referencer site web - referenceur gratuit - $(document).ready(function(){ chargementmenu(); });

L'Islam et les autres religions

L’islam estime que toutes les religions procèdent d’une même source : Allah. De ce fait, elles conservent malgré les péripéties de l’histoire une morale et des valeurs communes. Quand bien même les voies et les moyens diffèrent, les religions - plutôt la religion car en principe il n’y a qu’une seule religion- ont essentiellement pour but d’assurer à l’homme le bonheur ici-bas et dans l’au-delà.

« Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous t’avons révélé à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de divisions. » s42 v13

Découvrez les articles classés par catégories

Histoire de L'Islam

L'Islam et la science

L'Islam et les autres religions

L'Islam et la vie sociale

Dossiers

Articles divers

Découvrez aussi les derniers billets publiés

Le déluge: comparaison entre les religions monothéistes

L'arche de Noé

le mythe du Déluge et de l'arche de Noé, commun aux 3 religions monothéistes, revêt une importance capitale pour les défenseurs des religions.

L'histoire biblique du déluge a beaucoup influencé les travaux des premiers géologues jusqu'à l'avènement des nouvelles théories sur l'âge de la terre et la dérive des continents. Les traces d'organismes marins et de coquillages trouvés en montagne étaient perçus comme autant de résidus du déluge universel... Un déluge ordonné par Dieu qui aurait submergé la terre toute entière, éradiquant toute la faune sauf les couples embarqués par Noé dans son arche. Ce récit propose aussi que les humains actuels seraient tous les descendants des trois fils de Noé : Sem, Cham et Japhet.

  Dans La Bible

la Bible (Genèse 7:11): « en ce jour-là se fendirent toutes les sources de l’immense abîme d’eau et les écluses des cieux s’ouvrirent.»

"L'an 600 de la vie de Noé, au second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là, toutes les fontaines du grand abîme se rompirent, et les écluses des cieux s'ouvrirent. Et le déluge fut sur la terre 40 jours, et toutes les montagnes qui étaient sous tous les cieux furent couvertes." (Genèse 7 versets 11, 17 et19)

La Bible affirme explicitement que le déluge du temps de Noé fut universel et que tous les oiseaux, tous les animaux terrestres et tous les humains furent tués, sauf ceux qui se trouvaient dans l'arche.

Le passage de la Bible décrivant le déluge est particulièrement riche en valeurs numériques. Certaines sont relatives aux dimensions de l'arche et aux phases de déroulement du déluge. Au delà de leur sens immédiat, les valeurs numériques peuvent être considérées comme des symboles renfermant un message discret.

Genèse 6/15-16: "Et voici comment tu la feras (l'arche): trois cent coudées seront la longueur de l'arche; cinquante coudées sa largeur et trente coudées sa hauteur…Tu la composeras d'une charpente inférieure, d'une seconde et d'une troisième"

Sur le plan de l'espace le rapport entre la longueur et la hauteur de l'arche est de 10 (300 contre 30 coudées), celui entre la longueur et la largeur est de 6 (300 contre 50 coudées). La hauteur est constituée de 3 niveaux de 10 coudées chacun. À la partie supérieure de l'arche on trouve un "hublot" de 1 coudée de côté.

La répartition 1 + 3 + 6 = 10 est celle des attributs divins dans l'arbre de vie (voir chapitre sur l'Arbre de Vie) . L'arche est non seulement un lieu de survie physique, mais elle annonce un retour spirituel.

Le déluge commence le 17ème jour du 2ème mois de la première année, soit 217 et Noé sort de l'arche le 27ème jour du 2ème mois de l'année suivante, soit 227. La somme des valeurs numériques des deux nombres est respectivement 10, puis 11, 10 signifiant qu'un cycle est accompli, 11 annonçant un nouveau cycle.

Dans le Coran
 Sourate Hud.

38. Et il construisait l'arche. Et chaque fois que des notables de son peuple passaient près de lui, ils se moquaient de lui. Il dit: 39. Et vous saurez bientôt à qui viendra un châtiment qui l'humiliera, et sur qui s'abattra un châtiment durable! »
40. Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à bouillonner [d'eau], Nous dîmes: « Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux. [...]
42. Et elle vogua en les emportant au milieu des vagues comme des montagnes. Et Noé appela son fils, qui restait en un lieu écarté (non loin de l'arche): « Mon enfant, monte avec nous et ne reste pas avec les mécréants ».
43. [...] Et les vagues s'interposèrent entre les deux, et le fils fut alors du nombre des noyés ».
44. Et il fut dit: « Terre, absorbe ton eau! Et toi, ciel, cesse [de pleuvoir]! ». L'eau baissa, l'ordre fut exécuté, et l'arche s'installa sur le Joudi [...]
48. Il fut dit: « Noé, débarque avec Notre sécurité et Nos bénédictions sur toi et sur des communautés [issues] de ceux qui sont avec toi. Et il y (en) aura des communautés auxquelles Nous accorderons une jouissance temporaire; puis un châtiment douloureux venant de Nous les toucheras ».

Bien que le Qour’aane fasse allusion au Déluge qui a eu lieu à l’époque de Nouh (alayhis salâm), il ne précise pas pour autant quel a été l’étendue de la surface touchée. C’est pour cette raison qu’il y a toujours eu des divergences entre les savants musulmans à ce sujet. Une partie des savants pensent que le Déluge a été universel. C’est par ailleurs l’opinion des juifs et des chrétiens. Mais il y a un très grand nombre de savants musulmans qui croient plutôt que le Déluge n’a eu lieu qu’à l’endroit où vivait le peuple de Nouh (alayhis salâm) et non pas sur toute la surface de la terre. Cette seconde opinion apparaît comme étant la plus plausible. J'ajouterai même que le Dr. Kassab, dans son excellent ouvrage "Les mille vérités scientifiques du Qour'aane" affirme également que le Déluge a été régional, et il apporte des arguments probants pour appuyer ses dires.

Le bateau de Noé (sur lui la Paix !). Ses dimensions.

Arche de Noé, espèce de grand navire que Noé construisit, par l'ordre de Dieu, pour s'y retirer avec sa famille et des couples de chaque espèce d'animaux, et à l'abri duquel il devait échapper aux eaux du Déluge. A part son existence et sa destination, tout ce qu'on pourrait dire de cette construction est conjectural. Selon la Bible, l'Arche était en bois de gopher, mot que les Septante traduisent par bois équarri, Jonathas par cèdre, Onkélos par cyprès, St Jérôme par bois goudronné. Moïse donne à l'arche 300 coudées de long; 50 de large, 30 de haut, et les savants sont loin d'être d'accord sur la valeur de ces coudées; si ce sont celles des Égyptiens de son temps, l'Arche aurait eu environ 170 mètres de longueur, 28 de largeur, 17 de hauteur, et sa capacité se serait élevée à plus de 42 000 tonneaux. Moïse attribue au bâtiment trois étages tandis que Philon et Josèphe lui en donnent quatre, et Origène cinq. Ce dernier prétend que l'Arche était de forme pyramidale, et d'autres en font un parallélépipède rectangle. Selon Origène, St Augustin et St Grégoire, Noé employa 100 ans à la construire; selon Salomon Jarchi, 120 ans; selon Bérose, 78; selon Tanchuma, 52; selon les Musulmans, 2 seulement. (B.). (Source : Imago Mundi.).

Fais une arche en bois (Gen. 6:14). Jacob ben Isaac d'écrire notamment : Toldot Itzhak dit : Noé n'a pas récité de prières car il était bon envers les gens mais sa foi en Dieu faisait parfois défaut. Noé pensait que le Saint, béni soit-Il, ne devait pas provoquer le déluge mais seulement faire peur afin qu'ils deviennent pieux.
A cause des eaux du Déluge (Gen. 7:7). Noé monta dans l'arche à cause des flots tumultueux. Noé ne croyait pas que Dieu déclencherait le déluge ; c'est pourquoi, il ne rentra pas dans l'arche avant que l'eau ne l'y oblige. (Le commentaire sur la Torah. Edit. Verdier).
Nous dirons : c'est porter là un jugement sévère et inadmissible sur/envers les prophètes. Mais, d'après les commentateurs, ceci correspond à l'image que le monde de la Synagogue, se fait en général de ses prophètes ! Or, après la foi des anges, la foi des prophètes et messagers divins n'est pas à mettre en doute. Et le Déluge n'est pas ici un jeu. C'est un châtiment envers ceux et celles qui ont mécru en leur divin Créateur, Lui ont donné des Associés, Lui ont désobéi, ont désobéi aux invitations et injonctions du prophète Noé (sur lui la Paix !). Et de ce fait, à lui de faire cette prière à son Seigneur :

« Seigneur ! Ne laisse sur terre pas un habitant d'entre les mécréants !
Pourquoi ?
Si Tu en laisses, en vérité, ils égareront Tes esclaves, et n'engendreront que du libertin, du trop ingrat... » (Coran LXXI 26-7).

Enfin, le divin Créateur du monde biblique n'est-Il pas présenté comme une sorte de divinité dépourvue de toute science, de connaissance réelle de l'invisible, de l'avenir ? A les lire, on fini par croire en la suprématie de l'Homme sur son Créateur ! Encore une vision propre au monde toranique.

La construction du bateau prendra de nombreuses années. On parle de 200 et plus. Entre temps, les gens de l'époque aiguiseront leurs moqueries envers Noé (sur lui la Paix !). Il est vrai qu'il sera le premier homme à construire, sur ordre divin, une pareille embarcation, et son peuple allait découvrir en final le vrai but de sa construction. Se sera une découverte à haut risque. On dit que Noé (sur lui la Paix !) sera assisté par les anges. Il lui sera montré comment construire une telle embarcation. Selon les commentateurs, Noé (sur lui la Paix !) le charpentier fabriquera son bateau en bois de teck. Bois dur, de densité moyenne, imputrescible. Il lui fut commandé de le faire d'une longueur de 80 coudées, d'une largeur de 50 coudées, sur une hauteur de 30 coudées. Selon Quatadah : longueur : 300 coudées, largeur : 50 coudées, hauteur 30 coudées. Selon Hassen : Longueur 1100 coudées, largeur : 600 coudées. C'est ainsi qu'il sera décrit par Ham fils de Noé, lorsque le Messie demanda à son Seigneur la permission de le ressusciter, sur demande express de ses compagnons. L'exégète Baidawi estime que les dimensions de l'arche sont de trois cents coudées de long, cinquante de large et trente de haut. Il explique ensuite que le premier des trois étages était destiné aux animaux sauvages et domestiques, tandis que le second accueillait les êtres humains et que le troisième abritait les oiseaux. Pour l'historien Ibn Athîr, le premier abritait Noé et les autres humains, le second les animaux sauvages, et le troisième les oiseaux. Il y a divergences à ce sujet.

Les personnes qui monteront à bord. Leur nombre.

Les exégètes se contredisent sur le nombre des personnes embarquées. Il existe une fourchette entre 7 et 80 personnes. Le chiffre 80 étant le plus retenu. Selon le fils d'Abbas : ils étaient au nombre de 80 hommes dont Djourhoum, et tous étaient enfants de Seth (Chith). Selon Quatadah, ils étaient 80 personnes : Noé et son épouse, ses fils et leurs femmes. Le corps d'Adam sera monté à bord, puis son Seigneur lui commanda d'y faire monter les animaux. Le premier animal à monter à bord sera l'oie, le dernier, accompagné de Satan, l'âne.
Un seul ne montera pas parmi ses proches, son fils Yam (autre nom Canaan), il était mécréant. Quand l'eau se déchaînera faisant des vagues de la taille de montagnes, Noé tentera en vain de convaincre son fils de monter à bord. Mais il déclinera l'invitation. Espérant trouver refuge sur la plus haute des montagnes (Coran XI 42-3). La tristesse de Noé (sur lui la Paix !) sera grande (Coran XI 45-7). Le monde biblique ne reconnaît pas ce quatrième enfant de Noé (sur lui la Paix !). Les textes bibliques ne le mentionnent pas.

Les éléments naturels se déchaînent.

L'Ordre divin : Et lorsque Notre commandement vint, et que le four se mit à lancer des jets [d'eau], (...) (Coran XI 40).

حَتَّى إِذَا جَاءَ أَمْرُنَا وَفَارَ التَّنُّورُ قُلْنَا احْمِلْ فِيهَا مِنْ كُلٍّ زَوْجَيْنِ اثْنَيْنِ وَأَهْلَكَ إِلا مَنْ سَبَقَ عَلَيْهِ الْقَوْلُ وَمَنْ آمَنَ وَمَا آمَنَ مَعَهُ إِلا قَلِيلٌ
Puis, lorsque Notre commandement vint et que le four se mit à lancer des jets [d'eau], Nous dîmes : Charge [dans l'arche] un couple de chaque espèce ainsi que ta famille - sauf ceux contre qui le décret est déjà prononcé - et ceux qui croient. Or, ceux qui avaient cru avec lui étaient peu nombreux.

Le déluge était si énorme que la terre toute entière n'avait jamais témoigné d'une telle catastrophe, d'une telle furie. L'eau qui sortira et tombera, sera une partie venant de la terre, l'autre du ciel. Le "four" est ici un signe divin, inconnu du monde biblique. Selon les exégètes, il peut y avoir ici sept interprétations possibles : 1) la surface du sol, les Arabes appellent la surface du sol : le four. La terre se mit à bouillonner de sources. 2) le four à pain. Le four était de pierre, il appartenait à Eve. Puis, parvint à Noé. On lui dit : Si l'eau sort du four à pain, monte à bord toi et tes compagnons. Dieu alors fit sortit l'eau du four à pain. La femme de Noé le sut, et lui dit : O Noé ! L'eau sort du four ! Il dit : Est venu véritablement le rendez-vous de mon Seigneur ! 3) l'endroit, selon Hassen, où l'eau s'est rassemblée autour du navire. 4) Le lever du soleil, la lumière du matin. Parole de Ali (que Dieu l'agrée !) 5) La Mosquée de Koufah. Selon Ali (que Dieu l'agrée !) et Moudjahid. Moudjâhid : le four était dans la direction de Koufah. Noé prit le navire à l'intérieur de la Mosquée de Koufah. Et le four était à droite de l'entrée... Et de lui l'eau sortit, Noé le savait et c'était là une preuve évidente de la destruction de son peuple. 6) la partie élevée du sol, la partie la plus haute. 7) Source dans le Djaizirah (Arabie). On dit : La source est dénommée wardah... Nohas a dit : c'est là les sept paroles, lesquelles ne sont pas contradictoires entre elles puisque Dieu nous a informé que l'eau sortira à la fois du ciel et de la terre. (V. Qortobi).
Autre variante : Par le terme « four » (tannour), la majorité des Savants entende la surface de la terre, c'est-à-dire que de tous les côtés de la terre, l'eau avait jailli, au point qu'elle surgit même des fours qui sont des lieux du feu. Cependant le fils d'Abbas a dit que le four (tannour) est le nom d'une source qui se trouve en Inde ; Chi'bî a dit qu'elle se trouve à Koufa (en Irak) et Qatâdah a soutenu qu'elle se trouve dans la presqu'île arabique. Ali fils d'abou Talîb a dit, quant à lui, qu'il s'agit de l'aurore quand elle se fend et du jour quand il se lève. Ainsi selon lui, Dieu a ordonné à Noé de faire monter les créatures dans l'embarcation dès l'aurore. Avis personnel.

Le Coran met par ailleurs ces paroles dans la bouche de Noé, s'adressant à ses contemporains : « Montez dedans. Que sa course et son mouillage soient au nom d'Allah » (Coran XI 41).

Al Baidawi, qui écrit au XIIIe siècle, en déduit que Noé proclama le nom d'Allah pour mettre l'arche en mouvement, et qu'il fit de même pour l'arrêter. Quand l'eau commencera à monter et à tomber, les animaux sauvages se présenteront à Noé (sur lui la Paix !). Ils lui seront soumis, et à lui de les faire monter à bord suivant l'ordre divin. Dieu donna également l'ordre à l'ange Gabriel d'élever la Ka'bah au quatrième ciel du Paradis. Elle était en hyacinthe du Paradis. La pierre noire fut cachée dans le mont Abou Qais de la Mecque. Elle restera ainsi jusqu'à la reconstruction de la Ka'bah par le prophète Abraham et son fils Ismaël (sur eux la Paix !) (Coran II 124-130). Og fils d'Anaq, pour avoir aidé Noé à construire le bateau, fut le seul des géants à avoir, dit-on, pu survivre au Déluge. Noé (sur lui la Paix !) avait besoin de bois de teck pour le bateau, il ne pouvait le transporter. C''est alors que Og le transporta jusqu'au Châm, et pour cela, il fut sauvé des eaux du Déluge.
Version biblique : Reste seulement Noé (Gen. 7:23). Il ne reste que Noé et tous ceux qui se trouvaient sur l'arche. Nos sages disent (Nid. 61a) : Og, roi de Basan, demeura sur une planche près de l'arche sous le toit. Noé creusa un trou dans l'arche et donna à manger à Og ; c'est pourquoi Og jura qu'il ne fera aucun mal à ses enfants. Il est écrit « seulement Noé », ce qui signifie que Noé gémissait car une fois, il tarda à nourrir le lion qui le mordit. Alors Noé se mit à crier (Akh veut dire « seulement » ; c'est également le cri que poussa Noé. (Op. cit.).
Remarques : propos qui n'engage que l'auteur. Voir notre version concernant Og. Lequel ne sera jamais roi. Quand il fut ordonné à Noé de faire entrer les animaux dans le bateau, il dit : ô Seigneur ! Que ferai-je du lion avec la vache ? De la chèvre, du loup, de l'oiseau, du chat ? Il dit : Celui qui a créé entre eux l'inimitié est capable de les rassembler. Il fit tomber la fièvre sur le lion qui l'occupa. Et Dieu est plus Savant !

Durée à bord. Le débarquement.

Noé (sur lui la Paix !) et ses compagnons passèrent seulement quarante jours à bord de l'embarcation, au bout desquels il envoya un corbeau pour les nouvelles, selon les commentateurs. Mais ce dernier s'arrêta pour se repaître d'une charogne, et à Noé d'envoyer alors un autre oiseau, une colombe qui revint avec une branche d'olivier en son bec. Et il vit aussi que ses deux pattes étaient pleine de glaise. Il comprit alors que l'eau s'était retirée. Il fit, dans son invocation, que le corbeau soit prit par la peur. C'est pour cela qu'il ne fréquente pas les maisons. Quand à la colombe parée par cette branche verte en son bec, Noé pria pour elle pour la sécurité. C'est pour cela qu'elle fréquente les maisons. Quand Al Masudi écrit que Dieu ordonna à la terre d'absorber l'eau, et que certains territoires peu prompts à obéir reçurent de l'eau salée en punition, devenant ainsi secs et arides. L'eau qui ne fut pas absorbée forma les mers et les océans, si bien que certaines eaux du Déluge existent encore aujourd'hui. Le fils de Djarîr mentionna que le déluge commença le 13 août du calendrier copte.

Noé (sur lui la Paix !) quitta l'arche le dixième jour du mois lunaire : Mouharram, c'est-à-dire à l'Achoura. Il ordonnera à tous de jeûner en ce jour béni, en remerciement d'avoir été sauvé du déluge. Les rescapés édifièrent une ville au pied du mont Joudi, en direction de Moussoul, qu'ils nommèrent Thamanin (« quatre-vingts ») en raison de leur nombre, et du fait que chacun y bâtira une maison, sa propre maison. Aujourd'hui dénommée : le marché des 80. C'est le premier village à être construit après le déluge. Ces personnes n'eurent pas d'enfants, et la totalité des êtres humains nés après le Déluge descendent des trois fils de Noé. Noé (sur lui la Paix !) ferma alors l'arche et en confia la clé à Sem. Yaqout al-Rumi (1179-1229) mentionne également une mosquée construite par Noé et visible à son époque. Quant à Ibn Battuta, (1304-1377), le grand voyageur marocain, il rapporte avoir franchi le mont Joudi au cours de ses voyages au XIVe siècle. Le monde de l'Islam actuel, bien que peu portés à s'engager dans une recherche active de l'arche, pensent souvent qu'elle existe toujours, sur les escarpements les plus élevés de la montagne.

Version toranique : elle sera quelque peu différente.
Le septième mois, le dix-septième jour du mois, l'arche s'arrêta sur les montagnes d'Ararat (Gen. 8:4), ce qui signifie que le dix-septième jour de Nisan (le septième mois de l'année), l'arche s'arrêta sur les monts d'Ararat.. Le Ramban écrit : Il plut d'abord pendant quarante jours ; à partir de ce moment-là, les eaux s'élevèrent un peu plus chaque jour, jusqu'à atteindre quinze coudées au-dessus du sommet des plus hautes montagnes. Les sources et les vannes du ciel s'ouvrirent et les eaux continuèrent à se déchaîner pendant cent cinquante jours. Par la suite, le Saint, béni soit-Il, envoya un vent si fort que les sources furent engorgées et que les vannes du ciel par où jaillissaient l'eau s'obstruèrent. L'arche resta enfoncée dans l'eau à une profondeur de plusieurs coudées, jusqu'à Roch Hodech Tamuz (le dixième mois de l'année). On put alors apercevoir la cime des montagnes ; le dixième jour d'Ab (le onzième mois de l'année)), Noé ouvrit les fenêtres de l'arche afin de voir si la terre était asséchée ; trente jours après, Noé ouvrit le toit de l'Arche (Gen.R33.7, PRE 32, R.H. 11b-12a). (Op. cit.).
Remarque : on parle des monts d'Ararat, au pluriel. Ce qui enveloppe ici une chaîne de montagne. Secundo : l'eau vient uniquement du ciel, version biblique et rabbinique. Les dates varient, le monde de la Synagogue bien qu'employant le système lunaire a un système propre à lui.
Il envoya un corbeau (Gen. 8:7). Il lâcha un corbeau pour savoir si les eaux avaient diminué. Le corbeau (Sanh.108b) refusa de sortir. L'oiseau se dit : « Le Saint Nom me déteste ; Il a ordonné qu'on fasse monter dans l'arche sept couples de tous les animaux purs, mais de mon espèce, Dieu a ordonné de ne prendre qu'un couple, moi et une femelle. A présent, Noé, tu veux m'envoyer hors de l'arche ; peut-être vais-je disparaître ; dans ce cas, où trouverez-vous sur terre un oiseau comme moi ? » Le corbeau ajouta : « Tu veux rester avec ma femme, alors tu m'expédies hors de l'arche. » Noé répliqua : « Impie, cela fait un an que je n'ai pas couché avec ma femme car nous étions dans l'arche ; comment peux-tu dire que je désire aller avec ta femme ? » Noé ne voulut pas le laisser revenir dans l'arche ; il dit : « Tu n'es ni bon à être mangé, ni bon pour être offert en sacrifice. » Dieu répliqua : « Fais-le rentrer, il servira pour une autre mission au temps du prophète Elie. » En effet, Elie s'était dissimulé aux yeux du roi Achab ; il n'avait plus rien à manger. Des corbeaux amenèrent de la viande et du pain de la maison du roi jusqu'à l'endroit où il se cachait (c'est-à-dire le palais de Jehochafat, roi de Judée, voir : I R. 22:41-51).
Remarque : Pour un homme censé et avertit, ce récit est une légende. Comment attribuer à Elohîm, à Hachem, de pareils propos ? De même, au prophète Noé sur lui la Paix !) ? En vérité, combien le Saint et Seigneur d'Israël et des mondes est au-dessus ce qu'ils décrivent et Lui associent !
Il lâcha une colombe (Gen. 8:8). Il envoya une colombe. Le Behaye pose une question : Pourquoi, au sujet du corbeau, n'est-il pas écrit « près de lui » ? Cela nous indique que les oiseaux purs demeuraient avec Noé dans sa chambre ; les oiseaux impurs habitaient à part. C'est la raison pour laquelle il n'est pas écrit « près de lui » en ce qui concerne le corbeau.
Une feuille d'olivier arrachée était dans son bec (Gen. 8:11). La colombe revint. Elle portait dans son bec une feuille d'olivier. On peut se demander où la colombe a pris cette feuille puisque tous les arbres du monde étaient arrachés. L'explication est : la pluie ne tomba pas en Terre d'Israël ; seules les eaux provenant d'autres pays y coulèrent. De ce fait, les arbres de la Terre d'Israël ne furent pas déracinés (Zeb. 113a, Gen.R. 36.6). Certains sages disent qu'elle rapporta une feuille du jardin d'Eden. On peut alors se demander comment Noé sut que le niveau des eaux avait baissé. Et la feuille, provenait-elle vraiment du jardin d'Eden qui avait été épargné par le déluge ? Le Ramban écrit : Les portes du jardin d'Eden avaient été fermées afin que les eaux ne pénètrent pas à l'intérieur ; quand les eaux diminuèrent, on ouvrit les portes et la colombe entra ; elle prit une feuille du jardin d'Eden. Elle aurait très bien pu ramener la feuille d'un meilleur arbre, mais elle rapporta celle d'un olivier afin de pouvoir dire à Noé qu'il valait mieux manger une feuille amère venant des mains du Saint, béni soit-Il, qu'une nourriture de mains humaines (Gen.R. 33. 6, Sanh. 108b). (Op. cit.).
Remarques : Sur le récit concernant le corbeau et la colombe, voir notre récit. "près de" ou "loin de", vient uniquement de la prière de Noé envers ces deux oiseaux. Nul rapport ici avec pur et impur. On retrouve toutefois le corbeau mentionné pour indiquer à Caïn (Qâbil) comment enterrer son frère (Coran V 31). Secundo : le commentateur biblique parle d'une feuille d'olivier, nos commentateurs d'une branche d'olivier. Ce qui paraît beaucoup plus logique. Le commentateur voit que la terre d'Israël n'aurait pas été recouverte pas les eaux. Ce qui est faux. De plus, la chaîne de montagne d'Ararat se trouve à combien de km de la terre d'Israël ? Comment une colombe peut-elle faire un pareil parcourt, et tenir en son bec une feuille d'arbre ? Et combien d'heures et de jours a-t-elle voyagée ? Cette feuille provenait-elle du jardin d'Eden ? Que le monde biblique semble situer sur terre : Localisations putatives Quantité d'hypothèses ont été avancées, parfois sans beaucoup (voire aucun) de rapport avec le texte biblique. Si la plupart situent Eden dans le Moyen Orient, près de l'ancienne Mésopotamie, d'autres l'ont "vu" en Ethiopie, à Java, au Sri Lanka, dans les Seychelles, dans le Brabant, voire à Bristol-en-Floride. Quelques théologiens chrétiens pensèrent, comme le jardin d'Eden commençait à être associé au paradis (cf. infra), que le Jardin n'avait jamais eu une existence terrestre propre, qu'il s'agissait d'un "bout de paradis céleste sur terre" au sens littéral. (Wikipédia) Là encore ce n'est que paroles rabbiniques, loin de toute réalité. Enfin l'olivier, et contrairement aux dires rabbiniques, est un arbre béni (Coran XCV 1). Le figuier : Mosquée de Noé (sur lui la Paix !) construite sur le Djoudi. L'olivier : Mosquée de Jérusalem (Temple de Salomon). Quatadah : le figuier est la montagne sur laquelle se trouve la ville de Damas. Et l'olivier est la montagne où se trouve la ville de Jérusalem. On peut faire un serment par ces deux montagnes. Jugé bon parce qu'ils sont deux endroits d'obéissance (à Dieu) (Khâzan). On a dit : le figuier et l'olivier sont deux montagnes de Châm. En syriaque, on dit : Tour zitan et Tour tinan. Ceci parce que ces arbres poussent sur ces montagnes. Enfin, l'olivier c'est l'exemple du prophète Avraham (sur lui la Paix !), dans ce verset : "elle tient sa lumière d'un arbre béni, l'olivier" (Coran XXIV 35). Les paroles des commentateurs sont nombreuses concernant ces deux arbres. S'y référer.
Notons enfin que les Mages, les Dualistes de la Perse antique, ne reconnaissent pas le Déluge. D'autres le reconnaissent, dit-on, mais uniquement pour Babel et ses environs. Mais dans tout cela, seule la parole du divin Créateur est la plus véridique. De Noé, en effet, une descendance sera. Aucune des personnes avec lui aura une descendance. De Noé et de ses fils la terre se repeuplera donc...

Sources:

http://www.le-carrefour-de-lislam.com/Prophetia/diluvium.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9luge

http://soued.chez.com/arche.htm

http://www.muslimfr.com/modules.php?name=News&file=article&sid=40

e6un7

L'eau, symbolisme et religions monothéistes

31520-1119179996674-1742276733-215541-5168874-n.jpg

Les religions du Livre – judaïsme, christianisme et islam – ont toutes pris naissance dans des zones désertiques, où l’eau reste précieuse, “ don de Dieu ”.

L’eau dans l’ancien Testament apparaît comme “ principe créateur, au travers des nuées, brouillards (…). C’est de l’eau et de la terre qu’est façonné le premier homme. ”

L’épisode du déluge montre ensuite le caractère destructeur et purificateur de l’eau : les hommes qui ne respectent pas la loi divine sont noyés et seul Noé et son Arche survivront aux flots dévastateurs. Le symbole de l’arc en ciel, qui crée l’alliance entre Dieu et les hommes sauvés a ses fondements … sur l’océan.

Il est intéressant de noter que de nombreux travaux ont démontré l’existence d’un tel épisode dans les textes fondateurs des grandes civilisations, comme l’Amérique Latine, l’Egypte ou la civilisation mésopotamienne, où l’on retrouve des éléments de déluge liés à une notion de jugement et de sélection par les flots à la fois dévastateurs et purificateurs. Le déluge reste dans la plupart des cas rattaché à une faute rituelle, issue des péchés des hommes ou de la décrépitude du monde. Le déluge est ainsi la re-création du monde, sa régénération. Citons par exemple les religions australienne, où une grenouille géante absorbe toutes les eaux. Soufrant de la soif, les animaux décident de faire rire la grenouille, qui alors libère les eaux emprisonnés. La Grenouille est une des images mythiques de la Lune, et des marées.

La Parole, tant dans le Deutéronome que dans la Thora et ses 613 Tables de la Loi, est comparée à une pluie bénéfique, chargée de s’infiltrer sur la terre.

Moïse protégé par l’eau

L’eau, élément protecteur des bons et destructeurs des méchants, se retrouve dans l’épisode du passage de la Mer Rouge par Moïse, lui même “ sauvé des eaux ”. Ce dernier se distingue également en faisant surgir une source en tapant sur un rocher avec son bâton : c’est cette eau, symbolisant la Loi, qui sera bue pour fonder la civilisation de Moïse.

L’eau est souvent associée à la femme : puiser, transporter l’eau, laver les pieds par hospitalité sont des tâches quotidiennes souvent retranscrites dans les écrits anciens. Moïse rencontrera sa future épouse, Sephora, près d’un puits.

Dans le cantique des cantiques, la financée, la Terre d’Israël, est désignée comme la fontaine des jardins.

L’eau est également présente sous forme de rosée, et ainsi la Rosée de Pâques symbolise la survie du peuple hébreux, cette renaissance ou résurrection est symbolisée par le jour nouveau et la manifestation bénéfique de l’aube au travers de la rosée.

Il semble que les rites de purification aient été poussés très loin du temps du Christ, peut-être à cause des épidémies de peste. Par exemple, les esséniens pratiquaient un bain de purification avant chaque repas, comme l’indiquent les piscines retrouvées à Qumram.

L’eau et le judaïsme

Les premiers rites

Le rite et les symboles liés à l’eau et la purification sont nombreux dans la religion juive.

L’eau intervient souvent dans le déroulement d’un culte comme vecteur de pureté et de spiritualité. Rappelons en effet que Moïse a dû laver son corps et ses vêtements pour recevoir la Loi divine. L’eau et l’action de se laver instaure donc une limite entre le matériel et l’immatériel, entre l’homme et le divin. On retrouve le symbole de l’eau, lien visible entre le ciel et la terre.

Les rites d’eau sont de trois types : ablution, aspersion ou immersion. Ils restent indissociables d’une purification qui d’abord s’appliquait surtout aux prêtes. Après la destruction du temple, ces sites ont concernés tous les pratiquants, la purification ayant valeur d’aide à reconstruire le temple.

Les rites de purification , consignés dans le Lévitique, sont :

Lavage des mains après avoir lu les textes religieux, de façon à bien dissocier la vie spirituelle de la vie matérielle

Immersion des femmes venant d’accoucher

Lavage des mains avant la prière du matin et avant de bénir chaque repas.

Il existe un rituel de contact entre l’eau et les mains : prendre par 3 fois de l’eau d’un pichet et la faire couler doucement sur chaque main. Ce temps permet là encore de créer “ un sasse ” entre les phases matérielle et spirituelle.

Pour Pâques et Rosh Ashanah, le lavage des mains est instauré. La fête du Soukhot remonte à la tradition du second temple (VIè siècle avant JC) et symbolise les récoltes et vendanges automnales. Elle comprend toujours une prière pour la pluie et une évocation des eaux du ciel (nuages qui entourent le trône de Dieu).

La fête de Shavouot (commémoration de la révélation faite à Moïse) est célébrée au Maroc en particulier en se jetant de l’eau les uns sur les autres pour fêter l’eau qui sauva MoIse.

Le bain rituel se pratique dans le Miqvé. Les textes spécifient qu’ils doivent se faire dans des eaux non dormantes (eaux de pluie, rivières, sources, …). Le bassin d’eau de pluie qu’est le Miqvé représente ce lieu de purification. De taille suffisante pour recevoir plusieurs individus et pour qu’ils s’y immergent, c’est un lieu de culte et un lieu de rencontre où l’on vient se purifier ; comme par exemple pour marquer la fin des périodes menstruelles des femmes. Le miqvé s’est étendu sur le pourtour de la méditerranée et en Europe centrale alors que les termes romaines prenaient également de l’ampleur. Mais la signification reste opposée : les termes romaines sont ders lieux de plaisir et dévolus au corps alors que les miqvés sont parfois le centre de recueillement de la communauté juive, comme on peut encore le voir à Montpellier, Venise ou Cracovie. Originellement constitués pour des pays arides, ils ont souvent évolués, notamment en Europe, vers des bains enterrés, en relation directe avec les nappes phréatiques les plus pures.

L’eau dans le Nouveau Testament

L’ensemble des textes du nouveau testament reprend et prolonge les écrits anciens et en particulier les différents symboles. Les écrits se situent également dans la même zone géographique, où l’eau revêt une importance naturelle et sociale déterminante. Il n’est donc pas étonnant que nous retrouvions l’eau dans symbolique catholique, dans les rites de l’eucharistie et dans la plupart des paraboles.

Par exemple l’eau du puits de la samaritaine : Jésus demande à boire à une étrangère et en échange dit “ qui boira l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai devient en lui source d’eau jaillissante en vie éternelle ”. L’eau devient conductrice de divinité et de vie éternelle.

Ce symbole est repris abondamment notamment par les grands mystiques comme Ste Thérèse d’Avilla ou St Jean de la Croix : l’atteinte de la perfection divine ressemble à un arrosage et une irrigation de l’âme.

Jésus commence sa vie publique en transformant l’eau en vin, lors des fêtes de cana.

Puis il guérit un paralytique en “ le jetant dans les eaux bouillonnantes ”. Ensuite il marche sur l’eau.

Alors qu’ils subissent une tempête importante et que la barque se remplit d’eau, “ lui, s’étant éveillé, imposa silence aux vents et aux flots, qui s’apaisèrent et il se fit un grand calme ”.

Un symbole souvent difficile à expliquer concerne sa crucifixion : au moment d’expirer, de son flanc sort de l’eau qui se mêle au sang.

L’eau et les religions chrétiennes

Les fêtes chrétiennes reprennent abondamment la symbolique de la purification.

Le baptême reprend la scène décrite par les Evangiles où Jésus s’est fait immergé dans le Jourdain par Jean le Baptiste, moment où il reçoit la révélation : Dieu le désigne comme son fils et une colombe vient se poser sur son épaule. “ moi, je vous baptise dans l’eau ”, dit Jean “ et lui vous baptisera dans l’Esprit ”. Les baptisés sont immergés partiellement ou aspergés pour devenir “ fils de Dieu ” : St Jean dit “ si quelqu’un ne renaît pas de l’eau et du St Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu ”.

Le sacrement du baptême se retrouve aujourd’hui chez tous les chrétiens, avec une présence plus ou moins forte de l’eau. On retrouve déjà des ablutions d’ordre initiatique dans les temples d’Isis et Mythra. Par différence aux religions plus anciennes, le baptême n’est donné qu’une fois, comme rite d’initiation.

L’immersion des statues de saints semble issue de pratiques héritées de religions antérieures. Les chrétiens continuent à organiser des pèlerinages vers des lieux sacrés liés à l’eau (Saintes Marie de la Mer).

Les Baptistes, qui regroupent des mouvements où la cérémonie du baptême et des ablutions joue un rôle central, pratiquent encore l’immersion complète. Les orthodoxes peuvent avoir des rites très complets d’immersion et d’onction d’huile.

L’utilisation de l’eau dans le rite de la messe est importante : l’eau bénite est utilisée en introduction du sacrement, par aspersion de l’autel (5 croix). L’eau bénite provient de la bénédiction du samedi sain, alors que le saint crème, l’huile bénite est bénie lors de la messe du matin du jeudi saint. Souvent l’eau bénite est mélangée au saint crème.

Après l’offertoire, moment où le prêtre accompagne la transfiguration du pain et du vin (coupé d’eau) et où l’assemblée communie, le prêtre se lave les mains. Un psaume l’accompagne, le psaume 26 “ lavabo (je laverai) ”. Le terme Lavabo vient de cet usage.

L’eau mélangée au vin lors de l’eucharistie représente l’humanité qui se mélange dans le sang du christ. Chez les orthodoxes, l’eau ajoutée est bouillante (la chaleur de la Foi qui a reçu l’Esprit sain).

Comme nous l’avons déjà vu, l’eau (en particulier les sources) revêt une importance capitale au moyen âge. Les sources bénéfiques sont protégées par des saints et y sont attachées des légendes où se mêlent les épisodes religieux et des anciennes coutumes celtes ou druidiques. Les sources miraculeuses sont à elles seules des lieux de culte importants. On ne citera que celui qui rassemble tous les ans au mois d’Août un nombre important de malades croyants ou non : Lourde.

La coutume veut qu’ils soient plongés dans la source qui a jailli du rocher où Bernadette a vu la Vierge. Les pèlerins emportent souvent un peu d’eau miraculeuse avec eux.

L’eau dans le Coran

L’eau occupe une place prépondérante dans l’Islam, non seulement de par sa valeur intrinsèque, pour une civilisation qui s’est surtout développée dans des pays désertiques, mais aussi par la symbolique très précise qu’elle véhicule. En effet l’eau présente dans le désert revêt deux formes ambivalentes : l’eau destructrice des oueds et des orages et l’eau bienfaitrice des jardins luxuriants. Le Coran cite 63 fois le mot “ eau ” - ma’-

C’est grâce à une source “ zam zam ” que la servante d’Israël qui porte son fils est sauvée. Cette source sacrée fait partie intégrante des sites du pèlerinage de La Mecque et le pèlerin doit s’y baigner et en rapporter quelques litres.

Quand Mohamed reçoit la parole, il demande qu’on le couvre d’une cape et qu’on l’asperge d’eau.

La purification

Le coran dit ainsi “ Vous qui croyez, si vous vous mettez en devoir de prier, alors rincez-vous le visage et les mains, jusqu’aux coudes, passez-vous la main sur la tête et sur les pieds jusqu’aux chevilles. Si vous êtes en état d’impureté, alors purifiez-vous ”. La purification, comme pour les autres religions du Livre, revêt donc un aspect fondamental, mais cette fois au quotidien. En effet les musulmans se purifient avant les 5 prières quotidiennes par un rite très précis, touchant et aspergeant toutes les parties du corps dans un ordre très précis, de la tête vers les pieds, en commençant par le côté droit du corps. L’eau utilisée doit elle même être pure et n’avoir eu aucun contact avec des impuretés ou des êtres impurs.

Le pèlerinage de la Mecque

Evènement très important dans la vie d’un musulman, le pèlerinage répond à un trajet très précis, passant en particulier par la source sacrée de zam zam. Les pèlerins doivent se baigner (ou du moins accéder à l’eau et s’asperger) et se recouvrir d’un linge blanc, puis continuer jusqu’à la cité sainte, où les dernières étapes évoquent l’eau à de multiples reprises.

Les lieux d’ablution

La fontaine au centre de la cour de la Mosquée semble provenir de la coutume architecturale romaine du Pluvarium, destiné à recevoir les eaux de pluie et à maintenir une certaine humidité dans les villas. Elle est parfois transformée en puits plus ou moins ouvragé, et sert aux croyants dans le rite de purification.

La piscine rituelle, Midha, a bien sûr comme origine la midva judaïque. Sa forme et sa localisation sont très semblables, mais son usage reste plus rituel et moins communautaire.

Le Hammam est à l’origine un lieu de purification et de recentrage sur soi important. Plus proche du lieu de vie communautaire que la midha, il reste encore aujourd’hui un lieu privilégié de détente et de confidence.

L’eau dans les jardins du Paradis

Les sources d’eau vive et pure sont nombreuses dans le Paradis : elles doivent irriguer et assurer l’existence de jardins magnifiques, traduction d’une parfaite harmonie entre l’homme, la nature et la fin de la lutte contre la désertification. Cette tradition se retrouve dans l’architecture musulmane des jardins (Grenade, Ispahan, Samarkande, Seville), où l’eau joue un rôle prépondérant.

http://archives-fig-st-die.cndp.fr/actes/actes_2002/jaskulke/article.htm

e6un7

L'image de la femme entre l'Islam et la tradition Judéo- chrétienne

L'image d'une Eve tentatrice dans la Bible a eu pour résultat un impact extrêmement négatif sur les femmes au cours de la tradition judéo-chrétienne. Toutes les femmes sont suspectées d'avoir hérité de leur mère, la biblique Eve, et sa culpabilité et sa malignité. En conséquence, elles étaient toutes moralement inférieures, indignes de confiance, et perverties. Règles, grossesse et accouchement étaient considérés comme les justes punitions de la culpabilité éternelle du sexe féminin maudit.
Pour apprécier combien était négatif l'impact de cette Eve biblique sur toutes ses descendantes féminines, nous devons nous pencher sur quelques écrits des plus célèbres juif et chrétiens de tous les temps. Commençons par l'Ancien Testament en lisant ce qu'on appelle la Sage Littérature:

"26 Et j'ai trouvé plus amère que la mort la femme dont le coeur est un piège et un filet, et dont les mains sont des liens; celui qui est agréable à Dieu lui échappe, mais le pécheur est pris par elle. 27 Voici ce que j'ai trouvé, dit l'Ecclésiaste, en examinant les choses une à une pour en saisir la raison; 28 voici ce que mon âme cherche encore, et que je n'ai point trouvé. J'ai trouvé un homme entre mille; mais je n'ai pas trouvé une femme entre elles toutes. " (Ecclésiaste 7:26-28).

Dans une autre partie de la littérature hébraïque disponible dans la Bible catholique, nous lisons:

" La femme a été le principe du péché, et c'est par elle que nous mourons tous. " (25:33, Fi)

" toute malice, plutôt que la malice de la femme ". (25:19, Fi)

" le péché commença avec une femme et à cause d'elle nous devons tous mourir " (Ecclésiastique 25:19,24).

Les rabbins juifs ont établi une liste de neuf malédictions infligées à la femme depuis la Chute d'Adam et Eve:

"A la femme Il donna neuf fléaux et la mort: la peine du sang des règles et de la virginité; le fardeau de la grossesse; la souffrance de l'accouchement; la charge d'élever les enfants; sa tête est couverte comme en deuil; elle se perce les oreilles telle l'esclave à vie, qui sert son maître; elle n'est pas assez crédible comme témoin; et après tout cela: la mort. Au jour d'aujourd'hui, les hommes juifs orthodoxes récitent dans leur prière quotidienne du matin "Béni le Dieu Roi de l'univers, qui ne m'a pas fait femme". La femme, de son côté, remet Dieu chaque matin "de l'avoir faite selon Sa volonté" Une autre prière qu'o trouve dans de nombreux livres de prières juifs: "Loué soit Dieu de ne pas m'avoir créé un Gentil. Loué soit Dieu de ne pas m'avoir créé femme. Loué soit Dieu de ne pas m'avoir créé ignare."

L'Eve biblique a joué un bien plus grand rôle dans le christianisme que dans le judaïsme. Son péché constitue un pivot de la foi chrétienne toute entière car la raison, selon les chrétiens, pour laquelle Jésus Christ serait venu sur Terre découle directement de la désobéissance d'Eve à Dieu. Elle a commis un péché, séduit Adam en le poussant à faire de même. En conséquence, Dieu les expulsa tous deux des Jardins d'Eden sur Terre, maudite par leur cause. Ils léguèrent leur péché, qui n'a pas été pardonné par Dieu, à tous leurs descendants, et partant, tous les êtres humains naissent dans le péché. Pour purifier l'humanité du 'péché originel', Dieu devait sacrifier Jésus, qu'ils estiment le Fils de Dieu, sur la croix. En conséquence, Eve est responsable de sa propre erreur, du péché de son mari, du péché originel de toute l'humanité, et de la mort du Fils de Dieu. Autrement dit, une femme, agissant de son propre chef, a causé la chute de l'humanité . Que dire des filles? Elles sont aussi pécheresses qu'elles et doivent être traitées comme telles. Ecoutez le ton sévère de Saint Paul dans le Nouveau Testament:

"Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme; mais elle doit demeurer dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite; et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression." (I Timothée 2:11-14).

St. Tertullien mâche encore moins ses mots que St Paul, alors qu'il parlait à ses 'bien aimées soeurs' dans la foi, en disait : "Savez vous que vous êtes chacune une Eve? La sentence de Dieu sur votre sexe subsiste aujourd'hui: la culpabilité doit donc exister nécessairement. Vous êtes la porte du Démon: vous avez décacheté l'arbre interdit. Vous avez déserté les premières la loi divine: vous avez persuadé celui que le démon n'a pas été assez courageux pour attaquer de face . Vous avez détruit si facilement l'image de Dieu, l'homme. Par la cause de votre désobéissance, même le Fils de Dieu a dû mourir."
St Augustin fut fidèle à l'héritage de ses prédécesseurs, en écrivant à un ami: "Quelle différence que ce soit une épouse ou une mère? Nous devons toujours prendre garde à l'Eve tentatrice qui subsiste dans chaque femme......je ne vois pas....quelle utilisation peut faire l'homme de la femme, si on exclut la fonction d'élever les enfants."
Des siècles plus tard, St Thomas d'Aquin considérait toujours les femmes comme défectueuse. "En ce qui concerne sa nature individuelle, la femme est défectueuse et mal élevée, car la force active contenue dans la semence male tend à produire une similarité parfaite du sexe masculin. Alors que la production d'une femme vient d'un défaut dans la force active ou d'un manque d'une certaine matière ou même d'une influence externe. Finalement, le renommé réformateur Martin Luther ne pouvait voir aucun profit d'une femme si ce n'est d'amener au monde autant d'enfants que possible, peu importe les effets secondaires: " Si elles se fatiguent ou meurent, cela n'a pas d'importance. Laissez les mourir en couche, c'est ce pourquoi elle sont là "
Encore et encore, toutes les femmes sont dénigrées à cause de l'image d'Eve la tentatrice, grâce au récit de la Genèse.

Pour résumer, la conception judéo-chrétienne de la femme a été empoisonnée par la croyance dans la nature pécheresse d'Eve et de sa progéniture. Si nous tournons notre attention à ce que le Coran dit au sujet de la femme, nous nous apercevons bientôt que la conception islamique de la femme est radicalement différente de la tradition judéo-chrétienne. Laissons le Coran parler de lui-même:

" Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumònes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices: Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense. ", sourate Al 'Ahzâb (33), verset 35.

" Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable accomplissent la Salât, acquittent la Zakat et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. ", sourate At-Tawba (9), verset 71.

" Leur Seigneur les a alors exaucés (disant): ‹En vérité, Je ne laisse pas perdre le bien que quiconque parmi vous a fait, homme ou femme, car vous êtes les uns des autres. ", sourate Al 'Imrân (3), verset 195.

" Quiconque fait une mauvaise action ne sera rétribué que par son pareil; et quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne action tout en étant croyant, alors ceux-là entreront au Paradis pour y recevoir leur subsistance sans compter. ", sourate Ghâfir (40), verset 40.

" Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne oeuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions. ", sourate An-Nahl (16), verset 97.

Il est clair que le regard coranique porté sur la femme ne diffère en rien de l'homme. Ils sont tous deux, les créatures de Dieu, dont le but sublime est l'adoration de leur Seigneur, dans les bonnes actions, et dans l'éloignement du mal. Et ils seront, tous deux, estimés en conséquence. Le Coran ne mentionne jamais que la femme est la porte du mal ou qu'elle est une trompeuse par nature.
Le Coran ne mentionne jamais non plus que l'homme est à l'image de Dieu; tous les hommes et femmes sont Ses créatures, c'est tout. Selon le Coran, le rôle de la femme sur terre n'est pas limité à l'accouchement. Il lui est nécessaire de faire autant de bonnes actions que n'importe quel autre homme. Le Coran ne dit jamais qu'aucune femme honnête n'a jamais existé. Au contraire, le Coran a chargé tous les croyants, autant les femmes que les hommes, de suivre l'exemple de ces femmes idéales telles que la Vierge Marie et la femme de Pharaon :

" et Allah a cité en parabole pour ceux qui croient, la femme de Pharaon, quand elle dit "Seigneur, construis-moi auprès de Toi une maison dans le Paradis, et sauve-moi de Pharaon et de son œuvre; et sauve-moi des gens injustes".
De même, Marie, la fille d''Imrân qui avait préservé sa virginité; Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit. Elle avait déclaré véridiques les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres: elle fut parmi les dévoués. ", sourate at-Tahrîm (66), versets 11-12.

Source:

http://www.islamfrance.com/femmeislamvsjudeochretien.html#3e6un7

Le voile dans le judaisme le christianisme, et en Islam,

L’habit « épouse » le moral, le contexte social et culturel de l’être humain.
Comme le langage, le vêtement fascine à la fois par son universalité et par l'extrême diversité des formes qu'il peut prendre d'une société à l'autre ; plus que le langage peut-être, il apparaît lié à l'espèce humaine. Son importance est consacrée par l'intérêt qu'historiens, folkloristes, ethnologues, sociologues, technologues, lui portent depuis longtemps.

 Dans le domaine religieux la relation à Dieu ne peut être purement abstraite, elle a besoin de s'exprimer dans le vécu, dans le tissu de la vie quotidienne et individuelle de la cité, sinon elle risquerait d'être vidée de toute substance. La foi est un vécu individuel et social.

Le voile (du latin velum rideau, tenture) est destiné à masquer tout ou partie du visage et parfois du corps. Il est souvent fabriqué dans un tissu léger d'une certaine transparence, mais peut aussi être opaque. Le voile est un accessoire avec une tradition culturelle ancienne, attestée depuis l'antiquité et qui est empreinte d'une symbolique propre à chaque contexte culturel ou religieux. Il renvoie à l'image qu'il convient de donner de soi et au rapport au corps : il a pour but de marquer les différences sociales, la respectabilité, le sacré.

Que disent les textes fondateurs des religions ?
Le judaïsme. Dans la Bible, la Genèse (24, 65; 29, 23-25; 38,14.19) et le Cantique des Cantiques mentionnent le voile des femmes. Ainsi, Rébecca, voyant Isaac, se couvre la tête de son voile. Et le fiancé du Cantique des Cantiques affirme : « Tes yeux sont des colombes à travers ton voile » (Ct 4, 1). La femme non voilée est en revanche comparée à la prostituée : « Découvre tes cheveux, retrousse ta robe, découvre tes cuisses » , dit le prophète Isaïe (47, 2) pour humilier Babylone, ville maudite.
La Bible ne fait pas du port du voile une prescription. La tradition rabbinique a cependant établi un code de «modestie» qui impose aux femmes mariées le port d’un couvre-chef en dehors du foyer conjugal. Aujourd’hui, certaines se contentent de se couvrir à la synagogue. D’autres mettent un foulard ( tichel ) lors qu'elles sont en compagnie. La majorité des femmes juives orthodoxes portent une perruque ( sheitel ). Dans les communautés libérales, par contre, elles choisissent parfois de s’abstenir de tout couvre-chef.

Le christianisme. Dans la Palestine du temps de Jésus, les femmes mariées portaient le voile. Dans la première lettre aux Corinthiens, saint Paul fait de cette coutume un signe de respect religieux : « Tout homme qui prie ou prophétise la tête couverte fait un affront à son chef. Mais toute femme qui prie ou prophétise la tête nue fait affront à son chef, car c’est exactement comme si elle était rasée » (1 Co 11, 2-16). Ce texte, assez obscur, est à l’origine de l’obligation, jusqu’à une époque récente, pour les femmes de se couvrir la tête pour entrer dans une église. Tertullien, évêque de Carthage au IIIe siècle, est allé plus loin : « Une jeune fille sans voile n’est plus vierge », écrit-il.
Pour les protéger, l’Église primitive a demandé aux femmes vierges, ancêtres des religieuses, de porter le voile, signe à l’époque romaine de la femme mariée. Le christianisme a prolongé cette tradition avec la prise de voile des religieuses. Le voile est alors un symbole d’union à Dieu dans la chasteté.

L’islam. Dans le Coran, plusieurs versets, prescrivent aux femmes de porter le voile par pudeur, pour se distinguer des autres femmes et se protéger des regards indélicats. « Ô Prophète, dis à tes épouses, à tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leurs voiles : c’est pour elles le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées… » (sourate 33, v. 59).
Le terme employé – jilbâb , au pluriel jilâbîb – désigne l’ample tunique que les femmes arabes portaient alors de façon non systématique. Un autre verset prescrit : « Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leurs voiles ( khimâr ) sur leurs poitrines ! » (24, 31) Il est précédé d’un verset qui exhorte les hommes à la chasteté.
Le Coran ne dit rien, en revanche, des caractéristiques de ce voile qui, au temps du prophète Mohammed, comportait plusieurs variantes. Avec l’islam, la coutume millénaire du voile, jusque-là réservé aux femmes de haut rang, s’étend aux autres couches sociales, changeant de forme, d’appellation et de couleur selon les lieux.

- Le voile crée le climat psychologique nécessaire pour résister à la pression des climats extérieurs qui appellent à la déviation et pour préparer, chez l’homme et la femme, une immunité face à ces climats. Le voile invite la femme à se présenter comme un être humain et l’aide à le faire en mettant les « parties fascinantes » de son corps à l’abri des regards. En revanche, il appelle l’homme à ne regarder la femme qu’en tant qu’être humain, en mettant son corps en dehors de son champ visuel. Ainsi, le voile constitue un moyen de clôturer, dans une grande mesure, les entrées qui favorisent le climat de la déviation.

 L'Islam insiste, sur cet aspect du respect qu’on doit à la liberté individuelle, d’une part, et prépare le climat psychologique nécessaire pour assurer la retenue de l’être humain face à ses instincts, d’autre part. Cela est assuré au moyen de plusieurs dispositions législatives. Dans cette situation, la législation concernant le voile devient une obligation religieuse parmi celles qui empêchent l’homme de vivre en état d’urgence permanent face à l’appel de l’instinct sexuel. Elle prend également sa place dans la hiérarchie des régulateurs législatifs qui s’intègrent pour faire de la discipline morale une chose possible et réaliste.

Sources:

http://fr.wikipedia.org/

http://www.steinbach68.org/

http://majda.bloguez.com/majda

  • e6un7

Symbolisme de la montagne dans la Bible et le Coran : le lieu de l’appel et de la rencontre avec le divin

La spiritualité et la recherche du divin ont souvent été associées à un besoin d’élévation dont la dimension à la fois physique et spirituelle est parfaitement exprimée par le motif de la montagne. Elle renferme ainsi une symbolique extrêmement riche présente dans de nombreuses religions et mouvances spirituelles où elle a souvent été présentée comme lieu du repos des dieux ou refuge de divinités mythologiques en tout genre, ou encore point de jonction entre le ciel et la terre, entre le spirituel et le matériel. Elle manifeste aussi le désir millénaire de l’homme d’égaler Dieu ou de se rapprocher du ciel, comme l’illustre parfaitement l’épisode de la Tour de Babel (Genèse, 11 : 1-9) ou dans le récit coranique, la volonté de Pharaon d’ériger une tour lui permettant d’accéder jusqu’au Dieu de Moïse [1]. Point terrestre le plus proche du ciel, elle demeure avant tout le lieu de l’initiation, ainsi que, du Sinaï au Jabal al-Nour [2], l’endroit choisi par Dieu pour se révéler à l’homme. De fait, la symbolique du sommet comme le but à atteindre demeure au cœur de nombreuses pratiques initiatiques d’inspiration chrétienne, chiite et soufie. Cet article se base essentiellement sur l’étude du motif de la montagne dans la Bible et dans le Coran, ainsi que les modalités de sa présence dans les écrits de certaines figures majeures de la mystique chrétienne et musulmane.

La montagne dans la Bible : le lieu de l’Alliance et de la manifestation de la Parole de Dieu

Dans l’Ancien Testament, la montagne est le théâtre d’événements centraux : lieu choisi par Dieu pour l’accomplissement du sacrifice d’Isaac par Abraham, c’est également là où Il apparût à Moïse pour lui révéler les dix Commandements : "L’Eternel descendit sur la montagne du Sinaï, sur le sommet de la montagne ; l’Eternel appela Moïse sur le sommet de la montagne. Et Moïse monta" (Exode, 19:20). Accompagnée d’images symboliques fortes visant à montrer la toute-puissance du Créateur - tonnerre et éclairs, épaisse nuée et fumée la recouvrant - la montagne est donc le lieu que choisit Dieu pour se révéler à son peuple par l’intermédiaire d’un prophète élu. Si elle est parfois nommée - montagne de Séir, de Galaad, du Sinaï ou encore d’Hermon - c’est moins le lieu particulier que le motif même de la montagne en tant que lieu de manifestation du divin qui importe ici et qui tend à véhiculer l’image d’un Dieu majestueux et inaccessible au commun des mortels. Elle est également un lieu de refuge face au courroux divin. Les anges pressent ainsi Lot de fuir vers la montagne afin de ne pas périr lors de la destruction de Sodome (Genèse, 19:17). La montagne évoque parfois un retour à la foi originelle purifiée de tout élément corrupteur : lors de la remise en cause de la fidélité d’Israël à l’Alliance, Dieu s’adresse ainsi au prophète Elie, réfugié dans une caverne : ""Sors, et tiens-toi dans la montagne devant l’Eternel !" Et voici, l’Eternel passa." (Livre des Rois, 19:11). [3] Dans cet épisode, en contraste avec le "feu et la nuée" ayant précédé la rencontre de Moïse, la présence de Dieu est cette fois comparée à "un murmure doux et léger" [4] évoquant une présence plus douce, à la subtilité ineffable, au-delà de la force et de la matérialité des éléments. La montagne est enfin présente à de nombreuses reprises dans le Livre des Psaumes, où elle incarne le lieu de la rencontre du divin : "Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu’elles me guident, qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures !" (Psaumes, 43:3).

JPEG - 48.6 ko
Fra Angelico, Le sermont sur la montagne, 1442, Florence, Museo di San Marco dell’Angelico

Dans les évangiles, le motif de la montagne continue d’évoquer celui de la Rencontre et de la proximité avec le divin, pour devenir également un lieu de recueillement. C’est également là où la loi est donnée, non plus par Dieu au travers de Moïse, mais par Jésus lui-même : la montagne est le lieu de l’enseignement du Christ, notamment des Béatitudes, qui constituent la première partie du "Sermon sur la montagne" contenant les principes centraux de son enseignement ainsi que le Notre-Père. [5] Elle demeure également le lieu par excellence de l’expérience spirituelle et de la révélation du Christ comme Fils [6] : ainsi, la Transfiguration accompagnée de l’apparition de Moïse et Elie aux apôtres Pierre, Jacques et Jean se déroule "à l’écart, sur une haute montagne" [7] (Matthieu, 17:1 et Marc, 9:2). Jésus s’y retire également à de nombreuses reprises pour prier, notamment au mont des Oliviers ou encore à la suite de la multiplication des pains après laquelle "il monta sur la montagne, pour prier à l’écart" (Matthieu, 14:23 et Marc, 6:46). Avec le désert, la montagne est aussi le lieu de l’épreuve, où le diable tenta de séduire le Christ en lui promettant de régner sur tous les royaumes du monde. [8] En outre, sa force et sa solidité sont évoquées pour les comparer à celles de la foi, plus grandes encore, et face à laquelle aucun élément matériel, même le plus solide, ne peut résister : "Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible" (Matthieu, 17:20). Enfin, le Christ fut crucifié sur la montagne du Golgotha après y avoir porté sa propre croix, symbole fort du rétablissement du lien entre ciel et terre grâce au pardon du péché originel au travers de la mort du Fils. Le sommet devient ainsi le lieu ultime du retour vers le Père.

Après la résurrection du Christ, c’est également sur une montagne qu’il se manifeste pour la dernière fois à ses onze disciples et les revêt de l’Esprit. Malgré leur diversité géographique, l’ensemble de ces montagnes fait avant tout référence à la "montagne de l’Eternel" et intemporelle déjà évoquée dans l’Ancien Testament, évoquant l’ensemble des lieux choisis par Dieu pour entrer en contact avec le monde des hommes et leur transmettre Son message.

Le motif de la montagne dans le Coran : un des "signes" divins participant à la louange du Créateur

JPEG - 45.7 ko
Le prophète Elie sur la montagne, reproduction d’une icône du monastère de Hilandar au Mont Athos

Le symbolisme de la montagne présent dans le Coran puise certaines de ses sources dans l’Ancien Testament, mais apporte également un enrichissement certain à l’éventail de ses significations. Tout d’abord, son aspect géologique de "pieu" ou d’ "ancre" ainsi que son rôle dans la stabilisation de la terre sont évoqués (16:15, 21:31) [9]. En outre, la montagne a un rôle dans l’orientation des hommes et sert de véritable point de repère naturel [10].

Aux côtés des astres et des végétaux, la montagne est également considérée comme un être vivant faisant partie de l’ensemble cohérent de la nature et participant au grand chant de louange du créé au Créateur. [11] Plus qu’une masse rocheuse inerte, elle est donc une réalité sensible possédant une conscience de sa propre réalité et de la toute-puissance de son Créateur. Les montagnes manquent de s’écrouler en apprenant que certains hommes ont attribué un fils au Créateur (19:90), se seraient fendues sous l’effet de la crainte de Dieu si le Coran leur avait été révélé (59:21) ou encore refusent de se charger de l’amânah [12] (33:72). Enfin, le Mont Sinaï [Tûr] est également pris à témoin dans la Sourate 52 qui porte son nom.

JPEG - 47 ko
La transfiguration du Christ, icône de Georges Morozov, XXe siècle

La montagne constitue également un support essentiel de la théophanie sous tendue par une vision de la nature dont les éléments sont perçus comme autant de "signes" (ayât) manifestant le divin. Le Créateur, transcendant par essence et échappant de fait à la perception du commun des mortels limitée au domaine du sensible [13], se rend ainsi accessible au travers de formes matérielles dont la perception exige cependant une attention particulière nourrie par la foi. La montagne, faite de roc, incarne les idées de permanence et de solidité face au monde évanescent de la matière, tout en suggérant la présence d’un monde autre non soumis à la loi de la mort et de l’anéantissement. La mise en marche des montagnes et leur effondrement font également partie des signes de l’imminence de la fin des temps : elles seront alors "comme une dune de sable dispersée" (73:14) ou encore "comme de la laine cardée" (101:5). La rencontre de Moïse au Mont Sinaï (Tûr) est évoquée à de nombreuses reprises dans le Coran [14] : c’est là que lui fut révélée la Loi mais également rappelé le pacte préexistentiel conclu entre les hommes et Dieu. [15]" (2:93) Le pacte en lui-même est évoqué au verset 172 de la sourate Al-A’râf : "Et quand ton Seigneur tira une descendance des reins des fils d’Adam et les fit témoigner sur eux-mêmes : "ne suis-je pas votre Seigneur ? " Ils répondirent : "Mais si, nous en témoignons..." - afin que vous ne disiez point, au Jour de la Résurrection : "Vraiment, nous n’y avons pas fait attention"". Selon l’islam, la vocation de l’ensemble des prophètes constituait essentiellement en un rappel de ce pacte préexistentiel.]] Lorsque Moïse émet par la suite le souhait de voir le Créateur, celui-ci se manifeste à une montagne qui est pulvérisée, tandis que ce dernier s’effondre, comme foudroyé (7:143). Selon certains mystiques, la montagne se serait désintégrée dans un élan amoureux provoqué par la vision du Créateur et ayant entraîné une volonté de s’unir et de se fondre en Lui.

Symbolique de la montagne et mystique

A l’inverse de la caverne, matrice obscure au sein de laquelle se déroule la mort à la vie terrestre, prélude à une renaissance spirituelle et à l’initiation, la montagne marque le début de l’ascension concrète du mystique, sa pente symbolisant le mouvement ascensionnel du retour de l’âme vers sa patrie originelle. Il faut également noter le lien étroit existant entre l’obscurité de la caverne, qui, creusée dans la montagne, symbolise le monde terrestre, et la montagne, consacrant un retour à la lumière et menant à la vérité divine ; l’une et l’autre représentant respectivement le pôle ténébreux et lumineux du monde. Ce symbolisme explique également la présence de nombreux sanctuaires au sommet des montagnes, dont l’atteinte ne se réalisera qu’au travers un effort vécu à la fois comme un dépassement du corps et de l’âme. Présente à la fois dans la mystique chrétienne et musulmane, la thématique de la "montagne intérieure" évoque le véritable parcours initiatique de l’âme dont les conditions rejoignent celle d’une ascension terrestre : vision du sommet comme élément moteur, nécessité de ne pas se charger de fardeaux inutiles ainsi que de la présence d’un guide connaissant le meilleur chemin pour arriver à bon port. [16] Dans ce sillage, Jean de la Croix décrit l’atteinte du degré suprême de perfection mystique comme la "montée au Mont Carmel" [17], sommet ultime d’une longue et difficile ascension. L’Ordre du Carmel, fondé sur le mont du même nom où Dieu s’est manifesté à Elie, est également marqué par une spiritualité de la montagne vécue comme un lieu de rencontre avec le divin. Sainte Thérèse de Lisieux évoque ainsi le choix de son Ordre religieux : "En grandissant, j’avais compris que c’était au Carmel qu’il me serait possible de trouver véritablement le manteau de la Sainte Vierge et c’était vers cette montagne fertile que tendaient tous mes désirs…".

Le motif de la montagne est également présent dans la légende du saint Graal, ce dernier se trouvant sur "la Montagne du Salut" [18], lieu regorgeant de splendeurs paradisiaques auquel ne peuvent accéder que les initiés. C’est également "sur le haut de la montagne" que Saint Bernard de Clairvaux opéra plusieurs guérisons miraculeuses. Enfin, Noces chymiques de Christian Rosenkreutz [19], l’un des ouvrages fondamentaux de l’ordre de la Rose-Croix, évoque le parcours mystique d’un vieillard devant se rendre à des noces royales se déroulant au sommet d’une haute montagne.

Dans la mystique musulmane et plus particulièrement dans le chiisme, qui tend à "intérioriser" les symboles pour les faire correspondre à autant d’étapes du parcours spirituel de l’homme [20], la montagne symbolise l’élévation de l’âme dont le sommet constitue l’ultime étape du parcours spirituel. Nous retrouvons ici le concept clé de "montagne intérieure" dont l’ascension correspond à une élévation qui est à la fois connaissance de soi et l’amorce d’un retour vers le Principe.

JPEG - 49.7 ko
La première révélation du prophète Mohammad sur le mont Hira, Miniature turque, époque inconnue, bibliothèque de Topkapi, Istambul

De nombreux traités mystiques mentionnent également la présence de montagnes cosmiques n’ayant pas d’existence géographique concrète et porteuses de sens spirituels très riches. La plus connue en islam demeure la montagne de Qâf, axe cosmique entourant notre univers - qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler la Montagne du Salut contenant le saint Graal -, située dans une mystérieuse "Ile Verte" où résiderait le Sîmorgh. Dans l’épopée mystique d’Attâr, Le langage des oiseaux (Mantiq al-Tayr), l’ultime étape du voyage d’un groupe d’oiseaux à la recherche de leur roi la Huppe se situe au sommet de la montagne du Qâf, qui symbolise la surexistence en Dieu (baqâ’) réalisée à la suite de l’annihilation du moi (fanâ’). Véritable "Sinaï mystique", la montagne de Qâf constitue également pour Sohrawardî l’une des étapes d’un parcours mystique devant mener à la découverte d’un "moi supérieur" situé en son sommet. [21]

La montagne est également très présente dans les œuvres des grands poètes iraniens, notamment Rûmî pour qui elle symbolise tantôt le rang privilégié de l’homme par rapport aux autres créatures qui, "solide comme une montagne", est à même de combattre et vaincre ses passions et penchants égoïstes, tantôt les croyants superficiels qui se contentent de répéter les principes religieux sans en comprendre la signification profonde, telle une montagne dont l’écho répète automatiquement un son à l’infini. La notion d’écho revêt aussi une signification positive dans le cas des "amis de Dieu" (Awliya-ol-llah) : après avoir atteint le stade suprême de l’union au Créateur (fanâ) et s’être dépouillés de leur "moi", leurs paroles leur sont alors directement inspirées par Dieu, telle une montagne reproduisant en écho une voix à l’identique.

JPEG - 53.6 ko
La montagne cosmique, paysage de Xvarnah, miniature turque, XIVe siècle

La présence continue des montagnes comme théâtre des révélations divines est également soulignée par le théosophe iranien Sayyed Ahmad ’Alavî Esfahânî (XVIIe siècle) : "Le Seigneur est venu du Sinaï ; il s’est levé à Seïr [Mont Thabor, où Jésus fut transfiguré], il a paru sur le Mont Pharan [grotte de Hîra ou le prophète Mohammad reçut la première révélation coranique] et les Saintes Myriades étaient avec Lui. Il portait avec Lui en sa droite la Loi de Feu" [22]. Nous touchons également ici à un aspect essentiel de la pensée islamique, selon laquelle il existe une véritable continuité des révélations divines - lumière unique dont l’islam se veut l’aboutissement ultime. La montagne occupe également une grande place dans les arts des deux traditions. Si elle a tendance à figurer en arrière-plan de représentations de grandes scènes de la vie du Christ, elle symbolise davantage un aspect des songes et visions des mystiques musulmans qui figurent ce qu’ils on vu, nous offrant ainsi un véritable tableau de leur vie intérieure. [23]

De par sa hauteur et sa proximité relative avec le ciel, la montagne est donc le symbole de l’élévation spirituelle ainsi que le lieu par excellence de la proximité avec l’Ami, s’y révélant pour guider l’homme et lui manifester Sa gloire. A l’époque actuelle, si le "désenchantement du monde" semble avoir réduit la montagne à sa dimension "naturelle" comme simple élément parmi d’autres du paysage géographique, elle n’en reste pas moins riche d’un symbolisme unique pour chaque croyant. Comme l’a souligné Marie-Madeleine Davy, l’ascension de la montagne symbolise avant tout le début d’une quête intérieure de soi rejoignant peu à peu celle de l’Absolu. [24] Véritable "Voie du salut" la montagne s’identifie dès lors, dans les traditions chrétiennes et musulmanes, avec l’initiation, tout en consacrant une spiritualité ascendante.

Bibliographie
- Amir-Moezzi, Mohammad Ali (dir.), Dictionnaire du Coran, Robert Laffont, Bouquins, 2007.
- La Bible de Jérusalem, Pocket, 2005.
- Boubakeur, Dalil, La symbolique du Sinaï ou l’épreuve de la montagne.
- Le Coran, trad. De Kasimirski, Flammarion, 1993.
- Le Saint Coran et la traduction en langue française du sens de ses versets, Albouraq, 2004.
- Davy, Marie-Madeleine, La Montagne et sa symbolique, Albin Michel, 1996.
- De la Croix, Jean, "La montée du Carmel" in Œuvres complètes, trad. de Mère Marie du Saint-Sacrement, Dominique Poirot (dir.), Paris, Cerf, 1990.
- Sohrawardî, Shihâboddîn Yahyâ, L’archange empourpré, quinze traités et récits mystiques traduits du persan et de l’arabe, présentés et annotés par Henry Corbin, Fayard, 1976.
- Tâjdînî, ’Alî, Farhang-e nemâdhâ va neshânehâ dar andîshe-ye Molânâ (Dictionnaire des symboles et signes dans la pensée de Molânâ), Téhéran, Soroush Press, 2005.
- Wolfram Von Eschenbach, Parzival, Deutscher Klassikerverlag, 2006.

Notes

[1"Et Pharaon dit : "O notables, je ne connais pas de divinité pour vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l’argile puis construis-moi une tour, peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de Moïse. Je pense plutôt qu’il est du nombre des menteurs" (Coran, 28:38).

[2Signifiant "montagne de lumière". Lieu où s’est déroulée la première révélation du prophète Mohammad, dans la grotte de Hira.

[3Nous sommes ici en présence de la dialectique montagne/caverne que nous évoquerons plus en détail par la suite.

[4"L’Eternel passa. Et devant l’Eternel, il y eut un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les rochers : l’Eternel n’était pas dans le vent. Et après le vent, ce fut un tremblement de terre : l’Eternel n’était pas dans le tremblement de terre. Et après le tremblement de terre, un feu : l’Eternel n’était pas dans le feu. Et après le feu, un murmure doux et léger" (Premier Livre des Rois, 19:11-12).

[5Matthieu, chapitre 5 à 7.

[6"Et voici, une voix fit entendre de la nuée ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection : écoutez-le !" (Matthieu, 17:5).

[7"Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, son frère, et il les conduisit à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière" (Matthieu, 17:1-2).

[8"Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores." (Matthieu, 4:8-9).

[9Ce rôle des montagnes évoqué dans ce verset à été perçu comme étayant le caractère divin du Coran, étant donné que la notion de tectonique des plaques et le rôle de stabilisateur des montagnes dans ce phénomène n’a été découvert que dans la seconde moitié du XXe siècle.

[10Dans le premier cas, les montagnes sont désignées par le qualificatif de "jibâl" ou "rawâsin", alors que les secondes sont qualifiées et "a’lâm".

[11"N’as-tu pas vu que c’est devant Allah que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tous ceux qui sont sur la terre, le soleil, la lune, les étoiles les montagnes, les arbres, les animaux, ainsi que beaucoup de gens ?" (22:18).

[12L’amânah exprime l’engagement de n’adorer qu’Allah, de faire le bien et fuir le mal.

[13La perception sensible est immédiate et commune à l’ensemble des hommes, même s’il en existe d’autres comme la perception imaginale, qui constitue notamment l’organe de connaissance par excellence des mystiques.

[14Notamment dans les versets 19:52, 20:10, 28:44…

[15"[[Et rappelez-vous, lorsque Nous avons pris l’engagement de vous, et brandi sur vous At-Tur (le Mont Sinaï) en vous disant : "Tenez ferme à ce que Nous vous avons donné, et écoutez !

[16Dans la tradition chrétienne, le Christ est le Guide par excellence, mais il est également le sommet même à atteindre.

[17"Subida del monte carmelo". De la Croix, Jean, "La montée du Carmel" in Œuvres complètes, trad. de Mère Marie du Saint-Sacrement, Dominique Poirot (dir.), Paris, Cerf, 1990.

[18Ce lieu est appelé "Montsalvage" dans la version de Wolfram Von Eschenbach intitulée Parzival. Selon ce dernier, "qui met ses soins à la chercher ne la découvre malheureusement jamais…Il faut y parvenir sans en avoir formé le dessein".

[19Ce manifeste, publié anonymement, est en réalité l’œuvre de Johann Valentin Andreae , théologien et mystique allemand du XVIIe siècle.

[20Dans la mystique musulmane, l’homme est souvent perçu comme un microcosme symbolisant parfaitement avec le macrocosme de l’univers.

[21L’atteinte de ce sommet ne dépend pas d’une aptitude physique particulière, mais d’une transformation intérieure. Ainsi, en réponse à la question du disciple qui demande s’il est possible de franchir ces montagnes en y forant un tunnel, le maître répond : "Impossible également d’y forer un tunnel. En revanche, celui qui possède l’Aptitude, peut les franchir en un seul instant, sans avoir à creuser de tunnel. Il s’agit d’une vertu semblable à celle du baume. Si tu exposes au soleil la paume de ta main assez longtemps pour qu’elle devienne brûlante, et qu’alors tu verses le baume goutte à goutte dans le creux de ta main, le baume transperce au revers de ta main grâce à la vertu naturelle qui est en lui. Toi également, si tu actualises en toi-même la vertu naturelle de franchir ces montagnes, c’est en un instant que tu les franchiras toutes les deux.", "Le récit de l’archange empourpré" (’Aql-e Sorkh), in Sohrawardî, Shihâboddîn Yahyâ, L’archange empourpré, quinze traités et récits mystiques traduits du persan et de l’arabe, présentés et annotés par Henry Corbin, Fayard, 1976.

[22Cité par Dalil Boubakeur, La symbolique du Sinaï ou l’épreuve de la montagne, p.5.

[23Cf. Amélie Neuve-Eglise, "Des paysages de "Xvarnah" au "huitième climat" de la géographie mystique : le sens philosophique et mystique de la miniature", Revue de Téhéran, juillet 2007, No. 20.

[24Davy, Marie-Madeleine, La Montagne et sa symbolique, Albin Michel, 1996.

Source:http://www.teheran.ir/spip.php?article792

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site