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L'Islam et les autres religions

L’islam estime que toutes les religions procèdent d’une même source : Allah. De ce fait, elles conservent malgré les péripéties de l’histoire une morale et des valeurs communes. Quand bien même les voies et les moyens diffèrent, les religions - plutôt la religion car en principe il n’y a qu’une seule religion- ont essentiellement pour but d’assurer à l’homme le bonheur ici-bas et dans l’au-delà.

« Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous t’avons révélé à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de divisions. » s42 v13

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L'apostasie(Ar-riddah) entre Loi et la religion

 

Ar-riddah signifie littéralement le retour en arrière. Elle a la même signification que al-irtidâd, sauf qu’elle concerne en général la dénégation de Dieu.

Dans le cas présent, elle signifie le détournement délibéré, sans contrainte aucune, du Musulman, mature et conscient, de l’Islam vers la dénégation. Cette définition est aussi bien valable pour l’homme que pour la femme.

En corollaire de cette définition, on peut indiquer que le détournement du malade mental et de l’enfant n’est pas considéré comme une apostasie, car ils ne sont pas responsables de leurs actes. Le Prophète — paix et bénédiction sur lui — dit : « Trois catégories de personnes ne sont pas responsables de leurs actes : le dormeur jusqu’à ce qu’il se réveille, l’enfant jusqu’à ce qu’il atteigne la puberté et le malade mental jusqu’à ce qu’il reprenne conscience. » [1]

Par ailleurs, un Musulman qui renie l’Islam sous la contrainte n’est pas un apostat, tant que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi. Ainsi, `Ammâr Ibn Yâsir fut contraint malgré lui de renier l’Islam. Dieu révéla alors à son sujet : « Quiconque a renié Dieu après avoir cru... — sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi — mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à l’infidélité, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible. » [2] Ibn `Abbâs dit au sujet de `Ammâr : « Les idolâtres l’enlevèrent, avec son père, sa mère Sumayyah, Suhayb, Bilâl et Khabbâb puis les torturèrent. Sumayyah fut attachée entre deux chameaux. On lui amena une lance et on lui dit : « Tu t’es convertie à l’Islam pour les hommes. » Elle fut alors tuée ainsi que son époux. Ce sont les deux premiers martyrs de l’Islam. Quant à `Ammâr, il prononça malgré lui ce qu’ils voulurent entendre. Il se plaignit alors auprès du Prophète — paix et bénédiction sur lui — qui lui demanda : « Comment sens-tu ton cœur ? » `Ammâr répondit : « Plein de la sérénité de la foi. » Le Messager lui dit : « S’ils reviennent vers toi, reviens-y [3]. » »

A partir de quand le Musulman devient-il un apostat ?

Le Musulman n’est considéré comme étant sorti de l’Islam et n’est accusé d’apostasie que si son cœur s’ouvre à la dénégation, y devient confiant et y entre effectivement. Dieu dit en effet : « mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à l’infidélité » [1]. Le Messager — paix et bénédiction sur lui — dit : « Les actions sont jugées d’après les intentions, et il en sera tenu compte à chaque homme dans la mesure de son intention. » Ainsi, étant donné que ce qui est dans le cœur est un Inconnu (ghayb) que Seul Dieu connaît, il est nécessaire, avant de lancer une accusation d’apostasie, que ce qui prouve explicitement et de manière indubitable la dénégation d’un individu émane directement de celui-ci. On a rapporté d’après l’Imâm Mâlik l’avis suivant : « Quiconque émane de sa part ce qui implique la dénégation sous quatre-vingt-dix-neuf formes, et que la foi n’est impliquée que par une forme, sera considéré comme ayant la foi. »

Parmi les éléments susceptibles de prouver la dénégation :

  1. Renier de la religion ce qui en est nécessairement connu [4] : par exemple renier l’Unité de Dieu, renier le fait qu’Il soit le Créateur de cet univers, renier l’existence des Anges, renier à Muhammad — paix et bénédiction sur lui — le statut de Prophète et au Coran celui de révélation divine, renier la Résurrection et la Rétribution, renier le caractère obligatoire de la prière, de l’aumône légale (zakâh), du jeûne ou du pèlerinage.

  2. Considérer comme licite un interdit au sujet duquel les Musulmans sont consensuellement d’accord sur sa prohibition : par exemple, considérer comme licite la consommation d’alcool ou de porc, considérer comme licite l’usure, considérer comme licite le meurtre ou le vol.

  3. Interdire ce que les Musulmans sont consensuellement d’accord pour considérer comme licite : par exemple interdire les bonnes nourritures.

  4. Insulter ou railler le Prophète ainsi que tout autre prophète envoyé par Dieu.

  5. Insulter la religion, diffamer le Coran et la Sunnah, ne pas se référer à ces derniers dans le domaine politique et leur préférer des lois purement humaines.

  6. Jeter le recueil coranique (mushaf) ou les livres de hadiths dans les ordures, par mépris et par dédain de ce qu’ils contiennent.

  7. Faire fi d’un des noms de Dieu, d’un de Ses Commandements, d’un de Ses interdits ou d’une de Ses promesses.

Tout cela ne s’applique pas aux Musulmans récemment convertis qui ne connaissent pas encore les directives de l’Islam ni les limites qu’ils doivent observer. Si l’un d’eux nie par ignorance un élément de la religion, il n’est pas considéré comme un apostat. Par ailleurs, il existe des questions faisant le consensus des Musulmans mais que seuls quelques-uns connaissent. Celui qui nie une telle question n’est pas considéré comme un apostat : il est excusé à cause de son ignorance de ladite question qui n’est pas toujours portée à la connaissance du grand nombre. Parmi les exemples de ce type de questions, on peut citer l’interdiction pour l’homme d’épouser la tante paternelle ou maternelle de son épouse, le fait que le coupable d’homicide volontaire soit privé d’héritage, le fait que la grand-mère reçoive le sixième de l’héritage, etc.

N’entrent pas non plus en ligne de compte les doutes qui peuvent travailler l’âme. En effet, Dieu ne fait pas cas de ces doutes. Muslim a ainsi rapporté d’après Abû Hurayrah que le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — dit : « Dieu — Exalté soit-Il — a pardonné à ma Communauté les pensées qui travaillent son âme, tant qu’elle ne les concrétise pas ou qu’elle n’en parle pas. » Muslim a également rapporté que Abû Hurayrah dit : « Un groupe de Compagnons du Prophète — paix et bénédiction sur lui — vinrent le voir et lui dirent : « Nous avons dans nos fors intérieurs des pensées que nous trouvons sacrilège de prononcer. » Le Prophète demanda : « Et vous l’avez trouvé [ce doute qui entretient l’âme] ? » « Oui », répondirent-ils. « C’est cela la vraie foi », conclut le Prophète. » Muslim a également rapporté sur l’autorité de Abû Hurayrah que : « Le Messager de Dieu — paix et bénédiction sur lui — dit : « Les gens peuvent se demander : « Est-ce Dieu qui est à l’origine de la Création ? Dans ce cas, qui a créé Dieu ? » Quiconque est travaillé par ce genre de pensées doit dire : « Je crois en Dieu. » » »

Le jugement de l'apostasie

 les différentes écoles sunnites, et par la suite les juristes contemporains, ont eu de multiple positions et opinions diverses en ce qui concerne les détails de la question de l’apostasie. Cependant, sur la sanction originale, on note un consensus : tous les juristes s’accordent sur la peine de mort. D’ailleurs, si on cherche le sujet de l’apostasie dans les références de la jurisprudence musulmane, on remarque que tous les juristes l’incluent dans les kitab hudûd [Chapitre des peines légales]. Les malikites, les hanbalites et les chaféites considèrent l’apostasie comme jinâyâ [crime d’homicide ou blessures corporelles]. Les hanafites eux, la classent dans le chapitre du jihâd [guerre], avec la rébellion.

On comprend donc par ce classement que l’apostasie est considérée comme un délit ou une infraction chez tous les juristes. Ainsi, tout musulman adulte quittant volontairement et publiquement sa religion est jugé apostat. Ce jugement conduit à une sentence et à une condamnation, selon les différentes écoles juridiques. La sentence est définie par la peine de mort pour l’apostat. Les juristes, que ce soient les juristes classiques ou les juristes contemporains, ont construit leurs jugements concernant la question de l’apostat sur les mêmes textes. Nous allons rapidement les passer en revue.

Regardons tout d’abord les textes coraniques :
- « Et ceux parmi vous qui adjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future. » Coran (2, 217).
- « Ô les croyants ! Si vous obéissez à ceux qui ne croient pas, ils vous feront retourner en arrière. Et vous redeviendrez perdants. » Coran (3, 149).
- « Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie de sa religion… Dieu fera alors venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime. » Coran (5, 54).
- « Ceux qui sont revenus sur leurs pas après que le droit chemin leur a été clairement exposé, le Diable les a séduits et trompés. » Coran (47, 25).

On trouve, également, d’autres versets n’ayant pas employé le verbe « apostasier » mais qui en contiennent le sens, comme par exemple :

- « Quiconque a renié Dieu après avoir cru (…) - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible. » (16,106)
- « Dieu a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et fait les bonnes œuvres qu’Il leur donnera la succession sur terre comme Il l’a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnera force et suprématie à leur religion qu’Il a agréée pour eux. Il leur changera leur ancienne peur en sécurité. Ils M’adorent et ne M’associent rien et celui qui mécroit par la suite, ce sont ceux-là les pervers. » (24,55).

Enfin, dans la sourate 9 verset 74, on lit :
- « Ils ont professé l’incrédulité. Puis ils ont juré par Dieu, qu’ils n’avaient pas prononcé de telles paroles. Ils furent incrédules après avoir été soumis. Ils aspiraient à ce qu’ils n’ont pas obtenu et ils n’ont trouvé à la place que la faveur que Dieu et son Prophète ont bien voulu leur accorder. S’ils se repentaient, ce serait meilleur pour eux ; mais s’ils se détournent, Dieu les châtiera d’un châtiment douloureux en ce monde et dans l’autre, et ils ne trouveront, sur la terre, ni ami ni défenseur ».

Dans ce verset nous trouvons le mot châtiment contre l’apostat mais sans que la nature du châtiment soit précisée. En revanche, dans les autres versets où le sujet de l’apostat est abordé, le châtiment contre l’apostat y est prévu dans la vie au-delà sauf dans les hadiths du Prophète.

Les hadiths constituent, en effet, notre seconde source qui est aussi celle du droit musulman : si les hadiths sont plus explicites, ils ne sont pas aussi précis que nous pourrions le supposer. C’est pour cette raison que le texte suivant a donné diverses interprétations : « Celui qui change de religion, tuez-le. Il n’est permis d’attenter à la vie du musulman que dans les trois cas suivants : la mécréance après la foi, l’adultère après le mariage et l’homicide sans motif ». On lit ici, bien clairement, que la sanction de l’apostat est la mort : « tuez-le ». Mais le texte, qui a servi de base pour le jugement de la condamnation, n’explique pas si la sanction est identique pour l’homme comme pour la femme et si elle ne concerne que celui qui renie sa foi, qu’il soit de confession musulmane ou d’autres religions monothéistes. Ce texte ne précise pas non plus si la sanction englobe celui qui est né musulman ou seulement la personne qui a embrassé la foi musulmane par choix.

Toutes les réponses à ces questions ne se trouvent pas dans ces hadiths. Par conséquent, on relève des débats multiples et divers entre les juristes musulmans. Ce hadith est notamment montré du doigt tardivement par quelques penseurs musulmans, comme Djamel el-Banna par exemple, qui soulèvent le problème de son degré d’authenticité. Il semble ici que le problème du jugement de l’apostat est qu’il est basé sur un hadith ahad [47] alors que, dans le système juridique musulman, les sanctions pénales (hudud [48]) ne sont pas justifiables par les hadiths n’ayant pas bénéficié d’une large transmission (hadîth âhâd) [49].

Ces contradictions textuelles que nous venons de mettre en lumière montrent bien l’ambiguïté de leur utilisation comme références à des jugements rendus contre l’apostat.

En conclusion, rappelons que l’islam dans sa dimension littéraire, artistique, linguistique, son système de pensée et la mentalité des sociétés musulmanes est imprégné par la pensée juridique. Or, la problématique exposée ici n’est qu’un exemple de questionnement qui se pose à l’heure actuelle dans bien d’autres domaines de la société musulmane : on peut citer les recherches récentes concernant la relecture du Coran, par exemple, qui consiste à analyser la rhétorique du texte sacré.

 Dans le monde musulman, il apparaît donc nécessaire à un certain nombre juristes, tels que M. Mokhtari par exemple, de repenser le système juridique musulman de façon à ce que les vides autant que les incohérences juridiques puissent être aplanis. Toutefois, les recherches dans ce domaine précis restent timides.


Notes

[1] Hadith rapporté par Ahmad et autres compilateurs de traditions ; le hadith est considéré comme fiable par At-Tirmidhî ; Al-Hâkim le considère comme authentique car répondant aux critères d’authenticité établis par Al-Bukhârî et Muslim.

[2] Sourate 16 intitulée les Abeilles, An-Nahl, verset 106.

[3] Le Prophète dit ici à `Ammâr que si les idolâtres remettent encore une fois la main sur toi et veulent que tu renies l’Islam, renie-le, sachant que ta foi est profondément ancrée dans ton cœur.

[4] Cette notion est explicitée dans l’article suivant : "Renier de la religion ce qui en est nécessairement connu".

http://www.islamophile.org/spip/Qu-est-ce-que-l-apostasie.html

http://www.gric.asso.fr/gric-de-paris/articles-18/article/la-conversion-ou-l-apostasie-entre

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Achoura des musulmans et Yom Kippour des juifs

Achoura des musulmans

Instituée par le prophète Mohammad, avant l'introduction du jeûne du Ramadan, il s'agit d'une période de jeûne de deux jours, dont le second, le 10 du mois de Mouharam, a donné le nom à l'événement : le nombre 10 se disant ʿašara (عشرة) en arabe. Ce jeûne rappelle  le jeûne juif de Youm Kippour, institué au dixième jour du septième mois. Le prophète, l'année de son décès, a conseillé a ses fidèles d'étendre le jeûne au jour précédant (9ème), pour éviter que soient confondues les fêtes musulmane et juive.

Mouslim rapporte dans son Sahih  que le  Prophète (sur lui la paix) a dit : « le meilleur jeûne après le jeûne du Ramadan est celui du mois sacré d'Allah ''Al-Mouharram ».

Il fut questionné au sujet du jeûne du jour d’'Achoura et le Prophète (sur lui la paix) répondit : « Il expie les péchés de l'année écoulée » Rapporté par Mouslim. Lorsque le Prophète émigra à Médine, il trouva les Juifs qui jeûnaient le jour d’'Achoura. Il leur demanda : « Quel est ce jour que vous jeûnez ? » Ils répondirent : « C'est un grand jour durant lequel Allah sauva Moussa (Moïse) et son peuple, et noya pharaon et son peuple. Moussa le jeûna alors pour remercier Allah, donc, nous le jeûnons également. ». Le Prophète dit : « Nous sommes plus dignes de nous réclamer de Moussa que vous.». Ainsi, il jeûna ce jour et ordonna de le jeûner.

Il dit également : « Si je suis toujours vivant l'année suivante, je jeûnerais le neuvième jour de Muharram.» Rapporté par Mouslim. Cela signifie qu'il jeûnera le neuvième avec le dixième.

Le jour de 'Achoura a un mérite. En effet, il est sacré de longue date, son jeûne était connu chez les prophètes de part son mérite. Nouh (Noé) et Moussa l'ont jeûné, les Gens du Livre le jeûnaient, de même les Qouraychites le jeûnaient à l'époque préislamique. Le Prophète r l'a jeûné en quatre étapes :

1/ Il le jeûnait à La Mecque, sans ordonner aux gens de le jeûner. Dans les deux recueils authentiques d'après Aïcha t : «'Achoura était un jour de jeûne pour les Qouraychites à l'époque préislamique et le Prophète  le jeûnait. Puis, quand il émigra à Médine, il le jeûna et ordonna de le jeûner. Ensuite, quand fut révélée l'obligation du mois de Ramadan, il ne jeûnait que le Ramadan et délaissa le jeûne de 'Achoura. Donc, celui qui veut, le jeûne et celui qui ne veut pas, mange.»

2/ Lorsqu'il arriva à Médine, il vit que les Gens du Livre jeûnaient ce jour et le vénéraient. Et il aimait faire comme les Gens du Livre dans les choses pour lesquelles il n'avait pas reçu d'ordre. Il le jeûna donc et ordonna aux gens de le jeûner, et les incita, à tel point qu'ils faisaient jeûner leurs enfants, comme cela est rapporté dans les deux recueils authentiques d'après Ibn 'Abbas et d'autres.

3/ Lorsque fut prescrit le jeûne du mois de Ramadan, le prophète r n'ordonna plus les compagnons de jeûner 'Achoura et n'insista plus à son sujet.

Le hadith de Aïcha à ce sujet a été précité, et la plupart des savants jugent qu'il est conseillé de jeûner sans caractère renforcé.

4/ A la fin de sa vie, le Prophète r décida de ne plus le jeûner seul, mais d'y ajouter un jour, afin de faire le contraire des Gens du Livre dans leur jeûne.

Ibn El Qayyim a dit : « Le jeûne d'Achoura se fait de trois façons :

- La plus complète consiste à jeûner un jour avant et un jour après.

- Ensuite, jeûner les neuvième et dixième, la plupart des hadiths concernent cela.

-Ensuite, jeûner le dixième seul.

Certains prédécesseurs jeûnaient 'Achoura en voyage, parmi eux Ibn 'Abbas, et ils disaient : « le mois de Ramadan peut être compensé par un nombre égal de jours, alors que 'Achoura, si son jour passe, on ne peut plus le compenser.»

Parmi les choses les plus extraordinaires rapportées au sujet de 'Achoura: le fait que les animaux sauvages, les fauves et les fourmis le jeûnaient !

Parmi ses mérites : Allah pardonna à un peuple en ce jour et il pardonna à d'autres comme dans le hadith rapporté par El-Tirmidhi d'après 'Ali. Ceci incite à renouveler le repentir sincère à Allah le très haut, en ce jour de 'Achoura, en espérant qu'il accepte le repentir, car celui qui se repent à Allah de ses péchés, Allah accepte son repentir.

L'histoire de Moussa avec pharaon :

En résumé, lorsque Moussa quitta l'Égypte avec ses troupes, pharaon le suivit avec son peuple. Quand les deux groupes furent à portée de regard les uns des autres, Moussa se dirigea vers la mer avec son peuple, alors que pharaon et son peuple s'approchaient d'eux. Les compagnons de Moussa s'écrièrent : ils nous ont rejoints! Allah inspira alors à Mussa de frapper la mer de son bâton. Il la frappa et s'ouvrirent douze chemins, comme le nombre de tribus. Lorsque Moussa et son peuple empruntèrent le chemin et en sortirent, pharaon et son peuple le suivirent. Puis, quand ils furent tous au complet, Allah donna l'ordre et la mer se rabattit sur eux, leurs corps périrent noyés et leurs âmes dans le feu de l'enfer pour y brûler.

Allah dit : « Le feu de l'enfer, auquel ils seront exposés matin et soir. Et le jour où l'heure arrivera, on dira: faites entrer pharaon et ses proches au plus dur des châtiments.» (Celui qui pardonne v. 46)

Ils servirent d'exemple pour ceux qui réfléchissent, tel est la conséquence des péchés.

Allah dit : « Nous fîmes traverser la mer aux Enfants d'Israël. Pharaon et ses armées les poursuivirent avec acharnement et inimitié. Puis, quand la noyade l'eut atteint, il dit : « Je crois qu'il n'y a pas d'autre divinité que Celui en qui ont cru les Enfants d'Israël, et je suis parmi les soumis! » (Yûnus v .90)

On lui répondit : « Maintenant ?! Alors qu'auparavant tu as désobéi et tu étais parmi les corrupteurs! Aujourd'hui, nous allons épargner ton corps, afin que tu sois un signe pour tes successeurs. Mais beaucoup de gens ne prêtent aucune attention à nos signes d'avertissement.» (Yûnus v .91-92)

Puis la mer le rejeta, afin qu'ils s'assurent qu'il fut bien mort, alors qu'il disait: « Je suis votre seigneur le très haut! » (Les anges qui arrachent les âmes v. 24)

Et aussi : « Je ne connais pas pour vous d'autre divinité que moi! » (Les récits v.38)

Ainsi est la finalité de l'injustice et de la tyrannie, et le châtiment de l'au-delà est encore plus pénible et permanent.

Deuil d’Achoura des Chiites

 


Achoura - La plus émouvante cérémonie Chiite... par AsianProjekt

C’est pour l’imam Hossein, le troisième imam, que les chiites célèbrent dans le monde l'Achoura, le jour commémorant de son martyre suivant la bataille de Karbala en septième siècle. Les chiites sont traditionnellement connus par le rite annuel de l’Achoura.

Les chiites croient en Imamat, ce qui stipule que seulement les descendants du prophète possèdent une mission prophétique pour guider les musulmans. Le premier Imam est Ali et le douzième est Mahdi qui est en occultation depuis des siècles et réapparaitra à la fin des temps sur la terre pour régner le monde.

C’est sous la dynastie des Safavides en 16em siècle que le deuil d’Achoura se divulgua en Iran. Il s’agit du jour où le troisième Imam Hussein, fils du premier Imam et quatrième Calife, Ali, avec ses soixante-douze compagnons sont martyrisés par les troupes de Yazid, le maudit qui était Calife omeyyade en 680. Quelques siècles plus tard, cet événement prend une dimension exagérée en Iran.

Yom Kippour la fête juive

Yom Kippour est la fête juive la plus connue et la plus respectée par les Juifs du monde entier. Elle marque le paroxysme des 10 jours de pénitence qui ont suivi la fête de Roch Hachana. Cette fête, appelée aussi le Grand Pardon, permet à l'être humain d'obtenir le pardon divin pour ses fautes et donc de s'en libérer pour bien commencer la nouvelle année.

Les traditions de Yom Kippour

Pour obtenir le Pardon, trois démarches sont essentielles : la prière, le jeûne et l'aumône. La prière, tout d'abord, est l'occasion d'énumérer ses fautes et de s'en repentir. Le jeûne strict, ensuite, est pratiqué par les adultes durant toute cette journée jusqu'au coucher du soleil. Il est l'occasion de se concentrer sur la signification de ce jour. Enfin, l'aumône, ou Tsekada, est un rite fondamental de Yom Kippour. A cet effet, en Israël, des boites chargées de recevoir les aumônes, appelés troncs de Tsekada, sont accrochées aux troncs d'arbres ou présentées dans les magasins. C'est durant cette période que les Juifs font les dons aux pauvres les plus importants de l'année.

A la fin de cette journée, le son du Chofar (corne de bélier) retentit, afin d'annoncer la fin du jeûne et de promettre à chaque personne la libération de ses faute
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http://www.leboudoirdek.com/Imemoiredunpeuple/yom.htm

http://www.islamhouse.com/p/74492
 

L'image:comparaison entre l'Islam et le Christianisme

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Pour les musulmans: les représentations figurées d'êtres animés sont strictement interdites. Cette attitude inébranlable découle de la lutte que l'Islam a dû mener du temps du Prophète contre l'idolâtrie des gens de la Mecque pour imposer le monothéisme. Ainsi, images, idoles, idolâtrie et polythéisme sont-ils synonymes dans la pensée musulmane du même crime. Que l'image conduise au polythéisme ou qu'elle en soit l'expression, elle est condamnée de manière irrévocable comme un péché d'associationnisme. En effet, représenter Dieu, c'est Lui associer en image un double qui n'est pas Lui. C'est donc avoir créé une autre divinité à côté de Dieu; divinité qui n'est pas Dieu et qui insulte l'absolue transcendance de Son unicité. Ainsi, "Dieu ne pardonne pas qu'on lui associe d'autres divinités. Il pardonne à qui il veut les péchés moins graves que celui-là. Quiconque associe d'autres divinités à Dieu, commet un péché infini" (S4, 48).

Pour les chrétiens: le Christ est l'Icône du Père. Il est l'Image vivante et sensible des mystères divins: "Qui m'a vu a vu le Père", dit le Christ.

Cependant, avant l'Incarnation, Dieu avait interdit aux hommes de faire des images, dans l'intention pédagogique de les détourner du mauvais désir de se façonner des dieux à leur convenance. Si l'homme veut apprendre de Dieu la Vérité, il doit apprendre à se séparer des faux dieux et à ne plus les invoquer par le média d'images, d'idoles. Ainsi, le commandement divin prescrit: "Tu ne feras aucune image sculptée, rien qui ressemble à ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre" (Exode 20.4). Tel est le commandement donné par Dieu au peuple juif dans le Sinaï. Or, par l'Incarnation, le Christ, Dieu fait chair, hausse la condition humaine au rang, jusqu'alors inaccessible, du divin. Les représentations sensibles du divin sont alors possibles et parlent en vérité de Celui dont, mystérieusement, elle retracent l'Incarnation. De l'idole, caricature d'un divin imaginaire, on passe à l'icône, vision du Verbe incarné, "que nous avons entendu, que nous avons vu de nos yeux, que nous avons contemplé, que nos mains ont touché" (1Jean 1.1).

Idolâtrie: l'accusation d'idolâtrie fut très vite portée par les musulmans à l'encontre des chrétiens parce qu'ils adorent la Croix. Cette accusation remonte au moins au VIII° siècle, puisque l'on en a un écho dans les écrits de Saint Jean Damascène, premier chrétien a avoir étudié l'Islam de l'intérieur (il vivait en territoire conquis, en Syrie, à Damas). Voici ce qu'il nous rapporte au sujet de cette querelle islamo-chrétienne: "Ils nous accusent aussi d'idolâtrie parce que nous nous prosternons devant la croix qu'ils ont en horreur. Nous leur disons alors: Pourquoi donc vous frottez-vous à cette pierre dans votre Ka'ba, et aimez-vous la pierre au point de l'embrasser? Vous n'avez pas honte de l'embrasser uniquement parce qu'Abraham s'est uni sur elle à une femme... mais vous nous blâmez parce que nous nous prosternons devant la croix du Christ qui a ruiné la puissance des démons et les séductions du diable! On raconte d'ailleurs que cette pierre est la tête d'Aphrodite, devant laquelle ils se prosternaient et qu'ils appelaient Chabar. Et de nos jours encore, la trace d'une effigie apparaît à ceux qui observent minutieusement" (Saint Jean Damascène, Hérésie 100, VIII° siècle).

Iconoclasme: c'est l'Empereur byzantin Léon III qui est à l'origine du mouvement des briseurs d'images. Le culte des images fut alors interdit et les icônes livrées à la destruction. Cette lutte de l'iconoclasme ébranlera durablement le christianisme oriental. Or, l'on sait aujourd'hui que son inspiration prend sa source dans la doctrine même de l'Islam qui condamne toute image comme une offense à Dieu. En effet, l'Empereur Léon III échangea une correspondance avec le Calife Umar II au sujet de la légitimité de la vénération de la Croix et des icônes. Cet échange de réflexions théologiques sur la question l'influencera profondément. De fait, lorsqu'en 720, le nouveau Calife, Yazid II, promulguera un édit iconoclaste, l'Empereur byzantin ne tardera pas à l'imiter. Ainsi la dramatique crise iconoclaste qui secoua l'orient, eut pour facteur déclenchant une contamination théologique d'inspiration islamique.

http://dsaurel.free.fr/Islam/islam.htm

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Le printemps arabe est un sinistre avertissement pour l’Occident

 

Abid Mustafa, traduit de l'anglais

Pendant que le monde débat sur les divers mérites des révoltes arabes - est-ce que les révolutions engendreront un paysage politique alternatif ou non - très peu a été dit sur la façon de voir les choses par les Arabes. Oui, le peuple arabe a appris à devenir intrépide face aux régimes despotiques, mais ceci s’agit plus d’une description de leurs états psychologiques que de leurs façons de voir les choses. Le processus de penser des Arabes a subi une transformation énorme et il est rapidement en train d’atteindre un niveau de maturité intellectuel qui très probablement produira un effet crescendo.

Considérons l’euphorie provoquée par le bannissement de Ben Ali en Tunisie ou l’incarcération de Hosni Moubarak en Egypte. Au début, les Arabes ont en déduit que cela se s’accompagnerait par un changement permanent, un changement qui marquerait la différence avec les systèmes autocratiques actuels et leurs lois draconiennes.



A la place, et en l’espace de quelques mois, les Egyptiens ont compris que le régime avait non seulement survécu, mais avait reçu un nouveau souffle à travers un putsch miliatire. Le traité de paix avec l’état juif, méprisé par la majorité des Egyptiens, était resté intact. Les militaires, jadis les piliers de cette révolution, sont passés subitement de héros à traîtres. La torture, l’emprisonnement sans être jugé, les enlèvements par les forces de sécurité, les exécutions extrajudiciaires et les conflits sectaires, tous répandus sous Moubarak, sont retournés hanter les Egyptiens avec une nouvelle vigueur. Les protégés occidentaux préparés lors de leurs exils et présentés comme des alternatives viables au statu quo furent aussitôt répudiés par les masses. Ceux qui étaient étiquetés 'Islamistes', jadis désirés par les croyants, sont maintenant ridiculisés pour paraître plus laïques que les laïques! L’enthousiasme du public pour les réformes constitutionnelles et l’élection présidentielle s’est estompé.

L’expérience tunisienne est également très similaire. En regardant plus loin, la même chose peut être dit au sujet du Maroc, de l’Algérie, de la Libye, de la Jordanie, de la Syrie et de certains pays du Golfe. Le scénario avant et après la révolte est resté le même pour les Arabes. Pour eux, le monde arabe est gouverné par des élites pro-occidentales qui sont plus intéressées par la préservation des intérêts coloniaux occidentaux que par la libération des masses arabes de la tyrannie.

Néanmoins, il semble maintenant que toute tentative occidentale à orchestrer un changement politique dans les pays arabes est instantanément rejetée et renvoyée. L’esprit arabe dormant est finalement éveillé et il est en train de produire des résultats qui sont diamétralement opposés à la longévité et à la suprématie occidentale au Moyen-Orient.

On peut soutenir qu’au cours des quatre-vingt-dix dernières années, l’ampleur et la profondeur des problèmes touchant les Arabes se sont accrues. La destruction du Califat en 1924, l’occupation occidentale des terres Islamiques, la création de l’état juif en 1948, les deux guerres du Golfe, la guerre contre le terrorisme et la réoccupation des terres arabes ont toutes laissés des traces indélébiles sur le psyche arabe. Ces sentiments profonds d’humiliation, d’indignité et de violation des valeurs Islamiques ont poussés les Arabes à réfléchir profondément sur leurs situation. Mais l’Occident, à travers les exilés arabes et ses autres représentants dans le monde arabe, a nourri les masses d’un régime de pensées occidentales corrompues afin de troubler les gens et les empécher d’arriver au correct jugement au sujet des évènements qui les marquaient. Par conséquence, le processus de penser ou cycle de réflexion - c’est à dire d’abord ressentir les problèmes, ce qui demande pouvoir établir un lien et contempler, puis ensuite émettre un jugement - était soit brisé ou soit faussé en faveur d’interprétations occidentales. Pour la majorité des Arabes, ceci avait résulté en une paralysie intellectuelle et une stagnation des sociétés arabes. Coupés de leurs sentiments naturels, les Arabes étaient incapables de produire des solutions domestiques aux problèmes qu’ils rencontraient et ils étaient forcés d’importer les solutions et idées occidentales. Ainsi le processus de penser était temporairement interrompu. Ce qui exacerba la situation était l’adoption de solutions occidentales. Ces solutions résoudaient rarement les problèmes, mais en fait les exacerbaient et parfois, même, les prolongeaient car ces solutions étaient souvent ‘copiées et collées’ sans aucune compréhension réelle de leurs origines et de leurs motivations. Ceci eut pour effet de rendre les Arabes, impuissants, plus dépendants de l’Occident pour leurs problèmes toujours croissant .

De cette manière, l’Occident a été capable de maintenir son emprise intellectuelle sur les Arabes, ainsi que le monde musulman entier, pendant de très nombreuses années. Seule une minorité de musulmans fut parvenu à ponctuer la domination intellectuelle occidentale et à exposer la fausseté de son idéologie. En revanche, la majorité demeura dans une stagnation et s’enfonça dans le gouffre de l’obscurité et du désespoir.

Aujourd’hui, ceci ne semble plus être le cas. Le processus de penser des Arabes n’est plus fragmenté et déconnecté de son environnement. Au contraire, il est vif, en phase avec son environnement et prend réconfort dans son riche héritage islamique. Le temps pris pour véritablement comprendre les évènements est visiblement plus court et la plupart du temps les jugements trouve leurs racines dans la pensée Islamique. La pensée et vision occidentale sont habituellement écartées. A leurs place il y a une nouvelle constellation de concepts et valeurs Islamiques. Les concepts de Khilafah (Califat), Jihad, politique Islamique, Oumma, unité, Shariah et du Khalifah(le Calif, c’est à dire le dirigerant politique unique pour le monde musulman) sont tellement prévalents aujourd’hui qu’il est fréquent de les voir apparaître dans le lexique occidental pour interpréter les évènements dans le monde musulman.

 http://albadil.edaama.org/index.php?option=com_content&view=article&id=241:la-nouvelle-vision-des-arabes-est-un-sinistre-avertissement-pour-loccident&catid=43:analyses&Itemid=58

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La liberté de culte en Islam


La liberté de conscience et de culte en Islam... par Manifeste_des_Libertes

 

L’islam ne force pas les gens des autres religions à se convertir.  L’islam leur accorde la pleine liberté de demeurer au sein de leur religion.  Cette liberté est documentée à la fois dans le Coran et dans les enseignements prophétiques que l’on appelle la sounnah.  Dans le Coran, Dieu s’adresse ainsi au prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) :

« Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru.  Contraindrais-tu les gens à devenir croyants, (ô Mohammed)? » (Coran 10:99)

Le prophète Mohammed laissait aux gens le choix d’embrasser l’islam ou de demeurer au sein de leur religion.  S’il lui arrivait de leur proposer d’embrasser l’islam, ce n’était qu’après avoir conclu un accord avec eux, une fois qu’ils étaient devenus résidents de l’État islamique et qu’ils étaient assurés d’être protégés, eux et leurs biens.  Cette protection leur faisait apprécier la sécurité que leur apportait leur alliance avec Dieu et Son prophète.  C’est précisément pour cette raison que l’on fait référence aux citoyens non-musulmans en tant que « dhimmis ».[1]  Quand le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) envoyait un commandant d’armée à la guerre, il lui recommandait de se comporter en ayant toujours conscience de la présence de Dieu et de bien traiter ses compagnons musulmans.  Puis, il lui ordonnait ceci :

« Mets-toi en route pour aller te battre pour la cause de Dieu et pour combattre ceux qui refusent de croire en Lui.  Bats-toi, mais ne sombre pas dans les extrêmes, ne te comporte pas en traître, ne mutile pas les corps de tes ennemis et ne tue jamais leurs enfants.  Lorsque tu feras face à l’ennemi, les mécréants, présente-leur trois options et accepte celle qu’ils accepteront et cesse de les combattre :

(a)   Invite-les à devenir musulmans.  S’ils acceptent, cesse de les combattre.  Puis, invite-les à quitter leur pays pour le pays des immigrants (Médine); et dis-leur que s’ils le font, ils jouiront des mêmes privilèges et auront les mêmes obligations que les autres immigrants.  S’ils refusent d’immigrer, dis-leur qu’ils auront le même statut que les musulmans nomades; ils seront soumis à la Loi de Dieu, qui s’applique à tous les musulmans, mais n’auront pas de part dans les butins obtenus lors de conquêtes, à moins qu’ils ne participent à la guerre avec les musulmans.

(b)  S’ils refusent (de se convertir), demande-leur de payer la jizyah[2]S’ils acceptent de la payer, accepte-la et cesse de les combattre.

(c)   S’ils refusent tout cela, alors demande l’aide de Dieu et combats-les. »[3]

Ces directives du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) étaient conformes au paroles de Dieu, dans le Coran :

« Nulle contrainte en religion.  La bonne voie est désormais distincte de l’erreur.  Celui qui rejette les fausses divinités et croit en Dieu a saisi l’anse la plus solide, qui ne se brisera jamais.  Dieu entend tout,  et Il est Omniscient. » (Coran 2:256)

Edwin Calgary, un érudit américain, a écrit, au sujet de ce verset : « Il y a un verset, dans le Coran, connu de tous les musulmans, qui est rempli de vérité et de sagesse.  Tous devraient le connaître également; c’est celui qui dit qu’il n’y a nulle contrainte en religion. »[4]

Ce verset fut révélé relativement à certains résidents de Médine.  Si leur femme donnait naissance à des enfants qui mouraient tous en bas âge, ils faisaient le vœu de faire de leur prochain enfant un juif ou un chrétien s’il ne mourait pas.  Lorsque vint l’islam et que ces parents devinrent musulmans, ils tentèrent de forcer leurs enfants, qui étaient maintenant adultes et qui étaient soit juifs soit chrétiens, à devenir musulmans à leur tour.  Ce verset fut donc révélé pour leur interdire un tel comportement.  Le verset et l’histoire de sa révélation nous apprend donc qu’il n’est pas permis de forcer qui que ce soit à devenir musulman.  Et tel est le cas même si les parents veulent le meilleur pour leurs enfants, mais que ceux-ci choisissent de suivre une autre voie.[5]  

Dieu dit, dans le Coran :

« Dis : « La vérité émane de votre Seigneur. »  Quiconque souhaite croire, qu’il croie; et quiconque refuse de croire, qu’il ne croie pas.  Nous avons certes préparé, pour les mécréants, un Feu dont (la fumée et les flammes), comme les parois et le toit d’une tente, les cernera.  Et s’ils implorent quelque soulagement, on leur  donnera une eau semblable à du métal fondu, qui leur brûlera le visage.  Quel terrible breuvage et quelle détestable retraite! » (Coran 18:29)

Non seulement l’islam accorde-t-il la liberté de culte aux non-musulmans, sa loi va jusqu’à protéger leurs lieux de culte.[6]  

Dieu dit, dans le Coran :

« Dieu autorise les gens à se défendre s’ils sont agressés.  Et Il est bien capable de donner la victoire à ceux qui ont été injustement chassés de leur maison uniquement pour avoir dit : « Notre Seigneur est Dieu. »  Si Dieu ne repoussait pas certains peuples par d’autres, les monastères, les églises, les synagogues et les mosquées où le nom de Dieu est souvent prononcé auraient assurément été démolis.  Et certes, Dieu soutient ceux qui soutiennent Sa cause.  Il est certainement Fort et Puissant. » (Coran 22:39-40)

Les califes musulmans avaient pour habitude d’ordonner à leurs chefs militaires, lorsqu’ils partaient en campagne, de prendre des mesures pour garantir la protection des lieux de culte.  Le premier exemple de ce genre est l’ordre donné par Abou Bakr à Oussama bin Zayd :

« Je vous ordonne dix choses: ne tuez ni femmes ni enfants ni personnes âgées; n’abattez pas d’arbres fruitiers, ne vandalisez pas de maisons, ne blessez ni moutons ni chameaux si ce n’est pour les consommer; ne noyez pas de dattiers et n’en brûlez pas; ne vous comportez pas en traîtres ni en lâches; et si vous passez près de gens qui se sont consacrés à la vie monastique, laissez-les à leurs dévotions. »[7]

Le second exemple est le traité d’Omar ibn al-Khattab avec les gens d’Iliya (Jérusalem) :

« Ceci est la garantie de sécurité accordée par le serviteur de Dieu, Omar, chef des croyants, au peuple d’Iliya.  Leur sécurité est assurée quant à leurs personnes, leurs possessions, leurs crucifix, leurs églises et tous ceux qui s’y trouvent, qu’ils soient malades ou en bonne santé, de même que tous les membres de leur communauté.  Leurs églises ne seront ni occupées ni démolies, et rien n’en sera dérobé, qu’il s’agisse du mobilier, des crucifix ou de l’argent.  Ils ne seront point forcés à abandonner leur religion et ne seront aucunement lésés à cause d’elle.  Et ils ne seront pas occupés par les colons juifs d’Iliya. »[8]

Par conséquent, depuis l’époque des califes bien guidés, les juifs et les chrétiens ont tenu leurs cérémonies religieuses en toute liberté et en toute sécurité.[9]

Les musulmans ont toujours protégé les églises chrétiennes des contrées qu’ils ont occupées.  Dans une lettre à Siméon, l’archevêque de Rifardashir et chef des archevêques de Perse, le patriarche nestorien Geoff III écrit :

« Les Arabes, à qui Dieu a accordé le pouvoir sur le monde entier, savent à quel point vous êtes riches, puisqu’ils vivent parmi vous.  Malgré cela, ils ne s’attaquent pas à la foi chrétienne.  Au contraire, ils ont une certaine sympathie pour notre religion, un grand respect pour nos prêtres et nos saints, et ils donnent volontiers à nos églises et à nos monastères. »[10]

Une fois, un des califes musulmans, Abdoul-Malik, s’était emparé de l’Église de Jean et l’avait annexée à une mosquée.  Lorsque Omar bin Abdoulaziz lui succéda comme calife, les chrétiens vinrent se plaindre à lui au sujet de ce que son prédécesseur avait fait de leur église.  Omar écrivit alors au gouverneur pour lui ordonner que la partie de la mosquée qui appartenait de droit aux chrétiens leur soit rendue s’ils étaient incapables de s’entendre, avec lui, sur un dédommagement financier satisfaisant. »[11]

Le Mur des Lamentations, à Jérusalem, est connu des historiens comme l’un des lieux de culte les plus sacrés du judaïsme.  Il fut un temps où ce mur était complètement enterré sous des montagnes de débris et de gravats.  Lorsque le calife ottoman Sultan Sulayman apprit cela, il ordonna à son gouverneur de Jérusalem de retirer ces débris, de nettoyer les lieux, de restaurer le Mur des Lamentations et de le rendre à nouveau accessible aux juifs.[12]

Des historiens occidentaux impartiaux reconnaissent ces faits.  LeBon a écrit :

« La tolérance de Mohammed envers les juifs et les chrétiens était réellement impressionnante.  Les fondateurs des autres religions avant lui, ceux du judaïsme et du christianisme, en particulier, n’avaient pas prescrit une telle ouverture.  Les califes qui lui succédèrent appliquèrent la même politique, et sa tolérance fut reconnue à la fois par les musulmans et par les sceptiques qui étudièrent en profondeur l’histoire des Arabes. »[13]

Robertson a écrit :

« Seuls les musulmans réussirent à combiner leur zèle pour leur religion à une tolérance envers les fidèles des autres religions.  Même lorsqu’ils brandissaient leurs épées lorsqu’ils se battaient pour gagner la liberté de prêcher leur religion, ils laissaient ceux qui ne désiraient pas se joindre à eux libres de rester fidèles à leurs croyances. »[14]

Sir Thomas Arnold, un orientaliste anglais, a écrit:

« Nous n’avons jamais entendu parler d’aucune tentative organisée pour forcer des minorités non-musulmanes à accepter l’islam, ni d’aucune persécution organisée visant à supprimer la religion chrétienne.  Si n’importe lequel des califes avait choisi ce type d’approche, il aurait écrasé le christianisme avec la même facilité avec laquelle Ferdinand et Isabelle ont fait sortir l’islam d’Espagne, ou avec laquelle Louis XIV a fait du protestantisme un délit en France, ou encore avec laquelle les juifs ont été expulsés d’Angleterre pour une période de 350 ans.  À cette époque, les églises orientales étaient totalement isolées du reste du monde chrétien.  Elles n’avaient point de défenseurs, dans le monde, car elles étaient considérées comme des sectes chrétiennes hérétiques.  Le fait qu’elles existent encore de nos jours est la preuve la plus concrète de la politique de tolérance du gouvernement islamique. »[15]

« Le calife Omar prenait grand soin de préserver le caractère sacré des lieux saints chrétiens, et ceux qui lui succédèrent en tant que califes suivirent son exemple.  Jamais ils ne harcelèrent les pèlerins de toutes dénominations qui venaient chaque année, des quatre coins du monde chrétien, visiter Jérusalem. »[16]

L’auteur américain Lothrop Stoddard a écrit :

 « La vérité est que les non-musulmans étaient traités avec plus de tolérance par les musulmans que par n’importe quelle autre secte de leur propre religion. »

 Richard Stebbins parle ainsi de l’expérience chrétienne sous le règne turc :

« Ils (les Turcs) permirent à tous, catholiques romains et grecs orthodoxes, de préserver leur religion et d’adhérer aux croyances de leur choix.  Ils leur permirent de garder leurs églises pour y accomplir leurs rituels sacrés, à Constantinople et en plusieurs autres lieux.  Cela diffère totalement de ce dont je peux témoigner au sujet de l’Espagne, pour y avoir vécu durant douze ans; non seulement étions-nous forcés d’assister à leurs célébrations papistes, mais nos vies et celles de nos petits-enfants étaient en danger. »[17]

      Thomas Arnold mentionne, dans son « Invitation à l’islam », qu’à cette époque, de nombreuses personnes, en Italie, souhaitaient vivre sous le règne ottoman, afin de se voir accorder la même liberté et être traitées avec la même tolérance que celles accordées par les Ottomans à leurs sujets chrétiens, car elles n’espéraient plus les obtenir sous quelque gouvernement chrétien que ce soit.  Il mentionne également qu’un grand nombre de juifs avaient fui les persécutions, en Espagne, à la fin du 15e siècle, pour se réfugier en Turquie ottomane.[18]

Il vaut la peine de souligner, encore une fois, le point suivant : la présence de non-musulmans, des siècles durant, au sein du monde islamique, de l’Espagne maure à l’Afrique sub-saharienne, à l’Égypte, à la Syrie, à l’Inde et à l’Indonésie est une preuve claire de la tolérance religieuse accordée par l’islam aux personnes de foi différente.  Cette tolérance a même mené à l’expulsion des musulmans d’Espagne, où les chrétiens profitèrent du manque d’autorité des musulmans pour les attaquer et les faire disparaître du pays, soit en les tuant, soit en les forçant à se convertir au christianisme, ou encore en les expulsant.  Étienne Denier a écrit : « Les musulmans sont à l’opposé de ce que croient bien des gens.  Ils n’ont jamais utilisé la force en dehors du Hejaz.[19]  D’ailleurs, la présence de chrétiens au sein de leurs sociétés en témoigne; ces derniers ont pu vivre librement leur religion durant les huit siècles de règne musulman dans leurs contrées.  Certains d’entre eux occupèrent même de hauts postes à Cordoba.  Mais lorsque ces mêmes chrétiens prirent le pouvoir, leur première préoccupation, tout à coup, fut d’exterminer les musulmans. »[20]



Footnotes:

[1] Arnold, Thomas, ‘Invitation To Islam,’ p. 102

[2] Qaradawi, Yusuf, ‘Ghayr al-Muslimeen fil-Mujtama’ al-Islami,’ p. 32

[3] Hussayn, Abdul-Latif, ‘Tasamuh al-Gharb Ma’l-Muslimeen,’ p. 67

[4] LeBon, Gustav, ‘Arab Civilization,’ p. 128

[5] Cité dans Aayed, Saleh Hussain, ‘Huquq Ghayr al-Muslimeen fi Bilad il-Islam,’ p. 26

[6] Arnold, Thomas, ‘Invitation To Islam,’ p. 98-99

[7] Stoddard, L.W., ‘The Islamic World At Present,’ vol 1, p. 13-14

[8] Cité dans Qaradawi, Yusuf, ‘al-Aqaliyyat ad-Diniyya wa-Hal al-Islami,’ p. 56-57

[9] Arnold, Thomas, ‘Invitation To Islam,’ p. 183

[10] La partie occidentale de l’Arabie, qui inclut les villes de la Mecque et de Médine.

[11] Denier, Etienne, ‘Muhammad The Messenger Of God,’ p. 332

 

[12] Zuhaili, Wahba, ‘al-Islam wa Ghayr al-Muslimeen,’ p. 60-61

[13] Jizyah: taxe de protection payable par les non-musulmans au gouvernement musulman.

[14] Sahih Mouslim

[15] Quoted in Young, Quailar, ‘The Near East: Society & Culture,’ p. 163-164

[16] Qaradawi, Yusuf, ‘Ghayr al-Muslimeen fil-Mujtama’ al-Islami,’ p. 18-19

[17] Aayed, Saleh Hussain, ‘Huquq Ghayr al-Muslimeen fi Bilad il-Islam,’ p. 23-24

[18] Tabari, Tarirk al-Tabari, vol 3, p. 210

[19] Tabari, Tarirk al-Tabari, vol 3, p. 159

[20] Qaradawi, Yusuf, ‘al-Aqaliyyat ad-Diniyya wa-Hal al-Islami,’ p. 13


 

Source:http://www.islamreligion.com/fr/articles/381/


 

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