La faim, c’est ce qui nous pousse à manger, et peut-être à grossir. Pourtant, nous ne savons pas toujours l’apprivoiser, vivre en bonne entente avec elle. Alors, apprenez à mieux connaître votre faim pour donner à votre corps le meilleur et seulement le meilleur.
La faim "carence alimentaire"
C’est une faim très fréquente. Si en mangeant, vous n’apportez pas à votre organisme toutes les vitamines, tous les oligoéléments, les acides aminés essentiels dont il a un besoin vital, votre organisme est en manque. Il vous envoie une sensation de faim globale qui vise à combler ces manques. Or, il ne sait pas vous envoyer un message précis comme par exemple : "je manque de vitamine B6" ! Il vous envoie une envie de manger qui n’est pas, à proprement parler, une faim comme celle de la famine qui, elle, est une faim par manque de calories.
Que faire pour lutter contre la faim carence alimentaire ?
Mangez équilibré, vos 5 fruits et légumes par jour de façon variée, et suffisamment de protéines. Si vous voulez mincir, ou en cas de régime pour une autre raison, surtout ajoutez à votre nourriture un complément en vitamines et oligoéléments à apport global et à dose nutritionnelle. Il s’agit de comprimés, de gélule ou de sirop apportant la dose journalière nécessaire à votre organisme pour ne pas ressentir cette faim de carence.
la faim "volume"
Quand vous mangez, vous le faites avec votre bouche et votre tube digestif, mais aussi avec vos yeux. Aidés par votre cerveau, ils calculent la quantité de nourriture que vous allez ingérer en voyant votre assiette. Le problème c’est que notre cerveau est habitué à un certain volume. S’il s’agit d’un petit volume, vous êtes sans doute mince. S’il s’agit d’un trop gros volume, vous prenez du poids. Cette faim est malheureusement fréquente : qui n’a pas eu des parents lui disant : « finis ton assiette ! », « encore une bouchée pour maman, une bouchée pour papa » ou en voyant s’avancer la cuillère vers la bouche, « ouvre la porte du garage, la voiture va rentrer ! » ou encore « tu n’as pas honte, il y a des enfants qui meurent de faim ». Au fil du temps, nos yeux s’habituent à des portions trop grandes
Que faire pour lutter contre la faim "volume" ?
D’abord, prenez-en conscience. Puis, organisez-vous pour que votre assiette soit plus volumineuse à moindre calorie. Et qui dit volume pour peu de calories, dit fruits et légumes. Usez et abusez de la salade par exemple, ajoutez des fruits à tous vos desserts… Si vous savez que vous avez une envie de volume alimentaire, habituez très progressivement vos yeux à se rééduquer à un moindre volume. Et surtout, servez de petites portions à vos enfants, laissez-les se resservir et ne les obligez jamais à finir une assiette !
la faim de l’estomac d’ogre
Votre estomac contient, dans ses parois, des capteurs d’étirement. S’il est presque vide, vous le percevez et s’il est bien rempli, ses parois sont étirées et vous envoient un message de satiété qui signifie : « je suis plein, arrête de manger ». Malheureusement, certaines personnes se sont habituées dès leur enfance à manger en trop grandes quantités et leur estomac s’est distendu. Le sentiment de satiété ne survient qu’après l’ingestion d’une ration alimentaire très importante.
Que faire contre la faim de l’estomac d’ogre ?
Si vous êtes dans ce cas, commencez par en prendre conscience. Puis, dîtes-vous qu’il va falloir du temps, mais que vous pouvez rééduquer votre estomac. Pour cela, diminuez la ration de votre repas et fractionnez-les. Même sans diminuer vraiment la quantité totale d’aliments, faites une collation dans la matinée et une dans l’après-midi, voire après le repas du soir si vous mangez tôt. En quelques semaines, grâce à l’élasticité de votre estomac, vous parviendrez à retrouver un sentiment de satiété plus rapidement. Une autre méthode est de manger plus d’aliments à la fois lourds et peu caloriques, donc très riches en fibres… Des légumes, par exemple !
la faim du mangeur Lucky-Luke
Certains mangent plus vite que leur ombre ! Et c’est un gros problème. En effet, le sentiment de satiété met un certain temps à apparaître quand vous mangez. Environ 20 minutes. Si vous prenez votre repas en 5 minutes, votre corps peut avoir le sentiment qu’il n’a pas suffisamment mangé. Alors, vous mangez plus et vous avez encore une impression de faim lorsque votre repas est fini. En un mot, vous mangez trop.
Que faire contre la faim du mangeur Lucky-Luke ?
