"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".
Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.
"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".
Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.
Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :
« Et accorde un comportement aux gens, qui soit d’un bon caractère ».
Cela est un droit pour les gens.
Faire preuve d’un bon caractère avec les gens consiste à renouer par le salut et la générosité, les invocations pour la personne, et la demande de pardon pour lui, à lui rendre hommage, à le visiter.
Cela consiste encore à dépenser biens et autres avantages à celui qui a commis à votre égard une injustice touchant votre sang, vos biens ou votre honneur.
Certaines de ces choses constituent des obligations et d’autres des choses recommandées.
Quant à la noblesse de caractère qu’Allâh a attribuée à Muhammad (sallallahu ’alayhi wa sallam), elle résume la religion qui représente l’ensemble des ordres divins.
C’est ce que Moudjâhid et d’autres ont dit. C’est aussi l’interprétation du Coran comme ’Aïcha l’a dit : « Son comportement était comme le Qor’ân. » [1]
Ce bon comportement revient en réalité à ce qu’Allâh -Ta’âla- aime dans le bien-être pour soi et l’ouverture du cœur.
Pour expliquer que tout ce qui précède s’assimile dans la recommandation d’Allâh qui est le terme « la crainte d’Allâh » [Taqwa] qui réunit tout ce qui est ordonné ou recommandé par Allâh, et l’abandon de tout ce qui est interdit ou réprouvé par Lui.
Ceci englobe les droits d’Allâh et les droits des humains.
Cependant, s’il est explicité précisément le sens de la « Taqwa », c’est parce que ce terme est parfois utilisé pour désigner la crainte du châtiment qui pousse le croyant à s’éloigner des interdits, comme le développe le hadîth de Mou’adh.
Le hadîth suivant de Abû Hurayra (radhiallâhu ’anhu) cité et déclaré authentique par at-Tirmidhî :
« On a dit : O messager d’Allâh ! Qu’est -ce qui fera entrer le plus grand nombre de gens au paradis ? - La crainte d’Allâh et le bon caractère, et qu’est-ce qui fera entrer le plus grand nombre de gens en enfer ? - La bouche et le sexe. » [2]
Selon le Sahîh, ’Abdullâh Ibn ’Oumar (radhiallâhu ’anhumâ) a rapporté que le Messager d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) a dit :
« Les croyants dotés d’une foi la plus parfaite sont ceux qui possèdent le meilleur caractère. » [3]
Cela rassemble la perfection de la foi et la bonne morale.
Il est bien connu que toute la croyance se réunit dans la crainte d’Allâh.
Mais donner ici l’explication exhaustive des fondements de la crainte n’est pas possible, car elle réunit toute la religion.
Cependant la principale source du bien réside dans la sincérité de l’adorateur à l’égard de son Seigneur aussi bien dans l’adoration qu’il Lui voue que dans la demande de Son secours [4].
Jamais le cœur ne se résignera de l’ensemble des créatures, sauf si Allâh est son Maître dont il n’adore que Lui, qu’il ne cherche assistance qu’auprès de Lui, qu’il ne place sa confiance qu’en Lui, qu’il ne se réjouit que par ce qu’Il aime et agréé Lui, qu’il ne déteste que ce que le Seigneur haït et déteste, qu’il ne s’allie qu’avec celui dont Allâh s’est allié et ne se fasse l’ennemie que de celui dont Allâh s’est fait l’ennemie, qu’il n’aime qu’Allah, qu’il ne haïsse une chose que pour Allâh, qu’il ne donne que pour Allâh et ne retienne [une chose] que pour Allâh.
À chaque fois donc que la consécration totale de sa religion à Allâh se fortifiera, son asservissement et sa résignation des créatures se parfera, et de la perfection de son asservissement, Il le déliera de l’orgueil et de l’association [5].
Le serviteur doit empêcher son cœur de s’attacher aux créatures pour les avantages qu’elles lui procurent ; il doit cesser d’œuvrer pour elles et se préoccuper de son Seigneur - Ta’âla.
Il y parviendra à l’aide de l’invocation chaque fois qu’il éprouve un besoin ou une crainte ou autre chose, et grâce encore à une action conforme à ce qu’Il [Allâh] aime.
Il n’est pas possible de décrire ce que peut obtenir celui qui règle sa vie sur ce qui a été dit ci-dessus [6].
[1] Rapporté par Muslim
[2] Rapporté par at-Tirmidhî
[3] Rapporté par Ahmad, Abû Dâwoud et at-Tirmidhî
[4] Madjmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 10/658-659
[5] Madjmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 10/199
[6] Madjmu’ Fatâwa de Ibn Taymiyyah, 10/658-659
copié de manhalulhaqq.com
Cheikh Ul-Islam Taqiyud-din Ibn Taymiyyah - الشيخ الإسلام بن تيمية
Nous avons abordé longuement les causes, les effets, les exigences et les conséquences de l'amour d'Allah dans la vie de l'homme. Il est opportun maintenant d'exposer les obstacles qui empêchent le coeur du serviteur d'aimer Allah, afin qu'il puisse les surmonter et les éviter. Les deux plus importants de ces obstacles et barrières sont d'une part les péchés et les actes de désobéissance, qui rouillent le coeur du serviteur, d'autre part l'amour et les attaches de ce monde.
Concernant les péchés qui rouillent le coeur et lui font perdre sa pureté, sa transparence et sa limpidité Allah dit: «Non!... Leurs coeurs ont été rouillés par ce qu'ils ont accompli ».(161)
Lorsque l'homme commet un péché, celui-ci forme un point noir dans son coeur. Puis, s'il continue à désobéir à Allah au lieu d'implorer Son pardon pour le péché commis, le point noir s'étale peu à peu pour noircir complètement le coeur.
Selon Ibn 'Omayr, l'Imam al-Sâdiq (p) dit: «Allah n'aime jamais celui qui Lui désobéit». Puis l'Imam de réciter, à l'appui, ces vers: «Tu désobéis à Allah, tout en affectant de L'aimer! C'est impossible! C'est un acte d'hérésie! Si tu L'aimais sincèrement, tu Lui aurais obéi, car l'amoureux est obéissant à son bien-aimé!».(162)
Le second obstacle qui empêche l'amour d'Allah d'entrer dans le coeur du serviteur est l'amour de la vie d'ici-bas et l'attachement à ce monde éphémère, car l'homme n'a pas été créé avec deux coeurs. Le Coran dit à ce propos: «Allah n'a pas placé à l'homme deux coeurs dans sa poitrine».(163)
Ainsi, si le coeur du croyant est dépouillé de tout et réservé exclusivement à Allah, il L'aimera de tout son coeur, mais d'autres soucis ou attaches occupent une partie de son coeur, cette partie sera soustraite à l'amour d'Allah. Et si coeur du croyant continue à se soucier des affaires de ce bas-monde, il finit par se soustraire complètement à l'amour d'Allah et perdre totalement le plaisir que procure l'amour du Créateur, ainsi que la douceur de l'amour des invocations divines.
Le Prophète (P) dit: «L'amour d'Allah et l'amour du monde ne se réunissent pas dans un seul et même coeur».(164)
Il est rapporté que lorsqu'on a demandé au Prophète 'Îssâ (p): «Apprends-nous un seul acte qui nous fasse aimer d'Allah», il répondit: «Détestez le bas-monde, Allah vous aimera».(165)
Selon l'Imam al-Sâdiq (p): «Si le croyant se détache de la vie d'ici-bas, il se transcende et découvre la douceur de l'amour d'Allah».(166)
L'expression de l'Imam dans ce hadith est subtile, car l'amour de la vie fait perdre à l'homme la sensation de la douceur de l'amour d'Allah; or quiconque perd la sensation de la douceur de l'amour d'Allah, son coeur ne penche plus pour Allah, et quiconque dépouille son coeur de l'amour de la vie, ressent la douceur de l'amour d'Allah.
L'Imam 'Alî (p) dit: «Comment peut prétendre aimer Allah, celui qui s'est accoutumé à l'amour de la vie?»(167)
Et:
«De même que le soleil et la nuit ne se côtoient pas, de même l'amour d'Allah et l'amour de la vie ne vont pas ensemble».(168)
Selon l'Imam al-Sâdiq (p): «Par Allah, n'aura pas aimé Allah quiconque aime la vie et se noue d'amitié avec d'autres que nous (les Ahl-ul-Bayt)».(169)
Selon l'Imam 'Alî (p) encore: «Quiconque aime rencontrer Allah doit se distraire de la vie».(170)
Et:
«Si vous aimez Allah réellement, sortez de vos coeurs l'amour de la vie!»(171)
161. Sourate al-Mutaffifîn, 83: 14.
162. "Al-Amâlî", d'al-Çadûq, 293, édition de pierre.
164. "Tanbîh al-Khawâtir", 362.
165. "Bihâr al-Anwâr", 14/328.
171. Idem.
http://bostani.com/livre/comment-aimer-Allah.htm#_1_3
D’une manière générale, l’islam inscrit la sexualité dans un cadre défini, celui du mariage, qui revêt pour le musulman une dimension spirituelle. La Sunna du Prophète saws est sur ce point explicite. Interrogé par ses compagnons sur le surplus de richesses des uns qui leur rendait l’aumône plus aisée, le Prophète saws répondit que les invocations adressées à Dieu devaient être considérées elles aussi comme des aumônes, de même que l’accomplissement de l’acte sexuel.Cette réponse ne pouvait que surprendre ses interlocuteurs. L’Envoyé de Dieu saws étaya sa réponse en soulignant que si l’acte sexuel commis de manière illicite constituait un péché et méritait un châtiment, celui qui l’était de manière licite méritait récompense et devait être considéré comme une aumône. Seuls les rapports avec le conjoint sont donc licites, toute relation avec une autre personne relève de la fornication. Et le Coran est clair et précis :
« Ne vous approchez pas de la fornication, c’est un acte immoral et une voie pernicieuse. »
Sourate 17, Al-Isra (Le Voyage nocturne), versets 32
Marthad demanda au Prophète s’il pouvait épouser une prostituée avec laquelle il était lié depuis la période préislamique. Elle s'appelait ‘Inâq. Le Prophète refusa de lui répondre jusqu’à la révélation du verset suivant : « Le débauché n’épouse qu’une femme débauchée ou une idolâtre, et la femme débauchée n’épouse qu’un homme débauché ou un idolâtre. Mais de telles unions sont interdites aux croyants. », s. 24 An-Noûr (La Lumière), v.3. Le Prophète le lui récita et lui dit : « Ne l'épouse pas. »
Il est interdit au musulman d'épouser une femme qui donne des associés à Dieu ; Allâh dit : « N’épousez pas les femmes idolâtres tant qu’elles n’ont pas acquis la foi. Une esclave croyante est préférable à une idolâtre libre, même si celle-ci a l’avantage de vous plaire. Ne mariez pas vos filles aux idolâtres tant qu’ils n’ont pas acquis la foi. Un esclave croyant vaut mieux qu’un négateur libre, même si ce dernier a l’avantage de vous plaire, car les négateurs vous convient à l’enfer, alors que Dieu, par un effet de Sa grâce, vous invite au paradis et à l’absolution de vos péchés. Dieu explique avec clarté Ses versets aux hommes, afin de les amener à réfléchir. », s.2 Al-Baqara (La Génisse), v.221.
Le mariage temporaire avec une prostituée est, par précaution obligatoire est invalide.
Cependant si elle se repent et en conséquence quitte ce "travail" il est valide de contracter un mariage avec elle.
http://www.aslim-taslam.net/article.php3?id_article=59
http://www.al-wassat.com/
Une telle question fut posée à cheikh Youssef al-Qaradawi au sujet des intérêts bancaires. Il dit : « Quant aux intérêts bancaires accumulés, leur cas est identique au cas de tout bien acquit d’une manière illicite. Il n’est pas permis à leur acquisiteur d’en tirer profit car en les utilisant pour son profit personnel, il aura consommé un produit illicite et ce, qu’il en tire profit comme nourriture, boisson, vêtements, logement ou acquittement de dette envers un musulman ou un non-musulman, que la dette soit équitable ou injuste, y compris le paiement des impôts, mêmes injustes, aux différents états, car de toute façon c’est lui qui en est le bénéficiaire, il n’est donc pas permis de les utiliser dans toutes ces choses. De même, et à plus forte raison, il n’est pas permis de les utiliser dans les choses méprisables, même si j’ai entendu certains savants du Golf permettre l’utilisation des intérêts dans ce genre de choses comme pour la construction des toilettes ou de toute chose semblable qui manque de propreté. Il s’agit d’une « fatwa » étonnante qui n’est pas fondée sur une compréhension saine, car finalement c’est la personne qui est le bénéficiaire de cet argent illicite dans son propre intérêt, or, il n’est pas permis à la personne de tirer profit de l’argent illicite ni pour son propre compte ni pour sa famille sauf s’il est pauvre ou endetté de manière à faire partie des bénéficiaires de la Zakat.
Quant au fait de laisser les intérêts aux banques, ceci n’est permis en aucun cas, car si la banque les prends pour son compte, ceci revient à renforcer cette banque usurière et à l’assister dans la poursuite de sa stratégie. Il s‘agit donc d’encourager la désobéissance, or, l’encouragement de l’illicite est illicite comme nous l’avons exposé dans le premier chapitre de notre livre « Le licite et l’illicite en islam ».
En résume, le fait de laisser les intérêts aux banques est illicite. Cette décision émane de plusieurs comités, en particulier, du deuxième congrès des institutions financières islamiques tenu au Koweït.
Ce qui est permis dans ce cas, c’est de donner ces intérêts ainsi que tout argent dont la provenance est illicite dans les voies du bien tels que les pauvres, les orphelins, les gens du passage, la lutte dans la voie de Dieu, la diffusion du message de l’islam, la construction des mosquées et des centres islamiques, la formation des éducateurs et des prédicateurs, l’édition des livres islamiques et toute autre sorte de bonnes œuvres.
Ce sujet a été traité dans l’un des comités du droit musulman et certains ont émis une réserve quant au fait de donner ces intérêts aux pauvres et aux projets caritatifs car comment nourrir les pauvres d’argent illicite ? Comment accepter pour les pauvres ou autres ce que nous n’acceptons pas pour nous-mêmes ?
En vérité, cet argent est illicite pour celui qui l’acquit d’une manière illicite. Il est cependant, licite et pur pour les pauvres et pour les bonnes œuvres. Il est illicite pour l’acquisiteur, licite pour ces voies de bienfaisance. En effet, l’argent n’est pas illicite en soi, il devient illicite pour une personne en particulier pour une raison particulière. Par ailleurs, on peut rationnellement disposer de cet argent illicite de l’une des quatre façons suivantes :
La première : Utiliser cet argent pour soi-même ou pour ce dont il a la charge. Ceci n’est pas permis comme nous l’avons exposé.
La deuxième : Le laisser aux banques usurières. Ceci n’est pas permis non plus comme nous l’avons exposé.
La troisième : S’en débarrasser en le détruisant. Ceci est l’avis de certains scrupuleux parmi les pieux-prédécesseurs. Dans son livre « la revivification des sciences de la religion », l’imam al-Ghazali réfute cet avis en évoquant le fait qu’il nous est interdit de gaspiller l’argent.
La quatrième : Le dépenser dans les voies de la bienfaisance telles que les pauvres, les orphelins, les gens du passage et les institutions caritatives musulmanes, et c’est ce qui incombe de faire.
J’aimerais préciser qu’il ne s’agit pas ici d’aumône pour qu’on nous dise : « Dieu est bon et n’accepte que ce qui est bon »[1]. Il s’agit de dépenser l’argent illicite dans sa seule voie possible. Aussi, la personne qui donne cet argent ne fait une aumône. Elle est simplement l’intermédiaire qui permet de faire parvenir cet argent aux voies de bienfaisance. Il est possible de dire : Il s’agit d’une aumône donnée par l’acquisiteur de l’argent au nom du véritable propriétaire.
J’ai entendu certains dire que ces intérêts bancaires appartiennent, en fait, aux emprunteurs qui ont contracté un emprunt à la banque, le principe est donc de leur restituer cet argent.
Or, en réalité, les emprunteurs n’ont plus encore lien avec ces intérêts conformément au contrat conclu avec la banque. C’est pour cette raison qu’ils sont considérés comme faisant partie des biens qui n’ont pas de propriétaire.
L’imam al-Ghazali a abordé ce type d’argent qui appartient à un propriétaire inidentifiable qu’on ne peut espérer trouver. Il dit : « On ne peut le restituer à son propriétaire. On s’abstient alors d’agir jusqu’à l’élucidation de la question : peut-être est-il impossible de le restituer car il appartient à plusieurs propriétaires, comme le fait de dérober une partie du butin. Cet argent doit être donné en aumône au nom de son propriétaire ».
Al-Ghazali dit : « Si l’on dit : Quelle est la preuve qui permet de donner ce qui est illicite en aumône ? Comment faire une aumône de ce qu’on ne possède pas ? D’ailleurs, certains estiment que ceci n’est pas permis car il s’agit d’argent illicite. On rapporte qu’al-Foudayl a eu entre les mains deux dirhams. Lorsqu’il apprit que leur provenance n’était pas licite, il les jeta entre les pierres et dit : « Je ne donne en aumône que ce qui est bon, et je ne peux accepter pour autrui ce que je n’accepte pas pour moi-même »
Nous disons alors : Certes, ceci est probable, mais nous avons opté pour l’avis contraire conformément à l’information prophétique « khabar », à l’information traditionnelle « athar » et au raisonnement par analogie « qiyas ».
L’information prophétique :
Le Messager de Dieu (t) ordonna de donner en aumône l’agneau rôti qui lui fut présenté lorsque celui-ci l’informa qu’il était illicite. En effet, le Prophète (r) dit : « Nourrissez en les captifs »[2]
Lorsque le verset : « Alif, lam, mim. Les byzantins ont été vaincus, dans le pays voisin, et après leur défaite ils seront les vainqueurs » (les byzantins : 1 – 3) fut révélé, les idolâtres l’accusèrent de mensonge et dirent aux compagnons : « Ne voyez-vous pas ce que dit votre compagnon. Il prétend que les byzantins vont vaincre » Abou Bakr (t) fit alors un pari avec eux avec la permission du Messager de Dieu (r). Lorsque Dieu réalisa sa promesse, Abou Bakr (r) apporta son gain et le Prophète (r) lui dit alors : « C’est illicite, donne-le en aumône ». Les croyants se réjouirent de la victoire de Dieu. L’interdiction des jeux de hasards fut révélé après que le Messager de Dieu (r) ait autorisé Abou Bakr de parier avec les incroyants[3].
L’information traditionnelle :
Al-Hassan dit au sujet du repentir celui qui prend une partie du butin avant le partage : « Il le donne en aumône ».
On rapporte qu’un homme se permit de prendre cent dinars appartenant au butin. Puis, il se présenta devant son commandant pour les restituer mais ce dernier refusa de les prendre et lui dit : « Les gens se sont dispersés ». Il se présenta à Mou’awiya (le calife) mais celui-ci refusa de les prendre. Il se présenta à un ascète qui lui dit : « Paie le cinquième à Mou’awiya (pour la trésorerie musulmane), et donne le reste en aumône » Lorsque Mou’awiya fut informé de ceci, il s’en voulu de ne pas y avoir pensé.
Ceci est l’avis d’Ahmed ibn Hanbal, d’al-Harith al-Mouhasibi et d’un certain nombre de savants spiritualistes.
Le raisonnement par analogie :
C’est le fait de dire : Cet argent, de deux choses l’une, soit il est perdu soit il est donné pour un bien, étant donné qu’on est désespéré de trouver son propriétaire. On sait alors nécessairement que le dépenser dans le bien vaut mieux que de la jeter dans la mer. En effet, si nous le jetons dans la mer nous aurons perdu l’occasion d’en tirer profit pour nous et pour son propriétaire, et il ne sera d’aucune utilité. Par contre, si nous le mettons dans les mains d’un pauvre, il implorera Dieu pour son propriétaire qui en tirera une bénédiction grâce à son imploration, et le pauvre verra ses besoins satisfaits. En outre, l’idée que le propriétaire soit récompensé bien qu’il n’a pas eu l’intention de faire une aumône ne doit être réprouvée car le hadith authentique dit : « Le semeur ou le planteur tirera une récompense de tout ce que les gens ou les oiseaux prennent de ses fruits ou de sa plantation »[4]
Quant au fait de dire : nous ne donnons en aumône que ce qui est pur et bon, ceci est vrai si nous espérons la récompense de l’aumône pour nous-mêmes, or nous voulons ici nous débarrasser d’une injustice et non pas la récompense. Aussi, nous avions le choix entre la perte et la donation, et nous avons privilégié la donation.
Certains diront, nous ne pouvons accepter pour les autres ce que nous n’acceptons pas pour nous-mêmes, et c’est vrai, mais cet argent est illicite pour nous, car nous n’en avons pas besoin, il est par contre licite pour le pauvre car les preuves juridiques le déclare licite, et si l’intérêt exige la licéité, il est obligatoire de déclarer sa licéité, et s’il devient licite, nous avons accepté pour lui le licite.
Nous disons : Il lui appartient de le destiner à lui-même ou à sa famille si celui-ci est pauvre. En ce qui concerne les membres de sa famille, cela est évident car la pauvreté ne peut être écartée d’eux étant donné qu’ils font parties des siens, au contraire, ils sont ceux à qui il doit adresser son aumône en priorité.
En ce qui le concerne, il lui appartient d’utiliser cet argent en fonction de son besoin car lui aussi est pauvre, mais s’il le donne en aumône à un pauvre, ceci serait permis, de même, si c’était lui le pauvre en question »[5]
Ici, une question peut être posée : Est-ce que celui qui prélève les intérêts de la banque usurière pour en faire don dans les projets caritatifs mérite une récompense divine ?
La réponse est qu’il n’aura pas la récompense d’une aumône « sadaqa », mais il sera récompensé pour deux raisons :
La première : Il s’est abstenu de cet argent illicite et s’est gardé de l’utiliser de n’importe quelle manière, et ceci est récompensé auprès de Dieu.
La deuxième : Il fut un bon intermédiaire pour faire parvenir cet argent aux pauvres et aux associations musulmanes qui en tireront profit. Il sera récompensé pour cela, si Dieu le veut[6].
[1] – rapporté par Mouslim dans le chapitre de la Zakat (1015), par Ahmed dans le mousnad (8348) et par at-Tirmidhi dans le chapitre de l’exégèse du Coran (2989) d’après Abou Hourayra
[2] – rapporté par Ahmed dans le mousnad (22509). Ses rapporteurs disent : se chaîne de transmetteurs est forte et ses transmetteurs sont ceux du « valide-sûr » (çahih). Rapporté également par ad-Daraqotni dans « as-sounan al-koubra » dans le chapitre des captifs (4/285) d’après un médinois. Authentifié par al-Albani dans « as-sahiha » (754).
[3] – Al-‘Iraqi dit dans sa vérification de « la revivification des sciences de la religion » : rapporté par al-Bayhaqi dans le chapitre des signes de la prophétie d’après le hadith d’Ibn ‘Abbas sans la mention que ceci fut avec la permission du Prophète (r) (2/110). Rapporté par Ahmed dans le mousnad (2495) sans la mention « C’est illicite, donna-le en aumône ». Il dit : « Sa chaîne de transmetteurs est valide-sure selon les normes d’al-Boukhari et Mouslim. Rapporté par at-Tirmidhi dans le chapitre de l’exégèse du Coran (3193) et dit : « bon » (hasan) « isolé » (gharib). Rapporté par an-Nasa-y dans « al-koubra » dans le chapitre de l’exégèse (6/426), par at-Tabarani dans « al-kabir » (12/28) et par al-Hakim dans le chapitre de l’exégèse (2/445) qui l’a authentifié selon les normes d’al-Boukhari et Mouslim et adh-Dhahabi partage son avis. Authentifié par al-Albani dans « sahih at-Tirmidhi (2551)
[4] – il fait allusion au hadith relaté par Anas : « A chaque fois qu’un musulman plante un arbre ou sème des graines et qu’un homme, un oiseau ou un bête en mange, ce qui a été mangé lui sera compté comme une aumône » rapporté par al-Boukhari et Mouslim. Al-Boukhari le rapporte dans le chapitre du labour et du métayage (2320). Mouslim le rapporte dans le chapitre du métayage (1553). Rapporté par Ahmed dans le mousnad (13389), at-Tirmidhi (1382)
[5] – « Revivification des sciences de la religion (2/131 – 1323) éditions dar al-ma’rifa Beyrouth
[6] – tiré du site www.qaradawi.net
http://havredesavoir.fr/ou-depenser-largent-acquis-dune-maniere-illicite/
Les marchés financiers se divise en 4 grandes parties;
1- Le Forex(c'est le commerce d'une devise contre une autre devise)le but de la transaction dans ce marché c'est de faire des bénéfices en achetant par exemple de l'euro contre dollar lorsqu'il est à 1,25 et de le revendre lorsqu'il est à 1,35 ou on peut aussi faire le contraire si par exemple le cours à 11 heures du matin est à 1,40 et suivant une analyse mathématique et fondamentale on sait qu'il va descendre à 1,30 on peut déjà le vendre au marché à ce taux et le racheter plus tard dans la journée à 1,30.Pour cet exemple c'est comme si on avait des acheteurs à 1,40 donc notre travail c'est d'acheter l'euro contre dollar à un cours inférieur à 1,40.
2- Les Actions.
3- Les Cfd(contrat sur différence)et 4 le marché des futures qui représente le marché des matières premières (blé,pétrole,gaz....)
Le commerce des devises comporte plusieurs dangers à cause de la confusion de la condition de la l'encaissement immédiate et du retard du règlement en général pendant une période de deux jours. 2- Les contrats sur différence : il comporte le hasard {Al-Maïssir: jeu de hasard] qui est interdit dans la législation islamique. 3- Le commerce des actions : il n'y a aucun mal en cela à condition que le travail de la compagnie elle-même soit en bonne forme [l'intégrité du travail de la compagnie], tout en évitant les spéculations préjudiciables (comme par exemple le commerce durant la même journée [Day trading], de même que les dérivés [Derivatives]). 4- Il n'y a aucun mal en ce qui concerne le commerce des produits et des matières premières à condition de payer le prix complètement afin d'éviter l'ajournement des deux échanges [le prix et le produits, ce qui est interdit dans la législation islamique.
http://fr.islamtoday.net/node/3290
http://le-monde-du-forex.blogspot.com/2012/01/trader-avec-un-compte-forex-islamique.html
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité