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L'Islam et les autres religions

L’islam estime que toutes les religions procèdent d’une même source : Allah. De ce fait, elles conservent malgré les péripéties de l’histoire une morale et des valeurs communes. Quand bien même les voies et les moyens diffèrent, les religions - plutôt la religion car en principe il n’y a qu’une seule religion- ont essentiellement pour but d’assurer à l’homme le bonheur ici-bas et dans l’au-delà.

« Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous t’avons révélé à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de divisions. » s42 v13

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Le pacte des prophètes

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Le pacte des prophètes est un engagement auprès d'Allah des prophètes à suivre le dernier prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix.

"Lorsque Dieu reçut le pacte des prophètes, il leur dit : Voici le livre et la sagesse que je vous donne. Un Prophète viendra un jour confirmer ce que vous recevez. Croyez en lui et aidez le de tout votre pouvoir. Y consentez-vous et acceptez-vous le pacte à cette condition ? Ils répondirent : Nous y consentons. - Soyez donc témoins, reprit le Seigneur, je rendrai le témoignage avec vous" [3:81]

« Lorsque nous avons conclu l'alliance avec les prophètes - et avec toi (Muhammad) - avec Noé, Abraham, Moïse et Jésus fils de Marie nous avons conclu avec eux une alliance solennelle afin que Dieu demande compte aux véridiques de leur sincérité » [33:7-8]

Il est rapporté du Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix: "Si Moïse, fils de 'Imrân, était ressuscité parmi vous, il n'aurait d'autre choix que de me suivre".

Cet engagement a été pris dans la prééternité, alors que les Prophètes, sur eux la paix, n'étaient pas encore manifestés dans leurs corps, mais seulement à l'état d'âmes.

Selon 'Ali Ibn Abi Tâlib, il a dit : "Dieu n’envoie aucun prophète depuis AdamAdam (s), ici-bas qu’après avoir pris sa reconnaissance que Muhammad qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix est son prophète, afin qu’il le reconnaisse comme tel et lui apporte son aide s'il le rejoint de son vivant, et qu'il prenne lui-même le même engagement de son peuple".[Qadi 'Iyyad]

On raconte aussi que 'Umar Ibn Al-Khattâb a dit des paroles si touchantes que le Prophète qu'Allah répande sur lui la grâce et la paix n’a pu retenir ses larmes; il lui dit : Oh Prophète ! Ta supériorité auprès de Dieu est si grande que tu as succédé à tous les autres prophètes et que la nouvelle de ta venue les a précédés tous, dans le verset : "Et quand nous prîmes des prophètes, leur engagement, ainsi que de toi, et de Noé, et d'Abraham, et de Moïse, et de Jésus fils Marie ! - et Nous avons pris d'eux un engagement renforcé, - afin que Dieu demande compte aux véridiques de leur véracité. Il a cependant préparé aux mécréants un châtiment douloureux" [33:7-8] - Oh ! Prophète, ton mérite est si grand que les gens de l’enfer, au milieu de ses brasiers, aimeraient t’avoir obéi et se disent : "le jour où les visages seront tournés de haut en bas vers le feu, ils diront: "Hélas, pour nous ! Si nous avions obéi à Dieu et obéi au messager !" "[33:66]

Les éléments du pacte :

  1. chaque prophète, depuis Adam, reçoit la description du Prophète Mohammed Image:saws.gif
  2. chacun doit mentionner Mohammed Image:saws.gif et le décrire par ses principales caractéristiques.
  3. chacun doit prendre l'engagement de croire en lui s'il vivait à son époque et de le soutenir.
  4. chaque prophète, doit donner sa description aux gens de son peuple et les engager à indiquer celle-ci aux générations suivantes.

La prestation de serment à Allah de Jésus a même été mentionnée dans le Coran : "Et quand Jésus fils de Marie dit : “Ô enfants d’Israël, je suis vraiment le Messager d’Allah (envoyé) à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un Messager à venir après moi, dont le nom sera “Ahmed”. Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : “C’est là une magie manifeste.”" [61:6].

L'invocation de Moïse

Wahb ibn Munabbih, que Dieu lui manifeste Sa miséricorde, a dit: " Quand Moïse, sur lui la paix, lut les Tables, il y trouva mentionnés les mérites de la nation de Muhammad, que les bénédictions et la paix de Dieu soient sur lui, et il dit :

- Ô Seigneur ! Quelle est cette nation à laquelle est accordée la miséricorde, et que je trouve sur les Tables ?

- C'est la nation de Ahmad, répondit Dieu, dont les gens se satisfont de la moindre provision que Je leur donne, et dont Je Me satisfais de la moindre de leurs bonnes actions. Je ferai entrer dans le jardin chacun d'eux, grâce à son témoignage que là ilâha illâ llâh.

- Je trouve sur les Tables, dit Moïse, une nation de gens qui seront ressuscites et rassemblés, le Jour de la résurrection, leurs visages étant comme des pleines lunes. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad. Je les rassemblerai, une fois ressuscites, au Jour de la résurrection, quand leurs fronts et leurs membres seront d'un blanc éclatant sous l'effet de leurs ablutions (woudou) et de leurs prosternations.

- Ô Seigneur, dit Moïse, j'ai trouvé sur les Tables une nation de gens dont les vêtements sont sur leurs dos et dont les épées sont sur leurs épaules, des gens de certitude et de remise confiante (tawakkul). Ils magnifient Dieu du haut des minarets, et ils ne cessent de combattre pour toute cause vertueuse, jusqu'à mener la bataille contre l'Antéchrist (dajjâl). Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad.

- Ô Seigneur, j'ai trouvé sur les Tables une nation de gens qui prient chaque jour et nuit cinq prières rituelles, à cinq moments différents du jour. Les portes du ciel leur sont ouvertes, la miséricorde descend sur eux. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad.

- Ô Seigneur, dit Moïse, j'ai trouvé sur les Tables une nation pour laquelle la terre [entière] est un lieu d'adoration et rituellement pure et pour laquelle le butin est licite. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad, répondit-Il.

- Ô Seigneur, dit Moïse, j'ai trouvé sur les Tables une nation de gens qui jeûnent durant le mois de ramadan pour Toi, après quoi Tu leur pardonnes tout ce qu'ils ont fait auparavant. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad, répondit-Il.

- Ô Seigneur ! J'ai trouvé sur les Tables une nation de gens qui vont en pèlerinage à la Maison sacrée, pour l'amour de Toi, dont le grand désir qu'ils en ont n'est jamais épuisé, dont les pleurs sont bruyants et tumultueux, dont la talbiya est retentissante. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad, répondit-Il.

- Que leur donneras-Tu pour cela ?

- Je leur accorderai encore plus de pardon, et Je les autoriserai à intercéder pour ceux qui viendront après eux.

- Ô Seigneur, dit Moïse, j'ai trouvé sur les Tables une nation de gens qui se conduisent sottement, peu intelligents : ils donnent à manger à leur bétail et demandent pardon pour leurs péchés. Quand ils lèvent la nourriture jusqu'à leur bouche, elle n'a pas atteint leur estomac qu'ils sont déjà pardonnes. Ils commencent [à manger] avec Ton Nom et terminent avec Ta louange. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad, dit-Il.

- Ô Seigneur ! J'ai trouvé sur les Tables une nation dont les membres seront les premiers au Jour de la résurrection, mais ont été les derniers à être créés. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad.

- Ô Seigneur ! J'ai trouvé sur les Tables une nation de gens dont les évangiles sont tenus à l'intérieur de leur poitrine, et ils les récitent. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad, répondit-Il.

- Ô Seigneur ! J'ai trouvé sur les Tables une nation de gens parmi lesquels, quand l'un d'entre eux a l'intention d'une bonne action mais ne l'accomplit pas, elle est inscrite comme bonne action à son profit. Mais quand il l'accomplit, elle compte de dix à sept cents fois sa valeur. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad.

- Ô Seigneur ! J'ai trouvé sur les Tables une nation de gens parmi lesquels, quand l'un d'entre eux a l'intention de commettre un péché mais ne le commet pas, il n'est pas inscrit contre lui, alors que s'il le commet, il est inscrit pour un seul péché. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad, répondit-Il.

- Ô Seigneur ! J'ai trouvé sur les Tables de gens qui sont les meilleurs des gens, qui exhortent au bien et interdisent le mal. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad.

- Ô Seigneur ! J'ai trouvé une nation de gens qui seront ressuscites et répartis, eu Jour de la résurrection, en trois groupes. Un groupe entrera au paradis sans avoir à rendre des comptes. Pour un autre, les comptes seront faciles. Pour le troisième, le jugement sera sévère, puis ils entreront dans le jardin. Qu'ils soient ma nation !

- Ils sont la nation de Ahmad, répondit-Il.

- Ô Seigneur ! Tu as répandu toutes ces bontés pour Ahmad et sa nation. Permets que je sois membre de sa nation !

- Ô Moïse ! Je t'ai choisi et préféré parmi les gens, avec Mon message et Ma parole. Prends ce que Je t'ai donné, et sois de ceux qui sont reconnaissants !"


Sources : Bayhaqi : Dala'il al-Nubuwwah, As Suyuti : al-Hawi (2/190-191). Qatada rapporte le même réçit.

http://mohammedia.fr/index.php?title=Pacte_des_proph%C3%A8tes

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Le veuvage:comparaison entre le Christianisme et l'Islam

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La vision chrétienne 

Dans l’Antiquité juive, la veuve est socialement marginalisée car elle est signe de malheur par excellence. Elle n’a plus aucune richesse, rien qui lui appartienne en propre. Au contraire, elle devient propriété de sa belle famille, tandis que sa propre famille n’a aucune obligation de l’aider. Bien souvent, pour assurer sa subsistance et celle de ses enfants, elle n’a comme seule issue que d’accepter le remariage avec un frère de son mari. C’était la loi du Lévirat.
Mais Dieu se préoccupe d’améliorer peu à peu son sort tout au long de l’histoire biblique, si bien que dans l’Eglise primitive la veuve bénéficie peu à peu d’une place privilégiée. La veuve est le symbole du pauvre sans défense, qui persévère dans la confiance en Dieu. Elle reçoit ainsi la mission d’être, d’une part témoin de l’amour de Dieu et ensuite témoin de l’espérance qu’on doit placer en Dieu.

Témoin de la bonté et de l’amour de Dieu :

Dans l’Ancien Testament :
Comme l’orphelin et l’étranger, la veuve fait l’objet d’une protection spéciale de Dieu :
« C’est Dieu qui rend justice à la veuve et à l’orphelin et Il aime l’étranger » (Dt. 10,18)

La veuve bénéficie aussi de la protection de la loi donnée par Dieu à son peuple, pour marcher selon son esprit d’amour.
Il est le Père de l’orphelin et défenseur des veuves : « vous ne maltraiterez aucune veuve ni aucun orphelin. Si tu le maltraites et qu’il crie vers moi, j’écouterai son cri. » (Ex.22,21-22)
Dieu écoute et entend la plainte de la veuve : «Dieu ne néglige pas la supplication de l’orphelin, il est son défenseur et son vengeur » (Siracide 35.14).
Dieu se fait son défenseur et son vengeur. Il menace ceux qui abusent de la faiblesse de la veuve « maudit celui qui fait dévier le droit de la veuve et l’orphelin » (DT. 27,19)

Ainsi la veuve trouve en Dieu sa vraie sécurité et son assurance, elle vit dans sa vie cette mission d’être témoin que l’on peut toujours espérer en la bonté de Dieu et en la fidélité de son amour. A l’exemple de la veuve, tout le peuple se trouve donc appelé à vivre la béatitude de la pauvreté et à devenir bon comme Dieu est bon.

Dans le Nouveau-Testament :

Dieu lui-même en la personne de Jésus son fils, manifeste sa sollicitude à l’égard de la veuve.
Jésus redonne vie au fils unique de la veuve de Naïm, et la rencontre de Jésus avec la veuve devient une visitation de Dieu au pauvre « Tous furent saisis de crainte, et ils rendaient gloire à Dieu en disant : un grand prophète s’est levé parmi nous et Dieu a visité son peuple ». (Lc 7, 11-16)
Il confie à Jean sa mère Marie devenue veuve car elle n’a plus de protection humaine
(Jn 19,26)

Cette attention de Dieu pour les veuves entraîne l’Eglise à être solidaires des veuves et à se préoccuper de subvenir à leurs besoins : « La manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c’est de venir en aide aux veuves et aux orphelins dans leur malheur ». (Jc 1,17)
Pensons à la sollicitude de Pierre qui ressuscite la veuve Tabitha de Joppé (Ac 9,36).
Dans les Actes des Apôtres 6,1-7, nous voyons la naissance des diacres, car les Apôtres ne pouvaient plus faire face et ils leur confient la mission de s’occuper des veuves de toutes origines.

La veuve est le modèle du pauvre qui met toute sa confiance en Dieu qui sauve et ressuscite, le modèle par excellence du peuple des « anawins », ce petit noyau des pauvres de Dieu fidèles à l’Alliance.
Elle est ce pauvre qui crie vers Dieu, lui fait confiance en attendant tout de Dieu et de sa Loi. Elle illustre ainsi l’attitude filiale qui doit être celle de tout le peuple à l’égard de son Père.

. Certes, le veuvage est une réalité. Le fait d’avoir perdu son mari place la veuve dans une situation inconfortable. Elle a besoin d’un accompagnement psychologique, matériel et spirituel, qui lui permet de faire effectivement le deuil, de le traverser et d’en sortir. Le décès de son conjoint le diminue. Toute action auprès d’elle doit consister à l’aider à retrouver son humanité, sa dignité, sa liberté et ses droits. Elle a le droit de dire non aux rites de veuvage si elle se sent consolée, édifiée et rassurée dans sa foi. Les chrétiens et les Eglises interviennent alors à ce niveau pour l’aider et la sécuriser par leur présence et leurs conseils. Leurs actions deviennent le prolongement de celle du Christ. Celui-ci est venu libérer les hommes et les femmes de toutes formes d’esclavage, de peur et d’aliénation, y compris les rites de veuvage, quand ceux-ci violent les droits et la dignité de la veuve. 

La vision islamique 

Le veuvage est l’état d’une personne qui a perdu son conjoint. En Islam, le veuvage ou Idda est le terme donné au délai durant lequel la femme attend et s’abstient de se remarier après la mort de son époux ou après le divorce. Le délai de viduité ou de veuvage est fixé par le verset coranique suivant : 

« Ceux des vôtres que la mort frappe et qui laissent des épouses : celles-ci doivent observer une période d’attente de quatre mois et dix jours. Passé ce délai, on ne vous reprochera pas de la façon dont elles disposeront d’elles-mêmes d’une manière convenable. Allah est parfaitement connaisseur de ce que vous faites ». 

La raison de ces délais particuliers n’est pas que la veuve doive cultiver sa peine d’une manière exagérée ; le but consiste à permettre que s’écoule le délai de viduité afin de s’assurer ainsi qu’elle ne porte pas un enfant de son défunt mari, ou, le cas échéant, d’attendre qu’elle ait mis au monde l’enfant qu’elle portait lors du décès.

On remarque ici que, lorsque la veuve est enceinte de son défunt mari, le deuil pour elle cesse au moment de la naissance de son enfant. A ce propos, Um Salama, consultée sur ce sujet par Ibn ،Abbâs, a rapporté que : « Le mari de Sabay،a fut tué alors qu’elle était enceinte. Elle accoucha 40 jours après la mort de son mari. A ce moment, elle fut demandée en mariage et le Prophète la maria aussitôt ».

Durant cette période de deuil, il est recommandé que la veuve habite dans la maison de son défunt mari et ne sorte que par nécessité, pour aller travailler par exemple.

A l’expiration de la période de deuil, la veuve peut quitter le domicile conjugal. L’imam Mâlik précise, dans Al-Muwatta’, que la sœur de Abû Sa،id al Khudrî, lorsqu’elle devint veuve, interrogea le Prophète qui lui ordonna : « Reste chez toi jusqu’à l’expiration de la période de viduité »

Pendant cette période, la femme veuve doit éviter de porter des vêtements voyants, excentriques ou de couleurs vives, sans pour autant porter des vêtements de couleur noire, ce qui n’est pas, pour le musulman, une couleur de deuil.

Selon Um Salam, le Prophète a recommandé : « Celle dont le mari est mort ne doit pas porter de vêtement teints en jaune ou en rouge, ni de parure. Elle ne doit pas se teindre els cheveux ni s’enduire les yeux de khôl ».

Dans tous les autres cas, la période de deuil est de 3 jours, délai au terme duquel la vie doit reprendre, autant que possible, son cours normal. Les membres de la famille du défunt doivent donc renouer avec leurs activités habituelles.

Sources:http://www.cipcre.org/ecovox/ecovox44/hermeneutique_des_rites_de_veuvage.html

http://www.paradise-islam.fr.gd/Dur-e2-e-du-deuil.htm

http://www.veuves-chretiennes.cef.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=62&Itemid=72

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Quand l'église ne sait plus ce qu'elle croit


 L’islam qui est en croissance, ne semble pas plus attiré par le christianisme aujourd’hui qu’autrefois. Les chrétiens, au contraire subissent son attraction et peuvent même être tentés par lui. Cette attraction est très sensible chez un savant qui n’a pas peu contribué à influencer la vision chrétienne de l’islam au XXème siècle, Louis Massignon. Il a implanté dans certains
milieux théologiques deux opinions encore vivantes, à savoir que le Coran est à sa manière une révélation, sans doute écourtée, primitive, mais tout de même une révélation d’essence substantiellement biblique. Ensuite que l’islam est authentiquement, comme il le revendique lui-même, de filiation abrahamique.


Quand on regarde dans nos librairies la littérature favorable à l’islam, le plus souvent écrite par des prêtres chrétiens de descendance massignonienne, on voit que l’attirance pour l’islam dérive de plusieurs sentiments. Une certaine critique de notre modernité libérale, capitaliste, individualiste, compétitive trouve des beautés dans la civilisation musulmane
traditionnelle, à laquelle elle prête des aspects contraires, la stabilité des traditions, l’espritcommunautaire, la chaleur des relations humaines. Ces ecclésiastiques, affolés par le refroidissement de la foi et de la pratique en pays chrétiens, particulièrement en Europe, admirent la dévotion musulmane. Ils s’émerveillent de ces hommes qui, dans le désert ou
dans un hangar industriel de France ou d’Allemagne, se prosternent cinq fois par jour pour la prière rituelle. Ils estiment qu’il vaut mieux croire à quelque chose que de ne rien croire du tout, et ils s’imaginent que puisqu’ils croient, ils croient à peu près à la même chose. Ils confondent foi et religion. Enfin, ils sont heureux de constater la haute place que prend Jésus
et Marie dans le Coran, sans faire attention que ce Jésus et cette Marie sont des homonymes qui n’ont de commun que le nom avec le Jésus et la Marie qu’ils connaissent.
Ce dernier point est grave parce qu’il perturbe la relation entre chrétiens et juifs. Dans cette perspectives les musulmans paraissent « meilleurs » que les juifs, puisqu’ils honorent Jésus et Marie, ce que les juifs ne font pas. Ainsi, judaïsme et islam sont mis en symétrie, avec un avantage pour l’islam. Les juifs aussi mettent en symétrie le christianisme et l’islam,
avec aussi un avantage pour l’islam qui interdit les images et dont le monothéisme est moins problématique. Mais les chrétiens ne peuvent pas sérieusement maintenir cette symétrie et l’Eglise catholique l’a expressément condamné. Si elle l’acceptait, ce serait renoncer à sa filiation à partir d’Abraham, de la prophétie d’Israël, ce serait renoncer à la filiation davidique du Messie, ce serait transformer le christianisme en un message intemporel, coupé de sa
source, de son histoire. L’Evangile alors deviendrait un autre Coran, et se fondrait dans l’universalisme de celui-ci. C’est pourquoi les chrétiens pourraient veiller à expurger de leur discours des expressions aussi dangereuses que « les trois religions abrahamiques », « les trois religions révélées », et même « les trois religions monothéistes » (parce qu’il y en a bien
d’autres). La plus fausse de ces expressions est « les trois religions du livre ». Elle ne signifie pas que l’islam se réfère à la bible, mais qu’il a prévu pour les chrétiens, les juifs, les sabéens et les zoroastriens une catégorie juridique, « les gens du livre », telle qu’ils peuvent postuler au statut de dhimmi, c'est-à-dire, moyennant discrimination, garder leur vie et leurs biens au lieu de la mort ou de l’esclavage aux quels sont promis les kafir, ou païens.
Qu’on emploie si facilement de telles expressions est un signe que le monde chrétien n’est plus capable de faire clairement la différence entre sa religion et l’islam. Sommes nous revenus aux temps de S. Jean Damascène où l’on se demandait si l’islam n’était pas une forme comme une autre de christianisme ? Ce n’est pas exclu. Pour l’historien, c’est une
situation connue. Quand une église ne sait plus ce qu’elle croit, ni pourquoi elle le croit, elle glisse vers l’islam, sans s’en apercevoir. Ainsi ont fait massivement et en peu de temps les monophysites d’Egypte, les Nestoriens de Syrie, les Donatistes d’Afrique du Nord, les Ariens d’Espagne.

Par: Alain BESANçON

http://www.asmp.fr - Académie des Sciences morales et politiques.

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L'Islam et la culture de l'altruisme

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Le disciple du Prophète Mohamed  Anas (t) rapporte que le Prophète  a dit :

"L'un de vous n'est véritablement croyant que s'il aime pour son frère ce qu'il aime pour lui même." Rapporté par Bukhari et Muslim

I) Frère dans l'Islam ou frère dans l'humanité ?

La foi, c'est consentir par le cœur qu'il n ' y a d'autre dieu que Dieu et que Muhamed  est l'Envoyé de Dieu, et s'acquitter des piliers de l'Islam : la prière, le jeûne, la zakat et le pèlerinage. Celui qui s'y conforme, est musulman croyant.

Dans ce hadith, le Messager d'Allâh  dénie la foi à quiconque n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui même. Mais quelle est la réalité de cette dénégation ? Les savants répondent que ce qui est dénié, c'est la foi parfaite, la foi authentique qui fait le bonheur de l'homme dans le monde présent et celui à venir.

Par frère, il faut entendre la fraternité découlant de l'appartenance à l'Islam. Il est dit dans le Coran :


إِنَّمَا الْمُؤْمِنُونَ إِخْوَةٌ فَأَصْلِحُوا بَيْنَ أَخَوَيْكُمْ وَاتَّقُوا اللَّهَ لَعَلَّكُمْ تُرْحَمُونَ 49.10.


49:10: Les croyants ne sont que des frères. Etablissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu'on vous fasse miséricorde.


Et le Prophète   a aussi dit :

"Le musulman est le frère du musulman."

Par là, il ne faut cependant pas conclure que l'Islam n'accorde pas d'attention aux non-musulmans et que ceux-ci ne sont pas touchés par son élan de bien. Car le Messager d'Allâh a dit aussi :

"Et aime pour les gens ce que tu aimes pour toi même " Rapporté par At-Tirmidhi.

La sémantique se dégageant de ce dernier hadith porte le musulman à aimer pour les gens, tous les gens, ce qu'il aime pour sa propre personne,  la liberté, l’équité, le respect de leur dignité et que la paix couvrent la terre entière et que les gens soient touchés par le bien ici-bas et dans la vie ultime. Ces "gens" ne désigne pas seulement le frère en religion, mais c'est tout être humain, c'est à dire le frère dans l'humanité.



Ainsi, le compagnon Mouadh Ibn Jabal t demanda au Prophète  de lui indiquer le meilleur aspect de la foi. Il répondit :

"Le meilleur aspect de la foi est le fait d'aimer pour Dieu, et de détester pour Dieu et d'instrumentaliser ta langue dans l'évocation de Dieu."

Mouadh dit : "Et autre chose ?"

Le Prophète  dit : "Et d'aimer pour les gens ce que tu aimes pour toi même, de détester pour eux ce que tu détestes pour toi même, et de ne dire que du bien ou que tu te taises. " Ahmed 21 115

Et dans un hadith plus long dont nous extrayons ici cette partie, le Prophète  conseille à ses compagnons :

"Que celui qui voudrait être éloigné (sauvé) du Feu et entrer au Paradis, que la mort ne lui parvienne qu’en étant croyant en Dieu et au Jour du Jugement Dernier , qu'il fasse aux gens (de bien) ce qu'il aimerait qu'ils lui fassent."

Muslim 3431, Ahmed 6503, An-Nasaï 4120

II) Qu'est que aimer pour l'autre ?

Le Compagnon Yazid Ibn Asd t, rapporte que le Messager d'Allâh  lui posa la question :
"Aimes-tu le Paradis ?" Il lui répondit par l'affirmative.
Et le Prophète  lui dit  :"Alors, aime pour ton frère ce que tu aimes pour toi même." Ahmed 16 057

"Aimer pour l'autre ce que l'on aime pour soi même" doit être compris dans le sens où la foi du croyant ne devra pas rester au seul sentiment à vivre, déconnectée de la vie d'ici-bas, une expérience spirituelle individuelle sans qu'elle n'induise des changements dans le comportement individuel et social, en un mot sans qu'elle n'assoie une éthique.



Il s'agit pour l'imam An-Nawawi, de comprendre l'amour (mahabba) comme la recherche du bien pour l'autre et de ce qui lui est utile. Et aussi de combattre l'instinct égoïste présent chez beaucoup de personnes qui répugnent à ce que le bien arrive à une autre personne. Le croyant doit donc aller à contre courant de ce discours égoïste et demander à Allâh   pour son frère ce qu'il demande pour lui même. C'est pourquoi, de très nombreuses invocations corâniques et prophétiques utilisent le "nous" de la communauté des croyants et/ou des humains en général. Allâh   nous montre comment ne pas être égoïste, et nous donne des invocations toutes faites où l'homme implore pour lui et pour ses frères, Sa miséricorde.

Et parmi ces versets incitant à cela, nous citons volontiers :


وَالَّذِينَ جَاؤُوا مِن بَعْدِهِمْ يَقُولُونَ رَبَّنَا اغْفِرْ لَنَا وَلِإِخْوَانِنَا الَّذِينَ سَبَقُونَا بِالْإِيمَانِ وَلَا تَجْعَلْ فِي قُلُوبِنَا غِلّاً لِّلَّذِينَ آمَنُوا رَبَّنَا إِنَّكَ رَؤُوفٌ رَّحِيمٌ 59.10.


59:10: Et [il appartient également] à ceux qui sont venus après eux en disant: ‹Seigneur, pardonne-nous, ainsi qu'à nos frères qui nous ont précédés dans la foi; et ne mets dans nos cœurs aucune rancœur pour ceux qui ont cru. Seigneur, Tu es Compatissant et Très Miséricordieux›.


Le premier amour est celui d'aimer pour les autres cette foi que l'on porte, et détester pour eux les  égarement et les turpitudes.


Et quand on ne désire pas pour son frère ce que l’on désire pour soi-même, on est alors en présence d'une jalousie totalement déplacée, fortement déconseillée, voire interdite.

III) Qu'est-ce que détester pour les autres ?

Cet éclaircissement donné, nous mentionnons un autre hadith où l'Envoyé d'Allâh r indique en quoi consiste l'amour du frère envers son frère. Le Prophète r dit :
"Aucun de vous n'est véritablement croyant tant qu'il n'aime pas pour son frère ce qu'il aime pour lui même, et ne déteste pas pour son frère ce qu'il déteste pour lui même." Rapporté par An-Nassaï

Le terme 'bien' englobe tout ce qui touche l'homme en termes de bonté, d'avantage et de bonheur, que cela procède des choses relatives à la religion et ce qui s'ensuit comme récompense dans la vie dernière ou des affaires du monde d'ici-bas, comme l'acquisition de ce qui est bon et pur des biens octroyés, la douceur de l'existence et le bonheur de la vie.

Il est naturel que lorsque l'homme aime pour son frère ce qu'il aime pour lui même, il déteste, à plus forte raison, pour lui ce qu'il déteste pour sa propre personne. Cela constitue la meilleure motivation pour lever la nuisance et le mal qui touchent les autres, l'homme détestant par nature en être victime.

Lorsque le croyant saisit le sens de ce hadith sublime de l'Envoyé d'Allâh , il acquiert une haute moralité; dans toute action ou tout comportement à l'égard d'autrui, il évaluera son acte selon les critères du droit et de l'équité et le jugera à l'aune de sa propre personne.

Ce hadith ouvre des horizons actifs quant à l'édification d'une société vertueuse où triomphent confiance et entraide, amour et solidarité.
Si les Hommes viennent à suivre la bonne orientation qu'il renferme, le ressentiment, l'animosité, l'inimité et la jalousie n'auront plus droit de cité dans les cœurs; ils seront débarrassés de l'égoïsme et de l'amour de soi, source de tous les maux et de tous les conflits entre les individus et les peuples.



IV) Humanisme musulman :

Ces hadiths sont une condamnation de l'égoïsme sous toutes ses formes. On en tire le principe de l'universalité et de la réciprocité du devoir.

Ils associent deux aspects fondamentaux : aimer le bien et un principe éthique de base :

-Ces hadiths enracinent dans l'éducation du croyant l'amour du bien. Le croyant, non seulement doit aimer le bien,  mais doit aussi vouloir le bien, et faire le bien afin que cet amour du bien ne sois pas un amour platonicien. Dans une autre étape, le croyant devrait aussi pouvoir aimer faire le bien, afin d'y être porté par un souffle intérieur, par une poussée profonde du cœur.

-Ces hadiths associent aussi un principe éthique de base plus important et plus généreux que celui dit de "la règle d'or" institué dans les règles éthiques d'aujourd'hui : "Fais pour les autres ce que tu voudrais qu'ils fassent pour toi" En effet, le croyant aime pour les autres ce qu'il aime pour lui même, mais sans cette arrière pensée de retour. Il le fait en vue de plaire à Seigneur Allâh, non dans l’attente d’un retour ou d’une réciprocité.

En effet, il s'agit de transcender sa propre personne, son propre égo pour désirer le bien pour les autres, tous les autres. C'est un appel au dépassement de sa petite personne, vers l'horizon bien plus large, plus généreux de l'humanisme qu’il lui inculque l’Islam.
Dans un hadith, le prophète (PSDL) glorifie l'amour de l'autre en disant :

"Vous n'entrerez au Paradis que lorsque vous serez croyants. Et vous ne serez croyant que lorsque vous vous aimeriez. Ne vous montrerai-je point la voie par laquelle vous vous aimeriez ? Saluez-vous ou propagez la paix entre vous ."

Muslim 81, Ahmed 10 027, Tirmidhi 2434

Il s'agit donc d'aimer l'autre, telle est la voie royale pour être aimé d'Allâh  et de Son Envoyé



V) L'altruisme, et l'exemple des disciples du Prophète.

Parmi les degrés les plus élevés de la noblesse de caractère il y a le fait pour l'homme  de débarrasser son cœur de toutes les marques d’égoïsme et de préférer autrui à soi-même. C'est ce que l'on appelle l'altruisme, lequel a valu aux musulmans de la première heure les louanges d'Allâh dans le Corân, lorsqu'Il dit :



وَالَّذِينَ تَبَوَّؤُوا الدَّارَ وَالْإِيمَانَ مِن قَبْلِهِمْ يُحِبُّونَ مَنْ هَاجَرَ إِلَيْهِمْ وَلَا يَجِدُونَ فِي صُدُورِهِمْ حَاجَةً مِّمَّا أُوتُوا وَيُؤْثِرُونَ عَلَى أَنفُسِهِمْ وَلَوْ كَانَ بِهِمْ خَصَاصَةٌ وَمَن يُوقَ شُحَّ نَفْسِهِ فَأُوْلَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ 59.9

59:9: Il [appartient également] à ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce que [ces immigrés] ont reçu, et qui [les] préfèrent à eux-mêmes, même s'il y a pénurie chez eux. Quiconque se prémunit contre sa propre avarice, ceux-là sont ceux qui réussissent.


Ainsi, le sacrifice pour autrui est la forme la plus élevée d'altruisme. L'exemple le plus éclatant en est donné par 'Ali t lors de la nuit de l'émigration du Messager d'Allâh   vers Médine. Ce soir là, il passa la nuit dans le lit du Messager d'Allâh  pour faire croire à leurs persécuteurs mecquois qu'il était le Prophète  et ainsi rendre facile l'émigration de celui-ci. Il était conscient qu'il était à deux doigts de la mort, car armés, ces persécuteurs surveillaient l'entrée de la maison du Messager d'Allâh. Une attaque précipitée et irréfléchie des persécuteurs lui aurait ôté la vie. Seules la foi en et en Son Messager  et l'amour intense qu'il leurs vouait l'on poussé à consentir un tel sacrifice et à prendre aussi  un grand risque qui auraient pu lui coûter la vie.

Un autre exemple est donné par l'attitude d'Abû Bakr Es-Sidiqt. Sur le chemin de l'émigration à Médine, il se réfugie dans une grotte en compagnie du Messager d'Allâh  aux fins de s'extraire aux regards des persécuteurs les poursuivant. Son regard attiré par le trou d'un reptile venimeux, il y appliqua son pied protégeant ainsi le Messager d'Allâh  et s'exposant lui-même aux morsures du reptile.

Illustre aussi cet altruisme, l'attitude des combattants musulmans blessés lors de la bataille d'Al-Yarmouk; tenaillés par la soif et menacés par la mort, chacun d'eux préférait cependant que l'on donnât l'eau aux autres blessés.

Tout cela montre que les premiers musulmans se sont conformés à la recommandation du Prophète  et à la bonne direction mise en avant par la religion qui est la leur. Ils donnèrent ainsi l'exemple le plus éclatant en matière d'amour d'autrui, de renoncement à l'amour de soi. Les musulmans ont besoin aujourd'hui de raviver  ces valeurs et renouveler leur foi avec l'Islam véritable, l’Islam de la modération et la tolérance, l’Islam  de l’amour et la paix, l’Islam de l’équité et l’égalité tel qu'il fut incarné par le Prophète Mohamed et ses disciples, de marcher sur leurs traces et de suivre la bonne direction qui était la leur.


Brahim SOUISSI

http://www.dimmid.eu/

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Les divergences sur l’origine du terme Messie

El Qurtubî a dit : La divergence au sujet du terme Messie repose sur vingt-trois hypothèses. L’Érudit Abû el Hattâb ibn Dihya les a dénombrées dans son encyclopédie : Majma’ el Bahraïn. Je n’ai pas encore vu de personnes ayant rassemblées autant d’hypothèses sur la question avant moi. Pourtant, j’ai voyagé, circulé, et rencontré des hommes de tout horizon.

Premièrement : Massîh Messie provient de Massyih dont le schème est Maf’il avec la non-vocalisation du sin. Ensuite, la vocalisation a été transmutée du Ya au sin pour simplifier la prononciation.

Deuxièmement : ibn ‘Abbâs a dit : le Messie ne posait pas sa main (en arabe : Massaha) sur un malade ou un infirme sans qu’il ne guérisse ni sur un mort sans qu’il ne revive. Le cas échéant, il est constitué sur la forme du participe présent dans le sens de Mâssih (le faiseur ou celui qui passe sa main).

Troisièmement : selon Ibrahim An-Nakha’î, il signifie plutôt « le véridique » ; el Asma’î et ibn el A’rabî le rejoigne également sur cette idée.

Quatrièmement : Abû ‘Ubaïd a expliqué : je pense que l’origine de ce vocable fut Ha Ma Shiha avec un shine. Puis, en s’arabisant, il serait devenu massiya comme le prononce les Juifs.

Cinquièmement : ibn ‘Abbâs a dit également comme le rapporte ‘Atâ d’après ce dernier : Jésus fut appelé Massih en raison de ses pieds plats. Ainsi, il n’a pas de creux sous la plante du pied dans le sens où cet endroit ne doit normalement pas avoir de contact avec le sol. S’il manque ce creux à une personne, on dit qu’elle est Raha (qu’elle a les pieds plats).

Sixièmement : il fut surnommé ainsi pour être sorti du ventre de sa mère le corps oint par une huile ; Massaha signifiant oindre.

Septièmement : il fut nommé ainsi pour avoir reçu une onction d’huile à sa naissance.

Huitièmement : l’Imam Abû Ishâq el Jawânî a évoqué dans son œuvre el Gharîb el Kabîr : Allah Tout Puissant lui aurait donné ce nom ou bien aurait-il été nommé ainsi pour avoir fait onction à Zakariya.

Neuvièmement : il fut appelé ainsi en raison de sa beauté du visage. En effet étymologiquement, ce terme exprime les beaux traits du visage. On dit Masha pour un visage rayonnant de beauté et de charme. Dans ce registre, nous avons dans le Hadith suivant, bien qu’il soit faible et singulier : « Se présentera à vous par ce passage, une personne prospère (ou rayonnante), comme s’il y avait sur son visage les marques (Masha) de la royauté. »

Dixièmement : le terme Massîh signifie étymologiquement un éclat d’argent, ce qui correspond exactement à l’aspect physique de ‘Îsâ. Il est blanc de peau avec légèrement le teint rouge, lui donnant ainsi le plus beau teint qui soit. Il a  la poitrine large et robuste et son corps est ramassé et compact.

Onzièmement : ce terme correspond étymologiquement à la sueur du cheval comme le dénote le vers suivant :
Les étalons ont suinté du Massîh
C’est-à-dire : ils ont sué.

Il est certifié dans Sahîh Mouslim, selon ibn Ka’b : « Quand le Prophète a remarqué mon état critique, il m’a donné un coup sur la poitrine, et je fus trempé de sueur comme si je contemplais Allah Tout puissant, en étant rempli de frayeur. » El Khattâbi l’a mentionné dans son commentaire en précisant qu’il s’écrit avec un Sâd ou un Dhâd. El ‘Ijâj a versifié :  
 
Les étalons ont suinté du Massîh
C’est à dire : ils ont sué.

Douzièmement : il a le sens de coït : un homme a effleuré Massâha une femme s’il a eu des rapports sexuels avec elle. Ibn Fâris l’a fait remarquer dans el Mujmal.

Treizièmement : le Messie serait une épée comme l’a signalé Abû ‘Amr el Mutarriz.

Quatorzièmement : ce serait un ânier (qui conduit des ânes et qui en fait la location).

Quinzièmement : il correspondrait à celui qui arpente la terre, autrement dit qui parcourt de longues distances, comme l’a précisé le crédible linguiste Abû el ‘Abbâs Ahmed ibn Yahya ibn Tha’lab. C’est pourquoi, ‘Issa fut surnommé le Messie. Une fois, on le retrouve dans le Shâm, une autre fois en Égypte, parfois le long de la mer à el Muhâma et el Qaffâr. Lui et le faux messie furent nommés ainsi en raison de leur long circuit à travers les pays.  

Seizièmement : ce même auteur rapporte selon sa propre chaîne de transmission qui remonte à Abû el Hasan el Qabîsî, ce dernier ayant posé la question à l’Érudit, le « lecteur » Abû ‘Amr Ad-Dânî : comment lit-on le faux messie Massih ?

  • Avec un  A après le Mîm et sans redoubler le S comme pour le fils de Marie (r) qui a été enveloppé (recouvert dans le sens d’enduit) par la bénédiction tandis que pour l’Antéchrist, il a œil recouvert (enveloppé ou effacé).

Abû el Hasan a commenté : il y en a qui le lise avec un I après le Mîm et en redoublant le Sîn ; ils le surnomment ainsi. Quant à moi, je le prononce uniquement comme je te l’ai appris.
Ibn Dihya a dit : selon el Azharî, on prononce Massih en redoublant le Sin suivant le schème Fa’’il à la différence du Messie (r). Ensuite, d’après une chaîne de transmission qu’il fait remonter à son maître ibn Bashkwal, selon Abû ‘Imrân ibn ‘Abd Ar-Rahmân, j’ai entendu dire l’Erudit Abû ‘Omar ibn ‘Abd el Bar : Certains l’ont lu avec un Kha donnant Massikh (monstrueux, difforme). Cependant, aux yeux des gens de science, c’est une grossière erreur ; il n’y a aucune différence entre les deux prononciations. Il est certifié en effet, selon le Messager d’Allah (r) que ce dernier le formulait ainsi comme les compagnons et ses ambassadeurs, nous l’ont transmis. Les linguistes se sont référés dans ce chapitre aux vers de ‘Abd Allah ibn Qaïs e-Raqiyat :
Laisse Roqiya ont-il dit et éloigne-toi
Quand sortira le Massîh répondis-je !

Il veut dire : quand sortira l’Antéchrist conformément à leurs commentaires, c’est pourquoi, nous l’avons illustré ici.

A-Rajiz a dit :
Quand le Massih tuera le Massih

Quand le Messie (r) tuera le faux Messie à Nabzik. Je l’ai lu dans le premier volume de sharh alfath el Gharib min e-Sahih de son auteur le Juge, l’Imam, le Moufti Abû el Asbâgh ibn Sahl.

Dix-septièmement : l’Antéchrist fut appelé ainsi, car il n’a ni œil ni sourcil. Ibn Fâris a dit : le faux Messie a l’un des côtés du visage effacé ou essuyé ; il n’a ni œil ni sourcil. C’est pourquoi, l’Antéchrist fut appelé ainsi. Puis, il a fait remonter à Hudhaïfa un propos attribué au Prophète  : « L’œil de l’Antéchrist est effacé, il est recouvert d’une membrane épaisse.» Rapporté par Mouslim.

Dix-huitièmement : il signifie Menteur, il est donc particulier à l’Antéchrist. Il va en effet mentir en prétendant être Dieu, ce qui est le mensonge de l’humanité. C’est pourquoi, à travers ce pseudonyme, Allah l’a dénigré et l’a couvert d’opprobre.

Dix-neuvièmement : il provient du démon qui est le fourbe et le malin ; de Tamsih (menteur, imposteur) également selon ibn Fâris. On dit donc qu’il est le Menteur en usant aussi le terme Timsah (voulant dire aussi crocodile).

Vingtièmement : ce terme proviendrait des déplacements et des pérégrinations du Faux Messie, il serait pris de la racine de Fâ’il dans le sens du participe présent. La différence entre cette origine et celle mentionnée dans le quinzième point, c’est que la première origine est particulière au simple déplacement sur terre, tandis qu’ici elle est plus précise ; cela veut dire qu’il va couvrir de ses déplacements et empiéter toute la surface de la terre à l’exception de Médine et de la Mecque.

Vingt et unièmement : c’est une pièce de monnaie lisse non gravée ou effacée comme nous l’apprend ibn Fâris. Cela répond exactement aux caractéristiques du borgne étant donné qu’une partie de sa face est comme effacée ; cette déformation ou défiguration est des plus laides.

Vingt-deuxièmement : l’érudit Abû Na’îm dans son œuvre dalâil e-Nubuwwa (les signes de la prophétie) explique que le Messie fils de Marie fut qualifié ainsi étant donné que ses péchés furent effacés.

Vingt-troisièmement : l’érudit Abou Na’îm dans ce livre en question a assuré : Il est dit que Jésus fut baptisé ainsi pour avoir reçu l’onction bénite de la part de Jibril (Gabriel) comme le formule le verset : (et m’a rendu bénit où que je sois ).

Que les prières d’Allah et Son Salut soient sur Mohammed, ainsi que sur ses proches, et tous ses Compagnons !

Traduit  et adapté par : Karim ZENTICI
Revu par Abu Hamza Al-Germâny

Rapporté par Mouslim (820). Rapporté par Mouslim (2934). Mariam ; 31 remarque : il ne faut pas confondre le participe passé béni, bénie dans le sens de loué, consacré (propre à Allah) et comblé de grâces (de la part d’Allah uniquement), et bénit, bénite dans le sens de consacrer par une cérémonie qu’elle soit liturgique ou non. Ex : eau bénite. Voir le Guillet. (N. du T.).

 

Que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur le prophète Mohammad, celui qui a tenu sa promesse, le confident. Ô Allah nous ne savons que ce que Tu nous as appris, c’est Toi qui détiens la science. Ô Allah apprend nous ce qui nous apportera du bien et fais nous profiter du bien de ce que Tu nous as appris et augmente nos connaissances. Et embelli le bien à nos yeux et aide nous à le suivre. Et enlaidi le mal à nos yeux et aide nous à nous en détourner. Et mets nous parmi ceux qui écoutent la parole et suivent les meilleures d’entre elles. Et fais de nous tes bons adorateurs par Ta miséricorde.

Extraits du livre Le faux Messie et l’avènement du Messie fils de Marie d’el Qurtubî édité par Dar al Mouslim.

http://www.aslamna.info/origine_messie.html

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