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Articles de islamiates

Pourquoi les escargots bavent-ils ?

 

La vraie question est comment peuvent-ils marcher sur un pied dans de la glue ? Car le mucus gluant que produisent les escargots et les limaces n’est pas seulement un lubrifiant, c’est aussi une colle. On peut même le décrire comme « visco-élastique ». En exerçant différents efforts de torsion avec son pied sur le mucus, le mollusque peut en modifier les propriétés. Résultat : il glisse gracieusement sur une surface rugueuse à un moment donné, et le suivant, fait de l’escalade à la verticale !

Mais d’où vient cette bave ? Elle est produite par plusieurs grosses glandes situées dans le pied de la bête. Ces glandes sont remplies de cellules dites à gobelet qui fabriquent des glycoprotéines (des protéines sur lesquelles sont fixées un grand nombre de molécules de sucres). Notre organisme comporte lui aussi des glycoprotéines que l’on retrouve dans le mucus de la gorge et du nez.

Pour voir un mollusque en action, persuadez un escargot de ramper sur une vitre et observez-le de l’autre côté. Vous le verrez glisser sur la bave émise au centre de son pied, alors que les muscles des bords de ce même pied ondulent et le propulsent vers l’avant ! Scotchant, n’est-ce pas ?

 

http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/qr/d/nature-bave-escargot-limaces-escargots-bavent-ils-107/

Pourquoi a-t-on des grains de beauté sur la peau?

Grain de beaute

Ils peuvent être sensuels ou plutôt grotesques, passer inaperçus ou nous rendre célèbres. Les grains de beauté sont sans aucun doute des signes qui, d'une certaine façon, parlent de nous, de notre génétique et même du soin que nous apportons à notre derme. Mais pourquoi a-t-on des grains de beau sur la peau ?

Il existe plusieurs types de grains de beauté ; certains sont présents sur notre peau depuis notre naissance, mais la majorité apparaissent au fur et à mesure que nous grandissons. L'adolescence est l'époque pendant laquelle ils se forment le plus, en raison de la transformation que le corps subit. L'exposition excessive au soleil ou les périodes de forts changements hormonaux, comme pendant la grossesse, peuvent favoriser l'apparition de grains de beauté.

Les grains de beauté surviennent lorsqu'un groupe de mélanocytes, responsables de la pigmentation de notre peau, se rassemble dans un petit amas, normalement rond. Comme ils sont formés par l'union de plusieurs cellules de ce type, le résultat est une marque de couleur qui se détache du reste de la peau, se transformant parfois en un signe caractéristique, comme c'est le cas du grain de beauté sensuel du célèbre ancien mannequin Cindy Crawford.

Les mélanocytes produisent de la mélanine, qui en plus de donner la couleur à notre peau, nous protège des rayons UV. L'excès de soleil peut entraîner la formation de nouveaux amas de mélanocytes qui apparaîtront sur notre peau sous forme de grains de beauté ou taches de rousseur.

La plupart des grains de beauté sont bénins, mais nous ne sommes pas à l'abri de l'apparition de mélanomes ; c'est pourquoi il convient d'aller voir son dermatologue pour une visite de contrôle annuelle. Si vous avez remarqué que l'un de vos grains de beauté a changé de taille, forme, couleur, vous gratte ou brûle, consultez immédiatement un spécialiste.

Les personnes très blanches et présentant de nombreux grains de beauté et taches sur le derme doivent se protéger deux fois plus lorsqu'elles s'exposent au soleil car elles sont plus sujettes aux mélanomes qui pourraient dériver en un cancer de la peau.

N'oubliez pas que la peau est l'organe le plus grand de notre corps, et également le plus exposé, c'est pourquoi nous devons en prendre soin pour qu'elle reste saine et éviter l'apparition de taches ou grains de beauté pouvant poser problème.


 http://sante.toutcomment.com/article/pourquoi-a-t-on-des-grains-de-beaute-sur-la-peau-4412.html#ixzz3owG07L5Q

 

e6un7

 

Définition et caractéristiques de l'Etat islamique

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Un Etat peut être défini comme un instrument de gestion des affaires de la cité représentée par un corps d'individus organisés en une structure exerçant un pouvoir, couvrant un territoire de superficie variable.
Selon un autre angle de vue, un Etat est une entité dédiée à l'application d'un ensemble de conceptions, de normes et de convictions épousées par un groupe humain.
A partir de ces définitions générales, nous définirons l'Etat islamique comme étant l'entité qui dispose du pouvoir d'appliquer dans ses territoires et de diffuser à l'extérieur les conceptions islamiques, ses normes et convictions.
L'Islam est la somme de conceptions fondamentales et d'un système issu de ce fondement idéologique. Les conceptions fondamentales islamiques, 'aquida, sont la base pour le système islamique, sa civilisation, ses normes. Al 'aquida est aussi la seule base pour établir les lois de l'Etat islamique.
Un Etat peut prétendre être islamique et formuler dans sa constitution que la religion officielle est l'Islam. Sa constitution peut comprendre un article stipulant que l'Islam est la source principale pour la législation. Mais, ce genre de mesures superficielles sont très insuffisantes pour conclure sur la qualité islamique de cet Etat.
Nous mentionnons ici les quatre critères fondamentaux qui définissent l'Etat islamique.
Premièrement, la souveraineté revient à la charia. Cela signifie que ni les dirigeant ni la Oumma n'ont le droit d'inventer des lois pour organiser les rapports entre les hommes. La loi d'ALLAH le Très-Haut est donc la référence unique (et non la référence
principale) pour la constitution ainsi que toutes les lois qui régissent les rapports humains dans la société.
Deuxièmement, l'État est le substitut de la Oumma pour traiter ses affaires, le pouvoir appartient à la Oumma et c'est elle qui le confie à celui qu'elle choisie pour mettre en application la conception qu'elle a de l'intérêt. En Islam donc, le plus haut poste de l'Etat ne peut être occupé par un homme qui n'a pas fait l'objet d'une forme d'élection et de la bay'a (investiture).
Troisièmement, la Oumma doit choisir un seul Khalifah pour la diriger. Cette obligation n'est nulle part accomplie, car chacun des dirigeants de plus de cinquante
« Etats » du monde Musulman défend bec et ongles son trône et n'aspire nullement à
représenter l'ensemble de la Oumma. L'Etat islamique ne doit pas être associé seulement
à une nation précise ou un peuple particulier. De même l'Etat islamique n'adopte pas une
école de pensée islamique (madhab) au détriment des autres écoles ou des autres
recherches de moujtahidins. L'Etat islamique n'est donc n'est ni arabe, ni perse, ni pakistanais, ni afghan, ni saoudien, ni hanafi, ni chafi'i, ni jaafari. Il est l'Etat islamique sans aucun adjectif le limitant à un groupe particulier d'individu. Il est au service des
Musulmans du monde entier, et des citoyens non Musulmans.
Quatrièmement, seul le Khalifah adopte les ijtihads qui deviennent des lois en
vigueur. Cette règle garantie la stabilité de l'Etat dans son application de l'Islam. Les
dirigeants actuels du monde musulman ne font nullement reposer leurs initiatives
d'institutions de nouvelles lois en référence à des ijtihads (recherches islamiques), même
s'ils peuvent parfois le prétendre.
Une autre condition, qui découle de la définition de la Maison de l'Islam « Dar al
Islam », est que la sécurité intérieure contre les dangers provenant d'autres nations doit
être garantie par l'Etat islamique et non par des puissances non-islamiques.
Quand toutes ces conditions sont réalisés, c'est-à-dire lorsque le pouvoir est entre les
mains des Musulmans qui désignent un seul Khalifah, la constitution est islamique, le
système du pouvoir, sa politique étrangère, les systèmes économique et social, les lois
pénales, les transactions, le culte, l'éducation et la justice, sont tous islamiques dans les
fondements et dans les détails, et lorsque l'Etat est au service de tous les Musulmans et de
tous les citoyens, alors cet Etat est réellement l'Etat islamique. Il est donc important de
souligner que ce qui importe ce n'est pas l'étiquette attribuée à un Etat mais sa structure réelle.
L'lslam a stipulé que le système du pouvoir est le Khilafah. Il ne s'agit pas d'une
monarchie, un empire, une démocratie, une dictature ni d'un système théocratique. Le
Khilafah est un système de pouvoir unique et spécifique. La structure et le
fonctionnement du Khilafah est déduit de la Sunna du Prophète Mohammed (SAAWS) et
de l'ijma'a (le consensus) des Sahabas. Le Prophète (SAAWS) a mentionné le système du
Khilafah dans de nombreux propos. Voici quelques exemples :
« Le Prophète (SAAWS) a dit : { Les enfants d'Israël étaient dirigés par des prophètes ; à
chaque fois qu'un prophète mourrait, un autre lui succédait ; il n'y aura pas de prophète
après moi, Il y aura des Khoulafah en grand nombre }. Ils demandèrent : que nous
ordonne-tu ? Le Prophète (SAAWS) répondit : { Donnez-leur la bay'a à chaque
succession et rendez-leur leur droit car ALLAH leur demandera des comptes sur ce qu'Il
leur a confié en gestion }. » [ sahih Boukhari, sahih Mouslim et mousnad Ahmed d'après
Abi Hazm ]
« Le Prophète (SAAWS) a dit : { La prophétie sera parmi vous autant de temps
qu'ALLAH le souhaitera, puis Il y mettra fin selon sa volonté ; ensuite il y aura un
Khilafah sur la voie des prophètes, il durera autant de temps qu'ALLAH le souhaite, puis
Il y mettra fin selon sa volonté ; ensuite il y aura des rois injustes [aadan] , cette période
durera autant de temps qu'ALLAH le souhaite, puis Il y mettra fin selon sa volonté ;
ensuite il y aura des rois dictateurs [jabria], cette période durera autant de temps
qu'ALLAH le souhaite, puis Il y mettra fin selon sa volonté ; ensuite il y aura un
Khilafah sur la voie des prophètes } puis le Prophète devint silencieux » [ mousnad Ahmed ].

« L'Imam est un bouclier derrière lequel on combat et se protège » [ sahih Mouslim d'après Abou Houreira]
« Si la bay'a a été donnée à deux Khoulafah, alors tuez le second. » [ sahih Mouslim ]
« Celui qui meurt sans avoir contracté une bay'a meurt de la mort de la Jahiliya » [ sahih Mouslim ]
« Celui qui n'aime pas une chose de son Amir doit faire preuve de patience, car celui qui s'éloigne de son autorité, ne serait-ce que de la distance d'une main, et meurt dans cette situation, meurt de la mort de la Jahiliya » [ sahih Boukhari ]
Dans le Coran, ALLAH (SWT) dit, (traduction du sens) :
« Non, par ALLAH ! Ils n'auront la foi que lorsqu'ils se seront soumis à ton jugement »
(S4-V65).
« Et juge parmi eux selon ce que ce qu'ALLAH a révélé » (S5-V49).
« Ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'ALLAH a révélé, voilà les incroyants. » (S5-V44).
Ainsi, le Coran rend obligatoire le hukm selon ses lois, c'est–à-dire la gestion de la société selon l'Islam. La forme exacte du « hukm bima anzal ALLAH » est détaillée par la Sunna du Prophète et le consensus de Sahabas.
Lorsque le Prophète a quitté ce monde, les Sahabas ont unanimement décidé d'élire un
Khalifah pour lui succéder. Cette unanimité constitue une preuve supplémentaire du caractère obligatoire (fard) du système du Khilafah.
A partir de la Sunna du Prophète (SAAWS) et de l'ijma' des Sahabas (consensus), nous pouvons énumérer les piliers du pouvoir en Islam :
1°) Un Khalifah (chef de l'Etat) pour tous les Musulmans qui applique les
lois de l'Islam en s'appuyant sur une recherche légale.
2°) L'assistant délégué (tafwed) du Khalifah, chargé d'assister le Khalifah dans l'adoption
des lois et dans les affaires étatiques.
3°) L'assistant de l'éxécutif (tanfid) chargé d'appliquer les ordres du Khalifah.
4°) Le commandant du Jihad. Il se charge des affaires étrangères, militaires, de la
sécurité intérieure et de l'industrie.
5°) Les gouverneurs des provinces, désignés par le Khalifah pour gérer les affaires des
Musulmans dans leurs provinces respectives.
6°) Les juges
7°) Les services administratifs
8°) Le Majlis a-Chura (ou Majlis al Oumma) pour débattre certaines questions, pour
proposer les Khoulafah potentiels et pour discuter sur les lois dans le champ du Mubah
(permis).
Ce sont donc là les piliers de l'Etat islamique que l'on doit restaurer. Tout Etat qui prétend
appliquer strictement l'Islam doit comporter ces piliers.

http://albadil.edaama.org/

  • e6un7




 

La sainteté: comparaison entre le Christianisme et l' Islam

L’objet de notre article ne concerne pas les « saints officiels » mais la sainteté, c'est-à-dire le mode de vie idéal vers lequel les croyants sont invités à tendre. Ce mode de vie conforme aux fondements du christianisme ou de l’islam qui ouvre sur le salut.

Il existe une littérature abondante sur la sainteté dans le soufisme. Or, le soufisme est un islam hétérodoxe dont la théologie développée est très différente de celle de l’islam classique (notamment sunnite). De plus le soufisme ne représente que 1% des musulmans dans le monde. La sainteté, l’idéal musulman que nous allons présenter est celui de l’islam classique très largement majoritaire.

Dans le christianisme, est saint celui qui est habité par Dieu. Dans l’islam est saint celui qui se conforme aux lois de Dieu. Nous allons voir que ces deux définitions aboutissent à une compréhension radicalement différente de la sainteté.

1 - La sainteté dans le christianisme

Le Christ opère le passage de la lettre à l’Esprit. C'est-à-dire que dans une perspective chrétienne, la sainteté ne consiste pas à obéir à la lettre de la Loi, à se soumettre à un code d’origine divine, mais à être habité par l’Esprit de Dieu. Pour les chrétiens, Dieu est amour et être saint, c’est vivre de l’amour de Dieu, c’est être pleinement enfant de Dieu. Est saint celui qui se laisse habiter par Dieu. La sainteté du chrétien c’est la sainteté de Dieu en lui. Il s’agit là d’un élément fondamental du christianisme qui traverse de part en part le Nouveau Testament :

Par exemple, dans cet extrait de l’épître aux Galates, Saint Paul personnifie la Loi. Elle est décrite sous les traits d’un surveillant à qui l’on doit se soumettre. Saint Paul explique que les chrétiens n’ont plus à lui obéir, qu’ils sont appelés à être pleinement habités par Dieu, à être des fils de Dieu :

« Nous étions gardés en captivité sous la Loi. (…) Ainsi donc, la Loi a été notre surveillant. (…) Mais, après la venue de la foi en Jésus-Christ, nous ne sommes plus soumis à ce surveillant. Car vous êtes, par la foi, fils de Dieu en Jésus-Christ. »1

C’est parce que les chrétiens ne sont plus soumis à la Loi qu’ils ne respectent pas le shabbat alors qu’il s’agit du quatrième commandement2, qu’ils ne se font pas circoncire alors qu’il s’agit d’un commandement de Dieu à Abraham3, qu’ils ne mangent pas kascher alors que l’on retrouve des lois déterminant ce qui est licite de manger dans les livres du Lévitique4, du Deutéronome5 ou encore de l’Exode6...

Dans les versets suivants, Saint Jean explique qu’être chrétien c’est aimer, car aimer c’est être habité par Dieu. Il souligne que l’éthique chrétienne est fondée sur l’amour et non sur la crainte d’un châtiment lié à la transgression de la loi divine :

« Dieu est amour, celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas parfait dans l'amour. »7

Prenons un exemple concret : si un chrétien ne ment pas, cela ne doit pas être par soumission à la Loi mais parce qu’il porte sur les autres le regard d’amour de Dieu, et que ce regard induit un profond respect qui l’empêche de mentir. Autrement dit si un chrétien ne ment pas ce n’est pas pour être saint ; mais c’est parce qu’il est saint, parce que Dieu l’habite, qu’il ne ment pas. Le comportement éthique des chrétiens n’est pas la cause mais la conséquence de la sainteté. C’est ici tout l’objet de la révolution qu’opère le Christ dans son rapport à la Loi (Cf. L'Esprit - le christianisme et la Loi).

La racine du péché, ce n’est pas la désobéissance à la Loi. La racine du péché c’est cet orgueil, ces rancœurs, cette suffisance qui construisent une carapace rendant imperméable le cœur de l’homme à la présence divine. En terme plus technique, ce sont les résistances de l’homme à la divinisation.

Le mensonge n'est pas un péché parce qu'il transgresse la Loi, mais parce qu'il témoigne d’une incapacité à respecter l’autre, donc à aimer, donc à vivre de la vie de Dieu. Ainsi il ne suffit pas de ne pas mentir, faut-il encore aimer. Celui qui dit la vérité avec condescendance, bien que respectant la Loi, ne s’en trouve pas plus saint.

C’est ce que dit saint Paul dans ce passage célèbre de la première épître aux Corinthiens :

« Je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres. (…)

J’aurais beau être un prophète, connaître tous les mystères et toutes les sciences, j’aurais beau avoir la foi en plénitude, une foi à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.

J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux pauvres, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien.

L’amour est patient ; l’amour rend service ; l’amour n’est pas jaloux ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son propre intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.

L’amour est éternel. »8

L’amour est éternel parce que l’amour c’est Dieu. Au début de notre extrait Saint Paul explique que la foi sans l’amour ne sert à rien. La foi c’est croire en Dieu, l’amour c’est être habité par Dieu. Ce que dit Saint Paul c’est que croire en Dieu sans en vivre est inutile. Puis il explique que donner sa fortune aux pauvres, autrement dit avoir un comportement généreux, éthique, est vide de sens s’il n’est pas mû par l’amour. Il décrit enfin les fruits de l’amour : patient, ne se vante pas, trouve sa joie dans ce qui est vrai etc… On comprend bien ici que ces vertus sont les conséquences de l’amour, que le comportement éthique est une conséquence de cette vie en Dieu, c'est-à-dire de la sainteté.

Ainsi d’un point de vue chrétien ce n’est pas le respect d’un code d’origine divine, d’une éthique qui rend saint, mais le fait de vivre de l’Esprit de Dieu. Et c’est cette présence de Dieu dans le cœur de l’homme qui change son comportement et rend sa sainteté visible.

2 - La sainteté dans l'islam

Dans la perspective musulmane, nous nous trouvons dans la situation opposée. A travers la Loi, Dieu fournit à l’humanité le comportement idéal auquel elle doit se conformer. Dieu sait ce qui est bon pour l’homme. Ainsi être saint, c’est se soumettre au code fourni par Dieu aux hommes. Être saint, c’est rester dans le cadre de la Loi. Être hors la Loi, c’est être pécheur.

Professeur à l’Université de Tunis, Abdelwahab Bouhdiba est le Président de l’Académie des Sciences de Tunisie, il redit ici les fondements de l’islam :

« Coran, hadiths9 et fiqh10 constituent l’invariant par excellence. (…) Il dit le modèle que Dieu a choisi pour sa communauté ; et ce choix divin ne saurait subir de changement. (…) S’y conformer strictement nous garantit d’être dans les voies de Dieu. L’écart est égarement et erreur. Par essence l’islam est orthodoxie. »11

Comme le souligne Dominique Sourdel, professeur honoraire à la Sorbonne et spécialiste de l’islam :

« La vie religieuse reste avant tout de caractère contractuel et engendre une morale de même nature. La notion de devoir moral est étrangère à l’islam, qui ne connaît qu’une obligation juridique. »12

Un musulman n’a pas à rechercher le Bien mais le licite, car respecter le licite c’est être dans ce que Dieu a défini comme étant le Bien.

Pour reprendre l’exemple du mensonge : si un musulman ne doit pas mentir, ce n’est pas au nom du respect qu’il doit avoir pour son interlocuteur, mais au nom du respect qu’il doit avoir pour la Loi, pour ce que Dieu interdit.

Cela ne signifie pas que les musulmans ne respectent pas leurs interlocuteurs mais que ce n’est pas ce critère qui détermine la sainteté d’un musulman, mais uniquement celui du respect de la Loi.

On en trouve une illustration dans l-ellimination de Ka'b repris dans la sira d’Hicham (biographie canonique du prophète) : Mohamed ordonna que Ka'b soit tué pour s’être moqué des femmes musulmanes. Le disciple du Prophète qui fût chargé de cet assassinat resta trois jours prostré sans manger ni boire, et cela non pas parce qu’il avait des scrupules à tuer Ka'b, mais parce qu’il réalisa qu’il lui fallait monter un complot qui impliquait de mentir. Or Allah a interdit de mentir. Il s’est donc trouvé bloqué entre l’engagement qu’il avait pris vis-à-vis du Prophète et la Loi de Dieu. Mohamed intervint alors en lui disant que mentir à un infidèle, ce n’est pas mentir. Par cette parole il le libéra de ses scrupules qui put alors accomplir son forfait. On comprend bien ici que le refus de mentir ne découle pas d’un respect vis-à-vis de Ka'b mais du respect de la Loi, de l’interdit institué par Dieu.

Comme l’écrit Alain Besançon, directeur d’étude à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales :

« La loi de l’islam est une loi extérieure à l’homme (…). Il est seulement demandé de rester dans les limites du pacte dont les termes ont été fixés par Dieu dans sa parole incréée (le Coran) et dans la sunna13, la Tradition authentique. Tout désir de dépasser ces limites est suspect. »14

Est saint celui qui se conforme à la Loi de Dieu, celui qui se maintient dans le cadre qu’elle définit.

1 Bible (Ga 3, 23-26)
2 Bible(Ex 20, 8-11)
3 Bible(Gn 17,10)
4 Exemple : Bible (Lv 17, 12-14)
5 Exemple : Bible (Dt 14, 8)
6 Exemple : Bible (Ex 22, 30)
7 Bible (1Jn 4, 16-18)
8 Bible (1Co 12,31-13,8)
9 Cf. La sira, le hadith et la sunna
10 Cf. La charia et le fiqh
11 BOUHDIBA Abdelwahab, La sexualité en islam, Paris, éditions P.U.F., 2003, p. 11.
12 SOURDEL Dominique, L’islam, 21e édition, Paris, éditions P.U.F., 2004, collection Que sais-je ?, p. 58.
13 Cf. La sira, le hadith et la sunna
14 BESANÇON Alain, préface in ELLUL Jacques, islam et judéo-christianisme, Paris, éditions P.U.F., 2004, p. 18.

T.P. - lesReligions.fr -

Les bases de l’innovation

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Allah le Puissant et Majestueux dit, comme faveur à Ses serviteurs:
"Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et j’agrée pour vous l’islam comme religion ." [1]
Cette noble ayah est une preuve de la suffisance de Shari'a, sa perfection. Comment elle fournit tout ce qui est nécessaire à la création, ceux pour qui Allah le Puissant et
Majestueux a descendu Sa parole:
"Et Je n'ai créé les Djinn et les hommes que pour qu’ils M’adorent." [2]

Ibn Kathir a dit de cette ayah, "Aujourd'hui j'ai parachevé…" :
C'est le plus grand des bienfaits d'Allah sur cette nation, car quand Il a parachevé leur Religion pour eux, ils n'ont plus besoin d'une autre religion, ni d'un autre que leur prophète (sallallahu ' alayhi wa sallam). Pour cette raison, Allah le Puissant et Majestueux a fait de lui le Sceau des prophètes et l’a envoyé aux Djinns et à l’humanité. Ainsi il n'y a rien halal (légal) sauf s’Il l'a permis et rien haram (interdit), sauf s'Il l'a interdit et aucune religion sauf ce qu'Il a légiféré.

Tout ce dont le Messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) nous a informés est la
réalité véridique; il n'a jamais menti, et on ne trouve aucune contradiction, comme Allah le Puissant et Majestueux dit :
"Et la parole de ton Seigneur s’est accomplie en toute vérité et équité." [3]
Le sens de ‘en toute vérité’ est : dans révélation et ‘équité’ en ce qui concerne les ordres et prohibitions qu’on y trouve. Ainsi quand Il a parachevé la religion pour eux, la faveur a été achevée sur eux. [4]

Et comme Tawfiq Al-Waa'i l’a écrit :
Il est donc inimaginable pour l'humanité de venir (après cette ayah) et d’introduire quelque chose dans Shari'a, parce que son ajout impliquerait que le travail d'Allah devait être corrigé et qu’il y a un manque dans Shari'a. Cette idée contredit ce qui est dans le Livre d'Allah le Puissant et Majestueux. Donc il est impossible pour quelqu'un d’ajouter à ce qu'Allah a légiféré, sans que ce soit blâmable. [5]
Les gens d'autres religions sont intérieurement convaincus de cela, et la louange est à
Allah, mais beaucoup d'entre eux le nient, comme Allah dit :
"Ils nièrent injustement et orgueilleusement, tandis qu’en eux-mêmes ils y croyaient
avec certitude." [6]
Sur l'autorité de Tariq Ibn Shihab qui l'a relaté, les Juifs ont dit à ' Umar (radiyallahu ' anhu), "Vous les gens, récitez une ayah dans votre Livre; si cette ayah nous avait été révélée, nous aurions pris ce jour comme un ' id (célébration)!" ' Umar leur demanda, "qu'elle-est cette ayah ?" Ils ont dit, "Aujourd'hui J’ai parachevé pour vous votre religion et accompli sur vous Mon bienfait …" Alors ' Umar (radiyallahu ' anhu) dit, "Par Allah je connais sûrement le jour où cette ayah a été révélé au messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) et même le moment du jour! Elle a été révélée au messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) la nuit de ' Arafa et c'était un vendredi." [7]
Et en vérité le messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) a dit :
"Il n'y a pas eu de prophète avant moi qui n’ait eu le devoir de diriger sa communauté vers le bien qu’il connaissait et de les avertir contre le mal qu’il connaissait ..." [8]
C’est Abou Dharr Al-Ghifari (radiyallahu ' anhu) qui a dit qu'après que le messager d'Allah (sallallahu ' alayhi wa sallam) les ait quittés, il n'y avait pas un oiseau battant des ailes, sans qu'il (sallallahu ' alayhi wa sallam) n’ait mentionné quelque chose sur lui. Il rapporta que le prophète (sallallahu ' alayhi wa sallam) a dit : "il n'y a rien qui rapproche du Paradis et éloigne du Feu de l'enfer, sans que je ne vous l’ai indiqué." [9]
Ce hadith du prophète (sallallahu ' alayhi wa sallam) est une preuve claire, indubitable qu'il a en effet (sallallahu ' alayhi wa sallam) expliqué chaque chose qui rapproche du Paradis en détails et qu'il n'y a aucune action qui nous éloigne du Feu de l'enfer sans qu'il (sallallahu ' alayhi wa sallam) ne l'ait clarifié pour nous.

Donc toute invention ou innovation est seulement une tentative de corriger la Shari'a, un crime laid par lequel le criminel dit, "la Shari'a n'est pas suffisante! Ce n'est pas complet! Elle a besoin de mon invention!"
C'est exactement ce que les compagnons du messager (sallallahu ' alayhi wa sallam) ont
compris, comme il a été authentiquement rapporté qu'Ibn Mas'oud (radiyallahu ' anhu) a dit, "Suivez et n'innovez pas, car en vérité ceci vous est suffisant et sachez que toute innovation est un égarement." [10]

Pour conclure, l’imam Ash-Shatibi a dit,
 "En vérité ceux qui essaient de rendre leurs
innovations acceptables, s'accrochent à leur idée que la Shari'a évolue constamment .
Donc ils réussissent toujours à avoir leur propre façon de trouver une explication
convaincante à la parole d'Allah," Aujourd'hui J'ai parachevé pour vous votre religion
…" [11]
Il dit aussi:
"Si c'est le cas, donc l'innovateur dit seulement," En vérité la Shari'a n'a pas été achevé, il y a quelque chose que nous devons corriger! " Parce que s'il était certain de son achèvement et de sa perfection sous tous les angles, alors il n'aurait pas innové, il n'aurait eu aucune raison de vouloir corriger et ajuster la Shari'a d'Allah. Ainsi une personne qui dit cela est clairement égarée loin du chemin droit."

Ibnul-Majishoun a dit
qu'il a entendu l’imam Malik dire : "Quiconque innove dans l’islam et le voit comme quelque chose bon, a accusé Muhammad (sallallahu ' alayhi wa sallam) de trahir la confiance du message, parce qu'en vérité Allah dit," Aujourd'hui J'ai parachevé pour vous votre religion … ", ainsi tout ce qui ne faisait pas partie de la religion ce jour-ci, ne fait pas partie de la religion aujourd'hui." [12]

Comme Al-Ma'soumi dit :
"Donc les voies diverses d'adorations appropriées, correctes trouvées dans la religion ont été clarifiées par Celui qui a créé toute la création, par la langue de Son messager
Muhammad (sallallahu ' alayhi wa sallam). Ainsi quiconque ajoute quelque chose ou retire quelque chose (avec son assemblage de traditions provenant de lui) est en opposition directe avec le Créateur, le Sage, l’Omniscient. Ainsi, peut-être, son remède sera sa maladie, son adoration sera une désobéissance punissable et il ne le verra même pas. En vérité la religion a été achevée parfaitement et celui qui y ajoute suppose que quelque chose manque, donc il vient pour le rendre meilleur avec son intellect corrompu, son arrogance stagnante." [13]

L’imam Ash-Shawkani a dit
dans une discussion avec quelques innovateurs, en réfutant
leurs avis : "Puisqu'Allah a parachevé Sa religion avant de reprendre Son prophète (sallallahu ' alayhi wa sallam), quelles sont ces idées que sa communauté (sallallahu ' alayhi wa sallam) invente après que son Seigneur le Puissant et Majestueux ait parachevé Sa religion ?! ?!
S'ils disent que cette nouvelle chose fait partie de la religion, alors ils disent que la religion n'était complète qu’avec l’ajout de leur idée, donc dans leur croyance, il y a un rejet du Quran!
Et s'ils disent que la nouvelle chose ne fait pas partie de la religion, alors quel avantage y at- il à vous occuper avec des choses non trouvées dans la religion ?! ?!
Et c'est une preuve effrayante et un morceau magnifique d’évidence! Aucun suiveur d'avis ne peut le réfuter, faites donc de cette honorable ayah la première chose avec laquelle vous frappez les visages des gens des avis et forcez leurs nez répugnants avec et réfutez tous leurs arguments avec cela. "[14]
Parce que, comme il est dit, "Tout chose inventée après la révélation de cette ayah est un ajout non voulu, un excès indésirable, une innovation maudite." [15]


Notes de bas de page :
[1] Souratul-Maa'idah [5:3]
[2] Souratudh-Dhaariyaat [51:56]
[3] Souratul-An'aam [6:115]
[4] Tafsir Ibn Kathir (2/19)
[5] Wal-Masaalihil-Mursalah Al-Bid'ah (p. 111)
[6] Souratun-Naml [27:14]
[7] Rapporté par Al-Bukhari (No 45) et Muslim (No 3017)
[8] Rapporté par Al-Bukhari (No de 1844), d'Ibn ' Amr (radiyallahu ' anhu)
[9] Sahih : Rapporté par Al-Mu'jamul-Kabir (No 1647) d'à - Tabaraani.
[10] Sahih : Rapporté par Abo Khaythamah dans Al-'Ilm (No 54) par voie d'Ibraahim
Nakha'i, qui a dit que ' Abdullah Ibn Mas'ood (radiyallahu ' anhu) l'a dit.
[11] Al-I'tisam (1/111)
[12] Al-I'tisam (1/49)
[13] Miftahul-Jannah La Ilaaha Illallah (p. 58) avec la vérification de ' Ali Hasan.
[14] Al-Qawlul-Mufid (p. 38)
[15] Siyar A'laamun-Nubalaa (18/509)

 

Traduction du livre ‘ilm usoullil-bida’
De Shaikh ‘Ali hassan al-halabi al-athari

 

 

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