Ils existent des moments fondamentaux dans l'histoire de tout peuple. Les musulmans n'échappent pas à cette règle. Bien au contraire, l'histoire musulmane regorge d'événements et de faits dignes d'être mentionnés et méritent d'être gravés dans les mémoires. Ceci n'est nullement une surprise car l'apparition de la civilisation musulmane marqua l'avènement d'une nouvelle ère pour le monde au 7ième siècle, d'abord au Moyen-Orient avant de s'étendre terres après terres en apportant avec elle son savoir, sa civilisation et son progrès.
Il est notoire que le mois le plus sacré dans le calendrier lunaire islamique est le mois de Ramadan. Un mois d'une importance historique qui n'a pas d'égal, tant au temps du Prophète (PBSL) qu'après sa mort. Une importance qui jette dans l'ombre le lourd fardeau que portent les autres onze mois, rendant parfois leur ampleur minuscule devant sa grandeur. Néanmoins, tous les mois islamiques ont leur propre importance. Ici, nous regardons plus précisément un de ces mois qui déboule sur nous en cette 1429ième année de l'Hégire. Ce mois est le mois de Rajab qui porte assurément en lui une histoire fondamentale. Plus particulièrement, Rajab a vu quatre événements majeurs qui peuvent être classés dans la catégorie de ceux qui ont changé le cours de l'histoire.
Ce fut durant le mois de Rajab dans la dixième année de sa prophétie (620) que l'Isra wal Miraj eut lieu. En une seule nuit, le Prophète (PBSL) alla de la Mecque à Jérusalem puis de là, aller dans les cieux et au delà. L'importance spirituelle du voyage prophétique ne peut être saisi que par la date à laquelle celui-ci se produisit dans la mission du Prophète (PBSL). Ayant perdu son oncle Abou Talib qui le protégea depuis le début de son appel, ainsi que sa bien-aimée femme Khadija (ra), le prophète (PBSL) était dans une situation difficile. Les Mecquois ont de plus ouvertement annoncé leur campagne de torture et de persécution. Ce fut durant cette affreuse situation, au summum de la lutte entre l'Islam et le koufr qu'Allah décida de montrer à son serviteur certains de ses plus grands signes, l'emmenant en une seule nuit à la mosquée sacrée dans les terres saintes de Jérusalem, puis ensuite aux plus hauts cieux.
Rajab a aussi vu l'une des plus glorieuses victoires militaires du Messager (PBSL), à savoir la bataille de Tabouk qui prit place en l'an 9 et qui marqua l'achèvement de l'autorité musulmane sur l'ensemble de la péninsule arabique. Malgré l'intense chaleur et le long voyage de Madinah à Al-Sham, une armée de 30 000 musulmans se déplaça avec détermination en direction de la destination ultime. Les armées romaines campaient à Tabouk prêtes à lancer des assauts contre les musulmans. En apprenant le nombre de soldats musulmans et la force de l'armée musulmane, et sachant qu'elle était dirigée à sa tête par le Prophète (PBSL) en personne, les armées romaines furent terrifiées et s'enfuirent à l'intérieur des terres de Al-Sham pour chercher refuge dans leurs forteresses. Ceci permit au Prophète (PBSL) de conquérir Tabouk sans avoir à combattre. Il (PBSL) resta sur place durant un mois à combattre d'autres forces mineures qui résistaient et à inviter les chefs et gouverneurs de la région sous domination byzantine à se soumettre, lesquels acceptèrent de signer des traités de paix et de payer la Jizyah.
Ce fut aussi durant Rajab de l'année 583 de l'Hégire (1187) que Salah al-Din marcha sur Jérusalem pour la libérer alors qu'elle était aux mains des croisés européens, ville qu’ils ont gouverné durant près d'un siècle. La conquête ne fut pas seulement importante en raison de la place indiscutable de Jérusalem en Islam, mais aussi parce que elle constitue une percée cruciale à l'encontre des efforts des croisés de conquérir les terres musulmanes. Quelques mois auparavant Salah al-Din mis en déroute l'armée de Guy de Lusignan et Raymond III de Tripoli dans la bataille de Hittin. Ce fut un désastre majeur pour les croisés et un tournant dans l'histoire des croisades à la faveur des musulman
Des siècles plus tard en 1342 de l'Hégire (1924), le mois de Rajab connut un évènement qui fait date dans l'histoire de la Oumma. Cette fois, contrairement aux deux précédents, ce n'est pas un fait qui mérite d'être célébré mais qui pourtant requiert d'être conservé dans les mémoires. Le 28 de Rajab correspondant au 3 mars 1924, le Khilafah fut officiellement aboli par Mustafa Kemal. Cette institution qui unifia les musulmans et appliqua la Shariah venait de disparaître. Cette institution qui durant des siècles a joué le rôle de bouclier pour les musulmans venait d'être éliminée. Ce qui arriva par la suite était à prévoir. Sans bouclier, les musulmans, leurs richesses et leurs terres devinrent des butins de guerre pour les colonialistes mécréants qui ont manoeuvrés pour s'assurer que le Khilafah soit éradiqué et soit remplacé par un régime laïc.
