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Blog de Islamiates

Comment attirer la Baraka

195.jpgLa Baraka en Islam

La recherche de la baraka dans le reste de l'eau utilisée dans les ablutions, dans les cheveux, dans la sueur ou dans un élément tiré du corps n'est permise qu'à l'égard du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). Cela lui est exclusivement réservé en raison de la bénédiction et du bien qu'Allah a bien voulu placer dans son corps. C'est pourquoi les Compagnons (P.A.a) n'avaient cherché de la baraka auprès d'aucun d'entre eux ni du vivant du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), ni après sa mort ; ni avec les califes bien guidés ni avec d'autres. Ce qui signifie que les Compagnons savaient qu'il y avait là un privilège réservé au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). [Ils savaient aussi que] la recherche de la baraka pouvait conduire à entacher l'adoration d'Allah, le Transcendant de shirk (polythéisme). C'est pourquoi il n'est pas permis de chercher accès auprès d'Allah par considération (bidjahi) pour le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) ou par sa personne ou par ses qualités ou par sa baraka parce qu'aucun argument ne soutient cela et parce qu'agir ainsi peut conduire au shirk et à l'exagération de l'importance du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), parce qu'aucun des Compagnons (P.A.a) ne l'avait fait – si c'était un bien ils l'auraient fait – et parce que cela est contraire aux arguments légaux. En effet, Allah, le Puissant et Majestueux a dit : «C' est à Allah qu' appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez- Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms: ils seront rétribués pour ce qu' ils ont fait. » (Coran, 7 :180). Ici, Il n'a pas donné l'ordre de L'invoquer par considération pour personne (par l'intermédiaire) ni pour le droit de personne ni pour la baraka de quiconque...


۩ La bénédiction dans l’ouïe & dans la vue ۩ par asscred

En plus de Ses noms, on peut aussi chercher accès auprès d'Allah à l'aide de Ses attributs comme Sa puissance, Sa miséricorde, Sa parole et d'autres. A ce propos, des hadith authentiques (nous) enseignent de chercher la protection à l'aide des mots parfaits d'Allah et à l'aide de Sa puissance et de Son pouvoir.

En plus de ce qui précède, on peut chercher accès auprès d'Allah grâce à l'amour qu'on Lui voue et grâce à l'amour que l'on nourrit à l'égard de Son messager (bénédiction et salut soient sur lui), et grâce à la croyance en Allah et en Son messager.

Il est aussi permis de chercher accès auprès d'Allah grâce à de bonnes actions. Ceci est indiqué dans l'histoire des Compagnons de la Caverne. Ces gens avaient été contraints par une pluie nocturne à se réfugier dans une caverne. Mais dès qu'ils y avaient pénétré, un rocher glissa du haut de la montagne pour venir en obstruer l'accès de sorte qu'ils ne purent pas le dégager. C'est alors qu'ils réfléchirent ensemble sur un moyen de se tirer d'affaire. Ils furent unanimes à penser que leur seul moyen de salut consistait à évoquer Allah tout en rappelant les meilleures actions qu'ils avaient accomplies. L'un d'eux supplia Allah, le Transcendant de tenir compte du bon traitement qu'il avait réservé à ses parents. Dès lors le rocher bougea légèrement mais ne dégagea pas un espace suffisant pour permettre au groupe d'échapper... Un deuxième supplia Allah de tenir compte de sa chasteté qui l'avait détourné de la fornication alors qu'il en avait la possibilité. Ceci fit bouger le rocher un peu mais pas assez pour permettre au groupe de se sauver. Un troisième pria Allah de tenir compte de la manière dont il rendait les dépôts qui lui étaient confiés. C'est alors que le rocher s'écarta et le groupe sortit. Ce hadith est cité dans les Deux Sahih et rapporté du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) comme une partie de l'histoire pré-islamique en raison des leçons qu'il comporte.

Ce que j'ai dit dans la présente réponse a été confirmé clairement par des ulémas comme Cheikh al-islam Ibn Taymiyya, son disciple Ibn al-Qayyim, l'érudit Cheikh Abd Rahman ibn Hassan dans Fateh al-Madjid Sharh Kitab at-Tawhid et d'autres.

Quant au hadith de l'aveugle selon lequel l'infirme s'adressa à Allah par l'entremise du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), et que ce dernier intercéda en sa faveur et pria pour lui de sorte qu'Allah lui rendit la vue... Cette utilisation de l'intercession du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), revient à solliciter sa prière et son intervention (spirituelle). Il ne s'agissait pas d'utiliser «la considération » ou «le droit » (dont il jouit auprès d'Allah). Ceci est clair dans le hadith. C'est comme l'intercession que les gens solliciteront auprès de lui au jour de la Résurrection afin qu'on les juge, et l'intercession que d'autres lui demanderont afin d'obtenir leur installation au paradis .Ces interventions du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), étaient valables quand il était vivant et le seront encore quand il le redeviendra dans l'au-delà. Tout cela revient à solliciter sa prière et son intercession. Il ne s'agit pas de s'adresser à sa personne ni d'utiliser un droit qu'il a acquis, d'après les déclarations claires des détenteurs du savoir parmi lesquels ceux que nous venons de citer.

Les causes de disparition de la bénédiction divine

R : Nul doute que le fait de commettre des péchés est une des causes de la colère d'Allah, le Tout-Puissant, ainsi qu'une des causes de la disparition de la bénédiction divine, de la sécheresse et de la domination des ennemis, comme Allah l'Exalté dit :

« Nous avons éprouvé les gens de Pharaon par des années de disette et par une diminution des fruits afin qu'ils se rappellent. »[1]

Il dit par ailleurs :

« Nous saisîmes donc chacun pour son péché : il y en eut sur qui Nous envoyâmes un ouragan ; il y en eut que le cri saisit ; il y en eut que Nous fîmes engloutir par la terre ; et il y en eut que Nous noyâmes. Cependant, Allah n'est pas Tel à leur faire du tort ; mais ils ont fait du tort à eux-mêmes. »[2],

et les versets allant dans ce sens sont nombreux. Le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit dans un hadith authentique :

« Certes, le serviteur peut être privé de subsistance à cause d'un péché qu'il a commis. »

Il est donc du devoir de tout musulman et de toute musulmane d'éviter les péchés, et de se repentir des péchés passés. Ils doivent aussi placer leur confiance en Allah, espérer Son pardon et craindre Sa colère et Sa punition. Allah, le Glorifié et l'Exalté dit dans son Livre concernant Ses serviteurs vertueux :

« Ils concouraient au bien et nous invoquaient par amour et par crainte. Et ils étaient humbles devant nous. »[3]

Il dit aussi :

« Ceux qu'ils invoquent, cherchent [eux-mêmes], à qui mieux mieux, le moyen de se rapprocher le plus de leur Seigneur. Ils espèrent Sa miséricorde et craignent Son châtiment. Le châtiment de ton Seigneur est vraiment redouté. »[4]

Le Tout-Puissant dit :

« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable, accomplissent la prière, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son Messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. »[5]

Il est également permis au croyant et à la croyante de mettre en œuvre les moyens permis par Allah le Tout-Puissant. Ainsi, ils éprouvent à la fois crainte et espoir, et mettent en œuvre les moyens [qui leur permettent d'arriver à leur but] tout en plaçant leur confiance en Allah le Glorifié, en comptant sur Lui pour obtenir ce qu'ils souhaitent et éviter ce qu'ils craignent. Allah le Généreux, le Bienfaisant dit :

« Et quiconque craint Allah, Il [Allah] lui donnera une issue favorable. Et lui accordera ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas. »[6]

Allah le Glorifié dit aussi :

« Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses. »[7]

Allah l'Exalté dit encore :

« Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès. »[8]

Il est donc de ton devoir, ma sœur en religion, de te repentir de tes péchés passés, et de revenir à l'obéissance d'Allah, tout en ayant confiance en Lui et en évitant ce qui suscite Sa colère. Attends-toi alors à la meilleure issue et à une bonne fin de Sa part... Il est Celui Qui accorde la réussite.

Voir l'ouvrage intitulé : Madjmou' fatawa wa maqalat mutanawwia par son éminence Cheikh Abd al-Aziz ibn Baz (puisseAllah lui accorder Sa miséricorde) Vol. 7. P. 65.

La conception islamique de l’Art


l'art de l'Islam - Leili Anvar par 7jslp

 
 

Au fil des siècles, sur l’immense étendue du monde islamique, différentes conceptions de l’art se développèrent, de sorte qu’il est totalement impossible d’énoncer les principes qui détermineraient la nature de son Art. La thèse selon laquelle le texte fondateur de la religion, le Coran, aurait aussi déterminé la forme de l’art est parfaitement défendable puisqu’il comporte des passages consacrés à l’Art, et qu’il énonce des points de vue à partir desquels peuvent être, et ont été parfois, formulées des théories artistiques. Toutefois, ces passages ont été différemment interprétés au fil des siècles. Nous trouvons tout d’abord des textes consacrés à la réalisation ou à la construction d’oeuvres d’art. Un certain nombre d’exemples portent sur des cas concrets, des édifices particuliers, tout en relation avec Salomon, roi et prophète, célèbre pour ses exigences en nature artistique et dont les artisans auraient été des esprits (Djinns). D’après le verset 11 de la sourate 34, Dieu aurait fait couler à son intention une source de métal en fusion, adaptation musulmane de la célèbre mère de cuivre du temple de Salomon à Jérusalem, dont parle l’Ancien Testament. Les Djinns (sourate 34, 12) auraient également confectionné pour Salomon des "maharib" (sing. mihrab), statues, ainsi que de la vaisselle et des ustensiles de cuisine. La notion de mihrab se retrouve dans plusieurs significations avant de désigner la niche qui se trouve dans le mur arrière de la Mosquée, nous reviendrons sur ce point par la suite. Il désigne fondamentalement une place d’honneur, mais il est difficile de dire ce dont il s’agit exactement dans ce passage. On peut noter toutefois que les ouvrages de Djinns sont avant tout des objets utilitaires et même des ustensiles d’utilité quotidienne, ce qui permet de relier sans difficulté ce passage à des particularités ultérieures de l’Art islamique, à savoir l’embellissement d’objets utilitaires, assiettes, pots, lustres, écritoires, etc. Suivant l’exemple de Salomon, il était bon que l’homme accordât toute son attention à l’environnement qu’il s’était crée.

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La Mosquée de Kairouan
Ce vénérable sanctuaire de l’islam fut construit en majeure partie au IXe siècle. C’est le plus ancien lieu de prière du monde musulman occidental.
La mosquée fut fondée en 669/670 par le conquérant arabe Sidi Oqba Ben Nafi.

Un autre passage du Coran qui traite également de Salomon, semble plus complexe. Au verset 45 de la sourate 27, il est question d’un "sarh", fait ou recouvert de plaques de cristal ou de verre. Salomon l’a fait confectionner pour mettre à l’épreuve la reine de Saba et lui prouver sa supériorité. La signification exacte du mot "sarh" est controversée, on peut traduire au mieux par "espace construit" sans préciser davantage. Le plus étrange est que la reine de Saba prend l’espace en question pour un cours d’eau, autrement dit pour autre chose que ce qu’il est réellement. La signification religieuse de cette parabole ne nous intéresse pas ici, l’important est pour nous de noter que l’édifice en question a été construit afin de créer une illusion de réalité. Deux aspects de cette histoire correspondent à des traits permanents de la conception de l’art selon l’Islam, aspects partiellement contradictoires. D’un côté, l’oeuvre d’Art doit susciter l’étonnement et l’admiration, elle relève de la catégorie des objets extraordinaires, les "ajaib" (pluriel de "ajib", merveilleux, étonnant) terme utilisé constamment pour faire l’éloge des oeuvres. D’un autre côté, les oeuvres d’Art sont des illusions, des mensonges, elles prétendent être autre chose que ce qu’elles sont. Ainsi, l’Art peut-il être considéré comme mauvais et nuisible, c’est même l’avis de plus d’un lettré de l’islam moderne.

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Behzad, Leïla et Mejnoûn à l’école, 1494. 22 × 14 cm. Khamsé de Nizamî (folio 106 verso). British Museum, Londres
Tirée de la Khamsé de Nizamî, peinte à Hérat, l’œuvre témoigne d’un raffinement caractéristique de l’art du peintre Behzad.
La description d’une scène de la vie quotidienne empreinte d’un grand réalisme permet à l’artiste de créer une savante mise en page et d’y déployer toute la richesse de sa palette.
La miniature relate un épisode de la jeunesse des deux héros de la Khamsé, histoire d’amour tragique écrite par Amir Kusrau au début du XIVe siècle.

Un thème domine depuis toujours le débat sur l’Art islamique, le problème de la représentation des êtres vivants. Le Coran lui-même ne formule aucune interdiction directe en la matière. D’après l’opinion générale, le fameux "aniconisme" musulman, la réticence à l’égard de la représentation picturale (par opposition à "l’iconoclasme", destruction des images par la violence qui n’intervint pratiquement jamais dans le cadre de l’Islam, ou alors essentiellement à des époques plus tardives) fut essentiellement une réaction à la richesse des représentations picturales que les musulmans trouvèrent dans les pays du pourtour de la Méditerranée et en Iran, puis en Inde et en Asie Centrale. Au départ, cette réticence était d’ordre social et psychologique, mais non idéologique, au fil des siècles toutefois, le refus des images fut intellectuellement et théologiquement fondé et l’on rechercha à l’appui de cette attitude, différentes maximes du Coran et des Hadiths retraçant les faits et gestes de Muhammad saws. Cela vaut en particulier pour le verset 43 de la sourate 3 racontant que Jésus donna vie à un oiseau dessiné pour prouver à travers ce miracle que seul Dieu est capable de donner la vie.

La toute-puissance unique de Dieu est un principe essentiel de l’Islam qui va de pair avec un rejet absolu des idoles. Il était possible de soupçonner dans la représentation artistique des êtres vivants l’amorce d’une idolâtrie, aussi, la plupart des théologiens la condamnèrent comme un péché. Selon différentes traditions, au jour du Jugement dernier, les artistes seraient sommés de donner vie aux créatures qu’ils auraient représentées, et comme ils en seraient incapables, ils seraient voués aux enfers. Cette interdiction des images fut toutefois interprétée avec assez de souplesse et un certain nombre de traités aboutissent à des conclusions différentes en la matière. Elle influença néanmoins de différentes manières l’Art islamique. La Foi elle-même ne pouvait être représentée par des images, la piété dut donc trouver d’autres formes pour s’exprimer visuellement, c’est-à-dire artistiquement au sens le plus étroit. On pense généralement que ce fut à travers l’écriture, et que la calligraphie devint ainsi la véritable forme artistique de l’islam. Cette attitude eut aussi pour conséquence que l’Art profane et en particulier l’artisanat d’Art occupèrent une place de premier plan, alors qu’à la même époque, l’art religieux dominait presque partout ailleurs. Mais la conséquence principale de l’interdiction des images fut que le livre sacré ne fournit pas la source d’inscription la plus riche et la plus durable de l’artiste. Il y eut des exceptions, surtout à partir du XIIIe siècle dans le domaine de l’Art iranien et dans l’Art populaire, mais furent rares : l’expression de la Foi ne joue pas un rôle très important dans l’Art islamique, mis à part l’architecture et la calligraphie.

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Lampe du XIVe siècle, destinée à être suspendue par les côtés.
Le corps échancré en verre transparent est agrémenté de caractères coufiques stylisés, qui sont gravés à la roue et émaillés.

Il faut mentionner pour finir deux thèmes qui furent dès le départ déterminants. Tout d’abord, la description extrêmement vivante, toujours très précise du Paradis, avec ses jardins, ses jeux d’eau et ses pavillons. Sans doute ces descriptions exercèrent-elles une influence directe sur l’Art décoratif musulman. On pense par exemple que le décor de mosaïque de la grande mosquée de Damas, qui date du début du VIIIe siècle, comporte une représentation du jardin du Paradis. Et même les jardins aménagés sous le règne des Moghols en Inde au XVIIe siècle sont à l’image des visions islamiques du Paradis. Même si nous ne sommes pas toujours en présence de représentation du paradis là où tel ou tel chercheur a cru les découvrir, le thème est incontestablement récurrent dans l’Art islamique de tous les pays. A l’époque moderne, certains architectes et urbanistes du monde musulman se sont réclamés de la maxime religieuse selon laquelle Dieu avait fait de l’homme son représentant sur terre et lui avait ainsi confié le soin de ce monde. Ils considèrent donc la préservation et l’entretien de la pureté de la nature comme partie intégrante des impératifs de l’Islam et, guidés par leur Foi, ils ont conçu plusieurs projets de constructions d’immeubles, de quartiers, voire de villes entières en harmonie avec la nature.

(Source : Extrait tiré de l’ouvrage : "Arts et civilisations de l’Islam", sous la direction de Markus Hattatein et Peter Delius, éditions Könemann, 2000)

 

Sawsan R.

Sex-appeal, hormones et miracle d'un Haddith

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L'Islam interdit l'isolement d'un homme avec une femme

L'Islam n'a pas interdit la rencontre publique entre les hommes et les femmes ;il a plutôt interdit l'isolement où l'homme et la femme se retrouvent seuls à un endroit où personne ne peut les voir. Lorsque des femmes et des hommes se rencontrent sans isolement, l'Islam interdit à la femme d'exhiber ce qu'Allah lui a ordonné de couvrir de son corps, de ses atours et de son parfum ; ou de se tortiller dans sa marche et ses mouvements ou d'être trop complaisantes dans son langage (c'est-à-dire de parler avec affection dans le but de séduire). Il est également interdit de se toucher ou que les corps se frôlent. Ainsi, il se dégage de ce qui précède que les cas où la mixité entre les hommes et les femmes est interdite sont les suivants : -L'existence de l'isolement entre un homme et une femme -Le non-respect des normes islamiques évoquées ci-dessus. Et dans tous les cas, il faut que la cause de la mixité soit légale. Et la cause légale est celle qui est obligatoire, ou recommandée ou alors permise dans le moindre des cas.

Jâbir rapporte que le prophète (paix et salut sur lui) a dit : « il est interdit à quiconque croit en Allah et au jour dernier de s'isoler avec une femme (non Mahram et non épouse) sans que celle-ci ne soit accompagnée d'un Mahram à elle. Autrement, leur troisième compagnon sera Satan (c'est-à-dire qu'il les mènera au péché). »
Ceci s'applique également aux membres de la famille du mari  comme nous en a informé le Prophète (paix et bénédictions sur lui) : il a dit : «Gare à l'isolement avec les femmes ! » Ils (les Compagnons) ont demandé : « Qu'en est-il d'un membre de la famille du mari, Ô Messager d'Allâh ? » Il a répondu : « Un membre de la famille du mari c'est la mort (c'est-à-dire la cause de la mort). » Cela est dû au fait qu'un membre de la famille du mari peut rester un long moment et par conséquent le risque de pécher est plus grand.

L’amour, simple question de sentiments ? Pas seulement

L’amour, c’est aussi une affaire d’hormones, de neurotransmetteurs et de réflexes archaïques profondément ancrés. Et si nous sommes heureusement des êtres de sentiments, il faut admettre que certaines choses nous échappent. « Tout ce qui se passe dans le corps est chimique : la digestion, la soif… l’amour aussi, explique Lucy Vincent, docteur en neurosciences et auteur de deux ouvrages sur la question. Notre comportement amoureux est une stratégie mise en place par nos gènes tout au long de notre évolution. Nous n’avons pas le choix puisque nous obéissons à deux priorités : survivre et assurer la reproduction de l’espèce. Nous sommes donc programmés pour tomber amoureux ! »

Les phéromones

Le terme phéromone provient du grec PHERAN (transférer) et HORMAN (exciter). Les phéromones sont des substances chimiques odorantes qui attirent les membres de notre propre espèce. Chez plusieurs espèces animales, les phéromones peuvent informer l’animal qu’un partenaire sexuel est situé à plusieurs kilomètres. Ce sont des substances dégagées par la peau qui transmettent un message chimique d’un individu à un autre de la même espèce. Dans certaines sociétés animales complexes, des phéromones spécialisées favorisent la coopération des individus dans de nombreuses tâches. Par exemple, les fourmis et les abeilles utilisent des phéromones d’alarme pour déclencher une réponse immédiate et violente lorsqu’une colonie est attaquée. Aussi, les lapins libèrent des phéromones de dispersion pour démarquer leur territoire et pour éloigner les membres du groupe en présence d’une quelconque menace. Si les phéromones spécialisées peuvent servir une quantité de buts précis selon les espèces, les phéromones sexuelles, elles, jouent un rôle identique dans toutes les espèces : elles conduisent l’excitation sexuelle et son expression en direction d’un partenaire potentiel.

La simple odeur des copulines, des phéromones sexuelles présentes dans les sécrétions vaginales du singe femelle Macacus rhésus provoquent chez le mâle une érection et une éjaculation. De plus, dès qu’une truie en chaleur sent l’odeur de l’androsténol, une phéromone mâle dégagée dans l’haleine du porc, elle s’immobilise et prend la posture caractéristique de l’accouplement. Ces deux exemples démontrent très bien l’action des phéromones sur l’excitation sexuelle chez les animaux.

Chez les humains maintenant, l’action des phéromones humaines pourrait expliquer en partie le choix des partenaires, car on peut supposer que chaque individu a ses propres phéromones comme il a ses propres gènes. Nous sommes tous émetteurs et récepteurs de phéromones; chaque sexe émet sa catégorie de phéromones, le bi-sexuel étant émetteur et récepteur des deux types (masculin et féminin).
En effet, chaque individu émet des phéromones ou messages subtils mais puissants, qui véhiculent un langage corporel spécial, des signaux sexuels ou, plus simplement, de l’attractivité, de la sympathie ou de l’antipathie. Les phéromones peuvent déclencher des comportements instinctifs liés à la sexualité, l’agressivité ou la reconnaissance de proches.

La thèse selon laquelle les phéromones peuvent influencer le comportement humain n’a été démontrée que récemment. En 1998, les effets des phéromones étaient démontrés chez les femmes : elles interfèrent dans le cycle menstruel de certaines femmes. Elles synchronisent le cycle menstruel de certaines femmes.

Une expérience célèbre ancienne qui consistait à faire entrer des femmes une par une dans une pièce remplie de chaises, dont l'une d'elles avait été aspergée au préalable de phéromones mâles (naturelles à l'époque). Les participantes à l'expérience devaient ensuite s'asseoir là où elles le voulaient. Que la plupart optèrent pour la chaise recouverte de phéromones laissa supposer que les récepteurs logés dans leur nez avait détecté à leur insu les effluves hormonaux. Et inconsciemment dicté leur conduite.
L’expérience avait été reproduite dans une salle d’attente avec plusieurs chaises libres,une seule ayant été occupée temporairement par un homme.

Depuis 1991, le Dr David Berliner clame avoir isolé deux phéromones humaines et les avoir testé sur plus de 300 personnes. « En leur présence, les gens se sentent détendus, chaleureux, enclins au dialogue et ils éprouvent un sentiment de confiance en soi inhabituel. L’une de ces molécules n’agit que sur les femmes et l’autre, que sur les hommes » Il a noté des effets plus objectifs comme une augmentation du rythme cardiaque et respiratoire dès l’inhalation de phéromones. Elles engendrent un bien-être général favorisant les relations humaines et non un désir sexuel bestial.

Le Dr Yvan Rodriguez affirme que « les comportements humains sont de toute évidence bien plus motivés par la vue que l’odorat. Il ne faut pas espérer que des phéromones humaines vendues en flacon de 100ml permettront un jour à certains d’attirer celles ou ceux qu’ils désirent. Ceci fonctionne très bien chez certains animaux, les insectes et les rongeurs, mais nous utilisons un nombre très important d’informations supplémentaires à celles provenant de notre nez lorsque nous faisons un choix de partenaire. »( BÊME, David, L’amour n’a pas d’odeur)

Les hommes, programmés pour être coureurs

L’expérience qui permet d’arriver à cette conclusion n’a pas été menée chez l’homme, mais chez le rat. Elle ne tient donc pas lieu de vérité absolue. Cependant, il existe un certain parallèle entre le comportement animal et celui des humains. Les paramètres culturels et les sentiments viennent bien sûr temporiser ces ressemblances. Le Dr Reynaud raconte l’expérience suivante : « Lorsqu’on place ensemble un rat et une femelle, il la monte sept fois. Puis il s’arrête. Si on lui en présente une autre, il la monte encore sept fois et se lasse. Et ainsi de suite. Autrement dit, lorsque le rat n’est confronté qu’à une seule femelle, son désir s’éteint, mais se poursuit avec une autre. Ce comportement illustre le début de la stratégie sexuelle masculine. » En gros, l’homme est programmé pour tomber les filles, car son but est de disséminer son patrimoine génétique le plus largement possible.

Les femmes, naturellement exigeantes

Et les femmes ? « Elles doivent trouver un homme, et le bon. Elles adoptent donc une tactique différente : elles sont sélectives. Elles choisissent celui par lequel elles vont accepter de se laisser séduire. » Et le spécialiste d’expliquer notre façon de faire (inconsciente bien évidemment !) : une femme qui se rend à une fête, par exemple, jettera tout de suite un coup d’œil aux hommes qui sont là. Si elle en repère un qui lui plaît suffisamment, il suffira d’échanger un regard avec lui, même bref, pour lui faire passer le message : « Tu me plais bien, toi, viens donc me voir… » Vraiment, c’est magique, non ?

Le Dr. David Buss est professeur de psychologie à l'Université du Texas. Ses recherches sont consacrées au désir et aux choix amoureux. Il a publié une étude en 1989 sur les préférences sexuelles auprès de 37 cultures humaines. D'une façon générale, ses études montrent que les femmes accordent plus d'importance au de leur partenaire masculin, tandis que les hommes se focalisent davantage sur les caractéristiques reproductrices des femmes telles que l’âge et la beauté physique.

Conséquence de sa plus forte libido, l'homme accorderait plus d'importance que la femme à l'aspect physique. Cela s'explique par les découvertes en neurologie sur l’ocytocine, l’hormone qui intervient dans la séduction chez l’homme. Pour les hommes, l’augmentation hormonale d’ocytocine se traduit par une sensation de bonheur que procure l’attirance physique … tel que la beauté du visage, la beauté du corps….

"Selon une étude de l'université de Valence (Espagne), 5 minutes passées en présence d'une femme attirante suffisent à faire grimper le niveau de cortisol, l'hormone du stress, chez un homme.

L'effet serait même amplifié chez les hommes qui pensent n'avoir "aucune chance" avec la jeune femme en question

Le cortisol, reconnu pour être lié aux maladies cardio-vasculaires, est produit par le corps sous l'effet d'un stress physique ou psychologique.

Les chercheurs ont menés leurs expériences sur 84 étudiants de sexe masculin, en demandant à chacun de s'asseoir seul dans une salle afin de remplir une grille de sudoku. Deux autres personnes, un homme et une jeune femme, étaient également présents dans la salle.

L'expérience révéla que le niveau de cortisol du sujet masculin n'augmentait pas lorsque la jeune femme quittait la salle, le laissant seul avec l'autre homme.

En revanche, lorsque ce dernier sortait de la salle, laissant alors le sujet masculin seul avec la jeune femme, son taux de cortisol augmentait notablement.

Conclusion des chercheurs : "cette étude nous permet de supposer que pour la plupart des hommes, la seule présence d'une femme attirante peut induire la perception d'une opportunité de séduction.

Même si certains hommes tendent à éviter les femmes avec lesquelles ils pensent n'avoir "aucune chance", la majorité d'entre eux ressentent une appréhension qui se vérifie par leur réponse hormonale.

Cette étude montre également que le taux de cortisol augmente après une brève interaction sociale (5 minutes suffisent) avec une belle et attirante jeune femme.

Secrété en petite quantité, le cortisol peut avoir des effets positifs sur l'organisme, tels qu'une sensation d'euphorie et de bien-être. En revanche, lorsque celui-ci est secrété de manière chronique et en plus grande quantité, la cortisol peut aggraver certains états de santé tels que le diabète, les maladies cardio-vasculaires, l'hypertension et la fatigue chronique."

 

De là, l'Islam a interdit la fornication et a interdit tout ce qui pousse ou incite à la fornication. L'Islam interdit l'isolement avec une femme, le regard avec plaisir et il a interdit l'exhibition. L'Islam a interdit tous les moyens qui tentent l'homme à commettre la fornication. L'Islam est venu interdire tout ce qui peut mener à la fornication. L'Islam a commencé par l'éducation de l'individu en le purifiant, en le poussant à préserver sa chasteté, en baissant son regard que ce soit l'homme ou la femme. Allah dit "Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît" et ce qui en paraît c'est-à-dire ce qui est autorisé à montrer c'est le visage et les mains selon beaucoup de gens de science "et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines".

 

http://fr.islamtoday.net/node/1068

http://www.femmeactuelle.fr/amour/couple/l-amour-chimie-ou-alchimie-00594

http://www.espace-musculation.com/cortisol.html

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Pourquoi l'amour rend-il aveugle?!

     
Voir la vie en rose, se sentir pousser des ailes, gravir des montagnes, autant de choses que nous ressentons ou que nous pensons pouvoir faire lorsque nous sommes amoureux. Les neurosciences démystifient de plus en plus ces instants de vie… âmes romantiques, passez votre chemin! Par Nadia Daki  


Depuis quelques années maintenant, scientifiques et psychologues tentent de percer les nombreux mystères de l’amour. Il en est un que nombre désire comprendre : pourquoi sommes-nous aveuglés par l’amour ? En effet, lorsque nous tombons amoureux, l’être aimé est alors perçu comme le prince ou la princesse, n’ayant que des qualités ou des défauts « charmants », mais pas irritants ou repoussants, en tout cas au début de la passion. « La passion, explique Michel Reynaud, psychiatre et professeur (1), c’est lorsque les sentiments que l’on éprouve pour l’autre dépassent la raison. »

 

Dans un premier temps, occulter les défauts du partenaire peut permettre de se mettre en couple. « On valorise les éléments positifs et on ne perçoit pas ce qui pourrait poser problème, poursuit Michel Reynaud. L’aveuglement est un comportement nécessaire pour rencontrer quelqu’un. On le fait instinctivement, naturellement. » Autrement dit, nous voyons en l’autre uniquement ce qui nous plaît et qui répond à nos attentes, qu’elles soient conscientes ou inconscientes. On lui prête alors des idées qui ne sont pas forcément les siennes et on ne perçoit que ce qu’on projette sur lui (ou elle). C’est la phase d’idéalisation.

  

Une question d’estime de soi
Certaines personnes idéalisent leur partenaire, lui attribuant des qualités imaginaires, mais à la moindre déception, l’être aimé devient la personne la plus détestable au monde. Selon une récente étude menée par des chercheurs américains (2), ce sont surtout des personnes ayant une faible estime d’elles qui alternent illusion et désillusion. Les scientifiques ont tout d’abord mesuré la qualité d’estime de soi des sujets. Ensuite, ils leur ont proposé une liste d’adjectifs en leur demandant de les attribuer à leur partenaire. « Ceux qui présentaient une faible estime de soi ont tendance à voir leur moitié de façon excessivement positive (ce qui leur facilite l’approche et atténue leur peur du rejet de l’autre) ou complètement négative (ce qui leur permet d’éviter de mauvaises rencontres) », rapporte Margaret Clark, professeur de psychologie à l’université de Yale, et l’un des auteurs de l’étude. Quant aux personnes ayant une estime de soi élevée, elles se focalisent également sur leur partenaire, mais perçoivent leurs forces et leurs faiblesses. Ce sont donc plutôt celles qui ont une image d’elles abîmée qui voient leur compagnon comme tout bon ou comme tout mauvais. « Nous pensons qu’en idéalisant ou en dévalorisant ainsi leur conjoint, ces personnes développent une mémoire sélective concernant leur partenaire, avec d’une part une accumulation d’informations positives et de l’autre, l’ensemble des points négatifs, poursuit Margaret Clark. En revanche, les individus dont l’amour-propre est intact constituent un stock d’informations sur leur moitié qui inclut les données à la fois satisfaisantes et celles qui le sont moins. » Grâce à ce mécanisme inconscient, les idéalisateurs se protègent et par conséquent souffrent moins quand leur relation bat de l’aile.

Après avoir goûté à l'état euphorique de l'excitation amoureuse, le cerveau se trouve dépendant et en redemande.

Une cartographie cérébrale de l’amour
Pour mieux comprendre ce phénomène d’idéalisation et tenter de vérifier un éventuel ancrage cérébral, deux neurologues, Andreas Bartels et Semir Zeki, de l’University College de Londres, ont observé les cerveaux de personnes amoureuses (3) et (4). Grâce à l’IRM, ils ont, dans un premier temps, identifié les zones cérébrales de l’amour romantique en présentant aux cobayes, placés dans un scanner, des photos de leur moitié et celles d’anciens amis. Lorsqu’ils regardaient l’être cher, quatre zones impliquées dans le plaisir étaient activées. Deux d’entre elles sont situées dans le cortex cérébral, la partie la plus évoluée du cerveau. Les deux autres, situées dans une partie plus primitive, pourraient expliquer le sentiment de dépendance lié à l’amour. Dans leur seconde étude, ils ont comparé les aires du cerveau impliquées dans l’amour-passion et celles dans l’amour maternel. Pour ce faire, ils ont présenté à une vingtaine de personnes (hommes et femmes) des photos de leur propre enfant et d’enfants qu’ils connaissent. Au vu des résultats obtenus, ces deux formes d’attachement (romantique et maternel) activent certaines zones qui leur sont propres, et d’autres qui se recoupent. En outre, plusieurs de ces aires (communes ou non) sont des zones impliquées dans le circuit de la récompense, également appelées « les aires de l’euphorie ». Plus étonnantes encore, ces études montrent que parallèlement à l’activation de ces zones, d’autres ont une activité plus réduite : les aires cérébrales de la pensée critique et des jugements négatifs. On peut donc y voir là, une explication scientifique au vieil adage « l’amour rend aveugle » ! « Ces études IRM permettent d’objectiver les descriptions cliniques de l’état amoureux, précise Michel Reynaud. Quand on est amoureux, il y a une suractivation des zones du plaisir et de l’attachement, mais également une extinction des zones critiques. Pourquoi ? Parce que nous sommes programmés pour rencontrer quelqu’un et reproduire l’espèce. » La nature est ainsi faite : lorsque nous tombons amoureux, notre cerveau est conçu de telle manière que nos zones du plaisir (et de la dépendance) sont sollicitées, alors que notre esprit critique est inhibé, et ce, afin d’optimiser la relation et perpétuer l’espèce humaine.

L’amour dure trois ans ?
Mais après avoir goûté à l’état euphorique de l’excitation amoureuse, le cerveau se trouve dépendant et en redemande. Or, la vie commune crée une habitude qui conduit parfois à une lassitude et dans ce cas, à une diminution progressive du sentiment amoureux. Certaines études (à considérer avec précaution !) affirment que l’alchimie amoureuse de la rencontre ne durerait pas plus de trois ans. « La phase de rapprochement, de désir, d’aveuglement et de fusion, ne dure qu’un moment, entre quelques mois et quelques années, ajoute Michel Reynaud. Une fois passée, on rééquilibre nos sources d’intérêts. » Le cerveau reprend alors une activité normale. Débarrassé de l’excitation amoureuse, on redevient lucide et le prince charmant se transforme en une personne inscrite dans la réalité. Certaines hormones, telles que l’ocytocine, tempèrent cette lassitude et ce désintérêt. L’état amoureux peut donc être fugace ou durable, cela dépend des individus. Mais certains comportements, en favorisant la sécrétion d’ocytocine, contribuent à entretenir la flamme. Embrasser, caresser ou faire l’amour, par exemple, libère de l’ocytocine, hormone de l’attachement. Les couples qui gardent ces comportements amoureux peuvent durer plus longtemps. Ils ne sont plus dans la dépendance, mais dans le bien-être. Et c’est à ce moment qu’on arrête de voir l’autre comme un être extraordinaire et qu’on commence à apprécier la personne telle qu’elle est réellement.

Quand la libido nous déconnecte
Outre son rôle dans la sécrétion d’ocytocine, la libido aussi nous aveuglerait à en croire les travaux de Serge Stoléru et de son équipe de l’Inserm (5). Après avoir soumis des hommes à des stimuli visuels explicites (photos ou films érotiques), il a mis en évidence, grâce à la TEP, tomographie par émission de positons, une activation et une désactivation d’une série de régions cérébrales distinctes. « Les régions qui se désactivent, renseigne-t-il, sont celles du lobe temporal, impliquées dans les fonctions cognitives supérieures. Cette désactivation pourrait favoriser la montée de l’excitation sexuelle en la libérant d’un contrôle inhibiteur. » L’auteur ajoute que, en dehors des moments de stimulation sexuelle, l’inhibition de la sexualité sous l’effet des régions temporales permettrait à l’homme de ne pas être excité en permanence, de ne pas être constamment sous l’effet de la libido, une sorte de tonus inhibiteur ou de « couvercle sur la cocotte-minute », ce qui permettrait à la pensée rationnelle de ne pas être parasitée par les pulsions sexuelles. On commence donc à connaître en partie certains mécanismes de l’amour, mais difficile de tous les cerner quand on mesure l’importance des histoires personnelles de chacun dans la relation amoureuse. L’imagerie cérébrale ne peut pas expliquer ce qui fait de nous des êtres uniques. Si l’on considère que la femme et l’homme sont programmés pour choisir le conjoint idéal en le séduisant pour finalement propager ses gènes, alors les moyens pour y arriver sont complexes et l’amour garde encore de nombreux mystères. ♦ 

Pour aller plus loin
« L’amour à l’épreuve des sciences », Le journal du CNRS, février 2004.
« Hommes, femmes, l’évolution des différences sexuelles humaines », David C. Geary. De Boeck, 2003.
« De l’amour plein la tête ou la biologie de l’amour », Dr. Marc Schwob. Hachette, 1984.
 « Comment devient-on amoureux ? », Lucy Vincent. Odile Jacob, 2006.

  

 Notes

(1) Michel Reynaud. L’amour est une drogue douce en général. Robert Laffont, 2005.
(2) Steven Graham et Margaret Clark. Journal of Personality and Social Psychology, avril 2006.
(3) Andreas Bartels et Semir Zeki. NeuroReport, novembre 2000.
(4) Andreas Bartels et Semir Zeki. NeuroImage, novembre 2003.
(5) Jérôme Redouté et al. Human Brain Mapping, 2000.

http://mondeo.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=135&Itemid=1&ed=17

 

Islam : La Réforme dont nous avons besoin

 

Cela fait des décennies que l’on parle de réforme dans le monde musulman. Les débats sont intenses et les affrontements intellectuels nombreux entre les tenants de « la nécessaire réforme » destinée à libérer l’esprit musulman et ceux qui s’y opposent à « la soi-disant réforme » qui en fait cacherait soit une trahison des principes de l’islam soit une dangereuse occidentalisation. On s’accorde à reconnaître que les musulmans à travers le monde peinent à trouver des réponses adéquates aux défis contemporains, que les crises (religieuse, identitaire, scientifique, politique ou économique) qu’ils traversent sont profondes, qu’un réveil s’impose mais les divergences quant aux moyens à mettre en œuvre et aux finalités de cet engagement sont inextricables.

 

Le concept qui revient le plus souvent dans les débats est celui d’ « ijtihâd » lequel signifie « la lecture critique des textes islamiques de référence » (Coran et tradition prophétique) et qui doit permettre de promouvoir une approche historique et contextualisée du texte révélé en même temps qu’il invite la rationalité humaine à plus de créativité dans l’élaboration de réponses aux problèmes de notre temps.

Le concept est omniprésent dans la littérature musulmane contemporaine et pourtant rien ne semble véritablement évoluer : les crises demeurent, voire s’amplifient, et l’intelligence musulmane paraît en panne dans des domaines aussi essentiels que l’éducation, l’éthique appliquée, les sciences, la démocratisation, le respect des droits fondamentaux dont ceux des femmes, la violence, etc. Quelles sont les raisons de ces blocages, comment inverser cette malheureuse spirale ?

Les savants musulmans (‘ulamâ’) des différentes tendances de l’islam ne sont pas d’accord sur les différentes définitions et interprétations des concepts clefs de la terminologie islamique. Pour les littéralistes et les traditionalistes, la « sharî’a » est un corps de lois qui forment un univers de référence clos et atemporel qui s’oppose à toute adaptation, à toute évolution et à toute lecture prenant en compte l’histoire ou le contexte.

La tradition réformiste, au contraire, a très tôt défini le concept de sharî’a comme « la voie de la fidélité aux principes de l’islam » au cœur de laquelle les domaines du dogme et de la pratique (al-‘aqîda, al-‘ibadât) sont distincts du domaine des affaires sociales et des relations interpersonnelles (al-mu’âmalât) : les prescriptions sont immuables dans les deux premiers alors les textes offrent une large marge de manœuvre à la rationalité humaine, et donc à l’ijtihâd, dans le second.

L’approche réformiste est depuis longtemps très connue et très répandue dans les sociétés et les communautés musulmanes à travers le monde et pourtant rien ne semble avancer. Les appels à l’ijtihâd sont permanents mais les résultats de ce dernier siècle sont peu probants.

L’une des raisons majeures de cet état de fait tient sans doute aux déficits dans les fondements de l’approche réformiste elle-même. On lit et on étudie depuis des décades des productions de ‘ulamâ’ qui travaillent de façon approfondie sur les textes, proposent de nouvelles interprétations et tentent ainsi d’apporter de nouvelles réponses aux nouveaux défis.

 

La contribution de ces savants du droit et de la jurisprudence musulmane ( fuqahâ’ ) est phénoménale et nul ne peut ignorer l’importance de leurs études et apports. Questionnés par le réel, interpellés par la nature des nouveaux défis (scientifiques, sociaux, économiques, etc.), les fuqahâ’ tentent d’offrir des réponses adaptées à leur époque : la nature même de leur travail exclusivement orienté sur les textes les met dans une position de perpétuel suivisme. Le monde avance, ils le suivent.

 

Réformer la lecture et la compréhension des textes consiste donc uniquement pour eux à s’adapter aux nouvelles réalités de l’époque. On pourrait imaginer que cela soit suffisant pour mettre en branle la nécessaire réforme mais force est de constater que cette approche, malgré l’apparence du mouvement et du renouveau, pêche quant à l’efficience des propositions. Ce sont des spécialistes des textes révélés qui discutent et jugent du monde sans avoir toujours une compréhension profonde de la complexité des domaines sur lesquels leur jugement se portent.

Ils s’expriment avec autorité sur les domaines de l’économie, des sciences exactes ou humaines sans maîtriser les savoirs et les savoir-faire nécessaires non seulement à s’adapter au monde mais à le transformer à la lumière des exigences de l’éthique islamique (respect de l’intégrité de la personne, justice sociale, égalité, etc.) Les savants et les penseurs musulmans ne représentent une force de propositions dans aucun de ces domaines.

Ce que cache cette réalité est, dans les faits, une crise d’autorité. Le chaos règne quant à savoir qui parmi les ‘ulamâ’ dit quoi et qui est légitimé à le dire : les avis de ces derniers sont souvent contradictoires et personne ne sait très bien à qui se référer. Au surplus, les ‘ulamâ’ sont jaloux de leur autorité dans les domaines de l’élaboration de la norme et des opinions juridiques (fatwâ) et ils ressentent souvent comme une intrusion dangereuse le questionnement ou la participation des spécialistes des sciences dites « profanes » dans l’élaboration d’une jurisprudence musulmane contemporaine. Sous prétexte que ces derniers ne sont pas des spécialistes du droit islamique, ils n’auraient rien à dire sur la question et seraient dénué de toute autorité en la matière.

La réforme radicale dont nous avons besoin se situe très exactement à ce niveau. Il s’agit de déplacer le centre de gravité du pouvoir et de l’autorité des ‘ulamâ’ au niveau du fondement du droit et de la jurisprudence islamique (usûl al-fiqh). En effet les textes ne sont pas les seules références normatives du droit musulman mais l’univers - le livre du monde selon l’expression d’al-Ghazâlî - est une source qu’il faut placer au même niveau que les textes.

Les savants et experts, spécialistes des sciences expérimentales (physique, biologie, psychologie, médecine, etc.), des sciences exactes ou des sciences humaines (philosophie, sociologie, économie, etc.) doivent pouvoir contribuer à l’élaboration de l’éthique musulmane contemporaine. Maîtrisant mieux les différents domaines de la connaissance contemporaine, ils sont mieux à même d’orienter la réflexion des ‘ulamâ’ et de produire une réforme de transformation par l’éthique plutôt que d’adaptation par la nécessité (comme c’est le cas aujourd’hui).

L’ijtihâd contemporain n’est pas seulement l’affaire des spécialistes des textes. Si nul ne peut contester leurs compétences dans ce domaine, il importe de convoquer à la table de cette lecture critique des textes, des femmes et des hommes versés dans les différentes sphères de l’activité humaine afin qu’ils puissent s’exprimer, proposer de nouvelles visions, de nouvelles orientations de réformes fidèles à l’éthique mais en phase avec les questions et les crises de l’époque.

Il s’agit d’établir des espaces d’un ijtihâd concerté qui, à différents niveaux (des questions globales aux réalités nationales), réconcilient les musulmans ordinaires avec leurs références en leur restituant une parole, une compétence, une autorité. Les chantiers sont immenses : la promotion de l’esprit critique et la réforme de l’éducation islamique et générale ; l’élaboration d’une éthique musulmane en matière de science ; la proposition d’alternatives en matière économique globale autant que locale ; la transformation radicale du statut des femmes dans les sociétés et communautés musulmanes ; la démocratisation, la formation de la société civile autant que la gestion de la violence et du rapport à autrui, etc.

La réforme radicale que nous appelons de nos vœux exige un déplacement du centre de gravité du pouvoir religieux à l’intérieur de l’univers islamique. Elle exige la conscientisation de chacun et établit que la libération des esprits et des consciences ne se fera que par la participation des acteurs directement concernés. Avec les ‘ulamâ’ des textes (an-nusûs) nous avons besoin de ‘ulamâ’ du contexte et de l’environnement (al-wâqi’) qui soient capables de donner, concrétiser un processus de réforme qui offre aux musulmans la possibilité de devenir une force de proposition pour transformer le monde et non seulement pour s’y adapter.

Le rôle de l’Occident et de ses intellectuels est ici majeur : par leurs questions, par leurs critiques constructives, par leur capacité à écouter la multiplicité des voix qui s’expriment parmi les musulmans (et non pas seulement celles qui apparemment leur plaisent), ils peuvent devenir les partenaires de cette révolution de perspectives. Au creuset de cette dynamique, tous les acteurs de ce dialogue critique découvriront qu’ils partagent de nombreuses valeurs universelles communes malgré la différence de route qu’ils empruntent et qu’il est possible non seulement de cheminer ensemble mais de s’engager ensemble à rendre ce monde meilleur. Loin des sirènes qui appelleraient à une modernisation sans principes et sans âme, il s’agit d’établir ensemble les principes éthiques d’une réforme de la résistance et de la transformation du monde au nom de la justice et de la dignité des êtres humains malheureusement oubliés dans le désordre de l’actuel ordre globalisé.

 

Islam : La Réforme Radicale

 
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