L'Islam et les musulmans
La première chose qu'il convient de définir est le terme Islam. Nous pouvons affirmer que ce mot Islam n'est pas apparu après l'arrivée d'un homme ou l'accomplissement d'un phénomène. L'Islam est la véritable religion d'Allah (traduction en arabe du mot Dieu). En effet, c'est Dieu qui a choisit l'Islam, comme le montre le verset suivant :
Sourate 5, Verset 3 | |
... Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. J'ai agréé l'Islam comme religion pour vous... |
Introduction
Le musulman ne doit pas croire que toutes les mouvances islamiques, groupes ou confréries qui existent de nos jours rentrent dans la catégorie des sectes égarées…Les critères de bases pour distinguer les sectes égarées sont cités ci-dessous (ces critères concernent en générale le dogme et les piliers incontestables de l’Islam )
La division est interdite en Islam, mais la différence d'avis (avec ses convenances et ses conditions) entre les savants (compétents) est permise et c'est même une richesse et une miséricorde.
Les sectes sont apparues dans le monde islamique suite à la mauvaise compréhension et/ou la mauvaise interprétation du texte sacré(entre autre). Elles étaient aussi une conséquence de l'ouverture du monde musulman sur d'autres cultures et civilisations comme celles des perses ou du monde gréco-romain. Il est donc important pour les musulmans de connaître les bases incontournables de la religion qui ne peuvent en aucun cas être sujettes aux concessions. En fait, l'Islam est une religion valable en tout temps et tout espace, l'adaptabilité de l'Islam concerne les branches et les sujets qui ne contredisent pas les textes fermes et explicites de la loi divine ni son esprit ni sa finalité ni le consensus de la Oumma (Ijmâ').
Enfin, les termes "sectes" et "égarées" utilisées ici n'impliquent pas nécéssairement la mécréance "Kufr". Ce terme est grave et lourd de conséquence et on a réservé le chapitre suivant pour le détailler:
Le danger du Takfîr
Le takfîr (très répandu de nos jours) est le fait d’accuser les musulmans de mécréance et les exclure de l'Islam.
C'est un grand péché qui attaque la foi. Il est un vrai danger qui menace notre communauté : il faut savoir que les péchés commis n’excluent pas le musulman de la foi, sauf s’il nie un pilier de l’Islam…C'est là l'avis des Ahlu assunna wa ljamâ'a (l'écrasante majorité de la oumma, à l'exception de quelques sectes qu'on a cité ci dessous et qui sont loin de la vérité) .
Celui qui pèche doit se repentir et effacer les mauvais actes commis par les bons actes et par la demande de pardon.
Dieu dit dans le Coran: « Agissez avec discernement et ne dites point à celui qui vous adresse la salutation de la paix (le salut) : « Tu n’es pas Croyant » en vue des biens éphémères de la vie ici bas… » Sourate 4, verset 94.
Selon Ibn Omar (que Dieu l’agrée), le Messager de Dieu (paix et salut sur lui) a dit: " Quand l'homme dit à son frère: "espèce de mécréant ! " l'un des deux a sûrement mérité ce titre. Il s'applique à l'autre si ce qu'il a dit est vrai, sinon c'est à lui qu'il revient ".
(Rapporté par Muslim et Al-Bukhârî) Chapitre 325, Page 411, Numéro 1732.
Le Messager de Dieu (paix et salut sur lui) a dit: « Si tu entends un homme dire : ‘les gens ont péri’ (disant cela par mépris et orgueil), c’est lui qui en est le plus pire d’eux».
Hadîth rapporté par Muslim dans son Sahîh : chapitre : Al-birru wa As-sila : (139/2623) et Mâlik dans le chapitre : Al-kalâm (751/2). Il n’y a pas de péché sur celui qui dit cela attristé par son état et l’état des gens par rapport aux manquements dans la religion (sans se croire au dessus des gens ni mépriser les autres).
Thâbit Ibn Ad-Dahâq (que Dieu l’agrée) qui était l’un de ceux qui ont prêté serment d’allégeance sous l’arbre (le pacte de Ar-ridwân), a rapporté que l’Envoyé de Dieu (Que Dieu lui accorde Sa Grâce et Sa paix) a dit : « Celui qui jure par autre que la religion musulmane, il est considéré comme un adepte de cette religion. Il ne convient pas au fils d’Adam de faire voeu de donner une chose qu’il ne possède pas. Celui qui se donne la mort au moyen d’un objet dans le bas monde, sera torturé par ce même objet au jour de la résurrection. Maudire un croyant équivaut à le tuer. Celui qui accuse un croyant d’incrédulité, est aussi coupable comme s’il l’avait tué ».Hadîth 2031 (p 856) le livre de l’autorisation pour entrer chez autrui dans le sommaire du sahîh al-bukhârî par L’Imâm Zein Ed-Dine Ahmad ibn Abdul-Latif A-Zoubaidi.
On demanda à l’Imâm Mâlik à propos de la secte des Khawârij : « Sont–ils des mécréants ? », il répondit : « C’est de la mécréance qu’ils fuirent », cette réponse montre une fois de plus la sagesse et le scrupule de ce personnage. En effet, la personne qui témoigne de l’unicité de Dieu,qui atteste que Muhammad (paix et salut sur lui) est le dernier Messager d'Allah et qui ne nie aucun pilier de l'Islam, ne peut être éjectée de l'Islam...
L'Imam érudit le Sieur Ahmed Mashhûr Al-Haddâd dit : « Il y a unanimité sur l'interdiction de jeter l'anathème sur un musulman, sauf s'il renie l'existence du Créateur Omnipotent - Gloire à Lui-, ou s'il commet un acte d'associationnisme (shirk) explicite n'admettant aucune interprétation, ou s'il renie le statut du Prophète ou une chose nécessairement connue de la religion, ou encore s'il renie une chose faisant l'objet d'une transmission abondante (tawâtur) ou d'une unanimité nécessairement établie dans la religion ».
On compte parmi les choses nécessairement connues de la religion, le monothéisme, la foi en les Prophètes, croire que le Message divin fut scellé par Muhammad - paix et bénédictions sur lui -, la foi en la résurrection, le jugement et la rétribution le Jour Dernier, et la foi en l'Enfer et au Paradis. Quiconque renie ce qui est nécessairement connu dans la religion est jugé mécréant. Il n'est point possible pour un musulman d'invoquer l'ignorance concernant ces questions, sauf s'il s'agit d'un converti récent. Ce dernier est excusé jusqu'à qu'il en soit instruit ; il n'aura point d'excuse après cela.
Le terme mutawâtir (concordant) désigne toute narration rapportée par un grand nombre de narrateurs de la part d'un grand nombre d'autres narrateurs si bien qu'il n'est guère possible qu'ils se soient accordés pour fomenter un mensonge...
Enfin ne pas juger sans science ni accuser sans preuve.
L'excommunication ne doit être prononcée que par celui qui, par la lumière de la Législation, connaît les tenants et aboutissants de la mécréance et les limites séparant la mécréance de la foi selon la Législation impeccable.
Notons que l’histoire de l’Islam nous apprend qu’autrefois, dans les états de l’Islam c’était les savants et juges (qâdî) compétents qui connaissaient les tenants et aboutissants des choses qui faisaient les jugements [si nécessaire] (pour éviter le désordre sur terre et l’anarchie): notamment dans des domaines aussi sensibles et dangereux (tels l'excommunication).
Quelques exemples de sectes
Les Khawârij (kharijites)
Le prophète (paix et salut sur lui) a dit à propos d’un certain Thul-Khuwaisarah at-Tamîmî qui est considéré comme le premier Khârijî à surgir dans l'Islam : « Il surgira de la progéniture de cet homme un peuple qui récitera le Coran, mais le Coran n'ira pas au delà de leurs gorges; ils traverseront la religion comme une flèche traverse sa cible »[1].
Les Khawârij sont apparus suite au différent entre ‘Ali (que Dieu l’agrée) et Mu‘âwiya (que Dieu l’agrée). Ils ont refusé l'arbitrage entre ‘Ali et Mu`âwîya à l'issue de la bataille de Siffîn qui les avaient opposés en 657. Cette bataille entre musulmans avait été meurtrière et ‘Ali accepta l'idée d'un arbitrage pour arrêter le bain de sang. Les Khawârij ont prétendu que l’arbitrage est à Allah seul… Et ils ont décidé de tuer ‘Ali, Mu‘âwiya et ‘Amr Ibn al-‘âs… Durcissant leur position, d'un point de vue théologique aussi, ils ont prétendu la subordination de la foi aux oeuvres: tout péché grave (pour eux) est une infidélité manifeste à l'égard de Dieu, et celui qui le commet doit être considéré comme s'excluant, de lui-même, de la religion, et être traité en conséquence...
Les Khawârij ont été qualifiés par le Prophète (paix et salut sur lui) comme étant des gens qui faisaient beaucoup d’actes cultuels -même beaucoup plus que les compagnons eux même-, mais que suite au fait qu’ils interprétaient le Coran au premier degré, sans tenir compte des convenances et des règles ni de la sunna, leurs cœurs étaient fermés et le Coran n’atteignait pas leurs cœurs… ‘Ali (que Dieu l’agrée) les a combattu pendant toute la période de sa Khilâfa (les mettant complètement en déroute à An-naharwân, à la 37ème année de la Hijra [659 de l’ère chrétienne]) car ils représentaient une vrai menace pour la foi et leur interprétation des textes étaient superficielles et dangereuses…Ils étaient derrière l’assassinat et la tuerie de plusieurs de grands compagnons : car les Khawârij (surtout les Azâriqa) considéraient ceux qui n’étaient pas d’accord avec eux, comme des mécréants[2]…
Al-qadariyya
Les qadarites furent appelés tels par leurs adversaires parce qu'ils professaient que Dieu ne prédétermine pas les actes humains; en effet, ils étaient censés dire qu'il n'y a pas de qadar (de prédestination) des actes. Toutefois, dans certains textes, ce sont les prédestinationnistes qui sont qualifiés de qadarites, i. e. professant le qadar, la prédétermination des actes humains. Quant aux mu`tazilites (voir la suite), adhérant eux aussi au libre arbitre, ils se sont placés dans la continuité des qadarites pour mieux asseoir le principe de l'antiquité de leur doctrine face à leurs adversaires, sans que leurs articles de foi se limitassent à ce seul theologomenon.[4]
Ceux-ci ont dit que l'individu était libre dans ses choix et avait la capacité d’agir sans que la volonté d'Allah n’ait d’influence sur ses actes.
Les mu‘tazila - mu'tazilites : rationalistes/litt. ceux qui se sont mis à l'écart
Selon cette secte, l’homme crée ses propres actions bonnes et mauvaises et mérite pour tout ce qu’il fait récompense ou châtiment dans l’autre monde. Dieu est infaillible pour lui attribuer le mal ou l’injustice. L’homme est donc libre (principe de la liberté) en tout ce qu’il fait ...
Le plus célèbre d’entre ceux qui professèrent ces idées fut Ghilâm al-damasqi ou al-qadarî. D’où la « théorie d’Al Qadariyya » parce que ses adeptes renient Al-Qadar (le Destin ou la prédestination).
Le principe de justice qu’ils ont posé, parmi d’autres principes, exprime l’idée selon laquelle Dieu n’aime pas la dépravation, il ne crée point les actions de l’homme, mais l’homme fait ce qui lui a été ordonné et s’interdit ce qui lui a été défendu par le pouvoir qui lui a été conféré par Dieu!
(Les sunnites (voir le chapitre du dogme correcte) quant à eux se basent sur le verset : « Et Dieu vous a créés, vous et ce que vous faites » Sourate 37 verset : 96: pour affirmer que les actions de l'homme sont à la fois la création de Dieu et le résultat de l'effort de l'homme: (khalq Allah wa iktisâb al-'abd) : voir le Tafsîr de ce verset dans At-tabarî ou Al-qurtubî ou autre commentateur sunnite. )
Les tenants de la théorie Mu'tazilite discutèrent la révélation du Coran. Ils prétendirent que le Coran est une créationde Dieu et non pas Sa parole et portèrent certains califes à répéter leurs affirmations. Un certain nombre de savants pieux, parmi lesquels figure l’Imâm Ahmad Ibn Hanbal, furent persécutés parce qu’ils ont rejeté cette théorie.
Les mu`tazilites, prétendent faire triompher une seule vérité à l'aide de la raison. Pour le cadi (juge) mu'tazilite `Abd al-Jabbâr (m. dhû l-qi`da 415/. 4 juillet 1025), par exemple, si Dieu avait créé l'homme pour la désunion, il l'aurait prédestiné à la damnation.
Al-jabriyya
Ceux-ci ont dit que les oeuvres de l'individu lui sont imposées (par Dieu) sans que celui-ci n'ait de volonté, ni de capacité : d’où le fait qu’ils prétendent que quoi qu’ils fassent, ils ne seront pas jugés et ne sont aucunement responsables de leurs actes ! A l’époque des Umayyades cette secte a commis des meurtres contre les musulmans et prétendait n’avoir aucune responsabilité de ses actes, car pour elle, c’est Dieu qui a décidé cela !
Al-jahmiyya ou les mu'attilah
Les mu'attilah, ou jahmiyyah, ont versé dans une position extrême, en niant des Attributs de Dieu - pour eux, Dieu ne voit pas, n'entend pas, ne parle pas - sous prétexte que les Attributs en question nécessitent des organes du corps, chose que l'on ne peut attribuer à Dieu - Exalté Soit-Il. Cette méthodologie est également infondée et l'hypothèse sur laquelle s'appuie les mu'attilah n'est qu'illusion.
Al-murji’a
Littéralement les retardateurs : ceux qui séparent la foi des actes.
A l'origine mouvement politico-religieux, constitué de partisans de « l'abstention » (irjâ'); c'est-à-dire ceux qui se sont abstenus de proclamer leur solidarité ou leur réprobation à l'égard de ‘Uthmân, ‘Ali, Talha et al-Zubayr. Ensuite la dénomination engloba ceux qui identifiaient la foi à l'adhésion intérieure ou à la profession de foi, à l'exclusion des œuvres. De la sorte, les œuvres ne faisaient pas partie du formel de la foi. Cela dit, il paraît difficile de voir une continuité « doctrinale » entre ceux que les auteurs musulmans appellent « la première murji'a » et ceux qui, par la suite, exclurent les œuvres du formel de la foi.[5]
La croyance d'Al-murjia est que les actes et la foi ne sont pas liés et que les actes n'ont donc aucun effet sur la foi, ni positivement, ni négativement.
Al-murjia a induit en erreur les gens en prétendant que les actes ne sont pas importants pour entrer aux Paradis et que les plus mauvais des humains seront pour la plupart au côté des croyants dans le Paradis. Le mouvement sectaire d'Al-murjia a commencé avec l'apparition des Khawârij et des Shiites.
Le premier à proclamer l'Irjâ’ fût Bathr Bin 'Abdullah Al-hamadâni. Cet homme a été réprimé par les gens de son époque au point qu'ils ne lui ont jamais rendu le Salam. Puis, l'innovation d'Al Irjâ’ s'est déplacée en grande partie à Koufa (en Irak) et a été représenté par des gens tel que Muhammad Ibn Karam.
Al mushabbiha / Al-mujassima /Al-hashwiyya
Les anthropomorphistes ont attribué à Dieu des qualités de Ses créatures et ont affirmé que le mot Wajh (Face) lorsqu'il est employé au sujet de Dieu est à prendre au sens littéral/apparent et signifie ainsi une face comme la face humaine, et ils déclinèrent ainsi le reste des versets et hadîths concernant les Attributs.
Ce qui caractérise ainsi cette secte est le fait de faire ressembler Allâh à ses créatures. Les premiers d'entre eux étaient Daoûd al Jawâribi et Ibnou Rawandi. Parmi leurs croyances, il y a le fait de dire qu'Allâh parle avec des lettres, des sons et des temps. Le madhab Hambali (école de jurisprudence issue de la méthodologie de l'Imam Ahmad ibnou Hambal) a beaucoup été touché par cette secte. Cependant l'Imam Ahmad et les Hambalite primitifs comme son fils ainsi que certains grands savants de cette école juridique reconnue comme 'Abdel Qadîr al Jilâni ou Ibnou Qoudama al Maqdisi ou encore Ibnou al Jawzi sont innocent de cette secte et de ces déviances.
Al wahhâbiyya (le Wahhabisme)
Ils sont la continuité des Mujassima/Hashwiyya et des Khawârij, voir tous les détails à leur propos ici:
http://www.doctrine-malikite.fr/Histoire-du-Wahhabisme-les-anti-doctrinaux_a78.html
Al-Ahbâsh
Référence: http://www.islamophile.org/spip/La-realite-d-Al-Habashi-et-des.html et http://www.sunnisme.com/article-a-propos-des-ahbash-58863361.html
Ce groupe se rattache à une personne répondant au nom de `Abd Allâh Al-Hararî Al-Habashî. C’est un groupe à double face présentant une face apparente et une face cachée. En apparence, ce groupe s’en tient en effet à l’école chaféite au point de vue de la jurisprudence, et à l’école ash`arite au point de vue de la doctrine (ce qui est en apparence bon et authentique). Mais au fond de lui-même, il prêche l’excommunication des musulmans, l’anathématisation des croyants, la propagation de la discorde au sein de la communauté musulmane, et la collaboration avec les ennemis de l’islam et des musulmans en échange d’argent.
A commencé l’élaboration de ce plan insidieux le chef du groupe susmentionné. Celui-ci avait étudié quelque peu les sciences religieuses en Abyssinie (Habashah en arabe), avant de travailler en tant qu’agent pour les services de sécurité abyssins, contre les intérêts musulmans, ce jusqu’à ce que son cas soit démasqué deux ans plus tard. Il prit alors la fuite et quitta l’Abyssinie pour l’Égypte, où il dissimula sa situation et son passé aux citoyens et aux savants égyptiens, afin d’être intégré parmi eux. Il assistait à certains cours donnés à Al-Azhar, et travailla comme correcteur auprès de certaines imprimeries. Puis il partit à Beyrouth où il commença à manipuler des jeunes afin de constituer son groupe suspect.
Il travailla de nouveau comme correcteur auprès d’éditeurs libanais, et commença à collaborer avec les Phalanges libanaises, avec les juifs et avec leurs suppôts dans le Liban du Sud. C’est là que dans les années 1970, il entama la diffusion de son courant, excommuniant à tout va les musulmans, avec une aversion toute particulière à l’encontre de l’Imam Ibn Taymiyah, de Muhammad Ibn `Abd Al-Wahhâb, des maîtres hambalites et plus généralement de tout savant avec qui il n’est pas d’accord, sous prétexte que ces savants divergent de l’opinion d’Al-Ash’ârî, ou de ce qu’il a lui-même compris du sens obvie des écrits chaféites. Il ordonna à ses disciples de semer la discorde où qu’ils soient. Nous les avons alors vu susciter le problème de l’orientation de la prière vers la Ka`bah, aux États-Unis, contredisant les vérités établies par la science moderne, et niant la réalité perceptible qualifiée d’innovation. Dans le même temps, ils ont suscité le même problème au Japon, puis ont suscité la question de la prière derrière un imam étranger à leur groupe, puis la question des aliments, puis la question du mariage avec les scripturaires, entre autres problématiques sujettes à divergence parmi les plus grands juristes et les plus éminents imams, à travers les siècles.
Ils ont ensuite adopté des positions légalisant la mixité hommes-femmes, prônant l’excommunication des dirigeants musulmans, autorisant la collaboration avec les polythéistes, se fourvoyant ainsi dans un cocktail de conceptions incohérent et inédit qui, au cours de l’histoire musulmane, n’a jamais été observé chez une quelconque école ou un quelconque groupe. Ils ont ensuite annoncé la mort de leur chef puis ont annoncé qu’il était en vie. Nul ne connaît à vrai dire la nature du mal psychologique ou cérébral qui a frappé ces gens, et qui les a rendu ainsi, parlant à tort et à travers, de cette façon étrange qui a fait que leur attitude, toujours associée à la discorde et la division, répugne à tous les musulmans. D’ailleurs plusieurs voix islamiques respectées ont émis des mises en garde contre eux, comme par exemple l’Académie de Recherches Islamiques d’Al-Azhar, la Présidence Générale des Administrations des Recherches Islamiques, de la Fatwâ, de la Prédication et de la Guidance en Arabie Saoudite ou le Conseil Suprême Islamique d’Amérique. Pour continuer à tromper les masses, ils n’éditent pas habituellement des livres présentant la face cachée et la réalité de leur pensée. C’est pourquoi les livres attribués à leur chef paraissent somme toute ordinaires. Or cette stratégie est une partie de leur plan, consistant à multiplier le nombre de leurs partisans et à tromper ceux que leurs idées séduisent. Or parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui, une fois qu’ils découvrent ces vérités, reviennent à résipiscence, se repentissent et abjurent leur idéologie.
Les Nusayriyya
Ils sont aussi appelés les Alévites. Très actifs en Turquie et en Syrie…
Ils croient qu’ils sont exonérés des actes de culte (prières, jeûne..), et qu’il est suffisant pour eux d’avoir les valeurs nobles (‘urf) sans accomplir aucun culte islamique…
Leurs déviations
Ibn Taymiyya a dit à leur propos: « Ils se présentent devant des Musulmans ignorants comme les partisans et avocats d'Ahl el Bayt (la famille du prophète), tandis qu'en réalité ils ne croient pas en Allah, ou au Messager, ou au Livre, ou aux ordres [d'Allah], ou aux prohibitions, ou à la récompense, ou à la punition, ou au Paradis, ou au Feu, ou dans un des Messagers qui a précédé Muhammad, ou dans une religion parmi les religions précédentes, prétendant que leurs interprétations sont « la connaissance cachée » ['ilm 'ul-bâtin]. Ils n'ont aucune limite dans leur mécréance en ce qui concerne les Noms d'Allah, Ses versets et leur altération de la place approprié du Discours d'Allah et de Son Messager [son utilisation]. Leur but est le reniement des Croyances Islamiques et des Lois de toutes les façons possibles, comme le fait de dire que "accomplir les cinq prières" signifient la connaissance de leurs secrets, et que les deux mains d'Abû Lahab représentent Abû Bakr et 'Umar et que "les grandes nouvelles et l'Imâm manifeste" est 'Ali (que Dieu l’agrée).
Il y a des incidents bien connus et des livres qu'ils ont écrits en ce qui concerne leur hostilité à l'Islam et ses adeptes. Dès qu'ils en ont l'occasion, ils versent le sang de Musulmans, comme lorsqu'ils ont une fois tué des pèlerins. Ils ont tué beaucoup de savants Musulmans et de shuyûkhs... »[6]
Les Coranistes: Al-qurâniyyoun
Ils se nomment de cette façon car ils prétendent que seul le Coran est source de droit à l'exclusion de la sunna! Il nie ainsi la sunna, ce qui veut dire nier une partie importante de la révélation divine!
Le Coran et la Sunna exigent de suivre la sunna, la sunna est même une source importante et intrinsèque du droit musulman (Fiqh) à l'unanimité des savants musulmans, car si on nie la sunna comment peut-on apprendre la prière! le comment de la prière est décrit uniquement dans la sunna et non dans le Coran. Comment apprendre à donner la zakât! comment apprendre le Hadj, comment connaître une grande partie de ce qui est Haram et des Ahkâm, comment comprendre le Coran!!!....Il faut savoir que la sunna explicite, compléte et détaille le Coran....
C'est impossible d'être en conformité avec la révélation divine sans la sunna qui est ainsi aussi importante que le Coran.
Il existe autant de preuves de suivre la Sunna dans le livre D'Allah lui même :
Allah dit dans le Coran: "C'est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes illettrés) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse."(62:2)
D'après la plupart des exégètes coraniques et des Traditionistes, la Sagesse signifie la Sounna. Comme 'Sagesse' vient après 'Livre', ce doit être quelque chose de différent et de complément. Le Livre est le Coran, et la Sagesse est la Sounna qui nous montre comment appliquer le Coran dans notre vie quotidienne et qui détaille et explicite le Coran....
Allah dit dans le Coran également:
"Nous n'avons envoyé de Messager que pour qu'il soit obéi, par la permission de Dieu" (4:64),
"Ô vous qui croyez! Obéissez à Dieu et à Son messager et ne vous détournez pas de lui." (8:20)
"Ô les croyants! Obéissez à Dieu, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement." (4:59)
"Et obéissez à Dieu et à Son messager; et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force. Et soyez endurants, car Dieu est avec les endurants."(8:46)
"Si vous aimez vraiment Dieu, suivez-moi, alors Dieu vous aimera..." (3:31)
"En effet, vous avez dans le Messager de Dieu un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Dieu et au Jour dernier et invoque Dieu fréquemment." (33:21)
"Prenez ce que le Messager vous donne; et ce qu'il vous interdit, abstenez-vous en (59:7)"
"Non! Par ton Seigneur! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et n'auront accepté tes sentences sans ressentiments, en s'y soumettant entiérement." (4:65)
Dans la sunna authentique:
Dans le livre des sunan d'Abû Dawûd et dans le livre des ahadiths authentiques d'Al Hakîm avec une bonne chaîne de transmission , d'après Al Moqdam Bnû Ma'di Karab Al Kindi –qu'Allah soit satisfait de lui–:Le Prophète de l’islam (paix et salut sur lui) a dit: « ...j’ai reçu (comme révélations) le Coran et pareil avec lui (la sunna) »
Et dans le livre des ahadiths authentiques d'Al Boukhari d'après Abû Hûrayra –qu'Allah soit satisfait de lui–, le prophète –que la prière et le salut d'Allah soient sur lui– a dit :
[toute ma communauté ira au paradis sauf celui qui renonce", alors on a demandé : ô Messager d'Allah, qui renonce ? Il a répondu : "celui qui m'obéit ira au paradis et celui qui me désobéit alors il a renoncé d'y aller)"].
Ainsi, lui obéir (paix et salut sur lui) est lié inévitablement au fait de croire et appliquer sa sunna en plus du Coran !
Le Prophète de l’islam (paix et salut sur lui) a dit également: « n'est ce pas bientôt un homme rassasié, accoudé dans son divan, parlera d'un hadith parmi mes ahadiths et dit "entre moi et vous il y'a le livre d'Allah ce que nous y avons trouvé de licite nous l'avons rendu licite, et ce que nous y avons trouvé d'illicite nous l'avons rendu illicite" ]
et dans une version :
[ bientôt un homme rassasié dans son divan parlera d'une de mes affaires de ce que j'ai ordonné ou j'ai interdit et il dit "entre moi et vous il y'a le livre d'Allah ce que nous y avons trouvé nous l'avons suivi", n'est ce pas ce que le Messager d'Allah a interdit est comme ce qu'Allah a interdit ]
CELUI QUI NE CROIT pas à LA SUNNA est un MECRANT (KAFIR) , car il nie une partie importante de la révélation: c'est l'avis de plusieurs savants sur cette secte dangereuse et destructrice !
Qadiyâniyya ou Ahmadiyya
Ils ont actuellement la plus grande mosquée du monde islamique à Londres : avec une télévision privée et une excellente médiatisation. Ils sont interdits de pèlerinage à la Mecque par les autorités saoudiennes.
Son origine
La qadiyâniyya est un mouvement apparu en 1900 en tant que complot monté par les colonisateurs britanniques dans le sous-continent indien, à dessein de détourner les musulmans de leur religion en général et de l'obligation du Djihad en particulier, de façon à ce qu'ils ne s'opposent pas à la colonisation au nom de l'Islam. L'organe de presse du mouvement était la revue Madjallat al-adyân (Revue des religions) publiée en Anglais.
Leurs idées et leurs croyances
Ghulâm Ahmad (fondateur de la Qadyâniyya) débuta ses activités comme un prédicateur de l'Islam, afin de rassembler du monde autour de lui. Puis il se donna le titre de réformateur inspiré par Allah. Puis il fit un pas en avant et se proclama le Mahdi attendu et le Messie promis. Enfin, il se déclara prophète doté d'une prophétie supérieure à celle de Muhammad (bénédiction et salut soient sur lui).
Parmi ces dires: "...J'ai dit à plusieurs reprises que ces paroles que je récite sont complètement et irrévocablement la parole de Dieu... comme celles révélée à Moïse,Jésus,David et Muhammad . Je dis la vérité..." [7]
"Je déclare que je suis un Messager et un Prophète".[8]
On peut citer d’autres sectes dangereuses aussi, mais pas encore très connues ou très influentes : comme la bahâiyya (due à un certain Bahâa Ad-dîn, cette secte ressemble dans sa déviation à la Qadiyâniyya) ou encore quelques tendances du shiisme qui nient le degré élevé d’Abû bakr, ‘Umar et ‘Uthman (que Dieu les agréent) ou qui croient à l’infaillibilité[9] de leurs Imâms ou qui insultent la mère des croyants Aïsha (que Dieu l’agrée) ou le compagnon Mu‘âwiya Ibn Abî Sufyân (que Dieu l’agrée) ou pire encore qui croient que ‘Ali (que Dieu l’agrée) est un prophète !…
Notes de bas de page:
[1] Rapporté par Al-bukhârî et Muslim. Abu Sa'id al-Khudri (que Dieu l’agrée) a dit : " 'Ali Ibn Abî Tâlib envoya du Yémen (il y était gouverneur) de l'or enveloppé dans du cuir teint au Messager d'Allah (paix et salut sur lui), qui l'a partagé entre quatre personnes: Zayd al-Khâil, Al-Aqra Ibn Habîs, 'Uyainah Ibn Hisn et 'Alqamah Ibn Ulathah. Une personne a fait remarquer qu'elle était plus en droit de recevoir cette richesse que ces personnes (il était gouverneur du Nadjd). Quand cette remarque parvint au Prophète (paix et salut sur lui) il dit : "Ne faites-vous pas confiance à qui Celui qui est au-dessus des cieux a fait confiance ? La révélation vient à moi des cieux matin et soir". Alors un homme avec les yeux enfoncés, les pommettes hautes et élevées, un front saillant, la barbe épaisse et le crâne rasé se redressa et dit "Muhammad! Soit Juste !". Le Prophète (paix et salut sur lui) s'est tourné vers lui et a répondu : "Malheur à toi. Ne suis je pas l'homme le plus Juste" ? (Sous entendu: si lui n'était pas juste, qui le serait?), L'homme s'en alla alors et Khâlid Ibn al-Walîd (que Dieu l’agrée) se précipita et dit : "Ô Messager d'Allah, puis-je lui trancher la tête?" Mais le Prophète (paix et salut sur lui) dit : "Peut-être observe-t-il la prière" Khâlid (que Dieu l’agrée) dit alors : "Peut-être est-ce un homme qui observe les prières et dit avec sa langue ce qui n'est pas dans son coeur". Le Prophète (paix et salut sur lui) répondit : "Je n'ai pas été ordonné de percer le coeur des gens ou de fendre leurs ventres". Alors il jeta un coup d'oeil sur l'homme qui s'en allait et dit : "Il surgira de la progéniture de cet homme un peuple qui récitera le Coran, mais le Coran n'ira pas au delà de leurs gorges; ils traverseront la religion comme une flèche traverse sa cible".
[2] Voir le chapitre des sectes égarées dans le Sahîh Al-Bukhârî.
[3] Majmou' Al-fatawa
[4] Voir à propos des qadarites, van ESS, TG, I, p. 72-135; II, p. 41-121.
[5] Voir Wilferd MADELUNG, in EI, VII, p. 605-7. Pour les murji'ites de Kûfa, v. van ESS, TG, I, p. 152-221
[6] Majmou' Al-Fatawa 35/145 Ibn Taymiyya
[7] Roohani Khazain vol.19 p.96.
[8] Journal Badr du 5/03/1908, Mirza Ghulam Ahmad.
[9] Seuls les prophètes (paix et salut sur eux) sont infaillibles, les saints eux sont protégés par la bienveillance divine et ne sont pas infaillibles.
http://www.doctrine-malikite.fr/Les-sectes-egarees-en-Islam_a34.html
Un Etat peut être défini comme un instrument de gestion des affaires de la cité représentée par un corps d'individus organisés en une structure exerçant un pouvoir, couvrant un territoire de superficie variable.
Selon un autre angle de vue, un Etat est une entité dédiée à l'application d'un ensemble de conceptions, de normes et de convictions épousées par un groupe humain.
A partir de ces définitions générales, nous définirons l'Etat islamique comme étant l'entité qui dispose du pouvoir d'appliquer dans ses territoires et de diffuser à l'extérieur les conceptions islamiques, ses normes et convictions.
L'Islam est la somme de conceptions fondamentales et d'un système issu de ce fondement idéologique. Les conceptions fondamentales islamiques, 'aquida, sont la base pour le système islamique, sa civilisation, ses normes. Al 'aquida est aussi la seule base pour établir les lois de l'Etat islamique.
Un Etat peut prétendre être islamique et formuler dans sa constitution que la religion officielle est l'Islam. Sa constitution peut comprendre un article stipulant que l'Islam est la source principale pour la législation. Mais, ce genre de mesures superficielles sont très insuffisantes pour conclure sur la qualité islamique de cet Etat.
Nous mentionnons ici les quatre critères fondamentaux qui définissent l'Etat islamique.
Premièrement, la souveraineté revient à la charia. Cela signifie que ni les dirigeant ni la Oumma n'ont le droit d'inventer des lois pour organiser les rapports entre les hommes. La loi d'ALLAH le Très-Haut est donc la référence unique (et non la référence
principale) pour la constitution ainsi que toutes les lois qui régissent les rapports humains dans la société.
Deuxièmement, l'État est le substitut de la Oumma pour traiter ses affaires, le pouvoir appartient à la Oumma et c'est elle qui le confie à celui qu'elle choisie pour mettre en application la conception qu'elle a de l'intérêt. En Islam donc, le plus haut poste de l'Etat ne peut être occupé par un homme qui n'a pas fait l'objet d'une forme d'élection et de la bay'a (investiture).
Troisièmement, la Oumma doit choisir un seul Khalifah pour la diriger. Cette obligation n'est nulle part accomplie, car chacun des dirigeants de plus de cinquante
« Etats » du monde Musulman défend bec et ongles son trône et n'aspire nullement à
représenter l'ensemble de la Oumma. L'Etat islamique ne doit pas être associé seulement
à une nation précise ou un peuple particulier. De même l'Etat islamique n'adopte pas une
école de pensée islamique (madhab) au détriment des autres écoles ou des autres
recherches de moujtahidins. L'Etat islamique n'est donc n'est ni arabe, ni perse, ni pakistanais, ni afghan, ni saoudien, ni hanafi, ni chafi'i, ni jaafari. Il est l'Etat islamique sans aucun adjectif le limitant à un groupe particulier d'individu. Il est au service des
Musulmans du monde entier, et des citoyens non Musulmans.
Quatrièmement, seul le Khalifah adopte les ijtihads qui deviennent des lois en
vigueur. Cette règle garantie la stabilité de l'Etat dans son application de l'Islam. Les
dirigeants actuels du monde musulman ne font nullement reposer leurs initiatives
d'institutions de nouvelles lois en référence à des ijtihads (recherches islamiques), même
s'ils peuvent parfois le prétendre.
Une autre condition, qui découle de la définition de la Maison de l'Islam « Dar al
Islam », est que la sécurité intérieure contre les dangers provenant d'autres nations doit
être garantie par l'Etat islamique et non par des puissances non-islamiques.
Quand toutes ces conditions sont réalisés, c'est-à-dire lorsque le pouvoir est entre les
mains des Musulmans qui désignent un seul Khalifah, la constitution est islamique, le
système du pouvoir, sa politique étrangère, les systèmes économique et social, les lois
pénales, les transactions, le culte, l'éducation et la justice, sont tous islamiques dans les
fondements et dans les détails, et lorsque l'Etat est au service de tous les Musulmans et de
tous les citoyens, alors cet Etat est réellement l'Etat islamique. Il est donc important de
souligner que ce qui importe ce n'est pas l'étiquette attribuée à un Etat mais sa structure réelle.
L'lslam a stipulé que le système du pouvoir est le Khilafah. Il ne s'agit pas d'une
monarchie, un empire, une démocratie, une dictature ni d'un système théocratique. Le
Khilafah est un système de pouvoir unique et spécifique. La structure et le
fonctionnement du Khilafah est déduit de la Sunna du Prophète Mohammed (SAAWS) et
de l'ijma'a (le consensus) des Sahabas. Le Prophète (SAAWS) a mentionné le système du
Khilafah dans de nombreux propos. Voici quelques exemples :
« Le Prophète (SAAWS) a dit : { Les enfants d'Israël étaient dirigés par des prophètes ; à
chaque fois qu'un prophète mourrait, un autre lui succédait ; il n'y aura pas de prophète
après moi, Il y aura des Khoulafah en grand nombre }. Ils demandèrent : que nous
ordonne-tu ? Le Prophète (SAAWS) répondit : { Donnez-leur la bay'a à chaque
succession et rendez-leur leur droit car ALLAH leur demandera des comptes sur ce qu'Il
leur a confié en gestion }. » [ sahih Boukhari, sahih Mouslim et mousnad Ahmed d'après
Abi Hazm ]
« Le Prophète (SAAWS) a dit : { La prophétie sera parmi vous autant de temps
qu'ALLAH le souhaitera, puis Il y mettra fin selon sa volonté ; ensuite il y aura un
Khilafah sur la voie des prophètes, il durera autant de temps qu'ALLAH le souhaite, puis
Il y mettra fin selon sa volonté ; ensuite il y aura des rois injustes [aadan] , cette période
durera autant de temps qu'ALLAH le souhaite, puis Il y mettra fin selon sa volonté ;
ensuite il y aura des rois dictateurs [jabria], cette période durera autant de temps
qu'ALLAH le souhaite, puis Il y mettra fin selon sa volonté ; ensuite il y aura un
Khilafah sur la voie des prophètes } puis le Prophète devint silencieux » [ mousnad Ahmed ].
« L'Imam est un bouclier derrière lequel on combat et se protège » [ sahih Mouslim d'après Abou Houreira]
« Si la bay'a a été donnée à deux Khoulafah, alors tuez le second. » [ sahih Mouslim ]
« Celui qui meurt sans avoir contracté une bay'a meurt de la mort de la Jahiliya » [ sahih Mouslim ]
« Celui qui n'aime pas une chose de son Amir doit faire preuve de patience, car celui qui s'éloigne de son autorité, ne serait-ce que de la distance d'une main, et meurt dans cette situation, meurt de la mort de la Jahiliya » [ sahih Boukhari ]
Dans le Coran, ALLAH (SWT) dit, (traduction du sens) :
« Non, par ALLAH ! Ils n'auront la foi que lorsqu'ils se seront soumis à ton jugement »
(S4-V65).
« Et juge parmi eux selon ce que ce qu'ALLAH a révélé » (S5-V49).
« Ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'ALLAH a révélé, voilà les incroyants. » (S5-V44).
Ainsi, le Coran rend obligatoire le hukm selon ses lois, c'està-dire la gestion de la société selon l'Islam. La forme exacte du « hukm bima anzal ALLAH » est détaillée par la Sunna du Prophète et le consensus de Sahabas.
Lorsque le Prophète a quitté ce monde, les Sahabas ont unanimement décidé d'élire un
Khalifah pour lui succéder. Cette unanimité constitue une preuve supplémentaire du caractère obligatoire (fard) du système du Khilafah.
A partir de la Sunna du Prophète (SAAWS) et de l'ijma' des Sahabas (consensus), nous pouvons énumérer les piliers du pouvoir en Islam :
1°) Un Khalifah (chef de l'Etat) pour tous les Musulmans qui applique les
lois de l'Islam en s'appuyant sur une recherche légale.
2°) L'assistant délégué (tafwed) du Khalifah, chargé d'assister le Khalifah dans l'adoption
des lois et dans les affaires étatiques.
3°) L'assistant de l'éxécutif (tanfid) chargé d'appliquer les ordres du Khalifah.
4°) Le commandant du Jihad. Il se charge des affaires étrangères, militaires, de la
sécurité intérieure et de l'industrie.
5°) Les gouverneurs des provinces, désignés par le Khalifah pour gérer les affaires des
Musulmans dans leurs provinces respectives.
6°) Les juges
7°) Les services administratifs
8°) Le Majlis a-Chura (ou Majlis al Oumma) pour débattre certaines questions, pour
proposer les Khoulafah potentiels et pour discuter sur les lois dans le champ du Mubah
(permis).
Ce sont donc là les piliers de l'Etat islamique que l'on doit restaurer. Tout Etat qui prétend
appliquer strictement l'Islam doit comporter ces piliers.
http://albadil.edaama.org/
Qu'est ce que la Salafiya ?
As-Salafiya est le nom attribué aux personnes apparentées aux Salafs As-Saleh (les ancêtres vertueux), à savoir aux musulmans des trois meilleurs siècles (les trois premiers) en raison du Hadith rapporté par Boukhari, qu'Allah lui fasse miséricorde, dans son Sahih où le Prophète, , signale que les meilleurs gens sont ses Compagnons puis ceux qui leur succédèrent et puis ceux qui succédèrent à leurs successeurs. Quiconque les suit en les imitant est donc Salafi.
