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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Le comportement du musulman dans la rue

Dans un hadith hassan rapporté par at-tabaranî, le Prophète dit :

« Celui qui nuit à un musulman dans son chemin, leur malédiction (des musulmans), lui est applicable »

Quand on regarde la situation actuelle, on voit un grand laisser-aller de la part des musulmans quant à leur comportement dans la rue. Parmi les erreurs que l’on voit, on constate par exemple, les attroupements de jeunes dans beaucoup de coins de rue et qui embêtent leur monde, soit par le bruit qu’ils font jusqu’à des heures tardives ou même la journée, ils importunent les passants, ils jouent au foot n’importe où, en plein milieu de la rue, risquant de heurter les voitures ou de briser des vitres.

D’autres sont en train de fumer leurs cigarettes ou leurs joints à tous les coins de rue et donnent un mauvais exemple aux gens et surtout aux petits. D’autres encore sont dans les rues pour voler ou agresser les gens et j’en passe…

Egalement, on constate le phénomène des cortèges de mariage avec ce qui s’en suit comme colonnes de voitures, les klaxons, celles qui s’arrêtent en plein milieu de la route, en double file, causant des grands dérangements.

Egalement le phénomène de la musique. Certains vont mettre le volume « à fond » dans leur voiture la nuit pour bien réveiller tout le monde alors qu’il y a des gens qui doivent aller travailler assez tôt, il y en a qui ont des bébés, etc.…

D’autres jettent leurs ordures n’importe où, n’importe comment, des mégots de cigarettes ou bien, ils sont en train de manger dans la rue et jettent les emballages, les canettes à tout bout de champs.

D’autres encore qui se réservent une place de parking de manière définitive, à chaque fois qu’ils sortent de chez eux, ils installent une caisse ou une chaise.

D’autres encore parmi nos frères, lorsqu’ils sortent de la mosquée, s’attardent pendant une demi-heure ou quarante minutes ou moins ou plus devant la mosquée. Et cela est une chose à éviter.

On remarque que ces faits sont dus soit à l’ignorance des gens et du musulman par rapport à ces bienséances, soit à de la négligence et à un laisser-aller. Et certains croient que cela n’est pas important, que c’est insignifiant, que ça n’a rien à voir avec l’Islam, que l’Islam n’a pas de jugement par rapport à ces choses-là.

On va voir que c’est tout le contraire et que cette conception est tout à fait erronée.

Nous allons citer certains ahadiths insha allâh dans lesquels le Prophète nous met en garde sur le fait de s'asseoir, de rester dans les chemins, sur la voie publique.

Dans le premier hadith (rapporté par al-bokhari et Muslim), le Prophète dit :

« Ne vous asseyez pas sur la voie publique, les chemins, les routes ». Et les Compagnons ont dit : « Ô Messager d’Allâh nous n’avons pas le choix ». Et le Prophète dit : « Si vous n’avez pas d’autre possibilité que de vous asseoir sur le chemin alors donnez à la route son droit »

C’est en partant de ce hadith que l’on va rassembler toutes les bienséances, les comportements dont doit se doter le musulman concernant les droits de la route.

Dans ce même hadith, les compagnons ont posé la question :

« Quel est le droit de la route ô Messager d’Allâh ? » Et le Prophète dit : « Baissez le regard, ne portez pas nuisances aux autres, rendez la salutation, ordonnez le bien et condamnez le blâmable ». Dans cette version rapportée par Al-Bokhari et Muslim on retrouve cinq bienséances sur les droits de la route.

Dans un autre hadith rapporté par Abû Talha qui dit : Nous étions assis devant les demeures et le Prophète est venu et nous a dit : « Qu’avez-vous à vous asseoir dans les endroits publics et sur la route ? Evitez les assemblées sur les routes. » Ils ont dit : « Nous sommes réunis sans faire de mal, nous sommes assis ensemble pour discuter entre nous. » Et le Prophètea dit : « S’il n’y a pas d’autres possibilités, donnez le droit à la rue : baisser le regard, répondre à la salutation et la belle parole » (rapporté par Muslim)

Lorsque l’on rassemble tous les ahadiths dans leurs différentes versions concernant les droits de la route, on peut encore dénombrer les bienséances suivantes :

dire « Yarhamok allâh » à celui qui éternue et qui dit "Al-Hamdulillâh".
guider le voyageur qui ne trouve pas le chemin
porter assistance à celui qui subit une injustice et celui qui est désespéré
aider la personne à porter des charges ou autre, des objets
montrer son chemin à l’aveugle
le rappel d'Allâh de manière abondante.
Al-hafidh ibnu hajar , dit que cette injonction du Prophète de ne pas s’asseoir sur les chemins a été faite pour les raisons suivantes : par exemple pour ne pas apercevoir les femmes ou ce qui peut amener une tentation. De même, il y a des droits de musulmans dont il ne pourra peut-être pas s’acquitter.

Nous allons insha allâh passer toutes ces bienséances en revue une par une.

1) Baisser le regard

C’est devenu à notre époque quelque chose de difficile car parmi les signes de la fin des temps, il y a ces femmes habillées et dévêtues à la fois, qui sont beaucoup plus nombreuses qu’auparavant et c’est devenu une épreuve pour beaucoup de gens le fait de baisser le regard. Cela est donc dû à la manière de se vêtir de beaucoup de femmes et hélas de beaucoup de nos soeurs musulmanes également.

Et Allâh dit :

« Et dis aux croyants de baisser leurs regards et de préserver leurs sexes,

Al –hafidh ibnu kathir dit : « Ceci est un ordre d’Allâh à Ses serviteurs, de baisser, de dévier le regard par rapport à ce qui leur a été interdit de regarder et de ne regarder que ce qui est permis de regarder. Et si leurs regards devaient malgré tout tomber sur ce qui est interdit, qu’ils dévient leurs regards le plus rapidement possible »

Al imam al-qourtoubî, dit : " Le regard est la principale voie vers le coeur et c’est une voie très dangereuse et baisser le regard est obligatoire par rapport à tout ce qui est interdit et tout ce qui peut constituer une tentation."

Et le Prophète a dit : « Il a été prescrit pour le fils d’Adam sa part de fornication à laquelle il ne peut pas échapper ... et la fornication de l’œil, c’est le regard. »

Pourquoi la fornication de l’oeil ? Parce que cela est une introduction qui mène à la fornication avec le corps.

Et le Prophète a également mis en garde de faire suivre le premier regard du second, car si le premier n’est pas pris en compte, l’homme est tenu responsable du second.

Dans un hadith hassan rapporté par l’Imam Ahmad,le Prophètefait une recommandation à Ali:

« Ne fais pas suivre le regard d’un autre regard, car le premier est pour toi mais pas le second.

Dans un autre hadith, un Compagnon a interrogé le Prophètesur le regard inopiné et il a dit qu’il lui avait ordonné de détourner son regard et dans une autre version il lui a dit : « Baisse ton regard » (Rapporté par Muslim)

Dans le Verset du Coran : « Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. » (sourate 24 ; verset 30)

Le terme « min » dans la langue arabe peut avoir plusieurs significations et dans ce cadre-ci, les Savants ont concluent qu’il s’agissait d’ « une partie ». Il y a donc des exceptions ou le musulman peut regarder une femme : par exemple lorsqu’il veut se marier, il a le droit de regarder la femme avec laquelle il désire se marier.

Et l’on tire cela d’un hadith rapporté par Abou hureira où un homme est venu voir le Prophète et lui a dit : « Je veux me marier avec une des femmes des Ansars (médinois). » Et le Prophète lui a demandé : « Est-ce que tu l’as regardée ? ». Il a dit : « Non, je ne l’ai pas fait ». Le Prophète lui a dit « va et regarde-là car il y a dans les yeux des Ansars quelque chose de particulier. »

Et il y a plusieurs autres ahadiths qui montrent la permission de regarder la femme avec qui l’on veut se marier.

Egalement en cas de force majeure, par exemple pour sauver une femme de la noyade ou un incendie ou pour une opération urgente où il n’y a pas de médecins femme ou autre cas, il est permis de la regarder.

L’interdiction de regarder le sexe opposé s’applique également aux femmes et Allâh dit : « Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté… » ( sourate 24 ; verset 31)

Ibn ul-qayyim al-jawzia a dénombré tous les bienfaits que l’on tire du fait de baisser le regard. (voir ici )

2) S’abstenir de nuire aux gens dans la rue

Par rapport aux passants c’est de ne pas se mettre là où cela pourrait les gêner, de ne pas laisser d’obstacle qui pourrait les gêner ou, comme le font certains, s’asseoir sur le pas de leur porte ou carrément s’asseoir sur leur voiture ou dans les halls d’immeuble. Tout cela porte nuisance aux gens dans l’espace public.

Ne pas jeter ses restes de nourriture dans la rue, ou bien des détritus.

Les ahadiths allant dans ce sens sont très nombreux et également le hadith qui cite la grande récompense pour le musulman qui ôte quelque chose de gênant du passage des gens.

Le Prophète a dit que la Foi est constituée de 70 et quelques branches et la plus basse de ces branches est le fait d’ôter tout ce qui obstrue le passage des gens.

Dans un autre hadith, le Prophète dit : « Alors qu’un homme marchait sur une route, il a trouvé une branche épineuse qui était sur ce chemin, il l’a mise sur le côté et Allâh l’a remercié pour cela et Il l’a pardonné. » (Rapporté par Al-bokhari et Muslim)

Ne pas uriner sur les murs. Le Prophète a dit : « Prenez garde aux deux choses qui attirent la malédiction des musulmans et des gens.» On lui demanda quelles sont ces deux choses et il répondit : « Celui qui fait ses besoins sur le chemin des gens ou dans les endroits ombragés (où les gens peuvent se réfugier de la chaleur) » (Rapporté par Muslim)

Il y a une chose qui semble être surtout une caractéristique des gens du Maghreb et qui est le fait de ramasser les morceaux de pain et ils se basent sur un hadith que certains gens de science ont rendu authentique et qui dit : « Faites honneur au pain. » Et donc, lorsque les gens voient du pain, ils ont l’habitude de le mettre sur un endroit élevé. Ce n'est pas un mal mais il ne faut pas que cela provoque une nuisance aux gens en le mettant par exemple sur un rebord de fenêtre. Car ce rebord de fenêtre ne vous appartient pas.

3) Rendre la salutation

L’imam An-nawawi, a dit : « Il faut au moins lorsque l’on prononce cette parole élever la voix de manière à ce que le musulman l’entende et puisse lui répondre. Et s’il ne se fait pas entendre, il n’aura pas concrétisé le « Salam » et il n’est pas obligatoire de lui répondre. »

Il y a, une exception pour celui qui rentre dans une pièce où il y a des gens qui dorment et d’autres sont réveillés. A ce moment-là, la sounnah comme il est dit dans un hadith rapporté par At-tirmidhi : Le prophètevenait la nuit et lorsqu’il saluait, il saluait d’une salutation qui ne réveillait pas ceux qui dormaient mais qui était entendue de ceux qui étaient éveillés. » Il faut donc modérer sa voix.

L’imam an-nawawi dit encore : « Il est détestable lorsque l’on rencontre un groupe de gens de spécifier certains avec le Salam car le Salam est légiférer pour amener l’entente, la fraternité, l’amour entre les musulmans. »

Ce que font certains c’est que lorsqu’il y a tout un groupe de gens, la personne ne salue qu’un seul ou bien il précise le prénom de tel ou tel en saluant et il ignore le reste du groupe. Cela peut amener du ressentiment chez les autres. C’est une erreur et il faut généraliser le Salam à tout le groupe.

Parmi les ahadiths qui ont stipulé les mérites de donner le « Salam », il y a celui de Al-bokhari dans lequel Abdullâh ibnu amr dit qu’un homme est venu trouver le Prophèteet lui a demandé quel était le meilleur islam. Le Prophète a dit : « C’est de nourrir les pauvres, de dire le « Salam » à ceux que tu connais et à ceux que tu ne connais pas »

As-Salam est aussi un des noms de Allâh et le fait de propager le salam constitue un « dikhr ». Et le Prophètedit à ce propos : « Le Salam est un nom parmi les noms d’Allâh, propagez-le entre vous. » Et dans une autre version il dit : « c’est un nom parmi les noms d’Allâh qui a été mis sur Terre, propagez-le entre vous » Dans un autre hadith, le Prophètenous a montré la manière d’amener et d’instituer l’amour et l’entente entre les musulmans en disant : « Vous n’entrerez pas au Paradis jusqu’à ce que vous croyez et vous ne croirez pas jusqu’à ce que vous vous aimiez entre vous. Ne vous indiquerais-je pas un moyen qui si vous le mettez en application vous vous aimerez ? Le fait de propager le Salam entre vous. »

Et parmi le sens du mot « salam » lorsque l’on dit « assalamu alaykum », les Savants ont plusieurs paroles, Al-Qadi 3iyyad a dit que c’est un nom parmi les Noms d’Allâh et c’est comme si l’on disait : « que la protection d'Allâh soit sur toi. ». Certains ont dit que cela signifie si on le dit à des gens qui désobéissent que Allâh sait ce que tu fais et vois ce que tu fais. D’autres ont dit que sa signification c’est : la sécurité, la quiétude. Lorsque le musulman dit « assalamu alaykum » à son prochain, il lui déclare qu’il est à l’abri de toute nuisance de sa part et qu’il n’a aucune crainte à avoir par rapport à lui.

Il est détestable de saluer avec un signe de la tête, du doigt ou de la main, à l’exception du cas de celui qui est loin et qui ne peut pas se faire entendre. A ce moment-là, il fait un signe de la tête ou de la main tout en prononçant le salam.

Dans un hadith rapporté par al-bokhari, le Prophètea dit : « Il n’est pas permis à un musulman de rompre les relations avec son frère plus de trois jours et le meilleur des deux est celui qui renoue les relations et pour renouer les relations il suffit de dire « As-salamu alaykum ». Dans un autre hadith, le Prophète dit : « Les deux personnes qui se rencontrent celui des deux qui précède l’autre avec le Salam c’est lui le meilleur. » Il dit également dans un autre hadith : « La personne la plus proche d’Allâh, c’est celle qui dit le Salam en premier »

Le Prophètea dit aussi : « Lorsque la personne passe devant un groupe et les salue et qu’ils lui rendent ce salut, c’est lui qui a un degré en mérite en plus car il leur a rappelé le salam. Et si ces personnes ne lui répondent pas, des gens meilleurs qu’eux vont répondre à cette personne, ce sont les anges ».Il ne faut donc pas se mettre en colère lorsque des gens ne nous répondent pas car nous avons notre récompense malgré tout.

Egalement il a été dit par le Prophèteque parmi les Signes de l’Heure, la personne salue uniquement les gens qu'elle connaît. Quelle est la règle, le jugement dans le fait de dire as-salam en premier : Al hafidh ibnu hajar dit qu’il n’y a pas de divergence quant au fait de dire que prononcer le Salam en premier est recommandé, ce n’est pas obligatoire. C'est-à-dire que si la personne n’a pas salué en premier elle n’a pas un péché mais celle qui le dit en premier a une grande récompense. Le fait de répondre au Salam est obligatoire, et si la personne ne le fait pas, elle est en état de péché, sauf si le Salam est adressé à un groupe et que l’un d’entre eux répond alors cela suffit et il a évité le péché pour les autres. Cette réponse est obligatoire par rapport au Verset où Allâh dit : « … répondez de manière meilleure ou répondez au moins à la salutation »

On dit aussi qu’il est recommandé d’ajouter au Salam qui a été dit : « …wa rahmatullâh wa barakatuhu »

Une erreur fréquente consiste à ne pas rendre le salut en entier. Dans un hadith, une personne a dit : « assalamu alaykum » et le Prophètea dit : « 10 », puis un autre est venu et a dit : « assalamu alaykum wa rahmatullâh », et le Prophète a dit : « 20 », une troisième est venu et a dit : « assalamu alaykum wa rahmatullâh wa barakatuhu » (que la Paix d'Allah Sa Miséricorde et Ses Bénédictions vous accompagne) et le Prophètea dit : « 30 ». Il s’agit du nombre de hassanat, de récompenses qu’ils ont acquis chacun. Il y a donc parfois des gens qui viennent et qui disent à leurs frères : « assalamu alaykum wa rahmatullâh wa barakatuhu » et l’autre répond : « wa alaykum as-salam ». Cela est une erreur car il va à l’encontre du Verset du Coran cité. C’est une erreur qui vient de l’insouciance ou du laisser-aller, et il faut y faire attention.

Parmi les bienséances que nous a enseigné l’Islam c’est lorsque le musulman veut pénétrer dans une demeure, il faut demander l’autorisation en disant d’abord « as-salam ». Et également avant de parler à quelqu’un, il convient de commencer pas le « Salam ».

Le petit nombre doit commencer à saluer le grand nombre : celui qui est seul doit saluer le premier ceux qui sont deux et ceux qui sont deux doivent saluer ceux qui sont plus nombreux et ainsi de suite. De même, le plus jeune commence à saluer le plus âgé. Celui qui est debout salue celui qui est assis. Et tout cela a été rapporté dans un hadith rapporté par al-boukhari et muslim, où le Prophète dit : « Le plus jeune salue le plus âgé, le piéton salue celui qui est assis et le plus petit nombre salue le plus grand nombre ». Egalement, celui qui est véhiculé dit le Salam à celui qui est à pied, celui qui marche le dit à celui qui est en position fixe et si deux personnes sont dans une situation identique, alors la meilleure est celle qui dit le Salam en premier.

Celui qui prie rend le Salam en tournant le dos de la main vers le haut, vers son visage, cela a été relaté dans plusieurs ahadiths.

Il ne faut pas négliger le Salam par rapport aux enfants, le Prophètesaluait les enfants.

Il est permis aux hommes de saluer les femmes et vice et versa mais sans tentations.

Il ne convient pas de saluer en premier un non musulman avec le Salam. Mais si un besoin se fait sentir, il n’y a pas de mal à leur dire d’autres formules de politesse. La formule « As-Salamu alaykum » est spécifique aux musulmans. Si l'on se trouve devant un groupe où il y a un mélange de musulmans et de non musulmans, on dit le Salam en visant les musulmans et c’est cela la Sunnah. Le Prophèteest passé près d’un groupe où il y avait des mélanges de polythéistes et de musulmans et il a dit « As-Salamu alaykum » en visant les musulmans.

Lorsque quelqu’un est en train de commettre une désobéissance, par exemple lorsque vous passez devant quelqu'un en train de boire de l'alcool ou autre, sur ce moment là, il ne faut pas le saluer pour montrer que l’on est en désaccord avec ce qu’il fait. Si on lui dit, c’est comme si on l’honorait alors qu’il est en train de désobéir à Allâh de manière claire et évidente au su et vu de tout le monde. Il ne faut pas le saluer jusqu’à ce qu’il abandonne sa désobéissance.

Lorsque l’on se sépare, il faut dire le Salam. Dans un hadith rapporté par l’imam Ahmad , le Prophètedit : « Lorsque celui qui est avec les gens veut se lever qu’il dise assalamu alaykum, car la première n’est pas plus obligatoire que la seconde. » Cela signifie que le fait de dire as-salam en arrivant n’est pas plus important que de le dire en partant. La seconde est tout autant indiquée que la première.

Quelles sont les situations où il est détestable de dire le Salam ou de le rendre ?

Par exemple, lorsque la personne est en train de faire ses besoins il est conseillé de répondre après avoir terminé.

4) Ordonner le bien et condamner le blâmable

Ce sujet nécessiterait une conférence à lui seul et d’ailleurs la conférence a eu lieu. J’invite donc les frères et sœurs à s'y reporter. (note de sajidine : voir ce lien en cliquant ici )

5) La bonne parole

El-Qadi 3iyyad a dit : "c’est une exhortation pour le musulman à bien se comporter avec les croyants et avec celui qui se trouve dans la rue car il se peut que les gens lui adressent la parole et lui posent des questions. Et, il doit leur répondre de la meilleure des manières et non pas de manière exaspérée et de manière dure."

De nombreux ahadiths exhortent à la bonne parole et Allâh a ordonné à Ses Serviteurs de ne parler que de la meilleure des manières car Shaytan peut utiliser l’arme de la parole pour semer la discorde et le ressentiment entre les gens. En effet Allâh dit : « Et dis à Mes serviteurs de n’utiliser que les meilleures des paroles, Shaytan sème la discorde entre eux. Certes Shaytan est pour l’homme un ennemi déclaré »

Dans de nombreux ahadiths, le Prophètenous a conseillé de ne dire que de bonnes paroles : « Il y a au Paradis des pièces dont l’extérieur se voit de l’intérieur et dont l’intérieur se voit de l’extérieur qu’Allâh a spécialement préparé pour les gens qui ont une parole douce et gentille ».

6) Faire l’invocation en faveur de celui qui éternue

La formule à utiliser c’est « yarhamokallâh » - (qu’Allâh te fasse miséricorde) lorsque la personne qui éternue dit « al-hamdulillâh » (louange à Allah). Dans un hadith rapporté par al-boukhari, le Prophètedit : « Certes Allâh aime l'éternuement et Il déteste le bâillement. Donc, si l’un d’entre vous éternue et qu’il loue Allâh , il convient à chaque musulman qui l’a entendu de dire : « yarhamokallâh » (qu’Allâh te fasse miséricorde). »

Dans un second hadith, le Prophètedit : « Si l’un d’entre vous éternue, qu’il dise « al-hamdulillâh » et que celui qui est présent dise « yarhamokallâh » et que le premier réponde « yahdikum Allâh wa yuslih balakum » (qu’Allâh vous guide et arrange vos affaire). »

Il y a une condition pour que l’on puisse faire cette invocation en faveur de celui qui éternue, c’est qu’il dise « al-hamdulillâh ». Certains font l’erreur de dire l’invocation alors que celui qui a éternué n’a pas dit « al-hamdulillâh ». Il ne faut pas le faire mais par contre, il faut lui enseigner cela. Il ne faut pas le dire non plus au mécréant mais on peut lui dire « yahdikum Allâh wa yuslih balakum »

Il y avait des Juifs qui venaient à l'époque chez le Prophèteet ils éternuaient dans l’espoir que le Prophète leur dise « yarhamokum allâh » et le Prophète leur disait : « yahdikum Allâh wa yuslih balakum »

Pour celui qui éternue plus de trois fois de suite, à la quatrième, c’est qu’il est enrhumé et à ce moment là, il est conseillé d’invoquer en sa faveur pour qu’Allâh le guérisse.

Il ne faut pas dire cette invocation (ainsi que le Salam), pendant la khutba de l’imam. Il faut se taire et le dire à la fin de la khutba car le fait d’écouter l’Imam est obligatoire.

Egalement, pour celui qui est dans les toilettes il faut attendre qu’il sorte et lui-même doit attendre d’être sorti pour louer Allâh.

On ne le dira pas non plus à celui qui est en prière, lui, peut dire al-hamdulillâh s’il éternue mais les autres ne doivent pas lui dire yarhamokallâh.

Il y a des ahadiths authentiques dans lesquels la formule suivante a été donnée : « al-hamdulillâh ‘ala kulli hal » (Louanges à Allâh dans toute situation) et aussi « al-hamdulillâh rabbi al-‘alamine»

Parmi les comportements qu’il convient d’observer pour celui qui éternue, c’est d’étouffer le plus possible l'éternuement et d’élever sa voix pour dire « al-hamdulillâh ». Il doit couvrir son visage ou du moins son nez et sa bouche et ne pas tourner sa tête à gauche ou à droite pour éternuer. Dans un hadith rapporté par Abu Dawoud et at-tirmidhi , il est dit que lorsque le Prophète éternuait, il mettait sa main sur sa bouche et il étouffait l’éternuement.

Parmi les formules qui existent pour répondre à celui qui dit yarhamokallâh il y a celle qui est la plus répandue :

« yahdikum Allâh wa yuslih balakum » et ibnu Omar disait : « yarhamouna Allâh wa yakum wa yaghfiroullâhu lanâ wa lakum »

7) Aider la personne à porter des choses

Il convient au musulman de venir à l’aide de celui qui a besoin de porter quelque chose.

Le Prophètedans un hadith rapporté par al-bokhari , dit que le fait d’aider une personne à monter sur sa monture est une sadaqah et dans la deuxième partie de hadith de l’aider à charger ses biens cela aussi constitue une sadaqah. Dans un autre hadith, le Prophètedit que porter pour quelqu’un de faible est une sadaqah.

Ceci rentre dans le fait d’alléger les souffrances et les peines des musulmans, le fait de s’occuper de ses besoins et le fait de l’aider dans le bien.

Le Prophètea dit que celui qui allège à un croyant un malheur ou une douleur ou une épreuve parmi les épreuves de ce bas monde, Allâh lui allège une épreuve parmi les épreuves du Jour du Jugement Dernier.

Dans le même hadith à la fin, le Prophètedit : « Allâh aide Son serviteur tant que le serviteur aide son frère. (Rapporté par Muslim)

Dans un autre hadith, le Prophètea dit : « Celui qui s’empresse à aider son frère dans ses besoins, Allâh s'occupe de ses besoins et celui qui allège une souffrance, une douleur, une difficulté du musulman, Allâh lui allège une difficulté parmi les difficultés du Jour de la Résurrection »

Par contre, il faut faire attention à ne pas aider à porter quelque chose d’interdit.

8) Porter assistance à celui qui subit une oppression, une injustice

Le Prophètea dit : « Prêtez assistance à celui qui subit une injustice »

Cela suppose de l’aider à récupérer une chose qui lui a été prise injustement ou de l’aider à repousser une oppression. Le Prophète dit également : « Porte assistance à ton frère, qu’il soit injuste ou qu’il subisse une injustice. S’il est injuste, empêche-le de faire le mal et si c’est lui qui subit l’injustice viens-lui en aide. »

Dans un autre hadith, le Prophètedit : « Le musulman est le frère du musulman, il ne lui fait pas subir d'injustice, il ne l'abandonne pas lorsqu’il doit lui porter assistance »

Malheureusement, on voit que certains se réjouissent lorsqu’ils voient leur frère se faire agresser ou insulter ou humilier et c’est même un spectacle pour eux que de contempler cela. Et pire il y en a qui aide le coupable à faire son délit !

Si les gens abandonnent cela, le Prophètedit : « Si les gens voient l’oppresseur et ne l’empêchent pas de faire son injustice, Allâh va tous les toucher par un châtiment. »

Cela fait partie de l’action d’ordonner le bien et de condamner le blâmable et il y a bien sûr des critères à respecter.

9) Montrer le chemin au voyageur

Le Prophètea dit : « Le fait d’aider un voyageur dans une terre qu’il ne connaît pas est une aumône » .

Bien sûr il ne faut pas que cela soit dans l’interdit. (Boîte de nuit, bar…)

10) Aider celui qui est désespéré

Par exemple l’enfant qui s’est perdu ou les parents qui ne trouvent plus leurs enfants.

Le Prophètea dit de venir en aide à celui qui est désespéré.

11) Guider l’aveugle

Cela fait partie aussi des aumônes, le Prophètea dit qu’il faut guider l’aveugle et faire comprendre au sourd et au muet jusqu’à ce qu’il comprenne.

12) Le rappel d’Allâh en abondance

Le Prophète se rappelait Allâh dans toutes les situations et à l’homme qui est venu demander une recommandation il lui a dit : « Que ta langue ne cesse d’être humidifiée par le rappel d’Allâh »

Donc plutôt que de marcher dans la rue à regarder le ciel, les murs, les oiseaux à gauche ou à droite, il vaut mieux que le musulman s’il doit sortir qu’il se remémore Allâh , ou s’il est dans sa voiture, qu’il écoute le Coran ou un cours. Cela sera plus bénéfique que de laisser le temps se perdre sans en tirer aucun bénéfice.

 

http://sajidine.com/au-quotidien/regles-bienseance/comportement-rue.htm

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LA GESTION DE LA VIE CONJUGALE EN ISLAM

Il est évident que c'est la personne la plus consciente qui doit tenir la responsabilité de la gestion et de la planification. Dans la vie conjugale, il se peut qu'il y ait harmonie et équivalence des niveaux de conscience de l'homme et de la femme. Mais il se peut que l'un soit plus conscient que l'autre. Dans le premier cas, les deux conjoints doivent s'accorder sur la planification de leur vie et sur la distribution des rôles qu'ils doivent remplir pour mieux gérer cette vie en tout ce qui touche la responsabilité de chacun envers l'autre, ou envers leur vie commune.

 

Si le niveau de conscience n'est pas le même, la partie qui est plus consciente doit se charger de la planification pour la gestion de la relation conjugale. Elle doit chercher à contenir la pensée de l'autre dans sa conscience, à l'inciter à participer à la planification et à la gestion à travers la découverte et le développement des éléments positifs de sa personnalité, dans le sens de l'intégration et de la complémentarité des rôles dans la gestion commune.

 

La question de la planification au sein de la vie conjugale ressemble à la question de la planification dans la vie sociale. La planification peut relever des responsabilités de l'élite, comme de celles de la société toute entière, à travers le suffrage universel qui détermine les éléments importants pour le présent et pour l'avenir.

 

Si la femme est plus consciente que l'homme, elle peut avoir besoin d'étudier la nature des éléments positifs de sa personnalité afin de ne pas provoquer ses susceptibilités quant à la question du niveau de conscience. Elle ne doit pas toucher au sentiment, même s'il est morbide, de sa virilité, sentiment qu'ont les hommes qui imaginent que l'élément masculin est supérieur à l'élément féminin. La femme doit, dans les situations de ce genre, essayer de pénétrer dans sa conscience, dans ses sentiments, pour lui présenter le projet comme s'il était produit en commun. Puis, elle doit passer à l'étude des détails de la gestion au sein de la vie conjugale pour les partager avec l'homme. La femme peut arriver, par son tact, par sa finesse et par sa conscience, à gérer la vie conjugale dans les affaires intérieures, ou aussi, dans certaines affaires extérieures. Mais cela doit se faire d'une manière qui respecte l'importance, pour l'homme, de sentir qu'il a raison et qu'il est important. La femme ne doit pas dépasser les limites au-delà desquelles l'homme commence à sentir que le mouvement de sa femme devient de plus en plus étouffant de sa propre personnalité et de son propre sentiment de soi-même.

http://francais.bayynat.org.lb/femme_en_Islam/34.htm

 

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La garde des enfants en Islam

Lorsqu’après avoir mis tout en œuvre pour établir l’entente entre les époux, on n’y parvient toujours pas, ils sont séparés, soit par une répudiation (Talaq) soit par une dissolution des liens du mariage (Faskh). Si un enfant est né de cette union, se pose alors la question de la garde. Il est malheureux de constater que lors de la période « trouble » que représente bien souvent la séparation, les valeurs de l’islam sont trop souvent oubliées, au profit de lois satisfaisant aux passions de l’un ou de l’autre des époux. On peut s’étonner, une fois encore – et cet étonnement est sans fin, louange à Allah – de la « modernité » de l’islam et des principes clairs et limpides qu’il établit en matière de garde. Pour en exposer les principales règles, nous suivrons, de nouveau, le cheminement du commentaire de Bulûgh Al-Marâm, en ne retenant que l’essentiel, par souci de concision.

Le terme Al-Hadânah est dérivé de Al-Hidn qui désigne le giron (ou le flanc), car l’éducateur garde l’enfant dans son giron (à ses côtés). Dans la terminologie religieuse, il désigne le fait de protéger l’enfant, le simple d’esprit ou le fou de ce qui lui est nuisible, de l’élever, et d’agir dans son intérêt. Allah dit : « Son Seigneur l’agréa alors d’un bon agrément, la fit grandir de la plus belle manière, et Il en confia la garde à Zakariyyâ » [Sourate Âl cImrân, v.37] c’est-à-dire qu’Allah en a fait un responsable, s’attachant à son intérêt, elle était donc sous sa garde et sa protection. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit à la mère : « Tu es plus en droit de le garder tant que tu ne te remaries pas. » [Shaykh Al-‘Uthaymin dit : La garde, lorsqu’elle est disputée est un droit de l’enfant, mais lorsqu’il y a abandon, c’est une obligation collective (Fard Kifâyah) qui repose sur les proches parents qui doivent prendre en charge l’enfant, le simple d’esprit ou le fou, et si l’un d’eux s’en charge, l’obligation cesse pour les autres.] (NdT : C’est là un principe absolu, établi il y a plus de quinze siècles, et dont on distingue à peine les contours aujourd’hui en Occident : l’enfant est au centre de la question de la garde, et c’est son intérêt qui prime. L’enfant n’appartient à aucun des parents, il n’est pas l’objet d’un chantage, d’une vengeance, il est un être à part entière, quel que soit son âge, et l’islam protège ses intérêts. Celui qui agit contrairement à cela commet une injustice dont il aura à répondre devant Allah, et l’injustice sera ténèbres au Jour de la Résurrection.)

Shaykh Al-Islâm Ibn Taymiyyah a dit : « Il faut savoir que le Législateur n’a pas fait mention d’un Texte général dans la priorité et le choix de l’un des deux parents. Les savants sont unanimes pour dire qu’on ne donne pas priorité à l’un des deux parents de manière systématique, mais on donne priorité à celui qui permettra de réaliser l’intérêt de la garde et saura en repousser les méfaits. Et si l’un des deux parents présente une perversion, l’autre est prioritaire, sans aucun doute. » La vérité est que la garde est une responsabilité qui n’est accordée qu’à celui qui y convient le mieux, et cette aptitude consiste à s’occuper de tout ce qui touche à l’enfant. La Législation ne donne priorité à personne en raison de la parenté, mais elle donne priorité à celui qui en est le plus en droit, le plus capable, le plus apte. C’est ce que veulent signifier les savants, quelle que soit la manière dont ils l’expriment, et l’ordre qu’ils donnent.

Ceci dit, la mère est plus en droit de garder son enfant, en raison du hadith de ‘Abd Allah Ibn ‘Amr qui rapporte qu’une femme dit : « Ô Messager d’Allah ! Cet enfant, mon ventre l’a porté, mon sein l’a nourri et mon giron l’a protégé. Son père m’a répudiée et il veut me l’enlever. » Le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) lui dit : « Tu es plus en droit de le garder tant que tu ne te remaries pas. » [Abû Dâwud (2276)]

Enseignements du hadith :

1 – La mère est plus en droit que le père d’obtenir la garde de l’enfant, tant que celui-ci est dans le stade de la garde, et ce tant qu’elle ne se remarie pas, et cette règle fait l’unanimité parmi les savants.

2 – Si la mère se remarie et que le mariage est consommé, son droit de garde cesse, car elle est désormais occupée par son mari qui est plus en droit qu’elle se consacre à lui ; et cette règle fait l’unanimité parmi les savants. [Shaykh Ar-Râjihî dit : Ceci, si son nouvel époux n’accepte pas la garde, mais s’il l’accepte, le droit de garde de la mère perdure, ainsi qu’en a décidé le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) concernant la fille de Hamzah, en accordant la garde à sa tante maternelle, lorsque son mari Ja’fâr Ibn Abî Tâlib l’accepta et en demanda la garde].

3 – Shaykh Al-‘Uthaymin dit : Cet exposé détaillé du législateur sage vise à préserver le droit de l’enfant et celui du nouvel époux. Avant le mariage, la mère se consacre à l’enfant et au fait d’agir dans son intérêt, son droit sur elle perdure donc. Mais après le mariage, elle négligera un des deux droits : soit celui de son époux, qui est le plus établi ; soit elle se consacre à son époux en négligeant l’enfant qui demande une attention constante.

4 – La priorité donnée à la mère sur le père dans la garde de l’enfant, tant qu’elle s’y consacre exclusivement, est d’une grande sagesse et d’un grand intérêt, car les connaissances de la mère, son expérience, et sa patience sur ses enfants sont des choses qu’on ne trouvera à ce point chez aucun des proches de l’enfant, au premier desquels, le père.

5 – As-Shawkânî a dit : « Le hadith est la preuve que la mère a plus de droit sur l’enfant que le père, tant qu’aucun obstacle ne vient s’y opposer, comme le mariage, et Ibn Al-Mundhir a rapporté l’unanimité des savants sur ce point. »

6 – Shaykh Al-‘Uthaymin dit : La garde est conditionnée par le fait qu’elle réalise le but pour lequel elle existe qui est de protéger l’enfant de ce qui lui est nuisible et d’agir dans son intérêt. Ainsi, si celui à qui la garde est confiée néglige l’enfant, et ne se soucie pas de savoir s’il s’égare ou suit la voie droite, alors son droit de garde cesse.

7 – Shaykh Al-‘Uthaymin dit : Si la mère se remarie, la garde revient au père, ceci tant que le transfert de garde n’est pas une cause de perte pour l’enfant, par exemple si le père le confie à une des anciennes coépouses de sa mère, et on connaît la jalousie entre épouses et l’inimitié à laquelle elle peut conduire, et en ce cas l’épouse du père n’agira pas dans l’intérêt de l’enfant. Dans cette situation, il n’est pas permis d’accorder la garde au père, même si la mère se remarie, mais la mère en est toujours plus en droit. Et si on craint que tous deux ne perdent l’enfant, la garde est confiée à des proches plus éloignés, car il n’est pas permis de confier l’enfant à celui qui ne le protègera pas et ne l’éduquera pas convenablement. Donc, si le fait de renvoyer l’enfant chez son père, après le remariage de sa mère, peut amener à sa perte et son manque d’éducation, la garde revient à la mère si elle peut s’acquitter des obligations de la garde, ou alors il est confié à d’autres.

8 – Al-Buhûtî a dit : « Celui qui renonce à son droit de garde, ce droit cesse par le fait qu’il s’en soit détourné, mais il peut le reprendre quand il le souhaite, car il se renouvelle avec le temps, de la même manière que les dépenses. »

(NdT : Lorsqu’on étudie le détail de la question à travers les propos des savants, on s’aperçoit donc que c’est l’intérêt de l’enfant qui est privilégié, et avant tout son intérêt religieux, comme nous le verrons plus tard. Ensuite, plus l’enfant est jeune, plus c’est la stabilité affective qui est privilégiée, ainsi Abû Bakr dit au père de l’enfant confié à sa mère : « Son parfum et son toucher sont meilleurs que le miel qu’il trouvera auprès de toi. » Ibn cAbbâs dit : « Le parfum, le lit, et le giron de la mère sont meilleurs que le père pour l’enfant, jusqu’à ce qu’il grandisse et choisisse de lui-même. » Ensuite, il faut considérer là où se situe l’intérêt de l’enfant du point de vue de l’éducation, quel est celui de ses parents qui sera le plus à même de lui apporter ce qui lui sera profitable. Ainsi que l’a énoncé Shaykh Al-Islâm, il n’y a pas d’ordre préétabli s’appliquant en toute situation, une décision spécifique est donc rendue pour chaque cas, et en cas de désaccord, c’est au juge de statuer en fonction de l’intérêt de l’enfant.)

À l’âge du discernement, l’enfant a le choix, en raison du hadith de Abû Hurayrah qui rapporte : « Une femme dit : « Ô Messager d’Allah ! Mon mari veut emmener mon fils alors que celui-ci m’est utile et qu’il me puise de l’eau du puits d’Abû cInabah. » Lorsque son mari vint, le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Ô mon enfant ! Voici ton père et voilà ta mère. Prends la main de celui avec lequel tu veux rester. » L’enfant prit la main de sa mère, et elle partit avec lui. » [Abû Dâwud (2277)]

Enseignements du hadith :

1 – Shaykh Al-‘Uthaymin dit : Lorsque l’enfant parvient à l’âge du discernement, il devient autonome en de nombreuses choses, et ainsi le droit de garde devient similaire entre la mère et le père. Donc, on lui donne le choix entre son père et sa mère, et celui vers lequel il se dirige le prendra. [Les savants ont divergé quant à l’âge auquel l’enfant parvient au discernement, certains ont été d’avis qu’il s’agissait de l’âge de sept ans, en raison du hadith : « Ordonnez à vos enfants d’accomplir la prière à partir de l’âge de sept ans » [Abû Dâwud (495)], alors que d’autres savants sont d’avis que ce sont les aptitudes qui doivent être prises en compte, ainsi l’enfant qui discerne les choses est considéré comme tel, même s’il a moins de sept ans, et la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) ne désignerait en ce cas que ce qui est le plus courant. Concernant l’aptitude recherchée, elle consiste à ce que l’enfant comprenne la situation et ce qu’on lui dit et sache répondre].

2 – La volonté de l’enfant doué de raison de choisir l’un de ses parents est prise en compte, mais Ibn Al-Qayyim dit : « Le choix n’est donné que s’il comporte un intérêt pour l’enfant, ainsi si la mère préserve mieux l’enfant que le père, elle a priorité sur lui. On ne doit pas considérer le choix de l’enfant en ce cas, car il est faible d’esprit et préfère l’oisiveté et le jeu, et s’il choisit celui qui l’aidera en cela, il ne faut pas prendre en considération son choix, et il doit rester avec celui qui lui sera le plus utile, et c’est la seule chose que veut signifier la Législation. »

3 – Shaykh Al-‘Uthaymin dit : Si l’enfant choisit un parent, cela implique-t-il qu’il s’écarte de l’autre ? Non, s’il choisit son père, il reste auprès de lui, mais ce dernier ne doit pas lui interdire de rendre visite à sa mère, sauf s’il craint que cela ne cause un préjudice à l’enfant, en quel cas il sait mieux ce qui convient. Et en l’absence de tout préjudice, il lui est obligatoire de lui permettre de rendre visite à sa mère.

4 – Shaykh Al-Fawzân dit : Si l’enfant ne veut pas choisir [et qu’ils sont tous deux autant dignes d’obtenir la garde], on tire au sort entre les deux parents, et celui qui est désigné obtiendra le droit de garde.

5 – La garde est accordée au parent résident, ainsi si le père réside dans un pays et la mère dans un autre, la garde est accordée au père, de crainte que la lignée de l’enfant ne se perde, en raison de son éloignement vis-à-vis de son père. Ibn Al-Qayyim dit : « Mais si le père veut porter un préjudice, ruse pour lever la garde de la mère, et voyage afin que l’enfant le suive, cette ruse s’oppose à ce qu’a visé le législateur, et ces formes de ruse ne sont pas permises pour séparer la mère de son enfant de manière à lui rendre difficile le fait de le voir, le rencontrer, et de patienter sur sa perte, et le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Quiconque sépare une mère de son enfant [lors d’une vente d’esclaves], Allah le séparera de ceux qu’il aime au Jour de la Résurrection. » [At-Tirmidhî (1283)] »

6 – Shaykh Al-‘Uthaymin dit : Le hadith concerne un garçon, mais qu’en est-il de fille ? C’est une question sur laquelle les savants ont divergé : certains ont dit qu’on lui donnait le choix au même titre que le garçon ; d’autres ont dit que le père la prenait, car on peut craindre qu’une jeune fille reste avec sa mère qui ne pourra pas la protéger si un homme violent l’agresse ; et d’autres encore ont dit qu’elle restait avec sa mère jusqu’à la puberté […] Ce qui est correct est qu’elle reste auprès de sa mère jusqu’à ce qu’elle se marie, sauf si on craint un préjudice, si la mère habite dans une maison qui n’est pas protégée et que les pervers qui escaladent les maisons y sont nombreux, en ce cas, la jeune fille doit être chez son père qui la protègera.

(NdT : C’est là un passage très important qui met encore en lumière la sagesse de la Loi d’Allah. L’intérêt de l’enfant est ce qui prime, mais il n’existe pas en islam (sauf cas exceptionnels et motivés) ce qui est malheureusement trop pratiqué de nos jours, de « garde exclusive » qui consiste à ce que la garde soit confiée à l’un des parents, alors que l’autre ne dispose que de « droits de visite » souvent limités à quelques jours dans le mois. C’est là une injustice faite à l’enfant et au parent lésé. Les jurisconsultes ont donné de nombreux exemples des modalités de la garde d’enfant, et bien souvent ils mentionnent que l’enfant passe la journée chez l’un et la nuit chez l’autre, par exemple dans le cas du jeune garçon qui doit faire son éducation ou apprendre un métier avec son père, ou inversement avec la petite fille. Quoi qu’il en soit, tout s’organise autour de l’intérêt de l’enfant, et la permission qui lui est accordée de jouir, quotidiennement ou très régulièrement, de ses deux parents.)

Concernant la garde de la mécréante ou de la débauchée, Râfic Ibn Sinân rapporte « qu’il a embrassé l’islam alors que sa femme refusa. Le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) fit asseoir la mère d’un côté, le père de l’autre, et il plaça l’enfant au milieu. Celui-ci pencha vers sa mère. Alors le Messager d’Allah (salallahu ‘alayhi wasalam) dit : « Ô Allah ! Guide-le. » L’enfant pencha alors vers son père qui l’emmena avec lui. » [Abû Dâwud (2244)]

Enseignements du hadith :

1 – Shaykh Al-‘Uthaymin dit : L’enfant ne doit pas être laissé au parent mécréant, même si l’enfant le choisit, car cet enfant a penché vers sa mère mécréante, mais le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a invoqué afin qu’Allah le guide, et il a finalement penché vers son père. Si on objecte que le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) n’a pas interdit à l’enfant de pencher vers sa mère, mais qu’il a uniquement invoqué Allah, on peut répondre que l’invocation du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) est exaucée et qu’elle tient lieu d’interdiction. Ainsi, si le cas se présente aujourd’hui devant le juge, devons-nous simplement invoquer pour l’enfant ou l’empêcher de pencher vers le parent mécréant ? Nous devons l’en empêcher, car l’invocation du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) est exaucée, et elle indique que le choix de l’enfant pour sa mère mécréante n’était pas la guidée mais l’égarement et le fourvoiement.

2 – Le but de la garde est d’éduquer l’enfant et le protéger de tout ce qui peut lui nuire, et la plus grande forme d’éducation consiste à préserver sa religion, et la plus grande protection consiste à l’éloigner de la mécréance. Si la garde est confiée au mécréant, il l’éprouvera dans sa religion, le sortira de l’islam en lui enseignant la mécréance et en l’éduquant sur cela. C’est là le plus grand préjudice, car la garde de l’enfant n’est établie que pour préserver l’enfant, et aucunement d’une manière qui causera sa perte, et celle de sa religion.

3 – Le responsable doit être musulman si celui dont il assume la garde est musulman, mais si ce dernier est mécréant, et que son père est mécréant, nous ne nous opposons pas à son choix, en raison de la parole du Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) : « Et ce sont ses parents qui en font un juif, un chrétien ou un mazdéen » [Al-Bukhârî (4775) et Muslim (2658)] Le mécréant a donc autorité sur ses enfants mécréants, garçons ou filles, mais pas sur l’enfant musulman.

(NdT : Nous l’avons-vu plus tôt, c’est avant tout la religion de l’enfant qui doit être préservée. C’est une chose que les parents doivent clairement mettre au centre de leur réflexion, au-delà des querelles, de la rancœur, de l’attachement à l’enfant ; car on parle ici du Paradis ou de l’Enfer, de l’islam ou de la mécréance, de la droiture ou de la perversité, et celui qui aime réellement son enfant veut pour lui ce qui est de meilleur, même si cela lui est difficile. Lorsque les années auront passé, quel bien, le parent qui a gardé l’enfant au détriment de son intérêt religieux, tirera-t-il d’un enfant qui se sera égaré et sera peut-être pour lui source de calamités et malheurs ? Et que dira-t-il lorsqu’Allah l’interrogera sur sa responsabilité ? A l’inverse, quelle joie plus grande que de voir son choix et sa patience récompensée, son enfant devenu grand, suivre la voie droite, faire preuve de piété et de bonté envers ses deux parents ? La garde de l’enfant est une responsabilité, un dépôt, et comme toute responsabilité, elle ne doit être recherchée que si on sait qu’on s’en montrera digne et capable.)

Reste de nombreuses autres questions annexes, et néanmoins importantes, que nous ne pouvons aborder ici par souci de concision, mais nous voudrions conclure par un point très important qui est : quelle soit la situation, et quel que soit le parent auquel la garde est attribuée, c’est sur le père que repose l’obligation de pourvoir aux besoins de l’enfant, c’est lui qui doit s’acquitter des dépenses nécessaires à son éducation et son développement. Ainsi, le Prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) « Commence par ceux qui sont à ta charge » [Al-Irwâ’ (834)] ; et il dit également : « Suffit pour péché d’abandonner celui dont on a la charge. » [Al-Irwâ’ (894)] La question des moyens financiers, même si elle est prise en compte, n’est donc pas l’élément principal dans le choix du parent, et le père ne peut pas non plus se substituer à cette obligation et faire selon son bon vouloir, car c’est le droit de l’enfant sur lui.

Wallahu ‘alam.

Source : Commentaire de Bulûgh Al-Marâm

 

http://www.salafs.com/modules/news/article.php?storyid=10419

 

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Les convenances du téléphone selon l'Islam

 

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Le téléphone fait sans aucun doute parti des nombreux bienfaits qu'Allah nous a accordé, en effet avec tous ses services il à un rôle important, il offre une aide considérable et nous évite de grands efforts, que ce soit au niveau du temps, de l'argent ou du déplacement. 

Comme pour tout bienfait qu'Allah nous accorde, on est dans l'obligation de se montrer reconnaissant.

Cette reconnaissance consiste notamment à utiliser le bienfait qu'Allah nous donne dans son obeissance et non dans ce qui déclenche sa colère. 

Afin que l'on soit parmi ces Chakirines (Reconnaissants), j'ai jugé interessant de mentionner un certain nombre de points concernant le téléphone et des convenances qui s'y rapportent, de ce qu'il faut et ce qu'il convient de respecter à ce propos. 

 

Cette modeste recherche s'appuie essentiellement sur le livre Magistral du grand savant Sheikh Bakr Abu Zayd intitulé "Adabou l-Hatif" (Livre que je conseil vivement) et de quelques autres épitres que j'ai trouvé sur ce sujet. 

1 puce_gris_bleu_rond.jpg  S'assurer avant de téléphoner que le numéro est bien le bon

Avant de téléphoner il convient de s'assurer que le numéro est bien celui de la personne que l'on souhaite joindre.

Ceci afin d'éviter de laisser un message à quelqu'un à qui on ne l'a pas destiné, mais surtout de ne pas reveiller une personne qui était par exemple entrain de dormir, de ne pas déranger un malade ou une personne agée qui se reposait. 

Il est donc important de prendre des précautions en s'assurant que le numéro est bien celui desiré. 

Si on vient à se tromper de numéro, il convient de poliement s'excuser, et dans le cas ou une personne t'appel par erreur, on patiente en lui expliquant avec douceur et sans s'énerver que le numéro qu'elle a composé n'est pas le bon et qu'elle s'est trompé. 

 

2 puce_gris_bleu_rond.jpg  Ne pas mettre comme sonnerie de la Musique 

 

3 puce_gris_bleu_rond.jpg  Ne pas mettre comme sonnerie l'Adhan ou des versets du Quran

Le coran n'a pas été descendu à cet effet en plus Il est possible qu'on appel la personne pendant qu'elle est au toilette, la question suivante fut posé au Sheikh Al Fawzan : 

 

Quel est votre point de vue [sur le fait] de charger son portable d’un adhân ou d’une lecture du Noble Coran à la place des musiques ? 

 

Réponse du Chaykh Sâlih Al-Fawzân –hafizahu-llâh- : 

 

Ceci est un avilissement (imtihân) à l’égard du adhân et du Noble Coran ; qu’ils ne soient donc pas pris comme sonnerie (litt. tanbîh). 

Le Coran ne doit pas être utilisé [pour cela]. 

Il est dit : [Leur utilisation demeure] préférable à la musique ! Bien ! Es-tu tenu [de l’utiliser] ?!! Délaisse-là et utilise une sonnerie qui n’est ni de la musique et ni du Coran : une [simple] sonnerie. 

 

4 puce_gris_bleu_rond.jpg  Le téléphone n'est pas un jouet, on evite donc de le laisser aux enfants, car ils peuvent le casser ou appeler des gens et ainsi les déranger. 

 

5 puce_gris_bleu_rond.jpg  Choisir le bon moment pour téléphoner (sutout lorsqu'on souhaite joindre un savant ou autre ): 

Avant de téléphoner il convient de s'assurer que le moment est le bon, on évite par exemple d'appeler quelqu'un à l'heure de la prière, à l'heure de la sièste ou du repas ou encore Tard la nuit. 

Et on ne doit pas se vexer si la personne demande de rappeler plus tard on doit plutôt la comprendre et lui trouver des excuses car elle est sans doute occupée. On doit donc raccrocher et ne pas insister. 

 

6 puce_gris_bleu_rond.jpg  Ne pas preter son portable à quelqu'un qui n'est pas digne de confiance 

En effet, cette personne peut sans ton autorisation lire des messages dont tu n'a envie que personne ne lise, prendre connaissance de numéros de certains de tes proches ou causer du tort des gens par le biais de ton portable. 

 

7 puce_gris_bleu_rond.jpg  Ne pas prolonger les communications (sauf en cas de besoin)

Sheikh Bakr Abu zayd a dit :

" Garde toi de téléphoner de manière excessive de sorte que la boulimie de la communication ne t'atteigne pas.

Combien en sont frappés !

Dès qu'ils lévent la tête au reveil, ils saissiset leur agenda éléctronique, tel un nourisson réclamant le sein de sa mère, et perdent leur temps et celui des autres au téléphone, de maison en maison, de bureau en bureau.

Ils se distraient et embarassent autrui.

Nous n'avons rien à dire à ceux-là si ce n'est invoquer le salut et leur conseiller de soigner leur problème de commérage " (Adabou l-Hatif p 32-33) 

 

8 puce_gris_bleu_rond.jpg  L'utilisation du téléphone d'autrui

Il t'est interdit d'utiliser le téléphone d'autrui sans son autorisation, tout comme il t'est aussi interdit de lire les numéros, consulter les messages reçus ou envoyés présent dans le téléphone sans son autorisation, en effet l'espionnage et la trahison sont interdits en Islam. 

Consulter les messages se trouvant dans le portable d'autrui est une porte menant à la suspicion, car celui qui lis les messages risque de voir un texto qu'il comprendra mal ou pensera qu'il a été envoyé à une femme qu'il courtise, alors que le propriétaire l'a sans doute envoyé à son épouse ou que le texto lui soit arrivé sans qu'il n'y consente.

Ainsi celui qui le voit aura une mauvaise opinion de son propriétaire alors qu'il est innocent. 

 

9 puce_gris_bleu_rond.jpg  Enregistrer les conversations ou allumer les hauts-parleur en présence d'autres personnes sans que son interlocuteur ne le sache. 

Il arrive que quelqu'un appelle son ami (ou qu'un ami l'appelle) puis enregistre la conversation ou active la fonction haut-parleur alors que des gens autour de lui entendent ce qui se dit.

Cet acte n'est pas digne de celui qui est sensé, surtout si la conversation est privée ou confidentielle.

Ce peut être même une sorte de trahison ou de calomnie.

Ceci est encore plus grave si celui qu'on appelle fait partie des gens de science et que l'on enregistre ce qu'il dit sans son accord, puis qu'on le propage par la suite. 

Le Sheikh Bakr Abu zayd a dit :

" Il n'est pas permis au Musulman qui veille à l'honnêteté et hait la trahison d'enregistrer ce que dit le locuteur sans son autorisation et à son insu, quelque soit le type d'entretien : Religieux ou mondain, tel qu'une Fatwa, une discussion scientifique ou financière, et ce qui va dans ce sens. " 

Il dit plus loin : 

" Si on enregistre sa conversation sans qu'il ne le permette ni ne le sache, c'est une tromperie, une imposture et un abus de confiance.

Si on divulgue cette discussion aux autres, c'est une tromperie et une trahison accrues de la confiance.

Si on franchit le troisième pas agir librement sur le texte de la conversation en le diminuant et en le restructurant, en introduisant ou en retirant des éléments, on commet la tromperie aggravée et "la mère des turpides", nul chagrin pour quiconque trahit. 

En somme, enregistrer une conversation à l'insu de l'interlocuteur et sans sa permission est une immoralité, une trahison et une récusation de l'honorabilité. N'agissent ainsi que les faibles dans la religion, le comportement et les bonnes moeurs, surtout si cela dégénere comme précité.

Craignez Allah !

Ne trahissez pas ce qu'on vous a confié et ne soyez pas déloyaux envers vos frères. " 

copié de fourqane.fr

Cheikh Bakr Abu Zayd

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Quel est le statut de l’assurance en Islam?

1. Toutes les catégories d’assurance commerciale relèvent de l’usure claire qui ne fait l’objet d’aucun doute. Car l’assurance revient à vendre une somme d’argent contre une autre somme inférieure ou supérieure avec l’ajournement de la remise de l’une des deux objets de l’échange ; elle implique donc l’usure de surplus et l’usure d’ajournement. En effet, les assureurs encaissent l’argent des clients et promettent de leur rembourser une somme supérieure ou inférieure en cas de sinistre couvert par le contrat. Ce qui est la vraie usure interdite par le Coran dans de nombreux versets.

2. Toutes les catégories de l’assurance commerciale reposent sur le jeu de hasard interdit dans le Coran : « ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu'une abomination, œuvre du Diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez. » (Coran, 5 :90 ). L’assurance sous toutes ses formes, revient à un jeu de chance. On vous dit : donnez une telle somme. S’il vous arrive un sinistre, on vous donnera ceci. Ce qui est le vrai jeu de hasard. L’établissement d’une différence entre l’assurance et le jeu de hasard est un entêtement que rejette tout esprit sain, dans la mesure où, même les assureurs, reconnaissent que l’assurance implique le jeu de hasard.

3. Toutes les catégories d’assurances impliquent le risque. Or la prise de risque est interdite dans de nombreux hadith parmi lesquels celui rapporté par Abou Hourayra (P.A.a) en ces termes : « Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a interdit la vente de cailloux et la vente impliquant un risque ». (Rapporté par Mouslim). Toutes les formes de l’assurance commerciale reposent sur le risque. Ce risque est même très grave. En effet, toutes les compagnies d’assurances et tous les assureurs refusent absolument de couvrir tout danger non probable. Autrement dit, il faut, pour qu’un danger soit susceptible d’être couvert, que son arrivée soit également probable et improbable. De même l’assurance est conclue sans que l’on sache ni le temps de l’avènement des sinistres ni leur ampleur. C’est ainsi que l’assurance réunit les trois graves types de risque.

4. L’assurance commerciale, sous toutes ses formes, revient à spolier l’argent des gens. Ce que le Coran l’interdit formellement : « Et ne dévorez pas mutuellement et illicitement vos biens. » (Coran, 2 :188).

L’assurance commerciale, sous toutes ses formes et catégories, constitue une opération rusée qui aboutit à la spoliation de l’argent des autres. Des statistiques précises menées par un expert allemand ont prouvé que le montant des dédommagements payés aux assurés ne représente que 2.9 %  des primes payées par les assurés.

L’assurance constitue donc une immense perte pour la Umma. Sa pratique par les mécréants, qui souffrent de la désintégration de leurs liens (sociaux) et se trouvent obliger d’y avoir recours tout en la détestant comme ils détestent la mort, ne saurait la justifier.

Voilà un aspect des grandes violations de la loi religieuse qui sous-tendent l’assurance. Il en existe beaucoup d’autres que la situation ne permet pas d’énumérer. Point n’est besoin de les énumérer du reste puisqu’une seule des violations déjà mentionnée suffit pour faire de l’assurance en question l’une des plus grandes actions interdites et réprouvées par la loi d’Allah.

Il est certes regrettable que certaines personnes se laissent tromper par les propos embellis et trompeurs des propagandistes de l’assurance qui l’appellent assurance coopérative ou solidaire ou islamique, ou lui donnent d’autres noms qui ne changent en rien sa véritable réalité (illégale).

Quant aux allégations des propagandistes de l’assurance, selon lesquelles les ulémas ont émis une fatwa autorisant ce qu’on appelle l’assurance coopérative, elles sont purement mensongères. La cause de l’ambiguïté  qui accompagne ces allégations tient au fait que certains propagandistes ont fait aux ulémas un faux exposé sans rapport avec l’une quelconque des catégories d’assurance et ont affirmé que c’était une [nouvelle]catégorie d’assurance appelée assurance coopérative (pour l’embellir et tromper les gens). Ils ont dit que les souscriptions étaient de pures contributions qui font partie de la coopération ordonnée par Allah le Très Haut dans Ses propos : « Coopérez dans la bienfaisance et la piété. » Ils ont soutenu que cette coopération ne visait que l’atténuation des catastrophes qui frappaient les gens. Ce qui est juste est que ce qu’ils appellent assurance coopérative est comme les autres catégories d’assurance. La différence porte sur la forme et pas sur la réalité essentielle. Celle-ci est très éloignée de la contribution purement volontaire et très éloignée  de la coopération dans la bienfaisance et la piété, puisqu’il s’agit de coopérer indubitablement dans le péché et la transgression et ne vise pas à atténuer les catastrophes et à y remédier, mais plutôt à spolier l’argent des gens. La prétendue assurance coopérative est donc prohibée au même titre que les autres catégories d’assurance. C’est pourquoi l’exposé qu’ils ont fait aux ulémas est sans rapport avec l’assurance.

S’agissant de ce que l’on prétend à propos du reversement d’une ristourne, il ne change rien. Il n’empêche pas l’assurance d’impliquer l’usure, le jeu de hasard, le risque, la spoliation de l’argent des autres, l’incompatibilité avec la  confiance en Allah et d’autres (choses) prohibées. C’est en somme de la tricherie et de la dissimulation. Celui qui veut en savoir plus doit se référer au traité intitulé : « at-taa’min wa ahkamouhou » (l’assurance et son statut).

J’invite tout musulman jalousement attaché à sa religion et qui espère rencontrer Allah et jouir (du bonheur) de la vie dernière, je l’invite à craindre Allah profondément et à éviter les assurances. Peu importe l’innocence dont on la pare et les beaux habits dans lesquels on l’enveloppe. Elle reste indubitablement illicite. Son abandon permet de préserver sa religion et ses biens et de jouir de la sécurité que procure le Transcendant, le Maître de la sécurité.

Puisse Allah nous assister tous à acquérir une vue intérieure (pénétrante) en matière de religion et à agir de façon à agréer le Maître des mondes.

 

Se référer à : khoulassa fi hukmi at-ta’min (précis du statut de l’assurance) par Cheikh Dr Soulayman ibn Ibrahim ath-Thounayyan, membre du personnel enseignant de la Faculté de Droit Musulman à Qassim.
 
 
http://islamqa.info/fr/ref/8889

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