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Blog de Islamiates

La tombola halal?!

 

Pourquoi voit-on autant de tombolas organisées pendant le mois sacré de Ramadan sur les chaînes de télévision de pays musulmans ? Ces tombolas sont-elles halal ou haram ?

Les concours [tombolas] qui sont organisés, sont différents selon la différence de leurs situations ; parmi eux, certains sont permis, et d’autres sont interdits.
Donc, si ces concours sont sous la forme de questions qui sont posées au participant, une question lui est posée avec une somme d’argent particulière s’il donne une bonne réponse, il n’y a alors aucun mal en cela à condition que les sujets des questions soient permis et que le mélange entre les hommes et les femmes qui est interdit, ne soit pas exigé pour le concours, sinon le concours est interdit.

Mais si ces concours sont oganisés en payant une somme d’argent pour y participer, et que le participant peut perdre cette somme d’argent, c’est alors un jeu d’argent [un jeu de hasard], parce que c’est de l’argent qui est dépensé en compensation d’un gain problable, et il se peut que le participant perde une partie de ce qu’il gagne, comme dans le concours « Qui gagnera le million », et ceci est un jeu de hasard, car la réalité de ce jeu est que le participant entre avec une somme d’argent, puis s’il répond convenablement, il reçoit une somme supérieure, sinon il perd la somme qu’il a déjà gagnée ou une partie de cette somme ; et ceci est la réalité du jeu de hasard qui est interdit.

Et malheureusement, ces concours sont très nombreux intentionnellement pendant le mois de Ramadan, et ce qui aurait été obligatoire, est que ces concours ne soient pas organisés pendant le mois de Ramadan afin que les gens ne soient pas préoccupés par ces concours, puis délaissent l’accomplissement des bonnes œuvres à cause de cela.

 

Les actes intercèdent pour leur auteur

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Auteur | Dr. Temsamani Chebagouda Abdelhamid

 

D’après Ibn ‘Omar, l’Envoyé de Dieu (P.S) dit : « Un jour que trois hommes cheminaient ensemble la pluie les surprit ; ils se réfugièrent dans une grotte de montagne ; mais un rocher s’étant détaché de la montagne vint se placer devant l’ouverture de la caverne et les empêcher de sortir. Ils se demandèrent les uns aux autres quel étaient les actes les plus méritoires qu’ils avaient faits pour l’amour de Dieu, afin d’invoquer Dieu au nom de ces actes pour qu’il les délivrât.

L’un d’eux dit alors : « O mon Dieu ! mon père et ma mère étaient deux vieillards âgés, et j’avais des enfants. C’est moi qui gardais le troupeau, qui les nourrissait. Quand je rentrais le soir, je trayais les brebis et je commençais à donner à boire à mon père et à ma mère avant de servir mes enfants. Un jour que je m’étais rendu dans un pâturage éloigné, je ne revins que lorsque la nuit était déjà tombée et trouvai, mon père et ma mère endormis. Je me mis à traire mes brebis comme d’habitude, puis j’apportai la traite et me tins au chevet de mes parents, craignant les réveiller, et ne voulant point servir mes enfants avant eux. Les enfants ne cessaient de gémir à mes pieds. Malgré cela je restai ainsi, jusqu’au moment où l’aurore se mit à luire. Puisque tu sais que j’ai fait cela par amour pour toi, écarte le rocher de façon à ce que nous voyions le ciel. » Dieu aussitôt pratiqua une ouverture par laquelle ils virent le ciel. »

« Le second, prenant la parole, s’écria : « J’avais une voisine que j’aimais autant qu’un homme peut aimer une femme. Je lui demandais de se livrer à moi : elle refusa à moins que je ne lui donnasse cent dinars. Je travaillais jusqu’à ce que j’eusse réuni les cent dinars et vint la trouver avec cette somme. Quand je fus assis entre ses jambes, elle me dit : « O Abdoullah crains Dieu et ne brise le cachet que selon la loi. » Aussitôt, je m’éloignai d’elle. O mon Dieu, puisque tu sais que j’ai agi ainsi en vue de ta face, écarte ce rocher pour nous » Dieu, écarta en partie le rocher. »

Le troisième dit : « O mon Dieu ! J’avais pris un ouvrier pour dépiquer mon riz. Quand il eut terminé son travail, il me dit : « Donnez-moi ce que tu me dois »Je lui offris ce qu’il lui était dû et il le refusa. Je ne cessais de planter du riz jusqu’à ce que j’eusse de quoi avoir des vaches et un berger. Alors, l’ouvrier vint me trouver et me dit : « Crains Dieu, ne commets pas une iniquité et donne-moi, mon dû » - « Emmène », lui dis-je, « ces bœufs et ce berger » » - « Crains Dieu », me répondit-il, « et ne te moque pas de moi » - « Je ne me moque pas de toi », lui répliquai-je, « prends ces bœufs et le berger » Alors, il les prit et les emmena. Puisque tu sais que j’ai fait cela en vue de ta face, écarte ce qui reste du rocher » Alors Dieu enleva le rocher.

Dans la tombe, les bonnes actions viennent sous la forme d’un homme au beau visage et joliment vêtu, dont le parfum est exaltant. Quant aux mauvaises actions, elles viennent sous la forme d’un homme aux vêtements laids dont le parfum est maladroitement annonçant le mal.

http://www.fatawas.be/Articles/Ethique/Les_actes_intercedent.html

  • e6un7

Qu'est-ce que la sharî'a ?

Par Tariq Ramadan

La référence à la sharî'a fait l'effet d'un épouvantail aujourd'hui en Occident. La voir appliquée, c'est commencer le décompte sordide des châtiments corporels, des mains coupées aux flagellations,

en passant par les coups de fouet... c'est, de surcroît, la répression moraliste des hommes par laquelle ils imposent aux femmes le "port du tchador" en même temps qu'elles se voient considérées comme des mineures sur le plan légal. Nourrie par cette imagerie, la référence à la sharî'a apparaît comme un enfermement obscurantiste, un entêtement moyenâgeux et, sans l'ombre d'un doute, fanatique. Et rien, somme toute, des exemples de l'Arabie Saoudite, de l'Iran ou autres, ne vient mettre à mal la portée de telles conclusions. Partout où le discours convoque la notion de "sharî'a", les acteurs semblent tourner le dos à la réalité contemporaine et refuser le progrès et l'évolution en s'armant contre les périls de l'avenir.

Il ne faut pas manquer d'ajouter qu'un certain nombre de rois et de présidents ne font rien pour faciliter la compréhension de cette notion. En mal de légitimité islamique, on a vu appliquer dans le Soudan de Nemeiry et dans la Libye de Kadhâfi, sur le modèle de la législation saoudienne, une sharî'a dont les premières concrétisations étaient toutes de l'ordre de la répression et de la sphère pénale. Ainsi, il apparaissait qu'appliquer la sharî'a islamique n'était rien d'autre qu'ajouter l'interdiction à l'interdiction et réprimer de la façon la plus exemplaire les transgresseurs. Le tout portant à croire que plus l'on diminue les libertés, plus l'on augmente les peines et les châtiments, et plus l'on s'approche du "modèle islamique". Tous les discours ne changeaient rien à l'expression de cette réalité.

Il convient pourtant de prendre très au sérieux cette interpellation sur une notion centrale de la pensée islamique et qui, aujourd'hui, souffre d'un formidable malentendu, quand il ne s'agit pas d'une coupable trahison. Aborder la question de la modernité suppose que nous ayons une idée précise de ce que recouvrent les orientations des sources islamiques qui sont l'essence de ce qu'en droit musulman on appelle la sharî'a.

Nous avons mis en évidence plus haut quelles sont les deux sources fondamentales du droit islamique et quel est le rôle de l'ijtihâd dans la formulation d'une législation en prise avec son époque. Il faut rappeler ici avec insistance que la sharî'a n'est pas réductible à la seule sphère pénale et que, a fortiori, cette réduction est de nature à mentir sur son essence.

"Al-Sharî'a" est un terme arabe qui veut dire littéralement "le chemin", plus précisément, c'est le chemin qui mène à la source. Dans le domaine de la réflexion juridique, on comprend par cette notion, l'ensemble des prescriptions cultuelles et sociales (au sens large) tirées du Coran et de la Sunna. Sur le plan du culte (ibadâte), lesdites prescriptions sont le plus souvent précises et pour l'essentiel les règles de pratique sont codifiées et fixées. Le domaine des "affaires sociales" (mu'âmalâte) est plus vaste et l'on trouve dans les deux sources un certain nombre de principes et d'orientations que les légistes (fuqahas) doivent respecter quand ils formulent les lois qui sont en prise avec leur époque et leur région. C'est bien l'ijtihâd, troisième source nominale du droit, qui va faire le lien entre l'absolu des références et la relativité de l'histoire et des lieux. Nourri à la source, et par la source, le juriste doit penser son époque avec la claire conscience du cheminement qui le sépare de l'idéal des prescriptions générales et orientées. Il devra tenir compte de la situation sociale spécifique afin de penser les étapes de sa réforme. Son pragmatisme doit être permanent.