La base de la méthode des Salafs est l'observance de la conduite des Compagnons en s'appuyant sur le Coran et la Sunna, que ce soit au niveau des idées théoriques ou de la pratique, qu'il s'agisse de la compréhension ou de l'application. Cette méthode demeurera jusqu'au Jour du Jugement Dernier et c'est juste de s'y rallier.
Quant à ceux qui commettent des innovations ou sont connus pour avoir des croyances sectaires réprouvées par l'Islam comme Al Khawaridj, Ar-Rawafidh, les Moâtazilites, Al Mordjia, Al Djabriya et toute autre secte égarée, ceux-là ne font pas partie de As-Salafiya et au contraire la combattent. Le Prophète, , informa dans le Hadith rapporté par Boukhari et Muslim, qu'Allah leur fasse miséricorde, qu'un groupe, de sa nation, suivant la vérité sera toujours sauvegardé et ceux qui les délaissent ne leur porteront point préjudice; il en sera ainsi jusqu'au Jour du Jugement Dernier.
Les mouvements Salafis, réformateurs, les plus connus sont: le mouvement de Cheikh Mohammed Ibn Abdelwahheb, qu'Allah lui fasse miséricorde, qui incita à purifier la conception du monothéisme et combattit le polythéisme ainsi que les moyens y conduisant et ses partisans. Ce mouvement a fait face aux extravagances du Soufisme, élimina les innovations religieuses et autres superstitions et raviva l'obligation du Djihad. Il y a également le mouvement Ahl al Hadith qui est l'un des plus anciens mouvements et associations islamiques dans la péninsule indienne. Parmi les desseins de ce mouvement on note: celui de purifier l'Islam des innovations et des superstitions, suivre la méthode des Salafs vertueux que ce soit sur le plan théorique ou pratique et reprouver le fanatisme doctrinal. Il y a également l'association des Ansar As-Souna Al Mohammadiya (les partisans de la Sunna du Prophète ). Cette association s'est élaborée au début en Egypte, puis s'est répandue dans d'autres pays sur la base du monothéisme pur, de la Sunna authentique, de la purification des convictions, de la réprobation des innovations et des superstitions comme conditions du rétablissement du Califat et de la renaissance de la nation islamique.
De ce qui précède de la définition d'As-Salafiyya, nous distinguons l'importance des objectifs de ce mouvement qui appelle à un Islam pur et exempté des souillures du polythéisme, des superstitions, des innovations et des actes blâmables. Ce mouvement a également pour but d'affermir dans la personnalité du musulman le concept de l'alliance et du désaveu et la récusation du fanatisme pour les personnes, les noms et les étiquettes quelles qu'elles soient.
Quant à l'attitude du mouvement Salafi vis-à-vis des autres mouvements, celle-ci ne dépasse pas la relation fraternelle que le musulman doit entretenir avec son frère, à savoir qu'ils sont dans le même rempart. Ils sont tel un édifice compact dont les structures se soutiennent les unes les autres. Ils acceptent la vérité des bienfaisants, pardonnent les fautes des pécheurs, cherchent à concilier les cœurs, à unir les musulmans, faire sortir la Nation du concept étroit des partis politiques et des alliances limitées et la guider vers l'immense espace de l'Islam et son universalité en se basant sur le principe suivant : "Aimer l'homme et le prendre comme allié suivant sa piété; le détester et lui manifester de l'inimitié suivant sa désobéissance."
Que disent les Oulémas sur As-Salafiya ?
As-Salafiya ne fait pas partie des diverses sectes égarées de la communauté de notre Prophète, , mais c'est une méthode qui signifie le retour à la même compréhension du Coran et de la Sunna que les pieux prédécesseurs de cette communauté parmi les Compagnons et ceux qui les suivirent et le fait d'œuvrer en conséquence.
L'expression "les pieux prédécesseurs" désigne les généreux Compagnons, leurs successeurs et ceux qui les suivirent de la meilleure façon.
Le Prophète, , a privilégié son siècle et les deux ou trois siècles suivants, en les qualifiant de "meilleurs", comme cela a été transmis par Imrane Ibn Hausseine, qu'Allah soit satisfait de lui, bien qu'il n'ait pu précisé exactement s'il s'agissait d'un ou deux siècles après le siècle du Prophète .
Boukhari et Muslim, qu'Allah leur fasse miséricorde, rapportent que le Prophète, , a dit à ses Compagnons qu'après leur époque, viendraient des gens qui trahissent et à qui personne ne fait confiance, qui témoignent sans que leur témoignage ne soit demandé, qui font des promesses qu'ils ne tiendraient pas, et que l'obésité s’extériorisera parmi eux.
Allah, Exalté soit-Il, s'est adressé aux nobles Compagnons en ces termes: « Vous êtes la meilleure communauté, qu’on ait fait surgir pour les hommes. » (Sourate 3/ Verset 110)
Il incombe à cette communauté de s’unir sur la base de cette méthode, au lieu de se disperser en plusieurs partis lesquels sont soumis aux passions des gens.
Il n'y a pas de mal à s'apparenter aux pieux prédécesseurs en disant qu'on est Salafi, mais l'important c'est de suivre leur méthode, leur croyance et leurs actions, car enfin ce qui compte ce sont les actes du musulman et non le nom auquel il s'apparente. Ceci est l'opinion des Oulémas et Cheikhs que vous avez nommés dans votre question.
Cheikh Ibn Othaimine, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit que les gens de la Sunna wal Djamaâ sont les Salafs dans la croyance, même celui qui est retardé jusqu'au Jour du Jugement est considéré comme tel s’il suit la voie du Prophète, , et de ses Compagnons
Saleh Al-Fawzane a défini la doctrine Salafi en disant qu'elle désigne la voie des pieux prédécesseurs de cette communauté parmi les Compagnons, leurs successeurs, et les grands imams, en ce qui concerne la croyance juste, la méthode correcte, la foi sincère et l'attachement à l'Islam en tant que foi, législation, moralité et comportement; contrairement aux innovateurs, aux déviants et déliquescents.
Parmi les plus célèbres personnes qui ont appelé à adopter la doctrine Salafi il y a : les quatre imams (Abou Hanifa, Malek, Chafiï et Ahmed), Cheikh Al-Islam Ibn Taymiya et ses élèves, le Cheikh Mohammed Ibn Abd Al-Wahab et ses disciples, et bien d'autres parmi les réformateurs et rénovateurs qu'Allah leur fasse miséricorde, car il n'y a pas une époque sans qu’il y ait un réformateur juste et rien n'empêche de les nommer les gens de la Sunna wal Djamaâ afin de faire la distinction entre les gens du vrai et ceux du faux.
Cheikh Al-Albani, qu'Allah lui fasse miséricorde, et ses frères parmi les Oulémas du Hidjaz, Nadjd et ceux qui s’en rapprochent, étaient tous des adeptes de cette méthode et ne s'accusaient pas les uns les autres d'innovation ou de perversité. Il y a simplement eu une controverse entre eux sur des questions sur lesquelles les Oulémas ont divergé à différentes époques sans que les uns n'éprouvent d'animosité envers les autres. Que les gens se contentent de ce qui était la source de satisfaction de ces nobles et bienfaisants prédécesseurs.
Que les musulmans prennent garde de ne pas suivre les pas du diable qui désire les diviser en sectes et partis et s’attirer ainsi la colère d'Allah Exalté soit-Il.
Ceci ne veut pas dire que ces Oulémas sont irréprochables et ne commettent pas de fautes, ni d'erreurs. Il se peut que certains prédicateurs et Oulémas se trompent sur certains sujets sur lesquels il ne faut pas les suivre, cependant cela ne permet pas au musulman de porter atteinte à leur dignité. Bien au contraire, les Oulémas musulmans doivent être respectés au plus haut point, surtout que leurs œuvres pieuses multiples absolvent le peu d'erreurs qu'ils ont !
A l’origine le mot "Arabe" était un nom désignant trois types de gens :
1. Ceux dont la langue était l’Arabe
2. Ceux qui étaient enfants d’Arabes
3. Ceux qui vivaient sur les terres des Arabes qui correspondent à la péninsule arabique, à partir de la mer Qulzum [1], la mer de Basra et de l’extrême limite du Yémen jusqu’à l’entrée du Shâm. Donc le Yémen est inclus dans leur terre mais pas al-Shâm. C’était la terre des Arabes, au temps de l’éveil et de la propagation des Arabes, et avant cela.
Lorsque l’Islam est apparu et s’est répandu jusqu’au grandes villes, les Arabes sont restés vivre dans ces terres, de l’extrême orient à l’extrême occident, et des côtes du Shâm et de l’Arménie. Et dans ces terres habitaient les Perses, les Romains, les Berbères et d’autres.
Les terres se divisaient en deux catégories :
1. Les lieux profondément marqués par la langue arabe au point où les gens ne connaissaient rien d’autre que la langue arabe.
Ou : les gens connaissaient l’Arabe et celui qui était "fabriqué" et qui s’était introduit dans la langue Arabe. C’est le cas de la majorité des gens du Shâm, l’Irak, l’Egypte, l’Andalousie etc... Et je pense que ce fut aussi le cas pour la Perse et le Khurasân dans le passé.
2. Les lieux où les non-arabes étaient nombreux ou en majorité comme les terres des Turcs, Khurasân [2], l’Arménie, l’Azerbaïjan [3] et d’autres pays semblables.
Ces endroits se divisent en deux : ceux qui étaient Arabes depuis le début et ceux qui étaient Arabes par résidence, et ceux qui ne sont pas Arabes.
Ainsi, les origines se divisent en trois catégories :
1. Les gens qui ont un lignage d’arabes et qui ont conservé la langue et le lieu d’origine arabes. Ou qui ont gardé la langue mais pas le lieu d’origine, ou le lieu d’origine mais pas la langue arabe. [4]
2. Les gens qui sont d’une descendance arabe à l’origine, en fait ils sont des Bâni Hâshim mais leur langue et leur lieu de résidence sont devenus non-arabes, ou l’un des deux [est devenu arabe]. [5]
3. Les gens qui ne connaissent pas leurs origines et qui ne savent pas s’ils ont une lignée Arabe ou non. La majorité des gens aujourd’hui sont dans ce cas, sans se soucier du fait qu’ils étaient Arabes par la langue et la résidence, ou non-arabes dans l’un des deux [cas].
Aussi, les Arabes se divisent en trois catégories au niveau de la langue :
1. Les gens qui parlent Arabe dans la prononciation, l’articulation et l’accent.
2. Ceux qui parlent Arabe dans la prononciation mais pas dans l’accent. C’est le cas de ceux qui se sont "arabisés", au début, ils n’ont pas étudié la langue arabe auprès des arabes, et parlaient d’autres langues. Puis ils ont par la suite appris la langue arabe. C’est le cas pour la plupart des gens de science qui ont appris l’arabe.
3. Les gens qui ne parlent que très peu l’arabe.
Donc dans ces deux groupes de gens, il y a ceux qui étaient profondément marqués par l’arabe, ceux qui ont été plus influencés par la langue non arabe, et
ceux qui sont concernés par les deux cas, que ce soit par coutume ou tradition.
Donc si l’arabe doit se diviser selon l’origine, la langue, et la résidence, alors les règles sont différentes selon les cas, surtout en ce qui concerne le lignage et la langue.
Ce que nous avons mentionné jusqu’ici au sujet de l’interdiction d’imiter les non-arabes était très important aux débuts de l’Islam, pour les tout premiers hommes (les Sahabah). Puisque tout ce qui était le plus proche de leur guidée est préférable, et tout ce qui s’en éloignait est contradictoire, que l’opposant de cette guidée aujourd’hui soit un Arabe de par sa lignée ou par la langue. Et c’est ce qui nous est connu des Salaf. [6]
Al-Hâfidh Abu Tahir as-Silafi, dans " Les vertus des Arabes ", rapporte de Abu Shihâb al-Hannât, de Jâbir bin Mûsa, de Abu Ja’far Muhammad bin ’Ali bin al-Hasan ibn ’Ali qui dit : "Quiconque naît dans l’Islam, est un Arabe." C’est ce qui est rapporté par Abu Ja’far. Ceci, car celui qui est né dans l’Islam, est né dans un milieu arabe et s’est familiarisé avec leur langue. [7]
Et celui qui médite sur ce que nous venons de parler dans ce chapitre, connaîtra l’intention de la Sharî’ah dans ce que nous avons mentionné comme consensus ordonné et divergences interdites à ce sujet, puisque j’ai commencé par les indiquer, avec leurs raisons et ce qu’ils contiennent comme sagesses (hikma).
Information
Auteur : Shaikh ul-Islam Ibn Taymiyyah (avec des fawâ-id de Shaikh Ibn Uthaymîn et Shaikh Al-Albâni -rahimahumullah).
Source : Extrait de "Iqtidâ us-Sirât al-Mustaqim li Mukhalifa Ashâb ul-Jahîm".
Traduit à partir du texte original en arabe et de la traduction anglaise de www.salafimanhaj.com (pour les fawâ-id).
Traduit par l’équipe de Sounna.com
Notes
[1] Il s’agit de l’ancien nom de la mer rouge.
[2] Khurasân est une grande province dans le nord-est de l’Iran, s’étend de l’Irak à l’ouest jusqu’aux frontières de l’Inde à l’est. Ses principales villes sont Naysabûr (Nishapur) et Mashhad. Les Muslims y ont connu l’Islam à l’époque des Sahabas. L’ancien "grand Khurasân" inclut des terres qui sont maintenant en Iran, en Afghanistan, au Turkménistan et en Uzbékistan. Quatre des principales villes historiques de la Perse sont situées dans l’ancien Khurasân : Nishapur (aujourd’hui en Iran), Mery (aujourd’hui au Turkménistan), Herat et Balkh (tous les deux en Afghanistan). Les Mongols l’ont conquis en 1220 (de l’ère grégorienne) et un tremblement de terre dévastateur toucha la province en 1997.
[3] L’Azerbaïjan est actuellement situé à l’extrême nord de l’Iran, une de ses célèbres villes était Tabriz, au Nord de l’Iran.
[4] Dans son explication de "Iqtidaa us-Sirat al-Mustaqîm" (Edition Istiqamah : Riyadh et Unayzah, 1416 AH, cassette n.13), le noble Shaikh Muhammad bin Salih al-Uthaymin (rahimahullah) fut interrogé en ces termes : "Est-ce possible qu’une personne qui ne connaît pas la langue arabe puisse être arabe par résidence et par descendance, même si elle n’en maîtrise pas la langue et le parler ?" Le Shaikh répondit : "Oui, cela est possible, de manière claire, par exemple, si une personne réside dans la péninsule arabique mais ne sait pas parler l’arabe. Les domestiques et employés que nous avons et qui ne savent pas parler la langue arabe, ils se font adresser la parole par des enfants avec la langue des domestiques et des employés. Et parfois, un traducteur est nécessaire, alors un enfant traduira la langue du domestique en arabe. Ils ne sont pas arabes à l’origine, mais il est possible pour eux d’être arabes par la résidence, et non par la langue."
[5] Dans son explication de " Iqtidaa us-Sirat al-Mustaqîm " (Edition Istiqamah : Riyadh et Unayzah, 1416 AH, cassette n.13), le noble Shaikh Muhammad bin Salih al-Uthaymin (rahimahullah) fut interrogé en ces termes : "Qu’en est-il d’une personne qui est arabe par langue et lignage, mais qui aime les pays de l’Occident et des non-Arabes, est-ce que cette personne est arabe ?" Le Shaikh répondit : "Cela n’est pas bien, une telle personne est arabe par la langue et la descendance, mais n’est pas arabe dans sa manière de penser."
[6] Concernant cela, le Mujaddid de cette époque, le Muhaddith, Shaikh Nasir ud-Din al-Albâni (rahimahullah) a dit dans Silsilat ul-ahadith al-dha’ifah , dans le commentaire d’un hadith inventé faisant l’éloge des Arabes : "La gloire de l’Islam, son succès et son honneur ne dépendent pas du pouvoir et de la force des Arabes. Cela peut même être réalisé sans eux, comme ce fut le cas durant la période Ottomane, surtout les (au) débuts de leur règne lorsque Allah (subhanahu wa ta’ala) accorda la gloire à l’Islam à travers eux au point que l’Islam pénétra au cœur même de l’Europe. Mais lorsque les Ottomans ont commencé à abandonner les lois islamiques, les remplaçant par des lois européennes (échangeant le noble pour le bas), leur pouvoir et leur influence s’amoindrit dans ces régions, jusqu’à ce qu’ils perdirent le pouvoir politique dans leur propre pays. Aujourd’hui, tout ce qui en reste n’est qu’une infime partie de ces apparences qui montrent leur Islam du passé ! Avec leur chute, toute la Ummah fut profondément humiliée. Les ennemis de cette Ummah entrèrent dans leurs terres et les colonisèrent toutes, sauf quelques parcelles de terres ici et là. Maintenant la situation est telle que même s’ils ont réussi à se débarrasser des colonisateurs, ils sont restés leurs esclaves dans beaucoup de manières. En tous les cas, le fait est que l’Islam gagne ou perd de sa gloire, succès et honneur par ses adhérents, qu’ils soient arabes ou non, et comme le hadith mentionne "Les arabes ne sont pas supérieurs aux non arabes sauf par la taqwa" . Ceci dit, il faut noter qu’en tant que peuple et nation, Allah a préféré les Arabes sur les autres peuples (en ayant nommé Son dernier Prophète parmi eux). Ceci est mon opinion même si je suis Albanais. Et c’est également l’avis de Ahl us-Sunnah wal-Jama’ah. Elle est prouvée par de nombreux ahadiths rapportés sur ce sujet. L’un d’eux mentionne : "Parmi les fils d’Ibrahim, Allah a choisi Isma’il, et parmi les fils d’Isma’il, Banu Kinânah, des fils de Bânu Kinânah, les Qurashites, des Qurashites, Bânu Hashim, et des Bânu Hashim, Allah m’a choisi." Le hadith a été recueilli par Ahmad (4/107), Tirmidhi (4/392) qui le déclare Sahih, et il est également dans le Sahih Muslim (7/84), Bukhari dans Tarikh as-Saghir (p.6) par Wathilah bin Aqsa’. Le hadith est renforcé par un autre rapporté par une deuxième chaîne de transmetteurs commençant par ’Abbâs bin ’Abdil Muttalib, qui se trouve dans Tirmidhi (qui le juge sahih) et Ahmad. Une autre version peut être trouvée rapportée par Ibn ’Umar, dans Hâkim (4/84) qui confirme aussi son authenticité.
Néanmoins, cela ne doit pas amener un Arabe à avoir de la fierté dans sa nationalité. Une telle fierté nationaliste fait partie de l’époque de la Jâhiliyyah que le Prophète (sallallahu’alayhi wasallam) a détruite. Et les Arabes ne doivent pas oublier le fait que ce fut leur intelligence, leur langue et leur caractère qui les a menés à leur choix d’être les premiers porteurs du message de l’Islam. Si un Arabe réalise cela aujourd’hui, alors il devrait garder ces qualités et en faire un devoir de répandre la parole de l’Islam. Mais s’il les abandonne, alors il n’a aucune supériorité sur personne. En fait, un non arabe qui réunit les mêmes qualités, est, sans aucun doute, supérieur à un Arabe. La vraie supériorité provient donc du fait de suivre la voie du Prophète (sallallahu’alayhi wasallam), et peut être atteinte par quiconque possédant des qualités approuvées par l’Islam, comme l’imân, la vertu, la vie pieuse, l’ihsân, etc. Le Prophète (sallallahu’alayhi wasallam) a dit : "Celui qui a délaissé ses actions, ne sera pas rattrapé par son lignage." En résumé, le véritable mérite est dans l’ornement de soi avec certaines qualités. Lorsqu’elles sont perdues, le mérite est perdu : "Les arabes ne sont pas supérieurs aux non arabes sauf par la taqwa" Et cela devrait montrer l’hypocrisie de celui qui appelle au nationalisme arabe alors qu’il ne possède même pas les qualités qui y sont liées (avec le fait d’être un arabe). Au contraire, une telle personne est occidentale dans l’apparence et dans l’âme !
[7] Il est mentionné dans l’explication de " Iqtidaa us-Sirat al-Mustaqîm " (Edition Istiqamah : Riyadh et Unayzah, 1416 AH, cassette n.13), par le noble Shaikh Muhammad bin Salih al-Uthaymin (rahimahullah), une narration de as-Silafi de Abu Qâsim al-Hallâl, de Abu Muhammad al-Hasan bin Husayn an-Nawbakhti, de ’Ali bin ’Abdillah al-Mubashir, de Ibn Harb al-Masha’i, de Ishaq al-Azraq, de Hishâm ibn Hassan, de Hasan qui le tient de Abu Hurayrah (radhiallahu’anhu) qui dit : " Quiconque parle arabe est un arabe"
http://www.sounna.com/spip.php?article94
L’histoire de l’Islam politique revêt un intérêt particulier en raison de sa richesse et de son caractère passionnant. Mis à part les efforts somme toute louables des anciens historiens tels que Tabari, Ibn Qathir, ibn al Athir, Ibn Khaldoun et d’autres qui n’ont pas manqué de composer des volumes sur l’histoire politique et sociale de l’Islam, les historiens modernes ne semblent attacher que peu d’intérêt à cette matière dont le manque est ressenti avec regret par les milieux intellectuels aussi bien laïcs que musulmans. Si je me suis permis d’aborder un domaine qui n’est pas le mien, c’est bien à cause de ce vide que le devoir m’incite à combler.
Néanmoins, étant donné que l’écriture de l’histoire n’est pas chose facile— les historiens vous le diront – c’est en simple amateur que j’essaie de présenter brièvement au lecteur un aperçu de l’histoire mouvementée de l’Etat islamique.
Seulement, faut-il le rappeler, l’histoire n’a d’utilité que si elle peut servir de source d’inspiration pour améliorer le présent et orienter vers des lendemains meilleurs. Si l’on se borne à raconter des récits sans tirer profit de leurs enseignements, on perdrait son temps dans les fantasmes et l’imagination stérile. Or, tout l’intérêt de l’histoire est qu’elle contient des faits et des vérités qui doivent servir de leçons. Certains faits sont à éviter, à bannir, d’autres sont à rechercher, à imiter, à rééditer.
Par exemple, la communauté de Médine, ses qualités morales et sociales, la foi et la piété qui la caractérisent, les vertus de fraternité et d’amour qui sous-tendent les relations entre ses membres, les principes d’équité et de justice qui étaient appliqués, l’exemple de solidarité, de générosité, l’esprit de sacrifice pour la cause de Dieu qui l’anime, la cohésion sociale, l’unité malgré la diversité sociale et culturelle de ses membres, toutes ces valeurs sont à prendre en considération si l’on aspire à l’instauration d’une société semblable à celle de Médine. En revanche, les querelles pour le pouvoir, la division, les excès, le dogmatisme religieux et philosophique, le clanisme, l’extrémisme de certaines sectes, le despotisme de certaines dynasties… sont à éviter. Ces attitudes sont à bannir parce qu’elles sont à l’origine de tous les malheurs de la communauté et surtout de la décadence qui lui a fait perdre sa place comme puissance et comme civilisation.
Après le décès de son fondateur (paix et salut sur lui), la communauté-Etat n’a pas connu dans l’immédiat de grands bouleversements susceptibles de porter atteinte à sa stabilité et au fonctionnement normal de ses institutions. Mis à part les troubles, très tôt dissipés, de l’apostasie de certaines tribus arabes, on peut dire que la société a fonctionné harmonieusement grâce à un système d’équité et de justice mis en place par les Califes. Les troubles ont commencé à la fin du règne du troisième Calife Othman ibn Affane à la suite des événements subversifs suscités par Abdallah ibn Sabaa, un Juif que tous les historiens désignent comme un faux converti à l’Islam. C’était le début d’une succession de révoltes qui vont marquer l’histoire de l’Islam et entamer la cohésion sociale de la communauté. La désobéissance de Moawia, gouverneur du Cham, aux ordres du Calife fut l’acte fondateur de la division de la communauté et des luttes fratricides qui s’ensuivirent.
Cet événement a engendré le grave schisme (Sunnite/ Chiite) qui va se perpétuer et affaiblir à jamais la communauté musulmane.
Ensuite, l’ouvrage aborde de manière plus ou moins détaillée les différentes dynasties à partir des Omeyyades jusqu’aux Ottomans, en passant par les Abbassides, les Fatimides, les Ayyubides, les Mamelouks, etc.
L’exposé des dynasties n’est pas exhaustif. Certaines dynasties dont l’énumération peut paraître ennuyeuse n’ont pas été citées. Cette étude n’a pas pour objet de recenser mais de rendre compte des grands événements qui ont marqué l’histoire de l’Islam.
L’important est que ce modeste travail permette d’ouvrir un champ de réflexion ou servir de base à des travaux plus consistants et plus approfondis.
L’Auteur Maître Ahmed Simozrag
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité