"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".
Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.
"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".
Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.
Les récits et les hadiths sur la création d’Adam et d’Ève, de même que ceux qui traitent de la façon dont s’est opérée la multiplication de leur progéniture, sont divergents. Cependant, on peut remarquer que dès la création du premier couple de l’humanité, les jalons des rapports homme-femme ont été posés. L’histoire de la création d’Adam et d’Ève, malgré les divergences qui marquent ses péripéties, nous permet d’entrevoir les prémices de ces rapports qui sont, dès le départ, fonction de la nature différente de chacun des deux conjoints.
Ainsi, Zurârah Ibn A‘yan rapporte que lorsqu’on dit à l’Imam al-Sâdiq (p) qu’il y avait des gens qui affirmaient qu’Allah –Il est puissant et sublime- créa Hawwâ’ de la dernière côte gauche d’Adam, l’Imam (p) dit : « Allah est au-dessus et éloigné de telles affirmations. Ceux qui disent de pareilles choses insinueraient qu’Allah –Il est béni et exalté- aurait été incapable de créer pour Adam une épouse autrement que de sa côte, et permettraient par conséquent aux mauvaises langues de dire qu’Adam accomplissait le coїt entre ses différentes parties, si Ève avait été créée de sa côte! Qu’ont-ils donc ces gens pour parler ainsi! Qu’Allah soit arbitre entre eux et nous!» Et l’Imam al-Sâdiq (p) d’expliquer (de relater l’histoire de la création) : «Lorsqu’Allah –Il est béni et exalté- a créé Adam d’argile et qu’Il a demandé aux Anges de se prosterner devant lui, Il l’a mis en état de sommeil. Puis Il a créé pour lui Hawwâ’ (Ève) et l’a placée dans le creux qui se trouve entre ses deux fémurs, afin que la femme dépende de l’homme. Ève se mit alors à bouger et Adam s’est rendu compte de son mouvement. Là on demanda à Ève de s’écarter de lui. Adam la regarda et vit une belle créature qui lui ressemblait, sauf qu’elle était femelle. Il lui parla et elle lui répondit dans son langage. Il lui demanda : « Qui es-tu? » Elle répondit : « Une créature qu’Allah a créée comme tu vois ». Adam dit alors : « Ô Seigneur ! Qui est cette belle créature dont la proximité et la vue me font plaisir? » Allah –Il est béni et exalté- Dit : « Ö Adam ! Elle est mon esclave Hawwâ’ ! Aimerais-tu qu’elle soit avec toi pour te faire plaisir, te parler et dépendre de toi ? » Adam répondit : «Oui, Seigneur! Et je Te remercierai et je Te louangerai pour cela tant que je vivrai ». Allah-Il est puissant et sublime- lui dit : « Demande-Moi alors de t’accorder sa main, car elle est Mon esclave et elle pourrait être ton épouse pour satisfaire ton désir aussi. » Allah plaça alors le désir en lui, après lui avoir appris toutes choses auparavant. Adam dit : «Je Te demande de m’accorder sa main, ô Seigneur. Et que dois-je faire pour obtenir Ton consentement ? » Allah –Il est puissant et sublime- lui répondit : «Tu as Mon consentement contre ton engagement de lui apprendre les aspects de Ma Religion ». Adam répondit : «Je m’y engage, si telle est Ta Volonté me concernant ». Allah –Il est puissant et sublime- dit : «Oui, Je le veux et Je vous marie. Étreins-la donc ». Sur ce, Adam interpella Ève : «Viens près de moi ». Elle répondit : «Non, c’est à toi de venir vers moi ». Allah –Il est puissant et sublime- ordonna à Adam d’aller vers elle, sans quoi, les femmes eussent dû prendre l’initiative elles-mêmes d’aller vers les hommes pour leur demander leur main. Telle est l’histoire d’Ève –que les prières d’Allah soient sur elle. »[12]
Al-Çadûq, qui cite ce hadith, commentant le verset coranique suivant : « Ô hommes! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes»[13] dit : «Selon le Hadith, Allah –Il est puissant et sublime- a créé de l’argile de cet être son épouse… »[14] avant d’ajouter : «Quant au hadith qui indique qu’Ève a été créée de la côte gauche d’Adam, il est juste et signifie qu’elle a été créée de l’argile amputée de la côte gauche d’Adam, raison pour laquelle l’homme a une côte de moins que la femme »[15].
Concernant la continuation de la dynastie d’Adam et de sa progéniture, al-Çadûq, citant Zurârah, écrit : «Selon l’Imam al-Sâdiq (p), Adam eut un enfant nommé Chîth, ou Hibat-ullâh en arabe (le Don d’Allah). Il fut le premier héritier-présomptif (waçiy) humain sur terre. Puis, il eut un second fils, Yâfith. Lorsque les deux fils eurent atteint la puberté, Allah –Il est puissant et sublime- voulant assurer la multiplication et la continuation du genre humain, d’une part, l’interdiction du mariage entre frères et sœurs, d’autre part, fit descendre du Paradis l’après-midi du jeudi, une houri nommée Nazlah, et ordonna à Adam de la marier à Chîth. Ce fut fait. Ensuite, le lendemain après-midi, Allah –Il est puissant et sublime- fit descendre du Paradis une autre houri appelée Manzilah et Il ordonna à Adam de la marier à Yâfith. De ces mariages, Chîth eut un garçon et Yâfith une fille. Lorsque les deux enfants nés ainsi atteignirent la puberté, Allah-Il est puissant et sublime- ordonna à Adam de marier la fille de Yâfith au fils de Chîth. Adam exécuta la Volonté d’Allah. L’élite de prophètes et d’envoyés naquit de la descendance de ce dernier couple. Qu’Allah nous préserve de ce qu’on insinue au sujet du mariage entre frères et sœurs. »[16]
Selon un autre hadith rapporté par Burayd al-‘Ijlî et attribué à l’Imam Abû Ja‘far : «Allah –Il est béni et exalté- fit descendre du Paradis une houri auprès d’Adam, lequel la maria à l’un de ses deux fils, et il maria l’autre à la fille d’un djinn. Il s’ensuivit que la beauté que l’on remarque chez les gens remonte à la houri, et la laideur à la fille du djinn »[17].
Abdullah Ibn Yazid Ibn Salâm rapporte qu’il demanda au Messager d’Allah (P) :
- Informe-moi si c’est Adam qui a été créé d’Ève ou bien si c’est celle-ci qui a été créée de celui-là ?
- « Non c’est Ève qui a été créée d’Adam, autrement, si Adam avait été créé d’Ève, le divorce aurait été entre les mains des femmes et non des hommes », répondit-il (p).
- Fut-elle créée de tout son corps ou d’une partie de lui ? lui demandai-je.
- D’une partie de son corps, autrement, si elle avait été créée de la totalité de sa personne, le talion aurait été prescrit contre les femmes à l’instar des hommes » répondit-il (P).
- A-t-elle été créée de son extérieur ou de son intérieur, lui demandai-je?
- De son intérieur, car si elle avait été créée de son extérieur, les femmes se seraient découvertes, comme les hommes, et c’est justement la raison pour laquelle les femmes doivent se couvrir, répondit-il (P).
- A-t-elle été créée de son côté droit ou gauche? lui demandai-je.
- De son côté gauche; car si elle avait été créée de son côté droit, la femme aurait droit au double de sa part dans l’héritage, et c’est justement la raison pour laquelle la femme a droit à une part contre deux parts à l’homme et le témoignage de deux femmes vaut celui d’un seul homme, répondit-il (P).
- De quelle partie de lui a-t-elle été créée? lui demandai-je.
- De l’excédent (reste) de l’argile de sa côte gauche, répondit-il (P).
- Tu as dit la vérité, ô Mohammad ! lui dit-il…[18]
Comme on peut le constater, il ressort de ce qui précède qu’il y a deux avis apparemment divergents sur la création d’Ève : l’un laisse entendre qu’elle a été créée de la côte d’Adam, l’autre du reste de l’argile de sa côte.
L’auteur d’al-Hadâ’iq al-Nâdhirah qui a réuni et confronté les deux séries de hadiths apparemment opposées, explique cette opposition de façade par deux probabilités :
1- Les hadiths qui indiquent qu’Ève a été créée de la côte d’Adam, ont été émis par taqiyyah (par souci de ne pas contredire la version adoptée officiellement par le pouvoir califal).
2- L’expression « créée de sa côte gauche » est une métonymie[19] de l’expression «créée de l’argile de sa côte gauche », auquel cas l’opposition à la version officielle du pouvoir califal est une opposition à la façon de comprendre la signification du hadith.[20]
Une autre opinion
Mais concernant la multiplication de la deuxième génération humaine, après Adam et Ève, al-‘Allâmah Muhammad Hussein al-Tabâtabâ’î, commentant le premier verset précité de la Sourate al-Nissâ’ dans son Tafsîr al-Mîzân, écrit[21] :
« La première génération humaine fut formée d’Adam et d’Ève qui s’accouplèrent et donnèrent naissance à des filles et des garçons (frères et sœurs). La question qui se pose est de savoir si ces derniers se multiplièrent en se mariant entre eux (entre frères et sœurs) ou autrement ? Si l’on s’en tient à l’apparence de la Parole d’Allah «et de ces deux-là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes » qui est exprimée dans un mode général sans restriction ni précision, on comprend que le genre humain remonte à Adam et Ève à l’exclusion de toute autre participation male ou femelle. Le Coran ne mentionne comme origine de la multiplication que ces deux-là. Et s’il y avait une participation d’autres éléments ou êtres, il aurait dit : «de ces deux-là et d’autres a fait répandre beaucoup d’hommes et de femmes.» ou utilisé toute autre expression adéquates qui dénotent cet état. Or, il est évident que le fait de restreindre le principe de progéniture ou de descendance à Adam et son épouse implique le mariage entre leurs fils et filles.
» Quant au fait qu’un tel mariage a été prohibé aussi bien en Islam qu’au sein des précédentes législations, cette prohibition a un caractère législatif qui peut changer selon les circonstances et non constitutionnel et immuable. C’est Allah –qu’Il soit glorifié- qui en décide, Il fait et juge selon Sa Volonté[22]. Il est possible qu’Il l’autorise un jour, s’il y a une nécessité à cela, et qu’Il l’interdise par la suite si cette nécessité disparaîtrait et que son maintien serait un motif de la propagation de la turpitude dans la société.
» D’autre part, l’objection selon laquelle un tel mariage incestueux serait contraire à la nature innée (fitrah) et à la religion divine qu’Allah a révélée à Ses prophètes, laquelle est une religion innée (fitrî), comme l’atteste le verset coranique : «Dirige tout ton être vers la religion exclusivement [pour Allah], telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes - pas de changement à la création d'Allah -... »[23] est irrecevable, car la nature innée ne la renie ni n’appelle à s’y opposer en tant que telle, mais le déteste et le rejette en tant qu’un facteur conduisant à la propagation de la turpitude et le blâmable, et à l’abolition de l’instinct de la chasteté au sein de la société humaine. Il est évident que ce type de relations (mariage entre frère et sœurs) peut être qualifie à juste titre de turpitude et de libertinage, lorsqu’il s’agit de la société humaine constituée, telle notre société universelle, mais un tel qualificatif ne s’applique certainement pas au groupe constitué exclusivement de frères et sœurs que la Volonté d’Allah décida de multiplier.
» La preuve que la nature innée ne répugne pas instinctivement à cette relation incestueuse, est que les Mages la pratiquèrent pendant de longues époques, comme nous l’apprend l’histoire, qu’elle était répandue en Russie légalement (d’après ce que l’on dit), et illégalement en Europe »[24].
(N.B. Tous les hadiths précédés d’un (*) sont de source sunnite)
[1] Wasâ’il al-Chî‘ah, 20/307, hadith 1 ; Al-Kâfî, 5/541, h. 4 ; Al-Mahâsin, 107/93.
[2] Voir à cet égard l’opinion de l’Ayâtollah al-Sisatni, par exemple : 2e Partie, p. 174, Regarder les femmes non-mahram, Articles 772-775.
[3] Al-Wasâ’il, tome 20, p. 26, hadith 6 :
" أوّل ما عُصي الله تعالى بستّ خصال : حبّ الدنيا ، وحبّ الرئاسة ، وحبّ النوم ، وحبّ النساء ، وحبّ الطعام ، وحبّ الراحة "
[4] Bihâr al-Anwâr, 100/252.
[5] Wasâ’il al-Chî‘ah, 20/35, hadith 6 ; Al-Khiçâl, 3/247, h. 1137.
[6] Wasâ’il al-Chî‘ah, 20/22, hadith 4 ; Al-Kâfî, 5/321, h. 6 : "مااُحبّ من دنياكم إلاّ النساء والطيب"
[7] Al-Faqîh, tome 3, p. 24.
اكثر الخير في النساء
[8] Al-Kâfî, tome 5, p. 320 .
« ما اظن رجلاً يزداد في الايمان خيراً الا ازداد حباً للنساء »
[9] Wasa’il al-Chî‘ah, 20/33, h. 16 ; Ma‘ânî al-Akhbâr, 144.
عن الإمام الصادق (ع) قال : "إنَّما المرأة قلادة ، فانظر ما تتقلد، وليس للمرأة خطر ، لا لِصالحتهنَّ ولا لِطالحتهنَّ ، فأما صالحتهنَّ فليس خطرها الذهب والفضة ، هي خيرمن الذهب والفضة ، وأما طالحتهنَّ فليس خطرها التراب ، التراب خير منها"
[10] Makârim al-Akhlâq, op. cit., 8e Partie, Chap. 1, p. 197.
[11] Id. Ibid, op. cit., p. 196.
[12] Man Lâ Yâh-dhurhu-l-Faqîh, 3/270, hadith 1/1133, bâb Bid’-il-Nikâh wa açlihi, Chapitre : “Le commencement du mariage et son origine”.
[13] Sourate al-Nisâ’, 1/3.
[14] Man Lâ Yâh-dhurhu-l-Faqîh, 3/271, hadith 3/1134, bâb Bid’-il-Nikâh wa açlihi, Chapitre : “Le commencement du mariage et son origine”.
[15] Idem, hadith 3/1135.
[16] Idem, hadith 4/1136.
[17] Idem, hadith 5/1137.
[18] ‘Ilal al-Charâ’i‘, p. 470, h 31, bâb Al-Nawâdir ; et Bihâr al-Anwâr, 11-101.
[19] métonymie : figure de rhétorique, procédé de langage par lequel on exprime un concept au moyen d'un terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire (la cause pour l'effet, le contenant pour le contenu, le signe pour la chose signifiée). Ex. boire un verre (le contenu), ameuter la ville (les habitants). (Le Petit Robert).
[20] Al-Hadâ’iq al-Nâdhirah, 23/7.
[21] Al-Mîzân Fî Tafsîr al-Qur’ân, al-‘Allâmah al-Sayyed Muhammad Hussein al-Tabâtabâ’î, tome IV, pp. 144-145, tafsîr du verset 1 de la sourate al-Nisâ’.
[22] - « C'est Allah qui juge et personne ne peut s'opposer à Son jugement » (sourate al-Ra‘d, 13/41) :
وَاللَّهُ يَحْكُمُ لاَ مُعَقِّبَ لِحُكْمِهِ
- « Le pouvoir n'appartient qu’à Allah » (Sourate Yûsuf, 12/40) :
إِنْ الْحُكْمُ إِلاَّ لِلَّهِ
- « et Il n'associe personn à Son Commanadement », (sourate al-Kahf, 26/18)
وَلاَ يُشْرِكُ فِي حُكْمِهِ أَحَدًا
- « C'est lui Allah. Pas de divinité à part Lui. A Lui la louange ici-bas comme dans l'au-delà. A Lui appartient le jugement. Et vers Lui vous serez ramenés »(Sourate al-Qaçaç, 70/28)
وَهُوَ اللَّهُ لاَ إِلَهَ إِلاَّ هُوَ لَهُ الْحَمْدُ فِي الْأُولَى وَالآخِرَةِ وَلَهُ الْحُكْمُ وَإِلَيْهِ تُرْجَعُونَ
[23] Sourate al-Rûm. 30/30 :
فَأَقِمْ وَجْهَكَ لِلدِّينِ حَنِيفًا فِطْرَةَ اللَّهِ الَّتِي فَطَرَ النَّاسَ عَلَيْهَا لاَ تَبْدِيلَ لِخَلْقِ اللَّهِ ذَلِكَ الدِّينُ الْقَيِّمُ
[24] L’une des coutumes répandues en Europe et en Amérique est que les filles perdent leur virginité avant le mariage et avant d’atteindre l’âge de la majorité légale. Or selon les statistiques dans beaucoup de cas, cette perte de virginité est causée par les pères ou les frères.
http://bostani.com/livre/la-femme-dans-le-hadith.htm
Il est réprouvé de prier dans un endroit où l'on peut être distrait. Or, il est indubitable que cet appareil, la télévision, est un des plus grands moyens de distraction. Si on prie dans un endroit qui abrite une télévision allumée, on sera nécessairement diverti , même si le volume du son est maintenu bas.
Abou Dawoud (2030) a rapporté que Safiyyah bint Chaybah a dit: «J'ai entendu al-Aslamiyyah dire: j'ai dit à Outhmane: qu'est-ce que le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) t'a dit quand il t'a appelé?- Il m'a dit: «J'ai oublié de te donner l'ordre de cacher les deux cornes car il ne doit y avoir rien dans une chambre qui soit susceptible de distraire le prieur.» (Jugé authentique par al-Albani dans Sahih al-Djaami, n° 2504.
At-Tabarani a rapporté dans al-Awsat (5246) d'après Abou Houryrah que le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Il m'a été interdit de prier derrière des gens engagés dans une conversation ou des dormeurs.» (Jugé bon par al-Albani dans al-Irwaa (2/96).
Abou Dawoud a rapporté (694) un hadith d'Ibn Abbas en ces termes: « Ne priez pas derrière un dormeur ni une personne engagée dans une conversation.» (Jugé bon par al-Albani dans Sahih Abou Dawoud).
Al-Khattabi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit: « S'agissant de prier derrière des gens en conversation, Chafii et Ahmad l'on réprouvé parce que la conversation peut distraire le prieur. Ibn Omar ne priait derrière un homme en train de parler que le vendredi.» Extrait de Maaalimas-Sunan (1/187).
An-Nawawi (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : «Quant au vêtement porteur d'images ou d'une croix ou une source de distraction, on réprouve de le porter pendant sa prière, de l'utiliser comme tapis ou de le mettre devant soi.» Extrait d'al-Madjmou' (3/180).
Celui qui prie tout près d'une télévision n'est pas à l'abri de passer brusquement de la récitation du Coran à la répétition d'une chanson. Cela peut lui arriver s'il se trouve en présence de compagnons complètement insouciants et qui , de ce fait , ne tiennent aucun compte de la situation des gens en prière.
Aussi convient il à celui qui veut prier de choisir un endroit qui n'abrite rien qui soit susceptible de le distraire de sa prière, qu'il s'agisse d'un son ou d'une image ou d'autres choses. Si on prie dans un tel endroit, le prière n'en serait pas moins valide. S'il peut le faire de sorte à éviter de se laisser distraire, il n'encourt rien et son acte n'est pas réprouvé. S'il se sait incapable d'échapper à la distraction, la prière est valide, mais l'acte reste réprouvé.»
Islam Q&A
Certes, Allah Très haut aime les croyants. C'est pourquoi Il leur a fait aimer la foi et les leur a embellie. Il hait les mécréants et rebelles jusqu'au moment où ils se repentissent. Celui qui bénéficie de l'assistance d'Allah qui se traduit par l'amour de la foi et des croyants et l'amour de ceux-ci pour Lui; celui qui mène toute sa vie dans cette ambiance fait partie de ceux qu'Allah aime. En revanche, celui qu'Allah rend hostile à la foi et à l'obéissance et lui inspire l'amour pour la révolte ( à Allah) et les révolté et lui inspire l'amour de la désobéissance de sorte qu'il la nourrisse durant toute sa vie, celui-là est de ceux qu'Allah déteste.
Cependant, nous n'affirmons pas catégoriquement qu'un homme déterminé est de ceux qu'Allah aime ou de ceux qu'Allah hait. Il faut aussi savoir qu'Allah peut détester une personne pendant une période puis l'aimer dans une autre, en fonction de son œuvre. Celui dont l'œuvre est partiellement entachée d'éléments détestés par Allah ne peut pas être jugé comme quelqu'un qu'Allah déteste puisqu'il peut être rattrapé par la miséricorde divine et se repentir et s'amender avant sa mort. Il peut aussi être pardonné par Allah. Il peut encore avoir accompli une bonne œuvre qui a échappé aux gens et qui lui voudra un traitement doux de la part d'Allah.
Nous sommes sûrs toutefois qu'Allah déteste ses actes de désobéissance et l'état d'insoumission qu'il a connu dans le passé. Nous allons fait allusion à des signes et indices de ce qui expose l'homme à être détesté par Allah, sans affirmer catégoriquement que celui qui en porte une partie est de ceux qu'Allah déteste effectivement. En voici quelques uns:
-le fait qu'Alla rend quelqu'un détestable et d'une mauvaise réputation ici-bas puisqu'on ne se retrouve dans une telle situation que si on a un mauvais comportement. Al-Bokhari (3209) et Mouslim (2637), auteur de la présente version, ont rapporté d'après Abou Hourayta que le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Quand Allah aime quelqu'un, il appelle Gabriel et lui dit: J'aime Untel, aime Le. Gabriel l'aime alors. Ensuite il lance une annonce au ciel: certes, Allah aime Untel, aimez le. Les habitants du ciel l'aiment... Il dit :ensuite on le rend agréable sur terre. Quand Allah déteste un homme, Il appelle Gabriel er lui dit: certes, Je déteste Untel. Déteste le..Il dit : Gabriel le déteste alors. Puis il lance une annonce au ciel: certes, Allah déteste Untel. Détestez le. Il dit: ils le détestent puis on le rend détestable sur terre. Al-Bokhari (1367) et Mouslim (949) ont rapporté qu'Anas ibn Malick (P.A.a) a dit: «Ils passèrent près d'un mort et lui rendirent hommage. Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) dit: ça y est. Puis ils passèrent près d'un autre mort et dirent du mal de lui. Le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) dit: ça y est. Omar ibn al-Khattab (P.A.a) dit: qu'est-ce qui y est? Le Prophète répondit: celui auquel vous avez rendu hommage a mérité d'accéder au paradis tandis que celui dont vous avez dit du mal ira en enfer. Vous êtes le témoins d'Allah sur terre.»
- aimer ce qu'Allah Très haut déteste et détester ce qu'Allah aime. En effet, Allah a dit à propos des croyants qu'Il aime: «Et sachez que le Messager d'Allah est parmi vous. S'il vous obéissait dans maintes affaires, vous seriez en difficultés. Mais Allah vous a fait aimer la foi et l'a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester la mécréance, la perversité et la désobéissance. Ceux-là sont les bien dirigés» (Coran,49: 7).
- s'enfoncer dans la désobéissance et dans l'égarement de sorte à passer d'un acte de désobéissance à un autre et refuser de se repentir jusqu'à sa mort.
- privilégier systématiquement la compagnie des désobéissants tout en se méfiant des croyants. A ce propos le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: « L'on partage la foi de son ami, soyez donc regardant dans le choix des amis.» (Rapporté par Abou Dawoud,4833 et jugé bon par al-Albani dans Sahih Abou Dawoud et ailleurs.
- ne pas observer les prescriptions divines, notamment les piliers de la religion de sorte à négliger constamment la prière par paresse et à ne pas respecter les droits qu'Allah a prescrit à Ses serviteurs et rester indifférent aux conséquence de ce comportement dans la vie future.
- détester les conseils et celui en prodigue, se montrer trop important pour cesser le péché en répondant à un appel au bien et en réagissant à une interdiction de faire le mal. A ce propos le Très Haut dit: «Et quand on lui dit: "Redoute Allah", l'orgueil criminel s'empare de lui. L'Enfer lui suffira, et quel mauvais lit, certes!» (Coran,2: 206).
- détester les croyants et s'allier avec les rebelles (envers Allah) de sorte à n'aimer ou détester pour d'autres (motifs) qu'Allah et mus par ce qui ne plaît pas à Allah et ce au point que quand on aime on le fait pour d'autres considérations qu'Allah et quand on déteste , on le fait pour d'autres considérations qu'Allah.
- détester ce qu'Allah aime et aimer ce qu'Allah déteste.
- se donner les qualités détestées par Allah comme le mensonge, la tricherie, la trahison, la médisance , le colportage et d'autres qualités qu'Allah déteste comme Il déteste ceux qui les incarnent. Quand une personne s'acquiert et conserve notoirement une qualité détestée par Allah, elle risque d'être détestée par Allah et encourt Sa colère. Quand Allah déteste une qualité, Il en fait de même de celui qui l'incarne.
- être de ceux qui aiment se faire voir et entendre, ceux qui affichent la fierté , l'orgueil et l'arrogance; être quelqu'un qui se considère comme trop important pour être un serviteur d'Allah.
- faire preuve d'une faible loyauté envers sa religion et faire dépendre sa loyauté de sa passion au point de ne courir que derrière les plaisirs et de se retrouver dans la situation de quelqu'un qui érige sa propre passion au rang de divinité.
- œuvrer inlassablement pour la vie présente tout en négligeant les choses de la vie future. A ce propos, le Très Haut dit: «Quiconque désire (la vie) immédiate, Nous nous hâtons de donner ce que Nous voulons, à qui Nous voulons. Puis, Nous lui assignons l'Enfer où il brûlera méprisé et repoussé.» (Coran,17: 18). Al-Bokhari ( 6435) a rapporté d'après Abou Hourayrah (P.A.a) que le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: « Malheur à celui qui se laisse asservir par le dinar. Malheur à celui qui se laisse asservir par le dirham, par les couvertures et les tissus; celui qui est content quand on lui en donne et mécontent quant on lui en prive. »
- commettre les péchés majeurs qui suscitent la colère d'Allah comme la fornication, la pratique de l'usure, l'accusation des honnêtes dames d'avoir commis l'adultère, etc. sans se repentir.
-avoir la langue pendue, être méchant, enclin à mettre l'honneur d'autrui en cause, injuste au point de susciter la méfiance auprès des autres en raison de sa perversité, sa mauvaise compagnie, ses fréquents actes d'injustice et sa transgression des limites établies par Allah. A ce propos, le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: «Certes, le pire parmi les gens est celui qu'on a abandonné par crainte de sa méchanceté.» (Rapporté par al-Bokhari (6032) et par Mouslim (2591).
-chercher à ressembler aux mécréants et débauchés et réprouver de s'assimiler aux croyants.
-glisser dans le chirk et y persister de manière à ne pas bénéficier de l'assistance permettant de s'en sortir, le chirk étant le pire acte qu'un fidèle serviteur puisse commettre puisqu'il rend son auteur très détestable à Allah.
En somme, celui qui se donne l'habitude d'obéir à Allah et à Son Messager est celui qui est en droit d'espérer être aimé par Allah. Celui qui s'est donné l'habitude de désobéir à Allah et à Son Messager est celui qui mérite réellement d'être détesté par Allah et d'encourir Sa colère. Cependant, on ne dit pas d'une personne déterminée qu'Allah l'aime comme on dit d'une personne déterminée qu'Allah le déteste. Al-Bokhari (3332) et Mouslim (2643) ont rapporté d'après Ibn Massoud (P.A.a) que le Messager d'Allah (Bénédiction et salut soient sur celui) a dit: «Certes, un homme peut œuvrer à la manière des gens qui iront en enfer jusqu'au moment où l'espace d'un bras le sépare de l'enfer puis le livre ( de son destin) le rattrape et il œuvre alors comme les gens du paradis et y entrera. Certes, un homme peut œuvrer à la manière des gens qui iront au paradis jusqu'au moment où l'espace d'un bras le sépare du paradis puis le livre ( de son destin le rattrape) et il œuvre comme les gens de l'enfer et y sera jeté.»
Allah Très Haut le sait mieux.
Islam Q&A
La grande majorité des savants des quatre écoles juridiques s'accordent pour reconnaître que la voix de la femme en elle même n'est pas considérée comme étant "Awrah".(Voir les références juridiques suivantes à ce sujet: pour l'école châféite: "Moughniy" - Volume 3 / Page 129 - "Ihyâ oul Ouloûm" - Volume 2 / Page 448; pour l'école hambalite: "Charh Mountaha" - Volume 3 / Page 11; pour l'école mâlékite: "Hachiya As Sâwi 'al charhis saghîr" - Volume 1 / Page 93; pour l'école hanafite: "Raddoul Mouhtâr" - Volume 1 / Pages 405-406).
Cet avis majoritaire est en totale conformité avec le Qour'aane et la Sounnah: En effet, il n'existe aucune référence explicite qui interdise à la femme de parler avec un homme étranger quand le besoin se présente (en respectant bien entendu l'éthique islamique du langage), que ce soit par exemple dans le domaine de l'acquisition de la science, dans le cadre des transactions, pour demander ou offrir un service, pour s'informer des éventuels problèmes qu'ils peuvent rencontrer, lors des invitations, lors des échanges de présents etc… Au contraire, il ressort clairement de nombreuses références du Qour'aane et des Hadiths authentiques que, dans les situations comme celles évoquées ci-dessus, les échanges entre hommes et femmes étrangers sont tout à fait permis…
A titre d'exemple, on peut se référer:
Et quand il fut arrivé au point d'eau de Madyan, il y trouva un attroupement de gens abreuvant [leur bêtes] et il trouva aussi deux femmes se tenant à l'écart et retenant [leurs bêtes]. Il dit : "Que voulez-vous ? " Elles dirent : "Nous n'abreuverons que quand les bergers seront partis; et notre père est fort âgé".
Il abreuva [les bêtes] pour elles puis retourna à l'ombre et dit : "Seigneur, j'ai grand besoin du bien que tu feras descendre vers moi".
Puis l'une des deux femmes vint à lui, d'une démarche timide, et lui dit : "Mon père t'appelle pour te récompenser pour avoir abreuvé pour nous". Et quand il fut venu auprès de lui et qu'il lui eut raconté son histoire, il (le vieillard) dit : "N'aie aucune crainte : tu as échappé aux gens injustes".
L'une d'elles dit : "Ô mon père, engage-le [à ton service] moyennant salaire, car le meilleur à engager c'est celui qui est fort et digne de confiance".
Il dit : "Je voudrais te marier à l'une de mes deux filles que voici, à condition que tu travailles à mon service durant huit ans. Si tu achèves dix [années], ce sera de ton bon gré; je ne veux cependant rien t'imposer d'excessif. Tu me trouveras, si Allah le veut, du nombre des gens de bien".
(Sourate 28 - Versets 23 à 27)
(Il est à noter que les Hadiths relatant les discussions qui eurent lieu entre le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et certaines femmes ne peuvent être considérés comme exprimant une spécificité liée à la personne du Messager d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam)... En effet, il n'existe aucune preuve qui permette d'aller en ce sens, et les savants soulignent que pour qualifier un acte ou une attitude comme relevant des spécificités ("Khasâïs") liées au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), il est nécessaire de disposer de preuves claires. Ignorer cela reviendrait à diminuer fortement la force probante et l'autorité législative des actes et propos du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), et de cette façon, c'est la notion même du modèle parfait envoyé pour guider l'Humanité en la personne du Messager de Dieu (sallallâhou alayhi wa sallam) qui perdrait tout son sens. Qui de plus est, certaines des Traditions sus citées indiquent clairement que l'attitude des Compagnons (radhia Allâhou anhoum) ne différait pas de celle du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) à ce niveau.)
Bien entendu, il est important de souligner à nouveau que lors des conversations entre hommes et femmes étrangers, l'éthique islamique du langage se doit d'être respectée de part et d'autre. En particulier, la femme ne doit pas parler sur un ton mielleux, mélodieux et séducteur, qui pourrait attirer le convoitise des hommes de mauvaise foi. (Voir Sourate 33 / Verset 32)
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !
http://www.muslimfr.com/modules.php?name=News&file=article&sid=228
L'art poétique est un moyen très efficace de suggérer des émotions et des sentiments, mais aussi d'évoquer des images.
Les poètes utilisent moins souvent leurs talents pour concevoir des œuvres utiles (contribuant par exemple à l'épanouissement intellectuel ou au développement moral) que pour exprimer de bas penchants.
Cheikh Khâlid soutient que c'est probablement en raison de cette double réalité que l'on trouve, au sujet de la poésie, des références musulmanes qui présentent d'apparentes contradictions, certaines la présentant comme un élément positif, d'autres la condamnant.
Ainsi, une fois le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) affirma que les poèmes renferment parfois de la sagesse ("inna minach chi'ri la hikmah"). (Boukhâri) A une autre occasion, il qualifia le fait de contrer les ennemis avec des vers de "djihâd bil lisân" (effort louable pour lutter contre l'injustice par la parole). (Michkât oul masâbîh)
D'un autre côté, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avertit dans un Hadith que le fait de remplir son ventre de pus est meilleur que de le remplir de poésies. (Mouslim) Et le Qour'aane, parlant des poètes, affirme: "Et quant aux poètes, ce sont les égarés qui les suivent."(Sourate 26 / Verset 224)
En réalité, il n'y a aucune contradiction réelle entre ces textes: La poésie étant, en soi, un moyen d'expression, tout jugement à son sujet sera évidemment lié au message qu'elle véhicule… Si elle est employée pour diffuser le bien, elle est tout à fait louable; et si elle vise à répandre le mal, elle est forcément blâmable. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a lui-même clairement énoncé cela dans un Hadith: Aïcha (radhia Allâhou anha) raconte ainsi qu'on évoqua une fois la poésie en présence du Message d'Allah (sallallâhou alayhi wa sallam); celui-ci dit: "C'est là une parole: Quand elle exprime le bien, elle est louable et quand elle exprime de mal, elle est détestable." (Dâr Qoutniy)
Il est à noter que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui-même avait demandé à Hassân ibnou Thâbit (radhia Allâhou anhou) d'écrire des poèmes afin de répondre aux attaques verbales des qouraïchites; il (sallallâhou alayhi wa sallam) avait même prié en sa faveur et invoqué Allah afin qu'Il l'assiste.
Bref, selon des juristes musulmans, la poésie est donc licite à condition que:
- elle n'exprime rien de condamnable,
- elle n'a pas pour conséquence de détourner le musulman de ses devoirs plus importants.
(Réf: "halâl wa harâm" – Pages 230 à 234)
Wa Allâhou A'lam !
Et Dieu est Plus Savant !
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1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité