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Blog de Islamiates

Le printemps arabe est un sinistre avertissement pour l’Occident

 

Abid Mustafa, traduit de l'anglais

Pendant que le monde débat sur les divers mérites des révoltes arabes - est-ce que les révolutions engendreront un paysage politique alternatif ou non - très peu a été dit sur la façon de voir les choses par les Arabes. Oui, le peuple arabe a appris à devenir intrépide face aux régimes despotiques, mais ceci s’agit plus d’une description de leurs états psychologiques que de leurs façons de voir les choses. Le processus de penser des Arabes a subi une transformation énorme et il est rapidement en train d’atteindre un niveau de maturité intellectuel qui très probablement produira un effet crescendo.

Considérons l’euphorie provoquée par le bannissement de Ben Ali en Tunisie ou l’incarcération de Hosni Moubarak en Egypte. Au début, les Arabes ont en déduit que cela se s’accompagnerait par un changement permanent, un changement qui marquerait la différence avec les systèmes autocratiques actuels et leurs lois draconiennes.



A la place, et en l’espace de quelques mois, les Egyptiens ont compris que le régime avait non seulement survécu, mais avait reçu un nouveau souffle à travers un putsch miliatire. Le traité de paix avec l’état juif, méprisé par la majorité des Egyptiens, était resté intact. Les militaires, jadis les piliers de cette révolution, sont passés subitement de héros à traîtres. La torture, l’emprisonnement sans être jugé, les enlèvements par les forces de sécurité, les exécutions extrajudiciaires et les conflits sectaires, tous répandus sous Moubarak, sont retournés hanter les Egyptiens avec une nouvelle vigueur. Les protégés occidentaux préparés lors de leurs exils et présentés comme des alternatives viables au statu quo furent aussitôt répudiés par les masses. Ceux qui étaient étiquetés 'Islamistes', jadis désirés par les croyants, sont maintenant ridiculisés pour paraître plus laïques que les laïques! L’enthousiasme du public pour les réformes constitutionnelles et l’élection présidentielle s’est estompé.

L’expérience tunisienne est également très similaire. En regardant plus loin, la même chose peut être dit au sujet du Maroc, de l’Algérie, de la Libye, de la Jordanie, de la Syrie et de certains pays du Golfe. Le scénario avant et après la révolte est resté le même pour les Arabes. Pour eux, le monde arabe est gouverné par des élites pro-occidentales qui sont plus intéressées par la préservation des intérêts coloniaux occidentaux que par la libération des masses arabes de la tyrannie.

Néanmoins, il semble maintenant que toute tentative occidentale à orchestrer un changement politique dans les pays arabes est instantanément rejetée et renvoyée. L’esprit arabe dormant est finalement éveillé et il est en train de produire des résultats qui sont diamétralement opposés à la longévité et à la suprématie occidentale au Moyen-Orient.

On peut soutenir qu’au cours des quatre-vingt-dix dernières années, l’ampleur et la profondeur des problèmes touchant les Arabes se sont accrues. La destruction du Califat en 1924, l’occupation occidentale des terres Islamiques, la création de l’état juif en 1948, les deux guerres du Golfe, la guerre contre le terrorisme et la réoccupation des terres arabes ont toutes laissés des traces indélébiles sur le psyche arabe. Ces sentiments profonds d’humiliation, d’indignité et de violation des valeurs Islamiques ont poussés les Arabes à réfléchir profondément sur leurs situation. Mais l’Occident, à travers les exilés arabes et ses autres représentants dans le monde arabe, a nourri les masses d’un régime de pensées occidentales corrompues afin de troubler les gens et les empécher d’arriver au correct jugement au sujet des évènements qui les marquaient. Par conséquence, le processus de penser ou cycle de réflexion - c’est à dire d’abord ressentir les problèmes, ce qui demande pouvoir établir un lien et contempler, puis ensuite émettre un jugement - était soit brisé ou soit faussé en faveur d’interprétations occidentales. Pour la majorité des Arabes, ceci avait résulté en une paralysie intellectuelle et une stagnation des sociétés arabes. Coupés de leurs sentiments naturels, les Arabes étaient incapables de produire des solutions domestiques aux problèmes qu’ils rencontraient et ils étaient forcés d’importer les solutions et idées occidentales. Ainsi le processus de penser était temporairement interrompu. Ce qui exacerba la situation était l’adoption de solutions occidentales. Ces solutions résoudaient rarement les problèmes, mais en fait les exacerbaient et parfois, même, les prolongeaient car ces solutions étaient souvent ‘copiées et collées’ sans aucune compréhension réelle de leurs origines et de leurs motivations. Ceci eut pour effet de rendre les Arabes, impuissants, plus dépendants de l’Occident pour leurs problèmes toujours croissant .

De cette manière, l’Occident a été capable de maintenir son emprise intellectuelle sur les Arabes, ainsi que le monde musulman entier, pendant de très nombreuses années. Seule une minorité de musulmans fut parvenu à ponctuer la domination intellectuelle occidentale et à exposer la fausseté de son idéologie. En revanche, la majorité demeura dans une stagnation et s’enfonça dans le gouffre de l’obscurité et du désespoir.

Aujourd’hui, ceci ne semble plus être le cas. Le processus de penser des Arabes n’est plus fragmenté et déconnecté de son environnement. Au contraire, il est vif, en phase avec son environnement et prend réconfort dans son riche héritage islamique. Le temps pris pour véritablement comprendre les évènements est visiblement plus court et la plupart du temps les jugements trouve leurs racines dans la pensée Islamique. La pensée et vision occidentale sont habituellement écartées. A leurs place il y a une nouvelle constellation de concepts et valeurs Islamiques. Les concepts de Khilafah (Califat), Jihad, politique Islamique, Oumma, unité, Shariah et du Khalifah(le Calif, c’est à dire le dirigerant politique unique pour le monde musulman) sont tellement prévalents aujourd’hui qu’il est fréquent de les voir apparaître dans le lexique occidental pour interpréter les évènements dans le monde musulman.

 http://albadil.edaama.org/index.php?option=com_content&view=article&id=241:la-nouvelle-vision-des-arabes-est-un-sinistre-avertissement-pour-loccident&catid=43:analyses&Itemid=58

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Et si la solution était de ressusciter le Califat ?

Depuis plus de 80 années, le processus de colonisation du monde islamique s’est accéléré et la communauté musulmane est victime de nombreuses oppressions de la part des ennemis de l’Islam. Les pays musulmans connaissent des conditions de vie déplorables et ceci à différents niveaux : social, économique… Dans les pays occidentaux, les musulmans sont toujours considérés comme des corps étrangers, sont concentrés pour la plupart dans des ghettos, subissent la discrimination à l’emploi et sont l’objet de vagues successives de campagnes médiatiques agressives. En réalité, cette vague d’oppressions à pour cause l’absence d’un État qui leur serait propre, une forteresse qui défendrait l’Islam et les musulmans : le Califat. A son propos, Ibn Kathîr rapporte ces paroles d’Al-Qourtobî : « Il sauve les opprimés de leur bourreau. Il met en vigueur les sanctions pénales. Il condamne la pratique des perversités. Il assume encore d’autres responsabilités importantes qui ne peuvent être réalisées que par l’Imam. »


Qu’est ce que le Califat ?

Le Califat (khilafah) ou État islamique est l’appareil permettant l'application effective du système et des lois islamiques, ainsi que la propagation de l'islam à travers le monde. Il est le garant du règne de la loi islamique sur terre. La personne à la tête de l’État est généralement nommée : calife (khalifah) ou Imam. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre parler d’Imamat pour désigner l’État islamique, ces termes étant synonymes comme le confirment les savants :

L’Imam Nawawî a dit : « Ce qui est entendu par le terme Imam, c’est le chef suprême de l’État. Les termes “Imamat”, “Califat” et “Commandement des Croyants” sont interchangeables. Ils désignent le commandement général dans les affaires de la religion et la vie terrestre. Ibn Hazm considère que si le terme imam est prononcé, sans précision, il désigne par défaut le calife (khalifah) ».

Le Califat n'est ni un gouvernement fédéral, ni une royauté, ni un système démocratique, mais un État islamique unique et universel. De ce fait, il n'existe point de Califat national ou propre aux adeptes d'une école juridique quelconque. Le Califat n'est ni arabe, ni turque; il n'est pas non plus saoudien ou algérien; c'est un État où tous les musulmans se reconnaissent, abstraction faite de leur appartenance ethnique, régionale ou autre. C’est un Califat éclairé au sein duquel les musulmans du monde entier sont des citoyens à part entière.

Ibn Taymiyya a indiqué au sujet de la royauté : « Nous avons les preuves qu’elle n’est pas permise à la base, et que ce qui est obligatoire c’est le Califat prophétique, conformément à la parole du Prophète¹ : “Après moi, tenez fermement à ma sounna (voie) et à la sounna des khoulafah (califes) sur la voie droite, accrochez-vous y de toutes vos forces” (littéralement : mordez-la à pleines dents) ». Majmou’ al Fatâwâs


Bref historique

En 622, après 13 années d’efforts, le Prophète¹ a établi le premier État islamique à Médine. Durant la direction de l’État par le messager d'Allah lui-même, les territoires de l'État s'agrandirent pour englober toute la péninsule arabique. A la mort du Prophète¹ d'Allah, on pouvait dénombrer 7 millions de musulmans. Les quatre premiers califes (les Khoulafah rashidoun : Abou Bakr, Omar, Othmane et Ali) ont scrupuleusement suivi la voie du Prophète¹. Ensuite les califes se sont succédé au sein des grandes dynasties (les Omeyyades de 661 à 750, les Abbassides de 750 à 1517 et les Ottomans de 1517 à 1924). En 1924, les efforts conjoints des britanniques et des français leur ont permis de venir à bout d’un État devenu très faible. Les archives des tribunaux dans des pays comme la Turquie, l’Iraq et l'Egypte en attestent : L'Islam a été appliqué dans son intégralité jusqu'en 1924.

« Après cela, il se produisit des évènements de la plus haute importance au point où le système du Califat se déchira. C’est ainsi qu’apparurent dans chaque région islamique des commandants et des dirigeants. De nombreux petits États surgirent. A notre époque, ils sont encore plus nombreux et la situation est pire. » Fatâwâs Ibn Bâz – tome 4


Le jugement de l’islam

Ibn Taymiyya a dit : « Chacun doit savoir qu’assurer la direction politique des gens figure parmi les plus hautes obligations. Bien plus, elle est indispensable à l’accomplissement de la religion et des affaires terrestres. » Majmou’ al Fatâwâs – tome 28

Voici des preuves sur lesquels les savants se sont appuyés pour affirmer l’obligation du Califat.


Les versets :

« Et juge parmi eux selon ce qu'Allah a révélé » [Sourate 5-V49]

« Ceux qui ne jugent pas d'après ce qu'Allah a révélé, voilà les incroyants. »
[Sourate 5-V44]

« Le pouvoir n'appartient qu'à Allah. Il vous a commandé de n'adorer que Lui. Telle est la religion droite; mais la plupart des gens ne savent pas. » [Sourate 12-V40]



Les hadiths
 :

Le Prophète¹ a dit
 : « Les enfants d’Israël étaient dirigés par des prophètes ; à chaque fois que l’un d’eux mourrait, un autre lui succédait. Il n’y aura pas de Prophète¹ après moi, il y aura des Khoulafah (califes) en grand nombre. Ils demandèrent : que nous ordonnes-tu ? Il répondit : Prêtez-leur serment d’allégeance à chaque succession et respectez leurs droits car Allah leur demandera des comptes sur ce qu’Il leur a confié en gestion. » Boukhari et Mouslim

Il a aussi dit : «Celui qui meurt sans avoir prêtez serment d’allégeance, meurt à la manière des gens de la Jahiliya » Mouslim


Le Idjma’ :

Le consensus des compagnons (Idjma’) est en Islam la troisième source de législation.

Ibn Khaldûn dit : « L’installation de l’Imam est une obligation qui a été stipulée par la Loi à travers le consensus des compagnons et de la génération qui les a suivis. » Al moukadima

‘Abd-ar-Rahman al-Jazîrî explique que les savants sont unanimes sur le caractère obligatoire de l’Imamat et sur la prohibition d’avoir à un même moment sur terre deux Imams, qu’ils soient unis ou séparés. Le fiqh suivant les quatre écoles

Ach-Chawkânî a dit : « Ils [les savants] sont unanimes sur l’obligation d’installer un califat» Nayl al awtar

Ibn Hadjar rapporte ces paroles de l’Imam Nawawî : « Il y a consensus sur : le caractère obligatoire de l’installation du califat, […]. Certains sont sortis de ce consensus comme al-‘Assam et une partie des Khawâridjs. » Fath al-Bârî - tome 13

Les apports pour les problèmes actuels

Al-Qourtobî a dit dans son tafsîr : « L’Imam est installé pour repousser l’ennemi, protéger le fragile et le précieux (littéralement l’œuf), mettre fin au dérèglement, garantir les droits, appliquer les sanctions pénales, percevoir les fonds des caisses de l’État pour les redistribuer aux ayants droits. »

Le Prophète¹ a dit : « L’Imam est un bouclier derrière lequel on combat et se protège » Sahih Mouslim

On peut également lire dans la deuxième sourate du Coran :

« Lorsque ton Seigneur confia aux anges : Je vais établir sur la terre un Khalifah. Ils dirent: Vas-Tu y désigner un être qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier ? Il dit : « En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas ! ».

D’après Ibn Jarîr ce verset a pour sens l’établissement sur terre d’un Califat chargé par Allah de la gestion équitable des affaires des créatures. Il ajoute « Quant à ceux qui sèment le désordre et l’effusion de sang injustifiée légalement, ils ne sont pas ses Khoulafah. » Voir Tafsîr Ibn Kathîr

Ibn al ‘Uthaymîn dit : « Le Califat est une grande fonction et une responsabilité immense. Il consiste à assumer la gestion des affaires des musulmans de sorte que le calife soit le premier responsable en la matière. C’est une obligation à suffisance car il est indispensable à la réalisation des affaires des gens.» Majmou’ al fatawa wa rassâïl


Remarque :

L’argent de l’Arabie Saoudite et la population du Soudan ainsi que son potentiel agricole pourraient produire une agriculture florissante. Les finances des pays du Golf et les compétences de la population égyptienne donneraient le jour à des industries prospères, alors pourquoi n’est pas le cas ?


Le futur État Islamique restructurera l’économie des pays musulmans sur la base de l’Islam. Les ressources naturelles (le pétrole, le gaz…) seront utilisées pour le bien de la communauté et non pour enrichir les actionnaires des multinationales occidentales. La fin de l’exploitation économique capitaliste sonnera.

Durant le Califat de Omar, Médine connu une famine, le calife utilisa toutes les ressources de l’État pour y venir à bout. Il ordonna de creuser un canal, du Nil à la mer rouge, afin de faire acheminer des céréales.

 

Qu’est ce qu’Allah attend de nous ?