Ainsi donc seul est absolu ce qui est tiré du Coran et de la Sunna dont nous avons déjà dit que cela recouvrait l'expression d'orientations générales. Au-delà, la réflexion est soumise à la relativité de la pensée humaine et de la rationalité. On pourra en deux lieux différents, à la même époque, produire deux législations différentes sur une même question et qui, toutes deux, resteront "islamiques" ; de la même façon, on pourra, dans une même région, à deux époques successives, instaurer deux réglementations différentes par lesquelles l'évolution socio-historique aura été prise en compte et qui, également, resteront "islamiques". Le fiqh est la façon dont les juristes, à la lumière du Coran et de la Sunna, ont pensé une législation qui soit en prise avec leur époque. Leurs efforts, pour très respectables qu'ils soient, restent des tentatives humaines qui ne peuvent convenir à toutes les étapes de l'histoire. De fait, chaque époque se doit de produire sa "compréhension" et user de l'intelligence des savants qui y vivent.

Relever cette confusion entre la sharî'a et le fiqh et rappeler que si le Coran et la Sunna traduisent l'expression de finalités absolues, il ne peut s'agir de sanctifier les décisions de tel ou tel juriste du VIIIème, IXème ou Xème siècle ; relever cela, disions-nous, n'est pas encore suffisant pour répondre à ce que peut recouvrir une application de la sharî'a aujourd'hui. Nous avons dit un mot plus haut du nécessaire pragmatisme des juristes musulmans et il est nécessaire d'être particulièrement précis en la matière. Pour le musulman, prononcer l'attestation de foi (Il n'est de dieu que Dieu et Muhammad est son envoyé), prier cinq fois par jour, donner l'impôt social purificateur (zakât), jeûner pendant le mois de Ramadan et faire le pèlerinage, c'est déjà appliquer la sharî'a. Au demeurant, il serait plus exact de dire que vivre, manger, dormir et répondre à tous les besoins naturels qui sont les siens, dans le rappel de la présence du Créateur, c'est déjà appliquer la sharî'a. Il importe d'appréhender cette notion sous cet angle et ce n'est pas là jouer sur les mots ou sur leur sens. L'homme porteur de la foi s'engage dans la concrétisation de l'orientation, de la pratique et de la législation individuelle et communautaire, privée et publique, dès lors qu'il donne à ses actions le sens de la reconnaissance du Créateur : clairement, il est sur le chemin de la source.

Cette application, tant sur le plan personnel que sur le plan social, fait l'objet d'une tension entre la visée idéale et la démarche de son actualisation au quotidien. C'est le lot de chaque homme comme de l'humanité tout entière : la vie est ce cheminement vers la proximité du mieux, dans l'amour du meilleur, avec la conscience de l'insuffisance. La foi devrait être la conscience de cette humilité. Le Coran, par sa révélation effectuée sur vingt-trois années, révèle l'essence de cette tension en ce qu'il se présente comme une véritable pédagogie divine. Il a formé les hommes de la péninsule arabique au rapprochement ; il les a initiés, d'une révélation à l'autre, d'une étape à l'autre, à la meilleure des pratiques tant sur le plan individuel que sur le plan communautaire. Engagés sur la voie, ils n'ont jamais trahi le sens de la sharî'a, bien plutôt ils ont vécu son accomplissement, son parachèvement jusqu'au jour où cette plénitude fut réalisée :

"...Aujourd'hui, J'ai rendu votre Religion parfaite ; J'ai parachevé Ma grâce sur vous ; J'agrée l'islam comme étant votre religion..."
  Coran 5/3

Ainsi, sur le plan individuel, chacun apprendra, au moyen de trois révélations successives (sur une période d'environ neuf ans) que la consommation d'alcool est interdite. De même, sur le plan communautaire, quatre révélations viendront progressivement confirmer et renforcer l'interdiction de l'intérêt et de l'usure (al ribâ) avant que le Prophète (                                 ) ne précise la portée impérative de cette prohibition lors de son pèlerinage d'adieu. Les ulémas, spécialisés dans l'étude des sources de la législation ('ilm usûl al fiqh), ont tiré de ce procédé pédagogique une règle de première importance pour l'élaboration du projet social : elle consiste à penser et à déterminer les étapes de son actualisation générale. Il convient donc de fixer des priorités, de planifier les étapes qui permettront de créer un contexte dans lequel l'application d'une règle resterait fidèle à l'objectif coranique (qasd).

A considérer l'état de nos sociétés aujourd'hui, prétendre appliquer la sharî'a en commençant par l'instauration du code pénal, c'est faire doublement fausse route : c'est commencer par la fin en ne tenant pas compte, d'abord, d'un contexte social profondément nouveau et perturbé ; c'est, ensuite, au comble de l'injustice, transformer les victimes les plus démunies en coupables. C'est, surtout, trahir la portée du message coranique qui fait de la justice sociale la priorité de toute activité législative. Ainsi donc, dès lors que nous avons reconnu que déjà nous sommes engagés, dans la mesure de nos capacités individuelles et communautaires, dans une actualisation de la sharî'a, il est nécessaire que nous nous fixions la priorité d'une plus grande justice sociale : toute démarche, toute mesure, toute réglementation, toute loi qui ira, en respect des sources, vers plus d'équité et vers la défense des droits fondamentaux dont nous parlions plus haut est une application concrète de la sharî'a. Impossible ici de se satisfaire d'un formalisme paresseux qui, pour apaiser les consciences, n'en serait pas moins une violation de la Révélation.

L'application de la sharî'a, c'est aujourd'hui la priorité donnée à l'actualisation d'un projet social fondé sur un principe de justice et de participation communautaires. C'est s'engager sur les voies de l'alphabétisation, de la formation, de la distribution des ressources, jusqu'à un meilleur aménagement du territoire. La législation doit, tout à la fois, accompagner et encourager cette dynamique et le pouvoir doit s'en porter garant à tous les échelons de la représentation politique : très explicitement, il existe entre la dictature et l'application de la sharî'a une contradiction dans les termes. On ne saurait mieux dire... et espérer être entendu.

De fait la sharî'a s'applique dans l'immédiateté du quotidien de chaque pratiquant, de façon plus ou moins complète, mais toujours en tension et en recherche. Chacun à la mesure de ses capacités, dans l'espoir d'aller toujours plus loin dans l'approfondissement de la spiritualité et de la pratique. Sur le plan social, la prière en commun, la zakât sont déjà un engagement dans la voie et chaque pas effectué vers une meilleure reconnaissance du droit des personnes est un pas de plus vers la réalisation d'un modèle. On ne saurait donc commencer par la sanction quand tout, sur le plan social, nous pousse à la transgression, au vol, au mensonge, à la délinquance. Une telle intervention sur le champ social impose que nous considérions les choses en amont, et en profondeur. La législation devient ici le support de la réforme sociale et, dans le jeu de leur interaction, l'une s'appuie sur l'autre pour donner naissance à un vrai changement. On pourrait penser, à cette étape de la réflexion, qu'il n'y a rien là de spécifiquement islamique. Il reste, somme toute, que les orientations dont nous avons déjà parlé demeurent la référence fondamentale et que, de fait, il ne saurait y avoir de volonté de réforme sociale ou politique islamique sans la traduction concrète de ses priorités. En d'autres termes, une action sociale, pour être islamique, doit d'abord témoigner de son respect à l'éthique : elle ne se justifie jamais par son formalisme.

Source:

Le livre " Introduction à l'Islam" de Tariq Ramadan

  • e6un7

 

En Islam, qui est excusé pour son igorance?

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Par l’éminent Imâm SHeikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn ‘Abdullâh Ibn BâZ (rahimahullâh)

 

Qui est excusé pour son ignorance ? Est-on excusé pour son ignorance dans le domaine jurisprudentiel ? Ou dans le domaine du dogme et de l’Unicité d’Allâh ? Quelle est l’obligation des savants sur le sujet ?

L’ignorance excusable doit être différenciée, car toute ignorance n’est pas excusable. Et pour ce qui est des sujets liés aux enseignements de l’Islâm expliqués par le Messager d’Allâh (sallallahu ‘alayhi wa sallam) pour les gens, éclaircis par le Livre d’Allâh et répandus au sein des musulmans, l’ignorance n’est pas acceptée [comme excuse]. Et plus particulièrement lorsqu’il s’agit du dogme et des fondements de la religion. Certes, Allâh - ‘Azza wa Djal - a envoyé Son prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) aux gens afin qu’il éclaircisse et explique la religion de façon claire. Et il l’a fait de la manière la plus évidente puisqu’il a clarifié pour la Communauté la réalité de sa religion, et lui a expliqué toute chose et l’a placée sur la voie la plus claire de nuit comme de jour. Et dans le livre d’Allâh demeurent la droiture et la lumière.

Et si certaines personnes prétendent ignorer des choses élémentaires de la religion que tout le monde est sensé connaître par nécessité, et bien répandues parmi les musulmans, comme le fait de prétendre ignorer le polythéisme ou le fait de vouer le culte à un autre qu’Allâh - ‘Azza wa Djal - ou le fait de prétendre que la prière n’est pas obligatoire, ou de prétendre que le jeûne du Ramadhân n’est pas obligatoire, de même pour la Zakât et le pèlerinage à la Mecque alors que la personne en est capable, de telles choses et ce qui y ressemble sont inacceptables de la part d’une personne vivant au sein des musulmans, parce qu’il s’agit de choses bien connues de tous les musulmans. On sait que ces choses sont par nécessité connues en Islâm et cela est répandu au sein des musulmans. C’est pourquoi il est inacceptable de prétendre les ignorer.

Il en est de même de quelqu’un qui prétend ignorer le jugement quant à ce que les polythéistes font auprès des tombes ou près des idoles, en invocations adressées aux morts, en demandes de secours, en sacrifices pour eux, en formation de vœux de sacrifices dédiés aux idoles, aux astres, aux arbres et aux pierres, en demandes de guérison ou de victoire sur les ennemis adressées aux morts, ou aux idoles, ou aux djinns, ou aux anges, ou aux Prophètes. En effet, il est nécessairement connu dans la religion que ces choses relèvent du polythéisme majeur. Allâh l’a expliqué dans Son Saint Livre ainsi que Son Messager, qui a pendant treize ans à la Mecque mis en garde les gens contre le polythéisme, et de même à Médine pendant dix ans, il a expliqué la nécessité de vouer un culte sincère à Allâh exclusivement et récitait des versets du livre d’Allâh - Ta’âla - tels que :

« Et ton Seigneur a décrété : N’adorez que Lui ; et (marquez) de la bonté envers les père et mère »

 [1]

Et :

« C’est Toi (Seul) que nous adorons, et c’est Toi (Seul) dont nous implorons secours. »

 [2]

Et :

« Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allâh, Lui vouant un culte exclusif, d’accomplir la Salâ et d’acquitter la Zakâ. Et voilà la religion de droiture. »

 [3]

Et :

« Adore donc Allâh en Lui vouant un culte exclusif. C’est à Allâh qu’appartient la religion pure. »

 [4]

Et :

« Dis : "En vérité, ma Salâ, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers. A Lui nul associé ! Et voilà ce qu’il m’a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre. »

 [5]

Il s’est aussi adressé au Messager en ces termes :

« Nous t’avons certes, accordé l’Abondance. Accomplis la Salat pour ton Seigneur et sacrifie. »

 [6]

Et a dit - Subhânahu wa Ta’âla :

« Les mosquées sont consacrées à Allâh : n’invoquez donc personne avec Allâh. »

 [7]

Et :

« Et quiconque invoque avec Allâh une autre divinité, sans avoir la preuve évidente (de son existence), aura à en rendre compte à son Seigneur. En vérité, les mécréants, ne réussiront pas. »

 [8]

Il en est de même du fait de se moquer de la religion, de la remettre en cause, d’en faire l’objet de raillerie et d’insulte. Tout cela relève de la mécréance majeure que l’on ne saurait excuser en évoquant l’ignorance. Car il est nécessairement connu dans la religion qu’insulter la religion ou le Messager (sallallahu ‘alayhi wa sallam) relève de la mécréance majeure. Il en est de même de l’attitude qui consiste à s’en moquer et en faire l’objet de raillerie. Certes Allâh - Ta’âla - dit :

« Dis : "Est- ce d’ Allâh, de Ses versets (le Coran) et de Son messager que vous vous moquiez ?" Ne vous excusez pas : vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru. »

 [9]

