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islam

Où dépenser l’argent acquis d’une manière illicite ?

Une telle question fut posée à cheikh Youssef al-Qaradawi au sujet des intérêts bancaires. Il dit : « Quant aux intérêts bancaires accumulés, leur cas est identique au cas de tout bien acquit d’une manière illicite. Il n’est pas permis à leur acquisiteur d’en tirer profit car en les utilisant pour son profit personnel, il aura consommé un produit illicite et ce, qu’il en tire profit comme nourriture, boisson, vêtements, logement ou acquittement de dette envers un musulman ou un non-musulman, que la dette soit équitable ou injuste, y compris le paiement des impôts, mêmes injustes, aux différents états, car de toute façon c’est lui qui en est le bénéficiaire, il n’est donc pas permis de les utiliser dans toutes ces choses. De même, et à plus forte raison, il n’est pas permis de les utiliser dans les choses méprisables, même si j’ai entendu certains savants du Golf permettre l’utilisation des intérêts dans ce genre de choses comme pour la construction des toilettes ou de toute chose semblable qui manque de propreté. Il s’agit d’une « fatwa » étonnante qui n’est pas fondée sur une compréhension saine, car finalement c’est la personne qui est le bénéficiaire de cet argent illicite dans son propre intérêt, or, il n’est pas permis à la personne de tirer profit de l’argent illicite ni pour son propre compte ni pour sa famille sauf s’il est pauvre ou endetté de manière à faire partie des bénéficiaires de la Zakat.

Quant au fait de laisser les intérêts aux banques, ceci n’est permis en aucun cas, car si la banque les prends pour son compte, ceci revient à renforcer cette banque usurière et à l’assister dans la poursuite de sa stratégie. Il s‘agit donc d’encourager la désobéissance, or, l’encouragement de l’illicite est illicite comme nous l’avons exposé dans le premier chapitre de notre livre « Le licite et l’illicite en islam ».

En résume, le fait de laisser les intérêts aux banques est illicite. Cette décision émane de plusieurs comités, en particulier, du deuxième congrès des institutions financières islamiques tenu au Koweït.

Ce qui est permis dans ce cas, c’est de donner ces intérêts ainsi que tout argent dont la provenance est illicite dans les voies du bien tels que les pauvres, les orphelins, les gens du passage, la lutte dans la voie de Dieu, la diffusion du message de l’islam, la construction des mosquées et des centres islamiques, la formation des éducateurs et des prédicateurs, l’édition des livres islamiques et toute autre sorte de bonnes œuvres.

Ce sujet a été traité dans l’un des comités du droit musulman et certains ont émis une réserve quant au fait de donner ces intérêts aux pauvres et aux projets caritatifs car comment nourrir les pauvres d’argent illicite ? Comment accepter pour les pauvres ou autres ce que nous n’acceptons pas pour nous-mêmes ?

En vérité, cet argent est illicite pour celui qui l’acquit d’une manière illicite. Il est cependant, licite et pur pour les pauvres et pour les bonnes œuvres. Il est illicite pour l’acquisiteur, licite pour ces voies de bienfaisance. En effet, l’argent n’est pas illicite en soi, il devient illicite pour une personne en particulier pour une raison particulière. Par ailleurs, on peut rationnellement disposer de cet argent illicite de l’une des quatre façons suivantes :

La première : Utiliser cet argent pour soi-même ou pour ce dont il a la charge. Ceci n’est pas permis comme nous l’avons exposé.

La deuxième : Le laisser aux banques usurières. Ceci n’est pas permis non plus comme nous l’avons exposé.

La troisième : S’en débarrasser en le détruisant. Ceci est l’avis de certains scrupuleux parmi les pieux-prédécesseurs. Dans son livre « la revivification des sciences de la religion », l’imam al-Ghazali réfute cet avis en évoquant le fait qu’il nous est interdit de gaspiller l’argent.

La quatrième : Le dépenser dans les voies de la bienfaisance telles que les pauvres, les orphelins, les gens du passage et les institutions caritatives musulmanes, et c’est ce qui incombe de faire.

J’aimerais préciser qu’il ne s’agit pas ici d’aumône pour qu’on nous dise : « Dieu est bon et n’accepte que ce qui est bon »[1]. Il s’agit de dépenser l’argent illicite dans sa seule voie possible. Aussi, la personne qui donne cet argent ne fait une aumône. Elle est simplement l’intermédiaire qui permet de faire parvenir cet argent aux voies de bienfaisance. Il est possible de dire : Il s’agit d’une aumône donnée par l’acquisiteur de l’argent au nom du véritable propriétaire.

J’ai entendu certains dire que ces intérêts bancaires appartiennent, en fait, aux emprunteurs qui ont contracté un emprunt à la banque, le principe est donc de leur restituer cet argent.

Or, en réalité, les emprunteurs n’ont plus encore lien avec ces intérêts conformément au contrat conclu avec la banque. C’est pour cette raison qu’ils sont considérés comme faisant partie des biens qui n’ont pas de propriétaire.

L’imam al-Ghazali a abordé ce type d’argent qui appartient à un propriétaire inidentifiable qu’on ne peut espérer trouver. Il dit : « On ne peut le restituer à son propriétaire. On s’abstient alors d’agir jusqu’à l’élucidation de la question : peut-être est-il impossible de le restituer car il appartient à plusieurs propriétaires, comme le fait de dérober une partie du butin. Cet argent doit être donné en aumône au nom de son propriétaire ».

Al-Ghazali dit : « Si l’on dit : Quelle est la preuve qui permet de donner ce qui est illicite en aumône ? Comment faire une aumône de ce qu’on ne possède pas ? D’ailleurs, certains estiment que ceci n’est pas permis car il s’agit d’argent illicite. On rapporte qu’al-Foudayl a eu entre les mains deux dirhams. Lorsqu’il apprit que leur provenance n’était pas licite, il les jeta entre les pierres et dit : « Je ne donne en aumône que ce qui est bon, et je ne peux accepter pour autrui ce que je n’accepte pas pour moi-même »

Nous disons alors : Certes, ceci est probable, mais nous avons opté pour l’avis contraire conformément à l’information prophétique « khabar », à l’information traditionnelle « athar » et au raisonnement par analogie « qiyas ».

L’information prophétique :

Le Messager de Dieu (t) ordonna de donner en aumône l’agneau rôti qui lui fut présenté lorsque celui-ci l’informa qu’il était illicite. En effet, le Prophète (r) dit : « Nourrissez en les captifs »[2]

Lorsque le verset : « Alif, lam, mim. Les byzantins ont été vaincus, dans le pays voisin, et après leur défaite ils seront les vainqueurs » (les byzantins : 1 – 3) fut révélé, les idolâtres l’accusèrent de mensonge et dirent aux compagnons : « Ne voyez-vous pas ce que dit votre compagnon. Il prétend que les byzantins vont vaincre » Abou Bakr (t) fit alors un pari avec eux avec la permission du Messager de Dieu (r). Lorsque Dieu réalisa sa promesse, Abou Bakr (r) apporta son gain et le Prophète (r) lui dit alors : « C’est illicite, donne-le en aumône ». Les croyants se réjouirent de la victoire de Dieu. L’interdiction des jeux de hasards fut révélé après que le Messager de Dieu (r) ait autorisé Abou Bakr de parier avec les incroyants[3].

L’information traditionnelle :

Al-Hassan dit au sujet du repentir celui qui prend une partie du butin avant le partage : « Il le donne en aumône ».

On rapporte qu’un homme se permit de prendre cent dinars appartenant au butin. Puis, il se présenta devant son commandant pour les restituer mais ce dernier refusa de les prendre et lui dit : « Les gens se sont dispersés ». Il se présenta à Mou’awiya (le calife) mais celui-ci refusa de les prendre. Il se présenta à un ascète qui lui dit : « Paie le cinquième à Mou’awiya (pour la trésorerie musulmane), et donne le reste en aumône » Lorsque Mou’awiya fut informé de ceci, il s’en voulu de ne pas y avoir pensé.

Ceci est l’avis d’Ahmed ibn Hanbal, d’al-Harith al-Mouhasibi et d’un certain nombre de savants spiritualistes.

Le raisonnement par analogie :

C’est le fait de dire : Cet argent, de deux choses l’une, soit il est perdu soit il est donné pour un bien, étant donné qu’on est désespéré de trouver son propriétaire. On sait alors nécessairement que le dépenser dans le bien vaut mieux que de la jeter dans la mer. En effet, si nous le jetons dans la mer nous aurons perdu l’occasion d’en tirer profit pour nous et pour son propriétaire, et il ne sera d’aucune utilité. Par contre, si nous le mettons dans les mains d’un pauvre, il implorera Dieu pour son propriétaire qui en tirera une bénédiction grâce à son imploration, et le pauvre verra ses besoins satisfaits. En outre, l’idée que le propriétaire soit récompensé bien qu’il n’a pas eu l’intention de faire une aumône ne doit être réprouvée car le hadith authentique dit : « Le semeur ou le planteur tirera une récompense de tout ce que les gens ou les oiseaux prennent de ses fruits ou de sa plantation »[4]

Quant au fait de dire : nous ne donnons en aumône que ce qui est pur et bon, ceci est vrai si nous espérons la récompense de l’aumône pour nous-mêmes, or nous voulons ici nous débarrasser d’une injustice et non pas la récompense. Aussi, nous avions le choix entre la perte et la donation, et nous avons privilégié la donation.

Certains diront, nous ne pouvons accepter pour les autres ce que nous n’acceptons pas pour nous-mêmes, et c’est vrai, mais cet argent est illicite pour nous, car nous n’en avons pas besoin, il est par contre licite pour le pauvre car les preuves juridiques le déclare licite, et si l’intérêt exige la licéité, il est obligatoire de déclarer sa licéité, et s’il devient licite, nous avons accepté pour lui le licite.

Nous disons : Il lui appartient de le destiner à lui-même ou à sa famille si celui-ci est pauvre. En ce qui concerne les membres de sa famille, cela est évident car la pauvreté ne peut être écartée d’eux étant donné qu’ils font parties des siens, au contraire, ils sont ceux à qui il doit adresser son aumône en priorité.

En ce qui le concerne, il lui appartient d’utiliser cet argent en fonction de son besoin car lui aussi est pauvre, mais s’il le donne en aumône à un pauvre, ceci serait permis, de même, si c’était lui le pauvre en question »[5]

Ici, une question peut être posée : Est-ce que celui qui prélève les intérêts de la banque usurière pour en faire don dans les projets caritatifs mérite une récompense divine ?

La réponse est qu’il n’aura pas la récompense d’une aumône « sadaqa », mais il sera récompensé pour deux raisons :

La première : Il s’est abstenu de cet argent illicite et s’est gardé de l’utiliser de n’importe quelle manière, et ceci est récompensé auprès de Dieu.

La deuxième : Il fut un bon intermédiaire pour faire parvenir cet argent aux pauvres et aux associations musulmanes qui en tireront profit. Il sera récompensé pour cela, si Dieu le veut[6].

[1] – rapporté par Mouslim dans le chapitre de la Zakat (1015), par Ahmed dans le mousnad (8348) et par at-Tirmidhi dans le chapitre de l’exégèse du Coran (2989) d’après Abou Hourayra

[2] – rapporté par Ahmed dans le mousnad (22509). Ses rapporteurs disent : se chaîne de transmetteurs est forte et ses transmetteurs sont ceux du « valide-sûr » (çahih). Rapporté également par ad-Daraqotni dans « as-sounan al-koubra » dans le chapitre des captifs (4/285) d’après un médinois. Authentifié par al-Albani dans « as-sahiha » (754).

[3] – Al-‘Iraqi dit dans sa vérification de « la revivification des sciences de la religion » : rapporté par al-Bayhaqi dans le chapitre des signes de la prophétie d’après le hadith d’Ibn ‘Abbas sans la mention que ceci fut avec la permission du Prophète (r) (2/110). Rapporté par Ahmed dans le mousnad (2495) sans la mention « C’est illicite, donna-le en aumône ». Il dit : « Sa chaîne de transmetteurs est valide-sure selon les normes d’al-Boukhari et Mouslim. Rapporté par at-Tirmidhi dans le chapitre de l’exégèse du Coran (3193) et dit : « bon » (hasan) « isolé » (gharib). Rapporté par an-Nasa-y dans « al-koubra » dans le chapitre de l’exégèse (6/426), par at-Tabarani dans « al-kabir » (12/28) et par al-Hakim dans le chapitre de l’exégèse (2/445) qui l’a authentifié selon les normes d’al-Boukhari et Mouslim et adh-Dhahabi partage son avis. Authentifié par al-Albani dans « sahih at-Tirmidhi (2551)

[4] – il fait allusion au hadith relaté par Anas : « A chaque fois qu’un musulman plante un arbre ou sème des graines et qu’un homme, un oiseau ou un bête en mange, ce qui a été mangé lui sera compté comme une aumône » rapporté par al-Boukhari et Mouslim. Al-Boukhari le rapporte dans le chapitre du labour et du métayage (2320). Mouslim le rapporte dans le chapitre du métayage (1553). Rapporté par Ahmed dans le mousnad (13389), at-Tirmidhi (1382)

[5] – « Revivification des sciences de la religion (2/131 – 1323) éditions dar al-ma’rifa Beyrouth

[6] – tiré du site www.qaradawi.net

http://havredesavoir.fr/ou-depenser-largent-acquis-dune-maniere-illicite/

  • e6un7

Comment peut on se soigner de l'arrogance et acquérir la modestie ?

Il y a de nombreux textes juridiques du Coran et de la Sunna qui recommandent la modestie envers Allah et envers les gens.

Ces textes louent ceux qui sont modestes et mentionnent leur récompense instantanée.

Par ailleurs, il y a de nombreux textes juridiques interdisant l'arrogance et l'orgueil et montrant le châtiment réservé à ces gens-là.

Comment une personne peut donc se soigner de l'arrogance et acquérir la modestie ?

Il ne fait aucun doute qu'il est obligatoire à tout musulman de se méfier de l'orgueil et de chercher à être modeste.

"Celui qui se montre humble devant Allah d'un degré, Allah l'élèvera d'un degré"

Une fois, un homme a dit : "O Messager d'Allah ! J'aime bien porter de beaux vêtements et de belles chaussures. Est-ce de l'arrogance ?"

Le Messager (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) a dit :

"Allah est beau, et Il aime la beauté. Mais j'entends par orgueil : la méconnaissance du droit et le mépris des gens."

La méconnaissance du droit signifie de rejeter la vérité quand elle s'oppose aux désirs personnels.

Le mépris des gens signifie le fait de dédaigner les gens, car une personne arrogante voit que les gens lui sont inférieurs et qu'elle s'élève au dessus d'eux.

Cela peut être dû à son éloquence, à sa richesse, à sa position, ou à d'autres raisons.

Un arrogant pourrait être également pauvre.

Dans le Hadith authentique, le Messager (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) a dit :

"Il y a trois types de personnes à qui Allah ne parlera pas le Jour de la Résurrection, qu'Il ne purifiera pas, qu'Il ne regardera pas et ils auront un châtiment douloureux :
un vieux fornicateur,
un roi menteur
et un pauvre orgueilleux."

Il est plus détestable qu'un pauvre soit orgueilleux et hautain, parce qu'on est plus susceptible d'être arrogant en raison de la richesse et la fortune.

Ainsi, si un pauvre se caractérise par l'arrogance, cela reflète une caractéristique innée et dans sa nature.

La modestie c'est avoir la clémence et les bonnes moralités et traiter les gens avec de bonnes manières.

Le Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) a dit :

"Ceux qui me sont les plus chers et qui seront les plus proches de moi au Jour de la Résurrection, sont ceux qui ont une bonne conduite."

"Le bien consiste à avoir un bon caractère."

Ainsi, il faut toujours se rappeler la Majesté d'Allah, c'est Lui qui donne la richesse, la position, l'autorité, la beauté etc..

On se montre reconnaissant envers Allah par la modestie et par le fait de s'abstenir de l'arrogance.

Il n'est pas permis d'être orgueilleux à cause de la richesse, de l'emploi, de l'origine, de la beauté, de la puissance, ou d'autres choses.

Au contraire, il faut se rappeler que ces dons sont les bienfaits d'Allah (qu'Il soit Exalté) et qu'on doit Lui en être reconnaissant par la modestie, l'humilité et l'abstention de l'arrogance.

C'est parce que l'arrogance mène à l'oppression, au mensonge et à l'injustice en paroles et en action.

Elle conduit l'homme à se considérer comme supérieur à son frère en raison soit de la richesse, de la beauté, de la position, de l'origine, ou d'autres facteurs que vous pourriez imaginer.

Par conséquent, le Prophète (Salla Allah 'Alaihi Wa Sallam) a dit :

"Mais j'entends par orgueil : la méconnaissance du droit et le mépris des gens."

Autrement dit, le fait de rejeter la vérité quand elle s'oppose aux désirs personnels.

Alors que le mépris des gens signifie le fait de les rabaisser, de les juger comme étant inférieurs et indignes d'un traitement juste et d'estimer qu'ils ne sont pas assez à la hauteur pour que leur invitation soit acceptée ou pour qu'on les salue etc..

Si l'homme peut se souvenir de sa faiblesse et qu'il a été créé à partir d'une goutte de sperme faible, qu'il a besoin d'entrer aux toilettes pour vider son corps des urines ou des excréments et qu'il a besoin de manger pour être en mesure de vivre, alors il saura que s'il continue à désobéir à Allah (qu'Il soit Exalté), sa fin sera en Enfer, il reconnaîtra sa faiblesse et sa pauvreté et il ne sera pas arrogant.

http://3ilm.char3i.over-blog.com/article-comment-se-debarrasser-de-l-arrogance-et-acquerir-la-modestie-117533961.html

  • e6un7

Quel est le statut de la poésie en Islam ?

 

L'art poétique est un moyen très efficace de suggérer des émotions et des sentiments, mais aussi d'évoquer des images.
 Les poètes utilisent moins souvent leurs talents pour concevoir des œuvres utiles (contribuant par exemple à l'épanouissement intellectuel ou au développement moral) que pour exprimer de bas penchants.
Cheikh Khâlid soutient que c'est probablement en raison de cette double réalité que l'on trouve, au sujet de la poésie, des références musulmanes qui présentent d'apparentes contradictions, certaines la présentant comme un élément positif, d'autres la condamnant.

Ainsi, une fois le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) affirma que les poèmes renferment parfois de la sagesse ("inna minach chi'ri la hikmah"). (Boukhâri) A une autre occasion, il qualifia le fait de contrer les ennemis avec des vers de "djihâd bil lisân" (effort louable pour lutter contre l'injustice par la parole). (Michkât oul masâbîh)

D'un autre côté, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avertit dans un Hadith que le fait de remplir son ventre de pus est meilleur que de le remplir de poésies. (Mouslim) Et le Qour'aane, parlant des poètes, affirme: "Et quant aux poètes, ce sont les égarés qui les suivent."(Sourate 26 / Verset 224)

En réalité, il n'y a aucune contradiction réelle entre ces textes: La poésie étant, en soi, un moyen d'expression, tout jugement à son sujet sera évidemment lié au message qu'elle véhicule… Si elle est employée pour diffuser le bien, elle est tout à fait louable; et si elle vise à répandre le mal, elle est forcément blâmable. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a lui-même clairement énoncé cela dans un Hadith: Aïcha (radhia Allâhou anha) raconte ainsi qu'on évoqua une fois la poésie en présence du Message d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam); celui-ci dit: "C'est là une parole: Quand elle exprime le bien, elle est louable et quand elle exprime de mal, elle est détestable." (Dâr Qoutniy)

Il est à noter que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui-même avait demandé à Hassân ibnou Thâbit (radhia Allâhou anhou) d'écrire des poèmes afin de répondre aux attaques verbales des qouraïchites; il (sallallâhou alayhi wa sallam) avait même prié en sa faveur et invoqué Allah afin qu'Il l'assiste.

Bref, selon des juristes musulmans, la poésie est donc licite à condition que:
- elle n'exprime rien de condamnable,

- elle n'a pas pour conséquence de détourner le musulman de ses devoirs plus importants.
(Réf: "halâl wa harâm" – Pages 230 à 234)
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !

http://www.muslimfr.com/modules.php?name=News&file=article&sid=356

    • e6un7

L'Islam et le respect de la vie privée

L'Islam et l'espionnage

Le manque de confiance nous pousse à une action du cœur, qui est le mauvais préjugé, et à une action du corps, qui est l'espionnage. L'Islam construit sa société sur la propreté apparente en même temps que sur la propreté intérieure de la conscience. C'est pourquoi il a relié l'interdiction d'espionner à celle de soupçonner. Souvent l'une est la cause de l'autre.

Les gens ont une sphère sacrée qu'il n'est pas permis de violer en espionnant et en cherchant leurs défauts, même quand ces gens commettent un péché concernant exclusivement leur propre personne, alors qu'ils agissent en cachette et qu'ils n'étalent pas leurs mauvaises actions au grand jour.

D'après Ibn al-Haïtham, le secrétaire de `Oqba Ibn `Amir : "J'ai dit à `Oqba Ibn `Amir :

"Nous avons des voisins qui boivent du vin et je vais appeler la police pour qu'elle les arrête". Il me dit : " N'en fais rien. Fais-leur plutôt des remontrances et des menaces". Ibn `Amir lui dit : "Je leur ai dit de cesser et ils n'ont pas écouté, c'est pourquoi je vais appeler la police afin qu'elle les arrête". `Oqba dit : "Malheur à toi ! Ne le fais pas. J'ai en effet entendu le Messager d'Allah  - que la paix et le salut soient sur lui - dire :

" Celui qui cache le défaut d'un autre, c'est comme s'il avait fait revivre de sa tombe une fille enterrée vivante à sa naissance "

Abou Dawoud, an-Nassa'i et Ibn Hiban.

 

Le Prophète  - que la paix et le salut soient sur lui - a assimilé la manie de chercher les défauts des autres aux caractéristiques des hypocrites qui ont dit : "Nous croyons", sans que leurs coeurs n'aient cru. Il les a violemment dénoncés à l'opinion publique. `Omar a rapporté : " Le Messager d'Allah  - que la paix et le salut soient sur lui - monta sur la chaire et cria de toute ses forces :

 

"O vous qui avez embrassé l'Islam avec votre langue, sans que la foi n'ait pénétré dans votre coeur ! Ne faites pas de tort aux musulmans. Ne cherchez pas leurs défauts, car celui qui cherche les défauts de son frère musulman, Dieu lui cherchera ses propres défauts. Et quand Allah cherche les défauts de quelqu'un, il dévoile ces défauts et le soumet au scandale, même s'il se cachait dans le ventre de sa monture"

At-Tirmidhi et Ibn Hiban.

 

C'est pour sauvegarder les valeurs sacrées des gens que le Messager d'Allah  - que la paix et le salut soient sur lui - a interdit, avec une sévérité extrême, d'épier les gens dans leurs propres demeures sans leur permission. Il a permis de se venger de celui qui a fait du tort aux occupants de la maison épiée en disant :

"Celui qui regarde ce qui se passe dans une maison sans l'autorisation de ses habitants, il est permis à ces derniers de lui crever l'oeil" 

Unanime.

De même, il a interdit d'écouter leurs conversations à leur insu et sans leur consentement. Il a dit :

"A celui qui écoute la conversation des autres contre leur gré, on lui versera du plomb fondu dans ses deux oreilles le jour de la Résurrection"

Al-Boukhari et d'autres.

 

Le Coran oblige celui qui veut rendre visite à quelqu'un dans sa maison, de n'entrer qu'après en avoir demandé la permission et salué ses occupants :

"O vous qui croyez ! N'entrez dans les maisons autres que les vôtres qu'en sollicitant la permission et en saluant ses habitants. Cela est meilleur pour vous, peut-être vous rappellerez-vous."

Sourate 24 : La lumière (An-Nur) verset 27.

 

"Si vous n'y trouvez personne, n'y entrez point avant qu'on ne vous y autorise. Si l'on vous dit de repartir, retirez-vous ! Cela est plus pur pour vous et Dieu connaît parfaitement ce que vous faites".

Sourate 24 : La lumière (An-Nur) verset 28.

 

Un hadith dit :

"Quiconque a soulevé un voile pour jeter un regard avant d'y être autorisé, a transgressé l'une des limites établies par Allah  qu'il ne lui est pas permis de transgresser"

Ahmad et at-Tirmidhi.

 

Tous les textes interdisant l'espionnage et la recherche des défauts d'autrui s'appliquent à tout le monde, qu'ils soient gouvernants ou gouvernés. Mou'awiya a rapporté ce hadith du Prophète  - que la paix et le salut soient sur lui - :

"Quand tu cherches les défauts des gens, tu les a déjà corrompus ou presque"

Abou Dawoud et Ibn Hiban.

 

Abou Oumama a rapporté cet autre hadith :

"Quand le prince suspecte ses sujets, alors il les corrompt"

Abou Dawoud.

 

Source : Le licite et l’illicite en islam, cheikh Youssouf al-Qaradawi


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