Il est légitime de se poser des questions dans les sociétés d’aujourd’hui. Dans le monde entier, il existe des cultures ou la nudité est banalisée, ou le corps de la femme est sacrifié pour quelques euros ou la vente d’une berline. Ne pouvoir se montrer, ne pouvoir regarder peut s’avérer être difficile lorsque les commandements tombent le jour de la rentrée des classes en quatrième. Alors comment introduire cette notion de pudeur chez les enfants ? Comment les éduquer sans pour autant les frustrer à l’excès et nourrir une honte qui risque de diriger leur vie ?
Il existe deux sortes de pudeur en Islam. La pudeur naturelle, Al-Hayaa-oun-nafsâniy, et la pudeur résultant de notre foi en Dieu, Al-Hayaa-oul-Imâniy. La première existe en chacun d’entre nous. La seconde est propre au croyant, car ce dernier est conscient qu’Allah le voit constamment, et de ce fait ne peut faire de mal même lorsqu’il est seul. Le prophète a dit à propos de Al-Hayaa-oul-Imâniy : « … la Pudeur est une branche importante de la foi.« Car c’est une pudeur qui s’acquiert, qui se travaille chaque jour.
En Islam, l’Homme et la Femme doivent couvrir certaines parties de leur corps. Ils doivent respecter une tenue adéquate, selon s’ils sont avec leur conjoint, leurs enfants, des mahrams ou bien des étrangers. Aujourd’hui, face à une société brassant de la nudité à chaque instant, il est difficile, pour un croyant, de s’accrocher aux valeurs orthodoxes de l’Islam en matière de pudeur. Car la pudeur ne se porte pas simplement, elle se vit, à travers le coeur, les yeux, la langue. Le croyant doit dompter toutes sortes de pulsions face à une exhibition de plus en plus navrante. Au travail, dans les transports, à la TV, sur les affiches publicitaires… Alors que dire de nos enfants… La pudeur n’est pas que dans le vêtement, mais également dans le regard, qui peut arracher la quiétude dans leur cœur…
Comme tout être humain, nos enfants ont une pudeur naturelle (Al-Hayaa-oun-nafsâniy), qu’ils développeront au fil des années, selon l’éducation dont ils bénéficieront, leur environnement, les exemples qu’ils auront auprès d’eux. Nous ne pouvons contrôler l’environnement extérieur, il ne faut donc pas s’y attarder. Nous pouvons par contre agir au sein de notre foyer à travers l’éducation que nous leur apportons et l’exemple que nous leur donnons. Un point important est de répondre à leur besoin d’appartenance.
Al-Hayaa-oul-Imâniy est, quant à elle, à leur inculquer avec l’aide de Dieu. A travers notre comportement, le dhikr, l’éducation et l’instruction. Définir leur corps, dès l’enfance, leur permet de reconnaître les parties de leur anatomie à préserver. Chaque partie de notre corps a une fonction, un rôle bien déterminé. Nos yeux voient, regardent, il faut les préserver face au soleil, au vent, au savon… Nos doigts attrapent, touchent, et il faut les préserver du chaud, du froid, des objets tranchants… Nos jambes, nos bras ont également d’autres fonctions que l’exhibition ou le bronzage. Elles nous permettent grâce à Dieu de nous déplacer, de nous asseoir, de courir… Le fait de couvrir notre corps ne signifie nullement qu’il est indécent, il faut introduire des valeurs positives dans l’esprit des enfants. Le fait de se couvrir signifie que notre corps est précieux, fragile, et qu’il a des droits sur nous.
Un enfant à l’aise dans son corps, épanouie psychiquement ne ressentira pas le besoin de se montrer, tout simplement parce qu’il sera assez sûr de lui pour utiliser d’autres atouts que ses mollets musclés ou sa taille fine. Mais pour en arriver à cette maturité, l’enfant doit être accompagné. Il ne doit pas grandir avec l’idée que son corps est une honte, ni une fierté. Son corps est ce que Dieu a voulu qu’il soit, et chacun de ses membres et de ses organes adorent Allah. Il doit assimiler plus il grandit que chaque mouvement, chaque geste est un acte d’adoration, et que son corps ne doit lui servir qu’à ça. Faire du sport, étudier, s’amuser, se promener… Le musulman peut entreprendre ce qu’il souhaite tant qu’il se respecte. Car quel est l’avantage de faire du sport en short débardeur pour une femme lorsqu’elle peut porter un survêtement ? Quels sont les avantages et les inconvénients d’une telle tenue fi Duniya ?
Le Dhikr est le meilleur outil pour cultiver ces deux pudeurs dans le coeur de nos enfants. Dieu est le meilleur des éducateurs. Se rappeler de Lui à chaque instant, et dans des circonstances particulières peut préserver votre enfant des chemins sinueux. Alors appliquons nous à leur montrer le bon exemple, à combler leur besoin de sécurité, de liberté et d’appartenance afin qu’ils deviennent des êtres responsables et autonomes le plus vite possible.
Que Dieu préserve nos enfants, et fasse de nous des éducateurs justes, droits et doux. Amîn ajama3in.
http://www.ajib.fr/2012/10/chronique-oumzaza-pudeur/
Pour être un musulman dynamique et actif, il est extrêmement important d’adopter une mentalité positive. Une telle attitude favorise la pro-activité et vous aide à mener une vie productive. Au cas où vous n’êtes pas suffisamment positif, que vous vous sous-estimez et que vous n’êtes pas ambitieux, pensez-vous que vous serez assez enthousiaste pour atteindre vos buts en étant productif ?
Vu que beaucoup d’entre nous souffrent du manque de régularité dans l’accomplissement de leurs projets, j’ai décidé d’aborder le sujet des autosuggestions négatives. En effet, certaines personnes entament des projets de manière super-productive, tout ça pour tout abandonner en milieu de parcours. La racine du problème, ce sont les autosuggestions négatives.
Comme tout un chacun, ou presque, vous vous livrez de temps à autre à des autosuggestions négatives qui peuvent consommer votre énergie, affaiblir notre motivation et votre enthousiasme. Se débarrasser de ses autosuggestions négatives et adopter une attitude positive aident énormément à devenir une personne productive et à mener une vie plus épanouie et productive.
D’abord et avant tout, nous devons nous mettre d’accord sur le fait que les autosuggestions négatives sont l’œuvre du diable, notre ennemi juré. Il fait de son mieux pour nous détourner de ce qui nous est utile. Il essaie de nous bloquer, de nous insuffler du doute quant à notre aptitude à aller jusqu’au bout.
Ensuite, c’est lorsqu’on exagère dans la critique d’autrui et de soi-même que les autosuggestions négatives commencent à apparaître. Nous critiquons tout le monde que ce soit Barack Obama (est-il à la hauteur de ses responsabilités ?), la coupe de cheveux d’un frère (il pense qu’il a l’air cool) ou l’habit d’une sœur (ça ne me plaît pas). Pour finir par la suite à s’autocritiquer durement (je ne suis pas assez bon, je ne pourrais pas réussir, je déteste ma vie). Peu à peu, cela peut s’aggraver et devenir une habitude inconsciente.
C’en est assez !
Il y a tant de choses merveilleuses que vous pouvez faire dans votre vie. Toutefois, les autosuggestions négatives, profondément enracinées au fond de vous-même, vous empêchent d’avancer. La bonne nouvelle c’est que cette attitude est loin d’être irréversible : avec l’aide d’Allah vous pouvez positiver vos pensées et même votre état d’esprit tout entier !
Implorez la protection d’Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala) contre le diable. Le prophète (que la paix soit sur lui) répétait souvent : « Ô Allah ! Je cherche refuge auprès de Toi contre l’incapacité (al-ajz) » – qui signifie l’inaptitude de quelqu’un à faire quelque chose. Et « Ô Allah ! Je cherche refuge auprès de Toi contre la paresse (al-kasl) », qui se manifeste lorsque vous voulez accomplir une tâche mais que vous vous dites : « Je ne peux pas le faire ».
Nous devons développer une mentalité d’empathie qui nous incite à avancer et à aller jusqu’au bout. Ayons de la compassion pour nous-mêmes et cessons les critiques exagérés que ce soit envers autrui où bien envers nous-mêmes, sans pour autant nous prendre pour des personne quasi-parfaites, comme Satan pourrait parfois nous le faire croire. Il faut trouver la juste mesure : en cas d’échec nous devons en tirer des leçons, détecter nos faiblesses et surtout essayer à nouveau. Il faut dialoguer avec soi-même d’une façon positive et couper court aux suggestions négatives émanant d’autrui où de soi-même. Cette empathie, et cet espoir, sont les moteurs d’une vie productive.
Lorsque vous voulez aider un petit enfant frustré à apprendre, vous devez l’encourager avec des mots doux et réconfortants et le récompenser le cas échéant. Le critiquer ou bien le harceler aggraverait considérablement la situation. Vous devez vous traiter, ainsi que les autres, de la même manière. N’hésitez pas à vous remonter le moral ainsi qu’à vous félicitez au moindre progrès que vous accomplissez.
En intégrant cette nouvelle habitude dans votre vie, vous constaterez des changements incroyables. Moins vous jugerez les autres, moins vous vous jugerez également.
Vous devez immédiatement mettre un terme aux autosuggestions négatives. Ayez toujours confiance en Allah (Soubhana Wa Ta’ala) et ne sous-estimez pas vos capacités. Allah (Soubhana Wa Ta’ala) vous guidera sur le chemin de la productivité et vous aidera à accomplir vos objectifs.
Souvenez-vous que la vie est une toile blanche que vous pouvez peindre avec les couleurs de votre choix. Que ce soient des couleurs sombres ou claires, c’est à vous de choisir !
À propos de l’auteur :
Cet article a été gentiment rédigé par une rédactrice invitée par ProductiveMuslim.com : Dynamic Muslimah.
http://musulmanproductif.com/etre-motive-meilleur/comment-combattre-ses-pensees-negatives#more-896
Lorsqu’on pense à une amitié loyale, on ne peut penser qu’à Abu Bakr As-Siddiq, l’ami LE plus loyal de tous les temps. Le Prophète (que la paix sur soit lui), a dit ceci à son sujet : « Je n’ai invité personne à embrasser l’islam sans qu’il y ait en lui du recul, de la réflexion et de l’hésitation, sauf Abû Bakr Ibn Abî Quhâfah. Il n’a pas attendu un instant lorsque je lui en ai parlé et n’a point hésité ». Quelle extraordinaire fondation pour une amitié soubhanAllah ! Le Prophète (que la paix soit sur lui) lui faisait tellement confiance qu’on le surnomma « As-siddiq » (Le véridique). Sa foi était inébranlable et son amitié était solide comme un roc ; en effet, à plusieurs occasions, il renonça à sa fortune et à sa sécurité pour défendre le message du Prophète.
Un ingrédient clé pour être de bons amis est d’aimer pour Allah. Un fantastique récit rapporte que ceux qui s’aiment pour Allah seront à l’abri le Jour du Jugement ! Le Prophète (que la paix soit sur lui) a dit qu’Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala) accueillera sous Son ombre sept catégories de personnes le jour où il n’y aura aucune ombre si ce n’est La sienne : parmi elles, il y aura « deux personnes qui s’aiment pour Allah, qui se rencontrent et se séparent pour cette raison » [Bukhari] ; ce qui démontre le noble statut que nous pouvons atteindre grâce aux bonnes fréquentations au cours de notre vie.
L’amitié peut être comparée au voyageur en route vers une destination finale. Comme disait un auteur :
« On peut voyager seul. Mais un bon voyageur sait que le voyage c’est la vie et que dans la vie, on a besoin de compagnie. Le mot « compagnon » évoques ceux qui se nourrissent du même pain (étymologiquement, « com- » : avec + « pagn- » : pain = celui avec qui on partage le pain). Bienheureux sont ceux qui se sentent constamment sur le chemin et considèrent que toutes les personnes qu’ils rencontrent sont leurs compagnons élus. Les bons voyageurs prennent soin de leurs compagnons fatigués. Ils devinent quand ils se découragent. Ils les acceptent tels qu’ils sont et les écoutent. Avec intelligence, douceur et surtout amour, ils les encouragent à avancer et à retrouver la joie de vivre. »
Pour expliquer ce magnifique concept qu’est s’aimer par amour pour Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala), un savant a dit ceci :
« Nouer une amitié par amour pour Allah dénote l’obligation d’établir une relation d’amour et de confiance pour Lui ; voilà ce qu’est une amitié par amour pour Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala) ! Cela montre également qu’une simple affection n’est pas suffisante ; en effet, ce qu’il faut entendre c’est un amour basé sur une alliance. Ce qui implique assistance, honneur et respect. Cela signifie être avec ceux dont tu aimes à la fois les paroles et les actes. La loyauté par amour pour Allah signifie vraiment aimer Allah et venir en aide à Sa religion, aimer ceux qui Lui (Azzawajal) obéissent et leur venir en aide ».
En recherchant les meilleurs compagnons, nous plantons les graines de la foi. Ainsi, l’amitié est fondée sur la foi, et notre foi devrait nous inciter à rechercher de bons amis.
Pour vous aider à trouver de tels amis, voici quelques conseils pratiques :
Comme pour toute action dans l’Islam, la clé pour trouver de bons amis est d’avoir une intention sincère, ainsi que d’incarner les qualités et les traits que nous désirons tant retrouver en eux, comme les qualités mentionnées plus haut.
Je sais que rompre tout lien avec de mauvais amis n’est pas une décision facile à prendre, mais rappelez vous que si vous abandonnez quelque chose par amour pour Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala), Il le remplacera par quelque chose de meilleur. Cela ne signifie pas que vous devez complètement rompre les liens avec des amis qui sont nuisibles à votre foi, incitez-les plutôt à accomplir de bonnes actions, soyez une source d’inspiration pour qu’ils changent et faites des invocations pour eux.
Ceci arrivera seulement en fréquentant les assemblées de savants, connus pour leur honnêteté, leur intégrité et réputés pour leur bonne compagnie. Frappez à la bonne porte. Pour améliorer notre foi, nous devons fréquenter des endroits où se trouvent des gens biens (la mosquée, les cercles d’apprentissages, une association d’étudiants musulmans sont un bon début !), et éviter les endroits malsains.
Rappelez-vous ce que le Prophète (que la Paix soit sur lui) a dit :
« L’exemple du bon compagnon et du mauvais compagnon ressemble à celui du vendeur de musc et du forgeron. Quant au vendeur de musc, soit il vous en donne un peu, soit vous le lui achetez, ou au moins vous partez en ayant respiré sa bonne odeur. Alors que le forgeron brûlera vos vêtements, ou vous partirez en ayant inhalé son odeur infecte. » [Bukhari & Muslim]
Faites des invocations pour demander à être guidé vers le meilleur entourage possible, et qu’Allah (Soubhanahou Wa Ta’ala) vous accorde, ainsi qu’à vos amis, ce qu’il y a de mieux dans ce monde et dans l’autre !
Voici donc 4 « trucs et astuces » pour commencer à vous entourer d’amis qui vous aideront à planter les graines de la vertu, et je prie aussi pour que nous soyons parmi les amis loyaux dans l’Au-delà. Amine.
P.S. : Voici un autre rappel pertinent sur l’importance de la bonne compagnie et du choix des amis
http://musulmanproductif.com/etre-motive-meilleur/4-etapes-vers-une-amitie-fidele#more-1177
Al- manhi ach-char’iyya de al-Hilali
copié de al.baida.online.fr
http://3ilm.char3i.over-blog.com/article-35948345.html
Afin de nous faire une idée claire du point de vue islamique de la formation d’une personnalité équilibrée, lisons les versets coraniques suivants, qui en dégagent les valeurs et les principes :
« C’est ainsi que Nous avons fait de vous une communauté équilibrée, afin que vous soyez témoins à l’encontre des autres, et que le Prophète (S) soit témoin à votre encontre. » (Sourate 2, verset 143).
« Et ceux qui, lorsqu’ils dépensent, ne gaspillent point ni ne se montrent avares, mais qui se tiennent entre ces deux extrêmes. » (Sourate 25, verset 67)
« Et recherche dans ce que Allah t’a donné la demeure dernière ; et n’oublie pas ta part en ce monde, et sois bon comme Allah a été bienfaisant envers toi ; et ne recherche pas la corruption sur terre ; car Allah n’aime point les corrupteurs. » (Sourate 28, verset 77)
« Et qui (les) préfèrent à eux-mêmes, même s’il y a pénurie chez eux. » (Sourate 59, verset 9)
« Sois constant comme tu en as reçu l’ordre, ainsi que ceux qui se sont repentis avec toi, et ne vous révoltez pas. » (Sourate 11, verset 112)
A la lecture pondérée de ces textes et d’autres, nous pouvons relever les points forts de cet équilibre nécessaire :
1. Equilibre entre ce monde et l’autre.
2. Equilibre entre les besoins corporels, sentimentaux, intellectuels et spirituels.
3. Equilibre et modération dans nos comportements, nos pratiques et dans notre façon de réagir face aux différentes situations qui se présentent à nous.
L’Islam, en effet, a bâti son appel sur l’équilibre, la modération et la juste mesure, dans tous les domaines de l’existence humaine, loin de toute excès ou manque.
Le Coran, en effet, appelle l’humain à rechercher l’équilibre entre ce monde et l’autre (Coran, 28, 77) ; bien plus, Allah a fait de ce monde un lieu de passage obligatoire pour l’au-delà, et il n’y a guère de séparation entre l’action de ce monde et celle de l’autre ; tout ce qui est accompli par l’humain en ce monde est relié à l’au-delà.
C’est la raison pour laquelle Allah a interdit la vie monacale et a interdit à l’humain de refuser tous les bienfaits dont Il lui a autorisé la jouissance. De même, Il a tracé pour l’humain une méthode d’adoration visant à la perfection qui intègre l’humain dans le cercle de l’adoration d’Allah le Très-Pur, et qui le connecte avec l’autre monde dans tous ses actes afin d’éviter qu’il ne s’immerge dans les plaisirs de ce monde et néglige de se préparer pour l’autre.
Parmi les manifestations de cet équilibre et de cette modération concernant les valeurs, les principes et les jugements islamiques, nous pouvons citer l’équilibre entre les différentes tendances de l’âme et ses besoins, de même qu’entre les forces qui doivent être utilisées afin de les satisfaire.
Ainsi, l’Islam a invité l’humain à satisfaire ses besoins corporels et ses instincts, comme par exemple les besoins de manger, de boire, d’assouvir les besoins sexuels, etc. sans excès, dans un sens ou dans l’autre. Parallèlement à la satisfaction de ces besoins corporels, l’Islam invite l’humain à respecter la raison, c’est pourquoi il lui a accordé une attention toute particulière ; il a encouragé l’humain à accueillir favorablement les besoins de la raison en matière de connaissance et de savoir.
En effet, l’Islam a ouvert le champ libre aux raisonnements et à la réflexion productive et a jalonné son chemin par les limites de l’engagement et le respect de principes bien précis. Il a également imposé à la raison un rôle à jouer dans le processus de la pensée, de la compréhension et de la déduction ; de même qu’il a assigné à l’expérience et aux connaissances sensibles un rôle effectif dans la vie de l’humain.
L’Islam, en accordant à ces deux sortes de connaissances – la connaissance expérimentale et la connaissance théorique – une valeur égale, leur a assigné un champ d’application scientifique propre à chacune d’entre elles, leur permettant de déboucher sur des découvertes et des applications scientifiques.
Quant à la dimension psychologique de l’humain, l’Islam ne se borne pas à considérer l’humain comme un simple ensemble d’appareils et de rouages mécaniques, purement matériels et organiques. Il considère l’humain comme étant une entité porteuse d’émotions, de sentiments, comme l’amour, la colère, la satisfaction ; il prend en compte son sens de l’honneur et des valeurs qu’il s’est choisies pour vivre.
L’Islam a donc invité l’humain à satisfaire tous ses besoins physiques, psychologiques, intellectuels… d’une façon équilibrée afin d’éviter que certains sentiments, réactions ou émotions ne l’emportent sur d’autres, ce qui affecterait l’évolution normale de l’âme et des comportements humains.
Il a, par exemple, invité l’humain à instaurer en lui-même, un équilibre entre les sentiments de colère et d’amour ; il a régulé ses émotions et ses prises de position en les basant sur son engagement à respecter certaines valeurs.
Le but étant toujours le même, à savoir : faire évoluer l’humain dans toutes les dimensions de son existence, dans le cadre de la modération et de la rectitude psychologique.
C’est ainsi que l’Islam a posé des principes pratiques afin de mettre en action les différents éléments dont est doté l’humain : la raison, l’âme, la conscience et le corps. Il a par exemple rejeté, en matière de dépense, l’avarice comme le gaspillage ; en matière de nourriture, la gloutonnerie comme le sevrage alimentaire ; en matière de travail, il a appelé à lui accorder la place qui lui convient, ni trop ni trop peu ; ainsi que dans les autres domaines comme les rapports sexuels et le sommeil par exemple.
Cet ensemble de méthodes préconisées par l’Islam permettant de parvenir à un équilibre adéquat n’ont d’autre but que de permettre à l’humain de se réaliser pleinement et de se former une personnalité – entité unique – à plusieurs branches : biologique, psychologique, idéologique, physiologique et spirituelle qui se complètent les unes les autres.
Après avoir définit les principes de base nécessaires à l’élaboration d’une personnalité équilibrée sur le plan personnel, l’Islam s’est tourné vers la réalisation d’un équilibre entre les droits et les devoirs respectifs de l’individu et de la société, afin d’harmoniser au maximum les aspirations individuelles et l’intérêt social.
L’humain, en effet, ne vit pas comme une entité vivante séparée de ses pairs ; il doit vivre au sein d’un cadre social retirant et échangeant avec les autres des bénéfices par le biais de la construction de relations qui vont donner naissance à des droits et des devoirs réciproques.
C’est à la loi et à la morale que reviennent la responsabilité d’organiser ces droits et devoirs, ainsi que de définir la fonction sociale de l’humain.
C’est à cette fin que l’Islam a encouragé l’humain à se sacrifier, à s’efforcer d’éduquer ses propres penchants et faire passer l’intérêt social avant ses propres intérêts.
Allah le Très-Haut a décrit les croyants engagés en ces termes : « Ils préfèrent les autres à eux-mêmes, quand bien même seraient-ils dans la gêne. » (59, 9)
Le Prophète (s) à son tour, en parlant du perfectionnement de soi-même et de l’importance à attacher aux intérêts sociaux a dit : « Tu peux reconnaître les croyants aux signes distinctifs suivants : ils sont compatissants les uns envers les autres ; ils se vouent une réelle affection et nourrissent des sentiments d’amour très solides ; semblables à un seul corps qui lorsque l’un de ses membres est soumis à la douleur, ressent en sa totalité la fièvre et l’insomnie. »
Dans cet autre hadith aussi : « Le croyant ne peut se prétendre tel tant qu’il ne désire pas pour son frère ce qu’il désire pour lui-même. »
Ou encore : « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le plus utile aux autres. »
Et enfin : « Celui qui ne se sent pas concerné par le sort de ses frères ne peut se dire musulman. »
Tous ces textes nous éclairent bien sur l’équilibre que l’Islam tend à réaliser entre les pulsions individuelles et les pulsions sociales et visent à éveiller en l’humain une conscience sociale.
L’éducation doit se faire un devoir d’inclure ces principes dans son programme et des méthodes afin de donner à la société des personnalités équilibrées tant au niveau de leurs pulsions que de leurs rapports avec les autres.
http://quran.al-shia.org/fr/ejtema/43.htm
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité