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Histoire de L'Islam

L'Islam et les musulmans
La première chose qu'il convient de définir est le terme Islam. Nous pouvons affirmer que ce mot Islam n'est pas apparu après l'arrivée d'un homme ou l'accomplissement d'un phénomène. L'Islam est la véritable religion d'Allah (traduction en arabe du mot Dieu). En effet, c'est Dieu qui a choisit l'Islam, comme le montre le verset suivant :

Sourate 5, Verset 3
... Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. J'ai agréé l'Islam comme religion pour vous... Sourate 5, Verset 3

Derniers billets publiés

Le statut de Jérusalem dans le Coran et la Sunnah

 

Par Dr Abd al-Fattah EI-Awaisi, conférencier dans l'université de Stirling en Angleterre

Jérusalem est considérée comme l'endroit distinct - sinon le plus distinct - sur la terre. C'est parce que Dieu l’Exalté l'a préférée indépendamment des autres endroits de la terre, en l'honorant et la glorifiant. Dieu Le Tout Puissant a mobilisé, pour cette ville, les âmes, les sentiments et les émotions des fidèles; Il a fait attacher leurs cœurs à elle et leur fait aspirer vers elle. Jérusalem est si liée à la foi des musulmans qu’elle représente une image vivante dans leurs esprits. En effet, de nombreux Versets Coraniques évoquent cette ville bénie. De plus, beaucoup de Hadiths du prophète Muhammad (bénédiction et paix sur lui) la mentionnent tout en énumérant ses vertus et ses traits spéciaux.

Une de ces vertus mentionnées dans le Saint Coran et la tradition du prophète Muhammad est qu'elle est considérée comme une terre bénie:

l. En ce qui concerne le prophète Abraham, le Saint Coran énonce: "Et Nous le sauvâmes, ainsi que Lot, vers une terre que Nous avions bénie pour tout l'univers". (21:71)

2. "Et (Nous avons soumis) à Salomon le vent impétueux qui, par son ordre, se dirigea vers la terre que Nous avions bénie. Et Nous avions en tout une bonne connaissance" (21:81)

3. "Et Nous avions placé entre eux et les cités que Nous avions bénies, d'autres cités proéminentes, et Nous avions évalué les étapes de voyage entre elles. Voyagez entre elles pendant des nuits et des jours, en toute sécurité." (34:18)

4. "Et les gens qui étaient opprimés, Nous les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre que Nous avons bénies." (7:137)

5. "Gloire et Pureté à celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur (Muhammad) de la Mosquée al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles." (17:l)

 

6. Il est rapporté que le prophète Muhammad (bénédiction et paix sur lui) a dit: "Dieu a béni ce qui se trouve entre Al-'Arish et l'Euphrate, et a rendu la Palestine particulièrement sainte." (2)

La bénédiction, ici, comme l’expliquent les savants, est à la fois physique et morale. La bénédiction physique est représentée par son emplacement exceptionnel aussi bien géographique que stratégique. Sa bénédiction est surtout morale parce que, sur sa terre, les anges sont descendus et les Messagers d'Allah ont prêché. C'est le pays où des prophètes nobles comme Jésus, David et Salomon naquirent, grandirent et eurent leurs missions; la ville vers laquelle d'autres prophètes ont émigré, comme Abraham et Lot; la ville où des prophètes ont été enterrés, comme Abraham, Isaac, Jacob, Josèphe et Moïse. C'est le pays où le prophète Muhammad a prié avec les autres prophètes, en tant que leur Imam dans la Mosquée al-Aqsa au cours de son voyage nocturne et son ascension, comme rapporte l'Imam Ahmad Ibn Hanbal, dans son Musnad, de la part d'Ibn Abbas. C'est également l'endroit où les anges sont descendus. En effet, Gabriel descendait du ciel apportant l'instruction divine aux prophètes et aux messagers de Dieu pour la transmettre ensuite à l'humanité. D'autres anges descendaient pour accomplir une mission spécifique. Ainsi Le Saint Coran énonce les versets suivants: "T'est-il parvenu le récit des visiteurs honorables d'Abraham? Quand ils entrèrent chez lui et dirent: "Paix!" Il (leur) dit: "Paix, visiteurs inconnus." Puis il alla discrètement à sa famille et apporta un veau gras. Ensuite il l'approcha d'eux..."Ne mangez-vous pas?" dit-il. Il ressentit alors de la peur vis-à-vis d'eux. Ils dirent: "N'aie pas peur" Et ils lui annoncèrent (la naissance) d'un garçon plein de savoir." (51:24-28).

 

En bref, le prophète Muhammad a décrit la bénédiction morale, selon AL-Tirmidhi dans son Sahih, de la part de Zaid Ibn Thabit AL-Ansari: "J'ai entendu le messager de Dieu dire: "Combien la Syrie (historique, al-Sham) est bénie ! Et combien la Syrie est bénie !" et comment est-ce? O messager de Dieu! Les gens lui demandèrent. "Les anges de Dieu ont répandu leurs ailes au-dessus de la Syrie" il répondit" (3).

Ibn Abbas ajouta: "Les prophètes ont construit Jérusalem, et y ont vécu. Il n'y a un seul pouce d’elle sans qu'un prophète n'y ait pas prié ou un ange ne s'y est pas tenu."

Parmi les aspects de cette bénédiction, physique et morale:

• L'endroit vers lequel le prophète Abraham a émigré

• La terre sainte

• La terre du Voyage Nocturne et de l'Ascension (La terre d'Israa et du Mi'rage).

• La terre vers laquelle les musulmans se sont tournés la première fois pour accomplir la prière (La première Qibla).

• La terre de lutte sainte pour l'amour de Dieu

• La terre de promesse

• Le centre pour le futur empire (Khilafa) islamique.

• L'endroit où les gens seront ressuscités et rassemblés le jour du jugement.

 

 

I L'endroit vers où le prophète Abraham a émigré

 

 

Dans la période de la souveraineté Cananéenne sur Palestine, le prophète Abraham (qui était un Amorrite des Arabes qui ont établi l'état babylonien en Irak) a émigré vers Jérusalem quand son peuple voulait le tuer. Il a laissé son pays, Ur en Irak, vers 1805 Avant Jésus-Christ, lui et son neveu Lot ainsi que d'autres fidèles, pour essayer de propager son message. C'est clairement indiqué dans les Versets Coraniques et la tradition sainte du prophète Muhammad, y compris ce qui suit:

l. "Nous dîmes: "O feu! Sois pour Abraham une fraîcheur salutaire". Ils voulaient ruser contre lui, mais ce sont eux que Nous rendîmes les plus perdants. Et Nous le sauvâmes, ainsi que Lot, vers une terre que Nous avions bénie pour tout l'univers". (21:69-71)

2. " Lot crut en lui. Il dit: "Moi, j'émigre vers mon Seigneur, car c'est Lui le Tout Puissant, le Sage" (29:26)

 

3. Abu Dawud rapporte qu'Abdullah Ibn Umar dit: "J'ai entendu le messager de Dieu dire: "Il y aura migration après migration. Le meilleur des habitants de la terre vivra dans l'endroit vers où Abraham a émigré, et les habitants mauvais resteront ailleurs sur terre" (4).

 

 

II La terre sainte

 

 

Elle s’appelle aussi la terre purifiée, parce qu'elle fut purifiée de l'idolâtrie et fut un logement pour les prophètes et les croyants, leur lieu saint et l'endroit de leur enterrement. Cette description fut rapportée dans les Versets Coraniques et la tradition du prophète, y compris ce qui suit:

l. Le Saint Coran a cité le prophète Moïse disant à son peuple, après leur départ de l'Egypte: "0 mon peuple! entrez dans la terre sainte qu'Allah vous a prescrite". (5:21)

2. Ibn Asakir a rapporté que Mu'adh Ibn Jabal dit: "La terre sainte se trouve entre Al-'Arish et l'Euphrate".

 

Elle fut également appelée la terre sainte en raison des lieux saints islamiques qu'elle contient, comme la Mosquée AL-Aqsa que l'Islam considère comme l'un de trois seuls endroits recommandés pour être visités. Al Bukhari et Muslim, dans leurs Sahihs sur la tradition du prophète, ont rapporté de la part d'Abu Hurayra que le messager de Dieu a dit: "Ne braquer délibérément un voyage qu'à trois mosquées: cette Mosquée la mienne (en Médine), la Mosquée sacrée (à la Mecque), et la Mosquée AL-Aqsa" (5).

Dans un autre hadith, le prophète (bénédiction et paix sur lui) a décrit la vertu de vivre près de la Mosquée Al-Aqsa et d’y accomplir la prière. Al-Tabarani et AL-Bazzar ont rapporté de la part d'Abu al-Darda' que le prophète Muhammad avait dit: "Une prière dans la Mosquée sacrée vaut 100.000 prières, une prière dans ma Mosquée vaut mille prières, et une prière à Jérusalem vaut cinq cents prières, que dans n'importe quelle autre Mosquée (6).

L'histoire de la Mosquée d'AL-Aqsa, selon un Hadith du prophète, retourne à la période d'Adam quand il a construit la première fois la Mosquée al-Aqsa après 40 ans de la construction de Ka'ba à la Mecque. Abu Dharr déclara: "J'ai demandé au messager de Dieu au sujet de la première Mosquée sur terre. Il a répondu: "la Mosquée sacrée (à la Mecque)"; j'ai demandé "et puis ?" Il a dit "la Mosquée AL-Aqsa"; J'ai demandé: "Et combien de temps était-il passé entre (la construction de) ces deux (Mosquée)?" Il a répondu "quarante ans". Ensuite elle a été rénovée - la première fois - par le prophète Jacob, et puis - pour la deuxième fois - par le prophète David. L'édifice fut achevé par le prophète Salomon. Ka'b al-Ahbaar - qui avait été un des grands savants juifs dans la période préislamique et qui est devenu musulman - a rapporté que "Salomon a construit Jérusalem sur ses anciennes bases." AL-Zarkashi a écrit dans la page 30 de son livre intitulé A'lam Al Masajid que "Salomon a rénové la Mosquée Al-Aqsa, il ne l'a pas construite"

 

 

 

III La terre du Voyage Nocturne et de l'Ascension (Al-isra' et Al-Mi'raj):

 

 

 

Le prophète Muhammad (bénédiction et paix sur lui) a voyagé la nuit de la Mecque (la Mosquée sacrée) à Jérusalem, puis il s’est fait monté aux cieux les plus élevés. Jérusalem était le point central entre son voyage terrestre (le Voyage Nocturne) et son Ascension. Elle était l'endroit où son voyage nocturne a terminé et son ascension a commencé. Le Saint Coran énonce:

l. "Gloire et Pureté à celui qui de nuit, fit voyager Son serviteur (Muhammad) de la Mosquée al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l'alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles." (17:l).

2. Lors de son ascension, le prophète a vu Gabriel sous sa forme d'origine: "Il l'a pourtant vu, lors d'une autre descente, près de la Sidrat-ul-Muntaha (le lotus de la limite, un arbre au septième ciel); près d'elle se trouve le jardin de Ma'awa; au moment où le lotus était couvert de ce qu'il couvrait. La vue n'a nullement dévié ni outrepassé la mesure. Il a bien vu certaines de grandes merveilles de son Seigneur." (53:13-18).

 

 

 

IV La terre de la première Qibla (direction de la Prière)

 

 

 

Les musulmans avaient l'habitude de s'orienter vers Jérusalem quand ils priaient. Ceci continua pendant 16 ou 17 mois, jusqu'à ce que la direction de la prière ait été changée de Jérusalem vers la Sainte Ka'ba, au milieu du mois de Sha'ban, ou probablement pendant Rajab, la deuxième année après l'émigration du prophète vers la Médine: "Certes Nous te voyons tourner le visage en tous sens dans le ciel. Nous te faisons donc orienter vers une direction qui te plaît. Tourne donc ton visage vers la Mosquée sacrée. Où que vous soyez, tournez-y vos visages..." (2:144).

 

 

 

V La terre de l'immuabilité et de la lutte sacrée (Ribat et Jihad):

 

 

 

Il existe beaucoup de Hadiths du prophète Muhammad indiquant qu'une personne qui habite à Jérusalem est comme quelqu'un en état de lutte ou en garnison prêt à la défendre dans le sentier de Dieu. Parmi ces Hadiths, nous citons:

 

l. Mu'adh Ibn Jabal a rapporté que le prophète a dit: "O Mu'adh! Dieu Le Tout-Puissant vous permettra de conquérir la Syrie après ma mort, d'Al-'Arish à l'Euphrate. Leurs hommes et femmes seront mis en garnison jusqu' au jour de Jugement." (7).

2. L'Imam Ahmad a rapporté dans son Musnad qu'Abu Umama AL-Bahili a transmis ce dire du prophète: "Un groupe de ma communauté (Umma) est encore bien informé au sujet de la vérité, ils vainquent leur ennemi, et ceux qui sont en désaccord avec eux, ne peuvent pas leur nuire jusqu'à ce que la commande de Dieu Tout-Puissant vienne à eux. Ils sont ainsi." "ô messager de Dieu!" lui a été demandé, "où sont-ils?" Il répondit: "Dans et autour de Jérusalem" (8).

3. Au regard de la bataille décisive sur les rives du fleuve de Jordanie, Ibn Hajr Al'Asqalani a rapporté qu'Abu Idris Al-Khaulani a entendu Nahik Ibn Surim AL-Sakuni rapporte ces propos du prophète Muhammad: "Vous combattrez les infidèles jusqu'à ce que le reste de vous combatte sur le fleuve de Jordanie, vous à l'est et eux à l'ouest." AL-Saukuni dit qu'il ne savait pas où se trouve la Jordanie à cette époque (9). ceci signifie que cette bataille que le prophète a prévue aurait lieu sur les deux rives du fleuve de Jordanie. Le camp de musulmans serait à l'est du fleuve, en Jordanie, et les autres forces auraient leur camp à l'ouest du fleuve, en Palestine.

 

 

 

VI La terre de Promesse(10)

Dieu Gloire à Lui a promis Ses serviteurs qui croient en Lui et font du bien qu'ils défient leurs ennemis, qu’ils s'installent fermement et qu’ils gouvernent Jérusalem. Le Saint Coran indique à cet égard:

l. "Nous avions décrété pour les enfants d'Israël, (et annoncé) dans le Livre: "Par deux fois vous sèmerez la corruption sur terre et vous allez transgresser d'une façon excessive. Lorsque vint l'accomplissement de la première de ces deux (prédictions), Nous envoyâmes contre vous certains de Nos serviteurs doués d'une force terrible, qui pénétrèrent à l'intérieur de vos demeures. Et la prédiction fut accomplie. Ensuite, Nous vous donnâmes la revanche sur eux; et Nous vous renforçâmes en biens et en enfants. Et Nous vous fîmes (un peuple) plus nombreux: Si vous faîtes le bien, vous le faites à vous-même; et si vous faites le mal, vous le faites à vous (aussi). Puis, quand vint la dernière (prédiction) ce fut pour qu'ils (vos ennemis) affligent vos visages et entrent dans la Mosquée, comme ils y étaient entrés la première fois, et pour qu'ils détruisent complètement ce dont ils se sont emparés." (17:4-7).

2. "Et après lui, Nous dîmes aux Enfants d'Israël: "Habitez la terre." Puis, lorsque viendra la promesse de la (vie) dernière, Nous vous ferons venir en foule." (7:104).

3. "Où qu'ils se trouvent, ils sont frappés d'avilissement, à moins d'un secours providentiel d'Allah ou d'un pacte conclu avec les hommes. Ils ont encouru la colère d'Allah, et les voilà frappés de malheur, pour n'avoir pas cru aux signes d'Allah, et assassiné injustement les prophètes, et aussi pour avoir désobéi et transgressé." (3:112).

4. "Et lorsque ton Seigneur annonça qu'Il enverra certes contre eux quelqu'un qui leur imposera le pire châtiment jusqu'au Jour de la Résurrection. En vérité ton Seigneur est prompt à punir mais Il est aussi Pardonneur et Miséricordieux. Et Nous les avons répartis en communauté sur la terre. Il y a parmi eux des gens de bien, mais il y en a qui le sont moins. Nous les avons éprouvés par des biens et par des maux, peut-être reviendraient-ils (au droit chemin)." (7:167-168).

5. "Et Nous avons certes écrit dans le Zabur, après l'avoir mentionné (dans le Livre céleste), que la terre sera héritée par Mes bons serviteurs" (21:105).

6. "Allah a promis à ceux d'entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu'Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l'a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion qu'Il a agréée pour eux. Il leur changerait leur ancienne peur en sécurité. Ils M'adorent et ne M'associent rien et celui qui mécroit par la suite, ce sont ceux-là les pervers." (24:55).

 

 

 

 

 

VII Le Centre pour la future Khilafa Islamique (11)

Quand les souffrances et les conflits s'intensifieront à la fin du temps, Jérusalem serait le centre et le siège pour la future Khilafa islamique. En effet:

l. L'Imam Ahmad a rapporté de la part de Ma'qal Ibn Yasar que le prophète avait dit: "La tyrannie ne sera pas longue pour apparaître après mon départ. Quand une tyrannie apparaît, une même quantité de justice partira, jusqu'à ce que des gens naissent sous la tyrannie et ne sachent jamais autre chose; alors Dieu apportera la justice, et quand la justice arrive, une même quantité de tyrannie disparaîtra, jusqu'à ce que les gens naissent sous la justice et ne sachent rien d'autre." (12)

2. L'Imam al-Nu'man a rapporté de la part d'Ahmad Ibn Bashir que le prophète avait dit: "La prophétie durera avec vous tant que Dieu le voudra. Ensuite, Il y mettra fin quand Il veut y mettre fin. Puis, il y aura une succession correctement guidée (Khilafa) selon la méthode de prophétie, et les choses seront comme Dieu voudra. Ensuite, Il y mettra fin quand Il veut y mettre fin. Puis, il y aura un royaume vorace, et les choses seront comme Dieu voudra. Ensuite, Il y mettra fin quand Il veut y mettre fin. Puis, il y aura un royaume puissant, et les choses seront comme Dieu voudra. Ensuite, Il y mettra fin quand Il veut y mettre fin. Après, il y aura une Khilafa selon la méthode de Prophétie." Puis il (le prophète) est resté silencieux.(13)

3. Ibn'Asakir a rapporté, d'après Yunus Ibn Maysara Ibn Halbas, que le prophète (bénédiction et paix sur lui) avait dit: "Cette question (la Khilafa) sera après moi à la Médine, puis en Syrie, puis dans la péninsule (Jazira), puis en Irak, puis à la Médine, puis à Jérusalem, Si elle est à Jérusalem, son pays d'origine est là-bas, et si n'importe quelle personne l'expulse, elle ne reviendra jamais là-bas." (14)

4. Les Imams Ahmad, AL-Hakim et Abu Dawud ont rapporté qu'Abdullah Ibn Zughb al-Ibadi a entendu Abdullah Ibn Hawwala al-Zadi dire: "Le prophète a mis sa main sur ma tête, et puis a dit: "Ibn Hawwala, si tu vois que la Khilafa a pris comme demeure la terre sainte, alors le tremblement de terre, les tribulations et les grands événements seront actuels, et la Dernière Heure ce jour-là sera plus proche au peuple que l'est ma main à ta tête" (15)

5. Ibn Sa'd a rapporté d'après Abd AL-Rahman Ibn Abi Umayra al-Mazni: " Il y aura un serment d'allégeance selon des conseils de guidage à Jérusalem." (16)

 

 

Huit: La terre où les morts seront ressuscités et rassemblés

 

 

 

Cette déclaration peut être trouvée dans les énonciations suivantes:

l. L'Imam Ahmad dans son Musnad a rapporté que la fille de Maymuna de Sa'd avait dit au prophète: "O prophète! donne-nous une déclaration (fatwa) au sujet de Jérusalem" Il répondit: "C'est la terre où ils seront ressuscités et rassemblés." (17).

2. Le Saint Coran indique: "Et sois à l'écoute, le jour où le Crieur criera d'un endroit proche" (50:41). Les commentateurs disent que l'endroit proche où Israfil soufflera sa trompette n'est autre que la roche de Jérusalem. Selon les théologiens, c’est sur cette terre que les gens seront rassemblés le jour du jugement.

Pour résumer, la dévotion des musulmans pour Jérusalem n'est pas un résultat des objectifs terrestres ou colonialistes, ni un désir matériel dans le but d'accroître leur royaume et leur domination; elle n'est non plus basée sur des réclamations nationalistes racistes fausses. C'est cette association des préceptes spéciaux qui constituent les raisons principales et fondamentales, et la motivation par laquelle les musulmans restent très soucieux à l'égard de Jérusalem et préoccupés de la façon dont il faut procéder pour la sauvegarder et la préserver tout au long des années.

http://www.angelfire.com/journal/sunnah/Dossier/statut_Jerusalem.html

  • e6un7

Quelle est la signification des jours de la semaine en Islam ?

“Yawm-ul-Ahad”
Le Dimanche
Le premier jour de la semaine islamique, c’est Yawm-ul-Ahad, le Dimanche.
Hazrat Anas Bin Malik (r.a) rapporte que les Sahabas (r.a) avaient demandé au Saint Prophète
(s.a.w) au sujet de yawm-ul-Ahad (dimanche), le saint Prophète (s.a.w) a répondu : « C’est un jour
pour planter et commencer une construction ». Et lorsque les sahabas (r.a) ont demandé la raison,
le saint Prophète (s.a.w) a répondu : « Parce que c’est bien en ce jour là même, qu’Allah ta’ala
avait commencé la création de la Terre ».
C’est pour cette raison que, semer, planter, commencer une construction ou un travail important ce
jour-là, attire les bénédictions d’Allah ta’ala.
Lorsque les chrétiens de l’époque, disaient à propos du Yawm-ul-Ahad, que c’était soit-disant un
jour qui leur appartient, Allah ta’ala avait contredit en envoyant une révélation (wahi) au saint
Prophète (s.a.w) pour déclarer que ce jour là porte le nom d’Allah, “Ahad”. En effet, c’est un des
attributs d’Allah qui signifie “UN” comme « Qul huwallaahu ahad » qui veut dire « Dis, lui Allah
est UN ». Donc, le nom Yawm-ul-Ahad vient d’un attribut d’Allah. Ainsi, Yawm-ul-Ahad veut dire
“Premier Jour”.
Hazrat Ali (r.a) a dit qu’en ce jour là, il faut faire des namaz nafils. Et aussi entre les sunnat et faraz
des 5 namaz quotidiens, faire le tasbih suivant : « Laa ilaaha illaahu wahdahu laa shariika lah » (Il
n’y a aucune divinité à part d’Allah, il est unique et n’a pas d’associé). Hazrat Ali (r.a) dit que par
le barkat (bénédiction) de ce tasbih, notre foi (imaan) sera si ferme qu’il ne vacillera jamais et ne
sera jamais, même un tout petit peu, tourné vers l’idolatrie (shirk). Notre coeur ne sera jamais
penché vers une autre religion que l’Islam, et lorsqu’Allah nous enlèvera de ce monde, notre foi
restera ferme sur l’Islam et notre âme sortira avec la formule « Ash-hadu anl-laa ilaaha illallaahu
wahdahu laa shariika lahu, wa ash-hadu anna sayyidinaa Muhammadann ‘abduhu wa rasouluh
» (Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, il est unique et n’a pas d’associé et je
témoigne que notre chef Muhammad est son serviteur et messager).
Chers frères et soeurs, si vous n’avez pas le temps de faire énormément ce tasbih là, vous pouvez
lire le Kalma-é-shahaadat une fois après chaque namaz durant le Yawm-ul-Ahad (le dimanche),
comme conseillé par un très grand wali-Allah, Hazrat Imaam Al-Ghazzaali (r.a).


“Yawm-ul-Ithnaÿn”
Le Lundi
Le deuxième jour de la semaine islamique est le Yawm-ul-Ithnaÿn, le Lundi.
C’est un jour béni (mubaarak). En jour là, voyager, faire du commerce, se rencontrer, décider sur
les affaires (business) attire les bénédictions d’Allah subhaanahu wa ta’ala.
Hazrat Anas bin Maalik (r.a) rapporte que lorsque les sahaabas (r.a) ont interrogé le saint Prophète
(s.a.w) sur le Yawm-ul-Ithnaÿn, Nabi-é-karîm (s.a.w) a expliqué que c’est ce jour là même que
Hazrat Shiith (a.s), le dernier fils du prophète Hazrat Aadam (a.s) fut le premier homme (insaan) à
entamer un voyage aux fins de commerce. Et Allah ta’ala lui avait donné beaucoup de prospérité
dans son commerce. [réf. Ghuniyat-ut-twaalibîn]
Aussi, de nombreux Ulamas (érudits savants) ont accordé bien des vertus au Yawm-ul-Ithnaÿn
comme selon les citations : C’est ce jour là qu’Allah éléva Hazrat Idriss (a.s) le prophète Enoch
jusqu’aux cieux et pénétra le paradis (jannat). C’est ce jour là que Hazrat Mousa (a.s) alla au mont
Sinaï pour parler à Allah ta’ala. C’est ce jour là qu’Allah a donné la preuve (par verset du Coran)
qu’il a créé toutes choses par paire, mais que lui Allah est unique (impair).
Surtout, c’est bien ce jour là même que notre cher prophète bien-aimé, Hazrat Muhammad
Mustwafa (s.a.w) est venu au monde, c’est à dire, a pris naissance. Et c’est ce jour là même que le
chef de tous les anges, Hazrat Jibraïl (a.s) l’archange Gabriel a apporté au le saint Prophète (s.a.w)
le première tranche de révélation (wahi). C’est ce jour là même que les actions de son peuple se
présente devant lui. C’est ce jour là même que le saint Prophète quitta la Mecque pour entamer
l’émigration (l’hégire) vers Médine. C’est ce jour là même qu’il entra à Médine. C’est ce jour là
même qu’il obtint la victoire triomphale sur les Mecquois (Fat’hé Makkah). C’est ce jour là même
qu’Allah avait fait descendre le sourah Maïdah (la plateau servi) qui annonçant en ce jour là que
l’Islam fut complété. Et c’est ce jour là même que le saint Messager d’Allah (s.a.w) eut son wafaat
(fut décédé).
Autant d’exemples qui démontrent les vertus de ce grand jour et c’est pour cela qu’il est
recommandé, pour ceux qui ont les moyens de santé d’observer le jeûne (roza) ce jour là, tout
comme le saint Prophète (s.a.w) lui-même avait l’habitude de le faire. Selon le hadîth de Muslim et
Mishkaat sharîf, lorsque les sahabas (r.a) ont voulu connaître la raison, le saint Prophète (s.a.w)
avait répondu que c’était son jour de naissance et qu’il avait reçu la première révélation ce jour là,
c’est pour cela qu’il tenait à jeûner le lundi. Aussi, selon le hadîth de Tirmizi et Mishkaat sharîf,
Hazrat Abu Huraÿra (r.a) rapporte que le saint Prophète (s.a.w) a dit que les jours de lundi et jeudi,
les actions des humains (insaans) présentent devant Allah subhaanahu wa ta’aala et qu’il préfère
que lorsque ses actes y sont présentés, qu’il soit en état de jeûne (roza). Aussi, selon un autre
hadîth de Tirmizi, Nisaï et Mishkaat sharîf, Hazrat Aïsha Siddîqa (r.a) rapporte que l’Apôtre
d’Allah (s.a.w) avait l’habitude de jeûner tous les lundis et jeudis.
Le lundi, il est recommandé de lire 2 raka’ats de namaz nafils come suit : dans chaque raka’at,
après le sourah Faatihah, lisez 1 fois Aayaat-ul-kurrsi, 1 fois le sourah Al-Ikhlaas, 1 fois le sourah
Al-Falaq et 1 fois le sourah An-Naass. Après le salaam, lisez 10 fois « Astaghfirullaaha rabbii min
kulli zhambinw-wa atoubu ilaÿh » (Allah mon seigneur, pardonne moi tous mes péchés et je me
repens à toi) et 10 fois le daroud sharîf. Par le barkat de ce namaz nafil, Allah ta’ala pardonnera
nos péchés et nous accordera la prospérité dans le travail et les affaires (business). Le meilleur moment pour effectuer ces 2 raka’ats nafils là c’est après le lever du soleil ou avant d’aller
travailler, mais sinon on peut le faire quand on a le temps dans la journée.
Le jour de lundi, lisez autant que vous pouvez le Daroud sharîf et surtout les darouds spéciaux
comme le daroud Taaj après chaque namaz ou encore le daroud Laakhî ou le daroud Akbarr par
exemple.
“Yawmuth-Thulaatha”
Le Mardi
Le troisième jour de la semaine islamique, c’est Yawmuth-thulaatha, le Mardi.
C’est un jour qui est appellé Yawm-um-Amraadw, c’est à dire un jour qu’ Allah ta’ala crée les
maladies. Comme Hazrat Abdullah Ibné Mas’oud a rapporté, le saint Prophète (s.a.w) a dit que
c’est le mardi Allah ta’ala a créé les maladies et c’est ce jour là même qu’Ibliss (chef satan) avait
tombé sur la terre et c’est ce jour là même qu’Allah ta’ala a créé l’enfer (jahannam). C’est ce jour
là même qu’Allah ta’ala a donné a Malakul-Mawt (l’ange de la mort) son travail qui consiste à ôter
les vies. Qaabil a tué Hazrat Haabil (r.a) ce même jour. Hazrat Moussa (a.s) et Hazrat Haaroun (a.s)
furent intéqaal (décédés) ce même jour. Ce jour là même, Hazrat Ayyoub (a.s) avait commencé sa
longue maladie.
Le Mardi, le Saint Prophète (s.a.w) l’a appelé “yawm-ud-dam” c’est à dire le jour ou la circulation
du sang dans le corps est bien forte et à certains moments, on peut saigner sans qu’il ne s’arrête.
C’est pour cette raison qu’il n’est pas bon de donner son sang ou toute autre transfusion sanguine,
les mardis.
Le saint Prophète (s.a.w) a aussi précisé que c’est le jour du mardi même que Hazrat Hawwa (a.s)
a eu ses menstruations. Et ce fut aussi la première fois qu’un crime a été commis sur la terre, c’est
ce mardi là quand Qaabil a tué Hazrat Haabil (r.a). Et c’est ce jour même que les kaafirs
(mécréants)ont tué Hazrat Nabi Jarjîss (a.s), Hazrat Yahya (a.s), Hazrat Zakarya (a.s) et Hazrat
Aasiya (r.a), épouse (elle était croyante en Allah) de Pharaon. Et c’est un mardi même que Pharaon
a fait tuer ses sorciers qui eurent la foi sur Hazrat Mousa (a.s). C’est ainsi que Hazrat Aasiya (r.a) a
été assassinée sur l’ordre de Pharaon un mardi même. C’est pour ces raisons là que Nabi-é-Karîm
(s.a.w) a donné à mardi le surnom de yawm-ud-dam (jour de sang).
Le mardi, après le lever du soleil, faites 2 raka’ats de namaz nafil en lisant dans chaque rakaat le
sourah Faatihah, 1 fois Aayatul-kursi et 3 fois le sourah Al-Ikhlaass. Après le salam, lisez 70 fois «
Hasbunallaha wa ni’mal wakiil, ni’mal mawlaa wa ni’man-naswîrr » . Par les vertus de ce namaz
nafil, Allah ta’ala va vous protègera contre les maladies et les ennemis.
Et en ce jour là, faites beaucoup de tasbih « Hasbun-Allah » après chaque namaz et autant que
vous pouvez quand vous avez le temps.

“Yawm-ul-Arba’a”
Le Mercredi
Le quatrième jour de la semaine islamique c’est Yawm-ul-arba’a, le Mercredi.
Hazrat Ali (r.a), Hazrat Jaabir (r.a), Hazrat Bibi Aïcha Siddiqa (r.a) ont dit que le Yawm-ul-arba’a
est un jour néfaste. Mais cependant il est porteur de poisse uniquement pour les infidèles (kaafir),
mais béni (mubaarak) pour les croyants (mu’minn). En réponse aux questions des sahabas (r.a), le
saint Prophète (s.a.w) a expliqué que c’est ce jour là même que l’armée de Pharaon fut noyée dans
le Nil et Allah avait envoyé ses punitions (‘azaabs) le mercredi même sur les peuples infidèles
auparavant. Comme Allah le précise lui-même dans le saint Coran : « Nous envoyâmes contre eux
un vent violent et glacial, en un jour néfaste et interminable » [sourah 54 – verset 19]. Le jour
néfaste mentionné ici est bien un jeudi même.
Tout comme Qaaroun (de l’époque de Hazrat Mousa a.s) fut englouti dans la terre, Pharaon et son
armée noyés dans le fleuve, Namroud (de l’époque de Hazrat Ibraahîm a.s), reçut la punition de la
piqure d’un moustique qui pénétra son cerveau), les infidèles du peuple de Hazrat Lout a.s (Lot)
périrent sous une pluie de roches, le roi Shaddaad et les infidèles du peuple de Hazrat Houd a.s
furent emportés par un coup de vent et de nombreux peuples infidèles des peuples d’ancien
prophètes reçurent leurs punitions un mercredi même.
Par contre, pour les croyants (mu’minns), le mercredi est un jour de Nour, c’est à dire un jour de
lumière. C’est pour cela, depuis l’épouque des sahaabis jusqu’à nos jours, l’éducation islamique
commence les mercredis mêmes, car le saint Prophète (s.a.w) a dit que « l’éducation, c’est la
lumière » et il faut commencer la lumière le jour de la lumière.
Aussi, Rasoulullaah (s.a.w) a empêché de couper les ongles et de se faire couper les cheveux le
mercredi car il peut engendrer la lèpre. Nabi-é-karîm (s.a.w) a aussi déconseillé de prélever le sang
(tranfusion sanguine) le mercredi car il peut engendrer des maladies.
Hazrat Ma’az bin Jabal (r.a) a rapporté que le saint Prophète (s.a.w) lui a enseigné de faire, le
mercredi, 4 raka’ats de namaz nafils dans la journée (2 par 2 raka’ats). Dans les 2 premiers
raka’ats, dans chaque raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lisez 1 fois Aayat-ul-kurrsi et 3 fois le
sourah Al-Ikhlaass. Séparément, pour les deux derniers raka’ats qui restent, dans chaque raka’at,
après le sourah Al-Faatihah, lisez 1 fois Aayat-ul-kurrsi et 1 fois le sourah Al-Falaq et 1 fois le
sourah An-Naas. Après le salaam, lisez le du’a suivant : « Allaahumma rabbanaa aatinaa fiddunyaa
hasanatanw-wa qinaa ‘azaaban-naarr. Yaa ‘azîzu Yaa Ghaffaar, Yaa karîmu Yaa Sattaarr » .
Ensuite faites vos du’as et par le barkat de ce namaz nafil, Allah vous gardera à l’abri des malheurs
et vous donnera de la lumière dans votre vie.

“Yawm-ul-Khamîs”
Le Jeudi
Le cinquième jour de la semaine islamique c’est Yawm-ul-khamîs, le Jeudi.
C’est jour qui possède beaucoup de vertus comme mentionné dans des hadiths. Nabi-é-karîm
(s.a.w) a dit que devant Allah, aucun autre jour n’a autant de valeurs que les nuits et jours du jeudi
et vendredi tous deux. Rasoulullaah (s.a.w) a aussi dit que les lundis et jeudis, les actions des
humains (insaan) se présentent devant le Créateur et ce dernier pardonne ses créatures (banda) sauf
ceux qui sème la division dans les familles et parmi les gens. Allah ta’ala suspend son pardon pour
cette catégorie de gens jusqu’à ce qu’ils arrêtent leur mauvais sentiments et leurs mauvaises
actions.
Nabi-é-karîm (s.a.w) avait aussi une préférence de voyager le jeudi même. Lorsqu’il y avait des
expéditions à faire, c’est toujours un jeudi que les musulmans commençait le déplacement.
Ummul-mu’minîn Hazrat ‘Aïsha Siddîqa (r.a) rapporte que Rasoulullaah (s.a.w) a dit que si son
ummat (peuple) ne sentirait pas difficile, il aurait donné l’ordre de ne pas débuter les voyages le
mercredi mais plutôt le jeudi comme il aimait ça.
Jeudi est aussi un jour béni et spécialement si l’on a des choses importantes et spécifiques à
demander à Allah, le faire en ce jour et ce sera insha-Allah exaucé. Le saint Prophète (s.a.w) a
expliqué aux sahabas qui voulaient connaître les vertus de jeudi, que c’est un jour propice pour les
requêtes auprès d’Allah concernant les nécessicités et qu’insha-Allah on aura ce qu’on demande.
Chers frères et soeurs, si vous avez des projets, il est bien de commencer un jeudi pour obtenir le
succès par les vertus de Yawm-ul-khamîs.
Il y avait jadis, un roi d’Egypte (Miswr) qui avait fait enlever Hazrat Bibi Saarah (r.a) qui était en
voyage. Ensuite Hazrat Ibraahîm (a.s) demanda l’aide d’Allah et ce roi devint aveugle et par la
suite demanda pardon à Hazrat Ibraahîm (a.s) tout en libérant son épouse Hazrat Saarah (r.a) et le
roi disait qu’il connaissait pas la valeur du prophète Hazrat Ibraahîm (a.s) et ce dernier fit le du’a à
Allah pour que le roi retrouve sa vue et par la grâce d’Allah, le roi retrouva sa vue et fut si content
qu’il offrit à Hazrat Ibraahîm (a.s), une servant très pieuse au nom de Hazrat Hajrah (r.a), qui par la
suite devint la seconde épouse de Hazrat Ibraahîm (a.s) puis la mère de Hazrat Isma’îl (a.s). Ce fut
un jeudi que Hazrat Ibraahîm (a.s) retrouva Hazrat Saarah (r.a) reçut en cadeau la pieuse Hazrat
Hajrah (r.a).
C’est aussi un jeudi que Hazrat Yousuf (a.s) le prophète Joseph, après une longue séparation,
retrouva son père Hazrat Ya’qoub (a.s) le prophète Jacob, et ses autres frères aussi.
A noter également que le premier jeudi de chaque mois a une très grande valeur et entre autres, les
awliya-Allah font les baÿ’at et nomment les khilaafats (califats) les premiers jeudis mêmes.
De même si nous ne pouvons pas observer le jeûne (roza) tous les jeudis, il serait bon si nous
pouvions le faire au moins le premier jeudi de chaque mois.
Hazrat Abdullah ibné ‘Abbaas (r.a) a dit que Nabi-é-karîm (s.a.w) lui a enseigné de faire 2 raka’ats
de namaz nafils les jeudis, dans chaque raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lire 5 fois le Aayat-ulkursi
et 5 fois le sourah Al-ikhlaass. Après le salaam, lire encore 5 fois le Aayat-ul-kursi et ensuite
de faire les du’as, qui seront insha-Allah exaucés.

Le saint Prophète (s.a.w) a dit que c’est bien que le (la) croyant(e) lise, dans journée de jeudi ou le
soir, le sourah “Ad-Dukhaan” (sourah n° 44), insha-Allah, il (elle) restera toujours dans le chemin
d’Allah et qu’Allah acceptera ses du’as ainsi que ceux de sa famille et parents.


“Yawm-ul-Jumu’ah”
Le Vendredi
Le sixième jour de la semaine islamique, c’est le Yawm-ul-Jumu’ah, le Vendredi.
C’est un jour qui possède tant de valeurs qu’Alah a démontré dans le Qur’aan sharîf en nommant
même une sourah à son nom et aussi selon le hadîth Ibné-Maajah, le saint Prophète (s.a.w) a dit
que le Yawm-ul-Jumu’ah est le chef de tous les jours de la semaine.
Aussi selon les hadîths de Muslim, Abu Daawoud et Tirmizi sharîf, Nabi-é-karîm (s.a.w) a dit qu’il
n’y a aucun jour meilleur que le Jumu’ah et que c’est bien un Jumu’ah qu’Allah ta’ala a créé
Hazrat Aadam (a.s) le prophète Adam, et que c’est un Jumu’ah même qu’il l’a mit au jannat
(paradis) et que c’est un Jumu’ah même qu’il l’a transféré sur la terre et que c’est un Jumu’ah
même que Hazrat Aadam (a.s) mourût. Et nul doute que le jour du Qiyaamat (le dernier jour/la fin
du monde) sera un Yawm-ul-Jumu’ah, un Vendredi. [voir notre dossier sur le Aashourah].
Et d’après les hadîths de Bukhaari et Muslim sharîf, Rasoulullaah (s.a.w) a dit que le jour du
Jumu’ah, il y a un moment que si les musulmans font des du’as, ils seront acceptés. Au sujet de ce
moment là, 2 versions : la première c’est le moment où l’Imam s’assoit entre les deux sermons
(khutbah), la deuxième, c’est quelque minutes avant le namaz Maghrib. Et d’après le hadîth
Mishkaat sharîf, le saint Prophète (s.a.w) a dit que celui qui meurt (intiqaal) le jour du Jumu’ah ou
dans la nuit du Jumu’ah (jeudi soir), Allah ta’ala le protègera des tourments de la tombe (qabar).
C’est bien parce que le Jumu’ah est le chef de tous les jours qu’Allah ta’ala en ce jour spécial fait
descendre une “pluie” (énormément) de rahmat (grâces) sur la terre.
Selon un hadîth de Nasaï sharîf, Nabi-é-karîm (s.a.w) a dit que celui qui fait le tilaawat (lecture) de
la sourah Al-Kahaf (La grotte) durant la nuit ou la journée du Jumu’ah, Allah ta’ala lui accordera
de la lumière dans sa vie jusqu'au Jumu’ah suivant.
Le jour du Jumu’ah, il faut se couper les ongles, prendre un bain (ghusal) spécial Jumu’ah, se vêtir
des vêtements propres, se parfumer avec de l’attar, avec l’intention (niyyat) pour aller accomplir le
swalaat-ul-Jumu’ah. Celui qui pratique ce sunnat là, sera protégé contre les maladies et difficultés
et aura les bénédictions d’Allah.
D’après un hadîth de Mishkaat sharîf, les anges (farishtas/malaa-ikahs) se postent devant la porte
du masjid (la mosquée) et écrivent les noms des gens qui viennent accomplir le namaaz-é-
Jumu’ah. Les premiers arrivants au masjid auront les thawaabs (récompenses) comme-ci ils
avaient fait le qurbaani (sacrifice) d’un chameau. Ceux qui arrivent après, auront les thawaabs
comme-ci ils avaient fait le qurbaani d’un boeuf. Ceux qui arrivent encore après, auront les
thawaabs comme-ci ils avaient fait le qurbaani d’un mouton. Ensuite selon leur heure d’arrivée, il

y en a qui auront les thawaabs comme-ci ils avaient fait le swadaqa (offrande) d’une poule et
d’autres encore celui d’un oeuf. Mais, une fois arrive l’heure où l’Imaam s’assoit sur le Mimbarr
(chair), les anges plient leur parchemins et écoutent le khutbah (sermon). Donc, il faut faire des
efforts d’arriver avant l’heure du khutbah. Quant au retardataire, son Jumu’ah sera compté mais
n’aura pas autant de thawaabs que ceux qui arrivent en premiers à la mosquée (masjid).
Aussi le jour du Jumu’ah, lisez beaucoup de Darouds sharîf car ce jour là, les anges présentent au
saint Prophète (s.a.w) les noms des croyants avec les nombres de Darouds sharîf qu’ils ont envoyé
et Nabi-é-karîm (s.a.w) aime beaucoup ces actions de son ummat (peuple).
Hazrat Ghawth-é-paak Abdul Qaadir Jîlaanî (r.a) a écrit dans un de ses fameux livres (au nom de
“Ghunniyat-ut-twaalibîn”) que le Yawm-ul-Jumu’ah est un si grand jour de barkat (bénédictions)
et de rahmat (grâce) que beaucoup de Ambiya-é-karaam a.s (prophètes) ont accompli le nikaah
(mariage) ce jour là même, comme entre autres, Hazrat Aadam (a.s) et Hazrat Bibi Hawwa (r.a),
Hazrat Yousuf (a.s) et Hazrat Bibi Zulaÿkha (r.a), Hazrat Mousa (a.s) et Hazrat Bibi Swafourah
(r.a), Hazrat Sulaÿmaan (a.s) et Hazrat Bibi Bilqîss (r.a), Hazrat Muhaamd Nabi-é-Akram (s.a.w) et
Hazrat Bibi Khadîjah (r.a) et Bibi ‘Aïsha (r.a). Et ainsi, Hazrat Ali (r.a) fit le nikaah avec Hazrat
Bibi Faatwimah (r.a) le jour sacré du Jumu’ah même.
Hazrat Ali (r.a) a dit que durant la journée du Jumu’ah, il est bien de faire des namazs nafils
comme par exemple, après le lever du soleil, lisez 4 raka’ats de namaz nafils (2 par 2 raka’ats).
Dans le premier raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lisez le sourah Al-Kaafiroun, dans le
deuxième raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lisez le sourah Al-Ikhlaass, dans le troisième
raka’at, après le sourah Al-Faatihah, lisez le sourah Al-Falaq, dans le quatrième raka’at, après le
sourah Al-Faatihah, lisez le sourah Al-Naass. Après le salaam, lisez 7 fois le Aayat-ul-kurrsi et
ensuite faites vos du’as. Allah ta’ala aidera d’une manière invisible, celui qui fait ce ‘amal-‘ibaadat
(action-prière) là.
Après le namaz Jumu’ah, lisez 50 fois « Laa hawla wa laa quwwata illaa billaahil ‘aliyyil ‘azwiim
» . Par les vertus de ce tasbîh, Allah fortifiera notre foi (imaan). Aussi, après le namaz Jumu’ah,
lisez le Daroud Taaj.


“Yawm-us-Sabti”
Le Samedi
Le septième et dernier jour de la semaine islamique est le Yawm-us-Sabti, le Samedi.
Hazrat Anas (r.a) rapporte que lorsque les sahabas avaient demandé à propos du Samedi, le saint
Prophète (s.a.w) a répondu que Samedi est le jour où, à travers des époques, les infidèles ont
toujours comploté contre leur prophètes. Mais ces complots ont toujours été déjoué par Allah
ta’ala, qui protège ses prophètes.

Par exemple, le peuple infidèle de Hazrat Nouh (a.s) le prophète Noé avait comploté contre lui un
samedi et avait été noyé dans une inondation. Le peuple infidèle de Hazrat Swalîh (a.s) le prophète
Saleh avait comploté contre lui un samedi et avait reçu un chatiment. Les frères de Hazrat Yousuf
(a.s) le prophète Joseph avaient comploté contre lui un samedi, mais ont été finalement déshonorés
alors que Hazrat Yousuf (a.s) avait monté sur le trône. Certains des infidèle de Hazrat Mousa (a.s)
le prophète Moïse avait comploté contre lui un samedi et avaient été noyés. Le peuple infidèle de
Hazrat ‘Issa (a.s) le prophète Jesus avait comploté contre lui un samedi, mais Hazrat ‘Issa (a.s) fut
élevé au ciel alors que ses infidèles furent maudits.
De la même manière, certains arabes avait comploté contre le saint Prophète (s.a.w) à Dar-un-
Nadwa un samedi mais Allah les avait maudit et avait honoré son bien-aimé Prophète (s.a.w). Par
ailleurs, Nabi-é-karîm (s.a.w) a aussi précisé que le samedi est le jour des juifs et que le vendredi
est le jours des musulmans.
Hazrat Abu Huraÿrah (r.a) rapporte que Rasoulullaah (s.a.w) a enseigné de faire, le jour de samedi
après le lever du soleil, 4 raka’ats de namaz nafils, dans chaque raka’at, après le sourah Faatihah,
lisez 3 fois le sourah Al-Kaafiroun. Après le salaam, lisez 11 fois aayat-ul-kurrsi et faites vos du’as.
Les vertus de cet ibaadat est qu’Allah ta’ala raffermira notre imaan (foi) et nous protègera contre
l’égarement.

 

Source: http://www.islampaix.power-heberg.be/Textes/importance7jourssemaine.pdf

 

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L'aspect astronomique des heures de prière en Islam

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'lm al-Miqat est une science de la mesure du temps au moyen du soleil et des étoiles et la détermination des heures (mawaqit) des cinq prières. Comme les limites du temps pendant lequel chacune d'elles est permise sont définies d'après la position apparente du soleil dans le ciel par rapport à l'horizon du lieu, leurs heures varient au cours de l'année et dépendent de la latitude terrestre. Quand elles sont calculées par rapport à un méridien différent du méridien local, elles dépendent aussi de la longitude terrestre.

Selon certaines traditions anciennes qui s’attachent à reproduire des souvenirs des pratiques des prières au temps du Prophète à Médine, al-Boukhari nous donne les définitions suivantes  :

- Salat ad-dohr s’accomplissait à midi, quand le soleil commençait à décliner.

- Salat al-’asr , quand le soleil brillait dans la chambre de Aïcha, dans laquelle aucune ombre ne se projetait. Après cette salat, on avait le temps de visiter les parties les plus éloignées, pendant que le soleil était encore “vivant” ou “pur”.

- Salat al-maghrib se terminait quand on peut encore distinguer les endroits où retombaient les flèches.

- Salat al-’icha était quelquefois remise à une heure plus tardive, quelquefois juste après le premier tiers de la nuit.

- Salat al-fajr, était accomplie par le Prophète au moment où un homme pouvait distinguer son voisin, mais où les femmes rentrant chez elles ne pouvaient encore être reconnues.

La définition des heures des prières esquissée dans le Coran et le Hadith a été standardisée au IIè/VIIIè siècle (1) et est restée depuis lors en usage. D'après cette définition, le jour islamique et le laps de temps accordé pour l'accomplissement de la prière du maghrib commencent lorsque le disque du soleil a disparu sous l'horizon. Les intervalles accordés aux prières du 'isha et du fajr commencent à la tombée de la nuit et au lever du jour. Pour le Dohr, la durée permise commence soit quand le soleil a traversé le méridien, soit quand l'ombre d'un objet a commencé à augmenter ou, dans Al-Andalus au moyen âge et dans la pratique maghrébine, quand l'ombre d'un objet vertical ou d'un gnomon s'est accrue, par rapport à son minimum de midi, d'un quart de la longueur de l'objet. Pour le 'asr, l'intervalle commence lorsque l'augmentation de l'ombre est égale à la longueur du gnomon et se termine quand l'ombre en a atteint le double, soit au coucher du soleil .La définition du doha , du dohr et de l’’asr correspondant à la 3è, la 6ème et à la 9ème des heures inégales (angles horaires ou heures vraie marqués sur les cadrans solaires). On sait que le calife oumayyad ‘Omar Ibn Abdelaziz employait un cadran solaire (gréco-romain) qui marquait les heures inégales.

Une vingtaine de procédés fondés sur l’ombre ont été localisés dans les sources arabes. Dans la plupart des cas, ils ne résultent pas d’observations soigneuses. D’ordinaire, une valeur d’un doigt pour l’ombre à midi d’un homme de 7 qadam (“pied”)est donnée pour chaque mois de l’année. Un procédé de ce genre, attesté dans plusieurs sources, est le suivant (en partant de janvier ):

Janvier 9 Avril 3 Juillet 1 Octobre 5

Février 7 Mai 2 Août 2 Novembre 8

Mars 5 Juin 1 Sept. 4 Décembre 10

Les valeurs correspondantes de la longueur de l’ombre au début de la prière du ‘asr sont de 7 unités de plus pour chaque mois.

Notons que les astronomes musulmans avaient excellé dans l’art d’établir les tables, dont certaines étaient spécifiquement destinées à la mesure du temps. Al-Khawarismi a dressé les premières tables connues pour la fixation de l’heure des prières de la journée.

 

Crépuscule et aurore ( ‘icha et fajr )

 

Le crépuscule, suivant les imams Malek et Chafii, est cette rougeur qui reste à l'occident après le coucher du soleil, et l'aurore est la blancheur qui paraît à l'orient de l'horizon, avant le lever du soleil : ces deux couleurs sont occasionnées par la réflexion des rayons du soleil sur la sphère terrestre. Il y a des lieux pour lesquels la rougeur qui suit le coucher du soleil est apparente depuis le commencement jusqu'à la fin de la nuit; seulement elle ne reste pas à la même place, mais elle se transporte de l'occident à l' orient.

Dans d'autres lieux, la rougeur reste, après le coucher du soleil, une partie de la nuit, mais sa durée varie selon le passage du soleil dans les cercles parallèles à l'équateur et selon les latitudes des lieux.

1°) - Selon les parallèles à l'équateur, car toutes les fois que le soleil se rapproche de l'équateur, la durée du crépuscule diminue, et quand il s'éloigne de l'équateur, elle devient plus longue; et pour les lieux dont la latitude est boréale, la durée est plus longue lorsque le soleil est dans les parallèles septentrionaux que lorsqu’ il est dans leurs opposés méridionaux, et réciproquement pour les latitudes australes.

2°) - Selon les latitudes, le crépuscule est décroissant du Nord vers l’équateur dans l’hémisphère Nord puis du Sud vers l’équateur dans l’hémisphère Sud.

Ajoutant pour terminer quelques notions concernant le crépuscule:

- On distingue le crépuscule civil qui s’achève lorsque le soleil est à 6° au-dessous de l’horizon. Les étoiles de 1ère grandeur commencent à être visibles. C’est le moment où les voitures doivent allumer leurs phares.

- Le crépuscule nautique prend fin lorsque le soleil est au-dessous de l’horizon de 12°. Les navires et les cotes doivent être éclairés.

- Enfin le crépuscule astronomique, s’achève lorsque le soleil est au- dessous de l’horizon de 18°. Toutes les lumières diffuses du soleil disparaissent. Ce moment constitue un repère important dans la détermination de la salat al-’icha et du fajr :

- Salat al-’icha est le moment où le soleil se trouve à 17° sous l’horizon, la rougeur des rayons solaires apparaissant encore dans le ciel.

- Salat al-fajr, est déterminée avant l’apparition de la blancheur de l’aube c’est à dire lorsque le soleil se trouve à 19° sous l’horizon du coté oriental.

La figure ci-dessous, nous schématise les moments des différentes prières de la journée.

 

(1) - Sources : Encyclopédie de l'Islam

- Extrait de l'ouvrage : ' Concept du calendrier chez les Arabes et les Musulmans à travers les siècles'

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El Hijra: une histoire, un calendrier.

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L’histoire un repère dans le temps.

Les peuples se sont toujours référés à des faits marquants de leur histoire pour dater le temps qui passe.

C’est ainsi que le peuple juif compte à partir de l’époque qu’il admet être la création du monde,  l’an 2000 correspondrait pour lui à l’an 5760; chez les Chrétiens on s’accorde à compter l’an 1 à partir de la naissance de ’Isaa (Jésus Christ p&s) fils de Marie (paix sur elle).

Chez les Musulmans, El Hijra  “ la migration ” du Prophète (p&s) de la Mecque à Médine en 622 après JC, constitue le fait historique indiquant le point de départ du  calendrier musulman ou calendrier hégirien (hijri).

 

L’année de l’éléphant.

Avant l’Hégire, les Arabes de la Mecque avaient pour référence l’année de l’éléphant (570 ap J.C) dernier événement marquant où  l’abyssin  Abrahah vice-roi chrétien du Yemen, rassembla ses soldats et fit route vers la Mecque à dos d’éléphants, dans le seul but de détruire la Kaaba, ce fait historique est mentionné dans le Coran.

Dieu Exalté dit:  

  N’as-tu pas vu comment ton Seigneur a traité les hommes de l’éléphant ?…” .  (105:1)

Dieu préserva la Maison sacrée, la Kaaba de cette agression par une intervention miraculeuse, cette victoire se répandit dans le monde entier et servit de point de départ au calendrier des Arabes de l’époque, par ailleurs  elle constitue  aussi la date coïncidant avec  la naissance du Prophète Mohamed r.

 

L’Hégire.

L’Hégire correspond à l’émigration du Prophète Mohamed (p&s) de la Mecque à Yatrib, plus tard devenue  Médine, le 17 septembre  622 (JC).

A la Mecque, les persécutions à l’encontre des Musulmans devinrent de plus en plus impitoyables, à tel point qu’ils durent quitter la Mecque .

Abu Talib, oncle et protecteur du Messager était mort  et les chefs des Qoraïchites prirent la résolution de se débarrasser de celui qui provoquait de graves dissensions, le complot était en marche: assassiner le Prophète (p&s).

Un membre de chaque clan devait prendre part à l’opération afin de se partager la responsabilité du meurtre .

Sur ordre de Dieu Exalté, l’Ange Gabriel avertit le Messager du complot et  Lui ordonna de quitter la Mecque . D’après Aïcha (que Dieu Exalté l’agrée), l’épouse du Prophète r :

 Le Messager arriva chez nous à  midi. Abu Bakr comprit que cette visite avait pour objet une grave affaire. Le Prophète, s’étant assis, dit alors : Dieu m’autorise à quitter la Mecque et à émigrer à mon tour. ”.

La nuit tombée, le Messager quitta sa demeure encerclée par une quarantaine d’ ennemis tout en récitant quelques versets de la sourate Yasine:

“ …Nous avons couvert leurs yeux d’un voile, et ils ne voient rien. ” (36:9)

C’est ainsi qu’ il rejoignit Abu Bakr et ensemble ils firent route vers Yatrib( Médine), alors que ‘Ali son cousin occupait le lit du Messager, vêtu de sa cape verte afin de tromper les  conspirateurs.

Les Quoraichites exaspérés par la tromperie partirent aussitôt à sa poursuite.

Sur le chemin de Yatrib , le Prophète r et son compagnon  pénétrèrent dans une grotte du mont Thawr où ils se réfugièrent durant 3 nuits.

Abou Bakr dit: 

 J’étais dans la grotte avec le Prophète  (p&s). Levant la tête, je vis les pieds des poursuivants et aussitôt dis: Ô Messager d’Allah (Exalté) si l’un d’eux baissait le regard il nous percevrait.  

Le Prophète r répondit:  Tais-toi Aba Bakr! Nous sommes deux et Allah nous complète en troisième. (Boukhari)

En effet, la volonté divine voulut que les Quraïchites ne pénètrent pas dans la grotte et, épuisés par de vaines recherches, rebroussèrent chemin.

C’est ainsi qu’ Abu Bakr et le Messager traversèrent le désert durant une douzaine de jours sous une chaleur torride pour se rendre à Yatrib (Médine ).

Durant le voyage, fut révélé :

“ Celui qui t’a donné le Coran te ramènera à l’asile (La Mecque). ”.  (28:85)

 

Le Calife‘Omar instaura l’hégire, première année de l’ère islamique.

Abou Moussa Al Achari (que Dieu Exalté l’agrée), était à l’époque gouverneur de Basra, il écrivit un jour à Omar (que Dieu Glorifié l’agrée) pour lui signaler que les lettres du prince des croyants lui arrivaient toujours sans être datées, il ne savait pas à quelle époque remontaient ses ordres, et pour qu’il le sût, il aurait fallu dater les lettres.

Le calife ‘Omar prit alors l’initiative de réunir les hommes de science pour une consultation, “ choura ” afin de désigner l’événement  qui marquera le départ du calendrier musulman.

L’hégire fut considérée comme l’événement le plus significatif dans l'existence du Prophète r et pour la réalisation de son œuvre.

 ‘Omar dit : 

“ Comptons à partir du jour où le Prophète effectua sa fuite à Médine ; car en cette année se manifesta le pouvoir de l’Islam, la vérité s’affermit et l’erreur fut confondue ; aucun fait plus important que celui là n’est survenu dans le monde. ” .(Chronique de Tabari)

En effet, ce fut le début du  triomphe de l’Islam sur toute la péninsule arabique,  une nouvelle communauté en dehors des organisations tribales traditionnelles d’Arabie a vu le jour , une communauté autour d’un seul chef instaurant le premier état musulman,  la première constitution écrite de la cité-état de Médine; un texte rédigé et conservé dans son intégralité .

Yatrib devint Médine (Madinat)  La cité de l’Islam .

La mosquée du Prophète (Masjid Nabawi) y fut construite et on institua le premier appel à la prière ( el adhan).  A la Mecque, le Prophète r était un chef religieux, il avait ordre d’opposer une résistance passive; à Médine il était un chef d’état, un  guide exerçant les pouvoirs temporel et spirituel  d’une communauté.

Son premier acte important fut de conclure un pacte avec les différents groupes religieux  et ethniques de Médine .

Les Mecquois qui émigrèrent avec le Prophète r étaient nommés les Muhajiruns, alors que les natifs de Médine étaient appelés Ansars (les aides), nom donné par le Prophète pour les honorer et les distinguer des émigrants de la Mecque.

C’est aussi à Médine que Le Prophète r repose en paix.

Dieu Exalté dit: 

 Ceux qui ont cru, qui ont émigré et  qui ont lutté par leurs biens et leurs personnes dans les sentiers d’Allah ont les plus hauts rangs auprès d’Allah et ce sont eux les victorieux. . (9:20)

 

Le calendrier musulman

Le calendrier musulman  compte douze mois lunaires.

Dieu Exalté dit: 

 

 Le nombre des mois pour Allah est douze dans le livre d’Allah le jour où il créa les cieux et la terre. Parmi eux quatre sont sacrés.  . (9:36)

Muharram; Safar; Rabi’al-awwal; Rabi’ al-thani; Jumada al awwal; Jumada al âkhar; Rajab; Cha’ban; Ramadan; Chawal; Dhul-qa’da; Dhul-hijja.

Dieu Exalté dit: 

 Ils t’interrogent sur les croissants de lune, dis:   Ce sont des éléments de repère dans le temps pour les gens et pour le pèlerinage. ” ”. (2: 182)

Certains de ces mois se composent de 29 ou de 30 jours. Une année lunaire se constitue de  354 jours ou 355 au lieu des 365 jours de l’année solaire.

La fête annuelle avance ainsi de 10 à 11 jours chaque année, de sorte qu’en  l’espace de 36 ans le mois de Ramadan, mois du jeûne, accomplit une révolution complète du calendrier solaire ou calendrier grégorien.

Ainsi les fêtes musulmanes parcourent  toutes les saisons.

 

Les principales dates mémorables du calendrier musulmans. 

En dehors des jours marqués par la pratique du jeûne ou de fête telle que l’aid el adha ou aid el fitr, les autres jours ne sont que des dates faisant partie du patrimoine historique du musulman et n’occasionnent aucune manifestation particulière.

-Ra’s el ‘am ( nouvel an) : premier du mois de moharram.

-Al’Achoura : jour où le jeûne est recommandé, le 10 de moharram, premier mois de l’année lunaire.

-Mawlid al-Nabi :  la naissance du Prophète Mohamed (p&s), durant rabi’ el awwal.

-El Isra wa el Mi’raj: ascension nocturne du messager, 27 du mois de rajab.

-Laylat al-qadr: la « nuit du destin » où fut descendu le Coran durant le mois du Ramadan.  

-Badr: première bataille victorieuse entre les Mecquois et les Musulmans durant le mois de Ramadan.

-‘Aïd el Fitr: appelé communément ’Aïd el Saghir, fête de la rupture du jeûne du mois de Ramadan, premier jour de chawwal.

-‘Arafat: une des étapes culminantes du pèlerinage (hajj), le 9 du mois de dhoul hidjja. Le jeûne y est recommandé.

-’Aïd el Adha: appelé aussi El Aïd el Kabir, fête du sacrifice, le 10 du mois de dhoul Hidjja.

 

Comment honorer l’an Musulman?

En Islam, il y a deux fêtes officielles: ‘Aïd el Fitr et ‘Aïd el Adha. Le nouvel an n’est pas une occasion de festivité comme on pourrait l’observer dans d’autres cultures.

Il constitue d’une part  un  événement  historique et d’autre part une date qui nous rappelle le temps qui passe.

 Dieu Exalté dit:  

 Des événements se sont passés avant vous; parcourez la terre: voyez quelle fut la fin des négateurs. Voici une explication claire destinée aux hommes; une direction et une exhortation pour ceux qui craignent Dieu ”. (3: 137-138)        

En effet, le Coran incite le musulman à méditer sur l’Histoire, ainsi que sur la grandeur des  civilisations et sur la cause de leur perte.

Il  nous exhorte à tirer des leçons du passé afin d’en éviter les erreurs et de prendre conscience  avec quelle ferveur nos prédécesseurs se sont battus pour transmettre ce qui aujourd’hui constitue notre lumière, notre guide «el Qur’an » . En effet, l’Hégire nous renvoie à une époque où les Musulmans subirent des persécutions, des tortures, la vie du Messager fut constamment menacée et durement éprouvée, il s’ensuivit des guerres, des martyrs, des sacrifices pour qu’aujourd’hui nous détenions le message de Dieu Glorifié entre les mains.

Ils se sont dévoués corps et âmes afin qu’aujourd’hui nous puissions nous éclairer  dans une époque aussi obscure qu’inquiétante.

Ce jour doit aussi servir à une méditation profonde sur l’année écoulée. Une parole sage dit:   Le temps est comme l’épée. Si tu ne la tranches pas, elle te tranche. ”.

 En effet, le musulman doit être attentif à cette réalité, le temps est le bien le plus précieux dont nous devons pleinement jouir car chaque jour, chaque mois, chaque année qui passe n’est qu’un inlassable cheminement vers la mort, vers le Jour du Jugement.

Le Prophète r a dit:

 Aucun serviteur ne quittera le rassemblement général avant d’avoir été interrogé sur quatre chose:  sur sa vie et comment il l’a èpuisée? Sur sa jeunesse et comment il l’a passée? Sur son argent et comment il l’a acquis et dépensé? Sur sa science et comment il l’a utilisée? . (At-Thirmidhi)

Dieu (Glorifié) a fait du temps une succession de jours et de nuits continue où le musulman doit entrer dans une compétition, où ne prévaut que celui qui connaît son Seigneur, reconnaît Son droit, loue Ses bienfaits et fait de la succession des années, des actions continues pour gagner le grand repos.

Dieu Exalté dit: 

 ...le plus noble d’entre vous auprès de Dieu est le plus pieux d’entre vous.  . (49:13)

 L’Islam  combat l’oisiveté, l’inertie, les activités qui consistent à tuer le temps. Nous vivons dans une époque de loisir, le chômage est de plus en plus présent dans les foyers,  sachons occuper intelligemment ce temps libre car nous serons interrogés  par le Maître du temps.

Dieu Exalté dit: 

 Dans Sa miséricorde, Il a disposé pour vous la nuit, pour que vous vous reposiez, et le jour, pour que vous recherchiez ses bienfaits. Peut-être serez-vous reconnaissants?  . (28: 73)

 C’est ainsi que le jour de l’an doit être un jour de méditation, de remise en question de notre  spiritualité, de nos rapports aux autres.

Tirons des  leçons du passé, envisageons un repentir sincère, des résolutions futures.

Entretenons la mémoire de l’Histoire afin de redonner de  la valeur à ce qui le mérite et de donner à ce jour un  sens  profitable et salutaire.

 

 Ref: Dictionnaire  Encyclopédique de L’Islam; Cyril Glassé

   ed: Bordas

       : Chronique de Tabari; Abou-Djafar-Mohamed

  ed: D’ART LES HEURES CLAIRES

        : L’ETHIQUE DU MUSULMAN; Mohamed Al Ghazali

   ed: Al Qalam

       : LE PROPHETE DE L’ISLAM; M.HAMI

http://brochureelihsan.overblog.com/el-hijra-une-histoire-un-calendrier

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Islam : La Réforme dont nous avons besoin

 

Cela fait des décennies que l’on parle de réforme dans le monde musulman. Les débats sont intenses et les affrontements intellectuels nombreux entre les tenants de « la nécessaire réforme » destinée à libérer l’esprit musulman et ceux qui s’y opposent à « la soi-disant réforme » qui en fait cacherait soit une trahison des principes de l’islam soit une dangereuse occidentalisation. On s’accorde à reconnaître que les musulmans à travers le monde peinent à trouver des réponses adéquates aux défis contemporains, que les crises (religieuse, identitaire, scientifique, politique ou économique) qu’ils traversent sont profondes, qu’un réveil s’impose mais les divergences quant aux moyens à mettre en œuvre et aux finalités de cet engagement sont inextricables.

 

Le concept qui revient le plus souvent dans les débats est celui d’ « ijtihâd » lequel signifie « la lecture critique des textes islamiques de référence » (Coran et tradition prophétique) et qui doit permettre de promouvoir une approche historique et contextualisée du texte révélé en même temps qu’il invite la rationalité humaine à plus de créativité dans l’élaboration de réponses aux problèmes de notre temps.

Le concept est omniprésent dans la littérature musulmane contemporaine et pourtant rien ne semble véritablement évoluer : les crises demeurent, voire s’amplifient, et l’intelligence musulmane paraît en panne dans des domaines aussi essentiels que l’éducation, l’éthique appliquée, les sciences, la démocratisation, le respect des droits fondamentaux dont ceux des femmes, la violence, etc. Quelles sont les raisons de ces blocages, comment inverser cette malheureuse spirale ?

Les savants musulmans (‘ulamâ’) des différentes tendances de l’islam ne sont pas d’accord sur les différentes définitions et interprétations des concepts clefs de la terminologie islamique. Pour les littéralistes et les traditionalistes, la « sharî’a » est un corps de lois qui forment un univers de référence clos et atemporel qui s’oppose à toute adaptation, à toute évolution et à toute lecture prenant en compte l’histoire ou le contexte.

La tradition réformiste, au contraire, a très tôt défini le concept de sharî’a comme « la voie de la fidélité aux principes de l’islam » au cœur de laquelle les domaines du dogme et de la pratique (al-‘aqîda, al-‘ibadât) sont distincts du domaine des affaires sociales et des relations interpersonnelles (al-mu’âmalât) : les prescriptions sont immuables dans les deux premiers alors les textes offrent une large marge de manœuvre à la rationalité humaine, et donc à l’ijtihâd, dans le second.

L’approche réformiste est depuis longtemps très connue et très répandue dans les sociétés et les communautés musulmanes à travers le monde et pourtant rien ne semble avancer. Les appels à l’ijtihâd sont permanents mais les résultats de ce dernier siècle sont peu probants.

L’une des raisons majeures de cet état de fait tient sans doute aux déficits dans les fondements de l’approche réformiste elle-même. On lit et on étudie depuis des décades des productions de ‘ulamâ’ qui travaillent de façon approfondie sur les textes, proposent de nouvelles interprétations et tentent ainsi d’apporter de nouvelles réponses aux nouveaux défis.

 

La contribution de ces savants du droit et de la jurisprudence musulmane ( fuqahâ’ ) est phénoménale et nul ne peut ignorer l’importance de leurs études et apports. Questionnés par le réel, interpellés par la nature des nouveaux défis (scientifiques, sociaux, économiques, etc.), les fuqahâ’ tentent d’offrir des réponses adaptées à leur époque : la nature même de leur travail exclusivement orienté sur les textes les met dans une position de perpétuel suivisme. Le monde avance, ils le suivent.

 

Réformer la lecture et la compréhension des textes consiste donc uniquement pour eux à s’adapter aux nouvelles réalités de l’époque. On pourrait imaginer que cela soit suffisant pour mettre en branle la nécessaire réforme mais force est de constater que cette approche, malgré l’apparence du mouvement et du renouveau, pêche quant à l’efficience des propositions. Ce sont des spécialistes des textes révélés qui discutent et jugent du monde sans avoir toujours une compréhension profonde de la complexité des domaines sur lesquels leur jugement se portent.

Ils s’expriment avec autorité sur les domaines de l’économie, des sciences exactes ou humaines sans maîtriser les savoirs et les savoir-faire nécessaires non seulement à s’adapter au monde mais à le transformer à la lumière des exigences de l’éthique islamique (respect de l’intégrité de la personne, justice sociale, égalité, etc.) Les savants et les penseurs musulmans ne représentent une force de propositions dans aucun de ces domaines.

Ce que cache cette réalité est, dans les faits, une crise d’autorité. Le chaos règne quant à savoir qui parmi les ‘ulamâ’ dit quoi et qui est légitimé à le dire : les avis de ces derniers sont souvent contradictoires et personne ne sait très bien à qui se référer. Au surplus, les ‘ulamâ’ sont jaloux de leur autorité dans les domaines de l’élaboration de la norme et des opinions juridiques (fatwâ) et ils ressentent souvent comme une intrusion dangereuse le questionnement ou la participation des spécialistes des sciences dites « profanes » dans l’élaboration d’une jurisprudence musulmane contemporaine. Sous prétexte que ces derniers ne sont pas des spécialistes du droit islamique, ils n’auraient rien à dire sur la question et seraient dénué de toute autorité en la matière.

La réforme radicale dont nous avons besoin se situe très exactement à ce niveau. Il s’agit de déplacer le centre de gravité du pouvoir et de l’autorité des ‘ulamâ’ au niveau du fondement du droit et de la jurisprudence islamique (usûl al-fiqh). En effet les textes ne sont pas les seules références normatives du droit musulman mais l’univers - le livre du monde selon l’expression d’al-Ghazâlî - est une source qu’il faut placer au même niveau que les textes.

Les savants et experts, spécialistes des sciences expérimentales (physique, biologie, psychologie, médecine, etc.), des sciences exactes ou des sciences humaines (philosophie, sociologie, économie, etc.) doivent pouvoir contribuer à l’élaboration de l’éthique musulmane contemporaine. Maîtrisant mieux les différents domaines de la connaissance contemporaine, ils sont mieux à même d’orienter la réflexion des ‘ulamâ’ et de produire une réforme de transformation par l’éthique plutôt que d’adaptation par la nécessité (comme c’est le cas aujourd’hui).

L’ijtihâd contemporain n’est pas seulement l’affaire des spécialistes des textes. Si nul ne peut contester leurs compétences dans ce domaine, il importe de convoquer à la table de cette lecture critique des textes, des femmes et des hommes versés dans les différentes sphères de l’activité humaine afin qu’ils puissent s’exprimer, proposer de nouvelles visions, de nouvelles orientations de réformes fidèles à l’éthique mais en phase avec les questions et les crises de l’époque.

Il s’agit d’établir des espaces d’un ijtihâd concerté qui, à différents niveaux (des questions globales aux réalités nationales), réconcilient les musulmans ordinaires avec leurs références en leur restituant une parole, une compétence, une autorité. Les chantiers sont immenses : la promotion de l’esprit critique et la réforme de l’éducation islamique et générale ; l’élaboration d’une éthique musulmane en matière de science ; la proposition d’alternatives en matière économique globale autant que locale ; la transformation radicale du statut des femmes dans les sociétés et communautés musulmanes ; la démocratisation, la formation de la société civile autant que la gestion de la violence et du rapport à autrui, etc.

La réforme radicale que nous appelons de nos vœux exige un déplacement du centre de gravité du pouvoir religieux à l’intérieur de l’univers islamique. Elle exige la conscientisation de chacun et établit que la libération des esprits et des consciences ne se fera que par la participation des acteurs directement concernés. Avec les ‘ulamâ’ des textes (an-nusûs) nous avons besoin de ‘ulamâ’ du contexte et de l’environnement (al-wâqi’) qui soient capables de donner, concrétiser un processus de réforme qui offre aux musulmans la possibilité de devenir une force de proposition pour transformer le monde et non seulement pour s’y adapter.

Le rôle de l’Occident et de ses intellectuels est ici majeur : par leurs questions, par leurs critiques constructives, par leur capacité à écouter la multiplicité des voix qui s’expriment parmi les musulmans (et non pas seulement celles qui apparemment leur plaisent), ils peuvent devenir les partenaires de cette révolution de perspectives. Au creuset de cette dynamique, tous les acteurs de ce dialogue critique découvriront qu’ils partagent de nombreuses valeurs universelles communes malgré la différence de route qu’ils empruntent et qu’il est possible non seulement de cheminer ensemble mais de s’engager ensemble à rendre ce monde meilleur. Loin des sirènes qui appelleraient à une modernisation sans principes et sans âme, il s’agit d’établir ensemble les principes éthiques d’une réforme de la résistance et de la transformation du monde au nom de la justice et de la dignité des êtres humains malheureusement oubliés dans le désordre de l’actuel ordre globalisé.

 

Islam : La Réforme Radicale

 
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