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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Pourquoi Dieu a crée le désir sexuel?

Sans nul doute que le désir sexuel figure parmi les sentiments les plus forts et les plus profonds de l'homme. Si celui-ci n'est pas satisfait, la personne rencontrera plusieurs troubles et sa vie se transformera en un véritable cauchemar. Ainsi, le mariage est la voie naturelle unique permettant d'apaiser le désir et l'envie. Cela calme l'âme, apaise le corps et ôte toute frustration pour connaître l'équilibre.

Personne n'est apte à dompter et calmer ce désir de manière complète, que ce soit un homme ou une femme, si ce n'est en y donnant suite par le seul moyen légal, qui n'est autre que le mariage. Pour bien montrer l'importance de la sexualité dans la vie de l'homme, nous allons citer l'histoire de ce noble Compagnon Uthmân Ibn Mazûn .

Uthmân était un homme entièrement consacré à l'adoration, il jeûnait le jour et passait la nuit en prière, à tel point qu'il en arriva à se détacher de l'appel du désir sexuel. Le Prophète entra un jour chez son épouse Aïsha (qu'Allah l'agrée) et trouva avec elle quelques femmes dont l'une d'entre elles avait le visage pâle, on voyait sur elle les traits de la tristesse, à cause de ce qu'elle endurait.

Le Prophète questionna Aisha à son sujet et elle dit :

« C'est l'épouse d'Ibn Mazûn et il est (trop) occupé par l'adoration (que pour se préoccuper) d'elle».
C'est-à-dire qu'il négligeait le droit sexuel de son épouse.
Le Messager d'Allah rencontra Uthmân Ibn Mazûn et lui dit :
« N'as-tu pas en nous un exemple ? ».
Et lui de répliquer :
« Que père et mère soient sacrifiés pour toi, mais quoi ? ».
Et le Prophète de dire :
« Jeûnes-tu le jour et veilles-tu la nuit ? ».
« Certes, je (le) fais », répondit-il.
« Ne (le) fais plus... Certes, ton corps a sur toi un droit et ton épouse a sur toi un droit » dit le Prophète . [Rapporté par Ahmad en ce sens (6/106). al-Haythamî dit dans « Majma al-Zawâ'id » (4/302) : « Les transmetteurs sont sûrs ».]

Ainsi, Uthmân écouta le conseil et suivi l'ordre du Prophète , il donna le droit de son épouse.

 

Dieu nous donne le sexe parce qu'il possède le pouvoir unique d'attirer un mari vers sa femme, et une femme vers son mari. Dieu sait cela parce qu'il en est l'inventeur! Il l'a créé de façon à ce qu'il soit supérieur à la somme de ses parties. Nous pourrions décrire le sexe en terme de parties du corps et d'hormones, mais nous ne serions pas plus prêts de le comprendre que si nous avions à décrire un gâteau en terme de ses ingrédients – farine, œuf et lait (ou si nous avions à décrire le Repas du Seigneur en faisant seulement référence aux faits de manger du pain et de boire du vin). Le sexe dépasse largement le simple aspect physique, il s'étend plutôt vers l'émotionnel, le spirituel. C'est dans l'union sexuelle que deux deviennent un, qu'ils sont liés ensemble; il y a là un mystère qui ne peut être vraiment comparé qu'à l'impact de l'union du peuple de Dieu avec Dieu en étant greffé à lui.

Dieu nous a donné quelque chose d'une puissance remarquable et il eut la sagesse de l'encadrer strictement. Il a tous les droits de le faire car il est Celui qui a créé le sexe et qui a ordonné son fonctionnement. Le sexe doit donc être partagé uniquement entre un mari et sa femme, et ne peut s'étendre à d'autres, ni avant le mariage, ni durant le mariage (Matthieu 5:27,28). On ne doit pas provoquer ou réveiller la sexualité avant le temps propice (Cantique 8:4). Le sexe doit être pratiqué régulièrement dans le cadre du mariage (1Corinthiens 7:1-5). Ces limites n'ont pas comme objectifs d'entraver la liberté, mais d'accroître la liberté. Quand nous utilisons le don comme Dieu le veut, nous en tirons une grande joie et une grande liberté. Quand nous abusons du don, nous souffrons en fin de compte d'un tel abus.

Donc, le but du sexe est de pourvoir un moyen unique à travers lequel mari et femme peuvent se connaître, se rendre service, exprimer mutuellement leur vulnérabilité, donner et recevoir. Aucune autre sphère du mariage n'offre tant à gagner, et tant à perdre. Aucune autre sphère du mariage ne tisse de liens aussi serrés entre les époux.

Le Désir

En créant le sexe, Dieu créa aussi le désir sexuel. Étant jeune, comme bien d'autres, je me battais avec mon incapacité à exprimer le désir sexuel qui s'éveillait en moi. Je me souviens même avoir crié à Dieu en demandant pourquoi il me l'avait donné. Trop souvent, le désir sexuel est un lourd fardeau. La réponse à ma question me vint beaucoup plus tard. Certains affirment que le désir sexuel à pour but d'inciter la procréation – que le désir d'avoir du sexe attirera mari et femme ensemble avec comme ultime et joyeux résultat la conception. C.S. Lewis nous apporte ici une correction utile (dans son livre Mere Christianity). Il affirme que le but biologique du sexe est la procréation (et ne perdons pas de vue cette facette importante du sexe) mais il trace un parallèle utile avec l'appétit pour la nourriture. Le but biologique de manger est de réparer le corps et, même si certains abusent des plaisirs de la table, nous pouvons voir que l'appétit ne va pas beaucoup plus loin que son but biologique. Un homme peut manger deux fois la quantité de nourriture que son corps demande, mais très peu iront jusqu'à manger autant. Pour ce qui est du sexe, par contre, l'appétit dépasse largement son but biologique. Si l'appétit sexuel était lié à sa fonction biologique, soit il aurait très peu de sexe durant sa vie, soit il aurait des milliers d'enfants. Ceci ne nous enseigne-t-il pas que Dieu veut que nous ayons du sexe pour des raisons qui vont au-delà de la procréation? La seule autre alternative est que cet appétit est le produit du péché et doit être réprimé. Mais non, il ne peut pas en être ainsi. La Bible est claire que le désir sexuel légitime, le désir pour une seule femme à l'intérieur du mariage, est légitime devant Dieu.
Dieu donne à l'homme un désir sexuel, un appétit sexuel, car il veut qu'il ait du sexe avec sa femme. Est-ce que ça peut être si simple? Et ce n'est pas tout, il lui donne un appétit qui surpasse de loin le but biologique parce qu'il veut que le couple ait du sexe en abondance. Après tout, la seule recommandation dans l'Écriture concernant la fréquence des rapports sexuels dans le mariage est de permettre une brève pause, et seulement dans le but précis de prendre un temps dans la prière et seulement si les deux partenaires s'entendent ensemble là-dessus.

Le sexe est tellement une partie intégrale de la relation entre mari et femme, et entre femme et mari, que Dieu a donné le désir d'y participer, et d'en jouir. Ce désir sexuel motive un homme à rechercher une femme et à la marier afin qu'ils puissent jouir de ce plaisir ensemble. Ce désir motive l'homme à continuer à rechercher sa femme même après qu'ils se soient mariés. Sans ce désir, cet appétit, il serait trop facile pour nous de négliger notre responsabilité, donnée par Dieu, d'avoir du sexe (en abondance) et à travers cela d'expérimenter l'intimité et l'unité (en abondance). Donc, Dieu donne le désir conçu pour être comblé seulement de cette façon. Si nous n'expérimentions jamais de crampes d'estomac nous ne mangerions peut-être pas. Si nous arrêtions de manger, nos corps arrêteraient de se réparer d'eux-mêmes et nous mourrions. Si nous n'avions pas de désir sexuel, nous n'aurions probablement pas de sexe. Et si nous arrêtions d'avoir du sexe, nos mariages en souffriraient et en mourraient. Le désir sexuel est donc un don de Dieu, non pour tourmenter, mais pour motiver l'obéissance. Lorsqu'un mari ressent inévitablement le désir sexuel, ce n'est pas une invitation à la pornographie et à la masturbation, mais un coup de coude pour le pousser à recherche sa femme.

 Toutefois, si on ne ramène pas ce désir effréné à la modération, il risque d'apporter bien des fléaux et d'épreuves. Sans cela, les femmes ne seraient pas les filets de Chaytân. Du reste, il est rapporté, dans le Hadîth, que le Prophète - صَلَّى الله عَلَيْهِ وَ سَلَّمَ - a dit :
« Je n'ai rien laissé chez les hommes après moi de source de discorde plus dommageable que celle des femmes ».

De même un saint a dit : si un homme me confie en dépôt le Trésor public je pense que je m'acquitterai convenablement de ma charger. Mais s'il me confie une heure une femme noire en tête à tête, je crains de la confier à mon âme charnelle. D'ailleurs l'excès dans l'assouvissement de ce désir peut amener l'homme à concentrer toute son énergie sur le plaisir de jouir des femmes, ce qui le détourne de la vie future et le plonge dans les vices et les débauches. Cela peut même fait vraiment honte. Du reste beaucoup de gens éprouvent un amour éperdu pour l'argent, la réputation, les jeux de bridge, d'échec, de la guitare, etc.... C'est que ces choses s'emparent des cœurs qui ne peuvent plus s'en passer.

Certes, il est plus facile de s'en prémunir au cours des débuts, car lorsqu'on y succombe totalement, le remède devient de plus en plus difficile et inefficace. Cela s'apparente au cas de l'homme qui retient les rennes de la monture au moment où elle se diriger vers une porte dans laquelle elle veut pénétrer : combien il est facile de l'empêcher d'y pénétrer en retenant les rennes. Quant à celui qui n'y remédie qu'une fois le désir enraciné en lui, son cas est semblable à l'homme qui laisse la monture entrer et passer par la porte et qui lui tient ensuite la queue pour la tirer en arrière. Combien est différente la situation dans ces cas !

Un désir inégal

Malgré tout, le désir sexuel, l'appétit sexuel, n'est pas donné à mesure égale. Typiquement, l'homme en reçoit une plus grande part. Pourquoi? La réponse, j'en suis convaincu, va droit au cœur de la relation mari et femme. Dieu ordonne que les hommes, les maris, soient des leaders. Les hommes doivent prendre la direction alors que les femmes doivent suivre. Dieu veut que les hommes prennent la direction même dans le sexe. Il donne donc aux hommes un plus grand désir sexuel. De cette façon, les hommes peuvent diriger leurs femmes, prendre l'initiative, prendre soin d'aimer leurs femmes de sorte qu'elles auront envie d'avoir du sexe avec leurs maris. De façon générale, l'homme trouve l'intimité et l'acceptation dans le sexe alors que la femme a besoin d'expérimenter premièrement l'intimité et l'acceptation avant d'être prête à prendre plaisir au sexe.

Dieu donne donc à l'homme un appétit sexuel pour qu'il puisse à son tour pourvoir aux besoins de sa femme avant qu'elle ne pourvoit aux siens. Son appétit sexuel ne peut être séparé de son leadership. Si la femme devait prendre la direction dans ce domaine, si elle devait toujours être l'instigatrice en ce qui concerne le sexe, le mari serait beaucoup moins porté à rechercher à plaire à sa femme et à vouloir répondre à ses besoins uniques. Voyez-vous la dance merveilleuse là-dedans? Le mari a un désir que seule sa femme peut combler; il prend donc la direction afin de combler ce désir, un désir pour sa femme. Il fait cela en répondant aux désires de sa femme qui, à son tour, verra et appréciera les désirs de son mari et voudra les combler. Et alors, dans cet acte de consommation, Dieu accorde une grâce qui surpasse la simple union charnelle.
Comme le mari dirige, la femme est appelée par Dieu à se soumettre au leadership de son mari même dans le lit conjugal. Et comme dans d'autres sphères de sa vie, elle est appelée à défier cet autorité seulement si son mari lui demande quelque chose qui violerait sa conscience ou la loi de Dieu. Nous pouvons voir cela comme une responsabilité de la femme mais nous devons aussi voir cela comme une responsabilité particulière du mari. Il doit diriger de façon à ce que sa femme n'ait jamais de raison de se refuser à lui. Il doit être sensible à ses besoins, à ses désirs. Il doit reconnaître les fois où, pour une raison ou une autre, elle trouverait cela extrêmement difficile de se donner à lui et il doit s'abstenir de l'enjôler dans des actes qui la mettraient inconfortable ou qui la feraient se sentir violée. Il doit diriger en prenant l'exemple du serviteur même dans la chambre à coucher. Ses premières pensées doivent être pour sa femme. Un mari peut avoir tendance à être soit une brute ou soit un lâche dans la chambre à coucher – c'est-à-dire, d'abuser de son leadership par domination ou par abdication. Il ne doit faire ni un, ni l'autre.

 

Sources:http://sajidine.com/

http://www.libreavecdieu.org

http://www.laplumedelislam.com

e6un7

Le statut de la célébration du nouvel an de l’Hégire

 

Bonne annee de l hegir 1436 majda maalal

Certes, le fait de célébrer le nouvel an de l’hégire en en faisant un jour férié, d’organiser des fêtes et des festivals et d’envoyer des messages [de vœux], fait partie des innovations et des choses inventées que notre religion interdit. En effet, ce genre de festivités n’a jamais eu lieu à l’époque des meilleures générations de l’Islam et si cela contenait un quelconque bien, [les musulmans de l’époque] nous auraient précédé en cela.

Les plus célèbres à avoir instauré cette tradition innovée sont sans doute les gouverneurs de l’état des ‘Oubaydiyya en Egypte. D’ailleurs, Al-Maqrîzî dans ses Khoutat, a cité le nouvel an parmi les jours que les ‘Oubaydiyôun ont établi comme étant jours de fêtes et des occasions. De même que les califes fatimides accordaient une attention particulière à la veille du premier Mouharram de chaque année car cela représentait la première nuit de l’année et son commencement.

Aussi, il ne fait aucun doute qu’il n’y pas d’innovation qui se propage chez les musulmans sans qu’une sounna ne disparaisse en parallèle. Ainsi, tout le bien réside dans le suivi [des salafs] et tout le mal se trouve dans l’innovation.

Le Prophète - salla Allahou ‘alayhi wa sallam - a dit : « Prenez garde aux choses nouvelles, toute chose nouvelle est innovation et toute innovation est égarement», rapporté par Abou Dawôud.

Il dit aussi : « Quiconque innove dans notre affaire (la religion) une chose qui n'en fait pas partie, celle-ci sera alors rejetée ».

En plus d’être une innovation, la célébration du nouvel an de l’hégire constitue une imitation des juifs et des chrétiens dans leur tradition de fêter le nouvel an chrétien. Or, il nous a été interdit par les textes du Livre et la Sounna, de suivre les passions des gens du Livre et de les imiter.

Allah dit : « Puis Nous t’avons mis sur la voie de l’Ordre [une religion claire et parfaite]. Suis-la donc et ne suit pas les passions de ceux qui ne savent pas. »
A ce propos, voir les explications d’Ibn Taymiyya concernant ce verset dans son précieux livre : Iqtidâ² As-Sirât Al Moustaqîm Moukhâlafat Ashâb Al Djahîm(Emprunter la voie de la droiture et contredire les habitants de la Géhenne).

Le Hadîth par ailleurs dit : « Celui qui imite un peuple, fait partie d’eux » et aussi : « Ne fait pas partie des nôtres celui qui imite autrui ».

Et il ne fait aucun doute que ceci constitue une menace terrible car le Prophète – salla Allahou ‘alayhi wa sallam - ne se désavoue pas [de la sorte] de celui qui commet [simplement] une chose détestable. Plutôt, il se désavoue du mécréant ou de celui qui a commis un interdit grave faisant partie des grands péchés dans le but de le menacer. Ainsi, l’imitation des mécréants dans leur koufr est une mécréance et les imiter dans ce qui est interdit est également interdit. Lorsqu’il s’agit de les imiter dans leurs traditions invalides, cela est également illicite comme l’a démontré Cheykh Al Islam, preuves à l’appui, dans son livre précité plus haut. Participer à leurs fêtes ou les suivre et les imiter en cela l’est aussi.

Il faut savoir que la célébration du nouvel an fait partie des fêtes citées par les juifs dans leur Thora falsifiée, ils appellent cela : Roch Hachana, le premier mois du nouvel an juif. Par la suite, les chrétiens suivirent et imitèrent cette tradition en célébrant le nouvel an chrétien. Plus tard, les ignorants parmi les musulmans en firent de même et transposèrent cette célébration au début de l’année hégirienne. Malgré cela, beaucoup d’autres parmi eux prirent également part à la célébration du nouvel an chrétien.

Evidemment, toutes ces choses sont des innovations et des choses blâmables auxquelles le musulman raisonnable s’abstient de participer. Il doit aussi réprouver ces agissements avec sagesse ; en prêchant la bonne parole aux gens et en enseignant aux ignorants parmi eux que les musulmans n’ont que deux fêtes : ‘Îd Al Fitr et ‘Îd Al Adhâ et qu’excepté cela, il n’est permis de célébrer aucune autre fête, qu’elle soit à connotation religieuse, nationaliste ou autre.
Et ce, en vertu du Hadîth rapporté par Anas - qu’Allah l’agrée - qui dit : « Quand le Prophète – salla Allahou ‘alayhi wa sallam - arriva à Médine, il trouva que les gens avaient l'habitude de s'amuser pendant deux jours qu'ils avaient choisis dans l'année. Il leur dit alors: " Allah vous a remplacé ces deux jours de fête par deux autres meilleurs : ce sont le jour d'Al Adha et celui d'Al Fitr " ».

Enfin, nous rappelons que les musulmans n’ont pas besoin de célébrer des fêtes et des festivals où ils imitent les mécréants afin de se rappeler la Hidjra(l’émigration) d’Al Moustafâ, salla Allahou ‘alayhi wa sallam.

Bien entendu, ils ne devraient jamais perdre de vue le véritable sens de la Hidjra, cet acte grandiose qui fut une étape déterminante et indispensable à l’établissement de l’Etat islamique. Cette émigration constitua une limite entre le Vrai et le Faux et entre les adeptes du monothéisme (tawhîd) et les adeptes de l’associationnisme (chirk).

Ainsi l’alliance et le désaveu font partie des principes les plus solides de la foi, le musulman doit réaliser ce principe et le vivre au quotidien en se séparant du chirket de ses adeptes et en s’alignant sur le tawhîd, en le secourant et en secourant ses adeptes.

Cette Hidjra doit leur rappeler la parole du Tawhid qu’ils prononcent et répètent jours et nuits en étant debout ou assis, lors de l’adhân, la salât, et durant toute leur vie. Ils devraient aspirer à réaliser toute la transcendance et la singularité que cette parole renferme, en veillant à épurer leur adoration de toute formes deChirk et à infirmer la Seigneurie à tout autre qu’Allah, ainsi qu’à exclure de leur alliance les non croyants et les adeptes de tout autre religion que l’islam, et à vouer une adoration exclusive à Allah dans le jugement et la législation.

Nous implorons Allah afin qu’Il gratifie les musulmans d’un beau retour vers leur religion.

Prières et salutations sur notre Prophète ainsi que sur sa famille et tous ses Compagnons.

 

Réponse du cheykh Abou Mohammed Al-Maqdissî

http://www.musulmans-du-monde.fr/article-le-statut-de-la-celebration-du-nouvel-an-de-l-hegire-64847921.html

 

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Aid Al Adha:les conditions d’aptitude de la bête à sacrifier

 

Le sacrifice doit remplir six conditions :

La première est qu’il doit être une bête de cheptel comme le chameau, le bœuf, le mouton en vertu de la parole du Très Haut : « À chaque communauté, Nous avons assigné un rite sacrificiel, afin qu' ils prononcent le nom d' Allah sur la bête de cheptel qu' Il leur a attribuée. Votre Dieu est certes un Dieu unique. Soumettez- vous donc à Lui. Et fais bonne annonce à ceux qui s' humilient,» (Coran, 22 :34 ). La définition de l’expression « Bahimatoul an’am’ » donnée plus haut est celle connue chez les arabes, comme l’ont dit Hasan, Qatada et d’autres..

La deuxième, est qu’il doit atteindre l’âge légal qui est de 6 mois pour le mouton et 1 an pour les autres animaux. Car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « N’égorgez qu’une bête âgée d’un an ou plus. A défaut, vous pouvez égorger un mouton d’un âge inférieur » (rapporté par Mouslim).

Le terme moussinna indique une bête âgée d’un an ou plus.

Le terme djadhaa indique une bête d’un âge inférieur à un an.

Le chameau dit thany est celui âgé de cinq ans.

Le bovin dit thany est celui âgé d’un an.

Le terme djadh’a désigne une bête âgée de 6 mois.

On ne peut pas prendre pour sacrifice un chameau ou un bœuf ou un mouton qui ne soient pas thany. On ne peut non plus prendre un ovin qui ne soit pas djadha.

La troisième est que l’animal doit être exempt des quatre défauts invalidant, à savoir :

1/ L’absence d’un œil, son apparition hors de son orbite ou tellement blanc qu’on en déduit que l’animal est borgne .

2/ La maladie manifeste : celle dont les symptômes apparaissent sur l’animal comme la fièvre qui le détourne des pâturages et lui coupe l’appétit et la gale évidente qui gâte la viande et détériore la santé, et la profonde blessure qui entrave la santé, etc.


17- La généralité du bel-agir par NiNoMoU

3/ Le défaut du pied qui empêche l’animal de marcher normalement avec les animaux sains.

4/ L’affection affaiblissante qui atteint le cerveau. Car le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a fait un geste de la main en réponse à la question relative aux bêtes à ne pas choisir pour le sacrifice : « Elles sont au nombre de quatre : celle qui boite clairement, celle qui est manifestement borgne, celle dont la maladie est évidente et celle qui traîne une débilité qui la rend indésirable » (rapporté par Malick dans al-Muwatta à partir d’un hadith d’al-Baraa ibn Azib). Une autre version citée dans les Sunan et toujours attribuée à al-Baraa (P.A.a) dit : « Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit devant nous : « Quatre (animaux) ne peuvent pas être retenus pour servir de sacrifice… » Le reste du hadith ressemble à ce qui est dit plus haut. (déclaré authentique par al-Albani dans Irwa al-Ghalil, (11148).

Ces quatre défauts empêchent un animal de pouvoir servir de sacrifice. En plus, d’autres défauts aussi graves voire plus graves leur sont assimilés. En voici quelques uns :

1/ L’animal frappé de cécité .

2/ L’animal souffrant d’un excès d’alimentation, à moins qu’il ne soit mis à l’abri du danger (de mort) .

3/ Celui confronté à un accouchement difficile, à moins qu’il ne soit pas mis hors de danger .

4/ La victime d’un étouffement ou d’une chute, à moins de s’en être complètement remis.

5/ Celui qui a du mal à marcher à cause d’un handicap ;

6/ Celui qui a une main ou un pied coupé.

Si l’on ajoute cette série aux quatre premiers défauts, on se retrouve avec dix.

La quatrième condition est que l’animal doit être une propriété de celui qui veut en faire un sacrifice. Autrement, l’auteur du sacrifice doit avoir l’autorisation du propriétaire ou une permission légale. Car est jugé invalide le sacrifice fait par un usurpateur, par un voleur ou par une personne ayant obtenu une bête à la faveur d’un faux procès, etc. En effet, il est inexact de se rapprocher d’Allah par un acte qui implique un péché.

Il est valable de la part du tuteur d’un orphelin de faire le sacrifice à sa place, et avec ses biens si la coutume le veut et si l’orphelin éprouverait un regret sans un tel geste.

Un mandataire peut faire le sacrifice à la place de son mandant et avec sa permission.

La cinquième condition est que la bête à sacrifier ne doit pas être l’objet d’un gage.

La sixième condition est le respect du temps légalement établi pour l’immolation du sacrifice. Ce temps commence après la fin de la prière de la fête célébrée le jour du Sacrifice et prend fin au coucher du soleil du 13e jour du 12e mois. Les jours pendant lesquels on peut procéder à l’immolation sont au nombre de quatre : le jour de la fête et les trois jours suivants. Si quelqu’un procède à l’immolation du Sacrifice avant la fin de la prière ou après le coucher du soleil du 13e jour, son sacrifice sera invalide. Ceci est fondé sur ce hadith rapporté par al-Boukhari d’après al-Baraa ibn Azib (P.A.a) selon lequel le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « le sacrifice immolé avant la prière, est de la viande que l’on offre à sa famille et n’a aucune valeur rituelle ».

Il a été rapporté que Djoundoub ibn Soufyan al-Badjali (P.A.a) a dit : « J’étais présent quand le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Quiconque immole son sacrifice avant d’accomplir la prière, doit le remplacer par un autre sacrifice ».

D’après Noubaycha al-Houdhali (P.A.a), le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Les jours de tashriq sont des jours pendant lesquels il faut manger, boire et se rappeler Allah, le Puissant et Majestueux » (rapporté par Mouslim).

Si, pour une excuse valable, l’on ne pouvait pas immoler le sacrifice au cours des jours de tashriq, si, par exemple, l’animal s’était échappé sans aucune négligence humaine et si on ne le retrouvait qu’après l’écoulement du temps (normal), il n’y aurait aucun mal à égorger l’animal. Il en serait de même si celui auquel un mandant a été donné pour égorger l’animal, oubliait de le faire pendant le temps normal. Cette excuse est acceptable par assimilation à celui qui oublie ou s’endort à l’heure fixée pour une prière. Car celui-là est autorisé à prier dès qu’il se souvient ou se réveille.

On peut procéder à l’immolation le jour comme la nuit, même si le jour reste préférable.

Le jour de la fête est préférable à condition qu’on attende la fin des deux discours (de l’imam). Le lendemain est préférable au surlendemain puisqu’il s’agit de s’empresser à faire du bien.

 

Ici prend fin l’extrait tiré de Ahkam al-Udhliyya wa adh-dhakat de Cheikh Muhammad ibn Outhaymine

 

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Les fatawas inconscientes

Fatwas

Chacun d'entre nous sait reconnaître une fatwa officielle. Elle émane d'un savant contesté par les uns, vénéré par d'autres. Mais qu'en est-il des fatawas officieuses qui circulent sans gêne au sein de la communauté ? Beaucoup croient en effet que le terme fatwa ne s'applique qu'au verdict rendu par un jurisconsulte, un mufti reconnu. Or, il importe de rappeler qu'à partir du moment où une personne se prononce sur une question de jurisprudence, plusieurs cas de figure se présentent à elle :

elle rejoint une fatwa déjà existante en la reformulant de manière fidèle et complète,
elle rejoint une fatwa déjà existante, mais oublie d'en préciser les subtilités énumérées en amont par un jurisconsulte, et ainsi, contribue à la diffusion d'une fatwa tronquée,
elle produit une fatwa à son insu, sans pour autant chercher à savoir si cela a déjà été validé par des gens de science et ajoute au patrimoine jurisprudentiel, une nouvelle posture,
elle en produit une parce qu'elle estime que dans les avis qui lui sont parvenus, la vérité n'a pas été dite et qu'elle est en train de la dévoiler,
elle préfère finalement se taire sur la question,
Pourquoi donc un non-savant peut-il techniquement produire une fatwa ? Le fait est que les discussions et débats animés entre musulmans touchent très souvent la question du halal et du haram, ce qu'on appelle communément "la jurisprudence" (al fiqh). Aussi, il arrive qu'effectivement, devant la soif de réponses, nous soyons tentés de contribuer à la discussion en reliant nos souvenirs ou nos réflexions, à nos interlocuteurs avides d'explications. Ainsi, à la question "telle chose est-elle permise ?", les "on-a-dit-que" et autre "apparamment" vont combler les tiroirs des interrogations, dans la mesure où le silence met mal à l'aise et qu'il vaut mieux se suffire d'une réponse vide de sens, que de subir la lourdeur d'une vacuité envahissante. Loin de vouloir condamner cette pratique en totalité, il faut dire que tant que ce fameux "on-a-dit-que" est suivi d'une riche argumentation, pleine de vérité(s), il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Seulement, encore faut-il préciser qui se cache derrière le "on", car effectivement, les approximations relèvent très souvent de l'automatisme dans nos discussions sur l'Islam.

Les fatawas inconscientes restent en réalité, passionnelles, plus que scientifiques. Sans oublier que les sources contemporaines se résument souvent à des rumeurs et des références grossièrement traduites sur le net et les réseaux sociaux, en passant parfois par de graves mensonges, sans oublier que beaucoup s'attachent tels des sangsues aux premières fatawas qu'ils ont découverts et que dorénavant, rien au monde ne peut les faire changer d'avis, à l'exception de ceux à qui Allah a fait Miséricorde.

Comprenons chers frères et chères soeurs, qu'il ne suffit pas de jouir d'une réputation de savant, d'avoir en face de soi un auditoire et une série de questions, pour entamer une séances de fatawas. La fatwa est techniquement et de manière générale, ce qui sort de notre bouche ou est écrit par nos mains, et qui se prononce sur la valeur juridique d'une oeuvre apparente ou cachée, le tout mesuré en principe, sur la balance de notre religion. Combien de fois avons-nous, à notre insu, pratiqué ces fatawas inconscientes, sans même être sûrs de leur justesse ? Combien de personnes ensuite, ont diffusé ces introductions pour en faire de véritables postures scientiques ? Ce faisant, nous avons alors donné à nos frères, la graine qui a fait poussé une fleur, dont le parfum se distingue potentiellement, de celui de la vérité...

C'est la raison pour laquelle Abdu'llah ibn Omar (qu'Allah agrée le père et le fils) disait :

العلم ثلاثة كتاب ناطق وسنّة محكمة ولا أدري

La science se résume en trois choses : un livre parfait (le Coran), une Sunna dénuée d'ambiguïtés, et (dire) "je ne sais pas"

Le bouche à oreille est l'une des conséquences, et parfois même l'une des causes, de la propagation des fatawas inconscientes. Et là où certains jurisconsultes ont mis des semaines, voire des mois à rédiger une fatwa riche en détails et en preuves, d'autres préfèrent ponctuer en quelques secondes leurs argumentations d'un "il y a des savants qui disent que", "il y a un verset dont je ne me souviens plus qui dit que", "Ceci est halal, j'ai vu une vidéo sur Youtube", etc. Ce genre d'exemples porte la marque de la fatwa inconsciente, qui par nature est approximative et est sujette à l'erreur, puisque très souvent, les écarts de rigueur, de mémoire, de fidélité aux témoignages consultés, diffèrent d'un individu à un autre. Quoiqu'il en soit, ce procédé est scientiquement risqué pour nos interlocuteurs, et parmi eux, des personnes qui seraient prêtes à avaler n'importe quel posture, pourvu qu'elle soit à priori, tirée des sources de l'Islam.

Et ceci fait partie des prophéties annoncées par le Messager d'Allah (prière et salut sur lui) :

إن الله لا يقبض العلم انتزاعا ينتزعه من العباد ، ولكن يقبض العلم بقبض العلماء ، حتى إذا لم يبق عالما ، اتخذ الناس رؤوسا جهالا ، فسئلوا ، فأفتوا بغير علم ، فضلوا وأضلوا

"Allah ne retirera pas la science en l’arrachant aux serviteurs, mais Il la retirera en faisant disparaître les savants. Et lorsqu’il ne restera aucun savant, les gens prendront à leur tête des ignorants qui seront interrogés et donneront des fatawas sans science, et ainsi s’égareront et égareront les gens" Authentique par Al bukhari et Mouslim.

قُلْ إِنَّمَا حَرَّمَ رَبِّيَ الْفَوَاحِشَ مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَمَا بَطَنَ وَالإِثْمَ وَالْبَغْيَ بِغَيْرِ الْحَقِّ وَأَن تُشْرِكُواْ بِاللَّهِ مَا لَمْ يُنَزِّلْ بِهِ سُلْطَانًا وَأَن تَقُولُواْ عَلَى اللَّهِ مَا لاَ تَعْلَمُونَ

"Dis : "Mon Seigneur n'a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l'agression sans droit et d'associer à Allah ce dont Il n'a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas" Sourate Al A'raf, verset 33

وَلاَ تَقْفُ مَا لَيْسَ لَكَ بِهِ عِلْمٌ إِنَّ السَّمْعَ وَالْبَصَرَ وَالْفُؤَادَ كُلُّ أُوْلَئِكَ كَانَ عَنْهُ مَسْؤُولاً
"Et ne te prononce pas sur ce dont tu n'as aucune science. Certes, l'ouïe, la vue et le coeur, sur tout ceci on sera interrogé" Sourate Al Isra, verset 36

فَمَنْ أَظْلَمُ مِمَّنِ افْتَرَى عَلَى اللَّهِ كَذِبًا لِيُضِلَّ النَّاسَ بِغَيْرِ عِلْمٍ إِنَّ اللَّهَ لاَ يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ

"Et qui est donc plus injuste que celui qui forge le mensonge sur Allah, en égarant les gens sans aucune science. Certes Allah ne guide point les gens injustes" Sourate Al An'am, verset 144

وَلاَ تَقُولُواْ لِمَا تَصِفُ أَلْسِنَتُكُمُ الْكَذِبَ هَذَا حَلالٌ وَهَذَا حَرَامٌ لِّتَفْتَرُواْ عَلَى اللَّهِ الْكَذِبَ إِنَّ الَّذِينَ يَفْتَرُونَ عَلَى اللَّهِ الْكَذِبَ لاَ يُفْلِحُونَ

"Et ne dites pas conformément aux mensonges que vos langues ont proférés "Ceci est halal (permis), ceci est haram (interdit), en forgeant le mensonge contre Allah. Certes, ceux qui forgent le mensonge contre Allah, ne réussiront point" Sourate An-nahl, verset 116

 

http://www.sous-missions.com/rappels/les-fatawas-inconscientes/

 

 

    • e6un7
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Qui sont les personnes bénies ?

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Bénédiction se dit en arabe : "بَرَكة" : "Baraka", ou : "يُمْن" : "Yumn".

A l'origine "al-Baraka" signifie l'établissement, la permanence (الثبوت و اللزوم و الاستقرار) (Jalâ' ul-afh'âm, p. 165) (voir aussi Muf'radât ur-Râghib). A partir de là, "la bénédiction (al-baraka), écrit Ibn ul-Qayyim, c'est abondance du bien et sa permanence (البَرَكة كثرة الخير و دوامه)" (Badâ'i' ul-fawâ'ïd, p. 311).

1) Le fait qu'une chose soit bénie signifie donc deux choses :
– que dans cette chose il y a du bien en quantité abondante (kathîr) ;
– et que dans cette chose ce bien est établi (thâbit) et permanent (lâzim).

An-Nawawî a de même décrit ces deux aspects de la bénédiction : "A l'origine la bénédiction signifie : l'établissement du bien, et son abondance" (Shar'h Muslim sur n° 286). Fakhr ud-dîn ar-Râzî a écrit la même chose en commentaire du verset 7/54 : "La bénédiction a été commentée de deux façons : l'un est la permanence (al-baqâ' wa-th-thabât) ; l'autre est l'abondance d'effets de bien et de résultats nobles" (Tafsîr ur-Râzî, commentaire de Coran 7/54).

Al-Qurtubî a pour sa part exposé le premier aspect : "Et la bénédiction est l'abondance du bien (Wa-l-baraka : kathrat ul-khayr)" (Tafsîr ul-Qurtubîtome 4 p. 139). Ar-Râghib al-Asfahânî a quant à lui exposé le second aspect :"Et la bénédiction est l'établissement [= la permanence], dans une chose donnée, du bien conféré par Dieu (Wa-l-baraka : thubût ul-khayr il-ilâhî fi-sh-shay')" (Mufradat ur-Râghib, B-R-K).

Quant au fait que "Yumn" et "Baraka" sont deux synonymes, c'est ce que Ibn ul-Athîr a écrit : "Mention du "يُمْن" (yumn) a été répétée dans les hadîths. Il s'agit de la "baraka". Son contraire est : "شُؤْم" (shu'm)" (An-Nihâya fî gharîb il-hadîth wa-l-athar, Y-M-N, tome 2 p. 933 dans l'édition que je possède).

2) La bénédiction (Baraka) que Dieu accorde aux créatures est de deux types principaux : d'ordre temporel (dunyawî) ; et d'ordre religieux (dînî / ukhrawî) :

A) Une action "dunyawî" est une action dont l'avantage est uniquement ou essentiellement ou immédiatement lié à la vie humaine dans ce monde ; par exemple le fait de consommer de la nourriture.

Un bienfait "dunyawî" (ni'ma dunyawiyya) est donc un bienfait lié à ce qui sert uniquement, essentiellement ou immédiatement par rapport à la vie de ce monde ; par exemple l'apaisement de la faim, l'absorption des nutriments par l'organisme ; la fertilité d'une terre ; l'intelligence qu'une personne possède.
S'il s'agit d'une créature qui recèle une quantité particulièrement abondante de bienfaits "dunyawî", on parle de "bénédiction d'ordre temporel" (baraka dunyawiyya).

B) Une action "dînî" est une action dont l'avantage est uniquement ou essentiellement ou immédiatement lié à la vie de l'au-delà : par exemple la prière ; ou le jeûne ; etc.
Un bienfait "dînî" (ni'ma dîniyya) est donc un bienfait lié à ce qui sert uniquement, essentiellement ou immédiatement par rapport à la vie de l'au-delà ; par exemple la guidance vers la croyance orthodoxe ; l'acceptation par Dieu de l'action cultuelle que l'on a faite pour Lui ; le fait que Dieu se relie avec l'homme qui cherche à se relier avec Lui.
S'il s'agit d'une créature qui recèle une quantité particulièrement abondante de bienfaits "dînî", on parle de "bénédiction dînî" (baraka dîniyya).

3) Il existe différents degrés de bénédiction (Baraka), aussi bien dunyawî que dînî :

La créature ayant reçu la bénédiction de la part de Dieu est dite : "chose bénie" (mubârak). Certaines créatures ont cependant reçu de la part de Dieu une part plus importante de bénédiction que d'autres (soit de bénédiction dînî, soit de bénédiction dunyawî, soit des deux), ce qui fait qu'elles sont dites : "plus bénies" (par rapport à telle autre chose).

Ibn ul-Qayyim écrit ainsi : "La chose qui apporte le plus de bienfait (anfa'), c'est la chose la plus bénie (ab'rak)" (Zâd ul-ma'âd 4/157).

Ainsi, Dieu dit qu'Il a béni la Terre : "Dis : "Renierez-vous, et donnerez-vous des égaux à Celui qui a créé la Terre en deux périodes – voilà le Seigneur de l'univers –, et a placé au-dessus d'elle des ancres, l'a bénie (bâraka fîhâ) et lui a assigné ses ressources en quatre périodes, égales pour ceux qui interrogent. Puis (thumma) Il S'est établi vers le ciel alors que celui-ci était fumée, puis Il a dit à celui-ci et à la Terre : "Venez, de gré ou de force !" Ils dirent : "Nous venons obéissants." Il fit d'eux sept cieux en deux périodes et Il révéla à chaque ciel l'ordre (qui) lui (revenait). Et Nous avons embelli le ciel le plus bas [ou : le plus proche] par des lampes, et [celles-ci servent aussi] de protection. Voilà l'ordre établi par le Puissant, l'Omniscient" (41/9-12) ; (article 547). Ibn Kathîr écrit : "Il l'a rendue bénie, capable de (produire) le bien, de (recevoir) la semence et le plant" (Tafsîr Ibn Kathîr). La Terre tout entière a donc été bénie par Dieu.

Pourtant, il est des lieux de la Terre que Dieu a davantage bénis encore.
Ainsi, Dieu a dit de la Kaaba : "La première Maison qui a été placée sur Terre est assurément celle qui est à Bakka, bénie (mubârakan), et orientation pour les mondes" (Coran 3/96). Il s'agit d'une baraka dîniyya, liée à l'essence même de la Maison, qui est une orientation pour les mondes, les conduisant à l'adoration de Dieu l'Unique. La présence de la Maison a entraîné aussi une baraka dunyawiyya pour toute la Mecque et même pour tout le Haram, vu que, comme Dieu le rappelait aux polythéistes mecquois : "Ne les avons-nous pas établis dans un Haram sûr, jusque auquel, comme attribution de Notre part, les produits de toute chose sont apportés ?" (Coran 28/57). Ceci constitue une baraka dunyawiyya.
De même, Dieu désigne la terre de Shâm par les termes "la terre que Nous avons bénie (bârakna fîhâ)" (voir Coran 7/137 ; 17/1 ; 21/71 ; 21/81 ; 34/18). Ar-Râzî dit qu'il s'agit d'une baraka dunyawiyya et dîniyya : dunyawî par rapport à la fertilité de cette région et de l'excellence de son climat ; dînî par rapport à la quantité unique de prophètes qui y sont nés et y ont vécus (Tafsîr ur-Râzî, sur Coran 21/71).

 

En fait, toute la Terre ayant reçu une baraka dunyawiyya de la part de Dieu (conformément à ce que dit le verset 41/9), ces autres versets signifient que la terre de Shâm a pour sa part reçu une part particulièrement importante de cette baraka dunyawiyya, plus importante que d'autres régions de la Terre.

Par ailleurs, cette terre de Shâm a été également décrite dans le Coran comme étant : "la terre sanctifiée" ("al-ardh ul-muqaddassa") (Coran 5/21). Le terme "taqdîs" signifie : "purifier de toute souillure spirituelle et morale (Muf'radât ur-Râghib). "Muqaddassa" veut donc dire : "purifié de ce qui est mal" ; cependant, il s'agit de ce qui est "purifié de ce qui est mal" tout en étant "empli de ce qui est bien" (Asmâ' ullâh il-husnâ, Ar-Ridwânî, p. 250). C'est parce que le terme recèle lui aussi le sens de "être empli de bien" que Mujâhid a commenté "al-ardh ul-muqaddassa" par : "mubâraka" (Tafsîr ul-Qurtubî sur 5/21) ; c'est aussi pourquoi Ibn ul-Anbârî a commenté le terme "Tabâraka" par : "Taqaddassa" (Jalâl' ul-af'hâm, p. 167). Ceci constitue donc ce que nous avions déjà dit plus haut : la terre de SHâm recèle de la baraka dîniyya.

Pareillement à des lieux, il est des moments dans le temps que nous connaissons auxquels Dieu a conféré une bénédiction dînî, c'est-à-dire qu'ils recèlent une valeur (fadhl) dînî particulière. Ainsi en est-il du mois de ramadan, dont le Prophète a dit une fois : "Est venu à vous ramadan, un mois béni (mubârak). Dieu a rendu obligatoire pour vous le fait de jeûner. Les portes du ciel s'ouvrent pendant ce (mois), et les portes de l'enfer se ferment pendant ce (mois). Il se trouve pendant ce (mois) une nuit pour Dieu, qui est meilleure que mille mois. Celui qui est privé du bien de cette (nuit), celui-là est (vraiment) privé" (an-Nassâ'ï 2106, Ahmad). Il s'agit d'une baraka dîniyya, que Dieu a accordée à ce mois.

De même encore, il est des personnes dans l'humanité à qui Dieu a donné plus de faveurs qu'à d'autres. Dieu dit : "Nous (les) bénîmes lui* et Isaac" (Coran 37/113) (* il s'agit d'Ismaël.) De même, le prophète Muhammad (sur lui et sur tous les prophètes soit la paix) est un être béni de baraka dîniyya et de baraka dunyawiyya (ses Compagnons profitaient également de la bénédiction dunyawî de sa personne. Est-il béni parce qu'il a été nommé prophète, ou bien a-t-il été nommé prophète parce qu'il était déjà béni ? Les deux aspects sont vrais.

Pour en revenir à ce qui nous intéresse ici, on voit qu'il y a des personnes dont Dieu ou Son Messager a dit qu'elles sont plus bénies que d'autres, des lieux sur Terre qui sont plus bénis que d'autres, et des moments du temps qui sont plus bénis que d'autres. On dit que Dieu a favorisé (fadhdhala - yufadhdhilu - tafdhîlan) ces choses par rapport aux autres.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).

http://www.maison-islam.com/articles/?p=632

 

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