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Blog de Islamiates

« La foi c’est dans le cœur »


La Foi c'est dans le Coeur ? - Sheikh Abdullah... par Salahad-Din

Cette  parole; est usitée par beaucoup d'ignorants et de sophistes. C'est  une parole vraie recherchant par elle une chose fausse car celui qui la  prononce recherche par elle à se justifier des péchés qu'il commet. Il  prétend que cette foi qu'il a dans le coeur lui suffit (auprès d'Allah) et qu'il n'a pas besoin d'accomplir les actes obligatoires ou de délaisser les actes interdits. Ceci est un sophisme dévoilé car la foi n'est pas seulement dans le coeur, mais la foi, comme l'ont définis les gens de la sunna wal jamaa'a, est caractérisée par la parole avec la langue, la croyance par le coeur et les actes avec les membres du corps .

‘Omar Ibn al-Khattab -qu’Allâh l’agrée- a dit : « Il y avait des gens qui étaient jugés à l’époque du Prophète Mouhammad, -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- par la Révélation, mais maintenant il n’y a plus de Révélation. Nous vous jugeons aujourd’hui de ce qu’il nous apparait de vos actes. Quiconque nous montre le bien nous le rapprocherons et nous lui accorderons la sécurité, et ce qu’il dissimule dans son for-intérieur n’est pas notre préoccupation. Il rendra des comptes à Allah sur ce qu’il dissimule. Quiconque nous montre une mauvaise apparence, nous ne lui accorderons pas la sécurité et il ne sera pas cru, même s'il déclare que son for-intérieur est bon » Sahih al-Boukhari, livre des témoignages.


L'imâm Hassan El-Basri (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : « La foi n'est pas une parure (par laquelle la personne peut se montrer aux gens) ni ne s’acquiert par des souhaits (ou des voeux) mais la foi c'est ce qui est encrée dans les coeurs et que les actes rendent véridiques. »

 

Ibn Taymiyya -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- dit aussi : « Hanbal a dit : « Al-Houmayyidi nous a raconté : « J’ai appris qu’il y a des gens qui disent : « Celui qui reconnait la prière, la Zakat, le jeûne, le pèlerinage, puis ne pratique rien de cela jusqu’à sa mort, ou bien prie dos à la Qibla toute sa vie jusqu’à sa mort, c’est un croyant qui a une faible foi tant qu’il ne renie pas, et qu’il sait que sa foi réside dans l’abandon de cela, et qu’il reconnait les obligations et la prière vers la Qibla » - Je dis : « Ceci est la mécréance évidente, et cela contredit le Livre d’Allah, la Sounna de Son Messager -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- et les savants musulmans » - Allah a dit : « Et on ne leur a ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant la Religion pure …» - Et Hanbal a dit : « J’ai entendu Abou Abd Allah Ahmad Ibn Hanbal dire : « Celui qui a dit cela a mécru en Allah, réfuté Son Commandement et l’enseignement du Messager -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- » » [ Madjmou‘ al-Fâtawâ, volume 7, page 209]

Commettre des actes de désobéissance ou bien délaisser des actes obligatoires prouve la non-existence de la foi dans le coeur ou bien une faiblesse dans celle-ci.

Allah a dit « O les croyants! Ne pratiquez pas l'usure en multipliant démesurément votre capital » (S. Al-`Imr ân / V.130).

Allah a dit « O les croyants ! Craignez Allah » (S. Al-Mâ'ida /  V. 35).

Allah a dit « O les croyants ! Ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état d'ihram » (S. Al'Mâ'ida / V. 95).

Allah a dit « Ceux qui ont la foi et qui ont fait de bonnes oeuvres... » (S. Al-Baqara /
V.277).

Celui qui dit : "La foi c'est juste dans le coeur "

« C'est ce qui est dans le cœur qui compte ? »

Il a été établi dans de nombreux texte que l'opposition (dans l'apparence) extérieure est une cause de l'opposition (de la divergence par rapport à la voie du prophète (salallahu 'alayhi wasalam)intérieure. Le sens de cette parole est que tous les musulmans doivent se soucier de se corriger extérieurement (l'apparence) de la même façon qu'ils se soucient de se corriger intérieurement. Il ne doivent pas céder sur le fait de se corriger extérieurement, en donnant comme argument qu'il suffit de se corriger intérieurement.

Car l'islam a fortement lié ces deux choses, et il n'a pas fait de différence entre la rectitude de l'apparence et de (de ce qui est à) l'intérieur, mais au contraire (l'islam) en a fait des jumeaux, l'un est l'autre s'entraident dans la complétude et la perfection.

Parmi les preuves les plus fortes du Qur'an et de la Sunna, le hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim, d'après An-Nu'man ibn Bashir, le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a dit : « Le licite est clair, et l'illicite est clair, et entre les deux il y a des choses ambiguës que la plupart des gens ne connaissent pas. Ce lui qui se préserve de ces ambiguïtés a préservé sa religion et son honneur, et celui qui tombe dans ces ambiguïtés tombe dans l'illicite (…) N'est-ce pas qu'il y a dans le corps un bout de chair qui, s'il est pur, purifie tout le corps et s'il est corrompu, corrompt tout le corps. N'est-ce pas que c'est le cœur. ».

C'est pourquoi la rectitude du corps vient par la rectitude du cœur, et la rectitude du cœur vient par la rectitude du corps.
Entre les deux il y a ce que l'on appelle le mouvement perpétuel, chacun aide l'autre.

Parmi les erreurs grossières et évidentes est ce que nous entendons de nombreux jeunes qui se sont écartés de l'accomplissement de nombreuses obligations comme la prière et le jeûne, lorsqu'on leur dit : Pourquoi ne priez-vous pas ? Pourquoi ne jeûnez-vous pas ? », ils disent : « ce qui compte c'est ce qui est dans le cœur », et la religion c'est le comportement, comme ils le prétendent, et moi je ne vole pas, je ne fais pas de mal (sens de la parole) et d'autres choses encore…

C'est une grande ignorance de la réalité de la législation d'une part et de la réalité humaine d'autre part. L'apparence a une incidence sur l'intérieure d'une manière que ne soupçonne pas celui qui ne se soucie pas de corriger son apparence.

Naturellement, je ne vise pas seulement par « rectification de l'apparence », la rectification des habits, de la maison ou de ces choses, encore que la moindre des choses que l'on peut dire à ce sujet est que l'islam ne l'interdit pas. Mais ce que je vise plus particulièrement c'est la rectification des actions qu'accomplit l'homme et que la législation a encouragé, que cela concerne les obligations ou les actes surérogatoires.

Ces actions qui vont être la cause du renforcement du cœur et de sa rectification. Regardez par exemple comment le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a donné un exemple qui confirme, par son absence ou présence, cinq fois par jour. Comment le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a expliqué le sens du hadith précédent de An-Nu'man ibn Bashir : que la rectitude de l'apparence a une incidence sur la rectitude de l'intérieur, et inversement.

C'est pour cela que fait partie de la sunna du prophète (salallahu 'alayhi wasalam), une chose à laquelle il donnait beaucoup d'importance lorsqu'on appelait à la prière (en commun), qu'il ne commençait pas la prière sans avoir ordonné d'aligner les rangs. Il a ordonné cela de différentes manières et ce qui nous intéresse ici est sa parole : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ».

Le fait d'aligner les rangs est action apparente, c'est un exemple du sens que je donnais auparavant, sur la rectification du corps, ou comme le fait de s'asseoir (éparpillés) dans une assise ou à la mosquée, c'est une action apparente, mais cela a un grand effet sur l'intérieur, sur le cœur.

C'est pourquoi le prophète a dit : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ». C'est-à-dire que le fait que les prieurs ne fassent pas attention à l'alignement des rangs, ce qui est sunna, et (au contraire) ne fait pas partie de la sunna de s'aligner par rapport au trait (tracé par terre), car cela fait partie des innovations qui ont touché beaucoup de pays musulmans, au point que seule une très petite partie (de la communauté) en est préservé.

