La fête chrétienne de Pâques trouve ses racines dans la fête juive de la Pâque. La Pâque juive (Pessah en hébreu) a pour origine une fête des bergers nomades (la Pâque sacrifice de printemps) et une fête agricole (la fête des Azymes ou des pains sans levain). Elle commémore la libération du peuple juif de l’esclavage qu’il subissait en Égypte. Le mot Pessah signifie "passage". Il désigne le passage de Yahweh qui frappa les maisons des égyptiens et épargna les israélites et il commémore le passage de la mer Rouge.
Elle commence au soir du 14 Nissan, dernier jour avant la pleine lune qui suit l’équinoxe de printemps et dure 8 jours du 15 au 22 Nissan qui est le premier mois de l’année selon la Bible. Selon le rituel au temps de Jésus, le repas pascal (Seder) était préparé à la fin de l’après-midi du 14 Nissan. On ne pouvait consommer du pain fermenté pendant les 7 jours qui suivaient. La Pâque se célèbre par un repas pris en famille (Seder) et un caractère public qui est le sacrifice des agneaux fait par les prêtres au Temple.
Signalons qu’on emploi le singulier pour la Pâque juive et le pluriel pour la Pâques chrétienne.
La fête de Pâques est fixée le premier dimanche après le 21 Mars. Cette fête est tout à la fois une célébration religieuse et une fête du printemps et du renouveau. A cette occasion, il est traditionnel de se réunir en famille autour d'un bon repas et d'organiser une chasse aux oeufs pour les enfants.
C'est également une période où l'on envoie de jolies cartes à ses proches, pour leur souhaiter de Joyeuses Pâques. Nous vous proposons à cet effet des modèles de textes pour vos voeux de Pâques.
La signification religieuse de Pâques
La fête de Pâques est une journée de réjouissances pour les Chrétiens, car elle commémore la résurrection du Christ. Le mot "Pâques" vient de "Pessa'h", mot qui désigne la Pâque juive qui célèbre la sortie des Israélites d'Égypte. En effet, la passion du Christ a eu lieu durant les fêtes de Pessa'h, que Jésus célébrait alors en tant que Juif. Certains symboles sont d'ailleurs communs aux deux fêtes, comme l'agneau pascal, le pain sans levain et l'oeuf.
Traditionnellement, cette période est favorable aux baptêmes. L'Église considère également que les Chrétiens doivent communier au moins une fois dans l'année, au moment de Pâques. D'où l'expression "faire ses pâques", qui signifie se confesser et communier durant la période pascale.
La date de la fête de Pâques n’est pas fixée par le calendrier civil. Elle est fixée par les autorités ecclésiastiques. Selon des règles établis au IV° siècle, par le concile de Nicée en 325, on célèbre Pâques le dimanche qui suit la pleine lune de printemps. L’équinoxe de printemps étant le 21 mars, Pâques est au plus tôt le 22 mars et au plus tard le 25 avril. Cependant à cause de la réforme du calendrier, les chrétiens d’Orient ne célèbrent pas Pâques à la même date que les chrétiens d’Occident, car ils ont gardé le calendrier Julien. Les chrétiens d’Occident (catholique, anglican, protestant...) ont adopté la réforme du calendrier promulguée par le pape Grégoire en 1582 (calendrier grégorien). Ils ont la même date de la fête de Pâques.
Les traditions de PâquesL'oeuf, symbole de vie
Bien avant l'ère chrétienne, l'œuf était déjà chargé de sens et la coutume de s'offrir des œufs au printemps est donc antérieure à la fête de Pâques. L'œuf symbolise en effet la promesse de la vie et a donc toujours été considéré comme un présent de bon augure. Lorsque l'œuf a été associé à la fête de Pâques, le rapprochement était évident entre la promesse de vie que représente l'œuf et la résurrection du Christ. Par ailleurs la belle forme de l'œuf en fait un symbole de perfection.
La tradition d'offrir des œufs à Pâques vient également de l’interdiction de manger des œufs pendant la durée du carême. Les œufs pondus pendant cette période étaient alors conservés après cuisson et décorés pour être offerts le jour de Pâques. Autrefois, à une époque où le chocolat était encore une denrée rare, c'était un régal d'œufs durs qui était offert aux enfants le jour de Pâques.
Lièvres et les cloches de Pâques
De nos jours, on offre plus facilement un œuf en chocolat qu'un œuf décoré, pour le plus grand plaisir des enfants et des gourmands. Les friandises en chocolat peuvent également prendre la forme de cloches et de lapins. La légende dit en effet que le dimanche de Pâques les cloches des églises, restées muettes depuis le jeudi saint, reviennent de Rome où elles s'étaient rendues en pèlerinage et déversent sur les jardins des friandises en chocolat. On dit également, en Allemagne et en Alsace, que ce sont les lièvres qui apportent ces friandises et les cachent dans le jardin. Les enfants fabriquent de jolis nids garnis de mousse qu'ils installent dans le jardin la veille de Pâques afin d'inciter les lièvres de Pâques à les remplir d'œufs.
Chasse aux œufs pour les enfants
Si vous avez dans votre entourage des enfants, préparez-leur dans votre jardin ou dans votre appartement une chasse aux œufs. Vous aurez pris soin de cacher les friandises la veille de Pâques, de façon à pouvoir leur mettre en main un petit panier au saut du lit. Pour une chasse aux œufs réussie, pensez à multiplier les friandises de petit format, de façon à rendre la recherche plus intéressante et plus longue. Et pour une fois, autorisez les enfants à manger du chocolat au petit déjeuner, ils en seront ravis !
Table de Pâques
Le repas de Pâques réunit généralement la famille pour un repas exceptionnel. Pour le décor de la table, une ambiance printanière est facile à réaliser avec du matériel naturel : jeunes branchages, premières fleurs, mousse.... On peut y ajouter des symboles de Pâques, avec des oeufs de poule vidés et peints, des bougies en forme de poule ou de cloche, des petits nids de branchages remplis d'oeufs en sucre.
Pour votre dessert, nous vous proposons d'opter pour un gâteau que les Orthodoxes préparent pour Pâques, léger et délicieux, que l'on appelle Paskha et dont voici la recette .
Agneau pascal
Le repas traditionnel de Pâques fait toujours la part belle à l'agneau, que l'on mange généralement sous la forme d'un superbe gigot accompagné de haricots blancs. Le gigot d'agneau peut se cuisiner de diverses manières : en croûte de sel, rôti dans un jus de thym ou de romarin... Vous découvrirez nos recettes dans l'article sur le choix et la cuisson de l'agneau. Ce n'est pas un hasard si l'agneau est la viande par excellence du menu de Pâques, car l'agneau, par son innocence et son obéissance, rappelle le sacrifice du Christ. Par ailleurs, c'est à cette saison que l'agneau est disponible et savoureux. Le fin du fin étant l'agneau de pré salé, à la saveur inimitable.
http://www.lemagfemmes.com/Religion-chretienne/Joyeuses-Paques.html
http://cybercure.fr/les-fetes-de-l-eglise/careme-paques/semaine-sainte-veillee-pascale/article/origine-histoire-date-de-la-fete
Si l’on sait précisément en quoi il est utile que notre cœur batte ou quels avantages nous procure la respiration, le rôle du sommeil reste bien plus difficile à définir. Évidemment, on l’associe à la récupération, mais également au renforcement de la mémoire de la journée ainsi qu’à la régulation du métabolisme du système immunitaire. Mais planent autour encore de nombreuses inconnues, notamment sur les mécanismes spécifiquement impliqués.
Pourtant, à n’en pas douter, sa fonction est cruciale. Car des insectes aux mammifères, en n'oubliant pas les autres espèces animales, tout le monde ou presque dort . Les Hommes passent entre un quart et un tiers de leur vie à se reposer. Ce temps de repos ne permet pas d'amasser des ressources alimentaires ou de se reproduire, et expose les animaux à leurs prédateurs. Pourquoi y consacrer toutes ces heures s’il n’y a pas d’utilité biologique derrière ?
Une première réponse concrète vient d’être apportée par des chercheurs new-yorkais de l’université Cornell, sous l'égide de Maiken Nedergaard. Leur spécialité : la façon dont le cerveau se débarrasse de ses déchets. Dans la science , ils viennent de montrer que la mécanique se met en place durant le sommeil. Des résultats importants qui pourraient avoir des répercussions sur le traitement de la maladie d’Alzheimer.
Le système glymphatique, laveur de cerveaux
Pour bien comprendre, il faut reprendre l’histoire depuis le début. Le cerveau étant un organe fondamental, il se trouve bien protégé et isolé du reste du corps par une barrière quasi imperméable, la barrière hématoencéphalique, évitant ainsi l’intrusion de toxines ou de pathogènes. De ce fait, à la différence du reste de l’organisme qui évacue ses déchets par le système lymphatique, on pensait que l’encéphale devait systématiquement recycler tout le matériel cellulaire.
Cette idée a été mise à mal dernièrement par cette même équipe de scientifiques, d’abord dans Science Translational Medicine en août 2012, puis en juillet dernier dans Science. Sur des souris, ils ont mis en évidence un réseau de canaux microscopiques dans le cerveau, équivalent au système lymphatique, qu’ils ont baptisé glymphatique, du fait de l’intervention des cellules gliales, qui soutiennent les neurones. Cette fois pas de lymphe, mais du liquide céphalorachidien (LCR), qui récolte les déchets amoncelés qui finissent, en passant par des pores bien calibrés, par être dégradés dans le foie.
Notre cerveau dispose d'un système d'élimination des déchets qui s'active surtout durant le sommeil.
Notre cerveau dispose d'un système d'élimination des déchets qui s'active surtout durant le sommeil. © Mark Lythgoe, Chloe Hutton, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0
Ces scientifiques sont même allés plus loin en démontrant que le mouvement du LCR était dû à l’activation de canaux microscopiques, présents dans les membranes des cellules gliales. En effet, dès lors qu’ils les ont éteints, le liquide devenait stagnant. Or, activer les canaux demande beaucoup d’énergie à la cellule. Est-il possible que les cellules gliales utilisent leurs ressources simultanément pour soutenir l’activité neuronale, et l’élimination des déchets ? Les auteurs ont supposé que non, et que ces deux activités devaient être séparées. Ainsi, selon leur théorie, durant l’éveil, les cellules nerveuses sont privilégiées, tandis que la nuit, on met en place le processus d’évacuation des détritus.
Des déchets principalement éliminés durant le sommeil
Les auteurs ont voulu vérifier leur hypothèse. Des souris ont été entraînées pour se détendre et s’endormir dans un dispositif d’imagerie biphotonique, capable de déceler des mouvements de fluides dans un tissu vivant. Lorsque l’électroencéphalogramme révélait que les animaux plongeaient dans une phase de sommeil, les scientifiques injectaient un colorant vert, afin de suivre ses déplacements dans le cerveau. Une demi-heure plus tard, d’une petite caresse sur la queue, les rongeurs se réveillaient. Alors, un colorant rouge était inoculé. Les chercheurs pouvaient ainsi comparer distinctement les deux situations.
Ils en ont conclu que durant le sommeil, le débit du LCR était environ dix fois plus important que pendant la phase d’éveil, ce qui confirmait leur intuition. Ils expliquent cette situation par une adaptation physiologique jamais observée : les cellules gliales semblent perdre du volume, ce qui se traduit par une augmentation de 60 % du diamètre des vaisseaux du système glymphatique, augmentant alors le rendement de l’évacuation des déchets.
Une nouvelle voie contre les maladies neurodégénératives
En parallèle, ils ont effectué un autre test. Ils ont administré aux souris des bêta-amyloïdes marquées. Ces protéines s’amoncellent dans le cas de la maladie d’Alzheimer et contribuent à la mort des neurones. En phase de sommeil, leur élimination est deux fois plus rapide que durant l’éveil.
Voilà donc une piste qui pourrait expliquer pourquoi de nombreux troubles neurologiques sont associés à des troubles du sommeil. Un déficit de repos pourrait directement être impliqué, en facilitant l’accumulation de protéines nocives, comme les bêta-amyloïdes, mais également l’alpha-synucléine, impliquée quant à elle dans la maladie de Parkinson.
D’autres questions interpellent les chercheurs. D’abord, ils pensent que ce « lavage du cerveau » contribue à la récupération. Mais dans quelle mesure l’accumulation des résidus du métabolisme intervient-elle dans la sensation de fatigue ? D’autre part, comment les canaux des cellules gliales changent-ils de conformation durant le sommeil ? Si les chercheurs semblent avoir décrit l’une des fonctions du sommeil, il se pourrait sûrement que celle-ci ne soit pas la seule. L’enquête est donc bien loin d’être terminée.
http://www.futura-sciences.com
La télépathie 1 5 par grandeetoile
La télépathie est la faculté de transmettre et de recevoir d’un individu à un autre ou à tout autre corps organique, des paroles, sons, images et sensations en un instant. Tout le monde a cette faculté ancrée en lui. Mais bien peu en ont conscience et encore moins l’utilise. Pourtant, nous sommes en présence d’une manière de communiquer extrêmement fiable et efficace par rapport à toutes les technologies actuelles. Aucune distance, aucun obstacle ni aucune personne ne peut entraver une transmission.
La télépathie a fait l’objet de multiples tests scientifiques très diversifiés. La conclusion est implacable, la télépathie existe bel est bien. Il ne s’agit pas d’une capacité illusoire, et elle peut s’exercer sous différentes manières. Les communications télépathiques les plus répandues se déroulent généralement entre les être humains, mais il est aussi possible de correspondre avec les animaux et même les matières organiques que l’on pense complètement insensibles ou inertes, comme les plantes, arbres et autres végétaux.
L’exemple le plus flagrant de télépathie entre deux êtres humains est en rapport avec les jumeaux. Pour les vrais jumeaux, il n’est plus à démontrer qu’ils sont sans cesse en relation l’un avec l’autre, même s’ils se trouvent à deux endroits distants de plusieurs milliers de kilomètres. Lorsque l’un commence une phrase, l’autre est en mesure de la terminer, lorsque l’un subit une épreuve quelle qu’elle soit, l’autre en ressent également la charge. Il s’agit là bien sûr de cas extrêmes, tout le monde ne fonctionne pas télépathiquement parlant à ce niveau très élevé. Pour la plupart des gens, les transmissions télépathiques ne se font pas toujours aussi clairement et surtout il est difficile de les contrôler.
Une transmission télépathique entre deux êtres humains « lambda » se produit souvent lorsque l’un des deux subit ou ressent une très grande émotion. Que ce soit une forte joie venant d’un événement heureux inattendu, ou encore une peur démesurée due à une agression ou un appel à l’aide suite à un accident de la route, la force et la qualité de la transmission télépathique en sont décuplées. La transmission devient alors souvent limpide à un point tel, que le récepteur ressent et voit les choses comme s’il s’y trouvait. La force émotionnelle envoyée avec la transmission télépathique, agit comme un véritable décodeur envers la personne réceptrice. Le doute ne peut subsister dans ce type de message. Le récepteur en a la plupart du temps parfaitement conscience.
La qualité des transmissions, est due également, au lien qui existe entre les deux personnes concernées. Un lien d’amour fort permettra un échange plus net et plus régulier. On retrouve par exemple plusieurs cas de télépathie extrêmement forts entre une mère et sa fille. Généralement, quand celle-ci se retrouve en danger, la mère le ressent quasi immédiatement, et peut agir en conséquence.
Il est également possible qu’un échange télépathique soit effectif entre deux personnes n’entretenant pas de lien fort, mais dans ce cas, la transmission risque de ne pas être comprise ou tout simplement ignorée. Aussi, l’ouverture d’esprit du récepteur joue un grand rôle dans la qualité des transmissions, qui seront beaucoup moins efficaces, si la personne cherche à comprendre systématiquement de façon intellectuelle, tout ce qui se présente à elle.
La science s’intéresse depuis très longtemps à la télépathie. On rapporte que des tests s’effectuaient déjà au XVIIIème siècle. Il est vrai que cette pratique attire l’attention. Imaginez un instant que l’on arrive à une parfaite maitrise de la télépathie. Les possibilités de communications et de découvertes seraient infinies. On pensait, dans le milieu du XXème siècle, que la télépathie relevait d’un échange utilisant les ondes radios. Mais cette idée fut très rapidement mise à mal, étant donné qu’aucune interférence, et ce, quelque soit le milieu dans lequel le test était effectué, n’était constatée. Ce qui n’est pas le cas des ondes radios, qui sont sujettes aux obstacles physiques qu’elles peuvent rencontrer.
Les tests qui ont été majoritairement entrepris pour démontrer que la télépathie existe bien, ont été très souvent, accomplis de manière très simple, mais ne pouvant pas faire l’objet de discordes. Les tests relevaient de la transmission d’images ou d’idées, d’une personne que l’on appelle « émetteur » à une autre appelée « récepteur ». L’émetteur était le seul à connaître le contenu de ce qu’il devait envoyer au récepteur, et surtout, il le découvrait au dernier moment, par le biais d’un ordinateur, qui sortait aléatoirement des images ou des textes. Il ne pouvait y avoir tricherie ou connaissance du contenu à transmettre avant que l’ordinateur ne l’affiche. Le récepteur se trouvait dans une pièce totalement close, et devait noter au fur et à mesure, les images, textes et sensations qui lui venaient à l’esprit. Les résultats sont assez édifiants. Le récepteur arrive à décrire exactement ce que l’émetteur lui transmet à plus de cinquante pour cent.
Les tests sont encore plus concluants lorsque le récepteur est endormi ou se trouve en phase d’endormissement. Les barrières intellectuelles tombent et offrent la voie idéale pour capter toutes sortes de messages extrasensoriels. Dans ces cas là, lorsque le récepteur fait part, à son réveil, de tout ce dont il se souvient, les résultats sont encore plus probants, et s’avère juste à plus de quatre vingt pour cent.
Mais les messages envoyés par télépathie ne semblent pas toujours arrivés à leurs buts. Et cela dépend grandement de la personne réceptrice. Celle-ci fait inconsciemment un tri, qui lui permet de classifier les informations qui lui parviennent en fonction de leur importance. Si vous essayez d’effectuer une communication dont la valeur représente quelque chose de tout à fait banal et sans conséquences graves ou vitales, il est fort probable que le récepteur rejette inconsciemment et instantanément votre message.
Fait que l’on pourrait tout à fait qualifier d’irrationnel voir de loufoque, la télépathie entre les êtres humains et les animaux sont choses courantes, même bien plus souvent que l’on pourrait le concevoir. Souvent les liens qui unissent un chien à son maitre sont très forts et enduits d’amour. Il n’est pas rare par exemple de voir l’animal comprendre que son maitre traverse une passe difficile. L’animal fera fréquemment preuve d’empathie et de soutien envers son maître dans la mesure du possible. Evidemment il va de soi que la relation entretenue entre le maitre et l’animal doit être saine. L’exemple des chevaux est aussi particulièrement frappant. Il faut dire qu’il s’agit là certainement des animaux les plus sensibles et les plus sujets aux tensions environnementales et personnelles de leur entourage. Mais lorsque le lien est suffisamment fort entre un cheval et son cavalier ou éleveur, celui-ci comprend souvent instantanément ses émotions et pensées.
Un autre exemple qui est intéressant pour démontrer la transmission de pensée avec les animaux, est lorsque ceux-ci arrivent à retrouver leur propriétaire alors qu’il se trouve a plusieurs centaines voir milliers de kilomètres. Il arrive de temps en temps de retrouver dans les journaux locaux ce type d’histoire, où les animaux de compagnie, souvent les chiens, retrouvent leur propriétaire des semaines plus tard, après avoir parcouru des centaines de kilomètres. Comment l’animal peut alors se diriger sans aucuns repères. Il s’agit sans nul doute de transmissions, souvent inconscientes, entre l’animal et le maitre, du lieu où il se trouve et du moyen permettant d’y accéder.
La télépathie envers les végétaux a fait également l’objet de plusieurs tests concluants. Lorsque l’on porte atteinte à l’écorce d’un arbre, on observe des modifications au niveau des manifestations bioélectriques de celui-ci et de ses congénères, et ce alors qu’ils sont séparés parfois de plusieurs dizaines de kilomètres.
La télépathie, bien que l’on commence à en savoir beaucoup plus via les multiples tests scientifiques effectués, en est encore à ses balbutiements. Peu de personnes la maitrise consciemment. Le commun des mortels ne peut pas gérer cette faculté aussi aisément que l’on apprend à parler avec le langage humain. Comme toute pratique, et je dirai surtout celle-ci, qui permet à tout être humain d’être en relation les uns avec les autres sans aucune gêne ni obstacle, est dédiée à évoluer et par la suite à être maitrisée. Imaginez un instant que tout ce dont vous souhaitez faire part à vos proches le soit fait en un instant, couplé des émotions que vous souhaitez transmettre. Aucun moyen de communication actuel n’est en mesure de pouvoir vous offrir la pareille, et encore faut-il qu’ils soient en état de marche et dans un lieu approprié.
Cela offrirait des possibilités inimaginables. Un ami qui se trouve en vacances vous ferait part de son voyage par télépathie, et vous aussi le temps de la transmission, vous ressentiriez les plaisirs des vacances et les sensations de celles-ci, sans bouger de chez vous.
Et nous pourrions imaginer encore bien des applications. Supposons que vous butez sur un problème dont vous n’arrivez pas à vous « dépatouiller ». Lancez un message, et attendez que quelqu’un le perçoive et y réponde par un retour de pensée. Voilà qui permettrait d’avancer, et de faire avancer notre monde à fière allure ! Tous les cerveaux se connecteraient entre eux, et mettraient à profit leurs connaissances et expériences, sans restriction aucune de distance.
On pourrait finir par penser que plus rien ne serait caché et que les informations, peu importe leur contenu, soient diffusées à qui veut bien les réceptionner. Voilà un monde dans lequel il serait certainement agréable de vivre ne pensez vous pas ? Plus rien ne serait secret, plus aucune manipulation ne serait possible, tout le monde saurait à qui il s’adresse en tout temps et en tout lieu. On comprendrait les intentions de chacun à notre égard. On saurait exactement ce que notre interlocuteur pense de nous. On en viendrait à vivre dans un monde où la fourberie, la mesquinerie, la tromperie, l’égoïsme et la haine finiront par être désuets, de honte qu’elles soient visibles et compréhensibles de tout notre entourage
http://www.avenir-fr.com/articles/la_telepathie/transmissions_telepathiques_7_1.html
Dans le verset 2:65 du coran, Allah dit que parce que les Juifs ont rompu le Sabbat, Il les a transformés en singes et en porcs. De nombreux islamistes vivant en Occident tentent souvent d’atténuer cette insulte extrême en disant que cette transformation n’est que figurative et ne doit pas être prise au sérieux.
« Ils ont commencé à utiliser des moyens mensongers pour éviter d’honorer le Sabbat en plaçant des filets, des cordes et des plans d’eau artificiels pour pêcher avant le Sabbat. Lorsque le poisson est venu en abondance le samedi comme d’habitude, ils ont été pris dans les cordes et les filets pour le reste du samedi. Au cours de la nuit, les Juifs ont recueilli les poissons après que le Sabbat eût pris fin. Quand ils ont fait cela, Allah les a changé d’humains en singes, les animaux ayant la forme la plus proche de l’homme ; les jeunes se sont transformés en singes hurlant avec des queues tandis que les gens plus âgés ont été transformés en porcs. Ils ont vécu sur terre seulement pour trois jours. Ils n’ont pas mangé ni bu ni procréé ».
Ibn Abbas écrit que cela s’est passé pendant le temps du prophète David.
Voici ce que Maulana Maududi (commentaire n° 2/83) écrit sur les Juifs:
« Tant les mots que la manière dont cet incident est relaté dans le Coran semblent suggérer que ce qui s’est passé a été une transformation physique de certaines personnes en singes plutôt qu’une simple métamorphose morale. Ce qui semble plausible pour moi, c’est que si leurs esprits ont été autorisés à rester intacts, leurs corps ont été modifiés en corps de singes ».
Maududi a des mots plus sévères pour les Juifs dans ses commentaires sur le verset 5:60 dans lequel Allah dit qu’il a transformé certains mécréants en singes et en porcs. Il écrit :
« Cela fait allusion aux Juifs dont l’histoire montre qu’ils ont fait l’objet, encore et encore, de la colère et du courroux d’Allah. Quand ils ont profané la loi du sabbat, les visages de beaucoup d’entre eux ont été déformés, et ensuite leur dégénérescence a atteint un seuil si bas qu’ils se sont mis à adorer Satan tout à fait ouvertement. Le but de dire tout cela est d’attirer l’attention sur leur audace criminelle alors qu’ils avaient sombré au niveau le plus bas du mal, de la transgression et de la décadence morale. Ils se sont opposés vigoureusement à tous ceux qui, grâce à leur foi, vivaient véritablement une vie pieuse et juste ».
Les versets 5:78, 7:166 et 5:27 du Coran répètent le même thème expliqué ci-dessus.
En ce qui concerne le verset 5:27, Ibn Kathir écrit que les Juifs et leurs semblables sont les frères des singes et des porcs.
http://pointdebasculecanada.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=822&catid=7&Itemid=102
Le monde musulman a rencontré la science moderne, au XIXème siècle, sous la forme d’un double défi, à la fois matériel et intellectuel. La défense de l’empire ottoman face à la poussée militaire des pays occidentaux, puis le succès de la colonisation, ont rendu nécessaire l’acquisition de la technologie occidentale, et donc de la science qui en est la fondation. Cette pression de la science moderne sur l’islam demeure encore très forte.
L’Occident apparaît comme le modèle de progrès qu’il faut rattraper, ou au moins suivre, en formant techniciens et ingénieurs, et en assurant le transfert massif des technologies indispensables au développement. Mais la rencontre entre l’islam et la science moderne a surtout suscité une réflexion d’ordre philosophique et doctrinal, en quelque sorte provoquée par un événement inaugural, la fameuse conférence « L’Islamisme et la Science » donnée par Ernest Renan (1823—1892) à la Sorbonne en 1883. Dans la perspective positiviste qui était la sienne, Renan y critiquait l’incapacité radicale des musulmans à produire des découvertes scientifiques, et leur inaptitude supposée à la pensée rationnelle. Cette conférence fut ressentie comme une provocation par les intellectuels musulmans de l’époque qui étaient en contact avec l’intelligentsia occidentale.
Ces intellectuels, dont Jamâl-al-Dîn Al-Afghânî (1838—1897) fut le précurseur, défendirent alors l’idée que l’islam n’avait pas connu de rupture entre religion et science, alors que le christianisme, surtout le catholicisme, avait vécu une longue période de conflit avec celle-ci. Pour eux la science moderne n’est rien d’autre que la « science islamique » autrefois développée par le monde musulman de l’époque classique (celui des califats umayyade et abbasside), et finalement transmise à l’Occident, dans l’Espagne du XIIIème siècle, grâce à des traductions qui permirent ensuite la Renaissance et les Lumières. Pour ces intellectuels à l’origine du courant « moderniste » de l’islam, il n’y a rien de mauvais, en principe, dans la science. Seules les distorsions imposées à la science par la vision matérialiste et positiviste des philosophes et scientifiques anti-religieux de l’Occident demeurent inacceptables. La science moderne n’a pu naître dans le monde musulman, pourtant très avancé à une certaine époque, à cause des « superstitions » ajoutées à la religion d’origine, qui ont incité au fatalisme quiétiste plus qu’à l’action. A l’issue de cette prise de conscience de l’engourdissement (jumûd) des sociétés musulmanes, les modernistes appellent à la renaissance (nahdah), par la réforme (içlâh) de la pensée islamique.
Cette position, très répandue dans le monde musulman, pose un certain nombre de problèmes, que l’on peut résumer en disant qu’il s’agit de savoir si la réforme doit conduire à « moderniser l’islam » ou à « islamiser la modernité ».
Les intellectuels musulmans qui travaillent sur les rapports de la science et de la religion puisent leur réflexion dans l’épistémologie de l’islam. En effet, la tradition islamique insiste sur la recherche de la « connaissance » (‘ilm), un mot qui revient plus de 800 fois dans le Coran et dans de nombreuses traditions prophétiques comme « la recherche de la connaissance est une obligation religieuse », ou « cherchez la connaissance jusqu’en Chine ». Cette connaissance a trois aspects : le savoir religieux transmis par la révélation, la connaissance du monde acquise par l’investigation et la méditation, et enfin, le savoir d’ordre spirituel accordé par Dieu. Les différentes attitudes face au rapport entre science et religion procèdent des éclairages différents qui peuvent être donnés à ces trois aspects. C’est le même mot (âyât) qui désigne à la fois les signes de Dieu dans le cosmos et les versets du texte coranique. De nombreux passages, appelés « versets cosmiques » (âyât kawniyya) par les commentateurs, attirent l’attention du lecteur sur les phénomènes de la nature, où celui-ci doit apprendre à déchiffrer l’œuvre du Créateur. La perspective fondamentale de l’islam est celle de l’affirmation de l’unicité divine (tawhîd), qui assure l’unicité de la connaissance, dans la mesure où tout savoir véritable reconduit à Dieu. En conséquence, il ne saurait y avoir de désaccord entre les données produites par la connaissance du monde et celles qui sont apportées par la révélation, ni cette « double vérité » (duplex veritas) condamnée dans l’Occident médiéval et faussement attribuée aux philosophes musulmans.
L’idée fondamentale de l’unicité de la connaissance apparaît dans les positions de deux acteurs majeurs de l’histoire de la pensée musulmane, dont les œuvres sont encore très lues aujourd’hui. Abû Hâmid Al-Ghazâlî (1058—1111) défend, dans le Libérateur de l’erreur (al-Munqidh min ad-Dalâl), que la certitude rationnelle est accordée par don divin. S’il y a désaccord apparent entre les résultats de la falsafah (la philosophie et la science d’inspiration hellénique) et les enseignements de la tradition religieuse, c’est parce que les philosophes ont appliqué leur investigation en dehors de son domaine de validité, et ont été amenés à énoncer des propositions fausses. Abû-l-Walîd Muhammad Ibn Rushd (1126—1198) affirme, sous la forme du long avis jurisprudentiel (fatwâ) que constitue son livre Le Traité décisif (Kitâb Façli-l-Maqâl), que la pratique de la philosophie et de la science est une obligation religieuse canonique. Pour lui, s’il y a désaccord apparent entre philosophie et révélation, ce sont les textes religieux qui doivent être soumis à interprétation (ta’wîl), sous peine de tomber dans l’impiété en faisant dire à Dieu des choses manifestement fausses. Les différentes positions des musulmans contemporains face à la science se répartissent selon trois courants principaux, qui suivent toujours, d’une façon ou d’une autre, cette ligne de l’unité de la connaissance.
Le courant majoritaire considère, dans le sillage des réformistes des XIXème et XXème siècles, qu’il n’y a rien d’intrinsèquement mauvais dans la science. L’Occident, qui est actuellement le producteur des découvertes scientifiques, doit être blâmé seulement pour sa vision matérialiste et son indifférence à la morale. Ce que ce courant place sous le nom de science, ce sont essentiellement les sciences de la nature, et non les sciences humaines pénétrées des valeurs anti-religieuses de l’Occident. La science est considérée comme pourvoyeuse de « faits » qui, en eux-mêmes, sont complètement neutres. Ce qui manque à l’Occident, c’est le sens de l’éthique que certains scientifiques occidentaux ont manifesté de façon personnelle, mais qui n’apparaît pas assez, ou pas du tout, dans les sociétés occidentales. Ainsi de grands scientifiques, comme le prix Nobel de Physique (1979) Abdus Salam (1926—1996), ont-ils pu se faire les avocats du développement de la science moderne dans le monde islamique. Ces défenseurs de la science rappellent les heures glorieuses de la grande époque de la science en islam, énumèrent la longue liste des savants musulmans « oubliés de l’histoire », et cherchent à construire un futur en promouvant le rôle émancipateur de l’éducation. Ce courant connaît actuellement un essor considérable, tout en étant, en quelque sorte, détourné à des fins apologétiques. En 1976, un chirurgien français, Maurice Bucaille (1920—) publia La Bible, le Coran et la Science où il étudiait les écritures saintes « à la lumière des connaissances modernes », et concluait à l’authenticité du Coran, en raison « de la présence d’énoncés scientifiques qui, examinés à notre époque, apparaissent comme un défi à l’explication humaine ». L’intention initiale n’était pas d’aborder les rapports entre science et religion en islam, mais de prendre part au débat des orientalistes et islamologues contemporains sur le statut du Coran, en apportant des éléments en faveur de l’authenticité de celui-ci. Cette idée des « preuves scientifiques » de la vérité du Coran fut propagée dans le monde musulman par les nombreuses traductions du livre de M. Bucaille, et amplifiée au point d’occuper une place dominante dans l’apologétique actuelle, où le thème traditionnel de « l’inimitabilité du Coran » (i’jâz al-qur’ân) est complètement réinterprété dans cette perspective de la « science coranique ». Les « savants occidentaux » qui y sont mis en scène reconnaissent dans le Coran les dernières découvertes de la science moderne (cosmologie, embryologie, géophysique, météorologie, biologie), et affirment ainsi la vérité de l’islam. Ceux qui défendent cette position envisagent la science sans se préoccuper de sa vision du monde, ni de ses présupposés épistémologiques et méthodologiques. Certains vont même plus loin lorsque, en sollicitant le texte sacré pour produire des énoncés scientifiques quantitatifs, comme une mesure très précise de la vitesse de la lumière, ils prétendent fonder une « science islamique » sur des méthodes complètement nouvelles. Or, ainsi que le rappelle le physicien Pervez Hoodbhoy, dans son livre Islam and Science qui s’insurge contre un tel détournement, « specifying a set of moral and theological principles — no matter how elevated— does not permit one to build a new science from scratch ».Pour lui il n’y a qu’une seule façon de faire de la science, et la « science islamique » de la glorieuse époque n’était autre que la science universelle, pratiquée par des scientifiques appartenant à la civilisation arabo-islamique.
Le deuxième courant refuse cette idée de science universelle, et met l’accent sur la nécessité d’examiner les présupposés épistémologiques et méthodologiques de la science moderne d’origine occidentale, qui ne sauraient être acceptés en l’état par le monde musulman. Ce courant se fonde sur les critiques émanant de la philosophie et de l’histoire des sciences. Karl Popper (1902—1994), Thomas Kuhn (1922—1996), et Paul Feyerabend (1924—1994), ont contribué, chacun à sa manière, à questionner la notion de vérité scientifique, la nature de la méthode expérimentale, et l’indépendance des productions de la science par rapport à l’environnement culturel et social où celles-ci apparaissent. Dans un climat fortement marqué par le relativisme et l’anti-réalisme de la déconstruction post-moderne, les critiques musulmans de la science occidentale refusent l’idée selon laquelle il n’y aurait qu’une seule façon de faire de la science. Ils cherchent à fonder les principes d’une « science islamique », en enracinant la connaissance scientifique et l’activité technologique dans les idées de la tradition islamique et les valeurs de la loi religieuse (sharî’a), avec des nuances qui résultent des différences d’interprétation.
C’est ainsi que Isma’il Raji Al-Faruqi (1921—1986) a élaboré un programme d’islamisation de la connaissance, relayé par la fondation, en 1981, de l’International Institute of Islamic Thought, à la suite des expériences et réflexions de Musulmans travaillant dans les universités et les instituts de recherche d’Amérique du Nord. Ce programme est basé sur la constatation d’un malaise dans la communauté musulmane (umma), qui trouve son origine dans l’importation d’une vision du monde étrangère à la perspective islamique. Pour l’IIIT, l’islamisation de la connaissance est globale : elle part de la parole de Dieu qui peut et doit s’appliquer à toutes les sphères de l’activité humaine, dès lors que Dieu a créé l’homme comme son « représentant » ou « vice-régent sur terre » (khalîfat Allâh fî-l-ard). Les travaux de l’IIIT conçoivent un projet pour le développement de la pratique scientifique au sein d’une vision religieuse du monde et de la société. L’entreprise de l’IIIT vise d’ailleurs davantage les sciences humaines que les sciences de la nature, considérées comme plus neutres du point de vue méthodologique. D’autres intellectuels, comme Ziauddin Sardar (1951—) et les membres de l’école de pensée plus ou moins informelle dite ijmâlî (ainsi auto-désignée en référence à la vision « synthétique » qu’elle propose), sont aussi conscients de la « menace » que fait peser sur l’islam la vision du monde occidentale apportée par la science. Profondément influencés par l’analyse kuhnienne du développement scientifique, ils constatent que la science et la technologie venues d’Occident ne sont pas des activités neutres, mais participent d’un projet culturel, et deviennent un outil pour la propagation des intérêts idéologiques, politiques et économiques de l’Occident.
Pour importer la science et la technologie modernes en islam, il faut reconstruire les fondations épistémologiques de la science, dans la perspective d’interconnexion entre les différents domaines de la vie humaine qui est propre à l’islam. Sardar lui-même compare la position des ijmalis à celle d’Al-Ghazâlî. Le troisième courant de pensée islamique est marqué par une réflexion approfondie sur les fondements métaphysiques de la vision du monde proposée par la tradition islamique. Seyyed Hossein Nasr (1933—) y apparaît comme la figure la plus importante. Il défend le retour à la notion de Science Sacrée. Ce courant trouve sa source dans la critique du monde moderne proposée par le métaphysicien français René Guénon (1886—1951), puis par des auteurs dans le sillage de celui-ci, comme Frithjof Schuon (1907—1994) et Titus Burckhardt (1908—1984), tous musulmans d’origine occidentale. Guénon explique comment la civilisation occidentale moderne représente une anomalie, dans la mesure où elle est la seule civilisation de l’humanité à s’être développée sans se référer à la Transcendance. Guénon rappelle l’enseignement universel des religions et traditions de l’humanité, qui sont autant d’adaptations de la Tradition primordiale, d’essence métaphysique. La destinée de l’être humain est la connaissance d’ordre intellectuel des vérités éternelles, et non l’exploration des aspects quantitatifs du cosmos. Dans cette perspective, Nasr dénonce, non le malaise de la communauté musulmane, mais celui des sociétés occidentales, obsédées par le développement d’une connaissance scientifique ancrée dans une approche quantitative de la réalité, et par la domination de la nature qui aboutit à la destruction pure et simple de celle-ci. La position de Nasr et des autres défenseurs de ce courant traditionnel, que certains ont choisi d’appeler « pérennialiste » (par référence à la Sophia perennis dont ils sont les transmetteurs), s’ancre non seulement dans une critique de l’épistémologie occidentale, mais dans une remise en question profonde de la conception occidentale d’une réalité réduite à la seule matière. Les pérennialistes proposent une doctrine de la connaissance comme une succession d’épiphanies, où la vérité et la beauté apparaissent comme des aspects complémentaires de la même réalité ultime. Ils appellent de leurs vœux le rétablissement d’une vision spirituelle du monde, et la réhabilitation de la « science islamique » traditionnelle qui préservait l’harmonie de l’être dans la création. En revanche, les critiques de cette position radicale l’accusent d’un certain élitisme, et mettent en avant la difficulté à réaliser son programme dans les circonstances actuelles.
Les différents courants de la pensée musulmane contemporaine témoignent d’une activité de réflexion intense sur les rapports entre science et religion. Le monde universitaire musulman agit ici comme un melting pot où de nombreuses idées d’origine islamique ou occidentale sont ré-élaborées dans la recherche d’une synthèse. Les éléments fondamentaux restent ceux de la pensée islamique : l’affirmation répétée de l’unicité de Dieu qui unit à la fois la création et l’humanité, la nature ouverte du processus même d’acquisition de la connaissance du monde, qui est par essence illimité puisqu’il a pour origine et pour terme la connaissance de Dieu, l’étroite interconnexion de la connaissance et de l’éthique, enfin la responsabilité de l’homme sur terre en tant que vice-régent, qui doit user du monde sans en abuser et se comporter comme le bon jardinier dans le jardin. Par ailleurs, la métaphysique qui sous-tend l’épistémologie et l’éthique est profondément marquée par la dialectique du visible et de l’invisible. Les phénomènes y sont les signes de l’action divine dans le cosmos. Dieu est d’ailleurs présent dans le monde, dont il ne cesse de « renouveler la création » à chaque instant (tajdîd al-khalq). L’articulation de cette forme d’occasionalisme avec la causalité, dans le déterminisme et l’indéterminisme de la science moderne, reste encore à élaborer.
La réflexion critique sur l’élaboration même de la science, comme activité marquée par une culture, est maintenant bien inscrite dans le débat. En revanche, il faut constater que les derniers développements de la science contemporaine, notamment ceux qui concernent l’incomplétude en mathématique, l’incertitude en physique quantique, l’imprévisibilité en théorie du chaos, ainsi que les interrogations de la biologie sur l’évolution, et des neurosciences sur la conscience, n’ont sans doute pas été assez médités. Ces développements peuvent en effet fournir d’intéressantes pistes pour briser la vision réductionniste et scientiste du monde, et constituent une sorte de pierre de touche pour une métaphysique et une épistémologie qui puissent donner du sens à la science telle qu’elle se fait dans les laboratoires et instituts de recherche.
Il s’agit finalement de fournir un contenu au terme de « science islamique ». La question est la fois du domaine de l’éthique (personnelle et collective), de l’épistémologie, et de la Weltanschauung de nature métaphysique qu’elle présuppose. Chaque courant de pensée doit faire face, lors du passage de la théorie à la pratique, à des problèmes spécifiques qui résultent de sa position particulière, mais aussi des difficultés économiques et sociales du monde musulman. Il reste à savoir dans quelle mesure le projet le plus ambitieux, celui de la science islamique en tant que Science Sacrée, peut être plus qu’un regard nostalgique sur le passé, et passer au stade de la mise en œuvre effective par une élite intellectuelle et spirituelle. L’avenir de la contribution de la civilisation islamique au développement de la connaissance universelle dépend de la réponse qui sera donnée à cette question.
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité