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Blog de Islamiates

La science confirme le Coran:la matière a été créée par paires

Louange à Celui qui a créé tous les couples, de ce que la terre fait pousser, d'eux-mêmes, et de ce qu'ils ne savent pas ! (Coran, 36 : 36)

Bien que le concept de "paire" ou de "couple" désigne généralement le mâle et la femelle, l'expression "de ce qu'ils ne savent pas" a des implications plus larges. Aujourd'hui, nous connaissons l'une de ces implications. Le physicien britannique Paul Dirac, qui a montré que la matière était créée par paire, reçut le prix Nobel de physique en 1933. Cette découverte, appelée "parité", révèle la dualité de la matière avec son opposé, l'antimatière. L'antimatière a des propriétés opposées à celles de la matière. Par exemple, contrairement à la matière, l'électron de l'antimatière est chargé positivement et ses protons sont chargés négativement. Ce fait est exprimé par une source scientifique comme suit :

... chaque particule a son antiparticule de charge opposée… la relation d'incertitude nous indique que la création de paire et l'annihilation de paire se produisent dans le vide à tout moment, dans tous les endroits.48

Il existe de l’antimatière (constituée d’antiparticules) correspondante à toutes les particules fondamentales de l’Univers. L’antiparticule de l’antimatière a pour caractéristique de posséder la même masse que sa particule correspondante mais porte des charges opposées. C’est pourquoi, lorsque la matière et l’antimatière entrent en contact, elles s’annihilent en transformant toute leur masse en énergie.

Un autre exemple de dualité dans la création se trouve chez les plantes. Les botanistes n'ont découvert qu'il existait deux genres distincts, le mâle et la femelle, il y a seulement une centaine d'années de cela.49 Pourtant le fait que les plantes soient créées par paire a été révélé dans le Coran il y a 1.400 ans de cela.

Il a créé les cieux sans piliers que vous puissiez voir ; et Il a enfoncé des montagnes fermes dans la terre pour l'empêcher de basculer avec vous ; et Il y a propagé des animaux de toute espèce. Et du ciel, Nous avons fait descendre une eau, avec laquelle Nous avons fait pousser des plantes productives par couples de toute espèce. (Coran, 31 : 10)

C'est Lui qui vous a assigné la terre comme berceau et vous y a tracé des chemins ; et qui du ciel a fait descendre de l'eau avec laquelle Nous faisons germer des couples de plantes de toutes sortes. (Coran, 20 : 53)

De la même manière, les fruits sont aussi de type mâle ou femelle :

Et c'est Lui qui a étendu la terre et y a placé montagnes et fleuves. Et de chaque espèce de fruits Il y a établi deux éléments de couple [le mâle et la femelle]. Il fait que la nuit couvre le jour. Voilà bien là des signes pour des gens qui réfléchissent. (Coran, 13 : 3)

Le mot zawdjaïni traduit par "deux éléments de couple" vient du mot zawdj, signifiant un élément d'une paire. Comme nous le savons les fruits sont le produit final de plantes arrivées à maturité. L'étape avant le fruit est la fleur. Les fleurs ont aussi des organes mâles et femelles. Lorsque le pollen est transporté vers la fleur et que la fécondation se produit, elles commencent à porter des fruits. Le fruit mûrit graduellement et commence à libérer ses graines. Le fait que les fruits aient des genres spécifiques est une autre information d'ordre scientifique donnée par le Coran.

http://www.miraclesducoran.com/scientifique_34a.html

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LA LUTTE CONTRE LE ROUKOUD EN ISLAM

asmae allah

 

Professeur Chems Eddine Chitour

« Plutôt que d´interroger, nous nous interrogeons sur l´avenir de l´homme en général et de l´Occident en particulier puisque c´est lui qui dominera le monde matériel. Cet Occident est malade de son intelligence. Il a beau être savant, il n´arrive pas à saisir une vérité essentielle tant il est vrai qu´il est assoiffé de conquête et de pouvoir, aveuglé par l´illusion de sa puissance, prônant l´argent pour Dieu.... (...)»

 

L'Emir Abd El Kader dans Kitâb al mawâkif

Depuis plus de huit siècles, l'Islam a progressivement laissé se perdre son référent cultuel, intellectuel, culturel pour la civilisation humaine au profit d'un mimétisme d'un monde occidental sûr de lui et se voulant le seul détenteur du sens prônant un «magister dixit», au besoin, par la force. Si les causes du déclin sont connues et en grande partie dues à l'instrumentalisation par le politique du sacré pour des stratégies de pouvoir, cette contribution a pour ambition de décrire et sans être exhaustif, l'apport indéniable de penseurs musulmans qui ont, chacun à sa façon, tenté de réagir contre cette nuit de l'intellect, en combattant aussi avec les armes de l'esprit un Occident qui fait de la civilisation matérielle le but ultime de son apport, reléguant l'homme à un «produit marchand» dans une société chrétienne largement sécularisée.

 

Le XXe siècle s´est, comme on le sait, clôturé sur de grandes interrogations. On peut dire que le XXIe s´est provisoirement clôturé le 11 septembre 2001. Nous voilà au troisième millénaire avec une mondialisation-laminoir dimensionnée pour les plus nantis, quelles que soient d´ailleurs leurs latitudes. En Occident, où le sécularisme a, pendant deux siècles, éloigné l´homme de sa dimension transcendantale, l´individu est en pleine errance spirituelle, il en est à se bricoler une spiritualité. En puisant dans le supermarché du «croire», ce qui correspond le plus à ses aspirations. Cette errance religieuse induite par le millénarisme, amène à une autre servitude qui attend l'individu-sujet. C´est l´asservissement au marché, au libéralisme sauvage. Pierre Bourdieu a bien raison de concevoir le libéralisme comme un programme de «destruction des structures collectives» et de promotion d´un nouvel ordre fondé sur le culte de «l´individu seul mais libre».(1).

 

Il est important de connaître l'apport de quelques penseurs musulmans. Nous avons choisi de parler de l'Emir Abdelkader, de Djamel Eddine El Afghani, de Mohamed Iqbal. Chacun à sa façon a tenté d'expliciter les causes du déclin, et les conditions d'une re-naissance de la civilisation islamique.

 

L'Emir Abd El Kader, l'Homme d'Etat et l'Homme de Dieu

 

Beaucoup d´écrits ont été rapportés pour décrire la personnalité de l´Emir, à la fois Homme d´Etat, et Homme de Dieu, humaniste avant l´heure. Le sacerdoce de l´Emir à la fois sur le plan patriotique et spirituel est pour nous une source inépuisable et un modèle applicable plus que jamais à la situation que nous vivons. Pour Jacques Berque: «Les écrits d'Abd El Kader nous incitent à poser une question sur l´histoire littéraire, sur la renaissance arabo-musulmane et répondre qu'Abd El Kader fut le précurseur de la Nahda, car il fut l´un de ceux qui ont contribué dès lors, au renouvellement de la pensée, c´est-à-dire l´un des promoteurs de la première Renaissance qui a dû servir dans le futur».(2)

 

L'Emir met ainsi en cause des principes fondamentaux de la nouvelle civilisation. Il estime que l'Occident, qui a acquis de puissants moyens de domination, n´a pas toute la sagesse (celle qui relève du spirituel) pour régenter le monde. Il ne mesure pas, nous dit-il, les conséquences de ses décisions qui pourraient bien se retourner contre lui et contre le reste de l´humanité: jugement prémonitoire s´il en fût!

 

Jacques Berque écrit: «En tant qu´écrivain, c´est dans El Maouakif que je vois les qualités de style, de lyrisme qui animent au sublime et le recours à des images d´une verdeur, qui n´est pas celle que l´on retrouve habituellement chez les écrivains mystiques. Il apporte, dans le domaine de la spéculation religieuse, une énergie, une couleur, un goût du concret extraordinaires. Et je dirais même, que si tout le monde parle de Nahda, de la Renaissance, je crois que la vraie Nahda est celle des personnages comme l'Emir.»(2) Dans ses écrits, l´Emir prend nettement ses distances avec la nouvelle vision «séculariste» du monde selon laquelle les affaires humaines relèvent du domaine exclusif de la raison. Cependant, l´Emir s´émerveille des progrès réalisés par les savants européens usant de leur «esprit d´application pratique». Il estime que l'Occident, qui a acquis de puissants moyens de domination, n´a pas toute la sagesse pour régenter le monde. Cette malnutrition spirituelle de l´homme ne lui permet pas d´exploiter rationnellement sa culture technique. Elle lui donne les pouvoirs d´un Géant pour satisfaire les besoins d´un nain pervers.(3)

 

Djamel Eddine Al Afghani

 

Sayyid Jamâl Al-Dîn al-Afghâni est né en octobre 1838 à Assadâbâd (Afghanistan), un district de la province de Kunar en Afghanistan dans une famille sunnite. Djamel Eddine Al Afghani est surtout connu en Occident par sa réponse élégante et sans concession au discours de Renan à la Sorbonne le 29 mars 1883. Ce dernier déniait à l'Islam tout apport à la civilisation universelle ajoutant que le fatalisme est l'une des causes d'une arriération du monde musulman. Dans sa réponse à Renan, Al Afghani commence par expliquer, que les religions sont une nécessité pour le genre humain, et qu'aucune nation à son origine n'est capable de se laisser guider par la raison pure. (...)Il est incontestable que la race arabe a marqué son passage dans le monde, non seulement par le feu et le sang, mais par des oeuvres brillantes et fécondes qui prouvent son goût pour la science, pour toutes les sciences, y compris la philosophie. Al Afghani a consacré le principal de sa réponse à démontrer par des exemples et des faits historiques, que les Arabes, l'Islam et la civilisation islamique sont un ensemble indivisible. Les Arabes tout ignorants et barbares qu'ils fussent à leur origine reprirent ce qui avait été abandonné par des nations civilisées, ranimèrent les sciences éteintes, les développèrent et leur donnèrent un éclat qu'elles n'avaient jamais eu. N'est-ce pas là l'indice et la preuve de leur amour naturel pour les sciences?

 

(...) Les Français, les Allemands et les Anglais, n'étaient pas aussi éloignés de Rome et de Byzance que les Arabes dont la capitale était Baghdad. Il leur était donc plus facile d'exploiter les trésors scientifiques qui étaient enfouis dans ces deux grandes villes. Ils n'ont tenté aucun effort dans ce sens jusqu'au jour où la civilisation arabe vint éclairer de ses reflets les sommets des Pyrénées et verser ses lumières et ses richesses sur l'Occident. (...) La science, si belle qu'elle soit, ne satisfait pas complètement l'humanité qui a soif d'idéal et qui aime planer dans des régions obscures et lointaines que les philosophes et les savants ne peuvent ni apercevoir ni explorer. L'humanité a aussi bien besoin des sciences que des religions. C'est la leçon, conclut l'universitaire tunisien Mohamed Hadad qu'a tiré Al Afghani de l'histoire. Il plaide pour une deuxième naissance (une renaissance) de la civilisation arabe en usant des mêmes moyens qui ont permis à ces ancêtres de bâtir cette grande civilisation, à savoir l'amour naturel des sciences et l'Islam.(4)

 

Dans une brillante contribution, Mohamed Tahar Bensaada nous décrit le sacerdoce de Djamel Eddine Al Afghani. Il écrit: «Djamel Eddine Al Afghani n'a pas hésité à bousculer les idées reçues et les tabous les mieux gardés. Les interprétations littéralistes des épigones des diverses écoles juridiques musulmanes furent déclassées par cet esprit exigeant et révolutionnaire. L'esclavage et la minorité de la femme furent réprouvés au nom d'une relecture révolutionnaire du Coran et de la Tradition. Contre l'envahisseur britannique, Al Afghani n'a pas seulement appelé à la résistance. (..) A cet égard, l'oeuvre de Djamel Eddine Al Afghani peut nous servir de modèle au sens où après abstraction du contenu historique dépassé, on se concentrera sur les principes méthodologiques qui lui ont permis de prendre en charge les problématiques de son temps. A titre d'exemple, il ne s'agit plus aujourd'hui de lutter contre le colonialisme mais contre un néo-colonialisme encore plus pernicieux (même une invasion comme l'invasion américaine de l'Irak ou la guerre de la coalition atlantique contre la Libye posent en fait des problèmes autrement plus complexes que les invasions coloniales du XIXe siècle, sans parler de la colonisation israélienne en Palestine qui pose également des problèmes inédits que le mouvement national palestinien a intérêt à prendre en compte en vue d'accélérer le processus de libération.» (5)

 

«Dans son oeuvre réformatrice et émancipatrice, poursuit Mohamed Tahar Bensaada, Al Afghani a tenté de faire la synthèse de deux mouvements très différents: le premier consiste dans une réappropriation critique du patrimoine musulman classique grâce, notamment à la mise en exergue de sa dimension rationnelle (d'où l'interprétation stupide des orientalistes qui ont vu dans cet effort un éloignement de la foi musulmane!). Le second mouvement consiste dans une intégration vigilante des acquis scientifiques et techniques de la civilisation européenne. En fait, cette posture intellectuelle continue d'être celle des courants réformistes qui cherchent à réconcilier un Islam plus ou moins rationalisé et une modernité saisie dans le seul registre matériel. Cette posture «conciliatrice» apparaît désormais, fort simpliste au regard des enjeux philosophiques et sociétaux contemporains. Il ne suffit plus aujourd'hui, d'appeler au mariage de la «spiritualité» musulmane avec la «civilisation» matérielle occidentale pour dégager une perspective islamique moderne. Pas plus qu'on ne peut réduire la civilisation capitaliste occidentale à sa technique, on ne saurait sérieusement réduire l'Islam à sa dimension spirituelle. L'effort intellectuel devrait aujourd'hui se pencher sur les ressorts anthropologiques aussi bien de l'homo oeconomicus du capitalisme que de l'homo islamicus de l'islam social-historique contemporain. Un travail réflexif gigantesque nous attend si on veut réellement atteindre l'objectif recherché de la réintégration authentique et critique de la subjectivité musulmane dans le monde.»(5)

 

 

Mohammed Iqbal

 

Mohammad Iqbal né le 9 novembre 1877 dans le Pendjab, en Inde britannique (Pakistan actuel) - décédé le 21 avril 1938). Mohammad Iqbal se distingue par son talent de poète. Iqbal profite de son expérience européenne pour rencontrer, notamment Bergson et Louis Massignon. Élu à l'Assemblée législative du Pendjab en 1927, Iqbal se fait le défenseur de l'idée d'un État musulman dans le nord-ouest du sous-continent indien. Il mourut le 21 avril 1938. Mohamed Iqbal a «reconstruit» la pensée religieuse dans une optique dynamique créatrice et heureuse. Son oeuvre maîtresse est sans aucun doute Reconstruire la pensée religieuse de l'Islam. Cette oeuvre majeure, traduite en français par Eva de Vitray-Meyerovitch (1909-1999), fait un état des lieux de la pensée musulmane et de son apport à la pensée universelle. Pour Iqbal, le but principal du Coran est «d'éveiller en l'homme une conscience plus haute de ses multiples relations avec Dieu et l'univers. Cette philosophie originale trouve sa source dans le Coran et l'exemple du prophète Mahomet. Elle insiste sur l'idée que l'homme ne peut s'épanouir que dans un climat de liberté, car l'esclavage empêche toute possibilité de création. Elle appelle l'homme à trouver le juste milieu entre sa vie spirituelle et sa vie temporelle.»(6)

 

Le Livre de l'Eternité, (Djâvid-Nâma) traduit aussi par E. de Vitray-Meyerovitch est une autre oeuvre maîtresse de Muhammad Iqbal. Elle n'en demeure pas moins essentielle pour le dialogue entre l'Orient et l'Occident. «Pour Iqbal, l'imitation de l'Occident a eu pour effet que l'Orient s'est perdu lui-même; il faut maintenant que ses peuples apprennent à critiquer l'Occident! Le secret de la puissance occidentale n'est pas dans le luth ou la guitare, ni dans les charmes de ses belles au frais visage, ni dans les jambes nues, ni dans les cheveux coupés! Sa force ne provient pas de son irréligiosité, son progrès n'est pas dû non plus à l'écriture latine: la force de l'Occident vient de l'art et de la science, sa lampe est éclairée par cette seule flamme. La connaissance ne dépend pas de la mode de vos vêtements; un turban ne constitue pas un obstacle à l'art et à la science. Pour la science et l'art, ô jeune homme hardi! il faut un cerveau, non des vêtements européens. (..) Si tu as une pensée agile, cela suffit; si tu as un esprit perspicace, cela suffit! C'est au cours des veillées à la lumière de la lampe qu'on trouve la science, l'art et la sagesse. Nul n'a mis de frontières au royaume de la connaissance, mais on ne peut le parcourir sans une lutte continue. (...) La science est difficile: ils[les Turcs ndR] se contentent des amusements. Par paresse, ils cherchent la facilité, leur nature n'accepte que ce qui est facile. Mais chercher le facile, dans ce vieux monde, cela signifie que l'âme a quitté le corps!»(7)

 

« (...) Choisis mon maître Rûmî comme compagnon de route, afin que Dieu t'accorde le désir et la ferveur; car Rûmî distingue et connaît l'écorce et le noyau. Son pied se pose fermement sur la route qui mène à l'Ami. (..) Les hommes ont appris à danser, avec leur corps, en récitant ses paroles, mais leurs yeux ne se sont pas ouverts à la danse de l'âme! La danse du corps fait tourbillonner la poussière, la danse de l'âme bouleverse les cieux; la science et la sagesse proviennent de la danse de l'âme, la terre et le ciel proviennent eux aussi de cette danse. (...) O toi qui es la paix de mon âme impatiente, si tu prends part à la danse de l'âme, je te dirai, le secret de la religion de Mohammad; pour toi, jusque dans ma tombe, j'adresserai à Dieu des prières! »(7)

 

On le voit, on retrouve dans les écrits d'Iqbal la sagesse de la sourate de Loqman. En définitive, l'humanité domestiquée, régulée, communiant dans le culte du corps, conduit à un extraordinaire gâchis; l´homme y a perdu ses dimensions proprement humaines. Devenu un matricule anonyme, informatisé à outrance, ses possibilités intellectuelles, son génome, ses performances physiques sont les seuls paramètres que lui demande la Société cybernétisée. Son aptitude à la générosité, son amour du prochain, ses interrogations métaphysiques ou religieuses n´entrent pas en ligne de compte dans son classement social. L´homme saura-t-il, surmonter sa dimension matérialiste pour aller vers l´absolu? La question nous est posée.

 

1.P.Bourdieu: L´essence du libéralisme, Le Monde diplomatique mars 1998

 

2.J.Berque. El Moudjahid. L'Emir Abdelkader. 26 avril 1981

 

3.Chems Eddine Chitour http://www.alterinfo.net/L-Emir-Abdelkader-Un-homme-un-destin-un-message_a20230.html 29 ami 2008

 

4.Mohamed Hadad http://bassemkhlaf. space-blogs.com/blog-note/22697/le-debat-depasse-entre-renan-et-al-afghani.html 16 09 2007

 

5.Mohamed Tahar Bensaada http://oumma.com/Hommage-a-Jamal-Eddine-alAfghani?utm_source=Oumma +Media&utm_campaign=0dade681b1 RSS_EMAIL_ Campaign&utm_medium=email 22 juillet 2011)

 

6.Mohamed Iqbal:Encyclopédie Wikipédia

 

7.Mohammad Iqbal et son fils Djâvid, le destinataire du Livre de l'Éternité http://www.moncelon.com/iqbal3.htm

 

Professeur Chems Eddine Chitour

 

Ecole Polytechnique Alger enp-edu.dz

http://www.alterinfo.net/LA-LUTTE-CONTRE-LE-ROUKOUD-EN-ISLAM-L-apport-des-penseurs-musulmans_a62893.html

 

 

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La science confirme le Coran:la terre parle

  

(Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : “Venez tous deux, bon gré, mal gré”. Tous deux dirent : “Nous venons obéissants”)….

La terre parle “Earth Speaks”, c’est un titre que j’ai retrouvé sur un des sites internationaux (Le Magazine de la Découverte) ‘www.discovermagazine.com’ ; bien sûr titre tout à fait naturel dans notre époque, vu que les savants ont découvert que tout ce qu’il existe dans l’univers émet des vibrations sonores.

Cependant, à l’époque où le Coran fut révélé ce n’était pas quelques choses de commun ou de courant, car l’humanité à cette époque n’imaginait pas encore que la terre pouvait émettre des vibrations sonores. ; Cependant le Coran nous a parlé sur ce phénomène dans plusieurs versets et les exégètes ont expliqué ceci par le fait que Dieu a doté la terre du pouvoir de parler et elle a parlé. Le Très Haut Dieu dit: (Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : “Venez tous deux, bon gré, mal gré”. Tous deux dirent : “Nous venons obéissants”).[FUSSILAT (LES VERSETS DETAILLES) : 11].

Le Très Haut Dieu dit également à propos de Pharaon et ses compagnons après que Dieu les ait noyés à cause de leur infidélité: (Ni le ciel ni la terre ne les pleurèrent et ils n'eurent aucun délai). [AD-DUKHAN (LA FUMEE) : 29].

Si on revient sur les paroles des exégètes, on trouve qu’ils n’ont pas trouvé ceci surprenant ; au contraire, ils ont cru en tout ce qui a été rapporté dans le livre sacré du Très Haut Dieu ; ils ont dit que : la terre a parlé d’un voix très douce et le ciel également ; et que la terre a réellement pleuré ainsi que le ciel.

Le plus étonnant c’est que l’un des plus importants sites dans le monde réservé à l’espace ‘www.space.com’ a publié un article sous le titre “Le Ciel Parle” et le Professeur Mark Whittle, de l’Université de Californie, a trouvé que l’univers au début de sa création a émis des fréquences sonores suite à la dilatation brusque du gaz qui existait à cette époque. Le Coran nous a parlé de cette découverte, comme on peut le voir dans le verset suivant : (Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : “Venez tous deux, bon gré, mal gré”. Tous deux dirent : “Nous venons obéissants”).[FUSSILAT (LES VERSETS DETAILLES) : 11]

La découverte ne se limite pas à la détection de ces fréquences sonores, les savants ont trouvé également que ces fréquences, qui sont situées dans le domaine infrasonore, sont très importantes et elles jouent un rôle très sensible et très déterminant ; c’est là un des présents de notre Très Grand Seigneur !!

La terre émet de telles vibrations, qui sont situées dans le domaine inférieur à 20 Hz (c'est-à-dire inférieure à 20 vibrations par secondes), avant la production d’un séisme ou d’un tremblement de terre, de telles vibrations sont également émises avant la production d’un volcan, ainsi qu’avant la formation des gigantesques vagues (Tsunami).

Quand le Tsunami a frappé, en 2004, les plages d’Indonésie, et a laissé derrière lui des milliers de victimes, quelques temps avant cet incident, les chiens ont fuit cette région et les éléphants dans le zoo avoisinant ont commencé à crier, à se révolter et à trembler ; les savants ont expliqué ce phénomène par le fait que les animaux entendent ces fréquences et en sont effrayés.

Les savants ont trouvé que les éléphants communiquent entre eux à travers des fréquences ultrasonores ; par contre les baleines communiquent entre elles via ces mêmes fréquences qui se propagent à des milliers de kilomètres dans l’eau ! Ce qui est plus surprenant encore c’est que les éléphants arrivent à entendre les vibrations sonores de basses fréquences, qui précèdent les tempêtes, et que l’homme n’arrive pas à percevoir ; ainsi ils arrivent à fuir ! Les terribles effondrements des glaces sont également précédés par une émission de vibrations sonores de basses fréquences, que les savants cherchent à exploiter pour pouvoir prophétiser tôt la production des tremblements, des volcans et des catastrophes naturelles.

 

Dieu a créé ces vibrations sonores de basses fréquences avant la production de volcans ou des catastrophes naturelles tel que les tremblements, afin qu’elles soient un avertissement aux animaux pour qu’ils puissent s’échapper de la région où va se produire le volcan. Le Très Haut Dieu a muni les animaux de dispositifs qui leur permettent d’entendre ces fréquences, de les interpréter et de prendre leurs précautions ; par contre l’homme (l’orgueilleux !) jusqu’à aujourd’hui il n’a pas pu encore découvrir un appareil qui pourrait prophétiser ces volcans et ces tremblements avant leur production, Glorieux soit Dieu !

Observez avec moi comment le Très Haut Dieu nous a tout soumis à notre service ! Il a dit dans son livre sacré :  (Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, le tout venant de Lui. Il y a là des signes pour des gens qui réfléchissent). [AL-JATHYA (L'AGENOUILLEE)].

Louange à Allah, Seigneur de l'univers pour tous Ses bontés, nous Te demandons de nous faire profiter de ce savoir, Tu es L’Audient, Le Tout Proche et Le Meilleur Répondeur.

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Abduldaem Al-Kaheel

www.kaheel7.com/fr

 

Références:

1- Article sous le titre “La terre parle” sur le site de la magazine de la découverte :

Earth Speaks in an Inaudible Voice, www.discovermagazine.com, 08.02.2007.

2- Article sous le titre “ L’univers en évolution parle”, c’est un article sur la découverte du savant en astrophysique Mark Whittle de l’Université de Californie.

Le Professeur Mark Whittle est celui qui a découvert le son de l’univers. Ce savant a parlé des ondes sonores qui ont été émises par l’univers quand son âge était 380 mille ans ; cette onde sonore est due à la dilatation et à l’accroissement de l’univers jusqu’à ce que l’âge de l’univers soit devenu un million d’années. A ce moment, les premières étoiles ont commencé par se former. L’article est disponible sur le site de l’espace sur le lien suivant : http://www.space.com/scienceastronomy/big_bang_sound_040601.html

3- voir l’interprétation de Kurtoubi sur la parole de Dieu :  (Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : “Venez tous deux, bon gré, mal gré”. Tous deux dirent : “Nous venons obéissants”). [FUSSILAT (LES VERSETS DETAILLES) : 11]

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Est-il autorisé d'avoir recours à la chirurgie esthétique en Islam ?

 

  Est-il permis, selon l'islam de se faire enlever les rides au menton par des injections de collagènes. Est ce un acte blâmable, si une femme le fait pour son mari ?

L'islam permet et, et même exhorte chaque époux à s'embellir pour l'autre. Cet embellissement ne doit cependant se faire que dans le cadre éthique voulu, comme le Prophète l'avait spécifié à une femme venue lui poser la question de savoir si elle pouvait rallonger les cheveux de sa fille dans le but d'embellir celle-ci pour son mari (rapporté par al-Bukhârî, n° 5591). Car l'islam offre un cadre éthique pour l'embellissement du corps : tout embellissement exagéré est ainsi interdit (cf. Hujjat ullâh il-bâligha 2/512, 517, 518, et aussi Al-Halâl wa-l-harâm, al-Qardhâwî, p. 80).

Qu'est-ce qui est modéré et qu'est-ce qui est exagéré, les sources musulmanes nous ont donné à ce sujet des éléments, afin que nous ne tombions pas dans le "tout relatif" (lire à ce sujet Pourquoi nous avons besoin d'une révélation). Et, de ces éléments, les juristes musulmans ont extrait des règles.

La question générale qui se pose ici par rapport aux deux questions posées est : Que peut-on apporter comme modifications dans ce corps, par rapport à son apparence et à son être tels qu'ils sont de façon naturelle (qu'il s'agisse de modifications temporaires, durables ou irréversibles) ?

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Voici quelques Hadîths concernant ce point :

Le Prophète Muhammad (sur lui la paix) a dit : "Que Dieu éloigne de Sa Miséricorde celles qui tatouent, celles qui se font tatouer, celles qui épilent, celles qui se font épiler, celles qui font écarter leurs dents par recherche de la beauté, qui changent ainsi la forme que Dieu a donnée" ("taghyîru khalqillâh") (rapporté par al-Bukhârî et Muslim) Le Prophète (sur lui la paix) a également dit qu'étaient éloignées de la miséricorde divine les femmes qui rallongent les cheveux des autres et celles qui se font rallonger les cheveux (rapporté par al-Bukhârî et Muslim).

Il a également dit : "N'arrachez pas vos [cheveux et poils] blancs…" (rapporté par Abû Dâoûd et at-Tirmidhî).

Le Prophète (sur lui la paix) a ordonné (avec le sens d'une recommandation) de se teindre les cheveux et la barbe blancs (rapporté par al-Bukhârî). Il a cependant dit à propos de la teinte à utiliser alors : "… Et préservez-vous de la couleur noire" (rapporté par Muslim).

Il a aussi dit : "Cinq choses font parties de ce que l'homme fait naturellement : la circoncision, le fait de se raser la pilosité [présente sur le pubis], de se tailler les moustaches, de se tailler les ongles et de s'épiler la pilosité présente sous les aisselles" (rapporté par al-Bukhârî et Muslim).

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Des ulémas ont, à partir de ces hadîths, fait apparaître les quatre catégories suivantes :

1) Il y a une "modification" de l'apparence première du corps qui est à éviter (certains des points suivants sont interdits, d'autres fortement déconseillés) :
- se faire écarter les dents (chez les Arabes à l'époque du Prophète, cela était un attribut de beauté),
- faire paraître ses cheveux plus longs en utilisant des mèches de cheveux,
- s'épiler les sourcils (ou le visage, d'après d'autres savants),
- se teindre les cheveux blancs en la même couleur qu'ils avaient au temps de leur jeunesse,
- s'arracher les cheveux blancs.

2) Il y a une "modification" de l'apparence première du corps qui est recommandée :
- se teindre les cheveux blancs en une couleur différente de celle qu'ils avaient au temps de leur jeunesse.

3) Il y a une "modification" de l'apparence première du corps qui est à faire (certains des éléments suivants sont obligatoires, d'autres fortement recommandés) :
- se faire circoncire (pour un homme),
- se débarrasser régulièrement de la pilosité qui se trouve sur le pubis,
- se couper les ongles,
- se débarrasser régulièrement de la pilosité qui se trouve sous les aisselles,
- et se tailler les moustaches (pour un homme) afin qu'elles ne dépassent pas le bord supérieur de la lèvre supérieure.
Il s'agit bien de cinq légères "modifications" de l'apparence qu'a l'être humain, et pourtant elles ont été décrites par le Prophète (sur lui la paix) comme faisant partie de ce que l'être humain fait naturellement ("al-fit'ra") (voir le hadîth cité plus haut).

4) Enfin, il y a une "modification " de l'apparence première du corps qui est simplement autorisée (d'après certains ulémas) :
- pour une femme s'épiler la pilosité qui apparaîtrait sur les joues et qui ressemblerait à de la barbe (d'après certains ulémas),
- pour une femme, et ce d'après certains savants, s'épiler le visage pour les parties autres que les sourcils (car en ce qui concerne les sourcils cela est interdit, comme nous venons de le voir).

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Par rapport aux modifications physiques autres que celles qui sont obligatoires ou recommandées, des ulémas ont émis les avis suivants :
A) Exactement comme on ne doit pas arracher ses cheveux blancs, on ne peut pas avoir recours à la chirurgie pour faire disparaître ce qui apparaît naturellement avec le temps, tels que les rides, les cernes, etc. On peut retarder l'apparition de ceci en utilisant régulièrement de l'huile ou une crème enrichissante (exactement comme le fait de se huiler le chevelure régulièrement retarde l'apparition de cheveux blancs). Mais une fois apparus, il faut faire avec. Cette règle s'applique par exemple pour les implants de silicone pour les seins : on ne doit pas se faire redessiner ceux-ci parce qu'ils ont subi les aléas du temps. Par contre, une gymnastique quotidienne appropriée en retarde le vieillissement.

B) De même, exactement comme on ne devait pas se faire écarter les dents pour que celles-ci soient plus conformes à la norme de beauté arabe d'il y a quatorze siècles, on ne doit pas non plus avoir recours à la chirurgie pour rendre une partie de son apparence physique plus conforme à la norme de beauté contemporaine. On ne peut, ainsi, se faire redessiner le nez parce qu'on préferrait une courbure de celui-ci différente de ce qu'elle est comme Dieu nous l'a donnée. Une femme ne peut, non, plus, avoir recours à des implants pour donner plus de volume à sa poitrine pour qu'elle corresponde plus aux canons de beauté actuels, et ce même si c'est pour son mari seulement.

C) Par contre, pour ce qui constitue réellement une anomalie ("'ayb shâddh") et cause réellement du tort à son porteur, on peut avoir recours à la chirurgie (dans le cadre de l'utilisation de ce qui est déjà, en soi, permis) pour le faire disparaître (il faut cependant qu'il s'agisse d'un tort réel, et non d'une gêne parce que cela ne correspond pas à ce qu'on souhaite). Des juristes des siècles précédents citaient ainsi le cas d'une dent anormalement grande apparue chez quelqu'un et qui le gêne réellement. Ils citaient encore le cas d'un sixième doigt qui gêne celui qui le possède.

D) De même, en cas d'accident, on peut avoir recours à la chirurgie pour réparer les dommages physiques conséquents qui sont apparus à cause de l'accident. Le Prophète avait autorisé 'Arfaja, dont le nez avait été sectionné lors d'une bataille d'avant l'islam, à porter une sorte de prothèse en argent ; celle-ci s'étant révélée nocive, il l'autorisa à porter une prothèse en or (rapporté par at-Tirmidhî, n° 1770, Abû Dâoûd, an-Nassâ'ï).

Voir Halâl wa harâm, Chaykh Khâlid Saïfullâh, pp. 214-217, et Al-Halâl wa-l-harâm, al-Qardhâwî, pp. 80-81. Voir aussi Fat'h ul-bârî, Ibn Hajar.

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http://www.maison-islam.com/articles/?p=134

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Comprendre l'univers après Einstein

 

par Normand Mousseau*

La grande unification
Le rêve des physiciens: trouver une théorie qui inclurait toutes les forces de l'Univers.

Albert Einstein a passé les 25 dernières années de sa vie à essayer de construire, sans succès, une théorie qui unifierait toutes les forces physiques. En 1865, James Clerk Maxwell démontra que le magnétisme et l’électricité pouvaient être unifiés en une seule théorie: l’électromagnétisme. Cent ans plus tard, le modèle standard unifiait l’électromagnétisme avec les forces nucléaires faibles et fortes. Il ne reste plus aujourd’hui qu’à ajouter la force gravitationnelle. Mais ce n’est pas si simple…
Car le modèle standard suppose l’existence d’un espace-temps dans lequel se déploient les différentes forces, alors que la force gravitationnelle crée l’espace-temps par sa simple présence. Sans masse, et donc sans force, dit la théorie d’Einstein, il n’y a pas d’espace ni de temps. 

La théorie dite “des cordes” représente actuellement le principal espoir d’unification. Cette théorie suppose que nous vivons dans un univers en 11 dimensions dont seulement 4 (3 dimensions spatiales et une dimension temporelle) sont perceptibles à notre échelle. Difficile à manipuler mathématiquement, elle n’a toujours pas réussi à prédire des quantités physiques mesurables. 

Quoi qu’il en soit, la découverte d’une telle théorie ne signifiera pas la fin de la physique! On connaît depuis un certain temps le modèle décrivant le monde à l’échelle élémentaire. C’est la mécanique quantique décrite par l’équation de Schrödinger. Par contre, on ne comprend pas encore l’origine de la vie.

Au fil des ans, les physiciens ont découvert que l’assemblage d’atomes aux propriétés bien connues mène souvent à de nouveaux phénomènes, difficilement compréhensibles en appliquant la théorie quantique dans toute sa complexité. Ces phénomènes sont caractérisés par l’apparition de structures ou de propriétés collectives qui dépendent finalement assez peu des détails spécifiques des atomes et des molécules qui les composent. Au-delà de la grande unification des forces, les physiciens doivent donc comprendre les principes à l’origine de phénomènes comme la croissance des flocons de neige et l’apparition de la vie sur Terre.


Le modèle standard au panier?
Développé cinq ans après la mort d'Einstein, ce modèle confirme avec éloquence la puissance de la théorie quantique.

Le modèle standard inclut deux types de particules: les fermions et les bosons. Les premiers forment la matière. Ce sont les électrons, les quarks (constituant les protons et les neutrons, par exemple), les neutrinos et quelques autres particules. Les seconds transmettent les forces entre les fermions. Ainsi, selon cette théorie, la force électromagnétique entre deux particules chargées électriquement se transmet grâce à un échange de photons virtuels.

L’efficacité du modèle standard est impressionnante. Entre autres, il a permis de prédire l’existence de nombreuses particules, dont les bosons W et Z, le gluon, les quarks “charme” et “top”, ainsi que le boson de Higgs. Au fil des ans, l’existence de toutes ces particules fut confirmée expérimentalement, sauf celle du boson de Higgs que les physiciens recherchent activement; il représente en effet le seul élément qui manque. 

Malgré tout, les physiciens ne sont pas entièrement satisfaits de ce modèle qui n’inclut pas les masses des particules fondamentales, qu’on doit ajouter à partir de mesures expérimentales. Surtout, il laisse de côté la force gravitationnelle. 

Récemment, des mesures effectuées au Japon et au Canada ont montré que les neutrinos passaient d’une forme à une autre, un phénomène qui n’était pas prédit par le modèle standard. Il ne reste plus qu’à espérer que le nouvel accélérateur de particules, le plus puissant du monde qui sera inauguré en 2007 à Genève, ouvre la voie vers un nouveau modèle plus adéquat. 


Sombres questions

La constante cosmologique, introduite de manière artificielle par Einstein dans sa théorie générale de la gravitation, n'était peut-être pas une erreur.

Jusqu’à récemment, les physiciens pensaient savoir de quoi était composé l’Univers: de baryons, d’électrons, de neutrinos et de photons. Ce sont toutes des particules présentes dans notre coin du système solaire. Pourtant, il semble maintenant que seulement 4% de l’énergie et de la matière de l’Univers correspondent à ce que l’on connaît. Le reste est composé d’environ 70% d’énergie et de 26% de matière de nature inconnue, d’où leur nom: énergie et matière sombres. 

On sait depuis les années 1960 que la température de l’Univers est d’environ 3 K (degrés Kelvin, soit -270 degrés Celsius), un résidu du big-bang. En mesurant la température de fond, à l’aide des satellites COBE et WMAP, les cosmologistes ont découvert, il y a quelques années, que l’Univers est très homogène. Cette observation, associée à d’autres mesures, permet de déduire la quantité d’énergie et de matière sombres.

Si cette découverte excite plusieurs cosmologistes, certains physiciens estiment qu’ajouter 96% d’ignorance à une équation présente une solution facile à un problème ardu. Voilà en tout cas qui annonce une période fertile pour l’astronomie et la cosmologie. 

Heureusement, grâce entre autres aux télescopes spatiaux, il est enfin possible de comparer les prédictions avec des données fiables et variées. On peut ainsi tester les différents modèles et corriger, si nécessaire, les lois fondamentales qui gouvernent l’Univers. 


De la biologie dans la physique

Le fonctionnement des systèmes vivants semble reposer sur de grands principes fondamentaux. Depuis 10 ans, les physiciens tentent de les définir.

Que peut bien faire un physicien en biologie? Comprendre. De toutes les sciences, la physique est peut-être celle qui possède la plus solide composante théorique. Dans le domaine de la biologie, elle permet de développer, à partir des innombrables données expérimentales, les concepts à l’origine du vivant.
 
Des physiciens, comme Francis Crick, codécouvreur de la structure de l’ADN, s’intéressent depuis longtemps à la biologie. Pour beaucoup, le monde du vivant permet de tester les idées de la théorie de la complexité. 

Pour ce faire, ils étudient, entre autres choses, les phénomènes thermodynamiques associés aux échanges d’atomes et d’énergie dans les cellules; le processus de croissance de fibres amyloïdes associée à la maladie d’Alzheimer; l’encodage de l’information dans le génome ou dans les protéines; le fonctionnement des moteurs biologiques qui permettent à certaines cellules de se déplacer. 

Derrière toutes ces investigations se cache l’espoir d’expliquer ces processus émergents qui permettent à des assemblages d’atomes ou de molécules simples de développer la vie.


Chaud dedans!
La découverte de céramiques conduisant l'électricité sans perte thermique à des températures extrêmes a surpris la communauté scientifique.

On savait depuis 1911 que des métaux pouvaient atteindre l’état de “supraconductivité” à des températures variant de 1 K à 30 K. Mais ce n’est qu’en 1957 que les physiciens John Bardeen, Leon Cooper et Robert Schrieffer furent en mesure d’expliquer le phénomène. La théorie finale de la supraconductivité à basse température limite toutefois le phénomène à des métaux maintenus à environ 40 K. 

En 1986, on a découvert avec surprise que des céramiques – des matériaux en principe isolants – pouvaient devenir des supraconducteurs à des températures de plus de 90 K. Cela a remis en question toute la compréhension des phénomènes électroniques en rapport avec la matière condensée. Il devenait désormais envisageable de développer des supraconducteurs à des températures s’approchant de celle d’un environnement normal, ce qui rendrait possible entre autres le transport d’électricité et la fabrication d’aimants puissants. De quoi occuper les physiciens pour les prochaines années…

Comme la supraconductivité à basse température, la supraconductivité à haute température est un phénomène complexe. Depuis 18 ans, 30 000 articles ont été publiés sur le sujet et aucune théorie complète n’a encore été énoncée.

Il est difficile d’expliquer ce phénomène, et d’autres similaires. Cela démontre les limites de nos méthodes mathématiques. Un des grands défis de la physique actuelle est donc de développer les outils théoriques qui permettront de résoudre cette question. 


Le cantique des quantiques
Pour développer des ordinateurs quantiques, les physiciens doivent parfaire leur compréhension de cette théorie complexe.

La mécanique quantique implique qu’électrons et atomes sont un mélange d’ondes et de particules qui suivent plusieurs chemins en même temps; parfois même un nombre infini de chemins. Tous les ordinateurs actuels sont quantiques, car le transistor, l’élément de base d’une puce, fonctionne grâce au saut d’électrons à travers une barrière énergétique, un événement purement quantique. Mais la logique d’un ordinateur de bureau, elle, est très classique. Elle consiste à comparer, additionner et soustraire des zéros et des uns selon un ordre bien déterminé. 

Récemment, les physiciens se sont rendu compte que les effets quantiques pourraient être mis à profit afin d’accomplir des tâches impossibles pour les ordinateurs conventionnels. Une machine à logique quantique pourrait, dans le cas de certains problèmes, étudier un nombre infini de solutions en une seule itération du programme. De quoi faire saliver beaucoup de chercheurs. 

Mais les défis sont considérables. Une fois qu’on a généré le nombre infini de solutions, comment extraire celle qui nous intéresse? De même, si on sait comment maintenir un ou deux atomes dans un état quantique, on ne sait pas le faire pour un système plus gros. On est donc loin d’un ordinateur du genre. Au-delà de l’informatique, la recherche permettra de mieux comprendre la mécanique quantique, un domaine encore bien mystérieux.

Matériaux extrêmes
Les travaux d'Einstein ont ouvert la voie à la fabrication de matériaux qui repoussent les limites de la matière.

Le travail d’Einstein sur le mouvement brownien a permis, pour la première fois, de prouver de manière mécanique – et non plus théorique – l’existence des atomes. Il aura fallu attendre les années 1980, cependant, avant de les voir, grâce au microscope à effet tunnel. Cet appareil permet de suivre les déplacements d’un seul atome sur une surface ou, encore mieux, d’en positionner plusieurs selon une forme donnée. 

En parallèle avec le développement de nouveaux appareils, les physiciens ont aussi inventé des algorithmes quantiques qui permettent de prédire les propriétés de certains matériaux. Grâce à ces algorithmes, et à des ordinateurs toujours plus puissants, on peut tester théoriquement les propriétés de nouvelles structures atomiques.

Ces outils ont transformé la physique. D’une étude systématique des propriétés des matériaux trouvés dans la nature ou de ceux développés à la suite de manipulations, les physiciens se sont transformés en créateurs avec, pour seule limite ou presque, l’imagination.

* Normand Mousseau est professeur agrégé au département de physique de l'Université de Montréal.

http://www.quebecscience.qc.ca/Apres-Einstein

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