Car ce trait éduque (habitue) les gens au contraire de ce qu'a voulu le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) dans le hadith précédent, comme attention que doivent porter les musulmans à s'aligner, pas par rapport au trait qui est trompeur. Si on dit au prieur avance, il avance, recule, il recule en suivant ce trait. Il n'y a aucun doute que ce trait a une incidence qui est en contradiction avec ce qu'ont voulu ceux qui ont innové ce trait à notre époque. Cela apparaît surtout lorsque les musulmans se rassemblent à la musala pour la prière du 'Id, tu vois des choses incroyables, tu ne peux pas trouver un seul rang, surtout s'il est long, (aussi) droit que s'ils s'étaient alignés avec le trait. Pourquoi ? Car ils comptaient sur les autres pour être sur le trait.

Le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a fait du non alignement des rangs une cause du détournement des visages et des cœurs de ceux qui ne s'alignaient pas. C'est pourquoi l'apparence a des effets sur la rectification ou la corruption de l'intérieur. Il faut faire attention à ces choses, au contraire de ces ignorants qui disent : « ce qui compte c'est ce qui est dans le cœur ».

Si ce qui est dans le cœur est bon, il n'y a aucun doute que cela se verra sur le corps, comme dit le poète : « tout récipient déborde de ce qu'il contient ». Si le cœur de celui qui n'accomplit pas les obligations est bon, il est obligatoire que ses œuvres soient bonnes, et inversement.

De là vient une règle très importante qui est qu'il n'est pas permis au musulman de fréquenter le mécréant, de vivre avec lui, et que dire du fait de vivre avec lui dans son pays, dans sa région. Il y a de très nombreux hadith dans ce sens, il n'est pas utile dans rentrer maintenant dans ce sujet, je ne rappellerai qu'un seul hadith qui regroupe le sens des (autres) et qui est :
« Celui qui rejoint un mécréant est comme lui », le sens de rejoindre (jâma'a) est de fréquenter et pas ce que l'on peut penser tout de suite (le verbe porte aussi le sens du coït).

Pourquoi ? Car le fait de le rejoindre est une preuve évidente (sens de la parole), c'est pour cela que l'on voit les hommes et les femmes qui fréquentent les mécréants subir leur influence dans leurs coutumes.

Le plus grand exemple de cela, afin que l'on ait pas besoin de trop réfléchir, lorsque les pays musulmans se sont libéré des mécréants qui ont répandu leur coutumes (dans ces pays), qu'est-il arrivé aux musulmans ? Ils ont été influencés par ces coutumes, alors que dire du musulman qui quitte un pays musulman pour un pays mécréant. Il n'y a aucun doute qu'en vivant avec eux, il sera encore plus touché par cela.

Ces choses apparentes ont des effets sur vous…(afin) que vous donniez de l'importance à la rectification de l'apparence. Car l'apparence montre l'intérieur et est une cause pour le rectifier. Voilà ce que j'ai voulu vous dire sur le fait de se rassembler et de ne pas s'éparpiller dans les assises de science.

Cette parole du shaikh est extraite d'une cassette intitulée « adab al-majalis fi halaqat al-'ulama ». Le shaikh y donne des conseils pour ceux qui s'assoient pour demander la science. Avant l'extrait que nous avons traduit, le shaikh explique qu'il est contraire à la sunna de s'éparpiller dans la mosquée ou dans le lieu où l'on se regroupe, il faut tous se regrouper autour de celui qui parle.

Il donne pour preuve le hadith rapporté par Muslim dans lequel le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) est entré dans la mosquée et a vu les compagnons éparpillés en petits groupes, il leur dit : « Pourquoi est-ce que je vous vois séparé ? ». Et le hadith rapporté par Ahmad, d'après Abu Tha'laba Al-Khushani qui dit : « Lorsque nous voyagions avec le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) et que nous nous arrêtions quelque part, nous nous séparions entre les montagnes et les vallées. Un jour le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) nous dit : « Le fait de vous séparer fait partie des actions du diable ». Abu Tha'laba dit : depuis ce jour, lorsque nous nous arrêtions quelque part, nous nous réunissions, même si nous devions nous asseoir sur un tapis, cela nous suffisait ».

Le shaikh explique que ce hadith montre que la séparation des compagnons en voyage était parmi les actes du diable, qu'en est-il alors dans les mosquées ? Nul doute que cela est plus mauvais encore. C'est pourquoi le shaik averti fermement ceux qui s'assoient pour apprendre, de s'éparpiller, au contraire il faut se rapprocher, comme on dit : « serrez-vous, vous vous ferez miséricorde »

Al-Muhadith Muhamad Nasir Din Al-Albani :rahimoAll 



Conversation entre le Saint Prophète (saww) et Shaitaan le maudit - Partie 3

Vous avez eu l'occasion de lire sur notre site les deux premières parties de la conversation entre Shaitaan et le Saint Prophète (saww). Cette conversation est d'une grande richesse pour chacun d'entre nous car elle nous aide à mieux comprendre nos propres faiblesses et elle nous donne les clés pour lutter contre Shaitaan et à nous rapprocher de notre créateur.

 Nous vous proposons aujourd'hui la troisième et dernière partie de cette conversation. Pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de lire les deux premières parties de cette conversation, nous vous encourageons vivement à découvrir.

Prophète (saww) : Shaitaan, puisque tu en sais autant sur l’Islam et ses croyants, pourquoi ne demandes-tu pas pardon à Allah (swt) ?

Shaitaan : Oh Prophète d’Allah, Allah (swt) ne souhaite pas que je demande pardon. Alors que puis-je faire ?

Prophète (saww) : J’ai entendu que parfois tu te sentais comme si quelqu’un te lançait une grosse pierre sur ta tête et te la fracassait en plusieurs morceaux.

Shaitaan : Oh Prophète d’Allah, c’est vrai. Chaque fois qu’un de tes fidèles demande sincèrement pardon à Allah (swt), je ressens cela.

Prophète (saww) : Shaitaan, j’ai entendu que parfois tu avais l’impression que ton corps était coupé en plusieurs morceaux.

Shaitaan : oui, je ressens cela chaque fois que tes fidèles partent se battre dans le chemin d’Allah (swt.)

Prophète (saww) : J’ai entendu que parfois tu avais l’impression de te faire gifler par quelqu’un.

Shaitaan : oui chaque fois que tes fidèles récitent le Quran avec la bonne prononciation.

Prophète (saww) : quand est-ce que tu es jeté au plus profond de l’enfer ?

Shaitaan : lorsque tes fidèles accomplissent des bonnes actions envers leurs parents et leurs familles.

Prophète (saww) : J’ai entendu que tu ressentais parfois une grand douleur parcourir tout ton corps.

Shaitaan : oui, quand tes fidèles donne la charité de façon anonyme (sans le faire connaître au monde entier...)

Prophète (saww) : j’ai entendu que tu avais parfois l’impression de te faire fouetter par quelqu’un.

Shaitaan : oui, quand tes fidèles, à la vue d’une personne non-mehram (une personne avec qui le mariage est légal), baissent immédiatement leurs yeux.

Prophète (saww) : qui aimes-tu le plus parmi mes fidèles ?

Shaitaan : les personnes qui font des affaires en trompant / en arnaquant les autres.

Prophète (saww) : quand est-ce que tu es le plus blessé ?

Shaitaan : lorsque tes fidèles pensent à Allah (swt) jour et nuit.

Prophète (saww) : de qui as-tu le plus peur ?

Shaitaan : je crains le plus ceux qui récitent les prières en se mettant sur la première rangée de la congrégation (lors des prières en jama’at c.-à-d. en congrégation.)

Prophète (saww) : qui parmi mes fidèles as-tu choisis pour être au nombre de tes soldats permanents ?

Shaitaan : n’importe lequel de tes fidèle qui consomme / utilise un breuvage enivrant.

Prophète (saww) : quelle personne te fais rire ?

Shaitaan : les gens qui encouragent les autres à commettre des pêchés.

Prophète (saww) : avec qui aimes-tu le plus parler ?

Shaitaan : avec les personnes qui mentent le plus et le plus souvent.

Prophète (saww) : qui t’es le plus plaisant, sympathique, avenant ?

Shaitaan : tout homme qui divorce d’une femme innocente.

Prophète (saww) : As-tu d’autres amis ?

Shaitaan : oui, les personnes qui retardent l’heure d’accomplir les prières obligatoires (ceux qui ne font pas leurs prières en temps et en heure).

Prophète (saww) : Shaitaan, où aimes-tu rester le plus souvent ?

Shaitaan : j’adore me retrouver là où des hommes et des femmes non-mehram se retrouvent sans aucune séparation ou sans l’observation du hijab.

Prophète (saww) : où rencontres-tu les gens ?

Shaitaan : dans les marchés (ou les centres commerciaux). Je pousse les acheteurs à tromper les vendeurs et les vendeurs à tromper les acheteurs. J’encourage également les hommes à commercer de préférence avec les femmes et les femmes à faire du commerce de préférence avec les hommes. Je persuade les gens à commettre toutes les formes de péchés.

Prophète (saww) : qu’est-ce que tu lis ?

Shaitaan : je lis des chansons.

Prophète (saww) : comment (par quel moyen) appelles-tu les gens à commettre des pêchés ?

Shaitaan : grâce à la musique et la chanson. Chaque fois que tes fidèles écoutent de la musique ils viennent à moi.

Prophète (saww) : quel est ton livre ?

Shaitaan : mon livre c’est le jeu de cartes.

Prophète (saww) : qui est ton assistant (ton aide) ?

Shaitaan : Toute personne qui contribue à la défaite de tes musulmans.

Prophète (saww) : que manges-tu ?

Shaitaan : Je mange toute chose qui est obtenu par des moyens illicites ou en ne payant pas le khums (c.-à-d. une chose achetée grâce à l’argent dédiée au paiement du khums.)

Prophète (saww) : que bois-tu ?

Shaitaan : Je bois de l’alcool.

Prophète (saww) : quel est ton dessert ?

Shaitaan : La médisance.

Prophète (saww) : as-tu des désires ?

Shaitaan : tous faux engagements sont mes désirs.

Prophète (saww) : envers qui ou quoi es-tu reconnaissant ?

Shaitaan : je suis reconnaissant envers toute homme ou femme qui s’adonne aux pêchés après avoir sollicité le pardon d’Allah (swt).

Prophète (saww) : es ce que tu te détends ?

Shaitaan : oui, quand tes fidèles manquent la prière du Fajr (aube).

Prophète (saww) : est-ce que tu reçois des récompenses de la part de mes fidèles ?

Shaitaan : oui, chaque fois que tes fidèles brisent les relations avec leur familles ou leurs voisins.

Prophète (saww) : as-tu des compagnons ?

Shaitaan : oui, tout personne qui des relations sexuelles avec sa femme sans avoir dit au préalable « Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim » et toute personne qui gagne sa vie (un salaire ou de l’argent) par des moyens prohibés par l’Islam.

Prophète (saww) : quel acte de mes fidèles te mets le plus en colère ?

Shaitaan : quand une mère encourage et amène son enfant à jeûner ou à accomplir ses prières.

Prophète (saww) : quel homme parmi mes fidèles ne parviens-tu pas à tromper (écarter du bien ou du chemin islamique) ?

Shaitaan : oui, toute personne qui ne regarde pas intentionnellement une autre non-mehram pour elle

Prophète (saww) : quelle femme parmi mes fidèles ne parviens-tu pas à tromper (écarter du bien ou du chemin islamique) ?

Shaitaan : oui, toute femme qui porte le hijab et qui respecte son mari.

Prophète (saww) : Shaitaan, hormis les femmes et les hommes que tu as déjà décrits, y a-t-il des personnes (hommes ou femmes) que tu affectionnes tout particulièrement ?

Shaitaan : oui, parmi les femmes j’affectionne tout particulièrement celles qui ne respectent pas le hijab et parmi les hommes, ceux qui sont fiers et les Ulémas (savants) qui commettent des péchés.

Prophète (saww) : qui sont les hommes que tu détestes le plus ?

Shaitaan : il y en a quatre : les premiers sont les hommes riches qui font preuve d’humilité. Les seconds sont les Ulémas qui pratiquent qu’ils prêchent. Les troisièmes sont les jeunes qui demandent pardon et les derniers sont les hommes âgés qui craignent Allah (swt).

Prophète (saww) : es-tu seul ou as-tu des compagnons ?

Shaitaan : j’ai effectivement quelques compagnons qui se rassemblent dans les mosquées afin de duper / tromper ceux qui se rendent dans ces lieux. Mes compagnons incitent les visiteurs à parler de choses qui leurs apporteront le fruit de mauvaises actions au lieu des récompenses des bonnes actions. D’autres de mes compagnons font en sorte que tes sages fidèles minimisent leurs mauvaises actions et surestiment leurs bonnes actions. Et d’autres compagnons, quand ils voient quelqu’un donner de l’argent en charité ou aider quelqu’un au nom d’Allah (swt), incitent ces personnes à raconter aux autres la charité qu’ils ont donnée et les bonnes actions qu’ils ont faites.

Alors Shaitaan dit : « Oh Prophète d’Allah, je t’ai donné bien des détails. J’aimerais dire que tu œuvres afin d’emmener les gens vers le Paradis et mon travail est de les conduire vers l’Enfer. »

Après cela, Shaitaan fit Salam à notre Noble Prophète (saww) et il disparut.

Prophète (saww) : Shaitaan, puisque tu en sais autant sur l’Islam et ses croyants, pourquoi ne demandes-tu pas pardon à Allah (swt) ?

Shaitaan : Oh Prophète d’Allah, Allah (swt) ne souhaite pas que je demande pardon. Alors que puis-je faire ?

Prophète (saww) : J’ai entendu que parfois tu te sentais comme si quelqu’un te lançait une grosse pierre sur ta tête et te la fracassait en plusieurs morceaux.

Shaitaan : Oh Prophète d’Allah, c’est vrai. Chaque fois qu’un de tes fidèles demande sincèrement pardon à Allah (swt), je ressens cela.

Prophète (saww) : Shaitaan, j’ai entendu que parfois tu avais l’impression que ton corps était coupé en plusieurs morceaux.

Shaitaan : oui, je ressens cela chaque fois que tes fidèles partent se battre dans le chemin  d’Allah (swt.)

Prophète (saww) : J’ai entendu que parfois tu avais l’impression de te faire gifler par quelqu’un.

Shaitaan : oui chaque fois que tes fidèles récitent le Quran avec la bonne prononciation.

Prophète (saww) : quand est-ce que tu es jeté au plus profond de l’enfer ?

Shaitaan : lorsque tes fidèles accomplissent des bonnes actions envers leurs parents et leurs familles.

Prophète (saww) : J’ai entendu que tu ressentais parfois une grand douleur parcourir tout ton corps.

Shaitaan : oui, quand tes fidèles donne la charité de façon anonyme (sans le faire connaître au monde entier...)

Prophète (saww) : j’ai entendu que tu avais parfois l’impression de te faire fouetter par quelqu’un.

Shaitaan : oui, quand tes fidèles, à la vue d’une personne non-mehram (une personne avec qui le mariage est légal), baissent immédiatement leurs yeux.

Prophète (saww) : qui aimes-tu le plus parmi mes fidèles ?

Shaitaan : les personnes qui font des affaires en trompant / en arnaquant les autres.

Prophète (saww) : quand est-ce que tu es le plus blessé ?

Shaitaan : lorsque tes fidèles pensent à Allah (swt) jour et nuit.

Prophète (saww) : de qui as-tu le plus peur ?

Shaitaan : je crains le plus ceux qui récitent les prières en se mettant sur la première rangée de la congrégation (lors des prières en jama’at c.-à-d. en congrégation.)

Prophète (saww) : qui parmi mes fidèles as-tu choisis pour être au nombre de tes soldats permanents ?

Shaitaan : n’importe lequel de tes fidèle qui consomme / utilise un breuvage enivrant.

Prophète (saww) : quelle personne te fais rire ?

Shaitaan : les gens qui encouragent les autres à commettre des pêchés.

Prophète (saww) : avec qui aimes-tu le plus parler ?

Shaitaan : avec les personnes qui mentent le plus et le plus souvent.

Prophète (saww) : qui t’es le plus plaisant, sympathique, avenant ?

Shaitaan : tout homme qui divorce d’une femme innocente.

Prophète (saww) : As-tu d’autres amis ?

Shaitaan : oui, les personnes qui retardent l’heure d’accomplir les prières obligatoires (ceux qui ne font pas leurs prières en temps et en heure).

Prophète (saww) : Shaitaan, où aimes-tu rester le plus souvent ?

Shaitaan : j’adore me retrouver là où des hommes et des femmes non-mehram se retrouvent sans aucune séparation ou sans l’observation du hijab.

Prophète (saww) : où rencontres-tu les gens ?

Shaitaan : dans les marchés (ou les centres commerciaux). Je pousse les acheteurs à tromper les vendeurs et les vendeurs à tromper les acheteurs. J’encourage également les hommes à commercer de préférence avec les femmes et les femmes à faire du commerce de préférence avec les hommes. Je persuade les gens à commettre toutes les formes de péchés.

Prophète (saww) : qu’est-ce que tu lis ?

Shaitaan : je lis des chansons.

Prophète (saww) : comment (par quel moyen) appelles-tu les gens à commettre des pêchés ?

Shaitaan : grâce à la musique et la chanson. Chaque fois que tes fidèles écoutent de la musique ils viennent à moi.

Prophète (saww) : quel est ton livre ?

Shaitaan : mon livre c’est le jeu de cartes.

Prophète (saww) : qui est ton assistant (ton aide) ?

Shaitaan : Toute personne qui contribue à la défaite de tes musulmans.

Prophète (saww) : que manges-tu ?

Shaitaan : Je mange toute chose qui est obtenu par des moyens illicites ou en ne payant pas le khums (c.-à-d. une chose achetée grâce à l’argent dédiée au paiement du khums.)

Prophète (saww) : que bois-tu ?

Shaitaan : Je bois de l’alcool.

Prophète (saww) : quel est ton dessert ?

Shaitaan : La médisance.

Prophète (saww) : as-tu des désirs ?

Shaitaan : tous faux engagements sont mes désirs.

Prophète (saww) : envers qui ou quoi es-tu reconnaissant ?

Shaitaan : je suis reconnaissant envers toute homme ou femme qui s’adonne aux pêchés après avoir sollicité le pardon d’Allah (swt).

Prophète (saww) : es ce que tu te détends ?

Shaitaan : oui, quand tes fidèles manquent la prière du Fajr (aube).

Prophète (saww) : est-ce que tu reçois des récompenses de la part de mes fidèles ?

Shaitaan : oui, chaque fois que tes fidèles brisent les relations avec leur familles ou leurs voisins.

Prophète (saww) : As-tu des compagnons ?

Shaitaan : oui, tout personne qui des relations sexuelles avec sa femme sans avoir dit au préalable « Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim » et toute personne qui gagne sa vie (un salaire ou de l’argent) par des moyens prohibés par l’Islam.

Prophète (saww) : quel acte de mes fidèles te mets le plus en colère ?

Shaitaan : quand une mère encourage et amène son enfant à jeûner ou à accomplir ses prières.

Prophète (saww) : quel homme parmi mes fidèles ne parviens-tu pas à tromper (écarter du bien ou du chemin islamique) ?

Shaitaan : oui, toute personne qui ne regarde pas intentionnellement une autre non-mehram pour elle

Prophète (saww) : quelle femme parmi mes fidèles ne parviens-tu pas à tromper (écarter du bien ou du chemin islamique) ?

Shaitaan : oui, toute femme qui porte le hijab et qui respecte son mari.

Prophète (saww) : Shaitaan, hormis les femmes et les hommes que tu as déjà décrits, y a-t-il des personnes (hommes ou femmes) que tu affectionnes tout particulièrement ?

Shaitaan : oui, parmi les femmes j’affectionne tout particulièrement celles qui ne respectent pas le hijab et parmi les hommes, ceux qui sont fiers et les Ulémas (savants) qui commettent des péchés.

Prophète (saww) : qui sont les hommes que tu détestes le plus ?

Shaitaan : il y en a quatre : les premiers sont les hommes riches qui font preuve d’humilité. Les seconds sont les Ulémas qui pratiquent qu’ils prêchent. Les troisièmes sont les jeunes qui demandent pardon et les derniers sont les hommes âgés qui craignent Allah (swt).

Prophète (saww) : es-tu seul ou as-tu des compagnons ?

Shaitaan : j’ai effectivement quelques compagnons qui se rassemblent dans les mosquées afin de duper / tromper ceux qui se rendent dans ces lieux. Mes compagnons incitent les visiteurs à parler de choses qui leurs apporteront le fruit de mauvaises actions au lieu des récompenses des bonnes actions. D’autres de mes compagnons font en sorte que tes sages fidèles minimisent leurs mauvaises actions et surestiment leurs bonnes actions. Et d’autres compagnons, quand ils voient quelqu’un donner de l’argent en charité ou aider quelqu’un au nom d’Allah (swt), incitent ces personnes à raconter aux autres la charité qu’ils ont donnée et les bonnes actions qu’ils ont faites.

Alors Shaitaan dit : « Oh Prophète d’Allah, je t’ai donné bien des détails. J’aimerais dire que tu œuvres afin d’emmener les gens vers le Paradis et mon travail est de les conduire vers l’Enfer. »

Après cela, Shaitaan fit Salam à notre Noble Prophète (saww) et il disparut.

http://misbah.fr/index.php/categorie-dogme-islam/ethique-islam/21-conversation-prophete-shaitanna-partie3

  • e6un7

 

 

 

Conversation entre le Saint Prophète (saww) et Shaitaan le maudit - Partie 2

Comme promis, voici la suite de l'interview de Shaiitaan le maudit réalisé par notre Saint Prophète (saww). A travers cet entretien, le Saint Prophète (saww) nous donne les moyens de connaître cet ennemi qui exploite chacune de nos failles pour nous détourner des commandements d'Allah (swt).

 

Prophète (saww) : Dis-nous pourquoi empêches-tu mes adeptes d’offrir leurs prières ? Quel bénéfice est ce que tu en récoltes ?

Shaitaan : Chaque fois que tes adeptes récitent leurs prières, mon corps devient fiévreux et commence à trembler, et avec ce corps malade je ne peux pas égarer les adeptes obéissant à Allah (swt).

Prophète (saww) : pourquoi empêches-tu mes croyants à observer le jeûne durant le mois de Ramadhan ?

Shaitaan : je ne peux pas les tromper durant le mois de jeûne car durant cette période je suis jeté en prison.

Prophète (saww) : Lorsque mes adeptes se préparent à combattre dans le chemin d’Allah (swt), pourquoi les retiens-tu ?

Shaitaan : S’ils partaient livrer bataille au nom d’Allah (swt), mes mains seraient attachées à mon cou, et dans cet état, je ne pourrai pas les égarer.

Prophète (saww) : Pourquoi empêches-tu mes fidèles d’accomplir le Hajj ?

Shaitaan : La démarche d’aller faire le hajj entraînerait le fait que mes pieds soient attachés. Et avec des pieds attachés, je ne pourrai pas empêcher tes adeptes à obéir aux commandements d’Allah (swt).

Prophète (saww) : Pourquoi empêches-tu mes adeptes de réciter le Saint Coran ?

Shaitaan : Lorsqu’ils récitent le Saint Coran, mon existence devient non existante. Sans exister, comment pourrai-je donc empêcher tes adeptes de vivre selon la volonté d’Allah (swt).

Prophète (saww) : Pourquoi empêches-tu mes croyants de faire des Douas (supplications) ?

Shaitaan : Lorsqu’ils récitent les Douas je deviens sourd et muet. Comment pourrai-je alors égarer tes adeptes sans avoir la faculté de parler ou d’écouter ?

Prophète (saww) : Shaitaan, dis-moi pourquoi empêches-tu mes adeptes de payer la Sadaqah ?

Shaitaan : √î Prophète d’Allah (swt), lorsque tes adeptes paient la Sadaqah (donner l’argent en charité) c’est comme si on me coupait en deux avec une scie et qu’on jetait une partie de moi à l’Est et l’autre partie à l’Ouest.

Prophète (saww) : Pourquoi souffles-tu de découragement quand mes adeptes paient la Sadaqah ? Pourquoi es-tu coupé en deux ?

Shaitaan : Chaque fois qu’une personne donne de l’argent en charité, cette personne reçoit 3 bienfaits d’Allah (swt). Le premier c’est qu’Allah (swt) devient son débiteur (obligé). Le second c’est qu’Allah (swt) fais du paradis son héritage (de sorte qu’il est considéré comme un propriétaire du paradis). Et le dernier c’est qu’Allah (swt) accroît de 700 fois sa richesse qu’il utilise pour faire de la charité.

Prophète (saww) : Shaitaan, maintenant dis-moi quand est-ce qu’une personne, qui est mon fidèle, tombe sous ton contrôle absolu ?

Shaitaan : √î Prophète d’Allah, je prends tes fidèles sous mon contrôle absolu lorsqu’ils font 3 choses :

  • La première chose : lorsque ton fidèle devient radin, il tombe sous mon contrôle total. La radinerie est la racine de tous les péchés et amène une personne à faire toutes les formes de transgressions.
  • La seconde chose : lorsqu’une personne commence à se pardonner ses propres pêchés. Cette personne fait des actes qui sont contraires à la volonté d’Allah (swt). Par la suite, il ne s’en rappelle plus : non seulement il ne s’en souvient plus mais il ne demande pas pardon à Allah (swt) pour ces actes. Et c’est à ce moment-là que je prends entièrement contrôle de lui.
  • Et la troisième chose : lorsqu’une personne joue (parie).

Ô Prophète d’Allah, toute personne qui fait l’une de ces 3 choses tombe sous mon contrôle absolu.

Prophète (saww) : Shaitaan, tu sais qu’Allah (swt) a donné à mes adeptes l'arme puissante de la repentance. Chaque fois que mes adeptes demandent sincèrement pardon avec l’intention de se repentir de ses péchés, Allah (swt) le leur pardonne. Comment gères-tu ce problème ?

Shaitaan : Je sais Ô Prophète, Allah (swt) leur a donné cette arme puissante, mais je me suis préparé à y faire face.

Prophète (saww) : Quelle est ta méthode pour empêcher mes fidèles de demander pardon ?

Prophète (saww) : Ainsi tu lui fais croire qu’il a fait une faveur à Allah (swt) ?

Shaitaan : Oui, Ô Prophète d’Allah. Après avoir fait une bonne œuvre, cette personne ira le raconter à tout le monde. Comme le fait d’avoir prié, d'observer le jeûne, de payer une grande somme en charité ou encore le fait d'aider quelqu’un qui était dans le besoin par exemple.

Prophète (saww) : Shaitaan, comment fais-tu pour égarer ceux de mes fidèles qui font leur maximum pour échapper à ton emprise ?

Shaitaan : Allah (swt) leur a donné une chose qui, si tes fidèles la pratiquaient ou la faisaient avec la bonne intention et au bon moment, ne me permettrait de ne jamais les égarer. Et cette chose c’est les prières obligatoires. Mais pour résoudre ce problème, j’ai assigné à chacun de tes fidèles un de mes soldats qui s’appelle Mutawaqee. Et son travail est de faire en sorte que tes fidèles tergiversent ou se préoccupent de choses qui les feront réciter leurs prières d’une manière qui les rendent inacceptable pour Allah (swt).

... ASUIVRE...

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LE CONCEPT DE LA RELATIVITE DU TEMPS EST REVELE DANS LE CORAN


Relativité entre Coran et espace temps pour le... par lavie9901

Le temps n'est pas une réalité absolue. Les progrès de la science moderne ont définitivement prouvé qu'il s'agit d'une perception relative. Allah révélait miraculeusement dans le Coran, il y a 1400 ans, ce que la science a découvert au 20ème siècle. Certains versets indiquent, en l'occurrence, que la vie est courte. La vie humaine d'environ 60 ans est aussi courte qu'une heure.

Le jour où Il vous appellera, vous Lui répondrez en Le glorifiant. Vous penserez cependant que vous n'êtes restés que peu de temps ! (Sourate al-Isra, 52)

Et le jour où Il les rassemblera, ce sera comme s'ils n'étaient restés qu'une heure du jour et ils se reconnaîtront mutuellement... (Sourate Yunus, 45)

Dans d'autres versets, il apparaît que le temps est beaucoup plus court que les hommes ne l'imaginent: Il dira : "Combien d'années êtes-vous restés sur terre ?" Ils diront : "Nous y avons demeuré un jour, ou une partie d'un jour. Interroge donc ceux qui comptent." Il dira : "Vous n'y avez demeuré que peu, si seulement vous saviez." (Sourate al-Muminun, 112-114)


Dans d'autres versets, il est question des différentes vitesses du temps selon les dimensions. Par exemple, pour Allah un jour équivaut à mille années. (Sourate Al-Hajj, 47) D'autres versets y font référence:

Les anges ainsi que l'esprit montent vers Lui en un jour dont la durée est de cinquante mille ans. (Sourate al-Ma’arij, 4)

Du ciel à la terre, Il administre l'affaire, laquelle ensuite monte vers Lui en un jour équivalant à mille ans de votre calcul. (Sourate as-Sajda, 5)

Par le style employé dans le Coran, on comprend aisément que le temps est une perception. Allah cite un nombre de croyants (les compagnons de la caverne) qu'Il plongea dans un sommeil profond pendant 300 ans. Plus tard, lorsqu'Il les réveilla, ces compagnons croyaient être restés endormis pendant un court instant. Ils ne pouvaient pas imaginer la durée de leur sommeil :

Alors, Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années. Ensuite, Nous les avons ressuscités, afin de savoir lequel des deux groupes saurait le mieux calculer la durée exacte de leur séjour. (Sourate al-Kahf, 11-12)

Et c'est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu'ils s'interrogent entre eux. L'un parmi eux dit : "Combien de temps avez-vous demeuré là ?" Ils dirent : "Nous avons demeuré un jour ou une partie d'un jour." D'autres dirent : "Votre Seigneur sait mieux combien de temps vous y avez demeuré…" (Sourate al-Kahf, 19)

La situation dont il est question dans le verset suivant prouve que le temps est une perception psychologique :

Ou comme celui qui passait par un village désert et dévasté : "Comment Allah va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort ?" dit-il. Allah donc le fit mourir et le garda ainsi pendant cent ans. Puis Il le ressuscita en disant : "Combien de temps as-tu demeuré ainsi ?" "Je suis resté un jour, dit l'autre, ou une partie de la journée." Allah dit : "Non ! Tu es resté cent ans. Regarde donc ta nourriture et ta boisson : rien ne s'est gâté; mais regarde ton âne... Et pour faire de toi un signe pour les gens. Regarde ces ossements, comment Nous les assemblons et les revêtons de chair." Et devant l'évidence, il dit : "Je sais qu’Allah est omnipotent." (Sourate al-Baqarah, 259)

Ces versets témoignent de la nature relative et non absolue du temps. Cela signifie que le temps varie selon les perceptions du percepteur. Il ne s'agit donc pas d'une existence concrète existant par soi-même en dehors du percepteur.

Harun Yahya

  • e6un7

Le prophète et la pédagogie du dialogue avec les gens du Livre

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Durant sa vie à la fois comme chef religieux et comme homme d’Etat, le Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) faisait preuve d’une grande sensibilité et de respect dans ses relations avec « les Peuples du Livre », les Juifs et les Chrétiens. Dans l’esprit de la révélation divine, le Prophète Mohammad interdisait de faire du mal aux non Musulmans et demandait aux Musulmans de bien les traiter. Il dit un jour à ce propos :
« Celui qui fait du mal à un Juif ou à un Chrétien trouvera en moi son adversaire au Jour du Jugement.»
La première chose que le Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) fit après s’être établi à Médine, où il avait été invité comme chef, fut de conclure un traité entre les Musulmans et les gens du Livre (les Juifs et les Chrétiens). D’après ce traité, les Musulmans garantissaient à ceux-ci la liberté de croyance et leur accordaient les mêmes droits et obligations que ceux dont ils jouissaient eux-mêmes.

a- Des envoyés de la part du Messager au Yémen [9]
Le Prophète envoya Mu‘âd Ibn Jabal et Abû Musâ AlAsh ‘arî au Yèmen. Il leur prodigua les recommandations suivantes :
« Optez pour la facilité et non la difficulté et soyez annonciateur de la bonne nouvelle et non de la mauvaise » et il dit en s’adressant à Mu‘âd : « tu vas certainement rencontrer des gens du livre, tu dois commencer par leur apprendre d’abord l’attestation, puis, s’ils obéissent, dis leur que Dieu (qu’ils ont obéi) a prescrit pour eux une aumône à prendre des riches pour être donner aux pauvres, s’ils t’obéissent n’acceptent aucun argent (comme récompense), et prend garde à la prière de celui qui a subi une injustice.. »[10]
Nous voyons que le Prophète a recommandé à Mu‘âd d’utiliser la pédagogie dans sa communication avec les gens du Livre :
- D’abord le plus facile et le plus important : l’attestation que Dieu est Un et que Muhammad est son messager.
- Puis les prescriptions, en expliquant leur valeur sociale (pour exemple, l’instauration de l’aumône légale pour assurer l’équilibre de la société).

b- Les Chrétiens de Najran
Quand une délégation de Chrétiens vint à Médine en provenance de Najran, une ville du sud-ouest d‘Arabie, le Prophète les reçut dans sa mosquée et les invita à dire leurs prières à l’intérieur de la mosquée. Les Musulmans disaient leurs prières d’un côté de la mosquée et les Chrétiens de l’autre. Au cours ce cette visite, le Prophète discuta aimablement avec eux sur de nombreux sujets. [11]
Ceci prouve la considération du prophète pour les gens du Livre et le souci d’établir une solidarité humaine et spirituelle entre les croyants de toutes les religions.

c-Le Négus[12]
Allah a révélé au sujet du Négus :
« Oui il y a parmi les gens du livre qui certes croient en Dieu et en ce qu’on a fait descendre vers vous et en ce qu’on a fait descendre vers eux, humbles qu’ils sont devant Dieu, et ne vendant pas point les signes de Dieu à vil prix. Voilà ceux dont le salaire est auprès de leur Seigneur. »[13].
Le Prophète lui-même a accompli la prière de la mort en son hommage (prière sur l’absent).
Il faut également mentionner l’échange entre ce roi issu du christianisme et les compagnons du Prophète (paix et salut sur lui). Le contexte était le suivant : Ja'far (qu'Allah soit satisfait de lui) et sa femme, Asmâ' bint 'Umays furent l'objet d'une persécution atroce infligée de la part des polythéistes. Sur ce, le Prophète leur accorda l'autorisation d'émigrer en Abyssinie chez le Négus, avec les autres musulmans victimes du traitement injuste. Le Prophète leur dit :
« Il y a dans ce pays un roi juste »
Quraych délégua 'Amr ibn Al-'As -avant son ralliement à l'islam- et 'AbdAllâh ibn Abû Rabi'a au Négus et les chargea de cadeaux pour celui-ci ainsi que pour ses patriarches. Ces délégués eurent pour but d'obtenir le consentement du Négus à remettre les émigrants musulmans à Quraych. Ja'far occupa le point de mire au cours des pourparlers entretenus avec le Négus.
Oum Salama (qu'Allah soit satisfait d'elle) qui fit partie des émigrants, rapporta :
« … Puis, le Négus nous invoqua à sa rencontre. Nous nous réunîmes avant d'y aller. Nous dîmes les uns aux autres: « Le roi va vous interroger sur votre religion. Exposez donc clairement ce à quoi vous croyiez et que Ja'far ibn Abû Tâlib soit exclusivement votre porte-parole ». Nous allâmes ensuite voir le Négus qui était entouré de ses patriarches, endossant leurs soutanes, vêtus de leurs calottes et retenant leurs livres entre les mains. Nous trouvâmes chez lui aussi 'Amr ibn Al-'As et 'Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a. Quand nous prîmes place, le Négus nous adressa la parole, en disant: « Quelle est donc cette nouvelle religion que vous avez inventée, en abjurant celle de votre tribu, et sans toutefois que vous convertissez à la mienne ou à n'importe quelle autre religion bien connue ? »
Ja'far ibn Abû Tâlib s'approcha alors de lui et dit: « Ô roi ! Nous étions des gens ignares : nous adorions les fétiches, nous magnions les bêtes crevées, nous commettions les turpitudes, nous nuisions à nos liens de famille, nous portions atteinte au voisinage, et le fort parmi nous n'hésitait jamais à fouler aux pieds le faible. Nous restions sur cet état jusqu'à ce qu'Allah nous a envoyés un Messager pris parmi nous. Nous connaissons sa lignée et nous sommes sûrs de sa sincérité, de son honnêteté et de sa dignité. Il nous appelle à vouer un culte exclusif à Allah l'Unique et à quitter les idoles de pierre que nous adorions avec nos ancêtres. Il nous exhorte à la franchise et nous avertit contre la trahison des dépôts. Il nous prêche aussi d'entretenir nos liens familiaux, de s'attacher au bon voisinage, de s'abstenir des grands péchés et d'arrêter les effusions du sang. Il nous enjoint de ne jamais commettre les turpitudes, ni de faire de faux témoignage, ni de s'accaparer des biens des orphelins, ni de lancer des accusations contre les femmes chastes. Il nous invite à adorer Allah, l'Unique sans jamais Lui donner d'associé, d'accomplir la prière (Al-Salât), de faire l'aumône légale (Al-Zakât), de jeûner le mois de Ramadan (Al-Siyâm). Nous lui avons donné foi, nous avons cru en lui et nous l'avons suivi en se conformant à ce qui lui a été révélé de la part d'Allah. Nous avons donc considéré comme licite ce qu'il nous l'a déclaré comme tel, et vice-versa. Notre tribu, ô roi, s'était mise à nous agresser. Elle nous avait cruellement persécutés pour nous forcer à abjurer notre foi et nous faire retourner à l'adoration des fétiches. Après tant de traitements injustes, d'accablements et de contraintes pour nous séparer de notre religion. Nous avons, donc, décidé d'émigrer vers ton pays, nous vous avons donné la prédilection et nous avons désiré votre voisinage. Nous souhaitons donc que chez vous nous soyons à l'abri d'injustices nouvelles. »
Le Négus dit alors à Ja'far ibn Abû Tâlib : « Vous avez quelque fragment de ce qu'Allah a révélé à ton prophète? »
Ja'far répondit par l'affirmative et le Négus de lui en ordonner la lecture. Ja'far récita alors: « Kâf, Hâ, Yâ, 'Ayn, Sâd. C'est un récit de la miséricorde de ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie. Lorsqu'il invoqua son Seigneur d'une invocation secrète, et dit: "Ô mon Seigneur, mes os sont affaiblis et ma tête s'est enflammée de cheveux blancs. (Cependant), je n'ai jamais été malheureux (déçu) en te priant, ô mon Seigneur» [14]
Ja'far ayant terminé une partie de la sourate, le Négus se mit à pleurer au point d'avoir mouillé sa barbe de ses larmes, tel fut aussi l'état de ses patriarches qui mouillèrent leurs livres des larmes de leurs yeux sous l'émotion qui les gagnait par les paroles d'Allah.
Le Négus s'adressa alors à nous, en disant: « Certes, ce qu'a été révélé à votre Prophète et ce qu'a été révélé à Jésus, émanent de la même source de Lumière »
Puis, il se tourna vers 'Amr et son compagnon et leur dit: « Allez-vous-en ! Par Dieu ! Je ne les vous remettrai jamais. »
Umm Salama poursuivit son récit et dit :
« Quand nous sortîmes de chez le Négus, 'Amr ibn Al-'As se mit à nous menacer en disant à son compagnon : « Par Dieu! Je viendrai demain voir le roi et je lui raconterai ce que soulèvera sa colère contre eux et rendra son cœur plein de haine à leur détriment. Je l'inciterai à les exterminer jusqu'au bout »
‘Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a lui répondit : « Ne le faites pas, ô 'Amr. Ils sont nos parents, même s'ils se sont opposés à notre religion ». – « Laissez-cela à part, dit 'Amr, par Dieu! Je l'informerai de tout ce qui les mettra dans une situation périlleuse. Par Dieu! Je lui dirai qu'ils prétendaient que Jésus, fils de Marie n'est qu'un serviteur.»
Au lendemain, 'Amr vint trouver le Négus et lui dit : « Ô roi ! Ceux-ci mêmes que vous avez hébergés et protégés, inventent des mensonges à l'encontre de Jésus fils de Marie. Veuillez les réunir pour les interroger sur ce qu'ils prétendent à son propos. »
Ayant eu connaissance de ceci, nous fûmes extrêmement accablés et chagrinés. Les uns disent aux autres : « Qu'est-ce que vous direz au sujet de Jésus, fils de Marie si le roi vous pose la question à son sujet ? » Nous répondîmes : « Par Allah ! Nous ne dirons à son sujet que ce qu'Allah a révélé à son sujet. Nous ne trahirons d'un pouce ce que fut révélé à notre Prophète. Advienne que pourra ». Nous nous mîmes d'accord pour laisser la parole à Ja'far ibn Abû Tâlib encore une fois.
Une fois chez le Négus, nous trouvâmes chez lui ses patriarches dans un état typiquement semblable à celui de la dernière fois. Nous y trouvâmes aussi 'Amr ibn Al-'As et son compagnon. Le Négus commença le premier à parler et nous dit : « Que dites-vous au sujet de Jésus, fils de Marie ? » Ja'far répondit : « Nous disons à son sujet ce qu'a été révélé à notre Prophète Muhammad (psl). » Le Négus demanda : « Et qu'est ce qu'il en dit ? » – « Il dit qu'il est le serviteur d'Allah et de Son envoyé, Son esprit et Sa parole qu'Il a envoyé à la Vierge Marie ». Dès que le Négus eut entendu les paroles de Ja'far, il tapa la terre de sa main, en disant : « Par Dieu! Il n'y a point de différence entre ce que le fils de Marie avait dit et ce qu'a été révélé à votre Prophète. » Au grand scandale des patriarches, ils s'éloignèrent du Négus qui leur dit : « Même si vous vous éloignez de moi ! » Puis, il se tourna vers les musulmans et leur dit : « Allez-vous-en vous êtes en sécurité! Quiconque vous adresse une parole obscène sera assujetti à une amende. Et quiconque vous agresse, sera puni. Par Dieu! Je préfère votre sécurité à la possession d'un mont d'or ». Puis, il regarda 'Amr et son compagnon et dit: « Rendez à ces deux hommes-là leurs cadeaux. Je n'en ai point besoin. »
Umm Salama reprit : « Consternés et déçus, 'Amr et son compagnon partirent. Quant à nous, nous passâmes un séjour parfait chez le Négus qui fut le plus généreux des hommes.
Quand une délégation de Chrétiens d’Abyssinie vint à Médine, le Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) les hébergea dans une mosquée et prit personnellement soin d’eux. En leur servant à manger, il leur dit qu’ils avaient été si généreux et obligeants envers ses compagnons qui avaient émigré dans leur pays qu’il tenait à les honorer lui-même. »

d- Le roi des Qubt [15]
On cite les échanges qui ont eu lieu entre le Prophète et ce roi :
Le prophète lui proposa dans une lettre pleine de douceur de respect et de sagesse d’embrasser la religion de l’unicité. En retour, celui-ci lui offrit de précieux cadeaux dont Maria qui lui donna son enfant Ibrahim qui mourut peu de temps après sa naissance. Le Prophète a accepté tous les cadeaux du roi, excepté un médecin, car disait t-il, « notre alimentation est mesurée ».
Les Coptes d’Égypte bénéficient d’un statut particulier et d’un rang distingué dans la mesure où le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - a fait à leur égard des recommandations spécifiques.
La Mère des Croyants Umm Salamah - que Dieu l’agrée - rapporte que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui – donna les recommandations suivantes avant de mourir :
« Je vous recommande par Allâh les Coptes d’Egypte. Vous les vaincrez et ils seront pour vous un appui matériel et un renfort dans le chemin d’Allâh »[16]
Les faits historiques confirmèrent ce que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - avait annoncé. En effet, les Coptes accueillirent les conquérants musulmans et leur ouvrirent les bras quand bien même les Byzantins qui les gouvernaient auparavant étaient chrétiens comme eux. Puis, les Coptes embrassèrent la religion d’Allah en grand nombre ...
L’Egypte fut la porte de l’Islam pour l’Afrique toute entière et ses habitants furent désormais des appuis et des renforts dans le chemin de Dieu. Abû Dharr - que Dieu l’agrée - rapporte que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dit :
« Vous conquerrez une terre où l’on traite du qirât. Soyez pleins d’égard envers sa population car elle dispose d’une dhimmah et d’un lien de parenté." Dans une variante : "Vous conquerrez l’Egypte, une terre où l’on use du qirât (une fraction du dirham et du dinâr et d’autres monnaies, fréquemment utilisée par les Egyptiens et qui est encore en cours dans le cadastre, l’orfèvrerie et toutes sortes de choses divisibles en 24 qirâts), lorsque vous la conquerrez, soyez pleins d’égard envers sa population car elle dispose d’une dhimmah et d’un lien de parenté" et dans une autre variante "elle dispose d’une dhimmah et d’un lien matrimonial »[17]
Selon les explications des avants, le lien de parenté fait référence au fait que Hagar, la mère d’Ismaël - paix sur lui - est des leurs (Egyptienne) alors que le lien matrimonial fait référence au fait que Maria, la mère d’Ibrâhîm, le fils du Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - est des leurs.[18]
D’après Ka`b Ibn Mâlik Al-Ansârî : J’entendis le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dire :
« Lorsque l’Egypte sera conquise, soyez pleins d’égard envers les Coptes car ils disposent d’un lien de sang et de parenté" et dans une narration "ils disposent d’une dhimmah et d’un lien de parenté" signifiant par là que la mère d’Ismaël était des leurs. » [19]
Ici, le Messager donne aux Coptes plus de droits que les autres car ils bénéficient de la dhimmah c’est-à-dire le pacte de Dieu et de Son Messager et le pacte de la communauté musulmane, un pacte digne d’être honoré et soigné. Ils disposent également de liens de parenté et de sang qui leur sont exclusifs dans la mesure où Hagar était des leurs ainsi que Maria la Copte qui donna au Prophète - paix et bénédictions sur lui - son fils Ibrâhîm

e- Omar à Jérusalem
Le calife confia les affaires de l'Etat à Ali et se rendit à Jérusalem. Il avait un serviteur pour seule escorte et il n'y avait qu'un chameau qu'ils chevauchaient chacun à leur tour. Le jour de leur arrivée à Jérusalem, c'était le tour du serviteur de monter la bête :
« Commandeur des croyants, je te cède la monture, ce serait d'un piètre effet aux yeux des gens si je montais la bête, tandis que toi tu la guides. »
« Non », répondit Omar, « je ne vais pas me montrer injuste. L'honneur de l'islam est amplement suffisant pour nous tous. »
Abu Obaid, Khalid, Yazid et les autres officiers de l'armée s’étaient avancés pour recevoir le calife. Tous portaient des tuniques de soie, ce qui rendit Omar furieux. Il fit de vifs reproches à ses généraux en disant :
« Avez-vous donc tant changé en l'espace de deux ans ? Qu'est ce que cet accoutrement ? Même si vous aviez fait cela 200 ans avant, je vous aurais démis. »
Les officiers répondirent : « Nous sommes dans un pays où la qualité du vêtement atteste le rang de l'homme. Si nous portons des vêtements ordinaires nous inspirerons peu de respect aux gens. Cependant, nous portons nos armes sous nos robes de soie. » Cette réponse apaisa la colère du calife.
Ensuite Omar signa le traité de paix connu jusqu'à nos jours sous le nom "Assurance de Omar". Il se présenta comme suit (extrait) :
« Du serviteur de Dieu et commandeur des croyants, Omar.
Les habitants de Jérusalem sont assurés de la sécurité de leur vie et de leurs biens. Leurs églises et croix seront préservées. Leurs lieux de culte resteront intacts. Ils ne pourront être confisqués ou détruits. Ce traité s'applique à tous les habitants de la cité. Les gens seront tout à fait libres de suivre leur religion, ils ne devront subir aucune gêne ou trouble… »
[Ref. At-tabari, op.cit, 2éme partie page 449.
Le patriarche orthodoxe de Jérusalem publia le 01 janvier 1953 une copie de l’original du manuscrit de la librairie d’Al-fanar (dans un des districts administrés par Istanbul) de ce qui serait « L’assurance de Omar » (Bibliothèque du Patriarcat de Jérusalem, Document n° 552).]

Les portes de la ville étaient ouvertes. Omar se dirigea directement vers le Temple de David (Masjid Al Aqsa.) Il fit sa prière sous l'arche de David.
Il visita ensuite la plus grande église de la ville. Il s'y trouvait justement lorsque vînt l'heure de la prière de l'après midi.
« Tu peux faire ta prière dans l'église », dit l'évêque. « Non », dit Omar. « Si je fais cela, il pourrait arriver un jour que les musulmans prennent cette excuse pour s'emparer de votre église. »
Ainsi, il préféra faire sa prière sur les marches de l'église. De plus, il donna un écrit à l'évêque, qui stipulait que les marches ne devaient pas être utilisées pour la prière en commun ni pour l'appel à la prière.

f- La mosquée d'Omar
Omar voulut bâtir une mosquée à Jérusalem. Il demanda à l'évêque quel site conviendrait le mieux à son projet. L'évêque lui suggéra le Sakhra, à savoir le rocher où Allah s'adressa au Prophète Jacob. Les chrétiens y avaient amoncelé des immondices pour irriter les juifs. Omar lui-même prit part au nettoyage. Jérusalem, cité du Christ était ainsi témoin du sens de l'équité qui caractérisait l'Islam et qui est une conséquence du bon dialogue, du respect et de la reconnaissance de l’autre. Lorsque toute trace d'impureté fut enlevée, on bâtit une mosquée à cet endroit qui existe encore de nos jours et est connue sous le nom de Mosquée de Omar.

3 La reconnaissance mutuelle : une autre dimension du dialogue

Souvent, le concept de « tolérance » est utilisé dans le cadre du dialogue interreligieux. On ne trouve nul part dans le Coran ou la Sunna ce concept. Tolérer, peut conduire à accepter quelqu’un à contre cœur ou avec des réserves et garder sa distance par rapport à lui : certains historiens prétendent que ce mot est né des conflits entre protestants et catholiques.
Or, en Islam, la tolérance est une reconnaissance mutuelle c'est-à-dire qu’elle exige un dialogue permanent et un partage :
« Ô hommes, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez »[20]
Le croyant est amené grâce à son éducation spirituelle à aimer l’autre, car son cœur est rempli d’amour de Dieu et de son Prophète et « Dieu n’a assigné deux cœurs au ventre d’aucun homme »[21], d’où il ne peut qu’aimer les créatures sans distinction et communiquer avec elles sans préjugés.
Le croyant vrai comprend par le biais de la pratique des prescriptions divines et de l’éducation spirituelle muhammadienne : que le seul juge est Dieu !
Il comprend aussi que les croyances peuvent être différentes ou divergentes, et il comprend et communique avec l’autre en l’aimant et en le respectant : car l’être humain quel que soit sa race ou sa religion est issu du souffle de Dieu[22].
Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, les éditions : Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr Oman, 1995, p. 309.


[9] Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr Oman, 1995, p. 303-304

[10] Al Bukhâri n° 4341 et Muslim sous le numéro 1733

[11] La Sira d’Ibn Ishâq et voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed.Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 309

[12] Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed.Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 233-234

[13] Coran Sourate 3 verset 199

[14] Coran, XIX, 1-4

[15] Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 232-233
Le Muqawqas roi des coptes a beaucoup apprécié la lettre du prophète : il dit de lui : « il a l’outils de la prophétie » et il dit au messager : « tu es un sage venant de chez un sage »

[16] Cité par Al-Haythamî dans Majma` Az-Zawâ’id, volume 10, p. 62 , rapporté par At-Tabarânî, ses narrateurs sont ceux du Sahîh


[17] Ces deux énoncés figurent dans Sahîh Muslim, numéro 2543, chapitre de la recommandation du Prophète - paix et bénédictions sur lui - au sujet du peuple d’Egypte, et dans Musnad d’Ahmad, volume 5, p. 174

[18] Cf. An-Nawawî dans Riyâd As-Sâlihîn "Les Jardins des Vertueux", hadith 334, édition Al-Maktab Al-Islâmî Sans surprise, l’Imâm An-Nawawî mentionna ce hadîth dans son livre Riyâd As-Sâlihîn, chapitre de "la bienfaisance envers les parents et l’entretien des liens de parenté", mettant en avant ce lien de parenté que Dieu et Son Messager ont ordonné d’entretenir entre les musulmans et les habitants d’Egypte avant même qu’ils n’embrassent l’islam.

[19] Cité par Al-Haythamî, volume 10, p. 62 ; il dit : rapporté par At-Tabarânî, selon deux chaînes de narrateurs, l’une d’elle étant une chaîne du Sahîh. Il fut également rapporté par Al-Hâkim selon la deuxième transmission. Il le jugea authentique selon le critère des deux Sheikh , jugement partagé par Adh-Dhahabî, volume 2 p. 753, et selon Az-Zuhrî : le lien de parenté désigne le fait que la mère d’Ismaël était des leurs.


[20] Sourate 49, verset 13

[21] Sourate 33 verset 4 : on voulait faire allusion au fait que des sentiments opposés à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose ne pouvaient coexister en même temps chez un homme (dans le cœur d’un homme croyant).

[22] « Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla de Son esprit » (Coran, Sourate 32 verset 9).
Extrait de:http://www.doctrine-malikite.fr/Dialogue-interreligieux_a65.html
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