La législation islamique accorde une grande importance au bonheur de l’homme dans cette vie d’ici-bas comme dans celle de l’au-delà ; pour cela, elle a prescrit des règles de comportement relatives à toutes les situations, des règles qui procurent à quiconque les observe repos, sécurité et quiétude.
Parmi ces règles islamiques figurent en bonne place celles relatives au comportement que doit adopter le musulman sur la route.
Selon Abû Sa’îd al-Khudrî (), le Prophète () a dit : « Ne vous asseyez pas au bord de la route ! », les Compagnons dirent : « Ô Messager d’Allah ! Nous ne pouvons pas nous en passer, car c’est là pour nous l’occasion de parler entre nous ». Le Messager d’Allah () leur dit alors : «Si vous y tenez absolument, donnez au moins à la rue son droit ». Ils dirent : « Et quel est le droit de la rue ô Messager d’Allah ?! » Il dit : « Baisser le regard, s’abstenir de faire du tort aux passants, rendre le salut, commander le bien et interdire le mal ». (Boukhari et Mouslim)
Abû Talha () a dit : « Nous étions assis devant nos maisons (au bord de la route) lorsque le Prophète () est venu et nous dit : « Qu’avez-vous à vous asseoir au bord de la route ? Evitez de tenir vos assemblées au bord des routes ». Nous lui avons répondu : « Nous sommes réunis sans faire de mal, nous sommes assis ensemble pour discuter entre nous. » Et le Prophète de répondre : «Si vous insistez à tenir vos assemblées dans ces lieux, donnez au moins à la route son droit : baisser le regard, rendre le salut et tenir de bonnes paroles. » (rapporté par Mouslim).
Selon Abû Hurayra (), le Messager d’Allah () a dit : « La foi comporte un peu plus de soixante-dix ou de soixante branches. La plus élevée est la proclamation qu’il n’y a de dieu qu’Allah et la moindre est le fait de retirer de la voie publique ce qui peut nuire aux passants. La pudeur est l’une des branches de la foi. » (Rapporté par Boukhari et Mouslim).
Selon Abû Dharr (), le Prophète () a dit : « On m’a exposé les bonnes et mauvaises œuvres de ma communauté. J’ai vu mentionner dans ses bonnes œuvres le fait de débarrasser la route des choses nuisibles et dans ses mauvaises œuvres le fait de cracher dans la mosquée et de ne pas enterrer son crachat. » (Rapporté par Mouslim).
Selon Abû Hurayra (), le Messager d’Allah () a dit : « J’ai vu un homme se déplacer librement dans le Paradis pour avoir coupé de la rue un arbre qui gênait les passants. » (Rapporté par Mouslim).
Selon Abû Hurayra (), le Messager d’Allah () a dit : « Eviter les deux actes maudits ». Ils (ses Compagnons) demandèrent : « Et quels sont les deux actes maudits ô Messager d'Allah ? ». Il répondit : « Déféquer sur la route ou à l'ombre sous laquelle les gens s'abritent. » (Rapporté par Mouslim).
Al-hâfidh ibn Hadjar a dit en commentant les deux premiers hadiths : « Le Prophète () a déconseillé aux musulmans de s’asseoir au bord de la route pour que les hommes n’aperçoivent pas les femmes ou de tout ce qui peut constituer une tentation. En plus du fait que celui qui s’assoit au bord de la rue se verra confronter à un ensemble de droits dont il ne peut s’acquitter. Il doit saluer tous les passants, répondre à leur salut, ordonner le bien et interdire le mal, soutenir l’opprimé, aider le faible, guider l’aveugle, etc. ».
De l’ensemble de ces hadiths ressort les règles de comportement suivantes :
1-Baisser le regard
L’ordre de baisser le regard concerne aussi bien les hommes que les femmes. Laisser son regard se promener sur les choses interdites sans retenue entraîne le châtiment du cœur et sa souffrance. Vient à la tête de ce qui est interdit au musulman de regarder les femmes qui lui sont étrangères.
Allah, exalté soit-Il, dit : « Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Allah est, certes, parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté… » (Coran 24/30 et31).
2-Répondre au salut :
Allah, exalté soit-Il, dit : « Si on vous fait une salutation, saluez d'une façon meilleure ; ou bien rendez-la (simplement). Certes, Allah tient compte de tout. » (Coran 4/86).
Selon 'Abdallah ibn 'Amr ibn al-'Ass () un homme a dit au Prophète () : «Quelle est l’œuvre la plus méritoire dans Islam ? ». Et le Prophète de répondre : « C'est de donner à manger (à ceux qui ont faim) et de passer le salut à ceux qu'on connaît et aussi à ceux qu'on ne connaît pas. » (Boukhari et Mouslim).
3-Ordonner le bien et interdire le blâmable :
Allah, exalté soit-Il, dit concernant cette vertu :
« Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable, car ce sont ceux qui réussiront. » (Coran 3/104).
« Vous êtes la meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes : vous ordonnez le convenable et vous interdisez le blâmable. » (Coran 3/110).
« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils recommandent le convenable, proscrivent le blâmable. » (Coran 9/71).
« Ceux des Enfants d'Israël qui n'avaient pas cru ont été maudits par la bouche de David et de Jésus fils de Marie, parce qu'ils désobéissaient et transgressaient. Ils ne s'interdisaient pas les uns aux autres ce qu'ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu'ils faisaient ! » (Coran 5/79).
Abû Sa’îd al-Khudrî () rapporte qu’il a entendu le Messager d’Allah () dire : «Que celui d’entre vous qui voit une chose répréhensible la corrige de sa main ! S’il ne le peut pas de sa main, qu’il la corrige avec sa langue ! S’il ne le peut avec sa langue que ce soit avec son cœur et c’est là le degré le plus faible de la foi. » (Mouslim).
4-Tenir à la propreté de la route en évitant d’y jeter des saletés et en la débarrassant de tout ce qui est susceptible de déranger les passants :
Les hadiths susmentionnés prouvent que le fait de débarrasser la route d’une chose nuisible fait partie des branches de la foi constitue un acte de bienfaisance et une cause permettant d'entrer au Paradis. Par contre, déposer sur la route une chose nuisible est l’une des plus grandes formes de nuisance, un grave acte de désobéissance et l’une des principales causes de la malédiction.
http://islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=178441&fromPart=61
Il n’est pas licite pour un musulman de fainéanter et de ne pas chercher à gagner son pain, que la raison de cette oisiveté soit de se consacrer à l’adoration, ou au nom de la confiance en Dieu, car il ne pleut ni de l’or ni de l’argent.
Il ne lui est pas licite non plus de compter sur la charité alors qu’il a la capacité physique de travailler pour subvenir à ses besoins, aux besoins de sa famille et de tous ceux qui sont à sa charge. A ce sujet, le Prophète de l’islam - paix et bénédictions sur lui - dit : "L’aumône n’est pas permise au profit du riche, ni du bien portant."
L’une des choses auxquelles le Prophète - paix et bénédictions sur lui - s’est fermement opposé et qu’il a interdites au musulman est le recours à la charité, recours qui entame la dignité et l’honneur, en dehors de toute nécessité qui pousserait l’individu à tendre la main. Il dit - paix et bénédictions sur lui : "Celui qui tend la main sans être dans le besoin est comme celui qui empoigne des braises." Il dit aussi : "Celui qui tend la main pour s’enrichir hérite d’une balafre au visage le Jour de la Résurection et mange des braises de la Géhenne. Libre à chacun de se servir peu ou prou." Il dit également : "Nul n’aura de cesse de tendre la main jusqu’à ce qu’il comparaisse devant Dieu sans la moindre chair au visage."
Par ces terribles menaces, le Prophète - paix et bénédictions sur lui - vise à sauvegarder la dignité du musulman et à lui inculquer la continence, le fait de compter sur soi-même et d’éviter la mendicité.
De plus, le Prophète - paix et bénédictions sur lui - réprouve le mépris que certains manifestent envers certains travaux et métiers. Ainsi enseigne-t-il à ses compagnons que la dignité réside dans le travail quel qu’il soit et que le déshonneur et la perte de la face consiste à quémander l’assistance d’autrui : "Mieux vaut pour l’un d’entre vous de prendre une corde et de ramasser une cordée de bois qu’il transportera sur son dos, puis qu’il vendra, de sorte que Dieu lui épargne le déshonneur de tendre la main à untel, qui lui fera l’aumône ou la lui refusera."
Le musulman peut donc gagner sa vie dans l’agriculture, le commerce, l’industrie ou en tant qu’artisan ou fonctionnaire tant que cela n’est pas fondé sur une activité illicite, ou que cela contribue ou soit associé à l’illicite. Le musulman peut exercer une fonction, que cela soit pour le compte du gouvernement, pour le compte d’un organisme, ou pour un particulier, tant qu’il est capable d’honorer les responsabilités de son travail et de s’acquitter des devoirs qui sont les siens. Il n’est pas permis pour un musulman de postuler pour un travail dont il n’est pas digne, notamment dans les postes administratifs et judiciaires.
Abû Hurayrah - que Dieu l’agrée - rapporta que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - dit : "Malheur aux princes, malheur aux chefs, malheur aux trésoriers. Il est des gens qui, le Jour de la Résurrection, souhaiteront être suspendus aux étoiles par les cheveux, entre les cieux et la terre, plutôt que d’avoir pris une responsabilité dont ils n’étaient pas dignes." Abû Dharr rapporte : "Je demandai au Messager de Dieu : ’Pourquoi ne m’attribues-tu pas une fonction ?’ Il me tapa l’épaule et me dit : ’Abû Dharr, tu es faible, et il s’agit d’un dépôt. Y faillir vaut la honte et les regrets le Jour de la Résurrection, sauf à celui qui est digne de s’en charger et qui s’acquitte des devoirs qui lui incombent.’" Il dit également - paix et bénédictions sur lui : "Les juges sont de trois types : un type ira au paradis alors que les deux autres iront en enfer. Ceux qui connaissaient la justice et qui ont jugé conformément à elle, ceux-là iront au paradis. Ceux qui connaissaient la justice mais la bafouaient, ceux-là iront en enfer. Et ceux qui jugeaient entre les gens tout en étant ignorants, ceux-là iront en enfer."
Mieux vaut donc pour le musulman de ne pas convoiter les grandes fonctions, ni de courir derrière elles, quand bien même il en serait digne car ceux qui divinisent les postes en deviennent les esclaves, et ceux qui consacrent toute leur attention aux apparences de ce monde seront privés du soutien du ciel.
`Abd Ar-Rahmân Ibn Samurah rapporta que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - lui dit : "`Abd Ar-Rahmân, ne demande pas le principat car, si tu l’obtiens sans demande de ta part, tu seras aidé dans ta tâche, mais si tu l’obtiens suite à ta demande, tu seras livré à toi-même face à ta responsabilité."
Anas - que Dieu l’agrée - dit : "Celui qui demande le poste de juge et fait appel à des intercesseurs pour l’obtenir, y sera livré à lui-même. Mais celui qui endosse cette responsabilité malgré lui, Dieu lui enverra un ange pour l’assister dans ses décisions." Ceci vaut tant qu’on ignore que personne d’autre n’est compétent pour cette responsabilité et que l’intérêt général et la bonne marche des affaires pâtiraient si l’on ne se proposait pas. Aussi le Coran nous relate-t-il dans le récit de Joseph le véridique que ce dernier dit au roi : "Assigne-moi les dépôts du territoire : je suis bon gardien et fin connaisseur." [1]
L’autorisation susmentionnée d’occuper une fonction vaut à condition que son exercice ne nuise pas aux musulmans. Par exemple, il n’est pas permis à un musulman de travailler en tant qu’officier ou soldat dans une armée qui combat les musulmans. Il ne lui est pas licite non plus de travailler dans une entreprise ou une usine d’armement partie prenante dans une guerre contre les musulmans. Il ne lui est pas permis de travailler dans un organisme ennemi de l’islam et qui combat les musulmans.