L’obligation qui s’impose aux gens de science est qu’ils doivent répandre partout ce qui précède et l’éclaircir afin que les gens n’aient plus d’excuse, et que ces connaissances se propagent en son sein, que les gens cessent de s’accrocher aux défunts pour solliciter leur secours comme cela se fait un peu partout, notamment en Egypte, en Syrie, en Iraq, à Médine devant la tombe du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam), à La Mecque et ailleurs. Il faut avertir les gens et plus particulièrement les pèlerins et leur apprendre la loi d’Allâh et Sa religion. Le silence des savants est une des causes de l’ignorance et de la perdition de la masse. Il est obligatoire pour les gens de science, où qu’ils puissent se trouver, de transmettre la religion d’Allâh aux gens ; ils doivent leur apprendre l’unicité d’Allâh et les types de polythéisme pour qu’ils abandonnent celui-ci en connaissance de cause et vouent le culte à Allâh Seul.

Il en est de même de ce qui se passe devant la tombe de al-Badawî, ou de al-Hussayn (radhiallâhu ‘anhu), ou près de la tombe de SHeikh ‘Abd al-Qâdir al-Djilânî, ou de la tombe du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) à Médine ou d’autres. Il faut avertir les gens à ce sujet pour qu’ils sachent que le culte est un droit réservé exclusivement à Allâh Seul, comme Allâh - ‘Azza wa Djal - le dit :

« Il ne leur a été commandé, cependant, que d’adorer Allâh, Lui vouant un culte exclusif »

 [10]

Et - Subhânahu :

« Adore donc Allâh en Lui vouant un culte exclusif »

 [11]

Et - Subhânahu :

« Et ton Seigneur a décrété : N’adorez que Lui »

 [12]

C’est-à-dire, ton Maître a donné l’ordre. Il est donc obligatoire aux gens de science, dans tous les pays musulmans et partout, d’apprendre aux gens l’unicité d’Allâh et de leur expliquer clairement la signification de l’adoration d’Allâh et de les mettre en garde contre le polythéisme, qui constitue le péché le plus grave. Car Allâh a créé les hommes et les djinns afin qu’ils L’adorent et leur en a donné l’ordre. Il dit :

« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. »

 [13]

L’adorer, c’est Lui obéir et obéir à Son Messager (sallallahu ‘alayhi wa sallam) lui vouer un culte sincère et orienter les cœurs vers Lui. Allâh - Ta’âla - dit :

« O hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindriez- vous à la piété. »

 [14]

Quant aux questions pouvant être ambiguës, comme certaines affaires sociales, certains aspects de la prière et du jeûne, on peut excuser celui qui les ignore. C’est pourquoi le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) avait excusé l’homme qui s’était mis en état de sacralisation vêtu d’un manteau et parfumé. Le Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) lui avait dit : « ôte le manteau et lave le parfum. Et puis fais dans ta ‘Oumra [pèlerinage mineur] ce que tu as à faire dans ton pèlerinage ». Il ne lui avait pas donné l’ordre d’effectuer un acte de réparation en raison de son ignorance. C’est ainsi qu’il faut traiter les questions qui peuvent être ambiguës, on doit instruire l’ignorant et lui expliquer cela. Quant aux fondements de la croyance, les piliers de l’Islam et les interdictions évidentes, il est inadmissible qu’un musulman prétende les ignorer. Si quelqu’un qui vit au sein des musulmans dit : « moi je ne sais pas que la fornication est interdite », il n’est pas excusé, ou « je ne sais pas qu’il est interdit de maltraiter ses parents », il n’est pas excusé, bien au contraire, on doit le corriger. Ou s’il disait encore : « je ne savais pas que la sodomie était interdite », il ne serait pas excusé. Car ces choses sont clairement connues des musulmans dans l’Islâm. Si cette personne vivait dans des contrées éloignées des terres de l’Islâm ou dans des zones inaccessibles de l’Afrique, là où il n’y a pas de musulmans, on pourrait admettre qu’il ignore [ces choses là]. Et si cette personne meurt dans l’état d’ignorance, son sort sera réglé par Allâh, et son statut est assimilable à celui des gens ayant vécu dans une période de rupture transitoire.

Ce qui est le plus authentique, c’est que ces gens-là seront mis à l’épreuve le Jour de la Résurrection. S’ils répondent [correctement] et obéissent, ils entreront au paradis. S’ils désobéissent, ils entreront en enfer. Quant à celui qui vit au sein des musulmans et se comporte comme un infidèle et néglige les obligations bien connues, il ne sera pas excusé, car les ordres [religieux] sont clairs et les musulmans sont présents - al-HamdouLLiLLeh - Ils observent le jeûne et accomplissent le pèlerinage. Tout ceci est connu au sein des musulmans et répandu parmi eux. Et prétendre ignorer cet état est vain. Et Allâh est celui qui garantit l’assistance. [15]

Notes

[1] Coran, 17/23

[2] Coran, 1/5

[3] Coran, 98/5

[4] Coran, 39/2-3

[5] Coran, 6/162-163

[6] Coran, 108/1-2

[7] Coran, 72/18

[8] Coran, 23/117

[9] Coran, 9/65-66

[10] Coran, 98/5

[11] Coran, 39/2-3

[12] Coran, 17/23

[13] Coran, 51/56

[14] Coran, 2/21

[15] Madjmu’ Fatâwa de SHeikh Ibn BâZ, 7/136-140

Conditions pour être mufti

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Shaikh 'Ali Hassan Al-Halabi



Certes, parmi les questions acceptées en Religion est que l'être humain sera interrogé pour chaque mot qu'il a prononcé dans cette vie. Allah dit : « Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l’inscrire. » [Sourate Qaf : 18] Et il sera interrogé pour chaque action que ses membres ont commis. Allah dit : « Toute âme est l’otage de ce qu’elle a acquis. » [Sourate Al-Mudathir : 38] Il sera même interrogé sur chaque idée à laquelle son esprit et âme ont pensé  et qu'il a mis en action. Allah dit : « Que vous manifestiez ce qui est en vous ou que vous le cachiez, Allah vous en demandera compte. » [Sourate Al-Baqara : 284]



Donc les hommes subiront une interrogation complète - sur leurs actions, leurs paroles, leurs aspects intérieurs et extérieurs. Et la manière dont ils ont lié cela aux lois religieuses pour chacun d'entre eux, comme ce qui est légal et ce qui est illégal. Et il sera tenu pour responsable pour tout cela, recevant la récompense pour cela dans l’au-delà, soit par le Paradis, soit par le Feu de l'enfer.



C’est pourquoi, il est clair que le musulman doit demander et s'informer des règles de sa Religion concernant chaque chose, grande et petite, dans ce monde. Car aucun musulman n'est complètement conscient et bien informé de toute les règles de la Religion, sans exception.



Les mots fatwa et futya se réfèrent à la clarification d'une règle. On dit : « le Faqih (le savant de Fiqh) a publié une fatwa sur cette question » quand il a clarifié son jugement. Et l’istifta est le fait de poser la question, en cherchant la règle.



Allah dit : «  Ils te demandent ce qui a été décrété. Dis : “Au sujet du défunt qui n’a pas de père ni de mère ni d’enfant »  [Sourate Nisa : 176]



Parmi les questions bien connues est que la première personne à publier des fatwas de cette nation et le plus haut d'entre eux dans le statut, le plus véridique dans le discours, le plus proche d'entre eux dans la clarification et le meilleur d'entre eux dans la réalisation (du verdict correct) et le plus charitable d'entre eux envers les gens, était le messager d'Allah - celui qui était digne de confiance dans sa transmission du message, Muhammad Ibn 'Abdillah, puissent la paix  et les bénédictions d'Allah être sur lui



Donc, le rang de capacité de publier des verdicts (fatwas) est parmi les positions les plus honorables, le plus excellent d'entre eux dans le statut, mais (repose sur lui) aussi le danger le plus sévère et il est le plus questionné devant Allah, le plus Grand, et les musulmans. C'est en effet une grande confiance qui repose sur les cous des muftis (ceux qui publient des jugements).



Le mufti est celui qui informe de la loi d'Allah basé sur sa conscience et sa connaissance de ses preuves.



Les savants ont placé un certain nombre de qualifications comme des conditions que le mufti doit avoir afin qu'il puisse être capable de publier des verdicts (fatawa). Elles sont au nombre de cinq :



D'abord : L’islam (c'est-à-dire qu’il doit être musulman).



Deuxièmement : Taklif (c'est-à-dire l'état dans lequel une personne devient responsable de ses actions, comme lorsqu’il atteint l'âge de puberté et est raisonnable).



Troisièmement : 'Adala (la fiabilité)


Les savants ont unanimement convenu de ces trois premières.


Quatrièmement : L’ijtihad


C'est l'avis d'une majorité des savants. L’ijtihad consiste en quatre choses :



  1. 1.      La connaissance du Qur'an et de la Sunna : c'est en connaissant en détail ce qu’ils contiennent qui soit lié aux règles, et on atteint cela par la mémorisation d’une quantité énorme d'eux deux. Ou il pourrait juste avoir la capacité de parvenir à la compréhension d’une façon facile et modérée, en connaissant les aspects des preuves du Qur'an et du hadith, en étant capable de distinguer le hadith authentique du faible, ce qui abroge et ce qui est abrogé, le général et le spécifique et l’absolu et le limité.


  1. 2.      La connaissance de la langue arabe : Sa connaissance doit être une connaissance qui lui permette de comprendre le Qur'an et la Sunna dans le langage et la langue des arabes.


  1. 3.      La connaissance des principes du Fiqh : Cela sert de base pour le mufti par lesquels, il devient conscient des concepts des règles et il parvient aux preuves détaillées.

 


  1. 4.      La connaissance des accords unanimes (Ijma') des savants et leurs divergences : Ceci pour qu'il ne sorte pas de leur sillon. Et pour que sa préférence (pour un avis), qui est conforme aux preuves du Livre et de la Sunna soit dans le sillon des avis qui ont divergés.


Cinquième Condition : Il doit avoir des qualités de génie intellectuel et un bon esprit. Donc le verdict d'une personne stupide et simple n'est pas correct, ni celui de celui qui fait trop d'erreurs.



De ce qui a été exposé précédemment, il est clair, que le verdict (fatwa) d'une personne qui suit aveuglément (un madhab) n'est pas valable. Le muqalid (le disciple aveugle) est : Celui qui prend la parole (c'est-à-dire l'avis) d'une autre personne sans (connaître) la preuve pour cela.


 


Dans son traité "Al-Qawl-ul-Mufid fi Al-Ijtihad wat-Taqlid ", l’imam As-Shawkani  (rahimahullah) a soutenu cette parole en disant de la restriction du verdict du disciple aveugle : « Ce que je crois à propos du disciple aveugle qui émet des verdicts, est qu’il ne lui est pas permis de publier des verdicts pour ceux qui lui demandent concernant les lois d’Allah ou de Son messager ou la vérité ou même sur ce qui est établi dans la Religion ou sur ce qui lui est permis et qui lui est interdit. Ceci puisque le disciple aveugle n'est conscient d’aucune de ces choses. Et personne ne les connaît sauf le Mujtahid. »



Voici les paroles des savants en ce qui concerne les règles de la publication de verdicts et les conditions pour être mufti. Selon la Volonté d'Allah, je les ai condensés en un abrégé plaisant et agréable. Pour que ceux qui cherchent à diminuer et dégrader la qualification pour publier des verdicts soient empêchés de leur mensonge et pour qu'ils retournent sur leurs tromperies. Car, par Allah ils ne vérifient pas (la vérité) dans leur suivi aveugle ! Ainsi comment peuvent-ils accomplir le rôle d'Ifta (publication de verdicts) et d’ijtihad ?



Et en effet nous voyons parmi nous celui qui ne se soumet pas à ces conditions, pour ne pas dire qu’il en est conscient, sans parler de ce que ces conditions s’appliquent à lui. Et avec cela, quand il publie un verdict, vous entendez, émanant de lui des sons forts comme des explosions de bombes et des sons hurlants, comme le tonnerre et la foudre. Et tout cela accompagné de mots insultants, loin de la façon de parler et du comportement des savants, ne convenant pas même au commun des musulmans !!


 


 


Notes de bas de page :



2. 'Ilam-ul-Muwaqi’in d'Ibn Al-Qayim - 1/11


3. Al-Fatwaa Wa Alaqatuha bil-Mujtama (page. 6 – 8) d'Izz-ud-Din Al-Khatib At-Tamimi


  1. Sifat-ul-Fatwa pg. 4 d'Ibn Hamdan

5. Voir At-Tadhkira Fi ‘Ulumil-Hadith – (n° 41-45) d'Ibn Mulaqin avec ma vérification.
6. Al-Futyaa Wa Manahij-ul-Ifta (26-29) de Muhammad Suliman Al-Ashqar
7. Al-Futyaa Wa Manahij-ul-Ifta 26-29


 


 


Source : de son introduction au livre Salah-ul-'Aalam bi-Ifta-il-'Alim (pg. 3 - 8) de Hamid Ibn 'Ali Al-'Imadi [mort en 1171H]


Traducteur : isma'il alarcon


Traduit en français par les salafis de l’Est


http://www.salafs.com/modules/news/article.php?storyid=46

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