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le Coran

Symbolisme de la montagne dans la Bible et le Coran : le lieu de l’appel et de la rencontre avec le divin

La spiritualité et la recherche du divin ont souvent été associées à un besoin d’élévation dont la dimension à la fois physique et spirituelle est parfaitement exprimée par le motif de la montagne. Elle renferme ainsi une symbolique extrêmement riche présente dans de nombreuses religions et mouvances spirituelles où elle a souvent été présentée comme lieu du repos des dieux ou refuge de divinités mythologiques en tout genre, ou encore point de jonction entre le ciel et la terre, entre le spirituel et le matériel. Elle manifeste aussi le désir millénaire de l’homme d’égaler Dieu ou de se rapprocher du ciel, comme l’illustre parfaitement l’épisode de la Tour de Babel (Genèse, 11 : 1-9) ou dans le récit coranique, la volonté de Pharaon d’ériger une tour lui permettant d’accéder jusqu’au Dieu de Moïse [1]. Point terrestre le plus proche du ciel, elle demeure avant tout le lieu de l’initiation, ainsi que, du Sinaï au Jabal al-Nour [2], l’endroit choisi par Dieu pour se révéler à l’homme. De fait, la symbolique du sommet comme le but à atteindre demeure au cœur de nombreuses pratiques initiatiques d’inspiration chrétienne, chiite et soufie. Cet article se base essentiellement sur l’étude du motif de la montagne dans la Bible et dans le Coran, ainsi que les modalités de sa présence dans les écrits de certaines figures majeures de la mystique chrétienne et musulmane.

La montagne dans la Bible : le lieu de l’Alliance et de la manifestation de la Parole de Dieu

Dans l’Ancien Testament, la montagne est le théâtre d’événements centraux : lieu choisi par Dieu pour l’accomplissement du sacrifice d’Isaac par Abraham, c’est également là où Il apparût à Moïse pour lui révéler les dix Commandements : "L’Eternel descendit sur la montagne du Sinaï, sur le sommet de la montagne ; l’Eternel appela Moïse sur le sommet de la montagne. Et Moïse monta" (Exode, 19:20). Accompagnée d’images symboliques fortes visant à montrer la toute-puissance du Créateur - tonnerre et éclairs, épaisse nuée et fumée la recouvrant - la montagne est donc le lieu que choisit Dieu pour se révéler à son peuple par l’intermédiaire d’un prophète élu. Si elle est parfois nommée - montagne de Séir, de Galaad, du Sinaï ou encore d’Hermon - c’est moins le lieu particulier que le motif même de la montagne en tant que lieu de manifestation du divin qui importe ici et qui tend à véhiculer l’image d’un Dieu majestueux et inaccessible au commun des mortels. Elle est également un lieu de refuge face au courroux divin. Les anges pressent ainsi Lot de fuir vers la montagne afin de ne pas périr lors de la destruction de Sodome (Genèse, 19:17). La montagne évoque parfois un retour à la foi originelle purifiée de tout élément corrupteur : lors de la remise en cause de la fidélité d’Israël à l’Alliance, Dieu s’adresse ainsi au prophète Elie, réfugié dans une caverne : ""Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l’Eternel !" Et voici, l’Eternel passa." (Livre des Rois, 19:11). [3] Dans cet épisode, en contraste avec le "feu et la nuée" ayant précédé la rencontre de Moïse, la présence de Dieu est cette fois comparée à "un murmure doux et léger" [4] évoquant une présence plus douce, à la subtilité ineffable, au-delà de la force et de la matérialité des éléments. La montagne est enfin présente à de nombreuses reprises dans le Livre des Psaumes, où elle incarne le lieu de la rencontre du divin : "Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu’elles me guident, qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures !" (Psaumes, 43:3).

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Fra Angelico, Le sermont sur la montagne, 1442, Florence, Museo di San Marco dell’Angelico

Dans les évangiles, le motif de la montagne continue d’évoquer celui de la Rencontre et de la proximité avec le divin, pour devenir également un lieu de recueillement. C’est également là où la loi est donnée, non plus par Dieu au travers de Moïse, mais par Jésus lui-même : la montagne est le lieu de l’enseignement du Christ, notamment des Béatitudes, qui constituent la première partie du "Sermon sur la montagne" contenant les principes centraux de son enseignement ainsi que le Notre-Père. [5] Elle demeure également le lieu par excellence de l’expérience spirituelle et de la révélation du Christ comme Fils [6] : ainsi, la Transfiguration accompagnée de l’apparition de Moïse et Elie aux apôtres Pierre, Jacques et Jean se déroule "à l’écart, sur une haute montagne" [7] (Matthieu, 17:1 et Marc, 9:2). Jésus s’y retire également à de nombreuses reprises pour prier, notamment au mont des Oliviers ou encore à la suite de la multiplication des pains après laquelle "il monta sur la montagne, pour prier à l’écart" (Matthieu, 14:23 et Marc, 6:46). Avec le désert, la montagne est aussi le lieu de l’épreuve, où le diable tenta de séduire le Christ en lui promettant de régner sur tous les royaumes du monde. [8] En outre, sa force et sa solidité sont évoquées pour les comparer à celles de la foi, plus grandes encore, et face à laquelle aucun élément matériel, même le plus solide, ne peut résister : "Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible" (Matthieu, 17:20). Enfin, le Christ fut crucifié sur la montagne du Golgotha après y avoir porté sa propre croix, symbole fort du rétablissement du lien entre ciel et terre grâce au pardon du péché originel au travers de la mort du Fils. Le sommet devient ainsi le lieu ultime du retour vers le Père.

Après la résurrection du Christ, c’est également sur une montagne qu’il se manifeste pour la dernière fois à ses onze disciples et les revêt de l’Esprit. Malgré leur diversité géographique, l’ensemble de ces montagnes fait avant tout référence à la "montagne de l’Eternel" et intemporelle déjà évoquée dans l’Ancien Testament, évoquant l’ensemble des lieux choisis par Dieu pour entrer en contact avec le monde des hommes et leur transmettre Son message.

Le motif de la montagne dans le Coran : un des "signes" divins participant à la louange du Créateur

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Le prophète Elie sur la montagne, reproduction d’une icône du monastère de Hilandar au Mont Athos

Le symbolisme de la montagne présent dans le Coran puise certaines de ses sources dans l’Ancien Testament, mais apporte également un enrichissement certain à l’éventail de ses significations. Tout d’abord, son aspect géologique de "pieu" ou d’ "ancre" ainsi que son rôle dans la stabilisation de la terre sont évoqués (16:15, 21:31) [9]. En outre, la montagne a un rôle dans l’orientation des hommes et sert de véritable point de repère naturel [10].

Aux côtés des astres et des végétaux, la montagne est également considérée comme un être vivant faisant partie de l’ensemble cohérent de la nature et participant au grand chant de louange du créé au Créateur. [11] Plus qu’une masse rocheuse inerte, elle est donc une réalité sensible possédant une conscience de sa propre réalité et de la toute-puissance de son Créateur. Les montagnes manquent de s’écrouler en apprenant que certains hommes ont attribué un fils au Créateur (19:90), se seraient fendues sous l’effet de la crainte de Dieu si le Coran leur avait été révélé (59:21) ou encore refusent de se charger de l’amânah [12] (33:72). Enfin, le Mont Sinaï [Tûr] est également pris à témoin dans la Sourate 52 qui porte son nom.

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La transfiguration du Christ, icône de Georges Morozov, XXe siècle

La montagne constitue également un support essentiel de la théophanie sous tendue par une vision de la nature dont les éléments sont perçus comme autant de "signes" (ayât) manifestant le divin. Le Créateur, transcendant par essence et échappant de fait à la perception du commun des mortels limitée au domaine du sensible [13], se rend ainsi accessible au travers de formes matérielles dont la perception exige cependant une attention particulière nourrie par la foi. La montagne, faite de roc, incarne les idées de permanence et de solidité face au monde évanescent de la matière, tout en suggérant la présence d’un monde autre non soumis à la loi de la mort et de l’anéantissement. La mise en marche des montagnes et leur effondrement font également partie des signes de l’imminence de la fin des temps : elles seront alors "comme une dune de sable dispersée" (73:14) ou encore "comme de la laine cardée" (101:5). La rencontre de Moïse au Mont Sinaï (Tûr) est évoquée à de nombreuses reprises dans le Coran [14] : c’est là que lui fut révélée la Loi mais également rappelé le pacte préexistentiel conclu entre les hommes et Dieu. [15]" (2:93) Le pacte en lui-même est évoqué au verset 172 de la sourate Al-A’râf : "Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : "ne suis-je pas votre Seigneur ? " Ils répondirent : "Mais si, nous en témoignons..." - afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection : "Vraiment, nous n’y avons pas fait attention"". Selon l’islam, la vocation de l’ensemble des prophètes constituait essentiellement en un rappel de ce pacte préexistentiel.]] Lorsque Moïse émet par la suite le souhait de voir le Créateur, celui-ci se manifeste à une montagne qui est pulvérisée, tandis que ce dernier s’effondre, comme foudroyé (7:143). Selon certains mystiques, la montagne se serait désintégrée dans un élan amoureux provoqué par la vision du Créateur et ayant entraîné une volonté de s’unir et de se fondre en Lui.

Symbolique de la montagne et mystique

A l’inverse de la caverne, matrice obscure au sein de laquelle se déroule la mort à la vie terrestre, prélude à une renaissance spirituelle et à l’initiation, la montagne marque le début de l’ascension concrète du mystique, sa pente symbolisant le mouvement ascensionnel du retour de l’âme vers sa patrie originelle. Il faut également noter le lien étroit existant entre l’obscurité de la caverne, qui, creusée dans la montagne, symbolise le monde terrestre, et la montagne, consacrant un retour à la lumière et menant à la vérité divine ; l’une et l’autre représentant respectivement le pôle ténébreux et lumineux du monde. Ce symbolisme explique également la présence de nombreux sanctuaires au sommet des montagnes, dont l’atteinte ne se réalisera qu’au travers un effort vécu à la fois comme un dépassement du corps et de l’âme. Présente à la fois dans la mystique chrétienne et musulmane, la thématique de la "montagne intérieure" évoque le véritable parcours initiatique de l’âme dont les conditions rejoignent celle d’une ascension terrestre : vision du sommet comme élément moteur, nécessité de ne pas se charger de fardeaux inutiles ainsi que de la présence d’un guide connaissant le meilleur chemin pour arriver à bon port. [16] Dans ce sillage, Jean de la Croix décrit l’atteinte du degré suprême de perfection mystique comme la "montée au Mont Carmel" [17], sommet ultime d’une longue et difficile ascension. L’Ordre du Carmel, fondé sur le mont du même nom où Dieu s’est manifesté à Elie, est également marqué par une spiritualité de la montagne vécue comme un lieu de rencontre avec le divin. Sainte Thérèse de Lisieux évoque ainsi le choix de son Ordre religieux : "En grandissant, j’avais compris que c’était au Carmel qu’il me serait possible de trouver véritablement le manteau de la Sainte Vierge et c’était vers cette montagne fertile que tendaient tous mes désirs…".

Le motif de la montagne est également présent dans la légende du saint Graal, ce dernier se trouvant sur "la Montagne du Salut" [18], lieu regorgeant de splendeurs paradisiaques auquel ne peuvent accéder que les initiés. C’est également "sur le haut de la montagne" que Saint Bernard de Clairvaux opéra plusieurs guérisons miraculeuses. Enfin, Noces chymiques de Christian Rosenkreutz [19], l’un des ouvrages fondamentaux de l’ordre de la Rose-Croix, évoque le parcours mystique d’un vieillard devant se rendre à des noces royales se déroulant au sommet d’une haute montagne.

Dans la mystique musulmane et plus particulièrement dans le chiisme, qui tend à "intérioriser" les symboles pour les faire correspondre à autant d’étapes du parcours spirituel de l’homme [20], la montagne symbolise l’élévation de l’âme dont le sommet constitue l’ultime étape du parcours spirituel. Nous retrouvons ici le concept clé de "montagne intérieure" dont l’ascension correspond à une élévation qui est à la fois connaissance de soi et l’amorce d’un retour vers le Principe.

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La première révélation du prophète Mohammad sur le mont Hira, Miniature turque, époque inconnue, bibliothèque de Topkapi, Istambul

De nombreux traités mystiques mentionnent également la présence de montagnes cosmiques n’ayant pas d’existence géographique concrète et porteuses de sens spirituels très riches. La plus connue en islam demeure la montagne de Qâf, axe cosmique entourant notre univers - qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler la Montagne du Salut contenant le saint Graal -, située dans une mystérieuse "Ile Verte" où résiderait le Sîmorgh. Dans l’épopée mystique d’Attâr, Le langage des oiseaux (Mantiq al-Tayr), l’ultime étape du voyage d’un groupe d’oiseaux à la recherche de leur roi la Huppe se situe au sommet de la montagne du Qâf, qui symbolise la surexistence en Dieu (baqâ’) réalisée à la suite de l’annihilation du moi (fanâ’). Véritable "Sinaï mystique", la montagne de Qâf constitue également pour Sohrawardî l’une des étapes d’un parcours mystique devant mener à la découverte d’un "moi supérieur" situé en son sommet. [21]

La montagne est également très présente dans les œuvres des grands poètes iraniens, notamment Rûmî pour qui elle symbolise tantôt le rang privilégié de l’homme par rapport aux autres créatures qui, "solide comme une montagne", est à même de combattre et vaincre ses passions et penchants égoïstes, tantôt les croyants superficiels qui se contentent de répéter les principes religieux sans en comprendre la signification profonde, telle une montagne dont l’écho répète automatiquement un son à l’infini. La notion d’écho revêt aussi une signification positive dans le cas des "amis de Dieu" (Awliya-ol-llah) : après avoir atteint le stade suprême de l’union au Créateur (fanâ) et s’être dépouillés de leur "moi", leurs paroles leur sont alors directement inspirées par Dieu, telle une montagne reproduisant en écho une voix à l’identique.

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La montagne cosmique, paysage de Xvarnah, miniature turque, XIVe siècle

La présence continue des montagnes comme théâtre des révélations divines est également soulignée par le théosophe iranien Sayyed Ahmad ’Alavî Esfahânî (XVIIe siècle) : "Le Seigneur est venu du Sinaï ; il s’est levé à Seïr [Mont Thabor, où Jésus fut transfiguré], il a paru sur le Mont Pharan [grotte de Hîra ou le prophète Mohammad reçut la première révélation coranique] et les Saintes Myriades étaient avec Lui. Il portait avec Lui en sa droite la Loi de Feu" [22]. Nous touchons également ici à un aspect essentiel de la pensée islamique, selon laquelle il existe une véritable continuité des révélations divines - lumière unique dont l’islam se veut l’aboutissement ultime. La montagne occupe également une grande place dans les arts des deux traditions. Si elle a tendance à figurer en arrière-plan de représentations de grandes scènes de la vie du Christ, elle symbolise davantage un aspect des songes et visions des mystiques musulmans qui figurent ce qu’ils on vu, nous offrant ainsi un véritable tableau de leur vie intérieure. [23]

De par sa hauteur et sa proximité relative avec le ciel, la montagne est donc le symbole de l’élévation spirituelle ainsi que le lieu par excellence de la proximité avec l’Ami, s’y révélant pour guider l’homme et lui manifester Sa gloire. A l’époque actuelle, si le "désenchantement du monde" semble avoir réduit la montagne à sa dimension "naturelle" comme simple élément parmi d’autres du paysage géographique, elle n’en reste pas moins riche d’un symbolisme unique pour chaque croyant. Comme l’a souligné Marie-Madeleine Davy, l’ascension de la montagne symbolise avant tout le début d’une quête intérieure de soi rejoignant peu à peu celle de l’Absolu. [24] Véritable "Voie du salut" la montagne s’identifie dès lors, dans les traditions chrétiennes et musulmanes, avec l’initiation, tout en consacrant une spiritualité ascendante.

Bibliographie
- Amir-Moezzi, Mohammad Ali (dir.), Dictionnaire du Coran, Robert Laffont, Bouquins, 2007.
- La Bible de Jérusalem, Pocket, 2005.
- Boubakeur, Dalil, La symbolique du Sinaï ou l’épreuve de la montagne.
- Le Coran, trad. De Kasimirski, Flammarion, 1993.
- Le Saint Coran et la traduction en langue française du sens de ses versets, Albouraq, 2004.
- Davy, Marie-Madeleine, La Montagne et sa symbolique, Albin Michel, 1996.
- De la Croix, Jean, "La montée du Carmel" in Œuvres complètes, trad. de Mère Marie du Saint-Sacrement, Dominique Poirot (dir.), Paris, Cerf, 1990.
- Sohrawardî, Shihâboddîn Yahyâ, L’archange empourpré, quinze traités et récits mystiques traduits du persan et de l’arabe, présentés et annotés par Henry Corbin, Fayard, 1976.
- Tâjdînî, ’Alî, Farhang-e nemâdhâ va neshânehâ dar andîshe-ye Molânâ (Dictionnaire des symboles et signes dans la pensée de Molânâ), Téhéran, Soroush Press, 2005.
- Wolfram Von Eschenbach, Parzival, Deutscher Klassikerverlag, 2006.

Notes

[1"Et Pharaon dit : "O notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une tour, peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu’il est du nombre des menteurs" (Coran, 28:38).

[2Signifiant "montagne de lumière". Lieu où s’est déroulée la première révélation du prophète Mohammad, dans la grotte de Hira.

[3Nous sommes ici en présence de la dialectique montagne/caverne que nous évoquerons plus en détail par la suite.

[4"L’Eternel passa. Et devant l’Eternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers : l’Eternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, ce fut un tremblement de terre : l’Eternel n’était pas dans le tremblement de terre. Et après le tremblement de terre, un feu : l’Eternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger" (Premier Livre des Rois, 19:11-12).

[5Matthieu, chapitre 5 à 7.

[6"Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection : écoutez-le !" (Matthieu, 17:5).

[7"Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, son frère, et il les conduisit à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière" (Matthieu, 17:1-2).

[8"Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores." (Matthieu, 4:8-9).

[9Ce rôle des montagnes évoqué dans ce verset à été perçu comme étayant le caractère divin du Coran, étant donné que la notion de tectonique des plaques et le rôle de stabilisateur des montagnes dans ce phénomène n’a été découvert que dans la seconde moitié du XXe siècle.

[10Dans le premier cas, les montagnes sont désignées par le qualificatif de "jibâl" ou "rawâsin", alors que les secondes sont qualifiées et "a’lâm".

[11"N’as-tu pas vu que c’est devant Allah que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tous ceux qui sont sur la terre, le soleil, la lune, les étoiles les montagnes, les arbres, les animaux, ainsi que beaucoup de gens ?" (22:18).

[12L’amânah exprime l’engagement de n’adorer qu’Allah, de faire le bien et fuir le mal.

[13La perception sensible est immédiate et commune à l’ensemble des hommes, même s’il en existe d’autres comme la perception imaginale, qui constitue notamment l’organe de connaissance par excellence des mystiques.

[14Notamment dans les versets 19:52, 20:10, 28:44…

[15"[[Et rappelez-vous, lorsque Nous avons pris l’engagement de vous, et brandi sur vous At-Tur (le Mont Sinaï) en vous disant : "Tenez ferme à ce que Nous vous avons donné, et écoutez !

[16Dans la tradition chrétienne, le Christ est le Guide par excellence, mais il est également le sommet même à atteindre.

[17"Subida del monte carmelo". De la Croix, Jean, "La montée du Carmel" in Œuvres complètes, trad. de Mère Marie du Saint-Sacrement, Dominique Poirot (dir.), Paris, Cerf, 1990.

[18Ce lieu est appelé "Montsalvage" dans la version de Wolfram Von Eschenbach intitulée Parzival. Selon ce dernier, "qui met ses soins à la chercher ne la découvre malheureusement jamais…Il faut y parvenir sans en avoir formé le dessein".

[19Ce manifeste, publié anonymement, est en réalité l’œuvre de Johann Valentin Andreae , théologien et mystique allemand du XVIIe siècle.

[20Dans la mystique musulmane, l’homme est souvent perçu comme un microcosme symbolisant parfaitement avec le macrocosme de l’univers.

[21L’atteinte de ce sommet ne dépend pas d’une aptitude physique particulière, mais d’une transformation intérieure. Ainsi, en réponse à la question du disciple qui demande s’il est possible de franchir ces montagnes en y forant un tunnel, le maître répond : "Impossible également d’y forer un tunnel. En revanche, celui qui possède l’Aptitude, peut les franchir en un seul instant, sans avoir à creuser de tunnel. Il s’agit d’une vertu semblable à celle du baume. Si tu exposes au soleil la paume de ta main assez longtemps pour qu’elle devienne brûlante, et qu’alors tu verses le baume goutte à goutte dans le creux de ta main, le baume transperce au revers de ta main grâce à la vertu naturelle qui est en lui. Toi également, si tu actualises en toi-même la vertu naturelle de franchir ces montagnes, c’est en un instant que tu les franchiras toutes les deux.", "Le récit de l’archange empourpré" (’Aql-e Sorkh), in Sohrawardî, Shihâboddîn Yahyâ, L’archange empourpré, quinze traités et récits mystiques traduits du persan et de l’arabe, présentés et annotés par Henry Corbin, Fayard, 1976.

[22Cité par Dalil Boubakeur, La symbolique du Sinaï ou l’épreuve de la montagne, p.5.

[23Cf. Amélie Neuve-Eglise, "Des paysages de "Xvarnah" au "huitième climat" de la géographie mystique : le sens philosophique et mystique de la miniature", Revue de Téhéran, juillet 2007, No. 20.

[24Davy, Marie-Madeleine, La Montagne et sa symbolique, Albin Michel, 1996.

Source:http://www.teheran.ir/spip.php?article792

La momie de pharaon entre le Coran et la bible

Malgré les éléments abondants que nous livre la Bible sur l'histoire des hébreux (leur séjour en Egypte, l'Exode, etc). Il y a un point de détail qui n'apparaît nullement dans la Bible : Quel était le destin du corps du pharaon mort lors de la sortie d'Egypte (au dernier quart du 13ème siècle avant J-C) ?

Or bien que " la croyance voulait qu'il fut perdu par noyade dans la mer rouge " un verset fut communiqué au début du 6ème siècle à la Mecque apportant cette précision :

" Aujourd'hui, Nous te sauvons en ton corps, afin que tu sois un signe pour ceux qui viendront après toi " (Coran 10 / 92)

Et ce en dépit du fait " qu'à l'époque de la Révélation Coranique, personne ne pouvait avoir connaissance du fait que le corps avait bien été sauvé, et ce, peu de temps après la mort ". Ce n'est qu'à partir de 1907 que l'histoire du corps momifié de Mineptah put être reconstitué. C'est en cette année où " après avoir enlevé la couche extérieure des bandelettes d'une momie jusqu'alors inconnue, trouvée en 1898 dans la vallée des Rois de la nécropole de Thèbes, ou devait découvrir qu'il s'agissait de celle de Mineptah dont le nom était écrit dans l'épaisseur des bandelettes "

C'est ainsi que cette momie va devenir " le seul témoin matériel connu jusqu'à ce jour de la sortie d'Egypte "

La question qui peut toujours se poser est la suivante : quel est l'intérêt particulier de cette information apportée par le verset, surtout si l'on sait que les momies que nous avons, comptent parmi elles les corps d'un certain nombre de pharaons.

En effet l'intérêt réside dans les traces (particulières) de traumatisme qui porte le corps de Mineptah. On sait que " le pharaon mourut de traumatisme multiples qui ont laissé sur la momie non pas des indices, mais des marques tangibles de la violence des chocs reçus en plusieurs parties du corps : paroi de l'abdomen en arrière, avec une vaste lacune, thorax en avant où une zone enfoncée d'où le détachement d'un fragment, voûte du crâne où existe une large lacune, toutes lésions occupant le côté droit du corps. Toutes ces lésions allaient de pair avec les enseignements tant de la Bible que du Coran : corps jeté avec force dans l'eau (Coran : 28 / 40 et 51 / 40) "

Et " les investigations médicales approfondies de cette momie " " les radiographies [de ces lésions] ne pouvaient suggérer que leur survenue du vivant du sujet". Ces conclusions soumises en avril 1976 à la société française de médecine légale ne soulevèrent aucune objection "

http://www.fleurislam.net/media/doc/coran/txt_anicoran.html

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Le caractère du bédouin dans le Coran

A l'époque de notre Prophète (pbsl), il existait deux structures sociales fondamentales en Arabie: les citadins et les bédouins (les Arabes du désert). Une culture évoluée régnait dans les villes arabes. Les relations commerciales reliaient les villes au monde extérieur, ce qui a contribué à la formation de "bonnes manières" parmi les Arabes habitant les villes. Ces gens-là avaient des valeurs esthétiques raffinées, appréciaient la littérature et particulièrement la poésie. Les bédouins, d'autre part, se constituaient de tribus nomades vivant dans le désert et avaient une culture très brutale. Ignorant les arts et la littérature, ils avaient développé un caractère fruste.

L'Islam s'est épanoui parmi les habitants de la Mecque, la ville la plus importante de la Péninsule. Ensuite, avec l'expansion de l'Islam, toutes les autres tribus en Arabie ont embrassé cette religion. Parmi ces tribus les Arabes du désert posaient problème: leur pauvre formation intellectuelle et culturelle les empêchait de saisir la profondeur et l'esprit noble de l'Islam. Allah énonce les mots suivants dans un verset à ce propos:

Les Bédouins sont les plus forts en incroyance et en hypocrisie, les plus propres aussi à méconnaître les prescriptions qu’Allah a révélées à Son messager. Et Allah est Savant et Sage. (Sourate at-Tawbah, 97)

Les Arabes du désert, à savoir les groupes sociaux endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, et enclins à ignorer les commandements d’Allah, ont choisi l'Islam à l'époque du Prophète (pbsl). Cependant, ils furent par la suite une source d'ennui pour le monde islamique. La secte appelée "Kharidjites" (les rebelles), qui s'est développée parmi les bédouins, en est un exemple. La caractéristique la plus distinctive de cette secte perverse car elle s'était considérablement égarée des pratiques sunnites, était leur nature sauvage et fanatique. Les Kharidjites, qui connaissaient peu l'essence de l'Islam ou les vertus et valeurs du Coran, ont déclaré la guerre à tous les autres musulmans, basant cette lutte sur quelques versets coraniques au sujet desquels ils ont fait des interprétations erronées. En outre, ils ont commis des actes de terrorisme. Ali, l'un des compagnons les plus proches du Prophète (pbsl) et décrit comme "la porte de la ville de connaissance", fut assassiné par un Kharijite.

Plus tard, un autre groupe brutal se forma, les Hashashis, composé de militants ignorants et fanatiques dépourvus d'une compréhension profonde de l'essence de l'Islam et qui pouvaient donc être facilement influencés par des slogans et de simples promesses.

En d'autres termes, tout comme les Croisés ont altéré et mal interprété le Christianisme en le présentant comme un enseignement de brutalité, certains groupes pervertis au sein du monde islamique ont mal interprété l'Islam et ont recouru à la brutalité. Le point commun de cette secte et des Croisés était leur nature bédouine: il s'agissait de personnes ignorantes, peu raffinées et incultes, privées d'une compréhension véridique de leur religion. La violence à laquelle ils ont recouru a résulté de cette structure sociale, plutôt que de la religion à laquelle ils ont prétendu adhérer.

http://harunyahya.fr/fr/works/106719/Le_caractere_du_bedouin_dans_le_Coran_

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Le Coran: révélations sur les nuages

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«N'as tu pas vu qu'Allah pousse les nuages? Ensuite Il les réunit et Il en fait un amas, et tu vois la pluie sortir de son sein. Et Il fait descendre du ciel, de la grêle [provenant] des nuages [comparables] à des montagnes. Il en frappe qui Il veut et l'écarte de qui Il veut. Peu s'en faut que l'éclat de son éclair ne ravisse la vue» [24:43].

Les études scientifiques menées sur les différents types de nuages ont conclut que ces derniers se forment en suivant des mécanismes et des étapes bien définies et en relation avec différents types de vents.

Parmi les nuages pluvieux on trouve: le “Cumulonimbus” qui s’accompagne généralement d’orages et d’éclairs. Les météorologistes ont étudié comment ce genre de nuages se forme et génère la pluie, la grêle et les éclairs qui les accompagnent. Leurs études ont montré que la formation du “Cumulonimbus” passe par les étapes suivantes :

1- Le “Cumulonimbus” commence a se former quand les vents poussent de petits groupements de nuages appelés: “Cumulus” vers une même région de convergence.

2- Ces petits groupuscules se regroupent ensemble pour former un nuage plus grand.

3- Les courants d’air ascendants à l’intérieur de ce grand nuage augmentent et sont plus fort en son centre. Ils provoquent ainsi une croissance en hauteur du corps du nuage vers des régions de plus en plus élevées de l’atmosphère ou des gouttelettes d’eau et des grains de grêle commencent à se former et à grandir. Les courants d’air ne pouvant plus les supporter parce que devenus trop lourd, ils finissent par retomber sous forme de pluie ou de grêle.

Il est mentionné dans le Coran [24-La Sourate La Lumière: verset 43]: «N'as tu pas vu qu'Allah pousse les nuages? Ensuite Il les réunit et Il en fait un amas, et tu vois la pluie sortir de son sein…».

Ce n’est que récemment que les météorologistes ont découvert ces détails concernant la formation de certains nuages ainsi que leurs structures et ce à l’aide d’équipements et de technologies sophistiquées (avions, satellites, ordinateurs, ballons, instruments de mesure des vitesses des vents et leurs directions, baromètres, etc.).

Le verset précédent, après avoir mentionné les nuages et la pluie, parle de grêle et d’éclairs: “...Et Il fait descendre du ciel, de la grêle [provenant] des nuages [comparables] à des montagnes. Il en frappe qui Il veut et l'écarte de qui Il veut. Peu s'en faut que l'éclat de son éclair ne ravisse la vue”.

Les météorologistes ont aussi découvert que le “Cumulonimbus” peut atteindre des hauteurs allant de 25000 a 30000 pieds (7 a 9 km) semblables à des hauteurs de montagnes comme les a décrit ce verset: «...Et Il fait descendre du ciel, de la grêle [provenant] des nuages [comparables] à des montagnes».

Ce verset suscite aussi quelques interrogations quand il associe ces nuages a grêle avec l’apparition d’éclairs. Cela veut-il dire que la grêle joue un rôle important dans la production d’éclairs? Voyons ce qui est dit a ce sujet dans “Météorologie aujourd’hui”.

Il est dit que les nuages commencent à se charger d’électricité quand les grains de grêle dans leur chute entrent en collision avec des gouttelettes d’eau extrêmement froides ou de cristaux de glace. A chaque collision les gouttelettes gèlent et libèrent une quantité de chaleur qui va permettre aux grains de grêle de garder une température plus élevée que celle des cristaux qui les entourent. Lors de ces collisions, un phénomène important se produit: un courant d’électrons allant des particules froides vers les particules plus chaudes prend naissance. Les particules de grêle se trouvent ainsi chargées négativement alors que les débris de glace ou de cristaux se trouvent charges positivement. Les particules chargées positivement étant petites et légères se laissent entraîner vers haut du nuage par les courants d’air ascendants alors que les grains de grêle plus lourds et charges négativement s’accumulent vers le bas du nuage. La partie inférieure du “Cumulonimbus” se trouve ainsi chargée négativement. Ces charges négatives se déchargent alors vers le sol sous forme d’éclairs.

Il apparaît alors évident que la grêle joue un rôle capital dans le processus ’apparition d’éclairs.

Ces informations sur l’apparition des éclairs ne furent découvertes que très récemment. Jusqu’à l’an 1600 les idées d’Aristote en météorologie étaient prédominantes. Elles préconisaient que l’atmosphère contenait 2 types de souffle: humide et sec et que l’orage était le son généré par la collision du souffle humide avec les nuages avoisinants et que les éclairs étaient le fruit de l’inflammation et de la brûlure du souffle sec par un feu fin et léger. Ceci est un exemple des idées sur la météorologie qui existaient au moment de la révélation du Coran il y a de cela 14 siècles.

http://quran.al-shia.org/fr/mojezeh/14.htm

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L'alcool entre le Coran et la science


Dr Zakir Naik: Pourquoi l'alcool est interdit en... par alwaysmuslim43

 L'interdiction de l'alcool dans le Coran

Les prescriptions normatives de la révélation islamique ont introduis dès leur avènement (à partir de 622 J.C.), un changement révolutionnaire dans l'histoire du commerce et de la consommation des boissons alcoolisées. Et malgré quelques controverses doctrinales, les préceptes coraniques auxquelles leur sont associés les hadiths (paroles) du prophète Salalahu alayhi wa salam sont clairs et nets. Si les premiers interpellent, raisonnent et persuadent le croyant de la souillure, la turpitude, l'égarement et l'abomination que représente la consommation du vin, les seconds condamnent non seulement  la consommation mais aussi la commercialisation des alcools en général comme haram, illicites, donc interdites.  

Passage du Saint Coran sur l’alcool :

Versets 216-219, annoncent : " Ils t'interrogent sur l'alcool et sur le jeu d'argent. Dis : " En l'un comme en l'autre résident un péché grave et certaines utilités pour l'homme, mais dans les deux cas, le péché l'emporte sur l'utilité".

sourate IV, verset 43 : " Vous qui croyez, n'approchez la prière ni en état d'ivresse, avant de savoir ce que  vous dites, ni en état d'impureté ..."

[90] " Vous qui croyez, l'alcool, le jeu d'argent, les bétyles, les flèches (divinatoires) ne sont que souillure machinée de Satan... Écartez-vous en, dans l'espoir d'être des triomphants ". [91] " Satan ne veut qu'embusquer parmi vous la haine et l'exécration sous forme d'alcool et de jeux d'argent, vous empêcher de rappeler Dieu et de prier. N'allez-vous pas en finir ?" .

L'alcool est interdit dans les hadiths

Le Prophète Mohammed (paix sur lui) a dit:
a) Dans Sounan Ibn-Majah, Volume 3, Livre des Intoxicants, Chapitre 30, Hadith No. 3371:
"L'alcool est la mère de tous les vices et c'est le vice le plus honteux."
b) Dans Sounan Ibn-Majah, Volume 3, Livre des Intoxicants, Chapitre 30, Hadith No. 3392:
"Tout ce qui peut intoxiquer en grande quantité est interdit en petite quantité."
Il n'y a donc aucune excuse pour un "petit verre".
c) Non seulement ceux qui boivent de l'alcool sont-ils maudits, ceux qui traitent avec de façon directe ou indirecte sont également maudits par Allah. Dans Sounan Ibn-Majah, Volume 3, Livre des Intoxicants, Chapitre 30, Hadith No. 3380:
Anas (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète Mohammed (paix sur lui) a dit: Allah a maudit dix personnes qui traitent avec l'alcool. Celui qui le distille, celui pour qui il est distillé, celui qui le boit, celui qui le transporte, celui chez qui il est transporté, celui qui le sert, celui qui le vend, celui qui profite de l'argent obtenu par sa vente, celui qui l'achète pour lui-même et celui qui l'achète pour quelqu'un d'autre."

Les dangers de l'alcool sont nombreux

Les effets psychotropes.

L'alcool est un produit qui stimule initialement l'individu, et qui ensuite le calme ou l'endort. Il est également désinhibiteur, c'est à dire favorisant l'échange avec les autres, mais aussi "les passages à l'acte" (violences, agressions). L'usage chronique d'alcool aboutit à un état dépressif si tant est que celui çi n'était pas déjà préexistant.
L'alcool est classé parmi les drogues. La dépendance psychique est relativement modeste, l'impression de dépendance psychique est surtout sous-tendue par l'amélioration passagère de l'état mentale lors de la prise d'alcool. La dépendance physique est très importante. En effet, l'état de manque ou le sevrage alcoolique engendre des tremblements, des confusions mentales (prédélirium ou délirium tremens) qui, sans soins, peuvent aller jusqu'au décès. Lors de ces états, la personne tremble, transpire, a souvent des hallucinations à type d'animaux (rats, araignées, reptiles). Cet état est une urgence médicale.

Les autres effets sur le cerveau et les nerfs.

L'alcool a comme autre particularité de détruire les neurones soit directement lors de l'absorption de doses massives, soit en empêchant l'absorption digestive des vitamines B. Les neurones ayant absolument besoin de ces vitamines pour vivre, il y a mort neuronale.
Cette mort neuronale se traduit par trois grands types de symptômes:
-des troubles définitifs de l'équilibre, la personne reste "ébrieuse " à vie du fait de lésions situées au niveau du cervelet (ataxie) et des nerfs périphériques (polynévrite).
-des troubles de la mémoire des faits immédiats, la personne devient définitivement incapable de mémoriser les faits récents, tout en gardant intact les faits anciens. Cela est dû à des lésions de la région hippocampique du cerveau.
-des troubles démentiels plus généraux, liés à des atteintes moins localisées du cortex.

Les effets sur le foie.

L'alcool induit trois types d'effets sur le foie: l'hépatite, la stéatose, la cirrhose.
-l'hépatite traduit la destruction des cellules du foie ,ou hépatocytes. (Voir article) Contrairement à l'idée reçue, l'hépatite n'est pas une pré-cirrhose et le dosage des enzymes signifiant la destruction cellulaire (transaminases ou TGO-TGP STGO STGP) est un très mauvais critère de suivi de cirrhose. En générale, une hépatite est réversible à l'arrêt de l'intoxication.

-la stéatose correspond à un dépôt de graisses dans le foie. Ces graisses sont des triglycérides. On les retrouve dans le sang à des taux anormalement élevés chez les consommateurs excessifs d'alcool, mais aussi de sucres rapides ou lents (féculents). Le dépôt de triglycérides disparaît difficilement après un régime sévère et l'arrêt de l'alcoolisation.
La stéatose se traduit pas un gros foie mou et sensible.

-la cirrhose est un dépôt de protéines dans le foie. Ce dépôt n'est pas réversible. Le foie devient dur, pierreux, rempli de nodules. La cirrhose peut évoluer l'insuffisance hépatique (jaunisse, hémorragies) ou vers le cancer du foie.

Les effets sur le pancréas.

La prise d'alcool engendre des inflammations pancréatiques (pancréatites) et des destructions pancréatiques. Les conséquences en sont des insuffisances des fonctions digestives (diarrhées chroniques), des cancers du pancréas, et du diabète puisque le pancréas régule le taux de sucre.

Les effets sur l'estomac.

Les effets classiques sont des reflux oesophagiens et des inflammations des muqueuses. Cette inflammation des muqueuses est à l'origine de la malabsorption de certaines vitamines, et donc indirectement des troubles neurologiques.
Le consommateur se plaint de reflux alimentaires le matin et de brûlures digestives.

Les effets sexuels.

L'alcoolisation chronique s'accompagne régulièrement mais pas systématiquement d'une impuissance chez l'homme et d'une disparition des cycles menstruels chez la femme. Ces états correspondent déjà à une altération conséquente de l'état général.

Les effets sur les vaisseaux et le coeur.

L'effet le plus classique est la réduction de l'artérite. Cet effet bénéfique est un peu controversé car peut être dû aux folâtes qui sont des molécules présentent dans beaucoup de boissons alcoolisées.
L'hypertension artérielle est assez régulièrement constatée, L'alcool est considéré comme étant la première cause d'hypertension artérielle en France.
Sur le système veineux, les boissons alcoolisées aggravent les douleurs veineuses et les problèmes hémorroïdaires.

Enfin, on constate chez les grands alcooliques une atteinte du muscle cardiaque pouvant aller jusqu'à l'insuffisance cardiaque et la mort. Les palpitations favorisées par la prise de certaines boissons alcoolisées sont un moindre mal.

Les effets cancérigènes.

Ils sont souvent favorisés par la prise concomitante de tabac. Les cancers les plus fréquents sont, outre le cancer du pancréas déjà cité, les cancers de la langue, de la gorge (larynx, cordes vocales) et les cancers de l'oesophage.

Les effets sur la moelle osseuse.

L'alcool a un effet délétère sur le développement des globules rouges et des globules blancs. Cet effet est direct, toxique, ou indirect, carences vitaminiques. Son expression la plus connue est le VGM (volume globulaire moyen), augmenté chez les alcooliques (et les fumeurs), et qui sert de test de surveillance pour les alcooliques chroniques.

La liste n'est pas exhaustive. Ces symptômes ne touchent pas tout le monde mais il est bien rare qu'un consommateur régulier ne souffre pas d'un petit quelque chose. Accessoirement cela donne une idée des effets toxiques que l'on peut répertorier sur un produit lorsqu'il est bien référencé. Lorsque l'on sait qu'au décours de la prohibition aux USA, les gens qui souhaitaient revoir légaliser la vente d'alcool trouvaient des médecins pour dire que les effets nocifs de l'alcool étaient liés uniquement liés à sa mauvaise qualité, on est en droit de demander une évaluation et une information un peu plus sérieuse pour des produits actuellement illicites et qui pourraient devenir autorisés.

 

http://lejardindessoeurs.over-blog.com/article-6911443.html

http://www.medecine-et-sante.com/maladiesexplications/alcoolorganisme.html

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