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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Multiplier les questions et les interrogations

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L'interrogation visant à obtenir des clarifications et (exposée) dans le cadre de l'apprentissage de ce dont on a besoin, que ce soit concernant les choses religieuses ou temporelles, est une chose prescrite ou (simplement) permise, et ce, en fonction de la nature (et de l'objet) de la question.

Quant à l'interrogation portant sur des éléments ne présentant pas un intérêt religieux ou mondain, qui est exprimée de sorte à se faire remarquer (takallouf) ou à embarrasser  (ta'annout – autre traduction possible : "par obstination"), pour induire les savants en erreur ou les paralyser (et les mettre en difficulté - ta'djîz), celle-ci n'est pas permise et est (au contraire) condamnée. Allah Ta'âla dit :

 

"Ô les croyants ! Ne posez pas de questions sur des choses qui, si elles vous étaient divulguées, vous mécontenteraient"

(Sourate 5 / Verset 101)

At Tabri (rahimahoullâh) (, commentant ce passage coranique,) écrit : Il a été dit que ce verset a été révélé au Messager d'Allah (sallallâhou 'alayhi wa sallam) à cause des questions que lui posaient certains, parfois pour l'éprouver et d'autres fois par moquerie.

Et Ibnou Abbâs (radhia Allâhou anhou) a dit : Des gens questionnaient le Messager d'Allah (sallallâhou 'alayhi wa sallam) pour (le) railler. Un homme demandait (par exemple) : "Qui est mon père ?" Et un autre qui avait perdu sa chamelle disait : "Où est-elle ?" Allah révéla alors ce verset à leur sujet : "Ô les croyants ! Ne posez pas de questions sur des choses qui, si elles vous étaient divulguées, vous mécontenteraient"

Il est rapporté du Prophète Mouhammad (sallallâhou 'alayhi wa sallam) qu'il a dit :

"Le halâl, c'est ce qu'Allah a rendu licite dans Son Livre; et le harâm, c'est ce qu'Allah a interdit dans Son Livre. Et les choses au sujet desquelles Il s'est (complètement) tu font partie de ce qu'Il a pardonné."

 

Il est aussi rapporté de lui (sallallâhou 'alayhi wa sallam) qu'"il condamnait les ragots, le grand nombre de questions et le gaspillage des biens."

 

Et il a encore été relaté du Prophète Mouhammad (sallallâhou 'alayhi wa sallam) qu'"il n'aimait pas les interrogations et les critiquait." Il s'agit des questions pointues (daqîqah) dont on n'a pas (réellement) besoin. Abou Houreïrah (radhia Allâhou anhou) disait : "Les pires des gens sont ceux qui posent les plus mauvaises questions dans le but d'induire les savants en erreur."

http://www.muslimfr.com/modules.php?name=News&file=article&sid=417

La politesse dans la conversation en Islam

L'élocution est l'un des grands bienfaits accordés par Allah à l'homme ; par elle Il l'a honoré et l'a distingué de l'ensemble des créatures :

"Le Miséricordieux a fait connaître le Coran. Il a créé l'homme ; Il lui a appris à s'exprimer"
[Sourate 55 - Al-Rahmân - Le Miséricordieux - versets: 1- 4 ].

Ainsi, plus le bienfait est immense, plus son droit est grand, plus le remerciement s'impose pour ce bienfait, plus est blâmable l'ingratitude à son droit. L'Islam a montré comment les gens doivent tirer profit de ce bienfait accordé et comment ils doivent se servir de leurs conversations qui remplissent leurs journées pour le bien recherché et désiré. La plupart des gens ne cessent de parler et leurs langues connaissent rarement le repos. Pourtant, si on recense leurs propos, on découvrira que l'essentiel relève des futilités ou des délires nocifs.

Or, ce n'est pas pour cela qu'Allah a placé les langues dans les bouches et ce n'est pas ainsi qu'on reconnaîtra ce don accordé:

"La plupart de leurs conversations ne comportent rien de bon, sauf la parole de celui qui ordonne une aumône, un bien notoire ou une réconciliation entre les hommes. Nous donnerons bientôt une récompense sans limites à celui qui agit ainsi avec le désir de plaire à Allah" [ Sourate 4 - An-Nissâ' - Les Femmes - verset : 114 ]

L'Islam a accordé un soin particulier à propos des paroles et à la manière de les formuler et de les échanger. Ceci parce que les paroles émanant d'un homme reflètent le degré de son intelligence et la nature de son caractère ; aussi parce que les types de conversations d'un groupe donné déterminent son niveau général et le degré d'enracinement de la vertu dans son milieu.

L'individu doit s'interroger avant de parler à autrui. Y a-t-il quelque chose qui nécessite son intervention ? S'il découvre un motif louable, qu'il parle, sinon il vaut mieux garder le silence. S'abstenir de parler là où ce n'est pas nécessaire est pour lui une forme d'adoration qui rapporte une grande rétribution.

'Abdallâh Ibn Mas'ûd - qu'Allah soit satisfait de lui - a dit : "Par le Dieu Unique! Il n'y rien sur toute l'étendue de la terre qui ait besoin d'être enfermé aussi longuement que la langue !" [ Rapporté par At-Tabarânî ]

De son côté Abdallâh Ibn' Abbâs a dit :

"Il y a 5 choses qui valent mieux que les chevaux pur sang : ne parle pas de ce qui ne te concerne pas, car c'est de l'indiscrétion, en plus tu risques de t'exposer aux pires conséquences ; ne parle pas de ce qui te concerne que lorsque tu en as l'opportunité, car bien des hommes ont parlé inopportunément de ce qui les regarde et ils eurent tort ; ne te mesure ni au magnanime ni au menteur, car le magnanime t'écrase et le menteur te nuira ; parle de ton frère pendant son absence comme tu aimerais qu'il parle de toi et excuse-le de ce que tu aimerais qu'il t'excuse ; agis comme un homme qui estime qu'il recevra des récompenses pour ses bonnes actions et répondra de ses forfaits" [ Rapporté par Ibn Abî Ad-Dunya ]

Le fidèle musulman ne peut agir ainsi que s'il maîtrise sa langue et la domine fermement en la réprimant quand il faut garder le silence et en la contrôlant lorsqu'il veut parler. Quant à ceux qui se laissent mener par leurs langues, elles ne les conduisent qu'à leur perte. Le bavardage produit un tumulte qui fait perdre la raison et le bon sens. Devant ceux qui occupent le devant de la scène dans les réunions pour débiter leurs paroles saccadées, leur auditeur conclut définitivement qu'ils ne tirent pas leurs propos d'une conscience alerte ou d'une pensée profonde. Il en viendrait même à se demander s'il n'y a pas un abîme entre l'entendement et ce flot de paroles débitées !

Du reste, quand l'individu veut rassembler ses idées et revoir ses affaires, il se réfugie dans le silence. Pour faire le point et mettre de l'ordre dans ses idées, il lui arrive même de fuir le tumulte de la ville pour se réfugier dans une campagne silencieuse ou une banlieue calme.

Nul doute, d'ailleurs, que l'Islam recommande le silence et le considère comme un moyen efficace d'une bonne éducation.

Ainsi, parmi les bons conseils donnés par l'Envoyé d'Allah à son Compagnon Abû Dhar :

"Attache-toi au long silence: il chasse le démon et t'aide dans ta Foi" [ Rapporté par Ahmad ]

Assurément, la langue lâchée est une corde molle aux mains du démon qui dispose de son auteur à sa guise. Ainsi, lorsque l'homme ne se maîtrise plus, sa bouche devient une entrée pour les déchets qui corrompent son coeur et multiplient autour de lui les voiles de l'inadvertance et de l'incrédulité. D'autant plus que l'Envoyé d'Allah a dit : " La Foi du serviteur n'atteint la rectitude qui si son coeur devient droit, et son coeur ne devient droit que si sa langue acquière la droiture" [ Rapporté par Ahmad ]

Or, la première étape sur le chemin de cette rectitude consiste pour le fidèle à se laver les mains de ce qui ne le regarde pas et à ne pas s'engager là où on ne lui demande pas: "L'excellence de la Foi de l'individu consiste à laisser de côté ce qui ne le concerne pas" [ Rapporté par At-Tirmidhi ]

Eviter les propos vains fait partie des règles de la réussite et des signes de la perfection. Le Coran munificent l'a mentionné au milieu de deux prescriptions fondamentales de l'Islam, à savoir la prière et l'aumône légale :

"Heureux sont les croyants qui sont humbles dans leurs prières, qui évitent les propos vains,
et qui font l'aumône prescrite" [ Sourate 23 Al-Mu' minûn - Les Croyants - versets: 1- 4 ]

Si le monde entier recensait les propos vains dans les actes et les paroles qui remplissent ses moments d'inaction, il serait stupéfait en découvrant que la plupart des récits publiés, des journaux célèbres et des discours des médias forment un débit ininterrompu de vains propos qui accrochent la vue et attirent l'ouïe sans beaucoup d'utilité. Or, l'Islam abhorre les propos vains parce qu'il répugne les futilités et les bassesses. D'autant que les propos vains, c'est perdre sa vie dans des choses contraires au sérieux et aux activités productrices pour lesquelles l'homme a été créé. C'est pourquoi le degré d'élévation du fidèle musulman auprès d'Allah se mesure en fonction de son éloignement des propos vains.

Anas Ibn Mâlik rapporte ceci : "A la mort d'un musulman, un autre lui a dit, en présence de l'Envoyé d'Allah qui l'a entendu : "Réjouis-toi du Paradis !" L'Envoyé d'Allah a dit à cet homme qui a parlé : "En es-tu sûr ? Peut-être a-t-il parlé de ce qui ne le concerne pas ou a-t-il été avare dans ce qui n'était pas indispensable pour lui". [Rapporté par At-Tirmidhi]

Le radoteur, du fait de la faiblesse du rapport entre sa pensée et son élocution, lâche ses mots inconsidérément. Il lui arrive ainsi de lancer un mot qui cause sa perte ou aliène son avenir. Le proverbe dit du reste: "Plus les propos vains d'un homme sont débités, plus ses erreurs sont multiples".

Un poète dit : "L'homme valeureux meurt des suites d'un écart de son langage Et l'individu ne meurt pas des suites d'un trébuchement du pied". Il est dit aussi dans le hadith :

"Le serviteur lâche un mot et ne le fait que pour amuser l'assistance, pourtant il chute avec ce mot plus loin que la distance entre le ciel et la terre. Et l'individu glisse avec sa langue plus dangereusement qu'en glissant avec ses pieds" [Rapporté par Al-Baïhaqî ]

Aussi, il convient pour l'individu de ne dire que du bien et d'accoutumer sa langue à user des belles paroles. Les belles expressions qui reflètent les sentiments intérieurs de l'âme relèvent de la grande politesse qu'Allah exige des adeptes de toutes les Religions. Ainsi, le Coran indique que les bonnes paroles font partie de la réalité même de l'alliance des fils d'Israël à l'époque de Moussa :

"Nous avons fait alliance avec les fils d'Israël : "vous n'adorez qu'Allah ; soyez bons à l'égard de vos parents, de vos proches, des orphelins et des pauvres. Usez envers les hommes de paroles de bonté; acquittez-vous de la prière; faites l'aumône" [ Sourate 2 Al-Baqara - La Vache - verset : 83 ]

Les bonnes paroles conviennent aussi bien avec les amis qu'avec les ennemis et produisent des fruits agréables. Avec les amis, elles sauvegardent leur affection, maintiennent leur amitié et empêchent les machinations de Satan de briser leur liens et de gâcher leur amitié :

"Dis à Mes serviteurs de prononcer de bonnes paroles. Le démon se glisse entre eux ;
le démon est l'ennemi déclaré de l'homme" [ Sourate 17 Al-Isrâ - verset : 53 ]

Le démon est toujours aux aguets pour piéger les humains ; il veut semer la haine et l'hostilité entre eux et transformer un petit différend en querelle sanglante. Voilà pourquoi il n 'y a que les bonnes paroles qui peuvent lui barrer le chemin. Avec les ennemis, les bonnes paroles atténuent leur dispute et cassent leur emportement ou tout au moins arrêtent l'aggravation du mal et la propagation de ses étincelles malfaisantes :

"L'action bonne n'est pas semblable à la mauvaise. Repousse celle-ci par ce qu'il y a de meilleur: Celui qu'une inimitié séparait de toi deviendra pour toi un ami chaleureux"
[ Sourate 41 Fussilat - Les versets clairement exposés - verset : 34 ]

L'Envoyé d'Allah dit sur la nécessité pour tout le monde de se familiariser et de s'habituer à la bonté du propos : "Vous ne pourrez pas gagner les gens avec vos biens. Tâchez du moins de les gagner par le sourire et le bon caractère " [ Rapporté par Al-Bazzâr ]

D'ailleurs, l'Islam préfère de loin le refus de donner, dit avec politesse, au don fait avec méchanceté et grossièreté :

"Une parole convenable et un pardon sont meilleurs qu'une aumône suivie d'un tort.
Allah se suffit à Lui-même et Il est plein de mansuétude" [ Sourate 2 verset : 263 ]

Les bonnes paroles sont une qualité liée à la pratique du bien et aux formes de bienfaisance qui présente son auteur comme un candidat a l'agrément d'Allah et lui assure les délices inépuisables dans la Vie future. Anas rapporte ceci : "Un homme a demandé au Prophète : Enseigne-moi une action qui me fera entrer au Paradis ! Il lui a dit : Distribue la nourriture, répand la Paix autour de toi et prie la nuit pendant que les gens sont endormis, tu entreras au Paradis en paix" [ Rapporté par Al-Bazzâr ]

De même, Allah a ordonné que notre discussion avec les adeptes des autres religions doit s'inscrire dans ce cadre calme et convenable où il n'y ni violence ni provocation, sauf si un homme unique nous agresse ; dans ce cas on doit l'arrêter dans son emportement et empêcher son agression :

"Ne discutez avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise.
Sauf avec ceux d'entre eux qui sont injustes"
[ Sourate 29 Al- 'Ankabût - l'Araignée - verset : 46 ]

Parmi les gens il y a ceux qui ont un visage impudent et un mauvais caractère, aucune certitude ne peut les retenir contre les gaspillages, et aucune grandeur d'âme ne peut leur imposer les nobles qualités. Ils ne s'embarrassent de scrupules pour dire à autrui ce qu'il n'aime pas et, quand ils trouvent un terrain où ils assouvissent leur nature impulsive et aveugle, ils s 'y lancent tête baissée, dans le cri et la méchanceté. Il ne sied pas à l'homme noble de se quereller avec ce genre d'individus, car provoquer leur impulsivité est en soi une grande corruption et ne pas leur en donner le prétexte est un devoir.

C'est pourquoi le Coran munificent considère comme l'une des qualités propres des serviteurs du Miséricordieux cette attitude protectrice qui consiste à ménager les ignorants :

"Voici quels sont les serviteurs du Miséricordieux: ceux qui marchent humblement sur la terre et qui disent : Paix - aux ignorants qui s'adressent à eux" [Sourate 25 Al-Furqân - La loi - verset: 63 ]

"Quand ils entendent des futilités ils s'en détournent en disant : A nous nos actions, à vous vos actions. Paix sur vous! Nous ne recherchons pas le contact avec les ignorants" [ Sourate 28 Al-Qassas - Le Récit - verset : 55 ]

L'homme, en général, peut réprimer sa colère une ou deux fois avant d'exploser. Or, il est demandé au bon musulman de résister davantage à la provocation pour ne pas permettre au mal d'avoir, en définitive, le dessus dans l'affaire. Sa'îd Ibn al-Musaiyyb rapporte ceci:

"Pendant que l'Envoyé d'Allah était assis au milieu de ses Compagnons , un homme agressa Abû Bakr avec ses paroles, mais Abû Bakr garda le silence. Puis l'homme revint à la charge mais Abû Bakr ne céda pas à la provocation.
Finalement Abû Bakr triompha de cet homme. Au moment où l'Envoyé d'Allah se leva, Abû Bakr lui demanda : me reproches-tu quelque chose, ô Envoyé d'Allah ? Il lui dit : Non. Mais un Ange est descendu du ciel infirmer les propos de cet homme. Quand tu as triomphé de cet homme, l'ange partit et Satan s'installa. Or, je ne peux m'asseoir là où s'installe Satan" [ Rapporté par Abû Dâwud ]

Mais ménager les insolents ne signifie pas accepter la bassesse, car la différence est incommensurable entre les deux états. Dans le premier état il s'agit de se maîtriser face à la provocation et s'interdire, de gré ou de force, de céder à la colère et aux tentations de la revanche. Dans le second état, il s'agit d'une idiotie de l'âme qui s'avilit et s'accommode de ce que ne se permet pas un homme doué de raison et de grandeur d'âme.

Le Coran exprime clairement sa préférence pour le management des effrontés et sa répugnance pour l'acceptation de la bassesse :

"Allah n'aime pas que l'on divulgue des paroles méchantes, à moins qu'on en ait été victime.
Allah est celui qui entend et qui sait. Si vous divulguez le bien ou si vous le cachez,
ou si vous pardonnez le mal, sachez qu'Allah est celui qui efface les péchés et qui est Puissant"
[ Sourate 4 An-Nissâ' - Les Femmes - versets: 148-149 ]

Pour préserver l'échange des paroles et des conversations contre l'impulsivité et les passions, l'Islam a institué, entre autres garde-fous, l'interdiction de la dispute et la circonspection, qu'il s'agisse de dispute fondée ou non. Car il existe des états qui dominent l'âme, lui font miroiter la tentation de s'imposer et de vaincre à n'importe quel prix, et poussent l'individu à provoquer autrui par les paroles et à priser les griefs qui soutiennent sa position et les expressions qui font admettre ses justifications. Ainsi, l'envie de l'emporter devient chez lui plus important que d'exprimer la vérité et de la faire triompher. Voilà comment les caractères d'entêtement et d'égoïsme épousent des formes abjectes, qui ne laissent aucune place à l'explication ou à la sérénité. Or, l'Islam abhorre ces états et les considère comme une menace pour la Foi et la Vertu.

L'Envoyé d'Allah a dit :

" Pour celui qui délaisse la querelle alors que son intervention n'était pas justifiée, on construira une maison en bas du Paradis. Pour celui qui délaisse la querelle alors que son intervention était justifiée, on construira une maison au centre du Paradis. Et pour celui qui a un bon caractère moral, on construira une maison dans les hauteurs du Paradis" [ Rapporté par Abû Dâwud ]

Il y a des gens doués d'une certaine facilité d'élocution qui les incite à accrocher le savant et l'ignorant et rend chez eux la parole comme un désir dominant dont ils ne peuvent se lasser. Quand ce genre d'homme lâche sa volubilité contre les affaires des gens, il ne fait que leur nuire ; et quand il la lance sur les réalités de la Foi, il pervertit leur beauté et déprécie le caractère sacré de la religion. Aussi, l'Islam considère abominable ce type de radoteurs invétérés. En effet, le Prophète a dit :

"L'homme le plus détestable pour Allah est le querelleur invétéré" [ Rapporté par Al-Bukhârî ]

Il a dit également :

"Chaque fois qu'un peuple s'égare après avoir été guidé il s'enfonce dans la dispute" [ Rapporté par At-Tirmidhî ]

Ce type d'homme ne connaît aucune limite au déchaînement de sa langue, il ne veut que parler; il veut uniquement briller par sa parole et s'imposer sans vergogne. Pour lui les mots viennent en premier; le sens vient après. Quand au dessein noble, il occupe éventuellement la dernière position, quand il ne l'élimine pas simplement au milieu de son bavardage sonore.

De nombreux Compagnons rapportent ceci : "Un jour, l'Envoyé d'Allah vint à notre rencontre pendant que nous nous disputions sur une question de la Foi. Il se fâcha terriblement comme on ne l'avait jamais vu auparavant et il nous interpella en ces termes : Attendez ô membres de la Communauté de Muhammad ! Ceux qui ont été avant vous n'ont péri que par cela. Abandonnez la dispute car il n'y a aucun bien, abandonnez la dispute car le croyant ne se dispute pas; abandonnez la dispute, car le comble du péché est que tu restes un de ceux qui se disputent, abandonnez la dispute car je n'intercède pas au Jour de la Résurrection en faveur de celui qui se dispute, abandonnez la dispute car je garantis trois maisons au Paradis - en bas, au centre et dans les hauteurs - pour celui qui délaisse la dispute avec sincérité, abandonnez la dispute, car la première chose que mon Seigneur m'a interdit de pratiquer, après l'adoration des idoles, c'est fa dispute" [ Rapporté par At-Tabarânî ]

Les gens ont habituellement des réunions et des séances où ils échangent leurs conversations. Or, l'Islam déteste les réunions des oisifs qui passent leur temps à scruter les nouvelles et à rechercher les défauts, parce qu'ils disposent d'un surplus d'argent à l'ombre duquel ils se reposent, et parce qu'ils n'ont pas d'autre occupation que celle de s'amuser des affaires des autres.

"Malheur au calomniateur acerbe qui amasse des richesses et qui les compte !
Il pense que ses richesses le rendront immortel ! Non ! Il sera précipité dans l'Enfer"
[ Sourate 104 Al-Humazat - Le Calomniateur- versets : 1- 4 ]

Or, à notre époque, les gens s'assoient de plus en plus nombreux dans les Clubs et les lieux de boissons. C'est là un fléau qui a causé bien des maux à la société, tant ces lieux de réunion sont répandus dans les villes et les villages souvent sans qu'aucune nécessité les justifie.

Il est dit, pourtant, dans le hadith : "Evitez surtout de vous asseoir sur les chemins. Les gens ont dit alors: Ô Envoyé d'Allah ! Nous ne pouvons pas nous passer de nos séances où nous nous rencontrons et parlons.

Il leur a dit : Si vous voulez absolument tenir séance, accordez au chemin son droit. Ils ont dit : Quel est son droit, ô Envoyé d'Allah ?

Il a dit : Détourner le regard, cesser de nuire, répondre à la salutation, ordonner le bien et interdire le mal" [Rapporté par Muslim]

http://www.sajidine.com/rappels/ethique/conversation.htm

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Le Divorce dans le Coran


Coran sourate 065 le divorce ( At-Talaq ) qassim... par tiss38

D’après la lecture du Coran nous apprenons que Dieu n’est pas en faveur des divorces et en fait encourage la continuation du mariage. Dieu a imposé des interdictions sur certaines catégories en mariage. Cependant pour ceux qui ont eut connaissance de ces interdictions après cela ont été commandé de ne pas rompre des mariages existants – voir 4 : 22 – 23.

L’on doit recourir au divorce seulement dans des circonstances exceptionnelles. Les lois ayant un rapport avec le divorce ainsi que les versets correspondants d’après le Coran sont donnés ci-dessous :

Nommé un médiateur

[4 : 35] « Si un couple craint la séparation, vous devrez nommer un médiateur de la famille de l’homme et un médiateur de la famille de la femme ; s’ils décident de se réconcilier, Dieu aidera à les réunir. Dieu est Omniscient, Connaissant. »

Attendre 4 mois pour s’apaiser avant le divorce

[2 : 226 – 227] « Ceux qui ont l’intention de divorcer de leurs femmes devront attendre quatre mois (pour se calmer) ; s’ils changent d’avis et se réconcilient, Dieu est le Pardonneur, le Plus Miséricordieux. S’ils vont jusqu’au divorce, alors Dieu est l’Entendeur, le Connaisseur. »

Si le couple séparé choisit la rupture ils doivent le faire équitablement. Il doit y avoir deux témoins équitables qui témoignent le divorce devant Dieu.

[65 : 2] « Une fois que l’intérim est accompli, vous pouvez vous réconcilier avec elles équitablement, ou aller vers la séparation équitablement. Vous devrez avoir deux témoins équitables qui témoignent du divorce devant Dieu. Ceci afin d’éclairer ceux qui croient en Dieu et au Jour Dernier. Quiconque révère Dieu, Il créera une issue pour lui. »

La femme divorcée doit observer une période d’intérim

[2 : 228] « Les femmes divorcées devront attendre trois menstruations (avant de marier un autre homme). Il n’est pas légitime pour elle de dissimuler ce que Dieu a créé dans leur utérus, si elles croient en Dieu et au Jour Dernier. (En cas de grossesse,) les souhaits du mari devront supplanter les souhaits de la femme, s’il veut la remarier. Les femmes ont des droits, aussi bien que des obligations, équitablement. Ainsi, les souhaits de l’homme prévalent (en cas de grossesse). Dieu est Tout-Puissant, le Plus Sage. »

[65 : 4 – 5] « Quant aux femmes qui ont atteint la ménopause, si vous avez des doutes leur intérim devra être de trois mois. Quant à celles qui n’ont pas de menstruations, et découvrent qu’elles sont enceintes, leur intérim s’achève en donnant naissance. Quiconque révère Dieu, Il fait toute chose facile pour lui. Ceci est le commandement de Dieu qu’Il vous envoie. Quiconque révère Dieu. Il rachète ses péchés, et le récompensera généreusement. »

Exception pour l’observation de la période d’intérim

[33 : 49] « O vous qui croyez, si vous avez marié des femmes croyantes, puis avez divorcé d’elle avant d’avoir de relations sexuelles avec elles, elles ne doivent pas de période d’attente (avant de marier un autre homme). Vous devrez les compenser équitablement, et les laisser partir amicalement. »

Après l’accomplissement de l’intérim les femmes divorcées sont libres de faire ce qu’elles veulent.

Bien le verset suivant est dans un contexte de veuvage, il apparaît qu’il est applicable aux divorcées aussi.

Vous devrez observez les intérims prénuptiales

[2 : 234] « Ceux qui meurent et laissent des épouses, leurs veuves devront attendre quatre mois et dix jours (avant qu’elles ne se remarient). Une fois qu’elles accomplissent leur intérim, vous ne commettez pas d’erreur en les laissant faire toutes les choses justes qu’elles désirent faire. Dieu est pleinement Connaissant de tout ce que vous faîtes. »

[2 : 235] « Vous ne commettez pas de péché en annonçant vos fiançailles aux femmes, ou en le gardant secrètes. Dieu sait ce que vous pensez à leur sujet. Ne les rencontrez pas secrètement, à moins que vous ayez quelque chose de droit à discuter. Ne consommez pas le mariage jusqu’à que ce leur intérim soit accompli. Vous devriez savoir que Dieu connaît vos pensées les plus secrètes, et observer-Le. Vous devriez savoir que Dieu est Pardonneur, Clément. »

Les femmes divorcées doivent être approvisionnées.

Ceci est certainement une des lois le plus abusées dans le Coran. Mais Dieu nous tient responsable pour nos pensées les plus profondes. Si quelqu’un observe les lois de Dieu alors Dieu lui (il ou elle) rend cela facile.

[65 : 7] « Le riche mari devra fournir un soutien en concordance avec ses moyens, et le pauvre devra fournir selon les moyens que Dieu lui a accordé. Dieu n’impose pas à une âme plus qu’Il ne lui a donné. Dieu fournira la facilité après la difficulté. »

La pension alimentaire pour les veuves et les divorcées

[2 : 240] « Ceux qui meurent et laissent des épouses, un testament devra fournir à leurs femmes le soutien d’une année, à condition qu’elles restent au sein du même foyer. Si elles partent, vous ne commettez pas d’erreur en les laissant faire tout ce qu’elles désirent, aussi longtemps que la droiture est maintenue. Dieu est Tout-Puissant, le Plus Sage. »

[2 : 241] « Les divorcées aussi devront être équitablement approvisionnées. Ceci est une obligation sur les justes. »

Compensation quand le mariage n’est pas consumé

Rompre les fiançailles

[2 : 236] « Vous ne commettez pas d’erreur en divorçant des femmes avant de les toucher, ou avant de donner leur dotes. Dans ce cas, vous devrez les compenser – le riche comme il peut se le permettre et le pauvre comme il peut se le permettre – une compensation équitable. Ceci est une obligation sur les justes. »

[2 : 237] « Si vous divorcez d’elle avant de les toucher, mais après que vous ayez donné leur dote, la compensation devra être de la moitié de la dote, à moins qu’elles abandonnent volontairement leurs droits, ou que le parti responsable de provoquer le divorce, choisit d’abandonner la dote. Abandonner est plus proche de la droiture. Vous devrez maintenir les relations amicales parmi vous. Dieu est voyant de tout ce que vous faîtes. »

Les femmes divorcées ont le droit de rester dans la même maison où elle séjournait avant le divorce

Ne jeter pas les divorcées dans la rue

[2 : 231] « Si vous divorcez des femmes, une fois qu’elles accomplissent leur intérim (trois menstruations), vous devrez leur permettre de vivre dans la même maison amicalement, ou les laisser partir amicalement. Ne les forcer pas à rester contre leur volonté, par vengeance. Celui qui fait ceci trompe son âme. Ne prenez pas les révélations de Dieu en vain. Souvenez-vous des bénédictions de Dieu sur vous, et qu’Il vous descendit l’écriture sainte et la sagesse pour vous éclairer. Vous devrez observer Dieu, et savoir que Dieu est conscient de toute choses. »

[65 : 6] « Vous devrez leur permettre de vivre dans la même maison où elles vécurent avec vous, et ne pas leur faire la vie trop misérable, pour qu’elles partent d’elles-mêmes. Si elles sont enceintes, vous devrez les entretenir jusqu’à ce qu’elles donnent naissance. Si elles nourrissent l’enfant, vous devrez les payer pour ce service. Vous devrez maintenir des relations amicales entre vous. Si vous n’êtes pas d’accord, vous pouvez engager une autre femme pour nourrir l’enfant. »

Le divorce peut être rétracté deux fois

En d’autres termes, si le couple souhaite se réconcilier après le premier divorce et souhaite être mari et femme à nouveau, ils peuvent se remarier. C’est seulement permit pour deux divorces. Si le couple divorce la troisième fois ils doivent observer le commandement de Dieu en 2 : 230 (cité ci-dessous). Dieu ne facile pas le divorce pour le couple. Cette loi sert de dissuasion pour ceux qui veulent un divorce pour la troisième fois et feront très attention avant de franchir cette étape.

[2 : 229] « Le divorce peut être rétracté deux fois. La femme divorcée aura le droit de vivre amicalement dans la même maison, ou la quitter amicalement. Il n’est pas légitime pour le mari de reprendre quelque chose qu’il lui avait donné. Cependant, le couple peut craindre qu’ils puissent transgresser la loi de Dieu, ils ne commettent pas d’erreur si la femme redonne volontairement tout ce qu’elle choisit. Ce sont les lois de Dieu ; ne les transgressez pas. Ceux qui transgressent les lois de Dieu sont les injustes. »

[2 : 232] « Si vous divorcez des femmes, une fois qu’elles accomplissent leur intérim, ne les empêcher pas de remarier leurs maris, s’ils se réconcilient amicalement. Ceci devra être pris en compte par ceux parmi vous qui croient en Dieu et au Jour Dernier. Ceci est plus pur pour vous, et plus juste. Dieu sait alors que vous ne savez pas. »

[2 : 230] « S’il divorce d’elle (pour la troisième fois), il est illégitime pour lui de la remarier, à moins qu’elle se marie à un autre homme, puis il divorce d’elle. Le premier mari peut alors la remarier, aussi longtemps qu’ils observent les lois de Dieu. Ce sont lois de Dieu ; Il les explique pour les gens qui savent. »

À noter également les mots « Il n’est pas légitime pour le mari de reprendre quelque chose qu’il lui avait donné. » en 2 : 229.

Dans le cas où il y a un bébé pendant l’intérim.

Si durant l’observation de la période d’intérim l’on découvre que la femme divorcée est enceinte alors comme il est déclaré en 65 : 4 l’intérim prend fin à l’accouchement. Dieu  a décrété la loi suivante en ce qui concerne l’enfant.

[2 : 233] « Les mères divorcées devront nourrir leurs nouveau-nés deux années entières, si le père le souhaite. Le père devra fournir équitablement la nourriture et l’habillement. Personne ne devra être chargé au-delà de ses capacités. À aucune mère, il ne devra être fait de tort à cause de son nouveau-né, et à aucun père, il ne devra être fait de tort à cause de son nouveau-né. (Si le père meurt), son héritier devra assumer ces responsabilités. Si les parents du nouveau-né se sont mis mutuellement d’accord pour se séparer, après dues consultations, ils ne commettent pas d’erreur en le faisant. Vous ne commettez pas d’erreur en louant les services de nourrices, aussi longtemps que vous les payez équitablement. Vous devrez observer Dieu, et savoir que Dieu est Voyant de tout ce que vous faîtes. »

Sous quelle condition une femme peut divorcer de son mari ?

Quel que soit le parti qui choisit le divorce il faut obéir aux lois susmentionnées. Normalement le divorce est mutuellement décidé par le couple. Si les lois susmentionnées sont observées, il pourrait y avoir une situation où un des époux peut ne pas donner son consentement mais si les médiateurs des deux familles décident que le divorce est la meilleure solution pour le couple séparé alors ils pourront, néanmoins aller jusqu’au divorce. Les lois du divorce sont applicables à la fois pour l’homme et pour la femme (4 : 34 et 2 : 237 indique ceci) à part qu ‘il y a certaines lois additionnelles que les femmes divorcées doivent observées.

Ce qui suit semble être les seules conditions où les femmes croyantes quittent leurs maris sans observer les lois ci-dessus. En fait, je pense que dans ces cas un divorce même formel n’est pas demandé dans le Coran. Cependant si la loi du pays demande un divorce formel alors l’on doit faire de même.

En cas de guerre

[60 : 10] « O vous qui croyez, lorsque des femmes croyantes (abandonnent l’ennemi) et vous demandent l’asile, vous devrez les tester. Dieu est pleinement conscient de leur croyance. Une fois que vous avez établi qu’elles sont croyantes, vous ne devrez pas les renvoyer chez les mécréants. Il n’est pas légitime pour elles de rester mariées avec eux, les mécréants ne devront pas être autorisés à les marier non plus. Redonnez la dote que les mécréants ont payé. Vous ne commettez pas d’erreur en les mariant, aussi longtemps que vous leur payez leurs dotes dues. Ne gardez pas les femmes mécréantes (si elles souhaitent joindre l’ennemi). Vous pouvez leur demander la dote que vous aviez payé, et elles peuvent vous demander ce qu’elles ont payé. Ceci est le décret de Dieu ; Il décrète parmi vous. Dieu est Omniscient, le Plus Sage. »

http://quran.al-shia.org/fr/ejtema/36.htm


Que tu te Maries ou que tu Divorces, Fais-le... par Bobby-Gold
Que tu te Maries ou que tu Divorces, Fais-le... par Bobby-Gold

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La sainteté des lieux dans le Coran et la tradition musulmane

Il est bon de rappeler que le discours coranique relatif au lieu sacré s’appuie sur quelques principes fondamentaux, tels que : la désacralisation du monde, l’évolution perpétuelle de l’univers et la suprématie de l’homme sur la nature.

D’un point de vue historique, le message coranique était d’abord en rupture avec le paganisme ambiant sur la perception du sacré. Toutes les idoles et divinités sont abolies en raison de l’unicité, et l’univers n’est plus sacralisé en tant que tel : « Dieu est Souverain Maître des cieux et de la terre, Il a créé tout à Sa guise » (1).

Le Coran, d’autre part, répond à un type d’agnosticisme dont les adeptes étaient connus en Arabie sous le nom de Mu‘aṭila. Leur croyance, très répandue parmi les riches commerçants mecquois du VIe siècle, percevait le monde dans un mouvement cyclique perpétuel et un retour éternel et gratuit. Dans un de ses versets, le Coran évoque cette conception : « Il n’y a pour nous, disent-ils, que la vie d’ici-bas. Nous mourons et vivons spontanément. Seul le temps qui passe nous fait périr » (2). Contre ceux-là, le Coran défendait, pour le salut de l’homme, une conception diamétralement opposée. L’unicité engendre une vision autre du monde, celle « des êtres peuplant les cieux et la terre et qui tous vers Lui feront retour » (3). L’univers n’est pas figé, puisque Dieu, qui « a pouvoir sur toute chose, ajoute à volonté à sa création » (4). Ce mouvement général, souligné à plusieurs reprises (« Lui est chaque jour à quelque œuvre qu’Il manifeste »), concerne la créature et l’homme au premier chef : « Ô toi, mortel ! tu ne cesseras d’œuvrer pour te rapprocher de ton Seigneur que tu rencontreras enfin » (5).

Les relations entre l’homme et la désacralisation d’un monde en mouvement débouchent sur un rapport objectif propice à une sorte d’universalité indifférente et passive des « choses ». Si bien que l’être humain finit par assurer sa suprématie sur la nature et les autres espèces. Le monde a une présence à la fois indépendante et apprivoisable.

À partir de ces principes, la Révélation acquiert une vision de l’Homme, désormais créature unique par sa nature et son statut dans un monde désacralisé. Cette créature est appelée à un nouveau destin selon lequel tout, même le Temple sacré, se voit revalorisé par la foi et l’action du croyant. « Orient et occident appartiennent en propre à Dieu, et vers quelque point que l’on se tourne, là est Sa Face » (6).

En considérant que Dieu est présent uniquement dans l’histoire et dans l’homme, la révélation coranique fonde une alliance qui réfléchit le nouveau destin de l’homme. C’est d’ailleurs en référence à cette alliance que quelques passages coraniques font état de la sacralité passagère d’un lieu (7).

Pour les Hadiths, la chose est sensiblement différente. Les « Hadiths » ou « dits », dont l’ensemble forme la Sunna, ou « manière de vivre du Prophète », constituent les propos attribués à Muhammad en dehors des instants de la Révélation, et sont la deuxième source de la théologie islamique. L’étude de cet immense corpus littéraire, aux objectifs éthiques et juridiques, visait à interpréter le Coran ou à compléter ses silences et ses non-dits. Or on trouve un certain nombre de Ḥadīth-s mentionnant des lieux qui revêtent une forme de sainteté. Parmi eux :

- des villes . À côté des villes saintes de l’islam, La Mecque et Médine, un nombre considérable de textes cite des cités privilégiées telles que Basra, Damas, Jeddah et ‘Abadān en Iran. À propos de ces deux dernières, deux textes attirent l’attention : « Monter la garde à Jedda est la meilleure des sentinelles », ou « ‘Abadān est une porte ouverte ici-bas sur le paradis ». Il va sans dire que l’authenticité de ce genre de hadith n’a pu être établie. Il n’en demeure pas moins que les textes concernant les mérites (faḍā’il) de La Mecque et Médine figurent dans les recueils canoniques qui font autorité. La première de ces villes est qualifiée, dans les textes fondateurs, de « Mère des cités » (Umm al-Qurā) et tire sa noblesse du fait qu’elle fut une « aire de la révélation » (Mahbat al-waḥī). Médine est sanctifiée pour la même raison. Ce sont deux lieux qui portent témoignage de la relation de l’homme à Dieu. Mais cet aspect circonstanciel est renforcé par une gaine symbolique et religieuse. La Mecque et Médine sont sanctifiées (muqaddasa), car ceux qui prennent la peine de s’y rendre sont en quête de pureté, signifiée par la racine Q-D-S. La sainteté du lieu conduit en fait à baliser la condition humaine et à valider les actions du croyant. Un hadith mentionne le passage de l’ « espace » à l’éthique, en précisant qu’ « aucun peuple ne sera sanctifié (lā quddisat ummatun) tant qu’il cautionne l’injustice ».

- Des sanctuaires . Trois mosquées sont considérées comme des lieux saints selon la Sunna. Il s’agit des mosquées des deux villes précitées, plus la mosquée d’al-Aqṣā à Jérusalem. Dans le fameux hadith « Ne sanglez vos montures que pour aller à trois mosquées : la mosquée sacrée, celle de l’Envoyé de Dieu et celle de Jérusalem » (lā tuchaddu al-riḥāl illā ilā ṯalāṯah), point d’explications sur la cause de la sanctification de ces trois enceintes chères aux croyants pèlerins, mais d’autres textes nous éclairent à ce propos. S’il se rend à l’un de ces trois lieux, le musulman reçoit la gratification de ses efforts. En s’acquittant de sa prière liturgique, il est récompensé par des bienfaits qui témoignent de la Grâce divine. Encore une fois, le lieu saint permet de rehausser la valeur des actes cultuels et, par-là même, de renforcer l’alliance qui donne sens à l’action et à la vie de l’homme. C’est dans cet esprit qu’on entend un autre hadith où le Prophète précise que la prière accomplie dans l’enceinte de sa mosquée à Médine est supérieure à mille prières dans toute autre mosquée, exception faite du temple mecquois, dans lequel une prière est préférable à cent mille autres accomplies ailleurs.

- La Ka‘bah. La vénération (ḥurmah) qui l’entoure est bien établie dans maint texte de la Sunna. Vers le Temple se tourne tout musulman au moment de sa prière et, autour de lui, le cortège religieux fait sa procession pendant le pèlerinage majeur (ḥāǧǧ) ou mineur (‘umra). Ni querelles ni paroles offensantes ni port d’armes ne sont tolérés dans ses alentours. Ce devoir de respect de la part des hommes s’étend aux animaux et aux plantes : les visiteurs de la Ka‘bah doivent s’abstenir d’y faire la chasse et de couper quelque arbre ou plante. Ainsi la Ka‘bah porte un message de paix au niveau universel. Elle permet de vivifier la relation à Dieu, en insistant sur le fait que les actes du croyant sont innervés de vie.

Cela dit, les ḥadīth-s comparent la vénération de la Ka‘bah (ḥurmat al-Bayt) à celle de l’homme, avec une supériorité de la seconde sur la première. Le compagnon du Prophète ‘Umar b. al-Khaṭṭāb s’exclama devant la Ka‘bah : « Ô que tu es majestueuse et que tu es vénérée ! Mais pour Dieu la considération de l’homme (croyant) est de loin la plus importante ». À un homme qui se cramponnait aux rideaux de la Ka‘bah, dans la véhémence de sa prière (« Mon Dieu, pardonne mes péchés par ce temple sacré »), le prophète Muhammad en personne fit ce reproche : « Il est plus juste de dire : Absous-moi au nom de ma dignité ».

Les textes de la Sunna consultés sur la sainteté des lieux sont un vivant commentaire des principes énoncés dans le Coran. Un lieu est considéré comme sacré quand il témoigne d’un moment spécifique où Dieu s’est manifesté à l’humanité. De ce fait, il symbolise et cristallise, dans un espace donné, la volonté immatérielle et divine d’une destinée nouvelle pour l’homme. En vénérant ces lieux, le croyant entame une quête en vue d’une paix et d’une sainteté internes, qui préparent autant les membres de la communauté que lui-même à leur salut futur. Cette quête d’un rapprochement avec Dieu ne peut être purement abstraite : elle doit s’exprimer dans le vécu en liaison avec l’espace, faute de quoi elle risque d’être vidée de toute substance. Le texte d’un hadith authentique concernant le temple de la Ka‘bah est révélateur à ce sujet. Muhammad affirme à Aïcha, son épouse, qu’il a « préconisé la démolition du Temple, puis sa reconstruction sous une forme différente ». Ce qui l’en a empêché, c’est la crainte d’être incompris par une communauté encore très attachée à ses traditions. Il fallait donc s’attaquer à l’essentiel : le temple restera sacré, non par sa forme, mais par le sens profond qu’il véhicule.

Dans cette conception, le monde et notamment les lieux sacrés deviennent un instrument au service d’une fin : l’homme, dont la vie et la mort revêtent alors un sens différent en ce qu’elles sont les étapes d’une ascension continuelle.


(1) Coran 42,49. (2) Coran 45,24. (3) Coran 3,83. (4) Coran 35,1 ; 16,8. (5) Coran 84,6. (6) Coran 12,76. (7) Cf. Coran 2,

177.

http://www.gric.asso.fr/gric-de-tunis/articles-21/espaces-sacres-lieux-de-violence/article/la-saintete-des-lieux-dans-le

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L'adoption est-elle permise en Islam ?

Historique

L’adoption, à l’époque préislamique, se pratiquait couramment. La population était regroupée en différentes tribus où l’enfant portait son prénom, suivi du prénom de son père et, pour terminer, du nom de la tribu. L’enfant n’était jamais délaissé par les siens.

Nous pouvions aussi retrouver la méthode du troc, les parents confiaient leur enfant en échange de biens matériels ou de différents services. Cette méthode est inacceptable aujourd’hui, mais elle était souvent pratiquée à cette époque.

Lors de l’apparition de l’Islam, le Coran interdisait la complémentarité entre l’adoption et la filiation naturelle. Pourtant, dans plusieurs versets du Coran nous pouvons y retrouver la gratitude des Croyants pour les orphelins.

Interdiction à l’adoption

Dans certains pays du Maghreb, des jurisconsultes musulmans ne font pas la distinction entre l’adoption contractuelle qui consiste au marchandage, et l’adoption humanitaire, qui procure une famille à un enfant qui en est dépourvu. Ils ont tout simplement interdit l’adoption peu importe la forme qu’elle prend.

  • Pourquoi certains musulmans s’y opposent? Pour trois raisons :
  • L’adoption léserait les héritiers légaux;
  • Il est injuste de priver l’enfant de sa filiation naturelle et les parents de leur descendance;
  • L’adoption risque de favoriser l’inceste, par l’attribution du nom de l’adoptant à l’enfant adopté.

Par contre, le Coran reconnaît la paternité sous trois conditions :

  • L’ascendance de l’enfant doit être inconnue;
  • La différence d’âge entre le parent adoptif et l’enfant doit être significative;
  • Lorsque l’enfant atteint la majorité et qu’il est apte à le faire, il doit accepter la déclaration de filiation.

De plus, le Coran incite les Croyants à aider les orphelins et à les respecter dans leurs droits. En conséquence, les musulmans favorables à l’adoption répondent à ces objections en soutenant :

  • Que l’Islam soutient des principes évolutifs donc de progrès, que le Coran n’interdit que l’adoption «contractuelle» (comme la Convention de La Haye d’ailleurs) et que la question hypothétique de l’héritage ne peut fonder un acte prophétique;

  • Que la filiation doit être respectée si elle est connue (ce qui suppose que l’adoption ne pourrait pas être plénière comme au Québec, mais simple, c’est-à-dire sans couper le lien de filiation biologique). Mais par ailleurs qu’une filiation de substitution en faveur des parents adoptants doit être accordé à l’enfant dont les parents de naissance sont inconnus afin de favoriser son intégration sociale;

  • Que l’argument d’inceste est fallacieux puisque ce risque n’a pas de rapport au nom de l’enfant et qu’au contraire la concordance de nom empêche le mariage au sein de la famille adoptive.

L’affiliation de Convention et la kafala

Les pays islamiques, qui représentent plus d’un cinquième de la population mondiale, se sont opposés à la ratification du rapport de la Convention Internationale aux droits de l’enfant en y apposant des réserves. Cette convention allait à l’encontre de leurs droits autant éthiques que religieux. Les dispositions de l’article 14 de la Convention, concernant la religion, versus les articles 20 et 21, en rapport avec l’adoption sont en contradictions avec les principes islamiques.

Malgré cela, en accord avec la Convention, certains droits islamiques reconnaissent les droits de l’enfant et la protection qu’il faut apporter à ceux-ci en se basant sur la kafala. La kafala, ou recueil légal, donne droit non pas à un lien de parenté, mais plutôt à la prise en charge de l’éducation d’un enfant orphelin et à une obligation de veiller à ce qu’il ne manque de rien. Nous la comprenons comme étant une tutelle légale de l’enfant.

La tutelle est notariée, lorsque que l’enfant est confié à des parents proches; la tutelle, ou kafala, est judiciaire lorsque qu’un jugement est rendu après enquête. Sur le plan international, le transfert de filiation ne semble pas possible dans le cas des pays islamiques.

 Qu'est ce que l'adoption au sens moderne du terme ?

Voici ce que nous trouvons dans le Dictionnaire Webster : adopter est prendre dans sa famille l'enfant de quelqu'un d'autre par une procéure légale et de l'élever comme s'il était le sien. Cela signifie qu'un enfant adopté ne portera plus le nom de son père biologique et aura donc pour résultat qu'il ou elle sera coupé (e) de tous les droits ou responsabilités envers ses parents biologiques et sera traité(e) alors comme l'enfant à part entière de ceux qui l'adoptent.

2. Comment est abordée l'adoption en Islam ?

« Il (ALLAH) n'a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos (qui sortent) de votre bouche. Mais ALLAH dit la vérité et c'est Lui qui met dans la bonne direction. Appelez-les du nom de leurs pères : c'est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. [...] » (Sourate 33 verset4-5)

L'adoption était largement répandue en Arabie et dans le reste du monde lorsque l'Islam a été révélé. Le Prophète Mohammad (PBAsl) lui-même avait Zaïd comme fils adopté. Il était appelé "Zaïd fils de Mohammad".

Le Coran a alors permis de fixer des règles spécifiques sur la relation juridique entre un enfant et sa famille adoptive, qui permettent à l'enfant de s'épanouir à tous les niveaux sans être déchu de son identité :

- l'enfant doit conserver le nom de ses parents biologiques

- l'enfant ne peut pas prétendre avoir un droit sur l'héritage venant de ses parents adoptifs, toutefois il est permis et même souhaitable que le père adoptif fasse de son vivant, un testament en faveur de son fils ou de sa fille adoptive

- l'enfant à un droit d'héritage sur ses parents biologiques

- Il est conseillé à la mère adoptive d'allaiter l'enfant car devenu pubère, il n'est pas un Mahram et peut se lier maritalement avec l'un des membres de la famille car il n'existe pas de lien sanguin.

- Les biens et les richesses de l'enfant doivent être protégé et non utilisés par les parents adoptifs

L'islam est formel : voler une part de cet argent est considéré comme un grand péché comme le précise le Saint-coran : « Ceux qui mangent (disposent) des biens des orphelins ne font que manger du feu dans leurs ventres. Ils brûleront dans les flammes de l'enfer » (Sourate 4 verset 10)

Ainsi, s'il s'agit pour un homme et une femme de prendre en charge un enfant qui est orphelin ou qui n'a aucun soutien et de s'occuper de lui comme de leur propre enfant, en lui accordant toute la tendresse et la douceur dont il a besoin, en lui assurant sa prise en charge matérielle et en lui donnant une bonne éducation (morale, spirituelle, intellectuelle...), sans porter atteinte en aucune façon qui soit à sa véritable filiation, alors, cela est considéré comme un acte très méritoire aux yeux d'Allah.

 Bienveillance et solidarité dans l'Islam
L'Islam encourage la prise en charge des orphelins et des pauvres. D'ailleurs, le Prophète Mohammad (PBAsl), lui-même orphelin, a dit : "Moi et les gardiens des orphelins seront ensemble au paradis" ; il a aussi appelé les musulmans à donner le meilleur traitement aux enfants dans la misère. Même une caresse sur la tête d'un enfant ou une tape sur son épaule est un acte de vertu aux yeux d'Allah. L'Islam donne aussi un très sérieux avertissement à ceux qui disposent à leur profit des biens des orphelins.

En conclusion : L'islam reconnaît à chaque enfant le droit à une filiation paternelle qui est un droit imprescriptible. C'est pour cette raison qu'il a interdit l'adoption formelle qui prive l'enfant de ce droit. Cependant, il n'empêche pas qu'une famille intègre en son sein un enfant étranger et le protège, il y invite plutôt.

 

http://www.quebecadoption.net/adoption/preadopt/islam.html

http://www.lffm.org/modules.php?name=News&file=article&sid=94

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