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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



La miséricorde de Dieu pour ceux qui commettent des péchés

La miséricorde de Dieu est intimement proche de chacun de nous, attendant de nous envelopper lorsque nous sommes prêts à la recevoir. L’islam reconnaît la propension humaine de pécher, car l’être humain est faible de nature; c’est ainsi que Dieu l’a créé. Le Prophète a dit : « La progéniture d’Adam se trompe constamment… »

En même temps, Dieu nous laisse savoir qu’Il pardonne les péchés. Le même hadith continue en disant: « … mais les meilleurs de ceux qui se trompent constamment sont ceux qui se repentent constamment. » (At-Tirmidhi, Ibn Majah, Ahmad, Al-Hakim)

Dieu dit

« Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment! Ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car Il pardonne tous les péchés. Certes, c’est Lui le Pardonneur, le Miséricordieux. »

(Coran 39:53)

Mohammad, le prophète de miséricorde, fut chargé d’annoncer la bonne nouvelle à toute l’humanité :

« Dis à Mes serviteurs, (ô Mohammed), que c’est Moi le Pardonneur… »

(Coran 15:4

Le repentir, attire la miséricorde divine :

« …pourquoi ne demandez-vous pas pardon à Dieu; peut-être Se montrera-t-Il miséricordieux envers vous? »

(Coran 27:46)

« … Certes, la miséricorde de Dieu est (toujours) proche de ceux qui font le bien. »

(Coran 7:56

Depuis des temps immémoriaux, la miséricorde salvatrice de Dieu a sauvé les fidèles d’une destruction imminente :

 

« Puis quand vint Notre ordre, Nous sauvâmes, par une miséricorde de Notre part, Houd et ceux qui croyaient avec lui…»

(Coran 11:58)

« Puis lorsque vint Notre ordre, Nous sauvâmes, par une miséricorde de Notre part, Chou’aïb et ceux qui croyaient avec lui. »

(Coran 11:94)

La pleine mesure de la compassion de Dieu envers les pécheurs se manifeste dans les versets suivants :

1. Dieu accepte le repentir

« Dieu souhaite accueillir votre repentir, alors que ceux qui suivent leurs vaines passions cherchent à vous égarer totalement (de Sa voie). »

(Coran 4:27)

« Ne savent-ils pas que c’est Dieu qui accueille le repentir de Ses serviteurs et qui reçoit les aumônes? Et que c’est Lui qui est Pardonneur et Miséricordieux? »

(Coran 9:104)

2. Dieu aime le pécheur qui se repent

« … Dieu aime ceux qui se tournent vers Lui repentants… »

(Coran 2 :222)

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Si les êtres humains ne commettaient pas de péchés, Dieu créerait d’autres créatures qui commettraient des péchés pour ensuite les leur pardonner, car Il est Pardonneur et Miséricordieux. » (At-Tirmidhi, Ibn Majah, Mousnad Ahmed)

3. Dieu est content lorsque le pécheur se repent parce que le pécheur réalise qu’il a un Seigneur qui lui pardonne ses péchés!

« Allah est plus heureux du repentir de Son serviteur, quand il revient à Lui repentant, que l’un de vous qui se trouve dans une région désertique isolée de tout, avec sa monture; tout à coup, celle-ci lui échappe, en emportant toute sa nourriture et sa boisson; alors, désespéré, il se couche à l’ombre d’un arbre, quand soudainement, sa monture se présente à lui. Alors, émerveillé, il dit, en la tenant par la bride: “Seigneur! Tu es mon Serviteur et je suis Ton Seigneur - sa joie extrême lui faisant faire ce lapsus. » (Sahih Mouslim)

4. La porte du repentir est ouverte jour et nuit

La miséricorde divine étend son pardon tous les jours et toutes les nuits de l’année. Le prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :

« Dieu tend Sa Main la nuit pour accepter le repentir du pécheur du jour et le jour pour accepter le repentir du pécheur de la nuit ; et ce, jusqu’à ce que le soleil se lève de l’Occident (c’est à dire jusqu’à la résurrection). » (Sahih Mouslim)

5. Dieu accepte le repentir même si le pécheur commet des péchés à répétition

Dieu démontre souvent de la compassion envers ceux qui commettent des péchés. Sa bonté affectueuse envers les enfants d’Israël était déjà manifeste avant qu’ils ne prennent le veau d’or pour idole; mais même après qu’ils eurent commis ce péché, Il démontra de la miséricorde envers eux. Ar-Rahman dit :

« Et (rappelez-vous) lorsque Nous avons prescrit quarante nuits (de solitude) à Moïse; puis, en son absence, vous avez choisi le veau pour idole; vous étiez vraiment injustes. Malgré cela, Nous vous avons pardonné afin que vous soyez reconnaissants. » (Coran 2:51-52)

Le Prophète a dit : “Un homme, ayant commis un péché, s’écria: “Seigneur! Pardonne-moi mon péché”. “Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu’il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui pardonne”. Puis, cet homme commit un nouveau péché. - “Seigneur, s’écria-t-il; j’ai commis un nouveau péché, pardonne-le-moi”. “Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu’il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui pardonne”. Puis, cet homme fit un nouveau péché. - “Seigneur, s’écria-t-il; j’ai commis un nouveau péché, pardonne-le-moi”. “Puisque, dit Allah, Mon Serviteur a commis un péché et a constaté qu’il avait un Seigneur qui pardonne les péchés et qui les punit, Je lui pardonne pour la troisième fois. Qu’il fasse ce qu’il veut, Je lui accorde d’avance le pardon”. (Sahih Mouslim)

6. Embrasser l’islam efface tous les péchés commis précédemment

Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a expliqué que le fait d’embrasser l’islam efface tous les péchés commis précédemment par le nouveau musulman, peu importe leur gravité, mais à une seule condition : que le nouveau musulman embrasse l’islam purement et uniquement par amour pour Dieu. Certaines personnes demandèrent au Messager de Dieu : « Ô Messager de Dieu! Serons-nous tenus responsables pour ce que nous avons fait lorsque nous étions ignorants, avant d’embrasser l’islam? » Il répondit :

« Celui qui accepte l’islam uniquement pour Dieu ne sera pas tenu responsable [de ce qu’il a fait avant l’islam]; mais celui qui embrasse l’islam pour d’autres raisons devra répondre de ses actions commises avant et après sa conversion. »(Sahih al-Boukhari, Sahih Mouslim)

Bien que la miséricorde de Dieu soit suffisante pour pardonner les péchés, elle ne libère pas l’homme de son obligation de se comporter correctement. De la discipline et un effort soutenu sont nécessaires pour avancer sur la voie du salut. La loi du salut, en islam, tient compte de la foi et du fait de se conformer à la loi divine; la foi seule, si elle ne se manifeste pas par des actions conformes aux lois divines n’a que peu de valeur. Nous sommes faibles et imparfaits, c’est ainsi que Dieu nous a créés. Lorsque nous ne respectons pas la loi divine, Dieu est toujours prêt à pardonner. Nous pouvons obtenir Son pardon en Lui confessant notre péché et en implorant Sa miséricorde, tout en ayant la ferme intention de ne jamais commettre à nouveau ce péché. Mais nous devons toujours garder à l’esprit que le Paradis ne se mérite pas que sur la base de nos actions uniquement; il est accordé par la miséricorde de Dieu. Le Prophète de miséricorde a dit :

Aucun de vous n’entrera au Paradis par ses bonnes œuvres. [Ses compagnons] dirent: « Pas même toi, Messager de Dieu? » Non, pas même moi, sauf si Dieu me couvre de Sa grâce et de Sa miséricorde.(Sahih Mouslim)

La foi en Dieu, le respect de Sa loi et les bonnes actions sont considérés comme la raison et non le prix pour être admis au Paradis.

http://baladislam.over-blog.com/article-comment-la-misericorde-divine-de-dieu-enveloppe-ceux-qui-commettent-des-peches-98611358.html

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Le caractère sacré du sang, des biens, et de l’honneur

Il est certifié dans les deux recueils authentiques et autres que le Prophète a fait un sermon le jour du sacrifice. Le point sur lequel il insista le plus fut le caractère sacré du sang, des biens, et de l’honneur. Bon nombre de propos prophétiques rapportés par plus d’un Compagnon (radiya Allahou `anhou) viennent détailler cet événement. Entre autres, selon ibn ‘Abbâs (radiya Allahou `anhou), le Messager d’Allah a fait un sermon le Jour du sacrifice, où il a déclaré :

« O gens ! Quel jour sommes-nous ?

- Un jour sacré, ont-ils répondu.

- Sur quelle terre sommes-nous ?

- Sur une terre sacrée ?

- Quel mois sommes-nous ?

- Un mois sacré.

- Votre sang, vos biens, et votre honneur vous sont sacrés comme sont sacrés votre jour-ci, votre terre-là, et votre mois-ci.

Après l’avoir répété trois fois, il a levé ses yeux au ciel pour s’exclamer : « O Allah ! Ai-je transmis ? O Allah ! Ai-je transmis ? » Ibn ‘Abbâs (radiya Allahou `anhou) a commenté : « Par Celui qui détient mon âme entre Ses Mains ! C’est son testament à sa communauté ».

« Que la personne présente transmette à celle absente ! Poursuivit le Prophète . Surtout ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » Rapporté par al Bukhârî (1739) ;

 

De plus, il y a le Hadith d’Abû Bakra Nafi’ ibn el Harîth at-Thaqafî (radiya Allahou `anhou) où celui-ci raconte : « Le Prophète nous a fait un sermon le jour du Sacrifice. Il a demandé :

- Savez-vous quel jour sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux, avons-nous répondu.

Il s’est tu, un instant, à tel point que nous avons pensé qu’il allait le désigner par un autre nom.

- N’est-ce pas le jour du Sacrifice ?

- Bien sûr !

- Quel mois sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux, avons-nous répondu.

Il s’est tu un instant à tel point que nous avons pensé qu’il allait le désigner par un autre nom.

- Ne sommes-nous pas en Dhul Hijja ?

- Bien sûr !

- Sur quelle terre sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux, avons-nous répondu.

Il s’est tu un instant à tel point que nous avons pensé qu’il allait la désigner par un autre nom.

- Ne sommes-nous pas sur la Terre Sacrée ?

- Bien sûr !

- Votre sang et vos biens vous sont sacrés comme sont sacrés, votre jour-ci, au cours de votre mois-ci, et sur votre terre-là. Ne vous ai-je pas transmis ?

- Oui ! Avons-nous répondu.

- O Allah ! Sois-en Témoin ! Que la personne présente transmette ce message à celle absente ! Une personne l’ayant reçu est susceptible de mieux l’assimiler que celle qui l’a entendu. Surtout ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » Rapporté par al Bukhârî et Muslim L’Authentique d’el Boukhari (1741) et L’Authentique de Mouslim (1679) ;

 

D’après ‘Abd Allah ibn ‘Omar (radiya Allahou `anhou), le Prophète a déclaré à Mina :

« Quel jour sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux.

- C’est un jour sacré. Savez-vous sur quelle terre sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux.

- Une terre sacrée. Savez-vous quel mois sommes-nous ?

- Allah et Son Messager le savent mieux.

- Un mois sacré. Allah vous a interdit votre sang, vos biens, et votre honneur comme sont sacrés ce jour-ci, sur votre terre-là, et au cours de ce mois-ci. » Rapporté par el Bukhârî (1742) ;

 

Jarir ibn ‘Abd Allah el Bajalî (radiya Allahou `anhou) a demandé au Prophète au cours du Pèlerinage de l’Adieu : « Fais taire l’assemblée ! » Ensuite, il a dit : « Ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » L’Authentique d’el Boukhari (121) et L’Authentique de Mouslim (65) ;

 

Nombreux sont Les Hadiths dans ce registre.

 

Ce sermon illustre et ces justes paroles démontrent comment la vie du musulman, ses biens, et son honneur sont précieux et défendus. Il n’est pas permis de les violer, de quelque façon qu’il soit. Le Cheikh de l’Islam ibn Taymiyya a donné l’explication suivante :« En principe, le sang des musulmans ainsi que leurs biens et leur honneur sont mutuellement sacrés (défendus). Ils ne peuvent être profanés sans la permission d’Allah et de Son Messager. Le Prophète a déclaré au cours du Pèlerinage de l’Adieu : « Votre sang, vos biens, et votre honneur vous sont sacrés comme sont sacrés ce jour-ci, sur votre terre-là, et au cours de ce mois-ci. » Rapporté par el Boukhari (1741) et Mouslim (1679), selon Abou Bakra, qu’Allah l’agrée ;

 

Il a déclaré également : « Tout ce qui concerne le musulman est sacré (interdit) pour le musulman : son sang, ses biens, et son honneur. » Rapporté par Mouslim (2564), selon Abou Houraïra, qu’Allah l’agrée ;

 

Il a dit également : « Quiconque accomplit notre prière, s’oriente vers notre direction, et mange notre viande, est musulman. Il est sous la protection d’Allah et de Son Messager. »

Dans cet ordre, il a dit : « Si deux musulmans se rencontrent l’épée à la main, le tueur et la victime sont passibles de l’Enfer.

- Cher Messager d’Allah ! Lui a-t-on demandé, pour le tueur c’est compréhensible, mais quel mal a fait la victime ?

- Il cherchait à tuer son adversaire, a-t-il expliqué.» Rapporté par el Boukhari (31) et Mouslim (2888), selon Abou Bakra, qu’Allah l’agrée ;

 

Il a dit également : « Ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » Rapporté par el Boukhari (121) et Mouslim (65), selon Jarir ibn ‘Abd Allah, qu’Allah l’agrée ;

 

Il a dit aussi : « Quiconque dit à son frère : mécréant, verra cette sentence s’appliquer à l’un des deux. » Majmou’ el Fatawa (283/3) ; Tous ces Hadiths sont dans les deux recueils authentiques. Rapporté par el Boukhari (6104) et Mouslim (60), selon ibn ‘Omar, qu’Allah l’agrée ;

 

Le Prophète a lourdement insisté sur le caractère sacré de ces trois choses : la vie, les biens, et l’honneur. Il a mis l’accent sur leur importance d’un ton sévère. Il a même comparé cela au jour sacré, au cours du mois sacré, et sur les terres sacrées. S’il l’a répété plusieurs fois, c’est en raison de son importance extrême et de sa gravité. Il a même ordonné aux personnes présentes de transmettre le message aux personnes absentes.

 

Il a ainsi attiré leur attention et a interpellé leur conscience en les questionnant sur le jour, le mois, et le pays dans lesquels ils étaient. Il leur a rappelé qu’ils étaient sacrés bien que la chose soit notoire et ancrée dans les esprits. Il les a en fait , préparés à concevoir le caractère sacré du sang du musulman, ainsi que ses biens et son honneur. L’érudit ibn Hajar – Allah lui fasse miséricorde – a fait remarquer : « S’il a comparé le caractère sacré du sang, de l’honneur, et des biens à celui de ces trois choses, c’est parce que l’auditoire ne voyait pas les choses ainsi, autrement dit, il ne tolérait pas que l’on puisse violer le sacré. Ils trouvaient que l’auteur d’un tel sacrilège méritait tous les blâmes. S’il a posé cette question avant d’établir cette comparaison, c’est pour leur rappeler qu’ils sont effectivement sacrés. Il a établi ce qui était déjà ancré dans les cœurs pour fonder ce qu’il voulait édifier, afin de le confirmer. » Feth el Bari (3/576) ;

 

Par ailleurs, le Prophète (saw) nous a mis en garde contre autre chose non moins importante au cours de ce fameux sermon, en relation avec l’interdiction de s’en prendre à des vies humaines à travers ses paroles : « Ne devenez pas mécréants après moi en brandissant vos épées les uns contre les autres. » Rapporté par el Boukhari (1741) et Mouslim (1679), selon Abou Bakra,qu’Allah l’agrée ;

 

Cette mise en garde est d’une grande éloquence. « Il a qualifié les personnes qui s’entretuent impunément de mécréants, comme il a qualifié cette action de mécréance. » Majmou’ el Fatawa d’ibn Taïmiya (355/7) ;

 

Cela ne correspond pas toutefois à de l’apostasie. C’est un acte de mécréance mineure. Cependant, cette expression démontre que cette action fait partie des branches condamnables de l’infidélité, cette caractéristique étant inadmissible. L’Islam a eu pour vocation de mettre en garde contre de telles actions et les a purement réprouvées afin de réunir les cœurs et de consolider les liens dans une société où le sang n’est pas versé impunément ni répandu sans raison. Dans le sens de ce hadith, le Prophète a dit : « Insulter un musulman, c’est de la perversité, et le tuer c’est de la mécréance. » Rapporté par el Boukhari (48) et Mouslim (64), selon ‘Abd Allah ibn Mes’oud, qu’Allah l’agrée ;

 

Il incombe donc, à tout musulman de faire extrêmement attention à ne pas commettre une telle monstruosité, cette faute irréversible, j’entends par-là, de s’acharner sur la vie des musulmans, sur leur argent ou leur honneur. Un homme a envoyé un courrier à ibn ‘Omar (radiya Allahou `anhou) lui priant de lui écrire le savoir en entier. Il lui a répondu en ces termes : « Le savoir abonde, mais si tu peux rencontrer Allah le dos allégé du sang des gens, le ventre vide d’avoir consommé leurs biens, la langue exempte d’avoir atteint leur honneur, tout en étant fidèle à leur unité, alors fais-le. » Siar A’lem e-Noubala (222/3).

 

Prêches et Sermons Extraits du Pèlerinage de l’Adieu

Ecrit par : ‘Abd er-Razzâq ibn ‘Abd el Muhsin el Badr

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Solutions de l’Islam aux maux de la modernité

Les aspects négatifs de la modernité consistent dans la corruption, la perversion des moeurs, la pollution et la destruction de l’environnement, la fabrication des armes chimiques, atomiques et bactériologiques, les manipulations génétiques, les stupéfiants et les produits toxiques, la criminalité, les guerres, la famine, les maladies etc. Bien que certains fléaux tels l’homosexualité, la pauvreté ou les guerres ne soient pas spécifiques à notre époque, étant donné qu’ils existent depuis des temps immémoriaux, il n’en reste pas moins qu’ils se sont intensifiés et aggravés du fait de la modernité.

QUELLE EST LA SOLUTION ?

a solution réside incontestablement dans le retour à Dieu. Comment et par quelle voie doit s’effectuer le retour à Dieu ? Ce n’est pas par n’importe quelle voie, bien entendu. Dieu lui-même nous met en garde contre la pluralité d’impasses et de fausses voies :

« Et voilà mon chemin dans toute sa droiture, suivez-le donc ! et ne suivez pas les chemins qui vous éloignent de sa voie. Voilà ce qu’Il vous enjoint ainsi atteindrez-vous la piété  » 6.153

Il est certain que la volonté de retour à Dieu est une disposition innée qui subsiste malgré les péripéties de la vie chez la plupart des hommes. Cependant Satan peut exploiter à son profit cette volonté. Il peut placer les hommes sur des fausses voies tout en leur faisant croire le contraire. Il en est ainsi des multitudes de religions et de croyances. Ceux qui adorent les vaches, les esprits, les idolâtres, les mages, les naturistes, les animistes, les adorateurs du feu et des objets ne croient pas moins vouer leur culte à Dieu. Alors qu’en réalité, ils sont égarés. C’est pourquoi Dieu insiste sur le Coran qu’Il qualifie de corde de sauvetage, de direction, de guide, de lumière, de remède, de miséricorde... Nous verrons dans les versets qui suivent comment Dieu s’exclame, trouvant insensé que le Coran ne soit pas reconnu par les uns ni adopté comme code de conduite par les autres alors que les morts auraient réagi, la terre et les montagnes se seraient affaissées, s’ils avaient reçu pareil message : « Si nous avions fait descendre le Coran sur une montagne, tu l’aurais vu s’humilier et se fendre par crainte d’Allah. Et ces paraboles nous les citons aux gens afin qu’ils réfléchissent.  » 59.21

« S’il y avait un Coran à mettre les montagnes en marche, à fendre la terre ou à faire parler les morts (ce serait celui-ci) » 13.31

« En quelle parole vont-ils croire après cela ? » 7.185 ; 77.50

« Voici les versets de Dieu que nous te communiquons en toute vérité. Alors dans quelle parole et en quels signes croiront-ils donc ?  » 45.6

Le Coran étant le droit chemin qui mène à Dieu, par conséquent lui seul peut sauver l’humanité. Cependant, étant donné que le Coran est indissociable de l’Islam, du fait qu’il en constitue le fondement essentiel, il ne reste donc que l’Islam comme canot de sauvetage. Il est logique de s’interroger pourquoi ai-je commencé par le Coran et non par l’Islam ? Parce que le rejet ou la méconnaissance du Coran est plus grave que l’insoumission à Dieu, c’est-à-dire plus grave que le rejet de l’Islam dans son ensemble..

De plus, j’ai mis l’accent sur le Coran parce que non seulement l’Islam repose en premier sur le Coran mais il implique aussi et avant tout l’application du Coran, car il ne sert à rien de se prétendre musulman sans mettre en pratique les enseignements du Coran sur tous les plans. Le Coran renvoie à la Sunna qui clarifie le sens de ses versets.

Or, comme il existe une relation extrêmement étroite entre le Coran et le Hadith, il suffit de parler du premier pour comprendre qu’il doit être nécessairement tenu compte du second. L’un ne vas pas sans l’autre. La solution pratique consiste dans l’adoption de l’Islam comme mode de vie (foi et loi) et non pas comme simple religion au sens cultuel du terme. Le drame des musulmans est qu’ils ont abandonné leur religion et emprunté à l’occident sa culture immorale et destructrice. Le modèle de laïcité est des plus suicidaires pour le monde musulman. Cette idée qui tend à privatiser la religion, à l’exclure de la vie publique, n’est rien d’autre qu’une nouvelle forme d’incroyance et d’athéisme, contraire aux principes, aux valeurs et aux objectifs de l’Islam. La laïcité est une manière de congédier Dieu, de le dessaisir des affaires d’ici-bas. Comme pour lui dire : Retire-Toi ! Tu es incompétent. Alors que l’Islam, c’est la soumission à Dieu, à sa volonté, à ses lois, à son message, à ses orientations. Ce n’est pas en vain que Dieu a envoyé un message. Celui-ci a pour objectif de guider les hommes, d’éclairer leur chemin, de leur indiquer la voie du bonheur et du salut ici-bas et dans la vie future. Le fait que ce message contient des lois, des commandements et des directives, c’est pour qu’ils soient observés et appliqués. Dans les enseignements du message, il y a la solution de nos problèmes et le remède à nos maux, outre la miséricorde et la bénédiction de Dieu consécutives au respect de Sa parole et de Ses commandements. Or, non seulement la laïcité prive l’homme de ces avantages matériels et spirituels, mais elle l’expose encore au danger de la colère de Dieu :

« Et ceux qui traitent de mensonge Nos enseignements, le châtiment les touchera à cause de leur perversité.  » 6.49

« Si les habitants des cités avaient cru, s’ils avaient craint Dieu, nous leur aurions certainement accordé les bénédictions du ciel et de la terre. Mais ils ont démenti. Nous les avons emportés à cause de leurs mauvaises actions.  » 7.96

« Et s’ils se maintenaient sur la voie droite, nous les aurions abreuvé certes d’une eau abondante.  » 72.16

Le désordre qui règne actuellement est beaucoup plus grave que le désordre qui a causé la perte des anciennes civilisations. « Ne parcourent-ils pas la terre et ne voient-ils pas quelle a été la fin de ceux qui vécurent avant eux et qui les surpassaient en force. Ceux-ci avaient labouré la terre et l’avaient peuplée plus qu’ils ne l’ont fait eux-mêmes.  » 30.9

« Ne voient-ils donc pas combien Nous avons anéanti avant eux de générations que Nous avons pourtant fixées sur la terre avec des moyens que Nous ne permîment point à vous-mêmes ? Nous avons abondamment ouvert sur elles les vannes du ciel et nous fîmes couler sous leurs pieds des rivières. Mais Nous les avons anéanties ensuite à cause de leurs péchés et Nous avons fait naître, après elles, d’autres générations.  » 6.6

« N’ont-ils donc jamais parcouru la terre pour voir quel a été le sort de ceux qui étaientavant eux ? Ceux-ci étaient cependant plus nombreux qu’eux et bien plus forts. Ils avaient laissé sur terre beaucoup plus de vestiges. Tout ce qu’ils accumulaient ne leur servit à rien. Lorsque leurs messagers leurs apportaient des preuves évidentes, ils se réjouissaient de la science qu’ils détenaient ; mais ils furent frappés de toutes parts par ce dont ils se moquaient.  » 40.82-83 ; 6.10 ; 16.30.

« Nous avons puni chacun à cause de son péché. Il en est parmi eux à qui Nous avons envoyé un ouragan , il en est parmi eux que le cri a saisi. Il en est parmi eux que Nous avons fait engloutir par la terre. Il en est parmi eux que Nous avons noyés. Il ne convenait pas à Dieu de les léser, mais ils se sont fait tort à eux- mêmes.  » 29.40

Quand le péché s’ajoute à l’incroyance, à la rébellion, il faut s’attendre à des cataclysmes marquant la fin de la civilisation. L’Egypte pharaonique a périclité pour les mêmes causes. L’empire Romain a subi le même sort. La Grèce a chuté à cause du péché et du désordre. Aujourd’hui le désordre a atteint son point culminant.

D’où les terribles calamités qui frappent sans répit telles que les épidémies, les tremblements de terre, les inondations, les coulées de boue et de lave, les vents dévastateurs, la sécheresse, les incendies, les catastrophes aériennes et ferroviaires, etc. La civilisation occidentale a perdu l’équilibre ; il y a longtemps qu’elle vacille, menaçant de s’écrouler comme un château de cartes sous nos yeux. Après avoir dévoré l’homme et détruit la nature, cette civilisation est en train de se détruire elle-même.

L’humanité a donc besoin d’une alternative, d’un port de salut, d’un sauveur. L’Islam est tout cela. Il est capable de répondre aux attentes de l’humanité, à condition que les musulmans soient à la hauteur de cette mission salvatrice. Porteurs du message, leur responsabilité est plus que jamais engagée. Ils ont tous les atouts pour réussir à condition de savoir les utiliser et Dieu les aidera certainement. Ils doivent d’ores et déjà se préparer pour assurer la relève.

A la question de savoir comment l’Islam peut-il sauver l’humanité, je peux répondre brièvement ainsi qu’il suit : L’Islam connaît parfaitement le mal et en possède le remède. Tous les diagnostics qui ont été faits jusqu’à maintenant désignent les mêmes symptômes, à savoir : crise morale ou de conscience pour les uns, perte de repères prospectifs pour les autres, dérive matérialiste selon d’autres, bref, il s’agit évidemment d’une maladie de l’âme. C’est la maladie de l’incertitude, caractérisée par l’angoisse et la peur de l’inconnu, de l’avenir. L’Islam peut guérir cette maladie en renforçant les liens entre l’homme et son Créateur.

Il rétablit l’équilibre entre les besoins de l’âme et ceux du corps, entre les exigences de la vie présente et celles de la vie future, entre les intérêts de l’individu et ceux de la société. Il est capable de rétablir la paix et l’harmonie dans les relations humaines, selon la règle : ni exagération, ni négligence ; ni agresseur, ni agressé ; ni privations, ni excès. D’entrée de jeu, l’Islam s’attachera à ouvrir les portes du bien et à fermer -sans brutalité- les portes du mal. L’Islam peut sauver l’humanité parce que les voies qui ont conduit l’Occident à la ruine sont des sens interdits en Islam.

Parce qu’il évite autant que possible l’injustice, sachant que c’est un péché mortel ; parce qu’il agit selon la volonté du Créateur sans négliger celle des créatures ; parce qu’il doit servir à la fois Dieu et les hommes, respecter les Droits de l’homme et les Droits de Dieu ; parce que son programme et son but consistent à faire évoluer les sociétés humaines vers la perfection ; il agit de manière à supprimer les inégalités, à créer les conditions d’une gestion saine et transparente, d’une administration équitable où il y aura moins de corruption et davantage de justice et de bon sens dans l’emploi et la répartition des richesses. Il fait promouvoir les valeurs morales de manière à enrayer l’égoïsme, à faire prévaloir les vertus de solidarité, de fraternité, de bonté et d’humanisme au sein de la société.

Il mettra tout en oeuvre pour l’élimination de l’ignorance et de la pauvreté, fléaux que l’Islam considère comme facteurs de désordre, de criminalité et d’incroyance. L’Islam contient des enseignements, des règles et des préceptes capables de résoudre les problèmes non seulement des musulmans, mais de l’humanité entière. De nombreux penseurs contemporains ont reconnu cette réalité en le proposant comme ‘‘remède efficace’’ à tous les maux qui affectent les sociétés humaines. L’administration de ce remède exige cependant une autorité, des institutions et des hommes, faute de quoi, il ne produit aucun effet, il demeure inopérant.

Autrement dit, l’Islam sans pouvoir politique, sans institutions, ne pourra jouer aucun rôle ; ses enseignements et ses règles restent lettre morte. D’où l’impérieuse nécessité d’écarter la laïcité non seulement du champ politique, mais encore de toutes les institutions publiques et surtout des établissements d’éducation et d’enseignement. L’Islam est un système complet de vie, destiné à régir les rapports des individus et des groupes dans tous les domaines de la vie : politique ; social, économique, juridique, etc. Or, la laïcité a enfermé ce système dans les poitrines après avoir indûment occupé son domaine d’action. Tel un pyromane qui a mis le feu et empêche les pompiers de l’éteindre. Il en résulte que la première tâche des musulmans consiste à déséculariser, délaïciser le pouvoir politique afin de le rendre à l’Islam. C’est dans ces conditions seulement qu’il pourra jouer son rôle de sauveteur ; C’est dans les mêmes conditions également que doit se concrétiser cette promesse de Dieu dans le Coran :

« Allah a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et accompli des bonnes oeuvres qu’Il leur donnera la succession sur terre comme Il l’a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion qu’Il a agréée pour eux. Il changerait leur peur en sécurité. Ils M’adoreront et ne M’associeront rien  » 24.55

http://www.bismillah-debats.net/Islam-Modernite-4-Solutions-de-l.html

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Le mariage civil en Islam

Parler du mariage civil c'est aborder les trois points suivants:

Le premier est en rapport avec l'aspect formel du mariage qui est l'aspect contractuel au sujet duquel il est possible de poser la question de savoir si, pour valider la mariage, il est nécessaire, ou non, de passer par une formule bien déterminée que les deux parties du contrat doivent prononcer pour que leur mariage soit valide. Pour répondre à cette question, beaucoup de jurisconsultes, sunnites et chi'ites, avancent que le mariage ne peut être légal que par la prononciation de la formule: "je te donne en mariage", ou d'une formule équivalente si le mariage est effectué par les deux personnes concernées elles-mêmes ou par procuration. Dans le premier cas, la femme doit dire: "zawwajtuka nafsi bi-mahrin wa qadruhu kadha" (Je me suis mariée avec toi contre une dot de telle ou telle somme) et l'homme doit dire "qabiltu t-tazwij" (J'ai accepté la mariage). Dans le second cas, l'un des deux mandataires doit dire: "zawwajtuka muwakkilati fulana bi-mahrin wa qadruhu kadha" (je t'ai donné, en mariage, ma procuratrice, une telle, contre une telle ou telle somme) ou: zawwajtu muwakkilaka min muwakkilati bi-mahrin wa qadruhu kadha" (j'ai donné, en mariage, ma procuratrice à ton procurateur contre une dote de telle ou telle somme). La réponse de la personne concernée elle-même, ou de son procurateur, doit être affirmative. Il existe une Tradition disant que la formule prononcée doit être au passé. Mais, pour certains jurisconsultes, cette condition n'est pas obligatoire.

Cette condition donne lieu à des ramifications parmi lesquelles on trouve la question de savoir si la formule du contrat peut être, ou non, prononcée en une langue autre que l'arabe.

Certains jurisconsultes font remarquer que le mariage est lié, en quelque sorte, au culte religieux. Cela ne veut pas dire qu'il est un culte mais que les cultes sont "arrêtés", une fois pour toute, quant à leurs paroles et à leurs actes. On ne peut rien y ajouter et on est contraint de les pratiquer tels qu'ils sont dictés par le Messager (que la bénédiction et la paix soient sur lui). On doit donc suivre l'exemple donné à ce sujet et ne pas utiliser des termes autre que "Zawaj" et "nikah" (mariage) donnés par le texte du Noble Coran.

Un problème se pose ici au sujet du mariage civil qui n'exige pas la prononciation d'une formule précise pour la validation du contrat. Le plus souvent, le fonctionnaire responsable de l'enregistrement du contrat interroge l'une et l'autre partie pour savoir si chacune d'elles accepte l'autre dans la conformité aux conditions fixées. Il leur demande, à la suite de leur réponse affirmative, de signer le contrat de mariage sans prononcer une formule précise.

L'absence d'une telle formule est la raison pour laquelle certains jurisconsultes considèrent ce mariage comme illégal. Mais selon notre propre avis jurisprudentiel, le mariage peut être validement effectué par la prononciation de toute terme signifiant l'engagement contractuel à respecter le contenu de l'accord accepté par les deux parties. Un tel engagement est ainsi considéré comme un choix libre et, de ce fait, obligatoire pour les deux parties comme tout autre contrat signé dans n'importe quel autre domaine sans qu'il y ait besoin de prononcer une formule précise. On peut se contenter donc de ce qui l'indique, de sorte que le mariage peut être conclu par écrit, à condition que l'écriture indique clairement qu'il s'agit d'un contrat librement consenti sans ambiguïté ou équivoque. Sur la base de cette considération, nous pensons que le mariage civil ne pose aucun problème dans ce sens, car nous savons qu'il confirme et renforce le contrat de mariage dans la mesure où les deux parties parlent distinctement en affirmant leur engagement à respecter la relation conjugale en tant que contrat à caractère strictement obligatoire.

Le deuxième point qui doit être posé à ce sujet est en rapport avec l'identité de la future épouse: les seules conditions du mariage civil sont la puberté, la maturité et l'âge adulte tels qu'ils sont universellement reconnus. Le mariage civil n'exige pas d'autres conditions alors que, de son côté, l'Islam exige la présence de certaines conditions. Ainsi, le Musulman n'a pas le droit de se marier à une femme athée ou à une femme qui ne suit pas une religion déterminée. Il ne peut non plus se marier avec les femmes dont les religions, comme le bouddhisme ou l'hindouisme ne sont pas des religions révélées, ni avec celles qui suivent une religion parmi celles qui adoptent les preuves rationnelles et non le message divin reconnu comme tel par l'Islam.

Pour cette raison, tout contrat de mariage établi par un homme musulman et une femme athée, ou qui ne suit pas l'une des religions révélées dites "du Livre", est un contrat nul, qu'il soit établi conformément à la formule exigée par l'ensemble des jurisconsultes musulmans, ou à celle en vigueur au niveau du mariage civil.

Il s'ensuit qu'en Islam, la femme musulmane n'a pas le droit de se marier avec un homme non musulman, même si cet homme suit l'une des religions du Livre alors que de l'avis des jurisconsultes, dont certains émettent des réserves à ce sujet, l'homme musulman a le droit de se marier avec une femme qui, juive ou chrétienne, suit l'une des religions du Livre. Mais en émet des réserves jurisprudentielles sur le mariage avec une femme appartenant au mazdéisme, dans la mesure où la question n'est pas tranchée au sujet de l'appartenance de cette relation aux religions du Livre. Ainsi le contrat de mariage est considéré comme nul et la relation comme illégale, lorsque ce contrat est établi entre une femme musulmane et un homme non musulman parmi les Gens du Livre. De même, la relation du mari musulman avec une femme athée ou ne suivant pas l'une des religions du Livre est une relation illégale qui relève de l'adultère considéré du point de vue de la religion suivie par chacune des deux parties musulmanes du contrat. Cela veut dire que les enfants fruits de ce mariage ne sont pas légitimes du point de vue de l’Islam.

C'est en cela que consiste le problème controversé au sujet du mariage civil par ceux qui refusent ce mariage et ceux qui l'encouragent disant qu'il représente une solution aux problèmes qui se posent au Liban lorsqu'on cherche à introduire le mariage civil et lui donner un statut légal dans les tribunaux libanais et dans l'administration de l'état civil au Liban.

L'Islam considère –du point de vue jurisprudentiel que nous adoptons- les mariages entre l'homme musulman et la femme musulmane, ou entre l'homme musulman et la femme appartenant à l'une des religions du Livre comme des mariages légaux même s'ils sont confirmés et attestés conformément aux règles du mariage civil.

D'autre part, il considère les mariages entre la femme musulmane et l'homme non musulman, ou entre l'homme musulman et la femme ne suivant pas une religion du Livre, comme des mariages illégaux, même s'ils sont établis conformément aux règles jurisprudentielles islamiques, dans le cas où la partie non musulmane continue à adopter sa religion, ce qui empêche d'établir et d'attester un contrat de mariage avec la partie musulmane.

Le troisième point consiste en ce que le contrat de mariage ne peut être annulé ou dissous, en Islam, que par l'une des deux procédures suivantes:

- La première est le divorce qui est un moyen légal de rompre le mariage. Il relève, dans la loi islamique, des compétences de l'homme dans la mesure où celui-ci est responsable, entre autres choses, des dépenses familiales. L'homme a le droit aussi de donner à la femme, dans le contrat même du mariage, la liberté de divorcer elle-même. Les formulations jurisprudentielles son différentes au sujet de cette question, mais elles finissent toutes par donner à la femme le droit de divorcer elle-même. L’homme ne peut nullement renoncer à ce droit qu'il a concédé à la femme dans le contrat du mariage.

- La seconde procédure par laquelle on peut annuler le contrat de mariage est la rupture. Elle peut avoir lieu si les deux époux (ou l'un d'eux) présentent des défauts comme l'impuissance ou la folie, parmi d'autres défauts qu'on trouve chez l'homme et qui justifient la rupture. Elle peut aussi avoir lieu au cas où l'un des deux époux trahit les conditions du contrat et porte atteinte à l'autre en dévoilant certaines de ses dispositions cachées ou inconnues.

L'autorité légale peut avoir recours au divorce et rompre le contrat de mariage sans l'accord du mari si celui-ci essaye de geler la situation et refuse de divorcer et de verser la pension en laissant la femme suspendue entre le mariage et le divorce. Les jurisconsultes ne s'accordent pas au sujet des situations où l'autorité légale peut intervenir, dans certains cas et là où le besoin s'impose, pour procéder au divorce sans l'accord du mari. Cela est en rapport avec le fait que l'autorité légale doit agir en représentant de l'Autorité Suprême.

Pour ce qui est du mariage civil, et c'est un point négatif du point de vue islamique, la rupture du contrat de mariage est de l'essor des lois civiles des États qui peuvent intervenir, dans telle ou telle situation, pour rompre le contrat de mariage. Cela peut être refusé par la loi islamique car les procédures du divorce y sont soumises à des conditions bien déterminées. Ainsi, on trouve par exemple que, les jurisconsultes de l'école imamite duodécimaines ne procèdent pas au divorce qu'à la condition où la femme mariée est en état de pureté (en dehors des menstrues) et exigent qu'aucun rapport sexuel n'ait pas eu lieu entre l'homme et la femme pendant cette période de pureté. Ils exigent aussi la présence de deux témoins justes pour valider le divorce. D'autre part, ils n'autorisent pas le divorce par le serment ou par les trois serments, alors que certains savants musulmans, parmi les Sunnites, considèrent que le serment est suffisant pour divorcer ou que le divorce peut avoir lieu sans la présence de deux témoins justes et ainsi de suite… Pour ce qui est du contrat civil, le divorce peut avoir lieu au tribunal et en dehors des conditions légales en vigueur chez les Sunnites et les Chi'ites, ce qui signifie, légalement, que la relation conjugale reste intacte malgré la rupture prononcée par les autorités civiles.

Pour cette raison, le mariage civil diffère des deux points de vue de la forme et du contenu du mariage légal islamique ce qui nous permet de ne pas accepter le mariage civil comme procédure contractuelle soutenue par des lois qui ne s'accordent pas avec les lois islamiques. Il arrive que, pour l'Islam, un mariage légal du point de vue civil ne soit légal du point de vue de la jurisprudence islamique et il arrive qu'une rupture légale du point de vue civil ne soit pas légale du point de vue jurisprudentiel islamique.

source:http://francais.bayynat.org.lb/femme_en_Islam/50.htm

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L’expiation du serment

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Cheykh Salih El Fawzan

Parmi les traces de la miséricorde d’Allah sur Ses serviteurs, le fait d’avoir légiférer l’expiation permettant de se délier du serment. En effet, Allah dit : « Allah vous a prescrit certes, de vous libérer de vos serments ».

Dans les deux recueils authentiques il est rapporté que le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Quiconque fait le serment d’une chose et voit ensuite mieux à faire, qu’il fasse ce qui est mieux que cette chose et expie son serment ».

L’ordre des actes expiatoires du serment

L’expiation du serment est soumise à la fois, à un ordre qu’il est obligatoire de respecter et au choix qui revient à l’expiateur du serment contracté. De ce fait, l’individu tenu d’expier un serment a le choix entre, nourrir dix pauvres auxquels il devra donner la moitié d’un « sa’ »[1] de nourriture, ou vêtir dix pauvres auxquels il fournira un vêtement qui lui permette d’effectuer la prière rituelle, ou affranchir un esclave sain de tout handicap. Par ailleurs, si et seulement s’il ne parvient pas à trouver ces trois choses, il devra à ce moment là, jeuner trois jours.

Ainsi, il apparait clairement d’après le détail de ces étapes que l’expiation conjoint à la fois un ordre à respecter impérativement et le choix entre plusieurs actes expiatoires. Le choix de ces actes concerne le fait de nourrir, vêtir ou affranchir, tandis que l’ordre à respecter demeure impératif entre ces trois actes et le jeune.

La preuve de cela réside dans le verset où Allah dit : « L’expiation en sera de nourrir dix pauvres, de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, ou de les habiller, ou de libérer un esclave. Quiconque n’en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours »[2].

Le sens global de ce verset indique que l’expiation d’un serment que vous avez rompu se fait par l’action de nourrir dix pauvres de ce dont vous nourrissez normalement vos familles, c'est-à-dire de la même nourriture sinon meilleure, dont jouissent vos enfants ; ou de les habiller d’un vêtement au moyen duquel il est possible d’observer la prière rituelle ; ou d’affranchir un esclave. D’autre part, la majeure partie des gens de science conditionne la validité de l’expiation par le fait que l’esclave soit croyant. De plus, Allah commence par citer la plus simple de ces actions, à savoir nourrir dix pauvres, toutefois s’il s’acquitte d’une des trois, cela est valable selon l’avis unanime des gens de science.

Par ailleurs, la majeure partie de gens de science sont d’avis que le jeune de trois jours s’il a lieu, doit être consécutif pour être valable, se basant sur cet avis sur la récitation de Abdoullah Ibn Mass’oud : « Quiconque n’en trouve pas les moyens devra jeûner trois jours consécutifs ».

Partant de là, un grand nombre de gens de la masse pensant avoir le choix entre jeuner et les trois actes expiatoires, opte alors pour le jeune bien qu’ils aient la capacité de nourrir, ou de vêtir des pauvres. Dans leur cas le jeune n’est pas valable et ne les dégage en rien de la responsabilité d’expier leur serment qui pèse sur eux, car le jeune n’est valable uniquement dans le cas où l’on n’a pas la capacité de nourrir, de vêtir ou d’affranchir. Il faut donc prêter une grande attention à cet aspect des choses.

La permission d’expier son serment avant de le rompre

Il est permis d’expier son serment avant de le rompre, tout comme il est permis d’y avoir recours après la rupture de celui-ci. Si l’expiation précède la rupture de ce serment elle sera alors considérée comme le déliement de ce dernier, et si elle a lieu après la rupture de ce dernier elle sera alors considérée comme une expiation proprement dit.

La preuve de cela réside dans le récit rapporté dans les deux recueils authentiques dans lequel le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit : « Si tu fais le serment d’une chose et vois ensuite mieux à faire, fais ce qui est mieux que cette chose et expie ton serment ». Ce hadith indique qu’il est permis de d’effectuer l’expiation après la rupture d’un serment. Dans une version rapporté par Abou Daoud : « …expie ton serment et fais ce qui est mieux ». Ce hadith quant à lui indique qu’il est permis de recourir à l’expiation avant a rupture du serment. Par conséquent, ces ahadiths dans leur ensemble prouvent la permission de devancer ou repousser l’expiation lors de la rupture d’un serment.

[1] Le « sa’ » désigne une unité de mesure équivalente à un quart de « moud » qui est la quantité que peuvent contenir deux mains jointes

[2] Sourate 5 La table servie verset 89.

http://francais.islammessage.com/Article.aspx?i=857

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