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Blog de Islamiates

La liberté de culte en Islam


La liberté de conscience et de culte en Islam... par Manifeste_des_Libertes

 

L’islam ne force pas les gens des autres religions à se convertir.  L’islam leur accorde la pleine liberté de demeurer au sein de leur religion.  Cette liberté est documentée à la fois dans le Coran et dans les enseignements prophétiques que l’on appelle la sounnah.  Dans le Coran, Dieu s’adresse ainsi au prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) :

« Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru.  Contraindrais-tu les gens à devenir croyants, (ô Mohammed)? » (Coran 10:99)

Le prophète Mohammed laissait aux gens le choix d’embrasser l’islam ou de demeurer au sein de leur religion.  S’il lui arrivait de leur proposer d’embrasser l’islam, ce n’était qu’après avoir conclu un accord avec eux, une fois qu’ils étaient devenus résidents de l’État islamique et qu’ils étaient assurés d’être protégés, eux et leurs biens.  Cette protection leur faisait apprécier la sécurité que leur apportait leur alliance avec Dieu et Son prophète.  C’est précisément pour cette raison que l’on fait référence aux citoyens non-musulmans en tant que « dhimmis ».[1]  Quand le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) envoyait un commandant d’armée à la guerre, il lui recommandait de se comporter en ayant toujours conscience de la présence de Dieu et de bien traiter ses compagnons musulmans.  Puis, il lui ordonnait ceci :

« Mets-toi en route pour aller te battre pour la cause de Dieu et pour combattre ceux qui refusent de croire en Lui.  Bats-toi, mais ne sombre pas dans les extrêmes, ne te comporte pas en traître, ne mutile pas les corps de tes ennemis et ne tue jamais leurs enfants.  Lorsque tu feras face à l’ennemi, les mécréants, présente-leur trois options et accepte celle qu’ils accepteront et cesse de les combattre :

(a)   Invite-les à devenir musulmans.  S’ils acceptent, cesse de les combattre.  Puis, invite-les à quitter leur pays pour le pays des immigrants (Médine); et dis-leur que s’ils le font, ils jouiront des mêmes privilèges et auront les mêmes obligations que les autres immigrants.  S’ils refusent d’immigrer, dis-leur qu’ils auront le même statut que les musulmans nomades; ils seront soumis à la Loi de Dieu, qui s’applique à tous les musulmans, mais n’auront pas de part dans les butins obtenus lors de conquêtes, à moins qu’ils ne participent à la guerre avec les musulmans.

(b)  S’ils refusent (de se convertir), demande-leur de payer la jizyah[2]S’ils acceptent de la payer, accepte-la et cesse de les combattre.

(c)   S’ils refusent tout cela, alors demande l’aide de Dieu et combats-les. »[3]

Ces directives du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) étaient conformes au paroles de Dieu, dans le Coran :

« Nulle contrainte en religion.  La bonne voie est désormais distincte de l’erreur.  Celui qui rejette les fausses divinités et croit en Dieu a saisi l’anse la plus solide, qui ne se brisera jamais.  Dieu entend tout,  et Il est Omniscient. » (Coran 2:256)

Edwin Calgary, un érudit américain, a écrit, au sujet de ce verset : « Il y a un verset, dans le Coran, connu de tous les musulmans, qui est rempli de vérité et de sagesse.  Tous devraient le connaître également; c’est celui qui dit qu’il n’y a nulle contrainte en religion. »[4]

Ce verset fut révélé relativement à certains résidents de Médine.  Si leur femme donnait naissance à des enfants qui mouraient tous en bas âge, ils faisaient le vœu de faire de leur prochain enfant un juif ou un chrétien s’il ne mourait pas.  Lorsque vint l’islam et que ces parents devinrent musulmans, ils tentèrent de forcer leurs enfants, qui étaient maintenant adultes et qui étaient soit juifs soit chrétiens, à devenir musulmans à leur tour.  Ce verset fut donc révélé pour leur interdire un tel comportement.  Le verset et l’histoire de sa révélation nous apprend donc qu’il n’est pas permis de forcer qui que ce soit à devenir musulman.  Et tel est le cas même si les parents veulent le meilleur pour leurs enfants, mais que ceux-ci choisissent de suivre une autre voie.[5]  

Dieu dit, dans le Coran :

« Dis : « La vérité émane de votre Seigneur. »  Quiconque souhaite croire, qu’il croie; et quiconque refuse de croire, qu’il ne croie pas.  Nous avons certes préparé, pour les mécréants, un Feu dont (la fumée et les flammes), comme les parois et le toit d’une tente, les cernera.  Et s’ils implorent quelque soulagement, on leur  donnera une eau semblable à du métal fondu, qui leur brûlera le visage.  Quel terrible breuvage et quelle détestable retraite! » (Coran 18:29)

Non seulement l’islam accorde-t-il la liberté de culte aux non-musulmans, sa loi va jusqu’à protéger leurs lieux de culte.[6]  

Dieu dit, dans le Coran :

« Dieu autorise les gens à se défendre s’ils sont agressés.  Et Il est bien capable de donner la victoire à ceux qui ont été injustement chassés de leur maison uniquement pour avoir dit : « Notre Seigneur est Dieu. »  Si Dieu ne repoussait pas certains peuples par d’autres, les monastères, les églises, les synagogues et les mosquées où le nom de Dieu est souvent prononcé auraient assurément été démolis.  Et certes, Dieu soutient ceux qui soutiennent Sa cause.  Il est certainement Fort et Puissant. » (Coran 22:39-40)

Les califes musulmans avaient pour habitude d’ordonner à leurs chefs militaires, lorsqu’ils partaient en campagne, de prendre des mesures pour garantir la protection des lieux de culte.  Le premier exemple de ce genre est l’ordre donné par Abou Bakr à Oussama bin Zayd :

« Je vous ordonne dix choses: ne tuez ni femmes ni enfants ni personnes âgées; n’abattez pas d’arbres fruitiers, ne vandalisez pas de maisons, ne blessez ni moutons ni chameaux si ce n’est pour les consommer; ne noyez pas de dattiers et n’en brûlez pas; ne vous comportez pas en traîtres ni en lâches; et si vous passez près de gens qui se sont consacrés à la vie monastique, laissez-les à leurs dévotions. »[7]

Le second exemple est le traité d’Omar ibn al-Khattab avec les gens d’Iliya (Jérusalem) :

« Ceci est la garantie de sécurité accordée par le serviteur de Dieu, Omar, chef des croyants, au peuple d’Iliya.  Leur sécurité est assurée quant à leurs personnes, leurs possessions, leurs crucifix, leurs églises et tous ceux qui s’y trouvent, qu’ils soient malades ou en bonne santé, de même que tous les membres de leur communauté.  Leurs églises ne seront ni occupées ni démolies, et rien n’en sera dérobé, qu’il s’agisse du mobilier, des crucifix ou de l’argent.  Ils ne seront point forcés à abandonner leur religion et ne seront aucunement lésés à cause d’elle.  Et ils ne seront pas occupés par les colons juifs d’Iliya. »[8]

Par conséquent, depuis l’époque des califes bien guidés, les juifs et les chrétiens ont tenu leurs cérémonies religieuses en toute liberté et en toute sécurité.[9]

Les musulmans ont toujours protégé les églises chrétiennes des contrées qu’ils ont occupées.  Dans une lettre à Siméon, l’archevêque de Rifardashir et chef des archevêques de Perse, le patriarche nestorien Geoff III écrit :

« Les Arabes, à qui Dieu a accordé le pouvoir sur le monde entier, savent à quel point vous êtes riches, puisqu’ils vivent parmi vous.  Malgré cela, ils ne s’attaquent pas à la foi chrétienne.  Au contraire, ils ont une certaine sympathie pour notre religion, un grand respect pour nos prêtres et nos saints, et ils donnent volontiers à nos églises et à nos monastères. »[10]

Une fois, un des califes musulmans, Abdoul-Malik, s’était emparé de l’Église de Jean et l’avait annexée à une mosquée.  Lorsque Omar bin Abdoulaziz lui succéda comme calife, les chrétiens vinrent se plaindre à lui au sujet de ce que son prédécesseur avait fait de leur église.  Omar écrivit alors au gouverneur pour lui ordonner que la partie de la mosquée qui appartenait de droit aux chrétiens leur soit rendue s’ils étaient incapables de s’entendre, avec lui, sur un dédommagement financier satisfaisant. »[11]

Le Mur des Lamentations, à Jérusalem, est connu des historiens comme l’un des lieux de culte les plus sacrés du judaïsme.  Il fut un temps où ce mur était complètement enterré sous des montagnes de débris et de gravats.  Lorsque le calife ottoman Sultan Sulayman apprit cela, il ordonna à son gouverneur de Jérusalem de retirer ces débris, de nettoyer les lieux, de restaurer le Mur des Lamentations et de le rendre à nouveau accessible aux juifs.[12]

Des historiens occidentaux impartiaux reconnaissent ces faits.  LeBon a écrit :

« La tolérance de Mohammed envers les juifs et les chrétiens était réellement impressionnante.  Les fondateurs des autres religions avant lui, ceux du judaïsme et du christianisme, en particulier, n’avaient pas prescrit une telle ouverture.  Les califes qui lui succédèrent appliquèrent la même politique, et sa tolérance fut reconnue à la fois par les musulmans et par les sceptiques qui étudièrent en profondeur l’histoire des Arabes. »[13]

Robertson a écrit :

« Seuls les musulmans réussirent à combiner leur zèle pour leur religion à une tolérance envers les fidèles des autres religions.  Même lorsqu’ils brandissaient leurs épées lorsqu’ils se battaient pour gagner la liberté de prêcher leur religion, ils laissaient ceux qui ne désiraient pas se joindre à eux libres de rester fidèles à leurs croyances. »[14]

Sir Thomas Arnold, un orientaliste anglais, a écrit:

« Nous n’avons jamais entendu parler d’aucune tentative organisée pour forcer des minorités non-musulmanes à accepter l’islam, ni d’aucune persécution organisée visant à supprimer la religion chrétienne.  Si n’importe lequel des califes avait choisi ce type d’approche, il aurait écrasé le christianisme avec la même facilité avec laquelle Ferdinand et Isabelle ont fait sortir l’islam d’Espagne, ou avec laquelle Louis XIV a fait du protestantisme un délit en France, ou encore avec laquelle les juifs ont été expulsés d’Angleterre pour une période de 350 ans.  À cette époque, les églises orientales étaient totalement isolées du reste du monde chrétien.  Elles n’avaient point de défenseurs, dans le monde, car elles étaient considérées comme des sectes chrétiennes hérétiques.  Le fait qu’elles existent encore de nos jours est la preuve la plus concrète de la politique de tolérance du gouvernement islamique. »[15]

« Le calife Omar prenait grand soin de préserver le caractère sacré des lieux saints chrétiens, et ceux qui lui succédèrent en tant que califes suivirent son exemple.  Jamais ils ne harcelèrent les pèlerins de toutes dénominations qui venaient chaque année, des quatre coins du monde chrétien, visiter Jérusalem. »[16]

L’auteur américain Lothrop Stoddard a écrit :

 « La vérité est que les non-musulmans étaient traités avec plus de tolérance par les musulmans que par n’importe quelle autre secte de leur propre religion. »

 Richard Stebbins parle ainsi de l’expérience chrétienne sous le règne turc :

« Ils (les Turcs) permirent à tous, catholiques romains et grecs orthodoxes, de préserver leur religion et d’adhérer aux croyances de leur choix.  Ils leur permirent de garder leurs églises pour y accomplir leurs rituels sacrés, à Constantinople et en plusieurs autres lieux.  Cela diffère totalement de ce dont je peux témoigner au sujet de l’Espagne, pour y avoir vécu durant douze ans; non seulement étions-nous forcés d’assister à leurs célébrations papistes, mais nos vies et celles de nos petits-enfants étaient en danger. »[17]

      Thomas Arnold mentionne, dans son « Invitation à l’islam », qu’à cette époque, de nombreuses personnes, en Italie, souhaitaient vivre sous le règne ottoman, afin de se voir accorder la même liberté et être traitées avec la même tolérance que celles accordées par les Ottomans à leurs sujets chrétiens, car elles n’espéraient plus les obtenir sous quelque gouvernement chrétien que ce soit.  Il mentionne également qu’un grand nombre de juifs avaient fui les persécutions, en Espagne, à la fin du 15e siècle, pour se réfugier en Turquie ottomane.[18]

Il vaut la peine de souligner, encore une fois, le point suivant : la présence de non-musulmans, des siècles durant, au sein du monde islamique, de l’Espagne maure à l’Afrique sub-saharienne, à l’Égypte, à la Syrie, à l’Inde et à l’Indonésie est une preuve claire de la tolérance religieuse accordée par l’islam aux personnes de foi différente.  Cette tolérance a même mené à l’expulsion des musulmans d’Espagne, où les chrétiens profitèrent du manque d’autorité des musulmans pour les attaquer et les faire disparaître du pays, soit en les tuant, soit en les forçant à se convertir au christianisme, ou encore en les expulsant.  Étienne Denier a écrit : « Les musulmans sont à l’opposé de ce que croient bien des gens.  Ils n’ont jamais utilisé la force en dehors du Hejaz.[19]  D’ailleurs, la présence de chrétiens au sein de leurs sociétés en témoigne; ces derniers ont pu vivre librement leur religion durant les huit siècles de règne musulman dans leurs contrées.  Certains d’entre eux occupèrent même de hauts postes à Cordoba.  Mais lorsque ces mêmes chrétiens prirent le pouvoir, leur première préoccupation, tout à coup, fut d’exterminer les musulmans. »[20]



Footnotes:

[1] Arnold, Thomas, ‘Invitation To Islam,’ p. 102

[2] Qaradawi, Yusuf, ‘Ghayr al-Muslimeen fil-Mujtama’ al-Islami,’ p. 32

[3] Hussayn, Abdul-Latif, ‘Tasamuh al-Gharb Ma’l-Muslimeen,’ p. 67

[4] LeBon, Gustav, ‘Arab Civilization,’ p. 128

[5] Cité dans Aayed, Saleh Hussain, ‘Huquq Ghayr al-Muslimeen fi Bilad il-Islam,’ p. 26

[6] Arnold, Thomas, ‘Invitation To Islam,’ p. 98-99

[7] Stoddard, L.W., ‘The Islamic World At Present,’ vol 1, p. 13-14

[8] Cité dans Qaradawi, Yusuf, ‘al-Aqaliyyat ad-Diniyya wa-Hal al-Islami,’ p. 56-57

[9] Arnold, Thomas, ‘Invitation To Islam,’ p. 183

[10] La partie occidentale de l’Arabie, qui inclut les villes de la Mecque et de Médine.

[11] Denier, Etienne, ‘Muhammad The Messenger Of God,’ p. 332

 

[12] Zuhaili, Wahba, ‘al-Islam wa Ghayr al-Muslimeen,’ p. 60-61

[13] Jizyah: taxe de protection payable par les non-musulmans au gouvernement musulman.

[14] Sahih Mouslim

[15] Quoted in Young, Quailar, ‘The Near East: Society & Culture,’ p. 163-164

[16] Qaradawi, Yusuf, ‘Ghayr al-Muslimeen fil-Mujtama’ al-Islami,’ p. 18-19

[17] Aayed, Saleh Hussain, ‘Huquq Ghayr al-Muslimeen fi Bilad il-Islam,’ p. 23-24

[18] Tabari, Tarirk al-Tabari, vol 3, p. 210

[19] Tabari, Tarirk al-Tabari, vol 3, p. 159

[20] Qaradawi, Yusuf, ‘al-Aqaliyyat ad-Diniyya wa-Hal al-Islami,’ p. 13


 

Source:http://www.islamreligion.com/fr/articles/381/


 

Islam et Protestantisme

 

Les seules formes de christianisme connues par l'islam ont été longtemps uniquement celles du christianisme oriental, abondamment décrites par les polygraphes musulmans médiévaux, notamment Shahrastânî (m. 1153, Kitâb al-milal wa n-nihal ou Livre des Communautés religieuses). Bîrûnî (m. 1048) déjà avait inclus ces formes de christianisme dans des raisonnements d'histoire comparée des religions, notamment dans son Histoire de l'Inde.

Les musulmans médiévaux étaient immergés dans un monde chrétien, où ils ne formaient souvent au départ qu'une minorité. Les musulmans étaient donc naturellement au courant des doctrines et des rites des chrétiens orientaux, leurs voisins, même si mainte chose leur semblait extravagante.

Ce qui les frappaient c'étaient le faste et la luxuriance du culte, l'utilisation de la musique, l'encens, la durée inhabituelle des offices, le pouvoir clérical exorbitant, l'adoration du Christ, toutes choses inhabituelles en islam, dont les offices sont brefs, austères, uniquement parlés ou psalmodiés, qui ne connaît ni clercs ni pouvoir clérical et qui réprouve toute autre adoration que celle de Dieu.

Les contacts avec l'Europe, l'impact des missions au Proche-Orient notamment avait mis l'islam également en contact avec le catholicisme, dont certains us impressionnaient et stupéfiaient encore plus: les pouvoirs doctrinaux, législatifs et disciplinaires du pape, celui inouï de remettre les péchés, le célibat des prêtres.

Le protestantisme a longtemps été méconnu et le reste.

Au début, les observateurs musulmans du monde européen (surtout des voyageurs et des diplomates turcs) virent dans l'émergence du protestantisme avant tout une affaire politique: la volonté d'un certain nombre de souverains d'Europe du Nord d'en découdre avec le pouvoir temporel de la papauté ou des problèmes politico-religieux (problèmes conjugaux du roi d'Angleterre Henri VIII qui se heurtait à l'interprétation papale de la loi de l'Evangile sur le mariage) ou encore des problèmes ethniques (peuples germaniques contre peuples latins), voire une tentative biaisée de rapprochement entre la reine Elisabeth 1ère et le sultan Soliman le Magnifique.

La volonté de rupture théologique du protestantisme par rapport à des pratiques médiévales antérieures était largement sous-estimée, voire ignorée: retour à l'Ecriture, à une certaine simplicité évangélique, qui n'est pas sans rappeler la simplicité bédouine, volonté de décentralisation par rapport à l'autorité romaine (alors que l'islam sunnite est lui-même décentralisé et polycentrique), rapport plus ouvert à une sexualité mieux vécue.

A vrai dire, le protestantisme, par son désir de retour aux sources bibliques et évangéliques, donc sémitiques, est proche de bien des valeurs musulmanes.

En théologie, dans les deux religions, à Dieu seul l'adoration est due. Protestantisme et islam comprennent cela de manière radicale et se méfient donc de toute vénération des saints. La célèbre formule de la Réforme, solâ scripturâ, solâ fide pourrait être reprise à son compte par l'islam. Tout usage qui n'est pas fondé strictement sur l'Ecriture est réputé, selon les théologiens musulmans, sans valeur et quelquefois nuisible pour la foi. Evidemment, il y a eu eu en islam de multiples querelles sur la délimitation de l'Ecriture: est-ce le Coran et la Sunna (position classique) ou est-ce le Coran seul (position défendue actuellement par exemple par le colonel Kadhafi en Lybie) ?

En islam, la foi a priorité sur les oeuvres: seule la foi sauve en théologie ach'arite (école de référence dans le sunnisme).

La reconnaissance de Dieu comme seul auteur du monde et son auteur actuel (dogme de la création continue) conduit en la croyance en la prédestination, problématique que l'on sait, ô combien présente, chez les réformateurs protestants du 16ème s.

