referencer site web - referenceur gratuit - $(document).ready(function(){ chargementmenu(); });

L'Islam et les autres religions

L’islam estime que toutes les religions procèdent d’une même source : Allah. De ce fait, elles conservent malgré les péripéties de l’histoire une morale et des valeurs communes. Quand bien même les voies et les moyens diffèrent, les religions - plutôt la religion car en principe il n’y a qu’une seule religion- ont essentiellement pour but d’assurer à l’homme le bonheur ici-bas et dans l’au-delà.

« Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous t’avons révélé à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de divisions. » s42 v13

Découvrez les articles classés par catégories

Histoire de L'Islam

L'Islam et la science

L'Islam et les autres religions

L'Islam et la vie sociale

Dossiers

Articles divers

Découvrez aussi les derniers billets publiés

La trinité vue par L'Islam

 

Le Christ s'exprimait avec une concision qui rendait difficile de le comprendre, même pour ses contemporains et ses Disciples. Il était obligé d'expliquer lui-même le sens de ses paroles. Celles qu'il n'a pas expliquées, n'ont été comprises que longtemps après lui, et d'autres sont restées absolument inintelligibles. J'en donnerai ici quelques exemples : Dans le 2ème chap. de Jean, on lit la conversation suivante entre Jésus et quelques Juifs, qui lui demandaient un miracle. 

"Jésus répondit : Abattez ce temple, et je le rétablirai dans trois jours. Et les Juifs lui dirent : On a été quarante-six ans à bâtir ce temple, et tu le relèveras en trois jours ? Mais il parlait du temple de son corps. Après donc qu'il fut ressuscité, ses disciples se souvinrent qu'il leur avait dit cela ; et ils crurent à l'Ecriture, et à cette parole que Jésus leur avait dite". 

On le voit les Disciples eux-mêmes n'avaient pas compris ce que Jésus voulait dire. Jean rapporte (chap. III.) la conversation de Jésus avec Nicodème, un des principaux docteurs juifs . 

"Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, Je te dis, que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Et Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il renaître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître une seconde fois ?" 

Jésus essaie d'expliquer, mais le docteur ne comprend pas encore, et lui demande :

"Comment ces choses peuvent-elles se faire ?" Et Jésus répondit : "Tu es un docteur en Israël, et tu ne sais pas comprendre ces choses ?" Une autre fois, s'adressant aux Juifs, Jésus leur dit : "Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. Les Juifs donc disputaient entre eux, disant : Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'aurez. point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle.... Car ma chair est véritablement une nourriture. et mon sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma chair, et boit mon sang, demeure en moi, et moi en lui. Comme le Père, ainsi celui qui me mangera vivra par moi... Et plusieurs de ses disciples, l'ayant ouï, dirent . Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr... Dès cette heure-là plusieurs de ses disciples se retirèrent et ils ne marchaient plus avec lui" (Jean VI.). 


Dans ce cas, comme dans l'exemple précédent, les Disciples eux-mêmes sont rebutés par la difficulté de pénétrer le véritable sens des paroles de Jésus. Dans le chap. VIII. (21, 22, 51, 52) de Jean on lit : 

"Jésus leur dit encore : je m'en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché : vous ne pouvez venir où je vais. Les Juifs donc disaient : Se tuera-t-il lui-même, puisqu'il dit : Vous ne pouvez venir où je vais ? ...En vérité, en vérité, je vous dis, que si quelqu'un garde ma parole, il ne mourra jamais. les Juifs lui dirent : Nous voyons bien maintenant que tu es possédé du démon : Abraham est mort, et les prophètes aussi ; et tu dis : Si quelqu'un garde ma parole, il ne pourra jamais ?" 

Ici aussi les Juifs n'ont pas compris le vrai sens des paroles de Jésus, et ils l'ont même accusé d'être possédé du démon. Dans un autre endroit nous voyons les Disciples se méprendre sur le sens des discours de leur maître

(Jean XI. 11 - 14) : "Il parla ainsi ; après cela il leur dit : Lazare notre ami dort, mais je vais l'éveiller. Les disciples lui dirent : Seigneur, s'il dort il sera guéri. Or, Jésus avait dit cela de la mort de Lazare ; mais ils crurent qu'il parlait d'un véritable sommeil. Jésus donc leur dit alors ouvertement : Lazare est mort". 

Matthieu (XVI. 6-12) dit aussi : "Et Jésus leur dit : Gardez-vous avec soin du levain des Sadducéens et des Pharisiens. Sur quoi ils pensaient en eux-mêmes et dIsaïent : C'est parce que nous n'avons point pris de pain. Et Jésus connaissant cela leur dit : Gens de peu de foi, pourquoi dites-vous nous n'avons point pris de pain ? ...Comment ne comprenez-vous pas que je ne vous parlais pas du pain, lorsque je vous ai dit de vous garder du levain des Sadducéens et des Pharisiens ?Alors ils comprirent que ce n'était pas du levain de pain, mais que c'était du levain de la doctrine des Pharisiens et des Sadducéens, qu'il leur avait dit de se garder". 

Luc (VIII. 52, 53) nous raconte le miracle de la résurrection de la jeune fille en ces termes : "Et tous pleuraient et se lamentaient à cause d'elle ; mais il dit : Ne pleurez point ; elle n'est pas morte, mais elle dort. Et ils se moquaient de lui, sachant qu'elle était morte". 

Ici aussi on ne comprit point Jésus. Dans Luc (IX. 44, 45) Jésus parlant à ses disciples, leur dit : "Pour vous, écoutez bien ces paroles : Le Fils de l'homme doit être livré entre les mains des hommes. Mais ils n'entendaient point cette parole ; elle était si obscure pour eux, qu'ils n'y comprenaient rien, et ils craignaient de l'interroger sur ce sujet". 

Le même Evangéliste dit (XVIII. 31-34) : "Jésus prit ensuite à part les douze Apôtres et leur dit : Voici, nous montons à Jérusalem, et toutes les choses, qui ont été écrites par les prophètes touchant le Fils de l'homme, vont être accomplies. Car il sera livré aux nations, on se moquera de lui, il sera outragé, et on lui crachera au visage. Et après qu'ils l'auront fouetté, ils le feront mourir, et le troisième jour il ressuscitera. Mais il n'entendirent rien à tout cela ; ce discours leur était caché ; et ils ne comprenaient rien à ce qu'il leur disait". 


Ici les Apôtres ne comprennent pas non plus, bien qu'il n'y eût en apparence, aucune obscurité dans les paroles de Jésus ; mais ils avaient entendu dire aux Juifs que le Messie serait un roi puissant ; en s'attachant à Jésus, ils avaient cru suivre le Messie, c'est-à-dire, ce souverain redoutable, si longtemps attendu. Jésus leur avait promis qu'ils seraient assis sur douze trônes pour juger les tribus d'Israël ; ils crurent que Jésus leur promettait une domination temporelle, et nous verrons plus loin que c'était là, en effet, leur croyance. Voilà pourquoi ils trouvèrent obscures les prédictions qu'il leur dit en dernier lieu.

 
Des autres choses que Jésus avait dites à ses Apôtres, deux restèrent obscures pour eux jusqu'à la fin de leur vie. Ce sont : 

1) La prédiction relative à l'immortalité de Jean ; et, 

2) La doctrine que le jour du jugement aurait eu lieu de leur vivant ; nous avons déjà vu cela au chap. 1er.

 Il est certain, d'ailleurs, que les véritables paroles de Jésus ne se trouvent dans aucun des Evangiles ; elles sont rapportées, dans le texte grec, d'après ce que l'Écrivain avait compris. Nous avons vu (Liv. II) que l'Évangile de Matthieu n'existe plus, et que celui que nous avons sous ce nom n'est que la version d'un auteur inconnu. Rien ne prouve que les autres Evangiles soient réellement des Apôtres auxquels on les attribue ; il est certain que le texte en a été altéré, et que la pratique de falsifier les textes sacrés était chose reçue, et même approuvée, parmi les Chrétiens d'une certaine époque

Nous avons vu aussi, que la doctrine même de la Trinité n'a pu être établie qu'au moyen d'une interpolation, en ajoutant au chap. v. de la 1 ère Épître de Jean les mots suivants : "Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le père, le Verbe, et le Saint-Esprit, et ces trois là sont un".

On a interpolé également quelques mots dans le 1er chap. de Luc. On en a supprimé d'autres du 1er chap. de Matthieu ; on a ôté tout un verset du chap. XXII. de Luc. Lors même que l'on trouverait quelques passages dans les Évangiles qui sembleraient être en faveur de la doctrine de la Trinité, on ne doit y faire aucun fonds, d'autant plus qu'ils sont loin d'être explicites, ainsi que nous le verrons ci-après



Notre intelligence peut ne pas comprendre ce que certaines choses sont en elles-mêmes et dans leur essence, tout en affirmant leur possibilité ; ces choses seront possibles. Nous jugeons également, à première vue, ou en vertu d'un argument décisif de l'impossibilité de certaines choses, ce qui voudrait dire que leur existence impliquerait une condition impossible à réaliser. Il y a évidemment entre ces deux catégories une différence considérable ; à la seconde catégorie appartient par exemple, la coexistence des contraires : il est impossible qu'une même chose soit en même temps et sous le même rapport, une et plusieurs ; que plusieurs unités deviennent une seule, sans se confondre essentiellement ; que deux contraires soient réunis dans le même sujet, comme la lumière et les ténèbres, le chaud et le froid, le noir et le blanc, la siccité et l'humidité, la vue et la cécité, le repos et le mouvement. Tout esprit raisonnable admettra sans examen, l'évidence de cette proposition.



Deux propositions contraires s'entre-détruisent, s'il est impossible de les expliquer. Dans le cas où l'explication soit possible, il faut y avoir recours à la condition qu'elle n'implique pas une proposition absurde ou fausse. Par exemple, il y a des passages qui établissent la nature corporelle de Dieu, d'autres où on le déclare supérieur à toute limitation de forme ou de temps ; entre les deux il faudra expliquer comme nous l'avons fait ci-dessus. Nous ne devons pas conclure toutefois, de la coexistence de ces passages, que Dieu est à la fois spirituel et matériel d'une manière supérieure à notre intelligence ; nous ne ferions que doubler la difficulté sans ôter la contradiction.



Le nombre étant une fraction de la quantité, il ne peut exister par lui-même, mais par ses parties constituantes ; tout ce qui existe est susceptible d'individualité ou de pluralité, mais l'être qui possède l'individualité parfaite et la distinction réelle ne peut être, en même temps aussi, une pluralité réelle ; autrement l'individu serait un et plusieurs à la fois, ce qui est contradictoire. Ce n'est que d'une manière abstraite que plusieurs individualités réelles peuvent être considérées comme une unité idéale.


La discussion, entre nous et les partisans de la Trinité, ne peut exister, qu'autant qu'ils affirment que l'Unité et la Trinité sont à la fois réellement, dans l'essence divine ; s'ils disent que la Trinité seule est réelle et que l'unité est idéale ou relative, il n'y a plus lieu à discussion entre nous ; mais ils affirment que l'essence divine est à la fois un et trois, comme on peut le voir dans tous les livres de théologie, tant Protestants que Catholiques, et comme le répète, à satiété, l'auteur du Mizan El-haqq. 


Le savant Maqrizi dit, dans son livre déjà mentionné, en parlant des différentes sectes de Chrétiens qui existaient de son temps : "Il y a une foule de sectes chrétiennes : les Melchites, les Nestoriens, les Jacobistes, les Bodhaniens, et les Marcolites autrement appelés Rahamites, qui vivaient dans les régions de Harran, et autres". Il ajoute : "Les Melchites, les Jacobistes, et les Nestoriens croient, tous que leur Dieu est en trois personnes, et que ces trois personnes ne forment qu'un être seul, ayant une seule et même essence éternelle ; et que son expression est : Le Père. le Fils, et le Saint-Esprit. Un seul Dieu". Le même auteur dit ensuite : "Ils croient que le Fils a pris une chair humaine, de telle manière que lui et le corps où il s'est incarné ne forment qu'un seul Messie ; le Messie selon eux, est le dieu du genre humain ; mais ils ne sont pas d'accord sur la manière dont s'est faite cette union des deux essences ; les uns disent que l'essence divine s'est unie à l'essence humaine, sans que l'une se soit confondue dans l'autre, que le Messie, selon eux, est Dieu en même temps qu'il est le fils de Marie qui l'a conçu et enfanté, et qu'il a été crucifié. 



D'autres disent qu'il y a, dans le Messie, depuis l'incarnation, deux natures . une divine et l'autre humaine, et que c'est la nature humaine seule qui a souffert la crucifixion et que Marie a conçu et enfanté le Messie sous le rapport de sa nature humaine. C' est l'opinion des Nestoriens ; ils disent, enfin, que le Messie en entier (sc. avec ses deux natures) est Dieu et fils de Dieu (combien dieu est au dessus de ces allégations !) ; d'autres prétendent que l'essence divine est simple, non composée, et que l'incarnation s'est faire par l'union de cette essence au corps humain ; d'autres, que l'incarnation consiste dans l'union et la fusion, pour ainsi dire. du Fils avec le corps humain qu'il avait choisi ; d'autres encore, qu'elle s'est opérée en guise de manifestation comme l'empreinte que laisse un cachet sur la cire ou comme la réflexion du corps humain dans un miroir; et d'autres assertions semblables, tellement nombreuses et disparates, qu'on n'en trouve de semblables dans aucune autre religion. 


Les Melchites disent que Dieu est l'expression de trois significations (hypostases) ; il est trois-un et un-trois. Les Jacobites disent qu'il est éternel, unique ; qu'il était immatériel, et qu'ensuite il s'est incarné et a assumé la nature humaine ; les Marcolites disent que Dieu est unique ; que sa sagesse est distincte en lui et co-éternelle avec lui, et que le Messie est son fils, sous le rapport de la grâce, comme on dit qu'Abraham est l'ami de Dieu". On voit par ces paroles de Maqrizy que le rapport de la personne du Fils avec le corps visible du Messie est loin d'être nettement déterminé : cela justifie la variété d'explications que l'on trouve, à ce sujet, dans les anciens livres Musulmans : il n'y a de discussion, entre nous (Musulmans) et les Marcolites, que dans la détermination du rapport de la grâce. Les Protestants voyant les périls qu'aurait présenté cette discussion, ont préféré garder le silence sur les rapports des trois personnes de la Trinité.



La doctrine de la Trinité n'a été connue d'aucun peuple, depuis Adam jusqu'à Moïse : nous ne nous occuperons pas des prétendues allusions à ce dogme que ses partisans ont voulu trouver dans quelques passages de la Genèse, parce que, pour nous, ces passages sont en réalité altérés, et l'allusion, que les Trinitaires s'imaginent y trouver, ne repose que sur une interprétation purement imaginative et forcée des textes. Il n'est pas nécessaire de prouver que cette doctrine n'est pas dans la loi Mosaïque ; tous ceux qui ont lu la bible qui se trouve actuellement entre les mains des Juifs et des Chrétiens le savent très bien. Jean Baptiste lui-même, jusqu'à sa mort, douta de la nature et de la mission de Jésus ; on voit par le 11 e chap. de Matthieu, qu'il envoya deux de ses disciples à Jésus, pour lui demander s'il était Celui qu'on attendait. Si Jésus était vraiment Dieu, il faudrait accuser Jean Baptiste d'impiété, car c'est une impiété que de douter de Dieu : on ne conçoit pas qu'il ait pu ne pas reconnaître son Dieu, du moment qu'il était son prophète, et même le plus grand des prophètes, ainsi que l'a déclaré Jésus lui-même (Matthieu loc.cit.), si le plus grand des prophètes et contemporain de Jésus n'a pas eu connaissance de sa divinité, on doit excuser les prophètes précédents de l'avoir ignorée. 
A plus forte raison doit-on excuser les docteurs juifs, depuis Moïse jusqu'à nos jours, de ne pas l'avoir connue. Dieu, dans son infinité et dans la plénitude de ses attributs, de sa perfection, existe de toute éternité ; si le dogme de la Trinité était vrai, Moïse et les autres prophètes hébreux auraient dû l'expliquer de la manière la plus claire ; il est vraiment étrange que ce dogme, si essentiel au salut, selon les Trinitaires, soit resté lettre close pour tous les prophètes, depuis Moïse jusqu'au Christ. 

Moïse a exposé, de la manière la plus détaillée, et avec une insistance qui semble parfois excessive, les prescriptions les moins importantes en leur donnant la sanction des peines les plus sévères : et cependant il n'a pas fait la moindre allusion à cette doctrine, pourtant si essentielle selon ses adeptes ; mais ce qui est encore plus étrange c'est que Jésus lui-même ne se soit jamais expliqué sur cette doctrine : qu'il n'ai jamais dit par exemple : Dieu est un composé de trois personnes, le père, le Fils, et le St.Esprit, et la personne du Fils est, avec ma personne dans tel ou tel rapport ou d'une manière que votre intelligence ne peut pas arriver à comprendre : qu'il vous suffise de savoir le fait, et de le croire aveuglément ou quelque autre chose de semblable ; mais les partisans de la Trinité ne peuvent produire de Jésus que quelques paroles, énigmatiques et peu claires. L'auteur du "Mizan Elhaqq". dit dans son livre intitulé « Miftah-ul-asrar ». (Clef des Secrets) : "Si on nous demandait pourquoi le Christ n'a pas dit clairement, 'Je suis Dieu', nous répondrions :

1) (Cette première réponse inadmissible en elle-même, n'ayant rien à faire avec le point en discussion nous la passons outre)

2) Qu'aucun n'aurait pu comprendre ce rapport et le concilier avec l'idée de l'unité de Dieu, avant la résurrection de Jésus et son ascension au ciel ; s'il avait dit qu'il était Dieu, ses disciples et les Juifs auraient pris cela dans le sens d'une divinité corporelle et visible, ce qui est une erreur. C'est encore là une des choses auxquelles Jésus faisait allusion quand il disait à ses disciples ; Il y a bien des choses que je ne vous dis pas, parce que vous ne pourriez les comprendre, mais quand viendra cet Esprit de vérité'. (Jean XVI. 12, 13)". 



Le même auteur ajoute dans un autre endroit . "Les docteurs juifs voulurent manière énigmatique et obscure" Les deux raisons données par l'auteur du Mizan sont d'une extrême faiblesse. Dire que les auditeurs du Christ ne l'auraient pas compris s'il avait pu leur faire part de sa divinité, tout en leur disant que le rapport de l'union du Fils avec le corps humain qu'il avait revêtu était au dessus de leur intelligence, et qu'il fallait se contenter de savoir qu'il était Dieu sous un autre rapport que celui du corps.L'impuissance de comprendre cette relation des deux natures subsiste après comme avant l'ascension du Christ, car jusqu'à présent aucun théologien n'a réussi à la déterminer ; et tout ce qu'ils en ont dit n'a servi qu'à augmenter la confusion dans les idées, aussi, voyons-nous les théologiens protestants s'abstenir de toute explication ; et l'auteur du Mizan avoue lui-même, en plusieurs endroits, que la chose est au dessus de notre compréhension.

Quant à la seconde raison donnée par cet auteur, elle est tout aussi faible. Le Christ n'est venu, selon les Chrétiens, que pour servir de victime expiatoire des péchés du monde ; il savait qu'il serait crucifié par les Juifs, et prévoyait même le temps où sa crucifixion aurait eu lieu ; il n'avait donc rien à craindre de la part des Juifs, en exposant le dogme de la Trinité ; il est vraiment étrange que le Créateur du ciel et de la terre, l'Etre tout-puissant, ait eu peur de ses créatures, et qu'il ait craint de faire connaître un dogme aussi essentiel au salut éternel, quand ses serviteurs Isaïe, Jérémie, Jean-Baptiste. n'ont jamais hésité à dire toute la vérité, et ont même exposé leur vie, pour accomplir leur mission. 

N'est il pas encore plus étrange que le Christ ait craint d'exposer cette doctrine, quand on le voit attaquer hardiment les mœurs de son siècle, dire aux Pharisiens les plus rudes vérités, et les appeler conducteurs aveugles, hypocrites. insensés, sépulcres blanchis, vipères. (Matthieu XXIII., Luc XI.) ? 

On ne peut pas croire que celui qui était si courageux à dénoncer le mal, ait pu hésiter à faire part d'un dogme dont dépend le salut éternel. Il résulte, donc, des paroles du Miftah, que le Christ n'a jamais parlé aux Juifs de sa divinité d'une manière explicite, et que cette doctrine leur était même si antipathique qu'ils voulaient lapider Jésus pour y avoir fait allusion d'une manière énigmatique !


Le Cheikh Rahmatullah Al-Hindi, extrait de "MANIFESTATION DE LA VÉRITÉ"

e6un7



Tolérance et liberté religieuse

Droits et devoirs des Gens du Livre (juifs, chrétiens et zoroastriens)

La charia leur garantissait une sorte de statut d'autonomie interne, à condition qu'ils reconnaissent le primat de l'islam.

Les autorités musulmanes s'engageaient non seulement à empêcher tout acte de nuisance ou d'hostilité vis-à-vis des gens du Livre, garantissaient non seulement leurs vies et leurs biens, mais elles leur accordaient en plus leur propre juridiction en matière de statut personnel et d'héritage.

Tout cela était parfaitement organisé. Le dignitaire de plus haut rang de chaque communauté représentait sa communauté auprès des autorités musulmanes: chez les chrétiens le patriarche ou le catholicos, chez les juifs l'exilarque ou les gaonim, chez les zoroastriens le grand Mobad.

Autonomie ne signifiait pas non plus ségrégation. Jusqu'à l'heure actuelle, il n'y a jamais eu de ghettos dans le monde musulman, malgré la tendance naturelle des membres d'une même communauté à se regrouper par quartiers.

Et surtout, ils n'étaient pas impurs: on pouvait les inviter à déjeuner. Les chrétiens et les juifs n'étaient pas traités en étrangers dans le monde musulman, également pour une autre raison toute pratique, c'est qu'ils représentaient la population autochtone, et pendant très longtemps dans certaines régions (jusqu'au 12ème s. au Proche-Orient, jusqu'au 10ème s. en Egypte) la majorité de la population.

De plus, à l'époque classique, les possibilités de promotion sociale n'étaient pas fermées; elles n'étaient pas négligeables. On rencontre des chrétiens et des juifs comme vizirs (premier ministre). Au Moyen-Âge, tout l'appareil administratif de l'Egypte était dominé par les Coptes. Longtemps, les médecins étaient pour la plupart chrétiens ou juifs. Chrétiens et juifs trouvaient également des emplois là où les contacts avec les non-musulmans jouaient un rôle essentiel: le commerce international, le système bancaire, l'espionnage.

Tel est le système que les musulmans d'aujourd'hui désignent non sans légitime fierté: la tolérance de l'islam. 

De fait, les chrétiens et les juifs pouvaient dans le monde de l'islam classique exercer leur religion beaucoup plus librement qu'en maints Etats totalitaires du 20ème s.

Les différences avec l'Occident médiéval

La différence avec le monde chrétien médiéval est éclatante: les pogromes étaient très rares. De plus, ils étaient non seulement condamnables moralement, mais également condamnables du point de vue du droit musulman, donc constituait une atteinte à la Législation divine.

On sait que les Européens de l'époque médiévale et leurs souverains témoignaient d'une intolérance farouche à l'égard de tout ce qui était non chrétien. On connaît le destin tragique des juifs dans l'Europe médiévale. A l'égard des musulmans, l'intolérance des Européens n'était pas moindre: dans toutes les contrées qui avaient été reconquises sur l'islam, aucune communauté musulmane n'a pu se maintenir (sauf brièvement en Sicile sous Frédéric II de Hohenstaufen; partout le christianisme a été réintroduit par la force, les musulmans devant choisir entre la conversion, l'exil ou la mort.

Le contraste est encore plus éclatant quand on songe que très tôt en pays d'islam il y eut des communautés d'Européens résidant sur place, mais que l'inverse n'était nullement vrai: jusqu'à l'époque moderne il n'y avait pas de communauté musulmane résidant en Europe (pour le détail de l'époque actuelle voir ici ), ce qui à son tour rendait difficile la situation des voyageurs musulmans en Europe dont la sécurité n'était pas assurée, dont les besoins spécifiques n'étaient pas satisfaits: pas de mosquées, pas de bains publics, pas de boucheries halâl, alors que la sécurité des chrétiens en terre d'islam était garantie, et qu'ils bénéficiaient de l'infrastructure de leurs coréligionnaires.


Mais attention: tolérance ne signifie pas "liberté religieuse" au sens moderne du terme.

1) Car cette tolérance n'était accordée qu'aux détenteurs de l'Ecriture. Elle ne concernait pas les manichéens, les bouddhistes, les hindous, ni surtout les religions nouvelles qui se sont développées à partir de l'islam, surtout les Bahâ'i-s et dans une moindre mesure les Ahmadiyya.

2) Elle n'incluait pas les droits civils que nous associons à ce concept. En Occident, la notion de tolérance a des racines séculières, tandis qu'en islam il s'agit d'un droit dessence religieuse accordé aux devanciers de l'islam (les chrétiens, les juifs, les zoroastriens), qui en tout état de cause ne devait pas entacher le primat de l'islam et la primauté des musulmans.

Les non-musulmans bénéficiaient d'une espèce de droit d'hospitalité à l'intérieur de l'Etat musulman, bien qu'ils fussent en fait sur leur propre sol.

Mais ils ne jouissaient pas pour autant de l'égalité des droits (tout comme d'ailleurs d'autres catégories de la population: esclaves, femmes).

La liberté religieuse était incomplète, car il n'y avait de liberté de conversion que dans un seul sens (vers l'islam) et pas de liberté se mariage, ou plutôt elle était là aussi à sens unique: un homme musulman pouvait épouser une chrétienne ou une juive, mais une musulmane ne pouvait (ne peut) épouser un chrétien ou un juif.

En résumé, l'islam était plus égalitaire et plus libéral que d'autres religions. Mais comme toute religion révélée, il est persuadé de posséder la vérité absolue, et quand on est persuadé de posséder la vérité, on n'a plus aucune raison d'être tolérant. Malgré cela, la situation des adeptes d'autres religions était plus favorable qu'en chrétienté.

La tolérance musulmane a eu la mérite d'éviter les persécutions, mais elle n'a pu évité à la longue les discriminations et de faire des chrétiens et des juifs des citoyens de seconde classe, envers lesquels on n'hésitait pas quelquefois à afficher un certain mépris. Mais là encore, il convient d'être nuancé: pas toujours non plus, car pendant de longs siècles dans certaines régions les chrétiens sont restés majoritaires.   ----->

Sources: oeuvre de Bernard Lewis

J. Van Ess et al., Christentum und Weltreligionen

e6un7



 

Questions bibliques

Une lecture attentive des lectures bibliques peut nous menez à nous poser les questions suivantes :

La Bible ne demanderait-elle pas aux chrétiens d'être des musulmans Huh?Huh?

ceci sont les exemples les plus poignants mais il en y'en d'autres ...