Le Prophète¹ dit :«Si l'un d'entre vous voit ce qui déplait à Dieu, qu'il le combatte de ses mains; si cela ne lui est pas possible, que ce soit par la langue, si cela ne lui est encore pas possible, que ce soit avec son cœur. Ceci est le minimum imposé par la foi». Mouslim

Chers frères et sœurs, il est du devoir de chaque musulman de porter l’idée du Califat, de la transmettre et de la défendre. Conformément à la parole du Prophète¹ : « …puis il y aura le Califat sur la voie de la prophétie », l’État Islamique sera établi à nouveau. Ceci est également une certitude pour les ennemis de l’Islam qui ne cessent de lutter contre sa réapparition. Ainsi, Vladimir Poutine expliquait que s’il ne continuait pas son combat contre les tchétchènes, ils établiraient un Califat. Donald H. Rumsfeld, lors d’un discours en date du 05 décembre 2005, déclarait que si l’armée américaine quittait l’Irak, elle serait remplacée par le Califat. Tony Blair, le 16 juillet 2005 affirmait que les mouvements islamiques au Moyen-Orient ont pour objectif le rétablissement du Califat et l’unité des musulmans. Le 5 septembre 2006, G. Bush déclarait que ce Califat serait un empire islamique totalitaire englobant tous les pays musulmans, et qui s’étendrait de l’Europe à l’Asie du Sud en passant par l’Afrique du Nord et le Moyen Orient.

Le Prophète ¹ a dit :

« La prophétie durera aussi longtemps qu'Allah le voudra, puis elle s’achèvera lorsqu’ Allah le décidera. Ensuite il y aura le Califat sur la voie de la prophétie pour une durée qu'Allah souhaitera, puis il prendra fin lorsqu’ Allah le voudra. Par la suite, il y aura un régime héréditaire sur une période qu'Allah déterminera, puis il se terminera lorsqu’ Allah le souhaitera. Ensuite, il y aura un régime tyrannique aussi longtemps qu'Allah le voudra, puis il s’achèvera lorsqu’ Allah le décidera.
Puis il y aura le Califat sur la voie de la Prophétie. C’est alors qu’il se tût.» Ahmad



¹ Sall-Allahou ‘alayhi wa sallam

 


  Source : Al Badil

  • e6un7

La liberté de culte en Islam


La liberté de conscience et de culte en Islam... par Manifeste_des_Libertes

 

L’islam ne force pas les gens des autres religions à se convertir.  L’islam leur accorde la pleine liberté de demeurer au sein de leur religion.  Cette liberté est documentée à la fois dans le Coran et dans les enseignements prophétiques que l’on appelle la sounnah.  Dans le Coran, Dieu s’adresse ainsi au prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) :

« Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru.  Contraindrais-tu les gens à devenir croyants, (ô Mohammed)? » (Coran 10:99)

Le prophète Mohammed laissait aux gens le choix d’embrasser l’islam ou de demeurer au sein de leur religion.  S’il lui arrivait de leur proposer d’embrasser l’islam, ce n’était qu’après avoir conclu un accord avec eux, une fois qu’ils étaient devenus résidents de l’État islamique et qu’ils étaient assurés d’être protégés, eux et leurs biens.  Cette protection leur faisait apprécier la sécurité que leur apportait leur alliance avec Dieu et Son prophète.  C’est précisément pour cette raison que l’on fait référence aux citoyens non-musulmans en tant que « dhimmis ».[1]  Quand le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) envoyait un commandant d’armée à la guerre, il lui recommandait de se comporter en ayant toujours conscience de la présence de Dieu et de bien traiter ses compagnons musulmans.  Puis, il lui ordonnait ceci :

« Mets-toi en route pour aller te battre pour la cause de Dieu et pour combattre ceux qui refusent de croire en Lui.  Bats-toi, mais ne sombre pas dans les extrêmes, ne te comporte pas en traître, ne mutile pas les corps de tes ennemis et ne tue jamais leurs enfants.  Lorsque tu feras face à l’ennemi, les mécréants, présente-leur trois options et accepte celle qu’ils accepteront et cesse de les combattre :

(a)   Invite-les à devenir musulmans.  S’ils acceptent, cesse de les combattre.  Puis, invite-les à quitter leur pays pour le pays des immigrants (Médine); et dis-leur que s’ils le font, ils jouiront des mêmes privilèges et auront les mêmes obligations que les autres immigrants.  S’ils refusent d’immigrer, dis-leur qu’ils auront le même statut que les musulmans nomades; ils seront soumis à la Loi de Dieu, qui s’applique à tous les musulmans, mais n’auront pas de part dans les butins obtenus lors de conquêtes, à moins qu’ils ne participent à la guerre avec les musulmans.

(b)  S’ils refusent (de se convertir), demande-leur de payer la jizyah[2]S’ils acceptent de la payer, accepte-la et cesse de les combattre.

(c)   S’ils refusent tout cela, alors demande l’aide de Dieu et combats-les. »[3]

Ces directives du Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) étaient conformes au paroles de Dieu, dans le Coran :

« Nulle contrainte en religion.  La bonne voie est désormais distincte de l’erreur.  Celui qui rejette les fausses divinités et croit en Dieu a saisi l’anse la plus solide, qui ne se brisera jamais.  Dieu entend tout,  et Il est Omniscient. » (Coran 2:256)

Edwin Calgary, un érudit américain, a écrit, au sujet de ce verset : « Il y a un verset, dans le Coran, connu de tous les musulmans, qui est rempli de vérité et de sagesse.  Tous devraient le connaître également; c’est celui qui dit qu’il n’y a nulle contrainte en religion. »[4]

Ce verset fut révélé relativement à certains résidents de Médine.  Si leur femme donnait naissance à des enfants qui mouraient tous en bas âge, ils faisaient le vœu de faire de leur prochain enfant un juif ou un chrétien s’il ne mourait pas.  Lorsque vint l’islam et que ces parents devinrent musulmans, ils tentèrent de forcer leurs enfants, qui étaient maintenant adultes et qui étaient soit juifs soit chrétiens, à devenir musulmans à leur tour.  Ce verset fut donc révélé pour leur interdire un tel comportement.  Le verset et l’histoire de sa révélation nous apprend donc qu’il n’est pas permis de forcer qui que ce soit à devenir musulman.  Et tel est le cas même si les parents veulent le meilleur pour leurs enfants, mais que ceux-ci choisissent de suivre une autre voie.[5]  

Dieu dit, dans le Coran :

« Dis : « La vérité émane de votre Seigneur. »  Quiconque souhaite croire, qu’il croie; et quiconque refuse de croire, qu’il ne croie pas.  Nous avons certes préparé, pour les mécréants, un Feu dont (la fumée et les flammes), comme les parois et le toit d’une tente, les cernera.  Et s’ils implorent quelque soulagement, on leur  donnera une eau semblable à du métal fondu, qui leur brûlera le visage.  Quel terrible breuvage et quelle détestable retraite! » (Coran 18:29)

Non seulement l’islam accorde-t-il la liberté de culte aux non-musulmans, sa loi va jusqu’à protéger leurs lieux de culte.[6]  

Dieu dit, dans le Coran :

« Dieu autorise les gens à se défendre s’ils sont agressés.  Et Il est bien capable de donner la victoire à ceux qui ont été injustement chassés de leur maison uniquement pour avoir dit : « Notre Seigneur est Dieu. »  Si Dieu ne repoussait pas certains peuples par d’autres, les monastères, les églises, les synagogues et les mosquées où le nom de Dieu est souvent prononcé auraient assurément été démolis.  Et certes, Dieu soutient ceux qui soutiennent Sa cause.  Il est certainement Fort et Puissant. » (Coran 22:39-40)

Les califes musulmans avaient pour habitude d’ordonner à leurs chefs militaires, lorsqu’ils partaient en campagne, de prendre des mesures pour garantir la protection des lieux de culte.  Le premier exemple de ce genre est l’ordre donné par Abou Bakr à Oussama bin Zayd :

« Je vous ordonne dix choses: ne tuez ni femmes ni enfants ni personnes âgées; n’abattez pas d’arbres fruitiers, ne vandalisez pas de maisons, ne blessez ni moutons ni chameaux si ce n’est pour les consommer; ne noyez pas de dattiers et n’en brûlez pas; ne vous comportez pas en traîtres ni en lâches; et si vous passez près de gens qui se sont consacrés à la vie monastique, laissez-les à leurs dévotions. »[7]

Le second exemple est le traité d’Omar ibn al-Khattab avec les gens d’Iliya (Jérusalem) :

« Ceci est la garantie de sécurité accordée par le serviteur de Dieu, Omar, chef des croyants, au peuple d’Iliya.  Leur sécurité est assurée quant à leurs personnes, leurs possessions, leurs crucifix, leurs églises et tous ceux qui s’y trouvent, qu’ils soient malades ou en bonne santé, de même que tous les membres de leur communauté.  Leurs églises ne seront ni occupées ni démolies, et rien n’en sera dérobé, qu’il s’agisse du mobilier, des crucifix ou de l’argent.  Ils ne seront point forcés à abandonner leur religion et ne seront aucunement lésés à cause d’elle.  Et ils ne seront pas occupés par les colons juifs d’Iliya. »[8]

Par conséquent, depuis l’époque des califes bien guidés, les juifs et les chrétiens ont tenu leurs cérémonies religieuses en toute liberté et en toute sécurité.[9]

Les musulmans ont toujours protégé les églises chrétiennes des contrées qu’ils ont occupées.  Dans une lettre à Siméon, l’archevêque de Rifardashir et chef des archevêques de Perse, le patriarche nestorien Geoff III écrit :

« Les Arabes, à qui Dieu a accordé le pouvoir sur le monde entier, savent à quel point vous êtes riches, puisqu’ils vivent parmi vous.  Malgré cela, ils ne s’attaquent pas à la foi chrétienne.  Au contraire, ils ont une certaine sympathie pour notre religion, un grand respect pour nos prêtres et nos saints, et ils donnent volontiers à nos églises et à nos monastères. »[10]

Une fois, un des califes musulmans, Abdoul-Malik, s’était emparé de l’Église de Jean et l’avait annexée à une mosquée.  Lorsque Omar bin Abdoulaziz lui succéda comme calife, les chrétiens vinrent se plaindre à lui au sujet de ce que son prédécesseur avait fait de leur église.  Omar écrivit alors au gouverneur pour lui ordonner que la partie de la mosquée qui appartenait de droit aux chrétiens leur soit rendue s’ils étaient incapables de s’entendre, avec lui, sur un dédommagement financier satisfaisant. »[11]

Le Mur des Lamentations, à Jérusalem, est connu des historiens comme l’un des lieux de culte les plus sacrés du judaïsme.  Il fut un temps où ce mur était complètement enterré sous des montagnes de débris et de gravats.  Lorsque le calife ottoman Sultan Sulayman apprit cela, il ordonna à son gouverneur de Jérusalem de retirer ces débris, de nettoyer les lieux, de restaurer le Mur des Lamentations et de le rendre à nouveau accessible aux juifs.[12]

Des historiens occidentaux impartiaux reconnaissent ces faits.  LeBon a écrit :

« La tolérance de Mohammed envers les juifs et les chrétiens était réellement impressionnante.  Les fondateurs des autres religions avant lui, ceux du judaïsme et du christianisme, en particulier, n’avaient pas prescrit une telle ouverture.  Les califes qui lui succédèrent appliquèrent la même politique, et sa tolérance fut reconnue à la fois par les musulmans et par les sceptiques qui étudièrent en profondeur l’histoire des Arabes. »[13]

Robertson a écrit :

« Seuls les musulmans réussirent à combiner leur zèle pour leur religion à une tolérance envers les fidèles des autres religions.  Même lorsqu’ils brandissaient leurs épées lorsqu’ils se battaient pour gagner la liberté de prêcher leur religion, ils laissaient ceux qui ne désiraient pas se joindre à eux libres de rester fidèles à leurs croyances. »[14]

Sir Thomas Arnold, un orientaliste anglais, a écrit:

« Nous n’avons jamais entendu parler d’aucune tentative organisée pour forcer des minorités non-musulmanes à accepter l’islam, ni d’aucune persécution organisée visant à supprimer la religion chrétienne.  Si n’importe lequel des califes avait choisi ce type d’approche, il aurait écrasé le christianisme avec la même facilité avec laquelle Ferdinand et Isabelle ont fait sortir l’islam d’Espagne, ou avec laquelle Louis XIV a fait du protestantisme un délit en France, ou encore avec laquelle les juifs ont été expulsés d’Angleterre pour une période de 350 ans.  À cette époque, les églises orientales étaient totalement isolées du reste du monde chrétien.  Elles n’avaient point de défenseurs, dans le monde, car elles étaient considérées comme des sectes chrétiennes hérétiques.  Le fait qu’elles existent encore de nos jours est la preuve la plus concrète de la politique de tolérance du gouvernement islamique. »[15]

« Le calife Omar prenait grand soin de préserver le caractère sacré des lieux saints chrétiens, et ceux qui lui succédèrent en tant que califes suivirent son exemple.  Jamais ils ne harcelèrent les pèlerins de toutes dénominations qui venaient chaque année, des quatre coins du monde chrétien, visiter Jérusalem. »[16]

L’auteur américain Lothrop Stoddard a écrit :

 « La vérité est que les non-musulmans étaient traités avec plus de tolérance par les musulmans que par n’importe quelle autre secte de leur propre religion. »

 Richard Stebbins parle ainsi de l’expérience chrétienne sous le règne turc :

« Ils (les Turcs) permirent à tous, catholiques romains et grecs orthodoxes, de préserver leur religion et d’adhérer aux croyances de leur choix.  Ils leur permirent de garder leurs églises pour y accomplir leurs rituels sacrés, à Constantinople et en plusieurs autres lieux.  Cela diffère totalement de ce dont je peux témoigner au sujet de l’Espagne, pour y avoir vécu durant douze ans; non seulement étions-nous forcés d’assister à leurs célébrations papistes, mais nos vies et celles de nos petits-enfants étaient en danger. »[17]

      Thomas Arnold mentionne, dans son « Invitation à l’islam », qu’à cette époque, de nombreuses personnes, en Italie, souhaitaient vivre sous le règne ottoman, afin de se voir accorder la même liberté et être traitées avec la même tolérance que celles accordées par les Ottomans à leurs sujets chrétiens, car elles n’espéraient plus les obtenir sous quelque gouvernement chrétien que ce soit.  Il mentionne également qu’un grand nombre de juifs avaient fui les persécutions, en Espagne, à la fin du 15e siècle, pour se réfugier en Turquie ottomane.[18]

Il vaut la peine de souligner, encore une fois, le point suivant : la présence de non-musulmans, des siècles durant, au sein du monde islamique, de l’Espagne maure à l’Afrique sub-saharienne, à l’Égypte, à la Syrie, à l’Inde et à l’Indonésie est une preuve claire de la tolérance religieuse accordée par l’islam aux personnes de foi différente.  Cette tolérance a même mené à l’expulsion des musulmans d’Espagne, où les chrétiens profitèrent du manque d’autorité des musulmans pour les attaquer et les faire disparaître du pays, soit en les tuant, soit en les forçant à se convertir au christianisme, ou encore en les expulsant.  Étienne Denier a écrit : « Les musulmans sont à l’opposé de ce que croient bien des gens.  Ils n’ont jamais utilisé la force en dehors du Hejaz.[19]  D’ailleurs, la présence de chrétiens au sein de leurs sociétés en témoigne; ces derniers ont pu vivre librement leur religion durant les huit siècles de règne musulman dans leurs contrées.  Certains d’entre eux occupèrent même de hauts postes à Cordoba.  Mais lorsque ces mêmes chrétiens prirent le pouvoir, leur première préoccupation, tout à coup, fut d’exterminer les musulmans. »[20]



Footnotes:

[1] Arnold, Thomas, ‘Invitation To Islam,’ p. 102

[2] Qaradawi, Yusuf, ‘Ghayr al-Muslimeen fil-Mujtama’ al-Islami,’ p. 32

[3] Hussayn, Abdul-Latif, ‘Tasamuh al-Gharb Ma’l-Muslimeen,’ p. 67

[4] LeBon, Gustav, ‘Arab Civilization,’ p. 128

[5] Cité dans Aayed, Saleh Hussain, ‘Huquq Ghayr al-Muslimeen fi Bilad il-Islam,’ p. 26

[6] Arnold, Thomas, ‘Invitation To Islam,’ p. 98-99

[7] Stoddard, L.W., ‘The Islamic World At Present,’ vol 1, p. 13-14

[8] Cité dans Qaradawi, Yusuf, ‘al-Aqaliyyat ad-Diniyya wa-Hal al-Islami,’ p. 56-57

[9] Arnold, Thomas, ‘Invitation To Islam,’ p. 183

[10] La partie occidentale de l’Arabie, qui inclut les villes de la Mecque et de Médine.

[11] Denier, Etienne, ‘Muhammad The Messenger Of God,’ p. 332

 

[12] Zuhaili, Wahba, ‘al-Islam wa Ghayr al-Muslimeen,’ p. 60-61

[13] Jizyah: taxe de protection payable par les non-musulmans au gouvernement musulman.

[14] Sahih Mouslim

[15] Quoted in Young, Quailar, ‘The Near East: Society & Culture,’ p. 163-164

[16] Qaradawi, Yusuf, ‘Ghayr al-Muslimeen fil-Mujtama’ al-Islami,’ p. 18-19

[17] Aayed, Saleh Hussain, ‘Huquq Ghayr al-Muslimeen fi Bilad il-Islam,’ p. 23-24

[18] Tabari, Tarirk al-Tabari, vol 3, p. 210

[19] Tabari, Tarirk al-Tabari, vol 3, p. 159

[20] Qaradawi, Yusuf, ‘al-Aqaliyyat ad-Diniyya wa-Hal al-Islami,’ p. 13


 

Source:http://www.islamreligion.com/fr/articles/381/


 

Islam et Protestantisme

 

Les seules formes de christianisme connues par l'islam ont été longtemps uniquement celles du christianisme oriental, abondamment décrites par les polygraphes musulmans médiévaux, notamment Shahrastânî (m. 1153, Kitâb al-milal wa n-nihal ou Livre des Communautés religieuses). Bîrûnî (m. 1048) déjà avait inclus ces formes de christianisme dans des raisonnements d'histoire comparée des religions, notamment dans son Histoire de l'Inde.

Les musulmans médiévaux étaient immergés dans un monde chrétien, où ils ne formaient souvent au départ qu'une minorité. Les musulmans étaient donc naturellement au courant des doctrines et des rites des chrétiens orientaux, leurs voisins, même si mainte chose leur semblait extravagante.

Ce qui les frappaient c'étaient le faste et la luxuriance du culte, l'utilisation de la musique, l'encens, la durée inhabituelle des offices, le pouvoir clérical exorbitant, l'adoration du Christ, toutes choses inhabituelles en islam, dont les offices sont brefs, austères, uniquement parlés ou psalmodiés, qui ne connaît ni clercs ni pouvoir clérical et qui réprouve toute autre adoration que celle de Dieu.

Les contacts avec l'Europe, l'impact des missions au Proche-Orient notamment avait mis l'islam également en contact avec le catholicisme, dont certains us impressionnaient et stupéfiaient encore plus: les pouvoirs doctrinaux, législatifs et disciplinaires du pape, celui inouï de remettre les péchés, le célibat des prêtres.

Le protestantisme a longtemps été méconnu et le reste.

Au début, les observateurs musulmans du monde européen (surtout des voyageurs et des diplomates turcs) virent dans l'émergence du protestantisme avant tout une affaire politique: la volonté d'un certain nombre de souverains d'Europe du Nord d'en découdre avec le pouvoir temporel de la papauté ou des problèmes politico-religieux (problèmes conjugaux du roi d'Angleterre Henri VIII qui se heurtait à l'interprétation papale de la loi de l'Evangile sur le mariage) ou encore des problèmes ethniques (peuples germaniques contre peuples latins), voire une tentative biaisée de rapprochement entre la reine Elisabeth 1ère et le sultan Soliman le Magnifique.

La volonté de rupture théologique du protestantisme par rapport à des pratiques médiévales antérieures était largement sous-estimée, voire ignorée: retour à l'Ecriture, à une certaine simplicité évangélique, qui n'est pas sans rappeler la simplicité bédouine, volonté de décentralisation par rapport à l'autorité romaine (alors que l'islam sunnite est lui-même décentralisé et polycentrique), rapport plus ouvert à une sexualité mieux vécue.

A vrai dire, le protestantisme, par son désir de retour aux sources bibliques et évangéliques, donc sémitiques, est proche de bien des valeurs musulmanes.

En théologie, dans les deux religions, à Dieu seul l'adoration est due. Protestantisme et islam comprennent cela de manière radicale et se méfient donc de toute vénération des saints. La célèbre formule de la Réforme, solâ scripturâ, solâ fide pourrait être reprise à son compte par l'islam. Tout usage qui n'est pas fondé strictement sur l'Ecriture est réputé, selon les théologiens musulmans, sans valeur et quelquefois nuisible pour la foi. Evidemment, il y a eu eu en islam de multiples querelles sur la délimitation de l'Ecriture: est-ce le Coran et la Sunna (position classique) ou est-ce le Coran seul (position défendue actuellement par exemple par le colonel Kadhafi en Lybie) ?

En islam, la foi a priorité sur les oeuvres: seule la foi sauve en théologie ach'arite (école de référence dans le sunnisme).

La reconnaissance de Dieu comme seul auteur du monde et son auteur actuel (dogme de la création continue) conduit en la croyance en la prédestination, problématique que l'on sait, ô combien présente, chez les réformateurs protestants du 16ème s.

Ce qui oppose principalement protestantisme et islam, c'est la priorité de la conscience personnelle sur la Loi. Le combat historique du protestantisme pour le libre-examen, face à tous les pouvoirs, fussent-ils religieux, la libre détermination de la vie personnelle et de son éthique, la reconnaissance d'un certain relativisme des normes morales, la réduction des normes éthiques à quelques grands principes généraux, notamment la norme de non-nuisance à l'égard du prochain, donc la reconnaissance de la légitimité d'un certain individualisme éthique, font que le protestantisme est particulièrement réceptif aux problèmes que pose l'incarnation des normes éthiques à chaque société et à chaque époque particulière.

La reconnaissance du sacerdoce universel et du caractère contingent de certaines normes chrétiennes liées à l'époque (par exemple la masculinité des douze disciples de Jésus) fait que le protestantisme au rebour d'autres mouvements religieux a accepté facilement dès ses origines le mariage des pasteurs et récemment (au 20ème s.) la légitimité de l'accès des femmes au ministère pastoral.

Les sociétés protestantes sont des sociétés occidentales de l'hémisphère nord, essentiellement germaniques, par opposition aux sociétés catholiques d'Europe qui sont latines et méditerranéennes, et aux sociétés musulmanes qui débordent la Méditerranée.

Les femmes y sont visibles dans la société, elles revendiquent leur présence active dans la vie de la Cité. Les sociétés protestantes sont des sociétés où l'on vit sereinement la mixité (la présence des deux sexes) en tout lieu. Il n'y a pas ces invisibles frontières de l'Europe du sud (dont parle Germaine Tillon), où il est inconcevable, comme dans les sociétés musulmanes, que l'on sorte en couple le soir, ou pis encore, qu'une femme circule seule dans ces villes, où, passé une certaine heure, la rue appartient aux mâles et où ceux-ci monopolisent les tavernes.

En matière de pudeur, les limites des rapports publics entre hommes et femmes est depuis longtemps intériorisée, elle n'est pas marquée par le voile des femmes comme dans certaines sociétés musulmanes. Elle y est purement intérieure.

Monde protestant et monde musulman se sont longtemps ignorés, malgré l'occidentalisation du monde musulman, qui,vu l'importante composante protestante de l'Occident contemporain, est aussi une protestantisation rampante du monde musulman.

Le protestantisme n'a longtemps vu l'islam qu'à travers ses missions engagées sur le terrain. Une nouvelle vision des choses n'est intervenue que récemment avec la création de la section Dialogue avec les religions et les fois vivantes du Conseil Oecuménique des Eglises. Il a manqué au protestantisme une figure prophétique de l'envergure de Louis Massignon (1882-1962, cf. Parole Donnée, et les Opera Minora). La profondeur et l'érudition de la recherche intellectuelle de M.W/ Watt (Mahomet à La Mecque, Mahomet à Médine, biographie du Prophète), l'honnêteté de la recherche théologique de Kenneth Cragg ( The  Call of the Minaret) n'y font rien. Mais les travaux du Groupe de recherches islamo-chrétien (GRIC, cf. Ces Ecritures qui nous questionnent, la Bible et le Coran) qui font autorité dans le dialogue islamo-chrétien ont intégré bien des aspects de la problématique protestante en matière de dialogue interreligieux, notamment la nécessité d'une base scientifique et méthodologique intégrant une lecture distancée, non dogmatique, du fait religieux.

© Ralph Stehly, Professeur d'histoire des religions, Université Marc Bloch, Strasbourg

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Le Coran est-il antisémite ?


Simonnot: antisémitisme et Islam par unmondelibre

L’antisémitisme signifie la condamnation et la haine d’un peuple à cause de son origine sémite. L’antisémitisme est un sectarisme et un racisme. Il s’agit d’une chose condamnable qui n’a aucune place ni en Islam ni dans le Coran. Le Coran ne légitime nullement la haine contre une quelconque race, nationalité ou couleur. À travers l’histoire de l’Islam, les Musulmans n’ont jamais fait usage de passages coraniques pour justifier des actes antisémites. Les effets néfastes du racisme, incluant le nettoyage ethnique, le génocide et l’Holocauste, dont ont souffert aussi bien les Juifs que les non-Juifs au cours des siècles passés, n’ont jamais été commis sous la bannière du moindre passage coranique. Les Juifs figuraient parmi les tout premiers convertis à l’Islam (à Médine) et, à travers le Moyen-Age, les Juifs ont trouvé des synagogues pour la pratique de leur propre religion, et ce, au sein de l’Etat islamique. Il est vraiment décevant et naïf d’ignorer 1430 ans d’histoire et de savants discours sur le Coran, puis venir arguer que la situation politique actuelle au Moyen-Orient trouve ses racines dans des passages issus du Coran.

Comme toutes les écritures, les passages coraniques doivent être replacés dans leur contexte. Le Coran n’a pas été révélé pour les seuls Musulmans, mais pour l’humanité toute entière, en particulier pour les Juifs et les Chrétiens. Le Prophète Muhammad, paix et bénédiction sur lui, était dans la continuité des Prophètes Abraham, Moïse et Jésus ; le Coran était quant à lui dans la continuité des anciennes écritures révélées par Dieu. Le Coran ne condamne pas la race sémite mais, en réalité, accorde aux Juifs un statut spécial à cause des traditions prophétiques qu’ils partagent avec l’Islam.

Le Coran critique plutôt les Juifs qui se sont détournés de l’authentique message divin et il réprimande ceux qui méprisaient et ridiculisaient le Prophète Muhammad, paix et bénédiction sur lui, et le message coranique. Ces critiques contre les Juifs sont similaires à celles qu’on peut trouver dans d’autres écritures dont la Bible. Elles doivent être considérées par tout le monde comme un rappel et un avertissement contre l’abandon et l’égarement de l’authentique message divin. De telles critiques spécifiques n’ont jamais été interprétées par les grands savants du Coran comme une incitation à la haine du peuple juif. Elles ne doivent donc pas être confondues avec de l’antisémitisme.

Le Coran s’étend longuement sur les Enfants d’Israël (Banî Isrâ’îl et reconnaît que les Juifs (Al-Yahûd) sont, d’après leur généalogie, les descendants du Prophète Abraham à travers son fils Isaac et son petit-fils Jacob, paix et bénédiction sur eux. Les Juifs furent choisis par Dieu pour remplir une mission :

« À bon escient, Nous les choisîmes parmi tous les peuples de l’univers » (sourate 44 intitulée la Fumée, Ad-Dukhân, verset 32).

Dieu suscita parmi eux de nombreux prophètes et leur accorda ce qu’il n’accorda pas à de nombreux autres peuples :

« (Souvenez-vous) lorsque Moïse dit à son peuple : ‹Ô, mon peuple ! Rappelez-vous le bienfait de Dieu sur vous, lorsqu’Il a désigné parmi vous des prophètes. Et Il a fait de vous des rois. Et Il vous a donné ce qu’Il n’avait donné à nul autre dans les mondes. » (sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah, verset 20).

Il les éleva au-dessus d’autres nations de la Terre, et leur accorda un grand nombre de faveurs :

« Ô Enfants d’Israël, rappelez-vous Mon bienfait dont Je vous ai comblés, (rappelez-vous) que Je vous ai préférés à tous les peuples (de l’époque). » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 47).

Les passages coraniques critiquant les Juifs se subdivisent principalement en deux catégories :

Premièrement, le Coran parle de la manière dont les Enfants d’Israël se détournèrent du message authentique qui leur avait été révélé. Ils désobéirent à Dieu et se montrèrent ingrats face aux faveurs divines qui leur avaient été accordées. Ils perdirent la Thora (Tawrâh) originelle et introduisirent leurs propres mots et leurs propres interprétations dans les livres divins. Ils devinrent arrogants et prétendirent qu’ils étaient les fils de Dieu ; ils ne cessaient de vanter leur position de peuple élu de Dieu (4 : 155 [2] ; 5 : 13, 18 [3]). Ils commirent également effrontément des péchés que leurs rabbins et docteurs ne tentèrent pas d’empêcher (5 : 63, 79 [4]). Dieu suscita parmi eux Son Prophète Jésus afin qu’il leur montre plusieurs miracles et qu’il les guide vers le droit chemin. Cependant, ils le refusèrent, essayèrent de le tuer, et prétendirent même qu’ils l’avaient effectivement tué bien qu’ils en furent incapables (4 : 157-158 [5]). Dans un grand nombre de ces passages, Dieu s’adresse spécifiquement aux Enfants d’Israël. Il est très important de noter cela, dans la mesure où cela montre que le Coran est destiné au monde entier et en particulier aux Juifs : les critiques sont ainsi dirigées contre un groupe de gens spécifique pour leurs actions spécifiques. Il faut distinguer ces critiques d’une malédiction jetée contre un peuple, simplement à cause de sa race.

Deuxièmement, concernant la critique des Juifs, qu’on peut trouver dans des passages parmi lesquels ceux que vous avez cités 5 : 60-64 [1], il faut noter que de tels versets critiquent les Juifs et les Chrétiens qui ridiculisaient le Prophète Muhammad, paix et bénédiction sur lui, et son message. Ils raillaient son appel à la prière et se moquaient de lui. Ils lui faisaient des remontrances à chaque fois qu’il les invitait à croire en ce que Dieu lui avait révélé et en ce qui avait été révélé avant lui à leurs propres prophètes. Ils devinrent vindicatifs envers lui et le rejetèrent car n’étant pas issu de la souche israëlite (2 : 109 [6] ; 4 : 54 [7]).

Le Coran fait remarquer que de telles critiques ne sont pas dirigées contre l’ensemble des Juifs. Même lorsque le Coran critique les Juifs, il ajoute qu’ « il est, parmi les gens du Livre, une communauté » de pieux et de vertueux, ordonnant le convenable et interdisant le blâmable, qui tentent de s’encourager les uns les autres à atteindre l’excellence, et ce, par des actions de charité et de bonté. Le Coran dit que de telles personnes sont assurées que quoiqu’elles fassent de bien, rien ne leur sera dénié et qu’elles recevront entièrement leur récompense de la part de Dieu (3 : 113-115 [8]).

Prendre quelques passages du Coran, en les sortant de leur contexte historico-textuel ne peut mener à une compréhension exacte de cette écriture religieuse. Cela n’est pas vrai uniquement pour le Coran, mais également pour la Bible. De nombreux passages bibliques critiquent également les Juifs. Il vous suffit de lire la Bible Hébraïque, en particulier les livres de Michée (3 : 1-12 [9]) et d’Osée (8 : 1-14 [10]) dans lesquels ces prophètes condamnent les Juifs « qui exécrent la justice et qui tordent tout ce qui est droit » et qui « construisent Sion avec le sang et Jérusalem avec le crime ». Ces prophètes ont maudit Israël, la décrivant comme un « vaisseau inutile parmi les nations ». Ils ont demandé à Dieu de la maudire en « envoyant le feu dans les villes [de Juda] » et en réduisant Jérusalem à devenir « un monceau de décombres ». De la même manière, dans le Deutéronome, Moïse avertit Israël que Dieu « enverra contre toi la malédiction, le maléfice et l’imprécation dans tous tes travaux, de sorte que tu sois détruit et que tu périsses rapidement, pour la perversité de tes actions, pour m’avoir abandonné. » (Deutéronome, chapitre 28, verset 20).

Dans l’Evangile de Matthieu (23 : 13-39 [11]), Jésus réprimande continuellement les Juifs pour leur hypocrisie et leur injustice, et les condamne pour les meurtres qu’ils commirent contre les anciens prophètes. Jésus dit : « Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes..., et vous n’avez pas voulu ! ». Cela paraîtrait pour le moins étrange si quelqu’un, se fondant sur ces passages, déclarait que la Bible et les prophètes hébreux étaient antisémites et qu’ils appelaient à l’élimination de l’actuel peuple d’Israël. Par conséquent et de la même manière, contester des passages coraniques en les accusant d’être antisémites est infondé. »

Et Dieu est Le plus Savant.

P.-S.

Source : la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net

Notes

[1] Sourate 5, la Table servie, Al-Mâ’idah :

60. Dis : ‹Puis-je vous informer de ce qu’il y a de pire, en fait de rétribution auprès de Dieu ? Celui que Dieu a maudit, celui qui a encouru Sa colère, et ceux dont Il a fait des singes, des porcs, et de même, celui qui a adoré la Rébellion, ceux-là ont la pire des places et sont les plus égarés du chemin droit›.

61. Lorsqu’ils viennent chez vous, ils disent : ‹Nous croyons.› Alors qu’ils sont entrés avec la mécréance et qu’ils sont sortis avec. Et Dieu sait parfaitement ce qu’ils cachent.

62. Et tu verras beaucoup d’entre eux se précipiter vers le péché et l’iniquité, et manger des gains illicites. Comme est donc mauvais ce qu’ils oeuvrent !

63. Pourquoi les rabbins et les docteurs (de la Loi religieuse) ne les empêchent-ils pas de tenir des propos mensongers et de manger des gains illicites ? Que leurs actions sont donc mauvaises !

64. Et les Juifs disent : ‹La main de Dieu est fermée !› Que leurs propres mains soient fermées, et maudits soient-ils pour l’avoir dit. Au contraire, Ses deux mains sont largement ouvertes : Il distribue Ses dons comme Il veut. Et certes, ce qui a été descendu vers toi de la part de ton Seigneur va faire beaucoup croître parmi eux la rébellion et la mécréance. Nous avons jeté parmi eux l’inimitié et la haine jusqu’au Jour de la Résurrection. Toutes les fois qu’ils allument un feu pour la guerre, Dieu l’éteint. Et ils s’efforcent de semer le désordre sur la terre, alors que Dieu n’aime pas les semeurs de désordre.

[2] Sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’ :

155. (Nous les avons maudits) à cause de leur rupture de l’engagement, leur mécréance aux révélations de Dieu, leur meurtre injustifié des prophètes, et leur parole : ‹Nos coeurs sont (enveloppés) et imperméables›. Et réalité, c’est Dieu qui a scellé leurs coeurs à cause de leur mécréance, car ils ne croyaient que très peu.

[3] Sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah :

13. Et puis, à cause de leur violation de l’engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs coeurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé. Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d’un petit nombre d’entre eux. Pardonne-leur donc et oublie [leurs fautes]. Car Dieu aime, certes, les bienfaisants.

[...]

18. Les Juifs et les Chrétiens ont dit : ‹Nous sommes les fils de Dieu et Ses préférés.› Dis : ‹Pourquoi donc vous châtie-t-Il pour vos péchés ?› En fait, vous êtes des êtres humains d’entre ceux qu’Il a créés. Il pardonne à qui Il veut et Il châtie qui Il veut. Et à Dieu seul appartient la royauté des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux. Et c’est vers Lui que sera la destination finale.

[4] Sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah :

63. Pourquoi les rabbins et les docteurs (de la Loi religieuse) ne les empêchent-ils pas de tenir des propos mensongers et de manger des gains illicites ? Que leurs actions sont donc mauvaises !

[...]

79. Ils ne s’interdisaient pas les uns aux autres ce qu’ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu’ils faisaient !

[5] Sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’ :

157. et à cause leur parole : ‹Nous avons vraiment tué le Christ, Jésus, fils de Marie, le Messager de Dieu›... Or, ils ne l’ont ni tué ni crucifié ; mais ce n’était qu’un faux semblant ! Et ceux qui ont discuté sur son sujet sont vraiment dans l’incertitude : ils n’en ont aucune connaissance certaine, ils ne font que suivre des conjectures et ils ne l’ont certainement pas tué.

158. mais Dieu l’a élevé vers Lui. Et Dieu est Puissant et Sage.

[6] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah :

109. Nombre de gens du Livre aimeraient, par jalousie de leur part, pouvoir vous rendre mécréants après que vous ayez cru et après que la vérité s’est manifestée à eux. Pardonnez et oubliez jusqu’à ce que Dieu fasse venir Son commandement. Dieu est très certainement Omnipotent !

[7] Sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’ :

54. Envient-ils aux gens ce que Dieu leur a donné de par Sa grâce ? Or, Nous avons donné à la famille d’Abraham le Livre et la Sagesse ; et Nous leur avons donné un immense royaume.

[8] Sourate 3 intitulée la Famille d’Amram, Âl `Imrân :

113. Mais il ne sont pas tous pareils. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite les versets de Dieu en se prosternant.

114. Ils croient en Dieu et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes oeuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien.

115. Et quelque bien qu’ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Dieu connaît bien les pieux.

[9] Livre de Michée, chapitre 3 :

Mi 3:1- Puis je dis : Écoutez donc, chefs de la maison de Jacob et commandants de la maison d’Israël ! N’est-ce pas à vous de connaître le droit,

Mi 3:2- vous qui haïssez le bien et aimez le mal, qui leur arrachez la peau, et la chair de sur leurs os !

Mi 3:3- Ceux qui ont dévoré la chair de mon peuple, et lui ont arraché la peau et brisé les os, qui l’ont déchiré comme chair dans la marmite et comme viande en plein chaudron,

Mi 3:4- alors, ils crieront vers Yahvé, mais il ne leur répondra pas. Il leur cachera sa face en ce temps-là, à cause des crimes qu’ils ont commis.

Mi 3:5- Ainsi parle Yahvé contre les prophètes qui égarent mon peuple : S’ils ont quelque chose entre les dents, ils proclament : " Paix ! " Mais à qui ne leur met rien dans la bouche ils déclarent la guerre.

Mi 3:6- C’est pourquoi la nuit pour vous sera sans vision, les ténèbres pour vous sans divination. Le soleil va se coucher pour les prophètes et le jour s’obscurcir pour eux.

Mi 3:7- Alors les voyants seront couverts de honte et les devins de confusion ; tous, ils se couvriront les lèvres, car il n’y aura pas de réponse de Dieu.

Mi 3:8- Moi, au contraire, je suis plein de force et du souffle de Yahvé , de justice et de courage, pour proclamer à Jacob son crime, à Israël son péché.

Mi 3:9- Écoutez donc ceci, chefs de la maison de Jacob et commandants de la maison d’Israël, vous qui exécrez la justice et qui tordez tout ce qui est droit,

Mi 3:10- vous qui construisez Sion avec le sang et Jérusalem avec le crime !

Mi 3:11- Ses chefs jugent pour des présents, ses prêtres décident pour un salaire, ses prophètes vaticinent à prix d’argent. Et c’est sur Yahvé qu’ils s’appuient ! Ils disent : " Yahvé n’est-il pas au milieu de nous ? le malheur ne tombera pas sur nous. "

Mi 3:12- C’est pourquoi, par votre faute, Sion deviendra une terre de labour, Jérusalem un monceau de décombres, et la montagne du Temple une hauteur boisée. Le règne futur de Yahvé à Sion.

[10] Livre d’Osée, chapitre 8 :

Os 8:1- Embouche la trompette ! Comme un aigle, le malheur fond sur la maison de Yahvé. Car ils ont transgressé mon alliance et ont été infidèles à ma Loi.

Os 8:2- Ils ont beau me crier : " Mon Dieu, nous te connaissons, nous Israël. " Os 8:3- Israël a rejeté le bien, l’ennemi le poursuivra.

Os 8:4- Ils ont fait des rois, mais sans mon aveu, ils ont fait des chefs, mais à mon insu. De leur argent et de leur or ils se sont fait des idoles, afin qu’elles soient supprimées.

Os 8:5- Ton veau, Samarie, je le repousse ! - ma colère s’est enflammée contre eux. Jusques à quand ne pourront-ils recouvrer l’innocence ? -

Os 8:6- Car il vient d’Israël, c’est un artisan qui l’a fabriqué, lui, il n’est pas Dieu, lui. Oui, le veau de Samarie tombera en miettes.

Os 8:7- Puisqu’ils sèment le vent, ils moissonneront la tempête : tige qui n’a pas d’épi, qui ne donne pas de farine ; et si elle en donne, des étrangers l’engloutiront.

Os 8:8- Israël est englouti. Maintenant ils sont parmi les nations comme un objet dont personne ne veut ;

Os 8:9- car ils sont montés vers Assur, onagre qui vit à l’écart ; Éphraïm s’est acheté des amants.

Os 8:10- Qu’il s’en achète parmi les nations, maintenant je vais les rassembler et ils souffriront bientôt sous le fardeau du roi des princes.

Os 8:11- Quand Éphraïm a multiplié les autels, ces autels ne lui ont servi qu’à pécher.

Os 8:12- Que pour lui j’écrive les mille préceptes de ma loi, on les tient pour une chose étrangère.

Os 8:13- Les sacrifices qu’ils m’offrent, ils les sacrifient, ils en mangent la viande, mais Yahvé ne les agrée pas. Maintenant, il va se souvenir de leur faute et châtier leurs péchés : ils retourneront, eux, en Égypte.

Os 8:14- Israël a oublié son auteur et il a bâti des palais ; Juda a multiplié les villes fortes. Mais j’enverrai le feu dans ses villes, et il en dévorera les citadelles.

[11] Evangile de Matthieu, chapitre 23 :

Mt 23:13- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui fermez aux hommes le Royaume des Cieux ! Vous n’entrez certes pas vous-mêmes, et vous ne laissez même pas entrer ceux qui le voudraient ! [

Mt 23:14- ].

Mt 23:15- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui parcourez mers et continents pour gagner un prosélyte, et, quand vous l’avez gagné, vous le rendez digne de la géhenne deux fois plus que vous !

Mt 23:16- " Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : "Si l’on jure par le sanctuaire, cela ne compte pas ; mais si l’on jure par l’or du sanctuaire, on est tenu. "

Mt 23:17- Insensés et aveugles ! quel est donc le plus digne, l’or ou le sanctuaire qui a rendu cet or sacré ?

Mt 23:18- Vous dites encore : "Si l’on jure par l’autel, cela ne compte pas ; mais si l’on jure par l’offrande qui est dessus, on est tenu. "

Mt 23:19- Aveugles ! quel est donc le plus digne, l’offrande ou l’autel qui rend cette offrande sacrée ?

Mt 23:20- Aussi bien, jurer par l’autel, c’est jurer par lui et par tout ce qui est dessus ;

Mt 23:21- jurer par le sanctuaire, c’est jurer par lui et par Celui qui l’habite ;

Mt 23:22- jurer par le ciel, c’est jurer par le trône de Dieu et par Celui qui y siège.

Mt 23:23- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui acquittez la dîme de la menthe, du fenouil et du cumin, après avoir négligé les points les plus graves de la Loi, la justice, la miséricorde et la bonne foi ; c’est ceci qu’il fallait pratiquer, sans négliger cela.

Mt 23:24- Guides aveugles, qui arrêtez au filtre le moustique et engloutissez le chameau.

Mt 23:25- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui purifiez l’extérieur de la coupe et de l’écuelle, quand l’intérieur en est rempli par rapine et intempérance !

Mt 23:26- Pharisien aveugle ! purifie d’abord l’intérieur de la coupe et de l’écuelle, afin que l’extérieur aussi devienne pur.

Mt 23:27- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui ressemblez à des sépulcres blanchis : au-dehors ils ont belle apparence, mais au-dedans ils sont pleins d’ossements de morts et de toute pourriture ;

Mt 23:28- vous de même, au-dehors vous offrez aux yeux des hommes l’apparence de justes, mais au-dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité.

Mt 23:29- " Malheur à vous, scribes et Pharisiens hypocrites, qui bâtissez les sépulcres des prophètes et décorez les tombeaux des justes,

Mt 23:30- tout en disant : "Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour verser le sang des prophètes. "

Mt 23:31- Ainsi, vous en témoignez contre vous-mêmes, vous êtes les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes !

Mt 23:32- Eh bien ! vous, comblez la mesure de vos pères !

Mt 23:33- " Serpents, engeance de vipères ! comment pourrez-vous échapper à la condamnation de la géhenne ?

Mt 23:34- C’est pourquoi, voici que j’envoie vers vous des prophètes, des sages et des scribes : vous en tuerez et mettrez en croix, vous en flagellerez dans vos synagogues et pourchasserez de ville en ville,

Mt 23:35- pour que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang de l’innocent Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel !

Mt 23:36- En vérité, je vous le dis, tout cela va retomber sur cette génération !

Mt 23:37- " Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes..., et vous n’avez pas voulu !

Mt 23:38- Voici que votre maison va vous être laissée déserte.

Mt 23:39- Je vous le dis, en effet, désormais vous ne me verrez plus, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! "

 

Source:http://www.islamophile.org/spip/Le-Coran-est-il-antisemite.html

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