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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Comportement avec l’enfant en Islam

Coouleur de la peau

 

D’après un rapport de l’UNICEF, un enfant meurt toutes les cinq minutes dans le monde à cause de la violence qu’il subit. Une donnée alarmante qui nous incite à nous pencher dessus et à rappeler l’importance du bon comportement envers l’enfant en Islam.

5 minutes écoulées, 1 enfant décédé

Ces décès d’enfants à grande échelle ne sont ni dus à la famine, ni à la maladie mais uniquement à la violence. Une caractéristique propre à l’être humain et qu’il peut contrôler. Seulement voilà, il semblerait que la soif de violence et le désir ardent de nuire à autrui soient ancrés en l’homme et ce, depuis bien longtemps. Lorsque l’homme maltraite l’enfant, il se sent envahi d’un sentiment de toute puissance. En effet, faire du mal à plus faible que soit lui donne l’illusion de maîtriser la situation bien qu’il ne soit maître de quoi que ce soit, pas même de son propre Moi.

Cette violence entraîne donc la mort d’un enfant toutes les cinq minutes, soit 345 enfants morts chaque jour. Ce qui est navrant c’est que « 75% de ces 345 décès, soit 258 dus à la violence ont eu lieu dans des pays dits en paix », comme le rapporte le Daily Mail. Ainsi, ce ne sont pas les pays en guerre qui sont les plus « meurtriers » mais ce sont bien les pays qui se disent pacifiques.

La responsable mondiale de la protection de l’enfance Susan Bissell a déclaré : « Nous découvrons le fait que les enfants victimes de violence extrême dans la vie de tous les jours sont partout ». Cette dernière a ajouté que les chercheurs ont mis des décennies à trouver des vaccins afin d’éradiquer certaines maladies et diminuer ainsi le nombre d’enfants morts. Or, l’homme tue par ses propres mains ce petit bout d’homme qu’est l’enfant.

345 enfants morts chaque jour suite à la maltraitance physique : un chiffre choquant, d’autant plus que cette violence provient majoritairement des parents. Ce rapport de l’UNICEF est l’occasion pour nous de rappeler l’importance du bon comportement avec l’enfant.

Le bon comportement envers nos enfants

Au delà du fait que nous devons bien nous comporter avec tout un chacun, nous devons avoir une attitude des plus irréprochables avec nos enfants. En effet, chaque parent, chaque éducateur est un modèle de représentation pour l’enfant, d’où l’importance de transmettre des valeurs saines et d’adopter un noble caractère. Cela est bien connu, l’enfant reproduit ce qu’il voit : à nous de faire en sorte que nos enfants ne voient que le bien en nous.

Afin d’illustrer le comportement à avoir avec nos enfants, rappelons que le meilleur des hommes (‘alayhi salat wa salam) était doux et clément envers eux. C’est en ce sens qu’Abu Hurayra (qu’Allah l’agrée) raconte : « J’ai vu, de mes yeux vu, et entendu, de mes oreilles, le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) prendre la main de Al-Hassan (qu’Allah l’agrée) ou Al-Houssayn (qu’Allah l’agrée) et je crois qu’il s’agissait plutôt de Al-Houssayn : il lui mit les pieds sur les siens et commença à le hisser sur ses jambes et ses cuisses en disant : « Monte mes petits yeux (tarqqa ‘ayna baqqa) » . En s’exécutant, Al Hassan ouvrit la bouche, alors le Prophète (‘alayhi salat wa salam) l’embrassa puis dit : « Seigneur ! Je l’aime alors aime le et aime celui qui l’aime » (Al-Boukhari).

En plus d’aimer les enfants et de leur démontrer son amour pour eux, le Prophète (‘alayhi salat wa salam) jouait avec eux. En effet, bien que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) était l’homme le plus digne de sagesse et de dignité avec les hommes, il jouait avec les plus jeunes afin de leur montrer qu’il les aime. C’est ainsi que Ya’la Ibn Oumayya raconte : « Nous fûmes invités une fois avec le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) à un repas. En chemin, nous vimes Al-Husayn (qu’Allah l’agrée) en train de jouer. Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) s’empressa vers lui et ouvrit les bras en le faisant rire. L’enfant essayait de s’enfuir à gauche et à droite. Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) l’attrapa finalement une main sur la tête et l’autre sur le menton puis le serra contre lui. » (Ahmed, Al-Boukhari et Ibn Maja).

Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) était un exemple dans tous les domaines y compris dans la compassion et l’amour qu’il avait pour les enfants. Nous devons donc nous appliquer à lui ressembler dans tous ses traits de caractères. Cela sera bénéfique pour nous car quiconque suit la sunna du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) aura suivi la voie droite qu’Allah a tracé par son biais.

Par ailleurs, rappelons que celui qui adopte un bon comportement avec ses enfants et qui se montre clément envers eux, Allah le sera envers lui. N’est-ce pas là un bienfait dont chacun d’entre nous souhaiterait bénéficier ? En effet, Abu Hurayra (qu’Allah l’agrée) a dit : « Al-’Aqra' ibn Hâbis, ayant vu l’Envoyé d’Allah (‘alayhi salat wa salam) embrasser Al-Hasan, dit: « J’ai dix enfants et jamais je n’ai embrassé un seul d’entre eux ». Le Prophète (‘alayhi salat wa salam) dit : « On ne fera pas miséricorde à celui qui ne fait pas miséricorde ». (Muslim). Qui d’entre nous n’espère pas la miséricorde d’Allah ? Cette miséricorde est promise à celui qui se montrera miséricordieux envers les enfants. Appliquons nous afin de parfaire notre comportement avec les plus jeunes de la communauté, d’autant plus que le meilleur des hommes (‘alayhi salat wa salam) nous y a exhortés.

Qu’Allah préserve et protège tous les enfants de la Oumma. Qu’Il les comble de Ses infinis bienfaits ici-bas et dans l’au-delà. Qu’Il apporte son assistance à ceux qui sont éprouvés dans cette vie. Qu’Il les élève et les rassemble avec leurs parents dans Son Paradis.

 

http://www.ajib.fr/2014/10/des-enfants-maltraites-au-comportement-avec-lenfant-en-islam/

 

e6un7

 

Prendre le pouvoir par la force dans un pays

 

Celui qui prend le pouvoir par la force dans un pays, sans aucun droit, est-il mécréant ? Sinon, a-t-il accompli un koufr/shirk majeur (shirk dans l'obéissance) ?

Juger un individu mécréant n’est pas une chose simple. Il est tout d’abord obligatoire que l’acte commis par la personne soit un acte qui entraîne la mécréance. Les oulémas ont mentionné les actes par lesquels un musulman sort du giron de l’Islam et devient mécréant. Or, ce que vous avez mentionné concernant le fait de prendre le pouvoir par la force n’en fait pas partie et cela n’est pas considéré comme une voie menant à la mécréance.

Et même en supposant qu’une personne ait commis un acte de mécréance, elle ne peut être jugée mécréante que si les conditions pour cela sont remplies et que les choses qui pourraient empêcher de la juger mécréante sont absentes. Cheikh al-Islâm ibn Taymiyya a dit : « Jeter l’anathème sur une personne spécifique ne peut se faire que si certaines conditions sont remplies et que les choses pouvant l’empêcher sont absentes. De plus, le fait de prononcer le jugement de mécréance de manière générale n’implique pas que l’on applique forcément ce jugement à une personne spécifique, sauf si certaines conditions sont remplies et que rien ne peut empêcher ce jugement […] » Or, parmi les choses empêchant de juger une personne comme étant mécréante figure l’ignorance, la mauvaise compréhension ou la contrainte.

Le polythéisme dans l’obéissance n’a pas lieu d’être mentionné ici. Le polythéisme dans l’obéissance désigne le fait d’obéir à autre qu’Allah, qu’il s’agisse d’une personne, d’un État ou d'une coutume, en rendant licite ce qui est illicite ou en rendant illicite ce qui est licite. La preuve de cela est le hadith où ‘Adî ibn Hâtim, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Je me rendis auprès du Prophète () avec une croix en or autour du cou et il me dit : "O ‘Adî, enlève donc cette idole de ton cou !" Je l’entendis ensuite réciter : "Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, comme Seigneurs en dehors d'Allah […]" (Coran 9/31) Puis il ajouta :

"Ils ne les adoraient pas, mais lorsqu’ils leur rendaient licite ce qu’Allah avait interdit, ils les suivaient en cela et lorsqu’ils leur rendaient illicite ce qu’Allah avait permis, ils les suivaient en cela." »

Or le droit de légiférer est l’apanage d’Allah, comme Allah, exalté soit-Il, le dit (sens du verset) :

« Ou bien auraient-ils des associés [à Allah] qui auraient établi pour eux des lois religieuses qu'Allah n'a jamais permises ? Or, si l'arrêt décisif n'avait pas été prononcé, il aurait été tranché entre eux. Les injustes auront certes un châtiment douloureux. » (Coran 42/21)

 

http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=showfatwa&FatwaId=297112

 

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Existe-t-il des classes sociales en Islam ?

Taqwa

Les sociétés humaines ont connu différents types d’organisation sociale. Certaines ont connu une classe constituée des princes, une autre des soldats, une autre des cultivateurs, et une classe  des esclaves. Ceci a donné lieu à beaucoup de pratiques injustes notamment l’esclavage, la domination, l’asservissement et la spoliation des droits des autres.

Quant à la loi  d’Allah, elle ne connaît absolument pas cela. Bien au contraire, riches et pauvres, nobles et gens du commun ont tous les mêmes droits. La seule base qui permet d’établir une différenciation entre les gens est celle que mentionne le saint Coran dans la parole du Très Haut : «Ô hommes! Nous vous avons créés d' un mâle et d' une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d' entre vous, auprès d' Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. » (Coran, 49 : 13) et la parole du Messager (bénédiction et salut soient sur lui) : « ô gens ! Votre Maître est un et votre père est un. En vérité, l’arabe n’est pas supérieur au non arabe ni le non arabe à l’arabe ni le rouge au noir ni celui-ci au rouge, si ce n’est grâce à la crainte d’Allah ». (rapporté par l’imam Ahmad, 22391 et cité dans as-silsila as-sahiha, 2700.

Voilà le fondement de l’organisation sociale en Islam. La société qui en résulte est la société humaniste et universelle que l’humanité a toujours essayé sans succès de réaliser. C’est parce qu’elle n’a pas voulu s’engager dans la seule voie droite qu’y conduit, celle tracée par Allah, le Puissant et Majestueux. C’est encore parce que l’humanité ne se range derrière l’unique drapeau rassembleur, celui d’Allah, le Très Haut.

Les gens vivent sur la terre et établissent entre eux différents liens dont chacun a un poids et un attrait dans leur vie ; ils impliquent la parenté, la force, l’argent et les échanges pratiques en termes économiques et autres qui résultent de la communauté basée sur ces liens … La situation des uns est inférieure à celle d’autres et les uns deviennent plus influents que les autres selon les balances en usage sur la terre (critères d’appréciation)… Et puis l’Islam vient dire : «Ô hommes! Nous vous avons créés d' un mâle et d' une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d' entre vous, auprès d' Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. » (49 : 13). Il entend ainsi faire fi des valeurs qui pesaient lourds dans la vie des gens, et les a remplacées par de nouvelles valeurs fournies par la révélation (divine) qui sont les seules reconnues sur la balance d’Allah, le Puissant et Majestueux. Il s’agit en vérité de la crainte d’Allah, le Très Haut qui se traduit par Son adoration, Lui seul sans rien lui associer ni un enfant ni un égal et se traduit encore par l’obéissance à Ses ordres et l’abandon de Ses interdits dans le but d’obtenir Son agrément et l’accès à Son paradis, et se traduit enfin par la crainte de Son mécontentement et de l’entrer en enfer. Allah voit bien Ses fidèles serviteurs.

 

http://islamqa.info/fr/3793

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Se vanter d'actes de désobéissance qu’on commet

Le musulman doit s’écarter de la perversion et de la débauche. Si par malheur, il lui arrive de commettre une turpitude qu’il s’empresse de faire ce qui suit :

Se repentir sincèrement : Allah, exalté soit-Il, dit : « … ceux qui, s'ils ont commis quelque turpitude ou causé quelque préjudice à leurs propres âmes (en désobéissant à Allah), se souviennent d'Allah et demandent pardon pour leurs péchés - et qui est-ce qui pardonne les péchés sinon Allah ? - et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu'ils ont fait. » (Coran : 3/135).
Il dit aussi dans un hadith Qoudsi : « […]. Ô Mes serviteurs, vous péchez de nuit comme de jour et Moi Je pardonne tous les péchés, demandez-Moi donc de vous pardonner, et Je vous pardonnerai ».
S’évertuer à accomplir de bonnes œuvres : Allah, exalté soit-Il, dit : « Les bonnes œuvres dissipent les mauvaises. Cela est une exhortation pour ceux qui réfléchissent. » (Coran : 11/114).
Le Prophète (Salla Allahou Alaïhi wa Sallam)a dit :« Crains Allah là où tu te trouves, fais suivre la mauvaise action par une bonne, elle l’effacera, et comporte-toi avec les gens de belle manière. » (Hadith rapporté par At-Tirmidhi qui le qualifie de hasan).
S’abstenir d’en parler ouvertement aux autres. Car, l’une des pires choses que peut commettre un musulman consiste à faire part de son comportement licencieux et de son éloignement d’Allah, exalté soit-Il, comme le prouvent les hadiths suivants.
Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaïhi wa Sallam) a dit : « Ecartez-vous de ces souillures qu’Allah a interdites. Si malgré tout l’un de vous s’y trouve impliqué, qu’il se couvre par le secret d’Allah (c’est-à-dire : qu’il en garde pour lui-même le secret, sans le divulguer) et qu’il se repente à Allah.» (Rapporté par Al-Hakim qui s’est abstenu de le juger ; Adh-Dhahabi quant à lui l’a jugé conforme aux critères d’authenticité fixés par les deux cheikhs i.e. Boukhari et Muslim).
Le Prophète () a dit aussi :

« Ô gens ! Il est grand temps que vous vous absteniez de transgresser les prescriptions d'Allah. Celui qui a commis une quelconque de ces souillures qu'il se voile par le Voile d'Allah le Très Haut, le Très Grand. » (Rapporté par l’Imam Malik).

« Allah est Pudique, voile et protège Ses serviteurs des scandales et mauvais actes. Et Il aime la pudeur et le voile (ou protection). » (Abou Dawoud et Al-Bayhaqi).

« Toute ma communauté peut bénéficier du Pardon d’Allah, exception faite pour ceux qui pèchent en public. » (Boukhari et Muslim).
« Toute ma nation est graciée (ou se porte bien) sauf les divulgateurs (des turpitudes). Est considérée comme divulgation l’individu qui commet un péché pendant la nuit et au lever du jour - tandis qu’Allah l’a voilé- il dit : « Ô tel ! La nuit passée j’ai fait ceci et cela.» Alors qu’il a passé la nuit voilé par son Seigneur; au matin il révèle ce qu’Allah a couvert ! » (Rapporté par Boukhari et Muslim).
Le fait de parler publiquement de ses actes de désobéissance revient à sous-estimer les droits d’Allah, de Son Messager () ainsi que ceux des croyants et implique un certain entêtement. La dissimulation des actes de désobéissance permet d’échapper à leur sous-estimation, car les actes de désobéissance entraînent l’humiliation de leur auteur. Leur dissimulation permet encore d’échapper à une peine légale si l’acte commis est passible d’une peine ou d’une correction. Quand l’acte commis n’implique que la violation du droit d’Allah, Celui-ci est le plus Généreux, et Sa miséricorde précède Sa colère. S'Il couvre quelqu’un ici-bas, Il ne le déshonora pas dans l’au-delà. Celui qui évoque publiquement ses actes de désobéissance ratera tout cela.
Les hadiths susmentionnés mettent clairement en cause celui qui parle en public de ses actes de désobéissance et implique le mérite de celui qui s’abstient d’en parler. En fait, la dissimulation par Allah des actes de désobéissance du croyant devrait inciter celui-ci à les tenir secrets. S’il agit délibérément pour porter ses actes à la connaissance du public, il met son Maître en colère et Celui-ci ne le couvrira plus. Par contre, celui qui, par pudeur vis-à-vis de son Seigneur et des hommes cache ses actes de désobéissance, bénéficiera de la couverture d’Allah.
An-Nawawi a dit : « Il est réprouvé pour celui qu’une tentation a jeté dans la désobéissance d’en faire part à d’autres. En revanche, il doit la cesser, la regretter et se résoudre à ne pas récidiver. S’il en informe son cheikh ou un autre dans l’espoir de connaître l’issue ou d’apprendre comment y échapper à l’avenir ou la cause pour laquelle il s’y est embourbé ou pour que le cheikh prie pour lui ou pour d’autres motifs similaires, cela est bon. Ce qui est détestable c’est d’en parler quand il n’y a aucun intérêt à le faire. »
Al-Ghazali a dit : « La divulgation condamnable est celle qui traduit la fierté et la moquerie, non celle faite dans le cadre d’une question ou une consultation, comme l’atteste l’histoire de celui qui avait affirmé avoir eu des rapports intimes avec sa femme en pleine journée du Ramadan. Le Prophète () qui a reçu cet aveu n’en a pas condamné l’auteur. »
Ce qui précède concerne l’évocation en public des actes de désobéissance. Quant au fait de se montrer fier de ces actes, ses conséquences ne se limitent pas au refus de pardonner le péché, car l’on craint que cette attitude ne conduise à l’apostasie et à l’abandon de l’Islam. En effet, éprouver de la fierté pour avoir commis un péché peut signifier la violation délibérée de ce qu’Allah a interdit.
Cheikh Ibn ‘Uthaymin a dit : « Il existe un groupe de débauchés, pervers et licencieux qui évoque avec fierté la fornication et d’autre types de désobéissance - A Allah ne plaise. L’un d’eux n’a pas honte de déclarer publiquement avoir voyagé vers tel pays et eu des relations fornicatrices avec telle ou telle femme ou commis tel et tel autre péché. On doit demander à une telle personne de se repentir. Si elle ne le fait pas, la sentence relative à l’apostat doit être appliquée contre elle, parce qu’une forme d’apostasie consiste à considérer comme licite un interdit au sujet duquel les musulmans sont d’accord de façon consensuelle sur sa prohibition : par exemple, considérer comme licite la fornication, la consommation d’alcool, l’usure, etc. ».

 

http://islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=174649

 

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L'Islam et les distractions

 

L'Islam est une religion réaliste ne planant pas dans les airs de l'imagination et de l'idéalisme irréel. Il se tient au contraire avec l'homme sur la terre de la réalité vécue et ne traite pas les gens comme s'ils étaient des anges "aux ailes doubles, triples ou quadruples". Il les traite en tant qu'êtres humains consommant des aliments et circulant dans les marchés.

C'est pour cette raison qu'il n'exige pas des gens ce qu'il ne juge être de leur nature, à savoir ne parler que pour invoquer Dieu, ne se taire que pour méditer, ne prêter leur ouïe qu'au Coran et n'avoir leurs loisirs que dans la mosquée. Il les a uniquement reconnus selon leur propre nature et les instincts avec lesquels Dieu les a créés. Il les a créés sujets à la joie, à la distraction, au rire et à l'amusement, de même qu'Il les a créés mangeant et buvant.

Une heure suivie d'une autre heure

Les Compagnons du Prophète -sws- atteignirent une telle élévation d'esprit qu'ils jugèrent le sérieux le plus sévère et l'adoration permanente indispensables à leur religion. Ils se crurent tenus de tourner le dos à toute jouissance de la vie et à toutes les choses bonnes et pure de ce bas-monde. Ils ne connaissaient ni loisirs ni distractions, et leurs yeux et leurs pensées restaient plutôt pointées vers l'autre monde, vers ses notions éloignées de la vie et de ses loisirs.

Hanzala Al-Asidi était un éminent Compagnon du Prophète -sws- et l'un de ses secrétaires. Ecoutons ce récit qu'il nous a rapporté à son propre sujet :

"Abou Bakr m'a rencontré et m'a dit : "Comment te sens-tu ô Hanzala". Je dis : "Hanzala est devenu hypocrite". Il dit : "Qu'à Dieu ne plaise ! Que dis-tu là ?" Je dis : "Quand nous nous trouvons auprès du Messager de Dieu -sws-, il nous décrit l'Enfer et le Paradis au point que nous croyons les voir de nos propres yeux. Une fois sortis de chez lui, nous nous réjouissons de nos épouses, de nos enfants et de nos jardins, ainsi nous oublions beaucoup de choses !" Abou Bakr me dit : "Par Dieu ! C'est ce qui nous arrive à nous-mêmes". Hanzala ajouta : "Nous nous rendîmes, Abou Bakr et moi, chez le Messager de Dieu -sws- et je lui dis : "Ô Messager de Dieu ! Hanzala est devenu hypocrite". Il dit : "Comment donc ?" Je dis : "Ô Messager de Dieu ! Quand nous sommes chez toi, tu nous décris l'Enfer et le Paradis au point que nous croyons les voir de nos propres yeux. Une fois sortis de chez toi, nous nous réjouissons de nos épouses, de nos enfants et de nos jardins. Nous avons oublié beaucoup de choses". Le Messager de Dieu -sws- dit : "Par Celui qui tient mon âme entre Ses Mains, si vous persistiez dans l'état où vous êtes quand vous êtes chez moi et dans votre invocation de Dieu, les Anges viendraient vous serrer la main dans votre lit ou sur votre chemin. Mais ô Hanzala ! une heure suit une autre heure". Il répéta trois fois de suite : "une heure suit une autre heure". (Rapporté par Muslim)

Les coeurs finissent par se lasser

Ses Compagnons bons et purs étaient comme lui. Ils plaisantaient, riaient, s'amusaient et racontaient des histoires amusantes car ils savaient préserver la vie, répondre à l'appel de la nature et permettre aux coeurs d'avoir leur part légitime de repos et de distraction innocente, afin qu'ils soient mieux capables de poursuivre leur marche sur la voie du sérieux dont la route est bien longue.

'Ali Ibn Abi Talib (que Dieu soit satisfait de lui) a dit : "Les coeurs finissent par se lasser comme se lassent les corps. Aussi recherchez pour les coeurs la rareté de la sagesse".

Il dit aussi : "Reposez les coeurs ; une heure de distraction après une heure de sérieux. Quand le coeur est astreint à ce qu'il n'aime pas, il devient aveugle".

Abou Ad-Darda' (que Dieu soit satisfait de lui) a dit : "Je me détends avec ce qui est futile car la distraction m'aide dans le sérieux".

Il n'y a donc aucun mal à ce que le musulman plaisante ou se distrait avec ce qui détend le coeur. Il n'encourt aucun grief s'il repose son âme et celle de ses Compagnons par une distraction licite, à condition qu'il n'en fasse pas le but de sa vie, ni son caractère permanent. Il ne faut pas qu'il remplisse ses matinées et ses soirées de distractions, au point d'en oublier ses obligations et de plaisanter dans les situations sérieuses. Aussi a-t-on dit : "Que la quantité de l'esprit dans tes paroles soit celle du sel dans tes aliments".

De même, il n'est pas permis au musulman de faire de la dignité des gens et de leur honneur un objet de plaisanterie et de rire. Dieu Exalté a dit :

"Ô vous croyez ! Ne vous moquez pas les uns des autres, car il se peut que ceux qui sont tounés en dérision vaillent mieux que les railleurs" (Sourate 49, v.11)

Il ne faut pas non plus que son désir de faire rire les autres le pousse à dire des mensonges. Le Messager de Dieu -sws- a mis en garde contre cela en disant : "Malheur à celui qui tient des propos pour faire rire les gens et y mêle du mensonge. Malheur à lui ! Malheur à lui ! (Rapporté par At-Tirmidhi)

 

Cet article est extrait du livre "Al halal wa al haram" du sheikh Yûsuf Qaradhawi, aux éditions Al Qalam.

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