La Bible demande de s'abstenir de manger du porc

Vous ne mangerez pas le porc, qui a la corne fendue, mais qui ne rumine pas : vous le regarderez comme impur. Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leurs corps morts.
Deutéronome 14:8

7 Vous ne mangerez pas le porc, qui a la corne fendue et le pied fourchu, mais qui ne rumine pas : vous le regarderez comme impur. 8 Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leurs corps morts : vous les regarderez comme impurs.
Lévitique 11:7-8

2 J'ai tendu mes mains tous les jours vers un peuple rebelle, qui marche dans une voie mauvaise, au gré de ses pensées ; 3 vers un peuple qui ne cesse de m'irriter en face, Sacrifiant dans les jardins, Et brûlant de l'encens sur les briques : 4 Qui fait des sépulcres sa demeure, Et passe la nuit dans les cavernes, Mangeant de la chair de porc, Et ayant dans ses vases des mets impurs ;
Esaïe 65:2-4

Ceux qui se sanctifient et se purifient dans les jardins, Au milieu desquels ils vont un à un, Qui mangent de la chair de porc, Des choses abominables et des souris, Tous ceux-là périront, dit l'Éternel.
Esaïe 66:17
*

La Bible demande de prier en se prosternant Huh?

Venez, prosternons-nous et humilions-nous, Fléchissons le genou devant l'Éternel, notre créateur !
Psaumes 95:6

Abraham tomba sur sa face ; et Dieu lui parla, en disant :
Génèse 17:3

Ils tombèrent sur leur visage, et dirent : O Dieu, Dieu des esprits de toute chair ! un seul homme a péché, et tu t'irriterais contre toute l'assemblée ?
Nombres 16:22

Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête ; puis, se jetant par terre, il se prosterna,
Job 1:20

Et moi, je crie à Dieu, Et l'Éternel me sauvera. Le soir, le matin, et à midi, je soupire et je gémis, Et il entendra ma voix.
Psaumes 55:17
*

La Bible demande de se réfugier auprès de Dieu après avoir enlevé ses chaussures et lavé ses pieds Huh?

Dieu dit : N'approche pas d'ici, ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte.
Exode 3:5

Et le chef de l'armée de l'Éternel dit à Josué : Ôte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. Et Josué fit ainsi.
Josué 5:15

30 Il plaça la cuve entre la tente d'assignation et l'autel, et il y mit de l'eau pour les ablutions ; 31Moïse, Aaron et ses fils, s'y lavèrent les mains et les pieds ; 32 lorsqu'ils entrèrent dans la tente d'assignation et qu'ils s'approchèrent de l'autel, ils se lavèrent, comme l'Éternel l'avait ordonné à Moïse.
Exode 40:30-32

Éternel ! je cherche en toi mon refuge :
Psaumes 31:2
*

La Bible demande aux hommes de se faire circoncir

10 C'est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis. 11 Vous vous circoncirez ; et ce sera un signe d'alliance entre moi et vous. 12 A l'âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu'il soit né dans la maison, ou qu'il soit acquis à prix d'argent de tout fils d'étranger, sans appartenir à ta race.
Génèse 17:10-12

14 Un mâle incirconcis, qui n'aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple : il aura violé mon alliance.
Génèse 17:14

La Bible demande de refuser les intérêts bancaires

36 Tu ne tireras de lui ni intérêt ni usure, tu craindras ton Dieu, et ton frère vivra avec toi. 37 Tu ne lui prêteras point ton argent à intérêt, et tu ne lui prêteras point tes vivres à usure.
Lévitique 25:36-37
*
La Bible demande d'appliquer la Loi du Talion

30 Si un homme tue quelqu'un, on ôtera la vie au meurtrier, sur la déposition de témoins. Un seul témoin ne suffira pas pour faire condamner une personne à mort. 31 Vous n'accepterez point de rançon pour la vie d'un meurtrier qui mérite la mort, car il sera puni de mort.
Nombres 35:30-31

Un seul témoin ne suffira pas contre un homme pour constater un crime ou un péché, quel qu'il soit ; un fait ne pourra s'établir que sur la déposition de deux ou de trois témoins.
Deutéronome 19:15

19 alors vous le traiterez comme il avait dessein de traiter son frère. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. 20 Les autres entendront et craindront, et l'on ne commettra plus un acte aussi criminel au milieu de toi. 21 Tu ne jetteras aucun regard de pitié : oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied.
Deutéronome 19:19-21

Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne.
Matthieu 5:30
*

La Bible dit des fornicateurs, des homosexuels, des polythéistes...qu'ils n'iront pas au Paradis

9 Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, 10 ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hériteront le royaume de Dieu.
1 Corinthiens 6:9-10

La Bible demande de suivre la Loi pour être sauvé

21 Car mieux valait pour eux n'avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l'avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. 22 Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu'il avait vomi, et la truie lavée s'est vautrée dans le bourbier.
2 Pierre 2:21-22

la bible demande au femme de se voilée

5 Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonore sa tête: elle est comme celle qui est rasée.
6 Si une femme ne se voile pas la tête, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux à une femme d'avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu'elle se voile.

chapitre 11 -1er épitre de saint paul aux corinthiens

Et oui incroyable mais vrais !!! ce qui vien d'être citer se trouve bien dans la bible noir sur blanc... soubhanallah


e6un7



Le Christ dans l’Islam et le débat islamo-chrétien

La reconnaissance de l’altérité est un principe humain fondamental, que l’aveuglement doctrinal réduit souvent à néant. C’est cet aveuglement qui enferme le psychisme humain, sous sa double dimension rationnelle et affective, dans une attitude de rejet de l’Autre. Dans le cadre de la réfutation de l’extrémisme, la référence au texte coranique lui-même nous permet de lire, d’entendre, le rappel constant du principe de la diversité, et la récusation de l’idée d’un monde homogène et "parfait". La reconnaissance de la légitimité de l’autre monothéiste - chrétien ou juif - n’est pas dans l’islam la conséquence d’une remise en question des dogmes originaux. Elle s’inscrit dans le texte coranique lui-même. Les sourates de la Vache (surat al-Baqara les premiers versets), de la Table (Surat al ma ida, verset 69), ainsi que de nombreuses autres insistent sur la légitimité des croyances des gens du livre -notamment les chrétiens et les juifs - , ainsi que sur leur droit au salut.. 

Le texte coranique reconnaît la validité de la Tora - al Taourat - et de l’Évangile - al Injil -, ainsi que leur antériorité. Dieu a annoncé dans le Coran cette antériorité, en définissant le Coran comme la continuité des messages antérieurs. (Sourate de la Table versets 44 et 46)

Les prophètes et messagers reconnus dans la Torah et l’Évangile sont eux mêmes reconnus dans le Coran. On y retrouve aussi bien Abraham - Ibrahim -, Noé - Nuh-, Moise - Musa-, Jacob - Ya’cub -, Joseph - Yusuf - , David - Daud -, Jésus - Isa -, Jean Baptiste - Yahiya - . La structure du texte coranique est toutefois différente de celle des Ancien et nouveau testaments de la Bible chrétienne. 

Toutefois, le texte Coranique est distinct dans son contenu, et comprend une distinction entre la Torah et l’Évangile originaux et ce que ceux-ci sont devenus, du fait des hommes. C’est dans ce sens que l’on peut comprendre le caractère archaïque et premier de l’Islamité. S’il est affirmé qu’Abraham était musulman, cela signifie simplement que le message porté par le prophète Muhammad - PSDL- ne fait que s’inscrire dans la continuité d’un message antérieur à lui, et qui a pris son point de départ dans le pacte transhistorique que Dieu a établi avec Adam. Islam ne signifiant autre chose dans son étymologie arabe que le fait de s’en remettre à Dieu - ou de se soumettre à Dieu - . Dans ce sens, les disciples - al hawariyyun - du Christ - Issa - auraient annoncé leur fidélité au message christique, en attestant qu’ils croient en Dieu et sont musulmans - muslimun (soumis à Dieu ) - . (Sourate de la Famille Umran)

L’Universalité du message divin est encore plus radicale, dans le texte coranique : les prophètes révélés par Dieu à Muhammad - PSDL-, ne sont pas les seuls. Dieu annonce dans le Coran, qu’il a envoyé de nombreux prophètes auparavant, dont une grande partie est restée inconnue de Muhammad -PSDL - (Sourate du pardonneur, verset 78). Ce qui signifie que le message de Dieu est Universel et ne s’est jamais limité au gens du Livre - Juifs et Chrétiens-, et que, dans le dialogue avec les autres religions, il est nécessaire de rechercher ce qui provient de Dieu. Un tel universalisme a permis le dialogue avec l’hindouisme alors même qu’aucun récit prophétique hindouiste n’est cité dans le Coran ou les Hadith

 

1- La figure de Jésus dans le texte coranique

 

 

Dans les récits prophétiques du Coran, Jésus - Issa - occupe une place essentielle, bien que le texte coranique ne soit pas christocentrique. Issu d’une femme véridique (sainte) - siddiqa - , sa naissance ses actes et sa fin sur terre sont des miracles de Dieu - mu’jizat- .

Qui est donc Marie - Mariam - dans le Coran ? Le terme utilisé est celui de Siddiq (a), qui désigne le plus haut degré dans la piété, et ceux qui sont le plus proches de Dieu ( tout comme la sainteté dans le christianisme). Siddiq vient de sidq - sincérité - et signifie - le véridique, ou le parfaitement juste - .

Selon l’interprétation d’Al Ghazali, le Siddiq représente le plus élevé des quatre degrés que sont :

1- Ceux qui obéissent extérieurement aux lois divines, sans plus

2- Ceux qui évitent l’équivoque - al shubuhat- de crainte de commettre ce qui est proscrit -. Il s’agit des bons (al salihun)

3- Ceux qui sont capables de sacrifier un bien licite pour demeurer fidèle à Dieu et éviter le mal : il s’agit des révérencieux (al muttaqun) - le terme ittaqa signifiant, craindre et se protéger de quelque chose. Le Muttaqi est celui qui craint Dieu et se protège du Mal.

4- Ceux qui consacrent leur vie à se rapprocher de Dieu et s’élève au dessus de ce qui n’y mène pas : les véridiques (al siddiqun)

Marie, la véridique (al siddiqa), représente le paradigme de la pureté et de la piété. Sa vie représente un miracle, qui étonnait même Zakkarie - Zakariya- . Dieu lui annonce, par la médiation des anges - al Mala ika -, qu’elle est l’élue de toutes les femmes de tous les mondes. (Sourate de la Famille Umran, verset 42)

L’enfantement de Jésus - Issa - est en lui-même un miracle - mu’jiza-, et un signe pour les humains. Ce qui est impossible à nos yeux, et selon notre perception des lois de la nature est possible à Dieu. D’ailleurs Dieu rappelle dans le Coran que la Création est elle-même un miracle - mu’jiza - .

L’enfantement de Jésus - Issa - s’accompagne à la fois d’une révélation et d’un jeu d’apparences. Il s’agit de la révélation de Dieu par la médiation de l’Ange Gabriel - Jibril -

Quant au jeu d’apparences, il est certes objet de dérision de la part des lecteurs non-musulmans. En apparaissant aux siens accompagnée du nouveau-né, Marie - Mariam - subit leur invective et apparaît comme une femme de basses moeurs ( sourate de Marie verset 28). Le silence de Marie laisse aussitôt place à la parole de Jésus dans le berceau, qui annonce le message divin - autre miracle -. Au delà de ce qu’une lecture superficielle considérerait comme une histoire incohérente et dépourvue de sens profond, il est possible de découvrir un véritable discours sur le contraste entre l’apparence et la réalité, sur le voile de l’ignorance.

De la naissance miraculeuse, le texte coranique passe aux actes miraculeux, ceux mêmes que l’on retrouve dans les quatre évangiles actuellement reconnus : la multiplication des pains, la guérison des malades, et la résurrection des morts.

Enfin, l’ascension de Jésus - Issa - relève du même ordre. Le texte coranique affirme que Jésus - Issa - a été soustrait au passage par la mort, élevé par Dieu, et soustrait à l’emprise des hommes. Toutefois il a semblé à ces derniers qu’il a été mis à mort. Le texte coranique n’en dit pas davantage, mais de nombreuses interprétations peuvent le compléter.

Paradigme du prophète et du siddiq - véridique - à la fois, mais aussi paradigme de l’homme le plus proche de Dieu par sa pureté, Jésus - Issa - est un prophète révélateur du message éternel de Dieu dont la quintessence se résume en l’adoration de Dieu et l’amour du prochain.

Deux couples similaires apparaissent constamment dans le texte coranique :

* "Amana wa ’amila salihat" , dont la traduction littérale est croire et faire les bonnes actions

* "Aqama al-Salat wa Ata al-Zaqat" , dont la traduction littérale est faire la prière et pratiquer l’aumône légale . La traduction littérale demeure toutefois très indigente si l’on oublie que le terme arabe zakat ne signifie pas seulement l’institution de cette taxe redistributive des richesses, mais avant tout la purification de l’âme - tazkiyat al- nafs -, par le don de soi. Quant à la "salat" , qui signifie littéralement la prière, elle ne saurait se réduire à l’accomplissement d’un rituel. Lorsqu’en langue française on parle de prière, nous distinguons deux actes : le "du’a" et la "salat" . La première forme, facultative, mais indispensable à l’homme, consiste à implorer Dieu de répondre à nos attentes. La deuxième, canonique, consiste à exprimer par la parole et le geste, et, au-delà par la pensée profonde, l’adoration de Dieu et la fidélité à son message. Elle peut être pratiquée comme un rituel répétitif. Mais elle peut aussi être le moyen d’une conscience plus approfondie de son propre rapport avec Dieu.

 

2- Les divergences entre le texte coranique et le christianisme romain au sujet de la figure du Christ

 

 

Toutefois, la figure de Jésus dans le Coran est différente de celle construite par la théologie chrétienne actuellement dominante, notamment par l’interprétation de l’Évangile selon Saint Jean. Là, la controverse théologique se veut comme l’expression du parcours de l’auteur des présentes lignes, originaire d’une famille chrétienne, puisse-t-elle ne pas être préjudiciable à l’excellente relation islamo-chrétienne. Les savants (« théologiens ») musulmans les mieux connus ont fait preuve d’une grande prudence dans tout exposé au sujet des différentes branches du christianisme1. De plus, la Sira (parcours) du prophète Muhammad (PSDL) et certains versets coraniques mettent bien en évidence ce rapport édifiant entre musulmans et chrétiens : de l’exil en Abyssinie à l’accueil des chrétiens à Najran, où le prophète Muhammad (PSDL) a partagé la mosquée en deux afin d’accorder aux chrétiens un lieu de culte.

A ce sujet, il n’est pas exact d’affirmer que la différence radicale est celle qui oppose l’Islam et le Christianisme, car les divergences les plus radicales au sujet du statut du Christ, sont celles qui ont existé entre les chrétiens eux-mêmes : la construction du dogme dominant, que l’on retrouve aujourd’hui dans l’Église catholique, mais aussi dans la plupart des églises Orthodoxes est elle-même le produit d’un processus historique d’homogénéisation passant par plusieurs étape :

1- l’étape de l’écriture des évangiles

2- l’étape de l’authentification des évangiles, afin de ne reconnaître, parmi les dizaines de textes existants, quatre comme vrais et authentiques.

3- l’étape de l’interprétation des évangiles et de l’élaboration des fondements dogmatiques La question du statut du Christ est demeurée la question fondamentale de la théologie chrétienne, mais qui a donné lieu à d’importantes divergences. Jusqu’au Concile de Nicée, le dogme de la divinité du christ était encore loin de faire l’unanimité.

Afin de ne pas entrer dans le détail de l’historiographie du christianisme, nous nous contentons de citer deux courants, qui se sont affaiblis pour des raisons davantage historiques que théologiques :

* d’importantes communautés chrétiennes primitives en Palestine n’avaient pas rompu avec le milieu judaïque, et ont considéré comme absurde la croyance en la divinité du Christ. Il s’agit des Ébionites et des Elkasaïtes. Le Christ y était reconnu comme le dernier prophète et le plus important mais il a conservé le statut humain. Ces communautés représentent l’autre pendant du christianisme d’inspiration paulinienne, si l’on sait que le discours de Saint Paul avait déjà développé une interpétation divinatrice du Christ.

* les chrétiens disciples d’Arius d’Alexandrie (prêtre d’Alexandrie, 256-336) et qui ont rejeté l’idée d’un statut divin pour le Christ : selon ce courant Dieu est un et inengendré et le Fils (le principe incarné en Jésus) n’en est qu’une création. Le Christ serait l’incarnation d’un principe surhumain, sans être celle de Dieu lui-même. * Les disciples de Nestorius (Prêtre d’Antioche, Patriarche déchu de Constantinople, 388-451) et qui, sans renoncer explicitement à la trinité - père-fils-saint esprit - établissent une nette distinction entre le Christ - verbe de Dieu - la deuxième personne de la trinité, et le Christ -homme, d’autre part, qui n’est qu’homme. 

A ce titre, certains chrétiens dissidents ont pu considérer la position du Coran comme une des variantes du débat théologique chrétien, voire comme un message régulateur et modérateur des excès du christocentrisme. Telle aurait été, du moins, la perception qu’auraient eu nombre de chrétiens de Syrie, de Palestine et de Mésopotamie, persécutés par L’Orthodoxie romaine-byzantine. Il est également significatif de noter que les chrétiens d’Arabie, mais aussi de l’environnement étaient le plus compréhensifs à l’égard de l’Islam naissant. Certains versets coraniques reflètent cet état de fait, et font l’éloge des religieux chrétiens, qui, modestes et pieux, sont fortement émus à l’écoute de la révélation coranique. De plus, les premiers versets de la Sourate des Roumis, annoncent que Dieu est aux côtés des Byzantins chrétiens face aux Perses polythéistes

C’est toutefois avec le christianisme trinitaire, aujourd’hui dominant que le texte coranique affirme sa différence. Le texte coranique insiste sur l’unicité et l’indivisibilité de Dieu. La trinité est un mystère pour les chrétiens trinitaires et une impossibilité dans l’Islam. 

Le point de départ de la trinité, voire du dogme du Dieu unique en trois personnes - le Père, le Fils (Jésus), et le Saint-esprit - est le processus historique de la divinisation du Christ. Il s’agit d’un processus dont il est difficile ici de retracer la genèse, mais qui n’est pas le privilège d’un christianisme occidentalisé qui aurait rencontré le paganisme gréco-romain. Les monophysites de Syrie ont eux-mêmes insisté sur la nature divine du Christ au détriment de sa nature humaine qui, selon eux n’en était que l’apparence inessentielle-.

Nous nous contentons d’une remarque d’Ibn Arabi à ce propos, et qui, de par une interprétation - parmi tant d’autres - du sens profond des versets coraniques, considère que la nature même de Jésus - Issa- et de ses actes, explique l’équivocité et l’extrême diversité des perceptions. La naissance de Jésus révèlerait une double origine, - celle réelle (Ma Muhaqqaq) de Marie, et celle virtuelle de l’Ange Gabriel - Gibril - (Ma Mutawahham ) . Ce qui explique l’ampleur des miracles - mu’jizats -, mais aussi les extrapolations de ceux qui l’ont suivi : " Le différend a eu lieu dit-il, entre les gens - communautés - au sujet de la nature de Jésus - Issa - . Celui qui l’a perçu dans son visage réel humain aurait affirmé qu’il est le fils de Marie, et celui qui l’a perçu du point de vue de son image représentée à travers son humanité l’aurait attribué à Gabriel - Jibril - , et qui l’a perçu dans ses miracles, notamment celui de la résurrection des morts, l’aurait attribué à Dieu, et aurait invoqué l’esprit de Dieu..." C’est face à cette équivocité que le texte coranique insiste sur le fait que ces miracles ont été accomplis par la grâce et la volonté de Dieu, et que seul Dieu en est l’auteur.

L’équivocité était possible, même aux origines, et une explication anthropologique de la tendance qu’a l’homme de diviniser l’envoyé de Dieu par lequel le miracle survient - mu’jiza - n’est pas propre au christianisme. Certains musulmans, fascinés de la même manière par le prophète Muhammad PSDL, auraient succombé au piège de l’adorer. A ce propos, le premier Calife Abu Bakr Al Siddiq a ainsi répondu : "A celui qui adorait Muhammad PSDL, nous disons que Muhammad est mort et à celui qui adorait Dieu, nous disons que Dieu est vivant et immortel" Le texte coranique a multiplié les gardes-fous à l’encontre de toute dérive de ce genre. Aucun être, aucun prophète, aucun ange, ne doit être divinisé, et l’unicité de Dieu est clairement affirmée.

Le texte coranique va même jusqu’à stigmatiser les représentations imagées - les statues d’adoration - al ansab - des personnes vénérées ou vénérables, et dont l’entreprise n’est qu’une entreprise du diable. (sourate de la Table ) Les théologiens chrétiens - dont Yaha Ibn ’Adi - , ont porté leur critique sur la doctrine de l’unicité de Dieu l’Un, l’indivisible et l’inengendré, en stigmatisant la pauvreté d’une théologie sans salut et d’un Dieu sans histoire. De la même manière, la critique chrétienne demeure très critique vis à vis de la dualité entre un Dieu tout puissant, d’une part, et des fidèles serviteurs d’autre part. Le christianisme trinitaire actuellement prédominant prétend à une théologie davantage anthropocentrique. La divinité du Christ est en fait perçue sous l’angle inversé de l’incarnation de Dieu en l’homme. Dieu devient homme et en cela réhabilite l’humanité dans sa finitude et la sauve. D’autre part, les théologiens chrétiens s’attaquent aux propos coraniques qui leur semblent incohérents. Le texte coranique insiste autant que les quatre évangiles reconnus, sinon davantage sur les miracles du Christ. Le mot Masih - traduit ensuite par Christ - figure dans le Coran - sourate de la Table -, et l’on retrouve également le Saint-esprit - "al ruh al qudus" - . Les théologiens chrétiens en concluent hâtivement soit que le texte coranique est confus, soit que son effectivité se retrouve dans la doctrine chrétienne de l’incarnation.

C’est qu’en projetant les catégories de la théologie chrétienne trinitaire sur le Coran, on risque de se dispenser de rechercher le sens intrinsèque des mots communément utilisés. Le mot Christ - Masih/ Mshiho - dans les langues sémitiques, signifie celui que l’on induit d’huile, et qui est de ce fait béni. On n’y voit pas le concept du salut.

D’autre part, le statut du Saint-esprit n’est pas celui d’une divinité ou d’une personne divine dans le texte coranique. Dans les deux interprétations chrétienne et islamique, le Saint Esprit - al ruh al qudus - exprime cette fonction de la présence de Dieu aux hommes. Simplement, dans le texte coranique, il est médiation entre Dieu et l’homme et non pas Dieu immanent à l’homme. Ce dernier, dans sa finitude, ne peut voire et entendre Dieu, dans son infinité, que moyennant médiation. Cette médiation, est celle qui donne à la parole de Dieu des formes et dimensions accessibles à l’homme. C’est pourquoi l’ange Gabriel - Jibril - exprime la forme de cette médiation, dans la révélation coranique. C’est pourquoi les interprétations littéralistes du Coran établissent une identité entre Jibril et le Saint-Esprit (al ruh al qudus), interprétation que nous ne discuterons pas ici.

Nous nous contentons de noter, qu’afin de ne pas s’imposer en s’interposant entre l’homme et Dieu, Jibril, aussi bien que le principe du ruh al qudus ne sont pas des êtres ayant en eux même leur effectivité. Ils n’ont d’ailleurs aucune forme définie, et sont avant tout ces moments du processus de révélation et de médiation.

Reste à s’attaquer à la question de fond : peut-on, comme le prétend la critique théologique chrétienne, opposer une théologie musulmane de l’obéissance et de la transcendance radicale de Dieu à une théologie chrétienne de l’amour et du Dieu-homme ? Tout d’abord, Dieu tel qu’il se dévoile dans le texte coranique n’est pas ce Dieu vengeur que l’on retrouve dans l’Ancien testament, et n’exhorte pas les hommes à la servitude. La notion de miséricorde - "al rahma"- est le pendant du concept chrétien d’amour. La miséricorde n’est pas simplement amour, il est amour de l’homme pêcheur et fautif, voire amour de l’homme qui dépasse le mal fait par l’homme. A ce sujet, la Basmala - invocation fondamentale de Dieu se formule ainsi : Bism Allah Al Rahman Al Rahim. Rahman et Rahim signifient la miséricorde, la première expression étant la matrice et l’autre la miséricorde en acte. La rahma n’est pas incompatible avec la justice, donc avec la sanction des irréductibles du mal, ainsi qu’avec la différenciation entre les degrés de rétribution - les niveaux du paradis - (Sourate du Miséricordieux). La théologie chrétienne a cru bon de résoudre le dilemme justice/bonté dans la dichotomie entre Dieu le père - le Dieu jaloux et vengeur de l’ancien testament - et Dieu le fils - amour et pardon - . Cette dernière pose davantage de problème qu’elle n’en résout. Elle est de plus en contradiction avec le texte même des évangiles reconnus par le christianismehistoriquement dominant, où Jésus évoque la possibilité de l’enfer, car si mon oeil est cause de péché, mieux vaut, dit-il entrer au paradis avec un seul oeil, qu’en enfer avec les deux yeux. D’autre part, il est vrai que la théorie de l’incarnation est perçu de manière inversée par les deux théologies : la théologie chrétienne trinitaire y voit l’incarnation de Dieu en l’homme, ce qui atteste la centralité de l’homme, alors que la théologie musulmane y voit la déification d’une part, c’est le credo quia absurdum en ce qui est mystère qui permet à la raison humaine de ne retenir que "absurdum". Le texte coranique se fait écho de la raison humaine, en ce sens que Dieu est au-delà de toute forme humaine et que ses attributs n’ont aucune commune mesure avec ceux de l’homme, et en ce sens que l’unicité de Dieu est parfaitement compatible avec toute explication rationnelle. C’est pourquoi, la critique de fait Spinoza de la conception anthropomorphique de Dieu, dans l’Éthique, n’atteint pas le texte coranique, mais au contraire pourrait s’en accommoder. De même, le "déisme" des philosophes des lumières mais aussi des franc-maçons s’accommode mieux du Dieu un et indivisible de l’Islam.

Toutefois, la raison humaine ne peut atteindre la raison divine, et la plupart des questions de type métaphysique sont inconnues de l’homme. Le texte coranique réfère souvent aux limites de la connaissance humaine. Le prophète Muhammad lui-même (PSDL) a affirmé "ne cherchez pas à percevoir l’essence de Dieu vous en serez épuisés (fa tahliku)". Mais il y a une différence radicale entre l’ignorance humaine de ce qui dépasse les limites et la croyance en ce qui contredit son assentiment immédiat

D’autre part, l’incarnation est inséparable d’une doctrine du salut - sotériologie-, qui a pour présupposé le péché originel. La mort de Jésus est elle même rachat de ce péché et rédemption de l’humanité. Mais la doctrine même du péché originel pose problème :

*si le péché originel est un acte historique qui a pris place dans l’histoire , alors comment admettre que Dieu ait condamné des générations entières sur une base héréditaire, : l’héritage du péché d’Adam , pour ensuite les sauver sur cette même base ?

*et si, comme le veut une interprétation plus subtile, le récit originel doit être interprété allégoriquement, et s’il faut considérer le péché comme inhérent à tout homme et la rédemption comme une réponse à la nature humaine, alors pourquoi cette dernière a-t-elle eu besoin d’un acte historique, historiquement situé - la mort de Jésus à Jérusalem à un moment déterminé de l’histoire- ?

Enfin, la théorie de l’incarnation poussée jusqu’à son extrême limite ne mènerait-elle pas à un anthropocentrisme où l’infinité de Dieu se perdrait dans la finitude humaine  ? On retrouve cette conséquence dans la démarche même de la Phénoménologie de l’Esprit de Hegel : si Dieu n’est qu’un Absolu vide avant de s’incarner dans le mouvement dialectique de la finitude, et s’il n’est pleinement Absolu qu’au terme du mouvement même de l’incarnation dans le fini, alors la réalité de Dieu ne s’accomplit qu’à travers l’humanité. Mais alors Dieu comme principe devient superflu, et l’on peut même concevoir une historicité, voire même une eschatologie sans Dieu. Reste à affirmer que la phénoménologie hégélienne n’est qu’une extrapolation de la théologie chrétienne de l’incarnation poussée jusqu’à ses extrémités. L’autre revers du christocentrisme trinitaire, est ce principe même de la déification de l’homme exceptionnel, et qui rompt l’égalité de nature entre les hommes. S’il existe un homme-dieu, alors les hommes les plus proches de ce dernier et les plus représentatifs de sa volonté peuvent légitimement prétendre à un ascendant de principe sur le restant des croyants. Si Jésus est homme-dieu, alors Pierre est détenteur de cette sacralité qui se communique de haut en bas au sein d’une communauté d’hommes sacralisés détenteurs du sacrement et du droit de dire le dogme. C’est en ce sens que la sacralisation du pouvoir peut être considérée comme une conséquence logique de la déification de l’homme exceptionnel. En ce sens, le "césaro-papisme" n’est pas une simple perversion du christianisme trinitaire. 

Il est vrai que la théologie chrétienne du Dieu amour (en dépit de la contradiction entre l’ancien et le nouveau testament) a exercé une influence bénéfique sur l’évolution de la pensée islamique, en ce sens qu’elle a permis à un islam plus conséquent de s’opposer à une théologie de l’obéissance à un Dieu essentiellement législateur et comptable. En ce sens les courants mystiques - soufis - semblent avoir déterminé une autre théorie du salut individuel moins figée mais aussi plus exigeante : l’obéissance aux lois et le renoncement à l’interdit ne constituent ainsi que le premier niveau du chemin ascendant de l’homme vers Dieu. La finalité n’y est autre qu’un rapprochement constant vis à vis de Dieu et qui irait jusqu’à la l’unité de l’âme humaine avec l’infinité divine, engendrée par cet amour infini et réciproque. 

A ce sujet, il est nécessaire d’insister sur le fait que le texte coranique lui-même se définit comme un prolongement du message christique, en continuité avec un christianisme non-trinitaire qui n’aurait pas déifié Jésus - Issa- . Si en parlant de la révélation coranique, il est nécessaire de parler d’une continuité entre les messages de Moïse, Jésus et Muhammad, qui représentent un seul message divin, et non pas d’influences et de facteurs, en revanche, en ce qui concerne l’évolution de interprétation, il est possible de reconnaître l’influence combinée des doctrines chrétiennes et juives, surtout si l’on sait que dans l’Orient arabe les conversions massives de ces derniers à l’Islam n’étaient pas perçues comme un reniement de leur fondements doctrinaux d’origine, mais au contraire comme un accomplissement de leurs principes fondamentaux.

 

3"- Le respect du chrétien dans l’Islam ne dépend pas du débat théologique

 

 

S’ensuit-il de ce qui précède que l’abandon par le chrétien de la divinisation du Christ serait le préalable au dialogue constructif avec l’Islam ? Aucunement. Le texte coranique est clair au sujet du respect des juifs et des chrétiens et impose au croyant l’obligation de s’y confronter par les procédés les plus nobles ( sourate du voyage nocturne). De plus, dans deux sourates (la vache, la table) on retrouve le principe selon lequel les chrétiens, juifs et sabéens qui croient en Dieu et agissent bien n’ont rien à craindre de Dieu. (sourate de la Table verset 69) Il est vrai que le texte coranique comprend un éloge plus particulier à l’égard des chrétiens : ces derniers étant en certains versets considérés comme les plus proches amis des musulmans ( sourate de la Table ). L’éloge des moines chrétiens y est aussi manifeste. Dans la sourate de la famille de Umran, ceux qui suivent Jésus - Issa - seront supérieurs à ceux qui l’ont combattu ou trahi. Mais en même temps le texte coranique est empreint d’un réalisme sociologique : les chrétiens - de même que les juifs - ne sont pas tous bons ou mauvais. Certains sont dignes de confiance et d’autres non. C’est donc une question d’individus et non de communauté. Cette nuance apparaît de manière récurrente dans le texte coranique.

C’est ici que l’on retrouve un principe fondamental dans le rapport des musulmans aux autres religions : celui de la distinction de principe entre la question théologique et la question morale. La clef de la distinction se trouve dans le principe suivant : Dieu n’a pas fait en sorte que tous les hommes soient les fils d’une même "doctrine", mais a créé et consacré la diversité parmi les hommes. Il faut donc la reconnaître et l’organiser.

Une interprétation simpliste du texte coranique consisterait avant tout à établir une ligne de démarcation entre les croyants - al mu°minun - et les infidèles - al kafirun. A cela, il est nécessaire de répondre par deux arguments : 1- tout d’abord il existe une multitude indéfinie de degrés dans l’infidélité. Si l’on restitue le mot Kafir - hâtivement traduit par infidèle -. / Le verbe Kafara signifie avant tout couvrir, dissimuler, envelopper. Le Kufr est, par conséquent le voile de l’ignorance et du renoncement face à la vérité. C’est pourquoi il existe des degrés dans le Kufr. Les croyances des autres religions comprennent un degré variable de Kufr : kufr par rapport à certaines vérités et Iman - foi- par rapport à d’autres.

2- C’est pourquoi le Kufr qualifie davantage les actes et les croyances à un moment donné de l’évolution des personnes singulières, plutôt que d’étiqueter des communautés. Les personnes singulières étant toujours susceptibles d’évoluer et de connaître le conflit intérieur, la conversion, le repentir. Enfin, une troisième catégorie représente la plus redoutée dans le texte coranique : il s’agit du Nifaq - hypocrisie -, et qui mène au plus bas de l’enfer. Or le nifaq consiste à entretenir le Kufr sous l’apparence de la foi - Iman- . C’est pourquoi le principe "pas de contrainte en religion" représente le principe capital de la morale musulmane, et qui régit le rapport de la communauté des croyants avec l’ensemble des adeptes des autres religions. A ce sujet, le rapport de l’Islam avec les religions qui ne sont pas celles du Livre - christianisme et judaïsme - mérite une relecture historique, car une historiographie courante affirme à tort que les non-monothéistes n’avaient d’autre choix que l’adoption de l’Islam. Cette historiographie est aujourd’hui remise en cause, notamment du fait que les mandats des différents califes ont aussi été empreints de leur style de gouvernement, et que ceux-ci ont eu autant d’impact que les principes religieux.

Il est vrai que le cadre juridique et jurisprudentiel régissant le rapport entre les musulmans et les religions extérieures au Livre, n’était pas aussi clair que celui régissant le rapport avec les juifs et chrétiens, ce qui a soumis la question aux aléas historiques et politiques . Il est toutefois évident qu’en aucun cas le texte coranique n’appelle à la persécution des polythéistes. Les versets les plus durs, souvent montrés par les intellectuels islamophobes, n’ont été révélés que dans des contextes spécifiques de guerre, et ne concernait que les polythéistes participant à la guerre et pour le temps de celle-ci2. Il ne s’est nullement agi de principes moraux ou politiques. Le statut du prophète MUhammad PSDL, définit a fortiori celui de tout pouvoir temporel. ,Le prophète Muhammad PSDL n’est que celui qui rappelle à la vérité ( muzakkir) et non celui qui l’impose par la contrainte (musaitir) (Sourate de celle qui l’enveloppe, verset 21).

Il est vrai que le pouvoir politique, en s’emparant du religieux, parvient à l’extrapoler dans son propre intérêt, et que l’histoire des conquêtes Omeyyades, Mamelouks, ou Turques n’est pas exempte des abus en matière de rapport avec les autres religions - y compris celles du Livre -, mais aussi, envers les dissidents de l’Islam, et les descendants de la famille du prophète Muhammad (PSDL). Il reste que, là où existe un texte religieux clair appuyé sur une interprétation jurisprudentielle fondée, ce dernier représente autant de limites imposées au pouvoir politique. Il n’est qu’à rappeler que la volonté de certains Sultans Ottomans d’islamiser de force les sujets de l’Empire, s’est heurtée à l’opposition farouche des théologiens-juristes musulmans, et notamment à celle du Grand Mufti d’Istambul, au nom même du texte coranique.

Le texte coranique comprend un appel à gérer et organiser la diversité humaine, donc une société humaine comprenant aussi bien des croyants que des infidèles, avec leurs divers degrés d’infidélités. Les clivages socio-politiques ne devraient donc pas se définir en fonction des critères théologiques, et l’opposition entre "dar al islam" (la terre d’islam) , et "dar al harb" (la terre de la guerre) n’est qu’une fiction politique qui n’a de fondement ni dans le Coran ni dans la pratique du prophète Muhammad PSDL et des premiers califes. Le texte coranique réfère aux Dhalimun (ceux qui font violence et injustice) et aux Tughat (les despotes ou tyrans), face auxquels s’impose la confrontation et se définit le clivage. C’est dans ce sens qu’il est nécessaire de dissocier le débat théologique islamo-chrétien du pacte politique entre le musulman et le non-musulman. La sourate de l’Araignée verset 46, appelle les croyants à n’argumenter face aux gens du Livre - chrétiens et juifs - que de la manière la meilleure et la plus respectueuse, à l’exception de ceux qui ont fait violence et injustice (al dhalimun). Mais, le texte coranique interdit au musulman de répondre à l’injustice par l’injustice, et appelle, tout comme les quatre évangiles, au dépassement du ressentiment et de la haine envers autrui.

 

Notes :

 

 

1 C’est notamment le cas de Sayyid Muhammad Hussein Fadlallah, dans son dernier ouvrage au sujet du dialogue islamo-chrétien, et qui met davantage en évidence les points de convergence entre les deux religions, au détriment des controverses théologiques.

FADLALLAH(muhammad Hussein) : Fi Afaq Al Hiwar Al Islami Al-Masihi, (Les horizons du dialogue islamo-chrétien), Dar Al Milak, Beyrouth, 1994

2 La doctrine (fiqh) islamique, y compris la plus intransigeante, s’est constamment référée à la distinction entre le Kafir guerrier et le Kafir non-guerrier (pacifique) (Kafir Harbi/Kafir Musalim).

 par Fouad Nohra

e6un7



 

 

Lire la suite

Jésus Christ dans le saint Coran



Marie est élue dans le Coran parmi les femmes

 (Rappelle-toi) quand les Anges dirent : «Ô Marie, certes Dieu t'a élue au-dessus des femmes des mondes. Coran 3.42 ( Sourate Alimran , verset 42)

Les anges annoncent la naissance de jésus

 (Rappelle-toi,) quand les Anges dirent : «Ô Marie, voilà que Dieu t'annonce une parole de Sa part : son nom sera le Messie, Jésus, fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l'au-delà, et l'un des rapprochés de Dieu» . 46. Il parlera aux gens, dans le berceau et en son âge mûr et il sera du nombre des gens de bien». 47. - Elle dit : «Seigneur ! Comment aurais-je un enfant, alors qu'aucun homme ne m'a touchée ? » - «C'est ainsi ! » dit-Il. Dieu crée ce qu'Il veut. Quand Il décide d'une chose, Il lui dit seulement : «Sois»; et elle est aussitôtCoran 3.45-47 ( Sourate Alimran , verset 45-47)

 

L'apparition de L'ange Gabriel

 16. Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l'Orient. 
17. Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait. 
18. Elle dit : «Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point]. 
19. Il dit : «Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur». 
20. Elle dit : «Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis pas prostituée ? » 
21. Il dit : «Ainsi sera-t-il ! Cela M'est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est une affaire déjà décidée».  Coran  19.16,21 ( Sourate Maryam , verset 16..21)

La naissance

 Elle devient donc enceinte [de l'enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné. 
23. Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : «Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée ! » 
24. Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle , [lui disant : ] «Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. 
25. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. 
26. Mange donc et bois et que ton oeil se réjouisse ! Si tu vois quelqu'un d'entre les humains, dis [lui : ] «Assurément, j'ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain». Coran  19.22,26 ( Sourate Maryam , versets 22..26)

 

L'accusation

Puis elle vint auprès des siens en le portant [le bébé]. Ils dirent : «Ô Marie, tu as fait une chose monstrueuse ! 
28. Soeur de Haroun , ton père n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une prostituée».  Coran  19.27,28 ( Sourate Maryam , versets 27,28)

 

L'innocence de marie déclarée : le bébé parle au berceau

Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent : «Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ? » 
30. Mais [le bébé] dit : «Je suis vraiment le serviteur de Dieu. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète. 
31. Où que je sois, Il m'a rendu béni; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat ; 
32. et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux. 
33. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant». 
34. Tel est Issa (Jésus), fils de Marie : parole de vérité, dont ils doutent Coran  19.29,33 ( Sourate Maryam , versets 29..33)

 

Un messager aux enfants d'Israël

Et (Dieu) lui enseignera l'écriture, la sagesse , la Thora et l'Évangile, 
 et Il sera le messager aux enfants d'Israël, [et leur dira]: «En vérité, je viens à vous avec un signe de la part de votre Seigneur. Pour vous, je forme de la glaise comme la figure d'un oiseau, puis je souffle dedans : et, par la permission de Dieu, cela devient un oiseau. Et je guéris l'aveugle-né et le lépreux, et je ressuscite les morts, par la permission de Dieu. Et je vous apprends ce que vous mangez et ce que vous amassez dans vos maisons. Voilà bien là un signe, pour vous, si vous êtes croyants ! 
 Et je confirme ce qu'il y a dans la Thora révélée avant moi, et je vous rends licite une partie de ce qui était interdit. Et j'ai certes apporté un signe de votre Seigneur. Craignez Dieu donc, et obéissez-moi. 
 Dieu est mon Seigneur et votre Seigneur. Adorez-Le donc : voilà le chemin droit.» Coran  3.48 ( Sourate Alimran , verset 48.51)

Ayant plusieurs miracles

Et quand Dieu dira : «Ô Jésus, fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais aux gens, tout comme en ton âge mûr. Je t'enseignais le Livre, la Sagesse , la Thora et l'évangile ! Tu fabriquais de l'argile comme une forme d'oiseau par Ma permission; puis tu soufflais dedans. Alors par Ma permission, elle devenait oiseau. Et tu guérissais par Ma permission, l'aveugle-né et le lépreux. Et par Ma permission, tu faisais revivre les morts. Je te protégeais contre les Enfants d'Israël pendant que tu leur apportais les preuves. Mais ceux d'entre eux qui ne croyaient pas dirent : «Ceci n'est que de la magie évidente».  Coran 5.110 (Sourate Al-Mayda , verset 110)

Et annonciateur d'un Messager à venir après moi

 Et quand Jésus fils de Marie dit : «Ô Enfants d'Israël, je suis vraiment le Messager de Dieu [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d'un Messager à venir après moi, dont le nom sera «Ahmad» . Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : «C'est là une magie manifeste».  Coran  61.6 ( Sourate AS-SAF , verset 6)

Les apôtres

Et quand J'ai révélé aux Apôtres ceci : «Croyez en Moi et Mon messager (Jésus)». Ils dirent : «Nous croyons; et atteste que nous sommes entièrement soumis». Coran 5.111 (Sourate Al-Mayda , verset 111)

 

Puis, quand Jésus ressentit de l'incrédulité de leur part, il dit : «Qui sont mes alliés dans la voie de Dieu ? » Les apôtres dirent : «Nous sommes les alliés de Dieu. Nous croyons en Dieu. Et sois témoin que nous Lui sommes soumis. 
53. Seigneur ! Nous avons cru à ce que Tu as fait descendre et suivi le messager. Inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent» . 
54. Et ils [les autres] se mirent à comploter. Dieu a fait échouer leur complot. Et c'est Dieu qui sait le mieux leur machination Coran  3.52 ( Sourate Alimran , verset 52..54)

 

Ô vous qui avez cru ! Soyez les alliés de Dieu, à l'instar de ce que Jésus fils de Marie a dit aux apôtres : « Qui sont mes alliés (pour la cause) de Dieu ? » - Les apôtres dirent : «Nous sommes les alliés de Dieu». Un groupe des Enfants d'Israël crut, tandis qu'un groupe nia. nous aidâmes donc ceux qui crurent contre leur ennemi, et ils triomphèrent.  Coran  61.14 ( Sourate AS-SAF , verset 14)

 

Dieu élève Jésus vers lui

(Rappelle-toi) quand Dieu dit : «Ô Jésus, certes, Je vais mettre fin à ta vie terrestre t'élever vers Moi, te débarrasser de ceux qui n'ont pas cru et mettre jusqu'au Jour de la Résurrection, ceux qui te suivent au-dessus de ceux qui ne croient pas. Puis, c'est vers Moi que sera votre retour, et Je jugerai, entre vous, ce sur quoi vous vous opposiez.  Coran 3.55 ( Sourate Alimran , verset 55)

L'histoire de Jésus dans le coran , aimer-jesus.com

 

e6un7


 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site