Entraînez-vous à manger plus lentement ! Facile à dire, pas forcément facile à faire. Vous pouvez décider de prendre votre entrée 15 minutes avant le plat principal. C’est possible chez vous mais bien sûr moins dans un restaurant d’entreprise. En cas de repas collectif, prenez le temps d’écouter les autres, mangez avec vos collègues les plus bavards qui font durer les repas !
la faim du mangeur de bouillie
Celui qui ne mâche pas a plus faim que les autres… et mange plus. Normalement, lorsqu’un aliment est dans votre bouche, vous le mâchez avant de l’avaler. La mastication est une fonction extrêmement importante. Elle envoie un signal à votre corps qui signifie que vous êtes en train de manger et cela entraîne plus rapidement la satiété. Or, dans notre société, de plus en plus de personnes mangent comme des bébés : sans jamais mâcher. Ainsi, boire des sodas vous apporte beaucoup de calories sans mâcher. Votre corps ne les comptabilise pas de la même manière que des aliments solides. C'est la même chose si vous mangez des purées, du pain de mie, des compotes, des yaourts (yogourts)… Vous ingurgiterez nettement plus que si vous mangez des aliments à croquer.
Que faire contre la faim du mangeur de bouillie ?
Recommencez à manger des aliments à mâcher ! Par exemple, une carotte simplement épluchée que vous croquerez comme un lapin. Mangez-la environ 20 minutes avant le repas. Vous bénéficierez de l’effet mastication, de l’effet satiété (qui met 20 minutes à survenir), de l’effet volume, des fibres, et en plus, de toutes les vitamines et antioxydants présents dans la carotte. Mais pour cela, un impératif : achetez des carottes bio. Les carottes de l’agriculture conventionnelle ont souvent un tel goût chimique qu’il semble quasiment impossible de les manger entières sans sauce pour cacher leur (mauvais) goût. Préférez les soupes non entièrement mixées, celles où il reste des morceaux de légumes, mangez des jardinières de légumes plutôt que des purées…
La faim "convivialité"
Cette faim est une faim d’entraînement. Lorsque nous sommes en groupe, nous avons tendance à privilégier la relation aux signaux intérieurs de notre corps. Nous nous laissons entraîner à manger plus, à faire comme les autres. Et cela d’autant plus que nous buvons de l’alcool, car il a la particularité de bloquer les signaux de satiété. Il s'agit bien d'un apéritif au sens littéral du terme : il ouvre l’appétit. Cela peut se produire à la cantine, au restaurant d’entreprise, en famille et plus encore pendant les fêtes quelles qu’elles soient : mariages, communions, anniversaires, fêtes de fin d’année…
Que faire contre la faim "convivialité" ?
Première action : prenez conscience de cette faim ! Ensuite, limitez votre dose d’alcool, ce qui vous fera mieux percevoir les signaux de satiété de votre corps. Et puis, n’hésitez pas à en parler aux personnes qui vous invitent. De nos jours, chacun cherche à rester en bonne santé et à garder la ligne. Si vous êtes invité et que le repas est à la fois bon et léger, vous êtes bien plus heureux que s’il est lourd et bourratif ! Lorsque c’est à votre tour de recevoir quelqu’un, pensez-y. Choisissez, vous aussi, un menu léger et bon pour la santé. Vos amis vous en seront reconnaissants.
La faim émotionnelle
Nos émotions modifient les signaux de faim et de satiété venant de notre corps. Il n’existe pas de généralités en ce domaine, car chacun réagit avec son histoire émotionnelle : pour certains, la joie, le bonheur, l’excitation peuvent stimuler l’envie de manger, sans doute pour faire la fête ; pour d’autres, ces émotions positives peuvent couper la faim, peut-être parce qu’ils se sentent comblés. La colère ou la tristesse ont plutôt tendance à couper l’appétit, mais pas forcément. L’anxiété ou la peur peuvent bloquer l’envie de manger, ou bien la stimuler pour compenser le malaise et trouver un plaisir dans la nourriture
Que faire contre la faim émotionnelle ?
Commencez par décoder ce que vous disent vos émotions. Plutôt que de penser « j’ai faim » ou « j’ai envie de manger », demandez-vous quelles sont les émotions sous-jacentes. Une fois qu’elles sont connues, vous pourrez parfois agir sur celles-ci. Cela signifie que vous pouvez parfois répondre à vos émotions directement plutôt que de tenter de les oublier en mangeant. Prenons un exemple : si je mange quand je me sens seul, alors j’appelle des amis pour éviter de manger. Mais dans certains cas, le mal être poussant à manger est plus profond, et il sera peut-être nécessaire d’entamer une thérapie. Que cela ne vous fasse pas peur : c’est le plus beau cadeau que vous pouvez faire à vous-même !
http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=mieux-comprendre-la-faim-la-faim-emotionnelle
Au cours de notre vie, il nous arrive de prendre du poids. Pour le perdre, nous avons souvent recours au sport et au régime. Seulement, une fois qu’on a atteint notre poids idéal et qu’on s’est débarrassé des kilos superflus, nous sommes-nous déjà demandés où est partie toute cette graisse qui nous dérangeait tant ?
C’est insolite, mais des chercheurs de l’University New South Wales UNSW ont démontré que la graisse s’évaporait du corps à travers les poumons quand on mincit.
Surprenant, mais prouvé par l’étude microscopique du métabolisme qui a été faite par le Dr Ruben Meerman et le Dr Andrew Brown. Ils ont réussi à retracer le parcours de la graisse pour savoir ce qu’elle devenait. Alors qu’on pensait que la graisse se transformait en énergie ou en chaleur, ces chercheurs australiens ont découvert qu’elle s’évaporait de l’organisme à travers les poumons sous forme de dioxyde de carbone. Ils affirment qu’elle se transforme en air.
Selon cette étude, les poumons sont donc « le premier organe excrétoire (qui produit des matières liquides ou solides) pour la perte de poids ». Lorsqu’on perd 10 kilos, on exhale 8,4 kilos de dioxyde de carbone par les poumons et les 1, 6 kilos qui restent, deviennent de l’eau et sont éliminés sous forme d’urines, de sueur, de larmes ou autres fluides du corps.
Pour mincir, il faut donc se débarrasser du carbone stocké dans les cellules graisseuses. La méthode reste inchangée : manger moins et bouger plus
Une étude franco-britannique a trouvé un lien direct entre un gène important et le risque de surpoids.
Pourquoi, en mangeant exactement la même quantité de nourriture, certaines personnes prennent du poids alors que d'autres ne grossissent pas? Une étude franco-britannique semble avoir trouvé une des causes de cette injustice flagrante: un gène lié à un produit qui se trouve dans la salive.
Le gène en question, AMY1, contrôle la production d'amylase, une enzyme qui permet la digestion de l'amidon dans la salive.Comme il a un rôle extrêmement important pour l'espèce humaine, ce gène est recopié en de nombreux exemplaires sur le même chromosome 1, jusqu'à 20 fois, alors qu'habituellement, chaque gène n'existe qu'en deux exemplaires, un venant du père et l'autre de la mère.
«
On pourrait penser que plus l'amylase est présente, plus l'organisme peut assimiler de sucres, ce qui devrait faire grossir, or on s'est aperçu que c'était le contraire qui se passait», explique le professeur Philippe Froguel, directeur du laboratoire génomique et maladies métaboliques (CNRS/Université Lille-II/Institut Pasteur de Lille) et coordinateur de l'étude publiée ce lundi dans la revue Nature Genetics. «Nous avons même trouvé que les personnes qui ont le plus petit nombre de copies de gène d'amylase salivaire ont un risque multiplié par 10 de devenir obèses.» Chaque copie de ce gène en plus réduit de 20 % le risque d'obésité. Le gène AMY1 est déjà bien connu des généticiens, car c'est un marqueur de l'évolution. Le nombre de copies de ce gène présentes dans l'espèce humaine n'a fait que croître depuis 10.000 ans, et l'invention de l'agriculture. La capacité de produire de l'amylase est en effet un avantage évolutif pour les individus, car il permet de bien digérer l'amidon et les glucides complexes contenus en grande abondance dans les céréales, premier produit de l'agriculture.
Intéractions entre les aliments et le microbiote
L'impact de l'amylase sur le surpoids a été constaté sur plus de 6.000 individus, issus de plusieurs bases de données génétiques en Europe, qui comprennent par ailleurs 972 jumeaux. Fort de cet échantillon significatif, le lien entre le gène de l'amylase et l'obésité paraît incontestable, même si son mécanisme d'action est encore flou. «La première hypothèse, c'est que la digestion de l'amidon dans la bouche par la salive pourrait envoyer au cerveau un signal de satiété. Or on sait que beaucoup d'obèses mangent plus que les autres car ils continuent d'avoir faim, même quand leur organisme a déjà reçu assez de calories», précise Philippe Froguel, qui a déjà identifié par le passé un gène contrôlant justement ce type de mécanisme
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La deuxième hypothèse est plus complexe, mais elle rejoint l'un des domaines les plus étudiés sur le sujet en ce moment, à savoir les relations complexes entre l'organisme et la flore bactérienne de l'intestin, appelée microbiote. Faute d'amylase produite en quantité suffisante dans la salive, l'amidon n'est pas digéré par l'organisme, mais pourrait en revanche servir de carburant pour certaines bactéries intestinales. «C'est une hypothèse qui n'est pas prouvée, mais qui me paraît très intéressante et très séduisante, commente Gilles Mithieux, chercheur CNRS à l'unité nutrition et cerveau à Lyon et spécialiste du métabolisme de l'intestin. Si l'excès d'amidon dans l'intestin nourrit certaines bactéries, on peut imaginer que cela peut perturber le fonctionnement du microbiote, ce qui influe à son tour sur la régulation du métabolisme et peut entraîner un surpoids.»
Dans une publication remarquée dans la revue Cell en janvier 2014, Gilles Mithieux et ses collègues ont montré de quelle manière la flore bactérienne transformait les aliments riches en fibres pour produire des acides gras à courte chaîne, qui avaient à leur tour un effet sur le métabolisme, empêchant de stocker les excès de glucides dans les graisses. «On assiste à des interactions entre plusieurs cycles successifs liant le métabolisme de l'organisme et toutes les bactéries dont il est l'hôte,» résume le chercheur lyonnais.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/04/01/22175-secret-lobesite-etait-dans-salive
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité