Personnalités et moralités Bilâl ibn Rabâh par Purcoeur2-
Bilal Ibn Rabah, le premier muezzin de l’islam, était l’un des plus loyaux compagnons du Prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et l’un de ceux à qui ce dernier accordait le plus sa confiance. Il était un exemple vivant de la moralité et du mode de vie de l’islam. Il nourrissait un amour profond pour le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et il était extrêmement dévoué à l’islam. Il était un grand ennemi des infidèles et des idolâtres, bien que cela n’impliquât aucun sentiment personnel ; c’était uniquement parce qu’ils étaient des ennemis déclarés de l’islam et du Prophète Mohammed (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qu’il éprouvait du mépris pour eux.
Il est généralement connu sous le qualificatif de « Bilal le Habashi » mais en réalité, sa physionomie ressemblait peu à celle des Habashi ou des Zangi (Noirs d’Abyssinie). Il était de race noire et il avait les cheveux crus. Il était grand et mince, et il avait une large poitrine. Ses joues n’étaient guère proéminentes, pas plus que son nez n’était camus, ce qui fait dire aux historiens qu’il n’était pas un pur Abyssinien ; en effet, son père, qui se nommait Rabah, était arabe, tandis que sa mère, qui se nommait Hamama, était abyssinienne. Il est probable que sa mère ait été une esclave venant de la Mecque ou de Sarat (Sarat est une ville située à mi-chemin entre le Yémen et l’Abyssinie). Certains historiens croient que Bilal est né à la Mecque, mais la majorité d’entre eux sont plutôt d’avis qu’il est né à Sarat, ce qui semble plus juste puisqu’il y aurait eu des races métissées à Sarat.
Sa date de sa naissance fait également l’objet d’une différence d’opinions : selon certains historiens, il serait né en l’an 53 avant l’Hégire, mais selon d’autres historiens, il serait plutôt né en l’an 43 avant l’Hégire ; cette dernière date semble être la plus correcte.
Bilal (radhia Allahou anhou) fut élevé à la Mecque au sein d’une tribu de Qouraish bien connue appelée Abou Jamah. Aux Jours de l’Ignorance (i.e. durant la période pré-islamique), les membres de cette tribu passaient pour être experts en lecture des lignes de la main. Ils avaient également pour habitude de faire des tirages au sort à l’aide de flèches. Cette tribu était en perpétuel conflit avec Banou Abd Manaf car lorsqu’il y avait eu des hostilités entre Banou Abd Manaf et Banou Abd Dar, elle avait pris parti pour cette dernière. Les autres muezzins du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) – Abou Mahdhoura et Amr bin Umm Kulsum – avaient aussi été élevés au sein de la tribu Abou Jamah. On ne saura jamais avec certitude s’il s’agissait d’une pure coïncidence ou si tous les membres de cette tribu avaient une voix harmonieuse.
Il n’est pas établi de façon sûre qui, dans la tribu de Banou Jamah, était le maître de Bilal et de son père. Certains ont écrit que Bilal était l’esclave d’une noble femme de la tribu, alors que d’autres croient que c’était une veuve de la famille d’Abou Jahl qui était sa maîtresse. Enfin, d’autres ont écrit qu’il était l’esclave de Oumaiya bin Khalaf.
Bilal (radhia Allahou anhou) éprouvait une aversion instinctive envers les coutumes et les pratiques culturelles de l’époque pré-islamique. Les gens, durant ces Jours de l’Ignorance, étaient dépourvus de toute moralité, de toute gentillesse et n’avaient point de valeurs ; la tromperie était devenue leur seconde nature.
Allah avait doué Bilal d’une nature vertueuse qu’il a conservée tout au long de sa vie et l’on croit que, grâce à cette nature, lorsque le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) a commencé à prêcher le message de l’Unicité d’Allah, c’est tout naturellement qu’il a répondu à cet appel. Il n’y a aucun doute quant au fait que Bilal (radhia Allahou anhou) n’a pas embrassé l’islam pour des motifs relatifs à ce bas-monde ou pour s’assurer d’être délivré des tourments de l’esclavage. Bien au contraire, en acceptant l’islam, il s’est attiré, de la part des hommes, des tourments d’une intensité insoutenable. Pourtant, il n’avait qu’un seul et unique objectif : s’attirer les bonnes grâces d’Allah. Allah avait illuminé son cœur avec la lumière de la foi ; c’est pourquoi il endura toutes sortes d’atrocités avec une patience et une fermeté d’âme remarquables. Accepter la Vérité sans réserve aucune était en harmonie avec sa nature. Dès qu’il entendit l’invitation à ne croire qu’en un seul dieu, Allah, et à respecter l’égalité de tous les êtres humains, il s’empressa d’y répondre de façon positive, surtout que cette invitation venait de la personne la plus noble de la plus respectable famille, Banou Hashim. Son cœur était aussi limpide que le cristal et il était remplit de sentiments nobles, c’est-à-dire d’affection, de sincérité, d’obéissance et de dévotion. Il lui vint à l’esprit que la personne qui souhaitait abolir les différentes classes sociales de façon à ce que les maîtres et les esclaves se retrouvent tous sur un même pied d’égalité était un homme qui appartenait à la classe la plus noble de la Mecque. Par conséquent, Bilal comprit que cet homme ne pouvait être que le véritable Messager et Prophète du Créateur. Il dut se dire qu’il était impossible qu’une personne jouissant d’une si grande popularité dans toute la Mecque et qui imposait un si profond respect au peuple mecquois risquât de perdre sa bonne réputation, à moins qu’il ne fût le Messager du Seigneur, qui ne fait aucune distinction entre les nobles et le peuple, entre les riches et les pauvres, entre les Arabes et les non-Arabes.
Ceux qui acceptèrent l’islam, au début, étaient pour la plupart faibles et impuissants. Personne ne les soutenait ou ne se montrait sympathique à leur cause. Alors, sans relâche, les mécréants leur infligèrent les pires tortures. Ligotant les jambes des musulmans, ils les laissèrent littéralement se « dessécher » sur le sol rocailleux du désert. Ils dépouillèrent de leurs biens les plus pauvres d’entre les musulmans et, les jetant sur le sable brûlant ou même sur les charbons ardents, placèrent sur eux de très lourdes pierres. Ils forcèrent d’autres à rester debouts, immobiles, sous le soleil brûlant. Bilal fut torturé de la même façon. Les infidèles cherchaient ainsi à lui faire renier sa foi nouvelle et à lui faire prononcer une profession de foi envers leurs idoles. Mais Bilal ne broncha pas et démontra un sang-froid et une patience remarquables. Les mécréants employèrent toutes les cruautés imaginables pour obtenir de lui qu’il renie sa nouvelle foi, mais ils n’y parvinrent pas. Ils ne lui épargnèrent aucune menace et aucune torture ; mais Bilal (radhia Allahou anhou), en dépit de tout cela, s’accrocha fermement à sa foi. En réponse à leurs menaces et à leurs tortures, il répondait inlassablement : « Nul ne mérite d’être adoré en dehors d’Allah ». Le maître de Bilal, Oumaiya bin Khalaf, fut son persécuteur le plus acharné. Mais encore une fois, en dépit des tortures qui lui étaient infligées, Bilal répétait : « Ahad ! Ahad ! » (Allah est unique ! Allah est unique !). Lorsque ses tortionnaires lui demandaient de répéter la profession de foi aux idoles, Bilal répondait : « Non. Ma langue n’est pas censée répéter ce que vous dites. »
Selon les documents historiques, le maître de Bilal ligotait souvent ce dernier puis le jetait par terre et le recouvrait d’une peau de vache qu’il surmontait d’une pierre et lui disait : « Tes divinités sont Lat et Ouzza, alors témoigne de ta foi envers eux. » Mais Bilal répondait toujours : « Ahad ! Ahad ! ». Un jour, les mécréants attachèrent une corde autour de son cou et laissèrent des voyous le traîner sur le sol, à l’extérieur, et faire ainsi des va-et-vient entre les deux collines de la Mecque. Or, même sous cette cruelle torture, la langue de Bilal ne faisait que répéter « Ahad ! Ahad ! ». C’est alors que les infidèles, exaspérés, le battirent sévèrement et l’étendirent sur le sable brûlant. Ils placèrent une très lourde pierre sur son corps, mais Bilal persista à ne répéter qu’un seul mot : « Ahad ! Ahad ! ».
Un jour, Abou Bakr Siddiq, profondément touché par la situation lamentable dans laquelle se trouvait Bilal (radhia Allahou anhou) vint à son secours. « Combien de temps continueras-tu à opprimer ce malheureux ? » lança-t-il au maître de Bilal. Et il acheta ce dernier pour 10 ouqias (environ 23 grammes d’or). Abou Bakr libéra immédiatement Bilal du joug de l’esclavage et en fit un homme libre. En endurant avec patience toutes sortes d’atrocités et d’humiliations par amour pour Allah et Son Prophète, Bilal (radhia Allahou anhou) est devenu un exemple à suivre et un flambeau servant de guide, jusqu’à la fin des temps, à tous ceux qui recherchent la Vérité et la Vertu. Il comprenait ce qu’il gagnait à renoncer à l’idolâtrie et à n’adorer qu’un seul dieu, Allah, et l’empreinte que laissait sur son cœur la vie vertueuse et la bonne moralité inégalée du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) était si profonde qu’aucun degré de brutale oppression ou de violence ne pouvait l’effacer.
Certains historiens affirment que lorsque Abou Bakr voulu lui payer le prix de Bilal, le maître de ce dernier augmenta le prix de 7 ouqias à 9 ouqias. Alors Abou Bakr lui dit : « Même si tu augmentes le prix à 1000 ouqias, je l’achèterai de toute façon. »
On affirme que Abou Bakr acheta Bilal sur le conseil du Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et que ce dernier offrit même de payer la moitié du prix afin d’atténuer le fardeau financier d’Abou Bakr. Mais ce dernier demanda pardon au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) de ne pas accepter son offre et il affranchit lui-même Bilal auquel il confia la garde de son propre magasin. Plus tard, Bilal travailla au service du Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) donna la permission à ses compagnons d’émigrer à Médine, Bilal émigra avec les autres compagnons du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Là-bas, il vécut dans la même maison qu’Abou Bakr Siddiq et Amir bin Fahria. À Médine, lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) instaura le lien de fraternité entre les Mouhajirins (les émigrants) et les Ansars (ceux qui les accueillaient), Bilal et Abou Rouwaiha devinrent frères par ce lien. Cela prouve que Abou Rouwaiha (radhia Allahou anhou) n’était pas le frère de sang de Bilal (radhia Allahou anhou).
Tout comme à la Mecque, à Médine Bilal ne pouvait supporter d’être séparé du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Il l’accompagna dans toutes les guerres et il l’accompagna également dans tous les voyages qu’il entreprit. C’est pour cette raison qu’il fut nommé premier muezzin du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui).
Bilal (radhia Allahou anhou) est d’abord connu pour avoir été le muezzin de la mosquée du Prophète, poste qu’il a occupé jusqu’à ce que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) quitte ce monde. Il se distinguait de tous les autres muezzins par sa voix riche et mélodieuse, par sa parfaite prononciation et par le fait qu’il ait embrassé l’islam dès ses débuts, toutes qualités qui faisaient en sorte que les gens le préféraient aux autres. Chaque fois qu’il avait fait l’appel à la prière et qu’il voulait informer le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) que le temps était venu pour lui de mener la prière, il se tenait debout près de la porte de chambre du Prophète et criait : « Hâte-toi vers la prière, hâte-toi vers le succès ! Ô Messager d’Allah, prière ! » Et, entendant ces paroles, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) se hâtait de venir mener la prière. Bilal (radhia Allahou anhou) faisait le iqamah avant le début de chaque prière. Lorsqu’il allait à la prière de l’Eid ou à la prière de la pluie (istisqa), Bilal marchait devant le Prophète en tenant une lance et lançait cette dernière sur le sol, à un ou deux pieds de distance de l’endroit où le Prophète souhaitait se tenir pour mener la prière. Cette lance était l’une des trois lances envoyées par le roi d’Abyssinie en hommage au Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) avait fait cadeau d’une des lances à Omar (radhia Allahou anhou) et avait gardé la troisième pour lui-même. C’est ainsi que Bilal eut l’honneur d’avoir la garde de la lance du Prophète durant la vie de ce dernier.
Il a été relaté que le mariage de Bilal fut organisé par le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui-même. Un jour, les fils d’Aboul Boukair vinrent voir le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et dirent : « Ô Messager d’Allah, nous aimerions que tu trouves un mari pour notre sœur. » Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) répondit : « Pourquoi ne la mariez-vous pas à Bilal ? » En entendant cela, ils s’en allèrent, mais revinrent quelques jours plus tard et firent la même demande, à laquelle le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) répondit la même chose. Ils s’en allèrent à nouveau et revinrent, encore une fois, quelques jours plus tard, et firent la même demande. Cette fois le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), après leur avoir répondu la même chose, ajouta : « Bilal est un des habitants du Paradis ; vous devriez marier votre sœur à lui. » Alors, en entendant cela, ils marièrent leur sœur à Bilal. Bilal (radhia Allahou anhou) eut d’autres femmes après ce mariage. Selon Qatadah, il a également épousé une femme de la tribu de Banou Zouhra. Il a aussi été rapporté qu’une de ses femmes était Hin-oul-Khoulania, qui venait du Yémen. Bilal n’eut aucune progéniture de ces mariages.
Une fois, Bilal rapporta à sa femme un hadith du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), mais sa femme émit des doutes quant à son authenticité. Fâché, Bilal se rendit chez le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et lui raconta sa dispute avec sa femme. Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) l’accompagna chez lui et dit à sa femme : « Tu devrais t’en remettre à Bilal pour tout ce qui me concerne et ne pas lui donner matière à se fâcher. »
Bilal (radhia Allahou anhou) abandonna l’appel à la prière après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Il nourrissait un amour si profond pour le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) que l’idée même de faire l’appel à la prière alors que ce dernier était mort lui était insupportable. Il avait eu pour habitude de faire l’appel à la prière d’abord et avant tout pour le Prophète qui, en réponse à cet appel, se présentait pour la prière. Durant ses séjours à Médine et en Syrie, après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), les gens le supplièrent à plusieurs reprises de faire le adhan, mais il refusa à chaque fois sauf à une occasion, lorsque Omar (radhia Allahou anhou) visita Damas et lui demanda de faire le adhan. Il accéda à la demande du calife et ce fut le dernier appel à la prière qu’il fit de son vivant. Dès que la nouvelle se répandit que Bilal allait prononcer le adhan à la prière de Fajr, les gens devinrent très excités et, en liesse, ils se précipitèrent vers la mosquée. Au moment où la voix de Bilal s’éleva dans l’air, une vive émotion étreignit les prieurs. Ils se rappelèrent l’époque où le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) était toujours vivant et où Bilal récitait le adhan. Les historiens rapportent que tous les fidèles assemblés dans la mosquée fondirent en larmes ; Omar (radhia Allahou anhou) et les plus vaillants guerriers de l’islam qui étaient sur place étant incapables de contenir leurs larmes, tous les imitèrent.
Certains savants croient que la façon de réciter le adhan que l’on entend aujourd’hui un peu partout dans le monde musulman est la même que celle de Bilal, à l’origine. Il y a cependant une chose qui doit être clarifiée à ce sujet : le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) n’avait pas nommé Bilal au poste de muezzin pour le rythme ou la mélodie de sa voix ; c’est plutôt pour sa grande piété, pour sa profonde dévotion dans ses actes d’adoration et pour son assiduité aux prières à la mosquée qu’il avait été choisi pour cette tâche importante.
Il a été rapporté que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) attachait une importance toute particulière à l’éducation de Bilal (radhia Allahou anhou). Une fois, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui dit : « Ô Bilal ! La meilleure action que puisse accomplir un croyant est de lutter dans le sentier d’Allah. » Le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui enseigna également l’humilité : « Ô Bilal ! Soit toujours humble et satisfait de ce que tu as et meurs comme ceux qui sont satisfaits. »
De temps à autres, le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui donnait aussi des instructions concernant la distribution du surplus de richesses qui était entre ses mains. Il lui disait : « Bilal, une certaine quantité de richesses s’est accumulée chez moi et je ne veux point les garder ; alors prends-les et distribue-les aux nécessiteux afin que mon cœur soit soulagé de ce fardeau. » En fait, ce que souhaitait le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) c’était enseigner à Bilal, par l’exemple, comment un homme peut cultiver le contentement dans sa vie quotidienne et délaisser les richesses. Bilal suivit à la lettre les instructions du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et s’avéra totalement fidèle et dévoué à ce dernier jusqu’à son dernier jour. Il était au service du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) en permanence, jour et nuit, en toutes circonstances, que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) fût en déplacement ou qu’il demeurât en ville, en temps de guerre comme en temps de paix, mais jamais le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ne le traitait comme un serviteur. Bilal (radhia Allahou anhou) faisait montre d’une profonde dévotion envers le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; il ne pouvait supporter que ce dernier éprouve quelque inconfort que ce soit et consacrait sa vie à répondre à son appel. Durant les batailles qui les opposaient à leurs ennemis, Bilal courait sans cesse entre le campement du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et le champ de bataille, transmettant aux troupes des communiqués, des ordres ou des instructions de la part du Prophète. Lorsque le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) fit son entrée victorieuse dans la ville de la Mecque et qu’il entra dans la Kaaba, trois hommes l’accompagnaient : le premier était Bilal (radhia Allahou anhou) et les deux autres, Othman bin Talha (qui portait la clé de la Kaaba) et Othman bin Zaïd. Puis, après qu’ils y furent entrés, Bilal entreprit de réciter l’appel à la prière.
Après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), il continua de réciter le adhan pendant quelques jours seulement, puis demanda à Abou Bakr (radhia Allahou anhou), le calife, de le dégager de cette tâche et de le laisser partir pour la Syrie en compagnie des moujahidin (soldats). Il a été rapporté qu’après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), chaque fois qu’il prononçait le nom de ce dernier lors de la récitation du adhan, il éclatait en sanglots, incapable de se contrôler tellement l’absence du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) lui était pénible. Et ceux qui l’écoutaient, pris de la même émotion, l’imitaient à leur tour. Sans le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), il se sentait si abattu qu’en dépit de ses soixante ans, il prit la décision de renoncer à la vie paisible qu’il menait à Médine et de consacrer le reste de sa vie à la guerre sainte dans les contrées éloignées. Il participa à quelques batailles et s’installa ensuite sur une petite terre lui appartenant en banlieue de Damas, terre qu’il cultiva et dont il tira sa subsistance.
Après le règne du premier calife, on assigna à Bilal certaines tâches au sein du gouvernement. Il a été rapporté que lorsque le deuxième calife, Omar bin Khattab (radhia Allahou anhou) somma Khalid ibn el-Walid – l’Épée d’Allah – de venir expliquer certaines irrégularités, c’est Bilal qui, devant toute une assemblée, retira son turban à Khalid pour lui attacher les mains avec, et il ne le défit de ses liens qu’après que Khalid eût offert des explications satisfaisantes sur les charges qui pesaient sur lui, après quoi Bilal lui offrit ses excuses les plus sincères.
Un autre épisode nous démontre à quel point Omar tenait Bilal en haute estime. Un jour, Abou Soufyan bin Harb et Souhail bin Amr, accompagnés d’autres chefs arabes bien en vue, vinrent solliciter une audience au calife (Omar). Par pure coïncidence, Bilal et Sohaib (qui était aussi un ex-esclave) arrivèrent peu après et avec la même intention. Lorsque Omar apprit leur arrivée, il fit aussitôt entrer Bilal et Sohaib tandis que les chefs arabes, qui étaient arrivés les premiers, restèrent attendre à l’extérieur. Incapable de se contenir plus longtemps, Abou Soufyan se tourna vers ses compagnons et observa : « C’était notre destin de subir cette humiliation. Les esclaves sont reçus en audience tandis que les nobles d’Arabie attendent à la porte. » Ce à quoi Souhail bin Amr rétorqua : « Mais qui devons-nous blâmer pour cela ? Le Messager d’Allah nous a tous invités à l’islam, mais nous avons non seulement refusé de répondre à son appel, nous lui avons également opposé une forte résistance. Par contre, ces esclaves ont immédiatement répondu à son appel. Il est donc de leur droit, aujourd’hui, d’être favorisés par rapport à nous, en ce monde comme dans l’au-delà, et nous n’avons aucune raison de nous plaindre. »
Durant le califat d’Omar (radhia Allahou anhou), alors que l’on préparait les registres d’allocations et de salaires, le calife envoya une lettre à Bilal – qui était avec l’armée, en Syrie – lui demandant de lui faire savoir avec qui son nom devait être inscrit. « Inscrits mon nom avec celui d’Abou Rouwaïha, que je n’abandonnerai jamais, à cause du lien fraternel établi entre lui et moi par le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) » répondit Bilal (radhia Allahou anhou).
Hormis les épisodes sus-mentionnés, l’histoire ne nous fournit aucun autre rapport sur sa vie après la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui). Il a été rapporté qu’il avait rejoint l’armée des musulmans en Syrie. Mais vers la fin de sa vie, il s’était complètement retiré de la vie publique. Comme nous l’avons mentionné plus haut, il avait fait l’acquisition d’une terre en banlieue de Damas et c’est là qu’il termina ses jours, isolé du monde mais en paix. Après cela, on n’entendit plus parler de lui sauf la fois où Omar, en tant que calife, lui avait demandé de faire le adhan à la demande des compagnons du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) qui l’accompagnaient.
C’est en l’an 20 de l’Hégire que Bilal (radhia Allahou anhou) quitta ce monde, à Damas. Il avait 70 ans, c’est-à-dire le même âge qu’Abou Bakr. On rapporte qu’il est mort d’une épidémie semblable à la peste et que sur son lit de mort, il était très heureux à la perspective de retrouver le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et ses compagnons qui avaient déjà quitté ce monde. Lorsque sa femme se mit à pleurer amèrement, à son chevet, il la consola en lui disant : « Ne pleure pas. Pourquoi pleures-tu ? J’ai hâte de retrouver le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), ainsi que les autres compagnons, après une si longue séparation. Si Allah le veut, je les reverrai tous demain. » Et en effet, il expira le lendemain.
Il fut enterré à Damas, près de Bab as-Saghir. Encore aujourd’hui, sa tombe est visitée par de nombreux musulmans qui viennent faire des dou’as pour lui.
La crédibilité dont jouissait Bilal parmi les gens était si grande qu’ils auraient refusé de croire leurs propres yeux plutôt que de douter un instant d’un hadith rapporté par lui, car il était connu pour tenir la vérité en grande estime en toute matière qui concernait les actions ou préceptes du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui), mais aussi pour les affaires qui concernaient le commun des mortels. Lorsque Abou Rouwaïha (radhia Allahou anhou), son frère en islam, voulut demander la main d’une femme appartenant à une tribu des plus respectables, il demanda à Bilal d’intercéder en sa faveur. Bilal l’accompagna et dit, dans les termes les plus clairs, aux tuteurs de la femme : « Je suis Bilal bin Rabah et voici mon frère Abou Rouwaïra, qui souhaite établir une relation matrimoniale avec vous. J’aimerais attirer votre attention sur le fait que c’est un homme très colérique. Il revient donc à vous d’accepter ou de refuser de lui donner votre fille en mariage. » En entendant cette déclaration des plus claires de la part de Bilal, les parents de la femme acceptèrent la demande en mariage d’Abou Rouwaïra, car ils savaient qu’ils ne pouvaient passer outre à la recommandation de Bilal.
En considérant les différents aspects de la vie de Bilal, ses qualités qui ressortent le plus sont sa parfaite honnêteté et son intégrité. C’est d’ailleurs pour cette raison que le Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) avait confié à Bilal l’administration de la Trésorerie (baitoul mal). Il avait également la charge du ménage du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; il demeurait disponible en tout temps, même au moment de la mort du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) où il fut inclus parmi le groupe très restreint de gens qui procédèrent aux rites funéraires islamiques sur le Prophète. Ce fut Bilal qui aspergea d’eau le tombeau du Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) ; il eut ainsi l’honneur et le privilège d’accomplir pour le Prophète le dernier rite funéraire.
Bilal, de par sa grande sincérité, était un extrémiste de nature. Il aimait profondément et haïssait intensément. Il aimait profondément Allah et Son Prophète (paix et bénédictions d’Allah soient sur lui) et il était totalement dévoué à l’islam. Mais il était, en même temps, un implacable ennemi des infidèles et des polythéistes ; jamais il n’essaya de dissimuler le sentiment de mépris qu’il éprouvait envers eux.
Bilal (radhia Allahou anhou) ne laissa aucun héritage sous forme matérielle ni ne laissa de descendance après lui, mais il laissa une chose unique en ce monde : le adhan. L’appel à la prière est récité depuis quatorze siècles à travers le monde, et jusqu’à aujourd’hui il fait renaître à la mémoire des musulmans le souvenir du premier muezzin de l’islam, Bilal bin Rabah (radhia
Allahou anhou).
http://www.whymuhammad.com/fr/contents.aspx?aid=626
Les savants musulmans ont divisé l'humanité en deux groupes: ceux qui croient que l'univers a été créé par Dieu et ceux qui pensent que c'est la nature.
Selon ces derniers, la nature est donc une force qui n'est douée ni de raison, ni de volonté et qui n'est point ordonnée.
Comment se fait-il que cette nature ait créé des êtres doués de raison, de volonté et un univers parfaitement ordonné alors que nous, humains, qui avons reçu l'intelligence et la volonté, sommes incapables de créer ne serait-ce qu'une fourmi ?
La raison est contrainte d'admettre que cette force est douée de sagesse, de volonté et qu'elle est ordonnée!
Personne n'a jamais vu un morceau de fer devenir une automobile sans intervention humaine ! Il a fallu un homme doué d'intelligence et de volonté pour travailler le métal, prendre des mesures précises, assembler les divers éléments - ce qu'un fou n'aurait pu faire - et voici qu'apparaît notre voiture dans toute son harmonie ! Cependant, cette automobile n'a ni cœur, ni ouïe, ni vue, ni parole, ni intelligence, ni même d'estomac pour manger, boire et apprécier la saveur des aliments!
Et si nous abandonnons cette magnifique automobile dans la nature, elle ne deviendra jamais un chameau, même après des milliers d'années ! Plutôt, elle se rouillera et sera rongée par l'humidité, car la matière ne crée rien.
Dieu Le Très-Haut, par deux versets du sublime Coran, a mis au défi les négateurs athées :
« Ont-ils été créés à partir de rien ou sont-ils les créateurs ? Ont-ils créé les cieux et la terre ? Mais ils n'ont plutôt aucune conviction. » [Le Coran, sourate Ar-Tûr (no 52), versets 35-36 ]
Que dire de l'être humain, des animaux, des arbres tous créés selon leur propre spécificité. De la même terre, arrosée de la même eau, Dieu, Le Créateur Sage, fait sortir des fruits de couleurs, de saveurs et de formes variées.
Que dire de cet univers qui, avec ses étoiles, son soleil, ses planètes, fonctionne selon un calcul précis ?
Louanges à Dieu, le Parfait Créateur de toute chose !
Il a proclamé dans Son Livre les preuves de Son Existence et de Son Unicité :
« S'il y avait dans le ciel et la terre des divinités autres que Dieu, tous deux seraient certes dans le désordre. Gloire donc à Dieu, Maître du Trône; bien au-dessus des fictions qu'ils Lui attribuent » [ Le Coran, sourate les Prophètes (n° 21). verset 22 ]
L'ordre parfait qui règne dans l'univers est la preuve qu'il n'y a qu'un seul Maître !
Notre propre existence est une preuve éclatante de l'existence du Créateur, loué soit-Il !
En effet, nul ne peut douter qu'il existe et qu'auparavant il n'était rien:
« Un laps de temps ne s'est-il pas écoulé durant lequel l'homme n'était même pas une chose mentionnable ? En vérité, Nous l'avons créé d'une goutte d'un mélange de sperme, pour le mettre à l'épreuve. Nous l'avons pourvu d'ouïe, de vue Et mis sur la bonne voie, sans tenir compte de sa reconnaissance, ni de son ingratitude » [ Le Coran, sourate l'homme (n° 76) versets 1-3 ]
Nous sommes incapables de créer quoi que ce soit, ne serait-ce qu'un oeil de notre organisme!
Un jour dont nous ne saurions douter, nous allons mourir et ce corps retournera à la poussière: Celui-là même qui nous a créé une première fois, nous recréera une seconde fois le Jour de la Résurrection, cela est facile pour Lui:
« C'est de la terre que Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retournerons, et d'elle Nous vous ferons sortir une fois encore » [ Le Coran, sourate Tâhâ (n° 20): verset 55 ]
L'Imam Abou Hanifa (que Dieu l'agrée) menait un combat sans merci à ceux qui ne croyaient qu'à la force du temps, les matérialistes. Un jour qu'il était assis dans sa mosquée, voilà qu'un groupe de ces gens l'entoura avec des sabres dégainés pour l'assassiner.
Il leur dit: "Répondez d'abord à l'une de mes questions puis faites de moi ce que vous voulez". Ils lui demandent: "Quelle est ta question?"
Il répond: "Que diriez-vous de quelqu'un qui vous dit: "J'ai vu un navire lourdement chargé de marchandises et entouré en pleine mer par des vagues déchaînées et des vents de toutes sortes. Ce navire poursuivait pourtant en toute quiétude son chemin à travers les flots sans capitaine pour le diriger, ni pilote pour rectifier sa marche". Est-ce que l'esprit accepte une telle affirmation?
Ils dirent: "c'est une chose inconcevable".
Abou Hanifa leur dit: "gloire et pureté à Dieu ! Si l'esprit n'admet pas qu'un navire avance en toute quiétude dans la mer sans pilote ni capitaine, comment peut-il admettre que ce monde se maintienne sans créateur malgré la diversité de ses états, l'étendue de ses limites et la disparité de ses contrées ?"
Ils fondirent en larme et lui dirent : "Tu as vraiment raison". Ils remirent leurs sabres dans leurs fourreaux et revinrent à Dieu repentants.
« Ô, l'homme! Qu'est-ce qui t'a abusé au sujet de ton généreux Seigneur ? Qui t'a créé puis t'a modelé selon les proportions les plus harmonieuses? En quelle belle forme Il t'a façonné, celle qu'Il a voulue! » [ Le Coran, sourate la Rupture (n° 82): versets 6-8 ]
Lors d'une émission télévisée, le grand physicien et astronome canadien Hubert Rives, résidant en France, fut interpellé en ces termes: "quelle est la question à laquelle vous n'avez jamais pu répondre de votre vie?". Ecoutons-le: "voyez-vous, j'ai étudié les galaxies et j'ai découvert qu'il y régnait un ordre parfait, puis j'ai étudié le règne végétal et animal et j'y ai constaté la même harmonie; puis je vois l'homme répandre sur cette terre le désordre, la guerre, le sang et l'injustice.
Comment se fait-il qu'avec cette intelligence qui lui permet de réfléchir, de comprendre et d'admirer cet ordre parfait dans l'univers, il puisse répandre le chaos sur terre?".
Voici la réponse dans le Livre de Celui qui a créé cet univers parfait:
« La corruption est apparue sur la terre et dans la mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains; afin qu'Allah leur fasse goûter une partie de ce qu'ils ont oeuvré; peut-être reviendront-ils vers Allah » [ Le Coran, sourate les Romains (n° 30): verset 41 ]
Le saint Prophète Muhammad – Paix et Bénédiction soient sur lui- a dit :
« Dieu a 99 Noms et celui qui les gardera en son cœur en comprenant leur signification entrera au Paradis ».
Parmi Ses Noms, Allah est Le Bâtin : « Le Caché » car on ne peut Le voir (1) :
« Les regards ne peuvent L'atteindre, cependant qu'Il saisit tous les regards. Et Il est Le Doux, Le Parfaitement Connaisseur » [ Le Coran, sourate les bestiaux (6), verset 103 ]
Allah est Le Zahir : « L'Apparent », car Il est la cause existentielle de l'univers comme le livre est la preuve de l'existence du scribe, même si nous n'avons ni vu, ni connu celui qui l'a écrit.
A ce propos un savant a dit :
"La Parole de Dieu qui nous est dispensée, que nous lisons, méditons et comprenons, est une preuve de l'existence du Créateur (gloire à Lui), car il est inconcevable qu'une parole existe ex-nihilo !
La Parole de Dieu témoigne donc de Son existence, surtout qu'elle renferme la loi la plus solide et la plus sage que l'homme eût connue et dont il a tiré d'énormes profits. Elle énonce les théories scientifiques les plus vraies, contient de nombreux faits historiques et des prophéties d'une authenticité remarquable.
Aucune de Ses lois n'a manqué d'apporter ses fruits pendant toute cette longue durée malgré le changement du temps et du lieu. Aucune de Ses prédictions n'a failli.
Aucun historien n'a osé démentir un des faits historiques que le Coran a cités en détail et auxquels il a fait allusion.
Une parole si sage et si vraie, la raison ne peut l'attribuer à un mortel, car elle est au-dessus de ses possibilités et du niveau de son savoir.
Donc, n'étant pas la parole de l'homme, elle est celle du Créateur, et prouve Son existence, Sa puissance et Sa sagesse".
Nous terminerons par un magnifique exemple :
« Admirez un beau tableau : vous y voyez un lac bleu, des montagnes blanches l'entourant avec de beaux arbres et des fleurs. Au milieu : un magnifique paon qui fait la roue en déployant ses milliers de plumes colorées. » Vous n'avez jamais vu, ni connu celui qui a peint cette œuvre d'art qui a nécessité plusieurs semaines de travail. Votre raison ne peut jamais admettre qu'il n'y avait pas eu un homme pour la réaliser.
Dieu qui a créé le tableau original, créé le paon qui vit - Le Maître de la création, le Peintre des peintres – diriez-vous dans l'ombre de votre ignorance qu'Il n'existe pas ?
« C'est Lui Dieu, Le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, Le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c'est Lui le Tout-Puissant, Le Sage. » [Coran, Sourate l'Exode (no 59), verset 24 ]
(1) On ne peut voir Dieu dans cette vie d'ici-bas, mais Dieu a promis aux Croyants qu'ils Le verront dans le Paradis [ Le Coran, sourate La Résurrection (no 75) versets 22-23 ]
D'après le site www.sourceislam.com
Il est bon de rappeler que le discours coranique relatif au lieu sacré s’appuie sur quelques principes fondamentaux, tels que : la désacralisation du monde, l’évolution perpétuelle de l’univers et la suprématie de l’homme sur la nature.
D’un point de vue historique, le message coranique était d’abord en rupture avec le paganisme ambiant sur la perception du sacré. Toutes les idoles et divinités sont abolies en raison de l’unicité, et l’univers n’est plus sacralisé en tant que tel : « Dieu est Souverain Maître des cieux et de la terre, Il a créé tout à Sa guise » (1).
Le Coran, d’autre part, répond à un type d’agnosticisme dont les adeptes étaient connus en Arabie sous le nom de Mu‘aṭila. Leur croyance, très répandue parmi les riches commerçants mecquois du VIe siècle, percevait le monde dans un mouvement cyclique perpétuel et un retour éternel et gratuit. Dans un de ses versets, le Coran évoque cette conception : « Il n’y a pour nous, disent-ils, que la vie d’ici-bas. Nous mourons et vivons spontanément. Seul le temps qui passe nous fait périr » (2). Contre ceux-là, le Coran défendait, pour le salut de l’homme, une conception diamétralement opposée. L’unicité engendre une vision autre du monde, celle « des êtres peuplant les cieux et la terre et qui tous vers Lui feront retour » (3). L’univers n’est pas figé, puisque Dieu, qui « a pouvoir sur toute chose, ajoute à volonté à sa création » (4). Ce mouvement général, souligné à plusieurs reprises (« Lui est chaque jour à quelque œuvre qu’Il manifeste »), concerne la créature et l’homme au premier chef : « Ô toi, mortel ! tu ne cesseras d’œuvrer pour te rapprocher de ton Seigneur que tu rencontreras enfin » (5).
Les relations entre l’homme et la désacralisation d’un monde en mouvement débouchent sur un rapport objectif propice à une sorte d’universalité indifférente et passive des « choses ». Si bien que l’être humain finit par assurer sa suprématie sur la nature et les autres espèces. Le monde a une présence à la fois indépendante et apprivoisable.
À partir de ces principes, la Révélation acquiert une vision de l’Homme, désormais créature unique par sa nature et son statut dans un monde désacralisé. Cette créature est appelée à un nouveau destin selon lequel tout, même le Temple sacré, se voit revalorisé par la foi et l’action du croyant. « Orient et occident appartiennent en propre à Dieu, et vers quelque point que l’on se tourne, là est Sa Face » (6).
En considérant que Dieu est présent uniquement dans l’histoire et dans l’homme, la révélation coranique fonde une alliance qui réfléchit le nouveau destin de l’homme. C’est d’ailleurs en référence à cette alliance que quelques passages coraniques font état de la sacralité passagère d’un lieu (7).
Pour les Hadiths, la chose est sensiblement différente. Les « Hadiths » ou « dits », dont l’ensemble forme la Sunna, ou « manière de vivre du Prophète », constituent les propos attribués à Muhammad en dehors des instants de la Révélation, et sont la deuxième source de la théologie islamique. L’étude de cet immense corpus littéraire, aux objectifs éthiques et juridiques, visait à interpréter le Coran ou à compléter ses silences et ses non-dits. Or on trouve un certain nombre de Ḥadīth-s mentionnant des lieux qui revêtent une forme de sainteté. Parmi eux :
- des villes . À côté des villes saintes de l’islam, La Mecque et Médine, un nombre considérable de textes cite des cités privilégiées telles que Basra, Damas, Jeddah et ‘Abadān en Iran. À propos de ces deux dernières, deux textes attirent l’attention : « Monter la garde à Jedda est la meilleure des sentinelles », ou « ‘Abadān est une porte ouverte ici-bas sur le paradis ». Il va sans dire que l’authenticité de ce genre de hadith n’a pu être établie. Il n’en demeure pas moins que les textes concernant les mérites (faḍā’il) de La Mecque et Médine figurent dans les recueils canoniques qui font autorité. La première de ces villes est qualifiée, dans les textes fondateurs, de « Mère des cités » (Umm al-Qurā) et tire sa noblesse du fait qu’elle fut une « aire de la révélation » (Mahbat al-waḥī). Médine est sanctifiée pour la même raison. Ce sont deux lieux qui portent témoignage de la relation de l’homme à Dieu. Mais cet aspect circonstanciel est renforcé par une gaine symbolique et religieuse. La Mecque et Médine sont sanctifiées (muqaddasa), car ceux qui prennent la peine de s’y rendre sont en quête de pureté, signifiée par la racine Q-D-S. La sainteté du lieu conduit en fait à baliser la condition humaine et à valider les actions du croyant. Un hadith mentionne le passage de l’ « espace » à l’éthique, en précisant qu’ « aucun peuple ne sera sanctifié (lā quddisat ummatun) tant qu’il cautionne l’injustice ».
- Des sanctuaires . Trois mosquées sont considérées comme des lieux saints selon la Sunna. Il s’agit des mosquées des deux villes précitées, plus la mosquée d’al-Aqṣā à Jérusalem. Dans le fameux hadith « Ne sanglez vos montures que pour aller à trois mosquées : la mosquée sacrée, celle de l’Envoyé de Dieu et celle de Jérusalem » (lā tuchaddu al-riḥāl illā ilā ṯalāṯah), point d’explications sur la cause de la sanctification de ces trois enceintes chères aux croyants pèlerins, mais d’autres textes nous éclairent à ce propos. S’il se rend à l’un de ces trois lieux, le musulman reçoit la gratification de ses efforts. En s’acquittant de sa prière liturgique, il est récompensé par des bienfaits qui témoignent de la Grâce divine. Encore une fois, le lieu saint permet de rehausser la valeur des actes cultuels et, par-là même, de renforcer l’alliance qui donne sens à l’action et à la vie de l’homme. C’est dans cet esprit qu’on entend un autre hadith où le Prophète précise que la prière accomplie dans l’enceinte de sa mosquée à Médine est supérieure à mille prières dans toute autre mosquée, exception faite du temple mecquois, dans lequel une prière est préférable à cent mille autres accomplies ailleurs.
- La Ka‘bah. La vénération (ḥurmah) qui l’entoure est bien établie dans maint texte de la Sunna. Vers le Temple se tourne tout musulman au moment de sa prière et, autour de lui, le cortège religieux fait sa procession pendant le pèlerinage majeur (ḥāǧǧ) ou mineur (‘umra). Ni querelles ni paroles offensantes ni port d’armes ne sont tolérés dans ses alentours. Ce devoir de respect de la part des hommes s’étend aux animaux et aux plantes : les visiteurs de la Ka‘bah doivent s’abstenir d’y faire la chasse et de couper quelque arbre ou plante. Ainsi la Ka‘bah porte un message de paix au niveau universel. Elle permet de vivifier la relation à Dieu, en insistant sur le fait que les actes du croyant sont innervés de vie.
Cela dit, les ḥadīth-s comparent la vénération de la Ka‘bah (ḥurmat al-Bayt) à celle de l’homme, avec une supériorité de la seconde sur la première. Le compagnon du Prophète ‘Umar b. al-Khaṭṭāb s’exclama devant la Ka‘bah : « Ô que tu es majestueuse et que tu es vénérée ! Mais pour Dieu la considération de l’homme (croyant) est de loin la plus importante ». À un homme qui se cramponnait aux rideaux de la Ka‘bah, dans la véhémence de sa prière (« Mon Dieu, pardonne mes péchés par ce temple sacré »), le prophète Muhammad en personne fit ce reproche : « Il est plus juste de dire : Absous-moi au nom de ma dignité ».
Les textes de la Sunna consultés sur la sainteté des lieux sont un vivant commentaire des principes énoncés dans le Coran. Un lieu est considéré comme sacré quand il témoigne d’un moment spécifique où Dieu s’est manifesté à l’humanité. De ce fait, il symbolise et cristallise, dans un espace donné, la volonté immatérielle et divine d’une destinée nouvelle pour l’homme. En vénérant ces lieux, le croyant entame une quête en vue d’une paix et d’une sainteté internes, qui préparent autant les membres de la communauté que lui-même à leur salut futur. Cette quête d’un rapprochement avec Dieu ne peut être purement abstraite : elle doit s’exprimer dans le vécu en liaison avec l’espace, faute de quoi elle risque d’être vidée de toute substance. Le texte d’un hadith authentique concernant le temple de la Ka‘bah est révélateur à ce sujet. Muhammad affirme à Aïcha, son épouse, qu’il a « préconisé la démolition du Temple, puis sa reconstruction sous une forme différente ». Ce qui l’en a empêché, c’est la crainte d’être incompris par une communauté encore très attachée à ses traditions. Il fallait donc s’attaquer à l’essentiel : le temple restera sacré, non par sa forme, mais par le sens profond qu’il véhicule.
Dans cette conception, le monde et notamment les lieux sacrés deviennent un instrument au service d’une fin : l’homme, dont la vie et la mort revêtent alors un sens différent en ce qu’elles sont les étapes d’une ascension continuelle.
(1) Coran 42,49. (2) Coran 45,24. (3) Coran 3,83. (4) Coran 35,1 ; 16,8. (5) Coran 84,6. (6) Coran 12,76. (7) Cf. Coran 2,
177.
http://www.gric.asso.fr/gric-de-tunis/articles-21/espaces-sacres-lieux-de-violence/article/la-saintete-des-lieux-dans-le
Historique
L’adoption, à l’époque préislamique, se pratiquait couramment. La population était regroupée en différentes tribus où l’enfant portait son prénom, suivi du prénom de son père et, pour terminer, du nom de la tribu. L’enfant n’était jamais délaissé par les siens.
Nous pouvions aussi retrouver la méthode du troc, les parents confiaient leur enfant en échange de biens matériels ou de différents services. Cette méthode est inacceptable aujourd’hui, mais elle était souvent pratiquée à cette époque.
Lors de l’apparition de l’Islam, le Coran interdisait la complémentarité entre l’adoption et la filiation naturelle. Pourtant, dans plusieurs versets du Coran nous pouvons y retrouver la gratitude des Croyants pour les orphelins.
Interdiction à l’adoption
Dans certains pays du Maghreb, des jurisconsultes musulmans ne font pas la distinction entre l’adoption contractuelle qui consiste au marchandage, et l’adoption humanitaire, qui procure une famille à un enfant qui en est dépourvu. Ils ont tout simplement interdit l’adoption peu importe la forme qu’elle prend.
Par contre, le Coran reconnaît la paternité sous trois conditions :
De plus, le Coran incite les Croyants à aider les orphelins et à les respecter dans leurs droits. En conséquence, les musulmans favorables à l’adoption répondent à ces objections en soutenant :
L’affiliation de Convention et la kafala
Les pays islamiques, qui représentent plus d’un cinquième de la population mondiale, se sont opposés à la ratification du rapport de la Convention Internationale aux droits de l’enfant en y apposant des réserves. Cette convention allait à l’encontre de leurs droits autant éthiques que religieux. Les dispositions de l’article 14 de la Convention, concernant la religion, versus les articles 20 et 21, en rapport avec l’adoption sont en contradictions avec les principes islamiques.
Malgré cela, en accord avec la Convention, certains droits islamiques reconnaissent les droits de l’enfant et la protection qu’il faut apporter à ceux-ci en se basant sur la kafala. La kafala, ou recueil légal, donne droit non pas à un lien de parenté, mais plutôt à la prise en charge de l’éducation d’un enfant orphelin et à une obligation de veiller à ce qu’il ne manque de rien. Nous la comprenons comme étant une tutelle légale de l’enfant.
La tutelle est notariée, lorsque que l’enfant est confié à des parents proches; la tutelle, ou kafala, est judiciaire lorsque qu’un jugement est rendu après enquête. Sur le plan international, le transfert de filiation ne semble pas possible dans le cas des pays islamiques.
Qu'est ce que l'adoption au sens moderne du terme ?
Voici ce que nous trouvons dans le Dictionnaire Webster : adopter est prendre dans sa famille l'enfant de quelqu'un d'autre par une procéure légale et de l'élever comme s'il était le sien. Cela signifie qu'un enfant adopté ne portera plus le nom de son père biologique et aura donc pour résultat qu'il ou elle sera coupé (e) de tous les droits ou responsabilités envers ses parents biologiques et sera traité(e) alors comme l'enfant à part entière de ceux qui l'adoptent.
2. Comment est abordée l'adoption en Islam ?
« Il (ALLAH) n'a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos (qui sortent) de votre bouche. Mais ALLAH dit la vérité et c'est Lui qui met dans la bonne direction. Appelez-les du nom de leurs pères : c'est plus équitable devant Allah. Mais si vous ne connaissez pas leurs pères, alors considérez-les comme vos frères en religion ou vos alliés. Nul blâme sur vous pour ce que vous faites par erreur, mais (vous serez blâmés pour) ce que vos cœurs font délibérément. [...] » (Sourate 33 verset4-5)
L'adoption était largement répandue en Arabie et dans le reste du monde lorsque l'Islam a été révélé. Le Prophète Mohammad (PBAsl) lui-même avait Zaïd comme fils adopté. Il était appelé "Zaïd fils de Mohammad".
Le Coran a alors permis de fixer des règles spécifiques sur la relation juridique entre un enfant et sa famille adoptive, qui permettent à l'enfant de s'épanouir à tous les niveaux sans être déchu de son identité :
- l'enfant doit conserver le nom de ses parents biologiques
- l'enfant ne peut pas prétendre avoir un droit sur l'héritage venant de ses parents adoptifs, toutefois il est permis et même souhaitable que le père adoptif fasse de son vivant, un testament en faveur de son fils ou de sa fille adoptive
- l'enfant à un droit d'héritage sur ses parents biologiques
- Il est conseillé à la mère adoptive d'allaiter l'enfant car devenu pubère, il n'est pas un Mahram et peut se lier maritalement avec l'un des membres de la famille car il n'existe pas de lien sanguin.
- Les biens et les richesses de l'enfant doivent être protégé et non utilisés par les parents adoptifs
L'islam est formel : voler une part de cet argent est considéré comme un grand péché comme le précise le Saint-coran : « Ceux qui mangent (disposent) des biens des orphelins ne font que manger du feu dans leurs ventres. Ils brûleront dans les flammes de l'enfer » (Sourate 4 verset 10)
Ainsi, s'il s'agit pour un homme et une femme de prendre en charge un enfant qui est orphelin ou qui n'a aucun soutien et de s'occuper de lui comme de leur propre enfant, en lui accordant toute la tendresse et la douceur dont il a besoin, en lui assurant sa prise en charge matérielle et en lui donnant une bonne éducation (morale, spirituelle, intellectuelle...), sans porter atteinte en aucune façon qui soit à sa véritable filiation, alors, cela est considéré comme un acte très méritoire aux yeux d'Allah.
Bienveillance et solidarité dans l'Islam
L'Islam encourage la prise en charge des orphelins et des pauvres. D'ailleurs, le Prophète Mohammad (PBAsl), lui-même orphelin, a dit : "Moi et les gardiens des orphelins seront ensemble au paradis" ; il a aussi appelé les musulmans à donner le meilleur traitement aux enfants dans la misère. Même une caresse sur la tête d'un enfant ou une tape sur son épaule est un acte de vertu aux yeux d'Allah. L'Islam donne aussi un très sérieux avertissement à ceux qui disposent à leur profit des biens des orphelins.
En conclusion : L'islam reconnaît à chaque enfant le droit à une filiation paternelle qui est un droit imprescriptible. C'est pour cette raison qu'il a interdit l'adoption formelle qui prive l'enfant de ce droit. Cependant, il n'empêche pas qu'une famille intègre en son sein un enfant étranger et le protège, il y invite plutôt.
http://www.quebecadoption.net/adoption/preadopt/islam.html
http://www.lffm.org/modules.php?name=News&file=article&sid=94
Islam: Pourquoi Dieu nous a créé ? par rambos12
Ibn Kathir (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit :« Cela signifie: je ne les ai créés que pour leur donner l'ordre de M'adorer et pas parce que j'ai besoin d'eux… Selon Ali ibn Abi Talha, Ibn Abbas dit : « que pour qu'Il M'adore» signifie: pour qu'ils acceptent bon gré mal gré mon adoration» C'est le choix d'Ibn Djarir.» Voir le Tafsir d'Ibn Kathir (4/239)
Il y a une confusion chez bon nombre de gens entre la finalité dont l'atteinte est assignée aux fidèles serviteurs d'Allah, finalité qui incarne la loi qu'Il a établie pour eux puisqu'Il l'aime et leur a donné l'ordre de l'appliquer, et la volonté divine qui s'applique inévitablement aux fidèles serviteurs et qui implique que l'obéissant soit récompensé et le désobéissant châtié. Cette volonté-là relève du Décret inaltérable et inopposable.
Ibn al-Quayyim (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : «La véritable finalité de la création des cieux, de la terre et de l'espace qui les sépare consiste dans la chose que l'on veut des fidèles serviteurs et une chose que l'on veut en eux. Ce qui est voulu d'eux, c'est qu'ils connaissent Allah Très Haut et Ses attributs à Lui, le Puissant et Majestueux. C'est L'adorer sans rein Lui associer de manière qu'Il reste leur unique Seigneur, l'objet de leur adoration, de leur obéissance et de leur amour. Le Très Haut dit : «Allah qui a créé sept cieux et autant de terres. Entre eux (Son) commandement descend, afin que vous sachiez qu'Allah est en vérité Omnipotent et qu'Allah a embrassé toute chose de (Son) savoir.» (Coran,66:12 ) Il (nous) informe ici qu'Il a créé le monde afin que les fidèles serviteurs connaissent la plénitude de Sa puissance et Sa connaissance. Ce qui implique Sa connaissance et la connaissance de Ses noms et attributs, et la connaissance de Son unicité.
Allah Très Haut dit : «Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent.» (Coran,51:56) . Voilà la finalité voulue des fidèles serviteurs qui consiste à les amener à connaitre leur Maître et à L'adorer Lui seul.
Quant à ce qui est voulu en eux, c'est la juste rétribution, la grâce, la récompense et le châtiment. Allah Très Haut dit: «À Allah appartient ce qui est dans les cieux et sur la terre afin qu'Il rétribue ceux qui font le mal selon ce qu'ils œuvrent, et récompense ceux qui font le bien par la meilleure (récompense),» (53:51) et «L'Heure va certes arriver. Je la cache à peine, pour que chaque âme soit rétribuée selon ses efforts.» (Coran,20:15) et «Quand Nous voulons une chose, Notre seule parole est: "Sois". Et, elle est. » (Coran,16:40) et dit : «Votre Seigneur est, Allah qui créa les cieux et la terre en six jours, puis S'est établi "'istawâ" sur le Trône, administrant toute chose. Il n'y a d'intercesseur qu'avec Sa permission. Tel est Allah votre Seigneur. Adorez-Le donc. Ne réfléchissez-vous pas? C'est Lui qui a fait du soleil une clarté et de la lune une lumière, et Il en a déterminé les phases afin que vous sachiez le nombre des années et le calcul (du temps). Allah n'a créé cela qu'en toute vérité. Il expose les signes pour les gens doués de savoir.» (Coran,10:3-4). Voir Badaia al-fawaid,4/971.
Pour une plus grande connaissance de la sagesse qui sou tend la création, voir la réponse donnée à la question n° 45529.
Deuxièmement, Allah Très Haut n'enverra pas les gens au paradis ou en enfer pour Sa simple connaissance qu'ils méritent ce sort. Il les loge dans l'une ou l'autre demeure selon les actes qu'ils auront accomplis ici-bas. Si Allah avait créé des créatures pour les vouer à l'enfer, elles protesteraient en disant qu'Il ne les aura pas mises à l'épreuve et ne leur aura pas donné la chance de se mettre à l'œuvre . Pour parer à cet argument, Allah les a créés pour vivre ici-bas, les a doués d'entendement, leur a fait parvenir Ses livres et envoyé Ses messagers. Tout cela pour qu'au jour de la Résurrection, elles ne puissent lui opposer aucun argument.
Le Très Haut a dit : «..en tant que messagers, annonciateurs et avertisseurs, afin qu'après la venue des messagers il n'y eût pour les gens point d'argument devant Allah. Allah est Puissant et Sage.» (Coran,4:165). Cheikh Muhammad al-Amine ach-Chinquiti (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : « Allah explique clairement dans ce verset qu'il est nécessaire de parer à tout argument qui pourrait Lui être opposable. C'est pourquoi Il a envoyé des messagers porteurs de la bonne nouvelle consistant à l'admission des obéissants au paradis tout en avertissant ceux qui leur désobéissent contre le paradis.
L'argument tranchant expliqué ici est repris encore dans la sourate 20 où Il dit : «Et si Nous les avions fait périr par un châtiment avant lui (Muhammad), ils auraient certainement dit: "Ô notre Seigneur, pourquoi ne nous as-Tu pas envoyé de Messager? Nous aurions alors suivi Tes enseignements avant d'avoir été humiliés et jetés dans l'ignominie".» (Coran,20:134 ) et dans la sourate 28 où Il dit : «Si un malheur les atteignait en rétribution de ce que leurs propres mains avaient préparé, ils diraient: "Seigneur, pourquoi ne nous as-Tu pas envoyé un Messager? Nous aurions alors suivi Tes versets et nous aurions été croyants".» (Coran,28:47 ) et : «C'est que ton Seigneur n'anéantit point injustement des cités dont les gens ne sont pas encore avertis.» (Coran,6: 131) et dans la sourate 5 où Il dit: «Ô gens du Livre! Notre Messager (Muhammad) est venu pour vous éclairer après une interruption des messagers afin que vous ne disiez pas: "Il ne nous est venu ni annonciateur ni avertisseur". Voilà, certes, que vous est venu un annonciateur et un avertisseur.» (Coran,5:19) et dans la sourate 6 où Il dit : «Et voici un Livre (le Coran) béni que Nous avons fait descendre - suivez-le donc et soyez pieux afin de recevoir la miséricorde]on l'a révélé afin que vous ne puissiez pas dire[: "Si c'était à nous qu'on avait fait descendre le Livre, nous aurions certainement été mieux guidés qu'eux. "Voilà certes que vous sont venus, de votre Seigneur, preuve, guidée et miséricorde-» (Coran,6: 155-157) et dans d'autres versets.
Les versets susmentionnés et d'autres abondant dans le même sens indiquent qu'Allah, l'Auguste, le Majestueux, ne châtie personne avant de l'avertir et de lui montrer la vérité par le biais des Mmessagers. C'est à ce propos que l'Auguste , le Majestueux dit : «Toutes les fois qu'un groupe y est jeté, ses gardiens leur demandent: "Quoi! ne vous est-il pas venu d'avertisseur?"» (Coran, 67: 8) Il est bien connu que l'expression «Toutes les fois» implique que le discours s'adresse à toutes les foules qui y seront jetées.
Dans al-Bahr al-Muhit, Abou Hayyan at-Tawhidi dit dans son commentaire du présent verset: «Toutes les fois» implique la répétition de l'acte dans le temps et concerne tous ceux qui seront jetés (dans l'enfer). Abonde dans le même sens la parole de l'Auguste , le Majestueux: «Et ceux qui avaient mécru seront conduits par groupes à l'Enfer. Puis, quand ils y parviendront, ses portes s'ouvriront et ses gardiens leur diront: "Des messagers (choisis) parmi vous ne vous sont-ils pas venus, vous récitant les versets de votre Seigneur et vous avertissant de la rencontre de votre jour que voici?" Ils diront: si, mais le décret du châtiment s'est avéré juste contre les mécréants.» (Coran,39:71 ) L'expression «Et ceux qui avaient mécru seront conduits par groupes» s'applique à tous les mécréants. En effet, ces propos du Très Haut:« Et ceux qui avaient mécru seront conduits par groupes » concernent tous les mécréants et signifient clairement que tous les (futures) pensionnaires de l'enfer auront été avertis par les Messagers ici-bas et auront désobéi à l'ordre de leur Maître. Ce qui est claire.» Voir Adhwa al – bayan (3/66).
Nous croyons que la connaissance de la finalité pour laquelle Allah a créé la créature et la connaissance du fait qu'Allah ne châtiera personne pour la simple connaissance qu'Il a de ses actes accomplis effectivement ici-bas, nous croyons que cela est de nature à empêcher les créatures de protester devant Allah. Voilà la réponse à l'objection soulevée dans la question.
Troisièmement, quant à savoir pourquoi Iblis a été descendu sur terre en même temps qu'Adam et sa progéniture, il y a bien une différence entre la descente d'Adam et celle d'Iblis. Le premier fut descendu sur terre après son repentir agréé par son Auguste Maître. Celui-ci l'installa sur terre comme un prophète honoré et pardonné pour qu'il passât là toute sa vie.
Quant à Iblis, l'ennemi d'Allah, il ne se repentit jamais. Il ne regretta jamais son péché ni ne s'amenda. Bien au contraire, il s'enorgueilli obstinément, se révolta, mécrut et demanda à Allah le Très Auguste de ne pas hâter sa perdition et Son châtiment et de lui accorder un délai jusqu'au jour connu, pas pour profiter du délai pour se repentir, mais pour pouvoir s'engager résolument dans la voie du malheur et embarquer avec lui les égarés ayant pour destination la demeure du malheur. Il choisit ainsi de se mettre à la tête d'un parti satanique regroupant les perdants afin que s'accomplisse la sagesse d'Allah qui s'applique à Ses créatures , qui consiste à les éprouver pour voir si elles lui obéissent ou obéissent à Son ennemi, et pour que le damné subisse pleinement son malheureux sort à cause de son entêtement et de sa corruption qui lui ont valu de la part de son Maître une perte évidente.
Allah le sait mieux.
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité