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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Les interdits dont l’adorateur doit se repentir

[Ces interdits] sont aux nombres de « douze » mentionnés dans le Livre d’Allâh - ‘Azza wal-Djal - qui sont :

1] La mécréance [al-Kufr]

2] Le polythéisme [ach-Chirk]

3] L’hypocrisie [an-Nifâq]

4] La perversité [al-Foussoûq]

5] La désobéissance [al-‘Assyân]

6] Le péché [al-Ithm]

7] La transgression [al-‘Adwân]

8] La turpitude [al-Fahchâ]

9] Le répréhensible [al-Munkar]

10] L’injustice [al-Baghî]

11] Le fait de parler d’Allâh sans science

12] Le fait de suivre une voie autre que celle des croyants C’est autour de ces douze [types d’interdits] que tournent tous les interdits d’Allâh La personne qui a la connaissance doit abandonner [tous ces interdits] sans exception et suivre [la voie] du Prophète. Il arrive que la personne puisse les avoir en totalité ou en partie ou en avoir un seul d’entre eux, comme elle peut les ignorer ou les connaître. Ainsi, la repentance [at-Tawbah] sincère consiste à se débarrasser de ces interdits et à s’en prémunir...

http://www.manhajulhaqq.com/spip.php?breve85

  • e6un7

La recherche de la paix intérieure

LES OBSTACLES À LA PAIX INTÉRIEURE

La paix intérieure est un besoin universel. Il n’existe personne, sur cette
terre, qui n’aspire pas à la paix intérieure. Il ne s’agit pas d’un phénomène
moderne ; cette paix, chacun y a aspiré à travers les âges, indépendamment de
sa couleur, ses croyances, sa religion, sa race, sa nationalité, son âge, son sexe,
ses richesses ou l’avancement technologique de son peuple.

Les gens ont emprunté divers chemins pour tenter de trouver la paix
intérieure : certains ont cru la trouver dans l’argent, dans les drogues, dans la
musique ou la méditation, tandis que d’autres l’ont cherchée dans leur tendre
moitié, dans leur carrière professionnelle ou à travers leurs enfants, etc.

Pourtant, chez la majorité des gens, cette quête est perpétuelle. De nos
jours, on nous a amené à croire que l’avancement technologique et la
modernisation peuvent nous apporter un confort physique à travers lequel la
paix intérieure est possible.

Cependant, si nous considérons la nation la plus industrialisée et la plus
avancée du monde, du point de vue technologique (les États-Unis), ce
raisonnement ne tient pas la route. Les statistiques démontrent qu’aux États-
Unis, près de 20 millions d’adultes souffrent chaque année de dépression. Et
qu’est-ce que la dépression, si ce n’est une absence totale de paix
intérieure ?

De plus, en l’an 2000, dans ce pays, le nombre de personnes mortes par
suicide était deux fois plus élevé que le nombre de personnes mortes du sida.
Mais les médias étant ce qu’ils sont, nous entendons plus parler des décès dus
au sida que des gens qui se suicident. Par ailleurs, plus de personnes meurent
par suicide que par homicide, aux États-Unis, qui ont pourtant un taux
d’homicides déjà très élevé.

Donc, l’avancement technologique et la modernisation n’ont apporté ni la
sérénité ni la paix intérieure. Au contraire, en dépit du confort que nous a
apporté la modernisation, nous sommes encore plus éloignés de cette paix
que ne l’étaient nos ancêtres.

Pour la plupart d’entre nous, la paix intérieure demeure une chose quasi
insaisissable, difficilement atteignable.

Nous sommes nombreux à confondre les plaisirs de cette vie avec la paix
intérieure ; nous tirons un plaisir de nombreuses choses, que ce soit de
l’argent, des relations sexuelles ou de diverses activités quotidiennes. Mais ces
plaisirs ne durent pas : ils viennent et ils partent. Oui, nous éprouvons
certains plaisirs, de temps à autres, mais nous ne devons pas les confondre
avec la paix intérieure. La véritable paix intérieure peut être définie comme
un sentiment de stabilité et de contentement qui nous aide à passer au travers
des difficultés et des épreuves qui se présentent à nous au cours de notre vie.

Nous devons comprendre que la paix absolue est une chose qui n’existera
jamais en ce monde, car si nous nous fions à la définition du dictionnaire, la
paix est l’absence de guerre ou de conflits civils ; n'a-t-il jamais existé une
période de l’histoire dépourvue de tout conflit ? Il y a toujours une guerre
ou un conflit civil en cours, en ce monde. Si nous considérons la paix à un
niveau national, alors nous pouvons la définir comme l’absence de désordre
public et comme un sentiment général de sécurité ; mais nommez-moi un
seul endroit, en ce monde, où l’on trouve cela. Si nous considérons la paix à
un niveau social (famille, travail), alors la paix est l’absence de désaccords et
de disputes ; mais un tel environnement existe-t-il ? Il existe bien certains
endroits, en ce monde, que l’on peut considérer comme calmes, paisibles et
tranquilles, certaines îles, par exemple, mais il s’agit d’une paix qui peut, à
tout instant, être troublée par une tempête ou un ouragan qui viendra tout
détruire.

« Nous avons certes créé l’homme pour une vie de lutte. » (Coran 90:4)

C’est là la nature même de nos vies, qui sont faites de labeur et de luttes, de
hauts et de bas, de moments difficiles et d’autres moins difficiles.

Nos vies sont ponctuées d’épreuves de toutes sortes, tel que Dieu l’affirme,
dans le Coran :

« Et Nous vous éprouverons certainement par un peu de peur, de faim,
de pertes de biens, de gens et de récoltes. Mais annonce la bonne nouvelle à
ceux qui sont patients. » (Coran 2:155)

Pour passer au travers ces épreuves, au travers cette vie de labeur et de
lutte, la patience est essentielle. Et cette patience ne peut se manifester que si
nous possédons une véritable paix intérieure.

En dépit des épreuves, du labeur et des luttes quotidiennes, il nous est
possible d’atteindre cette paix intérieure qui nous amènera à vivre en paix

avec notre entourage, avec notre environnement et avec le monde dans lequel
nous vivons.

Bien sûr, dans notre quête de paix intérieure, des obstacles se dresseront
sur notre route. Nous devons donc identifier ces obstacles qui, dans nos vies,
nous empêchent d’atteindre cette paix et développer une stratégie pour les
éloigner de nous. Ces obstacles ne disparaîtront pas de nos vies simplement
en le souhaitant très fort ; nous devons développer une stratégie par étapes
pour nous en débarrasser. Comment ?

La première étape consiste à identifier ces obstacles. Nous devons être
conscients de leur présence, car si nous n’arrivons pas à les identifier, nous ne
pourrons, évidemment, les éloigner ni les faire disparaître.

La deuxième étape consiste à les reconnaître et à accepter leur présence.
Par exemple, la colère est l’un des plus grands obstacles à la paix intérieure. Si
une personne nourrit de la colère au fond d’elle-même et qu’elle finit par
exploser, comment peut-elle posséder une paix intérieure dans ces
circonstances ? C’est impossible. La personne doit donc être capable de
reconnaître que cette colère, en elle, est un obstacle à la paix intérieure.

Cependant, si une personne affirme que « oui, je sais que c’est un obstacle ;
mais moi, je ne me mets pas en colère », cette personne a un problème car elle
n’a pas été en mesure de reconnaître cet obstacle et refuse d’admettre la
réalité. Elle ne peut donc se débarrasser de cet obstacle.

Ces obstacles qui font partie de nos vies, nous pouvons les classer en
diverses catégories : problèmes personnels, familiaux et financiers, pressions
au travail et incertitudes spirituelles.

Nous avons tant de problèmes et d’obstacles à affronter, dans nos vies,
qu’ils sont comme des maladies. Si nous essayons de nous en occuper en les
prenant un à la fois, nous n’en viendrons jamais à bout. Nous devons donc les
identifier, les classer en diverses catégories et nous occuper de toute une
catégorie à la fois plutôt que de tenter de nous occuper de chacun
individuellement.

Nous devons être capables de distinguer les obstacles sur lesquels nous
avons un contrôle de ceux qui échappent à notre contrôle. Bien que nous
percevions ceux qui échappent à notre contrôle comme des obstacles, en
réalité, ils ne le sont pas. Ces « obstacles » sont des choses que Dieu nous a
destinées et que nous interprétons peut-être de façon erronée. Par exemple,
une personne qui naît avec la peau noire dans un monde qui favorise
largement les Blancs, ou qui naît pauvre dans un monde qui favorise les
riches, ou encore qui a une petite taille, qui naît infirme ou qui naît avec tout
problème physique qui peut être considéré comme un handicap.

Ce sont là des choses qui échappent totalement à notre contrôle. Nous
n’avons pas choisi la famille dans laquelle nous sommes nés, nous n’avons
pas choisi notre corps, nous n’avons pas participé à ces décisions. Même si
nous considérons ces choses comme des obstacles, nous devons nous armer
de patience et comprendre qu’au fond, elles ne sont pas vraiment des
obstacles. Dieu dit dans le Coran :

« Mais il se peut que vous détestiez une chose alors qu’elle est
bonne pour vous, et il se peut que vous aimiez une chose alors qu’elle est
mauvaise pour vous. Dieu sait, tandis que vous ne savez pas. » (Coran 2:216)

Il est possible, donc, que les obstacles qui échappent à notre contrôle nous
déplaisent et que nous souhaitions les faire disparaître de notre vie.
D’ailleurs, certaines personnes dépensent de folles sommes d’argent pour
tenter d’y parvenir. Michael Jackson en est un bon exemple. Il est né avec la
peau noire dans un monde qui favorise les Blancs ; pour tenter d’échapper à
son sort, il a dépensé de grosses sommes d’argent en chirurgies esthétiques de
toutes sortes avec pour seul résultat un désastre total.

La paix intérieure ne peut être atteinte que si nous arrivons à accepter et à
endurer avec patience ces obstacles qui échappent à notre contrôle et à
reconnaître qu’ils font partie du destin que Dieu a décidé pour nous.

Il faut comprendre que ce qui nous arrive malgré nous, Dieu y a mis
quelque chose de bien, que nous arrivions ou non à en saisir l’aspect positif.
Nous devons donc l’accepter.

Je me souviens d’un article, dans un journal, qu’accompagnait la photo
d’un Égyptien qui souriait. Il arborait un très large sourire ; ses bras étaient
écartés et ses pouces tournés vers le haut ; son père l’embrassait sur une joue,
tandis que sa sœur l’embrassait sur l’autre.

Sous la photo, il y avait une légende. Cet homme avait failli embarquer sur
un vol de Gulf Air, la veille, qui assurait la liaison entre Le Caire et Bahreïn. Il
s’était précipité à l’aéroport pour ne pas rater son vol, mais n’avait pu monter
à bord, car selon les autorités, il manquait un cachet sur son passeport (au
Caire, on exige souvent de nombreux cachets sur un même document).
Comme il était enseignant à Bahreïn et que ce vol était le dernier de la journée
à assurer la liaison entre les deux villes, il craignait, s’il le ratait, ne pouvoir
justifier son absence et perdre son emploi. Alors il insista beaucoup pour
qu’on le laisse monter à bord, allant même jusqu’à faire une véritable scène,
mais en vain ; on ne le laissa pas monter et l’avion partit sans lui. Il retourna
chez lui (au Caire) désespéré, convaincu qu’il serait renvoyé dès le lendemain.
Sa famille le consola du mieux qu’elle put et lui dit de ne pas s’en faire. Le
lendemain, il apprit, aux nouvelles, que l’avion à bord duquel il avait tant
voulu monter s’était écrasé et qu’il n’y avait aucun survivant. Et voilà
pourquoi, sur cette photo, il était dans une telle extase : la veille, le fait de ne
pas arriver à monter à bord avait été pour lui une véritable tragédie et il avait
eu le sentiment que sa carrière était finie. Et maintenant, il comprenait qu’il
l’avait échappé belle.

Ce sont là des signes clairs, et l’on retrouve des signes similaires dans
l’histoire de Moïse et Al-Khadir (que nous retrouvons dans la sourate Al-Kahf
(la Caverne)). Lorsqu'Al-Khadir fit un trou dans le bateau de ces gens qui
avaient été assez gentils pour les prendre à leur bord, Moïse et lui, afin de les
aider à traverser la rivière, Moïse demanda à Al-Khadir pourquoi il avait fait
cela ?

Lorsque les propriétaires du bateau virent le trou qui avait été fait, ils se
demandèrent qui l’avait fait et se dirent que c’était un acte particulièrement
méchant. Peu de temps après, le roi vint au bord de la rivière et réquisitionna
tous les bateaux qui s’y trouvaient, sauf celui qui était troué. Alors les
propriétaires du bateau louèrent Dieu d’avoir fait en sorte que leur bateau soit
troué, ce qui l’empêcha d’être pris par le roi.1

Il existe également d’autres choses que nous percevons comme des
obstacles dans nos vies. Ce sont ces choses que nous n’arrivons pas à
expliquer, lorsqu’elles se produisent. Pour certains, la frustration ressentie
face à cette incompréhension peut même les amener jusqu’au rejet de la foi.
Quand on écoute parler l’athée, qui a rejeté Dieu, on réalise vite qu’il ne
possède aucune paix intérieure. Pourquoi est-il devenu athée ? Il n’est pas
normal de ne pas croire en Dieu et il est tout naturel d’y croire, car c’est Lui
qui nous a créés, avec une inclination naturelle à croire en Lui.

« Dirige tout ton être, exclusivement vers la religion, selon la nature
innée dont Dieu a pourvu les hommes à leur création. Ce que Dieu a créé ne
saurait être modifié. Telle est la religion droite, mais la plupart des hommes
ne savent pas. » (Coran 30:30)2

Le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur
lui) a dit :

« Chaque enfant naît avec une saine nature (i.e. il naît soumis à Dieu
avec une inclination naturelle à croire en Lui)... » (Sahih Al-Boukhari, Sahih
Mouslim)

Telle est la nature véritable de l’être humain ; mais la personne qui devient
athée sans que personne ne lui ait parlé d’athéisme dans son enfance ou sa
jeunesse le devient souvent suite à un traumatisme ou une tragédie qu’elle
n’est pas parvenue à expliquer.

Par exemple, un athée peut raconter qu’il avait une tante qu’il aimait
beaucoup, qui était une très bonne personne aimée de tous. Puis, un jour,

1 Ce roi était un despote et était connu pour saisir les bateaux de son peuple. Mais les gens à
qui appartenait le bateau qu'Al-Khadir troua étaient pauvres et leur bateau leur servait à
gagner leur vie. C’est pourquoi Al-Khadir voulu le faire paraître défectueux afin que le roi ne
le saisisse pas.

Ce verset a été ajouté au présent article par la personne qui a procédé à la transcription.

alors qu’elle traversait la rue, une voiture sortie de nulle part la frappa et elle
en mourut. Pourquoi cet accident lui est-il arrivé à elle plutôt qu’à n’importe
qui d’autre ? Pourquoi ? La personne ne trouve aucune explication. Ou
encore, un athée peut raconter avoir perdu un enfant en bas âge et demander
pourquoi c’est arrivé à son enfant et pas à celui d’un autre. Pourquoi mon
enfant est-il mort ? Encore une fois, il ne trouve aucune explication. Et c’est
suite à ce genre de tragédies que la personne vient à penser que Dieu ne peut
exister, car Il ne permettrait pas que de telles choses se produisent…

LA PATIENCE ET LES OBJECTIFS DE LA VIE

Revenons sur l’histoire de Moïse. Après avoir traversé la rivière, ils
croisèrent un jeune garçon, qu'Al-Khadir tua de façon volontaire. Moïse
demanda à Al-Khadir pourquoi il avait fait une telle chose. Cet enfant était
innocent et Al-Khadir l’avait tué ! Al-Khadir expliqua à Moïse que les parents
de cet enfant étaient des gens pieux et que si l’enfant venait à grandir (et Dieu
le savait), il aurait fini par être si terrible et serait devenu une telle calamité,
pour ses parents, que ceux-ci en auraient perdu la foi. Alors Dieu ordonna la
mort de cet enfant.

Bien sûr, les parents eurent du chagrin en trouvant leur enfant mort.
Cependant, Dieu le remplaça par un autre enfant qui fut, celui-là, vertueux et
bon envers eux. Dans leur cœur, la peine d’avoir perdu leur premier enfant
demeura ; mais au Jour du Jugement, lorsqu’ils se tiendront devant Dieu et
qu’Il leur révélera la raison de la mort de leur premier enfant, ils
comprendront alors et Le loueront.

Telle est la nature de nos vies. Certaines choses arrivent, qui nous
apparaissent comme négatives, et nous les voyons comme des obstacles à
notre paix intérieure parce que nous ne les comprenons pas ou ne saisissons
pas la raison pour laquelle elles nous sont arrivées à nous. Mais nous devons
apprendre à les accepter et à ne pas les ressasser sans arrêt. En effet, ces
choses viennent de Dieu et nous devons croire qu’au bout du compte, il y a
du bon en elles, que nous soyons en mesure de le voir ou non. Puis, sans trop
nous attarder à elles, nous devons nous tourner vers ces choses sur lesquelles
nous avons un contrôle et que nous pouvons changer. Nous devons d’abord
les identifier, puis passer à l’étape suivante, qui consiste à faire disparaître ces
obstacles en utilisant diverses solutions. Pour faire disparaître ces obstacles,
nous devons surtout nous concentrer sur les modifications que nous pouvons
apporter en nous-mêmes, car Dieu dit dans le Coran :

« En vérité, tant que les gens ne changent pas ce qui se trouve dans leur
cœur, Dieu ne modifie en rien leur condition. » (Coran 13:11)

Voilà un domaine sur lequel nous avons un contrôle. Nous pouvons aussi
développer notre patience, même si nous avons tendance à croire, en général,
que certaines personnes naissent avec une disposition à la patience et d’autres
pas.

« Un homme vint voir le Prophète (que la paix et les bénédictions de
Dieu soient sur lui) et lui demanda ce qu’il devait faire pour pouvoir entrer
au Paradis. Le Prophète lui répondit : « Ne te mets pas en colère. » (Sahih al-
Boukhari)

Cet homme était connu pour se mettre facilement en colère, alors le
Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) lui fit
comprendre qu’il devait faire des efforts pour modifier son comportement
colérique. Donc, modifier son comportement et améliorer son caractère sont
des choses possibles.

Dans un autre hadith, le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu
soient sur lui) a dit :

« Quiconque désire vraiment devenir patient, Dieu lui donnera de la
patience. » (Sahih al-Boukhari)

Cela signifie que même si certains individus semblent nés plus patients que
d’autres, il ne nous est pas impossible de développer notre patience.

Il est intéressant de noter qu’en psychologie et en psychiatrie occidentales,
on nous disait, il n’y a encore pas si longtemps, de ne pas réprimer notre
colère mais de l’exprimer, car si nous retenions tout à l’intérieur, nous
risquions d’exploser, alors il était préférable de déballer ce que nous avions
sur le cœur.

Plus tard, ils ont découvert que lorsque les gens laissent libre cours à leur
colère, de petits vaisseaux sanguins éclatent dans leur cerveau, à cause de la
pression. Ils ont ainsi compris que la colère pouvait être dangereuse, et même
fatale, dans certains cas. Alors maintenant, ils ont changé d’avis et
recommandent de ne pas tout exprimer et d’éviter les emportements violents.

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) nous a
encouragés à faire preuve de patience ; il est donc recommandé de faire
preuve de patience en toutes circonstances. Et même si nous bouillons à
l’intérieur, il vaut toujours mieux se montrer patients devant les autres, non
pas par hypocrisie, mais pour nous y exercer et la développer, petit à petit. Si
nous affichons une patience de façon constante, cette image extérieure que
nous projetons finira par se refléter intérieurement et nous finirons par
devenir patients pour de bon. C’est non seulement possible, mais le hadith
cité plus haut le confirme.

Il est bon de considérer comment les choses matérielles, dans nos vies,
jouent un rôle majeur dans le développement de notre patience.

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) nous a
conseillés sur la façon d’aborder cette réalité en ces termes :

« Ne regardez pas [i.e. ne vous comparez pas à] ceux au-dessus de vous,
qui sont plus riches que vous ; regardez plutôt ceux qui sont au-dessous de
vous, ceux qui sont plus pauvres que vous. »

Peu importe dans quelle situation on se trouve, il y aura toujours plus
malheureux que nous. C’est donc de cette façon que nous devons aborder
notre situation matérielle en cette vie. De nos jours, nous accordons de plus en
plus d’importance aux choses matérielles, jusqu’à être obsédés par elles.
Amasser le plus de biens possibles, en cette vie, semble être le but que s’est
donné chacun d’entre nous et vers lequel nous canalisons toutes nos énergies.
Mais le fait d’assurer notre subsistance ne devrait pas prendre le dessus sur
notre paix intérieure ni l’affecter de façon négative.

Nous devons cesser de toujours considérer ceux qui sont plus riches que
nous, sinon nous ne serons jamais satisfaits de ce que nous avons. Le Prophète
(que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :

« Si vous donnez au fils d’Adam une vallée remplie d’or, il en voudra
une deuxième ! » (sahih Mouslim)

On dit souvent que l’herbe semble plus verte chez son voisin ; et plus une
personne possède de biens, plus elle en veut. Nous ne serons jamais satisfaits
de notre situation matérielle si nous considérons l’acquisition des biens
comme un but en soi. En considérant ceux qui possèdent moins que nous,
nous serons plus reconnaissants envers Dieu pour les bienfaits dont Il nous
comble.

Il y a un autre hadith du prophète Mohammed (que la paix et les
bénédictions de Dieu soient sur lui) qui nous aide à mettre en perspective
notre situation matérielle. Le Prophète a établi ce principe, pour les croyants,
il y a de cela 1400 ans :

« Quiconque fait de ce monde son seul objectif, Dieu compliquera ses
affaires, lui fera voir la pauvreté et il n’obtiendra rien de ce monde, à
l’exception de ce que Dieu a déjà écrit pour lui. » (Ibn Maajah, Ibn Hibbaan)

Donc si une personne fait de ce monde son seul objectif, elle perdra vite la
tête et ne saura plus dans quelle direction se tourner. Dieu lui fera voir la
pauvreté, car peu importe le montant d’argent qu’elle possédera, elle aura
toujours l’impression d’être pauvre. Chaque fois que quelqu’un se montrera
gentil avec elle ou lui sourira, elle s’imaginera qu’il ne le fait que parce qu’il
convoite son argent. Elle ne fera confiance à personne et ne sera jamais
heureuse.

Lors d’un krach boursier, vous entendez presque toujours parler de gens
qui se suicident après avoir tout perdu. Un homme qui avait, par exemple, 8
millions d'euros et qui en perd 5 se retrouve avec 3 millions, s’imagine que sa
vie est finie. Il sent qu’il a perdu sa raison de vivre, car il s’imagine plus
pauvre que jamais.

LA PAIX INTÉRIEURE PASSE PAR LA SOUMISSION À DIEU

Nous devons garder à l’esprit que nul n’obtiendra de ce monde plus que ce
que Dieu a déjà écrit pour lui. Même si elle déploie des trésors d’énergie et
d’imagination, qu’elle reste éveillée jusqu’aux petites heures du matin et
qu’elle devient un véritable bourreau de travail, une personne n’obtiendra
que ce que Dieu a destiné pour elle. Le Prophète (que la paix et les
bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :

« Quiconque fait de l’au-delà son objectif ultime, Dieu lui facilite ses
affaires, lui accorde la richesse du cœur [i.e. la foi] et les choses de ce monde
viendront à lui en toute soumission. » (Ibn Maajah, Ibn Hibbaan)

Une telle personne acquiert une véritable richesse dans son cœur. La
richesse, ce n’est pas de posséder des biens en abondance ; c’est de posséder
un grand cœur. Et qu’est-ce qu’un grand cœur ? C’est un cœur qui sait se
satisfaire de ce qui lui a été destiné, et c’est de cela que découle la paix
intérieure. Ce contentement n’est possible que par la soumission à Dieu ; c’est
ce qui s’appelle l’islam ("soumission" en arabe).

La paix intérieure, c’est accepter l’islam dans notre cœur et vivre notre vie
sur la base de ses principes. Lorsque Dieu enrichit le cœur d’une personne, les
choses de ce monde viennent à elle en toute soumission et en toute humilité.
Une telle personne n’aura pas à courir après ces choses, pas plus qu’elle n’en
aura envie.

Telle est la promesse du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu
soient sur lui) à ceux qui savent mettre leurs priorités aux bonnes places et qui
font de l’au-delà leur priorité première. Si c’est le Paradis que nous voulons,
alors ce désir doit se manifester dans notre vie quotidienne, constituer notre
objectif principal, qui passe avant tous les autres.

Comment déterminer si l’au-delà est vraiment notre objectif principal ? Et
bien si, lorsque nous discutons avec les gens, nos seuls sujets de conversation
sont les derniers modèles de voitures, l’immobilier, les voyages, les vacances
et l’argent, bref, si la majeure partie de notre conversation porte sur les choses
d’ici-bas ou, pire encore, si elle est constituée de racontars et de médisance,
cela signifie que l’au-delà est loin d’être notre première priorité. Car si c’était
le cas, cela se refléterait dans nos conversations. Ce dont nous parlons le plus
souvent est un bon point de référence pour nous juger nous-mêmes. Nous
devons donc nous arrêter et nous poser clairement la question : « Quels sont
les sujets dont je parle le plus souvent ? »

Si nous découvrons que notre priorité semble être la vie d’ici-bas, alors
nous devons faire un examen de conscience et remettre les vraies priorités
devant toutes les autres, c’est-à-dire l’au-delà et le Paradis avant la vie d’ici-
bas et les biens matériels. C’est de cette façon que nous atteindrons la
véritable paix intérieure. Dans le Coran, Dieu nous rappelle un moyen simple
d’atteindre la paix intérieure :

« N’est-ce point par l’évocation de Dieu que se tranquillisent les
cœurs ? » (Coran 13:28)

C’est donc par l’évocation de Dieu que le cœur trouve la tranquillité. Voilà
ce qu’est la paix intérieure. L’évocation de Dieu passe par toutes les actions
que nous faisons, en tant que musulmans. L’islam, c’est vivre sa vie en ayant
constamment Dieu à l’esprit. Dieu dit également :

« Adore-Moi donc et accomplis la prière pour M’avoir présent à
l'esprit. » (Coran 20:14)

Tout ce que nous faisons, en islam, nous rappelle Dieu à chaque instant.
Dieu dit :

« Dis : « En vérité, mes prières, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort
appartiennent à Dieu, Seigneur des mondes. » (Coran 6:162)

Telle est donc la façon d’atteindre la paix intérieure et d’avoir Dieu
constamment à l’esprit, quoi que nous fassions.

Ce fait de se rappeler constamment de Dieu (dhikr) ne consiste pas, comme
certains semblent le croire, à s’asseoir dans un coin d’une pièce sombre et
répéter « Allah, Allah, Allah... », des heures durant. Ce n’est pas de cette façon
que l’on développe une conscience de Dieu. Si vous vous appelez Mohammed
et qu’une personne vient vous voir et ne cesse de répéter « Mohammed,
Mohammed, Mohammed... », vous vous demanderez ce qui ne va pas avec
elle. Vous vous demanderez si elle veut quelque chose ou si elle a besoin de
quelque chose. Sinon, pourquoi répéter ainsi votre nom sans rien dire
d’autre ?

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) n’a
jamais invoqué Dieu de cette manière et aucun hadith ne rapporte une telle
action de sa part. Certains croient que nous devons invoquer Dieu en dansant
et en tournant sur nous-mêmes ou en nous balançant de gauche à droite ou
d’avant en arrière. Mais encore une fois, le Prophète (que la paix et les
bénédictions de Dieu soient sur lui) n’a jamais invoqué Dieu de cette manière
et pourtant, c’est son exemple que nous devons suivre en matière d’adoration.

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) se
rappelait Dieu dans toutes les actions de sa vie quotidienne. Il avait une
constante conscience de Dieu et agissait à chaque instant en fonction de Lui,
dans ses prières, dans son adoration, dans son quotidien et jusque dans ses
pensées.

Bref, la paix intérieure passe par le fait de reconnaître les problèmes, dans
nos vies, qui constituent des obstacles à cette paix, comprendre que cette paix
ne viendra que si nous apprenons à composer avec certains de ces obstacles et
si nous arrivons à faire disparaître ceux sur lesquels nous avons un certain
contrôle.

Si nous faisons des efforts pour changer nos habitudes, notre
comportement et notre perspective sur ce qui nous entoure, Dieu apportera

des changements positifs à notre vie et nous donnera les moyens de composer
avec le monde qui nous entoure. Et même si le monde qui nous entoure est
agité, Dieu nous donnera les moyens de vivre en paix avec lui.

Quoi qu’il nous arrive, nous savons que cela relève du destin de Dieu, des
épreuves qu’Il choisit de mettre sur notre chemin et qu’au bout du compte,
c’est pour notre bien que ces choses arrivent, car il y a toujours du bon en
elles. Dieu nous a créés et Il a créé ce monde comme moyen, pour nous,
d’atteindre le Paradis. Les épreuves de cette vie sont donc là pour nous aider
à grandir spirituellement. Si nous arrivons à accepter cela et à accueillir Dieu
dans notre cœur, alors nous connaîtrons la véritable paix intérieure.

Publié par
Le bureau de prêche de Rabwah (Riyadh)

e6un7

Détenir illégalement le monopole d'une marchandise

Certaines personnes achètent les produits indispensables aux individus et les stockent jusqu'au moment où leurs prix augmentent pour les vendre aux prix les plus élevés et accroître ainsi leurs gains. Ce procédé est appelé le monopole. Il s'agit du fait de garder en stock une marchandise ou un service pour augmenter son prix jusqu'au moment où sa quantité diminue sur le marché, alors que les gens souffrent de ce préjudice et de pauvreté.

Types de monopoles :

Il existe plusieurs types de monopoles, dont :

1- Le monopole détenu par une minorité (oligopole) : dans ce cas, un petit nombre de producteurs et de commerçants monopolisent la production d'un article de manière à exercer une influence sur l'augmentation de son prix.

2- Le monopole réciproque : dans ce cas, un producteur ou un vendeur a le monopole d'un certain article pour le profit d'un seul acheteur qui le monopolise à son tour. Le prix dépend ici des marchandages réciproques entre le vendeur et l'acheteur.

3- Le monopole complet : une seule personne obtient, dans ce cas, le monopole de la production et de la vente d'une marchandise sans qu'il n’y ait de substitut à cette marchandise sur le plan local ou international.

4- Le monopole d'Etat : Un certain Etat monopolise la production et la vente d'une certaine marchandise. L'Etat peut recourir à ce type de monopole dans le but de réduire la production ou de se débarrasser d'une partie de cette production d'une mauvaise manière. Un tel procédé vise à augmenter les prix et à contrôler l'offre.

Les dangers du monopole :

Les systèmes de monopole dans le monde sont aussi nombreux que les systèmes économiques. Ainsi, dans le système socialiste, l'Etat pratique le monopole, alors que ce sont des individus qui le pratiquent dans le système capitaliste.

D'ailleurs, le résultat est le même dans les deux cas, à savoir l'apparition de dangers qui menacent autant l'individu que la société. Parmi ces dangers, citons :

1- Le fait que le monopole mène à anéantir l'esprit de concurrence loyale entre les individus et les Etats, cette concurrence qui aide à perfectionner le travail et à élever le niveau de la production.

2- Le monopole peut pousser le monopolisateur à gaspiller une part des ressources et à s'en débarrasser en les brûlant, en les jetant à la mer, ou par tout autre procédé par crainte de la réduction des prix sur les marchés internationaux.

3- Le monopole sème l'animosité et la haine parmi les individus, ce qui provoque la désagrégation de la société et l’effondrement des relations entre ses membres.

4- Le monopole entraîne de nombreux maux économiques et sociaux, comme le chômage, l'inflation, la récession, la corruption, le favoritisme, l'hypocrisie, le vol et la fraude.

Lutte de l'Islam contre le monopole :

Face à ces périls, nous voyons que l'Islam déclare la guerre au monopole et aux monopolisateurs qui, poussés par leur âpreté au gain, commercent au détriment de la subsistance et des besoins vitaux des gens. Á ce propos, le Prophète, Salla Allahou 'Alaihi wa Sallam, a dit :

• «Celui qui monopolise une marchandise pour la vendre à un prix élevé aux musulmans est fautif» (Ahmad)

• «Celui qui monopolise la nourriture des musulmans, Allah le frappera de lèpre et de faillite» (Ibn Mâdjah)

• «Celui qui pratique la monopolisation est certes fautif» (Ahmad, Mouslim et Abû Dawûd)

• « Celui qui intervient dans les prix des marchandises des musulmans pour les augmenter, Allah lui réservera une place au fond de l'Enfer le Jour de la Résurrection » (Ahmad)

Les facteurs qui conduisent au phénomène du monopole :

1- L'achat ou la production d'un article ou d'un service sans en avoir besoin, pour empêcher les autres d’acheter ou de produire cet article.
2- Le stockage de la marchandise à condition que la quantité stockée dépasse les besoins de l'individu et de sa famille pendant toute une année.
3- L'attente de la hausse des prix et de la réalisation de gros bénéfices, en raison du besoin pressant qu’ont les gens de cette marchandise et de sa rareté sur le marché.
4- Le fait que le stockage porte préjudice aux individus et soit à l’origine de nombreuses formes de corruption comme le marché noir.

Méthodes de traitement du monopole :

L'Islam n'a pas laissé ce danger détruire la société et y propager la corruption et il a prévu de nombreuses méthodes qui remédient à ce mal, dès son apparition et sa diffusion dans la société. Parmi ces méthodes figurent le fait que :

1- le responsable politique ou le dirigeant enjoigne les monopolisateurs de vendre les marchandises qu’ils stockent à des prix modérés. S'ils refusent d'obtempérer aux ordres, le dirigeant aura le droit de confisquer ces articles et de les vendre, afin de mettre terme au préjudice et à l'injustice qui touche les individus, dont le dirigeant est responsable.

2- l'Etat fournisse les marchandises essentielles qui sont devenues rares sous l'effet du monopole. Ainsi, l'Etat augmente la production pour accroître l’offre des marchandises sur les marchés et réduire leurs prix. Par conséquent, les monopolisateurs essuieront de grandes pertes et échoueront dans leurs objectifs.

3- Le fait d'encourager le commerce et l'échange avec les autres pays pour accroître l'offre des articles rares

4- Le plafonnement des prix : l'Etat fixe un prix équitable pour les articles afin de ne porter préjudice ni au vendeur ni à l'acheteur, tout en consultant les gens expérimentés et intègres. En effet, l'Etat ne doit recourir au plafonnement des prix qu'après avoir épuisé toutes les méthodes précédentes, car le plafonnement des prix est susceptible d'entraîner une injustice, outre le fait qu’il limite la liberté de transaction des individus.

Les prix augmentèrent du vivant du Prophète () et on lui demanda de les fixer. Le Prophète () répondit :

« C’est Allah qui est Al-Qâbidh (Il retient Ses bienfaits conformément à une sagesse), Al-Bâssit (Il multiplie Ses bienfaits conformément à une sagesse), Ar-Râziq (le Pourvoyeur Qui octroie aux créatures ce dont elles ont besoin), et c'est Lui qui fixe les prix. J'espère rencontrer Allah sans qu’aucun d’entre vous ne se plaigne d’une injustice que j’aurais commise contre sa personne ou ses biens» (At-Tirmidhi, Abou Daoud et Ibn Maadjah)

En effet, le plafonnement des prix sans nécessité entraîne des préjudices. Et parce que le monopole constitue une forme de manipulation des prix et d'exploitation des besoins des gens, l'intérêt des consommateurs exige l'intervention de l'Etat par le plafonnement des prix, en guise de châtiment de ces commerçants cupides et avides. L'Islam, par sa Charia éternelle, est venu ainsi pour appeler au bien, à la justice et à la tolérance en luttant contre toute corruption et contre tout préjudice susceptible de nuire à l'individu et à la société.

http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=184095&fromPart=67

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Le grand danger des mauvaises fréquentations

Les mauvaises fréquentations figurent parmi les plus importants facteurs qui précipitent le serviteur d’Allah dans le péché. Car, les mauvais compagnons enjolivent le péché à l’homme pour le noyer, comme ils le sont eux-mêmes, dans la perversion et la turpitude. L’homme est influencé par ses compagnons.
Le Prophète (Salla Allahou Alaihi Sallam) a dit : « Chaque homme suit la religion de son meilleur ami. Que chacun de vous choisisse donc ses amis avec soin. » (hadith rapporté par Abou Dawoud et al-Tirmidhî qui le qualifie de hasan).
D’après Abû Mûsâ al-Ach’arî, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit : «La compagnie de l’homme pieux et celle de l’homme mauvais sont respectivement comparables à celles du parfumeur et du forgeron. Pour le parfumeur, soit il te donne du parfum, soit tu en achètes, soit tu sens une bonne odeur en sa compagnie. Pour le forgeron, soit il brûle (le bout de) ton habit, soit tu sens une mauvaise odeur en sa compagnie » (Boukahri et Mouslim).

Selon ce hadith, la compagnie des pécheurs ressemble à celle du forgeron qui, en soufflant sur la forge, lance des étincelles qui brûlent vos vêtements, fait se dégager une fumée qui vous fait suffoquer ou une odeur désagréable. Si vous avez pour compagnons des gens mauvais et corrompus, soit vous serez contaminé par leur mal, ce qui vous poussera à propager la corruption sur terre, soit vous entendrez d’eux des futilités nuisibles et inutiles, ce qui appellera les démons à vous entourer, soit vous ferez au moins partie de leur groupe et vous acquerrez la même réputation que la leur, même si vous n’êtes pas comme eux et que vous n’adoptez pas leur façon de vivre. Qu’Allah, exalté soit-Il, fasse miséricorde à un homme qui aime les gens pieux et les gens de bien et leur tient compagnie, et qui déteste les gens corrompus mauvais et les évite.

Voilà pourquoi toute amitié qui n’est pas motivé par l’amour d’Allah, exalté soit-Il, se transformera le Jour de la résurrection en animosité. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Les amis, ce jour-là, seront ennemis les uns des autres ; excepté les pieux » (Coran 43/67).

Dans son Tafsîr, Ibn Kathîr, qu'Allah lui fasse miséricorde, commenta : « Toute amitié et compagnie se transforme le Jour de la Résurrection en animosité, sauf celles qui s’inscrivent dans le cadre de l’amour pour Allah, exalté soit-Il. Ces dernières ne changeront jamais. Al-Chawkânî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son Tafsîr : 'Le Jour de la Résurrection, les compagnons qui s’aimaient dans le bas monde deviennent des ennemis les uns pour les autres, puisque les rapports entre eux ont été rompus et chacun d’eux devient préoccupé par ses propres affaires. En outre, comme ils trouvent que les raisons qui en ont fait des amis sont maintenant celles de leur châtiment, ils deviennent les ennemis les uns des autres' ».

Le musulman est donc enjoint de se mettre à l’écart des pécheurs et des gens désobéissants pour ne pas se compromettre et devenir comme eux, commettant les péchés avec indifférence.

Al-Mâwardi, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « L’amitié éprouvée à l’égard d’une personne mauvaise est susceptible d’attirer des ennemis et de corrompre les bonnes mœurs. Ne comporte aucun bien cette amitié qui amène l’animosité d’autrui et qui engendre dénigrements et reproches, puisque l’homme suit son compagnon ».

De son côté, ‘Abdallah ibn al-Mu’taz a ajouté : « Les amis du mal ressemblent aux arbres donnant des oranges amères, qui se brûlent entre eux ».

Un sage renchérit : « La compagnie des gens mauvais est dangereuse, et continuer à leur tenir compagnie est comme courir les mers : celui qui survivra deviendra après cela plein de prudence ». Un autre précisa : « La compagnie des gens mauvais mène à penser du mal des pieux ». Et un troisième d’ajouter : « La compagnie des gens mauvais est un mauvais choix ».

Certains récits nous mettent en garde contre la compagnie des gens désobéissants, dont le suivant qui nous montre la réalité des mauvais compagnons et leur perfidie à l’égard de celui qui leur tient compagnie.

Sa’îd ibn al-Musayyib rapporta de son père, qu’Allah soit satisfait de lui, ce qui suit : « Au moment où Abû Tâlib était à l’agonie, le Prophète () vint le voir et trouva chez lui Abû Djahl et ‘Abdallah ibn Abî Umayya ibn al-Mughîra. Le Prophète () s’adressa à Abû Tâlib, en disant : 'Ô mon oncle, atteste que nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah, et ce sera un mot, par lequel je serai témoin en ta faveur auprès d’Allah'. Aussitôt, Abû Djahl et ‘Abdallah ibn Abî Umayya s’écrièrent : 'Ô Abû Tâlib, vas-tu renier la foi de ‘Abd al-Muttalib ?'. Le Prophète () ne cessa de lui proposer de prononcer la profession de foi en répétant les mêmes mots, tandis que les deux autres lui répétaient les mêmes propos. Enfin, les dernières paroles d’Abû Tâlib furent qu’il persistait sur la religion de ‘Abd al-Muttalib et refusa d’attester que nul n’est digne d’être adoré en dehors d’Allah. Alors, le Prophète () dit : 'Par Allah ! Je demanderai à Allah de te pardonner, tant que cela ne me sera pas défendu'. Là, Allah, exalté soit-Il, révéla (sens du verset) :

'Il n'appartient pas au Prophète et aux croyants d'implorer le pardon en faveur des polythéistes, fussent-ils des parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l'Enfer' (Coran 9/113) » (Boukhari et Mouslim).

Voyez comment les mauvais compagnons – dans ce récit Abû Djahl et ‘Abdallah ibn Abî Umayya – ne laissèrent pas l’oncle du Prophète (Salla Allahou laihi wa Sallam) même au moment de rendre son dernier soupir, et n’eurent de cesse de lui rappeler le culte de ses ancêtres jusqu’à ce qu’il meure en polythéiste, à Allah ne plaise.

Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

« Le jour où l’injuste se mordra les deux mains et dira : '[Hélas pour moi !] Si seulement j’avais suivi chemin avec le Messager ! Malheur à moi ! Hélas ! Si seulement je n’avais pas pris 'un tel' pour ami ! Il m’a, en effet, égaré loin du rappel [le Coran], après qu’il me soit parvenu'. Et le Diable déserte l’homme (après l’avoir tenté) » (Coran 25/27-29).

Ce verset fut révélé lorsque ‘Uqba ibn Abû Mu’ayt, qui était l’ami privilégié de Umayya ibn Khalaf, embrassa l’Islam. Là, Umayya lui dit : « Je ne te parlerai plus jamais de ma vie sauf si tu désavoues la religion de Mohammad ». Alors, ‘Uqba apostasia et renia l’Islam pour gagner l’agrément de son ami Umayya.

Ce récit, entre autres, nous montre le péril que représentent les mauvais compagnons. Abû Hâtim indiqua : « L’homme sensé doit demander la protection d’Allah, exalté soit-Il, contre la compagnie de celui qui ne l’aide pas à évoquer Allah, exalté soit-Il, et qui au lieu de lui rappelle pas Allah dans ses moments d’insouciances l’incite à négliger Son évocation. Celui qui a de mauvais amis finira par faire partie de leur clan, car de même que les bons n’aiment que les pieux, les méchants ne tiennent compagnie qu’aux pervers. Si l’homme doit choisir une compagnie, qu’il opte pour les gens magnanimes ». Et d’ajouter : « L’homme sensé ne tient pas compagnie aux gens désobéissants, car la mauvaise compagnie est une braise qui engendre la rancune, et le mauvais compagnon ne reste pas longtemps amical et ne respecte point ses engagements ».

Voici quelques conseils donnés par ‘Umar ibn al-Khattâb, qu’Allah soit satisfait de lui à l’un de ses amis : « Ne parle pas de ce qui ne te concerne pas, éloigne-toi de ton ennemi et méfie-toi de ton ami privilégié s’il ne craint Allah et Lui obéit. Ne fréquente pas le libertin car il t’enseignera son libertinage. Ne lui confie pas non plus tes secrets. Dans tes affaires, ne consulte que ceux qui craignent Allah » (Al-adâb al-char’iya de Ibn Muflih).

http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=185001&fromPart=51

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Si on tue une personne involontairement...

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 Tuer une personne involontairement se divise en deux genres : Le premier : l'acte que le coupable a l'intention de faire et qui amène au crime, et il n'a pas l'intention de commettre un crime, mais malgré cela, il commet une erreur, comme par exemple celui qui tire sur un animal à la chasse, rate l'animal, et atteint une personne. Le deuxième : le coupable n'a pas l'intention de faire l'acte, ni de commettre un crime, mais l'acte se produit à cause sa négligence ou parce qu'il n'a pas pris ses précautions ; et peut-être que ce genre-là est le plus proche de ce que tu as mentionné. Et en ce qui concerne l'expiation du meurtre involontairement, elle n'a aucun rapport avec la "diyah" [le prix du sang versé] ; il est donc obligatoire pour celui qui a tué une personne par erreur [involontairement] d'affranchir un esclave, s'il ne trouve pas d'esclave, il jeûne alors deux mois consécutifs, selon le verset du coran, même s'il remet le prix du sang parce que l'expiation est un droit d'Allah (qu'Il soit glorifié et exalté) ; et la preuve de cela est Sa parole (qu'Il soit exalté) : {Il n'appartient pas à un croyant de tuer un autre croyant, si ce n'est par erreur.

Quiconque tue par erreur un croyant, qu'il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang, à moins que celle-ci n'y renonce par charité. Mais si [le tué] appartenait à un peuple ennemi à vous et qu'il soit croyant, qu'on affranchisse alors un esclave croyant. S'il appartenait à un peuple auquel vous êtes liés par un pacte, qu'on verse alors à sa famille le prix du sang et qu'on affranchisse un esclave croyant. Celui qui n'en trouve pas les moyens, qu'il jeûne deux mois d'affilée pour être pardonné par Allah. Allah est Omniscient et Sage} [Les femmes: 92].

http://fr.islamtoday.net/node/3550

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