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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Jouir, oui mais sans excès !

 

Jouir de ce que Dieu met à notre disposition

Lorsque l’homme observe autour de lui, il constate comme nous l’avons déjà dit que toute la nature lui offre ce qui lui est nécessaire pour subvenir à ses besoins et qu’i trouve, tant dans la végétation que dans le monde animal, tout ce dont son corps a besoin pour rester en bonne santé. Mais l’homme ne réfléchit pas quant à la provenance de ces biens. Et il en profite sans se poser de questions !

Quant au musulman, il doit se souvenir combien il est redevable envers Dieu ! C’est une des raisons pour lesquelles il doit sans cesse Le Louer, Le remercier et Lui être reconnaissant de cette abondance et de Sa générosité.

Si chacun y prend une part active, en préservant ce que nous consommons, en nous gardant de polluer l’eau, l’air, la nourriture, oui, certainement, si ensemble, nous agissons ainsi, peut-être est-il encore temps d’assurer à nos enfants et nos petits enfants des conditions de vie convenables… Si Dieu le veut !

Se garder de tout excès

Pour la même raison, nous devons user de tout ce qui est nécessaire à notre subsistance de façon parcimonieuse, en respectant ce que nous ne consommons pas et en évitant le gaspillage, l’un des nombreux maux de notre époque.

« Ô fils d’Adam !... Mangez et buvez et ne commettez pas d’excès car Dieu n’aime pas ceux qui commettent des excès… Mais évitez tout gaspillage, car Dieu n’aime pas ceux qui gaspillent ! »

Si l’on évoque le gaspillage, cela ne concerne pas uniquement ce qui est destiné à la nourriture, mais également toutes ressources dont nous disposons. Une évidente s’impose au musulman : tout excédent, qu’il s’agisse de nourriture ou d’autre chose doit être distribué à ceux qui sont dans le besoin, et surtout, ne rien jeter qu’il soit possible d’utiliser.

Le prophète a dit : « Mangez, buvez, habillez-vous et faites l’aumône sans ostension, ni prodigalité. Dieu aime voir les traces de ses bienfaits sur son serviteur ».

Cependant, l’islam n’interdit pas de profiter de ce que Dieu met à disposition parmi les choses licites, bien au contraire.

La condition qui est mise à cette permission est que nous en disposons avec un cœur rempli d’humilité et de reconnaissance, sans faire preuve d’orgueil ni de vanité.

Abdallah Ibn Mas،ud a rapporté que l’Envoyé de Dieu a dit : « Quiconque a dans le cœur la moindre trace d’orgueil n’entrera pas au paradis ». Un compagnon qui était présent demanda : « Et si l’homme aime porter de beaux habits et de belles sandales ? » Le Prophète lui répondit : « Dieu est beau et aime ce qui est beau ! »

Nous savons que les premiers musulmans, au début de la Révélation, étaient issus de divers milieux, certains étaient de riches commerçants, d’autres étaient des pauvres ou des esclaves. Lorsqu’ils émigrèrent vers Médine, ils furent réduits à tous vivre pauvrement ; même les plus nantis avaient dû abandonner leur bien à la Mecque.

« La famille de Muhammad n’a jamais fait deux repas dans la même journée sans que l’un d’eux ne consistât qu’en dattes ».

http://www.paradise-islam.fr.gd/Jo%EFr-de-ce-que-Dieu-met-%E0-notre-disposition.htm

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Les réseaux sociaux et leurs conséquences sociétales

Eaux sociaux

Notre monde a connu ces dernières années l’explosion et la révolution des réseaux sociaux ainsi que l’apparition d’un grand nombre de moyens de communication modernes qui sont devenus un phénomène qui mérite qu’on s’y arrête afin de sonder ses mystères et de saisir l’étendue de son influence dans le domaine de la communication et de l’interaction naturelles des individus. Cette profusion redoutable de mondes virtuels et de moyens de communication fait qu’aujourd’hui un individu moyen utilisateur des nouvelles technologies est connecté à six ou sept moyens de communications différents, c’est ainsi que les utilisateurs de ces programmes sont sous une grande pression et sont sans cesse sollicités.
Ainsi, étant donné que le plus souvent les « amis » de tous ces réseaux se trouvent aux quatre coins du monde, il est impossible de rester en contact avec eux de manière permanente à moins de rester éveillé 24 h sur 24. Outre cet inconvénient, il nous faut mettre en évidence le fait que ces mondes et systèmes sociaux virtuels arrachent petit à petit ses contributeurs de la réalité jusqu’à ce que ceux-ci deviennent dépendants au point que très vite ces derniers coupent peu à peu le contact avec la société réelle dans laquelle ils vivent, avec leur épouse ou époux, avec leurs connaissances ou encore avec leurs proches de manière générale, pire on constate parfois que cette addiction amène des individus à négliger leurs adorations et leurs obligations religieuses.

Heureusement, le constat n’est pas toujours aussi sombre ; ainsi, dans certaines situations ces moyens de communication permettent le développement humain à travers la formation de groupes d’individus qui peuvent participer à des programmes de développement personnel ou visant à une élévation des compétences professionnelles et scientifiques des participants, cela génère pour eux des opportunités, leur permet de penser collectivement et aussi d’accéder à des conseils bénéfiques émanant des expériences des « amis » et des participants de ces réseaux.
De plus, ces réseaux sociaux sont considérés comme étant un domaine important permettant l’apparition de nombreuses innovations écrites ainsi que leur développement et leur maturation en les proposant à un large public constitué en grande partie de gens de culture et de lettres issus de toutes les spécialités académiques et scientifiques possédant souvent un vécu très riche qui aide à affiner les talents naturels.

Outre ce que l’on vient de dire, nous pouvons ajouter que les réseaux sociaux contribuent à générer le sentiment profond de la réalisation de soi, car, en effet, ils donnent à l’individu un espace ouvert dépourvu de surveillance ou d’entraves à l’expression des sentiments et avis que le sujet a dans la tête, lesquels génèrent des réactions de la part des autres contributeurs.
Ces réseaux sociaux comblent largement les désirs des participants de vouloir se mettre en avant via des photos, des vidéos et des commentaires laissés sur les pages personnelles quotidiennement ou pris sur les pages des autres « amis ». Il ne fait aucun doute que ces réseaux sociaux servent également à renouer avec des anciennes connaissances perdues de vue, à étendre son réseau de relations sociales ou encore à réduire les distances géographiques entre les contributeurs et leurs proches où qu’ils soient dans le monde.

Toutefois, les phénomènes négatifs liés à ces réseaux sociaux restent très problématiques et peuvent avoir de graves conséquences. Ainsi, certains développent une dépendance à ces réseaux et une poursuite des basses passions qui les maintiennent entre le monde réelle et le monde virtuel ; et bien que la plupart de ces réseaux sociaux ont pour condition – ou au moins encouragent – l’enregistrement des données personnelles réelles de ces utilisateurs, on constate que l’écrasante majorité de ces derniers utilisent des identités fictives qui génèrent inévitablement de l’illusion et de la frivolité, à l’inverse le fait de donner ses vraies données personnelles évitent les délires et excès des gens qui dès lors doivent assumer la responsabilité légale et morale de ce qu’ils écrivent ou publient car il est possible de les suivre grâce à ces données.
Enfin, nous pouvons dire que le fait de se réfugier dans ces nouveaux moyens de communication et de substituer la réalité par leurs mondes virtuels est un indicateur très fort de l’incapacité des gens qui en deviennent accros à communiquer directement et de manière naturelle avec leur environnement réel et à exprimer leurs sentiments avec leurs proches ou avec leurs amis. Par ailleurs, il a été observé que l’addiction à l’utilisation de ces nouveaux moyens de communication a pour conséquence l’isolement social ainsi que l’émergence grandissante du sentiment de stress et d’angoisse chez les sujets concernés.

http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=202198&fromPart=51

La réconciliation et la médiation en Islam

Le thème abordé est d’une grande importance, car il a un impact direct dans la vie individuelle ou collective.

L’homme tout au long de sa vie connaitra des situations où la réconciliation sera de mise. C’est à cet effet qu’Allah a longuement insisté sur ce principe moral. Lui le Créateur connait mieux l’homme que quiconque, Il sait les différences  qu’il peut avoir au sein même de la structure familiale, entre associés, entre pays, au sein des villages, des tribus.

Notre histoire regorge de sagesses de proverbes qui mettent en exergue cette notion, laquelle est un acteur positif dans la vie des gens. Dans la suite de ce qui précède, nous constatons que  chaque civilisation installait un système dans lequel étaient abordées toutes les affaires sociales en y établissant une cellule qui vise le règlement des litiges à l’amiable.

De nos jours encore, bon nombre de pays vont vers une pensée commune ’ la médiation’. Aussi ils tendent à la vulgarisation de ce précepte qui puise sa source dans le coran.

En islam, devrons-nous nous souvenir, la réconciliation est un acte de piété, en dehors du fait que c’est une pratique faisant partie de notre héritage socio- culturel.et la médiation

Explication :

Lorsqu’on évoque le mot réconciliation, ce qui nous vient immédiatement à l’esprit c’est qu’à l’origine existe un conflit   suscitant la dite réconciliation.

Les palliatifs pouvant remédiés à une situation conflictuelle sont envisagés dans deux voies :

La première est le règlement à l’amiable, fort recommandée en islam, et l’autre est celle de la justice.

Le mot réconciliation dans la langue arabe comporte plusieurs significations allant vers le sens ; bon, meilleur, complet.

Sachons aussi que cette notion est à maintes fois mentionnée dans le coran, il faut retenir que ce n’est pas chose facile, que cela nécessite  beaucoup d’efforts, de sacrifices d’où la grande récompense à ceux qui s’y prêtent.

Dans un premier temps, nous allons extraire les versets explicites qui y font mention.

1). Son origine :

Le coran et la sunna (tradition musulmane) sont les deux sources canoniques de  la législation islamique ; à titre d’illustration, dans un premier temps, nous allons extraire les versets explicites qui y font mention.

a). Selon le coran :

La réconciliation est évoquée  trois fois dans ce verset, ce qui explique l’importance qui lui est accordée: « Et si une femme craint de son mari abandon ou indifférence, alors ce n’est pas un péché pour les deux, s’ils se réconcilient par un compromis quelconque, et la réconciliation est meilleure, puisque les âmes sont portés à la ladrerie. Mais si vous agissez en bien et vous êtes pieux… Allah est certes, Parfaitement connaisseur de ce que vous faites». Les femmes /128.

Dans le verset suivant, la réconciliation est rattachée à la crainte divine, aussi celui qui ne croit pas en Dieu, ne craint pas Allah et ne pourra pas réussir dans cette entreprise. 

«Ils t’interrogent au sujet du butin. Dis : « Le butin est à Allah et à Son Messager. Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son messager, si vous êtes croyants». Le butin/1.

« Et si deux groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. Si l’un deux se rebelle contre l’autre, combattez le groupe  qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il se conforme à l’ordre d’Allah. Puis, s’il s’y conforme, réconciliez avec justice et soyez équitables car Allah aime les équitables’». Les appartements/. Réconcilier est un impératif en islam, car cela  préserve une autre notion fondamentale ; la fraternité entre musulmans.

«Il n’y a rien de bon dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes, sauf si l’un d’eux ordonne une charité, une bonne action, ou une conciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l’agrément d’Allah, à celui-là Nous donnerons bientôt une récompense énorme» les femmes/114/128. L’islam est bienveillant à l’égard des hommes, il se soucie de toutes les situations auxquelles l’homme peut -être exposé.

Il dit: «O mon peuple, voyez-vous si je me bas sur une preuve évidente émanant de mon Seigneur, et s’Il m’attribue de mon Seigneur, et s’Il m’attribue de Sa part une excellente donation ?...Je ne veux nullement faire ce que je vous interdis. Je ne veux que la réforme, autant que je le puis. Et ma réussite ne dépend que d’Allah. En Lui je place ma confiance, et c’est vers Lui que je reviens repentant. Hud/88.

«Et ceux qui se conforment au Livre et accomplissent la Salat, (en vérité), Nous ne laissons pas perdre la récompense de ceux qui s’amendent ». Al Araf/170.

Il serait trop long de rapporter les versets nous invitant à la réconciliation, mais comme on peut le constater à  travers eux ; réconcilier les gens est un acte de foi fortement préconisé.

2). Selon la tradition musulmane

La tradition musulmane, elle aussi contient son lot de hadiths,  de témoignages qu’elle porte sur ce sujet.

1) L’homme a sur chaque articulation, une aumône. Chaque jour où le soleil se lève et où tu réconcilies deux adversaires, tu fais une aumône. En aidant un homme  à enfourcher sa monture, en lui portant sa marchandise, tu fais une aumône ; une bonne parole, c’est une aumône ; chaque pas que tu fais pour te rendre à la prière, c’est une aumône ; en écartant un obstacle du chemin, tu fais une aumône‘.

2) Ne vous détestez pas, ne vous jalousez pas, ne vous tournez pas le dos, les uns aux autres. En tant que serviteurs de Dieu, soyez frères. Il n’est pas licite pour un musulman, de rompre les relations avec son frère en islam plus de trois jours.

3) Oum Keltoum bent Oqba Ben Abit Mouait a dit : j’ai entendu  le Messager de Dieu dire : ‘ il n’est pas menteur celui qui réconcilie entre les gens en rapportant des propos mensongers ou en disant du bien’.

4) Dans une autre version de Moslim elle a dit : ‘ je ne l’ai jamais vu autorisé le mensonge sauf dans trois cas : la guerre, la réconciliation des gens, ce que dit l’homme à sa femme et la femme à son mari ‘.

5) Selon Abou Horeira, le prophète  a dit : «  Dieu façonna les créatures. Alors, la création achevée par lui, la parenté dit : «  Ici c’est l’endroit où l’on peut se réfugier auprès de toi contre la rupture des liens de parenté ! Oui, répondit Dieu  « Ne consens-tu pas à ce que Je sois favorable à ceux qui viendront à toi  et que Je rompe Mes relations avec ceux qui les rompront avec toi ? certes, oui Seigneur, répondit-elle. Et bien cela t’est accordé, reprit Dieu.

6) Un jour, alors qu’une tribu s’entredéchirait le prophète dit à ses compagnons : «  Levez-vous et allons les réconcilier.»

7). On n’insistera jamais assez sur l’attitude du prophète Muhammad, lors du traité  D’Hodaibiya qu’Ali  rédigea. Rappelons ce fait : le prophète chargea Ali Abi Taleb   de rédiger un écrit,  ce dernier inscrit la formule usuelle : au nom d’Allah le plus Miséricordieux des Miséricordieux et Mohammed est Son prophète. Les mécréants contestèrent, ils voulaient que le nom de prophète soit effacé. Ali refusa d’effacer, le prophète effaça lui-même,  au lieu de se montrer intransigeant, il opta plutôt  pour l’indulgence. En usant de diplomatie, il sût  calmer les esprits de ses adversaires.

La réconciliation est fortement recommandée, sauf lorsqu’elle autorise ce que Dieu a défendu, et interdit  ce que Dieu a permis. 

3). Les fruits de la réconciliation :

1).Se conformer à la loi divine qui préconise la réconciliation.

2) Chercher une solution pacifique

3) Dissiper la haine, le ressentiment entre les protagonistes.

4) Cela fait gagner du temps, dispense des dépenses financières

5) Cela permet de répandre l’amour entre les gens, de consolider leurs relations

6) Ce principe, une fois appliqué  incite au pardon.

a) Théoriquement notre patrimoine oral est très riche, à titre d’illustration, il nous plait de rapporter deux proverbes kabyles qui démontrent bien tout le bien fondé de l’expression suivante: et la réconciliation est meilleure ‘ : Celui qui délaisse une part de ses droits, en sortira vainqueur’. C’est une manière d’exhorter les gens à ne pas être à cheval, lorsqu’il est question de leurs droits et d’être plutôt enclins au pardon.

Voici un autre proverbe où il est dit :  « Le fleuve du bien n’a pas de sang ». le fait de se réconcilier n’engendre pas de blessure. Dans le cas où une des deux parties est lésée par rapport à l’autre, retenons que cela n’aura pas d’impact négatif sur sa propre personne, en agissant de la sorte, il aide à promouvoir cete idée qui priviligie l’intérêt collectif.

b). Sa pratique :

Comme nous l’avons cité précédemment, la société algérienne favorise  ce moyen pour régler les  conflits pacifiquement à titre d’exemple ; dans la société kabyle tajmaat est une institution juridique gérant les affaires sociales des villageois en l’occurrence ; les litiges . Dans le béni m’zab, les mozabites de Ghardaia jouissent eux aussi de ce système pour résoudre leurs différents. Une assemblée Ahzaven  connue pour ses muliples  efforts consentis à cette noble tâche, tient un conseil’ ahzave’ où elle réceptionne et traite les cas qui lui sont soumis.

Ce mécanisme répond à une logique édictée dans le coran, et dans la tradition prophétique.

5. Les qualités inhérentes du médiateur.

1) Le postulant doit avant toute  chose ; croire en la  noblesse de sa tâche, y mettre son cœur.Il ne pourra pas être efficace s’il n’adhére pas moralemnt à ce principe.

2) Avoir l’esprit du sacrifice, en d’autres termes ne pas lésiner sur les facteurs suivants : le temps qu’on concède lors du règlement car les négociations  reposent sur lui, les efforts tant physiques qu’intellectuels. Parfois le médiateur  peut avoir recours à sa bourse ne serait-ce que pour les dépenses liés à l’affaire .

3) La patience  est indispensable, d’autant plus lorsqu’on fait face à des protagonistes coriaces. - avoir une bonne méthode de travail, expliquer, démontrer toutes les données de l’affaire, les étudier sous tous les plans.

4).être à l’écoute des plaignants, avoir l’art de bien écouter,

5) Etre communicatif, disponible, privilégier le dialogue,

6) connaitre les données suffisantes, être bien informé de la question

Les régles pour réconcilier :

Il est à rappeler qu’entreprendre une médiation nécessite de se réferer aux légales de la bienséance.

1) Avoir une compréhension profonde du conflit. Rassembler les données claires et justes avant la séance de médiation. On ose imaginer ce que peut engendrer des données fausses  sur l’évolution et le dénouement de l’affaire.

2) Gagner la confiance des parties, ne pas avoir de préjugés.

3) Il faut porter son attention sur le problème et non sur les adversaires.

4) Ne pas interrompre, ne pas lancer des remarques personnelles désobligeantes à l’égard des parties.

5) Se montrer objectif et impartial ; accorder  le même temps à la parole, recevoir les parties de la même manière .

6) Prendre en considération les différences sociales ( niveau de vie, rang social, sans causer de tort à quiconque).

7) Il faut prendre le temps nécessaire pour traiter l’affaire, et ne pas la bacler,

8) Inviter les parties concernées à s’impliquer pour trouver des solutions idoines,

9) Dissiper la pression sur les protagonistes,

10) demander l’avis des experts,

11) respecter les limites édictées par Allah,

12) Rédiger un procés verbal aprés la séance de médiation, et y retourner en cas de besoin pour se rappeler de ce qui a été convenu.

Pour conclure, retenons que le médiateur doit avoir une prédisposition à remplir ce rôle, être doté d’un potentiel intellectuel qu’il mettra au profit des autres.

Conclusions :

1) La réconciliation est un acte noble.

2) La cellule de conciliation ne remplace pas la justice,

3) Le médiateur collabore avec la justice,

4) Il faut constituer des conseils de médiation et développer leurs fonctions

5) L’opinion internationale est portée vers ce moyen de régler les dissensions pacifiquement,

6) Se servir des expériences réussies dans le domaine,

http://www.bouizeri.net/francais/index.php?option=com_content&view=article&id=160:la-reconcilliation-en-islam&catid=1:sunna&Itemid=3

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La fornication est un péché catastrophique en Islam: peut-elle être pardonnée ?

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La fornication, que l’on soit marié ou pas, est un péché absolument catastrophique car en plus d’avoir irrémédiablement perdu sa chasteté, la personne n’a alors plus que deux options en matière de mariage (24:3), l’une d’elles étant de se marier avec un ou une polythéiste. Si elle choisit cette option, elle sort clairement de la religion musulmane, à moins que la personne polythéiste ou non croyante n’ait l’intention de se convertir à l’Islam, auquel cas un grand péché pourrait finalement être partiellement atténué par la miséricorde de Dieu.

La deuxième option est celle de deux personnes qui ont commis la fornication (ensemble ou de façon séparée) et qui peuvent être pardonnées aux yeux de Dieu et de la communauté musulmane et se marier ensemble si ils elles s’amendent et suivent les commandements de Dieu, et ainsi rester dans le giron de l’Islam.

En revanche, la loi décrétée en 24:3 indique indiscutablement que se marier à une personne qui a commis le péché de fornication est strictement interdit à tout musulman ou musulmane qui ne l’a jamais commis. Le fornicateur n’est ainsi plus jamais considéré au même niveau que les autres musulmans en matière de loi maritale, et montrent en tout cas qu’un tel acte est si grave que cela revient en réalité à quasiment se bannir de facto de la religion musulmane.

L’adultère, compte tenu des répercutions en matière de droit marital, implique automatiquement la dissolution du ou des mariages impliqués dans la relation illicite. Un ou une épouse peut par contre décider de pardonner une liaison extra maritale si la relation n’est pas allé jusqu'à une relation de type sexuel.

Une personne musulmane non mariée coupable de fornication et qui ignorait sincèrement que la punition décrite dans le Coran (100 coups de fouet) s’applique également aux personnes non mariées par manque de connaissance du Coran peut être pardonnée de la sentence à mon sens, à condition qu’elle se réforme sincèrement et ne commette jamais plus un tel acte. Il est un fait que beaucoup de musulmans n’ont pas une connaissance claire des lois coraniques, et qu’il est alors injuste de condamner une personne qui n’a pas agi en pleine connaissance de cause. Il serait alors certainement plus juste pour le futur conjoint que la personne se marie par la suite à une personne qui comme elle aurait également commis le péché de fornication sans comprendre l’étendue des répercussions, par exemple avec la personne avec qui l’acte a été commis.

(39:53) Proclame : « Ô mes serviteurs qui ont franchi les limites au détriment de leurs âmes, ne désespérez jamais de la miséricorde de Dieu. » En vérité Dieu pardonne tous les péchés. En vérité, Il est Celui qui pardonne, le miséricordieux. (39:54) Et revenez vers votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui, avant que le châtiment ne vous frappe; aucun secours n’est [en effet] par la suite possible.

Une personne qui se convertit à l’Islam commence une nouvelle vie et devient une personne chaste, quelque soit son passé. Les restrictions suite à la fornication ou à l’adultère ne leur sont pas applicables et ils doivent être conscient et si possible préalablement informés des lois qui leur incombent une fois qu’ils embrassent l’Islam.

(46:31) Ô notre peuple, répondez à celui qui [vous] appelle vers Dieu et croyez en lui. Il [Dieu] vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protégera contre un châtiment douloureux.

8. Accuser une personne de fornication/adultère: 4 témoins requis; punition en cas de manque de preuves

Quatre témoins sont requis pour qu’une personne soit convaincue de fornication/adultère (24:4, ).

Accuser à tort une personne de fornication est un pêché presque aussi catastrophique que la fornication elle-même, puisque cela équivaut à 80% du péché de fornication lui-même (80 coups de fouet au lieu de 100). Si une personne a été témoin d’un acte de fornication mais ne peut produire quatre témoins fiables au sujet de l’acte supposé - ce qui est quasiment impossible à moins que la personne ait été filmée (et même là il faudrait faire preuve d’extrême réserve tant qu’il n’y a pas preuve d’un acte sexuel en tant que tel) - il faut se garder de faire des accusations publiques car les conséquences peuvent être catastrophiques. Il y a des raisons profondes pour lesquelles même trois témoins visuels sont insuffisants pour accuser une personne de fornication. Dieu embrasse tout de sa sagesse.

L’évolution de la science rend plus facile le fait de prouver la fornication/adultère, puisqu’on peut identifier une personne en analysant son sperme, ou établir la parenté par une analyse génétique. Quatre experts fiables peuvent très bien attester d’un lien de parenté ou tenter de déterminer l’origine du sperme qui aurait été trouvé avec une femme suite à une relation illicite. Toute personne(s) - qui devrait obligatoirement être une ou des personnes physiques - qui aurait lancé une telle accusation et procédure judiciaire et aurait payé une telle analyse aurait intérêt à ne pas se tromper car elle encourrait alors une punition de 80 coups de fouet.

Une lecture des versets 24:2-10 montre que les personnes (musulmanes) coupables de fornication sont déchues du même rang que les autres musulmans en matière de droit de mariage. De même, les personnes qui se livrent à de fausses perdent le droit de servir de témoins pour le reste de leur vie (24:4), à moins qu’elles se repentent et soient pardonnées par la communauté.

Les quatre témoins requis pour prouver la fornication d’un musulman doivent être des témoins fiables, donc des musulmans dans le contexte coranique, si l’on se réfère à 5:106 qui donne l’exemple de deux témoins fiables requis pour un testament oral: Ils doivent obligatoirement être musulmans puisqu’ils doivent prêter serment après avoir accompli la prière rituelle.

D’un autre coté, une personne qui indiquerait à son entourage avoir été témoin qu’une personne semblerait avoir une liaison extra maritale ne devrait pas être inquiétée par une sentence de 80 coups de fouet tant qu’elle n’a pas lancée une accusation formelle d’adultère. Une telle sentence n’est applicable qu’une fois que l’accusation est spécifique et a été portée devant un tribunal. Avoir une relation extra maritale est très grave mais ne signifie pas forcément que la personne ait commis l’acte de fornication/adultère.

9. Les communautés non musulmanes sont elles soumises à la loi coranique dans une société islamique ?

(5:42) Ils écoutent le mensonge et sont avides de gains illicites. Alors, s'ils viennent à toi, juge entre eux ou éloigne-toi d'eux. Et si tu t’éloigne d'eux, jamais ils ne pourront te faire le moindre mal; mais si tu juges, alors juge entre eux avec équité. En vérité, Dieu aime ceux qui sont équitables. (5:43) Mais comment peuvent-ils [donc] te demander d'être leur juge alors qu’ils ont en leur possession la Thora dans laquelle se trouve le jugement de Dieu ?! Ils se détournent ensuite après cela, et ne sont point du nombre des croyants. (5:44) En vérité, Nous avons révélé la Thora qui contient voie de rectitude et lumière. Les prophètes qui se sont soumis à Dieu ont prononcé, par son entremise, [leur] jugement envers ceux qui faisaient partie de la foi juive, de même que les rabbins et les docteurs à qui le livre de Dieu fut confié, et qui en furent témoins. Alors ne craignez pas les gens: Craignez-Moi ! Et ne troquez point [l’enseignement de] Mes versets en l’échange d’un vil prix. Et quiconque ne jugent point par l’entremise de ce que Dieu a révélé, voilà donc ceux qui sont mécréants ! (5:45) Et Nous y avons décrété à leur intention: Une âme en l’échange d’une âme, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent; les blessures entrent dans le cadre [de la loi] du talion. Mais quiconque y renonce par charité, bénéficie d’une absolution [de péchés] en sa faveur. Et quiconque ne jugent point par l’entremise de ce que Dieu a révélé, voilà donc ceux qui sont injustes. (5:46) Et Nous avons envoyé Jésus, fils de Marie, [pour marcher] dans leurs traces, et confirmer ce qu’il avait [hérité] entre ses mains de la thora, et Nous lui avons donné l'Evangile, qui contient voie de rectitude et lumière, confirmant ce qu’il avait [hérité] entre ses mains de la thora, ainsi que voie de rectitude et admonition pour ceux qui se refugient dans la piété. (5:47) Et laisse les gens de l’évangile juger par ce que Dieu y a révélé. Et quiconque ne juge pas par ce que Dieu a révélé, alors voilà ceux qui désobéissent. (5:48) En vérité, Nous t’avons révélé le livre (Ô Mohammed), confirmant le livre avant celui que tu as [hérité] entre les mains, et le subrogeant. Alors juge entre eux d’après ce que Dieu a révélé, et ne t’incline pas vers leurs vains désirs, maintenant que la vérité t’est parvenue. Pour chacun d’entre vous, nous avons prescrit une loi et une règle de vie; Si Dieu l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule et même communauté, mais Il vous met à l’épreuve au travers de ce qu’Il vous a décerné; alors rivalisez de bonnes œuvres; vous serez tous ramenés à Dieu, et il vous informera alors au sujet de vos disputes.

Une société islamique est une société basée sur la loi de Dieu, c'est-à-dire le Coran. Les versets ci-dessus reconnaissent aux chrétiens et aux juifs le droit d’avoir leurs propres cours de justice basées sur la Bible. Les religions non monothéistes et non basées sur la Bible ou le Coran sont considérées comme n’ayant pas hérité de la loi de Dieu, et ne sont pas donc pas éligibles à mettre en place leurs propres cours de justice; Elles sont donc sujettes à la loi coranique. Si des chrétiens ou des juifs demandent l’assistance de musulmans parce qu’ils ne peuvent résoudre leur différents, le verset 5:48 indique alors que c’est la loi coranique seule qui prévaut.

Les musulmans doivent être respectueux des lois en vigueur dans un pays non musulman s’ils désirent y habiter, et ne pas chercher à imposer la loi coranique si elle n’est pas acceptée par la majorité d’une population ou si on ne leur donne pas l’autorisation de mettre en place leur propre système de justice. Ils doivent par contre défendre leurs droits de façon pacifique s’ils sont persécutés, et ne jamais recourir à la violence à moins qu’on ne tente de les forcer d’abandonner leur religion ou que la persécution dépasse les limites. Certaines lois comme la sentence de 100 coups de fouet en cas de fornication ne doivent pas être appliquées dans un pays qui n’accepterait pas que les musulmans mettent en œuvre cette loi. Si un pays non musulman autorise les musulmans à avoir leur propres cours de justice, il est bien évident que la loi coranique s’appliquerait seulement aux musulmans.

Si les musulmans respectent les lois dans une société non islamique, les non musulmans doivent respecter les lois islamiques dans une société islamique. C’est une question de bon sens et de réciprocité.

10. L’homosexualité:

L’homosexualité est interdite dans le Coran et considérée comme une abomination (26:165-166); deux personnes impliquées dans une relation homosexuelle et convaincue d’avoir eu un rapport de nature sexuelle encourent, par équivalence de la loi qui implique un homme et une femme, la même punition de 100 coups de fouet puisque c’est aussi un cas de fornication. Par équivalence du verset 4:15-16, la punition peut être doublée d’emprisonnement ou d’assignation à résidence (dans le but de les isoler de la société) si les coupables ne se repentent et ne se reforment pas.

11. Le viol:

Violer une personne implique par définition l’acte de fornication, mais le coupable commet une double fornication puisqu’il force une personne non consentante. Par équivalence, le châtiment est donc de deux cents coups de fouets, sévères, puisque le coupable a utilisé la force pour parvenir à ses fins. La loi du talion répond dans ce cas à la violence par la violence. De plus un violeur doit être mis à l’écart de la société (emprisonnement) jusqu'à sa mort, par équivalence avec 4:15-16 (qui traitent des cas d’immoralités qui présentent des dangers pour la société), et du fait du danger qu’il présente dans le futur.

Dans le cas d’un viol couplé de meurtre, ou d’un violeur en série, la sentence peut être commuée en peine de mort ou autre type de sentence par équivalence avec le verset suivant:

(5:33) La seule récompense pour ceux qui combattent Dieu et Son messager et font tout leur possible pour semer la corruption sur la terre est (1) qu’ils soient mis à mort, (2) qu’ils soient crucifiés, (3) que leurs mains et pieds soient tranchés à l’opposé, ou (4) qu’ils soient bannis du pays. Cela équivaut pour eux au déshonneur dans cette vie, et à un châtiment terrible dans l’au delà.

Nous voyons donc que même dans le cas de crimes en série les plus extrêmes (5:33 suggère des crimes répétés), la sentence de peine de mort n’est pas forcément automatique et le Coran propose une variété de sentences, dont l’une pourrait être plus appropriée au type de crime commis, à sa gravité, aux circonstances et au choix de la proche famille de la victime qui décide (2:178) soit de l’application de la peine de mort, soit d’un dédommagement financier. Dans le cas de crimes en série d’une exceptionnelle gravité tels ceux dont il est question en 5:33, un dédommagement et une sentence alternative à la peine de mort sont envisageables à la place de la peine de mort. C’est une question de bon sens. 5:33 couvre beaucoup de cas de figure, un bannissement pourrait être justifié par exemple en cas d’échange de prisonniers de guerre.

Conclusion:

Le Coran est clair que le châtiment pour fornication est valable que l’on soit marié ou non (24:2).

Le Coran est clair que le châtiment en question est de 100 coups de fouet pour une personne libre (mariée ou non) et de 50 pour une femme qui vivait sous le joug de l’esclavage avant le mariage. Toute personne qui applique ce châtiment doit craindre Dieu et rejeter l’exemple des incrédules qui se comportent de façon impitoyable. Si le châtiment est réel, il n’est que superficiel. La sentence appliquée devant un groupe de témoins et les interdictions qui en découlent sont en réalité de loin l’aspect le plus marquant. L’emprisonnement ou assignation à résidence en cas de zinâ est levé si une personne (homme ou femme) se repent et se réforme.

Le Coran est clair qu’une femme mariée qui était esclave avant le mariage ne reçoit que la moitié de la punition d’une personne libre. On peut diviser 100 par 2 (= 50 coups de fouet), mais il est strictement impossible de diviser la mort par deux.

Le Coran est clair qu’une personne qui a reçue le châtiment pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage peut se remarier à une personne semblable ou un polythéiste. On ne peut marier une personne morte par lapidation.

Le Coran est clair que seuls les idolâtres pratiquent la lapidation.

Le Coran est clair que tuer une personne volontairement et injustement (par exemple pour fornication ou adultère) se situe hors du strict cadre de la justice coranique (la justice de Dieu) et est donc passible de la peine de mort.

Seuls les gens sans foi, sans cœur, et aveugles peuvent oser subroger la loi de Dieu en matière de fornication ou d’adultère et la substituer par la loi de satan. Comment oser mettre en pratique la lapidation alors que le Coran met en échec et détruit cette loi païenne de façon si spectaculaire et irréfutable ?!

http://www.islamcoranique.org/fornication-adult-re

e6un7

Pourquoi il faut tenir sa langue

 


Sache que tout homme légalement responsable se doit de tenir sa langue, dès lors que la parole ne présente pas d'intérêt. Si parler est indifférent, il vaut tout de même mieux s'abstenir de le faire, car une conversation toléré risque d'en entraîner d'autres qui, elles, seraient interdites ou à tout le moins blâmable, comme c'est le cas de la plupart des conversations: mieux vaut donc se taire, car se préserver de la médisance n'a pas de prix.


Nous rapportons des Sahîhs de Bukhârî et Muslim ces propos du prophète transmis par Abû Hurayra: «Que celui qui croit en Dieu et au Jour du Jugement dise du bien [des gens] ou qu'il garde le silence ! » Ce hadîth, dont l'authenticité ne fait aucun doute, stipule clairement que l'on ne peu parler que pour dire du bien d'autrui, à condition toutefois que cela présente une utilité évidente: si l'on doute de cette utilité, il convient de garder le silence. L'imâm al-Shâfi'î - que Dieu lui fasse miséricorde - a dit: "Si l'on est veut parler, il faut réfléchir avant de le faire; si l'on est convaincu de l'utilité de la parole, alors parlons! Mais si l'on doute de l'utilité des mots, mieux vaut alors se taire, jusqu'à ce que la nécessité de la parole devienne évidente."
Nous rapportons des mêmes ouvrages ces paroles d'Abû Mûsâ al- Ash'arî: «Je demandai: Ô Envoyé de Dieu, qui donc est le meilleur musulman? Il me répondit: Celui dont les musulmans n'ont à redouter ni la langue, ni la main.»
Nous rapportons du Sahîh de Bukhârî ces propos de l'Envoyé de Dieu transmis par Sahl ibn Sa'd: «Celui qui me garantit ce qu'il a entre les mâchoires [c'est-à-dire sa langue] et ce qu'il a entre les jambes, je l'assure du Paradis
Nous rapportons des Sahîhs de Bukhârî et de Muslim ces paroles qu'Abû Hurayra a entendues de l'Envoyé de Dieu: «En vérité, le serviteur peut, sans y prendre garde, prononcer une parole qui le fera tomber en Enfer et l'y précipiter sur une distance supérieure à celle qui sépare l'Orient de l'Occident». Dans la version de Bukhârî on trouve: «supérieure à celle qui nous sépare de l'extrémité de l'Orient
Nous rapportons du Sahîh de Bukhârî ces propos du Prophète :sws: qui nous ont été transmis par Abû Hurayra: «Certes il arrive au serviteur de prononcer, sans y prendre garde, un mot qui lui vaudra l'Agrément d'Allah et pour lequel Allah l'élèvera de plusieurs degrés. Mais le serviteur peut également laisser échapper par mégarde un mot qui lui vaudra le Courroux divin et lui vaudra d'être précipité en Enfer
Nous rapportons du «Muwatta'» de Mâlik et des ouvrages de Tirmidhî et d'ibn Mâja ces paroles de l'Envoyé de Dieu transmises par Bilât ibn al-Hârith al-Muzanî: «Certes l'homme peut prononcer une parole agréée d'Allah sans en mesurer toutes les conséquences, et pour laquelle Allah lui accordera Son Agrément jusqu'au jour où il Le rencontrera. Et l'homme peut également prononcer un mot sans en mesurer la gravité, et qui lui vaudra le Courroux divin jusqu'au jour où il Le rencontrera.» (Tirmidhî estime ce hadîth fiable/authentique).
Nous rapportons des ouvrages de Tirmidhî, Nassâ'î et ibn Mâja, ces paroles de Sufyân ibn 'abd-Allâh: «Je demandai: Donne-moi, ô Envoyé de Dieu, un conseil qui me servira de protection. Il me répondit: Dis: Dieu est mon Seigneur puis fais montre de rectitude ! - Et que dois-je craindre le plus, ô Envoyé de Dieu? demandais-je. Il saisit alors sa langue [entre ses doigts] et me dit: ceci !» (Tirmidhî estime ce hadîth fiable/ authentique).
Nous rapportons du livre de Tirmidhî ces propos de l'Envoyé de Dieu transmis par ibn 'Umar: «Ne parlez pas à l'excès sans mentionner Dieu, car une profusion de paroles sans la mention d'Allah endurcit les coeurs. Or l'homme le plus éloigné d'Allah est celui dont le coeur est endurci
Nous rapportons du même auteur ces paroles de l'Envoyé de Dieu transmises par abû Hurayra: « Celui qu'Allah préserve des méfaits de ce qu'il a entre ses mâchoires et entre ses jambes entrera au Paradis.» (Tirmidhî estime ce hadîth fiable).
Nous rapportons du même auteur ces paroles de 'Uqba ben 'Amir: « Je demandai: Ô Envoyé de Dieu, en quoi consiste le salut? - Tiens ta langue, demeure chez toi (litt : que ta deumeure suffise) et pleure sur tes péchés, me répondit-il.» (Tirmidhî tient ce hadîth pour fiable).
Nous rapportons du même auteur ces propos du Prophète transmis par abû Sa'îd al-Khudrî: "Lorsque s'éveille le fils d'Adam, tous ses membres mettent en garde sa langue en ces termes: Crains Dieu afin de nous préserver! Car nous procédons de toi: si tu te montres droite, nous le serons également; mais si tu te montres fourbe, nous le serons aussi".


Nous rapportons des ouvrages de Tirmidhî et d'ibn Mâja ces propos du Prophète :sws:transmis par umm Habîba: «Toutes les paroles des fils d'Adam seront retenues contre eux, à l'exception du commandement du bien, de l'interdiction de ce qui est blâmable et de la mention (dhikr) d'Allah
Nous rapportons du livre de Tirmidhî ces propos de Mu'âdh: «Je demandai: Ô Envoyé de Dieu, indique-moi une Å"uvre qui me fasse gagner le Paradis et m'éloigne de l'Enfer! Il me répondit: Tu m'interroges là sur une chose considérable; elle est aisée cependant pour celui auquel Dieu l'aura facilitée. Tu adoreras Dieu sans rien Lui associer; tu accompliras la prière; tu t'acquitteras de l'aumône légale; tu observeras le jeûne de Ramadân, et tu feras le pèlerinage à la maison de Dieu. Puis il ajouta: Ne t'indiquerais-je pas quelles sont les voies du bien? Sache que le jeûne est une protection, que l'aumône efface le péché comme l'eau éteint le feu, et qu'enfin il y a la prière que l'homme accomplit au coeur de la nuit. Et il récita ces versets : « Leurs membres s'écartent de leurs couches... jusqu'à ce qu'il arrive à ces mots: ...en récompense de ce qu'ils faisaient. » [Sourate Luqman 32 :16-17] Ensuite il reprit: Ne t'informerais-je pas de l'essentiel de ce message, de son pilier central, et de son point culminant? - Bien sûr, ô Envoyé de Dieu, répondis-je! Il reprit: L'essentiel en est l'Islam; le pilier central en est la prière, et le point culminant en est le jihâd . Puis il poursuivit: Te ferai je savoir ce qui soutient tout l'ensemble? - Bien sûr, ô Envoyé de Dieu! répondis-je à nouveau. Il saisit alors sa langue [entre ses doigts] et me dit: Tiens donc celle-ci! Je lui demandai: Ô Envoyé de Dieu, nous fera-t-on grief de nos paroles ? - Malheureux, me dit-il, qu'est-ce qui précipite les gens dans le feu la tête la première (ou: le nez le premier), si ce n'est ce que leur langue a récolté ?» (Tirmidhî tient ce hadîth pour fiable/authentique.)
Nous trouvons également dans l'ouvrage de Tirmidhî ce hadîth du Prophète transmis par abû Hurayra : «Une des plus belles vertus islamiques consiste pour un homme à ne pas se mêler de ce qui ne le regarde pas.» (Ce hadîth est tenu pour fiable).
Nous rapportons du livre de Tirmidhî ces propos du Prophète transmis par 'abd-Allâh ibn 'Amr ibn al 'Ass - : «Celui qui garde le silence est sauvé.» La chaîne de transmetteurs de ce hadîth n'est pas sûre, mais je ne l'ai mentionné que pour le faire savoir, car il s'agit là d'un hadîth fort connu. Il n'en reste pas moins vrai que les hadîths authentiques présentant un sens analogue sont nombreux. J'en ai d'ailleurs suffisamment rapporté pour ceux qui bénéficient de l'Assistance divine (tawfiq). J'en mentionnerai d'autres, lorsque je traiterai, si Dieu le veut, de la médisance (ghîba). Et c'est Dieu qui accorde la réussite.


Les traditions rapportées par nos pieux ancêtres à ce sujet sont elles aussi nombreuses, et il n'est peut-être pas nécessaire de les citer, compte tenu de ce que nous avons précédemment mentionné. Toutefois nous désirons attirer l'attention sur quelques vices qu'il convient tout particulièrement d'éviter:
On nous a rapporté que lors d'une rencontre entre Quss ibn Sâ'ida et Aktham ibn Sayfî, l'un des deux demanda à son compagnon: «Combien as-tu trouvé de vices et de défauts chez les fils d'Adam? - Ils sont trop nombreux pour être recensés, répondit l'autre, mais j'en ai trouvé tout de même huit mille, que l'usage d'une seule qualité peut effacer. - Laquelle? lui demanda le premier. - Tenir sa langue, lui répondit-il
Nous rapportons ces paroles d' al- Fudayl ibn 'Iyâd: «Celui qui estime que ses paroles sont l'une de ses oeuvres parle rarement de ce qui ne le concerne pas
De même l'imâm al-Shâfi'î - que Dieu lui fasse miséricorde - disait à son disciple al-Rabi' : «Ô Rabî', ne parle pas de ce qui ne te concerne pas. Car quand tu parles, les mots te possèdent mais tu ne les possèdes pas. »
Nous rapportons ces paroles de 'Abd-Allâh ibn Mas'ûd: «Rien ne mérite davantage la prison que la langue.» D'autres ont dit: «La langue est semblable à une bête féroce: si tu ne l'enchaînes pas, elle t'agresse

Citons également ce passage de la célèbre «Epître» (Risâla) du maître abû al-Qâssim al-Qushayrî - que Dieu lui fasse miséricorde - : "Le silence est [source de] salut. Il est le principe [de la parole elle-même]. Savoir garder le silence au bon moment est un attribut des hommes accomplis, de même que parler au moment propice est une des plus nobles vertus. J'ai entendu ces mots d'abû ' Alî al-Daqqâq: «Celui qui tait la vérité est un diable muet.» Si les ascètes préfèrent en général le silence, c'est parce qu'ils connaissent les méfaits de la parole et qu'ils savent aussi le plaisir que l'âme prend à parler, le désir que l'on a de se faire connaître sous un aspect flatteur et de se distinguer de ses pairs par de belles paroles. Le silence est l'attribut de ceux qui sont passés maîtres en matière d'exercices spirituels. Il est une de leurs règles de base pour le combat spirituel et l'amélioration de leur caractère."


Voici quelques vers qui ont été composés à ce ce sujet:
Tiens ta langue, ô homme,
Qu'elle ne te pique pas, car elle est un serpent.
Combien y a-t-il, dans les cimetières, de victimes de leur langue?
Dont les plus intrépides redoutaient la rencontre.
Sache qu'il s'agit là de deux vices très graves et cependant fort répandus parmi les hommes, au point que peu d'individus en sont exempts. Je commencerai donc par ceux-là afin de mettre les gens en garde contre leurs méfaits.
La médisance consiste à évoquer de réels défauts chez un homme, toutes choses dont il déteste que l'on parle; que ces défauts soient des défauts corporels, ou qu'ils aient un rapport avec sa religion; qu'il s'agisse d'un manque de revenus matériels ou de vices de l'âme ou encore d'une tare physique; ou bien que ces défauts aient trait à son caractère, ses biens, son père ou ses enfants, son épouse, son serviteur ou son esclave, ou même son turban, ou tout autre vêtement, sa façon de marcher ou de se déplacer, son caractère etc. Peu importe que ces remarques soient adressées verbalement ou par écrit, d'une manière allusive ou par un clin d'oeil, d'un signe de la main ou de la tête etc.
Ainsi on peut médire en évoquant les défauts corporels d'une personne, par exemple: sa cécité ou encore son infirmité, ses yeux chassieux, sa calvitie, sa taille petite ou grande, son teint mat ou foncé.
On peut médire de quelqu'un en évoquant sa religion lorsqu'on le traite de débauché, de voleur, de traître ou d'oppresseur; lorsqu'on affirme qu'il est négligent dans sa prière ou laxiste en matière de purification, ou qu'il est dépourvu de piété filiale, ou qu'il ne donne pas l'aumône à ceux qui y ont droit, ou encore qu'il s'adonne à la médisance.
S'agissant du quotidien, on peut médire de quelqu'un en disant de lui par exemple qu'il est impoli, méprisant à l'égard des gens, qu'il ne leur reconnaît aucun droit, ou encore qu'il parle trop, qu'il est gros mangeur ou gros dormeur, ou encore qu'il dort aux moments ou dans des lieux déconseillés.
On peut médire du père de quelqu'un en le traitant de débauché, d'Indien, de Nabatéen ou de nègre, de cordonnier, de marchand de tissus ou de bestiaux, de menuisier, de forgeron ou de tisserand.
On peut aussi médire également du caractère de quelqu'un en disant par exemple qu'il a mauvais caractère, qu'il est orgueilleux, hypocrite, qu'il fait les choses à la va-vite, qu'il est autoritaire, impuissant ou faible, irréfléchi, renfrogné ou libertin etc.
On peut aussi médire du vêtement de quelqu'un lorsqu'on dit: Il porte les manches trop larges, il laisse tramer ses vêtements, ses vêtements sont sales etc.
En bref la médisance consiste à parler de quelqu'un en faisant état d'un des attributs qu'il déteste. L'imâm abû Hâmid al-Ghazâlî donne de la médisance cette définition qui fait, selon lui, le consensus des musulmans: "parler d'autrui en des termes qui lui déplaisent". Nous évoquerons plus loin le hadîth authentique qui fonde cette définition.
La calomnie quant à elle, consiste à rapporter les propos d'une personne à une autre avec l'intention de semer le trouble entre elles. Telles sont donc les définitions respectives de la médisance et de la calomnie.
Toutes deux sont bien entendu condamnées et interdites par l'unanimité des musulmans. Les preuves [scripturaires] de cet interdit sont multiples, tant dans le Livre Saint que dans la Sunnah et dans les ouvrages rapportant le consensus (ijmâ') de la communauté musulmane.
Allah dit: Ne dites pas du mal les uns les autres! [Sourate Al-Hujurat 49:12] Et encore: Malheur à tout calomniateur diffamateur [Sourate Al-Humazah 104:1] Et encore: Au diffamateur qui répand la calomnie [Sourate Hud 11:68]
Nous rapportons des Sahîhs de Bukhârî et Muslim ces propos du Prophète transmis par Hudhayfa «Jamais un calomniateur n'entrera au Paradis
Nous rapportons des mêmes Sahîhs ce récit d'ibn' Abbâs: «En passant près de deux tombes, l'Envoyé de Dieu fit cette réflexion: «Ces deux-là subissent un châtiment et ils n'avaient cependant pas commis de grands péchés (c'est-à-dire: selon eux, il ne s'agissait pas de quelque chose de grave, ou encore: il leur eut été facile de s'en abstenir).» Dans la version de Bukhârî, on trouve cette précision: «Que non! Ce sont bien de grands péchés: l'un d'eux colportait des calomnies; quant à l'autre, il ne se cachait pas pour uriner
Nous rapportons du Sahîh de Muslim ainsi que des "Sunans" d'abû Dâwûd, de Tirmidhî et de Nassâ'î ces propos de l'Envoyé de Dieu transmis par abû Hurayra: «Savez-vous en quoi consiste la médisance? - Dieu et Son Envoyé le savent mieux que quiconque, répondit l'assistance. - Elle consiste, dit le Prophète, à mentionner ton frère en des termes qui lui déplaisent. Quelqu'un lui demanda: Et si mon frère est bien tel que je l'ai décrit, qu'en dis-tu? - Si ton frère est tel que tu l'as décrit, tu as médit de lui, lui répondit le Prophète, et s'il est différent de ce que tu en as dit, tu l'as calomnié.» (Tirmidhi tient ce hadîth pour fiable/authentique).
Nous trouvons dans les Sahîhs de Bukhâri et Muslim cet extrait du discours que prononça l'Envoyé de Dieu le Jour du Sacrifice à Minâ au cours du Pèlerinage d'Adieu, et qui nous a été transmis par Abû Bakr: «Votre sang, vos biens et votre honneur sont sacrés entre vous comme le sont ce jour, ce pays qui est le vôtre et ce mois. [Mon Dieu], ai-je bien transmis [le message] ?»
Nous rapportons des "Sunans" d'abû Dâwûd et de Tirmidhi ces paroles de 'Aisha: «[Comme il m'avait demandé mon avis], je répondis au Prophète: Il te suffit de savoir que Safiyya est petite. Il me dit alors: Tu as proféré une parole qui, mélangée à la mer, aurait suffi à l'empuantir! Puis je lui parlai alors d'un autre individu mais il m'arrêta net: Je n'aime pas parler de quelqu'un alors que j'ai tant de choses en cours.» (Tirmidhî estime que c'est un hadîth fiable/authentique).
Ce hadîth est l'un des principaux hadîths mettant en garde contre la médisance et je n'en connais pas d'autre qui la fustige avec autant de force. Et Allah dit de Son Envoyé: Il ne prononce rien sous l'effet de la passion; ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée [Sourate An-Najm 53:3-4]
Nous demandons à Allah de nous préserver, dans Sa Bienveillance et Sa Sollicitude, de tout ce qui est blâmable.
Nous rapportons des "Sunans" d'abû Dâwûd ces propos de l'Envoyé de Dieu :sws:transmis par Anas: «Lorsque je fus élevé aux cieux, je passais devant des gens dotés d'ongles de cuivre avec lesquels ils se griffaient le visage et la poitrine. Je demandai: Qui sont-ils, ô Gabriel? Il me répondit: Ce sont ceux qui médisaient (litt : mangeaient la chair) des gens et portaient atteinte à leur honneur
Nous rapportons des mêmes ouvrages, ces propos du Prophète :sws: transmis par Sa'id ibn Zayd: «Une des pires formes d'usure consiste à s'appesantir longuement sur l'honneur d'un musulman, sans la moindre raison
Nous rapportons du livre de Tirmidhi ces propos de l'Envoyé de Dieu :sws: transmis par abû Hurayra: «Le musulman est un frère pour le musulman; il ne doit ni le trahir, ni lui mentir, ni l'abandonner. Tout musulman est sacré pour un musulman: son honneur, ses biens et son sang sont sacrés. C'est là que réside la crainte [de Dieu]. C'est un méfait suffisant pour un musulman, que de mépriser un musulman, son frère.» (Tirmidhî tient ce hadîth pour fiable)

Qu'y a-t-il de plus utile que ce hadîth ? Et c'est Dieu qui nous accorde la réussite

 

Extrait du "livre des Invocations" de l'Imam al-Nawawy, traduit par M. Al-Fâtih

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