Ces quatre événements dans l'histoire musulmane sont effectivement fondamentaux. Ils sont des événements qui ont modifié le cours de l'histoire dans une direction particulière. Ils sont des événements qui méritent d'être inscrits dans la mémoire et la commémoration. Mais pas une commémoration à l'occidentale mais plutôt musulmane. Nous ne commémorons pas en faisant la fête tout au long de la nuit, ou en organisant des défilés extravagants au son de trompettes, ni en élevant des statues ou en construisant des monuments de personnage. Notre commémoration consiste plutôt à nous retourner vers Allah dans l'adoration et la contemplation : le glorifier pour ses Bienfaits et rechercher son pardon pour nos manquements. Notre commémoration réside dans les prières surérogatoires, dans la lecture du Coran et dans la multiplication des invocations. Cette commémoration est l’occasion pour nous de réfléchir sur notre situation actuelle en tant qu'individu, et en tant que Oumma, afin de vérifier qu’elle est conforme à l’Islam. Notre commémoration consiste à assouvir notre désir de remplir nos obligations envers notre Créateur.
Comme nous sommes au cœur du mois de Rajab, nous devons nous familiariser avec notre magnifique histoire, profiter de l'occasion pour accomplir les choses citées précédemment avec sincérité envers Allah (swt) et avec la seule motivation de rechercher Sa satisfaction. Nous devons réfléchir sur al Isra wal Miraj et nous demander : puisque nous nous retrouvons au sein d'une lutte intense entre l'Islam et le koufr, sous la forme cette fois-ci du libéralisme occidentale et laïque, sommes-nous résolus à accomplir notre souhait de voir l'Islam prédominer ? Nous devons réfléchir sur la libération de Jérusalem par Salah al-Dîn et nous demander : que faisons nous alors que nous savons très bien que la Sainte cité est occupée encore une fois depuis cinquante ans ? Où est le Salah al-Dîn d'aujourd'hui ? Nous devons réfléchir sur la destruction du Khilafah et nous demander : quel est notre contribution au renouveau de l'Islam et quels sont nos efforts pour rétablir le Khilafah ? Que faisons nous pour remplir notre obligation collective envers Allah de gouverner avec l'Islam et de jouer le rôle de modèle pour l'humanité en la conduisant vers le progrès et le succès dans les deux mondes.
http://albadil.edaama.org/index.php?option=com_content&view=article&id=129:de-limportance-de-rajab-dans-lhistoire-musulmane&catid=43:analyses&Itemid=58
La Force de Dieu ou Dieu est ma Force) de gabar (force) et El (Dieu). La signification de son nom est "Personne solide de Dieu".
Djibril, mais dans la Bible est un ange (ou archange) cité dans l'Ancien Testament, puis dans le Nouveau Testament et le Coran . Il est donc connu par le judaïsme, le christianisme et l'islam.
Dans l'Ancien Testament, il annonce une prophétie dans le livre de Daniel. Conformément à la signification de son nom lorsqu'il se matérialise dans la Bible où quand il apparaît dans une vision, son aspect est semblable à celui d'un homme robuste (Dan 8:15 ; Dan 12-7). Il est considéré comme la main gauche de Dieu.
Dans le Nouveau Testament, il annonce la naissance de Jésus. Dans l'islam, c'est le même ange Gabriel qui révèle le Coran à Mohamed, qui annonce la naissance de Jésus à la vierge Marie et qui annonce les prophéties de Daniel.
Dieu communique avec ses prophètes soit par l'intermédiaire d'anges, soit par des visions ou des apparitions. Gabriel est considéré comme le messager de Dieu dans la Bible et dans le Coran.
Son apparition à la vierge Marie est décrite ainsi dans le Nouveau Testament :
« Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David ; cette jeune fille s'appelait Marie. L'ange entra auprès d'elle et lui dit : « Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu, le Seigneur est avec toi. » À ces mots, elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. » Marie dit à l'ange : « Comment cela se fera-t-il puisque je n'ai pas de relations conjugales ? » L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint et sera appelé Fils de Dieu. Et voici que Élisabeth, ta parente, est elle aussi enceinte d'un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile, car rien n'est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu me l'as dit ! » Et l'ange la quitta. »
Son nom signifie "Miséricorde de Dieu"
C’est un ange de compassion et de pardon mais aussi des révélations et des bonnes nouvelles. Il est cité dans l’Ancien et le Nouveau Testament ainsi que dans le Coran et toujours considéré comme le Messager de Dieu révélant sa volonté.
Dans l’Ancien Testament, il annonce une prophétie sur la durée de l’exil de Jérusalem (Livre de Daniel,VIII,15-26).
Dans le Nouveau Testament, il annonce la naissance de Jean-Baptiste à Zaccharie (Evangile selon Saint-Luc, I, 19 et 26) et la naissance de Jésus à Marie (Evangile selon Saint-Luc, I, 26-31).
Dans le Coran, il révèle les Ecritures saintes au prophète Mohamed.
http://www.portatout.net/Pro/Vitrines/Archange/gabriel.php
Concernant la question de la permission ou non pour la femme de diriger la prière pour un (ou des) homme (s), voici les avis des Imâms Moudjtahidines (experts et spécialistes) :
- La grande majorité des savants 1 sont d'avis que cela n'est en aucun cas permis.
- Quelques savants 2 ont exprimé l'avis que la femme pouvait diriger la prière ("imâmah") pour un homme ; cependant, il ressort de certaines références juridiques que cette permission était quand même conditionnée...
Ainsi, voici textuellement ce qui est mentionné dans "Houlyat oul Oulama" (Volume 2 / Page 170) :
"On relate au sujet de Abou Thawr et Ibné Djarîr At Tabari (qu'ils sont d'avis) qu'il est permis à la femme de diriger la prière de Tarâwih lorsqu'il n'y a pas d'autre "Qâri" (parmi les hommes) à part elle. Et elle se mettra debout à l'arrière de la rangée des hommes."
A cela, il convient d'ajouter qu'à la lecture des écrits de Al Mardâway r.a. (illustre savant hambalite) traitant de la question dans son ouvrage "Al Insâf", il semblerait que certains juristes hambalites aient également autorisé l'imâmah des hommes par la femme pour la prière du Tarâwîh, dans le cas où il n'y aurait personne parmi les hommes qui seraient en mesure de réciter le Qour'aane. Ils précisent néanmoins que la femme se mettra debout derrière les hommes. (Réf : "Al Insâf" - Volume 2 / Page 263)
Cette divergence découle principalement du fait que l'on a, au sujet de l'imâmah de la femme pour la prière en groupe où sont présents des hommes deux Hadiths importants qui donnent des indications en apparence contradictoires :
Il y a d'un côté le Hadith qui relate que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait autorisé à Oummé Waraqah (radhia Allâhou anha) de diriger la prière pour les gens de sa maison ("Ahl dâriha"). Dans une version de ce Hadith, l'un des narrateurs affirme avoir vu que celui qui lançait l'appel à la prière pour elle était un vieil homme. Des commentateurs du Hadith indiquent que ce dernier faisait apparemment partie également de la congrégation. (Réf : "Souboulous Salâm" - Volume 2 / Page 29) (Sur ce point précis, je soulignerai juste que, dans le Hadith, il n'est pas mentionné de façon explicite que le vieil homme accomplissait la prière derrière elle ; il semble bien qu'on suppose qu'il l'ait fait, vu qu'il était présent...). C'est sur cette Tradition que repose l'avis permettant l'imâmah de la femme pour les hommes
Face à ce Hadith, il y en a un autre de Djâbir (radhia Allâhou anhou) qui affirme clairement : "Qu'une femme ne dirige pas la prière pour un homme." Ce Hadith est rapporté par Ibné Mâdjah. Il est cependant considéré comme étant "Dhaïf".
C'est donc au niveau de la conciliation des Hadiths qu'il y a eu des approches différentes :
Ainsi, la majorité des savants ont pris en considération le Hadith de Djâbir (radhia Allâhou anhou) qui est une interdiction claire avec une portée non restreinte pour en retirer la règle générale d'interdiction de la "imâmah de la femme pour l'homme". Pour ce qui est du Hadith de Oummé Waraqah (radhia Allâhou anha),
il semblerait qu'il ait été considéré comme témoignant d'une permission spécifique du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), et ne pouvant donc faire l'objet d'une généralisation (dans le cas où on considère bien entendu que le vieil homme qui lançait l'appel à la Salâh - l'Adhân - priait également derrière elle, ce qui reste à prouver, "Wa Allâhou A'lam"...)
D'ailleurs, quand on considère l'avis des savants qui autorisent à la femme de diriger la prière pour les hommes, on se rend compte qu'ils n'ont pas, eux non plus, pris le récit de Oummé Waraqah (radhia Allâhou anha) dans sa portée absolue, c'est à dire exprimant une permission générale et sans conditions : En témoigne le fait qu'ils aient limité cette permission à la prière du "Tarâwîh" (comme cela a été évoqué plus haut avec la référence de "Houlyat oul Oulamâ" ; ce fait est également confirmé par Ach Chawkâni dans son "Nayl oul Awtâr") et posé comme condition qu'elle se mette debout à l'arrière, et ce, afin de respecter l'esprit d'un autre Hadith où le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) indique que la meilleure rangée dans la prière pour la femme est celle qui est la plus éloignée des hommes, à l'arrière. (Mouslim) 3
Reste maintenant la question de la faible authenticité du Hadith de Djâbir (radhia Allâhou anhou). A ce sujet, il y a déjà un fait qu'il faut prendre en considération : Il est fort possible que les premiers juristes (parmi les Tâbéines déjà ) qui ont eu accès à ce Hadith l'aient eu par une voie tout à fait fiable et authentique, vu le faible de nombre de transmetteurs qui les séparaient alors du Compagnon (radhia Allâhou anhou) l'ayant transmis. C'est la raison pour laquelle ils ont pu y développer leur argumentation. Maintenant, qu'un narrateur non fiable et critiqué ait transmis ce Hadith après eux n'invalide pas pour autant leur avis.
Ensuite, même si on considère que ce Hadith est "Dhaïf" (faible), il y a un principe accepté par les spécialistes de la science des Hadiths qui préconise qu'un tel Hadith, s'il est confirmé par la pratique des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) et des Tâbéines r.a., il devient acceptable et valide (deux exemples au moins de ce genre de Hadiths sont évoqués par l'Imâm Tirmidhi r.a. dans son ouvrage de Hadiths, parmi lesquels "Lâ Wassiyata liwârithin" (Pas de legs en faveur d'un héritier), qui, malgré le fait qu'il est considéré "Dhaïf", a toujours été confirmé par la pratique des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) et des Tâbéines r.a. et fait donc force de loi.). Et c'est le cas, je pense, pour le présent Hadith de Djâbir (radhia Allâhou anhou) : En effet, on ne trouve aucun exemple de cas parmi les premières générations (excepté celui de Oummé Waraqah (radhia Allâhou anha), qui n'est cependant pas explicite comme souligné plus haut...) où une femme aurait dirigé une congrégation d'hommes ; au contraire, comme le rapporte Al Bayhaqi r.a., les sept grands juristes de Médine parmi les Tâbéines ("Fouqahâ Sab'ah") étaient unanimes sur l'interdiction de la imâmah de la femme pour l'homme…
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !
Notes :
1- Parmi lesquels on peut citer les "Fouqaha Sab'ah" ("sept juristes") de Médine, mais aussi les autres Tâbéines r.a. (comme cela est rapporté de Al Bayhaqui r.a. - Réf : "Al Moubdi'" - Volume 2 / Page 72 et "Al Madjmou'" - Volume 4 / Page 223) et également Abou Hanîfah r.a., Mâlik r.a., Ach Châféi r.a., Ibné Hambal r.a.)
2- Les noms qui sont cités sont Abou Thawr r.a., At Tabari r.a. et également Al Mouzani r.a. (qui compte parmi les châféites)
3- Cette séparation vise à éloigner tout risque de déconcentration de part et d'autre que pourrait provoquer la présence de femmes aux côtés des hommes au cours de la prière. En effet, la plus grande attention est requise à ce moment privilégié où un dialogue direct s'établit avec Allah, aussi bien de la part du croyant que de la croyante.
vhttp://www.musulmane.com/modules.php?name=News&file=article&sid=32
Un homme et une femme étaient dans le péché et vivaient en concubinage, sans être unis par les liens du "Nikâh" (mariage)... Ils désirent aujourd'hui régulariser leur situation, religieusement parlant, en demandant que leur "Nikâh" soit accompli. Avant de pouvoir le faire, doivent-ils nécessairement se séparer pour quelques temps ?
Réponse: Il y a quelques divergences entre les savants sur ce point précis:
D'après l'école hanafite, il n'est pas nécessaire de respecter un délai avant de conclure le mariage. La position de l'école châféite être très proche de celle-ci. (Réf: "Al Moufassal" - Volume 6 / Page 316)
D'après l'école hambalite, avant de pouvoir se marier, il faudra respecter une période de séparation, comme c'est le cas après un divorce ("Iddah"). ("Al Moufassal - Volume 6 / Page 317) Il semblerait que sur ce point, l'avis de l'Imâm Mâlik r.a. soit le même que celui des hambalites. ("Al Fiqh oul Islâmiy" - Volume 7 / Page 150)
Pour ce qui est des arguments avancés par le premier groupe de savants, ils ont été présentés notamment dans une résolution adoptée par the "European Council for Fatwa and Research" à la suite de sa quatrième session qui s'est déroulée entre le 27 et le 30 Octobre 1990, dont voici une traduction:
Resolution 5/4
Le mariage d'un homme et d'une femme qui ont commis ensemble l'adultère.
Si un homme et une femme qui vivaient ensemble dans une situation de fornication(Zina) désirent se repentir devant Allah, en abandonnant l'illicite pour le licite et en choisissant de délaisser une conduite impure pour un mode de vie pur et sain, leur mariage est correct selon le consensus des savants. La majorité de savants ne posent pas le repentir (Tawba) comme une condition de validité pour le mariage avec une fornicatrice, vu qu'il a été relaté qu'Omar (radhia Allâhou anhou), après avoir puni un homme et une femme qui avaient été reconnus coupables de fornication, essaya ensuite de les unir par le mariage. Seuls les hambalites posent le repentir comme condition pour le mariage et présentent comme preuve le verset suivant du Qour'ane:
"Le fornicateur n'épousera qu'une fornicatrice ou une associatrice. Et la fornicatrice ne sera épousée que par un fornicateur ou un associateur; et cela a été interdit aux croyants." (Sourate 24 / Verset 3)
En ce qui concerne la période d'attente (Iddah) pour la femme adultère avant qu'elle ne puisse se marier, il y a des divergences entre les savants. L'avis du Conseil à ce sujet est celui adopté par les hanafites, châféites et Al Thawri, c'est à dire que la femme n'aura aucune période d'attente à respecter, et ce, même si elle était enceinte suite à l'acte de fornication. Cet avis a été rapporté de trois Compagnons (radhia Allâhou anhoum), qui plus tard devinrent califes: Abou Bakr (radhia Allâhou anhou) , Oumar (radhia Allâhou anhou) et Ali (radhia Allâhou anhou). Ils ont tous donné comme preuve le Hadith suivant unanimement rapporté (par Boukhâri et Mouslim): "L'enfant devra être lié au mari et la personne adultère ne recevra que de la pierre.", vu que la période d'attente (Iddah) a pour objectif de sauvegarder la correcte lignée de l'enfant et cela ne s'applique pas pour celui qui naît de l'adultère. Si un homme épouse une femme qui est enceinte à la suite d'un acte de fornication avec un autre homme, le mariage est valide selon Abou Hanifah r.a. et son élève Mouhammad r.a., et c'est là la Fatwa de l'école hanafite. Cependant, il ne doit pas avoir de relations sexuelles avec elle tant qu'elle n'aura pas accouché, parce que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "Il n'appartient pas à un homme qui croit en Allah et au Jour Dernier de laisser son eau (sperme) irriguer la culture (embryon) d'un autre homme." Ce qui n'est pas le cas lorsque l'enfant de l'adultère est de lui, vu que, dans cette situation, les hanafites et tous les autres qui considèrent que le mariage est valide, s'accordent pour considérer qu'il est permis à cet homme d'avoir des relations sexuelles avec la femme, en sachant que l'embryon est de lui et la grossesse a été provoquée par son acte.
En ce qui concerne l'argument sur lequel repose l'avis des oulémas de l'école hambalite, la seule indication que j'ai pu trouver est qu'ils se réfèrent au Hadith qui a été évoqué à la fin de la résolution citée ci-dessus ("Il n'appartient pas à un homme qui croit en Allah et au Jour Dernier de laisser son eau (sperme) irriguer la culture (embryon) d'un autre homme." ). Ainsi, ils établissent à partir de là une règle générale portant sur la nécessité de respecter le "Iddah" (période d'attente) à la suite du "Zinâ" avant de pouvoir se marier, et ce, quelque soit la personne avec qui le mariage aura lieu.
http://www.musulmane.com/modules.php?name=News&file=article&sid=54
Mentionnés à la fois dans la Bible et dans le Coran, Gog et Magog bénéficient d'interprétations différentes dans chaque livre. En place d’un parallèle visant à mettre en avant une version de l’histoire de ce peuple par rapport à une autre, il est plus intéressant de comparer la vision biblique et coranique, au travers des divers écrits ou paroles rapportées, afin de disposer du maximum d’informations concernant ces personnages mystérieux.
Vision Biblique
Gog et Magog (en arabe Yajûj et Majûj), sont des êtres mystérieux que la Bible représente comme les rois de peuples géants, ennemis d'Israël, et que l'on peut également voir comme les précurseurs de l'arrivée de l'Antéchrist (1). D'après l'Apocalypse de Saint Jean (XX, 7-8), Gog et Magog sont toutes les nations, qui seront sous les ordre de Satan, et qui formeront l'armée que devront affronter les élus de Dieu, à la suite d'une formidable crise vers la fin des temps.
20.8 Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre; leur nombre est comme le sable de la mer.
20.9 Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils investirent le camp des saints et la ville bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel, et les dévora.
Cette description biblique est empruntée, non sans quelque altération, à une prophétie d'Ezéchiel (chap. XXXVIII et XXXIX), décrivant un prince du nom de Gog, vivant au pays de Magog. Ce dernier se met à la tète d'une coalition des peuples du Nord, contre les Juifs. Il paraît pratiquement certains que les Gog et Magog décrits par l'écrivain Hébreu soient les Scythes (dénomination venant des Grecs), qui faisaient à l'époque partie des nombreuses populations barbares se trouvant aux alentours du pays de Sham.
38.1 La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots:
38.2 Fils de l'homme, tourne ta face vers Gog, au pays de Magog, Vers le prince de Rosch, de Méschec et de Tubal, Et prophétise contre lui!
38.3 Tu diras: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, j'en veux à toi, Gog, Prince de Rosch, de Méschec et de Tubal!
38.14 C'est pourquoi prophétise, fils de l'homme, et dis à Gog: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Oui, le jour où mon peuple d'Israël vivra en sécurité, Tu le sauras.
38.16 Tu t'avanceras contre mon peuple d'Israël, Comme une nuée qui va couvrir le pays. Dans la suite des jours, je te ferai marcher contre mon pays, Afin que les nations me connaissent, Quand je serai sanctifié par toi sous leurs yeux, ô Gog!
38.18 En ce jour-là, le jour où Gog marchera contre la terre d'Israël, Dit le Seigneur, l'Éternel, La fureur me montera dans les narines.
Ezéchiel XXXVIII
Ces descriptions de Gog et Magog dans les livres bibliques préoccupèrent pendant longtemps les exégètes et prêtres Chrétiens de l'Antiquité et du Moyen Age. La plupart virent Gog et Magog comme les populations barbares qui menaçaient d'envahir l'Europe, comme les Huns qui envahir l'empire Romain vers le IVième siècle. En effet, leur chef Attila, qui se plaisait à se faire appeler le fléau de Dieu, fut longtemps vu comme le Prince Gog d'Ezéchiel.
D'autre part, l'invasion des Hongrois (ou ogres) au Moyen-âge prenait l'allure de prélude au Jugement Dernier pour les autorités religieuses de l'époque.
39.1 Et toi, fils de l'homme, prophétise contre Gog! Tu diras: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, j'en veux à toi, Gog, Prince de Rosch, de Méschec et de Tubal!
39.6 J'enverrai le feu dans Magog, Et parmi ceux qui habitent en sécurité les îles; Et ils sauront que je suis l'Éternel.
39.11 En ce jour-là, Je donnerai à Gog un lieu qui lui servira de sépulcre en Israël, La vallée des voyageurs, à l'orient de la mer; Ce sépulcre fermera le passage aux voyageurs. C'est là qu'on enterrera Gog et toute sa multitude, Et on appellera cette vallée la vallée de la multitude de Gog.
39.15 Ils parcourront le pays; Et quand l'un d'eux verra les ossements d'un homme, Il mettra près de là un signe, Jusqu'à ce que les fossoyeurs l'enterrent Dans la vallée de la multitude de Gog.
Ezéchiel XXXIX
Les deux guerriers représentés dans la figure ci-contre sont très probablement inspirés du récit biblique à ce sujet. Ces figures peuvent être admirées devant la porte du Guildhall, à Londres.
Vision Coranique
« Gog et Magog » ou « Ya'jûj wa Ma'jûj » sont mentionnés dans le Coran à propos du récit de Dhû-l-Qarnayn (2) (Coran 18/94), et également comme signe précurseur de l'arrivée du Jugement dernier (21/96).
94. Ils dirent : "Ô Zul-Qarnayn, les Yajuj et les Majuj commettent du désordre sur terre. Est-ce que nous pourrons t'accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous ? ”
Sourate 18 : AL-KAHF (LA CAVERNE)
96. Jusqu'à ce que soient relâchés les Yajuj et les Majuj et qu'ils se précipiteront de chaque hauteur;
Sourate 21 : AL-ANBIYA (LES PROPHÈTES)
Concernant leur apparence, aucun écrit ne permet de se prononcer catégoriquement sur leur aspect corporel, la seule certitude étant qu'il s'agirait d'êtres humains descendants d'Adam et d'Eve, de forme analogue à la notre, et ayant les mêmes attributs physiques que les humains. Il ne faut donc aucunement se fier aux récits légendaires représentant Gog et Magog comme des créatures gigantesques ou minuscules, aux oreilles hypertrophiées, etc. Ne venant ni du Coran, ni de Hadiths authentifiés, ces descriptions n'ont par conséquent aucune valeur ni fondement.
Un éminent professeur Musulman, as-Syôhârwî, établit à travers ses recherches que "Gog et Magog" sont en fait les noms par lesquels les peuples sédentaires d'Orient nommaient les tribus originaires d'Asie centrale qui exerçaient des percés régulières dans les villes et cités dans le but de les piller. Il est également possible que Gog et Magog désignent des peuples différents suivant différentes époques.
Cyrus II, roi de Perse
Cyrus II, roi de Perse, pourrait être le Dhû-l-Qarnayn qui aurait affronté "Gog et Magog", et selon as-Syôhârwî, ces derniers seraient en fait les Scythes, peuples de cavaliers semi-nomades qui pillèrent les régions s'étendant du nord de la mer Noire et de la mer Caspienne. Ces derniers franchissaient également souvent le massif du Caucase en passant par la Passe de Darial, pour venir piller la Ciscaucasie, où ils étaient particulièrement redoutés. La photo de ce passe est d'ailleurs disponible ci-contre.
La prophétie de Muhammad (PBSL)
Le Prophète Muhammad (PBSL) s'est réveillé un matin en sueur, en criant "la illah illa llah !" (3) et quand ses compagnons lui demandèrent ce qui n'allait pas, ce dernier leur appris qu' "un malheur" allait s'abattre sur "les Arabes", avant d'affirmer qu' "une ouverture venait d'être faite dans le Mur de Gog et Magog". Il donna la taille de cette dernière en joignant son pouce et son index et formant un trou de la taille d'une brindille. (rapporté par Al-Bukhârî).
As-Syoharwî relate de al-'Aynî, de al-Qurtubî et de al-Kirmânî que ces derniers interprètent cette "ouverture" comme une métaphore, et que ce Hadith annonçait en fait les invasions à venir des Mongols (et notamment les Huns guidés par Attila), autre peuplade semi-nomade d'Asie centrale, désignée donc sous le nom de "Gog et Magog".
Ces invasions, qui allaient se passer essentiellement vers le 13ième siècle, devaient toucher de nombreux pays et royaumes, et comme le Prophète Muhammad (PBSL) l'avait prédit, être cause de grande souffrance pour les Arabes. En effet, elles aboutirent à la mort du calife abbasside Al-Muta'sim en 1258 et entraînèrent la mise à sac de la capitale Bagdad. Or c'est réellement à l'époque du prophète Muhammad (PBSL), que les ancêtres de ces barbares commencèrent leurs mouvements vers l'Ouest. Il y a donc eu, d'un point de vue métaphorique, une "ouverture dans le Mur".
A la fin des temps
Le Prophète Muhammad (PBSL) a rapporté qu'à l'approche du jugement dernier, Jésus (ou Issa en arabe) retournera sur Terre (4) pour affronter et détruire l'Antéchrist (ad-Dajjâl) et qu'ensuite, Dieu lui donnera l'ordre de se réfugier avec les croyants sur le mont Sinaï afin d'échapper à Gog et Magog, qui alors dévasteront la terre entière. Ce déferlement est d'ailleurs relaté dans le verset 96 de la sourate 21 (voir plus haut).
Par contre, de nos jours, il est impossible de savoir avec précision quels sont les descendants de ces peuples qui amèneront la désolation et précipiteront la Fin du monde.
Le Messager d'Allâh a dit également : « Par Celui qui tient mon âme en Sa main, les bêtes de la terre s'engraisseront grâce à la chair de leur cadavres » (Ibn Mâdjah).
Une autre tradition eschatologique dit : « Dieu révèlera à Ichoua (sur lui la Paix !) : J'ai suscité des esclaves à Moi que personne ne peut combattre. Aussi, abrite Mes esclaves dans la montagne ! Ensuite Dieu enverra les Gog et Magog qui surgiront de partout. Les premiers parmi eux passeront par le lac Tibériade et le boiront jusqu'à la dernière goutte. Puis les derniers passeront par là et diront : il y avait une fois de l'eau dans ce lac. Le prophète de Dieu, Ichoua (sur lui la Paix !) sera isolé avec ses compagnons au point que la tête d'un veau vaudra pour l'un d'eux plus de cent dinars pour l'un de vous aujourd'hui. Le prophète de Dieu, Ichoua (sur lui la Paix !) et ses compagnons imploreront Dieu le Très-Haut, pour les soulager. Dieu enverra des varons contre Gog et Magog qui deviendront tous inanimés. Ensuite le prophète de Dieu, Ichoua (sur lui la Paix !) et ses compagnons, descendront des hauteurs vers la terre plate et ne trouveront pas un seul empan qui ne soit souillé de leur odeur féride et nauséabonde. Alors, le prophète de Dieu, Ichoua (sur lui la Paix !) et ses compagnons, implorerons Dieu pour les soulager. Et Dieu enverra de grands oiseaux comme les chameaux de Khorassan qui les emporteront là ou Dieu le voudra. Puis Dieu enverra une pluie générale qui pénètrera partout et lavera la terre jusqu'à la rendre comme un rocher lisse. Puis, on dira à la terre : Fais pousser tes fruits et reproduits tes dons à profusion ! Ainsi, ce jour-là, tout un groupe d'hommes mangera d'un seul grenadier et s'abritera à son ombrage. Les troupeaux seront bénis au point qu'une chamelle laitière suffira à une foule de gens, qu'une vache laitière suffira à une tribu et qu'une brebis laitière suffira au clan d'une tribu. Pendant qu'ils seront ainsi, Dieu enverra une brise de vent agréable qui passera sous leurs épaules et ravira le souffle vital de chaque croyant et de chaque soumis pour ne laisser que les mauvais hommes qui vivront désormais comme des animaux, car c'est sur eux que l'Heure ultime sonnera. »
(hadith rapporté par Nawas fils de Sam'an).
Quelque soit la religion, la croyance en Gog et Magog existe donc bel et bien dans les deux traditions judéo-chrétienne et musulmane. La seule différence vient du fait que contrairement aux Chrétiens, les Musulmans disposent de sources bien plus complètes (notamment les hadiths) pour décrire Gog et Magog et leur but sur Terre. Il n’en reste pas moins que seul Dieu connaît réellement ses créatures, et que la vrai nature de Gog et Magog ne sera probablement révélée qu’au moment décisif de leur apparition.
(2(1) Entité maléfique, décrite dans notre article sur « Les signes précurseurs de l’Heure » >>
Se référer aussi à notre chronique « l'antéchrist en islam » >>) Voir notre article sur ce personnage mystérieux du Coran >>
(3) En français : « Il n’y a de Dieu que Dieu »
(4) Ce retour est expliqué dans notre article sur « Les signes précurseurs de l’Heure » >>
http://www.islamdefrance.fr/main.php?module=articles&id=8&croissant=Y
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité