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Blog de Islamiates

Le Jugement Dernier dans l'Islam


LE JOUR DU JUGEMENT DERNIER ( EN FR ) par al-muslimano

« Il se peut que les religions qui ont pour ambitions de révéler le sort de l'homme après la mort et celle du monde à la fin des temps transgressent les limites de la raison humaine. Leurs révélations ne se donnent pas pour filles des lumières de la raison mais de celles de la prophétie, ou d'un autre mode de connaissance surnaturelle. Elles semblent étranges à notre monde moderne, parce que la philosophie spontanée de ce monde n'est plus métaphysique et n'accorde plus aux normes et aux valeurs morales un fondement absolu hors du domaine de l'expérience sensible. »

(Christian Jambet - Mort et résurrection en islam)

Le jugement Dernier est probablement l'évènement le plus craint par les croyants des trois grandes confessions monothéistes. En Islam il prend une place quasi-centrale, du fait de sa description quasi parfaite par le Coran et la tradition prophétique. De nombreux hadiths se référant à cet évènement ont ainsi été rapportés.

Le premier soufflement

La tradition musulmane ne distingue pas le jour de la fin du monde « Yaoum al-Kiyamaé » de celui du jugement dernier « Yaoum al-Hisab », et inscrit l’un dans la continuité de l’autre. La deuxième moitié du Coran est la partie du Livre comprenant le plus de mentions relatives à cet évènement. Y sont décrits la plupart des bouleversements cosmiques auxquels les êtres humains doivent se préparer, et qui sont annonciateurs du Jugement Dernier. Ce dernier est dépeint comme un jour terrible et lourd de conséquence « Yawmun assir » , un jour qui pèsera aux cieux et sur la Terre « Yawm al faza' al-akbar », que toutes les créatures redoutent y compris les Anges qui pourtant ne seront pas concernés par la notion de « jugement ».

Le Jugement Dernier commencera lorsque Dieu ordonnera à l'Ange Israfil (1) de souffler dans la trompe. Ceci clora définitivement le cycle actuel et marquera le retour au point de départ qui consistera en une nouvelle ère pour l'humanité et pour toutes les autres créatures de Dieu.

104. Le jour où Nous plierons le ciel comme on plie le rouleau des livres. Tout comme Nous avons commencé la première création, ainsi Nous la répéterons ; c'est une promesse qui Nous incombe et Nous l'accomplirons.

Sourate 21 : Les prophètes (AL ANBIYAA)

La tradition rapporte que le dernier jour de l’existence telle que nous la connaissons, culminera par un cataclysme dépassant tout entendement. Si certains savants musulmans font de nos jours le parallèle entre la description coranique de la fin du monde et la fameuse théorie du BIG CRUNCH (2), il n’en reste que le Coran, à de multiples endroits, précise que l'Univers tremblera si violemment que ses liens seront défaits. La Terre sera prise d'un tremblement si intense, que les montagnes s'effriteront et deviendront poussière. Les nouveaux nés auront des cheveux blancs tellement ils seront apeurés, les femmes enceintes avorteront sur place et chaque homme paniquera, oubliant aussitôt son travail, ses biens et ses proches.

Tout ce qui se trouve sur la surface de la Terre disparaîtra, cette dernière sera secouée violemment puis étalée sur toute sa longueur. Le Ciel se trouvera ensuite enroulé à la manière d'un parchemin, et sera fendu d'un rouge vif telle la graisse bouillante ou le métal fondu.

La Lune s'éclipsera et fusionnera avec le Soleil. Le Soleil s'obscurcira et les étoiles disparaîtront. Les mers s'embraseront, portées à ébullition et se videront.

La sourate 69 - AL-HAQQAH (CELLE QUI MONTRE LA VERITÉ) - décrit d’ailleurs de façon très imagée et très claire les premiers évènements naturels précédents le Jugement Dernier.

13. Puis, quand d'un seul souffle, on soufflera dans la Trompe,
14. et que la terre et les montagnes seront soulevées puis tassées d'un seul coup;
15. Ce jour-là alors, l'évènement se produira,
16. et le ciel se fendra et sera fragile, ce jour-là.

Sourate 69 : L'inéluctable" (AL HAQQAH)

Un tel évènement, par la violence de son déroulement et la gravité qu’il représente pour l’humanité, ne peut aucunement être comparé à une catastrophe naturelle déjà connue, ou même à celles auparavant déclenchées par Dieu à l'époque de Noé ou de Moïse.
Il est à signaler que le prophète de l'islam a rapporté dans un célèbre hadith « que l'heure du jugement dernier se lèvera sur les pires mécréants parmi les hommes, après que Dieu aura fait mourir auparavant toute personne ayant un brin de foi dans son cœur. »

Le second soufflement ou le réveil des morts

L'ange Israfil soufflera ensuite une deuxième fois dans la Trompe.

Alors, les morts se lèveront d’un coup de leur tombeau, et leur corps, dans quelque état qu'il fut, ressuscitera dans sa première nature. Les hommes s'agglutineront alors verticalement, telle une nuée de sauterelles, et suivront Israfil en vue de se rendre vers l’endroit où aura lieu le Jugement, la plaine du Rassemblement, "Al Mahchar", en vue de débuter le Jugement.

La tradition rapporte que chaque âme portera son propre fardeau, ajouté d'une petite partie du fardeau de toute personne qu'elle aura égarée. On reconnaîtra les gens du Paradis car ils auront un visage lumineux et rayonnant, alors que ceux destinés à l'Enfer auront un visage bleu, et porteront la marque de Satan.

L'Islam enseigne qu'au jour du Jugement dernier, il n'existera plus de lien d'amitié entre les hommes, non plus de liens de parentés. Chacun sera trop occupé par son propre sort pour se soucier de son voisin. Tous redouteront le jugement de Dieu, même ceux qui auront oeuvré chaque jour en vue de l'obtention du Paradis.

Le Jugement de Dieu

Chaque communauté est ensuite répartie avec à sa tête le prophète qui lui a été envoyée. Dieu arrivera ensuite, son Trône porté par huit Anges. Les communautés d'autres anges arriveront ensuite et viendront se placer en rang autour du Trône.

L'Enfer sera amené par les Anges, et la Balance du Jugement présentée. Chaque communauté d'hommes demandera alors à son prophète d'intercéder en leur faveur auprès de Dieu, mais tous refuseront, n’estimant pas être digne d’entreprendre cette requête. Les gens se tourneront alors vers le prophète Muhammad (PBSL), et lui demanderont d'intercéder auprès de Dieu, avec Sa permission.

Selon Houdayfa, Muhammad (PBSL) a dit : « Dieu béni et exalté, rassemblera les gens (pour le Jugement dernier). Les Croyants resteront debout jusqu'à ce que l'on fasse venir le Paradis tout près d'eux. Ils vont alors trouver Adam (as) et lui disent "O notre Père ! Prie pour nous ton Seigneur pour qu'Il nous ouvre les portes du Paradis". Il leur répond "Qu'est ce donc qui vous a sortis du Paradis si ce n'est la faute de votre père ? Non, ce n'est pas à moi que revient cet honneur. Allez plutôt à mon fils Abraham (as), l'ami de Dieu". Ils vont donc trouver Abraham (as) qui leur dit " Ce n'est pas à moi que revient cet honneur, je n'ai été l'ami intime de Dieu que de derrière un écran, allez plutôt trouver Moïse à qui Dieu a adressé directement la parole". Ils vont voir Moïse (as) qui leur dit "Ce n'est pas à moi que revient cet honneur, allez plutôt trouver Jésus (as) , le Verbe de Dieu et Son Esprit". Jésus (as) leur dit "Ce n'est pas à moi que revient cet honneur". Ils vont voir Mohamed (saw) qui se lève et voilà qu'on lui permet de faire ouvrir les portes du Paradis. C'est à ce moment que le respect du dépôt et le respect des liens de parentés sont suscités et se tiennent l'un à droit et l'autre à gauche du pont de l'enfer... » (rapporté également par Abou Houraira)

Le Jugement débutera par celui de la communauté Musulmane, puis ce sera au tour des communautés précédentes, pour une durée totale d’à peu près 50 000 ans. Chaque homme verra alors l'intégralité des actions qu'il aura commis durant sa vie terrestre, qu'elles soient petite ou grande ("Celui qui aura fait un atome de mal le verra. Celui qui aura fait un atome de bien le verra aussi" - Sourate 99 : AZ-ZALZALAH (LA SECOUSSE)). Il sera ainsi rétribué justement en fonction de ses actes.

Il ne sera permis à personne de se disculper, car les bouches seront scellées ce jour là, et seuls les membres (les mains, les pieds) parleront, rendant témoignage des actions qui auront été commises.

Les bonnes et mauvaises actions seront placées sur la balance, distinctement dans le plateau gauche et le plateau droit. Celui dont la Balance penchera favorablement sera conduit au Paradis. Celui dont elle penchera en sa défaveur sera précipité dans la géhenne. Ceux qui se dirigeront vers l'Enfer se voient prononcer les paroles suivantes par leur Seigneur :

60. Ne vous ai-Je pas engagés, enfants d'Adam, à ne pas adorer le Diable ? Car il est vraiment pour vous un ennemi déclaré,
61. et [ne vous ai-Je pas engagés] à M'adorer ? Voilà un chemin bien droit.
62. Et il a très certainement égaré un grand nombre d'entre vous. Ne raisonniez-vous donc pas ?
63. Voici l'Enfer qu'on vous promettait.
64. Brûlez-y aujourd'hui, pour avoir mécru".

(Sourate 36 "Ya-Sin")

Il est à signaler que nous ne relatons ici que les évènements généraux du Jugement Dernier et qui sont communément admis par la tradition islamique ; que le prophète Muhammad (PBSL) a décrit dans des hadiths jugés authentiques (3).

Propos du prophète concernant le jugement dernier

De nombreux hadiths du prophète de Dieu (PBSL) permettent de mieux connaître le Jugement Dernier et son déroulement.

La tradition rapporte que le prophète (PBSL) demandera à Dieu de débuter rapidement le Jugement, afin d'éloigner la peur de cet évènement le plus rapidement possible du coeur des hommes.

De même, le prophète de Dieu (PBSL) jouira de certains privilèges exclusifs le jour du Jugement, dont sa capacité à intercéder auprès de Dieu, comme par exemple, au sujet des personnes pour qui le Jugement de Dieu aura déjà été rendu. Ainsi on attribue au prophète de Dieu les célèbres hadiths suivants :

« Pour chaque Prophète, Dieu satisfait une invocation, tous les Prophètes (que le salut soit sur eux) se sont empressés de demander l'attribution de leur souhait, alors que moi j'ai gardé le mien pour ma communauté jusqu'au jour du Jugement. Elle sera satisfaite, si Dieu le veut, et accordée à celui de ma communauté qui jusqu'à sa mort n'aura rien associé à Dieu. » (hadith rapporté par Al-Bukhari et Mouslim)

« Mon intercession en faveur de ceux qui auront commis des péchés majeurs sera exclusivement réservée aux gens de ma communauté. » (hadith rapporté par Tirmidhi, Abou Dâoûd et Ibn Mâja)

« J'ai eu à choisir entre l'intercession et l'entrée de la moitié de ma communauté au Paradis. J'ai choisi l'intercession parce qu'elle est plus générale et plus satisfaisante. Elle n'est pas destinée qu'aux premiers croyants mais à tout pécheur qui a commis des mauvaises actions et s'en est repenti. » (hadith rapporté par Ibn Maja)

Cette intercession du prophète (PBSL) auprès de Dieu est connue en Islam sous le nom de « A ch Chafâ'atoul Oudhmâ » ou « A ch Chafâ'atoul al-Koubrâ » (La Grande Intercession).

L’intercession des croyants

D'après le prophète Muhammad (PBSL), l'intercession de certains croyants sera possible le jour du Jugement dernier. Ainsi, parmi les personnes autorisées à intercéder, on trouve :

Le martyr (4) qui pourra, selon le prophète Muhammad (PBSL), en plus de se voir pardonner ses péchés à la première coulée de son sang, intercéder en faveur de 70 membres de sa famille. (d'après un hadith rapporté par Ibn Maja et at-Tabarani)

Aussi, ceux qui auront mémorisé et appliqué le Coran, auront fait la différence entre le licite et l'illicite, et auront pratiqué le premier et fui le deuxième, Dieu les fera entrer au Paradis et permettra leur intercession en faveur de 10 membres de leur famille déjà condamnés à la Géhenne. (d'après un hadith rapporté par Ahmad)

Les pieux, c'est à dire les personnes qui pratiquaient le jeûne, la prière et le Hajj, Dieu leur dira : "Retirez du Feu ceux que vous connaissez..." (Extrait d'un hadith rapporté par Boukhâri et Mouslim). On a d'ailleurs souvent rapporté ce hadith à propos de l'intercession des pieux le jour du Jugement :

« Les gens (musulmans) qui seront destinés à l'Enfer se mettront debout en rangées sur la voie des gens du paradis (les pieuses personnes). L'un d'entre eux dira: "Ô Untel ! Ne me reconnais-tu pas. Je suis celui qui, une fois, t'avais donné à boire." Certains autres diront: "Je suis celui qui t'avais fourni de l'eau afin que tu puisses faire tes ablutions." Ce dernier intercédera alors en faveur de celui qui est destiné à l'Enfer, et le fera entrer au paradis ». (Hadith rapporté par Ibn Mâja)

D'autres êtres auront également pouvoir d'intercession, comme les enfants en bas âge (mort avant d'atteindre la puberté), les savants de la religion, les gnostiques (Awliya’ allah) et même quelques Anges.

109. Ce jour-là, l'intercession ne profitera qu'à celui auquel le Tout Miséricordieux aura donné Sa permission et dont Il agréera la parole.

Sourate 20 : TA-HA (TA-HA)

Enfin, d'autres Hadiths en rapport avec le Jugement Dernier rapportent que certains croyants pourront entrer directement au Paradis sans rendre compte de leurs actions, ou encore que le prophète Muhammad (PBSL) ainsi que ceux que Dieu aura désigné, pourront demander le pardon Divin en faveur de certains croyants sur lesquels le Feu a déjà été décrété, afin qu'ils leur soient pardonnées leurs fautes et qu'ils rentrent à leur tour au Paradis :

« Lorsque certains croyants auront été amenés en Enfer, Muhammad (PBSL), les autres Prophètes de Dieu, les anges et des croyants demanderont alors s'ils peuvent demander de retirer ces derniers de l'Enfer : "Ô Notre Seigneur ! Ils jeûnaient, priaient et faisaient le Hajj avec nous !". Dieu leur répondra alors : "Retirez du Feu ceux que vous connaissez...» (Extrait d'un Hadith rapporté par Boukhâri et Mouslim).

Une fois le Jugement Dernier fini, chaque âme reposera pour l’éternité dans la demeure que Dieu lui avait prédestinée, mais pour laquelle l'homme aura délibérément œuvré, à savoir : le Paradis « Al Ghanah » ou l’Enfer « A Naar ».

Auteur: Souhayl.A & Lionel.J

(1) Se référer à notre section sur les personnages mystérieux du Coran >>
(2) Se référer à la description scientifique dans wikipedia de cette théorie >>

(3) La plupart des hadiths rapportés par Al Boukhari ou Mouslin sont jugés authentiques. Pour plus de détails, se référer à notre article sur les hadiths >>

(4) Le martyr est celui qui meurt dans le sentier de Dieu. Il bénéficie d’un statut particulier en Islam, et certains commentateurs soutiennent l’idée qu'ils rentrent vivant au Paradis. Se référer à notre article sur la mort en Islam >>

http://www.islamdefrance.fr/main.php?module=articles&id=19&rubrique_menu=21

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Les bienfaits de Dhikr Allah

Par Ibn Qayyim

Al Shaykh Abd al Qadir Isa rahimahullah dit dans son livre Haqaiiq at Tasawuf au chapitre sur les bienfaits du dhikr :

Ibn al-Qayyim al-Jawziyya a dit [dans son livre Al-wâbil assayib minal kalâm at-tayyab] à propos des avantages du dhikr:

« Il y a dans le dhikr plus de cent avantages

1 - Il chasse Satan, le réprime et le brise.

2 - Il entraîne l'agrément de Dieu .

3 - Il élimine les soucis et les angoisses du coeur.

4 - Il apporte au coeur la joie et l'allégresse.

5 - Il illumine le visage et le coeur.

6 - Il fortifie le coeur et le corps.

7 - Il attire la subsistance.

8 - Il revêt l'invocateur de respect, de douceur et d'aspect agréable.

9 - Il fait acquérir l'amour qui est l'esprit de l'Islam, le moteur de la religion et l'axe du bonheur et du salut. Dieu a suscité une cause à chaque chose et celle de l'amour (de Dieu) est inscrite dans la continuité de la pratique du dhikr. Celui qui veut gagner l'Amour de Dieu doit Le mentionner souvent. C'est que le dhikr est la porte de l'amour, son plus grand symbole et sa voie la plus droite.

10 - Il fait acquérir à l'invocateur l'autocensure (l'auto-observation) et le fait de s'introduire dans la porte qui mène au degré de l'ihssan (la perfection). Ainsi, il adorera Dieu comme s'il Le voyait. Il n'y a donc à l'insouciant aucune autre issue vers le rang de l'ihssan que celle du dhikr, de la même manière que celui qui demeure assis ne pourra jamais rejoindre sa maison (qu'en marchant).

11 - Il fait obtenir la qualité de « la remise confiante à Dieu dans toutes ses affaires » c'est-à-dire le retour à Dieu. Et celui qui se retourne souvent vers Dieu au moyen du dhikr, verra son coeur se tourner vers Dieu en toutes circonstances. Dieu devient ainsi son refuge et asile, son Protecteur contre les calamités et les malheurs de la vie.

12 - Il héritera une place rapprochée de Dieu. Ainsi en fonction de l'ampleur de son dhikr se situe sa position par rapport à Dieu. C'est dire que plus son dhikr est abondant, plus il se trouve dans la proximité de Dieu et plus son insouciance s'accroît, plus son éloignement s'accentue.

13 - Il lui ouvre une des plus grandes portes de la connaissance. C'est à dire que son savoir grandira au fur et à mesure que ses invocations se multiplieront.

14 - Il lui procure le respect mêlé de crainte de son Seigneur, Sa magnificence en raison de l'emprise que le dhikr a sur son coeur, et de sa présence constante avec Dieu. C'est le contraire de l'insoucian dont le voile du respect mêlé de crainte est trop épais dans son coeur.

15 - Il lui procure la mention que Dieu fera de lui, comme l'indique ce verset :

« Souvenez-vous de Moi et je Me souviendrai de vous » (Coran, 2/152).

S'il n'y avait que cela comme bienfaits du dhikr, cela suffirait comme mérite et noblesse.

Le Prophète -que Dieu lui accorde la grâce et la paix - a rapporté ce que son Seigneur a dit :

« Celui qui se souvient de Moi en lui-même, Je Me souviendrai de lui en Moi-Même. Celui qui se souvient de Moi dans une assemblée, Je Me souviendrai de lui dans une assemblée meilleure. » [Cité par Bukhârî]

16 - Il réconforte la vie -même- du coeur. J'ai entendu le chaykh al-islâm Ibn Taymiyya dire : « Le dhikr est au coeur ce que l'eau est au poisson. Quel serait l'état du poisson s'il quittait l'eau ? »

17 - Il évacue la rouille du coeur. Chaque chose a sa rouille et celle du coeur, c'est l'insouciance et les passions irréfléchies ; et son polissage se fait par le dhikr, le repentir et la demande du pardon à Dieu.

18 - Il efface les fautes et les élimine complètement. Il compte au nombre des plus grandes oeuvres et celles-ci chassent inévitablement les mauvaises actions.

19 - Il détruit l'appréhension (al wahchat) qui sépare l'adorateur de son Seigneur. C'est que entre l'insouciant et Dieu, il y a une cloison (appréhension) qui ne peut être effacée que par le dhikr.

20 - Lorsque le serviteur fait la connaissance de Dieu à travers son dhikr pendant les jours heureux, il le connaîtra aussi pendant les jours sombres. En effet, lorsque le serviteur obéissant, qui invoque Dieu, est gagné par l'adversité ou demande à Dieu de satisfaire un de ses besoins, les anges disent :« Ô Seigneur ! C'est une voix connue d'un serviteur connu." Par contre, quand l'insouciant appelle Dieu et lui demande quelque chose, les anges disent: « Ô Seigneur ! C'est une voix inconnue qui provient d'un serviteur inconnu. »

21 - Il sauve du châtiment de Dieu, comme l'a indiqué Mu'âdh : « Il n'y pas meilleur salut vis-à-vis du châtiment de Dieu que le dhikr de Dieu. » [Cité par Tirmidhi.] - C'est la cause qui fait descendre la sérénité (sakîna), celle de la manifestation de la miséricorde et l'attirance des anges autour des invocateurs, comme nous en a informé l'Envoyé de Dieu - que Dieu lui accorde la grâce et la paix -.

23 - Il occupe la langue, et de ce fait celle-ci ne commet pas de calomnie et médisance, ni de mensonge, ni turpitude ni de vaines choses. C'est que l'homme est obligé de parler. Donc s'il n'occupe pas sa langue à invoquer Dieu et à rappeler Ses prescriptions qu'il met en pratique, il lui donne toute la latitude pour verser dans le langage prohibé. Or, il n'y a pas de voie plus salutaire pour se débarrasser de toutes les formes d'insanité, que le dhikr. Les témoignages et les expériences le prouvent. En effet, celui qui habitue sa langue à invoquer Dieu, il la protège dès lors de ce qui est vain et des propos malsains.

Par contre, celui dont la langue omet le dhikr, il se laisse aller à la malfaisance et à l'immoralité. Il n'y a de force et de puissance qu'en Dieu.


Cheikh Mohamed al-Arifi : Les Vertus Du Dhikr... par themoustapha67

24 - Les assemblées du dhikr sont aussi celles des anges. Quant à celles des paroles oiseuses et de la dissipation d'esprit, elles relèvent du domaine des démons. Que le serviteur opte pour ce qui lui convient. Son choix l'accompagnera toute sa vie et ira avec lui dans la vie dernière.

25 - L'invocateur éprouvera du bonheur avec son dhikr. La même sensation sera ressentie par celui qui prendra place à ses côtés. C'est là l'homme béni, là où il se trouvera. Quant à l'insouciant, son absence d'esprit et ses paroles inutiles le rendront malheureux. Celui qui le côtoiera 'souffrira des mêmes effets.

26 - Le dhirk préserve le dhakir des regrets du jour du jugement. C'est parce que la participation à toute assemblée, où le Seigneur n'est pas invoqué, sera source de regret et de désolation dans le jourdu jugement.

27 - Pour les larmes versées, (lors du dhikr) à l'abri de tous les regards, Dieu mettra son serviteur à l'ombre de Son Trône pendant la grosse chaleur du Jour de la résurrection.

28 - Se préoccuper du dhikr procure à l'évocateur une faveur de la part de Dieu, meilleure que celle qu'Il donne aux demandeurs. Selon Omar Ibn al-Khattâb, l'Envoyé de Dieu - que Dieu lui accorde la grâce et la paix - a dit : « Dieu dit : A celui qui est occupé par la lecture du Coran et par Mon dhikr, Je lui donne plus que ce que Je donne aux demandeurs. »

29 - Le dhikr est la plus facile des pratiques cultuelles mais il compte au nombre des plus magnifiques et des plus profitables. C'est que le mouvement des lèvres est plus aisé que celui des membres. Alors que si quelqu'un se met à bouger un de ces membres nuit et jour comme le dhakir (l'invocateur) bouge sa langue, cela l'épuiserait et le fatiguerait, et il lui serait impossible de continuer.

30 - Il constitue la pépinière du Paradis. Tirmidhi a rapporté ce bon témoignage de 'Abd Allâh Ibn Mas'ûd : « L'Envoyé de Dieu - que Dieu lui accorde la grâce et la paix - a dit : « J'ai rencontré, au cours de mon ascension nocturne, Ibrâhîm al-khalîl qui m'a dit : « Ô Mohammad ! » Transmet mon Salam (mes salutations) à ta Communauté. Apprend-leurs que la terre du Paradis est pure (tayyibah), que son eau est d'une agréable saveur, qu'elle est formée de terrains encaissés et que les plantes de sa pépinière sont : Gloire à Dieu ! (subhana Allah) Louange à Dieu ! (alhamdou lillah) Il n'y a de dieu que Dieu (la ilaha illa allah) et Dieu est le plus grand (Allahouakbar). » »

31 - Les dons et les faveurs de Dieu correspondant au dhikr ne sont égalés par aucune autre pratique de piété. Bukhârî et Muslim ont rapporté ce hadîth d'Abû Hurayra : « Celui qui dit cent fois par jour : « Il n'y a de dieu que Dieu, Unique et sans associé, à Lui le Royaume, à Lui la louange, et en, toute chose, Il est omnipotent » aura une récompense égale à l'affranchissement de dix esclaves ; il lui sera inscrit cent bonnes oeuvres et cent mauvaises oeuvres lui seront effacées. Il sera, ce jour là, préservé de Satan du matin jusqu'au soir. Personne n'obtiendra une telle faveur, sauf l'homme dont - l'oeuvre sera supérieure à la sienne.

L'Envoyé de Dieu - que Dieu lui accorde la grâce et la paix - a dit aussi dans le même ordre« Celui qui dit un jour cent fois : Gloire à Dieu et Louange à Dieu, verra ces péchés effacés, même s'ils sont plus nombreux que l'écume de la mer. »

32 - La continuité de l'invocation du Seigneur, Béni et Très-Haut, sécurise l'homme contre l'oubli, celui-ci étant une cause des peines endurées par le serviteur dans sa vie présente et sa vie future. Oublier le Seigneur, Glorieux et Très-Haut entraîne l'oubli de soi-même et de ses intérêts. Dieu dit :

« Ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allah ; (Allah) leur a fait alors oublier leurs propres personnes ; ceux-là sont les pervers. » (Coran, 59/19)

33 - Le dhikr propulse le serviteur, qu'il soit allongé dans son lit, qu'il vaque à ses occupations au marché, qu'il soit malade ou en bonne santé et qu'il soit dans un état qui le baigne dans le bonheur et de douceur. Il n'y a rien qui puisse produire de tels effets à tous les moments et dans toutes les circonstances à l'exception du dhikr.

Le dhikr fait avancer le serviteur alors qu'il dort dans son lit, à tel point qu'il devance celui qui est éveillé et insouciant : l'un se réveille ayant devancé le cortège, tout en étant allongé dans son lit, l'autre se trouve le matin debout en arrière garde. Ce sont les faveurs de Dieu ; Il les octroie à qui Il veut.

On a rapporté qu'un des adorateurs de Dieu a été l'invité de quelqu'un. Il se leva la nuit pour prier alors que l'homme demeura allongé dans son lit. Le matin, l'adorateur dit à l'homme : « Le convoi t'a déjà précédé. » Il reçu cette réponse : « L'intérêt n'est pas de voyager toute la nuit et se retrouver le matin avec le convoi mais c'est de passer toute la nuit dans son lit et de se retrouver le matin à la tête du convoi. »

Il y a dans cet événement du vrai et du faux. Il n'est pas juste de dire que celui qui reste allongé précède celui qui se lève la nuit pour prier.

Certes, le premier a attaché son coeur à son Seigneur et a accroché la graine de son coeur au Trône. Son coeur a passé la nuit à tourner autour du Trône avec les anges. Il s'est retiré de ce monde et de ce qu'il contient. Ce qui l'a empêché de se lever la nuit, c'est peut-être, parmi d'autres motifs, la douleur, le froid ou la crainte de rencontrer un ennemi dans l'obscurité. Cependant, Dieu seul sait ce qui se passe dans son coeur.

Le second s'était levé la nuit pour prier et réciter le Coran. Il est possible que son cœur renfermait la duplicité, l'orgueil et la quête de l'honneur auprès des gens au lieu de désirer la Face de Dieu. Il est aussi possible que son coeur errait dans un lieu et que son corps se trouvait dans un autre endroit.

Il ne fait aucun doute que, dans ce cas, celui qui était resté endormi, en se réveillant, aura précédé deplusieurs étapes celui qui s'était levé pour prier.

34 - Le dhikr est à la tête des fondements de la religion. C'est la voie suivie par l'ensemble des soufis. C'est le manifeste de la Sainteté. Celui à qui Dieu ouvre la porte du dhikr, Il lui a, par là même, ouvert la Porte qui mène vers Lui. Aussi, il est tenu de se purifier avant d'accéder auprès de son Seigneur où il trouvera tout ce qu'il veut. En effet, s'il trouve Dieu, il trouve (en même temps) tout (ce qu'il désire avoir). Par contre, Si le Créateur (Dieu) lui fait défaut, il aura tout perdu.

35 - Le dhikr est un arbre et ses fruits sont la connaissance et les états (spirituels) que le novice aspire à atteindre. Il n'y a pas une autre issue pour cueillir ces fruits si ce n'est de l'arbre du dhikr. Et chaque fois que cet arbre grandit, ses racines s'enfoncent davantage dans le sol et ses fruits deviennent de plus en plus nombreux.

Le dhikr fait acquérir effectivement toutes les stations : de la station de l'éveil à celle de la réalisation de l'unicité de Dieu (tawhîd) [voir le livre de ibnQayyim "les sentiers des itinérants"] . Il est à la base de toutes les stations et la fondation sur laquelle elles s'édifient, de la même manière que le mur se construit et s'élève sur ses fondations ou que le plafond repose sur les murs.

C'est dire que si l'homme ne se réveille pas de son insouciance, il ne lui sera pas possible de traverser les étapes de son cheminement qui le conduira à Dieu. Et il ne peut se réveiller que par le dhikr, car l'insouciance est le sommeil du coeur et peut être sa mort.

36 - L'évocateur est proche de l'Invoqué. Celui-ci est avec lui. Cette présence est tout à fait particulière. Elle n'est pas la même que Sa présence par Sa science, qui est une présence générale (avec toutes ses créatures). Cette présence de Dieu avec le dhakir est une présence qu'accompagnent la proximité, la sainteté, l'amour, l'assistance et la guidance. Dieu dit :

« Certes, Allâh est avec ceux qui L'ont craint avec piété et ceux qui sont bienfaisants. » (Coran, 16/128)

« Allâh est avec les endurants. » (Coran, 8/66)

« Ne t'afflige pas car Allah est avec nous. » (Coran, 9/40)

De cette présence, l'invocateur retire beaucoup d'avantages comme l'indique ce hadîth quodsi:

«Moi, Je suis avec Mon adorateur aussi longtemps qu'il M'invoque et que ses lèvres bougent en me mentionnant. » [Cité par l'imam Ahmad, Ibn Maja, al Hâkim et Ibn Habbân qui l'a authentifié]

Et dans un autre récit, Il a dit : « Les gens qui M'invoquent font partie de Mon assemblée. Les gens qui Me remercient font partie de ceux auxquels J'ajoute des faveurs. Les gens qui M'obéissent figurent au nombre de ceux pour lesquels Je Me montre Généreux. Quant aux gens qui me désobéissent, Je ne les frustrerai pas de Ma miséricorde s'ils se repentent à Moi car Je serai leur Bien-Aimé. C'est que J'aime les repentants et J'aime les purifiés. Par contre, s'ils ne se repentent pas, Je serai le Médecin qui leur fera subir de dures et pénibles épreuves afin de les purifier de leurs défectuosités. » [Cité par l'imam Ahmad dans son musnad]

Le produit de cette présence (de Dieu) n'a rien de comparable. Il est tout à fait spécial et se distingue de la présence que Dieu offre aux bienfaisants et aux pieux. C'est une présence qu'aucune expression ne peut vraiment définir et qu'aucun attribut ne peut cerner. En fait, elle ne se saisit que par le goût.

37 - Le plus noble pour Dieu, parmi les gens pieux, est celui dont la langue reste constamment douce à force de L'invoquer, car il a craint Dieu dans Ses ordres et interdictions, et il a fait du dhikr son emblème, la crainte lui rapporte le Paradis et le sauve de la géhenne comme rétribution et récompense. En outre, le dhikr lui rapporte la proximité immédiate de Dieu... Telle est la position la plus noble.

38 - Il y a dans le coeur une dureté qui ne peut fondre qu'avec le dhikr. Le serviteur doit soigner la dureté de son organe par le dhikr.

Hammâd Ibn Zayd a rapporté ce qui suit :
« Un homme dit à al-Hasan :
- « Ô Abû Sa'îd ! Je viens me plaindre à toi pour la dureté de mon coeur.»
- « Dissipe-la au moyen du dhikr.» »

C'est l'insouciance qui renforce cette dureté. Mais si Dieu est invoqué, elle fond comme le ferait le plomb dans le feu. C'est un fait, il n'y a rien qui puisse dissoudre le durcissement des coeurs que le dhikr.

39 - Le dhikr est le remède qui guérit le coeur. La négligence en est sa maladie. Les coeurs sont malades. Le dhikr est leur remède et le moyen de leur guérison. Makhûl a dit : « L'invocation de Dieu est une guérison et l'invocation des hommes est un mal. »[Cité par al-Bayhaqi]

Il a été dit : « Si nous sommes malades, nous nous soignons avec Votre dhikr. Tantôt nous délaissons le dhikr et nous rechutons. »

40 - Le dhikr est le fondement et l'origine de la loyauté constante envers Dieu. Par contre, l'insouciance est le fondement et la source de l'hostilité envers Dieu. Le serviteur continuera à invoquer son Seigneur jusqu'à ce qu'Il l'aime et le mette sous Sa tutelle, et inversement, s'il continue à être indifférent, il se mettra à Le détester et à en faire un ennemi.

Al-Awzâ'î a dit : « Hasân Ibn 'Atiya a dit : Un serviteur ne peut mieux se faire l'ennemi de « son Seigneur qu'en détestant Son dhikr et ceux qui le pratiquent. Or, cette animosité naît de l'insouciance, et amène à honnir le dhikr de Dieu et à exécrer les gens qui font du dhikr. C'est alors que Dieu les prend pour ses ennemis tandis qu'Il prend les gens du dhikr sous Sa tutelle. » »

41 - Celui qui invoque Dieu avec constance entrera au Paradis en riant, selon le dire d'Abû ad-Dardâ « Ceux dont les langues demeurent humides par la mention de Dieu entreront au Paradis en riant. »

42 - Le dhikr est un barrage entre le serviteur et l'Enfer. Si une oeuvre ouvre à ce dernier un chemin vers la Géhenne, le dhikr s'érige en barrage sur ce chemin. Et si le dhikr est constant, complet, il devient un barrage solide et ferme que rien ne peut traverser...

43 - Tous les actes cultuels ont été institués pour se souvenir
(se rappeler, invoquer...) L'objectif de ces actes cultuels reste entre autres la réalisation constante du dhikr (souvenir, rappel invocation...) Dieu dit : « Accomplis la prière pour te souvenir de Moi (pour Mon dhikr).»

tiré de Al-wâbil assayib minal kalâm at-tayyab, d'Ibn ,Qayyim al Jawziyya. Ce qui attire l'attention, c'est que Ibn Atâ Allah al Iskandari a cité ces mêmes avantages dans son livre « Miftâh al falâh » (p.30). Il les a reproduits dans les mêmes termes d'Ibn al- ,Qayyim avec quelques variantes simples, sans pour autant altérer la référence originale. Or, c'est un fait qu'Ibn 'Atâ Allâh est mort en 609 h, alors que le décès d'Ibn al-Qayyim a eu lieu en 751 h.


Découverte : les bienfaits de la prononciation du mot "Allah"
Vander Hoven Un psychologue hollandais, a annoncé sa nouvelle découverte au sujet de l'effet de lire le coran et de répéter le mot ALLAH sur des patients et sur des personnes normales.

Le professeur hollandais confirme sa découverte avec des études et recherches appliquées sur beaucoup de patients pendant trois ans. Certains de ses patients étaient des non-Musulmans, d'autres ne parlent pas arabe et ont été formés pour prononcer le mot 'ALLAH' clairement ; le résultat était grand, en particulier sur ceux qui souffrent du découragement et de la tension.

Al Watan, un quotidien Saoudien a signalé que le psychologue a été cité pour dire que les musulmans qui peuvent lire l'arabe et qui ont lu le Coran régulièrement pourrait se protéger contre les maladies psychologiques. Le psychologue a expliqué comment chaque lettre dans le mot 'ALLAH' affecte curativement des maladies psychologiques.

Il a précisé dans sa recherche que prononcer la première lettre dans le mot 'ALLAH' qui est la lettre (a), libère le système respiratoire, commande la respiration.

Il a ajouté à cela que prononçant la consonne (L) de la manière arabe, avec la langue touchant légèrement la partie supérieure de la mâchoire produisant une pause courte et en répétant alors la même chose faites une pause constamment, détend l'aspiration. En outre, prononcer la dernière lettre qui est la lettre (h) fait un contact entre les poumons et le coeur et alternativement des battements du coeur. Ce qui est passionnant dans l'étude est que ce psychologue est non-Musulman, mais intéressé par les sciences islamiques et en recherchant les secrets du Coran.

Allah, le grand et glorieux dit ' nous leur montrerons nos signes dans l'univers et à travers eux mêmes, jusqu'à ce que cela se manifeste (rappelez-vous que dans notre Douaa) ALLAHOU AKBAR : Allah est grand.
Pensez et appréciez la puissance d'Allah dans votre vie, et croyez moi ceci est agréable à ALLAH.

Avez-vous déjà ressenti ces bienfaits ? si oui, décrivez nous votre expérience avec ce mot si cher pour nos coeurs..

http://www.islam-sunnite.com/article-4530599.html

http://muslim.xooit.com/t10104-LES-BIENFAITS-DE-LA-PRONONCIATION-D-ALLAH.htm

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L'excision l'Islam et le droit au plaisir

L'excision est l’ablation de la partie externe prépondérante du clitoris et de son capuchon, et des petites lèvres (clitoridectomie).
…L'excision présente plusieurs variantes qui diffèrent par l’étendue de l’ablation et des pratiques annexes. Elle est considérée comme une mutilation sexuelle dans de nombreux pays, y compris ceux où elle est pratiquée, et de nombreuses organisations militent pour son abolition mondiale.

Les types de mutilations sexuelles des fillettes :

On distingue 3 formes principales de mutilations sexuelles :
la plus courante est l'excision ou clitoridectomie. Elle consiste en l'ablation partielle ou intégrale du clitoris et des petites lèvres.
la forme la plus grave est l'infibulation, encore appelée "excision pharaonique". Lors de cette opération on procède tout d'abord à l'ablation du clitoris et des petites et grandes lèvres. La vulve est ensuite suturée à l'aide de catgut, de fils de soie ou d'épines. Seul un orifice étroit est ménagé pour l'évacuation de l'urine et l'écoulement du flux menstruel.
La sunna est la forme la moins "grave". Elle est souvent appelée aussi "excision symbolique". Elle consiste à couper la membrane du clitoris, ou à inciser le clitoris, ou bien encore à en couper le capuchon.

Les conséquences de l'excision des fillettes :

Stop à l'excisionLa plupart des fillettes excisées sont marquées à vie dans leur chair et dans leur esprit. Nombreuses sont les victimes qui ne savent pas que leurs problèmes physiques et psychiques sont directement liés à l'excision. Elles ne peuvent oublier le traumatisme et la douleur. Beaucoup de petites filles décèdent des suites du choc, de la douleur insoutenable ou d'une hémorragie.
Nombre d'entre elles souffrent toute leur vie de douleurs chroniques, d'infections internes, de stérilité ou de dysfonctionnements rénaux. Chez les femmes ayant subi une infibulation, l'évacuation de l'urine et l'écoulement du flux menstruel ne se font que difficilement. Lors des accouchements, l'excision est à l'origine de graves complications, qui coûtent fréquemment la vie à la mère ou à l'enfant. Les rapports sexuels sont pour beaucoup de femmes - pour les hommes aussi d'ailleurs - une véritable torture.


Il n'y a aucun verset du Coran et aucun hadîth authentique (Sahîh) qui suggère que l'excision fasse partie de l'Islam. L’excision (comme pratiquée de façon barbare), est un produit de la culture et non de l'Islam. Celle-ci existait bien avant l'Islam. D'ailleurs, on peut voir que cette pratique est encore observée dans des régions animistes du globe : (plus de 80% des musulmans n’excisent pas).

Le Prophète de l’Islam (paix et salut sur lui) considère (dans plusieurs hadîth) le sentiment de plaisir (pendant l’acte sexuel) entre le mari et sa femme comme un facteur important pour un mariage réussi et épanoui et pour plus de bonheur dans la relation conjugale.

ويقول الشيخ محمود شلتوت في كتابه " الفتاوى ص304 " : إن ختان الأنثى لا فائدة فيه من جهة التخلُّص من الإفرازات كالتي عند الرجل، ولكن قال بعض الأطباء إنَّ ترك " البظر " يُشعل عندها الغريزة الجنسية، وقد تندفع به إلى ما لا ينبغي، ورأى بعضهم أن الختان يُضْعفها جنسيًّا فيحتاج الرَّجل إلى الاستعانة بالمواد المحرَّمة ليستكمل متعته مع المرأة .
وأرى أن الختان الذي اعتاده العرب وأقرَّه النبي ـ صلى الله عليه وسلم ـ بالنسبة للمرأة لا بأس به، وكانت هناك وصيَّة بعدم المُبالغة فيه، ونُسبت بطرق ضعيفة إلى النبي ـ صلى الله عليه وسلم ـ كقوله لخاتنة النساء : " لا تُنهكي فإن ذلك أحْظى للمرأة وأحبُّ للرجل "، وكلام الأطباء وغيرهم ليس قطعيًّا، فما زالت الكشوف العلمية مفتَّحة الأبواب تتنفس كل يوم عن جديد يُغير نظرتنا إلى القديم

Le Sheikh ‘Abbâs, recteur de l'Institut musulman de la Mosquée de Paris dit à ce propos :
"Si pour l'homme la circoncision [masculine] (bien que non obligatoire mais sunna) a en plus un but esthétique et hygiénique, il n'y a aucun texte religieux islamique valable qui puisse être pris en considération pour l'excision de la femme, preuve en est que cette pratique est totalement absente dans la majorité des pays islamiques. Et, si certains peuples continuent malheureusement à pratiquer l'excision au point même de porter préjudice à la femme, cela provient sans doute de coutumes antérieures à l'avènement de ces peuples à l'Islam."

En réalité, ce qui est préférable (et honorable) pour la fille c’est une forme de circoncision féminine qui est légère et qui a un effet non nocif qui ne gênera pas le plaisir sexuel conjugal de la femme ni de son mari.

Quant à la circoncision (pour les hommes), c’est une sunna prophétique appuyée qui remonte à Abraham (Ibrâhîm) (paix et salut sur lui).
La circoncision (khitân) est ainsi une pratique Sunna appuyée pour les enfants mâles.
La circoncision du jeune musulman (de l’enfant mâle) se déroule en général entre sept jours et treize ans ...

Abû Hurayra(RA) rapporte : j'ai entendu le Prophète (paix et salut sur lui) dire : "cinq pratiques sont caractéristiques de la Fitra (nature primordiale): la circoncision, le rasage du poil pubien, le coupage court des moustaches, le coupage des ongles et l'épilation des cheveux des aisselles"[2]


La circoncision consiste à circoncire la chaire du prépuce.
Médicalement, elle est appelée posthectomie et est appliquée pour traiter ou prévenir le phimosis. Elle peut aussi être réalisée à des fins d’hygiène préventive.
Des études scientifiques récentes ont prouvé que les personnes circoncises avaient plus de deux fois moins de risques d’attraper la maladie du Sida.

[1] Source: encyclopédie wikipedia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Excision.

[2] Al-Bukhâri, volume 007, livre 072 N° 779.

http://www.droitsenfant.com/excision.htm

http://www.doctrine-malikite.fr/L-excision-et-la-circoncision_a52.html

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La parenté de lait:conditions et mariage des descendants

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Dans les pays de confession islamique, la parenté de lait se substitue à la parenté biologique en matière de mariage. Un garçon et une fille allaités d’un même sein ne sont pas en droit de se marier ni d’avoir des relations sexuelles parce qu’ils tiennent lieu de frère et de soeur proprement dits. Mais, tout comme les cousins parallèles ou croisés, leurs enfants peuvent s’épouser.

La signification de l’allaitement

L’allaitement par lequel la Législation interdit le mariage est considéré chez la majorité des juristes - dont les trois Imâms Abû Hanîfah, Mâlik et Ash-Shâfi'î - comme étant celui au cours duquel du lait parvient dans l’estomac du bébé, que ce soit à travers sa bouche ou autre, par la succion du sein ou autre. Ainsi, est considéré comme de l’allaitement le wajûr qui consiste à verser le lait dans la bouche du bébé. Certains sont même allés jusqu’à considérer le sa'ût, qui consiste à verser le lait dans le nez du bébé, comme de l’allaitement. D’autres ont poussé encore plus loin en allant jusqu’à considérer l’injection de lait dans l’anus du bébé au même titre que le wajûr et le sa'ût.

L’Imâm Al-Layth Ibn Sa'd, un contemporain et un homologue de l’Imâm Mâlik, s’est opposé à tout cela. Son avis est également celui de l’Ecole littéraliste et est l’une des deux opinions formulées par l’Imâm Ahmad.

L’érudit Ibn Qudâmah a mentionné les deux opinions de Mâlik concernant le wajûr et le sa'ût :

L’opinion la plus reconnue pour l’Imâm Mâlik est celle adoptée par la majorité des juristes, selon laquelle l’interdiction du mariage est effective dès qu’il y absorption de lait par le wajûr ou le sa'ût. Ils argumentent cela par le fait que le wajûr permet la croissance de l’enfant : il est donc semblable à l’allaitement au sein. Quant au sa'ût, c’est parce que l’absorption de liquide par le nez est une manière de rompre le jeûne, tout comme l’absorption par la bouche. Par analogie, le sa'ût interdit le mariage comme si l’absorption de lait s’était faite par la bouche.
La deuxième opinion est que le wajûr et le sa'ût n’interdisent pas le mariage car ils diffèrent de l’allaitement.

Ibn Qudâmah dit dans Al-Mughnî : « Cette deuxième opinion est celle adoptée par Abû Bakr, Dâwûd et 'Atâ’ Al-Khurasânî concernant le sa'ût, car il ne s’agit pas d’allaitement, et que c’est par l’allaitement que Dieu a interdit le mariage. En outre, dans le sa'ût, il n’y a pas de succion du sein. Le sa'ût est ainsi similaire à l’infiltration de lait par une blessure par exemple. » L’auteur d’Al-Mughnî a néanmoins préféré la première opinion, à cause du hadith d’Ibn Mas'ûd rapporté par Abû Dâwûd : « Nul allaitement que ce qui fortifie les os et qui fait croître la chair. »

En vérité, le hadith sur lequel s’appuie l’auteur d’Al-Mughnî ne justifie nullement son opinion. Bien au contraire, si on analyse ce hadith, on se rend compte qu’il prouve même la fausseté de son opinion. Ce hadith parle en effet de l’allaitement qui interdit le mariage. Et cet allaitement est défini comme étant celui qui fortifie les os et qui fait croître la chair. Ainsi, le hadith dit implicitement que l’allaitement en petite quantité, n’influant donc pas sur la croissance de l’enfant, une ou deux succions par exemple, n’interdit pas le mariage. Car un tel allaitement ne fortifie pas les os et ne fait pas croître la chair. Le hadith dit en réalité que l’interdiction du mariage devient effective seulement lorsque l’allaitement est responsable de la croissance de l’enfant. Et avant tout cela, il faut qu’il y ait déjà allaitement.

L’auteur d’Al-Mughnî dit ensuite au sujet du sa'ût : « Par cette méthode, le lait suit le même chemin que l’allaitement au sein. Dans les deux cas, les os se fortifient et la chair croît. Pour cette raison, il faut le considérer comme interdisant le mariage au même titre que l’allaitement. En outre, on peut établir l’analogie avec le fait qu’il est une manière de rompre le jeûne. Il interdit donc le mariage au même titre que l’allaitement dans la bouche du bébé. »

Nous répondons à l’auteur d’Al-Mughnî - que Dieu lui fasse miséricorde : si la raison de l’interdiction du mariage par l’allaitement était due à la croissance de l’enfant, alors il nous faudrait aujourd’hui déclarer que la transfusion sanguine d’une femme vers un enfant rendrait illicite leur mariage éventuel. Car la nutrition par transfusion sanguine est bien plus influente sur la croissance que la nutrition au sein. Or, les lois de la religion ne se fondent pas sur des conjectures. Car la conjecture est le plus mensonger des discours et car la conjecture ne saurait tenir lieu de vérité. Ce que je pense, c’est que le Législateur a fondé l’interdiction du mariage par l’allaitement sur la « maternité nourricière ». Le Très Haut mentionne en effet dans l’énumération des femmes que l’homme ne peut définitivement jamais épouser : « vos mères qui vous ont allaités, vos soeurs de lait » (sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’, verset 23). Cette maternité explicitée par le Coran ne s’accomplit pas uniquement par l’absorption de lait, mais plutôt lorsque l’enfant tète le sein de sa nourrice et que sa joue entre en contact avec le sein. Car c’est alors que se manifeste la splendeur de la tendresse maternelle et l’attachement de l’enfant pour sa mère nourricière. Et à partir de cette maternité, découle la fraternité de lait par exemple. La maternité est la base et tout le reste en découle.

Nous devons donc nous en tenir ici aux termes exacts employés par le Législateur. Tous ces termes parlent du irdâ' et de la radâ'ah (allaitement). La signification de ces termes dans la langue employée par le Coran et la Sunnah est claire et limpide. Il s’agit de l’acte dans lequel la nourrice donne le sein à l’enfant qui le prend dans sa bouche et le tète. Les termes employés par le Coran ne renvoient pas à une absorption quelconque de lait, par n’importe quel moyen.

J’apprécie beaucoup ici la position adoptée par l’Imâm Ibn Hazm. Il s’en est tenu à considérer littéralement les textes, sans chercher à dépasser les limites qu’ils imposent. Et c’est ainsi qu’il a pu dévoiler l’interprétation qui me semble exacte. Il tient à ce sujet des propos d’une telle force de persuasion et d’une telle clarté de l’argumentation que j’aimerais en citer ici quelques extraits.

Il dit : « Quant à l’allaitement qui interdit le mariage, il s’agit de celui au cours duquel le nourrisson tète le sein de la nourrice uniquement avec sa bouche. Dans les cas suivants :

si l’enfant boit du lait de femme dans un récipient,

si on lui tire le lait du sein et qu’il le récupère dans sa bouche avant de l’avaler,

si on lui mélange ce lait avec du pain ou avec une autre nourriture et qu’il en mange,

si on lui verse ce lait dans la bouche, dans le nez ou dans l’oreille,

si on lui injecte ce lait,
alors dans tous ces cas, il n’y a pas d’interdiction du mariage, même si l’enfant est ainsi nourri pendant toute sa vie.

La preuve en est le verset suivant : « vos mères qui vous ont allaités, vos soeurs de lait » (sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’, verset 23). De plus, le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - dit : « L’allaitement interdit ce qu’interdit la filiation utérine. » Ainsi, Dieu et Son Messager - paix et bénédiction sur lui - n’ont interdit le mariage que lorsqu’il y a allaitement et seulement lorsqu’il y a allaitement. Or, on dit qu’il y allaitement uniquement lorsque la femme dépose son sein dans la bouche du nourrisson et que celui-ci le prend dans sa bouche et le tète. Tout le reste que nous avons évoqué ne porte nullement le nom d’allaitement. Il s’agirait dans ces cas-là de traite du sein, d’alimentation, de boisson, d’ingurgitation, d’injection, de sa'ût, etc. Et Dieu n’a pas évoqué ces procédés de nutrition comme interdisant également le mariage. »

Abû Muhammad [1] dit : « Les gens ont divergé à ce sujet. Ainsi, Al-Layth Ibn Sa'd dit : « Le sa'ût avec du lait de femme n’interdit pas le mariage. De même, faire absorber à l’enfant du lait de femme dans un remède médical n’interdit pas le mariage non plus. Car il ne s’agit pas d’allaitement. Il y a allaitement lorsque l’enfant tète le sein. » Ceci est la transcription des propos d’Al-Layth ; c’est également notre avis, tout comme c’est l’avis de Abû Sulaymân - Ibn Hazm entend par ce surnom l’Imâm Dâwûd, le fondateur de l’Ecole littéraliste -, et de nos condisciples - c’est-à-dire les disciples de l’Ecole littéraliste. »

Ibn Hazm répond par le hadith suivant à ceux qui se sont opposés à lui : « L’allaitement est dû à la sous-nutrition. » « Ce hadith, dit-il, est un argument en notre faveur. Le Prophète a en effet interdit le mariage s’il y a eu allaitement, allaitement qu’il dit être un remède à la sous-nutrition. Or, en dehors de l’allaitement, il n’a rien interdit du tout concernant le mariage. Par conséquent, il est non avenu d’interdire le mariage par un autre remède à la sous-nutrition tel que l’alimentation, la boisson ou le wajûr sauf s’il s’agit précisément d’allaitement, comme l’a spécifié le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui [2]. « Et ceux qui transgressent les ordres de Dieu, ceux-là sont les injustes. » [3] » (Al-Muhallâ d’Ibn Hazm, 10/9-11).

Nous voyons ainsi que l’avis auquel le cœur incline est celui qui se fonde sur la lettre des textes qui régissent l’allaitement. Par ailleurs, cet avis se fonde également sur la sagesse qui se trouve derrière l’interdiction du mariage par l’allaitement, cette sagesse étant l’existence d’une fibre maternelle semblable à la fibre maternelle de filiation utérine. Et à partir de cette maternité nourricière, découlent toutes les autres filiations comme la fraternité de lait par exemple. Or, l’inexistence de l’allaitement dans le cas des banques de lait est assurée. Il ne s’agit en fait que du wajûr évoqué par les juristes.

Mais même si nous admettons l’avis de la majorité des juristes, selon lequel l’interdiction du mariage peut être effective sans qu’il n’y ait nécessairement d’allaitement et de succion du sein, alors une autre objection peut être soulevée face une telle interdiction.

Cette objection est que nous ne connaissons pas la femme dont le lait a été absorbé par l’enfant. Nous ne connaissons pas non plus la quantité de lait que l’enfant a absorbée de cette femme. A-t-il absorbé une quantité de lait équivalente à cinq allaitements complets, sachant que cette quantité est celle admise par les Chaféites et les Hambalites pour assurer la croissance de l’enfant, d’après ce qu’indiquent les traditions et ce que retiennent les études critiques ? D’autre part, les directives concernant le lait pur et le lait mélangé sont-elles les mêmes ? Car pour l’Ecole hanafite, et pour Abû Yûsuf en particulier, si les laits de deux femmes se mélangent alors la filiation de l’enfant par allaitement est reportée sur la femme qui a donné la plus grande quantité de lait, du fait que l’influence de ce lait sera plus importante sur la croissance de l’enfant.

Mais il est bien connu que si un doute existe au niveau de l’allaitement, alors l’interdiction du mariage est levée.

L’érudit Ibn Qudâmah dit dans Al-Mughnî : « Si un doute existe concernant le fait de savoir s’il y a eu ou non allaitement, ou si le doute concerne le nombre d’allaitements, alors l’interdiction du mariage est dès lors non avenue. Car à l’origine, il n’y a pas d’interdiction. En conséquence, la conviction ne saurait s’incliner devant le doute. Il en est de même que si l’on doute s’il y a eu ou non divorce ou si l’on a un doute quant au nombre de divorces consécutifs déjà atteints. » (Al-Mughnî ma' As-Sharh Al-Kabîr, 9/194).

Dans un livre hanafite, Al-Ikhtiyâr, on peut lire : « Une femme introduit le mamelon de son sein dans la bouche du nourrisson. On ne sait pas si du lait a été absorbé par l’enfant ou non. Dans ce cas, il n’y a pas d’interdiction du mariage.

De même, une jeune femme a été allaitée par une femme d’un village donné, et on ne connaît pas qui est cette femme. Un homme de ce même village se présente pour épouser la jeune femme. Cette union est licite car la licéité du mariage est fondée, et ce fondement ne saurait être remis en question par un simple doute.

Les femmes ne devraient pas allaiter tous les enfants, s’il n’y a pas une nécessité qui l’impose. Et si elles le font, elles devraient garder en mémoire cet enfant, ou le noter par écrit afin d’en garder une trace. » (Al-Ikhtiyâr du Hanafite Ibn Mawdûd 3/120 ; cf également Sharh Fath Al-Qadîr d’Ibn Al-Hammâm 3/2-3).

Docteur Yûsuf 'Abd Allâh Al-Qaradâwî

P.-S.

Traduit de la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net.

Notes

[1] Abû Muhammad est le surnom d’Ibn Hazm.

[2] Ibn Hazm explique ici que le Prophète a interdit le mariage si celui-ci est précédé d’allaitement. Dans un autre hadith, le Prophète précise que l’allaitement est dû à la sous-nutrition. Ibn Hazm, qui est un littéraliste, en déduit qu’étant donné que le Prophète n’a pas interdit le mariage suite à une absorption de lait par un autre procédé que l’allaitement, et étant donné que le Prophète ne parle pas de sous-nutrition concernant ces autres procédés, c’est que l’allaitement est un procédé de nutrition particulier et qu’il faut donc le considérer comme tel. En conséquence, seul ce procédé particulier rend illicite un mariage ultérieur entre le nourrisson et ses proches parentes de lait.

[3] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 229.

[4] L’avis le plus précautionneux est ici celui qui dit que toute absorption de lait maternel est une forme d’allaitement. Autrement dit, c’est la thèse que le Docteur Al-Qaradâwî s’est employé à réfuter depuis le début de cette fatwâ.

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Quand l'église ne sait plus ce qu'elle croit


 L’islam qui est en croissance, ne semble pas plus attiré par le christianisme aujourd’hui qu’autrefois. Les chrétiens, au contraire subissent son attraction et peuvent même être tentés par lui. Cette attraction est très sensible chez un savant qui n’a pas peu contribué à influencer la vision chrétienne de l’islam au XXème siècle, Louis Massignon. Il a implanté dans certains
milieux théologiques deux opinions encore vivantes, à savoir que le Coran est à sa manière une révélation, sans doute écourtée, primitive, mais tout de même une révélation d’essence substantiellement biblique. Ensuite que l’islam est authentiquement, comme il le revendique lui-même, de filiation abrahamique.


Quand on regarde dans nos librairies la littérature favorable à l’islam, le plus souvent écrite par des prêtres chrétiens de descendance massignonienne, on voit que l’attirance pour l’islam dérive de plusieurs sentiments. Une certaine critique de notre modernité libérale, capitaliste, individualiste, compétitive trouve des beautés dans la civilisation musulmane
traditionnelle, à laquelle elle prête des aspects contraires, la stabilité des traditions, l’espritcommunautaire, la chaleur des relations humaines. Ces ecclésiastiques, affolés par le refroidissement de la foi et de la pratique en pays chrétiens, particulièrement en Europe, admirent la dévotion musulmane. Ils s’émerveillent de ces hommes qui, dans le désert ou
dans un hangar industriel de France ou d’Allemagne, se prosternent cinq fois par jour pour la prière rituelle. Ils estiment qu’il vaut mieux croire à quelque chose que de ne rien croire du tout, et ils s’imaginent que puisqu’ils croient, ils croient à peu près à la même chose. Ils confondent foi et religion. Enfin, ils sont heureux de constater la haute place que prend Jésus
et Marie dans le Coran, sans faire attention que ce Jésus et cette Marie sont des homonymes qui n’ont de commun que le nom avec le Jésus et la Marie qu’ils connaissent.
Ce dernier point est grave parce qu’il perturbe la relation entre chrétiens et juifs. Dans cette perspectives les musulmans paraissent « meilleurs » que les juifs, puisqu’ils honorent Jésus et Marie, ce que les juifs ne font pas. Ainsi, judaïsme et islam sont mis en symétrie, avec un avantage pour l’islam. Les juifs aussi mettent en symétrie le christianisme et l’islam,
avec aussi un avantage pour l’islam qui interdit les images et dont le monothéisme est moins problématique. Mais les chrétiens ne peuvent pas sérieusement maintenir cette symétrie et l’Eglise catholique l’a expressément condamné. Si elle l’acceptait, ce serait renoncer à sa filiation à partir d’Abraham, de la prophétie d’Israël, ce serait renoncer à la filiation davidique du Messie, ce serait transformer le christianisme en un message intemporel, coupé de sa
source, de son histoire. L’Evangile alors deviendrait un autre Coran, et se fondrait dans l’universalisme de celui-ci. C’est pourquoi les chrétiens pourraient veiller à expurger de leur discours des expressions aussi dangereuses que « les trois religions abrahamiques », « les trois religions révélées », et même « les trois religions monothéistes » (parce qu’il y en a bien
d’autres). La plus fausse de ces expressions est « les trois religions du livre ». Elle ne signifie pas que l’islam se réfère à la bible, mais qu’il a prévu pour les chrétiens, les juifs, les sabéens et les zoroastriens une catégorie juridique, « les gens du livre », telle qu’ils peuvent postuler au statut de dhimmi, c'est-à-dire, moyennant discrimination, garder leur vie et leurs biens au lieu de la mort ou de l’esclavage aux quels sont promis les kafir, ou païens.
Qu’on emploie si facilement de telles expressions est un signe que le monde chrétien n’est plus capable de faire clairement la différence entre sa religion et l’islam. Sommes nous revenus aux temps de S. Jean Damascène où l’on se demandait si l’islam n’était pas une forme comme une autre de christianisme ? Ce n’est pas exclu. Pour l’historien, c’est une
situation connue. Quand une église ne sait plus ce qu’elle croit, ni pourquoi elle le croit, elle glisse vers l’islam, sans s’en apercevoir. Ainsi ont fait massivement et en peu de temps les monophysites d’Egypte, les Nestoriens de Syrie, les Donatistes d’Afrique du Nord, les Ariens d’Espagne.

Par: Alain BESANçON

http://www.asmp.fr - Académie des Sciences morales et politiques.

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