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L'Islam et les autres religions

L’islam estime que toutes les religions procèdent d’une même source : Allah. De ce fait, elles conservent malgré les péripéties de l’histoire une morale et des valeurs communes. Quand bien même les voies et les moyens diffèrent, les religions - plutôt la religion car en principe il n’y a qu’une seule religion- ont essentiellement pour but d’assurer à l’homme le bonheur ici-bas et dans l’au-delà.

« Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous t’avons révélé à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de divisions. » s42 v13

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Passer d'une religion à une autre peut se faire pour diverses raisons. Ca peut être une raison scientifique c'est à dire que la personne n'est pas convaincue des croyances de la religion qu'il a à cause de considérations scientifiques logiques. La raison du changement peut avoir comme motif, de façon inconsciente, la matière, quelque que soit sa forme, que ce soit des relations d'amitié sentimentale, des relations conjugales ou même un motif directement matériel comme la fonction, l'argent ou la distinction (célébrité). Ces motifs d'ordre matériel se retrouvent en grand nombre dans les sociétés multiconfessionnelles.

C'est pour cela qu'afin de sauver une personne sur le point de se christianiser, il faut nécessairement examiner ce qui l'incite à changer de religion, que ce soit des causes directes ou indirectes, ces dernières étant les plus importantes à causes de leur caractère caché, parce qu'elles se dissimulent sous d'autres apparences qui la rendent difficiles à déceler et donc à mettre en lumière. Si la cause est d'ordre scientifique, la position à adopter à son encontre est d'expliquer, de clarifier, de dévoiler et d'éclaircir, [actions] menées par quelqu'un de compétent qu'il soit savant ou intéressé par ce genre de sujets, étudier parallèlement la nouvelle religion, celle à laquelle la personne en question veut se convertir, puis démontrer son incohérence, sa contradiction en usant d'une méthode scientifique convaincante.

Si les motifs sont d'ordre matériel, il faut essayer de le pourvoir en choses matérielles tout en usant de moyens de persuasion afin que la religion soit sauve. [A cela il faut ajouter le fait de prendre] le soin de rechercher les origines de l'idée de changer de religion, que l'idée soit venue par la voie des médias comme les programmes [radiophoniques ou télévisés], les revues (magazines), les livres ou par la voie sociale comme les aumônes et les relations sociales, que ce soit par l'intermédiaire de l'école, de l'université ou du lieu de travail, puis tenter de faire cesser cela par des moyens sains qui ne mènent pas à la répulsion et la rupture [des relations] et sans négliger l'aspect de la compagnie et de l'amitié qui a un grand effet dans un domaine comme celui-ci. Je conseille , surtout à ceux qui sont en France, pays qui diffère du point de vue culturel et social des pays musulmans et où l'on considère que la religion fait partie de la liberté individuelle, de tirer profit des centres islamiques en France pour l'orienter concernant un tel sujet car il se peut qu'il y ait des situations similaires, en plus du fait que les frères en France connaissent peut-être l'état social là-bas plus que d'autres et il se peut aussi qu'ils disposent de moyens qui s'adaptent mieux à la réalité sociale et organisationnelle dont d'autres ne disposent pas, en vertu de quoi leur avis est prépondérant sans que cela ne signifie nullement l'absence d'apport utile de la part des autres dans ce domaine. [A quoi il faut ajouter] l'insistance dans l'invocation d'Allah [du`â'] pour qu'il perpétue sa bonne direction [hidâya], qu'il raffermisse les cœurs dans la religion de vérité comme était [le Prophète] sur lui la Paix et la Bénédiction qui répétait abondamment la parole: "ô Toi qui change les cœurs, raffermis mon cœur dans ta religion" Allah est plus savant.

 

http://fr.islamtoday.net/node/1586

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L'eau et les ablutions dans les religions monothéistes

Au début, l’eau est alors un des quatre éléments fondateurs du monde avec l’air, le feu et la terre) et de nombreuses sociétés primitives l’ont divinisée. Les égyptiens tout d’abord avec le Nil qui rythmait la vie de l’Égypte ancienne par ses crues qui fertilisaient et irriguaient les terres le bordant, les romains ensuite avec les thermes qui étaient voués à deux usages : les bains hygiéniques et les immersions dans les eaux curatives. Mais il n’en reste pas moins que la guérison thermale est due au pouvoir bénéfique de l’eau, qui provient donc du caractère sacré des divinités qui l’habitent. Ces deux exemples ne sont bien sûr qu’une infime partie des cultures polythéistes qui ont divinisé l’eau. Avec le judaïsme et ensuite le christianisme et l’islam, l’eau a perdu son caractère divin tout en conservant pour autant son aspect sacré. Dans cette partie du projet pluridisciplinaire, nous ne traiterons ainsi que du symbolisme de l’eau dans les trois grandes religions monothéistes. Cette brève étude sera complétée par les interviews d’un rabbin, d’un prêtre et d’un imam qui nous dirons ce que représente l’eau pour eux dans leur lien intime avec la pratique de leur religion. En effet, les religions du Livre – judaïsme, christianisme et islam – ont toutes pris naissance dans des zones désertiques, où l’eau reste précieuse, “ don de Dieu ”.

L’eau dans l’ancien Testament apparaît comme « principe créateur, au travers des nuées, brouillards (…). C’est de l’eau et de la terre qu’est façonné le premier homme ». L’épisode du déluge montre ensuite le caractère destructeur et purificateur de l’eau : les hommes qui ne respectent pas la loi divine sont noyés et seul Noé et son Arche survivront aux flots dévastateurs. Le symbole de l’arc en ciel, qui crée l’alliance entre Dieu et les hommes sauvés a ses fondements … sur l’océan. Il est intéressant de noter que de nombreux travaux ont démontré l’existence d’un tel épisode dans les textes fondateurs des grandes civilisations, comme l’Amérique Latine, l’Egypte ou la civilisation mésopotamienne, où l’on retrouve des éléments de déluge liés à une notion de jugement et de sélection par les flots à la fois dévastateurs et purificateurs. Le déluge reste dans la plupart des cas rattaché à une faute rituelle, issue des péchés des hommes ou de la décrépitude du monde. Le déluge est ainsi la re-création du monde, sa régénération. Citons par exemple les religions australiennes, où une grenouille géante absorbe toutes les eaux. Soufrant de la soif, les animaux décident de faire rire la grenouille, qui alors libère les eaux emprisonnées. La Parole, tant dans le Deutéronome que dans la Thora et ses 613 Tables de la Loi, est comparée à une pluie bénéfique, chargée de s’infiltrer sur la terre. L’eau, élément protecteur des bons et destructeurs des méchants, se retrouve dans l’épisode du passage de la Mer Rouge par Moïse, lui même « sauvé des eaux ». Dans le cantique des cantiques, la fiancée, la Terre d’Israël, est désignée comme la fontaine des jardins. L’eau est également présente sous forme de rosée, et ainsi la Rosée de Pâques symbolise la survie du peuple hébreux, cette renaissance ou résurrection est symbolisée par le jour nouveau et la manifestation bénéfique de l’aube au travers de la rosée. Il semble que les rites de purification aient été poussés très loin du temps du Christ, peut-être à cause des épidémies de peste. Par exemple, les esséniens pratiquaient un bain de purification avant chaque repas, comme l’indiquent le nombre de piscines retrouvées à Qumram.

L’eau et le judaïsme

Les premiers rites

Le rite et les symboles liés à l’eau et la purification sont nombreux dans la religion juive.

L’eau intervient souvent dans le déroulement d’un culte comme vecteur de pureté et de spiritualité. Rappelons en effet que Moïse a dû laver son corps et ses vêtements pour recevoir la Loi divine. L’eau et l’action de se laver instaurent donc une limite entre le matériel et l’immatériel, entre l’homme et le divin. On retrouve le symbole de l’eau, lien visible entre le ciel et la terre. Les rites d’eau sont de trois types : ablution, aspersion ou immersion. Ils restent indissociables d’une purification qui d’abord s’appliquait surtout aux prêtes. Après la destruction du temple, ces sites ont concernés tous les pratiquants, la purification ayant valeur d’aide à reconstruire le temple.

Les rites de purification, consignés dans le Lévitique, sont :

Lavage des mains après avoir lu les textes religieux, de façon à bien dissocier la vie spirituelle de la vie matérielleImmersion des femmes venant d’accoucherLavage des mains avant la prière du matin et avant de bénir chaque repas.

Il existe un rituel de contact entre l’eau et les mains : prendre par 3 fois de l’eau d’un pichet et la faire couler doucement sur chaque main. Ce temps permet là encore de créer « un sasse » entre les phases matérielle et spirituelle. Pour Pâques et Rosh Ashanah, le lavage des mains est instauré. La fête du Soukhot remonte à la tradition du second temple (VIè siècle avant JC) et symbolise les récoltes et vendanges automnales. Elle comprend toujours une prière pour la pluie et une évocation des eaux du ciel (nuages qui entourent le trône de Dieu). La fête de Shavouot (commémoration de la révélation faite à Moïse) est célébrée au Maroc en particulier en se jetant de l’eau les uns sur les autres pour fêter l’eau qui sauva Moïse.

Le bain rituel

Il se pratique dans le Miqvé. Les textes spécifient qu’ils doivent se faire dans des eaux non dormantes (eaux de pluie, rivières, sources, …). Le bassin d’eau de pluie qu’est le Miqvé représente ce lieu de purification. De taille suffisante pour recevoir plusieurs individus et pour qu’ils s’y immergent, c’est un lieu de culte et un lieu de rencontre où l’on vient se purifier ; comme par exemple pour marquer la fin des périodes menstruelles des femmes. Le Miqvé s’est étendu sur le pourtour de la méditerranée et en Europe centrale alors que les thermes romaines prenaient également de l’ampleur. Mais la signification reste opposée : les thermes romaines sont des lieux de plaisir et dévolus au corps alors que les miqvés sont parfois le centre de recueillement de la communauté juive, comme on peut encore le voir à Montpellier, Venise ou Cracovie. Originellement constitués pour des pays arides, ils ont souvent évolués, notamment en Europe, vers des bains enterrés, en relation directe avec les nappes phréatiques les plus pures.

L’eau dans le Nouveau Testament

L’ensemble des textes du nouveau testament reprend et prolonge les écrits anciens et en particulier les différents symboles. Les écrits se situent également dans la même zone géographique, où l’eau revêt une importance naturelle et sociale déterminante. Il n’est donc pas étonnant que nous retrouvions l’eau dans symbolique catholique, dans les rites de l’eucharistie et dans la plupart des paraboles. Par exemple l’eau du puits de la samaritaine : Jésus demande à boire à une étrangère et en échange dit « qui boira l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif : l’eau que je lui donnerai devient en lui source d’eau jaillissante en vie éternelle « L’eau devient conductrice de divinité et de vie éternelle. Ce symbole est repris abondamment notamment par les grands mystiques comme Ste Thérèse d’Avila ou St Jean de la Croix : l’atteinte de la perfection divine ressemble à un arrosage et une irrigation de l’âme. Jésus commence sa vie publique en transformant l’eau en vin, lors des fêtes de Cana. Puis il guérit un paralytique en « le jetant dans les eaux bouillonnantes ». Ensuite il marche sur l’eau. Alors qu’ils subissent une tempête importante et que la barque se remplit d’eau, « lui, s’étant éveillé, imposa silence aux vents et aux flots, qui s’apaisèrent et il se fit un grand calme ». Un symbole souvent difficile à expliquer concerne sa crucifixion : au moment d’expirer, de son flanc sort de l’eau qui se mêle au sang.

L’eau et les religions chrétiennes

Les fêtes chrétiennes reprennent abondamment la symbolique de la purification. Le baptême reprend la scène décrite par les Evangiles où Jésus s’est fait immergé dans le Jourdain par Jean le Baptiste, moment où il reçoit la révélation : Dieu le désigne comme son fils et une colombe vient se poser sur son épaule. « Moi, je vous baptise dans l’eau », dit Jean « et lui vous baptisera dans l’Esprit ». Les baptisés sont immergés partiellement ou aspergés pour devenir « fils de Dieu » : St Jean dit « si quelqu’un ne renaît pas de l’eau et du St Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu ».

Le sacrement du baptême

Ce sacrement se retrouve aujourd’hui chez tous les chrétiens, avec une présence plus ou moins forte de l’eau. On retrouve déjà des ablutions d’ordre initiatique dans les temples d’Isis et Mythra. Par différence aux religions plus anciennes, le baptême n’est donné qu’une fois, comme rite d’initiation. L’immersion des statues de saints semble issue de pratiques héritées de religions antérieures. Les chrétiens continuent à organiser des pèlerinages vers des lieux sacrés liés à l’eau (Saintes Marie de la Mer). Les Baptistes, qui regroupent des mouvements où la cérémonie du baptême et des ablutions joue un rôle central, pratiquent encore l’immersion complète. Les orthodoxes peuvent avoir des rites très complets d’immersion et d’onction d’huile. L’utilisation de l’eau dans le rite de la messe est importante : l’eau bénite est utilisée en introduction du sacrement, par aspersion de l’autel (5 croix). L’eau bénite provient de la bénédiction du samedi sain, alors que le saint crème, l’huile bénite est bénie lors de la messe du matin du jeudi saint. Souvent l’eau bénite est mélangée au saint crème. Après l’offertoire, moment où le prêtre accompagne la transfiguration du pain et du vin (coupé d’eau) et où l’assemblée communie, le prêtre se lave les mains. Un psaume l’accompagne, le psaume 26 « lavabo (je laverai) ». Le terme Lavabo vient de cet usage. L’eau mélangée au vin lors de l’eucharistie représente l’humanité qui se mélange dans le sang du christ. Chez les orthodoxes, l’eau ajoutée est bouillante (la chaleur de la Foi qui a reçu l’Esprit sain). Comme nous l’avons déjà vu, l’eau (en particulier les sources) revêt une importance capitale au moyen âge. Les sources bénéfiques sont protégées par des saints et y sont attachées des légendes où se mêlent les épisodes religieux et des anciennes coutumes celtes ou druidiques. Les sources miraculeuses sont à elles seules des lieux de culte importants. On ne citera que celui qui rassemble tous les ans au mois d’Août un nombre important de malades croyants ou non : Lourdes. La coutume veut qu’ils soient plongés dans la source qui a jailli du rocher où Bernadette a vu la Vierge. Les pèlerins emportent souvent un peu d’eau miraculeuse avec eux.

L’eau dans le Coran

L’eau occupe une place prépondérante dans l’Islam, non seulement de par sa valeur intrinsèque, pour une civilisation qui s’est surtout développée dans des pays désertiques, mais aussi par la symbolique très précise qu’elle véhicule. En effet l’eau présente dans le désert revêt deux formes ambivalentes : l’eau destructrice des oueds et des orages et l’eau bienfaitrice des jardins luxuriants. Le Coran cite 63 fois le mot « eau » (ma’). C’est grâce à une source “ zam zam ” que la servante d’Israël qui porte son fils est sauvée. Cette source sacrée fait partie intégrante des sites du pèlerinage de La Mecque et le pèlerin doit s’y baigner et en rapporter quelques litres. Quand Mahomet reçoit la parole, il demande qu’on le couvre d’une cape et qu’on l’asperge d’eau.

La purification

Le coran dit ainsi “ Vous qui croyez, si vous vous mettez en devoir de prier, alors rincez-vous le visage et les mains, jusqu’aux coudes, passez-vous la main sur la tête et sur les pieds jusqu’aux chevilles. Si vous êtes en état d’impureté, alors purifiez-vous ”. La purification, comme pour les autres religions du Livre, revêt donc un aspect fondamental, mais cette fois au quotidien. En effet les musulmans se purifient avant les cinq prières quotidiennes par un rite très précis, touchant et aspergeant toutes les parties du corps dans un ordre très précis, de la tête vers les pieds, en commençant par le côté droit du corps. L’eau utilisée doit elle même être pure et n’avoir eu aucun contact avec des impuretés ou des êtres impurs.

Le pèlerinage à la Mecque

Evènement très important dans la vie d’un musulman, le pèlerinage répond à un trajet très précis, passant en particulier par la source sacrée de zam zam. Les pèlerins doivent se baigner (ou du moins accéder à l’eau et s’asperger) et se recouvrir d’un linge blanc, puis continuer jusqu’à la cité sainte, où les dernières étapes évoquent l’eau à de multiples reprises.

Les lieux d’ablution

La fontaine au centre de la cour de la Mosquée semble provenir de la coutume architecturale romaine du Pluvarium, destinée à recevoir les eaux de pluie et à maintenir une certaine humidité dans les villas. Elle est parfois transformée en puits plus ou moins ouvragé, et sert aux croyants dans le rite de purification. La piscine rituelle, Midha, a bien sûr comme origine la midva judaïque. Sa forme et sa localisation sont très semblables, mais son usage reste plus rituel et moins communautaire. Le Hammam est à l’origine un lieu de purification et de recentrage sur soi important. Plus proche du lieu de vie communautaire que la midha, il reste encore aujourd’hui un lieu privilégié de détente et de confidence.

Pierre Eric TREYEN

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Les miracles du prophète Soulayman

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Le Prophète Soulayman (‘alayhi Salam) était le plus jeune fils du Prophète Daoud (‘alayhi Salam) qu’il succéda au pouvoir. Allah Taala dit : « Et Salomon hérita de David et dit: "Ô hommes! On nous a appris le langage des oiseaux; et on nous a donné part de toutes choses. C'est là vraiment la grâce évidente. » (Sourate 27: 16).

Allah lui accorda le plus grand royaume jamais dirigé par un roi. Il avait le contrôle du vent et pouvait l’utiliser pour conduire son trône dans les airs. Les hommes comme les Djinns lui étaient dévoués et il pouvait aussi donner des ordres aux oiseaux en leur parlant dans leur langue. En raison de ces bénédictions, le royaume du Prophète Soulayman (‘alayhi Salam) était puissant et bien des pays étaient sous son contrôle. 

Allah a accordé à Soulayman (‘alayhi Salam) quatre grands miracles, grâce à son invocation -ce qui peut être traduit comme : "Seigneur, pardonne-moi et fais-moi don d'un royaume tel que nul après moi n'aura de pareil. C'est Toi le grand Dispensateur". (Sourate 38: 35). Parmi les miracles accordés au prophète à l’exception de tous les hommes, on y trouve :

Le premier miracle : La connaissance du langage des oiseaux, Allah Taala dit : "Et Salomon hérita de David et dit: "Ô hommes! On nous a appris le langage des oiseaux; et on nous a donné part de toutes choses. C'est là vraiment la grâce évidente. » (Sourate 27: 16), il avait le don de comprendre le langage des oiseaux et des insectes, et entendait les petits sons qu'ils émettent. Une grande faveur de la part d’Allah.

Le deuxième miracle : Il lui soumit les djinns et les démons qui travaillaient sous ses ordres, Allah Taala dit : « Et d'autres encore, accouplés dans des chaînes. » (Sourate 38:38). Allah a soumis les djinns à Soulayman pour lui bâtir les châteaux et lui extraire les perles de la mer… Allah a accordé toutes ces faveurs et miracles à Soulayman. Parce qu’Il voulait l’utiliser pour la gloire de sa religion et non pas pour lui ou pour ses enfants ; Allah Taala dit : "Et parmi eux il en est qui avaient pris l'engagement envers Allah : "S'Il nous donne de Sa grâce, nous payerons, certes, la Zakat, et serons du nombre des gens de bien". Mais, lorsqu'Il leur donna de Sa grâce, ils s'en montrèrent avares et tournèrent le dos en faisant volte-face. Il a donc suscité l'hypocrisie dans leurs cœurs, et cela jusqu'au jour où ils Le rencontreront, pour avoir violé ce qu'ils avaient promis à Allah et pour avoir menti. Ne savent-ils pas qu'Allah connaît leur secret et leurs conversations confidentielles et qu'Allah connaît parfaitement les (choses) inconnaissables. (Sourate 9:75-78).

Allah Taala dit aussi : "Et parmi les djinns il y en a qui travaillaient sous ses ordres, par permission de son Seigneur. Quiconque d'entre eux, cependant, déviait de Notre ordre, Nous lui faisions goûter au châtiment de la fournaise. [13] Ils exécutaient pour lui ce qu'il voulait: sanctuaires, statues, plateaux comme des bassins, et marmites bien ancrées. - "Ô famille de David, œuvrez par gratitude", alors qu'il y a eu peu de Mes serviteurs qui sont reconnaissants (Sourate 34:12- 13)

Le troisième miracle : Il lui soumit les vents, Allah Taala dit : « Nous lui assujettîmes alors le vent qui, par son ordre, soufflait modérément partout où il voulait» (Sourate 38:36). Les vents allaient et venaient selon ses ordres, ils transportaient les nuages d’un village à l’autre pour que les Musulmans puissent se nourrir. Pour combattre les ennemis de l’Islam, il ordonna une gigantesque natte de bois transportant les djinns, les humains, les oiseaux et les animaux qui combattront avec lui, et des lions, des tigres, et des aigles qui avaient pour mission l’inspection des lieux. Un événement chose magnifique jamais vécu dans le monde auparavant. Puis il ordonna aux vents de transporter la natte avec tout ce qu’elle contient ; Allah Taala dit: « Et à Salomon (Nous avons assujetti) le vent, dont le parcours du matin équivaut à un mois (de marche) et le parcours du soir, un mois aussi. » (Sourate 34: 12). C'est-à-dire la distance que les gens parcourent en un mois, Soulayman la parcourrait en un temps équivalent à la période entre l’aube et le lever du soleil.

Le quatrième miracle : Il lui soumit les minerais, Allah Taala dit : « Et pour lui Nous avons fait couler la source de cuivre. » (Sourate 34:12) C'est-à-dire on lui a soumis la terre qui coule de cuivre fondu pour qu’il puisse fabriquer des armes à utiliser pour combattre les ennemis d’Allah. Il est clair que la cause de l’Islam domine complètement l'être de Soulayman (‘alayhi Salam).

http://imaniatte.over-blog.com/article-3477589.html

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La fin des temps et la Bible

Les sources islamiques regorgent d’informations concernant la fin des temps et le retour de Jésus sur terre. Cela étant, la question suivante se pose: le thème de la fin des temps a-t-il été également abordé dans les textes des religions divines préislamiques? Est-il possible que Dieu ait donné des informations sur les événements de la fin des temps aux messagers qui sont venus avant le prophète Mohammad (que la paix et la bénédiction soient sur lui)? Bien sûr que oui. Il est très probable que la Torah et la Bible contiennent des références sur la fin des temps.

Il est fort probable que ces références, compatibles avec les hadiths du Prophète (pbsl) et les versets du Coran, soient originales. En fait, lorsqu’on étudie les références dans la Bible, il est en effet frappant de constater qu'il y a des indications concernant la fin des temps, et qu'il existe beaucoup de parallèles entre ces dernières et celles des sources islamiques. Certaines de ces références sont les suivantes:

Les signes de la fin des temps dans la Bible

La caractéristique la plus distinctive de la fin des temps est le retour de Jésus sur terre. Un certain nombre de signes annonciateurs de la venue de Jésus (psl) se produiront. Certains de ces signes ont pu se produire à différents moments. Cependant, lorsque tous ces signes se produiront en même temps, alors la venue du Prophète Jésus (psl) sera imminente.

Comme on le verra dans d'autres parties de ce site, selon des sources islamiques, le Mahdi a dû déjà commencer sa tâche, qui consiste à faire régner les valeurs morales islamiques dans le monde. Puisque le Mahdi doit préparer le terrain pour le prophète Jésus (psl) et doit ¶uvrer avec lui à son retour, on en déduit que l'apparition de Jésus doit être proche.

La Bible et les sources islamiques ont beaucoup de similitudes à plusieurs égards. Les premiers de la liste sont les signes annonciateurs du second avènement du prophète Jésus (psl). Ces signes sont décrits dans la Bible dans les versets suivants:

Je vous le dis dès maintenant, avant que cela n’arrive, afin que, lorsque cela arrivera, vous croyiez que je le suis. (Jean, 13/19)

Comme il était assis sur le mont des Oliviers, les disciples s’avancèrent vers lui, en particulier, et dirent: "Dis-nous: quand ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe de ta présence et de la conclusion du système de choses?"

En réponse, Jésus leur dit: "Prenez garde que personne ne vous égare; car beaucoup viendront en se servant de mon nom, en disant:'Je suis le Christ'S et ils en égareront beaucoup. Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres; veillez à ne pas vous effrayer. Car il faut que ces choses arrivent, mais ce n’est pas encore la fin." Car nation se dressera contre nation et royaume contre royaume, et il y aura des disettes et des tremblements de terre dans un lieu après l’autre. Toutes ces choses sont un commencement des affres de l’angoisse.

"Alors on vous livrera à la tribulation et l’on vous tuera, et vous serez les objets de la haine de toutes les nations à cause de mon nom. Alors aussi beaucoup trébucheront, et se livreront les uns les autres, et se haïront les uns les autres. Et beaucoup de faux prophètes se lèveront et ils en égareront beaucoup; et parce que le mépris de la loi ira en augmentant, l’amour du grand nombre se refroidira. Mais celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par tout la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin. (Matthieu, 24: 3-14)

La multiplication des guerres:

Dans la Bible, on peut trouver une mention similaire au hadith de Prophète (pbsl) au sujet de l'apparition du Mahdi, dans lequel il dit: "Le monde sera dans un état de confusion totale."

D’autre part, quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne vous effrayez pas. Car il faut que ces choses arrivent d’abord, mais la fin n’arrive pas tout de suite. Puis il leur dit: "Nation se dressera contre nation et royaume contre royaume; (Luc, 21: 9-10)

Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres, veillez à ne pas vous effrayer. Car il faut que ces choses arrivent, mais ce n’est pas encore la fin. Car nation se dressera contre nation et royaume contre royaume… (Matthieu, 24: 6-7)

L’assèchement des eaux de l'Euphrate, le feu et la fumée qui brûleront

Le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve, l'Euphrate. Et son eau tarit, afin que le chemin des rois venant de l'Orient fût préparé. Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits impurs, semblables à des grenouilles. Car ce sont des esprits de démons, qui font des prodiges, et qui vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout puissant. Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu'il ne marche pas nu et qu'on ne voie pas sa honte! Ils les rassemblèrent dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon. (Révélation, 16: 12-16)

Le nombre des cavaliers de l'armée était de deux myriades de myriades... Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches. (Révélation, 9: 16-18)

Les versets ci-dessus nous indiquent que les eaux de l’Euphrate vont se dessécher complètement, qu’une grande guerre éclatera à un endroit appelé Harmaguédon (Armageddon), et que la plupart des personnes mourront par le feu et de la fumée. Les hadiths du prophète Mohammad (pbsl) parlent également de ces signes. L’assèchement des eaux de l'Euphrate, le feu et la fumée en provenance de l'est et brûlant les gens sont des exemples des signes avant-coureurs de la fin des temps dont le Prophète nous a parlé.

Les événements naturels (les famines, les tremblements de terre)

Dans d’autres parties de ce site, nous avons vu de manière assez détaillée comment les événements naturels extraordinaires se produiront. On peut trouver des indications similaires dans l’Évangile de Saint Matthieu et Saint Luc. Voici deux exemples

... et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des affres de l’angoisse. (Matthieu, 24: 7-8)

Tandis que les hommes défailliront de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée; car les puissances des cieux seront ébranlées. (Luc, 21: 26)

En plus des phénomènes naturels extraordinaires sur terre, d'autres signes apparaîtront dans le ciel. En effet, nous avons déjà constaté quelques signes concernant les astres.

La Bible fait référence à des événements naturels extraordinaires se produisant dans les cieux. Un de ces événements est décrit ainsi:

Il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel. (Luc, 21: 11)

Il y aura des signes dans le Soleil, la Lune et les étoiles

Nous avons déjà signalé qu'il y aura une éclipse de soleil et de la lune pendant le mois de Ramadan, que la comète de Halley et la comète de Hale Bob passeront à côté de la Terre, et nous avons trouvé des liens intéressants entre ces faits et les hadiths du Prophète (pbsl). La Bible dit également que ces phénomènes dans le ciel seront les annonciateurs de la fin des temps.

Il y aura des signes dans le Soleil, dans la Lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre; car les puissances des cieux seront ébranlées. (Luc, 21: 25-26)

Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. (Matthieu, 24: 29)

L’augmentation du mal

La dégénération morale humaine et la disparition de l’amour et du respect entre les gens, sont d’autres signes de la fin des temps. Ils sont également relatés dans la Bible:

Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. (Matthieu, 24: 10-12)

La religion cessera de régir la vie des gens

La religion cessera de jouer un rôle important dans la vie des gens. Ce phénomène est également un autre signe de la fin des temps.

Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désires, détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. (2Timothée, 4: 3-4)

Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi... (1Timothée, 4:1)

Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. (2Timothée, 3: 1-5)

Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. (Matthieu, 24: 37-39)

L’oppression

Dans beaucoup de régions du monde, les gens qui disent "Dieu est notre Seigneur" sont considérés comme un danger et ils sont de ce fait soumis à l'oppression. Ce danger qui attend les croyants est mentionné en ces termes dans la Bible:

Alors on vous livrera aux tourments, et l'on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. (Matthieu, 24: 9)

Dans l’Évangile de Saint Luc, il est également fait mention de l'oppression et de la torture subies par les croyants:

Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant des gouverneurs, à cause de mon nom... Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d'entre vous. ... par votre persévérance vous sauverez vos âmes. (Luc, 21: 12-16-19)

Le riche s’enrichira davantage

Alors que la pauvreté et la famine prévaudront à la fin des temps, les biens et les fortunes des riches augmenteront de plus en plus. En d'autres termes, les personnes riches s’enrichiront davantage, et un fossé énorme se creusera entre les gens.

A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! (Jacques, 5: 1-3)

Les faux prophètes apparaîtront, la plupart prétendront être le Messie

A la fin des temps, beaucoup de gens prétendant être Jésus apparaîtront, et certains se déclareront ouvertement prophètes. L’apparition des faux Messies, annonciateurs de la venue du Mahdi dans les hadiths de notre Prophète (apbsl), est également relatée dans la Bible:

Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: "C'est moi qui suis le Christ." Et ils séduiront beaucoup de gens. (Matthieu, 24: 5)

Si quelqu'un vous dit alors: "Le Christ est ici", ou "Il est là", ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici, je vous l'ai annoncé d'avance. (Matthieu, 24: 23-25)

Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. (Matthieu, 24: 11)

Jésus répondit: "Prenez garde que vous ne soyez séduits. Car plusieurs viendront en mon nom, disant: 'C'est moi, et le temps approche.' Ne les suivez pas." (Luc, 21: 8)

Il y aura de grandes tribulations et des désordres à la fin des temps

Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. (Matthieu, 24: 21-22)

C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint... Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. (Matthieu, 24: 15,21)
Le retour de Jésus sur terre

Comme nous l’avons déjà mentionné, le retour de Jésus (psl) à la terre est l’un des sujets les plus importants dans la Bible, dont le but est d’enseigner aux gens, en donnant des exemples de la vie de Jésus. En outre, le retour de Jésus fait l’objet de maintes références et tous les croyants sont invités à être préparés pour cet événement si important. On peut lire les mentions suivantes dans la Bible:

Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. (Matthieu, 24: 30)

Après avoir dit cela, il fut élevé pendant qu'ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu'il s'en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur parurent, et dirent: Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l'avez vu allant au ciel. (Actes, 1: 9-11)

En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ... (Tite, 2: 13)

Et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d'une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de notre Seigneur Jésus. (Thessaloniciens, 1: 7-8)

De même le Christ, qui s'est offert une seul fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l'attendent pour leur salut. (Hébreux, 9: 28)

Voici, il vient avec les nuées. Et tout ¶il le verra... (Apocalypse, 1: 7)

Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert, n'y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. Car, comme l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'en occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme. (Matthieu, 24: 26-27)

Jésus lui répondit: "Tu l'as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel." (Matthieu, 26: 64)

http://www.jesusreviendra.com/a_2.html

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Bilqîs, Reine de Saba, une reine démocrate…

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Qui lit le Coran et s’arrête sur les versets de la Sourate « Les fourmis ; An-Naml » peut se demander pourquoi Dieu a donné en exemple la reine de Saba ? Les historiens lui ont attribué le nom de Bilqîs[i] et affirment qu’elle régnait sur le peuple de Saba dont le royaume se trouvait au Yémen. Le peuple de Saba et sa souveraine étaient connus pour leur idolâtrie et l’histoire raconte que Bilqîs vivait dans un palais doté de trois cent soixante fenêtres afin de laisser passer la lumière du soleil pour lequel elle se prosternait chaque matin[ii].

Bilqîs reçoit un jour une missive du prophète et non moins roi Salomon afin de se soumettre au Créateur de ce monde… Ce qui est intéressant dans cette histoire racontée par le Coran c’est la description que fait Dieu de cette femme… En effet, alors que la majorité des rois et gouvernants hommes cités par le Coran sont des despotes comme c’est le cas de Pharaon, de Néron et d’autres… Le modèle de Bilqîs, souveraine – femme, est, comme le décrit le Coran, celui d’une monarque certes, mais une monarque juste et éclairée. Le portrait est donc celui d’une dirigeante apparemment très à cheval sur les principes politiques d’équité et de justice. Les versets coraniques sont en effet très explicites quant à la manière de gouverner de cette illustre femme.

Dès la réception du message envoyé par Salomon elle convoque immédiatement un conseil de dignitaires, leur fait part du contenu de la lettre et leur demande de réfléchir sur la décision politique à prendre… Voilà ce que le Coran lui fait dire :« Dignitaires ! dit la reine, conseillez moi dans cette affaire ; je ne prendrai aucune décision avant de connaître votre avis. » Coran 27 ; 32 Une femme dirigeante d’un des plus riches royaumes de l’époque et qui prend la peine de « consulter » les élus de son peuple ! Ces derniers vont d’ailleurs lui faire savoir que la décision finale lui revenait à elle seule mais qu’elle pouvait compter sur leur puissance physique et matérielle :« Nous sommes, répondirent-ils, un peuple fort et d’une puissance redoutable. Mais la décision t’appartient. Vois donc toi-même les ordres que tu veux bien nous donner ! » Coran 27 ; 34

Le célèbre exégète Azamakhchari[iii] explique dans son commentaire, que les élus concertés par Bilqîs, tout en lui laissant le choix de la décision finale, ont tenu à lui faire une démonstration de leur force et de leur puissance ce qui suggère qu’ils étaient plutôt en faveur d’une action belliqueuse. Cependant, Bilqîs n’était apparemment pas d’accord avec cette approche, puisqu’elle leur proposa comme première démarche, une solution pacifique à savoir celle d’envoyer à Salomon un présent dans le but de tester sa réaction…

Une décision politique pondérée qui démontre la grande sagesse de cette reine qui fera d’ailleurs « en passant » une remarque pertinente sur le « despotisme » des rois… Remarque, pour le moins intrigante, étant elle-même reine, mais on peut y lire son souci justement d’éviter de telles dérives liées habituellement à tout pouvoir autocratique :« En vérité, dit-elle, lorsque les rois s’emparent d’une cité, ils y sèment la perversion et asservissent les meilleurs jusqu’à les rendrent sans dignité aucune. “C’est ainsi qu’habituellement ils se comportent ». Aussi vais-je leur envoyer un présent et attendre la réponse que me rapporteront les messagers. » Coran 27 ; 34

La lecture attentive de ces versets nous montre à quel point le constat de cette reine s’avère politiquement fondé… Le message politique qu’elle a voulu transmettre ici est on ne peut plus clair. Il s’agit d’une critique acerbe à l’encontre de tous ces despotismes qui s’inscrivent de façon récurrente dans l’histoire de l’humanité avec leur corollaire d’humiliation et d’oppression, vécues par des peuples, qui comme elle le dit si bien, vont jusqu’à « perdre leur dignité humaine » sous la gouvernance des pouvoirs politiques autoritaires.

Son analyse politique, par ailleurs, est d’une incroyable actualité, pour celui qui observe la désastreuse gestion du politique en terre d’islam et nous éclaire – si besoin est – sur l’exigence de justice et d’équité du message coranique. Exigence, qui constitue sans conteste la pierre angulaire du système moral et légal islamique. Ibn Abass, le célèbre et premier exégète musulman surnommé « l’interprète du Coran » ou« turjuman al Qur’an » attribue le verset suivant “C’est ainsi qu’habituellement ils se comportent » à Dieu Lui-même, qui répond au commentaire de Bilqîs et confirme donc son analyse préalable sur le système politique dictatorial. Quel témoignage plus parlant que celui-ci pourrait-on rajouter pour illustrer le jugement et la perspicacité politique de cette femme ? ! !

Bilqîs faisait donc preuve de sagesse politique mais aussi d’intelligence, car en adressant le présent à Salomon elle prenait soin d’abord d’écarter judicieusement la proposition précipitée de ses conseillers afin d’éviter une guerre inutile puis par la même occasion elle se donnait un délai de réflexion qui lui permettait d'étudier la personnalité de ce roi.

Bilqîs voulait donc tester Salomon et voir ce qu’il y avait derrière ce message où il l’exhortait à se soumettre à « Dieu l’Unique »Si ce roi acceptait son cadeau c’est que sa missive était révélatrice d’une ambition terrestre, par contre tout refus signifierait que la motivation de Salomon était plus profonde autrement dit d’ordre spirituel… Une véritable stratégie diplomatique !

Sayd Qotb perçoit à travers le personnage de cette reine, celui de la femme dans toute sa féminité… La femme qui par son instinct et son intuition féminine innée refuse les guerres et les conflits et préfère la paix et le dialogue[iv]. N’est-il pas dit que la femme personnifie une part quoique infime de l'infinie clémence ou « Rahma » de Dieu sur terre ?… Cette qualité, que certains interprètent comme un signe de faiblesse chez la femme, est bien au contraire symbolisée par le Coran comme un signe d’intelligence et de grande force morale chez cette femme reine… Une souveraine qui règne politiquement avec raison et sagesse tout en gardant son humanité de « femme » comme un don de Dieu… C’est comme si elle humanisait en quelque sorte son action politique par cette sensibilité féminine qui la rend plus proche des réalités humaines quotidiennes…

La description que nous fait le Coran de cette femme « chef d’état » est à elle seule une preuve indéniable contre toutes les allégations supposées de « l’hyperémotivité »des femmes qui « raisonnent » moins bien que les hommes du fait de l’ascendant affectif de leur personnalité et qui, suivant la même logique, ne peuvent diriger politiquement parlant, tout un peuple ! ! C’est l’explication retrouvée dans le discours de pratiquement la majorité des savants musulmans et ce quelle que soit leur époque…

La femme serait très sensible, excessivement sentimentale et donc vulnérable du point de vue affectif ce qui la rend incapable d’utiliser sa raison et dans la gestion des affaires d’état, nulle place aux sentiments ni aux émotions, c’est la raison qui prime…

Or, avancer ce genre d’argumentaire qui supposerait que la femme« raisonne moins »ou que sa « raison » est assujettie à ses sentiments, équivaut à dire qu’elle serait « moins humaine ». En effet, si l’on devait distinguer l’être humain des autres créatures terrestres l’on constaterait que c’est bien la « raison », cette capacité essentiellement « humaine » qui le différencie du reste de la création divine et qui lui permet d’accéder à cette dimension privilégiée de l’être humain avec ses capacités de raisonnement et de discernement…

En présumant donc que la femme ait des « carences »dans ce domaine-là on la prive tout simplement d’une partie de sa raison et par là de son humanité…

Dans la littérature islamique, entériner ce genre de thèses, du point de vue religieux, a toujours été une tâche facile vue l’ancrage de telles traditions dans l’imaginaire populaire qui stipule la suprématie de l’homme quelque soit le contexte ou l’environnement social… Concernant les affaires politiques et la gouvernance, l’homme étant supposé plus fort, moins émotif et donc plus raisonnable, il est définitivement plus apte que la femme, à gérer ce genre de situations… Il est à noter cependant que ce genre de postulats machistes ne sont pas spécifiques aux seuls peuples musulmans, loin de là, on les retrouve dans toutes les sociétés même celles dites les plus avancées… En France, par exemple, pays des droits de l’homme et berceau du « féminisme », le parlement est composé à 89 % d’hommes et la lutte des femmes pour l’égalité politique a encore un long chemin à parcourir[v].

Néanmoins, il reste vrai que dans notre contexte musulman, l’accès des femmes aux postes de responsabilité politique est souvent si ce n’est toujours interdit au nom de l’islam… Et il est tout aussi étonnant de voir comment la soit disant interdiction pour la femme d’accéder aux hautes sphères de gouvernance politique est justifiée islamiquement parlant par un seul hadith – un seul – qui est devenu la norme si ce n’est l’épée de Damoclès que l’on brandit sur les têtes à chaque fois que l’on soulève le sujet de la participation politique de la femme en terre d’Islam ! ! !

Il existe, en effet, un récit de la tradition prophétique, dans lequel le prophète de l’islam aurait dit« qu’un peuple ne pourrait réussir s’il est dirigé par une femme ou s’il laisse le pouvoir politique aux mains d’une femme… »[vi]

D’abord, il faudrait souligner que le contexte dans lequel ce hadith a été formulé a souvent été ignoré, ce qui ampute, de manière considérable le récit de sa véritable signification… En effet, cela se passait alors que le prophète venait d’apprendre que Chosroes empereur de Perse et ennemi invétéré des musulmans était mort et que c’est sa fille qui avait pris le pouvoir à sa place… L’empire perse de l’époque était dirigé d’une main de fer par la famille régnante qui était connue pour son despotisme sournois. Le prophète voulait par cette phrase dénigrer la fille de l’empereur du fait de l’état de guerre qui régnait entre les deux peuples et du fait aussi du régime politique autocratique qui y sévissait et non critiquer le fait qu’elle était une femme. On peut, à ce niveau, poser le problème autrement : Le prophète aurait-il glorifié la prise de pouvoir de l’empire perse si c’était le fils et non la fille de Chosroes qui lui avait succédé ? Il est évident que non… Le prophète critiquait la nature du pouvoir et tout le système politique de l’empire perse de l’époque ! Cependant, il est malheureux de constater, qu’une certaine lecture religieuse profondément misogyne a perçu, à travers ce hadith, la nécessité absolue d'imposer la nomination d’un homme pour tout poste de responsabilité politique…

Il est intéressant de rappeler ici que, Abû Bakra[vii], narrateur du hadith, va évoquer ce hadith, pour la première fois, dans un contexte historique aussi particulier que celui dans lequel il a été énoncé par le prophète !

En effet, l’histoire de la tradition rapporte que Abû Bakra va se « remémorer » ce hadith lors de la célèbre bataille du chameau dans laquelle vont se confronter les alliés de Aisha et ceux de Ali Ibn Abî Taleb[viii]. Abû Bakra lui-même allié du clan de Aisha, va justifier ainsi son refus de participer à la bataille du fait que c’était Aisha, en tant que femme, qui dirigeait l’action politique ! Abû Bakra a donc fait le lien entre le hadith qu’il avait entendu du prophète et le contexte du conflit qui opposait Aisha à l’Imam Ali et qui s’est malheureusement transformé en tragédie[ix].

Ayant interprété ce hadith littéralement, il considérait illicite toute participation à une action dirigée par une femme même si dans ce cas-là il s’agissait de Aisha qu’il tenait en très haute estime selon certaines sources islamiques[x].

Il est important de noter à cet égard et concernant cet épisode politique, que le justificatif argué par Abû Bakra, ne sera repris par aucun des grands compagnons du prophète de l’époque qui eux vont s’abstenir de participer à la bataille du chameau pour d’autres considérations…

Alors que le prophète a critiqué une représentation politique du fait de son autoritarisme, Abû Bakra a compris comme vont le faire la plupart des savants après lui, que c’est toute représentation politique de la femme qui devait être interdite.

Les générations suivantes de savants vont finir par « insérer » ce hadith dans le registre des recommandations en faveur de l’interdiction de toute participation politique de la femme alors que le prophète n’a jamais recommandé quoique ce soit en la matière. Le prophète faisait simplement un constat de la situation politique perse de l’époque et toute l’instrumentalisation que va connaître ce hadith s’est faite en marge du contexte dans lequel il a été formulé et dans le but avéré de récuser toute participation politique des femmes[xi].

D’autre part, certains penseurs, notamment contemporains, affirment que ce hadith étant considéré comme un simple « hadith Ahad » – hadith rapporté par un seul narrateur – il ne devrait logiquement pas être pris comme source de législation[xii].

L’interprétation donc de ce hadith va avoir l’avenir florissant que l’on connaît avec son corollaire de « justificatifs » dont le plus en vogue reste celui de la « faiblesse structurelle » des femmes… Les savants interdiront aux femmes l’accès à toute responsabilité politique du fait de cette supposée« structurelle faiblesse» qui les rend dans l’incapacité morale et intellectuelle à gérer les affaires d’Etat ! ! ! Les femmes seraient plus « faibles » du fait de leur constitution physique et de leur propension biologique à tout concevoir sur le plan passionnel ce qui les rend le plus souvent « irrationnelles ». On confond ici prédisposition émotionnelle avec capacités intellectuelles or il y a une grande différence entre dire que la femme à une prédisposition à plus de sensibilité et d’affectivité, ce qui en aucun cas ne constitue une tare et prétendre qu’elle soit handicapée par cela ! ! Une femme neurochirurgienne qui opère chaque matin afin d’extirper des tumeurs cérébrales chez les « hommes »serait-elle incapable de maîtriser son soit disant « trop plein » émotionnel sur la scène politique alors qu’elle le fait sans problème aucun sur une table d’opération ?

Toutes ces affirmations en plus d’être erronées et injustifiées sont en flagrante contradiction avec les principes coraniques… Le Coran n’a jamais préconisé une quelconque « faiblesse »particulière de la femme et à aucun moment il ne stipule que l’homme est doué de plus de raison ou que la femme soit plus faible que l’homme ou qu’elle soit dépourvue de rationalité. Nulle part… Le Coran a par contre précisé que « l’être humain » en général est « faible » : « Et l’être humain a été créé faible » Coran4 ; 28… La faiblesse dont parle le Coran ici est une faiblesse liée à la création de l’être humain lui-même du fait de son incapacité à maîtriser ses pulsions négatives… Une faiblesse humaine intrinsèque à l’être humain et qui transcende le genre…

Le Coran va par ailleurs, avec cet exemple de Bilqîs, démentir toutes ces présomptions qui tendent à inférioriser la femme et à l’exclure, politiquement parlant, en érigeant une femme, au summum de la sagesse, comme une dirigeante politique démocrate, juste et habile… Infiniment plus sage donc que tous ces hommes qu’elle a consultés et qui semblent être les dignitaires de son peuple… Cependant, il est déplorable de voir comment certains anciens commentateurs musulmans ont fortement décrié le personnage de Bilqîs… Alors que le Coran parle de cette femme en des termes élogieux, respectueux et on ne peut plus clairs et précis, de nombreux exégètes vont avoir une approche très pernicieuse de ce personnage et certains d’entre eux vont même s’empêtrer dans des commentaires très longs, ardus et des fois très désobligeants !

Qui lit les différents ouvrages de tafassirs retiendra l’embarras, parfois la réticence voire des fois l’hostilité de certains exégètes devant un personnage féminin régnant sur un « trône magnifique »[xiii] et qui de surcroît fait preuve d’intelligence et de sagesse ! Il est à noter ici que le Coran décrit le trône, emblème de son pouvoir, comme magnifique, c’est dire la capacité intellectuelle de cette femme de gérer ce vaste et riche royaume avec une telle dextérité et un tel savoir faire ! ! !

Certains érudits musulmans, vont donc contourner le vif du sujet, à savoir la formidable personnalité de cette souveraine telle décrite par le Coran ainsi que ses capacités politiques, pour en faire une approche très réductrice voire des fois véritablement dévalorisante… C’est le cas d’un grand théologien des premiers temps de l’islam qui la décrit comme une « Aljatou », terme très péjoratif, qui signifie « ânesse » ou « mécréante »expression souvent utilisée pour désigner de façon très dépréciative voire insultante les non croyants… Ce savant donc s’étonne de voir des hommes se « laisser gouverner » par une Aljatou, qui en tant que femme est supposée être faible et sans raison, mais qui s’avère – à sa grande déception – plus intelligente que les messieurs – supposés être des Sages – qui l’entourent ! Il pousse la dérision jusqu’à critiquer d’une manière assez déplacée son physique de femme[xiv]. On peut se demander d’abord où est le rapport entre le physique de cette femme et ses décisions politiques, sa nature physique étant issue de la création divine ! Et comment peut-il la vilipender et déprécier tout son personnage du seul fait qu’il s’agisse d’une femme ? !

D’autres savants vont aller plus loin et finir par trouver à cette pauvre reine une ascendance de Djinns ! La mère de Bilqîs serait une Djinn voire selon certains la patronne des Djinns[xv] ! ! ! C’est qu’en l’amputant de son humanité, les commentateurs, vont être finalement rassurés sur son devenir de femme… Nul besoin de la prendre en exemple si elle n’est qu’à moitié humaine ! En lisant les commentaires attribués à l’histoire de Bilqîs on reste stupéfait devant autant de spéculations et d’histoires invraisemblables qui détournent le lecteur de la véritable dimension éducative du récit.

Ibn Kathir à la fin de son commentaire sur ces versets va presque s’excuser d’avoir eu à rapporter tant de légendes et de frasques concernant Bilqîs. Il reconnaît le côté invraisemblable d’un grand nombre de récits et d’interprétations inappropriées qui vont à l’encontre de la déférence et de la sobriété de la description coranique[xvi]

On est en droit de se poser des questions et d’essayer de se demander pourquoi ce dénigrement alors que Dieu Lui-même dans Son Coran mentionne Bilqîs en des termes très respectueux et avec une extrême délicatesse ?… En effet, l’on constate que même vis-à-vis de son idolâtrie, Dieu, ne la qualifie pas de mécréante ou d’impie mais en fait Il nous la dépeint comme étant forcée de se soumettre à la culture religieuse de son peuple et faisant partie – un peu malgré elle ! – d’un peuple incroyant ! : « C’est ce qu’elle adorait auparavant en dehors de Dieu qui l’avait empêchée de croire, car elle appartenait à un peuple de négateurs » Coran 27 ; 43.

En relisant attentivement les versets concernant Bilqîs on est étonné de voir l’énorme discordance entre les versets coraniques plein d’égards pour sa personne et les interprétations inconcevables qu’on retrouve dans les livres classiques d’exégèse. Dieu dans son saint Coran n’a eu cesse de« valoriser » l’image de cette femme, reine, non croyante, sage et acquise aux valeurs de la justice… On perçoit aussi, à travers le portrait qu’en fait le texte sacré et tout au long de la narration divine, l’aptitude émotionnelle et spirituelle de cette femme qui finalement a été très sensible au message du prophète Salomon… Elle a du sûrement discerné dans ce message les prémices de cette Vérité qu’elle a toujours recherchée du plus profond de son âme… Dieu a voulu sciemment nous embellir l’image de cette femme non croyante afin que nous l’appréciions encore plus une fois convertie à la fois du Dieu Unique ! !

D’autre part, le message coranique est ici on ne peut plus clair quant à l’importance qu’il donne à la consultation du peuple gouverné et aux valeurs d’éthique et de justice dont doit faire preuve le gouvernant… Bilqîs, reine et femme, a symbolisé parfaitement ce profil de chef – d’état à l’antipode des pouvoirs despotiques que le Coran n’a eu cesse de dénoncer tout au long de son message… On peut remarquer d’ailleurs en passant que dans le Coran ces pouvoirs autoritaires sont symbolisés dans presque tous les cas par des dictateurs hommes ! Il semblerait qu’elle soit d’ailleurs le seul personnage politique doté d’unetelle autorité et qui fut érigé en « modèle » à proprement parler dans le Saint Coran. Un modèle donc de gestion du politique pour tous les hommes et toutes les femmes.

Il est intéressant de signaler aussi la forte personnalité de cette femme qui une fois convaincue de la sincérité de Salomon et de la véracité de son message, a solennellement annoncé sa soumission au Créateur avec certes beaucoup d’humilité mais aussi avec une grande dignité. En effet le Coran rapporte ainsi ses paroles : « Seigneur, dit-elle, je me suis fait du tort à moi-même ; et avec Salomon, je me soumets à Dieu, le Maître de l’Univers » Coran 27 ; 44.

C’est avec Salomon – et non pour lui – qu’elle se soumet au Dieu de l’Univers ! Avec lui ! De manière à ce que la dévotion à Dieu se fasse dans l’égalité la plus spontanée et la liberté la plus profonde… Elle a été certes émerveillée par les pouvoirs magiques du roi Salomon et de ses capacités étonnantes mais elle était consciente que toutes ces aptitudes étaient des dons de Dieu et à vrai dire c’était plutôt le prophète et son message spirituel qui ont gagné son cœur…

L’histoire raconte que Salomon et Bilqîs se marièrent[xvii]. Rien ne peut confirmer ce fait… Cependant on voudrait bien y croire ! Rien d’étonnant aussi si ces deux êtres ont eu de l’admiration l’un pour l’autre !… N’étaient-ils pas épris l’un et l’autre des valeurs de justice et de probité ? N’était ce pas la soumission au Créateur de ce monde qui les a tous deux réunit ? C’est une très belle leçon d’amour et d’intelligence que nous a offert ici le Coran à travers ce personnage féminin… Personnage, qui n’a décidément rien à voir avec ce que de nombreux exégètes nous ont malheureusement rapporté…

[i] Le Coran ne mentionnera nulle part le nom de Bilqîs.
[ii] Le Noble Coran, nouvelle traduction française du sens de ses versets, par Mohammed Chiadmi, Editions Tawhid, 2004, Notes de bas de page de la sourate 27, verset 23. ( la majorité des versets en français citées dans cet ouvrage ont été repris de cette traduction)
[iii] Al Kachaf ; 3 ; p 375
[iv] Sayd Qotb : Fidilal al Qur’an ; Sourate Annaml . Est-il nécessaire de remarquer que cette intuition féminine n’est pas toujours évidente et que le modèle féminin n’est pas forcément un modèle de paix et de douceur ?! C’est le cas de celle que l’on avait surnommée « la dame de fer » Mme Margaret Tatcher ou plus récemment celui de la secrétaire d’état américaine Mme Condolezza Rice très en faveur des « guerres préventives » !!
[v] Site internet du parlement français : 502 hommes et 75 femmes… Lire à ce propos « Vol au dessus d’un nid de machos » qui raconte les « déboires » des femmes dans l’échiquier politique français : Régine Saint-Criq et Nathalie Prévost, Albin Michel ;1993, Paris .
[vi] Hadith transmit par Abu Bakra, rapporté par Boukhari, Athirmidi, Annissaii et l’Imam Ahmed, non répertorié par Muslim.
[vii] De son vrai nom : Nufaii Ibnou Al Harith, il fut surnommé Abu Bakra après sa conversion à l’islam.
[viii] Asmaa Mohamed Zyada, dawr al maraa assiyassi fi ahdi annabi wa al khulafaa arrachidine, éditions Dar Assalam, 2001, p 485, en arabe.
[ix] Voir les détails de cette bataille dans notre essai : « Aisha épouse du prophète où l’islam au féminin » ; Editions Tawhid.
[x] Voir tous les commentaires concernant Abu Bakra dans le recueil de Alhaytami ; Majmaa azawaid wa manbaa el fawaid ; p209 ; vol5.
[xi] Pour plus de détails voir Fatima Mernissi : « Le harem Politique » Le prophète et les femmes, chapitre : Enquête sur un hadith misogyne et sur son auteur, Abu Bakra, Albin Michel, 1987, Paris.
[xii] Heba Raouf Izaat : article in Women and the interpretation of islamic sources; www.crescentlife.com.
[xiii]« walaha moulkoun adhim” elle avait un trône magnifique, c’est ainsi que le Coran la décrit.
[xiv] Tafssir Ibnou Kathir ; Dar Al Koutoub Al Ilmya, Liban ; 2007, p 339 ; le savant en question est Hassan Al Bassri cité par Ibnou Kathir .
[xv] Tafssir Ibnou Kathir, rapporté par Kutada, Zouhair Ibn Mohammed, ainsi que dans le commentaire coranique de Al Qortobi…
[xvi]Voir fin du commentaire d’Ibn Kathir dans son tafssir.
[xvii] Fait très controversé ; pour Attabari ; c’est plutôt Salomon qui la maria à un notable.

http://www.asma-lamrabet.com/articles/bilqis-reine-de-saba-une-reine-democrate/

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