"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".
Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.
"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".
Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.
L'auteur d'un homicide volontaire illégal peut-il ou non se repentir utilement? Qu'en disent les ancêtres pieux et les ulémas sunnites?
Une divergence d'opinions oppose les jurisconsultes à propos de l'agrément du repentir de l'auteur d'un homicide volontaire illégal. La majorité soutient que l'auteur d'un tel homicide peut se repentir utilement comme tous les auteurs de péchés majeurs. Ceci s'atteste dans les textes traitant de cette question mais aussi dans les textes généraux concernant le repentir de tous les repentis. Fait parti des textes en question la parole d'Allah Très-haut:« Qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu'Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit; qui ne commettent pas de fornication - car quiconque fait cela encourra une punition et le châtiment lui sera doublé, au Jour de la Résurrection, et il y demeurera éternellement couvert d'ignominie; sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne œuvre; ceux-là Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes, et Allah est Pardonneur et Miséricordieux...» (Coran,68-70).
S'agissant de la parole du Très-haut: «Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l'Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l'a frappé de Sa colère, l'a maudit et lui a préparé un énorme châtiment.» (Coran,4:93), la généralité de sa portée est restreinte par le verset (25:70). Ce qui donne le sens que voici: l'auteur de l'homicide mérite d'aller en enfer où il demeurera éternellement, à moins de se repentir. C'est parce que l'acceptation du repentir d'un tel tueur est plus pertinent que le repentir, acceptable selon tous, du mécréant converti à l'islam.
Voici les avis exprimés par les jurisconsultes à propos des conséquences de l'admission de ce repentir et de sa vertu expiatoire:
Les hanafites disent: le repentir du tueur exprimé par la demande de pardon et le regret n'est pas valable. Son acceptation dépend du consentement des parents du tué. S'il s'agit d'un homicide volontaire, il faut qu'on donne aux parents de la victimes la possibilité de faire appliquer la loi du talion. Ils auront dès lors le choix entre l'application de ladite loi et le pardon. S'ils optent pour ce dernier, il suffira que le tueur se repentisse pour avoir l'acquis de conscience.
Les malikites admettent sans réserve le repentir de l'auteur d'un homicide volontaire. Al-Qourtoubi dit: «C'est la doctrine des Sunnites, la doctrine juste.»
Les chafiites disent: «Tuer une âme injustement constitue le péché majeur le plus grave après la mécréance. Si son auteur est exécuté ou pardonné, on ne lui demandera plus rien dans l'au-delà mais le droit d'Allah Très-haut ne sera effacé qu'après un repentir sincère. Le seul fait de permettre aux parents de la victime de faire appliquer la loi du talion ne serait utile que si on y ajoute le regret d'avoir commis l'acte et la résolution de ne plus récidiver.
Les hanbalites disent que le droit du tué ne sera pas effacé dans l'au-delà pour le seul repentir du tueur, comme c'est le cas de ses autres droits. Autrement dit, le tué bénéficiera d'un transfert des bienfaits du tueur proportionnel à la gravité de l'injustice subie.
Si on applique la loi du talion au tueur ou lui pardonne, le tué pourra-t-il le réclamer de nouveau dans l'au-delà? La question est posée par l'auteur d'al-Fourou' et elle fait l'objet de deux réponses.
Ibn Abbas, Zayd ibn Thabit (P.A.) se sont opposés à la majorité à propos de l'acceptation du repentir de l'auteur d'un homicide volontaire. Ils soutiennent que celui qui se repentit après avoir tué délibérément n'aura pas son repentir agréé , compte tenu de la parole du Très-haut:« Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l'Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l'a frappé de Sa colère, l'a maudit et lui a préparé un énorme châtiment.» (Coran,4:93).
On a interrogé Ibn Abbas (P.A.A) en ces termes:
-« L'auteur d'un homicide volontaire sur un croyant pourra-t-il se repentir utilement?»
-« Non.» Puis il récita le verset susmentionné (4:93).
Cette disposition fait partie des dernières révélées dans le Coran sur ce sujet et rien ne l'a abrogée. Il s'y ajoute que les termes employés dans le verset ont une teneur informative et ce type d'informations ne peuvent être ni abrogé ni modifié, une information venue d'Allah Très-haut ne pouvant être que vraie.» Extrait de l'encyclopédie juridique (41/30-31).
Ibn Djarir at-Tabari (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) dit:« L'expression 'Sa rétribution alors sera l'Enfer' fait l'objet de différentes interprétations:
1. Pour les uns, elle signifie: sa rétribution alors sera l'Enfer, à supposer qu'il soit rétribué. C'est l'avis d'Abou Madjliz Lahiq ibn Houmayd et Abou Salih.
2. Pour d'autres, on entend parler d'un homme déterminé qui s'était d'abord converti à l'islam avant de s'apostasier et tuer un musulman. Selon ceux-ci, le verset veut dire: celui qui tue un croyant délibérément et en jugeant son meurtre licite sera rétribué par l'Enfer où il demeurera éternellement. Ikrima a rapporté cet avis de son maître Ibn Abbas.
3. Pour d'autres encore, le verset signifie :à l'exception des repentis. C'est l'avis de Moudjahid ibn Djaber.
4. Pour d'autres enfin, il s'agit pour Allah de confirmer Sa menace proférée à l'endroit de l'auteur d'un homicide volontaire contre un croyant. Peu importe l'identité du tueur selon la description faite de lui par Allah dans Son livre sans lui donner la possibilité de se repentir de son acte. Ce dernier groupe dit que tout tueur d'un croyant agissant délibérément recevra le châtiment promis par Allah, à savoir un séjour éternel en Enfer sans la possibilité de se repentir. Ils affirment que ce verset fut révélé après celui de la sourate (25). Cet avis a été attribué à Ibn Massoud, à Ibn Abbas, à Zayd ibn Thabit, et à adh-Dhaak ibn Mouzahim.
Ibn Djarir dit:«L'avis le plus plausible est celui selon lequel le verset signifie que celui qui tue un croyant délibérément méritera d'aller en enfer pour y rester éternellement, si Allah veut le rétribuer. Mais Il peut lui pardonner puisqu'Il accorde Sa grâce à ceux qui croient en Lui et en Son Messager et ne les rétribue pas par un séjour éternel en Enfer. En effet, le Très-Puissant peut, soit pardonner (au pêcheur) et ne pas l'envoyer en Enfer, soit l'envoyer en Enfer puis l'en faire sortir par Sa grâce et Sa miséricorde sur la base de la promesse qu'Il a faite à Ses serviteurs croyants en ces termes:« Dis: "Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux.» (Coran,39:53). Extrait succinct du Tafsir de Tabari (9/61-69).
Ibn Kathir (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) dit:«L'avis adopté par la majorité des ancêtres pieux et leurs successeurs est qu'il est donné au tueur la possibilité d'avoir son repentir accepté par Son Maître Puissant et Majestueux, à condition qu'il se repentisse (sincèrement), retourne (vers Allah) observe une conduite marquée par l'humilité et la révérence, accomplisse une bonne œuvre, substitue de bons actes à ses mauvais actes et compense l'injustice faite au tué et lui donne satisfaction.» Extrait du Tafsir d'Ibn Kathir (2/380). Voir Madaridj as-Salikine (1/392-399); Tafsir d'Ibn Kathir (6/124-130).
Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Si tu dis: que dis-tu de ces propos vérifiés rapportés d'Ibn Abbas selon lesquels le tueur ne dispose d'aucune possibilité de se repentir?»
On peut y répondre de deux manières. Ou bien on dit qu'Ibn Abbas entendait exclure que l'auteur d'un homicide volontaire puisse en arriver à se repentir puisqu'il pensait qu'Allah n'assiste pas un tel tueur à se repentir et que, privé de cette assistance , son péché ne sera pas absout et qu'il en subira le châtiment, ou bien on dit qu'Ibn Abbas entendait dire que le repentir d'un tel tueur n'affectera pas le droit du tué.» Extrait de madjmou fatawa wa rassail Ibn Outhaymine (8/222).
Il a été rapporté de façon vérifiée qu'Ibn Abbas a dit qu'un tel tueur peut se repentir valablement. At-Tabari (9/67) a rapporté qu'Ibn Abbas a dit qu'aucun tueur n'a la possibilité de se repentir (utilement) mais il peut solliciter le pardon d'Allah.»
Cheikh al-Albani (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: «Ces propos sont cités par Ibn Djarir grâce à une bonne chaîne de rapporteurs. Peut-être entendait-il (Ibn Abbas) dire que le tueur n'obtiendrait pas le pardon (divin) dans un premier temps avant de se ressaisir en disant: à moins qu'il ne sollicite le pardon d'Allah.» Extrait de as-Silsilah as-Sahiha (6/298).
http://islamqa.info/fr/182945
On trouve dans le hadith d'après le Prophète que la prière et le salut d'Allah soient sur lui qui dit :
« Allah fera miséricorde à ceux qui sont miséricordieux »
(rapporté par Boukhâry)
Y a t-il d'autre récompense pour le bien, que le bien ?
Celui qui sera miséricordieux avec les créatures, alors le Créateur le sera avec lui. Le Prophète que la prière et le salut d'Allah soient sur lui, a dit :
« Le Miséricordieux fait miséricorde à celui qui fait preuve de miséricorde.
Donc, faites miséricorde à toutes créatures sur terre pour que Celui qui est au ciel vous fasse miséricorde»
(rapporté par boukhâry)
La rétribution correspond à l'action, Allah se comportera avec son serviteur comme lui se comportera avec Ses serviteurs. Donc, comporte-toi avec autrui comme tu voudrais qu'Allah se comporte envers toi Allah dit (traduction rapprochée) :
« ...Mais si vous (les) excusez, passez sur (leurs) fautes et (leur) pardonnez, sachez qu'Allah est Celui qui pardonne et Très Miséricordieux » (Sourate 'La grande perte' verset 14)
Et Il dit (traduction rapprochée) :
« ...Qu'ils pardonnent et excusent. N'aimez-vous pas qu'Allah vous pardonne ? » (Sourate 'La lumière' verset 22)
Désire ardemment apaiser les difficultés des gens pour qu'Allah apaise les tiennes.
Le Prophète que la prière et le salut d'Allah soient sur lui a dit :
«Celui qui apaise la peine d'un musulman, Allah lui apaisera une peine parmi les peines du Jour de la résurrection» (rapporté par Boukhâry).
Il dit encore que la prière et le salut d'Allah soient sur lui :
« Celui qui vient au secours d'un homme en détresse, Allah lui retirera une peine parmi les peines du Jour de la résurrection»
(rapporté par Ahmad).
Aide les gens dans leurs besoins, Allah te viendra en aide. Le Prophète que la prière et le salut d'Allah soient sur lui, a dit :
«Allah vient en aide au serviteur tant que ce dernier vient en aide à son frère», «celui qui est s'occupe des besoins de son frère alors Allah sera s'occupera de ses besoins» (rapporté par moslim).
Sois un soulagement pour les nécessiteux, Allah te soulagera.
Le Prophète que la prière et le salut d'Allah soient sur lui a dit :
«Celui qui soulage un nécessiteux, alors Allah le soulagera dans cette vie et dans l'au-delà»
(rapporté par Moslim),
et il dit encore :
«avant vous, vivait un marchand qui accordait des prêts aux gens et lorsqu'il voyait parmi eux un nécessiteux, il disait à ses employés : pardonnez-lui, peut-être qu'Allah nous pardonnera, et Allah lui pardonna»
(rapporté par Boukhâry).
Sois doux avec les serviteurs d'Allah, alors tu seras inclus dans l'invocation du Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) qui dit :
«Ô Allah ! Celui qui est doux avec ma communauté, sois doux avec lui, et celui qui blesse ma communauté blesse-le»
(rapporté par Ahmad).
Il dit encore (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) :
«Allah est doux, et Il aime la douceur, et Il donne par la douceur ce qu'Il ne donne par la rudess»
(rapporté par Moslim)
et il dit aussi (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) :
«Celui qui est privé de douceur est privé de tout bien»
(rapporté par Moslim).
Dissimule les défauts des gens, Allah dissimulera les tiens. Le Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) a dit :
«celui qui dissimule les défauts d'un musulman, Allah dissimulera les siens dans la vie d'ici-bas et dans l'au-delà»
(rapporté par Moslim),
et il dit encore (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) :
«celui qui dissimule les secrets de son frère musulman, Allah dissimulera les siens le Jour de la résurrection»
(rapporté par Ibnû Mâjah)
Ne tiens pas compte des erreurs de ton frère, Allah ne tiendra pas compte des tiennes.
Le Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) a dit :
«celui qui ne tient pas compte (des erreurs) d'un musulman, Allah ne tiendra pas compte de ses erreurs»
(rapporté par Abû dawûd).
Nourris les musulmans, Allah te nourriras. Le Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) a dit :
«Tout croyant qui nourris un croyant affamé, Allah le nourrira des fruits du paradis» (rapporté par Tirmidhî).
Abreuve les musulmans, Allah t'abreuvera. Le Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) a dit :
«Tout croyant qui abreuve un croyant assoiffé, Allah l'abreuvera du nectar cacheté le Jour de la résurrection» (rapporté par Tirmidhî).
Vêtis les musulmans, Allah te vêtira. Le Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) a dit :
«Tout croyant qui vêtit une personne nue, Allah le vêtira d'habits verts du paradis» (rapporté Tirmidhî).
Donc, Allah se comportera envers toi comme tu te comporteras avec autrui.
Choisis, donc, pour toi-même la manière avec laquelle tu aimerais qu'Allah se comporte avec toi.
Agis de cette manière tu en récolteras la récompense.
Prend garde de ne pas brutaliser les gens car Allah te châtiera.
Le Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) a dit :
«Allah châtie ceux qui châtient les gens dans la vie d'ici-bas» (rapporté par Moslim).
Allah dit (traduction rapprochée) :
« Et rappelez-vous, lorsque Nous vous avons délivrés des gens de Pharaon, qui vous infligeaient le pire châtiment » ( Sourate 'la vache' verset 49)
« Et le jour où l'Heure arrivera (il sera dit) : faites entrer les gens de Pharaon au plus dur des châtiments » (Sourate 'Celui qui pardonne' verset 46)
Prends garde d'être dur avec les serviteurs d'Allah sinon te sera atteint l'invocation du Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) :
«Ô Allah ! Celui qui reçoit autorité sur ma communauté puis est dur avec elle, sois dur avec lui, et celui qui reçoit autorité sur ma communauté puis est doux avec elle, sois doux avec lui» (rapporté par Moslim).
Ne fais pas de mal aux musulmans en espionnant sans cesse leurs intimités. Le Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) a dit :
« celui qui guette sans cesse l'intimité de son frère musulman, Allah guettera la sienne. Celui dont Allah guette son intimité au point de l'humilier au plein cœur de sa demeure » (rapporté par Tirmidhî),
« celui qui dévoile l'intimité de son frère musulman, Allah dévoilera la sienne au point de l'humilier au plein cœur de sa maison » (rapporté par Ibnû Mâjah).
Ne prive pas les musulmans de ta miséricorde car le Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) a dit :
« Celui qui ne fait pas miséricorde envers les gens, Allah Tout-Puissant ne lui fera pas miséricorde » (rapporté par Moslim).
Il dit encore (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) :
« Nul n'est privé de miséricorde sauf le misérable » (rapporté par Tirmidhî).
En conclusion, quel que soit ton comportement envers les gens, tu trouveras chez Allah une rétribution équitable.
Ibnû Qayim a dit :
« Allah est généreux, et Il aime celui qui est généreux parmi ses créatures.
Il est savant, et Il aime les savants. Il est capable et il aime le courageux et Il est beau et il aime la beauté.
Il est (qu'Il soit exalté et glorifié) miséricordieux et Il l'aime ceux qui le sont, et Il fait miséricorde à ceux qui sont miséricordieux parmi ses créatures.