De même, tout métier aidant à l’injustice ou à l’illicite est illicite, à l’instar des métiers liés à l’usure, les débits d’alcool, les casinos et les lieux de débauche. Que l’on ne commette pas soi-même l’illicite n’est pas une excuse car, comme nous l’avons précisé précédemment, aider à l’accomplissement du péché est un péché. C’est pourquoi le Prophète - paix et bénédictions sur lui - maudit-il le scribe et les deux témoins d’une transaction usurière, tout comme il maudit celui qui empoche l’usure. Il maudit également celui qui presse le vin et celui qui le sert, au même titre que celui qui le boit.
Tout ceci vaut, bien entendu, en l’absence de nécessité impérieuse obligeant le musulman à gagner son pain dans ce genre de métiers. Si nécessité il y a, on en tient compte à sa juste mesure tout en détestant le métier en question et en cherchant en permanence un autre métier afin que Dieu lui facilite un gain licite, loin de tout péché.
Par ailleurs, le musulman se doit de s’écarter des choses douteuses susceptibles de fragiliser sa religion et d’affaiblir sa certitude, quand bien même il en tirerait une grande fortune. Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - dit : "Abandonne ce qui te trouble au profit de ce qui apaise ton coeur." Il dit également : "Le serviteur n’atteint le rang des vertueux que lorsqu’il délaisse une part des choses bénignes par crainte de tomber dans les choses malignes."
http://www.islamophile.org/spip/Le-statut-du-travail-et-ses-regles.html
Les règles du voyage
Voyager est une nécessité continuelle pour la vie du musulman : Le pèlerinage, la 'Omra, le jihad, le désir de s'instruire, le commerce, la visite à la famille, aux amis, etc. sont autant d'obligations qui nécessitent le déplacement. Cela explique l'importance que la religion accorde au voyage, à ses règles et au comportement observé à son égard. Le bon musulman est tenu de les connaître et de les appliquer.
Introduction générale
1 - Raccourcir les prières de 4 raka'as à 2 seulement. La prière du coucher du soleil comportant 3 raka'as reste telle quelle. Ce raccourcissement commence dès que le voyageur quitte sa résidence jusqu'au retour. Néanmoins, s'il compte séjourner plus de 3 jours dans la ville où il se rend, en y arrivant, il reprend sa prière normale. [Il existe d'autres avis]. Au retour, il la raccourcit de nouveau jusqu'à son arrivée chez lui.
Allah dit :
{Lorsque vous êtes en voyage, il vous est permis d'écourter la prière}
[Sourate 4 - Les Femmes - Verset 101]
Anas (qu’Allah l’agrée) rapporte ce qui suit : « Nous sommes partis, dit-il, de Médine à
2 - Il est permis au voyageur, au lieu de se laver les pieds, de passer les mains humides sur ses chaussures ou chaussettes.
Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), dit Ali Ibn Abi Taleb (qu’Allah l’agrée), nous a permis de le faire pendant trois jours pour le voyageur et un jour pour le résident.
3 - Il est possible au voyageur, quand l'eau fait défaut ou s'il est difficile de s'en procurer, ou qu'elle est d'un prix élevé, de la remplacer par le « Tayammoum » - ablution avec un solide sable, pierre...
Allah le signale ainsi :
{Si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l'un de vous vient du lieu caché ou si vous avez touché les femmes et que vous ne trouviez pas d'eau, avisez alors du sable propre et essuyez-en la figure et les bras [Sourate 4 - Les Femmes - Verset 43]
4 - On est autorisé à rompre le jeûne pendant le voyage.
Allah dit :
{Celui d'entre vous, qui se trouve malade ou en voyage, jeûnera plus tard, un nombre égal de jours}
[Sourate 2 -
5 - En voyage, il est permis d'accomplir la prière volontaire et non obligatoire de surcroît sur sa monture, quelle que soit la direction où elle se trouve. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), dit Ibn Omar (qu’Allah l’agrée), faisait ses prières surérogatoires sur sa chamelle, sans se soucier de la direction qu'elle prend. [Rapporté par Boukhary & Mouslim]
6 - Il est permis au voyageur de joindre les deux prières de midi et de l'après-midi, soit en avançant l'heure de la 2ème, soit en retardant celle de la 1ère. Cela est aussi valable pour la prière du coucher du soleil (Maghreb) et du soir (‘Icha) en avançant l'une ou en retardant l'autre.
Mouadh (qu’Allah l’agrée) rapporte le hadith suivant :
« Nous sommes partis, dit-il, en expédition avec le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) vers « TABOUK ». Il a joint les deux prières de midi et de l'après-midi et les deux prières du Maghreb et de ‘Icha. [Rapporté par Boukhary & Moslim]
Devoirs à observer
1 - Avant de partir, le voyageur remet les objets confiés aux ayants droit et se fait pardonner les injustices commises, car voyager est une présupposition de disparition.
2 - On fait ses provisions de route qui doivent être honnêtement acquises. On laisse des vivres à ceux dont on a la charge tels qu'épouse, enfants et parents.
3 - On fait ses adieux à sa famille, ses frères et ses amis. On leur adresse cette prière en les quittant : « Je confie à Allah votre foi, votre fidélité et le résultat de vos œuvres » Les autres lui répondent : « Qu'Allah vous accorde la piété, vous absolve et vous dirige vers le bien partout où vous allez. »
À tous ceux qui le reconduisaient, le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) disait : « Je confie à Allah votre foi, votre fidélité et le résultat de vos œuvres » [Rapporté par Abou Daoud]
4 - Le voyageur part avec 3 ou 4 compagnons bien choisis et sociables, car le voyage, dit-on, est le creuset des hommes. Il dévoile leurs caractères.
Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Le voyageur solitaire a pour compagnon Satan qui est aussi le compagnon de deux voyageurs, mais jamais de trois. » [Rapporté par Abou Daoud, Nassa'i & Tirmidhy] Il dit également : « Si vous savez ce que je sais de la solitude, personne ne se hasarderait à voyager seul, la nuit. » [Rapporté par Boukhari]
5 - Les compagnons partant en voyage doivent élire parmi eux un chef qui dirigerait leurs affaires, après concertation avec eux. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Quand trois compagnons partent en voyage, ils doivent désigner l'un d'eux comme chef. »
6 - Avant de décider un voyage, il est souhaitable de faire la prière de l'ISTIKHARA (la consultation). Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) la recommandait vivement à tel point qu'il en inculquait les mots, comme il le faisait pour un chapitre de Coran. Il la recommandait dans tout ce qu'on projette d'entreprendre dans la vie. [Rapporté par Boukhari]
- En quittant la maison, le voyageur invoque Allah en ces termes : Au nom d'Allah et grâce à Lui, j'entreprendrai ce voyage. Il n'y a de puissance et de force que par Lui ! Allah ! Protège moi d'être égaré ou d'égarer les autres, d'être en erreur ou d'y induire les autres, d'être insolent ou que les autres le soient envers moi
Lorsqu'il prend place sur sa monture, il dit :
Au nom d'Allah ! À Lui je demande secours ! Il est le plus grand ! Je me confie à Lui. Point de puissance, ni de force en dehors de Lui, Le Haut, le Grand ! Ce qu'Il veut se réalise, ce qu'Il ne veut pas n'aura jamais lieu. Gloire à Lui qui nous a assujetti ce moyen de transport. Sans Lui, il nous aurait été impossible de le dompter. C'est à Lui que nous devons retourner. Seigneur, daigne que nous agissions avec droiture. Accorde-nous la piété et les œuvres dont Tu seras satisfait. Facilite-nous ce voyage et réduis-nous-en le trajet. Tu es notre compagnon, Celui qui nous remplace auprès de nos familles, nos enfants et nos biens pendant notre absence. Évite-nous la fatigue de ce voyage, la déception à notre retour et l'aspect désagréable qui pourrait nous surprendre dans nos biens, nos familles et nos enfants. [Rapporté par Abou Daoud]
8 - On part de préférence le jeudi matin. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Seigneur ! Bénis le matin de mon peuple ! » On rapporte que le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) partait en voyage le jeudi.
9 - Toutes les fois où l’on se trouve sur une hauteur, on dit en élevant la voix : « Allah est le plus grand ! » Un homme vint au Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), rapporte Abou Houraïra (qu’Allah l’agrée), et lui dit : « Je compte partir en voyage, conseille-moi ! - Crains Allah, lui dit-il, et chaque fois que tu montes sur une colline tu diras : Allah est le plus grand ! »
10 - Si on pressent un mal de la part de quelque personne on invoque Allah en disant : « Seigneur ! Tu es notre défenseur. Préserve-nous de leur méchanceté » Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) recommandait de le dire.
11 - Pendant le voyage, la prière est favorablement accueillie. II est conseillé dans ce cas de s'adresser à Allah pour Lui demander des biens de ce monde et de l'autre. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Trois prières sont exaucées sans aucun doute : L'invocation de l'opprimé, la prière du voyageur et celle des parents en faveur de leurs enfants » [Rapporté par Tirmidhy]
12 - Quand on campe, on dit : Je demande protection à Allah contre tout mal des êtres qu'Il a créés par Ses paroles complètes. À la tombée de la nuit, on dit : Terre ! Allah est mon Dieu et Il est aussi le tien. Je Lui demande protection contre ton mal, contre le mal que tu recèles en toi, contre le mal qu'Allah a créé en ton sein et contre le mal de tout être qui se traîne à ta surface. Je demande protection à Allah contre tout lion, tout serpent, toute vipère et tout scorpion. Je Lui demande protection contre les gens qui y habitent et tous les êtres vivants et ce qu'ils ont engendré.
13 - Si on a des appréhensions, on dit : Glorifié soit Allah, Le Roi, Le Saint, Le Créateur des anges et de Jibril. Les cieux sont enveloppés de Sa Gloire et de Sa Toute-puissance.
14 - Quand on se couche au début de la nuit, on laisse les bras tendus à ses côtés, mais si on dort à la fin de la nuit on dresse les bras et on appuie la tête sur les paumes des mains pour que le sommeil ne soit pas profond, de peur de manquer la prière de l'aube en son heure.
15 - Arrivé à proximité d'une ville, on dit : Allah ! Accorde-nous-y un séjour reposant et des provisions licites et bien acquises. Attribue-nous les bienfaits de cette localité et le meilleur de ce qu'elle contient et préserve-nous de son mal et de ce qu'elle renferme comme mal. Ainsi disait le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).
16 - Une fois les affaires terminées, on se hâte de retourner vers sa famille et son pays. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Le voyage est une partie du supplice : il empêche l'un de vous de manger, de boire et de dormir. Une fois le but du voyage atteint, qu'on se hâte de regagner son foyer » [Rapporté par Boukhary & Moslim]
17 - Au retour, on dit trois fois : Allah est le plus grand. Ensuite on dit : C'est à Allah que nous faisons retour ! À Lui nous demandons pardon. C'est Lui que nous adorons et remercions. On ne cesse de répéter cela comme le faisait le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).
18 - On ne doit pas surprendre sa femme la nuit, mais on se fait annoncer par quelqu'un. On ne s'introduit pas chez elle inopinément. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) se conduisait ainsi. Le portable aujourd’hui peut rendre service…
19 - La femme ne peut entreprendre un voyage d'un jour et une nuit qu'accompagnée d'un homme qui de nature ne peut l'avoir comme épouse.
Préparé par Sajidine
Revu par Islamhouse.com
Al- manhi ach-char’iyya de al-Hilali
copié de al.baida.online.fr
http://3ilm.char3i.over-blog.com/article-35948345.html
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité