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Blog de Islamiates

L'Islam et la culture de l'altruisme

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Le disciple du Prophète Mohamed  Anas (t) rapporte que le Prophète  a dit :

"L'un de vous n'est véritablement croyant que s'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui même." Rapporté par Bukhari et Muslim

I) Frère dans l'Islam ou frère dans l'humanité ?

La foi, c'est consentir par le cœur qu'il n ' y a d'autre dieu que Dieu et que Muhamed  est l'Envoyé de Dieu, et s'acquitter des piliers de l'Islam : la prière, le jeûne, la zakat et le pèlerinage. Celui qui s'y conforme, est musulman croyant.

Dans ce hadith, le Messager d'Allâh  dénie la foi à quiconque n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui même. Mais quelle est la réalité de cette dénégation ? Les savants répondent que ce qui est dénié, c'est la foi parfaite, la foi authentique qui fait le bonheur de l'homme dans le monde présent et celui à venir.

Par frère, il faut entendre la fraternité découlant de l'appartenance à l'Islam. Il est dit dans le Coran :


إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ إِخْوَةٌ فَأَصْلِحُوا بَيْنَ أَخَوَيْكُمْ وَاتَّقُوا اللَّهَ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ 49.10.


49:10: Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu'on vous fasse miséricorde.


Et le Prophète   a aussi dit :

"Le musulman est le frère du musulman."

Par là, il ne faut cependant pas conclure que l'Islam n'accorde pas d'attention aux non-musulmans et que ceux-ci ne sont pas touchés par son élan de bien. Car le Messager d'Allâh a dit aussi :

"Et aime pour les gens ce que tu aimes pour toi même " Rapporté par At-Tirmidhi.

La sémantique se dégageant de ce dernier hadith porte le musulman à aimer pour les gens, tous les gens, ce qu'il aime pour sa propre personne,  la liberté, l’équité, le respect de leur dignité et que la paix couvrent la terre entière et que les gens soient touchés par le bien ici-bas et dans la vie ultime. Ces "gens" ne désigne pas seulement le frère en religion, mais c'est tout être humain, c'est à dire le frère dans l'humanité.



Ainsi, le compagnon Mouadh Ibn Jabal t demanda au Prophète  de lui indiquer le meilleur aspect de la foi. Il répondit :

"Le meilleur aspect de la foi est le fait d'aimer pour Dieu, et de détester pour Dieu et d'instrumentaliser ta langue dans l'évocation de Dieu."

Mouadh dit : "Et autre chose ?"

Le Prophète  dit : "Et d'aimer pour les gens ce que tu aimes pour toi même, de détester pour eux ce que tu détestes pour toi même, et de ne dire que du bien ou que tu te taises. " Ahmed 21 115

Et dans un hadith plus long dont nous extrayons ici cette partie, le Prophète  conseille à ses compagnons :

"Que celui qui voudrait être éloigné (sauvé) du Feu et entrer au Paradis, que la mort ne lui parvienne qu’en étant croyant en Dieu et au Jour du Jugement Dernier , qu'il fasse aux gens (de bien) ce qu'il aimerait qu'ils lui fassent."

Muslim 3431, Ahmed 6503, An-Nasaï 4120

II) Qu'est que aimer pour l'autre ?

Le Compagnon Yazid Ibn Asd t, rapporte que le Messager d'Allâh  lui posa la question :
"Aimes-tu le Paradis ?" Il lui répondit par l'affirmative.
Et le Prophète  lui dit  :"Alors, aime pour ton frère ce que tu aimes pour toi même." Ahmed 16 057

"Aimer pour l'autre ce que l'on aime pour soi même" doit être compris dans le sens où la foi du croyant ne devra pas rester au seul sentiment à vivre, déconnectée de la vie d'ici-bas, une expérience spirituelle individuelle sans qu'elle n'induise des changements dans le comportement individuel et social, en un mot sans qu'elle n'assoie une éthique.



Il s'agit pour l'imam An-Nawawi, de comprendre l'amour (mahabba) comme la recherche du bien pour l'autre et de ce qui lui est utile. Et aussi de combattre l'instinct égoïste présent chez beaucoup de personnes qui répugnent à ce que le bien arrive à une autre personne. Le croyant doit donc aller à contre courant de ce discours égoïste et demander à Allâh   pour son frère ce qu'il demande pour lui même. C'est pourquoi, de très nombreuses invocations corâniques et prophétiques utilisent le "nous" de la communauté des croyants et/ou des humains en général. Allâh   nous montre comment ne pas être égoïste, et nous donne des invocations toutes faites où l'homme implore pour lui et pour ses frères, Sa miséricorde.

Et parmi ces versets incitant à cela, nous citons volontiers :


وَالَّذِينَ جَاؤُوا مِن بَعْدِهِمْ يَقُولُونَ رَبَّنَا اغْفِرْ لَنَا وَلِإِخْوَانِنَا الَّذِينَ سَبَقُونَا بِالْإِيمَانِ وَلَا تَجْعَلْ فِي قُلُوبِنَا غِلّاً لِّلَّذِينَ آمَنُوا رَبَّنَا إِنَّكَ رَؤُوفٌ رَّحِيمٌ 59.10.


59:10: Et [il appartient également] à ceux qui sont venus après eux en disant: ‹Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu'à nos frères qui nous ont précédés dans la foi; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux›.


Le premier amour est celui d'aimer pour les autres cette foi que l'on porte, et détester pour eux les  égarement et les turpitudes.


Et quand on ne désire pas pour son frère ce que l’on désire pour soi-même, on est alors en présence d'une jalousie totalement déplacée, fortement déconseillée, voire interdite.

III) Qu'est-ce que détester pour les autres ?

Cet éclaircissement donné, nous mentionnons un autre hadith où l'Envoyé d'Allâh r indique en quoi consiste l'amour du frère envers son frère. Le Prophète r dit :
"Aucun de vous n'est véritablement croyant tant qu'il n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui même, et ne déteste pas pour son frère ce qu'il déteste pour lui même." Rapporté par An-Nassaï

Le terme 'bien' englobe tout ce qui touche l'homme en termes de bonté, d'avantage et de bonheur, que cela procède des choses relatives à la religion et ce qui s'ensuit comme récompense dans la vie dernière ou des affaires du monde d'ici-bas, comme l'acquisition de ce qui est bon et pur des biens octroyés, la douceur de l'existence et le bonheur de la vie.

Il est naturel que lorsque l'homme aime pour son frère ce qu'il aime pour lui même, il déteste, à plus forte raison, pour lui ce qu'il déteste pour sa propre personne. Cela constitue la meilleure motivation pour lever la nuisance et le mal qui touchent les autres, l'homme détestant par nature en être victime.

Lorsque le croyant saisit le sens de ce hadith sublime de l'Envoyé d'Allâh , il acquiert une haute moralité; dans toute action ou tout comportement à l'égard d'autrui, il évaluera son acte selon les critères du droit et de l'équité et le jugera à l'aune de sa propre personne.

Ce hadith ouvre des horizons actifs quant à l'édification d'une société vertueuse où triomphent confiance et entraide, amour et solidarité.
Si les Hommes viennent à suivre la bonne orientation qu'il renferme, le ressentiment, l'animosité, l'inimité et la jalousie n'auront plus droit de cité dans les cœurs; ils seront débarrassés de l'égoïsme et de l'amour de soi, source de tous les maux et de tous les conflits entre les individus et les peuples.



IV) Humanisme musulman :

Ces hadiths sont une condamnation de l'égoïsme sous toutes ses formes. On en tire le principe de l'universalité et de la réciprocité du devoir.

Ils associent deux aspects fondamentaux : aimer le bien et un principe éthique de base :

-Ces hadiths enracinent dans l'éducation du croyant l'amour du bien. Le croyant, non seulement doit aimer le bien,  mais doit aussi vouloir le bien, et faire le bien afin que cet amour du bien ne sois pas un amour platonicien. Dans une autre étape, le croyant devrait aussi pouvoir aimer faire le bien, afin d'y être porté par un souffle intérieur, par une poussée profonde du cœur.

-Ces hadiths associent aussi un principe éthique de base plus important et plus généreux que celui dit de "la règle d'or" institué dans les règles éthiques d'aujourd'hui : "Fais pour les autres ce que tu voudrais qu'ils fassent pour toi" En effet, le croyant aime pour les autres ce qu'il aime pour lui même, mais sans cette arrière pensée de retour. Il le fait en vue de plaire à Seigneur Allâh, non dans l’attente d’un retour ou d’une réciprocité.

En effet, il s'agit de transcender sa propre personne, son propre égo pour désirer le bien pour les autres, tous les autres. C'est un appel au dépassement de sa petite personne, vers l'horizon bien plus large, plus généreux de l'humanisme qu’il lui inculque l’Islam.
Dans un hadith, le prophète (PSDL) glorifie l'amour de l'autre en disant :

"Vous n'entrerez au Paradis que lorsque vous serez croyants. Et vous ne serez croyant que lorsque vous vous aimeriez. Ne vous montrerai-je point la voie par laquelle vous vous aimeriez ? Saluez-vous ou propagez la paix entre vous ."

Muslim 81, Ahmed 10 027, Tirmidhi 2434

Il s'agit donc d'aimer l'autre, telle est la voie royale pour être aimé d'Allâh  et de Son Envoyé



V) L'altruisme, et l'exemple des disciples du Prophète.

Parmi les degrés les plus élevés de la noblesse de caractère il y a le fait pour l'homme  de débarrasser son cœur de toutes les marques d’égoïsme et de préférer autrui à soi-même. C'est ce que l'on appelle l'altruisme, lequel a valu aux musulmans de la première heure les louanges d'Allâh dans le Corân, lorsqu'Il dit :



وَالَّذِينَ تَبَوَّؤُوا الدَّارَ وَالْإِيمَانَ مِن قَبْلِهِمْ يُحِبُّونَ مَنْ هَاجَرَ إِلَيْهِمْ وَلَا يَجِدُونَ فِي صُدُورِهِمْ حَاجَةً مِّمَّا أُوتُوا وَيُؤْثِرُونَ عَلَى أَنفُسِهِمْ وَلَوْ كَانَ بِهِمْ خَصَاصَةٌ وَمَن يُوقَ شُحَّ نَفْسِهِ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ 59.9

59:9: Il [appartient également] à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s'il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent.


Ainsi, le sacrifice pour autrui est la forme la plus élevée d'altruisme. L'exemple le plus éclatant en est donné par 'Ali t lors de la nuit de l'émigration du Messager d'Allâh   vers Médine. Ce soir là, il passa la nuit dans le lit du Messager d'Allâh  pour faire croire à leurs persécuteurs mecquois qu'il était le Prophète  et ainsi rendre facile l'émigration de celui-ci. Il était conscient qu'il était à deux doigts de la mort, car armés, ces persécuteurs surveillaient l'entrée de la maison du Messager d'Allâh. Une attaque précipitée et irréfléchie des persécuteurs lui aurait ôté la vie. Seules la foi en et en Son Messager  et l'amour intense qu'il leurs vouait l'on poussé à consentir un tel sacrifice et à prendre aussi  un grand risque qui auraient pu lui coûter la vie.

Un autre exemple est donné par l'attitude d'Abû Bakr Es-Sidiqt. Sur le chemin de l'émigration à Médine, il se réfugie dans une grotte en compagnie du Messager d'Allâh  aux fins de s'extraire aux regards des persécuteurs les poursuivant. Son regard attiré par le trou d'un reptile venimeux, il y appliqua son pied protégeant ainsi le Messager d'Allâh  et s'exposant lui-même aux morsures du reptile.

Illustre aussi cet altruisme, l'attitude des combattants musulmans blessés lors de la bataille d'Al-Yarmouk; tenaillés par la soif et menacés par la mort, chacun d'eux préférait cependant que l'on donnât l'eau aux autres blessés.

Tout cela montre que les premiers musulmans se sont conformés à la recommandation du Prophète  et à la bonne direction mise en avant par la religion qui est la leur. Ils donnèrent ainsi l'exemple le plus éclatant en matière d'amour d'autrui, de renoncement à l'amour de soi. Les musulmans ont besoin aujourd'hui de raviver  ces valeurs et renouveler leur foi avec l'Islam véritable, l’Islam de la modération et la tolérance, l’Islam  de l’amour et la paix, l’Islam de l’équité et l’égalité tel qu'il fut incarné par le Prophète Mohamed et ses disciples, de marcher sur leurs traces et de suivre la bonne direction qui était la leur.


Brahim SOUISSI

http://www.dimmid.eu/

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La tricherie et la tromperie en Islam

La tricherie et la tromperie sont des traits méprisables chez une personne.  Déformer sciemment la vérité afin de tromper les autres est un acte qui va à l’encontre de l’honnêteté, laquelle est associée à la sincérité, à la franchise et à l’équité.  Plusieurs passages du Coran et un certain nombre de hadiths laissent entendre clairement que tricher et mentir, que ce soit à l’encontre de musulmans ou de non-musulmans, est strictement interdit.

Du moment où une personne choisit l’islam comme religion, elle doit se montrer honnête et véridique en tout temps et éviter à tout prix la tricherie et l’hypocrisie.  Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :

« Quiconque prend les armes contre nous n’est pas des nôtres; et quiconque nous trompe n’est pas des nôtres. » (Sahih Mouslim)

Selon une autre narration, le Prophète passa un jour près d’une pile de sacs de grains, au marché.  Il mit la main à l’intérieur de l’un d’eux et sentis de l’humidité, bien que la surface du sac fût sèche.  Il dit à celui qui les vendait :

« Qu’est-ce que c’est que cela? »

L’homme répondit : « Il a été endommagé par la pluie, ô Messager de Dieu. »

Le Prophète dit : « Pourquoi n’as-tu pas mis la nourriture endommagée par la pluie sur le dessus de la pile de sorte que les gens puissent se rendre compte?  Quiconque trompe les autres n’est pas des nôtres. » (Sahih Mouslim)

L’islam encourage l’amour et la sincérité envers les autres musulmans et exige que chacun respecte ses promesses faites envers autrui.  Les musulmans se doivent d’être pieux, sincères et fidèles.  La tricherie et la tromperie sont des traits situés aux antipodes de la noblesse de caractère que doit posséder un véritable musulman.  Il n’y a pas de place, en islam, pour les escrocs, les traîtres, les canailles et les menteurs.

L’islam voit la tricherie et la tromperie comme des péchés abominables, une source de honte pour ceux qui s’en rendent coupables, autant en ce monde que dans l’au-delà.  Le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) n’a pas seulement dénoncé ces gens en les excluant de la communauté musulmane en ce monde; il a aussi laissé entendre qu’au Jour du Jugement, chaque traître sera ressuscité en tenant un drapeau identifiant sa trahison.  Un crieur élèvera la voix dans la vaste arène du jugement et le pointera du doigt afin d’attirer sur lui l’attention des autres :

« Au Jour de la Résurrection, chaque traître portera une bannière sur laquelle sera inscrit : « Je suis le traître de untel ou unetelle. » (Sahih al-Boukhari)

L’humiliation des traîtres – hommes et femmes – sera immense.  Ceux qui auront cru que leur trahison avait été oubliée la retrouveront à ce moment, exposée à l’humanité tout entière, inscrite clairement sur une bannière tenue bien haut par leurs propres mains!

Leur honte augmentera encore plus lorsqu’ils croiseront le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), le défenseur des pécheurs lors de ce Jour terrifiant.  Car leur crime est si énorme qu’ils seront privés de la miséricorde du Prophète et de son intercession.  Le Prophète a dit :

« Dieu a dit : « Il y a trois types de personnes auxquelles Je m’opposerai au Jour de la Résurrection : un homme qui aura donné sa parole pour ensuite la trahir; un homme qui aura vendu comme esclave un homme libre pour ensuite garder l’argent; et un homme qui aura embauché quelqu’un et profité de son labeur sans lui donner son salaire. » (Sahih al-Boukhari)

Chacun doit s’assurer de ne point se rendre coupable des diverses formes de tricherie et de tromperie présentes dans nos sociétés modernes.  De nos jours, la tricherie est devenue courante dans les examens scolaires, les transactions commerciales, et même entre amis et époux.  Par exemple, coller une étiquette laissant croire qu’un produit fabriqué au pays a été importé est une forme de fraude.  Donner sciemment un mauvais conseil lorsque quelqu’un nous demande notre avis et ainsi tromper la personne, qui s’imagine recevoir de bons conseils, est de l’hypocrisie pure.  Un employé devrait pouvoir faire le travail pour lequel il est payé sans qu’on lui mente ou qu’on le trompe d’une manière ou d’une autre.  Il n’est pas rare, non plus, de voir des membres de gouvernements trafiquer des bulletins de vote pour gagner des élections et tromper ainsi des nations entières.  Tromper son époux(se) est devenu chose courante dans nos sociétés modernes.  Un bon musulman devrait avoir de lui-même une estime trop haute pour se retrouver parmi ceux qui trompent, car il ne veut certes pas tomber dans la catégorie des hypocrites, desquels le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit :

« Quiconque possède les quatre caractéristiques suivantes est un pur hypocrite, et quiconque en possède au moins une possède une caractéristique de l’hypocrite jusqu’à ce qu’il s’en défasse : lorsqu’on lui fait confiance, il trahit cette confiance; lorsqu’il parle, il ment; lorsqu’il fait une promesse, il ne la tient pas; et lorsqu’il se dispute avec quelqu’un, il devient injurieux. » (Sahih al-Boukhari, Sahih Mouslim)

Le véritable musulman, donc, évite la tricherie, la tromperie, la trahison et le mensonge peu importe les avantages qu’il pourrait en tirer, car il sait que l’islam considère ceux qui s’en rendent coupables comme de purs hypocrites.

http://www.islamreligion.com/fr/articles/346/

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Les droits de succession en Islam

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Par:Mariam Mukanda

 « A tous nous avons désignés des héritiers pour ce que leur laissent leur pères et mères, leurs proches parents, et ceux qui de vos propres mains, vous vous êtes engagés, donnez leur donc leur part, car Allah en vérité est témoin de tout». Sourate 4 :33 :

Le système juridique en Islam en matière d’héritage provient du droit divin, lequel est la base de tous les droits et dont les autres en découlent. C’est un fort enrichissement qui ne prête à aucune équivoque.

Il a à cet effet tenu compte de deux dispositions fondamentales :

1/L’obligation de repartir les biens du défunt entre ses proches parents

2/La restriction de la capacité de léguer par testament.

*Le veuvage

Pour ce qui concerne l’homme il est dit dans le Coran Sourate 4 :19

«  O les Croyants, il ne vous est pas licite d’hériter des femmes contre leur gré. Ne les empêchez pas de se marier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous avez donné, a moins qu’elles ne viennent a commettre un péché prouvé. Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l’aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. »

Pour ce qui est de la femme, il y a une periode de veuvage appele Idda qu’elle doit observer.

1/ Période de Idda

En cas de décès du mari, la veuve est astreinte à un délai de viduité de 4 mois et 10 jours.

Pendant cette période, la veuve ne peut ni se marier, ni accepter les propositions de mariage.

Si la femme est sujette au cycle menstruel, elle doit observer la période de vacuité de trois cycles.

Référence coranique

Sourate 2 :234

« Ceux des vôtres que la mort emporte et qui laissent des épouses, celles-ci doivent observer une période d’attente de quatre mois a dix jours. Passé ce délai, on ne vous reprochera pas la manière dont elles disposeront d’elles-mêmes d’une manière convenable. Allah est parfaitement connaisseurs de ce que vous faites »

Sourate 2 :235

« Et on ne vous reprochera pas de faire, aux femmes, allusion a une proposition de mariage ou d’en garder secrète l’intention. Allah sait que vous allez songer a ses enfants mais ne leur promettez rien secrètement sauf a leur dire des paroles convenables.Et ne vous décidez au contrat de mariage qu’a l’expiration du délai prescrit. Et sachez qu’Allah sait ce qu’il y a dans vos âmes. Prenez donc garde a lui et sachez aussi qu’Allah est pardonneur et plein de mansuétude »

2/ Pourquoi le Idda ?

Pour s’assurer que la femme n’est pas en enceinte de crainte d’introduire dans une famille un enfant qui n’est pas le sien ou de laisser la charge complète a la femme.

Pour permettre à la femme de prendre part au deuil familial et de manifester sa fidélité au disparu

3/ Quid de la femme ménopausée ou impubère ?

Elles observent une Idda de trois mois.

Référence coranique

Sourate 65 :4

« Si vous avez des droits a propos de la période d’attente de vos femmes qui n’espèrent plus avoir des règles, leur délai est de trois mois.De même pour celles qui n’ont pas encore des règles. Et quant a celles qui sont enceinte, leurs périodes d’attente se termineront à leur accouchement. Quiconque craint Allah cependant il lui facilite les choses

4/ Le port du deuil

Pendant la période du Idda, la veuve doit éviter tous ce qui provoque le rapport sexuel ou excite le désire de la voir. Tel que : parure, parfum, fard … (toutes sortes de maquillages)

Hadith

Il n’est pas licite à une femme qui croit en Dieu, et au jour dernier de porter le deuil plus de trois jours pour un mort autre que son mari. Pour celui-ci, elle le portera pendant quatre mois et dix jours.

La veuve ne doit pas quitter la maison conjugale. Si elle en sort  pour un besoin, elle ne doit pas passer la nuit dehors.

5/ La garde des enfants

Garder un enfant c’est l’héberger et pouvoir a ses besoins jusqu'à la puberté. Cette garde est indispensable pour préserver sa santé physique, morale et sa foi.

Cette responsabilité incombe aux parents, a défaut au plus proche parent de l’enfant ou bien de l’état et a la communauté musulmane.

L’Islam est une religion patriacat, c'est-à-dire qu’en cas de divorce la garde revient au père après que l’enfant ait atteint l’age de 9 ans.

Cela peut être mal interprété pour ceux qui ne connaissent pas la philosophie de cette décision divine.

Philosophie du patriacat

L’Islam se soucie beaucoup de la situation de la femme. Etant donne que l’homme doit pourvoir aux besoins, Allah n’a pas voulu que cette tache reviennent a la femme lors du divorce ou au cas décès.

La femme divorcée ou veuve pourra se remarier si tel est sans souhait sans aucune difficulté car elle n’apportera pas de charge dans la nouvelle famille.

En cas de décès du père  le droit de garde de l’enfant revient :

  • Au  grand- père.
  • Ensuite au frère (oncle paternel de l’enfant).
  • A défaut au plus proche parent héritant (priorité est accordé aux parents germains et les consanguins.)

6/Retrait du droit de garde

-        Elle est retirée a toute personne incapable d’assurer une éducation soignée : physique, morale et spirituelle.

-        La personne a qui revient la garde est mineur, ou  ne jouit plus de ses facultés mentales ou qui est atteinte de maladie contagieuse, ou qui est mécréante.

7/Le testament

  L’islam accorde à l’individu le droit de léguer ses biens, par testament, en faveur des personnes autres que les créanciers et les héritiers jusqu'à l’occurrence du tiers seulement de ces biens.

Le testament n’est pas obligatoire cependant il est recommande de l’écrire non pas seulement pour léguer des biens, mais aussi pour donner des conseils, ou dire ses besoins personnels.

Lorsque l’on sens la mort prochaine (on est atteint d’une maladie et il ne reste que peut de temps a vivre) dans cette figure écrire son testament devient obligatoire.

Le testament ne doit pas aller à l’encontre des lois Islamiques (la charia).

La philosophie de cette disposition consiste à :

  1. Laisser à l’individu la possibilité de rétablir la justice, dans le cas où par extraordinaire, la règle normale causerait un tort.
  2. Empêcher le cumul des richesses entre les mains d’un petit nombre.

L’islam désire la circulation des richesses entre des mains aussi nombreuses que possible tout en tenant compte des intérêts de la famille et des dépendants du défunt.

Les héritiers légaux n’ont en principe, besoin d’aucun testament car ils héritent automatiquement des biens de leur défunt selon les proportions prescrites par la loi.

Le testament est admis uniquement en faveur de ceux qui n’ont pas le droit d’hériter d’un défunt.

Il faut qu’il y ait des 2 témoins lorsqu’on écrit le testament. Un sera l’applicant et l’autre le superviseur.

 

Exécution du testament

L’exécution du testament s’exécute comme suit :

On prélève :

1/ Les frais de l’enterrement,

2/Ce qui est nécessaire pour acquitter les dettes, les créanciers ont toujours priorités sur les héritiers.

3/ On exécute le testament dans la mesure ou il n’excède pas le tiers de ce qui reste après les deux premiers prélèvement (frais d’enterrement et dettes)

 

8/Cas de désheritage

  1. En cas d’incroyance : L’infidèle n’a pas le droit à la succession d’un musulman.
  2. En cas d’homicide : L’assassin n’hérite pas de sa victime. celui qui a causé la mort de quelqu’un est exclus de l’héritage de sa victime même si le tribunal a décide qu’il s’agissait là d’un accident involontaire.
  3. L’enfant adultérin n’hérite pas de son père, de même son père n’hérite pas de lui. L’héritage se fait uniquement entre lui et sa mère.

 

 

9/De la succession

 

9.1 Conditions de succession

     1/ La succession est régulière quand elle est exempte de l’un des empêchements cités.

     2/ La succession de quelqu’un n’est ouverte que s’il est mort par une sentence qui confirme le décès. Il est unanimement reconnu que l’on ne peut venir à la succession d’une personne en  vie.

    3/ L’héritier doit être vivant le jour de la mort de la personne héritée.

- Une mère perd son enfant alors  qu’elle est enceinte. Le fœtus qu’elle porte dans son sein aura droit à la succession de son frère, s’il naît vivant car à la mort du frère il était déjà constitue.

- Mais si le fœtus est conçu après la mort de son frère, il est exclut de l’héritage.

 

 

 

 

9.2 Classification des héritiers

 

Ascendants et descendants

 

Ascendants males

Le père, le grand-père et l’arrière grand-père

 

Descendants males

Le fils, le petit-fils et l’arrière petit fils

 

Collatéraux proches

Le frère germain et consanguin, leur fidèle et arrière petit-fils et leur frère utérin.

 

Collatéraux éloignes

Oncle germain et consanguin, leur fils et arrière petit-fils

 

1 ère Catégorie

1/ Le conjoint ou la conjointe

2/ Les parents ascendants (père et mère)

3/ Les descendants (fils et filles)

 

2eme Catégorie

1/ Les frères et sœurs, ainsi que les parents éloignés héritent lorsque le défunt n’a pas laisse de plus proche parent.

Dans la nomenclature des parents éloignés se trouvent les oncles, les tantes, les cousins, les neveux …

 

Sourate 4 : 176

« Il te demandent ce qui a été decrete.Dis ‘Au sujet du défunt qui n’a pas de père, ni de mère ni d’enfant, Allah vous donne son décret : Si quelqu’un meurt sans enfant, mais a une sœur, a celle-ci revient la moitie de ce qu’il laisse. Et lui héritera d’elle en totalité si elle n’a pas d’enfant. Mais s’il a 2 sœurs (ou plus), a elles alors les deux tiers de ce qu’il laisse et s’il a des frères et sœurs, a un frère alors revient une portion égale a celle des deux sœurs.Allah vous donne des explications pour que vous ne vous égariez pas. Et Allah est omniscient. »

 

Les frères et sœurs, ainsi que les parents éloignent héritent lorsque le défunt n’a pas laisse de plus proches parents.

Dans la nomenclature des parents éloignes se trouvent les oncles, les tantes, les cousins, les neveux …

 

10.a)  Détermination des parts

Les nombres qui servent de base part par le partage légal sont :

2-3-4-6-8-12-24

- La moitie (1/2) est tire de 2

- Le tiers (1/3) est tire de 3

- Le quart (1/4) est tire de 4

- Le sixième (1/6) est tire de 6

 

Quand une succession comporte :

¼ et 1/6 ou les tiers de 12

1/8 et 1/3 ou le tiers de 24

 

10. b) Détermination des parts entre :

 A .Un garçon et une fille

       - Le garçon a (2) parts

      - L a fille à une part

Référence Coranique Sourate 4 :11:

« Voici ce qu’Allah enjoint au sujet de vos enfants. Au fils, une part équivalent a celle de deux filles…. »

 

Philosophie de cette disposition

-        L e garçon perd une de ses part au moment de verser la dot

-        La fille récupère une part au moment de la perception de la dot

 

N.B : En Islam, la dot revient à la fille ou a la femme et non à la famille. C’est elle qui détermine sa dot, c’est sa propriété et le mari n’a pas le droit de la lui retirer sous quelque prétexte que ce soit.

B. Des épouses

- La veuve hérite le ¼ si le défunt n’avait pas d’enfant.

- Elle hérite le 1/8 si le défunt laisse des enfants.

N.B : Au cas ou il y a des co-épouses, le 1/8 sera partage entre elles

C. L’homme ou la femme n’ayant pas d’héritier direct :

Mais ayant des frères et sœurs, ils auront le 1/6

-        S’ils sont plus de deux, alors le 1/3

11.Parts successorales

Le ½

-Au mari quand sa femme meurt sans laisser d’enfant male ou femelle.

-A la fille si elle n’a ni frères ni sœur avec elle, le droit à la moitie.

-A la fille du fils quand elle se trouve seule n’ayany pas de cousin

-A la sœur germaine quand elle se trouve seule n’ayant ni fere, ni père, ni fils ni petit-fils du défunt

-A la sœur consanguine quand elle se trouve seule n’ayant avec elle ni frère, ni père, ni fils, ni petit-fils, du défunt>

Le ¼ :

- Au mari quand la femme meurt laissant une enfant male ou femelle ou de petit-fils ou une petite fille (issue de son fils)

- A la femme quand son mari meurt sans laisser d’enfant male ou femelle ou de petit-fils ou de petite fille.

 Le 1/8 :

Quand son mari meurt laissant un enfant male ou femelle. Si elle a des co-épouses, le 1/8 sera partage entre elles.

Succession rendue commune

Quand une femme meurt, laissant un mari, une mère, des frères utérins et des sœurs germaines.

Le mari prend la moitie =3/6

La mère prend le = 1/6

Les frères utérins = 1/3

1/6 + 1/3 = 3/6

La succession est donc de 6/6 et se trouve liquidee et les frères germains qui sont des accès n’ont plus rien a hériter.

= Argent liquide

Un mari et un fils se partagent 40 FC

Le mari a le ¼ soit 10 FC

Le fils a le ¾ soit 30 FC

Référence coranique:

Sourate 4 :12

« Et a vous la moitie de ce que laissent vos épouses, si elles n’ont pas d’enfants. Si elles ont un enfant alors  a vous le quart de ce qu’elles laissent, après exécution du testament qu’elles auraient fait au paiement d’une dette. Et a elles un quart de ce que vous laissez si vous n’avez pas d’enfant. Mais si vous avez un enfant alors a elles le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous aurez fait au paiement d’une dette. Et si un homme ou une femme meurt sans héritier direct, cependant qu’il laisse un frère ou une sœur, a chacun de ceux-ci, alors un sixième. S’ils sont plus de deux, tous alors   participeront au tiers après exécution du testament ou paiement d’une dette, sans préjudice a quiconque. Telle est l’injonction d’Allah ! Et Allah est omniscient et indulgent »

Schéma n° 1 : Le mari hérite

-        La défunte n’a pas d’enfant, le mari hérite le ½

 

 

 

-        La défunte a des enfants, le mari hérite le ¼

 

 

 

 

 

Schéma n° 2 : La femme hérite

-        Le défunt n’a pas d’enfant, la veuve hérite le ¼

 

 

 

 

-        Le défunt a des enfants la femme hérite le 1/8

 

 

 

 

 

 

 

 

Schéma n°3 :L’homme et la femme n’ont pas d’héritier direct mais ont des frères et sœurs

      

 

 

 

 

 

 

 

-        Si les frères et sœurs sont plus de deux 1/3

 

 

 

 

Base 24 parts :

1 er cas :

Une épouse, une mère, un fils.

1/8 pour l’épouse = 3

1/6 pour la mère = 4

Le reste pour le fils = 17

2 eme cas :

Un mari, une mère, un fils et une fille

¼ pour le mari = 6 parts

1/6 pour la mère = 4 parts

Le reste soit 14 parts (au garçon le double de la fille)

7/36 pour la fille = 4 parts = 2/3

14/36 pour le garçon = 9 parts = 1/3

¼+ 1/6+ 2/3+ 1/3

Sourate 4 :8

« Et lorsque les proches parents, les orphelins, les nécessiteux assistent au partage, offrez leur quelque chose de l’héritage et parlez leur convenablement. »

http://www.bostani.com/succession.htm

 

 

 

 

 

Notre intention(An-niya) peut-elle nous sauver ?


Hadith01 Les Intentions par teleislam

Notre intention peut-elle nous sauver ?

Une intention qui est suivie d’un passage à l’acte approprié peut nous sauver. Une intention qui ne résulte en aucune détermination à la mettre en oeuvre ne peut pas nous sauver. Avoir une intention signifie avoir un but et un objectif. C’est également un état d’esprit et un engagement. Avoir une intention claire signifie savoir exactement ce qu’on veut et le chemin à suivre, acquérir l’état d’esprit qu’il faut pour cela, puis chercher les moyens nécessaires pour atteindre le but qu’on s’est donné.

L’intention est la source de toute action. Quelle soit faite consciemment ou non, l’intention donne à une personne le droit de revendiquer la responsabilité pour des actions données. Elle est aussi la terre ferme de la volonté et le pouvoir de produire des résultats donnés. Tout ce qui se rapporte à l’humanité et au monde, dans son commencement ainsi que dans sa continuation, dépend de l’intention de l’individu.

Tout vient d’abord à l’esprit en tant qu’idée, et selon que l’on projette ou non de mettre en oeuvre cette idée, elle pourra plus tard devenir une réalité grâce à la persévérance. Si l’idée initiale n’est pas transformée en intention, un projet ne pourra pas produire de fruit utile. Sans persévérance, définie en tant qu’intention soutenue par la détermination et la résolution, aucun projet ne peut aboutir.

L’intention a un rôle décisif en ce qui concerne les bonnes et les mauvaises actions. Selon sa qualité, l’intention peut fonctionner comme un remède pour n’importe quelle maladie ou inconvénient, ou comme une catastrophe cachée qui détruit toutes les réussites en un clin d’oeil. Fondées seulement sur l’intention profonde, les actions qui semblent très petites et insignifiantes peuvent engendrer de très grandes conséquences positives ou négatives.

Toutes les actions entreprises avec l’intention de servir Dieu, comme prier ou s’abstenir temporairement de quelques plaisirs licites, augmentent nos récompenses et nous élèvent à un plus haut niveau spirituel. Naturellement, le contraire est aussi vrai. Nous satisfaisons Dieu en effectuant ou abandonnant certaines actions selon Sa Loi, et atteignons ainsi la meilleure stature.

Or parfois nous pouvons faire exactement la même chose sans que cela puisse avoir une quelconque valeur pour Dieu, car nous le faisons avec une mauvaise intention. Par exemple, le martyre sur le champ de bataille est l’un des accomplissements les plus élevés en islam. Ceux qui y aspirent mais qui combattent seulement pour satisfaire leurs propres caprices et désirs ne sont pas considérés martyrs, et ne reçoivent donc pas cette récompense. D’autre part, ceux qui sollicitent systématiquement et sincèrement le martyre sont considérés martyrs même s’ils meurent dans leur lit, car ils avaient sincèrement l’intention de défendre l’islam et d’offrir un meilleur avenir aux musulmans. Ceux-ci ont le droit d’espérer la récompense du martyre et du Paradis.

L’intention est une clef qui ouvre la porte de l’infini. Si elle est utilisée correctement, elle ouvre la porte du bonheur éternel, car la récompense de tous les devoirs accomplis correctement et sincèrement n’est pas déterminée par le temps qu’ils prennent, mais par la mesure dans laquelle ils engagent et affectent notre vie. Si cette clef n’est pas employée à bon escient, elle mène à la misère et au malheur éternel.

N’importe quel soldat prêt pour le djihad, même s’il ne participera peut-être pas au combat, a droit d’espérer à la même récompense que ceux qui combattent réellement. Une sentinelle attendant son tour pour monter la garde a autant de droit à la récompense que celui qui monte vraiment la garde. La récompense de celui qui monte la garde dans le sentier de Dieu est équivalente à celle de celui qui passe des mois en prière.

Ainsi un croyant peut atteindre le Paradis après une courte vie, alors qu’un incroyant qui a vécu aussi peu atteindra la punition et la misère éternelles. Autrement, selon la justice apparente, les gens devraient être récompensés en fonction de la quantité de leurs bonnes et mauvaises actions, et de leurs vertus ou vices. Cela signifierait qu’ils resteraient au Paradis aussi longtemps qu’ils avaient vécu vertueusement, et en Enfer aussi longtemps qu’ils avaient vécu dans le mal. Mais puisque l’éternité est la fin ultime des bons et des mauvais, le bonheur ou la punition éternels résident dans l’intention. Une intention de vivre dans la foi et la vertu pour toujours aura comme conséquence le bonheur éternel, tout comme l’intention de vivre dans la dénégation, le rejet et la corruption pour toujours aura comme conséquence le malheur éternel.

Si les serviteurs conscients et dévoués de Dieu qui vivent leurs derniers instants avaient soudain l’opportunité de vivre mille ans de plus, ils continueraient à mener une vie d’une aussi grande qualité. Grâce à cette intention sincère, on les accepterait et on les récompenserait en conséquence, car les intentions des croyants sont plus méritoires que leurs actions.[80] La même chose vaut pour les incroyants qui continueraient à mener leurs mauvaises vies si on leur donnait le même choix. Ainsi, les gens sont récompensés ou punis selon leurs intentions. L’intention d’acquérir la vraie foi et de la préserver aboutit à la félicité éternelle ; le contraire aboutit au tourment éternel.

Satan payera très cher pour avoir encouragé et consolidé l’incroyance éternelle. Satan a des effets indéniables sur les gens, y compris de bons effets. En raison de ses activités, certaines personnes améliorent leurs capacités innées, découvrent et raffinent leurs valeurs et leurs vertus cachées, et deviennent plus alertes et plus conscientes.

Satan attaque les individus et les peuples. En semant des graines vénéneuses dans nos coeurs, il cherche à nous emprisonner dans le vice et le mal. Nos facultés spirituelles nous avertissent de ses tentations et de sa perversion, et nous appellent à lutter contre lui, tout comme certaines cellules de notre corps donnent l’alarme et luttent contre les infections.

De même que la résistance aux maladies améliore l’immunité du corps, de même notre état spirituel est renforcé en cherchant refuge dans le Tout-Puissant. Nous avons donc beaucoup plus de bien que de mal à gagner des attaques de Satan. Toute épreuve de l’âme augmente sa vigilance, sa conscience et sa capacité à résister. Tout cela rend l’âme plus déterminée à faire ce qui est bien, et plus prudente face au danger. Une telle épreuve transforme les guerriers en vétérans dans la voie de Dieu, en martyrs et en saints, et distingue les croyants des incroyants. Pourtant Satan n’a aucune part dans la récompense de ceux qui atteignent la vertu en luttant contre lui, car son intention est d’égarer et de corrompre les gens par dépit et rancoeur. Il est puni éternellement pour sa mauvaise intention et ses actions abominables :

(Dieu) dit : « Qu’est-ce qui t’empêche de te prosterner quand Je te l’ai commandé ? » Il répondit : « Je suis meilleur que lui : Tu m’as créé de feu, alors que Tu l’as créé d’argile. » [Dieu] dit : « Descends d’ici, Tu n’as pas à t’enfler d’orgueil ici. Sors, te voilà parmi les méprisés. » « Accorde-moi un délai, dit (Satan) jusqu’au jour où ils seront ressuscités. » (Dieu) dit : « Tu es de ceux à qui délai est accordé. » « Puisque Tu m’as mis en erreur, dit [Satan], je me posterai sur Ton droit chemin à guetter les humains. » (7 : 12-16)

Après sa désobéissance jalouse et arrogante, Satan a sciemment choisi la voie de la rébellion et de l’incroyance. Son serment d’égarer les hommes est le commencement de notre interminable tragédie.

En somme, l’intention est presque tout pour les croyants, car elle peut élever nos actes les plus ordinaires et produire beaucoup de fruits. Sa qualité et son contenu ouvrent la porte de la félicité éternelle, ou bien celle de la punition et de la misère éternelles. Comme on dit : « Les actions ne valent que par les intentions et chacun n’aura pour lui que ce qu’il a eu réellement l’intention de faire. »[81]

[80] Majma’ az-Zawaid, 1 : 69 et 1 : 109.
[81] Boukhari, Bab al-Wahy, 1 ; Mouslim, Imara, 155 ; Abou Dawoud, Talaq, 11.

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Les divergences sur l’origine du terme Messie

El Qurtubî a dit : La divergence au sujet du terme Messie repose sur vingt-trois hypothèses. L’Érudit Abû el Hattâb ibn Dihya les a dénombrées dans son encyclopédie : Majma’ el Bahraïn. Je n’ai pas encore vu de personnes ayant rassemblées autant d’hypothèses sur la question avant moi. Pourtant, j’ai voyagé, circulé, et rencontré des hommes de tout horizon.

Premièrement : Massîh Messie provient de Massyih dont le schème est Maf’il avec la non-vocalisation du sin. Ensuite, la vocalisation a été transmutée du Ya au sin pour simplifier la prononciation.

Deuxièmement : ibn ‘Abbâs a dit : le Messie ne posait pas sa main (en arabe : Massaha) sur un malade ou un infirme sans qu’il ne guérisse ni sur un mort sans qu’il ne revive. Le cas échéant, il est constitué sur la forme du participe présent dans le sens de Mâssih (le faiseur ou celui qui passe sa main).

Troisièmement : selon Ibrahim An-Nakha’î, il signifie plutôt « le véridique » ; el Asma’î et ibn el A’rabî le rejoigne également sur cette idée.

Quatrièmement : Abû ‘Ubaïd a expliqué : je pense que l’origine de ce vocable fut Ha Ma Shiha avec un shine. Puis, en s’arabisant, il serait devenu massiya comme le prononce les Juifs.

Cinquièmement : ibn ‘Abbâs a dit également comme le rapporte ‘Atâ d’après ce dernier : Jésus fut appelé Massih en raison de ses pieds plats. Ainsi, il n’a pas de creux sous la plante du pied dans le sens où cet endroit ne doit normalement pas avoir de contact avec le sol. S’il manque ce creux à une personne, on dit qu’elle est Raha (qu’elle a les pieds plats).

Sixièmement : il fut surnommé ainsi pour être sorti du ventre de sa mère le corps oint par une huile ; Massaha signifiant oindre.

Septièmement : il fut nommé ainsi pour avoir reçu une onction d’huile à sa naissance.

Huitièmement : l’Imam Abû Ishâq el Jawânî a évoqué dans son œuvre el Gharîb el Kabîr : Allah Tout Puissant lui aurait donné ce nom ou bien aurait-il été nommé ainsi pour avoir fait onction à Zakariya.

Neuvièmement : il fut appelé ainsi en raison de sa beauté du visage. En effet étymologiquement, ce terme exprime les beaux traits du visage. On dit Masha pour un visage rayonnant de beauté et de charme. Dans ce registre, nous avons dans le Hadith suivant, bien qu’il soit faible et singulier : « Se présentera à vous par ce passage, une personne prospère (ou rayonnante), comme s’il y avait sur son visage les marques (Masha) de la royauté. »

Dixièmement : le terme Massîh signifie étymologiquement un éclat d’argent, ce qui correspond exactement à l’aspect physique de ‘Îsâ. Il est blanc de peau avec légèrement le teint rouge, lui donnant ainsi le plus beau teint qui soit. Il a  la poitrine large et robuste et son corps est ramassé et compact.

Onzièmement : ce terme correspond étymologiquement à la sueur du cheval comme le dénote le vers suivant :
Les étalons ont suinté du Massîh
C’est-à-dire : ils ont sué.

Il est certifié dans Sahîh Mouslim, selon ibn Ka’b : « Quand le Prophète a remarqué mon état critique, il m’a donné un coup sur la poitrine, et je fus trempé de sueur comme si je contemplais Allah Tout puissant, en étant rempli de frayeur. » El Khattâbi l’a mentionné dans son commentaire en précisant qu’il s’écrit avec un Sâd ou un Dhâd. El ‘Ijâj a versifié :  
 
Les étalons ont suinté du Massîh
C’est à dire : ils ont sué.

Douzièmement : il a le sens de coït : un homme a effleuré Massâha une femme s’il a eu des rapports sexuels avec elle. Ibn Fâris l’a fait remarquer dans el Mujmal.

Treizièmement : le Messie serait une épée comme l’a signalé Abû ‘Amr el Mutarriz.

Quatorzièmement : ce serait un ânier (qui conduit des ânes et qui en fait la location).

Quinzièmement : il correspondrait à celui qui arpente la terre, autrement dit qui parcourt de longues distances, comme l’a précisé le crédible linguiste Abû el ‘Abbâs Ahmed ibn Yahya ibn Tha’lab. C’est pourquoi, ‘Issa fut surnommé le Messie. Une fois, on le retrouve dans le Shâm, une autre fois en Égypte, parfois le long de la mer à el Muhâma et el Qaffâr. Lui et le faux messie furent nommés ainsi en raison de leur long circuit à travers les pays.  

Seizièmement : ce même auteur rapporte selon sa propre chaîne de transmission qui remonte à Abû el Hasan el Qabîsî, ce dernier ayant posé la question à l’Érudit, le « lecteur » Abû ‘Amr Ad-Dânî : comment lit-on le faux messie Massih ?

  • Avec un  A après le Mîm et sans redoubler le S comme pour le fils de Marie (r) qui a été enveloppé (recouvert dans le sens d’enduit) par la bénédiction tandis que pour l’Antéchrist, il a œil recouvert (enveloppé ou effacé).

Abû el Hasan a commenté : il y en a qui le lise avec un I après le Mîm et en redoublant le Sîn ; ils le surnomment ainsi. Quant à moi, je le prononce uniquement comme je te l’ai appris.
Ibn Dihya a dit : selon el Azharî, on prononce Massih en redoublant le Sin suivant le schème Fa’’il à la différence du Messie (r). Ensuite, d’après une chaîne de transmission qu’il fait remonter à son maître ibn Bashkwal, selon Abû ‘Imrân ibn ‘Abd Ar-Rahmân, j’ai entendu dire l’Erudit Abû ‘Omar ibn ‘Abd el Bar : Certains l’ont lu avec un Kha donnant Massikh (monstrueux, difforme). Cependant, aux yeux des gens de science, c’est une grossière erreur ; il n’y a aucune différence entre les deux prononciations. Il est certifié en effet, selon le Messager d’Allah (r) que ce dernier le formulait ainsi comme les compagnons et ses ambassadeurs, nous l’ont transmis. Les linguistes se sont référés dans ce chapitre aux vers de ‘Abd Allah ibn Qaïs e-Raqiyat :
Laisse Roqiya ont-il dit et éloigne-toi
Quand sortira le Massîh répondis-je !

Il veut dire : quand sortira l’Antéchrist conformément à leurs commentaires, c’est pourquoi, nous l’avons illustré ici.

A-Rajiz a dit :
Quand le Massih tuera le Massih

Quand le Messie (r) tuera le faux Messie à Nabzik. Je l’ai lu dans le premier volume de sharh alfath el Gharib min e-Sahih de son auteur le Juge, l’Imam, le Moufti Abû el Asbâgh ibn Sahl.

Dix-septièmement : l’Antéchrist fut appelé ainsi, car il n’a ni œil ni sourcil. Ibn Fâris a dit : le faux Messie a l’un des côtés du visage effacé ou essuyé ; il n’a ni œil ni sourcil. C’est pourquoi, l’Antéchrist fut appelé ainsi. Puis, il a fait remonter à Hudhaïfa un propos attribué au Prophète  : « L’œil de l’Antéchrist est effacé, il est recouvert d’une membrane épaisse.» Rapporté par Mouslim.

Dix-huitièmement : il signifie Menteur, il est donc particulier à l’Antéchrist. Il va en effet mentir en prétendant être Dieu, ce qui est le mensonge de l’humanité. C’est pourquoi, à travers ce pseudonyme, Allah l’a dénigré et l’a couvert d’opprobre.

Dix-neuvièmement : il provient du démon qui est le fourbe et le malin ; de Tamsih (menteur, imposteur) également selon ibn Fâris. On dit donc qu’il est le Menteur en usant aussi le terme Timsah (voulant dire aussi crocodile).

Vingtièmement : ce terme proviendrait des déplacements et des pérégrinations du Faux Messie, il serait pris de la racine de Fâ’il dans le sens du participe présent. La différence entre cette origine et celle mentionnée dans le quinzième point, c’est que la première origine est particulière au simple déplacement sur terre, tandis qu’ici elle est plus précise ; cela veut dire qu’il va couvrir de ses déplacements et empiéter toute la surface de la terre à l’exception de Médine et de la Mecque.

Vingt et unièmement : c’est une pièce de monnaie lisse non gravée ou effacée comme nous l’apprend ibn Fâris. Cela répond exactement aux caractéristiques du borgne étant donné qu’une partie de sa face est comme effacée ; cette déformation ou défiguration est des plus laides.

Vingt-deuxièmement : l’érudit Abû Na’îm dans son œuvre dalâil e-Nubuwwa (les signes de la prophétie) explique que le Messie fils de Marie fut qualifié ainsi étant donné que ses péchés furent effacés.

Vingt-troisièmement : l’érudit Abou Na’îm dans ce livre en question a assuré : Il est dit que Jésus fut baptisé ainsi pour avoir reçu l’onction bénite de la part de Jibril (Gabriel) comme le formule le verset : (et m’a rendu bénit où que je sois ).

Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !

Traduit  et adapté par : Karim ZENTICI
Revu par Abu Hamza Al-Germâny

Rapporté par Mouslim (820). Rapporté par Mouslim (2934). Mariam ; 31 remarque : il ne faut pas confondre le participe passé béni, bénie dans le sens de loué, consacré (propre à Allah) et comblé de grâces (de la part d’Allah uniquement), et bénit, bénite dans le sens de consacrer par une cérémonie qu’elle soit liturgique ou non. Ex : eau bénite. Voir le Guillet. (N. du T.).

 

Que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur le prophète Mohammad, celui qui a tenu sa promesse, le confident. Ô Allah nous ne savons que ce que Tu nous as appris, c’est Toi qui détiens la science. Ô Allah apprend nous ce qui nous apportera du bien et fais nous profiter du bien de ce que Tu nous as appris et augmente nos connaissances. Et embelli le bien à nos yeux et aide nous à le suivre. Et enlaidi le mal à nos yeux et aide nous à nous en détourner. Et mets nous parmi ceux qui écoutent la parole et suivent les meilleures d’entre elles. Et fais de nous tes bons adorateurs par Ta miséricorde.

Extraits du livre Le faux Messie et l’avènement du Messie fils de Marie d’el Qurtubî édité par Dar al Mouslim.

http://www.aslamna.info/origine_messie.html

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