Il est celui qui cache (les défauts), et Il aime celui qui ne dévoile pas les défauts de ses serviteurs.
Il est clément, et Il aime celui qui l'est avec ses serviteurs.
Il est celui qui pardonne, et Il aime celui qui pardonne ses serviteurs. Il est infiniment bon, et Il aime celui qui l'est envers ses serviteurs.
Par contre, Il déteste le rude et le brutal au cœur dur et au très mauvais comportement.
Il est doux, et Il aime la douceur.
Il est indulgent, et Il aime l'indulgence.
Il est bienfaisant, et il aime la bienfaisance et les bienfaisants.
Il est juste, et Il aime la justice, et Il accepte les excuses, et Il aime ceux qui acceptent les excuses de ses serviteurs» .
Ainsi, Il rétribue ses serviteurs suivant qu'il ait ou pas ces comportements cités plus haut.
Celui, donc, qui est clément, Il sera clément avec lui, et celui qui pardonne, Il lui pardonnera, et celui qui fait grâce, Il lui fera grâce, et celui qui est honnête, Il se comportera avec lui avec honnêteté, et celui qui est doux avec ses serviteurs, Il le sera envers lui, et celui qui fait miséricorde envers Ses créatures, Il le sera envers lui, et celui qui est bon avec eux, Il le sera avec lui, et celui qui est généreux avec ses créatures, Il le sera avec lui, et celui qui leur est utile, Il le sera pour lui, et celui qui cache (leurs péchés), Il cachera les siens, et celui qui leur pardonne, Il le pardonnera, et celui qui guette l'intimité de ses créatures, Il guettera la sienne, et celui qui divulgue (leurs péchés), Il divulguera les siens et l'humiliera, et celui qui prive Ses créatures de ses biens, Il le privera de Ses biens, et celui qui se dresse contre Allah, Allah se dressera contre lui, et celui qui dupe, Il le dupera, et celui qui berne, Il le bernera.
Ainsi, celui qui appliquera un comportement sur Ses créatures, Allah appliquera sur lui exactement le même comportement dans la vie d'ici-bas et dans l'au-delà. Allah sera envers Sa créature comme elle sera envers autrui.
Ce que tu as fait pour les autres on le fera donc pour toi, et sois comme tu souhaites, Allah sera avec toi tel que tu l'es envers Lui et ses créatures.
Désire ardemment rendre service aux serviteurs d'Allah, et ceci conformément à la parole du Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) :
« Celui qui peut d'entre-vous rendre service à son frère, qu'il le fasse donc »
(rapporté par Moslim),
et désire être bon envers eux car Allah aime les bienfaisants.
Sois paisible, doux et calme envers eux car le Prophète (que la prière et le salut d'Allah soient sur lui) a dit :
« Sera privé du feu à toute personne paisible, douce, calme et proche des gens »
(rapporté par Ahmad).
Fais grâce envers les créatures, oublie (leurs méchancetés), excuse leurs et pardonne leurs.
Ainsi, il se peut qu'Allah te fasse grâce et te pardonne, Allah ne laisse pas perdre la récompense de celui qui fait le bien.
Notre dernière invocation est la louange appartient à Allah et que la prière et le salut d'Allah soient sur notre prophète Muhammad ainsi que sur sa famille et tous ses compagnons.
Écrit par Abdelquayoum As-souhaïbâny
copié de sourceislam.com
Les banques délivrent à leurs clients des cartes dites Visa. Grâce à ces cartes, les clients peuvent retirer des sommes à la banque, même si leurs comptes n’étaient pas suffisamment approvisionnés au moment du retrait. Mais le client doit rembourser la banque au bout d’une période déterminée. A défaut d’un règlement dans les délais requis, la banque peut exiger un surplus qui dépasse le montant retiré par le client. Pourtant celui-ci verse à la banque une somme annuelle en échange de l’usage de ladite carte…
Cette opération est interdite puisque le client s’engage à payer des intérêts au cas où il ne réglerait pas ses créances dans les délais requis. Ce qui est un engagement invalide, même si le client croit fortement qu’il pourra régler avant l’expiration du délai, puisqu’il peut arriver une situation qui le rende incapable de le faire. Il s’agit d’une affaire qui concerne le futur et personne ne sait ce qui va lui arriver dans le futur. Conclure une opération de cette manière est interdit. Allah le sait mieux.
http://islamqa.info/fr/11179
Dans le Coran, Dieu — Exalté soit-Il — dit : « Que vous manifestiez ce qui est en vous ou que vous le cachiez, Allâh vous en demandera compte. » [1] D’un autre coté, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — a dit : « Allâh a pardonné aux membres de ma communauté leurs mauvaises pensées, tant que ces pensées ne sont pas mises à exécution ni commises. » Ce récit est rapporté par Al-Bukhârî etMuslim. Ce verset est il abrogé ? Finalement, dans quelles circonstances avons-nous à rendre des comptes pour nos pensées ?
Si nous prêtons attention à la réaction des compagnons du Prophète — que Dieu les agrée — quand le verset en question fut révélé, nous réaliserons à quel point Dieu — Exalté soit-Il — est Miséricordieux envers Ses serviteurs.
Selon l’Imâm Ahmad, Abû Hurayrah — que Dieu l’agrée — rapporta que lorsque le verset fut révélé, les Compagnons du Prophète — paix et bénédictions sur lui — furent extrêmement tristes et craignirent d’avoir à rendre compte à Dieu — Exalté soit-Il — de tout ce qui leur traverserait l’esprit. Ils allèrent voir le Prophète — paix et bénédictions sur lui —, s’agenouillèrent et lui dirent : « Ô Messager de Dieu ! Dieu — Exalté soit-Il — nous a jusqu’à présent prescrit des choses dont nous étions capables, comme la prière, le jeûne, et l’aumône. Mais concernant ce verset, nous craignons de ne pas être capables d’appliquer l’enseignement qu’il exprime. » Le prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Voulez-vous marcher sur les pas des Gens du Livre qui vous ont précédé, quand ils dirent (à leurs prophètes) : “Nous avons entendu mais nous n’en ferons rien.” ? Vous devriez dire plutôt : “Nous avons entendu et nous obéissons. Pardonne-nous, Seigneur, car c’est vers Toi que sera le retour !” »
Sur ce, les Compagnons se soumirent humblement à l’ordre de Dieu transmis dans ce verset. Puis, Dieu — Exalté soit-Il — révéla le verset : « Le Messager croit pleinement à ce que lui a révélé son Seigneur, ainsi que les fidèles. Tous ensemble croient en Allâh, à Ses anges, à Ses Écritures et à Ses Messagers, (en disant :) “Nous ne faisons aucune distinction entre Ses Messagers” et ils dirent : “Nous avons entendu et nous avons obéi. Pardonne-nous, Seigneur, car c’est vers toi que tout doit faire retour !” » [2]
Puis, Dieu — Exalté soit-Il — abrogea le verset en question en révélant : « Allâh n’impose point à nulle âme que ce dont elle est capable. Tout bien qu’elle aura accompli jouera en sa faveur, et tout mal qu’elle aura commis jouera contre elle. « Seigneur ! Ne nous tiens pas rigueur de nos omissions ni de nos erreurs ! Seigneur ! Épargne-nous les terribles épreuves que Tu as fait subir à nos prédécesseurs ! Seigneur ! Ne nous impose pas d’obligations qui soient au-dessus de nos forces ! Accorde-nous Ton pardon, fais-nous remise de nos péchés et fais-nous miséricorde ! Tu es notre Seigneur ! Accorde-nous la victoire sur les peuples infidèles ! » [3]
Selon les deux Sommes Authentiques d’Al-Bukhârî et Muslim, Abû Hurayrah — que Dieu l’agrée — rapporta :
Le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — dit, « Allâh — Exalté soit-Il — dit (dans un hadith transcendant) : “Chaque fois que Mon serviteur a l’intention de faire une mauvaise action alors, vous les Anges, n’inscrivez rien à moins qu’il mette son intention à exécution ; s’il l’exécute, alors inscrivez lui une mauvaise action. Mais, s’il a l’intention de faire une bonne action et qu’il ne l’a met pas à exécution, alors inscrivez lui une bonne action (dans son registre), et s’il l’exécute, alors inscrivez lui dix bonnes actions.” »
Muslim rapporta également, d’après Abû Hurayrah, que le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — dit : « Allah — Exalté soit-Il — dit (dans un hadith transcendant), « Chaque fois que Mon serviteur a l’intention d’accomplir une bonne action mais ne met pas sa pensée à exécution, elle lui est inscrite comme une bonne action, mais s’il la met à exécution, elle lui est inscrite entre dix et soixante dix bonnes actions. Lorsqu’il a l’intention de commettre une mauvaise action mais ne l’a finalement pas exécutée, rien n’est inscrit dans son registre. Mais s’il la commet, on lui inscrit une mauvaise action. »
De nombreux hadiths furent rapportés à ce sujet. Ceci indique que Dieu — Exalté soit-Il — révéla le verset en question en guise d’épreuve pour tester la confiance et la soumission des Compagnons du Prophète — que Dieu les agrée —, et ils ont prouvé qu’ils étaient à la hauteur de la confiance de Dieu — Exalté soit-Il —. En conséquence, Le Tout-Puissant, de par Sa Miséricorde et Sa Clémence, dissipa leurs inquiétudes et décréta qu’ils n’auront pas à rendre compte de leurs pensées intimes.
Ainsi il n’y a pas de contradiction entre le verset et le hadith en question. Car le verset a été abrogé par le verset qui le suit et dont le contenu est en adéquation avec le sens du hadith.
Réponse de Sheikh Ahmad Kutty
De plus, Sheikh Ahmad Kutty, un maître de conférence et un savant musulman à l’institut islamique de Toronto, Ontario, Canada, développe davantage la notion de la responsabilité de l’individu vis-à-vis de ses pensées disant :
« Nos pensées peuvent être divisées en différentes catégories :
Le dialogue interne incessant et les pensées futiles qui accablent nos esprits et sur lesquelles nous n’avons aucune emprise,
les pensées que nous nourrissons,
les intentions que nous formulons à partir de ces pensées.
Nous ne sommes pas responsables pour la première catégorie, c’est-à-dire les pensées spontanées, car nous n’avons aucune emprise sur elles, à moins que nous ressassions ces pensées et les entretenions dans nos têtes. Nous sommes responsables si nous les ressassons. De même, nous sommes responsables des intentions découlant de nos pensées et que nous formulons délibérément. »
Réponse de Sheikh 'Atiyyah Saqr
Par ailleurs, Sheikh 'Atiyyah Saqr, l’ancien président de la Comission de Fatwâ d’Al-Azhar dit :
« Dieu — Exalté soit-Il — ne demande pas de compte à une personne pour ses pensées sauf dans deux cas :
Premièrement, si une personne est déterminée fermement à mettre en pratique ses pensées. Ceci est clairement explicité dans le hadith du Prophète : « Si deux musulmans croisent leurs épées l’un contre l’autre, alors tous les deux, à savoir le tueur et le tué, iront en enfer. » Je (le narrateur) dis : « Ô Messager d’Allâh, Cela se comprend pour le tueur, mais pourquoi est-ce le cas pour celui qui est tué ? » Il dit : « Celui qui est tué avait le désir de tuer son adversaire. » [4]
Deuxièmement, lorsque l’individu met ses pensées à exécution. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Allâh a pardonné aux membres de ma communauté leurs mauvaises pensées, tant que ces pensées ne sont pas mises à exécution ni commises. » [5]
L’individu est tenu responsable de son intention de commettre une mauvaise action si ce qui l’en empêche c’est son incapacité à l’exécuter ou la crainte des autorités. Mais si ce qui l’en empêche c’est la piété et la crainte de Dieu, alors Dieu ne lui en demandera pas de compte. Au contraire, il gagnera une rétribution pour avoir lutté contre ses mauvais penchants. Ceci dissipe tout semblant de contradiction entre les textes. »
Et Dieu est le plus savant.
P.-S.
Traduit de l’anglais du site islamonline.net.
Notes
[1] Sourate 2, Al-Baqarah, La génisse, verset 284.
[2] Sourate 2, Al-Baqarah, La génisse, verset 285.
[3] Sourate 2, Al-Baqarah, La génisse, verset 286.
[4] Rapporté par Al-Bukhârî et Muslim.
[5] Hadîth rapporté dans les six recueils authentiques de Hadiths, et expliqué par l’Imâm Ibn Kathîr.
http://www.islamophile.org/spip/Sommes-nous-tenus-responsables-de.html
Concernant le droit donné à la femme de demander le khul' comme solution égale à ce que l’homme peut faire par le biais du talâq, je me réfère à la preuve suivante. Ibn Rushd Al-Qurtubî (Averroès), dans Bidâyah Al-Mujtahid, volume 2, chapitre du talâq, dit : "Tout comme un homme peut avoir recours au talâq lorsqu’il n’aime pas sa femme, la législation islamique (sharî'ah) donne à la femme le droit de mettre fin à son mariage si elle n’aime pas son mari. Cependant, elle devra lui rembourser la dot qu’il lui a versé à moins qu’il n’y ait des circonstances en raison desquelles un juge pourrait forcer le mari à prononcer le talâq sans exiger de compensation de la part de sa femme."
Au contraire, il se peut même que le mari soit contraint au paiement d’un arriéré de dot lorsque la femme a de bonnes raisons d’avoir recours au khul', par exemple, dans le cas d’abus corporel ou psychologique ou de tout abus ou négligence dans l’accomplissement des obligations que le mari a envers sa femme. Il existe un hadith concernant la femme de Thâbit Ibn Qays, lorsqu’elle alla trouver le Prophète — paix et bénédiction sur lui — et se plaignit de son mari. Elle dit qu’elle n’avait aucun grief en particulier contre lui mais qu’elle ne souhaitait pas rester avec lui plus longtemps. Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — ne fit aucune investigation à son sujet ni au sujet de son mari pour connaître les raisons qui motivaient son désir de divorcer. Il lui demanda si elle acceptait de rendre ce qu’elle avait reçu comme dot. C’était un verger. Elle répondit qu’elle le lui rendrait. Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — ordonna à son mari d’accepter le verger ainsi que le khul'.
La majorité des écoles juridiques approuvent le khul'. Cependant, l’école hanafite précise que le juge doit approuver les raisons avancées par la femme. Certaines écoles disent que si les deux époux sont d’accord pour effectuer ce khul', ils n’ont besoin d’aucun juge ni d’aucun tribunal pour le valider. Bien sûr, le khul' est un contrat alors que le talâq n’en est pas un.
Si la femme veut avoir recours au khul' et qu’après environ un mois elle insiste toujours sur cette demande, alors je ne vois aucune justification raisonnable pour que le mari le lui refuse. Son refus serait alors assimilé à un abus et à du harcèlement. Le mariage a pour but d’aider les époux à pratiquer l’Islam, particulièrement dans leur vie matrimoniale. Si l’un des deux époux est dans l’incapacité de pratiquer une bonne vie matrimoniale, alors le Coran dit dans le verset 229 de la sourate 2 : « Si vous craignez qu’ils ne soient pas capables d’observer les limites de Dieu, nulle faute ne sera imputée à l’un ou l’autre, si l’épouse offre une compensation. »
Pour certaines écoles, ce khul' équivaut au talâq et la femme doit donc observer une période de viduité ('iddah). Cependant, Ibn Qayyim Al-Jawziyyah, dans son Zâd Al-Ma'âd a affirmé, à propos du khul', que la période de viduité n’était pas nécessaire mais qu’une femme, pour pouvoir se remarier, devait attendre une menstruation pour être sûre de ne pas être enceinte.
P.-S.
Traduit de la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net.
http://www.islamophile.org/spip/Le-droit-de-divorce-pour-la-femme.html
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité