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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Quels sont les actes qui profitent aux morts?

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Les doctes sont unanimes à déclarer que le mort bénéficie des actes de piété qu'il aura accomplis dans sa vie.

A ce propos, Muslim, Abû Dâwûd, At- Tirmidhî, An-Nasa'i et Ibn Mâja rapportent d'après Abû Hurayra que le Prophète a dit :

« Lorsque le fils d'Adam vient à mourir, tous ses actes sont interrompus, hormis trois choses : une aumône toujours en cours, une science dont les autres bénéficient et une progéniture pieuse qui invoque Dieu pour lui.»

Par ailleurs ibn Mâja rapporte que le Prophète a dit :

« Parmi les actes et les bonnes œuvres qui suivent le croyant après sa mort, il y a une science qu'il aura enseignée et divulguée, un enfant pieux qu'il aura laissé après lui, Un Coran qu'il aura légué en héritage, une mosquée qu'il aura édifiée, une maison qu'il aura construite pour le voyageur démuni, une rivière qu'il aura aménagé au profit des autres et une aumône qu'il aura prélevée de ses biens étant encore vivant et en bonne santé. Toutes ces œuvres lui parviendront après sa mort. »

Muslim rapporte d'après Jarîr Ibn 'Abdallâh que le Prophète a dit :

« Quiconque aura institué en Islam un bon usage, bénéficiera de sa récompense et de celle de tous ceux qui l'auront adopté après lui, sans que cela diminue en rien leur récompense; et quiconque aura institué en Islam, un usage blâmable, se chargera d'un péché et du péché de tous ceux qui l'auront adopté après lui, sans que cela diminue en rien leurs péchés. »

Quant aux actes d'autrui dont bénéficie le défunt, nous les exposerons comme suit :

Invoquer Dieu et implorer Son Pardon pour le défunt

C’est un acte qui fait l'unanimité des légistes, conformément au propos de Dieu Tout Puissant :

« Ceux qui sont venus après eux disent: Seigneur, pardonne-nous ainsi qu'à nos frères qui nous ont précédés dans la foi et fais que nos cœurs n'aient jamais de haine envers les croyants. Seigneur, Tu es Tout Compatissant et Tout Miséricordieux »
[ Sourate 59 - Verset 10 ]

A ce sujet, nous avons déjà évoqué le propos du Prophète :

« Si vous procédez à la prière mortuaire, invoquez sincèrement Dieu pour le défunt ».

De même que, parmi les invocations du Prophète , on retient :

« Seigneur, pardonne-nous tous, les vivants comme les morts ».

Tout comme les Pieux Anciens, les Successeurs n'ont eu de cesse d'invoquer Dieu pour les morts, L'implorant de leur accorder Miséricorde et Pardon, sans que personne ait jamais dénoncé cette pratique.

Faire l'aumône

An-Nawawî rapporte que les doctes sont unanimes à déclarer qu'une aumône peut être donnée à l'intention du défunt et que la récompense qui en découle lui parvient, qu'elle soit donnée par un enfant du défunt ou par quelqu'un d'autre. A ce propos, Ahmad, Muslim et d'autres traditionalistes, rapportent d'après Abû Hurayra qu'un homme dit au Prophète :

« Mon père est mort en ayant légué des biens mais sans testament, sera t-il expié si je donne une aumône à son intention? » et le Prophète , de lui répondre par la positive.

Al-Hasan rapporte que Sa'd Ibn 'Ubâda a dit :

« Lorsque ma mère décéda, je dis au Prophète :
"Ô Envoyé de Dieu ma mère est décédée, puis-je faire l'aumône à son intention ?"
- "Oui" répondit le Prophète.
- "Quelle aumône est la meilleure?" , m'enquis-je auprès de lui.
- "Offrir de l'eau à boire", me répondit-il.

Al-Hasan ajoute : « C'est ainsi que la famille de Sa'd s'occupa de la siqâya (d'offrir de l'eau à boire) à Médine. »
[ Rapporté par Ahmad, An-Nasâ'î et par d'autres traditionnistes. Cependant il est déconseillé de commencer à donner ladite aumône dans le cimetière, tout comme il est réprouvé de la donner pendant les funérailles.]

Jeûner

A ce sujet, Al-Bukhârî et Muslim rapportent d'après Ibn 'Abbas qu'un homme vint trouver le Prophète et lui dit :

« Ô Envoyé de Dieu, ma mère est morte ayant à charge le jeûne (obligatoire) d'un mois, puis-je l'accomplir pour elle ?

-"Si ta mère avait contracté une dette, aurais-tu remboursé cette dette", lui demanda le prophète ?

-"Certes", répondit l'homme.

-"Et bien ! Sache que la dette qu'elle a envers Dieu est plus digne d'être remboursée", lui dit le Prophète.»

Accomplir le pèlerinage

AI-Bukhârî rapporte d'après Ibn 'Abbâs qu'une femme de Juhayna vint trouver le Prophète et lui dit :

« Ma mère avait conçu le vœu d'accomplir son pèlerinage à La Mecque, mais elle est morte avant de s'en acquitter, puis-je le faire pour elle ?

-"Oui, fais-le pour elle", répondit le Prophète. " Vois-tu, si ta mère avait contracté une dette, l'aurais-tu remboursée pour elle ? Honorez vos dettes, car les dettes à l'égard de Dieu sont plus dignes d'être honorées".»

La prière

Ad-Dâraqutnî rapporte qu'un homme dit au Prophète : « Ô Envoyé de Dieu, j'avais un père et une mère envers lesquels j'étais bon de leur vivant; comment être bon envers eux après leur mort ?

" C'est être bon envers eux après leur mort que de prier à leur intention, et jeûner à leur intention ",
lui répondit le Prophète .»

La récitation du Coran

C'est le point de vue de la majorité des Sunnites. An-Nawawi dit : « La doctrine d’Ash-Shâfi 'î est que la récitation du Coran ne parvient pas au mort.

Cependant, Ahmad Ibn Hanbal et un groupe de partisans d'Ash-Shafi'i affirment le contraire. Il suffira seulement, disent-ils, que celui qui récite le Coran dise après avoir achevé sa récitation : « Seigneur, fais que la récompense qui découle de ma récitation aille à Untel.»

Dans « Al-Mughni », Ibn Qudama rapporte : « Ahmad Ibn Hanbal a dit : « Toute bonne œuvre parvient au défunt. Conformément aux textes rapportés à ce sujet.»

Ceux qui soutiennent que la condition de la récompense découlant de la récitation du Coran parvient au défunt posent la condition que celui qui le récite ne soit pas payé. S'il perçoit une quelconque rémunération pour sa récitation, lui et celui qui paye commettent un acte illicite et nulle récompense ne parvient alors au défunt.

A ce propos, Ahmad, At-Timidhi et Al-Bayhaqî rapportent d'après 'Abd Ar-Rahmân Ibn Shibl, que le Prophète a dit :

« Récitez le Coran et appliquez ses règles.
Ne vous en éloignez pas, n'exagérez pas et ne le prenez pas pour source de subsistance ou de richesse. »

Ibn AI-Qayyim a dit : « Les pratiques cultuelles sont de deux sortes : matérielles et physiques : or, en faisant parvenir au mort le bénéfice d'une aumône, le Législateur témoigne que le bénéfice de toutes les autres pratiques cultuelles matérielles parvient au défunt. De même, en lui faisant parvenir le bénéfice qui découle d'un jeûne, le Législateur témoigne que la récompense relative aux autres pratiques cultuelles physiques parvient au défunt. Mieux encore, si la récompense découlant des pratiques cultuelles du pèlerinage - lesquelles sont soit matérielles soit physiques - parvient au défunt, cela implique le bénéfice de toutes les autres pratiques cultuelles composées de physique et de matériel, parvient au mort. En somme, l'efficience des trois types de récompense est prouvée par les énoncés scripturaires et l'analogie. »

L'intention est nécessaire

Il est nécessaire de concevoir l'intention d'agir pour le défunt.

Ibn 'Aqil a dit: « Lorsque quelqu'un accomplit un acte d'adoration tels la prière, le jeûne, la récitation du Coran, et en offre la récompense à un défunt musulman, elle lui parvient et lui profite, à condition d'avoir, auparavant et pendant l'acte même, conçu l'intention d'offrir au défunt la récompense qui en découle.

Les meilleures actions à offrir au défunt

Ibn Al-Qayyim a dit : « Les meilleurs actions sont celles qui lui sont les plus utiles. De fait, affranchir un esclave et faire l'aumône sont par exemple meilleurs que de jeûner pour lui. Cela étant, la meilleure aumône est celle qui répond à un besoin constant chez celui à qui on l'offre. C'est dans ce sens que le Prophète a dit :

« La meilleure aumône consiste à offrir de l'eau à boire »,
et ce dans un lieu où l'eau est rare de sorte que les gens souffrent de la soif.

Quant à offrir à boire là où les sources et les rivières sont abondantes, cela n'est point meilleur que d'offrir à manger à ceux qui en ont besoin. De même que l'invocation sincère de Dieu et l'imploration de Son pardon avec humilité lors de la prière mortuaire sont des pratiques qui surpassent l'aumône offerte à l'intention du mort. Somme toute, l'affranchissement d'un esclave, l'aumône, l'invocation, l'imploration du pardon et l'accomplissement du pèlerinage pour le mort sont les meilleurs actes à offrir à l'intention du défunt. »

Offrir la récompense de son acte au Prophète

Ibn Al-Qayyim a dit : « Certains jurisconsultes parmi les Successeurs le considèrent louable; d'autres ne le voient pas ainsi et le prennent pour une innovation, car les Compagnons n'y procédèrent pas. Par ailleurs, le Prophète bénéficie de la récompense découlant de toute bonne oeuvre accomplie par les membres de sa Communauté, sans que cela diminue en rien leur part ladite récompense, car c'est lui qui les a guidés à toutes les bonnes oeuvres et les y a exhortés.

Or, quiconque incite à une bonne voie bénéficie d'une récompense égale à celle de tous ceux qui, après lui, l'emprunteront, sachant que cela ne diminue en rien leur récompense. En somme, étant le précurseur et le guide de la communauté en toute bonne voie et en toute science utile, le Prophète bénéficie de la même récompense que celle de quiconque l'aura suivi en cela, qu'on la lui ait offerte ou non. »

Les enfants des musulmans et ceux des impies

Quiconque parmi les enfants des musulmans meurt avant d'atteindre la puberté entrera au Paradis. A ce propos, Al-Bukhârî rapporte d'après 'Adî Ibn Thabit qu'il entendit AI-Barâ' dire :

« Lorsque Ibrâhîm décéda, le Prophète dit : « Il a une nourrice au Paradis ».

En rapportant ce hadîth dans ce chapitre, Al-Bukhârî vise à mettre en évidence qu'ils sont au Paradis.

Par ailleurs, Anas Ibn Mâlik rapporte que le Prophète a dit :

« Dieu fera entrer au paradis tout musulman qui aura perdu trois enfants non encore pubères,
grâce à Sa Miséricorde pour eux. »

Alléguer ce hadith, signifie que celui grâce auquel on entre au paradis en est bien plus digne, car étant la raison et la source de la miséricorde Divine.

Quant aux enfants des impies, ils entreront au Paradis, au même titre que les enfants des musulmans.

An-Nawawî souligne que c'est l'opinion authentique approuvée par tous les critiques, conformément au propos de Dieu:

« Nous n'avons jamais sévi avant d'avoir envoyé un messager. »
[ Sourate 17 – Verset 15 ]

En effet, si l'homme ayant atteint l'âge de la raison ne subit le châtiment divin que s'il a été averti, à fortiori celui qui n'a pas encore atteint cet âge ne saurait le subir.

A ce sujet, Ahmad rapporte d'après Khansâ' Ibn Mu'âwiya Ibn Sarîm, que sa tante déclare avoir demandé au Prophète :

- « Ô Envoyé de Dieu, qui est au Paradis ? »
- « Le Prophète est au Paradis, le martyr est au Paradis et le bébé est au Paradis », lui répondit-il.

Al-Hâfidh a dit que sa chaîne de transmission était bonne.

Source;http://sajidine.com/fiq/funeraille/acte_profite_mort.htm

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L’inscription des versets coraniques à des fins curatives

coran-1.jpgCertaines personnes me demandent de leur écrire quelques versets du Livre d’Allâh en guise de bénédiction. D’autres gens, ayant un parent malade, demandent que je leur inscrive quelques versets du Coran, tel que le verset du Trône (âyat al-kursî), les deux sourates préservatrices (al-mu'awwidhatayn) ou la sourate liminaire (al-fâtihah), dans l’espoir de guérir.

Certaines personnes se sont opposées à cette pratique arguant que cela n’est pas permis. Sachant que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — a dit : « Puise dans le Coran ce que tu veux pour ce que tu veux. », cette pratique est-elle permise ou non ?

Réponse de Sheikh Jâd Al-Haqq 'Alî Jâd Al-Haqq

Le Coran est une révélation divine descendue avec l’Esprit Loyal sur le cœur du Messager d’Allâh, Mohammad, — paix et bénédictions sur lui — afin qu’il soit un avertisseur et un annonciateur de la bonne nouvelle pour les mondes. Le Coran a apporté le Credo ('aqîdah) et la Loi (sharî'ah) et il contient le récit de nos prédécesseurs. Celui qui répète sa parole dit vrai et celui qui y puise sa guidance sera guidé vers un droit chemin.

Les savants divergèrent quant à la licéité d’écrire quelques versets ou sourates du Noble Coran et de les porter autour du cou, c’est-à-dire le fait de faire des talismans à l’aide du Coran ou des Noms Sublimes d’Allâh — Exalté soit-Il —. Certains dirent que cela est licite, attribuant cela à 'Amr Ibn Al-'Âs, à Abû Ja'far Al-Bâqir ou à l’Imâm Ahmad, dans une variante.

D’autres savants tinrent le port de talismans pour interdit en vertu du hadith rapporté par Ahmad, d’après 'Uqbah Ibn 'Âmir, stipulant que le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dit : « Quiconque porte un talisman (tamîmah) qu’Allâh ne réalise point son vœu, et quiconque porte une amulette (wada'ah) qu’Allâh ne le préserve point. », sachant que le vocable tamîmah désigne toutes sortes de galets, d’os ou autres matériaux visant à conjurer le mauvais œil.

De nombreux savants ont appuyé cette opinion eu égard à ce hadith et aux narrations similaires, car ce texte a une portée générale et n’est restreint par aucun autre texte, mais aussi par obstruction aux prétextes afin qu’on n’accroche pas ces articles au cou des enfants qui grandiront alors avec la croyance que leur guérison et leur protection provient de ces inscriptions et non point d’Allâh : « Et si Allâh fait qu’un mal te touche, nul ne peut l’écarter en dehors de Lui. Et s’Il te veut un bien, nul ne peut repousser Sa grâce. Il en gratifie qui Il veut parmi Ses serviteurs. Et c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux. » [1]

On interrogea Ibn Abî Yazîd Al-Mâlikî à propos de celui qui inscrit sur un papier le nom d’Allâh accompagné de versets du Coran et s’il était permis de faire de telles inscriptions, il répondit : « Nous ne tenons cette pratique ni du Coran ni des hadiths authentiques et que cela n’est donc pas permis ; la tradition prophétique authentique consistant à faire des invocations en usant de Coran et des Noms et Attributs d’Allâh nous est plus chère. » [2] C’est ce que le Noble Coran indique dans les versets des invocations et dans les récits qu’il rapporte illustrant comment les Prophètes et les Saints se tournaient vers Allâh — Exalté soit-Il — L’invoquant et L’appelant au secours.

Compte tenu de ces éléments, la pratique dont il est question n’est pas permise car elle fait une mauvaise utilisation des versets du Noble Coran. Le musulman ne doit pas faire du Coran un talisman qu’il porte sur lui car le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — interdit le port des talismans de manière générale et fit même une invocation contre ceux qui en usent de ne point accomplir leur dessein c’est-à-dire que leur besoin ne soit pas comblé, que ce soit une guérison ou autre. Il n’appartient pas à un musulman croyant en Allâh, au Jour dernier et aux Messagers d’Allâh d’utiliser le Coran à des fins autres que ce pourquoi il a été révélé. Il n’est pas permis à un musulman de recevoir le moindre salaire pour l’inscription d’un verset ou d’une sourate à des fins curatives. Les juristes se sont accordés en effet sur le fait que cette pratique, faite dans cette intention, ne peut pas faire l’objet d’un salaire ni être prise pour un gagne-pain, aux yeux de la sharî'ah.

En ce qui concerne le hadith cité dans la question : « Puise dans le Coran ce que tu veux pour ce que tu veux. », il n’est pas authentique, puisqu’il ne figure dans aucun recueil de la Sunnah. Celui qui le prend pour argument est visé par la sentence du Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — rapportée par Anas : « Ce qui m’empêche de vous rapporter beaucoup de récits, c’est le fait que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — a dit : “Quiconque ment à mon compte délibérément qu’il soit installé en enfer.” » [3]

Et Allâh est le plus savant.

P.-S.

Traduit de l’arabe du site de la Maison Égyptienne de Fatwa.

Pour information, le lecteur peut également se reporter à un éclairage différent de cette question par Sheikh 'Atiyyah Saqr.

Notes

[1] Sourate 10, Yûnus, Jonas, verset 107.

[2] D’après Al-Fatâwâ Al-Hadîthiyyah d’Ibn Hajar Al-Haythamî Al-Makkî, page 88.

[3] D’après 'Umdat Al-Qarî Sharh Sahîh Al-Bukhârî, volume 2, page 152.

http://www.islamophile.org/spip/L-inscription-des-versets.html

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La miséricorde de Dieu pour ceux qui commettent des péchés

La miséricorde de Dieu est intimement proche de chacun de nous, attendant de nous envelopper lorsque nous sommes prêts à la recevoir. L’islam reconnaît la propension humaine de pécher, car l’être humain est faible de nature; c’est ainsi que Dieu l’a créé. Le Prophète a dit : « La progéniture d’Adam se trompe constamment… »

En même temps, Dieu nous laisse savoir qu’Il pardonne les péchés. Le même hadith continue en disant: « … mais les meilleurs de ceux qui se trompent constamment sont ceux qui se repentent constamment. » (At-Tirmidhi, Ibn Majah, Ahmad, Al-Hakim)

Dieu dit

« Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment! Ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car Il pardonne tous les péchés. Certes, c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux. »

(Coran 39:53)

Mohammad, le prophète de miséricorde, fut chargé d’annoncer la bonne nouvelle à toute l’humanité :

« Dis à Mes serviteurs, (ô Mohammed), que c’est Moi le Pardonneur… »

(Coran 15:4

Le repentir, attire la miséricorde divine :

« …pourquoi ne demandez-vous pas pardon à Dieu; peut-être Se montrera-t-Il miséricordieux envers vous? »

(Coran 27:46)

« … Certes, la miséricorde de Dieu est (toujours) proche de ceux qui font le bien. »

(Coran 7:56

Depuis des temps immémoriaux, la miséricorde salvatrice de Dieu a sauvé les fidèles d’une destruction imminente :

 

« Puis quand vint Notre ordre, Nous sauvâmes, par une miséricorde de Notre part, Houd et ceux qui croyaient avec lui…»

(Coran 11:58)

« Puis lorsque vint Notre ordre, Nous sauvâmes, par une miséricorde de Notre part, Chou’aïb et ceux qui croyaient avec lui. »

(Coran 11:94)

La pleine mesure de la compassion de Dieu envers les pécheurs se manifeste dans les versets suivants :

1. Dieu accepte le repentir

« Dieu souhaite accueillir votre repentir, alors que ceux qui suivent leurs vaines passions cherchent à vous égarer totalement (de Sa voie). »

(Coran 4:27)

« Ne savent-ils pas que c’est Dieu qui accueille le repentir de Ses serviteurs et qui reçoit les aumônes? Et que c’est Lui qui est Pardonneur et Miséricordieux? »

(Coran 9:104)

2. Dieu aime le pécheur qui se repent

« … Dieu aime ceux qui se tournent vers Lui repentants… »

(Coran 2 :222)

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Si les êtres humains ne commettaient pas de péchés, Dieu créerait d’autres créatures qui commettraient des péchés pour ensuite les leur pardonner, car Il est Pardonneur et Miséricordieux. » (At-Tirmidhi, Ibn Majah, Mousnad Ahmed)

3. Dieu est content lorsque le pécheur se repent parce que le pécheur réalise qu’il a un Seigneur qui lui pardonne ses péchés!

« Allah est plus heureux du repentir de Son serviteur, quand il revient à Lui repentant, que l’un de vous qui se trouve dans une région désertique isolée de tout, avec sa monture; tout à coup, celle-ci lui échappe, en emportant toute sa nourriture et sa boisson; alors, désespéré, il se couche à l’ombre d’un arbre, quand soudainement, sa monture se présente à lui. Alors, émerveillé, il dit, en la tenant par la bride: “Seigneur! Tu es mon Serviteur et je suis Ton Seigneur - sa joie extrême lui faisant faire ce lapsus. » (Sahih Mouslim)

4. La porte du repentir est ouverte jour et nuit

La miséricorde divine étend son pardon tous les jours et toutes les nuits de l’année. Le prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :

« Dieu tend Sa Main la nuit pour accepter le repentir du pécheur du jour et le jour pour accepter le repentir du pécheur de la nuit ; et ce, jusqu’à ce que le soleil se lève de l’Occident (c’est à dire jusqu’à la résurrection). » (Sahih Mouslim)

5. Dieu accepte le repentir même si le pécheur commet des péchés à répétition

Dieu démontre souvent de la compassion envers ceux qui commettent des péchés. Sa bonté affectueuse envers les enfants d’Israël était déjà manifeste avant qu’ils ne prennent le veau d’or pour idole; mais même après qu’ils eurent commis ce péché, Il démontra de la miséricorde envers eux. Ar-Rahman dit :

« Et (rappelez-vous) lorsque Nous avons prescrit quarante nuits (de solitude) à Moïse; puis, en son absence, vous avez choisi le veau pour idole; vous étiez vraiment injustes. Malgré cela, Nous vous avons pardonné afin que vous soyez reconnaissants. » (Coran 2:51-52)

Le Prophète a dit : “Un homme, ayant commis un péché, s’écria: “Seigneur! Pardonne-moi mon péché”. “Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu’il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui pardonne”. Puis, cet homme commit un nouveau péché. - “Seigneur, s’écria-t-il; j’ai commis un nouveau péché, pardonne-le-moi”. “Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu’il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui pardonne”. Puis, cet homme fit un nouveau péché. - “Seigneur, s’écria-t-il; j’ai commis un nouveau péché, pardonne-le-moi”. “Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu’il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui pardonne pour la troisième fois. Qu’il fasse ce qu’il veut, Je lui accorde d’avance le pardon”. (Sahih Mouslim)

6. Embrasser l’islam efface tous les péchés commis précédemment

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a expliqué que le fait d’embrasser l’islam efface tous les péchés commis précédemment par le nouveau musulman, peu importe leur gravité, mais à une seule condition : que le nouveau musulman embrasse l’islam purement et uniquement par amour pour Dieu. Certaines personnes demandèrent au Messager de Dieu : « Ô Messager de Dieu! Serons-nous tenus responsables pour ce que nous avons fait lorsque nous étions ignorants, avant d’embrasser l’islam? » Il répondit :

« Celui qui accepte l’islam uniquement pour Dieu ne sera pas tenu responsable [de ce qu’il a fait avant l’islam]; mais celui qui embrasse l’islam pour d’autres raisons devra répondre de ses actions commises avant et après sa conversion. »(Sahih al-Boukhari, Sahih Mouslim)

Bien que la miséricorde de Dieu soit suffisante pour pardonner les péchés, elle ne libère pas l’homme de son obligation de se comporter correctement. De la discipline et un effort soutenu sont nécessaires pour avancer sur la voie du salut. La loi du salut, en islam, tient compte de la foi et du fait de se conformer à la loi divine; la foi seule, si elle ne se manifeste pas par des actions conformes aux lois divines n’a que peu de valeur. Nous sommes faibles et imparfaits, c’est ainsi que Dieu nous a créés. Lorsque nous ne respectons pas la loi divine, Dieu est toujours prêt à pardonner. Nous pouvons obtenir Son pardon en Lui confessant notre péché et en implorant Sa miséricorde, tout en ayant la ferme intention de ne jamais commettre à nouveau ce péché. Mais nous devons toujours garder à l’esprit que le Paradis ne se mérite pas que sur la base de nos actions uniquement; il est accordé par la miséricorde de Dieu. Le Prophète de miséricorde a dit :

Aucun de vous n’entrera au Paradis par ses bonnes œuvres. [Ses compagnons] dirent: « Pas même toi, Messager de Dieu? » Non, pas même moi, sauf si Dieu me couvre de Sa grâce et de Sa miséricorde.(Sahih Mouslim)

La foi en Dieu, le respect de Sa loi et les bonnes actions sont considérés comme la raison et non le prix pour être admis au Paradis.

http://baladislam.over-blog.com/article-comment-la-misericorde-divine-de-dieu-enveloppe-ceux-qui-commettent-des-peches-98611358.html

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Le caractère sacré du sang, des biens, et de l’honneur

Il est certifié dans les deux recueils authentiques et autres que le Prophète a fait un sermon le jour du sacrifice. Le point sur lequel il insista le plus fut le caractère sacré du sang, des biens, et de l’honneur. Bon nombre de propos prophétiques rapportés par plus d’un Compagnon (radiya Allahou `anhou) viennent détailler cet événement. Entre autres, selon ibn ‘Abbâs (radiya Allahou `anhou), le Messager d’Allah a fait un sermon le Jour du sacrifice, où il a déclaré :

« O gens ! Quel jour sommes-nous ?

- Un jour sacré, ont-ils répondu.

- Sur quelle terre sommes-nous ?

- Sur une terre sacrée ?

- Quel mois sommes-nous ?

- Un mois sacré.

- Votre sang, vos biens, et votre honneur vous sont sacrés comme sont sacrés votre jour-ci, votre terre-là, et votre mois-ci.

Après l’avoir répété trois fois, il a levé ses yeux au ciel pour s’exclamer : « O Allah ! Ai-je transmis ? O Allah ! Ai-je transmis ? » Ibn ‘Abbâs (radiya Allahou `anhou) a commenté : « Par Celui qui détient mon âme entre Ses Mains ! C’est son testament à sa communauté ».

« Que la personne présente transmette à celle absente ! Poursuivit le Prophète . Surtout ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » Rapporté par al Bukhârî (1739) ;

 

De plus, il y a le Hadith d’Abû Bakra Nafi’ ibn el Harîth at-Thaqafî (radiya Allahou `anhou) où celui-ci raconte : « Le Prophète nous a fait un sermon le jour du Sacrifice. Il a demandé :

- Savez-vous quel jour sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux, avons-nous répondu.

Il s’est tu, un instant, à tel point que nous avons pensé qu’il allait le désigner par un autre nom.

- N’est-ce pas le jour du Sacrifice ?

- Bien sûr !

- Quel mois sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux, avons-nous répondu.

Il s’est tu un instant à tel point que nous avons pensé qu’il allait le désigner par un autre nom.

- Ne sommes-nous pas en Dhul Hijja ?

- Bien sûr !

- Sur quelle terre sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux, avons-nous répondu.

Il s’est tu un instant à tel point que nous avons pensé qu’il allait la désigner par un autre nom.

- Ne sommes-nous pas sur la Terre Sacrée ?

- Bien sûr !

- Votre sang et vos biens vous sont sacrés comme sont sacrés, votre jour-ci, au cours de votre mois-ci, et sur votre terre-là. Ne vous ai-je pas transmis ?

- Oui ! Avons-nous répondu.

- O Allah ! Sois-en Témoin ! Que la personne présente transmette ce message à celle absente ! Une personne l’ayant reçu est susceptible de mieux l’assimiler que celle qui l’a entendu. Surtout ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » Rapporté par al Bukhârî et Muslim L’Authentique d’el Boukhari (1741) et L’Authentique de Mouslim (1679) ;

 

D’après ‘Abd Allah ibn ‘Omar (radiya Allahou `anhou), le Prophète a déclaré à Mina :

« Quel jour sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux.

- C’est un jour sacré. Savez-vous sur quelle terre sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux.

- Une terre sacrée. Savez-vous quel mois sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux.

- Un mois sacré. Allah vous a interdit votre sang, vos biens, et votre honneur comme sont sacrés ce jour-ci, sur votre terre-là, et au cours de ce mois-ci. » Rapporté par el Bukhârî (1742) ;

 

Jarir ibn ‘Abd Allah el Bajalî (radiya Allahou `anhou) a demandé au Prophète au cours du Pèlerinage de l’Adieu : « Fais taire l’assemblée ! » Ensuite, il a dit : « Ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » L’Authentique d’el Boukhari (121) et L’Authentique de Mouslim (65) ;

 

Nombreux sont Les Hadiths dans ce registre.

 

Ce sermon illustre et ces justes paroles démontrent comment la vie du musulman, ses biens, et son honneur sont précieux et défendus. Il n’est pas permis de les violer, de quelque façon qu’il soit. Le Cheikh de l’Islam ibn Taymiyya a donné l’explication suivante :« En principe, le sang des musulmans ainsi que leurs biens et leur honneur sont mutuellement sacrés (défendus). Ils ne peuvent être profanés sans la permission d’Allah et de Son Messager. Le Prophète a déclaré au cours du Pèlerinage de l’Adieu : « Votre sang, vos biens, et votre honneur vous sont sacrés comme sont sacrés ce jour-ci, sur votre terre-là, et au cours de ce mois-ci. » Rapporté par el Boukhari (1741) et Mouslim (1679), selon Abou Bakra, qu’Allah l’agrée ;

 

Il a déclaré également : « Tout ce qui concerne le musulman est sacré (interdit) pour le musulman : son sang, ses biens, et son honneur. » Rapporté par Mouslim (2564), selon Abou Houraïra, qu’Allah l’agrée ;

 

Il a dit également : « Quiconque accomplit notre prière, s’oriente vers notre direction, et mange notre viande, est musulman. Il est sous la protection d’Allah et de Son Messager. »

Dans cet ordre, il a dit : « Si deux musulmans se rencontrent l’épée à la main, le tueur et la victime sont passibles de l’Enfer.

- Cher Messager d’Allah ! Lui a-t-on demandé, pour le tueur c’est compréhensible, mais quel mal a fait la victime ?

- Il cherchait à tuer son adversaire, a-t-il expliqué.» Rapporté par el Boukhari (31) et Mouslim (2888), selon Abou Bakra, qu’Allah l’agrée ;

 

Il a dit également : « Ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » Rapporté par el Boukhari (121) et Mouslim (65), selon Jarir ibn ‘Abd Allah, qu’Allah l’agrée ;

 

Il a dit aussi : « Quiconque dit à son frère : mécréant, verra cette sentence s’appliquer à l’un des deux. » Majmou’ el Fatawa (283/3) ; Tous ces Hadiths sont dans les deux recueils authentiques. Rapporté par el Boukhari (6104) et Mouslim (60), selon ibn ‘Omar, qu’Allah l’agrée ;

 

Le Prophète a lourdement insisté sur le caractère sacré de ces trois choses : la vie, les biens, et l’honneur. Il a mis l’accent sur leur importance d’un ton sévère. Il a même comparé cela au jour sacré, au cours du mois sacré, et sur les terres sacrées. S’il l’a répété plusieurs fois, c’est en raison de son importance extrême et de sa gravité. Il a même ordonné aux personnes présentes de transmettre le message aux personnes absentes.

 

Il a ainsi attiré leur attention et a interpellé leur conscience en les questionnant sur le jour, le mois, et le pays dans lesquels ils étaient. Il leur a rappelé qu’ils étaient sacrés bien que la chose soit notoire et ancrée dans les esprits. Il les a en fait , préparés à concevoir le caractère sacré du sang du musulman, ainsi que ses biens et son honneur. L’érudit ibn Hajar – Allah lui fasse miséricorde – a fait remarquer : « S’il a comparé le caractère sacré du sang, de l’honneur, et des biens à celui de ces trois choses, c’est parce que l’auditoire ne voyait pas les choses ainsi, autrement dit, il ne tolérait pas que l’on puisse violer le sacré. Ils trouvaient que l’auteur d’un tel sacrilège méritait tous les blâmes. S’il a posé cette question avant d’établir cette comparaison, c’est pour leur rappeler qu’ils sont effectivement sacrés. Il a établi ce qui était déjà ancré dans les cœurs pour fonder ce qu’il voulait édifier, afin de le confirmer. » Feth el Bari (3/576) ;

 

Par ailleurs, le Prophète (saw) nous a mis en garde contre autre chose non moins importante au cours de ce fameux sermon, en relation avec l’interdiction de s’en prendre à des vies humaines à travers ses paroles : « Ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » Rapporté par el Boukhari (1741) et Mouslim (1679), selon Abou Bakra,qu’Allah l’agrée ;

 

Cette mise en garde est d’une grande éloquence. « Il a qualifié les personnes qui s’entretuent impunément de mécréants, comme il a qualifié cette action de mécréance. » Majmou’ el Fatawa d’ibn Taïmiya (355/7) ;

 

Cela ne correspond pas toutefois à de l’apostasie. C’est un acte de mécréance mineure. Cependant, cette expression démontre que cette action fait partie des branches condamnables de l’infidélité, cette caractéristique étant inadmissible. L’Islam a eu pour vocation de mettre en garde contre de telles actions et les a purement réprouvées afin de réunir les cœurs et de consolider les liens dans une société où le sang n’est pas versé impunément ni répandu sans raison. Dans le sens de ce hadith, le Prophète a dit : « Insulter un musulman, c’est de la perversité, et le tuer c’est de la mécréance. » Rapporté par el Boukhari (48) et Mouslim (64), selon ‘Abd Allah ibn Mes’oud, qu’Allah l’agrée ;

 

Il incombe donc, à tout musulman de faire extrêmement attention à ne pas commettre une telle monstruosité, cette faute irréversible, j’entends par-là, de s’acharner sur la vie des musulmans, sur leur argent ou leur honneur. Un homme a envoyé un courrier à ibn ‘Omar (radiya Allahou `anhou) lui priant de lui écrire le savoir en entier. Il lui a répondu en ces termes : « Le savoir abonde, mais si tu peux rencontrer Allah le dos allégé du sang des gens, le ventre vide d’avoir consommé leurs biens, la langue exempte d’avoir atteint leur honneur, tout en étant fidèle à leur unité, alors fais-le. » Siar A’lem e-Noubala (222/3).

 

Prêches et Sermons Extraits du Pèlerinage de l’Adieu

Ecrit par : ‘Abd er-Razzâq ibn ‘Abd el Muhsin el Badr

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Solutions de l’Islam aux maux de la modernité

Les aspects négatifs de la modernité consistent dans la corruption, la perversion des moeurs, la pollution et la destruction de l’environnement, la fabrication des armes chimiques, atomiques et bactériologiques, les manipulations génétiques, les stupéfiants et les produits toxiques, la criminalité, les guerres, la famine, les maladies etc. Bien que certains fléaux tels l’homosexualité, la pauvreté ou les guerres ne soient pas spécifiques à notre époque, étant donné qu’ils existent depuis des temps immémoriaux, il n’en reste pas moins qu’ils se sont intensifiés et aggravés du fait de la modernité.

QUELLE EST LA SOLUTION ?

a solution réside incontestablement dans le retour à Dieu. Comment et par quelle voie doit s’effectuer le retour à Dieu ? Ce n’est pas par n’importe quelle voie, bien entendu. Dieu lui-même nous met en garde contre la pluralité d’impasses et de fausses voies :

« Et voilà mon chemin dans toute sa droiture, suivez-le donc ! et ne suivez pas les chemins qui vous éloignent de sa voie. Voilà ce qu’Il vous enjoint ainsi atteindrez-vous la piété  » 6.153

Il est certain que la volonté de retour à Dieu est une disposition innée qui subsiste malgré les péripéties de la vie chez la plupart des hommes. Cependant Satan peut exploiter à son profit cette volonté. Il peut placer les hommes sur des fausses voies tout en leur faisant croire le contraire. Il en est ainsi des multitudes de religions et de croyances. Ceux qui adorent les vaches, les esprits, les idolâtres, les mages, les naturistes, les animistes, les adorateurs du feu et des objets ne croient pas moins vouer leur culte à Dieu. Alors qu’en réalité, ils sont égarés. C’est pourquoi Dieu insiste sur le Coran qu’Il qualifie de corde de sauvetage, de direction, de guide, de lumière, de remède, de miséricorde... Nous verrons dans les versets qui suivent comment Dieu s’exclame, trouvant insensé que le Coran ne soit pas reconnu par les uns ni adopté comme code de conduite par les autres alors que les morts auraient réagi, la terre et les montagnes se seraient affaissées, s’ils avaient reçu pareil message : « Si nous avions fait descendre le Coran sur une montagne, tu l’aurais vu s’humilier et se fendre par crainte d’Allah. Et ces paraboles nous les citons aux gens afin qu’ils réfléchissent.  » 59.21

« S’il y avait un Coran à mettre les montagnes en marche, à fendre la terre ou à faire parler les morts (ce serait celui-ci) » 13.31

« En quelle parole vont-ils croire après cela ? » 7.185 ; 77.50

« Voici les versets de Dieu que nous te communiquons en toute vérité. Alors dans quelle parole et en quels signes croiront-ils donc ?  » 45.6

Le Coran étant le droit chemin qui mène à Dieu, par conséquent lui seul peut sauver l’humanité. Cependant, étant donné que le Coran est indissociable de l’Islam, du fait qu’il en constitue le fondement essentiel, il ne reste donc que l’Islam comme canot de sauvetage. Il est logique de s’interroger pourquoi ai-je commencé par le Coran et non par l’Islam ? Parce que le rejet ou la méconnaissance du Coran est plus grave que l’insoumission à Dieu, c’est-à-dire plus grave que le rejet de l’Islam dans son ensemble..

De plus, j’ai mis l’accent sur le Coran parce que non seulement l’Islam repose en premier sur le Coran mais il implique aussi et avant tout l’application du Coran, car il ne sert à rien de se prétendre musulman sans mettre en pratique les enseignements du Coran sur tous les plans. Le Coran renvoie à la Sunna qui clarifie le sens de ses versets.

Or, comme il existe une relation extrêmement étroite entre le Coran et le Hadith, il suffit de parler du premier pour comprendre qu’il doit être nécessairement tenu compte du second. L’un ne vas pas sans l’autre. La solution pratique consiste dans l’adoption de l’Islam comme mode de vie (foi et loi) et non pas comme simple religion au sens cultuel du terme. Le drame des musulmans est qu’ils ont abandonné leur religion et emprunté à l’occident sa culture immorale et destructrice. Le modèle de laïcité est des plus suicidaires pour le monde musulman. Cette idée qui tend à privatiser la religion, à l’exclure de la vie publique, n’est rien d’autre qu’une nouvelle forme d’incroyance et d’athéisme, contraire aux principes, aux valeurs et aux objectifs de l’Islam. La laïcité est une manière de congédier Dieu, de le dessaisir des affaires d’ici-bas. Comme pour lui dire : Retire-Toi ! Tu es incompétent. Alors que l’Islam, c’est la soumission à Dieu, à sa volonté, à ses lois, à son message, à ses orientations. Ce n’est pas en vain que Dieu a envoyé un message. Celui-ci a pour objectif de guider les hommes, d’éclairer leur chemin, de leur indiquer la voie du bonheur et du salut ici-bas et dans la vie future. Le fait que ce message contient des lois, des commandements et des directives, c’est pour qu’ils soient observés et appliqués. Dans les enseignements du message, il y a la solution de nos problèmes et le remède à nos maux, outre la miséricorde et la bénédiction de Dieu consécutives au respect de Sa parole et de Ses commandements. Or, non seulement la laïcité prive l’homme de ces avantages matériels et spirituels, mais elle l’expose encore au danger de la colère de Dieu :

« Et ceux qui traitent de mensonge Nos enseignements, le châtiment les touchera à cause de leur perversité.  » 6.49

« Si les habitants des cités avaient cru, s’ils avaient craint Dieu, nous leur aurions certainement accordé les bénédictions du ciel et de la terre. Mais ils ont démenti. Nous les avons emportés à cause de leurs mauvaises actions.  » 7.96

« Et s’ils se maintenaient sur la voie droite, nous les aurions abreuvé certes d’une eau abondante.  » 72.16

Le désordre qui règne actuellement est beaucoup plus grave que le désordre qui a causé la perte des anciennes civilisations. « Ne parcourent-ils pas la terre et ne voient-ils pas quelle a été la fin de ceux qui vécurent avant eux et qui les surpassaient en force. Ceux-ci avaient labouré la terre et l’avaient peuplée plus qu’ils ne l’ont fait eux-mêmes.  » 30.9

« Ne voient-ils donc pas combien Nous avons anéanti avant eux de générations que Nous avons pourtant fixées sur la terre avec des moyens que Nous ne permîment point à vous-mêmes ? Nous avons abondamment ouvert sur elles les vannes du ciel et nous fîmes couler sous leurs pieds des rivières. Mais Nous les avons anéanties ensuite à cause de leurs péchés et Nous avons fait naître, après elles, d’autres générations.  » 6.6

« N’ont-ils donc jamais parcouru la terre pour voir quel a été le sort de ceux qui étaientavant eux ? Ceux-ci étaient cependant plus nombreux qu’eux et bien plus forts. Ils avaient laissé sur terre beaucoup plus de vestiges. Tout ce qu’ils accumulaient ne leur servit à rien. Lorsque leurs messagers leurs apportaient des preuves évidentes, ils se réjouissaient de la science qu’ils détenaient ; mais ils furent frappés de toutes parts par ce dont ils se moquaient.  » 40.82-83 ; 6.10 ; 16.30.

« Nous avons puni chacun à cause de son péché. Il en est parmi eux à qui Nous avons envoyé un ouragan , il en est parmi eux que le cri a saisi. Il en est parmi eux que Nous avons fait engloutir par la terre. Il en est parmi eux que Nous avons noyés. Il ne convenait pas à Dieu de les léser, mais ils se sont fait tort à eux- mêmes.  » 29.40

Quand le péché s’ajoute à l’incroyance, à la rébellion, il faut s’attendre à des cataclysmes marquant la fin de la civilisation. L’Egypte pharaonique a périclité pour les mêmes causes. L’empire Romain a subi le même sort. La Grèce a chuté à cause du péché et du désordre. Aujourd’hui le désordre a atteint son point culminant.

D’où les terribles calamités qui frappent sans répit telles que les épidémies, les tremblements de terre, les inondations, les coulées de boue et de lave, les vents dévastateurs, la sécheresse, les incendies, les catastrophes aériennes et ferroviaires, etc. La civilisation occidentale a perdu l’équilibre ; il y a longtemps qu’elle vacille, menaçant de s’écrouler comme un château de cartes sous nos yeux. Après avoir dévoré l’homme et détruit la nature, cette civilisation est en train de se détruire elle-même.

L’humanité a donc besoin d’une alternative, d’un port de salut, d’un sauveur. L’Islam est tout cela. Il est capable de répondre aux attentes de l’humanité, à condition que les musulmans soient à la hauteur de cette mission salvatrice. Porteurs du message, leur responsabilité est plus que jamais engagée. Ils ont tous les atouts pour réussir à condition de savoir les utiliser et Dieu les aidera certainement. Ils doivent d’ores et déjà se préparer pour assurer la relève.

A la question de savoir comment l’Islam peut-il sauver l’humanité, je peux répondre brièvement ainsi qu’il suit : L’Islam connaît parfaitement le mal et en possède le remède. Tous les diagnostics qui ont été faits jusqu’à maintenant désignent les mêmes symptômes, à savoir : crise morale ou de conscience pour les uns, perte de repères prospectifs pour les autres, dérive matérialiste selon d’autres, bref, il s’agit évidemment d’une maladie de l’âme. C’est la maladie de l’incertitude, caractérisée par l’angoisse et la peur de l’inconnu, de l’avenir. L’Islam peut guérir cette maladie en renforçant les liens entre l’homme et son Créateur.

Il rétablit l’équilibre entre les besoins de l’âme et ceux du corps, entre les exigences de la vie présente et celles de la vie future, entre les intérêts de l’individu et ceux de la société. Il est capable de rétablir la paix et l’harmonie dans les relations humaines, selon la règle : ni exagération, ni négligence ; ni agresseur, ni agressé ; ni privations, ni excès. D’entrée de jeu, l’Islam s’attachera à ouvrir les portes du bien et à fermer -sans brutalité- les portes du mal. L’Islam peut sauver l’humanité parce que les voies qui ont conduit l’Occident à la ruine sont des sens interdits en Islam.

Parce qu’il évite autant que possible l’injustice, sachant que c’est un péché mortel ; parce qu’il agit selon la volonté du Créateur sans négliger celle des créatures ; parce qu’il doit servir à la fois Dieu et les hommes, respecter les Droits de l’homme et les Droits de Dieu ; parce que son programme et son but consistent à faire évoluer les sociétés humaines vers la perfection ; il agit de manière à supprimer les inégalités, à créer les conditions d’une gestion saine et transparente, d’une administration équitable où il y aura moins de corruption et davantage de justice et de bon sens dans l’emploi et la répartition des richesses. Il fait promouvoir les valeurs morales de manière à enrayer l’égoïsme, à faire prévaloir les vertus de solidarité, de fraternité, de bonté et d’humanisme au sein de la société.

Il mettra tout en oeuvre pour l’élimination de l’ignorance et de la pauvreté, fléaux que l’Islam considère comme facteurs de désordre, de criminalité et d’incroyance. L’Islam contient des enseignements, des règles et des préceptes capables de résoudre les problèmes non seulement des musulmans, mais de l’humanité entière. De nombreux penseurs contemporains ont reconnu cette réalité en le proposant comme ‘‘remède efficace’’ à tous les maux qui affectent les sociétés humaines. L’administration de ce remède exige cependant une autorité, des institutions et des hommes, faute de quoi, il ne produit aucun effet, il demeure inopérant.

Autrement dit, l’Islam sans pouvoir politique, sans institutions, ne pourra jouer aucun rôle ; ses enseignements et ses règles restent lettre morte. D’où l’impérieuse nécessité d’écarter la laïcité non seulement du champ politique, mais encore de toutes les institutions publiques et surtout des établissements d’éducation et d’enseignement. L’Islam est un système complet de vie, destiné à régir les rapports des individus et des groupes dans tous les domaines de la vie : politique ; social, économique, juridique, etc. Or, la laïcité a enfermé ce système dans les poitrines après avoir indûment occupé son domaine d’action. Tel un pyromane qui a mis le feu et empêche les pompiers de l’éteindre. Il en résulte que la première tâche des musulmans consiste à déséculariser, délaïciser le pouvoir politique afin de le rendre à l’Islam. C’est dans ces conditions seulement qu’il pourra jouer son rôle de sauveteur ; C’est dans les mêmes conditions également que doit se concrétiser cette promesse de Dieu dans le Coran :

« Allah a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et accompli des bonnes oeuvres qu’Il leur donnera la succession sur terre comme Il l’a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion qu’Il a agréée pour eux. Il changerait leur peur en sécurité. Ils M’adoreront et ne M’associeront rien  » 24.55

http://www.bismillah-debats.net/Islam-Modernite-4-Solutions-de-l.html

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