"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".
Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.
"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".
Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.
Certaines personnes prétendent connaître le monde occulte et prédire l’avenir.
On donne à ces personnes des noms variés, comme diseurs de bonne aventure, devins, voyants, augures, magiciens, liseurs de présages, oracles, astrologues, chiromanciens, etc.
Les diseurs de bonne aventure utilisent des méthodes et des moyens différents d'où ils prétendent extraire leurs informations, comme en lisant dans les feuilles de thé, en traçant des lignes, en écrivant des nombres, en lisant les lignes de la main, en dressant des horoscopes, en regardant dans les boules de cristal, en faisant s'entrechoquer des os, en jetant des bâtons, etc.
Ce chapitre traitera des arts variés utilisés pour la prédiction de l'avenir, exception faite de la magie dont nous traiterons lors du chapitre suivant. Nous pouvons distinguer deux catégories parmi ceux qui pratiquent les sciences occultes et qui prétendent accéder au monde occulte et prédire le futur.
Ceux qui n’ont pas de connaissance véritable et qui ne détiennent pas de secrets, et qui débitent à leurs clients des généralités qui peuvent arriver à la plupart des gens. Ils pratiquent souvent une série de rituels dénués de sens, puis font des prédictions calculées à caractère très général. A cause de leur généralité, certaines de leurs prédictions se réalisent. La plupart des gens ont tendance à se rappeler des quelques prédictions qui se sont réalisées et oublient rapidement les autres. Cela provient du fait qu’après quelques temps, toutes les prédictions deviennent des pensées à moitié oubliées dans le subconscient, jusqu’à ce que quelque chose survienne pour en déclencher le souvenir. Par exemple, c’est désormais une pratique courante en Amérique du Nord de publier, au début de chaque année, les prédictions des divers voyant(e)s réputé(e)s. Une étude, portant sur les diverses prédictions pour l’année 1980, a permis d’établir que la voyante la plus fiable n’atteignait qu’une précision de 24% dans ses prédictions !
Le second groupe est constitué de ceux qui sont entrés en contact avec les Djinns. C’est à ce groupe qu’il faut accorder la plus grande importance parce que ceux qui en font partie se rendent coupables du grave péché du Shirk, et ils ont souvent tendance à être d’une grande précision dans les informations qu’ils fournissent, représentant ainsi une réelle Fitnah (tentation), aussi bien pour les musulmans que pour les non musulmans.
Le monde des Djinns
Certaines personnes ont tenté de nier l’existence des Djinns, auxquels le Coran consacre pourtant un chapitre entier, Sourate al-Jinn (72). Se basant sur le sens littéral du mot Djinn, qui provient du verbe Janna, Yajounnou (couvrir, cacher, dissimuler), ils prétendent que ce mot fait plutôt référence à « d’habiles étrangers ». D’autres ont même déclaré qu’un Djinn est un humain dérangé possédant une nature fougueuse. Mais la réalité est que les Djinns sont une autre création d’Allah qui coexiste avec l’homme sur la Terre. Allah a créé les Djinns avant qu’Il ne crée les humains et Il les a créés d’un groupe d’éléments différents de ceux ayant servi à la création de l’homme.
Allah dit :
{ Nous créâmes l'homme d'une argile crissante, extraite d'une boue malléable.
Et quand au djinn, Nous l'avions auparavant créé d'un feu d'une chaleur ardente. }
[ Sourate 15 – Versets 27-28 ]
Ils furent nommés Djinns parce que le système visuel de l’homme ne lui permet pas de les déceler. Iblis (Satan) provient du monde des Djinns, bien qu’il se soit trouvé parmi les Anges lorsqu’Allah leur demanda de se prosterner devant Adam. Lorsqu’il refusa de se prosterner et qu’on lui demanda pourquoi.
Allah dit ( à son sujet dans le Coran ):
{ Je suis meilleur que lui, dit [Iblis,] Tu m'as créé de feu et tu l'as créé d'argile }
[ Sourate 38 – Verset 76 ]
Aïcha a rapporté que le Prophète a dit :
« Les Anges furent créés de lumière et les Djinns d’un feu sans fumée. »
[ Recueilli par Muslim ]
Allah a également dit :
{ Et lorsque Nous dîmes aux Anges: ‹Prosternez-vous devant Adam›,
ils se prosternèrent, excepté Iblis [Satan] qui était du nombre des djinns… }
[ Sourate 18 – Verset 50 ]
Par conséquent, il est erroné de le considérer comme un Ange déchu ou comme quelque chose de similaire.
Les Djinns peuvent être divisés en trois grandes catégories basées sur leur mode d’existence.
Le Prophète a dit : « Il y a trois types de Djinns : un type qui vole constamment dans les airs, un autre type qui prend la forme de serpents et de chiens, et un autre type qui n’est pas capable de voler et qui réside à un endroit précis ou erre ici et là. » [Recueilli par at-Tabari et Al-Hakim]
Les Djinns peuvent être ensuite divisés en deux catégories relative à leur foi : musulmans (croyants) et Kouffar (mécréants). Allah parles des Djinns croyants dans la Sourate al-Jinn en ces termes : { Dis: ‹Il m'a été révélé qu'un groupe de djinns prêtèrent l'oreille, puis dirent: ‹Nous avons certes entendu une Lecture [le Coran] merveilleuse, qui guide vers la droiture. Nous y avons cru, et nous n'associerons jamais personne à notre Seigneur. En vérité notre Seigneur - que Sa grandeur soit exaltée - ne S'est donné ni compagne, ni enfant! Notre insensé [Iblis] disait des extravagances contre Allah. } [Sourate 72 – Versets 1 à 4]
{ Il y a parmi nous les Musulmans, et il y en a les injustes [qui ont dévié]. Et ceux qui se sont convertis à l'Islam sont ceux qui ont cherché la droiture. Et quant aux injustes, ils formeront le combustible de l'Enfer. } [Sourate 72 – Versets 14-15]
Les Djinns mécréants portent plusieurs noms, aussi bien en arabe qu’en français : ‘Ifrite, Chaytane, Qarine, démons, diables, esprits, fantômes, etc. Ils essaient par divers moyens d’égarer l’homme. Quiconque les écoute et travaille pour eux est "traité" de Chaytane humain (diable).
Allah dit : { Ainsi, à chaque prophète avons-Nous assigné un ennemi: des diables d'entre les hommes et les djinns, qui s'inspirent trompeusement les uns aux autres des paroles enjolivées. Si ton Seigneur avait voulu, ils ne l'auraient pas fait; laisse-les donc avec ce qu'ils inventent. } [ Sourate 6 – Verset 112 ]
Chaque être humain a un Djinn qui l’accompagne ; ce Djinn est appelé Qarine, c’est à dire compagnon. C’est une partie du test de l’homme dans cette vie. Le Djinn encourage les bas instincts chez l’homme et essaie constamment de le détourner du droit chemin. Le Prophète a parlé de cela en ces termes : « Chacun d’entre vous a été doté d’un compagnon parmi les Djinns. » Les Sahaba demandèrent : « Même toi, Ô Messager d’Allah ? ». Le Prophète répondit : « Même moi, sauf qu’Allah m’a aidé contre lui [mon Qarine], alors il s’est soumis [à l’Islam]. Maintenant, il ne m’incite qu’à faire le bien. »[ Recueilli par Muslim (Sahih Mouslim (traduction anglaise), vol.4, p. 1472, no.6757 ]
Le Prophète Soulaymane (Salomon), comme signe de sa prophétie, a été gratifié d’un pouvoir miraculeux lui permettant d’exercer un contrôle sur les Djinns. Allah a dit : { Et furent rassemblées pour Salomon, ses armées de djinns, d'hommes et d'oiseaux, et furent placées en rangs. } [ Sourate 27 – Verset 17 ]
Un tel pouvoir, cependant, ne fut donné à personne d’autre. Personne d’autre n’est autorisé à contrôler les Djinns et personne ne peut le faire. Le Prophète a dit : « Un Ifrite [un Djinn maléfique fort et puissant] d’entre les Djinns m’a craché dessus la nuit dernière, essayant de rompre ma Salât. Allah cependant m’a permis de le maîtriser et j’ai voulu l’attacher à l’un des piliers de la mosquée pour que vous le voyiez tous au matin. Puis je me suis rappelé l’invocation de mon frère Souleymane : { Il dit: Seigneur, pardonne-moi et fais-moi don d'un royaume tel que nul après moi n'aura de pareil. C'est Toi le grand Dispensateur. } [ Sourate 38 – Verset 35 ] [Hadith recueilli par al-Boukhari (Sahih al-Boukhari (arabe anglais), vol.1, p. 268, no.75) et Mouslim (Sahih Mouslim (traduction anglaise), vol.1, p.273, no 1104]
L’homme ne peut réussir à contrôler les Djinns puisqu’il s’agit là d’un miracle spécial octroyé au Prophète Soulaymane. En fait, le contact avec les Djinns dans des circonstances autres que la possession où la cas fortuit s’opère le plus souvent par la pratique d’actes sacrilèges méprisés et interdits par la religion. [Abou Aminah Bilal Philips, Ibn Taymeeyah’s Essay on the Jinn, (Riyadh : Tawheed Publications, 1989), p.21]
Les Djinns maléfiques invoqués de cette manière peuvent aider leur partenaire sur la voie du péché et du refus de la foi en Allah . Leur but est d’attirer le plus de gens qu’ils peuvent vers le plus grave des péchés : l’adoration d’autres divinités, incluant ou excluant Allah.
Lorsque le contact est établi entre les Djinns et les [...] (oublié dans la reproduction du livre), et qu’un contrat est passé entre les deux parties, les Djinns peuvent les informer de certains événements du futur.Le Prophète a décrit de quelle manière les Djinns obtiennent de l’information sur le futur. Il a relaté que les Djinns étaient capables d’atteindre les basses sphères du ciel et d’écouter certaines informations à propos du futur lorsque les Anges se les échangent entre eux. Ils retournent ensuite sur terre pour informer leurs contacts humains. [Recueilli par al-Boukhari et Muslim (Sahih Mouslim (traduction anglaise), vol.4, p.1210, no 5538]
Cette pratique était très courante durant la période antérieure à la mission du Prophète Mohamed et les devins fournissaient alors des informations très précises. Ils ont pu ainsi accéder à des postes élevés au sein des cours royales, jouir d’une grande popularité et on leur vouait même un culte dans certaines régions du monde.
Après que le Prophète Mohamed ait été investi de sa mission, la situation changea. Allah a enjoint aux Anges de garder soigneusement les basses sphères du ciel et la plupart des Djinns furent pourchassés par des météores et des étoiles filantes. Allah a décrit ce phénomène dans le Coran par une déclaration faite par un Djinn :
{ Nous avions frôlé le ciel et Nous l'avions trouvé plein d'une forte garde et de bolides. Nous y prenions place pour écouter. Mais quiconque prête l'oreille maintenant, trouve contre lui un bolide aux aguets.} [ Sourate 72 – Versets 8-9 ]
Allah dit aussi : { Certes Nous avons placé dans le ciel des constellations et Nous l'avons embelli pour ceux qui regardent. Et Nous l'avons protégé contre tout diable banni.} [ Sourate 15 – Versets 17-18 ]
Ibn ‘Abbas a dit : « Lorsque le Prophète et un groupe de ses compagnons sortirent pour aller au marché de Ukaadh, les diables furent empêchés d’écouter les informations en provenance du ciel ; des météores les assaillirent de toutes parts et ils s’en retournèrent à leur peuple et l’informèrent de ce qu’il leur était arrivé. Quelques uns suggérèrent que quelque chose avait dû avoir lieu et ils se répandirent sur la terre à la recherche de cette chose. Certains d’entre eux croisèrent le Prophète et ses compagnons alors qu’ils accomplissaient la Salât et ils entendirent la récitation du Coran. Ils se dirent que ce devait être cela qui les avait empêché d’écouter aux portes du ciel. Lorsqu’ils retournèrent à leur peuple ils lui dirent : { Dis: ‹Il m'a été révélé qu'un groupe de djinns prêtèrent l'oreille, puis dirent: ‹Nous avons certes entendu une Lecture [le Coran] merveilleuse, qui guide vers la droiture. Nous y avons cru, et nous n'associerons jamais personne à notre Seigneur. } [Sourate 72 – Versets 1-2] [Hadith recueilli par al-Boukhari (Sahih al-Boukhari (arabe anglais), vol.6, pp. 415-6, no.443) et Mouslim (Sahih Mouslim (traduction anglaise), vol.1, pp.243-4, no 908, at-Tirmidhi et Ahmed]
Ainsi, les Djinns ne pouvaient plus récolter les informations se rapportant au futur aussi facilement qu’ils le faisaient avant la mission du Prophète . A cause de cela, les informations fournies par les Djinns de nos jours sont agrémentées de toutes sortes de mensonges.
Le Prophète a dit :
«Ils (les Djinns) ont pour habitude de se passer l’information de haut en bas, jusqu’à ce qu’elles atteignent les lèvres d'un magicien ou d’un voyant. Quelque fois un météore les rattrape avant qu’ils ne puissent transmettre l’information. Si l’information parvient sur terre avant qu’ils ne soient frappés par les météores, ils y ajouteront une centaine de mensonges.» Hadith recueilli par al-Boukhari (Sahih al-Boukhari (arabe anglais), vol.8, p.150, no.232) et at-Tirmidhi.
Aïcha rapporte que lorsqu’elle s’informa auprès du Prophète sur les diseurs de bonne aventure, il lui dit qu’ils n’étaient rien. Elle lui fit alors remarquer qu’ils disaient parfois des choses qui étaient vraies. Ce à quoi le Prophète répondit : « C’est une partie de la vérité que le Djinn vole et qu’il confie à l’oreille de son ami ; mais il y ajoute une centaine de mensonges. » Recueilli par al-Boukhari (Sahih al-Boukhari (arabe anglais), vol.7, p.439, no.687) et Muslim (Sahih Mouslim (traduction anglaise), vol.4, p.1209, no 5535...
Les djinns sont également en mesure d’informer leur contact humain du futur relatif. Par exemple, lorsqu’une personne consulte un voyant, le djinn du voyant prend l’information ayant trait aux projets d’avenir de la personne auprès du Qarine (le djinn affecté à chaque être humain) de cette dernière. Ainsi le voyant est en mesure de lui dire qu’il va faire ceci ou cela, ou qu’il va aller à tel endroit ou à tel autre. Cette méthode permet aussi au vrai voyant de connaître de manière très détaillée le passé d’une personne qui lui est totalement étrangère.
Il peut dire à un parfait étranger le nom de ses parents, son lieu de naissance, des événements se rapportant à son enfance, etc. La possibilité de décrire le passé de manière très détaillée est un des signes du véritable devin qui est entré en contact avec les djinns. Parce que les djinns sont capables de parcourir instantanément d’énormes distances, ils sont aussi en mesure d’accumuler une masse considérable d’informations relatives à des choses cachées, à des objets perdus ou à des événements dont on n’a pas été témoin. La preuve de ce pouvoir se trouve dans le Coran, dans le récit de Soulaymane et de Bilqis, Reine de Saba. Lorsque la Reine Bilqis vint le voir, Soulaymane demanda aux djinns d’apporter le trône de cette dernière, situé dans le pays qu’elle gouvernait : { Un Ifrite redoutable d’entre les djinns dit : ‹Je te l'apporterai avant que tu ne te lèves de ta place : pour cela. je suis fort et digne de confiance } [Sourate 27 – Versets 39-40]
Jugement islamique sur la lecture de l’avenir
A cause du sacrilège et de l’hérésie impliqués dans la lecture de l’avenir, l’Islam a pris une position radicale contre cela. L’Islam s’oppose à toute forme de contact avec ceux qui lisent l’avenir, sauf pour leur conseiller d’abandonner leurs pratiques interdites.
Rendre visite aux diseurs (euses) de bonne aventure
Le Prophète a établi des principes qui interdisent clairement toute forme de visite à des diseurs (euses) de bonne aventure. Safiya a rapporté, citant Hafsa (épouse du Prophète), que le Prophète a dit :
« La Salât de quiconque approche un diseur de bonne aventure et lui demande quoique ce soit
ne sera pas accepté pendant quarante jours et quarante nuits. »
Recueilli par Muslim (Sahih Mouslim (traduction anglaise), vol.4, p.1211, no 5540.
La sentence dans ce hadîth s’applique au simple fait d’approcher un devin et de lui poser des questions par curiosité. Cette interdiction se trouve renforcée par le hadîth de Mou’awiyah Ibn al-Hakam as-Salami dans lequel il dit :
« Ô Messager d’Allah, il y a certes des gens parmi nous qui rendent visite aux oracles. »
Le Prophète répondit : « N’y allez pas. ». [ Ibid, vol.4, p.1209, no 5532]
Une punition aussi sévère frappe le simple fait de visiter car c’est là le premier pas pour commencer à croire en ces personnes. Si on leur rend visite en doutant de leurs capacités à prédire l’avenir et que l’une de leurs prédictions s'avère juste, on risque de devenir un véritable adepte du devin en question et un fervent croyant en la lecture de l’avenir. L'individu ayant approché un devin se trouve néanmoins dans l’obligation d’accomplir sa Salât habituelle durant la période de quarante jours alors même qu’il n’est rétribué d’aucune manière pour ses prières. S’il laisse tomber sa Salât dans sa totalité, il aura commis un autre péché majeur. Il s’agit d’une situation similaire à l’arrêt islamique sur la Salât accomplie sur un objet volé ou dans une propriété volée et c’est l’avis de la majorité des juristes. Leur raisonnement est qu’à chaque fois qu’une Salât obligatoire est accomplie, elle produit en circonstances normales deux résultats :
1. Elle dégage l’individu de l’obligation de cette prière
2. Elle lui permet d’être récompensé
Si la Salât est accomplie sur un objet volé ou dans une propriété volée, elle dégage de l’obligation de la Salât, mais elle est exempte de toute récompense. [Citation de An-Nawawi, Taysir al-‘Aziz al-Hamid, page 407. ]
C’est pourquoi le Prophète a interdit d’accomplir deux fois les mêmes prières obligatoires.
Croire aux diseurs(euses) de bonne aventure
L’Islam rend un arrêt de Kofr (incroyance) à propos de toute personne qui rendrait visite à un devin en croyant que ce dernier connaît l’inconnaissable et prédit l’avenir. Abou Hourayrah et Al Hassan ont tous deux rapporté que le Prophète a dit : « Quiconque approche un devin et croit ce qu’il dit ne croit pas à ce qui a été révélé à Mohamed.» Recueilli par Ahmad, Abou Daoud (Sounan Abou Daoud (Traduc.anglaise), vol.3, p. 1095, no.3895 et al-Bayhaqî.
Une telle croyance donne à la création une partie des attributs d’Allah qui ont trait à la connaissance de l'inconnaissable et à celle du futur. Par conséquent, elle compromet Tawhid al-Asma was-Sifate (Le maintien de l'unité des Noms et Attributs) et constitue une forme de Shirk dans cet aspect du Tawhid.
L'arrêt de Kofr inclut, par analogie (Qiyas), ceux qui lisent les livres et les publications des astrologues, ceux qui les écoutent à la radio ou qui les regardent à la télévision, puisqu'il s'agit là des moyens les plus couramment utilisés par ces gens, au 20eme siècle, pour propager leurs prédictions. (note sajidine : c'est à dire, le fait de croire et de chercher à connaître son avenir par les moyens mentionnés ci-dessus qui sont malheureusement très répandus à notre époque).
Allah déclare de manière très claire dans le Coran que personne, à part Lui, ne connaît l'inconnaissable, pas même le Prophète Mohamed .
Allah a dit :
C'est Lui qui détient les clés de l'Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît. [ Sourate 6 – Verset 59 ]
Ensuite Il a dit au Prophète Mohamed :
{ Dis : « Je ne détiens pour moi-même ni profit ni dommage, sauf ce qu'Allah veut.
Et si je connaissais l'Inconnaissable, j'aurais eu des biens en abondance, et aucun mal ne m'aurait touché. }
[ Sourate 7 – Verset 188 ]
Allah a aussi dit :
{ Dis : «Nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l'Inconnaissable, à part Allah.}
[ Sourate 27 – Verset 65 ]
Ainsi, toutes les différentes méthodes utilisées de par le monde par les oracles, les diseurs (euses) de bonne aventure et autres personnes du même genre sont interdites aux musulmans.
La lecture des lignes de la main, le I-Ching, les biscuits chanceux, les feuilles de thé, au même titre que les signes du zodiaque et les programmes informatiques de biorythmes prétendent tous donner à leurs adeptes une information sur leur futur. Cependant Allah a déclaré d'une manière qui ne laisse place à aucune équivoque que Lui seul connaît le futur :
{ La connaissance de l'Heure est auprès d'Allah ; et c'est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice ; et II sait ce qu'il y a dans les matrices. Et personne ne sait ce qu'il acquerra demain et personne ne sait dans quelle terre il mourra. Certes Allah est Omniscient et Parfaitement Connaisseur. } [ Sourate 31 – Verset 34 ]
Par conséquent, les musulmans doivent prendre garde à leur façon d'aborder les livres, les magazines, les journaux, et les individus qui d'une manière ou d'une autre prétendent accéder à la connaissance du futur ou du monde occulte.
Par exemple, lorsqu'un météorologue musulman prédit qu'il y aura de la pluie, de la neige ou d'autres conditions climatiques pour la journée du lendemain, il devrait ajouter la phrase Incha Allah (si Allah le souhaite). De la même manière, lorsqu'une gynécologue musulmane informe sa patiente qu'elle accouchera d'un enfant dans 9 mois ou à telle date, elle doit prendre soin d'ajouter la phrase Incha Allah, puisque de telles déclarations ne constituent que des estimations basées sur des informations statistiques.
http://www.sajidine.com/dogme/association/voyance.htm
Les rapports cultuels avec Allah sont à maintes reprises évoqués dans le Coran, de même que les rapports d’adoration des créatures envers leur Créateur. Ceci nous rappelle cette vérité qui est à la base de l’organisation de l’existence sous toutes ses formes : la nature, les végétaux, les animaux, et les êtres humains.
Chaque chose dans ce monde se tourne et se dirige vers Allah avec le désir et l’amour de la perfection. Chaque chose dans ce monde témoigne de Son unicité, de Sa royauté, et de Son existence à travers l’adoration.
Le Coran établit ainsi ce principe de l’adoration, de la prière et de l’expression de Ses louanges : « Ne vois-tu pas que tout ce qui est dans les cieux et sur la Terre célèbre Ses louanges, ainsi que les oiseaux déployant leurs ailes ? Chaque chose a appris comme L’adorer et le glorifier. Allah sait parfaitement ce qu’ils font. » (Coran, 24, 41)
Et encore : « N’as-tu pas vu que c’est devant Allah que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tout ce qui est sur la Terre, le Soleil, la Lune, les étoiles, les montagnes, les arbres, les animaux ainsi que beaucoup de gens. Il y en a aussi beaucoup qui méritent le châtiment. Et quiconque Allah avilit ne trouvera personne pour l’honorer, car Allah fait tout ce qu’Il veut. »
Le Coran, en d’autres endroits, affirme que l’adoration est le but de la création et le secret de l’existence humaine. Ainsi, il dit : « Je n’ai créé les humains et les djinns que pour qu’ils m’adorent. » (Coran, 56, 51)
D’autre part, lorsqu’Il parle des débuts de la création et de la formation de l’humain et de son existence, le Coran insiste sur ce point que l’humain a été créé d’une manière spécifique, le faisant pencher instinctivement vers l’unicité et se diriger vers Son Créateur. Allah dit à ce propos : « En suivant la nature qu’Allah a originellement donnée aux humains, pas de changement dans la création d’Allah ; voilà la religion de la droiture, mais la plupart des gens ne savent pas. » (Coran, 30, 30)
L’Imam Sadiq (S) a expliqué le sens de ce verset comme suit : « Il les a créé originellement en leur inspirant le dogme de l’Unicité. »
L’Imam al-Bâqir (S) a rapporté également cette parole du Prophète (S) : « Tout enfant qui naît se dirige instinctivement vers Allah. »
Puis, il l’a expliqué comme suit : « C’est-à-dire qu’il sait qu’Allah est son Créateur. »
L’Imam Sadiq (S) rapporte que Mûsâ ibn Umran, dans une de ses supplications adressée au Seigneur Tout Puissant, disant : « Ô Allah, quelle est la meilleure action à Tes yeux ? » Allah lui répondit : « L’amour des enfants, car ils ont été créés originellement et conformément à l’Unicité et quand Je les fais mourir, Je les introduis de part Ma Miséricorde au Paradis. »
L’étude analytique de ces textes et des pensées qu’ils recèlent ne met pas simplement en lumière les conséquences que l’amour des parents a sur l’âme de l’enfant, elle éclaire aussi les répercussions psychologiques de cet amour sur les parents aimant eux-mêmes.
Ainsi, l’amour de l’enfant pour son innocence et la pureté de sa nature innée font rayonner en lui l’amour de la nature originelle, de la pureté et de l’innocence.
L’amour de ce fait laisse à la fois une empreinte sur l’âme de l’enfant et sur celle de ses parents. Dans le hadith précédemment cité sur la nature originelle des enfants, il est dit que chaque enfant naît doté d’une direction divine ; c’est donc le milieu éducatif dans lequel il vit qui va donner une autre orientation à cet enfant, et c’est dans ce même hadith que le Prophète (S) évoque cette orientation différente : « Il n’est pas un nouveau-né qui ne naisse sans être doté d’une nature originelle le faisant incliner vers Allah ; ce sont ses parents qui le convertissent au christianisme ou au judaïsme. »
C’est donc pour parer à cette éventualité (la déviation de l’enfant par le milieu), que l’Islam a insisté sur l’importance de l’éducation en ce domaine et sur la responsabilité des éducateurs qui ont pour devoir de sauvegarder la pureté originelle et l’intégrité spirituelle de l’enfant ainsi que de veiller à sa perpétuation.
La tâche des éducateurs sera de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires afin de sauvegarder cette nature originelle, de lui conserver son dynamisme et de conduire l’enfant sur le chemin qui le mènera à Son Créateur.
Ainsi, l’enfant naît au sein de la nature qu’il voit fascinante et remplie de phénomènes étranges et singuliers ; il y observe le ciel, le soleil, la lune, les étoiles, les nuages, la pluie, les arbres, la mer, les fleuves, les différentes couleurs des fleurs et des fruits.
Lorsque son esprit et ses facultés intellectuelles commencent à s’éveiller, il veut comprendre le monde d’une autre manière, d’une manière rationnelle ; aussi, il interroge ses parents, ses frères et sœurs aînés, ou son instituteur sur la formation de toutes les créatures vivantes ou non, sur leur origine, sur leur Créateur.
Il veut comprendre les rapports qu’entretiennent toutes ces créatures entre elles, en recherchant les liens de cause à effet.
Les parents et les éducateurs d’une manière générale ont le devoir de répondre à ces questions d’une manière adéquate qui soit adaptée à la capacité de compréhension de l’enfant. Ils s’aideront pour cela de divers moyens matériels et palpables comme les jouets ou les images pour donner à l’enfant une définition claire et simple des choses. Ils expliqueront aussi comment a été fabriqué ce jouet, dessinée cette image ; ainsi par des exemples tirés de sa vie quotidienne, l’enfant pourra comprendre ce qu’est le Créateur ; cette méthode servira également à générer un lien psychologique entre l’enfant et les manifestations de la nature elles-mêmes, attachées à leur Créateur grandiose.
Ces réponses fournies par les éducateurs à l’enfant lui serviront à mieux comprendre sa relation avec le Créateur de l’existence, mais elles viseront surtout à lui faire comprendre la générosité et la libéralité de Dieu et à l’habituer à Le remercier en lui présentant avec enthousiasme des exemples concrets qui lui feront sentir le remerciement comme une chose obligatoire et allant de soi envers toute personne qui nous fait du bien.
Cet apprentissage du remerciement commencera avec le sentiment bien concret du bien que lui prodiguent les parents, et le droit au remerciement qu’ils sont en droit d’attendre en échange de leur bonté, ce sentiment servira à l’enfant de point de comparaison pour lui faire ressentir également de la reconnaissance et de l’amour envers Allah, qu’Il soit loué.
Dans les premières années de sa vie, l’enfant possède un très grand potentiel de réceptivité et d’acceptation, il est donc du devoir des éducateurs de fournir à l’enfant toutes les informations possibles sur les actes d’adoration : il faudra lui apprendre à faire la Prière, à apprendre par cœur des chants et des histoires qui cultivent en lui les sens profonds de la foi, la relation avec Allah, et lui faire ressentir les qualités divines comme la Justice et la Miséricorde, par exemple ; lui parler du châtiment réservé à ceux qui font le mal, la toute-puissance divine sur les créatures et sur la vie.
Les règles de la psychologie démontrent que les conditions et l’atmosphère qui accompagnent la formation de l’enfant aux cultes d’adoration constituent un facteur dynamisant et stimulant. C’est pourquoi la création d’une atmosphère empreinte de joie et d’amour, alliée à des encouragements donnés à l’enfant pour le féliciter de ses actions, ou le fait de lui offrir un cadeau, ou encore le prendre en photo alors qu’il est en train de prier, tout cela suscite la joie et fait qu’il ressent les pratiques religieuses comme une chose agréable et attrayante, sentiment qui va s’enraciner dans les profondeurs de sa conscience.
A l’inverse, une atmosphère où règne la dureté, où l’enfant est forcé de faire certaines choses, ne va engendrer que le refus intérieur de l’enfant, et par la suite un sentiment de rejet apparaîtra à l’égard des actes d’adoration.
Le recours au 7e art, le cinéma, les films, les images et les dessins animés dans l’apprentissage des pratiques religieuses et leur présentation d’une manière suggestive et directe est une manière qui se révèle très efficace à cet égard.
Cet apprentissage pratique, ajouté à l’amour et à l’attention des parents pour leurs enfants, comme par exemple le fait de l’amener à des fêtes, a une grande influence sur lui.
C’est pour cette raison qu’il est fortement conseillé d’apprendre au jeune enfant le Coran, les pratiques et principes religieux, ainsi que les actes d’adoration d’une manière progressive.
L’Imam Sadiq (S) rapporte du Prophète (S) cette parole : « L’enfant à qui l’on a appris le Coran verra ses parents se faire mander (dans l’au-delà) et là, on leur fera endosser une cape qui éclairera de son resplendissement les visages des habitants du Paradis. »
Le même Imam précise le programme à suivre en matière d’éducation religieuse de l’enfant : « On lui enseignera à 7 as le Livre, et les 7 années suivantes, il apprendra à reconnaître le licite de l’illicite. »
Le Prophète (S) a dit : « Apprenez à faire la prière à vos enfants, et, dès qu’ils atteignent l’âge de la puberté, montrez-vous plus stricts et obligez-les à faire la prière régulièrement. »
On rapporte de l’Imam Ali ibn al Husayn, As-Sajjad (S) qu’il apprenait à ses enfant la prière d’une façon progressive pour ne pas qu’ils la considèrent comme une chose désagréable ou difficile ; par exemple, il leur disait d’accomplir la prière du midi et de l’après-midi ensemble et de faire de même pour les prières du coucher du soleil et de celle du soir. On lui fit des remarques auxquelles il répondit comme suit : cela est plus facile pour eux, et leur permet de s’accoutumer à désirer accomplir la prière au plus vite et en son temps, de même que cela les incite à ne pas la négliger, à ne pas la bâcler, à ne pas dormir quand le temps est venu de faire la prière, et à ne pas lui préférer d’autres occupations. L’Imam n’encourageait ses enfants qu’à faire les prières obligatoires, et disait : « S’ils arrivent à faire la prière, ne les laissez-pas la remettre à plus tard. »
Chapitre sept : L’éducation coranique
« Ce Coran guide vers ce qu’il y a de meilleur. » (Coran, 18,9)
Le Coran est le message divin éternel, le réceptacle de la pensée et de la conscience ; la ligne de conduite droite et la guidance, et le critère de la pureté et de l’authenticité.
Enseigner le Coran aux enfants et aux adolescents contribue à la formation d’une personnalité religieuse et éduque en eux les valeurs morales et la bonne conduite.
L’authenticité et la pureté sont les traits distinctifs de la personnalité et de la façon de pense de l’enfant musulman.
De la même façon, l’enseignement du Coran lui apprend à bien prononcer les mots et donc l’art de l’éloquence ; il lui donnera également une logique saine et augmentera sa mémoire, sa conscience et son savoir.
Dans le cadre d’une planification dirigée à l’encontre de l’Islam et de sa civilisation, l’enseignement du Coran a disparu de l’enseignement public dans la plupart des pays islamiques si ce n’est sous une forme toute primaire et limitée ; cela a été fait dans le but de donner une génération ignorante du Coran, vivant sans rapport avec lui, et sans se conformer à sa ligne de conduite.
Cette ignorance a atteint un tel point que même les enseignants ne savent plus lire le Coran d’une façon correcte et si agréable ; et ils ne ressentent plus ce lien spirituel, psychologique et intellectuel qui les unit au Coran, et ce, même après l’achèvement de leurs études universitaires.
La responsabilité des parents leur fait un devoir incontournable d’enseigner à leurs enfants la lecture du Coran et sa psalmodie et de leur faire comprendre que c’est un Livre sacro-saint.
Cet enseignement du Coran se voit facilité de nos jours par le développement des techniques éducatives que constituent des appareils comme le magnétophone, la télévision, la vidéo, l’ordinateur…
L’existence de Coran psalmodiés et adaptés à l’âge du récitant aide les parents à apprendre à leurs enfants le Coran par cœur d’une façon qui soit juste et harmonieuse.
Les étapes de l’enseignement du Coran
L’enseignement du Coran doit commencer dès que l’enfant est en âge de parler. C’est en effet une période propice à l’apprentissage par cœur, car l’enfant est réceptif et réagit aux connaissances qu’on lui prodigue ; on lui fera donc retenir des petites sourates en l’encourageant, soit lui faisant des éloges ou en lui offrant des petits cadeaux adaptés à son âge et à ses désirs, notamment un cadeau qu’il pourra garder longtemps et qu’il conservera comme un souvenir plaisant. Lui offrir un Coran joliment imprimé augmentera son intérêt pour lui et lui fera ressentir l’amour de ses parents envers lui et l’importance qu’ils attachent au Livre de Dieu et à son apprentissage.
L’enseignement du Coran, que ce soit sa lecture, son apprentissage par cœur ou sa psalmodie, doit être l’objet d’une attention particulière dans les établissements à vocation éducatives, et il importe d’organiser des lieux d’apprentissage tels que des écoles privées, des associations, ou des réunions privées ayant pour objectif l’enseignement et le commentaire du Coran.
Une génération qui grandit au sein d’un environnement social ayant des rapports ténus avec le Coran bénéficiera automatiquement de son influence et attachera une importance psychologique et intellectuelle au Coran et entretiendra des liens forts avec lui.
Découvrir les capacités des enfants débutants, que ce soit dans le domaine de la mémorisation ou de la psalmodie ; favoriser l’attachement et le développement, ainsi qu’encourager ces capacités par l’organisation de compétitions, de conférences, de rencontres, de mise en valeur de la mémorisation du Coran, tout ce travail tient une part importante dans ce projet d’éduquer une génération de lecteurs et de mémorisateurs du Coran.
Le Prophète (S), afin d’intégrer toute sa communauté et de l’ancrer au Livre d’Allah, s’était occupé à former une génération de mémorisateurs du Coran ; les relations rapportées par les narrateurs suffisent à démontrer ce phénomène : 400 hommes parmi les lecteurs du Coran ont trouvé le martyre dans la seule bataille de Yamâma.
La valeur de ce nombre de lecteurs prend toute sa signification si l’on sait que le nombre des habitants de la péninsule arabique à cette époque était infime.
Outre ce témoignage historique qui atteste de l’importance attachée au Coran, nous donnons ci-après un aperçu des directives prophétiques incitant les musulmans à se surpasser et à rivaliser dans la mémorisation et la lecture du Coran ainsi que l’encouragement à faire profiter autrui de ces deux bienfaits.
Le Prophète (S) a dit à ce propos : « Celui qui retient le Coran et en applique les directives se retrouvera avec les ambassadeurs (les anges et les prophètes) honorables et pieux. »
Le Prophète (S) en un autre lieu éclaire l’importance qu’il faut accorder à l’enseignement du Coran pour les jeunes et le rôle qu’il joue dans la formation de la personnalité : « Le jeune croyant qui lit le Coran voit ce dernier se mêler à sa chair et à son sang, et Allah le placera au rang des ambassadeurs. »
Le Prophète (S) encourage également les parent à apprendre le Coran à leurs enfants et a annoncé quelle était la récompense qu’Allah, qu’Il soit exalté, leur a réservé pour cela, afin de les encourager à le faire. Il a dit : « On appellera les parents qui auront appris le Coran à leurs enfants : ils seront alors revêtus de parures dont l’éclat illuminera le visage des habitants du Paradis. »
Les Imams, suivant en cela les traces du Prophète (S), ont également invité les croyants à apprendre le Coran et à lui accorder une importance primordiale : « Il ne convient pas à un croyant de mourir sans avoir appris le Coran ou d’être en voie de l’apprendre. »
Pour toutes ces raisons, nous concluons à l’importance capitale qu’il faut attacher à l’apprentissage du Coran chez les jeunes afin qu’ils reçoivent une éducation coranique, qu’ils soient à l’abri des déviations, des fausses croyances, des superstitions et des préoccupations matérialistes et qu’ils revêtent les caractéristiques d’une génération engagée appelant à la religion du Prophète (S), de son esprit et de sa conscience.
http://quran.al-shia.org/fr/ejtema/43.htm
Les règles du voyage
Voyager est une nécessité continuelle pour la vie du musulman : Le pèlerinage, la 'Omra, le jihad, le désir de s'instruire, le commerce, la visite à la famille, aux amis, etc. sont autant d'obligations qui nécessitent le déplacement. Cela explique l'importance que la religion accorde au voyage, à ses règles et au comportement observé à son égard. Le bon musulman est tenu de les connaître et de les appliquer.
Introduction générale
1 - Raccourcir les prières de 4 raka'as à 2 seulement. La prière du coucher du soleil comportant 3 raka'as reste telle quelle. Ce raccourcissement commence dès que le voyageur quitte sa résidence jusqu'au retour. Néanmoins, s'il compte séjourner plus de 3 jours dans la ville où il se rend, en y arrivant, il reprend sa prière normale. [Il existe d'autres avis]. Au retour, il la raccourcit de nouveau jusqu'à son arrivée chez lui.
Allah dit :
{Lorsque vous êtes en voyage, il vous est permis d'écourter la prière}
[Sourate 4 - Les Femmes - Verset 101]
Anas (qu’Allah l’agrée) rapporte ce qui suit : « Nous sommes partis, dit-il, de Médine à
2 - Il est permis au voyageur, au lieu de se laver les pieds, de passer les mains humides sur ses chaussures ou chaussettes.
Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), dit Ali Ibn Abi Taleb (qu’Allah l’agrée), nous a permis de le faire pendant trois jours pour le voyageur et un jour pour le résident.
3 - Il est possible au voyageur, quand l'eau fait défaut ou s'il est difficile de s'en procurer, ou qu'elle est d'un prix élevé, de la remplacer par le « Tayammoum » - ablution avec un solide sable, pierre...
Allah le signale ainsi :
{Si vous êtes malades, ou en voyage, ou si l'un de vous vient du lieu caché ou si vous avez touché les femmes et que vous ne trouviez pas d'eau, avisez alors du sable propre et essuyez-en la figure et les bras [Sourate 4 - Les Femmes - Verset 43]
4 - On est autorisé à rompre le jeûne pendant le voyage.
Allah dit :
{Celui d'entre vous, qui se trouve malade ou en voyage, jeûnera plus tard, un nombre égal de jours}
[Sourate 2 -
5 - En voyage, il est permis d'accomplir la prière volontaire et non obligatoire de surcroît sur sa monture, quelle que soit la direction où elle se trouve. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), dit Ibn Omar (qu’Allah l’agrée), faisait ses prières surérogatoires sur sa chamelle, sans se soucier de la direction qu'elle prend. [Rapporté par Boukhary & Mouslim]
6 - Il est permis au voyageur de joindre les deux prières de midi et de l'après-midi, soit en avançant l'heure de la 2ème, soit en retardant celle de la 1ère. Cela est aussi valable pour la prière du coucher du soleil (Maghreb) et du soir (‘Icha) en avançant l'une ou en retardant l'autre.
Mouadh (qu’Allah l’agrée) rapporte le hadith suivant :
« Nous sommes partis, dit-il, en expédition avec le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) vers « TABOUK ». Il a joint les deux prières de midi et de l'après-midi et les deux prières du Maghreb et de ‘Icha. [Rapporté par Boukhary & Moslim]
Devoirs à observer
1 - Avant de partir, le voyageur remet les objets confiés aux ayants droit et se fait pardonner les injustices commises, car voyager est une présupposition de disparition.
2 - On fait ses provisions de route qui doivent être honnêtement acquises. On laisse des vivres à ceux dont on a la charge tels qu'épouse, enfants et parents.
3 - On fait ses adieux à sa famille, ses frères et ses amis. On leur adresse cette prière en les quittant : « Je confie à Allah votre foi, votre fidélité et le résultat de vos œuvres » Les autres lui répondent : « Qu'Allah vous accorde la piété, vous absolve et vous dirige vers le bien partout où vous allez. »
À tous ceux qui le reconduisaient, le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) disait : « Je confie à Allah votre foi, votre fidélité et le résultat de vos œuvres » [Rapporté par Abou Daoud]
4 - Le voyageur part avec 3 ou 4 compagnons bien choisis et sociables, car le voyage, dit-on, est le creuset des hommes. Il dévoile leurs caractères.
Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Le voyageur solitaire a pour compagnon Satan qui est aussi le compagnon de deux voyageurs, mais jamais de trois. » [Rapporté par Abou Daoud, Nassa'i & Tirmidhy] Il dit également : « Si vous savez ce que je sais de la solitude, personne ne se hasarderait à voyager seul, la nuit. » [Rapporté par Boukhari]
5 - Les compagnons partant en voyage doivent élire parmi eux un chef qui dirigerait leurs affaires, après concertation avec eux. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Quand trois compagnons partent en voyage, ils doivent désigner l'un d'eux comme chef. »
6 - Avant de décider un voyage, il est souhaitable de faire la prière de l'ISTIKHARA (la consultation). Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) la recommandait vivement à tel point qu'il en inculquait les mots, comme il le faisait pour un chapitre de Coran. Il la recommandait dans tout ce qu'on projette d'entreprendre dans la vie. [Rapporté par Boukhari]
- En quittant la maison, le voyageur invoque Allah en ces termes : Au nom d'Allah et grâce à Lui, j'entreprendrai ce voyage. Il n'y a de puissance et de force que par Lui ! Allah ! Protège moi d'être égaré ou d'égarer les autres, d'être en erreur ou d'y induire les autres, d'être insolent ou que les autres le soient envers moi
Lorsqu'il prend place sur sa monture, il dit :
Au nom d'Allah ! À Lui je demande secours ! Il est le plus grand ! Je me confie à Lui. Point de puissance, ni de force en dehors de Lui, Le Haut, le Grand ! Ce qu'Il veut se réalise, ce qu'Il ne veut pas n'aura jamais lieu. Gloire à Lui qui nous a assujetti ce moyen de transport. Sans Lui, il nous aurait été impossible de le dompter. C'est à Lui que nous devons retourner. Seigneur, daigne que nous agissions avec droiture. Accorde-nous la piété et les œuvres dont Tu seras satisfait. Facilite-nous ce voyage et réduis-nous-en le trajet. Tu es notre compagnon, Celui qui nous remplace auprès de nos familles, nos enfants et nos biens pendant notre absence. Évite-nous la fatigue de ce voyage, la déception à notre retour et l'aspect désagréable qui pourrait nous surprendre dans nos biens, nos familles et nos enfants. [Rapporté par Abou Daoud]
8 - On part de préférence le jeudi matin. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Seigneur ! Bénis le matin de mon peuple ! » On rapporte que le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) partait en voyage le jeudi.
9 - Toutes les fois où l’on se trouve sur une hauteur, on dit en élevant la voix : « Allah est le plus grand ! » Un homme vint au Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), rapporte Abou Houraïra (qu’Allah l’agrée), et lui dit : « Je compte partir en voyage, conseille-moi ! - Crains Allah, lui dit-il, et chaque fois que tu montes sur une colline tu diras : Allah est le plus grand ! »
10 - Si on pressent un mal de la part de quelque personne on invoque Allah en disant : « Seigneur ! Tu es notre défenseur. Préserve-nous de leur méchanceté » Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) recommandait de le dire.
11 - Pendant le voyage, la prière est favorablement accueillie. II est conseillé dans ce cas de s'adresser à Allah pour Lui demander des biens de ce monde et de l'autre. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Trois prières sont exaucées sans aucun doute : L'invocation de l'opprimé, la prière du voyageur et celle des parents en faveur de leurs enfants » [Rapporté par Tirmidhy]
12 - Quand on campe, on dit : Je demande protection à Allah contre tout mal des êtres qu'Il a créés par Ses paroles complètes. À la tombée de la nuit, on dit : Terre ! Allah est mon Dieu et Il est aussi le tien. Je Lui demande protection contre ton mal, contre le mal que tu recèles en toi, contre le mal qu'Allah a créé en ton sein et contre le mal de tout être qui se traîne à ta surface. Je demande protection à Allah contre tout lion, tout serpent, toute vipère et tout scorpion. Je Lui demande protection contre les gens qui y habitent et tous les êtres vivants et ce qu'ils ont engendré.
13 - Si on a des appréhensions, on dit : Glorifié soit Allah, Le Roi, Le Saint, Le Créateur des anges et de Jibril. Les cieux sont enveloppés de Sa Gloire et de Sa Toute-puissance.
14 - Quand on se couche au début de la nuit, on laisse les bras tendus à ses côtés, mais si on dort à la fin de la nuit on dresse les bras et on appuie la tête sur les paumes des mains pour que le sommeil ne soit pas profond, de peur de manquer la prière de l'aube en son heure.
15 - Arrivé à proximité d'une ville, on dit : Allah ! Accorde-nous-y un séjour reposant et des provisions licites et bien acquises. Attribue-nous les bienfaits de cette localité et le meilleur de ce qu'elle contient et préserve-nous de son mal et de ce qu'elle renferme comme mal. Ainsi disait le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).
16 - Une fois les affaires terminées, on se hâte de retourner vers sa famille et son pays. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) dit : « Le voyage est une partie du supplice : il empêche l'un de vous de manger, de boire et de dormir. Une fois le but du voyage atteint, qu'on se hâte de regagner son foyer » [Rapporté par Boukhary & Moslim]
17 - Au retour, on dit trois fois : Allah est le plus grand. Ensuite on dit : C'est à Allah que nous faisons retour ! À Lui nous demandons pardon. C'est Lui que nous adorons et remercions. On ne cesse de répéter cela comme le faisait le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui).
18 - On ne doit pas surprendre sa femme la nuit, mais on se fait annoncer par quelqu'un. On ne s'introduit pas chez elle inopinément. Le Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui) se conduisait ainsi. Le portable aujourd’hui peut rendre service…
19 - La femme ne peut entreprendre un voyage d'un jour et une nuit qu'accompagnée d'un homme qui de nature ne peut l'avoir comme épouse.
Préparé par Sajidine
Revu par Islamhouse.com
Il est naturel de signaler que l'Islam ouvre des larges horizons devant la femme pour qu'elle puisse s'affirmer dans son humanité, et ce d'une manière qui n'est signalée par aucune autre communauté humaine, par aucune autre société, ou par aucune autre loi. La femme n'est pas, aux yeux de l'Islam, une maîtresse de maison dans le sens obligatoire de ce terme, car l'Islam ne lui assigne aucune tâche ménagère. Elle n'est donc pas obligée de faire le travail domestique. C'est l'homme qui est chargé de lui procurer, selon ses moyens, tout ce dont elle a besoin sur les deux plans du nécessaire et du luxueux. L'Islam arrive, dans ce domaine à un point tel qu'il n'oblige pas la femme à allaiter son propre enfant. Il va donc de soi que les autres tâches de l'éducation ne lui sont, non plus, obligatoires. L'Islam considère que le travail domestique de la femme fait partie des travaux qui méritent d'être rémunérés. Même si la femme demande à son mari de lui verser un salaire ou un prix en échange de l'allaitement de leur propre enfant, il est de son devoir de le lui payer. Cela est de son droit à condition qu'elle ne demande pas un salaire supérieur à celui reconnu pour les nourrices car, l'homme a toujours le droit de livrer l'enfant à une autre nourrice. Si donc l'Islam considère la travail domestique de la femme comme une activité indépendante que l'homme n'a pas le droit d'investir sans son consentement, et s'il est du droit de la femme de demander à être payée pour un tel travail, il est d'autant plus légal qu'elle demande à être payée si son mari lui demande de travailler à la ferme ou de tenir la boutique, car la distance est nettement large entre ce genre de travaux et le travail domestique.
Avec une telle législation, l'Islam n'encourage pas la femme à être un élément négatif devant ses responsabilités dans la vie conjugale et dans la vie en général. L'Islam ne veut pas que la femme ait une personnalité "matérialiste" et "commerciale" dans sa manière de considérer son travail au foyer. Mais face à la longue histoire qui traitait la femme comme une esclave et qui faisait d'elle un meuble qu'on héritait et qu'on utilisait comme tout autre meuble…, face à cette histoire qui ne reconnaissait ni la personnalité ni l'humanité de la femme, qu'elle soit fille, sœur, épouse ou mère, l'Islam cherche à en finir avec le sens de l'esclavage accumulé dans l'histoire de l'ignorance et sa manière de considérer la femme. Il cherche à en finir avec le sens de l'esclavage pour le remplacer par le sens de la liberté de choix dans le travail, afin que la femme inaugure sa vie conjugale par un contrat qu'elle reconnaît de sa propre volonté, un contrant que le mari reconnaît, lui aussi, de sa propre volonté, pour que les deux parties se soumettent ensemble à des règles fondées sur la loi divine. Cette loi a pour finalité de laisser à la femme la liberté d'exercer ou de ne pas accomplir les travaux du foyer, d'une part, et de signaler au mari qu'il n'a aucune autorité sur sa femme en ce qui concerne cette question, tant qu'elle n'est pas nommément stipulée dans le contrat. De la sorte, lorsque la femme agit à l'intérieur de la vie conjugale, elle le fait avec un esprit de sacrifice et de fidélité pour la relation qui affirme le sens de l'amour, de la compassion et du rapprochement d'avec Dieu –qu'Il soit exalté et glorifié-. La législation islamique considère le travail de la femme dans sa maison comme un effort qui participe à la promotion de la vie conjugale, à la promotion des liens entre la femme et son mari, et ce dans le sens où elle considère ce travail comme une lutte sacrée et non comme un fardeau qui la transforme en un objet sans liberté et sans volonté.
http://francais.bayynat.org.lb/femme_en_Islam/domestique.htm
L’exercice du métier d’avocat peut conduire une personne à défendre le mal parce que l’avocat cherche avant tout à prouver l’innocence de l’accusé qu’il défend… Est-ce que les gains de l’avocat sont illicites ? Existe-t-il des conditions islamiques pour l’exercice du métier de l’avocat ?
Le terme « muhama » dérive de « himaya » (défendre). S’il s’agit de protéger le mal et de le défendre, l’interdiction de l’action ne fait l’objet d’aucun doute. Car on tombe alors dans ce qu’Allah a interdit dans sa parole : «Entraidez- vous dans l' accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression.» (Coran, 5 : 2). Si l’intervention de l’avocat vise à protéger le bien et à plaider en sa faveur, elle est alors bonne et conforme à l’ordre du Très Haut ainsi exprimée : «Entraidez- vous dans l' accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression » (Coran, 5 : 2). Cela étant, celui qui se prépare à exercer ce métier doit bien réfléchir avant de plaider une cause. Si le droit est du côté de son client, il accepte de prendre son cas, soutient la vérité et celui qui la détient. En revanche, si la vérité est du côté de l’adversaire de son client, il peut aussi intervenir, pas nécessairement comme le souhaite son client, mais pour éviter à celui-ci d’entrer dans ce qu’Allah lui a interdit, à savoir une réclamation mal fondée. En effet, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « aide ton frère, agresseur ou agressé ! – Ils lui dirent : « ô Messager d’Allah ! S’il est agressé, nous comprenons qu’il soit soutenu, mais comment le soutenir s’il est l’agresseur ? » – « le soutenir dans ce cas, c’est l’empêcher de poursuivre l’agression ».
Si l’avocat sait que le client a tort, il doit lui donner des conseils, l’avertir et le mettre en garde contre l’enclenchement du procès, et lui montrer pourquoi son cas est indéfendable afin qu’il renonce au procès avec conviction.
La revue ad-Dawa n° 1789 p. 61
http://islamqa.info/fr/cat/83
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité