referencer site web - referenceur gratuit - $(document).ready(function(){ chargementmenu(); });

L'Islam et les autres religions

L’islam estime que toutes les religions procèdent d’une même source : Allah. De ce fait, elles conservent malgré les péripéties de l’histoire une morale et des valeurs communes. Quand bien même les voies et les moyens diffèrent, les religions - plutôt la religion car en principe il n’y a qu’une seule religion- ont essentiellement pour but d’assurer à l’homme le bonheur ici-bas et dans l’au-delà.

« Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous t’avons révélé à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de divisions. » s42 v13

Découvrez les articles classés par catégories

Histoire de L'Islam

L'Islam et la science

L'Islam et les autres religions

L'Islam et la vie sociale

Dossiers

Articles divers

Découvrez aussi les derniers billets publiés

Qui était Saint Valentin ?

Résultat de recherche d'images pour "saint valentin"

Les points de vue des historiens divergent sur l'identité du personnage. Il existe au moins sept saints chrétiens répondant au nom de Valentin et qui sont fêtés le 14 février. Découvrez celui qui fut le patron des amoureux à travers trois portraits.

Un prêtre de Rome
Valentin était un médecin devenu prêtre à Rome au IIIème siècle. En 268, l'empereur Claude II le Gothique fit abolir le sacrement du mariage. Il trouvait que les fiancés faisaient de mauvais soldats à cause de leur dépendance à leur famille. Saint Valentin, qui mariait les couples en secret, fut démasqué et arrêté. Pendant sa captivité, il se lia d'amitié avec la fille aveugle d'Astérius, son geôlier, qui retrouva miraculeusement la vue. Il fut décapité à Rome le 14 février 268 ou 270, puis enterré sur la voie Flaminienne où on lui rendit un culte. Depuis le XVème siècle, il est considéré comme le saint patron des amoureux. Ce personnage est souvent confondu avec l'évêque de Terni qui connu le même sort.
 

Un évêque de Terni
Ce Valentin fut sacré évêque de Terni, près de Rome dans l'Ombrie, en 203. Célèbre pour ses vertus et ses miracles, il fut appelé à Rome par un philosophe païen nommé Craton, dont le fils était atteint d'une maladie incurable. Valentin le guérit en échange de la conversion de toute sa famille au christianisme. A la suite de ce miracle, plusieurs conversions eurent lieu. Un préfet du nom de Placide fit décapiter Valentin pour avoir troublé le culte impérial. Il fut décapité à Rome vers 273.
 

Un évêque itinérant de Rhétie
En Allemagne, Saint Valentin fait plutôt référence à l'évêque missionnaire de Rhétie, dans les Alpes centrales. D'abord moine dans un monastère, il fit bâtir une église à Maïs où il vécut. Il fut représenté comme le protecteur des enfants épileptiques. Il meurt vers 440.

 

http://www.linternaute.com/actualite/magazine/saint-valentin-personnage.shtml

 

e6un7

Le Pacifisme de l'Islam

HARUN YAHYA

 Selon le Coran, la guerre constitue une "obligation non désirée" qui doit être absolument menée dans le respect des valeurs morales humaines, et à laquelle il ne faut recourir qu'en dernière instance.

 

Dans un verset, il est rapporté que ceux qui commencent les guerres, que Dieu désapprouve, sont les incroyants:

 

… Toutes les fois qu'ils allument un feu pour la guerre, Allah l'éteint. Et ils s'efforcent de semer le désordre sur la terre, alors qu'Allah n'aime pas les semeurs de désordre. (Le Coran, sourate al-Ma'ida, verset 64)

 

Un examen attentif de la vie du Prophète Muhammad montre que la guerre est un moyen de défense employé seulement dans des situations inéluctables.

 

La révélation du Coran à notre Prophète s'est faite en 23 années. Pendant les 13 premières années de cette période, les musulmans, alors minoritaires, ont vécu à la Mecque sous une autorité païenne. Ils firent face à de nombreuses oppressions. Nombre d'entre eux ont été harcelés, maltraités, torturés, et même assassinés, leurs maisons et leurs biens pillés. En dépit de cela, les musulmans ont mené leurs vies sans recourir à la violence et ont toujours appelé les païens à la paix.

 

Quand l'oppression devint insupportable, les musulmans durent émigrer à Yathrib, rebaptisée plus tard Médine, où ils purent établir dans un environnement plus paisible et libre, leur propre ordre. L'établissement de leur propre système ne les a d'ailleurs jamais incités à prendre les armes contre les païens agressifs de la Mecque. C'est seulement après la révélation suivante que le Prophète a commandé à son peuple de se préparer à la guerre:

 

Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) - parce que vraiment ils sont lésés; et Allah est certes Capable de les secourir - ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, contre toute justice, simplement parce qu'ils disaient: "Allah est notre Seigneur". (Le Coran, sourate al-Hajj, versets 39-40)

 

Ainsi, il a été permis aux musulmans de faire la guerre seulement parce qu'ils étaient opprimés et soumis à la violence. Autrement dit, Dieu a accordé la permission de faire la guerre uniquement à des fins défensives. Dans d'autres versets, les musulmans sont mis en garde contre le recours inutile à la provocation ou à la violence:

 

Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n'aime pas les transgresseurs! (Le Coran, sourate al-Baqara, verset 190)

 

Après les révélations de ces versets, des guerres ont eu lieu entre les musulmans et les Arabes païens. Jamais, cependant, les musulmans ne provoquèrent eux-mêmes ces conflits. Notons que notre Prophète a établi un environnement social paisible pour les musulmans en signant un accord de paix (la trêve de Hudaybiya) avec les païens dont il accepta la plupart des requêtes. Pourtant, les païens violèrent l'accord, provoquant ainsi une nouvelle guerre. Néanmoins, les conversions à l'islam se multipliant rapidement, les armées islamiques devinrent très puissantes. Notre Prophète conquit alors la Mecque sans violence et dans un esprit de tolérance. S'il avait voulu, notre Prophète aurait pu se venger des leaders païens de la Mecque. Il n'en fit cependant rien. Il ne leur fit aucun mal, leur pardonna et les traita avec grande tolérance. Les païens, qui se convertiront plus tard à l'islam par leur propre volonté, ne purent qu'admirer le caractère noble du Prophète.

 

Les principes islamiques proclamés par Dieu dans le Coran expliquent cette politique paisible et empreinte de tempérance du Prophète Muhammad. Dans le Coran, Dieu commande aux croyants de traiter d'une manière juste et amène même ceux qui ne sont pas musulmans:

 

Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la religion, chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. (Le Coran, sourate al-Mumtahana, versets 8-9)

 

Les versets ci-dessus indiquent l'attitude d'un musulman à l'égard des non-musulmans. Il doit traiter gentiment tous les non-musulmans et s'abstenir de se lier d'amitié avec seulement ceux qui montrent une attitude hostile envers l'islam. Au cas où cette hostilité causerait des attaques violentes menaçant l'existence des musulmans, à savoir une guerre contre eux, alors les musulmans doivent répondre justement en considérant les dimensions humaines de la situation. L'islam interdit toutes les formes de barbarisme, d'actes de violence gratuite et d'agressions injustes. Dans un autre verset, Dieu avertit les musulmans et rappelle que la rage éprouvée à l'égard des ennemis ne doit pas les amener à l'injustice:

 

Ô les croyants! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. (Le Coran, sourate al-Ma'ida, verset 8)

 

 

 

La signification de la notion de "djihad"

 

Le concept de "djihad" mérite d'être clarifié, eu égard au thème de cet article.

 

La signification exacte de "djihad" est "l'effort". Autrement dit, en Islam, "accomplir le djihad" veut dire "faire des efforts, lutter". Notre Prophète a expliqué que le plus grand djihad est celui "qu'une personne effectue contre soi-même". Ce que l'on entend ici par "soi-même" ce sont les désirs et les ambitions égoïstes de chacun. Lutter intellectuellement contre des vues antireligieuses et athées est également une forme de djihad, au sens fort du terme.

 

Hormis ces significations idéologiques et spirituelles, la lutte dans le sens technique - la lutte armée - est également considérée comme un "djihad". Cependant, comme nous l'avons vu précédemment, cette lutte ne doit être menée qu'à des fins défensives. L'utilisation du concept de "djihad" pour des actes d'agression contre des innocents, en somme la terreur, est une grande déformation et une injustice.

 

 

 

La miséricorde, la tolérance et l'humanisme selon l'islam

 

La "doctrine politique islamique" (c'est-à-dire, les principes et décrets islamiques sur des sujets politiques) est au plus haut point pacifique et modérée. Nombre d'historiens et de théologiens non-musulmans le confirment. L'historienne britannique, Karen Armstrong, ancienne nonne et célèbre experte en l'histoire d'Orient, fait le commentaire suivant, dans son livre Holy War (La guerre sainte), qui traite de l'histoire des trois grandes religions:

 

... Le mot l'islam vient de la même racine arabe que le mot la paix et le Coran réprouve la guerre comme un événement anormal contraire à la volonté de Dieu: "Toutes les fois qu'ils allument un feu pour la guerre, Allah l'éteint. Et ils s'efforcent de semer le désordre sur la terre, alors qu'Allah n'aime pas les semeurs de désordre." (Le Coran, sourate al-Ma'ida, verset 64) L'islam ne justifie pas la guerre ou l'extermination agressives, comme la Torah fait dans les cinq premiers livres de la Bible. Religion plus réaliste que le christianisme, l'islam déclare que la guerre est inévitable et parfois une obligation positive pour mettre fin aux oppressions et à la souffrance. Le Coran enseigne que la guerre doit être limitée et conduite de la façon la plus humaine possible. Mohammed a dû combattre non seulement les habitants de la Mecque mais également les tribus juives de la région et des tribus chrétiennes en Syrie qui alliées aux juifs planifiaient une attaque contre lui. Pourtant ceci n'a pas poussé Mohammed à dénoncer les gens du livre. Ses musulmans ont été forcés de se défendre mais ils n'ont pas livré une guerre sainte contre la religion de leurs ennemis. Quand Mohammed a envoyé Zaid contre les chrétiens à la tête d'une armée musulmane, il leur a dit de combattre pour la cause de Dieu bravement mais d'une manière humaine. Ils ne devaient pas molester les prêtres, ni les moines, ni les nonnes, ni les personnes faibles et impuissantes qui ne pouvaient pas combattre. Il ne devait y avoir aucun massacre des civils. Les musulmans ne devaient abattre aucun arbre ni démolir un seul bâtiment. C'était très différent des guerres de Josué.(1)

 

Après la mort de notre Prophète, les musulmans ont continué à traiter les adeptes des autres religions avec tolérance et respect. Les Etats islamiques sont devenus la maison sûre et libre des juifs et des chrétiens. Après la conquête de Jérusalem, Omar soulagea les chrétiens qui craignaient d'être massacrés en leur expliquant qu'ils étaient en sûreté. Il visita même leurs églises et déclara qu'ils pourraient continuer à pratiquer leur culte librement.

 

En 1099, quatre siècles après la conquête de Jérusalem par les musulmans, la ville fut envahie par les Croisés, qui passèrent tous les habitants musulmans au fil de l'épée. Pourtant, allant à l'encontre de ce que craignaient les chrétiens, Saladin, le général musulman qui s'empara de Jérusalem en 1187, ne fit de mal à aucun civil et défendit à ses soldats le pillage. D'ailleurs, il permit aux citoyens chrétiens de prendre tous leurs biens et de quitter la ville en sécurité.

 

 

 

Les périodes du règne des Turcs Seljukides et de l'Empire ottoman ont été également marquées par la tolérance et la justice de l'islam. Comme chacun le sait, les juifs, expulsés de l'Espagne catholique, trouvèrent la paix qu'ils ont recherchée sur les terres de l'Empire ottoman, où ils se sont réfugiés en 1492. Sultan Mehmed, le conquérant d'Istanbul, a également donné aux juifs et aux chrétiens leur liberté religieuse. Concernant les pratiques tolérantes et justes des musulmans, l'historien A. Miquel dit:

 

Les chrétiens ont été gouvernés par un Etat très bien géré, qui était quelque chose qui n'existait pas dans l'empire byzantin ou dans la souveraineté latine. Ils n'ont jamais été soumis à une oppression systématisée. Au contraire, l'empire, et tout d'abord Istanbul, est devenu un refuge pour les juifs espagnols torturés. Ils n'ont jamais été forcés à accepter l'islam.(2)

 

John L. Esposito, professeur de religion et de politique internationale à l'Université de Georgetown, fait un commentaire similaire:

 

Pour plusieurs populations non-musulmanes dans les territoires byzantins et persans déjà soumises aux gouverneurs étrangers, le règne islamique a signifié un changement de gouverneurs, les nouveaux étant souvent plus souples et plus tolérants, plutôt qu'une perte de l'indépendance. Plusieurs de ces populations ont même joui d'une plus grande autonomie locale et ont souvent payé des impôts inférieurs... En ce qui concerne la religion, l'islam s'est montré plus tolérant, accordant une plus grande liberté religieuse aux juifs et aux chrétiens indigènes.(3)

 

Tel qu'il est ainsi clairement noté, l'Histoire n'a jamais témoigné contre les musulmans "faiseurs de turpitude". Au contraire, ces derniers ont apporté la sécurité et la paix aux gens de toutes les nations, de toutes les croyances, vivant dans le grand territoire sur lequel ils ont régné.

 

En bref, la compassion, la paix et la tolérance constituent les valeurs morales principales du Coran et l'islam vise à supprimer la turpitude de la surface de la terre. Les commandements du Coran et les pratiques des musulmans à travers l'Histoire sont très clairs, et ne laissent de fait planer aucun doute.

 

Notes:

-------

1- Karen Armstrong, Holy War, MacMillian London Limited, 1988, p. 25

 

2- Feridun Emecen, Kemal Beydilli, Mehmet Ýpþirli, Mehmet Akif Aydýn, Ýlber Ortaylý, Abdülkadir Özcan, Bahaeddin Yediyýldýz, Mübahat Kütükoðlu, Osmanlý Devleti Medeniyeti Tarihi (L'histoire de l'Empire ottoman), Istanbul: 1994, Ýslam Tarih, Sanat ve Kültür Araþtýrma Merkezi, p. 467

 

3- John L. Esposito, The Islamic Threat: Myth or Reality, Oxford University Press, New York, 1992, p. 39

 

ISLAM DENONCE TERRORISME

Islam_Paix

DISCOVER ISLAM

e6un7

 

Satan dans les écrits Judéo-Chrétiens et L'Islam

 

 

Quelques définitions relatives au diable

Diable : (du latin "diabolus, et du grec "diabolos", calomniateur) Le diable représente dans la religion chrétienne l'esprit du mal, le mauvais génie. Pour la théologie, il est un ange déchu qui s'oppose à Dieu. Depuis l'iconographie médiévale, le diable est le chef suprême des démons. Il est dès lors représenté comme un monstre humain, griffu, à la figure terrifiante, avec de longues oreilles pointues, des cornes, une poitrine de femme, des pieds fourchus et une longue queue. Pouvant prendre des apparences séduisantes, il essaie de corrompre l'homme et de l'entraîner dans le pêché.

Satan : (de l'hébreu "haschatan", adversaire). Satan, qui apparaît souvent dans la Bible, est le chef des anges qui se sont rebellés dans la Genèse, devenant ainsi des démons. C'est lui qui tente Eve dans l'Eden en prenant la forme d'un serpent ou qui tente Jésus dans les évangiles. On lui prête la faculté de changer d'apparence pour mieux séduire. Satan est représenté sous des traits différents, serpent, mi-homme mi-bouc (inspiré du dieu Pan), dragon, Léviathan. On lui attribuait la présidence du Sabbat des sorcières.
Satan est honoré en tant qu'adversaire de Dieu et de l'Eglise dans des cultes appelés satanisme.

Lucifer : (du latin "lux", lumière et "ferre", porter, littéralement : "Porteur de lumière").
En tant que Dieu latin, Lucifer était le porteur de lumière, l'esprit de l'air et personnifiait la connaissance.
L'expression "Porteur de lumière" était aussi utilisée durant les premiers siècles après J.C. pour désigner le Christ. Ce n'est qu'au Haut Moyen Age que le nom de Lucifer a été employé pour désigner Satan. Dans la Vulgate (première traduction de la Bible en latin par saint Jérôme), il est la transcription du mot hébreu Heylel en "Astre du matin" (planète Vénus). Lucifer était le plus beau des anges, chef de la milice céleste. Par orgueil et avidité du pouvoir, il a voulu devenir l'égal de Dieu et s'est révolté contre lui. Chassé du ciel et envoyé en enfer, il est devenu Satan, le chef des démons.
Sa révolte est considérée par les gnostiques comme celle de la recherche de la connaissance que Dieu voulait cacher aux hommes. Porteur de lumière, il serait, pour les sectes lucifériennes, plus puissant que Dieu, simple Démiurge (luciférisme).
A ne pas confondre avec Lucifer, évêque de Cagliari, vers 370, qui provoqua un schisme (luciférianisme) par son attitude sévère envers les évêques partisans de l'arianisme.

Les termes de diable, Satan, Lucifer, démon, Belzébuth, Belial, Méphisto... sont souvent employés comme synonymes. Autres noms du diable ou de Satan : le prince de ce monde, le prince des ténèbres, le Malin, "le Mauvais", le "Tentateur", le chef des démons, le Maître de l'enfer....
Dans la religion musulmane, le diable s'appelle Iblis ou Chaytan.

 

Satan dans les écrits Judéo-Chrétiens

Satan apparait dans un premier temps dans l'Ancien Testament, à cette époque on le nomme « l'adversaire ». Il apparait plus clairement dans le Livre de Job où il tente de corrompre Yawhé. Il apparait ensuite dans l'Evangile de Paul, il est encore une fois l'adversaire de l'humanité. Satan sera ensuite particulièrement présent dans les Evangiles de Matthieu, Marc et Luc. Ces Evangiles relatent du combat incessant entre le bien et le mal, entre Jésus et Satan. Satan est alors décrit comme un être entrainant au mal par la corruption, capable de contrôler les esprits et comme étant le maitre de l'Enfer. On retient de ces épisodes le premier affrontement entre Jésus et Satan, dans l'Evangile de Mathieu, qui restera célèbre par cette expression latine " Vade Retro Satanas" (Arrière Satan)(IV.10). Satan apparaît ensuite sous la forme d'un dragon surpuissant et effrayant dans l'Apocalypse de Jean : « Un autre signe parût encore dans le ciel ; et voici, c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entrainait le tiers des étoiles du ciel, et les jetaient sur la terre. » Apocalypse 12.3. Ce récit traite du combat mené entre Satan et ses démons, ainsi que l'ange St Michel et d'autres anges. A la fin de ce combat Satan est vaincu et enchainé en enfer pour mille ans : « Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans. Il le jeta dans l'abîme, ferma et scella l'entrée au-dessus de lui, afin qu'il ne séduisît plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent accomplis. Après cela, il faut qu'il soit délié pour un peu de temps. [...]Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre » Apocalypse 20.2.

Le diable selon L'Islam

A la base, Iblis était un ange, mais il a refusé de se prosterner devant Adam, alors Allah l'a banni du paradis :

( Sourate 15, Verset 28 à 43)

Et lorsque ton Seigneur dit aux Anges : “Je vais créer un homme d'argile crissante, extraite d'une boue malléable,et dès que Je l'aurais harmonieusement formé et lui aurait insufflé Mon souffle de vie, jetez-vous alors, prosternés devant lui” .

Alors, les Anges se prosternèrent tous ensemble, excepté Iblis qui refusa d'être avec les prosternés.

Alors [Allah] dit : “ô Iblis, pourquoi n'es-tu pas au nombre des prosternés ? ”

Il dit : “Je ne puis me prosterner devant un homme que Tu as créé d'argile crissante, extraite d'une boue malléable”.

Et [Allah] dit : “Sors de là [du Paradis], car te voilà banni !Et malédiction sur toi, jusqu'au Jour de la rétribution ! ”

- Il dit : " Mon Seigneur, donne-moi donc un délai jusqu'au jour où ils (les gens) seront ressuscités”.

[Allah] dit : tu es de ceux à qui ce délai est accordé, jusqu'au jour de l'instant connu” [d'Allah].

- Il dit : "Mon Seigneur, parce que Tu m'as induit en erreur, eh bien je leur enjoliverai la vie sur terre et les égarerai tous, à l'exception, parmi eux, de Tes serviteurs élus.”

- “[Allah] dit : voici une voie droite [qui mène] vers Moi.Sur Mes serviteurs tu n'auras aucune autorité, excepté sur celui qui te suivra parmi les dévoyés. Et l'Enfer sera sûrement leur lieu de rendez-vous à tous.



Satan est celui qui séduit l’esprit des gens jusqu’à ce qu’ils suivent leurs désirs et diverses mauvaises opinions. Il les pousse à suivre tous les chemins de l’égarement. Il les amène à accomplir, les unes après les autres, les actions qui causent leur destruction. 

Il séduit l’esprit d’une personne jusqu’à ce qu’il arrive à la tromper. Personne n’est à l’abri de cette tromperie sauf si Allah en décide autrement. Ce qui cause le plus de tort à l’humain, Satan le lui présente de façon séduisante, jusqu’à ce qu’il (l’humain) soit convaincu que cette chose est la meilleure pour lui. Et Satan l’incite à fuir ce qu’il y a de meilleur pour lui jusqu’à ce qu’il (l’humain) soit convaincu que c’est quelque chose de nuisible. 

Son principal but : nous égarer du chemin de Dieu. Il connait la nature de l'Homme. Il sait que l'Homme aime la facilité et qu'il est de nature faible. Donc, Iblis n'a de prise sur les gens qu'à travers les mauvais penchants de leur âme.

Iblis est notre ennemi principal, il veut notre mort éternelle.

"Oh Humains ! la promesse de Dieu n'est nullement mensongère. Ne vous laissez pas séduire par la vie ici-bas et vous laissez point séduire au nom de la Clémence de Dieu par le Grand Séducteur. Satan est pour vous un ennemi évident, prenez le comme ennemi, il ne fait qu'appeler ses partisans pour qu'ils soient de ceux de la fournaise ardente. (Sourate 35, Verset 5)

Iblis dira aux mécréants quand viendra les comptes : "Dieu vous a fait une juste promesse et moi je vous ai fait une promesse que je n'ai pas tenue. Je n'avais absolument aucun pouvoir sur vous, si ce n'est que je vous ai appelé et que vous avez répondu à mon appel. Ne me faites donc aucun reproche et faites le vous à vous mêmes. Je ne suis nullement capable de vous sauver et vous êtes incapables de me sauver ..." (Sourate 14, Verset 22) 

Le diable par teleislam

Les pièges de Satan

le diable est la cause de tout le mal dans le monde, mais après une bonne recherche on peut constater et dire que son mal est centralisé dans six catégories. Il ne cesse d'entraîner l'homme jusqu'à ce qu'il le pousse dans un des pièges. 




1er Piège : 
La mécréance, l'infidélité, l'association et prendre Dieu et Son Messager Mohamed (paix et bénédiction de Dieu sur lui) pour ennemi 

En premier lieu, si le diable réussit à piéger l'homme dans ce péché blâmable il se tranquillise et se calme à ce moment et cesse de fournir tout effort de détournement (c'est le 1er piège à poser). Si le diable réussit ceci, il fait de cette personne piégée un soldat dans son armée et un adjoint pour être responsable sur ses semblables, alors cette personne devient une publicité pour Iblis (le diable). Mais si cette personne est destinée à choisir l'Islam (avant même qu'elle ne soit créée) elle évitera le piège. Dans le cas où le diable n'a pas réussi son coup, il persiste et ne désespère pas, il essaye d'entraîner cette personne vers le second piège. 



2ème Piège : 
L'innovation [Al-Bid'a] 

La bid'a est préférable au diable que la perversité et le reste des actes de désobéissance, car le mal qu'elle peut engendrer risque de modifier la bonne ligne de la religion. Le mal de la bid'â'a est un mal à double effet, l'innovateur se charge de péchés et en même temps il modifie la religion. La bid'â'a est un péché énorme; le repentir de cet innovateur ne pourra être accepté que quand celui-ci délaissera cette innovation. Le diable réussit à mêler, piéger la personne en question dans la bid'â'a (l'innovation), à ce moment fait de lui un " bid'histe titulaire " adjoint du diable qui fait la propagande de la bid'âa, appelle aux chemins rivaux à la ligne du Prophète -Prière et Salut de Dieu sur lui-. Si cet homme est bien lié à la Sunna et déteste la bid'âa, le diable à ce moment-là, tente de le pousser dans le 3ème piège. 



3ème Piège : 
Pousser l'homme dans les grands péchés 

A ce stade, le diable essaie à tout prix d'entraîner le musulman à commettre les grands péchés surtout si celui qu'on veut piéger est une personne de savoir (savant suivi par les hommes). Le diable essaie de le piéger pour l'utiliser comme moyen pour écarter les fidèles de la pratique de la religion, il est bien évident qu'un peuple pourrait être détourné facilement quand elle perd l'homme exemple, modèle à suivre. Le diable trouve une personne naïve pour cette mission, faisant croire à celui-ci que propager le défaut de cette personne fait parti de la pratique de la religion alors que ce naïf ne se rend pas compte qu'il travaille pour le compte du diable. 


Dieu (le Très-Haut) dit :
< Ceux qui aiment que la turpitude se propage parmi les croyants auront un châtiment douloureux ici-bas comme dans l'au-delà â�� > 
Sourate 24, verset 19 


Cette punition mentionnée dans le verset précédent 
" châtiment douloureux " atteint ceux qui souhaitent propager les défauts de leurs frères au lieu de les conseiller, qu'en pensez-vous alors de ceux qui arrivent au stade de diffuser les défauts de quelqu'un au sein de la communauté. (normalement un musulman doit conseiller son frère musulman au lieu de propager ses défauts) Les péchés commis par cette personne en question font parti des péchés entre Dieu et les hommes, ceux-ci peuvent être pardonnés si le pécheur se repent, regrette sa faute, demande le pardon alors que le naïf " haut parleur " a fait une injustice envers cette personne en question " chercher à dévoiler les défauts de quelqu'un " ce genre de péchés font parti des péchés entre hommes, ne profitent du pardon que par un arrangement entre deux (oppresseur et opprimé) dans ce monde ; et si ce n'est pas le cas, par règlement des comptes le jour du jugement dernier. Par ce moyen le diable entraîne cette personne " haut parleur " à dévoiler, scandaliser toucher à la dignité de son frère, mais ne sait-il pas que rien n'échappe à la connaissance de Dieu ? Dieu sait tout, même ce qu'on dit à soi-même quand on est seul. Si le diable ne réussit pas ce piège-ci il essaie le suivant. 



4ème Piège : 
Les petits péchés Les petits péchés peuvent causer la perte d'une personne s'ils s'accumulent. 


Le Prophète -Paix et Salut soient sur lui- dit :
" Méfiez-vous des petits péchés �" 


Il -Paix et Salut soient sur lui- dit dans un hadith dont le sens est l'exemple d'un groupe de voyageurs chacun a ramené un bout de bois, ils ont réussi à préparer de quoi manger. 


Le diable entraîne donc cet homme vers l'accumulation des petits péchés. Il ne cesse de le faire croire que les petits péchés ne sont pas graves de sorte que la personne qui commet les grands péchés déçue de ceux-ci se trouve dans un stade meilleur que ce " petit pécheur ". Car on voit bien que celui qui vit déçu de ces péchés (grands péchés) les reconnaît comme tels, finit un jour par les désavouer et se repent finalement, or celui qui y néglige ne se repent presque jamais. Dans le cas où le diable échoue à ce stade, il essaie d'entraîner le serviteur vigilant vers le 5ème piège.


5ème Piège :
Le permis [Al-moubah] 

Ce sont les actes qui ne rapportent ni récompenses ni péchés. Ici le diable essaie de dévier le serviteur de certains actes bénéfiques pour lui au Jour de la Résurrection. Il peut utiliser divers moyens pour l'empêcher de réaliser le but pour lequel cet adorateur a été créé. Si cette personne réussit à bien gérer son temps de manière qu'elle ne perd pas les minutes de sa vie, elle œuvre en permanence bénéfiquement pour elle (pour son au-delà). Le diable cette fois-ci utilise le 6ème piège. 


6ème Piège :
C'est d'occuper le serviteur dans des œuvres moins avantageuses que d'autres (qui ramènent moins de récompenses que d'autres)

Le diable ne désespère pas de dévier ce serviteur même après avoir échoué dans les premiers pièges. En effet il va user ses ruses pour orienter cet adorateur vers des actes qui même bons ne rapportent pas à son auteur autant de récompenses et de mérites que d'autres. Il enjolive ces actes de moins grandes valeurs de manières à ce que le fidèle passe à côté et rares sont ceux qui arrivent à déceler, percevoir que le manipulateur de ce détournement est le diable. L'homme ne voit dans ses actions que du bien et il sait que le diable ne pousse qu'à faire le mal. Il est donc persuadé que son acte a été guidé par Dieu. Dans ce cas le serviteur est excusé car son savoir est limité, et il ne peut distinguer la stratégie du diable qui inspire soixante dix bonnes œuvres pour l'entraîner dans une seule œuvre mauvaise ou bien pour l'écarter d'une œuvre meilleure que ces soixante dix. L'homme ne peut atteindre ce niveau de clairvoyance que par une lumière de guidée que Dieu met dans le cœur de ce dernier. La cause de cette guidée divine étant le suivi du Prophète -Paix et Salut soient sur lui- et l'attachement à ses traditions (Sunna) qui amènent le serviteur à connaître et cibler les œuvres les plus méritoires pour les hommes et les plus agréées par Dieu. Ne connaissent vraiment ce stade de guidée que les hommes qui sont les héritiers de la science donnée au Prophète (paix et bénédiction de Dieu sur lui), ceux qui le prennent pour exemple, et modèle à suivre, alors que la plupart des hommes vivent dans l'indifférence vis-à-vis de ceci. 

e6un7

L'esplanade à Jérusalem : juive ou musulmane ?

islamic2ud5.jpg

Les musulmans considèrent l'esplanade où se trouvent les mosquées al-Aqsa et du Dôme du Rocher comme étant un de leurs lieux sacrés, notamment parce qu'ils perçoivent non seulement Muhammad mais aussi Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, David, Salomon, et tous les autres prophètes bibliques comme des croyants en la même foi que celle qu'ils ont en Dieu. Le lieu de culte que certains de ces personnages ont bâti est donc sacré pour les musulmans parce que Muhammad est le successeur des prophètes bibliques. Mais les juifs, pour leur part, considèrent ces personnages bibliques comme étant juifs, ce qui fait qu'ils considèrent l'esplanade comme étant leur lieu sacré à eux. Ce que vous musulmans nommez "al-Aqsa", les juifs le nomment "Temple". Voilà le nœud du problème : deux communautés religieuses différentes, les musulmans et les juifs, considèrent le même lieu comme étant leur.
. Le débat prend sa source dans la question de savoir si la fonction du prophétat, avec mission de guider les hommes vers Dieu, ne peut prendre place, après Abraham, que dans sa descendance issue de son petit-fils Jacob, ou bien si ce prophétat peut venir ailleurs aussi (cliquez ici, ici et ici pour en savoir plus).

Ici je me contenterai de dire deux choses...

1) Quand, en 636 de l'ère chrétienne, Omar, Compagnon du Prophète et second calife, vient signer le traité concernant Jérusalem avec le patriarche Sophronius, il fait une prière sur l'esplanade. Les musulmans construiront un peu plus tard les deux édifices cultuels bien connus sur cette esplanade. [Les historiens musulmans relatent que le Patriarche Sophronius lui propose de faire une prière dans l'Eglise du Saint-Sépulcre, mais il refuse en disant : "Si je prie ici, des musulmans pourraient venir ensuite prier ici, puis revendiquer ce lieu et en chasser les chrétiens".] Or, quand Omar prie sur l'esplanade, ce que vous ne savez apparemment pas c'est qu'à ce moment-là, il ne s'y trouve plus aucun édifice religieux. En effet, c'est en l'an 70 de l'ère chrétienne que les Romains, conduits par Titus, ont incendié et détruit le lieu de culte monothéiste que nous musulmans appelons effectivement "al-masjid al-aqsâ". En 134, les Romains, sous la conduite cette fois de Hadrien, mâtent une révolte juive conduite par Bar Kosheba. En 135, les vestiges de ce lieu de culte sont rasés. Sur l'esplanade est dressée la statue de Hadrien. Jérusalem est interdite d'accès aux juifs. Le nom même de Jérusalem est changé en Aelia Capitolana, d'après le nom de Aelius Hadrien. [Au VIIème siècle encore, à l'époque du Prophète, les Arabes appelleront toujours Jérusalem "Aelia", comme en témoignent les récits présents dans les recueils de Sunna : Sahîh de al-Bukhârî, de Muslim, etc.]
C'est sous Constantin, empereur romain du IVème siècle converti au christianisme, que l'esplanade sera débarrassée des idoles qui y avaient été installées. En ce IVème siècle, une présence juive semble être attestée à Jérusalem. Plus tard, Julien l'Apostat propose aux juifs de reconstruire l'édifice religieux sur l'esplanade, mais devant l'apparition de boules de feu – apparemment des poches de gaz prisonnières des ruines et s'enflammant au contact de l'air – les travailleurs juifs abandonnent les travaux.
Au VIIème siècle, quand Chosroes, l'empereur perse, a conquis Jérusalem sur les Byzantins, il en chasse les juifs, devenus des alliés trop encombrants. Puis Héraclius reconquiert Jérusalem sur les Perses. Toujours en ce VIIème siècle, c'est en 636 que Omar entre à Jérusalem, comme nous l'avons dit. Et quand Omar vient prier sur l'esplanade, il ne s'y trouve depuis longtemps plus aucun édifice religieux, ni monothéiste ni païen. Jean Lartéguy écrit à propos de l'entrée de Omar sur l'esplanade : "Quand la petite troupe arrive par la porte sud-ouest, l'entrée est obstruée par les décombres : il lui faut se frayer un passage parmi les ordures qui y ont été déversées". (A part les deux passages relatés entre crochets, les autres éléments de ce paragraphe sont extraits de Mourir pour Jérusalem, par Jean Lartéguy.)

2) Il arrive aussi que certaines gens perçoivent les Palestiniens comme des conquérants ayant – lors de la conquête arabe ou même bien avant, des siècles avant le début de l'ère chrétienne –, pris par la force la région de la Palestine à ses habitants originels, les Hébreux. A ce sujet, voici ci-après un dialogue qui a eu lieu dans les années 20 du XXème siècle – donc pendant que la colonisation de la Palestine se poursuit, et bien avant la proclamation de l'Etat d'Israël – entre deux descendants des Fils d'Israël, Leopold Weiss et Chaïm Weizmann. Leopold Weiss relate :
"Je me souviens toujours d'une brève discussion que j'eus à ce sujet avec le Dr Chaïm Weizmann, leader incontesté du mouvement sioniste. Il était venu faire l'une de ses visites périodiques en Palestine (sa résidence permanente était, je crois, à Londres) et je le rencontrai dans la maison d'un ami juif. On ne pouvait manquer d'être impressionné par l'énergie sans bornes de cet homme, énergie qui se manifestait même dans les mouvements de son corps et dans ses longues et souples enjambées lorsqu'il arpentait la pièce de long en large, ainsi que par son pouvoir intellectuel que révélaient son large front et l'éclat pénétrant de ses yeux. Il parlait des difficultés financières auxquelles se heurtait la réalisation du rêve d'un foyer national juif et de l'aide insuffisante qu'il trouvait à l'étranger pour la réalisation de ce rêve. Et j'avais la désagréable impression que lui-même, comme la plupart des autres sionistes, avait tendance à transférer la responsabilité morale de tout ce qui se passait en Palestine sur le "monde extérieur". Cela me poussa à rompre le silence déférent dans lequel tous les autres assistants l'écoutaient et je lui demandai : "Et les Arabes ? Comment pouvez-vous espérer faire de la Palestine votre patrie face à l'opposition véhémente des Arabes qui, après tout, sont en majorité dans ce pays ?" Le leader sioniste haussa les épaules et répondit sèchement : "Nous escomptons qu'ils ne seront plus en majorité au bout de quelques années.
– Peut-être en sera-t-il ainsi. Vous vous occupez de ce problème depuis des années et devez connaître la situation mieux que moi. Mais outre les difficultés politiques que l'opposition des Arabes peut, ou ne peut pas, semer sur votre chemin, l'aspect moral de la question ne vous préoccupe-t-il pas ? N'estimez-vous pas injuste de supplanter des gens qui ont toujours vécu dans ce pays ?
– Mais c'est notre pays, répondit le Dr Weizmann en soulevant les sourcils. Nous ne faisons rien d'autre que de récupérer ce qui nous avait été injustement enlevé.
– Mas nos ancêtres n'ont pas dominé la Palestine pendant près de deux mille ans ! Auparavant, ils avaient dominé ce pays, et même seulement en partie, pendant cinq cents ans. Ne pensez-vous pas que les Arabes auraient autant de droit de revendiquer l'Espagne ? Car, après tout, ils y ont exercé le pouvoir pendant près de sept cents ans et ne l'ont tout à fait quitté que depuis cinq cents ans."
Le Dr Weizmann devenait impatient : "Non-sens. Les Arabes avaient seulement conquis l'Espagne qui ne fut jamais leur véritable patrie. Aussi ce ne fut que justice s'ils en furent finalement chassés par les Espagnols.
– Excusez-moi, répondis-je. Mais il me semble qu'il y a là une omission historique. Après tout les Hébreux étaient aussi des conquérants lorsqu'ils sont venus en Palestine. D'autres tribus sémitiques et non-sémitiques y étaient établies longtemps avant eux : Amorrites, Edomites, Philistins, Moabites, Hittites. Ces tribus ont continué à vivre là encore à l'époque des royaumes d'Israël et de Juda [qui succédèrent à l'unification réalisée par Saül, David et Salomon, et existèrent avant l'ère chrétienne du XIème siècle jusqu'au VIIIème siècle pour Israël et jusqu'au VIème siècle pour Juda]. Elles y vécurent toujours après que les Romains eurent chassé nos ancêtres [en 135 de l'ère chrétienne]. Et elles y vivent encore aujourd'hui. Les Arabes qui vinrent d'Arabie et s'installèrent en Syrie et en Palestine après les avoir conquises au VIIème siècle [de l'ère chrétienne] ne furent jamais qu'une petite minorité de la population. Les autres, que nous appelons aujourd'hui les "Arabes" palestiniens ou syriens, ne sont en réalité que les habitants originels du pays, qui furent arabisés. Certains d'entre eux devinrent musulmans au cours des siècles et d'autres restèrent chrétiens. Il y eut naturellement des mariages entre ces musulmans et leurs coreligionnaires d'Arabie. Mais pouvez-vous nier que la masse des habitants, musulmans ou chrétiens, de la Palestine, qui parlent arabe, sont les descendants en ligne directe des habitants originels, originels en ce sens qu'ils vivaient dans ce pays avant l'arrivée des Hébreux ?"
Le Dr Weizmann accueillit mes propos avec un sourire poli et parla d'autre chose" (D'après Le Chemin de La Mecque, Fayard, 1976, pp. 91-92, par Leopold Weiss (1900-1992), autrichien d'origine juive s'étant converti ensuite à l'islam et ayant pris le nom de Muhammad Asad).

Sans remonter aux origines des composants du peuple qu'on appelle "Palestinien", l'historien anglais Arnold Toynbee a émis le même avis que Leopold Weiss. Voici ce que Jean Lartéguy relate : "Pour l'historien anglais Arnold Toynbee, Jérusalem, capitale de la Palestine, ne pouvait être que palestinienne, c'est-à-dire musulmane et arabe. Il écrit : "Le temps qui s'est écoulé entre la guerre romaine [en l'an 135] et la création de l'actuel Etat d'Israël est si large que nous devons pencher sans hésiter en faveur des autochtones, les Palestiniens, vivant dans ce pays depuis mille trois cents ans" (Mourir pour Jérusalem, p. 16). Mille trois cents ans, c'est la période de l'histoire qui va de la fin de la présence romaine en Palestine (qui correspond au début de la présence arabe) au moment où il écrit ses propos. C'est sur cette donnée que Toynbee fonde son propos. Et quand on comprend qu'on ait refusé – à juste titre – l'invasion du Koweït par l'Irak, voulue par le dictateur de Bagdad sous prétexte qu'il s'agissait 40 ans auparavant d'une province de son pays, on ne peut que comprendre le propos de Toynbee.

L'écrivain britannique Arthur Koestler écrit pour sa part : "La déclaration Balfour constitue un des documents politiques les plus improbables de tous les temps. C'est un document par lequel une première nation promettait solennellement à une seconde nation le pays d'une troisième nation. Aucun plaidoyer ne saurait en rien diminuer l'originalité du procédé. Il est vrai que les Arabes vivaient en Palestine sous la domination turque, mais ils y vivaient depuis des siècles et il ne fait pas de doute que ce pays était le leur, au sens généralement admis du mot. Il est vrai que les Arabes disposaient d'immenses territoires mal peuplés et que les juifs n'en avaient aucun ; que les Arabes étaient un peuple arriéré [sur le plan matériel] et les juifs un peuple avancé [sur le même plan], et que ceux-ci prétendaient avoir reçu le pays en partage trois mille ans plus tôt, de la main même de Dieu, qui ne le leur avait retiré que temporairement. Mais jamais auparavant dans l'histoire, des arguments de cette nature n'avaient amené une grande puissance à une initiative aussi extravagante" (Analyse d'un miracle, Arthur Koestler, cité dans Mourir pour Jérusalem, André Larteguy, p. 366).

Malgré toutes ces vérités, malgré la colonisation de leur pays, les Palestiniens étaient prêts en 1947 à accorder la concitoyenneté à ceux dont la présence massive leur avait été imposée. Elias Sanbar, rédacteur en chef de la Revue d'études palestiniennes, écrivait en 1997 : "Les Palestiniens, dit-on aujourd'hui a posteriori, n'ont obtenu, après trois ans de négociations, que 2% de ce qui fut leur patrie, alors qu'en 1947 on leur en avait proposé 45% et qu'ils ont refusé. Regardez, leur dit-on, où vous a conduit votre intransigeance. Il faut dire trois choses à ce sujet : au moment de refuser les 45% de la Palestine qu'on leur propose, les Palestiniens ont une patrie entière. Ils sont 1 400 000 personnes face à une communauté juive de 600 000 personnes, composée à 95% d'immigrants venus d'Europe. Ils sont dans leur pays et ils ne comprennent pas pourquoi ils devraient en abandonner plus de la moitié. Second point : lors des débats à l'ONU, les Palestiniens ne se cantonnent pas dans leur refus du plan de partage. Ils réclament l'indépendance et proposent la citoyenneté pour l'ensemble des habitants de la Palestine, y compris les 600 000 juifs" (Le Monde, Le partage de la Palestine, 30 novembre-1er décembre 1997, p. 14).

 

http://www.maison-islam.com/articles/?p=260

La sainteté: comparaison entre le Christianisme et l' Islam

L’objet de notre article ne concerne pas les « saints officiels » mais la sainteté, c'est-à-dire le mode de vie idéal vers lequel les croyants sont invités à tendre. Ce mode de vie conforme aux fondements du christianisme ou de l’islam qui ouvre sur le salut.

Il existe une littérature abondante sur la sainteté dans le soufisme. Or, le soufisme est un islam hétérodoxe dont la théologie développée est très différente de celle de l’islam classique (notamment sunnite). De plus le soufisme ne représente que 1% des musulmans dans le monde. La sainteté, l’idéal musulman que nous allons présenter est celui de l’islam classique très largement majoritaire.

Dans le christianisme, est saint celui qui est habité par Dieu. Dans l’islam est saint celui qui se conforme aux lois de Dieu. Nous allons voir que ces deux définitions aboutissent à une compréhension radicalement différente de la sainteté.

1 - La sainteté dans le christianisme

Le Christ opère le passage de la lettre à l’Esprit. C'est-à-dire que dans une perspective chrétienne, la sainteté ne consiste pas à obéir à la lettre de la Loi, à se soumettre à un code d’origine divine, mais à être habité par l’Esprit de Dieu. Pour les chrétiens, Dieu est amour et être saint, c’est vivre de l’amour de Dieu, c’est être pleinement enfant de Dieu. Est saint celui qui se laisse habiter par Dieu. La sainteté du chrétien c’est la sainteté de Dieu en lui. Il s’agit là d’un élément fondamental du christianisme qui traverse de part en part le Nouveau Testament :

Par exemple, dans cet extrait de l’épître aux Galates, Saint Paul personnifie la Loi. Elle est décrite sous les traits d’un surveillant à qui l’on doit se soumettre. Saint Paul explique que les chrétiens n’ont plus à lui obéir, qu’ils sont appelés à être pleinement habités par Dieu, à être des fils de Dieu :

« Nous étions gardés en captivité sous la Loi. (…) Ainsi donc, la Loi a été notre surveillant. (…) Mais, après la venue de la foi en Jésus-Christ, nous ne sommes plus soumis à ce surveillant. Car vous êtes, par la foi, fils de Dieu en Jésus-Christ. »1

C’est parce que les chrétiens ne sont plus soumis à la Loi qu’ils ne respectent pas le shabbat alors qu’il s’agit du quatrième commandement2, qu’ils ne se font pas circoncire alors qu’il s’agit d’un commandement de Dieu à Abraham3, qu’ils ne mangent pas kascher alors que l’on retrouve des lois déterminant ce qui est licite de manger dans les livres du Lévitique4, du Deutéronome5 ou encore de l’Exode6...

Dans les versets suivants, Saint Jean explique qu’être chrétien c’est aimer, car aimer c’est être habité par Dieu. Il souligne que l’éthique chrétienne est fondée sur l’amour et non sur la crainte d’un châtiment lié à la transgression de la loi divine :

« Dieu est amour, celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. »7

Prenons un exemple concret : si un chrétien ne ment pas, cela ne doit pas être par soumission à la Loi mais parce qu’il porte sur les autres le regard d’amour de Dieu, et que ce regard induit un profond respect qui l’empêche de mentir. Autrement dit si un chrétien ne ment pas ce n’est pas pour être saint ; mais c’est parce qu’il est saint, parce que Dieu l’habite, qu’il ne ment pas. Le comportement éthique des chrétiens n’est pas la cause mais la conséquence de la sainteté. C’est ici tout l’objet de la révolution qu’opère le Christ dans son rapport à la Loi (Cf. L'Esprit - le christianisme et la Loi).

La racine du péché, ce n’est pas la désobéissance à la Loi. La racine du péché c’est cet orgueil, ces rancœurs, cette suffisance qui construisent une carapace rendant imperméable le cœur de l’homme à la présence divine. En terme plus technique, ce sont les résistances de l’homme à la divinisation.

Le mensonge n'est pas un péché parce qu'il transgresse la Loi, mais parce qu'il témoigne d’une incapacité à respecter l’autre, donc à aimer, donc à vivre de la vie de Dieu. Ainsi il ne suffit pas de ne pas mentir, faut-il encore aimer. Celui qui dit la vérité avec condescendance, bien que respectant la Loi, ne s’en trouve pas plus saint.

C’est ce que dit saint Paul dans ce passage célèbre de la première épître aux Corinthiens :

« Je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres. (…)

J’aurais beau être un prophète, connaître tous les mystères et toutes les sciences, j’aurais beau avoir la foi en plénitude, une foi à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.

J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux pauvres, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.

L’amour est patient ; l’amour rend service ; l’amour n’est pas jaloux ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.

L’amour est éternel. »8

L’amour est éternel parce que l’amour c’est Dieu. Au début de notre extrait Saint Paul explique que la foi sans l’amour ne sert à rien. La foi c’est croire en Dieu, l’amour c’est être habité par Dieu. Ce que dit Saint Paul c’est que croire en Dieu sans en vivre est inutile. Puis il explique que donner sa fortune aux pauvres, autrement dit avoir un comportement généreux, éthique, est vide de sens s’il n’est pas mû par l’amour. Il décrit enfin les fruits de l’amour : patient, ne se vante pas, trouve sa joie dans ce qui est vrai etc… On comprend bien ici que ces vertus sont les conséquences de l’amour, que le comportement éthique est une conséquence de cette vie en Dieu, c'est-à-dire de la sainteté.

Ainsi d’un point de vue chrétien ce n’est pas le respect d’un code d’origine divine, d’une éthique qui rend saint, mais le fait de vivre de l’Esprit de Dieu. Et c’est cette présence de Dieu dans le cœur de l’homme qui change son comportement et rend sa sainteté visible.

2 - La sainteté dans l'islam

Dans la perspective musulmane, nous nous trouvons dans la situation opposée. A travers la Loi, Dieu fournit à l’humanité le comportement idéal auquel elle doit se conformer. Dieu sait ce qui est bon pour l’homme. Ainsi être saint, c’est se soumettre au code fourni par Dieu aux hommes. Être saint, c’est rester dans le cadre de la Loi. Être hors la Loi, c’est être pécheur.

Professeur à l’Université de Tunis, Abdelwahab Bouhdiba est le Président de l’Académie des Sciences de Tunisie, il redit ici les fondements de l’islam :

« Coran, hadiths9 et fiqh10 constituent l’invariant par excellence. (…) Il dit le modèle que Dieu a choisi pour sa communauté ; et ce choix divin ne saurait subir de changement. (…) S’y conformer strictement nous garantit d’être dans les voies de Dieu. L’écart est égarement et erreur. Par essence l’islam est orthodoxie. »11

Comme le souligne Dominique Sourdel, professeur honoraire à la Sorbonne et spécialiste de l’islam :

« La vie religieuse reste avant tout de caractère contractuel et engendre une morale de même nature. La notion de devoir moral est étrangère à l’islam, qui ne connaît qu’une obligation juridique. »12

Un musulman n’a pas à rechercher le Bien mais le licite, car respecter le licite c’est être dans ce que Dieu a défini comme étant le Bien.

Pour reprendre l’exemple du mensonge : si un musulman ne doit pas mentir, ce n’est pas au nom du respect qu’il doit avoir pour son interlocuteur, mais au nom du respect qu’il doit avoir pour la Loi, pour ce que Dieu interdit.

Cela ne signifie pas que les musulmans ne respectent pas leurs interlocuteurs mais que ce n’est pas ce critère qui détermine la sainteté d’un musulman, mais uniquement celui du respect de la Loi.

On en trouve une illustration dans l-ellimination de Ka'b repris dans la sira d’Hicham (biographie canonique du prophète) : Mohamed ordonna que Ka'b soit tué pour s’être moqué des femmes musulmanes. Le disciple du Prophète qui fût chargé de cet assassinat resta trois jours prostré sans manger ni boire, et cela non pas parce qu’il avait des scrupules à tuer Ka'b, mais parce qu’il réalisa qu’il lui fallait monter un complot qui impliquait de mentir. Or Allah a interdit de mentir. Il s’est donc trouvé bloqué entre l’engagement qu’il avait pris vis-à-vis du Prophète et la Loi de Dieu. Mohamed intervint alors en lui disant que mentir à un infidèle, ce n’est pas mentir. Par cette parole il le libéra de ses scrupules qui put alors accomplir son forfait. On comprend bien ici que le refus de mentir ne découle pas d’un respect vis-à-vis de Ka'b mais du respect de la Loi, de l’interdit institué par Dieu.

Comme l’écrit Alain Besançon, directeur d’étude à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales :

« La loi de l’islam est une loi extérieure à l’homme (…). Il est seulement demandé de rester dans les limites du pacte dont les termes ont été fixés par Dieu dans sa parole incréée (le Coran) et dans la sunna13, la Tradition authentique. Tout désir de dépasser ces limites est suspect. »14

Est saint celui qui se conforme à la Loi de Dieu, celui qui se maintient dans le cadre qu’elle définit.

1 Bible (Ga 3, 23-26)
2 Bible(Ex 20, 8-11)
3 Bible(Gn 17,10)
4 Exemple : Bible (Lv 17, 12-14)
5 Exemple : Bible (Dt 14, 8)
6 Exemple : Bible (Ex 22, 30)
7 Bible (1Jn 4, 16-18)
8 Bible (1Co 12,31-13,8)
9 Cf. La sira, le hadith et la sunna
10 Cf. La charia et le fiqh
11 BOUHDIBA Abdelwahab, La sexualité en islam, Paris, éditions P.U.F., 2003, p. 11.
12 SOURDEL Dominique, L’islam, 21e édition, Paris, éditions P.U.F., 2004, collection Que sais-je ?, p. 58.
13 Cf. La sira, le hadith et la sunna
14 BESANÇON Alain, préface in ELLUL Jacques, islam et judéo-christianisme, Paris, éditions P.U.F., 2004, p. 18.

T.P. - lesReligions.fr -

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site