"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".
Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.
"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".
Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.
Alors que les savants Musulmans Sunnites se sont toujours majoritairement accordés sur la classification des innovations (bida’a) en bonnes et en mauvaises, certains nient aujourd’hui l'existence de bonnes innovations en Islam, ceci à cause de la compréhension limitée qu'ils ont des Textes Sacrés causée par une lecture exclusivement littérale de ces derniers.
Ces Musulmans qui rejettent l'existence de bonnes innovations citent pour argumenter leur avis ce hadith dans lequel le Prophète a dit : « Méfiez vous de ce qui est innové ! Certes, toute innovation est une bida'a et toute bida'a est une déviation ». [Hadith rapporté par Abou Dawoud, at-Tirmidhy, Ibn Mâjah].
Comme à leur habitude, ceux qui rejettent l’existence de bonnes innovations en Islam, vont au plus vite, sans rentrer dans le cœur des textes et en rejetant ce qui a été dit à ce sujet par les plus grands savants de l’Islam. Ils préfèrent privilégier leur propre compréhension la faisant passer auprès des Musulmans comme étant celle des Pieux Prédécesseurs [radhia Allâhou ‘anhoum].
L'Imam an-Nawawi explique que dans le hadith cité ci-dessus, l'adjectif « toute » est un terme général au sens restreint. C'est à dire que toute innovation qui est en contradiction avec la religion est rejetée, et non pas toute innovation dans l’absolu.
De la même façon, quand Allâh dit dans la sourate al-Ahqaf, versets 24 et 25 : « C’est un vent qui contient un châtiment douloureux qui détruit tout par ordre de Son Seigneur puis le lendemain, on ne voyait plus que leurs demeures ». Il est évident que ce vent n’a pas tout détruit, c'est-à-dire la totalité des choses puisque les demeures ont été épargnées.
L'adjectif « toute » est ici un terme général au sens restreint comme dans le hadith sur l'innovation.
On retrouve cette utilisation de l'adjectif « toute » dans de nombreux versets du Coran.
En voici quelques exemples :
« Pour ce qui est de la barque, elle appartenait à de pauvres gens qui travaillaient en mer. J'ai voulu lui donner l'apparence d'être défectueuse, parce que derrière eux il y avait un roi qui s'emparait de toute embarcation et l'usurpait ». [Coran - Sourate Al-Kahf, verset 79]
Il est ici évident que « toute » désigne les barques neuves, en bon état. Sinon il aurait été inutile de donner une apparence défectueuse à la barque.
Aussi, quand Allâh a ordonné à Noé [‘alayhi salam] d’embarquer « dans l'arche un couple de toute espèce […] ». [Coran – Sourate Al-Mu'minun 23:27]
Cela signifie un ensemble limité d’espèces car il est évidemment impossible d’emporter les milliards d’espèces qui peuplent la surface de la terre.
Cette utilisation de l'adjectif « toute » se retrouve également dans de nombreux hadiths.
En voici quelques exemples :
Le Prophète a dit : « Soignez-vous en utilisant la graine de nigelle, c’est un remède contre toutes les maladies à l’exception de la mort ». [Hadith rapporté par Bukhari, Muslim, at-Thirmidhi, ibn Majah et Ahmad au travers de 19 chaines]
Les commentateurs sont unanimes pour dire que cela ne signifie par pour autant que la graine de nigelle (haba sawda) soigne toutes les maladies. Là encore le hadith a un sens spécifique et restreint. Ainsi le terme « toute » désigne « de nombreuses » maladies.
Le Prophète a dit : « Tout ce par quoi le musulman se divertit est bâtil, sauf le fait qu'il tire à l'arc, qu'il entraîne son cheval, ou qu'il joue avec son épouse : ces (actions) relèvent du haqq ». [Hadith rapporté par at-Tirmidhî et cité qualifié de Sahih dans Ihya Uloom ud-Din de l’Imam al-Ghazali, vol 2]
L’Imam al-Ghazali écrit : « Cela ne signifie pas que toute chose, à l’exception des trois citées est illégale, cela signifie simplement que les autres choses sont exemptes de récompenses. Pour autant s’amuser à faire le doux chant des oiseaux ou jouer à n'importe quel autre sport pour le plaisir n'est pas illégal ». [Dans l’Ihya page 171]
Qu’il s’agisse du Coran ou des Hadiths, on retrouve bien cette même utilisation du mot « toute » dont la portée est générale mais dont le sens est restreint.
Lorsque l’on étudie de près le sujet de l’innovation, on note également que les détracteurs oublient fréquemment de citer le hadith suivant dans lequel le Prophète a dit :
« Si quelqu’un instaure dans l'Islam une bonne tradition (sounnah hassanah), il en aura la récompense et aura une récompense chaque fois que les gens la referont après lui sans que rien ne soit diminué de leurs récompenses. Mais si quelqu’un instaure dans l'Islam une mauvaise tradition (sounnah sayyi’ah), il se chargera de son péché et sera chargé d’un péché chaque fois que des gens la referont après lui sans que rien ne soit diminué de leurs péchés ». Ce Hadith authentique est pourtant rapporté par les Imams Muslim, at-Tirmidhî, al-Nasâ'î, Ibn Mâjah, et d'autres.
Comme expliqué ci-dessus, les savants des quatre écoles sont depuis toujours unanimes sur la classification des innovations (bida’a) en bonnes (acceptées) et en mauvaises (rejetées).
Celle qui est bonne est celle qui ne contredit pas la Shari’ah et permet de faciliter les œuvres déjà prescrites et méritoires, tandis que la mauvaise innovation est tout ce qui est nouveau et contredit le Coran et la noble Sunnah.
Parmi les innombrables savants qui ont approuvés cette division, on peut par exemple citer l'Imam ash-Shafé'î qui a divisé l'innovation en deux parties, la première étant la « bida'a mahmûda » (approuvée) et la seconde la « bida'a madhnûma » (désapprouvée).
Ainsi, il est rapporté par Abou Nou'aym que l'Imam ash-Shafé'i a dit : « L’innovation (bida’a) se divise en deux parties : Celle qui est louable et celle qui est blâmable. Tout ce qui est conforme à la Sunna est louable et tout ce qui s'y oppose est blâmable ».
De même, l’Imam Al-Bayhaqi rapporte dans son Manaqib, sa parole : « Les innovations sont de deux types : l'un est ce qui est innové et qui rentre en conflit avec le Livre, la Sunna, un rapport d'un Compagnon [athar] ou un consensus ; cette innovation est un égarement. L'autre type est ce qui est innové à partir du bien et qui ne rentre pas en conflit avec quoi que ce soit de ce qui est précédemment cité; il s’agit alors d’une innovation qui n'a rien de blâmable ».
L'Imam an-Nawawî , le grand savant commentateur du Sahih de Muslim, classe l'innovation en cinq catégories. Il a écrit dans son ouvrage Al-Qawa'id (Al-Kubrâ) : « L'innovation est divisée en celle qui est obligatoire (wâjiba), interdite (muharrama), recommandée (mandûba), déconseillée (makrûha) ou indifférente (mubâha). La manière de décider est d'examiner l'innovation à la lumière des règles de la Loi (qawâ’id al-sharî’a). Si elle tombe dans le champ des obligations (îjab), elle est donc obligatoire, si elle tombe dans le champ des interdictions, elle est interdite (tahrîm), dans le champ des recommandations, elle devient recommandée, déconseillé si elle concerne ce qui l’est et permise si elle touche aux permissions ».
Quant à la sommité dans la science du Hadith, al-Hâfidh ibn Hajar al-'Asqalani , il a déclaré : « La signification première de l'innovation est ce qui est produit sans précédent. Ce terme est employé dans la Loi par opposition à la Sunna, ainsi elle est blâmable. De manière précise, si elle fait partie de ce qui est classé comme désirable par la Loi, alors c'est une bonne innovation (hassana), tandis que si cela fait partie des actes blâmables, alors c'est une innovation blâmable (mustaqbaha), sinon elle tombe dans la catégorie de ce qui est permis (mubah). Elle peut être classée dans les cinq catégories connues ».
De même l'Imam Ibn al-Athîr al Jazarî a dit dans son chef-d’œuvre, al-Nihâya fî Gharîb al-Hadîth wal-Athar : « L’innovation est de deux sortes : l’innovation de guidance et l’innovation d’égarement (bid’atu hudâ wa-bid’ati dalâla). Tout ce qui va à l’encontre des commandements d’Allâh et de Son Messager se trouve dans la sphère du blâme et de la condamnation. Et tout ce qui rentre dans ce qu’Allâh et Son Messager ont recommandé en général se place dans la sphère du mérite. Tout ce qui n’a pas de précédent comme l’extrême générosité ou l’extrême bonté sont des actes méritoires. Il n’est pas permis de dire qu’un tel comportement va à l’encontre de la Loi car le Prophète a stipulé qu’il sera récompensé quand il a dit : « Quiconque institue une bonne coutume en Islâm (man sanna fîl-islâmi sunnatan hassana) aura une récompense ainsi que celle de tous ceux qui l’auront suivi ». De même, il a dit : « Quiconque institue une mauvaise coutume en islam (waman sanna fîl-islâmi sunnatan sayyi’atan) recevra un châtiment ainsi que celui de ceux qui l’auront pratiqué ». Il s’agit des cas où l’acte contredit ce qu’Allâh et Son Messager ont commandé… C’est dans ce sens que le hadith « toute innovation est égarement » est compris : il signifie, tout ce qui s’oppose aux bases de la Loi et qui ne correspond pas à la Sunna ».
Voici quelques exemples d’innovations que les savants Musulmans ont acceptées comme étant bénéfiques et conformes à la Shar’iah Islamique :
1/ La prière de Tarawih en congrégation :
'Umar , a dit concernant la prière en groupe du Ramadân : « Quelle bonne innovation ! » [1]
A ce propos, l'Imam Ibn al Jawzi a dit au début de son Tablîs Iblîs : « Certaines nouveautés (muhdathât) ont été apportées qui ne s'opposent pas à la Loi Sacré, pas plus qu'elles ne la contredisent, ainsi, ils (les pieux prédécesseurs) n'ont pas vu de mal dans leur pratique, comme le fait que 'Umar ait rassemblé les gens pour les prières nocturnes de Ramadân, après quoi il les a vus et a dit : « Quelle bonne innovation ! ».
On peut également citer le fait de réciter le Coran en entier dans le mois de Ramadan durant les prières de Tarawih.
2/ L’ajout du 2ème appel à la prière le vendredi :
Dans le Sahih al-Boukhary figure un hadith authentique qui mentionne que 'Uthman , qui était Khalif, a instauré un deuxième appel à la prière pour la prière du Vendredi. C'est en effet un acte qui n'a jamais été fait par personne avant lui :
« Le premier appel à la prière du vendredi avait lieu, à l’époque du prophète , d’Abou Bakr et de 'Umar, après que l’Imam se soit installé sur la chaire. Mais à l’époque du calife 'Uthmane, du fait que les Musulmans étaient devenus très nombreux, il demanda d’ajouter un troisième appel à la prière du vendredi ». [2]
Après que Hadrat ‘Umar Farouq ait fait la prière de Tarawih, il déclara : « Quelle excellente bida’a ». L'imam Abou Hanifa a dit qu’il s’agit là d’une preuve de la part des gens de science que celui qui invente une mauvaise action dans l'Islam recevra le péché pour lui-même ainsi que celui de qui le suit, tandis que celui qui invente un bonne Bidaa dans l'Islam recevra sa récompense et celle de tous ceux qui le suivront dans cette pratique. [3]
Ceux qui disent qu’il n’y a que des mauvaises innovations se limitent-ils pour autant à un seul appel à la prière le vendredi comme c’était le cas à l’époque du Prophète ?
3/ Faire ses ablutions pour transmettre les Hadiths :
L’imâm Ja`far as-Sâdiq faisait ses ablutions pour transmettre le Hadîth, pratique qui n’a été faite par aucun compagnon.
Ainsi, il est rapporté dans Kitâb ach-Shifâ : « J’ai (ndt : Mus`ab ibn ‘Abdullâh) vu également Ja`far ibn Muhammad as-Sâdiq, qui aimait pourtant plaisanter et rire, devenir pâle lorsqu’on mentionnait le Prophète et je ne l’ai jamais vu transmettre les Hadîths de l’Envoyé d’Allâh sans être en état de pureté ». C’est une pratique qui a été reprise par bon nombre de grands savants du Hadith.
Abû Mus`ib rapporte que Mâlik ibn Anas n’évoquait pas les Hadîths de l’Envoyé d’Allâh sans avoir fait auparavant ses ablutions mineures (wudhû) par respect pour lui.
Dhirar Ibn Murra et Qatâda disent que la majorité des gens de cette époque détestaient évoquer le Hadîth sans avoir fait auparavant leurs ablutions. [4]
4/ La réprobation de la transmission du Hadîth en étant debout :
Certains pieux prédécesseurs n’acceptaient pas que l’on transmette le hadith debout.
Ibn Mahdî rapporte ce qui suit : « Un jour, j’ai accompagné Mâlik en marchant jusqu’au ‘Aqiq. En cours de chemin, je l’ai interrogé sur un Hadîth. Il me réprimanda et me dit : ‘Tu étais à mes yeux suffisamment éminent pour ne pas interroger sur le Hadîth de l’Envoyé d’Allâh pendant que nous marchions.’ ».
On rapporte que Hishâm ibn Hishâm al-Ghazî a interrogé Mâlik sur un Hadîth pendant qu’il était debout. On lui administra vingt coups de fouet. Puis Mâlik eut pitié de lui et lui dicta vingt Hadîths. Hishâm dit alors : « J’aurais bien voulu qu’il me donne davantage de coups de fouet et qu’il me dispense davantage de Hadîths ». [5]
5/ Débattre avec les gens de l’innovation [ahl ul-bida'a] :
L'Imam Al-Bayhaqi a dit : « Débattre avec les gens de l'innovation - lorsqu'ils rendent leur hérésie publique où qu'ils soulèvent des insinuations - pour contredire leurs propos et exposer leurs erreurs est appréciable, même si c'est une innovation, car cela consiste à les réfuter. Le Prophète ainsi que certains Compagnons ont été interrogés à propos du Décret Divin (al-qadar) et leurs réponses nous ont été transmises. A cette époque, ils se contentaient des mots du Prophète , ensuite des narrations rapportées à cet effet. Mais de nos jours, les innovateurs ne se contentent plus de telles réponses, pas plus qu'ils ne les acceptent. Ainsi, il est devenu nécessaire de réfuter leurs insinuations - lorsqu'elles deviennent publiques - avec ce qu'ils considèrent eux-mêmes comme des preuves ». Les Imams An-Nawawi, Ibn ‘Asâkir, Ibn al Salâh, as Subkî, Ibn ‘Âbidîn et d'autres soutiennent cet avis. [6]
6/ La ponctuation du Coran :
L'imam al-Ghazzâli a dit sur sa discussion concernant le fait d'ajouter la ponctuation au texte du Coran : « Le fait que cet acte soit innové (muhdath) n'est en rien un obstacle. Combien de pratiques innovées sont excellentes ! Comme il a été dit concernant l'établissement de la prière de Tarawih en groupe, c'était une nouvelle pratique instaurée par 'Umar et c'était une excellente innovation (bid'a hassana). L'innovation blâmable est uniquement celle qui s'oppose à la Sunna ou qui mène à la changer ». [7]
7/ Le fait d’écrire « Salallâhou ‘alayhi wassalam » après avoir mentionné le nom du Prophète :
Ce sont bien les savants qui ont innové le fait d’écrire « Salallâhou ‘alayhi wassalam » après la mention de son nom. A l’époque du Prophète , les gens ne le faisaient pas. D'ailleurs, le Prophète ne l’a pas fait lorsqu’il a envoyé des lettres aux rois et aux gouvernants de la terre. Il disait simplement : « De Muhammad le Messager d‘Allâh ». Les lettres que le Messager a dictées aux compagnons et qui étaient envoyées aux rois, tels que Héraclius ne comportent pas la mention « Salallâhou ‘alayhi wassalam ».
On peut lire dans le Sahih de l’Imam Al-Boukhary, une transcription d’une de ses lettres qui confirme cela :
بسم الله الرحمن الرحيم من محمد عبد الله ورسوله إلى هرقل عظيم الروم السلام على من اتبع الهدى
« Bismillâh ar-Rahman ar-Rahim min Muhammadin ‘abdillâhi wa rassoulihi ‘ila Hiraqla ‘adhimi r-roum salamoun ‘alamani t-tabba al-houda »
Ce qui signifie :
« Je commence par le nom d’Allâh le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux, de Muhammad fils de ‘Abdullâh et Son Messager, à Héraclius l’empereur des Romains, que la paix soit sur celui qui emprunte le chemin de guidée ».
L’ajout de « Salallâhou ‘alayhi wassalam » est une bonne sounnah que les savants ont innovée et que le Prophète n’a jamais faite.
8/ Le Mawlid an-Nabawi :
Une très large majorité de savants Sunnites l'ont autorisé. Ils ont encouragé les Musulmans à honorer la mémoire du Prophète Muhammad en participant à cette noble commémoration.
Parmi eux, As-Suyuti, al-‘Iraqi, al-Qastalani, as-Subki, ad-Dimasqhi, al-Haytami, ibn Hajar al-‘Asqalani, ibn al-Jawzi, ibn Taymiyya, ibn Kathir, ibn al-Qayyim al-Jawziyya, etc.
9/ La collecte de Hadith dans des livres :
Recueillir les Hadiths sous forme de livre et stipuler la chaîne ou les narrateurs et caractériser les hadiths en disant qu’il est Sahih, Hassan ou Da'if, Mu'addaal ou Mudallas, etc. et établir les avis juridiques avec l’aide de Hadiths Makruh, Mustahab, etc, toutes ces pratiques relèvent de l’innovation appréciable et n’ont jamais été pratiquées dans la période bénie de Rasoul Allâh .
Qu'il s'agisse de Bukhari, Muslim, at-Tirmidhi, Abou Dawoud, etc. aucun des livres de Hadiths Sahih que nous prenons en considération n'ont été compilés par le Prophète . Faire de tels recueils et les suivre comme étant la voie du Prophète est une Bida’a. Cela n’a jamais été fait par les Salafs, mais recueillis plus tard par les savants du Hadith.
10/ Les Sciences Islamiques :
Les sciences Islamiques telles que nous les connaissons aujourd’hui n’existaient pas à l’époque du Prophète . Ainsi les Fondements du Hadith (Usul al-Hadith) ou de la Jurisprudence (Usul al-Fiqh) sont des innovations. Ce sont pourtant des sciences reconnues de tous les savants Musulmans et dont l'Islam ne peut aujourd'hui se passer.
11/ Les lieux d’apprentissage des Sciences Islamiques :
La construction de Madrassas et d’Universités Islamiques pour l’apprentissage de la Shari’ah est une innovation.
12/ Dans les Mosquées :
L'édification de minarets, l’utilisation de Mirhab, les mosaïques, les tapis pour prier, les hauts parleurs pour l’adhan, etc. Il s’agit encore là d’innovations.
13/ Durant le mois de Ramadan :
L'utilisation du télescope pour apercevoir la « nouvelle lune », l’annonce du début et de la fin du jeûne de Ramadan à la radio et à la télévision, l'utilisation de la sirène à l'Iftar, etc.
14/ On peut encore citer en vrac :
L’utilisation de qualificatifs pour les degrés de science, comme par exemple « Mufti », les calendriers avec les heures de prière, l'étude approfondie de la langue Arabe (essentielle pour l'apprentissage des Sciences Islamiques), les compétitions de récitation du Coran, etc..
Malgré le fait que les prédécesseurs et les savants qui leur ont succédé aient toujours fait cette distinction entre ce qui relève de la bonne et de la mauvaise innovation, certains viennent aujourd'hui remettre cela en cause. C'est une grâve erreur qu'ils commettent et il s'agit là sans aucun doute d'une innovation des plus blâmables.
Notes :
[1] Rapporté d’al-Rabî` par al-Bayhaqî dans son Madkhal et Manâqib al-Shâfe`î (1:469) avec une chaîne authentique comme le dit Ibnou Taymiyya dans son Dâr' Ta`ârud. al-`Aql wa al-Naql (p. 171) et à travers al-Bayhaqî par Ibn ‘Asâkir dans Tabyîn Kadhib al-Muftarî (Kawtharî ed. p. 97). Cité par ad-Dhahabî dans le Siyar (8:408), Ibn Rajab dans Jâmi` al-`Ulûm wal-Hikam (p. 267=Zuhaylî ed. 2:52-53=Arna'ût ed. 2:131 sahîh), et Ibn Hajar dans Fath al-Bârî (1959 ed. 13:253).
[2] Rapporté par l'Imam Ash-Shafé'î dans son Mousnad, par l'Imam Ahmed, par l'Imam Al-Boukhary, par l'Imam Abu Dawoud, ainsi que d'autres Imams.
[3] Imam Ibn Hajar Al-‘Asqalani dans Zubda tul-Fakr
[4] et [5] Al- Qadi ‘Iyad dans Kitâb ash-Shifâ
[6] Al-Bayhaqî, Manâqib al-Shâféi`î (1:469)
[7] Al-Ghazzâlî, Ihyâ' `Ulûm al-Dîn (1:276)
http://www.sunnisme.com/article-existe-t-il-de-bonnes-innovations-en-islam-69344760.html
(Al-Ahzab V. 72 )
Toutes les composantes de l'Univers, à l'exception de l'Homme et des Jinns, ont décliné cette proposition divine, sachant que le choix d'être créés libres de choisir est une bien lourde responsabilité et une bien grave mission. Elles ont dit à ALLAH qui leur a permis de le dire, qu'elles sont bien incapables d'assumer la responsabilité de leur propre existence, et qu'elles ne pouvaient pas par conséquent, honorer parfaitement cette grave et lourde mission. Elles ont donc sollicité d'être asservies à la totale volonté d'ALLAH.
Et si le Seigneur ne nous avait pas informés de cela dans Son Livre Saint, le Coran, nous ne l'aurions pas su! Nous n'aurions pas su que la mission de toutes choses dans l'Univers, leur a été proposée dès l'instant initial!
Ainsi, les cieux, la Terre, les montagnes, et d'autres encore, dès lors qu'ils ont choisi en définitive d'être asservis, ils n'ont plus désormais de choix propre et sont créés astreints à l'obéissance dans l'absolu, à la volonté d'ALLAH.
Ils avaient décliné de supporter « Al Amana », ce dépôt en confiance que l'Homme, de son côté, a accepté de porter sur lui sans en mesurer les conséquences, enclin qu'il est à nuire à lui-même par ignorance.
Essayons de savoir ce que c'est « Al Amana »:
C'est un dépôt en confiance, qui consiste à confier une chose à quelqu'un, à terme, sans témoins ni preuve écrite, et de venir la reprendre, à terme échu, sans que la chose objet du dépôt ne soit sciemment altérée, diminuée, dénaturée ou perdue.
Or, Al Amana, elle, est un dépôt en confiance qui doit reposer sur la parole donnée, la loyauté, l’intégrité, la résistance à toute épreuve à toutes les tentations, et sur bien d’autres qualités.
Cela nous rapproche un peu mieux du sens donné par ALLAH (gàL) à ce dépôt en confiance qu’Il nous a fait, et qui, bien que lourd de conséquences, n’est pas pour nous subjuguer si nous savons nous en servir, car taillé à la juste mesure des possibilités de l’Homme et de ses capacités. Mais il s’adresse directement à sa conscience et il fait appel à toute sa vigilance.
C’est que la Mission qui a été proposée aux êtres et aux choses, dans l’Univers, est un véritable dépôt en confiance, que les uns ont décliné, et que les autres ont choisi d’assumer.
L’Homme est, de façon innée, le dépositaire d’Al Amana. C’est une véritable épreuve qu’il est invité à honorer en l’assumant correctement. Car, à la fin des Mondes - qui est inéluctable comme nous l’a annoncé notre Créateur - Allah nous demandera à tous, à ceux-ci et à ceux - là, des comptes sur la manière dont nous aurons pris soin (ou non) de Al Amana.
ALLAH demandera donc des comptes à toute Sa création, à terme échu, à la fin du Monde, afin de mettre en évidence par-devant chaque créature, la tâche et la mission accomplies, à quel degré, de quelle manière... selon les préceptes et la Loi divins.
Ainsi, pour l’Homme, l’heure de rendre des comptes viendra: celui qui n’aura pas accompli la Mission comme il se doit, n’aura rien à présenter devant le Seigneur et n’aura pas d’excuse: sa pesée sera allégée car il aura trahi la Mission divine qui est sa raison d’être ici-bas. Il aura failli à Al Amana.
Lorsque Al Amana a été proposée à l’Homme, donc le choix d’avoir une certaine liberté d’obéir ou de ne pas obéir aux décrets divins en ce monde, il crut, comme le lui ont fait croire ses propres penchants et son ignorance, qu’il pouvait assumer cette mission aisément et fidèlement. Et que par conséquent, il pouvait exécuter les ordres de son Seigneur et suivre, sans se départir, le chemin tracé par ALLAH (gàL), et qui devait pourtant le ramener à la demeure première de son père Adam, le Paradis.
Il se devait d’être fidèle à la mission, en exécutant les ordres divins, en vouant son adoration à ALLAH, en accomplissant la Salât (les cinq prières quotidiennes), et les autres obligations prescrites, en glorifiant son Seigneur et en le craignant, en s’assignant la piété et toutes autres œuvres dont ALLAH (gàL) l’a chargé.
http://www.islamjeunesse.com/eclairages/eclair5amana.php
L'Islam apparut au 7ème siècle de l'ère chrétien alors que l'esclavage était une réalité dans le monde. La religion islamique ne tolère l'esclavage que comme une mesure exceptionnelle, un système de protection des prisonniers de guerre. En effet, après les batailles, trois possibilités s'offraient aux chefs de guerre : tuer tous les prisonniers, les libérer ou en faire des esclaves. L'Islam a rendu la vie sacrée, et trucider les captifs aurait été contraire à l'enseignement islamique. Les libérer sans contrepartie aurait garanti l'impunité pour les ennemis des musulmans — le Prophète avait cependant fait des exceptions, comme il sera vu plus loin. Il ne restait que l'option de l'esclavage, solution logique et en adéquation avec le contexte de l'époque qui destinait les captures de guerre à l'asservissement : la loi islamique interdit aux musulmans de prendre leurs ennemis pour esclaves si ceux-ci n'assujettissent pas les prisonniers musulmans à l'esclavage.
L'Islam a été envoyé comme religion de paix et de miséricorde pour les mondes. Il prohibe l'agression aux croyants, et n'autorise que les guerres défensives et libératrices. Il est venu libérer l'humanité d'une manière générale, la délier des carcans des fausses divinités (les idoles, le bas-monde, les passions, etc.) en particulier, et permettre aux nobles de révéler leur noblesse de caractère. Allâh dit : « La piété ne consiste pas à tourner sa face de l'Orient ou de l'Occident ; la piété, c'est croire en Dieu, au Jugement dernier, aux anges, aux Livres et aux prophètes ; la piété, c'est donner de son bien — quelque attachement qu'on lui porte — aux proches, aux orphelins, aux indigents, aux voyageurs et aux mendiants ; la piété, c'est aussi racheter les captifs, accomplir la salât, s'acquitter de la zakât, demeurer fidèle à ses engagements, se montrer patient dans l'adversité, dans le malheur et face au péril. Telles sont les vertus qui caractérisent les croyants pieux et sincères », s. 2 Al-Baqara (La Génisse), v. 177 ; « Les aumônes sont destinées aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de recueillir ces dons et de les répartir, à ceux dont les cœurs sont à gagner, au rachat des captifs, aux endettés insolvables, à ceux qui se consacrent à la cause de Dieu et aux voyageurs démunis. C'est là un arrêt de Dieu, et Dieu est Omniscient et Sage », s. 9 At-Tawba (Le Repentir), v. 60.
L'Islam procédait en trois étapes pour parvenir à l'abolition de l'esclavage :
Première étape : le Prophète de l'Islam avait pour mission d'éduquer les croyants et de renforcer leur spiritualité :
· Il affirmait aux maîtres qu'ils étaient eux et leurs esclaves issus d'une origine unique : « Vous êtes issus les uns des autres », « Vous êtes les enfants d'Adam, et Adam a été créé d'argile ».
· Le principe d'égalité était posé entre le maître et l'esclave : « Quiconque tuera son esclave, nous le tuerons. Quiconque rasera son esclave, nous le raserons. Quiconque émasculera son esclave, nous l'émasculerons », (rapporté avec quelques variations dans le Mousnad de l'imâm Ahmad, dans les Sounan des imâms Aboû Dâwoûd, An-Nasâ'î, At-Tirmidhî, Ibnou Mâjah et Ad-Dârimî).
· Le Messager d'Allâh déclarait que le maître n'avait aucun mérite sur son esclave, le seul critère de supériorité était la piété : « Un Arabe n'a strictement aucun mérite sur un non-Arabe, pas plus qu'un non-Arabe n'en a sur un Arabe, ni un Noir sur un Blanc, ni un Blanc sur un Noir, si ce n'est par la piété », (fragment du hadîth rapporté dans le Mousnad de l'imâm Ahmad).
· Le Saint Coran ordonne : « Soyez bons envers vos père et mère, vos proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Dieu n'aime pas, en vérité, le présomptueux, l'arrogant. », s. 4 An-Nisâ' (Les Femmes), verset 36. Vous pouvez épouser une femme parmi celles de vos esclaves croyantes. Dieu connaît mieux votre foi, car vous êtes les uns des autres. Et épousez-les avec l'autorisation de leur famille et faites-leur don d'une dot convenable », s. 4 An-Nisâ' (Les Femmes), verset 25.
· Le Prophète annonçait : « Vos esclaves sont vos frères. Quiconque dispose de l'un de ses frères doit le nourrir de ce dont il se nourrit lui-même et le vêtir de ce dont il se vêt lui-même. Ne leur demandez pas ce qui dépasse leur capacité. Et si vous le faites, alors aidez-les », (fragment d'un hadîth rapporté par Aboû Dharr , Al-Boukhârî, At-Tirmidhî et Ahmad) ; et pour ménager les sentiments des esclaves, il ajoutait : « Que nul d'entre vous ne dise : Voici mon serviteur ou voici ma servante ! Mais qu'il dise : Mon garçon et ma fille ! » C'est dans cet esprit qu'Aboû Hourayrah interpella un homme sur une monture tandis que son serviteur court à pied derrière lui : « Fais-le monter derrière toi, car il est ton frère et son âme est comme la tienne ! »
· Le Prophète ordonnait aux maîtres de parler aux esclaves de manière à ce qu'ils sentissent l'amour familial et qu'ils oubliassent leur statut d'esclaves. Il dit en substance : « Dieu les a mis en votre possession. Et s'Il le voulait, c'est vous qu'il aurait mis en leur possession ».
Deuxième étape : l'Islam préparait psychologiquement les esclaves à leur future liberté en les aidant à se réapproprier leur humanité et leur dignité, à prendre conscience de leur individualité ; puis il les laissait agir de leur propre chef afin qu'ils réclamassent, le moment opportun, leur libération. Sans ambages, l'Islam aurait pu explicitement interdire l'esclavage, mais cela aurait été ignorer des réalités psychologiques, sociologiques et politiques entourant le concept même de l'esclavage. La liberté ne s'octroie pas, elle se gagne : un simple décret supprimant l'esclavage ne libère pas l'esclave, car lui-même ne s'est pas délié intérieurement de sa servitude. A l'appui de cette affirmation, l'expérience américaine : Abraham Lincoln avait effectivement aboli l'esclavage d'un coup de plume, mais les esclaves libérés extérieurement, parce qu'ils n'avaient jamais été confrontés aux impératifs de la vie active, ils ne pouvaient se débrouiller seuls dans le monde libre. Façonnés par la servitude, les esclaves étaient habitués à courber l'échine, leur sens des responsabilités et leur aptitude à assumer les conséquences de leurs actes sont émoussés à l'extrême : ils ne supportaient pas le poids de leur liberté et revenaient supplier leurs anciens maîtres de les reprendre comme esclaves.
· L'Islam exigea en premier lieu le bon traitement des esclaves : cela suffit à rétablir leur équilibre psychologique déviant, à leur rendre leur estime d'eux-mêmes. Il faut rappeler que ceux qui combattaient les musulmans étaient souvent des esclaves des Romains, des hommes qui n'avaient jamais goûté à la liberté : cette étape était donc une nécessité.
· Toujours dans l'esprit de rendre l'humanité aux esclaves, le Messager scellait des liens fraternels entre certains esclaves et certains notables arabes : son esclave affranchi Zayd et son oncle Hamzah ; l'affranchi Bilâl Ibnou Rabâh et le notable Khâlid Ibnou Rouwayh Al-Khath'amî ; Khârijah Ibnou Zayd et Aboû Bakr (que Dieu les agrée tous). Cette fraternisation constituait un véritable lien aussi puissant que celui du sang.
· Le Prophète maria sa cousine Zaynab Bintou Jahsh à son affranchi Zayd , élevant celui-ci au rang des notables qouraïchites. Puis il le promut à la direction d'une armée dont les soldats n'étaient autres que des notables arabes parmi les Mouhâjirîn et les Ansâr. Lorsque Zayd trouva la mort au champ de bataille, le Messager d'Allâh désigna son fils, Oussâmah Ibnou Zayd, à la tête de l'armée qui comptait dans ses rangs Aboû Bakr As-Siddîq et 'Omar Ibnou Al-Khattâb , les deux futurs illustres successeurs du Prophète. Non seulement le Prophète donnait aux esclaves un statut d'égalité humaine, mais en plus, il leur permettait de diriger et de gouverner des hommes libres. Il déclarait : « Obéissez aux ordres même si vous êtes gouvernés par un esclave noir abyssin, dont la tête ressemble à un raisin sec, du moment qu'il vous dirige selon le Livre de Dieu — Exalté soit-Il », (rapporté par Al-Boukhârî, Ahmad et Ibnou Mâjah).
· Le Prophète ordonnait aux croyants de donner de l'instruction aux esclaves. Par l'étude de l'histoire de l'Islam, on s'aperçoit qu'un grand nombre de savants — comme Nâfi' , l'un des narrateurs de hadîths les plus fiables et les plus connus —, et même des gouverneurs musulmans étaient d'anciens esclaves. Ce qui montre bien le degré d'érudition qu'ils avaient avant même d'avoir retrouvé la liberté.
· 'Omar Ibnou Al-Khattâb était un bel exemple du respect des esclaves et des affranchis. Bilâl Ibnou Rabâh s'opposa un jour à lui avec virulence sur le mode de répartition du butin. Alors qu'en tant que calife, 'Omar aurait pu imposer sa volonté, il ne s'emporta pas et se contenta d'implorer : « Seigneur, préserve-moi de Bilâl et de ses partisans ! » Une fois, un copte remporta une course de cheval l'opposant au fils du gouverneur d'Egypte. Le perdant, dépité, frappa le vainqueur avec son fouet. Le copte porte son cas devant 'Omar Ibnou Al-Khattâb lors du pèlerinage annuel des musulmans. Devant toute la foule, 'Omar tendit son fouet au plaignant et lui dit : « Frappe celui qui t'a frappé ! », puis il réprimanda le gouverneur d'Egypte en lui disant : « Pourquoi réduisez-vous à l'esclavage les hommes qui par naissance sont nés libres ? »
Troisième étape : l'Islam libéra effectivement les esclaves à la faveur de diverses occasions.
· Dès la fin de la première bataille livrée par les croyants, celle de Badr, le Messager d'Allâh offrit la liberté aux prisonniers s'ils enseignaient la lecture et l'écriture, ou s'ils rendaient des services similaires aux musulmans.
· Le Prophète incitait les croyants à pratiquer l'affranchissement volontaire et gratuit (« al-'itq »), conformément à l'injonction coranique « Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux », s. 47, Mouhammad, v.4.
Ce verset prouve que l'asservissement n'était pas une règle universelle ni une nécessité absolue : c'est une simple option à laquelle l'armée musulmane pourra recourir si les circonstances et la conjoncture l'exigent. Le Prophète lui-même est le premier à donner l'exemple, suivi en cela par les Compagnons : Aboû Bakr dépense des sommes colossales pour le rachat des esclaves à leurs maîtres qouraïchites païens, après quoi il les libère.
· Les musulmans sont également invités à faciliter le contrat d'affranchissement (« al-moukâtabah ») : elle consiste à accorder à l'esclave sa liberté lorsqu'il prend l'initiative de la demander, moyennant une somme d'argent convenue entre lui et son maître. L'affranchissement est dans ce cas obligatoire : le maître ne peut ni le refuser ni le reporter, quand la libération ne représente pas un danger pour la sécurité intérieure de la société islamique et dès que la somme d'argent convenue lui a été versée. Dès lors, tout le travail que l'esclave effectuera pour son maître sera rémunéré ; s'il le souhaite, il peut travailler à l'extérieur pour réunir le montant de son rachat. En cas de litige, l'État (c'est-à-dire le juge ou le dirigeant) intervenait pour exécuter de force le contrat d'affranchissement. L'Europe au 14e siècle emprunta le procédé islamique, soit sept siècles après que l'Islam l'eut initié.
· Le Trésor Public était mis à contribution, lorsque le budget le permettait, pour acheter des esclaves aux maîtres et les libérer. Yahyâ Ibnou Sa'îd racontait: « 'Omar Ibnou 'Abd Al-'Azîz m'a envoyé en Tunisie en tant que responsable du Trésor Public. Après avoir collecté les impôts, j'ai fait quérir des pauvres auxquels seraient redistribuées les sommes perçues. Mais nous n'avons trouvé aucun pauvre, ni personne pour récupérer tout cet argent. 'Omar Ibnou 'Abd Al-'Azîz avait enrichi les gens. J'ai alors employé ces sommes à l'achat d'esclaves que j'ai affranchis ».
· Le Coran décrète : « Quiconque tue par erreur un croyant, qu'il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang », s.4, An-Nisâ' (Les Femmes), verset 92.
De ce verset on peut penser qu'au regard de l'Islam, l'esclavage est une mort, et libérer un esclave c'est redonner la vie à une âme.
· Le Prophète encourageait l'affranchissement des esclaves pour expier n'importe quelle faute qu'un homme commet : l'humain étant pécheur par nature, les péchés ne sont pas prêts de disparaître et le nombre des esclaves libérés de croître.
· Le fait de gifler l'esclave, sans qu'il y eût motif de correction — correction dont la gravité ne dépassait pas celle que le maître donnai à son enfant —, justifiait son affranchissement !
Le cas des femmes esclaves :
A toute époque, les femmes prisonnières de guerre et leur progéniture était les victimes les plus malmenées : considérées comme des trophées, elles étaient bafouées dans leur intimité ; défouloirs et objet de plaisir, elles passaient de mains en mains selon les caprices des vainqueurs. Les enfants nés des relations contraintes et violentes vont vivre une vie exécrable d'esclavage. Ne recevant aucun soutien financier de leur possesseur, les esclaves plongeaient dans la fange du vice.
A cette déplorable situation, l'Islam a apporté des mesures salutaires et lumineuses qui honoraient la femme esclave et sa descendance :
· L'Islam décréta que la femme n'est plus un butin auquel tout un chacun pouvait prétendre : elle était la propriété d'un maître unique, seul autorisé à avoir des rapports charnels avec elles ; elle n'était plus, par conséquent, réduite à la prostitution — sort autrefois habituellement réservé aux captives. Allâh dit : « Que ceux, cependant, qui, faute de moyens, ne peuvent pas se marier observent la continence jusqu'à ce Dieu, dans Sa générosité, pourvoie à leur indigence. Etablissez un contrat d'affranchissement en faveur de ceux de vos esclaves qui en expriment le désir, si vous les jugez dignes. Faîtes-les bénéficier d'une part des biens dont Le Seigneur vous a gratifiés. N'obligez pas vos jeunes esclaves, par esprit de lucre, à se prostituer alors qu'elles veulent rester chastes. Si une telle contrainte est exercée sur elles, Dieu leur accordera Son pardon et Sa miséricorde », s. 24 An-Noûr (La Lumière), v. 33.· Le maître devait nourrir son esclave comme il se sustentait, la vêtir, la préserver du vice, et accessoirement satisfaire ses besoins sexuels.
· Quand un enfant conçu avec son maître naissait, l'esclave et son nourrisson recouvraient automatiquement leur liberté. Si elle le souhaitait, elle pouvait devenir l'épouse du maître, quand celui-ci avait moins de quatre femmes.
· L'esclave-femme, tout comme l'esclave-homme, pouvait prétendre au contrat d'affranchissement.
Conclusion :
La libération des esclaves en masse n'a pas connu de précédent avant l'Islam, ni de meilleur exemple après lui jusqu'à l'ère moderne. Ceci pour une simple raison : les croyants avaient affranchi des esclaves uniquement pour l'amour de Dieu, la recherche de Son agrément. Le traitement des esclaves, aux premiers temps de l'Islam, avait atteint un degré d'humanité inégalé, au point que les esclaves affranchis refusaient de quitter leurs anciens maîtres, alors qu'ils en étaient parfaitement capables après s'être libérés financièrement et s'être habitués à s'autogérer : les liens familiaux et fraternels tissés entre les maîtres et les esclaves n'étaient pas étrangers à ce choix. La loi islamique confère et garantie à l'humain entravé sa dignité humaine que nul ne peut ni en parole ni en acte remettre en cause. Par toutes les mesures susvisées, l'Islam encourageait les esclaves à solliciter leur liberté et leur fournissait les moyens d'y parvenir. Il évitait ainsi de rester sur de simples bonnes intentions qui conduisaient inévitablement à l'aggravation de la situation jusqu'à l'éclatement des révolutions socio-économiques sanglantes. La liberté des hommes est la finalité de l'Islam, et pour y parvenir, la religion « (...) faisait appel aux sentiments d'amour et d'affection entre les différentes composantes de la société, avant qu'elles ne s'entretuent pour ces droits, comme cela a eu lieu en Europe, où les exécrables tueries ont tari les sentiments et transmis des haines héréditaires. Ainsi, tout le bien ayant pu être récolté par l'humanité s'en est trouvé corrompu pendant son parcours », dixit Mouhammad Qoutb dans Shoubouhât hawl Al-Islâm (Controverses sur l'Islam).
http://www.al-wassat.com/index.php?option=com_content&view=article&id=138:la-reponse-de-lislam-au-probleme-de-lesclavage&catid=21:societe&Itemid=20
Dans ce magnifique hadith, le Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) parle d’actes d’adoration qui, bien qu’ils soient modestes, méritent une récompense énorme : se retrouver à l’ombre d’Allah au Jour où il n’y aura aucune ombre sauf la Sienne. Cela peut paraître comme une mince récompense à première vue, mais considérez un instant le hadith suivant : « Au jour de la Résurrection, le soleil se rapprochera tellement des gens qu’il ne sera plus qu’à une distance d’un mille. Les gens seront submergés dans leur propre sueur selon les actions qu’ils auront accomplies de leur vivant; certains jusqu’aux chevilles, certains jusqu’aux genoux, d’autres jusqu’à la taille et d’autres encore en auront jusqu’au menton. » (Et en disant cela, le Prophète fit un geste de la main devant sa bouche.) (Rapporté par al Miqdaad ibn Aswad et recueilli dans Sahih Mouslim)
On comprend donc qu’en ce Jour, rien ne sera plus souhaitable que de se retrouver sous l’ombre d’Allah, à l’abri du soleil.
Étudions maintenant les vertus et traits caractéristiques des personnes faisant partie de ces sept catégories qui se mériteront une telle récompense au jour du Rassemblement.
Le concept de justice, en islam, est très important; les musulmans, ceux qui dirigent comme ceux qui sont dirigés, doivent appliquer la justice en toutes circonstances, sans exception. La justice signifie de reconnaître et donner à chacun les droits qui lui reviennent, qu’il soit musulman ou non, qu’il soit un parent ou un étranger, un ami ou un ennemi. Allah dit, dans le Coran :
« Et ne laissez point votre haine pour un peuple vous inciter à être injustes. Soyez justes; cela est plus proche de la piété. » (Coran, 5:8)
Malheureusement, même si nous le reconnaissons en théorie, nous l’oublions rapidement dans la réalité. Souvent, lorsque nous parlons de nos amis ou de nos parents, nous les louons exagérément, mais lorsque nous parlons de ceux avec qui nous ne nous entendons pas, nous ne trouvons rien de bon à dire à leur sujet et nous nous concentrons sur leurs défauts. Cela est bien loin de la justice qu’Allah aime et qu’Il rétribue, tel que mentionné dans le hadith suivant : « Ceux qui auront appliqué la justice seront sur des trônes de lumière près de la main droite d’Allah – et les mains d’Allah sont toutes deux des mains droites – ceux qui étaient justes dans leurs sentences, envers leurs familles et envers tous ceux sur qui ils avaient autorité. »
Lorsque le Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) affecta Abdoullah ibn Mas’oud aux terrains de Médine situés entre les habitations et les palmeraies des Ansar, Banou abd ibn Zouhrah dit : « Éloigne de nous le fils de Oumm Abd (Ibn Mas’oud) ». Le Prophète répondit : « Pourquoi Allah m’a-t-Il donc envoyé? Allah ne bénit pas un peuple qui ne donne pas ses droits à un homme faible. » (Sharh as-Sounnah, sounan at-Tirmidhi)
Le concept de justice est encore plus important pour le dirigeant puisqu’il est responsable de son peuple et qu’il est le principal acteur de la justice dans son pays. Pour cette raison, le dirigeant qui sait se montrer juste fera partie des sept catégories de personnes qui auront l’honneur d’être abritées à l’ombre d’Allah.
Le savant musulman Ayoub as-Sakhtinyaani (mort en 131 de l’hégire) a dit : « Le fait qu’Allah le guide vers un savant versé dans la sounnah fait partie de la réussite d’un jeune. » (Rapporté dans Sharh Usoolis-Sunnah of al-Laalikaa’ee (no.30)
Qu’un jeune vive dans l’adoration d’Allah et fréquente des gens vertueux est une grande bénédiction d’Allah, car c’est dans sa jeunesse qu’une personne est la plus vulnérable aux tentations et la plus susceptible de s’égarer du droit chemin. Cela est évident lorsque l’on regarde la société qui nous entoure et que l’on constate que la plupart des activités comme la musique, les jeux, les boîtes de nuit, la mode, etc, s’adressent d’abord et avant tout aux jeunes. « On n’a qu’une seule jeunesse », entend-on souvent répéter, et c’est pourquoi tant de jeunes musulmans, de nos jours, s’imaginent qu’ils commenceront à prier, qu’ils feront le Hajj, qu’ils s’habilleront de façon modeste, etc, lorsqu’ils seront plus vieux, comme si Allah leur avait garanti qu’ils allaient vivre vieux! Comme nous serions avisés de tenir compte du conseil du Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) lorsqu’il a dit : « Profitez de cinq choses avant cinq autres : de votre jeunesse avant votre vieillesse, de votre santé avant que ne vienne la maladie, de vos richesses avant que ne vienne la pauvreté, de votre temps libre avant que vous ne soyez trop occupés, et de votre vie avant votre mort. » (Rapporté par Ibn Abbas et recueilli dans al-Hakim et autres)
La sounnah encourage fortement les hommes à prier à la mosquée, car une énorme récompense y est rattachée. Non seulement cela donne-t-il aux gens qui s’y rendent la possibilité d’être abrités à l’ombre d’Allah au jour du Jugement, mais un hadith rapporte « que chaque pas qu’il fait en direction de la mosquée l’élève d’un rang et lui efface un péché. Puis, lorsqu’il prie, les anges ne cessent de prier pour lui tant et aussi longtemps qu’il ne quitte pas sa place. Les anges disent : « Ô Allah, envoie-lui Tes bénédictions; ô Allah, soit miséricordieux envers lui… » (Rapporté par Abou Hourayrah et recueilli par al-Boukhari)
Il faut souligner, ici, que tous les hadiths encourageant les hommes à fréquenter assidûment les mosquées ne doivent pas nous faire croire que l’islam est une religion confinée aux mosquées, comme plusieurs l’imaginent. Néanmoins, la mosquée doit demeurer au cœur de la communauté musulmane et le rôle joué par les responsables de la mosquée est essentiel, car ce sont eux qui doivent faire de ce lieu un refuge accueillant pour les musulmans plutôt qu’un lieu de luttes de pouvoir et de débats politiques comme c’est trop souvent le cas de nos jours. Et nous cherchons refuge auprès d’Allah contre cela!
S’aimer mutuellement pour Allah est une des meilleures choses qui mènent au succès dans l’au-delà et qui nous font goûter à la douceur de la foi en ce monde. S’aimer mutuellement pour Allah signifie que le musulman aime une autre personne seulement et uniquement parce que cette dernière suit la bonne voie et la bonne religion. L’apparence de la personne, les vêtements qu’elle porte, sa fortune ou sa pauvreté, ses origines et la couleur de sa peau importent peu; peut-être même que vous détestez plusieurs choses chez cette personne, mais vous l’aimez tout de même pour sa foi et parce qu’elle suit la religion de vérité, et c’est justement cela, aimer pour Allah.
« Allah, le Puissant et Majestueux, dit : « Ceux qui s’aiment pour Ma gloire seront illuminés et seront enviés des prophètes et martyres. » (at-Tirmidhi et Ahmad)
Subhanallah! Imaginez être envié par les messagers élus d’Allah et par ceux qui sont morts dans Sa voie! Telle est la récompense de ceux qui s’aiment pour Allah.
Ce monde est plein de tentations qui peuvent nous mener au feu de l’Enfer et parmi elles, l’attirance pour les femmes. Combien d’hommes ont mené leur âme à la destruction pour une femme? C’est la raison pour laquelle le Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) a mis en garde les hommes de sa oummah lorsqu’il a dit : « Le monde est beau et vert et Allah va vous établir comme successeurs sur cette terre afin de voir comment vous allez vous y comporter. Alors évitez la séduction des femmes; en vérité, la première épreuve des enfants d’Israël avait trait aux femmes. » (Sahih Mouslim)
La seule chose qui puisse vraiment nous protéger contre le fait de succomber à cette tentation (et à toutes les autres tentations de ce monde) est la crainte d’Allah. C’est d’ailleurs écrit clairement dans le Coran :
« Quant à celui qui aura craint de comparaître devant son Seigneur et qui aura préservé son âme de ses (mauvaises) passions, il aura le Jardin pour refuge. » (Coran 79:40-1)
C’est là la description d’une personne qui fait tout son possible pour se protéger du riyaa (ostentation). Ar-riyaa signifie d’accomplir des actions dans l’intention d’être glorifié et reconnu par les gens. Ce péché détruit tout ce qu’une personne aurait pu retirer de ses bonnes actions en plus de lui mériter un châtiment que seul Allah connaît. L’ostentation est dangereuse parce qu’il est dans la nature de l’homme d’aimer recevoir des éloges. Il faut donc faire très attention à ce que son intention soit pure dès le départ et qu’elle ne se transforme pas au moment d’accomplir l’action. De nos jours, dans certaines mosquées, on voit parfois des tableaux où sont inscrits les noms de ceux qui ont fait des dons. Pourtant, Allah nous met en garde :
« Ô vous qui croyez! Ne rendez pas vaines vos aumônes en les faisant suivre d’un rappel ou d’un tort, comme celui qui ne dépense ses biens que pour être vu des autres et qui ne croit point en Dieu et au Jour dernier. » (Coran 2:264
Qu’Allah nous préserve de cela.
Le Prophète (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui) a dit : « Si vous saviez ce que je sais, vous ririez peu et pleureriez beaucoup. » (Rapporté par Abou Hourayrah et Anas et recueilli dans Sahih al-Boukhari)
Il ne faut pas croire que pleurer soit un acte efféminé. Le Prophète, qui était le meilleur homme de la création, pleurait, tout comme ses compagnons. Les larmes sont l’expression sincère de la crainte, du respect profond et de l’amour que l’on ressent envers Allah. Mais à quelle fréquence nous arrive-t-il de penser à Allah, dans la solitude, et d’en être émus aux larmes? À quel point rions-nous et à quel point nos larmes sont-elles rares? Le Prophète a dit : « Rien n’est plus cher à Allah que deux gouttes et deux traces : une larme versée par crainte de Lui et une goutte de sang versée pour Sa cause. Et une cicatrice récoltée dans la lutte pour Sa cause, de même qu’une trace laissée par l’accomplissement d’un des devoirs qu’Il nous a rendus obligatoires. » (at-Tirmidhi et al-Mishkaat)
Alhamdulillah, le hadith d’introduction nous indique clairement quels moyens sont à notre disposition pour obtenir la satisfaction d’Allah. Alors chers frères et chères sœurs en islam, déployez tous les efforts possibles pour faire partie d’au moins l’une de ces catégories, car heureux seront ceux qui profiteront de l’ombre d’Allah au Jour où il n’y aura aucune autre ombre que la Sienne.
http://www.whymuhammad.com/fr/contents.aspx?aid=4836
Premièrement, implorer Allah de vous donner à travers ce nouveau-né la baraka et de le mettre parmi les bons, les pieux, et qu’il pèse lourd dans la balance de vos biens. Il est rapporté du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) qu’il a dit :
« Quand un fils d’Adam meurt, toutes ses œuvres cessent sauf trois : une aumône courante, un savoir utile ou un enfant qui prie pour lui. » (Rapporté par Muslim, 1631)
Deuxièmement, il n’y a pas d’actes bien fondés qu’on doit respecter pour accueillir le nouveau-né avant un ou deux jours, plus ou moins, sauf de formuler une prière pour la paix, le bonheur et la droiture de l’enfant.
Allah a mentionné dans le Coran les bonnes prières de la femme d’Al Imran lorsqu’elle a dit :
« (Rappelle- toi) quand la femme de `Imrân dit : "Seigneur, je T' ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte- le donc, de moi. C' est Toi certes L' Audient et L' Omniscient. Puis, lorsqu' elle en eut accouché, elle dit : "Seigneur, voilà que j' ai accouché d' une fille" ; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché ! Le garçon n' est pas comme la fille. "Je l' ai nommée Marie, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni"... » (Coran,3 :36 )
Ce qui suit indique ce que vous devez faire à l’arrivée du nouveau-né et les jours qui suivent sa naissance :
a) Il est souhaitable de prier pour l’enfant et de lui mettre des dattes à la bouche.
Selon Abou Moussa : « J’ai eu un enfant, et je l’ai amené au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui ) qui lui a donné le nom d’Ibrahima, lui a mis des dattes et a prié pour lui et me l’a redonné. » (Rapporté par Al-Boukhâri, 5150 et Muslim, 2145)
Le terme ‘tahnikh’ signifie : mettre quelque chose délicieuse, datte ou miel, dans la bouche de l’enfant, le premier jour de sa naissance.
b) Il est permis de donner un nom à l’enfant au premier ou au septième jour de sa naissance. On a rapporté d’après Anas ibn Malik que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
« J’ai eu un enfant et je lui ai donné le nom de mon père. » (Rapporté par Muslim,3126)
Aïcha a dit : « Le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a baptisé Hassan et al Housseynou au septième jour (de leur naissance) et il leur a donné un nom. » (Rapporté par Ibn Hibbane (12/127), Al-Hakim, (4/266) et authentifié par Ibn Hadjar dans (Fateh al-Bârri 589/9)
c) Le baptême
1- Selon Souleymane ibn Amir (P.A.a) le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit :
« L’enfant a droit au baptême ; faites couler du sang et enlevez-lui les impuretés. » (Rapporté par At-Tarmidhi, 1515), An-Nissaï, 4214, Abou Dawoud, 2839, Ibn Mâdja, 3164, et authentifié par Cheikh al-Albâni (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dans Irwa, 4/396)
2-Selon Sumrata Ibn Dioundoub (P.A.a) : le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit que :
« Tout enfant est un gage avant son baptême, on immole pour lui au septième jour, on lui donne un nom et lui rase la tête. » (Rapporté par At-Tarmidhi,1522, An-Nissaï, 4220, Abu Dawoud, 2838 et authentifié par cheikh al-Albâni (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dans Irwa, 4/385)
3- Les ulémas ont mentionné parmi les pratiques recommandées par la Sunna dans le cadre du baptême du nouveau-né, la prononciation de l’appel à la prière à son oreille droite pour que le nom de l’unicité d’Allah soit le premier qu’il entende dans ce bas monde. Cela a un effet immense. Quant à la prononciation de l’annonce du début de la prière sur son oreille gauche, cela n’est pas confirmé. (Voir As Silsilatou Ad-dayifa, 1/491)
4- Il faut raser les cheveux de sa tête et enduire la tête du parfum ‘’Safaran’’ car il y a dans cela beaucoup d’intérêts. Ensuite, on donne en aumône le poids en or ou en argent de ses cheveux. Il n’est pas exigé de peser les cheveux. Quand cela est difficile, on se contente seulement de sortir une pièce de monnaie de même valeur que le poids estimé en or ou en argent de ses cheveux. On donne en aumône cette valeur pour le bien de l’enfant.
La viande est consommée pour une part lors du repas de fête, conservée par la famille pour une autre part et le reste est donné en offrande aux nécessiteux. Un autre rituel est couramment associé à la naissance d'un enfant. Il s'agit là aussi d'une offrande dont le poids doit être égal en or ou en argent à celui des cheveux de l'enfant.
Le nouveau né est ainsi rasé pour que les cheveux soient pesés. Pendant les cérémonies du baptême musulman, l'enfant reçoit son prénom que le père choisi parmi ceux de la famille du prophète Mahomet. Ce prénom doit être agréable pour l'enfant et non offensant ou handicapant pour son avenir.
Imam Ibn al-Qayyim (P.A.a) a dit, en résumé, ce qui suit :
Les avantages du baptême :
Il constitue une offrande faite au bénéfice du nouveau-né dès les premières heures de sa venue au monde.
Le nouveau-né se libère du gage de sorte à pouvoir l’intercéder en faveur de ses deux parents.
C’est une rançon par laquelle on sauve l’enfant, comme Allah a sauvé Ismaïl par le bélier. (Tuhfat al-Mawdoud, p. 69)
Peut-être peut-on citer parmi les avantages du baptême le rassemblement des proches et des amis dans la cérémonie.
d) La circoncision
Malgré cela, il n'empêche que la sunna (tradition) encourage très vivement la circoncision. Pour les musulmans, le rituel de la circoncision symbolise à la fois la descendance d'Abraham et l'entrée du circoncis dans la oumma (communauté des croyants). Plusieurs Adhits et notamment celui d'Abû Hurayra rapporte que le Prophète a dit : « Il y a cinq choses conformes aux exigences de la fitra (la nature primordiale) : la circoncision, le fait de se raser le pubis, de se couper les ongles, de s'épiler les aisselles et de se tailler la moustache ».
Dans les faits, quasiment tous les musulmans font circoncire leur nouveau né mâle. La circoncision qui consiste en l'ablation du prépuce, cette peau qui recouvre le gland, est pratiquée sur le jeune garçon en général peu après la naissance et normalement avant la puberté (souvent avant cinq ans). L'opération est pratiquée à la maison et est accompagnée de grandes réjouissances. La circoncision ne se fait donc pas obligatoirement au 7e jour de la naissance.
Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui) rapporte que le Prophète (psl) a dit :
"La fitra (la nature primordiale) comporte cinq éléments : la circoncision, le fait de se raser le pubis, de se couper les ongles, de s'épiler les aisselles et de se tailler la moustache ". (Rapporté par Al Boukhâri, 5550 et Muslim, 257)
Les données proviennent du site Islam Q&A
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité