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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Se vanter d'actes de désobéissance qu’on commet

Le musulman doit s’écarter de la perversion et de la débauche. Si par malheur, il lui arrive de commettre une turpitude qu’il s’empresse de faire ce qui suit :

Se repentir sincèrement : Allah, exalté soit-Il, dit : « … ceux qui, s'ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque préjudice à leurs propres âmes (en désobéissant à Allah), se souviennent d'Allah et demandent pardon pour leurs péchés - et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? - et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu'ils ont fait. » (Coran : 3/135).
Il dit aussi dans un hadith Qoudsi : « […]. Ô Mes serviteurs, vous péchez de nuit comme de jour et Moi Je pardonne tous les péchés, demandez-Moi donc de vous pardonner, et Je vous pardonnerai ».
S’évertuer à accomplir de bonnes œuvres : Allah, exalté soit-Il, dit : « Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. Cela est une exhortation pour ceux qui réfléchissent. » (Coran : 11/114).
Le Prophète (Salla Allahou Alaïhi wa Sallam)a dit :« Crains Allah là où tu te trouves, fais suivre la mauvaise action par une bonne, elle l’effacera, et comporte-toi avec les gens de belle manière. » (Hadith rapporté par At-Tirmidhi qui le qualifie de hasan).
S’abstenir d’en parler ouvertement aux autres. Car, l’une des pires choses que peut commettre un musulman consiste à faire part de son comportement licencieux et de son éloignement d’Allah, exalté soit-Il, comme le prouvent les hadiths suivants.
Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaïhi wa Sallam) a dit : « Ecartez-vous de ces souillures qu’Allah a interdites. Si malgré tout l’un de vous s’y trouve impliqué, qu’il se couvre par le secret d’Allah (c’est-à-dire : qu’il en garde pour lui-même le secret, sans le divulguer) et qu’il se repente à Allah.» (Rapporté par Al-Hakim qui s’est abstenu de le juger ; Adh-Dhahabi quant à lui l’a jugé conforme aux critères d’authenticité fixés par les deux cheikhs i.e. Boukhari et Muslim).
Le Prophète () a dit aussi :

« Ô gens ! Il est grand temps que vous vous absteniez de transgresser les prescriptions d'Allah. Celui qui a commis une quelconque de ces souillures qu'il se voile par le Voile d'Allah le Très Haut, le Très Grand. » (Rapporté par l’Imam Malik).

« Allah est Pudique, voile et protège Ses serviteurs des scandales et mauvais actes. Et Il aime la pudeur et le voile (ou protection). » (Abou Dawoud et Al-Bayhaqi).

« Toute ma communauté peut bénéficier du Pardon d’Allah, exception faite pour ceux qui pèchent en public. » (Boukhari et Muslim).
« Toute ma nation est graciée (ou se porte bien) sauf les divulgateurs (des turpitudes). Est considérée comme divulgation l’individu qui commet un péché pendant la nuit et au lever du jour - tandis qu’Allah l’a voilé- il dit : « Ô tel ! La nuit passée j’ai fait ceci et cela.» Alors qu’il a passé la nuit voilé par son Seigneur; au matin il révèle ce qu’Allah a couvert ! » (Rapporté par Boukhari et Muslim).
Le fait de parler publiquement de ses actes de désobéissance revient à sous-estimer les droits d’Allah, de Son Messager () ainsi que ceux des croyants et implique un certain entêtement. La dissimulation des actes de désobéissance permet d’échapper à leur sous-estimation, car les actes de désobéissance entraînent l’humiliation de leur auteur. Leur dissimulation permet encore d’échapper à une peine légale si l’acte commis est passible d’une peine ou d’une correction. Quand l’acte commis n’implique que la violation du droit d’Allah, Celui-ci est le plus Généreux, et Sa miséricorde précède Sa colère. S'Il couvre quelqu’un ici-bas, Il ne le déshonora pas dans l’au-delà. Celui qui évoque publiquement ses actes de désobéissance ratera tout cela.
Les hadiths susmentionnés mettent clairement en cause celui qui parle en public de ses actes de désobéissance et implique le mérite de celui qui s’abstient d’en parler. En fait, la dissimulation par Allah des actes de désobéissance du croyant devrait inciter celui-ci à les tenir secrets. S’il agit délibérément pour porter ses actes à la connaissance du public, il met son Maître en colère et Celui-ci ne le couvrira plus. Par contre, celui qui, par pudeur vis-à-vis de son Seigneur et des hommes cache ses actes de désobéissance, bénéficiera de la couverture d’Allah.
An-Nawawi a dit : « Il est réprouvé pour celui qu’une tentation a jeté dans la désobéissance d’en faire part à d’autres. En revanche, il doit la cesser, la regretter et se résoudre à ne pas récidiver. S’il en informe son cheikh ou un autre dans l’espoir de connaître l’issue ou d’apprendre comment y échapper à l’avenir ou la cause pour laquelle il s’y est embourbé ou pour que le cheikh prie pour lui ou pour d’autres motifs similaires, cela est bon. Ce qui est détestable c’est d’en parler quand il n’y a aucun intérêt à le faire. »
Al-Ghazali a dit : « La divulgation condamnable est celle qui traduit la fierté et la moquerie, non celle faite dans le cadre d’une question ou une consultation, comme l’atteste l’histoire de celui qui avait affirmé avoir eu des rapports intimes avec sa femme en pleine journée du Ramadan. Le Prophète () qui a reçu cet aveu n’en a pas condamné l’auteur. »
Ce qui précède concerne l’évocation en public des actes de désobéissance. Quant au fait de se montrer fier de ces actes, ses conséquences ne se limitent pas au refus de pardonner le péché, car l’on craint que cette attitude ne conduise à l’apostasie et à l’abandon de l’Islam. En effet, éprouver de la fierté pour avoir commis un péché peut signifier la violation délibérée de ce qu’Allah a interdit.
Cheikh Ibn ‘Uthaymin a dit : « Il existe un groupe de débauchés, pervers et licencieux qui évoque avec fierté la fornication et d’autre types de désobéissance - A Allah ne plaise. L’un d’eux n’a pas honte de déclarer publiquement avoir voyagé vers tel pays et eu des relations fornicatrices avec telle ou telle femme ou commis tel et tel autre péché. On doit demander à une telle personne de se repentir. Si elle ne le fait pas, la sentence relative à l’apostat doit être appliquée contre elle, parce qu’une forme d’apostasie consiste à considérer comme licite un interdit au sujet duquel les musulmans sont d’accord de façon consensuelle sur sa prohibition : par exemple, considérer comme licite la fornication, la consommation d’alcool, l’usure, etc. ».

 

http://islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=174649

 

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L'Islam et les distractions

 

L'Islam est une religion réaliste ne planant pas dans les airs de l'imagination et de l'idéalisme irréel. Il se tient au contraire avec l'homme sur la terre de la réalité vécue et ne traite pas les gens comme s'ils étaient des anges "aux ailes doubles, triples ou quadruples". Il les traite en tant qu'êtres humains consommant des aliments et circulant dans les marchés.

C'est pour cette raison qu'il n'exige pas des gens ce qu'il ne juge être de leur nature, à savoir ne parler que pour invoquer Dieu, ne se taire que pour méditer, ne prêter leur ouïe qu'au Coran et n'avoir leurs loisirs que dans la mosquée. Il les a uniquement reconnus selon leur propre nature et les instincts avec lesquels Dieu les a créés. Il les a créés sujets à la joie, à la distraction, au rire et à l'amusement, de même qu'Il les a créés mangeant et buvant.

Une heure suivie d'une autre heure

Les Compagnons du Prophète -sws- atteignirent une telle élévation d'esprit qu'ils jugèrent le sérieux le plus sévère et l'adoration permanente indispensables à leur religion. Ils se crurent tenus de tourner le dos à toute jouissance de la vie et à toutes les choses bonnes et pure de ce bas-monde. Ils ne connaissaient ni loisirs ni distractions, et leurs yeux et leurs pensées restaient plutôt pointées vers l'autre monde, vers ses notions éloignées de la vie et de ses loisirs.

Hanzala Al-Asidi était un éminent Compagnon du Prophète -sws- et l'un de ses secrétaires. Ecoutons ce récit qu'il nous a rapporté à son propre sujet :

"Abou Bakr m'a rencontré et m'a dit : "Comment te sens-tu ô Hanzala". Je dis : "Hanzala est devenu hypocrite". Il dit : "Qu'à Dieu ne plaise ! Que dis-tu là ?" Je dis : "Quand nous nous trouvons auprès du Messager de Dieu -sws-, il nous décrit l'Enfer et le Paradis au point que nous croyons les voir de nos propres yeux. Une fois sortis de chez lui, nous nous réjouissons de nos épouses, de nos enfants et de nos jardins, ainsi nous oublions beaucoup de choses !" Abou Bakr me dit : "Par Dieu ! C'est ce qui nous arrive à nous-mêmes". Hanzala ajouta : "Nous nous rendîmes, Abou Bakr et moi, chez le Messager de Dieu -sws- et je lui dis : "Ô Messager de Dieu ! Hanzala est devenu hypocrite". Il dit : "Comment donc ?" Je dis : "Ô Messager de Dieu ! Quand nous sommes chez toi, tu nous décris l'Enfer et le Paradis au point que nous croyons les voir de nos propres yeux. Une fois sortis de chez toi, nous nous réjouissons de nos épouses, de nos enfants et de nos jardins. Nous avons oublié beaucoup de choses". Le Messager de Dieu -sws- dit : "Par Celui qui tient mon âme entre Ses Mains, si vous persistiez dans l'état où vous êtes quand vous êtes chez moi et dans votre invocation de Dieu, les Anges viendraient vous serrer la main dans votre lit ou sur votre chemin. Mais ô Hanzala ! une heure suit une autre heure". Il répéta trois fois de suite : "une heure suit une autre heure". (Rapporté par Muslim)

Les coeurs finissent par se lasser

Ses Compagnons bons et purs étaient comme lui. Ils plaisantaient, riaient, s'amusaient et racontaient des histoires amusantes car ils savaient préserver la vie, répondre à l'appel de la nature et permettre aux coeurs d'avoir leur part légitime de repos et de distraction innocente, afin qu'ils soient mieux capables de poursuivre leur marche sur la voie du sérieux dont la route est bien longue.

'Ali Ibn Abi Talib (que Dieu soit satisfait de lui) a dit : "Les coeurs finissent par se lasser comme se lassent les corps. Aussi recherchez pour les coeurs la rareté de la sagesse".

Il dit aussi : "Reposez les coeurs ; une heure de distraction après une heure de sérieux. Quand le coeur est astreint à ce qu'il n'aime pas, il devient aveugle".

Abou Ad-Darda' (que Dieu soit satisfait de lui) a dit : "Je me détends avec ce qui est futile car la distraction m'aide dans le sérieux".

Il n'y a donc aucun mal à ce que le musulman plaisante ou se distrait avec ce qui détend le coeur. Il n'encourt aucun grief s'il repose son âme et celle de ses Compagnons par une distraction licite, à condition qu'il n'en fasse pas le but de sa vie, ni son caractère permanent. Il ne faut pas qu'il remplisse ses matinées et ses soirées de distractions, au point d'en oublier ses obligations et de plaisanter dans les situations sérieuses. Aussi a-t-on dit : "Que la quantité de l'esprit dans tes paroles soit celle du sel dans tes aliments".

De même, il n'est pas permis au musulman de faire de la dignité des gens et de leur honneur un objet de plaisanterie et de rire. Dieu Exalté a dit :

"Ô vous croyez ! Ne vous moquez pas les uns des autres, car il se peut que ceux qui sont tounés en dérision vaillent mieux que les railleurs" (Sourate 49, v.11)

Il ne faut pas non plus que son désir de faire rire les autres le pousse à dire des mensonges. Le Messager de Dieu -sws- a mis en garde contre cela en disant : "Malheur à celui qui tient des propos pour faire rire les gens et y mêle du mensonge. Malheur à lui ! Malheur à lui ! (Rapporté par At-Tirmidhi)

 

Cet article est extrait du livre "Al halal wa al haram" du sheikh Yûsuf Qaradhawi, aux éditions Al Qalam.

Les mérites de la Nuit du 15 Chabane

 Le moi de chabane

Il est recommandé de jeûner  Le 15 cha`bân ce jour et de faire des prières surérogatoires la nuit. Les savants sunnites ont dit: si le jour de la mi-Cha`bân arrive un vendredi, il n’est pas déconseillé de jeûner uniquement ce jour là pour la personne qui a l’habitude de le jeûner. Quant à la personne qui n’a pas l’habitude de le jeûner, il n’est pas non plus déconseillé de jeûner uniquement ce jour là car le jeûne à l’origine une obéissance à Dieu qu’il nous est demandé de faire et ce qui est rapporté à propos de l’incitation à ne pas jeûner uniquement le vendredi, elle est restreinte par l’incitation à jeûner le jour de la mi-Cha`bân ; et il a été dit (un autre avis) qu’il est déconseillé de jeûner uniquement ce jour là par précaution. Parmi ceux qui ont mentionné explicitement le premier avis il y a Ibnou Qâcim et autre que lui parmi les châfi`iyy.

Le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

« إذا كانت ليلة النصف من شعبان فقوموا ليلها وصوموا نهارها »

(‘idhâ kânat laylatou n-niSfi min Cha`bân faqôumôu laylahâ wa Sôumôu nahârahâ)

Ce qui signifie : « Lorsque c’est la nuit de la mi-Chabane, accomplissez des actes surérogatoires pendant sa nuit et faites le jeûne pendant sa journée », [rapporté par Ibnou Hibbân]. Il a dit également :

« أفضلُ الصلاةِ بعد الفريضةِ صلاةُ الليلِ »

(‘afDalou S-Salâti ba`da l-farîDati, Salâtou l-layl)

ce qui signifie : « La meilleure prière, après la prière obligatoire c’est la prière surérogatoire effectuée de nuit » [rapporté par Mouslim].

La nuit de mi-Cha`bân est une nuit bénie. Parmi les meilleures choses que puisse faire la personne durant cette nuit, c’est de veiller sa nuit et de jeûner la journée qui suit et de faire preuve de piété à l’égard de Allâh durant cette nuit.

La piété à l’égard de Allâh signifie accomplir les devoirs et éviter les interdits. Il convient à la personne durant cette nuit tout comme il lui convient à tout moment de se rappeler que la mort arrive sans aucun doute et que les gens vont être rassemblés et ressuscités, interrogés et que leurs actes leur seront exposés. Alors, celui qui a cru et fait preuve de piété aura réussi et celui qui a mécru et fait preuve d’injustice aura perdu.

Ainsi, la personne doit s’occuper convenablement de son approvisionnement pour l’au-delà, avec sérieux et application. La mort arrive et elle est proche, alors à toi de t’approvisionner pour l’au-delà à partir de ce bas-monde avec sérieux. Il nous est parvenu à ce sujet la parole de Allâh ta`âlâ :

﴿ وَلاَ تَنْسَ نَصِيبَكَ مِنَ الدُّنْيَا ﴾

(wa lâ tansa naSîbaka mina d-dounyâ)

ce qui signifie : « N’oublie pas ta part à partir de ton bas-monde pour ton au-delà » [sôurat al-Qaŝaŝ ‘âyah 77].

Ainsi celui qui s’approvisionne pour son au-delà à partir de ce bas-monde fait vraiment partie de ceux qui s’approvisionnent. Et celui qui rate son approvisionnement pour l’au-delà à partir de ce bas-monde l’aura manqué parce qu’il n’y aura plus d’approvisionnement après la mort. Il est également indispensable de rappeler ici que la recherche de la science de la religion est un devoir pour chaque musulman. Le Messager de Allâh a dit :

« طلب العلم فريضة على كل مسلم »

(Talâbou l-`ilmi faridatoun `alâ koulli mouslim)

ce qui signifie : « Quérir la science de la religion est une obligation pour chaque musulman », [rapporté par Al-Bayhaqiyy]. Voir: L’Importance d’Apprendre l’Islam sur la Vraie Voie. Sciences Islamiques

Attention aux Hadîths mensongers concernant Chabane

Par ailleurs les Hadîth suivants sont mensongers : (Rajab est le mois de Allâh, Cha`bân c’est mon mois et RamaDân est le mois de ma communauté) et le Hadîth : (Rajab c’est le mois de la demande de pardon, Cha`bân c’est le mois de la prière et de l’invocation en faveur du Prophète et RamaDân c’est le mois du Qour’ân, alors appliquez-vous, que Allâh vous fasse miséricorde), et le Hadîth (Le premier à informer des nouvelles du mois de Cha`bân, le feu de l’enfer lui sera interdit) : ces trois Hadîth n’ont aucun fondement. Le Prophète MouHammad n’a jamais tenu ces propos. En revanche, le Prophète a dit ce qui signifie: « Celui qui ment à mon sujet délibérément, qu’il se prépare pour l’endroit qu’il occupera en enfer ».

Quant à la récitation de sôurat Yâçîn durant cette nuit, elle comporte une récompense tout comme pendant le reste des jours et des nuits. Seulement, il n’a pas été rapporté du Messager de Allâh qu’il est recommandé de la réciter pendant cette nuit en particulier.

Il convient aussi de ne pas croire que c’est au sujet de cette nuit que Allâh dit :

﴿ فِيهَا يُفْرَ‌قُ كُلُّ أَمْرٍ‌ حَكِيمٍ ﴾

(fîhâ youfraqou koullou ‘amrin Hakîm)

ce qui signifie : « C’est pendant cette nuit que sont partagées toutes les destinées sages », [sôurat Ad-Doukhân, ‘âyah 4], même si certains gens du commun se sont passés le mot qu’il s’agirait de la nuit de la mi-Cha`bân, car cela n’est pas vrai. Ce qui est vrai, c’est qu’il s’agit de la nuit de Al-Qadr, (voir: La Nuit de la Grande Valeur Laylatou L-Qadr Nuit du Destin) et la signification de (fîhâ youfraqou koullou ‘amrin Hakîm), c’est que Allâh donne la connaissance à Ses anges durant cette nuit-là, la nuit de Al-Qadr, sur les détails de ce qui va avoir lieu depuis cette nuit jusqu’à la nuit de l’année suivante, en fait de mort, de vie, de naissance, de subsistance et ce qui est du même ordre.

Dieu fait changer les créatures et Lui ne changes pas

Allâh dit :

﴿ كُلَّ يَوْمٍ هُوَ فِي شَأْنٍ ﴾

(koulla yawmin houwa fî cha’n)

[sôurat Ar-RaHmân, ‘âyah 29], le Messager de Allâh a expliqué cette ‘Ayah en disant :

« يغفر ذنبًا ويكشف كربًا ويرفع قومًا ويضع آخرين »

ce qui signifie : « Il pardonne un péché, Il lève une épreuve, Il élève un peuple et Il en rabaisse d’autres ».

Ceci est en accord avec la parole des musulmans qui disent :

« سُبحان الّذي يُغَيّر ولا يتغيَّر »

(soubHâna l-Ladhî youghayyir wa lâ yataghayyar)

ce qui signifie : « Il est exempt de toute imperfection Celui Qui fait changer alors que Lui Il ne change pas ». Ce sont de belles paroles parce que le changement advient aux créatures et non pas à Allâh ni à Ses attributs. Voir: Les Attributs de Dieu. Ainsi attribuer à Dieu le changement est de la mécréance qui fait sortir de l’Islam, voir : Comment le Musulman Préserve sa Foi. Éviter Apostasie, Mécréance, Blasphème.

Allâh ta`âlâ dit :

﴿وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ فَلْيَسْتَجِيبُوا لِي وَلْيُؤْمِنُوا بِي لَعَلَّهُمْ يَرْشُدُونَ﴾

ce qui signifie « Lorsque Mes esclaves t’interrogent à Mon sujet, [qu’ils sachent que] Je suis Celui Qui sait tout d’eux et qui les préserve, Je récompense celui qui M’invoque quand il M’invoque. Alors, qu’ils M’obéissent et qu’ils croient en Moi, puissent-ils être bien guidés » [sôurat al-Baqarah ‘âyah 186].

Ainsi si quelqu’un invoque Dieu et qu’il exaucé cela veut dire que Dieu a prédestiné que untel lui arrivera telle épreuve et qu’ensuite à telle moment il invoque Dieu et que Dieu lui accorde telle soulagement, croire en la prédestination fait partie des fondements de la foi , celui qui croit que Dieu Lui même change n’est pas musulman, car celui qui change a besoin de qui le fait changer et celui qui change cela veut dire qu’il est créé. Ainsi celui qui croyait que Dieu change, doit délaisser cette croyance et revenir à l’Islam en délaissant cette mauvaise croyance et en prononçant les deux témoignages: il n’est de dieu que Dieu et MouHammad est le messager de Dieu. Voir: La Prédestination du Bien et du Mal.

Parmi les choses contre lesquelles il convient de mettre en garde, il y a une invocation que certaines personnes se sont habituées à répéter durant cette nuit ; ils disent : (Allâhoumma ‘in kounta katabtanî `indaka fî ‘oummi l-kitâbi maHrôuman ‘aw maTrôudan ‘aw mouqattaran `alayya fi r-rizq famHou l-Lâhoumma bifaDlika chaqâwatî wa Hirmânî wa Tardî wa ‘iqtâra rizqî …), ces termes, certains les ont rapportés de `Oumar, Ibnou Mas`ôud et de Moujâhid mais cela n’a pas été confirmé.

En effet, celui qui croit que Allâh change Sa volonté par l’invocation de quelqu’un qui invoque, sa croyance a été corrompue parce que la volonté de Allâh est éternelle exempte de début et exempte de fin. Il n’advient à la volonté de Allâh ni changement ni modification, ni à aucun de Ses attributs, ni à Sa science, ni à Sa puissance ni à Sa prédestination. Ainsi, il n’est pas permis à l’homme de croire qu’il pourrait advenir à Allâh de vouloir une chose qu’Il ne voulait pas de toute éternité, tout comme il n’est pas permis de dire qu’il Lui advient la connaissance d’une chose qu’Il ne savait pas de toute éternité. Ainsi, la volonté de Allâh ne change pas par l’invocation de quelqu’un qui invoque ou par l’aumône de quelqu’un qui donne une aumône ou par le vœu de celui qui fait le vœu.

Le Messager de Allâh a dit :

« إنَّ النّذرَ لا يَرُدُّ منْ قدَرِ اللهِ وإِنّمَا يُستَخْرَجُ بِهِ مِنَ البَخيلِ »

(Inna n-nadhra lâ yarouddou min qadari l-Lâh wa ‘innamâ youstakhrajou bihi mina l-bakhîl)

ce qui signifie : « Le vœu n’empêche pas la destinée de Allâh, seulement c’est par le vœu que l’avare donne », [rapporté par Mouslim]. La chose dont Allâh sait et veut l’existence de toute éternité, il est indispensable qu’elle soit et cela ne change pas. La chose qu’Il sait qu’elle n’aura pas lieu, n’entrera pas en existence. Voir: Croire en la Volonté de Dieu. Prédestination du Bien et du Mal.

Quant à la parole de Allâh ta`âlâ :

﴿ يَمْحُو اللَّـهُ مَا يَشَاءُ وَيُثْبِتُ ۖ وَعِندَهُ أُمُّ الْكِتَابِ ﴾

(yamHou l-Lâhou mâ yachâ’ou wa youthbit)

elle signifie que Allâh ta`âlâ efface ce qu’Il veut du Qour’ân et l’abroge et Il confirme ce qu’Il veut à partir du Qour’ân et ne l’abroge pas et ceci est marqué dans la Table préservée, [sôurat ar-Ra`d ‘âyah 39]. Ainsi la volonté de Allâh ne change pas par l’invocation, l’aumône ou le vœu ou autre que cela.

Parmi les preuves dans le Hadîth que la volonté de Allâh ne change pas par l’invocation: le Messager de Allâh, Salla l-Lâhou `alayhi wa sallam a dit :

« سألت ربي أربعًا فأعطاني ثلاثًا ومنعني واحدة : سألته أن لا يكفِّر أمتي جملة فأعطانيها وسألته أن لا يهلكهم بما أهلك به الأمم قبلهم فأعطانيها، وسألته أن لا يظهر عليهم عدوًا من غيرهم فيستأصلهم فأعطانيها، وسألته أن لا يجعل بأسهم بينهم فمنعنيها »

(sa’altou rabbi ‘arba`an fa’a`Tânî thalâthan wa mana`anî wâHidah : …)

ce qui signifie : « J’ai demandé à Mon Seigneur quatre choses. Il m’en a accordées trois et ne m’en a pas exaucé une. Je lui ai demandé de faire que ma communauté ne soit pas dans sa totalité mécréante. Il me l’a accordé. Je lui ai demandé de ne pas les faire périr par ce par quoi Il a fait périr les communautés avant eux. Il me l’a accordé. Je lui ai demandé de faire qu’il n’y ait pas un ennemi étranger à eux qui prenne le dessus sur eux tous et les déracine. Il me l’a accordé. Et je lui ai demandé de faire qu’il n’y ait pas de guerres entre eux mais Il ne me l’a pas exaucé », [rapporté par le HâfiDH `Abdou r-RaHmân Ibnou Abî Hâtim d’après Abôu Hourayrah].

Mouslim a rapporté ce Hadîth d’après Thawbân, d’après le Messager de Allâh :

« سألت ربي ثلاثًا فأعطاني ثنتين ومنعني واحدة »

(sa’altou Rabbî thalâthan fa’a`Tânî thintayn wa mana`anî wâHidah : …)

ce qui signifie : « J’ai demandé à mon Seigneur trois choses Il m’a accordé deux et m’en a refusée une », Et dans une autre version :

« قال لي يا محمد إني إذا قضيت قضاء فإنه لا يرد »

(Qâla lî yâ MouHammad ‘Innî ‘idhâ qaDaytou qaDâ’an fa’innahou lâ youradd)

ce qui signifie : « Il m’a dit : Ô MouHammad, si Je destine quelque chose, elle ne sera pas changée ».

Alors mieux que le dou`â’ cité précédemment qui comprend ces mauvaises paroles, il y a cette invocation même si elle n’a pas été rapportée du Messager de Allâh, qui est la suivante :

Allâhoumma yâ Allâhou yâ Allâhou yâ Allâh yâ Hayyou yâ Qayyôum yâ Ghafôur yâ Tawwâb yâ FattâHou yâ Razzâq yâ Wâçi`ou yâ Mou`în yâ BâciT yâ Moubdi’ yâ Wahhâb yâ Matîn wa yâ HâfiDH yâ Waliyyou yâ Kâfî yâ Hacîb yâ ‘ArHama r-RâHimîn yâ Dha l-Manni wa yâ Dha l-FaDl wa yâ Dha l-Jalâli wa l-‘Ikrâm wa yâ Dha T-Tawli wa l-‘In`âm wa yâ man tamHou mâtachâ’ wa touthbitou mâ tachâ’ liman tachâ’ wa yâ man `indaka ‘oummou l-kitâb biHaqqi ‘asmâ’ika l-Housnâ wa ‘âyâtika l-`ouDHmâ wa biHaqqi ismika l-`aDHîmi l-‘a`DHam wa bi t-tajallî fî laylati n-niSfi min cha`bâni l-moukarram Salli `alâ sayyidinâ wa mawlânâ wa Habîbinâ wa chafî`inâ wa malâdhinâ MouHammad raçôulika wa nabiyyika l-‘akram Salâtan kâmilatan dâ’imatan taktoubounâ bihâ `indaka fî hâdhihi l-laylati l-moubârakah maghfôurîna lahoum mas`ôudîna mou`ammirîna bi l-khayr marzôuqîna mouwaffaqîna li l-‘adhkâri wa T-Tâ`âti wa l-khayrâti wa l-Haçanât wa moustaghnîna bifaDlika fi d-dârayn `amman siwâk, wa Salli `alâ sayyidinâ MouHammad Salâtan taktoubouna bihâ fIî hâdhihi l-laylati mina s-sou`adâ’i wa S-SâliHîn wa tarzouqounâ bihâ fi d-dârayni ‘Imânan kâmilan wa kamâla l-yaqîn biHaqqi sayyidinâ MouHammadin sayyidi l-mourçalîn wa ‘imâmi l-mouttaqîn wa maHbôubi Rabbi l-`âlamîn wa takchifou bihâ `anna l-baliyyâti wa l-‘âfâti wa l-`âhâti l-wâridah bi’irâdatika hâdhihi s-sanata litouSîba bihâ man tachâ’ou min `ibâdika ‘innaka Moujîbou d-da`awâti wa mâ dhâlika `ala l-Lâhi bi`azîz, wa Salla l-Lâhou `alâ sayyidinâ MouHammad wa `alâ ‘âlihi wa saHbihi wa sallim.

 

http://www.sunnite.net/nuit-15-chabane-invocation/

 

 

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Les 9 erreurs des nouveaux mariés

Etrer amoureux est un sentiment vraiment spécial, et quand vient le mariage, alors on s’imagine mille bonheurs qui chevaucheront les années à venir. Mais qu’en sera-t-il vraiment ? Aujourd’hui, le mariage est souvent une affaire de commerce (robe, fleurs, bijoux, cadeaux, divers, etc) un beau roman imaginé sur le bonheur parfait, mais les années passent et ce bonheur peut devenir utopique. Pourtant, le bonheur dans un 

couple est possible même à long terme, il suffit de se poser les bonnes questions avant l’événement, de voir les horizons de chacun, a savoir s’ils sont de même direction et d’y mettre patience, compassion et beaucoup d’amour

9 ERREURS DE NOUVEAUX MARIES

Les cinq à sept premières années sont les plus exigeantes pour tout mariage. C’est une période que les conjoints passent à faire connaissance et à s’habituer à la personnalité de l’autre. Vous trouverez ci-dessous quelques-uns des problèmes que les couples affrontent dans leurs jeunes années, ainsi que leurs solutions.

1. Manque d’informations valables avant le mariage. Quantité de problèmes sont causés simplement par le fait que les conjoints et leurs familles n’ont pas abordé les questions cruciales. Par exemple : Est ce que l’épouse travaillera hors du foyer ? Est ce que le couple attendra avant d’avoir des enfants ? Quelle ville et pays le couple habitera après le mariage ? Vivront-ils chez les parents du mari ou bien dans leur propre appartement ?
Ces points et d’autres encore doivent être discutés et tranchés dès le début du processus du mariage.

2. Direction floue. Un des problèmes majeurs reste la guerre interne pour le contrôle du foyer. Cela a conduit à bien des impasses, se soldant par les polémiques et les sentiments amers. Combien de couples refusent de nos jours la modération et le compromis, et ce, pour n’importe quel différend. Même si d’un point de vue islamique, le mari se charge du rôle de dirigeant de famille, il n’est pas pour autant un dictateur. Soulignons ici que le dirigeant en islam est celui qui sert, gère,entretient et soutient. Et le dirigeant doit aussi garder humilité et modestie.Un mari exerce donc une direction éclairée en écoutant et consultant (Choura) son épouse. Tout ceci doit se baser sur l’attachement aux règles du Coran et de la Sounna. Ainsi, les divergences d’opinions seront renvoyées à ces règles, au lieu de devenir une source de tension et de problèmes.

3. Divorce Instantané. Il fut un temps où le mot ‘divorce’ était sciemment évité dans toutes conversations. Aujourd’hui, les couples musulmans d’Occident l’utilisent comme une des premières solutions aux conflits matrimoniaux. Rappelons que de tout ce que Dieu nous a rendu licite (Halal), le divorce est celle qu’Il déteste le plus. Avant d’en arriver à l’option radicale, le couple doit explorer d’autres pistes. Il devrait en particulier recourir à l’aide d’aînés sages et expérimentés, qui essaieront de dénouer les choses, avant que le divorce n’arrive.

4. Sexe : ici et maintenant. Il est irréaliste de croire que la question sexuelle disparaîtra dès la fin de la cérémonie du mariage. Dans une société occidentale saturée de références sexuelles, les couples tendent à exiger plus de leur partenaire dans ce domaine. Ils croient aussi obtenir des résultats instantanés. En réalité, cela demande du temps, de l’engagement, de l’expérience et de l’investissement pour établir une relation intime qui corresponde à chaque partenaire. Il est important pour chaque musulman et musulmane d’aborder la sexualité du mariage en connaissant l’étiquette de l’Islam. Les conjoints doivent savoir ce qui est illicite (Haram). Ainsi, il est interdit aux époux d’aborder publiquement leur relations intimes avec d’autres, sauf dans le cas d’une question ou d’une aide de la part d’une autorité. Dans le même registre, les conjoints devraient essayer d’être physiquement attirants. Trop de couples prennent le mariage en prétexte pour se laisser aller. Ils prennent du poids, ne s’émeuvent plus de leur hygiène, de leur apparence générale.

5. Vous avez dit Belle-famille ? Les premières années de mariage ne sont pas seulement une période d’accommodation à l’intérieur du couple. Elles permettent aussi au conjoint de connaître la belle famille, et vice versa. Maris, épouses et beaux parents doivent appliquer les règles de l’islam en matières de relations sociales. C’est-à-dire : éviter les sarcasmes, la médisance, les mauvais surnoms, et surtout agir dans le respect mutuel de chaque membre de la famille. En particulier, les comparaisons sont à proscrire, car chaque individu et chaque couple est unique. Ne pas comparer les épouses aux soeurs ou à sa mère, et inversement, ne pas comparer son mari au père ou aux frères. Enfin, ne pas comparer sa belle famille à sa propre famille.

6. Rêver… puis se réveiller. Un garçon et une fille. Ils tombent amoureux. Ils vivent heureux pour toujours. C’est le scénario de base de moult films hollywoodiens, où tout-le-monde-il-est-beau. La réalité est toute autre. Beaucoup entament leur mariage en planant sur leur nuage romantique, dans l’attente d’un conjoint idéal. Mais tous les humains ont du bien et du mauvais. Epoux et épouses doivent accepter l’autre, et se corriger ensemble.

7. Perdre ma liberté. Les jeunes hommes de l’occident peuvent trouver dans le mariage une imposante restriction. Après tout, ils pouvaient, quand ils étaient célibataires, bavarder avec leurs amis jusqu’à tard dans la nuit, sans que personne n’y trouve à redire. Une fois mariés, les voici à la maison dès 19 heures, voire plus tôt encore. Alors que le mariage demande un emploi du temps plus serré et certaines responsabilités, les avantages sont réels (i.e vie partagée, enfants, etc.),même si cela prend du temps à s’en rendre compte.

8. Garder un secret : mission impossible. Bon nombre de jeunes couples mariés sont connus pour ne pas garder leurs secrets pour eux, surtout les secrets d’ordre sexuels, dont ils font la publicité. Ceci est non seulement répréhensible, c’est illicite (haram). Les époux doivent absolument couvrir leurs défauts. S’ils ont un problème intime, qu’ils prennent un ‘conseiller matrimonial’ en la personne d’un ancien, d’un sage, loyal, qui œuvrera pour l’intérêt des deux parties en toute bonne foi.

9. Confondre aimer et phagocyter. Quantité de couples pensent que les mariés doivent rester collés l’un à l’autre.
D’une part, certaines épouses peuvent prendre l’initiative de toutes les tâches ménagères, sans même laisser au mari le soin de ses propres affaires (comme le repassage de ses habits). Celles-ci regretteront autant de charges et de corvées avec le temps, et s’apercevront que leurs maris sont devenus dépendants d’elles pour les moindres choses. D’un autre côté, les maris peuvent penser qu’ils doivent rester tout le temps avec leur épouse. Cette erreur les rendront au fur et à mesure irritable et hypersensible. La solution est de faire attention aux douces attentions, aux gestes de bonté et à l’espace vital indispensable. Ce faisant, la relation s’équilibre aussi physiquement que sentimentalement.

Source : Adapté de ‘The First Two Years a Mariage survivalGuide’, de soundvision.com

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Hadith:un geste de charité envers un voleur, un fornicateur...est louable

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Al Bokhari rapporte un hadith édifiant dans lequel le prophète (prière et salut sur lui) dit : « Un homme avait dit : Je vais faire une aumône. Puis il partit avec son aumône et la mis dans la main d’un voleur. Le lendemain, comme on parlait de cette aumône faite à un voleur, le même homme dit : Ô mon Dieu, louange à Toi ; je vais faire une aumône. Puis, il partit avec son aumône et la déposa dans la main d’une fornicatrice. Le lendemain, on parla de cette aumône faite la veille à une fornicatrice. Le même homme dit encore : Ô mon Dieu ! Louange à Dieu qui m’a fait donner l’aumône à une fornicatrice. Je vais faire encore une aumône. Puis il partit avec son aumône et la mit dans la main d’un riche. Le lendemain on parla de cette aumône faite à un riche. Le même homme s’écria alors : Ô mon Dieu ! Louange à Toi qui m’as fait donner l’aumône à un voleur, à une fornicatrice et à un riche. Cet homme vit en songe quelqu’un qui lui dit : L’aumône que tu as faite à un voleur servira peut-être à lui enlever dorénavant le désir de voler. Celle faite à une fornicatrice la portera peut-être à s’abstenir de la fornication, et, quant à celle faite à un riche, il y verra peut-être un exemple à imiter et il dépensera (en aumônes) une partie des biens que Dieu lui a donnés. »

La première des subtilités de ce hadith, qui d’ailleurs se retrouve dans beaucoup d’autres, dévoile le travail correctif du messager de Dieu (prière et salut sur lui) qui réoriente la communauté vers une compréhension plus saine des choses. C’est en l’occurrence, l’un des rôles du prophète (prière et salut sur lui) que d’enseigner aux croyants la sagesse.

[Notre Seigneur ! Envoie l'un des leurs comme messager parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier. Car c'est Toi certes le Puissant, le Sage] Sourate La Génisse, verset 129

Dans ce hadith, les gens s’attachent à une impression injuste et erronée : celle de croire que l’aumône faite à des voleurs, des fornicateurs et des riches est incohérente. Poussés par leurs préjugés, ils ont institué un genre d’interdiction qui prive ces catégories de personnes, de l’aumône. Pourtant et comme le mentionne la fin du hadith, certaines subtilités peuvent donner à des gestes de charité, une valeur illustre et prolifique. Malheureusement et à l’image de notre société, le nombre de critiques l’emporte sur la qualité de certaines initiatives singulières, au point même de freiner des membres de notre communauté dans le bien. Que de frères et soeurs, face à des procès d’intentions, auraient baissé les bras ? C’est au contraire, le chemin inverse qu’a emprunté notre homme, en troquant les suggestions diaboliques avec l’espoir en Dieu. Quoi qu’on ait pu dire sur lui, et malgré que sa réputation ait été écorchée, son oeuvre avait pour compagnie l’agrément divin, et c’était là le plus important pour lui…

Parmi les autres sagesses de ce hadith, on notera la persévérance dont a fait preuve le protagoniste. Et malgré les jugements de son entourage, il continua à faire preuve de confiance en Allah et à redoubler d’efforts dans ses sacrifices et ses aumônes. Devant ces invitations aux regrets et au désespoir, il a préféré louer son Seigneur et poursuivre sa dynamique de charité. Ainsi, l’espoir en Allah joue comme souvent, un rôle plus que déterminent dans le devenir des oeuvres religieuses. Le prophète (prière et salut sur lui) par cet exemple illustre, nous a démontré que certaines finesses cachées peuvent donner lieu à un agrément divin et une utilité sur les plans sociaux et religieux. C’est d’ailleurs l’un des intérêts des formes d’adorations, que de susciter des avantages pour soi-même et pour les gens en général.

Un élément est également dénoncé de manière implicite dans ce hadith : c’est la croyance erronée de l’entourage. Plusieurs prétextes ont été pris comme base par les gens, afin de rendre illégitime l’aumône à certaines catégories de la société. C’était comme si certaines personnes méritaient de recevoir des aumônes, et d’autres non, et ce, indépendamment de toute loi divine et/ou prophétique. En l’occurrence ici dans notre hadith, les voleurs, les fornicateurs et les riches n’ont pas le droit (selon les codes populaires) de recevoir l’aumône. Et les raisons à cela peuvent être différentes d’après les gens. On pourrait citer par exemple, le caractère de vilénie des deux premiers. En effet, la croyance populaire inviterait alors les gens à croire que les voleurs et les fornicatrices commettent un péché suffisamment grave, pour être privés d’aumône. Ou bien encore, on pourrait croire que le voleur avec l’argent qu’il vole, ou la fornicatrice avec l’argent qu’elle gagne en monnayant ses charmes, n’ont pas besoin de recevoir de l’argent par charité. C’est le même argument qui correspondrait au cas des riches, qui sont suffisamment à l’aise financièrement, pour ne pas être l’objet d’un don.

Ce qui est étonnant dans ce hadith, c’est que malgré la place que prend le péché du vol et de la fornication (qui sont hautement condamnés sur le plan religieux) cela n’empêche pas ces aumônes d’avoir une utilité pour ce genre de pécheurs. Ainsi, le bénéfice social et religieux souligné à la fin du hadith, leur a rendu licite la réception des aumônes. L’abstention au vol permet à certaines personnes de conserver la propriété de leurs biens, de préserver la personne qui allait commettre le vol du châtiment divin, etc. Idem pour la fornicatrice. Pour ce qui est du riche, l’aumône devient une manière, certes insolite mais potentiellement efficace, d’inciter les bien-portants, à s’adonner eux aussi, à l’aumône.

Si on transpose les enseignements de ce hadith sur notre quotidien actuel, on verra qu’un certain nombre de similitudes apparaissent. Parmi elles, les préjugés intempestifs sur les quémandeurs dans la rue. On entend un certain nombre de frères et soeurs justifier leur refus de donner de l’argent à certaines catégories de mendiants. Les remarques sont aussi nombreuses que fantaisistes : « certains sont « en réalité » riches, voire plus riches que ceux qui donnent », « d’autres sont des arnaqueurs qui ont monté un genre de business de mendicité », etc. Même si en effet, ce genre de réalités existe, on ne peut se permettre de généraliser ces phénomènes à toutes les personnes qui sollicitent une aide. On verra même que ceux qui critiquent le plus les mendiants, sont ceux qui ne font jamais (voire très rarement) preuve de charité…!

Quant aux organisations qui travaillent dans l’humanitaire, elles subissent de plein fouet les effets de ces préjugés. Et même si le souvenir de certaines affaires telles que celle de l’ARC plane, on ne peut se réfugier derrière ces malheureux évènements qui relèvent de l’anecdotique, alors que la pauvreté mondiale est loin d’être éradiquée.

Par la grâce d'Allah, un grand nombre d’entités sérieuses existent. Certaines d’entre elles proposent même un retour d’information avec des « rapports de projet » qui permettent de garantir l’accomplissement des « missions » pour lesquelles elles ont été mandatées. Que ces bénéficiaires soient musulmans ou non, il est important de rappeler que le prophète (prière et salut sur lui) ne cherchait pas à faire du favoritisme communautaire lorsqu’on le sollicitait. A ce propos, si certains frères et soeurs s’interrogent sur la validité des aumônes dirigées aux non-musulmans, ils verront que le Coran et la Sunna se sont prononcés favorablement à ce genre d’initiatives. Ceci dit, Allah (exalté soit-il) met un certain nombre de conditions « évidentes » qu’il convient de respecter, et que l’on retrouve en substance, dans le 8ème verset de la sourate l’éprouvée :

[Dieu ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Dieu aime les équitables]

Malheureusement, il reste encore des frères et soeurs qui s’obstinent à refuser de donner aux populations non-musulmanes, qu’ils soient sollicités ou non. Nous leur rappellerons que le modèle qu’ils suivent (prière et salut sur lui) se montrait généreux envers les besogneux de quelques confessions qu’ils soient. Comprend cher frère/chère soeur, que les occasions de charité ne se limitent pas à un flux intracommunautaire. Les sources authentiques nous font même état de certaines personnes qui ont bénéficié de la miséricorde divine, en faisant preuve de clémence et de générosité envers les animaux. Que dire alors de ce qui est requis en termes de fraternité humaine ?!

 

http://www.sous-missions.com/articles/zooms/ta-relation-avec-l-argent/

 

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