Ce qui oppose principalement protestantisme et islam, c'est la priorité de la conscience personnelle sur la Loi. Le combat historique du protestantisme pour le libre-examen, face à tous les pouvoirs, fussent-ils religieux, la libre détermination de la vie personnelle et de son éthique, la reconnaissance d'un certain relativisme des normes morales, la réduction des normes éthiques à quelques grands principes généraux, notamment la norme de non-nuisance à l'égard du prochain, donc la reconnaissance de la légitimité d'un certain individualisme éthique, font que le protestantisme est particulièrement réceptif aux problèmes que pose l'incarnation des normes éthiques à chaque société et à chaque époque particulière.

La reconnaissance du sacerdoce universel et du caractère contingent de certaines normes chrétiennes liées à l'époque (par exemple la masculinité des douze disciples de Jésus) fait que le protestantisme au rebour d'autres mouvements religieux a accepté facilement dès ses origines le mariage des pasteurs et récemment (au 20ème s.) la légitimité de l'accès des femmes au ministère pastoral.

Les sociétés protestantes sont des sociétés occidentales de l'hémisphère nord, essentiellement germaniques, par opposition aux sociétés catholiques d'Europe qui sont latines et méditerranéennes, et aux sociétés musulmanes qui débordent la Méditerranée.

Les femmes y sont visibles dans la société, elles revendiquent leur présence active dans la vie de la Cité. Les sociétés protestantes sont des sociétés où l'on vit sereinement la mixité (la présence des deux sexes) en tout lieu. Il n'y a pas ces invisibles frontières de l'Europe du sud (dont parle Germaine Tillon), où il est inconcevable, comme dans les sociétés musulmanes, que l'on sorte en couple le soir, ou pis encore, qu'une femme circule seule dans ces villes, où, passé une certaine heure, la rue appartient aux mâles et où ceux-ci monopolisent les tavernes.

En matière de pudeur, les limites des rapports publics entre hommes et femmes est depuis longtemps intériorisée, elle n'est pas marquée par le voile des femmes comme dans certaines sociétés musulmanes. Elle y est purement intérieure.

Monde protestant et monde musulman se sont longtemps ignorés, malgré l'occidentalisation du monde musulman, qui,vu l'importante composante protestante de l'Occident contemporain, est aussi une protestantisation rampante du monde musulman.

Le protestantisme n'a longtemps vu l'islam qu'à travers ses missions engagées sur le terrain. Une nouvelle vision des choses n'est intervenue que récemment avec la création de la section Dialogue avec les religions et les fois vivantes du Conseil Oecuménique des Eglises. Il a manqué au protestantisme une figure prophétique de l'envergure de Louis Massignon (1882-1962, cf. Parole Donnée, et les Opera Minora). La profondeur et l'érudition de la recherche intellectuelle de M.W/ Watt (Mahomet à La Mecque, Mahomet à Médine, biographie du Prophète), l'honnêteté de la recherche théologique de Kenneth Cragg ( The  Call of the Minaret) n'y font rien. Mais les travaux du Groupe de recherches islamo-chrétien (GRIC, cf. Ces Ecritures qui nous questionnent, la Bible et le Coran) qui font autorité dans le dialogue islamo-chrétien ont intégré bien des aspects de la problématique protestante en matière de dialogue interreligieux, notamment la nécessité d'une base scientifique et méthodologique intégrant une lecture distancée, non dogmatique, du fait religieux.

© Ralph Stehly, Professeur d'histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg

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Le Coran est-il antisémite ?


Simonnot: antisémitisme et Islam par unmondelibre

L’antisémitisme signifie la condamnation et la haine d’un peuple à cause de son origine sémite. L’antisémitisme est un sectarisme et un racisme. Il s’agit d’une chose condamnable qui n’a aucune place ni en Islam ni dans le Coran. Le Coran ne légitime nullement la haine contre une quelconque race, nationalité ou couleur. À travers l’histoire de l’Islam, les Musulmans n’ont jamais fait usage de passages coraniques pour justifier des actes antisémites. Les effets néfastes du racisme, incluant le nettoyage ethnique, le génocide et l’Holocauste, dont ont souffert aussi bien les Juifs que les non-Juifs au cours des siècles passés, n’ont jamais été commis sous la bannière du moindre passage coranique. Les Juifs figuraient parmi les tout premiers convertis à l’Islam (à Médine) et, à travers le Moyen-Age, les Juifs ont trouvé des synagogues pour la pratique de leur propre religion, et ce, au sein de l’Etat islamique. Il est vraiment décevant et naïf d’ignorer 1430 ans d’histoire et de savants discours sur le Coran, puis venir arguer que la situation politique actuelle au Moyen-Orient trouve ses racines dans des passages issus du Coran.

Comme toutes les écritures, les passages coraniques doivent être replacés dans leur contexte. Le Coran n’a pas été révélé pour les seuls Musulmans, mais pour l’humanité toute entière, en particulier pour les Juifs et les Chrétiens. Le Prophète Muhammad, paix et bénédiction sur lui, était dans la continuité des Prophètes Abraham, Moïse et Jésus ; le Coran était quant à lui dans la continuité des anciennes écritures révélées par Dieu. Le Coran ne condamne pas la race sémite mais, en réalité, accorde aux Juifs un statut spécial à cause des traditions prophétiques qu’ils partagent avec l’Islam.

Le Coran critique plutôt les Juifs qui se sont détournés de l’authentique message divin et il réprimande ceux qui méprisaient et ridiculisaient le Prophète Muhammad, paix et bénédiction sur lui, et le message coranique. Ces critiques contre les Juifs sont similaires à celles qu’on peut trouver dans d’autres écritures dont la Bible. Elles doivent être considérées par tout le monde comme un rappel et un avertissement contre l’abandon et l’égarement de l’authentique message divin. De telles critiques spécifiques n’ont jamais été interprétées par les grands savants du Coran comme une incitation à la haine du peuple juif. Elles ne doivent donc pas être confondues avec de l’antisémitisme.

Le Coran s’étend longuement sur les Enfants d’Israël (Banî Isrâ’îl et reconnaît que les Juifs (Al-Yahûd) sont, d’après leur généalogie, les descendants du Prophète Abraham à travers son fils Isaac et son petit-fils Jacob, paix et bénédiction sur eux. Les Juifs furent choisis par Dieu pour remplir une mission :

« À bon escient, Nous les choisîmes parmi tous les peuples de l’univers » (sourate 44 intitulée la Fumée, Ad-Dukhân, verset 32).

Dieu suscita parmi eux de nombreux prophètes et leur accorda ce qu’il n’accorda pas à de nombreux autres peuples :

« (Souvenez-vous) lorsque Moïse dit à son peuple : ‹Ô, mon peuple ! Rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous, lorsqu’Il a désigné parmi vous des prophètes. Et Il a fait de vous des rois. Et Il vous a donné ce qu’Il n’avait donné à nul autre dans les mondes. » (sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah, verset 20).

Il les éleva au-dessus d’autres nations de la Terre, et leur accorda un grand nombre de faveurs :

« Ô Enfants d’Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés, (rappelez-vous) que Je vous ai préférés à tous les peuples (de l’époque). » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 47).

Les passages coraniques critiquant les Juifs se subdivisent principalement en deux catégories :

Premièrement, le Coran parle de la manière dont les Enfants d’Israël se détournèrent du message authentique qui leur avait été révélé. Ils désobéirent à Dieu et se montrèrent ingrats face aux faveurs divines qui leur avaient été accordées. Ils perdirent la Thora (Tawrâh) originelle et introduisirent leurs propres mots et leurs propres interprétations dans les livres divins. Ils devinrent arrogants et prétendirent qu’ils étaient les fils de Dieu ; ils ne cessaient de vanter leur position de peuple élu de Dieu (4 : 155 [2] ; 5 : 13, 18 [3]). Ils commirent également effrontément des péchés que leurs rabbins et docteurs ne tentèrent pas d’empêcher (5 : 63, 79 [4]). Dieu suscita parmi eux Son Prophète Jésus afin qu’il leur montre plusieurs miracles et qu’il les guide vers le droit chemin. Cependant, ils le refusèrent, essayèrent de le tuer, et prétendirent même qu’ils l’avaient effectivement tué bien qu’ils en furent incapables (4 : 157-158 [5]). Dans un grand nombre de ces passages, Dieu s’adresse spécifiquement aux Enfants d’Israël. Il est très important de noter cela, dans la mesure où cela montre que le Coran est destiné au monde entier et en particulier aux Juifs : les critiques sont ainsi dirigées contre un groupe de gens spécifique pour leurs actions spécifiques. Il faut distinguer ces critiques d’une malédiction jetée contre un peuple, simplement à cause de sa race.

Deuxièmement, concernant la critique des Juifs, qu’on peut trouver dans des passages parmi lesquels ceux que vous avez cités 5 : 60-64 [1], il faut noter que de tels versets critiquent les Juifs et les Chrétiens qui ridiculisaient le Prophète Muhammad, paix et bénédiction sur lui, et son message. Ils raillaient son appel à la prière et se moquaient de lui. Ils lui faisaient des remontrances à chaque fois qu’il les invitait à croire en ce que Dieu lui avait révélé et en ce qui avait été révélé avant lui à leurs propres prophètes. Ils devinrent vindicatifs envers lui et le rejetèrent car n’étant pas issu de la souche israëlite (2 : 109 [6] ; 4 : 54 [7]).

Le Coran fait remarquer que de telles critiques ne sont pas dirigées contre l’ensemble des Juifs. Même lorsque le Coran critique les Juifs, il ajoute qu’ « il est, parmi les gens du Livre, une communauté » de pieux et de vertueux, ordonnant le convenable et interdisant le blâmable, qui tentent de s’encourager les uns les autres à atteindre l’excellence, et ce, par des actions de charité et de bonté. Le Coran dit que de telles personnes sont assurées que quoiqu’elles fassent de bien, rien ne leur sera dénié et qu’elles recevront entièrement leur récompense de la part de Dieu (3 : 113-115 [8]).

Prendre quelques passages du Coran, en les sortant de leur contexte historico-textuel ne peut mener à une compréhension exacte de cette écriture religieuse. Cela n’est pas vrai uniquement pour le Coran, mais également pour la Bible. De nombreux passages bibliques critiquent également les Juifs. Il vous suffit de lire la Bible Hébraïque, en particulier les livres de Michée (3 : 1-12 [9]) et d’Osée (8 : 1-14 [10]) dans lesquels ces prophètes condamnent les Juifs « qui exécrent la justice et qui tordent tout ce qui est droit » et qui « construisent Sion avec le sang et Jérusalem avec le crime ». Ces prophètes ont maudit Israël, la décrivant comme un « vaisseau inutile parmi les nations ». Ils ont demandé à Dieu de la maudire en « envoyant le feu dans les villes [de Juda] » et en réduisant Jérusalem à devenir « un monceau de décombres ». De la même manière, dans le Deutéronome, Moïse avertit Israël que Dieu « enverra contre toi la malédiction, le maléfice et l’imprécation dans tous tes travaux, de sorte que tu sois détruit et que tu périsses rapidement, pour la perversité de tes actions, pour m’avoir abandonné. » (Deutéronome, chapitre 28, verset 20).

Dans l’Evangile de Matthieu (23 : 13-39 [11]), Jésus réprimande continuellement les Juifs pour leur hypocrisie et leur injustice, et les condamne pour les meurtres qu’ils commirent contre les anciens prophètes. Jésus dit : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes..., et vous n’avez pas voulu ! ». Cela paraîtrait pour le moins étrange si quelqu’un, se fondant sur ces passages, déclarait que la Bible et les prophètes hébreux étaient antisémites et qu’ils appelaient à l’élimination de l’actuel peuple d’Israël. Par conséquent et de la même manière, contester des passages coraniques en les accusant d’être antisémites est infondé. »

Et Dieu est Le plus Savant.

P.-S.

Source : la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net

Notes

[1] Sourate 5, la Table servie, Al-Mâ’idah :

60. Dis : ‹Puis-je vous informer de ce qu’il y a de pire, en fait de rétribution auprès de Dieu ? Celui que Dieu a maudit, celui qui a encouru Sa colère, et ceux dont Il a fait des singes, des porcs, et de même, celui qui a adoré la Rébellion, ceux-là ont la pire des places et sont les plus égarés du chemin droit›.

61. Lorsqu’ils viennent chez vous, ils disent : ‹Nous croyons.› Alors qu’ils sont entrés avec la mécréance et qu’ils sont sortis avec. Et Dieu sait parfaitement ce qu’ils cachent.

62. Et tu verras beaucoup d’entre eux se précipiter vers le péché et l’iniquité, et manger des gains illicites. Comme est donc mauvais ce qu’ils oeuvrent !

63. Pourquoi les rabbins et les docteurs (de la Loi religieuse) ne les empêchent-ils pas de tenir des propos mensongers et de manger des gains illicites ? Que leurs actions sont donc mauvaises !

64. Et les Juifs disent : ‹La main de Dieu est fermée !› Que leurs propres mains soient fermées, et maudits soient-ils pour l’avoir dit. Au contraire, Ses deux mains sont largement ouvertes : Il distribue Ses dons comme Il veut. Et certes, ce qui a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur va faire beaucoup croître parmi eux la rébellion et la mécréance. Nous avons jeté parmi eux l’inimitié et la haine jusqu’au Jour de la Résurrection. Toutes les fois qu’ils allument un feu pour la guerre, Dieu l’éteint. Et ils s’efforcent de semer le désordre sur la terre, alors que Dieu n’aime pas les semeurs de désordre.

[2] Sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’ :

155. (Nous les avons maudits) à cause de leur rupture de l’engagement, leur mécréance aux révélations de Dieu, leur meurtre injustifié des prophètes, et leur parole : ‹Nos coeurs sont (enveloppés) et imperméables›. Et réalité, c’est Dieu qui a scellé leurs coeurs à cause de leur mécréance, car ils ne croyaient que très peu.

[3] Sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah :

13. Et puis, à cause de leur violation de l’engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs coeurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé. Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux. Pardonne-leur donc et oublie [leurs fautes]. Car Dieu aime, certes, les bienfaisants.

[...]

18. Les Juifs et les Chrétiens ont dit : ‹Nous sommes les fils de Dieu et Ses préférés.› Dis : ‹Pourquoi donc vous châtie-t-Il pour vos péchés ?› En fait, vous êtes des êtres humains d’entre ceux qu’Il a créés. Il pardonne à qui Il veut et Il châtie qui Il veut. Et à Dieu seul appartient la royauté des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux. Et c’est vers Lui que sera la destination finale.

[4] Sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah :

63. Pourquoi les rabbins et les docteurs (de la Loi religieuse) ne les empêchent-ils pas de tenir des propos mensongers et de manger des gains illicites ? Que leurs actions sont donc mauvaises !

[...]

79. Ils ne s’interdisaient pas les uns aux autres ce qu’ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu’ils faisaient !

[5] Sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’ :

157. et à cause leur parole : ‹Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager de Dieu›... Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué.

158. mais Dieu l’a élevé vers Lui. Et Dieu est Puissant et Sage.

[6] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah :

109. Nombre de gens du Livre aimeraient, par jalousie de leur part, pouvoir vous rendre mécréants après que vous ayez cru et après que la vérité s’est manifestée à eux. Pardonnez et oubliez jusqu’à ce que Dieu fasse venir Son commandement. Dieu est très certainement Omnipotent !

[7] Sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’ :

54. Envient-ils aux gens ce que Dieu leur a donné de par Sa grâce ? Or, Nous avons donné à la famille d’Abraham le Livre et la Sagesse ; et Nous leur avons donné un immense royaume.

[8] Sourate 3 intitulée la Famille d’Amram, Âl `Imrân :

113. Mais il ne sont pas tous pareils. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite les versets de Dieu en se prosternant.

114. Ils croient en Dieu et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes oeuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien.

115. Et quelque bien qu’ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Dieu connaît bien les pieux.

[9] Livre de Michée, chapitre 3 :

Mi 3:1- Puis je dis : Écoutez donc, chefs de la maison de Jacob et commandants de la maison d’Israël ! N’est-ce pas à vous de connaître le droit,

Mi 3:2- vous qui haïssez le bien et aimez le mal, qui leur arrachez la peau, et la chair de sur leurs os !

Mi 3:3- Ceux qui ont dévoré la chair de mon peuple, et lui ont arraché la peau et brisé les os, qui l’ont déchiré comme chair dans la marmite et comme viande en plein chaudron,

Mi 3:4- alors, ils crieront vers Yahvé, mais il ne leur répondra pas. Il leur cachera sa face en ce temps-là, à cause des crimes qu’ils ont commis.

Mi 3:5- Ainsi parle Yahvé contre les prophètes qui égarent mon peuple : S’ils ont quelque chose entre les dents, ils proclament : " Paix ! " Mais à qui ne leur met rien dans la bouche ils déclarent la guerre.

Mi 3:6- C’est pourquoi la nuit pour vous sera sans vision, les ténèbres pour vous sans divination. Le soleil va se coucher pour les prophètes et le jour s’obscurcir pour eux.

Mi 3:7- Alors les voyants seront couverts de honte et les devins de confusion ; tous, ils se couvriront les lèvres, car il n’y aura pas de réponse de Dieu.

Mi 3:8- Moi, au contraire, je suis plein de force et du souffle de Yahvé , de justice et de courage, pour proclamer à Jacob son crime, à Israël son péché.

Mi 3:9- Écoutez donc ceci, chefs de la maison de Jacob et commandants de la maison d’Israël, vous qui exécrez la justice et qui tordez tout ce qui est droit,

Mi 3:10- vous qui construisez Sion avec le sang et Jérusalem avec le crime !

Mi 3:11- Ses chefs jugent pour des présents, ses prêtres décident pour un salaire, ses prophètes vaticinent à prix d’argent. Et c’est sur Yahvé qu’ils s’appuient ! Ils disent : " Yahvé n’est-il pas au milieu de nous ? le malheur ne tombera pas sur nous. "

Mi 3:12- C’est pourquoi, par votre faute, Sion deviendra une terre de labour, Jérusalem un monceau de décombres, et la montagne du Temple une hauteur boisée. Le règne futur de Yahvé à Sion.

[10] Livre d’Osée, chapitre 8 :

Os 8:1- Embouche la trompette ! Comme un aigle, le malheur fond sur la maison de Yahvé. Car ils ont transgressé mon alliance et ont été infidèles à ma Loi.

Os 8:2- Ils ont beau me crier : " Mon Dieu, nous te connaissons, nous Israël. " Os 8:3- Israël a rejeté le bien, l’ennemi le poursuivra.

Os 8:4- Ils ont fait des rois, mais sans mon aveu, ils ont fait des chefs, mais à mon insu. De leur argent et de leur or ils se sont fait des idoles, afin qu’elles soient supprimées.

Os 8:5- Ton veau, Samarie, je le repousse ! - ma colère s’est enflammée contre eux. Jusques à quand ne pourront-ils recouvrer l’innocence ? -

Os 8:6- Car il vient d’Israël, c’est un artisan qui l’a fabriqué, lui, il n’est pas Dieu, lui. Oui, le veau de Samarie tombera en miettes.

Os 8:7- Puisqu’ils sèment le vent, ils moissonneront la tempête : tige qui n’a pas d’épi, qui ne donne pas de farine ; et si elle en donne, des étrangers l’engloutiront.

Os 8:8- Israël est englouti. Maintenant ils sont parmi les nations comme un objet dont personne ne veut ;

Os 8:9- car ils sont montés vers Assur, onagre qui vit à l’écart ; Éphraïm s’est acheté des amants.

Os 8:10- Qu’il s’en achète parmi les nations, maintenant je vais les rassembler et ils souffriront bientôt sous le fardeau du roi des princes.

Os 8:11- Quand Éphraïm a multiplié les autels, ces autels ne lui ont servi qu’à pécher.

Os 8:12- Que pour lui j’écrive les mille préceptes de ma loi, on les tient pour une chose étrangère.

Os 8:13- Les sacrifices qu’ils m’offrent, ils les sacrifient, ils en mangent la viande, mais Yahvé ne les agrée pas. Maintenant, il va se souvenir de leur faute et châtier leurs péchés : ils retourneront, eux, en Égypte.

Os 8:14- Israël a oublié son auteur et il a bâti des palais ; Juda a multiplié les villes fortes. Mais j’enverrai le feu dans ses villes, et il en dévorera les citadelles.

[11] Evangile de Matthieu, chapitre 23 :

Mt 23:13- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui fermez aux hommes le Royaume des Cieux ! Vous n’entrez certes pas vous-mêmes, et vous ne laissez même pas entrer ceux qui le voudraient ! [

Mt 23:14- ].

Mt 23:15- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui parcourez mers et continents pour gagner un prosélyte, et, quand vous l’avez gagné, vous le rendez digne de la géhenne deux fois plus que vous !

Mt 23:16- " Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : "Si l’on jure par le sanctuaire, cela ne compte pas ; mais si l’on jure par l’or du sanctuaire, on est tenu. "

Mt 23:17- Insensés et aveugles ! quel est donc le plus digne, l’or ou le sanctuaire qui a rendu cet or sacré ?

Mt 23:18- Vous dites encore : "Si l’on jure par l’autel, cela ne compte pas ; mais si l’on jure par l’offrande qui est dessus, on est tenu. "

Mt 23:19- Aveugles ! quel est donc le plus digne, l’offrande ou l’autel qui rend cette offrande sacrée ?

Mt 23:20- Aussi bien, jurer par l’autel, c’est jurer par lui et par tout ce qui est dessus ;

Mt 23:21- jurer par le sanctuaire, c’est jurer par lui et par Celui qui l’habite ;

Mt 23:22- jurer par le ciel, c’est jurer par le trône de Dieu et par Celui qui y siège.

Mt 23:23- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui acquittez la dîme de la menthe, du fenouil et du cumin, après avoir négligé les points les plus graves de la Loi, la justice, la miséricorde et la bonne foi ; c’est ceci qu’il fallait pratiquer, sans négliger cela.

Mt 23:24- Guides aveugles, qui arrêtez au filtre le moustique et engloutissez le chameau.

Mt 23:25- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui purifiez l’extérieur de la coupe et de l’écuelle, quand l’intérieur en est rempli par rapine et intempérance !

Mt 23:26- Pharisien aveugle ! purifie d’abord l’intérieur de la coupe et de l’écuelle, afin que l’extérieur aussi devienne pur.

Mt 23:27- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui ressemblez à des sépulcres blanchis : au-dehors ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d’ossements de morts et de toute pourriture ;

Mt 23:28- vous de même, au-dehors vous offrez aux yeux des hommes l’apparence de justes, mais au-dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité.

Mt 23:29- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui bâtissez les sépulcres des prophètes et décorez les tombeaux des justes,

Mt 23:30- tout en disant : "Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour verser le sang des prophètes. "

Mt 23:31- Ainsi, vous en témoignez contre vous-mêmes, vous êtes les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes !

Mt 23:32- Eh bien ! vous, comblez la mesure de vos pères !

Mt 23:33- " Serpents, engeance de vipères ! comment pourrez-vous échapper à la condamnation de la géhenne ?

Mt 23:34- C’est pourquoi, voici que j’envoie vers vous des prophètes, des sages et des scribes : vous en tuerez et mettrez en croix, vous en flagellerez dans vos synagogues et pourchasserez de ville en ville,

Mt 23:35- pour que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang de l’innocent Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel !

Mt 23:36- En vérité, je vous le dis, tout cela va retomber sur cette génération !

Mt 23:37- " Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes..., et vous n’avez pas voulu !

Mt 23:38- Voici que votre maison va vous être laissée déserte.

Mt 23:39- Je vous le dis, en effet, désormais vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! "

 

Source:http://www.islamophile.org/spip/Le-Coran-est-il-antisemite.html

L'ISLAM comme système Politique

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L’éducation politique découle de l’essence même de la religion islamique et fait partie intégrante des principes constitutifs et des finalités de la Charia. En effet, l’islam inscrit l’éducation islamique au cœur de sa philosophie, de son dispositif réglementaire et de ses enseignements spirituels. Elle est, de ce fait, une composante fondamentale du système de valeurs autour duquel s’organise la Charia islamique, dont l’application des principes oriente et l’individu et la communauté sur la voie du salut.

Compte tenu la largeur de ses vues et de son approche qui font de lui un modèle de vie complet, l’islam inclut évidemment la notion d’éducation islamique et en fait une articulation majeure de sa conception générale de l’éducation. Il serait, donc, aberrant de faire une quelconque distinction entre l’éducation politique, l’éducation morale islamique, l’éducation de l’individu et celle de la société. Car ces notions se rejoignent dans le cadre de l’unité de l’approche islamique et de son appréhension globale de la vie des hommes, des communautés et de l’univers.

Partant de cette interdépendance qui lie les uns aux autres les principes de l’éducation en islam, la théorie politique a été structurée sur les valeurs éternelles  de l’islam, dont on peut énumérer quelques unes se rattachant au volet de la politique :

A) L’islam, qui est à la fois une croyance et une charia (dispositif légal et réglementaire), règle les détails de la vie spirituelle et matérielle. Il est foi et action, éthique et conduite. Il a établi les règles générales qui embrassent tous les volets de la vie. De ce fait, l’islam rejette l’adage qui “rend à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César ”, considérant que c’est là un principe qui heurte l’essence même de la religion islamique qui érige Dieu en principe absolu de cet univers. Hommes, vie et univers sont la propriété incontestée de Dieu.

B) L’islam n’a pas abandonné la vie dans l’ici-bas à l’anarchie et n’a pas laissé la communauté des hommes sans des règles qui régissent leur vie et confortent les fondements de la vie communautaire. Il a, en effet, veillé à l’organisation des relations sociales au sein de la famille, de la communauté et de la société. C’est dans cet esprit que le prophète Mohammed, paix et salut soient sur lui, a assis les piliers de la première société musulmane. Ainsi naquit le premier Etat islamique, avec pour constitution les commandements du saint Coran d’abord, puis les règles générales puisées dans la révélation faite au prophète -paix et salut soient sur lui- et les enseignements tirés de la vie de tous les jours et de l’expérience née de la prime genèse de la société islamique. Investi de plusieurs pouvoirs politique, administratif, financier et judiciaire, le prophète a été, outre sa mission d’envoyé de Dieu, le fondateur et le chef de l’Etat islamique. C’est ainsi que le premier Etat islamique de Médine est resté toujours un modèle à suivre pour les musulmans  au fil des âges.

C) Bien que dépositaire d’un système de vie global, l’islam n’en a pas pour autant proposé des règles précises et détaillées du mode de gouvernement de l’Etat et de son dispositif économique, social et administratif. Il s’est suffi à décréter les principes généraux, les dispositions légales et les orientations, dont l’observation mène tout droit au salut et à la félicité dans le monde de l’ici-bas et de l’au-delà. De fait, l’islam a garanti à l’homme la liberté de pensée qui lui permet de construire des théories et d’imaginer des plans d’action pour la gestion de sa vie et des affaires de l’Etat et de la société, en conformité avec les prescriptions générales de la religion. C’est là une forme d’hommage que l’islam rend à l’homme en lui donnant toute la latitude de déployer son imagination et sa créativité et de prendre en considération les particularités de son temps et l’importance de ses ressources propres.

Le prophète -paix et salut soient sur lui- a su jeter les bases d’une société unifiée et chapeautée par un Etat unifié. Le système de gouvernement qu’il a mis en place a été servi de plate-forme aux gouvernements qui lui avaient succédé. En s’inspirant toujours de ce modèle pionnier. Ses califes ont mis sur pied d’autres matrices politiques pour le compléter. L’expérience de la gestion des affaires de l’Etat s’agrandissait alors au fil du temps pour donner enfin lieu à la théorie politique islamique.

D) L’approche islamique de la vie se caractérise par sa flexibilité qui est en harmonie avec l’essence humaine. C’est pourquoi l’islam s’est gardé d’imposer aux hommes un système figé pour la gestion des affaires générales et d’imposer un canevas de gouvernement réducteur. En se défendant également de constituer des règles immuables pour l’organisation des Etats et des gouvernements, il s’est suffi à instaurer un “cadre général” de la société ou un “système général” de l’appareil d’Etat. Ces deux schémas s’inspirent des principes intangibles de la charia islamique, puisés dans le saint Coran et la Sunna avérée du prophète. Il s’agit en l’occurrence de la justice, de la choura (concertation) et de l’égalité dans l’exercice des droits et l’accomplissement des devoirs. Dans le même ordre d’idées, l’islam a laissé aux hommes toute la latitude de régler leur conduite en fonction des intérêts des individus et de la communauté et à la lumière de ces principes génériques.

Aussi, le système de gouvernement islamique repose-t-il sur un dispositif de principes fondateurs qui sont loin d’être figés. Il marque ainsi son exception par rapport aux régimes totalitaires qui confisquent aux citoyens le droit à la créativité en matière de politique et au façonnement de leur devenir et des règles de vie.

C’est pour cela que la pensée politique islamique doit être vivace et évolutive pour pouvoir s’adapter aux changements du temps, tout en s’inspirant du cadre général islamique.

Parce qu’elle découle de cette matrice de principes, la conception islamique de la politique, qui vise l’instauration de la justice au sein des sociétés islamiques, est empreinte d’humanisme, d’ouverture et de flexibilité. Elle se caractérise aussi par sa capacité à se renouveler en permanence et à suivre les évolutions qui rythment la vie sur terre.

Nombreux sont les Oulémas et les intellectuels musulmans intéressés à l’élaboration théorique de la doctrine politique islamique, qui se sont accordés à désigner cette doctrine par le vocable de “politique religieuse”. Une telle appellation montre que cette doctrine est mise au service des intérêts des individus et du pays tant dans le monde de l’ici-bas que dans l’au-delà. Ils ont énoncé le principe selon lequel cette politique religieuse se conçoit en fonction de l’intérêt général. Certains docteurs de loi religieuse musulmane sont même allés jusqu’à ériger la théorie des “intérêts courants” en source de la réglementation religieuse, en ce sens que la loi de Dieu  consacre de tout principe qui permet de préserver les intérêts de la Oumma. Autrement dit, c’est l’intérêt qui détermine l’œuvre de législation en matière de gestion politique. Ceci est d’autant plus vrai que ce principe fondateur procède d’une approche qui prend en considération les valeurs humanistes et les réalités existantes, loin de tout figement.

L’élaboration des fondements islamiques de la pensée politique se retrouvent dans une littérature abondante qui est l’œuvre de savants arabes et musulmans. Une œuvre qui a été conduite bien avant la naissance du mouvement de pensée qui a abordé la problématique politique en Europe, en tant que discipline faisant partie des sciences humaines. Citons de ces œuvres le traité d’Ibn Qotayba intitulé “Al-Imama wa Siyassa”, “Al-Ahkam Assoltaniyya” de son auteur Al-Mawardi, “Al-Ahkam Assoltaniyya” de Ibn Yaali Al-Firae, “la politique religieuse fi Islah Arrai wa Arraiyya” d’Ibn Quayyim Al-Jouziyya, “Siraj Al-Molouk” de Tartouchi, “Attibr Almasbouk  fi Nassihat Al-Molouk” d’Al-Ghazali, “Al-Fakhri fi Al-Adab Assoltaniyya” d’Ibn Attaktouki et“Badai Assilk fi Tabaie Al-Molk” d’Ibn Al-Azrak. Quant à Ibn Khaldoun, il a inclus dans son Introduction des réflexions profondes et pénétrantes sur la politique, selon une approche scientifique empreinte de rigueur et de clairvoyance. C’est d’ailleurs cette doctrine politique qui lui a valu de compter parmi les plus éminents précurseurs de la pensée politique, sociale et architecturale du monde entier.

En sus de cette littérature particulièrement abondante, la pensée politique islamique a recouvert une multitude de courants et de doctrines, notamment ceux ayant trait à la question du califat et des critères de choix du chef  de l’Etat, ainsi qu’à d’autres problématiques connexes qui ont fait l’objet de nombreuses polémiques. De notre part, nous appréhendons cette grande diversité qui a marqué l’histoire de la pensée politique islamique dans une optique diamétralement opposée à celle que préconisent la plupart des chercheurs contemporains, qu’ils soient arabes ou orientalistes. En effet, nous estimons que la différence d’opinions en matière de politique, responsable de la diversité des approches politiques islamiques, témoigne de la vitalité et de la fraîcheur du système islamique. C’est l’expression patente du génie musulman et du dynamisme de la société islamique et la négation du figement et de la résistance au progrès intellectuel.

Il est souhaitable d’énoncer dans le détail les principes et les règles du gouvernement et de la pratique politique qui ont présidé à l’instauration du premier Etat islamique, du temps du prophète. Pour cela, il convient de citer un certain nombre d’orientalistes, notamment des orientalistes allemands qui ont émis des jugements équitables à ce sujet.

Ainsi, Dr V. Fitzgerald a dit:

“Non seulement l’islam est une religion mais aussi un système politique. Même si vers la fin du vingt et unième siècle les voix de certains musulmans prétendument modernistes se sont élevées pour prêcher la séparation des deux volets, l’islam n’en reste pas moins fondé sur l’intime corrélation de la politique et de la religion, qu’il serait aberrant de dissocier”. Plusieurs d’entre eux ont fini par désavouer leurs prétentions.

M. C.A. Nallino affirme à son tour:
“ Mohammed a fondé une religion et un Etat qui se sont toujours chevauchés de son vivant ”.

Quant au Dr Shacht, il soutient :
“Plus qu’une religion, l’islam propose des théories juridiques et politiques. C’est somme toute un système complet qui englobe, en sus de la culture, religion et politique”.

Pour sa part, M.R. Strothmann affirme :
“L’islam est un fait religieux parce qu’il a été fondé par un prophète qui s’est distingué par sa sagesse en tant que politique (ou comme chef d’Etat).”

Et M. D.B. Macdonald, d’affirmer à son tour:
“Ici,-je veux dire à Médine-, le premier Etat islamique a vu le jour et la législation islamique était née”.

Pour sa part, Sir T. Arnold affirme:
“Le prophète était à la fois chef spirituel et chef d’Etat”.

A son tour, M. E. Gibb avance ce qui suit:
“Lorsque qu’il parut évident que l’islam n’était pas qu’un simple réceptacle de prescriptions religieuses destinées à l’individu, mais un système complet qui appelle la mise en place d’une société indépendant dotée de son propre mode de gouvernement, de ses propres lois et ses systèmes endogènes.”

Ce sont là autant de témoignages  qui émanant d’éminents penseurs de l’Occident et qui attestent que l’islam est à la foi un système politique et une matrice religieuse. Il ne peut y avoir d’Etat sans théorie politique qui prenne  forme dans la réalité et sans principes constitutionnels et sans éducation politique à laquelle les individus sont initiés au sein de la société.

Dr. Abdulaziz Othman Altwaijri
Directeur Général de l'ISESCO

Pour retrouver l'ouvrage et l'auteur, visitez le site :
http://www.isesco.org.ma/pub/FR/

Les principales leçons coraniques

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Dieu le Miséricordieux

Notre Dieu est un Dieu Unique ! Il n'y a de Dieu que Lui : Celui qui fait miséricorde, le Miséricordieux"

(Sourate Al-Baqarah, II, 163)


           Allâh, le Créateur de l'Univers, est Un et Unique. Il n'a pas d'associé dans la création et l'administration de l'Univers.

           Nous voyons que le mécanisme de la création est en action et en ordre parfait, et qu'il ne présenta nulle aucun chaos ni aucun désordre. Ayant en vue cet ordre et cet arrangement, nous pouvons très bien réaliser qu'il y a seulement Un Etre Omnipotent et Omniscient qui contrôle la totalité de ce mécanisme. C'est Lui que nous appelons Dieu ou Allâh.

           Tous les Prophètes envoyés par Lui dans ce monde, nous ont appris qu'Il est Un et Unique.

           Nous Musulmans, croyons que tous les êtres humains sont les serviteurs d'Allâh et que toute chose est créée par Lui. Nous adorons seulement cet Un et Unique Allâh.

La véracité

           "Craignez Dieu ! Parlez avec droiture afin qu'Il réforme votre conduite..."

(Sourate Al-Ahzab, XXIII, 70)

           La véracité est l'une des bases fondamentales de l'établissement de relations sociales mutuelles. C'est pourquoi, l'Islam a attaché une grande importance à la véracité, considérée comme une valeur morale ; le Coran la mentionne en diverses occasions. Les gens ont confiance en l'homme qui parle avec droiture et véracité. Ils le tiennent en haute estime et admettent comme vrai tout mot qu'il prononce.

           En revanche, si l'homme dit des mensonges, des sottises et des extravagances, il perd tout crédit aux yeux des gens ; et le Tout-Puissant Allâh est aussi mécontent de lui.

           Si nous parlons toujours sagement et que nous sommes véridiques, Allâh nous aide à faire des choses bonnes et bénéfiques, et à mener une vie prospère. Nous devrions nous rappeler toujours que la véracité est la base de la dignité et de l'honneur de l'homme.

Allâh - Le bon

           "Dieu est très bon et très généreux envers Ses créatures"

(Sourate Al-Baqarah, II, 217)

           Allâh que nous adorons est juste. Il est bon envers toutes Ses créatures, et Il n'est injuste envers personne. Il récompense ceux qui accomplissent de bonnes actions. En revanche, ceux qui commettent de mauvaises actions doivent recevoir la punition appropriée.

           Allâh aime Ses créatures. Il les aide et les guide dans le droit chemin par l'intermédiaire des Prophètes.

           Allâh veut que tous les êtres humains fassent de bons actes afin qu'ils mènent une vie heureuse et prospère. Il veut aussi que ceux qui commettent de mauvais actes, dus à leur ignorance, puissent renoncer à leurs voies inconvenables, se repentir sincèrement de leurs pêchés et commencer à accomplir de bons actes.

           Allâh veut la bonté et le bonheur pour tout le monde, et Il est très bon envers tout le monde.

L'effort et le succès

           "L'homme ne possèdera que ce qu'il aura acquis pas ses efforts"

(Sourate Al-Najm, LIII, 39)

           Il n'y a pas de doute concernant le fait que l'homme ne peut réaliser aucun progrès sans effort ni travail dur. Par exemple, quelqu'un qui étudie de tout son cœur devient savant. De la même façon, le fermier qui laboure la ferme, y sème les graines et l'irrigue, est rapidement récompensé par la récolte. En revanche, celui qui est paresseux, indolent et ne faisant rien, est en butte à des malheurs et des ennuis. L'indolence et l'irresponsabilité produisent pauvreté et chagrin ; c'est ce que l'Islam déteste beaucoup. L'Islam considère le travail dur comme un devoir.

           Le Noble Prophète (P) insistait sur le travail dur. On raconte qu'il a dit : "Celui qui travaille est l'ami d'Allâh, et celui qui ne travaille pas, Allâh le considère comme un ennemi".

           L'Imam Ja'far Al-Çâdiq (P), notre sixième Imam, lui aussi, a attiré l'intention des gens sur les avantages du travail dur. Il a dit : "Allâh n'aime pas ceux qui dorment beaucoup et qui ne travaillent pas".

La tyrannie est condamnée

           "Celui qui est chargé d'inquiété sera malheureux"

(Sourate Tâhâ, XX, 111
           Dans le verset ci-dessus, le Tout-Puissant Allâh nous met en garde contre les malfaiteurs et déclare toute mauvaise action comme illégale. Celui qui fait mal à une autre personne, se moque d'elle, médit d'elle en son abscence ou l'accuse faussement, est un malfaiteur.

           Ceux qui enfreignent les droits des autres, leur nuisent ou usurpent leurs effets, sont des gens méchants.

           Si nous ne nous soucions pas de nos parents, si nous les embêtons et désobéissons à leurs ordres, nous sommes coupables de mauvaise action à leur égard. Nous commettons de mauvaises actions si nous nous moquons de nos frères et sœurs, ou si nous nous conduisons mal avec nos copains.

           Il ne faut pas que nous oubliions que le Tout-Puissant Allâh n'aime pas les malfaiteurs.

L'encouragement mutuel

           "Encouragez-vous mutuellement à la piété et à la crainte révérencielle de Dieu"

(Sourate Al-Mâ'idah, V, 2)

           Tout être humain a besoin de coopération des autres pour mener une vie plaisante et confortable. L'homme ne peut jamais connaître le bonheur en restant à l'écart des autres. A vrai dire, la coopération entre les gens en ce qui concerne les bonnes actions, garantit le progrès de la société humaine.

           L'Islam aussi désire que les gens puissent coopérer entre eux en accomplissant de bonnes actions, telles que l'aide aux nécessiteux, la construction d'écoles et d'hopitaux... etc.

           L'Islam a insisté auprès des Musulmans, dans des termes très fermes, pour qu'ils coopèrent entre eux. Il souhaite aussi qu'ils aident ceux qui se trouvent en difficulté. Pour cela, chacun de nous devrait s'efforcer de connaître les besoins et les difficultés des autres et de les résoudre autant que possible.

L'adoration et la bonne conduite

           "Ton Seigneur a décrété que vous n'adoriez que Lui. Il a prescrit la bonté à l'égard de vos père et mère..."

(Sourate Al-Isrâ', XVII, 23)
           Allâh nous a créés et il nous a octroyé d'innombrables dons afin que nous puissions mener une vie heureuse et paisible. C'est pourquoi, il est de notre devoir de Le remercier de L'adorer.

           Dans le Noble Coran, l'obéissance aux parents est mentionnée à plusieurs reprises et au même titre que l'obéissance à Allâh ; et dans certains cas, elle est mentionnée comme étant la première recommandation aux fils d'Adam.

           Nos parents nous ont accordé beaucoup de faveurs. Ils ont enduré beaucoup de difficultés pour nous élever. C'est pourquoi, il est nécessaire pour nous, d'apprécier le bien qu'ils nous on fait. Nous devons obéir à leurs ordres. Nous devrions faire de notre mieux pour les récompenser de leur bonté, afin que le Tout-Puissant Allâh soit bon avec nous.

           L'Islam a beaucoup insisté sur le bon traitement que l'on doit réserver au parents. Dieu est satisfait de ceux qui rendent leurs parents heureux ; et on suscite Sa colère si on les ennuie.

La récompense du bien

           "La récompense de Dieu est-elle autre chose que le bien"

(Sourate Al-Rahmân, LV, 60)

           Si vous passez le long d'une montagne et que vous dites quelque chose à haute voix, vous entendrez votre propre voix une deuxième fois après un moement. Elle fera écho à elle-même ou elle résonnera. Vous entendrez une feuxièle fois exactement ce que vous acez dit. Par exemple, si vous avez dit à haute voix "bien" l'écho en sera "bien" ; mais si vous avez crié "mal", vous entendrez une seconde fois le mot "mal".

           La même chose se produit avec nos actions. Si quelqu'un aise son semblable, les autres les aideront et les honoreront. Dieu aussi est satisfait d'une telle personne et Il la comble de plus de bienfaits. Toutefois, si l'homme commet de mauvaises actions et nuit aux autres, il perd tous les sympathisants, et personnes ne reviendra l'aider lorsqu'il se trouve en difficulté.

           Le Tout-Puissant Allâh dit : Quiconque fait le bien en verra le résultat, et quiconque fait le mal, en verra aussi le résultat".

Ne ridiculisez pas les autres

           "Que certains d'entre vous ne se moquent pas des autres ; ils se pourraient que ceux-ci fussent meilleurs que ceux-là"

(Sourate Al-Hujurâte, XLIX, 11)
           Certaines personnes se moquent des autres et les humilient devant leurs semblables. Les gens qui disent du mal des autres sont normalement ceux dont l'éducation et l'instruction ne sont pas à la hauteur, et qui n'ont pas appris les manières sociales correctes. Ils ne sont peut-être pas prévenus que les êtres humains sont égaux et que personne n'a le droit d'humilier un autre ni de lui nuire. Ils oublient aussi qu'il est tout à fait possible que ceux qu'ils ridiculisent, puissent être, en réalité, meilleurs qu'eux-mêmes, en raison de leurs bonnes qualités.

           Il est du devoir de chaque Musulman de respecter les autres. S'il remarque tout défaut dans le corps, les vêtements ou la maison d'un autre, il ne devrait pas rire de lui ni le ridiculiser.

L'assistance divine

           "La miséricorde de Dieu est proche de veux qui font le bien"

(Sourate Al-A'râf, VII, 67
           Dieu est Bon envers toutes Ses créatures, et Il commande aux être humains d'être bons et bienveillants. Il désire que chacun de nous traite autrui avec affection et bienveillance, et que nous nous montrions fraternels et généreux envers ceux qui ont besoin de nous.

           Quiconque accomplit les actes suivants est censé être bonne personne :
           - aider les nécessiteux
           - aider une personne perdue à retrouver son chemin
           - traiter l'ophelin avec compassion
           - écarter une pierre se trouvant sur son passage
           - aider l'aveugle à traverser la rue
           - nourrir les animaux et les oiseaux, et leur donner un abri confortable.

           Allâh aime ceux qui accomplissent de bonnes actions et aident les autres. Il augmente leur récompense proportionnellement aux services qu'ils ont rendus aux autres.

Nous devons être miséridordieux

           "Pratique le pardon ; ordonne le bien ; écarte-toi des ignorants"

(Sourate Al-Arâf, VII, 199)

Nous tirons trois leçons importantes de ce verset. La première est que si quelqu'un nous contrarie, nous devons lui pardonner. Si nous agissons de la sorte, il sera naturellement désolé et honteux de nous avoir maltraité et ne répétera plus la sottise. D'ailleurs, Allâh aussi sera satisfait de nous pour avoir pardonné.

           La deuxième leçon que ce verset nous apprend est que nous devons demander aux autres de faire de bonnes actions. Par exemple, si l'un de nos amis s'enfonce dans l'habitude de dire des mensonges, notre devoir est de lui demander de renoncer à cette mauvaise habitude et à dire toujours la vérité.

           Si nous nous éclairons les uns les autres sur le bien et le mal, et si nous prescrivons la bonté et admonestions les pécheurs pour leurs mauvaises actions, il sera possible de réformer la société et d'en extirper les péchés et les crimes.

           La troisième leçon que nous tirons de ce verset, c'est notre de soustraire la société aux gens ignorants. Cela est nécessaire parce qu'un homme mauvais laisse une certaine influence sur les habitudes de ses amis, ce qui entrave leurs propres avancement et éducation.

Nous devons être amicaux

           "Vivez fraternellement et en paix entre vous"

(Sourate Al-Anfâl, VIII, 1
L'Islam est la religion de la paix, de l'amitié et de la fraternité. Il considère tous les Musulmans comme égaux, et des frères les uns des autres. Il leur ordonne de s'aimer les uns les autres et d'être fraternel et bons.

           Il arrive souvent que deux personnes s'asseoient ensemble et jouent entre elles. Plus souvent le jeu prend une tournure très sérieuse et elles commencent à échanger des mots blessants et à se quereller. C'est là une très mauvaise habitude qui rappelle les Arabes de l'Epoque de l'Ignorance, lesquels se querellaient pour des banalités et déclenchaient par la suite des hostilités tribales qui duraient des années.

           Chaque fois qu'une discussion semble prendre une mauvaise tournure, il vaut mieux tout simplement y mettre fin, d'une façon raisonnable. Ainsi, s'il arrive que deux personnes commencent à échanger des mots blessants, le devoir de ceux qui en sont les témoins, est d'intervenir et de ramener la paix entre elles. En tant que vrais Musulmans, nous devons avoir l'esprit calme et être justes les uns envers les autres.

Nous ne devons pas être égoïstes

           "Et sois bienfaisant comme Allâh t'a été bienfaisant"

(Sourate Al-Qasas, XXVIII, 77)

           Le devoir de tous ceux qu'Allâh a favorisés de richesse et de prospérité est de ne pas penser seulement à leur propre bien-être. Au contraire, ils doivent aider les autres et essayer de les soustraire à la détresse. Par exemple, le devoir de tout homme instruit est de ne pas être mesquin lorsqu'il s'agit de communiquer son savoir aux autres. De même, l'homme riche doit aider les nécessiteux. Il ne doit pas oublier que la richesse ne restera pas éternellement dans mains d'une personne ou d'une famille.

           Le Noble Prophète a dit :

           "Celui qui ne s'intéresse pas aux affaires des Musulmans n'est pas Musulman, non plus, celui qui entend un Musulman appeler à l'aide, sans répondre à son appel".

           La récompense spirituelle qu'Allâh a fixée pour l'aide au frère de foi est si précieuse qu'une récompense similaire n'est promise que pour très peu d'autres actes.

Nous devons éviter les activités insensées

           "Oui, ils sont gagnants les croyants, qui sont humbles dans leurs prières, qui évitent les propos vains.

(Sourate Al-Mu'minoun, XXIII, 3)
           Ce verset montre que s'abstenir des activités insensées est l'un des signes de ceux qui croient en Allâh.

           Il y a des gens qui, lorsqu'ils s'asseoient ensemble, ont l'habitude de se laisser aller dans des bavardages banals et d'y prendre plaisir. C'est là une grande sottise.

           Certaines personnes cassent les branches des arbres sans raison. Parfois, elles tourmentent les oiseaux ou les animaux, ou bien, elles font du mal aux autres par de mauvaises paroles et de mauvaises actions. On appelle cela des actes absurde qu'il faut éviter.
           Toutes ces habitudes et actions qui conduisent l'homme à négliger Allâh et Ses commandements sont absurdes également. Nous devons nous abstenir de telles habitudes et éviter de perdre notre temps précieux.

           Nous ne devons pas nous lier d'amitié avec des gens qui aiment les choses insensées, ni avoir d'estime pour eux.

Nous devons bien garder le fidéicommis

           "Oui, ils sont gagnants les croyants [...] qui respectent les dépôts qui leur sont confiés ainsi que leurs engagements"

(Sourate Al-Mu'minoun, XXIII, 8)
           Le verset ci-dessus montre que l'un des signes de ceux qui croient en Allâh réside en ceci que si l'on leur confie n'importe quel bien, ils en prennent soin, et que s'ils font une promesse, ils la tiennent. Par exemple, si une personne laisse chez nous son livre ou toute autre chose, notre devoir est de le conserver proprement. Nous ne devons pas permettre qu'il subisse conserver des dégâts ni qu'il soit volé à cause d'une négligence de notre part ; et nous devons le rendre en bon état à son propriétaire.

           De même, si le facteur nous délivre par erreur une lettre appartenant à quelqu'un d'autre, il faut la conserver comme un fidéicommis. Notre devoir moral est donc de ne pas l'ouvrir ne de la lire. Bien plus, nous devons la passer telle quelle, à l'adresse indiquée aussi tôt que possible.

           Si l'un de nos amis fait une confidence et que nous lui promettons de garder son secret pour nous_mêmes, nous devons tenir notre promesse.

Nous devons pratiquer ce que nous prêchons

           "Commandez-vous aux hommes la bonté, alors que, vous-mêmes, vous l'oubliez ?"

(Sourate Al-Baqara, II, 44)
           Il y a des gens qui aiment beaucoup donner des conseils auc autres. Ils leur disent d'aider le pauvre, d'observer la propreté, de dire la vérité, d'être bons et gentils et de faire d'autres bonnes actions. Toutefois, lorsqu'ils se trouvent eux-mêmes dans des sistuations similaires à celles dans lesquelles se trouvaient ces autres, leur moralité subit un changement et ils se compromettent dans le péché. Le Noble Coran demande impérativement à de tels hommes de ne pas se contenter de donner des conseils aux autres, mais de faire de bonnes actions et de s'abstenir de mauvaises actions eux-mêmes.

           On avait bien dit que la droiture et l'honnêteté sont comme la bonne écriture et qu'elles s'apprennent seulement par la pratique.

Nous devons tenir nos promesses

           "Tenez vos engagements, car les hommes seront interrogés sur leurs engagements"

(Sourate Al-Asrâ, XVII, 34)
           Si l'un de vos amis vous promet de fournir un livre pour préparer votre examen qui aura lieu la semaine prochaine, mais oublie de vous l'apporter, vous serez naturellement ennuyé.

           L'exemple ci-dessus nous montre clairement combien il est important de tenir une promesse. Il est donc nécessaire de respecter une promesse que nous faisons à quelqu'un.

           Il arrive parfois que les gens fassent des promesses sans y réfléchir dûment, mais que plus tard, ils réalisent qu'ils ne sont pas en mesure de les tenir. C'est là la pire des insouciances, car un tel agissement cause des ennuis aux deux parties concernées. C'est pourquoi nous devons réfléchir avant de promettre. Cependant, lorsuqe nous aurons fait une promesse, notre devoir moral et religieux sera de la tenir.

           Les gens qui tiennent leurs promesses cultivent en eux-mêmes les qualités de l'honnêteté et de la ponctualité et mènent une vie réussie. Ils sont respectés par leurs camarades, et Allâh aussi est satisfait d'eux.

Nous ne devons dire rien de mal

           "Ne fouinez pas dans les affaires des autres, et ne médisez jamais des autres dans leur dos"

(Sourate Al-Hujurât, XLIX, 12)

           Ce verset contient deux commandements d'Allâh, qui visent deux grands maux sociaux.

           Le premier commandement nous enjoint de ne pas regarder indiscrètement les affaires des autres sans une raison valable. Certains individus ont la mauvaise habitude d'essayer de connaître les affaire privées des autres. Par exemple, ils brûlent d'envie de savoir quelque chose sur la richesse des autres ou sur les conversations qu'ils ont eues avec d'autres personnes. Ce sont là de mauvaises habitudes, et Allâh interdit de nous y abandonner.

           L'autre commandement qui nous est donné dans ce verset nous impose de ne pas dire de mal dans le dos des autres. Certains individus ont la mauvaise habitude de la médisance. Ils cherchent les défauts des autres en leur absence. C'est là un grand pêché commis habituellement par des gens qui ont les mauvaises qualités que sont la jalousie et lhostilité envers les autres hommes. Ils humilient ces hommes, dans la société, alors que ceux-ci ne connaissent pas leur tort et ne peuvent par consquent se défendre.

Nous ne devons pas commettre de pêché

           "Si vous évitez les grands pêchés qu'on vous a interdits, Nous tiendrons pour expiés vos méfaits (petits pêchés) et vous admettrons à une place d'honneur"

(Sourate Al-Nissâ, IV, 31)

           Si nous choisissons un endroit convenable et que nous y construisons un bâtiment édifié sur une fondation solide, celui-ci résistera aux inondations, aux tempêtes et à d'autres dangers.

           Si nous portons des vêtement épais pendant l'hiver, nous serons capables de résister au froid dans une large mesure.

           Si un pays possède une armée puissante, très bien entraînée et convenablement équipée, il pourra faire face aux troubles et aux attaques extérieures.
           De la même façon, si quelqu'un possède une fois parfaite en Allâh, il sera sauvé de tous les pêchés et méfaits, et capable de faire face à presuqe n'importe quelle épreuve avec courage. Il ne dira pas de mensonges. Il ne trahira pas des amis et ne nuira à personne. Il sera respecté par ses camarades et bénis par Allâh.

Le meilleur usage des bienfaits

           "Ne lui avons-nous pas donné deux yeux, une langue et deux lèvres ?"

(Sourate Al-Balad, XC, 8-9)
           L'un des meilleurs moyens de connaître quelque chose d'Allâh est de réfléchir sur la structure de notre corps. Cela nous permet de nous rendre compte de la Puissance du Créateur et de Le remercier. La personne qui établit sa propre identité réalise par la même la Toute-Puissance d'Allâh.

           Dans le verset ci-dessus, Allâh nous rappelle qu'il faut penser attentivement à la manière dont Il nous a pourvus de deux yeux afin qu'ils nous servent à voir. Ces yeux sont munis de beux cils, et bien qu'ils soient tous petits, avec eux nous pouvons voir très bien tout chose, grande et petite.

           Allâh nous a donné une langue pour qu'elle nous permette de parler. Il nous a donné aussi deux lèvres qui couvrent notre bouche et nos dents, et nous aident à parler.

           Nous devons réaliser l'utilité des bienfaits d'Allâh et les utiliser convenablement. Par exemple, nous devons lire des livres utiles et réaliser la grandeur d'Allâh l'Omnipotent en voyant les merveilles de l'Univers. Nous devons aussi prononcer des mots convenables et utiles, et éviter de blesser quelqu'un par notre parole.

Le Noble Coran

         Les livres célestes ont été révélé à tous les Prophètes distingués d’Allâh. Ils contenaient les ordres de commandements de Dieu, que les hommes doivent suivre. Le nom du livre qui est révélé à notre cher Prophète est le noble Coran.

         Le noble Coran est le dernier message d’Allâh à l’humanité. Il comprend les règles et les ordres de la religion islamique. Le secret du progrès spirituel et matériel de l’être humain réside dans les enseignements suivants du Coran.

         Le noble Coran nous donne l’ordre d’adorer Allâh seulement. Il nos apprend aussi à aimer les autres et à être bienveillants envers eux, à respecter et à aider nos parents, à éviter les mauvais actes et à faire de bons actes.

         Le noble Coran a été révélé en arabe. Il faut donc apprendre cette langue graduellement et essayer de lire et de comprendre les contenus du Livre sacré.

         Le noble Coran se compose d’un certain nombre de chapitres. On appelle chaque chapitre « Sourate ». Chaque sourate est subdivisé en versets qui sont appelés « Ayât ». Il y a 114 sourates dans le Coran.

         Le noble Coran contient aussi plusieurs histoires vraies intéressantes et instructives relatives aux évènements du passé. L’une d’elles, est l’histoire du Prophète Youssouf. Elle est bien connue.

         La révélation du noble Coran a commencé au mois de Ramadan et a continué pendant vingt-trois ans. La plus grande partie du Coran a été révélé à la Mecque pendant les treize premiers ans de la mission prophétique du noble Prophète Mohammed (P).

         Les premiers versets du Coran ont été révélés au noble Prophète dans la grotte de Hira, située près de la Mecque, et le dernier à Ghadir al-Khum, près de Johfa. Dans le dernier verset, Allâh a annoncé l’achèvement de la religion de l’Islam à tous égards.

http://quran.al-shia.org/fr/ejtema/divers/01.htm

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