Chaque jour, 20 000 neurones sont détruits
Environ cent mille millions de neurones composent notre cerveau. Mais ce n'est pas la quantité qui compte sinon la rapidité à laquelle ils se détruisent : 20 000 chaque jour (un par seconde !). Heureusement, d'autres se créent chaque jour – environ 1 400 – mais comme vous avez pu le constater, le rythme de destruction est bien plus rapide que celui de création. Vous pouvez améliorer la communication entre ceux qui ne sont pas détruits (et accomplir le travail de ceux qui ont été détruits). Comment ? En lisant, en méditant, en faisant du calcul mental...
La dépression peut empêcher la création de nouveaux neurones
En étudiant les neurones, des spécialistes se sont rendus compte que certains types de dépression pourraient être précisément la cause de la "non-création" de ces 1 400 neurones par jour mentionnés dans le paragraphe précédent. Cette information peut s'avérer utile au moment d'élaborer de nouveaux traitements qui rendraient les neurones encore présents plus efficaces ou permettraient d'en faire naitre de nouveaux, évitant ainsi des baisses de moral.
Le stress les rend fous
Comme nous l'avons déjà dit, des neurones naissent tous les jours. Mais attention, si vous êtes quelqu'un de stressé, ces neurones "baby" ne vous seront pas très utiles, car le stress peut générer des changements dans le cerveau et faire que ces nouveaux neurones se comportent comme les "anciens". Ce qui pourrait donner lieu à une maladie mentale, selon des chercheurs de l'Université de Californie (Berkeley) d'après leurs expériences conduites chez l'animal. Alors ne perdez pas de temps, faites rire vos neurones chaque jour pour qu'ils restent jeunes.
Vous aussi, vous avez des neurones "miroir"
Ce sont des cellules du cerveau qui nous invitent à imiter des comportements que nous voyons chez d'autres personnes. Certaines postures ou mimiques, un rire contagieux... Beaucoup de situations activent ces neurones, nous rendant moins original qu'on ne le croit. Ils se trouvent dans le cortex pariétal de notre cerveau. Plus ils sont actifs, plus nous développons de l'empathie envers les autres et plus nous sommes compréhensifs avec les gens qui nous entourent.
D'autres vous envoient au lit !
Ces neurones ont été identifiés à l'Université de Oxford, où il a été prouvé que ces cellules neuronales fonctionnent comme un interrupteur : elles se connectent quand vous restez plusieurs heures éveillé et vous envoient les signaux nécessaires pour que vous compreniez qu'il est temps d'aller au lit. Une fois que vous leur avez obéi et que vous vous reposez le temps dont vous avez besoin, ces neurones deviennent inactifs car leur fonction et leur objectif ont été atteints.
Les neurones communiquent entre eux en s'envoyant de petites décharges électriques.
Les neurones communiquent entre eux en s'envoyant de petites décharges électriques. Chaque neurone possède un "groupe social" formé de 10 000 autres neurones, avec lesquels il échange des informations. En revanche, si les neurones considèrent qu'il y a un trop plein d'informations, un ou plusieurs d'entre eux envoient l'ordre de "déconnecter" le système pour ne pas qu'il souffre d'une sursaturation. Ce qui explique que parfois nous ayons une "attention" et une "mémoire" sélectives et que nous nous souvenons uniquement de ce qui nous paraît utile ou important.
Deux types de neurones
Les excitateurs, qui sont en plus grand nombre (environ 80% de la totalité des neurones), et les inhibiteurs. Les premiers se chargent de promouvoir la stimulation adéquate pour que notre cerveau apprenne et garde l'information; les seconds freinent les précédents.
Il semblerait qu'en vieillissant, les inhibiteurs deviennent plus forts et exercent un pouvoir majeur, ce qui freine partiellement l'apprentissage. Cela signifie que vers 50 ou 60 ans, nous n'apprenons plus ? Loin de là ! C'est juste que pour continuer d'apprendre à cet âge – et comme le comportement du cerveau est différent – nous devons être plus persévérant et se montrer plus motivé dans ce que nous voulons apprendre
Les excitateurs, qui sont en plus grand nombre (environ 80% de la totalité des neurones) et les inhibiteurs. Les premiers se chargent de promouvoir la stimulation adéquate pour que notre cerveau apprenne et garde l'information; les seconds freinent les précédents. Il semblerait qu'en vieillissant, les inhibiteurs deviennent plus forts et exercent un pouvoir majeur, ce qui freine partiellement l'apprentissage. Cela signifie-t-il que vers 50 ou 60 ans, nous n'apprenons plus ? Loin de là ! C'est juste que pour continuer d'apprendre à cet âge – et comme le comportement du cerveau est différent – nous devons être plus persévérant et nous montrer plus motivés.
Saviez-vous que notre ventre est comme un deuxième cerveau ?
En fait, l'estomac contient aussi des réseaux de neurones (c'est à cet endroit qu'est fabriquée la sérotonine, l'hormone du bonheur) et pour obtenir un bon équilibre organique, ils se connectent à leurs « collègues » du cerveau quand ils en ont besoin. Voici un exemple très graphique et que beaucoup vont reconnaître : quand nous sommes nerveux, nous avons l'habitude de dire « j'ai l'estomac noué, je ne peux rien avaler ». Et c'est un peu ce qui se passe réellement.
L'estomac dévie vers les muscles une partie du sang qui lui parvient, le processus de digestion est donc plus lent et le cerveau éteint la sensation de faim. Ce n'est plus un secret pour personne, on sait que les personnes qui souffrent de problèmes digestifs sont anxieux ou stressés. Ils ont donc du mal à se concentrer et à être de bonne humeur. La situation s'améliore considérablement quand ces personnes arrêtent de consommer autant de sucres et de graisses pour laisser place aux végétaux et légumes. Leur santé digestive en retire beaucoup de bienfaits.
En fait, le ventre contient aussi des réseaux de neurones (c'est à cet endroit qu'est fabriquée la sérotonine, l'hormone du bonheur) et pour obtenir un bon équilibre organique, ils se connectent à leurs "collègues" du cerveau quand ils en ont besoin. Voici un exemple très graphique et que beaucoup vont reconnaître : quand nous sommes nerveux, nous avons l'habitude de dire "j'ai l'estomac noué, je ne peux rien avaler". Et c'est un peu ce qui se passe réellement.
De quoi se nourrissent les neurones ?
Depuis la nuit des temps, on sait que le nutriment préféré du neurone est le glucose, mais pas nécessairement le sucre (qui, consommé à l'excès, finit par affecter tous les organes, y compris le cerveau), mais plutôt le glucose que l'organisme génère à partir des hydrates de carbone. Les acides gras Oméga 3 sont les autres grands élixirs de ces structures complexes. Parmi les bénéfices insoupçonnés, une étude récente témoigne des effets bénéfiques de ces acides gras essentiels pour limiter les dommages cérébraux liés à l'alcool.
Ces dernières années, plusieurs expériences intéressantes sur le cerveau ont été menées. Plusieurs ont démontré que êtres humains comme animaux (singes, souris...) peuvent ressentir des sensations déterminées en stimulant correctement le neurone concerné. C'est-à-dire qu'il est possible de se délecter d'un délicieux smoothie aux fruits multicolore alors que nous ne sommes pas en train d'en siroter un. Cela pourrait nous amener à croire que dans le futur, notre vie pourrait être celle d'un film de Science-Fiction dans laquelle nous vivrons nos expériences de manière virtuelle.
http://diaporamas.doctissimo.fr/sante/10-choses-que-vous-ne-saviez-pas-sur-vos-neurones/des-sensations-liees-a-des-experiences-sans-pour-autant-les-vivre.html
Le sodium est présent dans notre corps sous forme d'ions Na+. Chez une femme de 65 kg, on compte environ 92 g de sel dont seulement les deux tiers sont échangeables. Le sodium est le principal ion minéral du liquide extracellulaire, et joue un rôle essentiel dans la régulation de la pression osmotique (entre l'intérieur et l'extérieur des cellules).
A votre avis, pourquoi les industriels du biscuit apéritif sont-ils aussi les principaux fabricants de sodas et autres boissons commerciales ? Parce que le sel donne soif, bien sûr !
Car le corps humain contient plus de 60% d'eau (cette teneur est même de 75% chez le bébé). Le compartiment intra-cellulaire, c'est-à-dire le contenu liquide de toutes les cellules de l'organisme, représente 30 à 32 litres chez une femme de 65 kg. L'eau est filtrée à travers la membrane cellulaire de façon à assurer une pression égale des deux côtés (interne et externe) de la membrane. L'espace intracellulaire est riche en ions potassium (K+) contrairement à l'espace extracellulaire qui est riche en sodium (Na+).
Des cellules qui se vident
En temps normal, l'alimentation nous apporte entre 7 et 8 g de chlorure de sodium par jour (soit 3 g de sel environ). Mais ce taux peut fortement varier selon les habitudes. Si vous avez tendance à saler particulièrement vos plats, il peut monter jusqu'à 25 g/jour. Si on mange trop salé, l'excès de Na+ va augmenter la pression osmotique. L'eau sera donc aspirée vers l'espace extracellulaire tandis que les cellules auront tendance à se vider partiellement. Or, 1 à 2 % de déshydratation de l'espace intracellulaire suffit pour déclencher la soif.
Car au-dessus du seuil, l'augmentation de la pression osmotique entraîne une secrétion d'arginine vasopressine (AVP), une hormone chargée d'envoyer un signal à l'hypothalamus (une région dans le bas du cerveau). Lors d'une expérience, on a injecté 1 mm³ de sérum salé dans l'hypothalamus d'une chèvre. Résultat : celle-ci s'est mise à boire des énormes quantités d'eau, allant même jusqu'à une hyper-hydratation !
L'hypernatrémie (excès de sel dans l'organisme) est cependant très rare, et plutôt du à un manque d'eau qui déséquilibre le taux de sodium. Il faut quand même savoir que l'absorption de 60 g de sel pur est mortelle.
Les bébés sont beaucoup plus sensibles au signal de soif que les personnes âgées. Il faut dire qu'ils ont normalement une "source" immédiatement disponible !
Mais que se passe-t-il quand l'organisme perd en même temps de l'eau et du sel ? C'est par exemple le cas lors d'hémorragies ou de diarrhées importantes. Dans ce cas, la pression osmotique reste constante, et pourtant on ressent une grande sensation de soif.
C'est en fait la baisse du volume sanguin qui agit comme signal. La soif est alors accompagnée d'une attirance pour les mets salés. D'ailleurs, on conseille aux coureurs de fond de boire de l'eau légèrement salée.
La soif, une sensation variable
Il ne faut pas croire cependant que la sensation de soif est un phénomène purement réflexe. Même avec de l'eau à disposition, on peut se retrouver en état de déshydratation sans que l'on s'en rende vraiment compte. Selon Viviane de la Guéronnière, directrice des études médicales au Centre Evian pour l'eau, les personnes âgées sont particulièrement exposées à la déshydratation. Car deux mécanismes de lutte coexistent pour lutter contre la déshydratation : le signal de soif et la rétention d'eau par les reins. Or, la rétention d'eau précède la soif, et ce décalage s'accentue avec le temps.
Céline Deluzarche, L'Internaute
Les Tentations d'Iblis (Satan) par Bobby-Gold
Tout ce qui entre dans la conscience humaine vient soit par l'intermédiaire des Anges de bienfait, soit par l'intermédiaire du diable. Dans le premier cas, c'est une inspiration (ilhâm), dans le second, c'est la tentation (waswâs). L'âme humaine est un champ de bataille dans lequel l'armée des Anges et l'armée des diables sont rangées en ordre de bataille, et l'homme a le choix de fortifier l'une ou l'autre. Si c'est l'armée des diables qui est renforcée, l'homme fera l'objet de tentations démoniaques et ses actions extérieures vont refléter sa condition intérieure. Mais si c'est l'armée des Forces Divines qui est consolidée, l'homme deviendra l'incarnation des Attributs et des Caractéristiques Divins.
Le Saint Coran relate comment Satan (Iblîs) a juré d'égarer les êtres humains et de les amener au péché :
- "Il dit : "A cause de l'aberration que TU as mise en moi, je les guetterai sur Ta Voie Droite. Puis je les harcèlerai, par-devant et par-derrière, sur leur gauche et sur leur droite. TU ne retrouveras, chez la plupart d'entre eux, aucune reconnaissance." (7 : 16-17) (23)
A propos des gens qui cèdent au diable, le Saint Coran dit :
- "Ils ont des coeurs avec lesquels ils ne comprennent rien ; ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas ; ils ont des oreilles avec lesquelles ils n'entendent pas. Voilà ceux qui sont semblables aux bestiaux, ou plus égarés encore. Voilà ceux qui sont insouciants." (7 : 179) (24)
Et à propos de ceux qui ne sont pas influencés par le diable, le Coran dit :
- "Quant à ceux qui auront cru en Allah et qui se seront placés sous Sa protection, IL les introduira
bientôt dans Sa Miséricorde et dans Sa Grâce, et IL les dirigera vers LUI, dans un Chemin Droit." (4 : 175) (25)
Le moyen de combattre les tentations démoniaques est la délibération sur l'Au-delà. Si on médite sur les conséquences qu'entraîne le fait de suivre le conseil du diable, et sur ce que l'avenir nous réserve à cause de notre obéissance à celui-ci, nous trouverons le Droit Chemin et serons libérés des tentations démoniaques. Lorsque nous aurons trouvé la Voie Droite, Allah viendra à notre aide et nous guidera vers l'ultime bonheur et la félicité, comme IL nous l'a fait savoir clairement dans le Verset coranique ci-dessus.
Les tentations sataniques et la conscience
Tout ce qui entre dans la conscience humaine vient soit par l'intermédiaire des Anges de bienfait, soit par l'intermédiaire du diable. Dans le premier cas, c'est une inspiration (ilhâm), dans le second, c'est la tentation (waswâs). L'âme humaine est un champ de bataille dans lequel l'armée des Anges et l'armée des diables sont rangées en ordre de bataille, et l'homme a le choix de fortifier l'une ou l'autre. Si c'est l'armée des diables qui est renforcée, l'homme fera l'objet de tentations démoniaques et ses actions extérieures vont refléter sa condition intérieure. Mais si c'est l'armée des Forces Divines qui est consolidée, l'homme deviendra l'incarnation des Attributs et des Caractéristiques Divins.
Le Saint Coran relate comment Satan (Iblîs) a juré d'égarer les êtres humains et de les amener au péché :
- "Il dit : "A cause de l'aberration que TU as mise en moi, je les guetterai sur Ta Voie Droite. Puis je les harcèlerai, par-devant et par-derrière, sur leur gauche et sur leur droite. TU ne retrouveras, chez la plupart d'entre eux, aucune reconnaissance." (7 : 16-17) (23)
A propos des gens qui cèdent au diable, le Saint Coran dit :
- "Ils ont des coeurs avec lesquels ils ne comprennent rien ; ils ont des yeux avec lesquels ils ne voient pas ; ils ont des oreilles avec lesquelles ils n'entendent pas. Voilà ceux qui sont semblables aux bestiaux, ou plus égarés encore. Voilà ceux qui sont insouciants." (7 : 179) (24)
Et à propos de ceux qui ne sont pas influencés par le diable, le Coran dit :
- "Quant à ceux qui auront cru en Allah et qui se seront placés sous Sa protection, IL les introduira
bientôt dans Sa Miséricorde et dans Sa Grâce, et IL les dirigera vers LUI, dans un Chemin Droit." (4 : 175) (25)
Le moyen de combattre les tentations démoniaques est la délibération sur l'Au-delà. Si on médite sur les conséquences qu'entraîne le fait de suivre le conseil du diable, et sur ce que l'avenir nous réserve à cause de notre obéissance à celui-ci, nous trouverons le Droit Chemin et serons libérés des tentations démoniaques. Lorsque nous aurons trouvé la Voie Droite, Allah viendra à notre aide et nous guidera vers l'ultime bonheur et la félicité, comme IL nous l'a fait savoir clairement dans le Verset coranique ci-dessus.
http://www.bostani.com/Livres/naraqi.htm#4-%20Les%20tentations%20sataniques%20et%20la%20conscience
Le Coran établit une distinction claire entre les beautés naturelles et immatérielles : il parle ainsi de la beauté de la nature, et évoque notamment celle des bestiaux : « Ils vous paraissent beaux quand vous les ramenez, le soir, et aussi le matin quand vous les lâchez pour le pâturage. » (16 : 6) mais aussi de beautés intellectuelles et immatérielles, ainsi, le pardon ou encore la patience sont qualifiés de "beaux" : "Pardonne-[leur] donc d’un beau pardon." (15 : 85) ; "Supporte donc, d’une belle patience." (70 : 5). La beauté qualifie donc des réalités matérielles, mais aussi des actes, des sentiments, des réalités intellectuelles… Cet aspect immatériel de la beauté se retrouve dans des hadiths du prophète Mohammad qui a notamment dit : "Nulle beauté n’est meilleure que la raison." [2]
Le Coran insiste donc particulièrement sur l’importance de la beauté et sa présence dans l’ensemble de la création qui a été "ornée" de différents apparats par Dieu : "Nous avons décoré le ciel le plus proche d’un décor : les étoiles" (37 : 6) ; "Certes, Nous avons placé dans le ciel des constellations et Nous l’avons embelli pour ceux qui regardent." (15 : 16) Ainsi, la création n’a pas seulement une utilité matérielle, sa beauté vise également à procurer un plaisir à l’homme ainsi qu’à le conduire à réfléchir sur l’origine de cette beauté, c’est-à-dire à Dieu. Le Coran souligne aussi la beauté et l’harmonie présentes dans la création de l’homme : "Nous avons certes créé l’homme dans la forme la plus parfaite." (95 : 4) ; "C’est Dieu qui […] vous a donné votre forme, - et quelle belle forme Il vous a donnée !" (40 : 64). Enfin, Dieu rend beau certains actes et réalités comme la foi dans le cœur des hommes afin de les y guider : "Dieu vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos cœurs" (49 : 7). A la fois extérieure et intérieure, la beauté telle que décrite dans le Coran couvre l’ensemble des aspects de la création. Ces beautés se confondent avec la notion de rappel, le Coran invitant sans cesse l’homme à ne pas se perdre dans les beautés extérieures, mais à dépasser les apparences pour réfléchir sur le but de leur création et arriver ainsi à la Source de toute beauté.
Les notions de beauté et de laideur sont donc des adjectifs venant qualifier soit des réalités matérielles extérieures, soit un acte en fonction du fait qu’il s’accorde ou non avec tel ou tel but fixé par un individu, une société, une religion, une idéologie donnée… Ainsi, la santé sera qualifiée de "bonne" en ce qu’elle est en accord avec un penchant naturel de l’homme qui consiste à vouloir rester en vie, tandis que la pauvreté, l’humiliation, la captivité… seront qualifiées de "mauvaises" en ce qu’elles empêchent l’homme de réaliser ses potentialités et de vivre une vie sereine.
Certains actes sont toujours qualifiés de beaux et de bons en ce qu’ils sont toujours en accord avec les objectifs à la fois de l’individu et de la société : c’est le cas de ceux qui permettent l’atteinte de la justice. Face à cela, la beauté et la laideur de certains actes ne sont pas fixées de façon permanente et dépendent au contraire de la situation et du contexte dans lesquels ils sont réalisés : c’est le cas du rire ou de la plaisanterie.
Par conséquent, le bon et le mauvais doivent toujours être évalués en fonction d’un objectif précis : aucune chose n’est donc en elle-même "bonne" ou "mauvaise". Ainsi, le lait en soi n’est ni bon ni mauvais, mais il peut être qualifié de "bon" dans le sens où il permet de nourrir le nouveau-né et de perpétuer l’existence de l’homme sur terre.
Les notions même de beauté et de laideur ne sont donc pas relatives : ce sont seulement les actes auxquels elles s’appliquent qui sont susceptibles de changer et d’évoluer. A titre d’exemple et comme nous l’avons évoqué, le concept de justice est unanimement considéré comme une bonne chose par toutes les sociétés ; seule la réalité extérieure de ce que ce concept recouvre est susceptible de variations. Ainsi, un parisien et un téhéranais considèrent tous deux l’idée de justice comme une chose désirable et un objectif à atteindre ; cependant, ce qu’ils entendent concrètement par ce concept n’est pas forcément la même chose : pour l’un, la justice pourra être synonyme d’égalitarisme, alors que pour l’autre, la justice sera basée sur la mise en place d’un système basé sur le mérite permettant le libre développement des capacités de chacun. Selon la même logique, ce qui pourra être considéré juste dans une société comme par exemple la peine de mort, pourra apparaître injuste dans une autre. Il ne faut donc pas encore une fois confondre le concept et la réalité extérieure qu’il recouvre : les valeurs sociales peuvent changer, mais aucune société ne déclarera que l’un de ses buts est d’atteindre ce qu’elle considère être de l’injustice.
Le critère général permettant de qualifier une chose de "belle" et de "bonne" qui dépend des objectifs que l’on s’est fixé, est lui-même intimement lié à la conception que l’on a du monde et de l’homme : si l’on considère ce dernier avant tout comme un être matériel, manger sera considéré comme bon en ce que cela contribue à garder son corps en vie. Si on considère au contraire que l’homme est avant tout un être spirituel doté d’une âme et devant se conformer à certains ordres divins, il faudra considérer des aspects autres que son corps physique avant de qualifier le fait de consommer de la nourriture comme "bon", notamment le fait qu’elle soit licite, et que l’argent ayant servi à se la procurer ait été gagné de façon honnête : "Que l’homme considère donc sa nourriture" (80 : 24). Cette injonction ne concerne donc pas seulement les caractéristiques nutritionnelles de la nourriture, mais invite également l’homme à se demander d’où elle provient, et la façon dont elle a été acquise, cela en vue d’atteindre d’autres buts, plus élevés et au-delà de son bien-être corporel immédiat. En résumé, si l’on considère que l’homme est avant tout un être dont l’horizon se limite à ce monde matériel, ce qui sera considéré comme "bon" sera de jouir au maximum des plaisirs de la vie terrestre ; au contraire, s’il est considéré comme une personne à l’image de Dieu dont le but est d’atteindre le plus haut degré de perfection spirituelle dans ce monde en vue de l’Au-delà, le fait de se priver de certaines jouissances matérielles en jeûnant, en donnant une partie de ses revenus aux pauvres, etc. sera considéré comme "bon" dans le sens où cela permettra le développement de sa dimension spirituelle.
Selon le Coran, Dieu est "celui qui a bien fait (ahsana) tout ce qu’Il a créé" (32 : 7). La beauté et le bon sont donc des attributs inséparables de la création. En reprenant la définition selon laquelle ce qui est beau et bon est ce qui permet l’atteinte d’un but particulier, nous voyons que l’ensemble des éléments de la création se complète harmonieusement et permet à la vie de se perpétuer ainsi qu’à l’homme de réaliser ce pour quoi il a été créé. Toute chose créée est donc "bonne" en ce qu’elle est issue de Dieu et de Son acte créateur – car d’un point de vue ontologique, tout ce qui est issu de la Bonté suprême ne saurait être que bon -, tandis que ce que nous qualifions de "mal" ne sont que les déficiences et l’"absence de perfection" de l’homme, et non pas une chose créée de façon indépendante : "Tout bien qui t’atteint vient de Dieu, et tout mal qui t’atteint vient de toi-même." (4 : 78-79), ou encore : "Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. Et Il pardonne beaucoup." (42 : 30). Un autre verset vient également rappeler que l’octroi de faveurs et de grâces de la part de Dieu dépend des actes de l’homme lui-même : "C’est qu’en effet Dieu ne modifie pas un bienfait dont Il a gratifié un peuple avant que celui-ci change ce qui est en lui-même." (6:53) ; "Si les habitants des cités avaient cru et avaient été pieux, Nous leur aurions certainement accordé des bénédictions du ciel et de la terre." (7 : 96).
Il apparaît clairement ici que ce qui est qualifié d’ "épreuve", de "malheur" ou de "difficulté" ne dépend que de l’homme - ces notions ayant ici un sens plus large que celui de simple perte matérielle, et incluent le malheur ou la félicité dans l’Au-delà dont l’homme est le seul responsable. Ainsi, selon le verset précité, une intention pure et des bonnes actions favoriseront l’octroi de bienfaits divins, tandis que lorsque les intentions et les actes changent, les bienfaits de Dieu changeront à leur tour selon un rapport de cause à effet : "En vérité, Dieu ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes." (13 : 11) Ainsi, comme nous l’avons évoqué et selon la vision coranique, le mal en soi n’existe pas : ce qui est qualifié de "mal" n’est qu’une absence de miséricorde : "Ce que Dieu accorde en miséricorde aux gens, il n’est personne à pouvoir le retenir. Et ce qu’Il retient, il n’est personne à le relâcher après Lui. Et c’est Lui le Puissant, le Sage." (35 : 2). Le malheur n’est donc que privation, et non une réalité existentielle concrète.
En outre, c’est l’homme lui-même qui, selon l’état d’esprit dans lequel il se trouve, pourra ressentir comme étant "mal" une chose qui n’est pas en accord avec les buts qu’il s’est fixé, alors que la réalité est tout autre. Ainsi, le fait pour quelqu’un de perdre toute sa fortune pourra être considéré comme un mal selon le but qu’il s’est fixé, c’est-à-dire jouir de richesses matérielles sur terre ; cependant, du point de vue divin, ce ne serra en réalité que grâce et miséricorde : cela évitera par exemple à cette personne de commettre divers péchés avec son argent, et son retour à une vie plus simple sur cette terre lui permettra d’avoir une situation plus favorable dans l’Au-delà. En d’autres termes, ce qui est qualifié de "mal" selon un but et un horizon strictement matériel sera un "bien" d’un point de vue spirituel et au regard de la vie éternelle.
Dès lors et selon la vision du Coran basée sur l’unicité de Dieu et de l’ensemble de la Création (tawhid), rien ne peut être réellement qualifié de "laid" ou de "mauvais" car tout est ultimement le fruit de la volonté divine, qui n’est que pure bonté. Ainsi, la création du scorpion est en soi bonne ; elle n’est qualifiée de "mauvaise" que par rapport au fait que sa piqûre peut priver l’homme de sa santé ou de sa vie. Le Coran insiste aussi sur le fait que les dons de Dieu dépendent de la capacité de chacun et de chaque être : "Il a fait descendre une eau du ciel à laquelle des vallée servent de lit, selon leur grandeur." (13 : 17) ; "Et il n’est rien dont Nous n’ayons les réserves et Nous ne le faisons descendre que dans une mesure déterminée." (15 : 21). C’est pour cela que l’un des buts du croyant n’est pas d’être comblé de grâces sur cette terre, mais d’apprendre à changer le regard qu’il pose sur le monde extérieur, ainsi que de sortir de son horizon limité pour voir chaque événement comme un bien et comme le fruit de l’Infinie sagesse divine. C’est dans ce sens que les non-croyants sont souvent qualifiés d’aveugles ou de sourds : "Que ne voyagent-ils sur la terre afin d’avoir des cœurs pour comprendre, et des oreilles pour entendre ? Car ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais ce sont les cœurs dans les poitrines qui s’aveuglent." (22 : 46) Le but de la foi est donc de donner un regard plus profond et d’ouvrir le cœur du croyant afin qu’il voit le signe de l’infinie miséricorde divine dans chaque événement et dans chaque petit détail de son existence.
En outre, pour parachever cette vision unitaire du monde, le Coran souligne que le fait même de chercher à atteindre Dieu et à se perfectionner n’est que le fruit de la grâce de Dieu lui-même, l’homme ne pouvant rien s’attribuer à lui-même de façon totalement indépendante : "“Notre Seigneur […] est celui qui a donné à chaque chose sa propre nature puis l’a dirigée”." (20 : 50) ; "Et n’eussent été la grâce de Dieu envers vous et Sa miséricorde, nul d’entre vous n’aurait jamais été pur." (24 : 21). Toute beauté et bonté détenue par l’homme doit donc être ultimement ramenée et liée à Dieu dont l’un des Noms est le fait d’être beau (jamil), Nom divin dont l’homme doit à son tour se parer et actualiser dans tous les aspects de son existence. Ainsi, selon les mots du prophète Mohammad, "en vérité, Dieu est beau et Il aime la beauté ; Il aime que l’on perçoive les traces de Ses grâces sur Son serviteur." [3
]
Bibliographie :
Seyyed Mohammad-Hossein Tabâtabâ’i, Tafsir al-Mizân, Vol. 6, traduction persane de Seyyed Mohammad Bâqer Moussavi Hamedâni, Daftar-e enteshârât-e eslâmi, Qom, pp. 10-20.
« Rabeteh-ye motaghâbel-e din va honar » (L’interrelation entre la religion et l’art), site internet Tahour (www.tahoor.com)
« Zibâ’i dar manâbe’-ye dini-e eslâm » (La beauté dans les sources religieuses de l’islam), Ibid.
[1] Seyyed Mohammad Hossein Tabâtabâ’i Qâzi dit "Allâmeh" (1892-1981) est le plus grand penseur, philosophe et commentateur du Coran iranien contemporain. Pour une biographie plus détaillée, voir l’article "La notion de tawhid dans le Coran d’après le commentaire Al-Mizân de ’Allâmeh Tabâtabâ’i", La Revue de Téhéran, No. 64, pp. 62-67.
[2] Nahj as-Sa‘âda : 1/51
[3] Kanz al-‘Ummâl : 17166
http://www.teheran.ir/spip.php?article1379
Une idée vieille de treize siècles «Point de contrainte en religion» (Coran, S. Il, v. 256) «A vous votre religion, à moi la mienne» (Coran, S. CIX, v. 6) Ces injonctions sans équivoque du Coran ne sont pas restées lettre morte, et les exemples de tolérance abondent dans l’histoire de l’islam.
Une religion qui a pour axiome le libre-arbitre, ne pouvait que prêcher la tolérance. Et puis, une religion qui persécuterait sous prétexte d’être la «vraie religion» ne se dénierait-elle pas d’elle-même ?
Alors, pourquoi l’islam est-il si souvent associé à l’intolérance et au fanatisme ?
Si l’actualité et la présentation des faits par les médias jouent un rôle dans la constitution de cette mauvaise image (tous les arabes ne sont-ils pas des terroristes en puissance ?) cela n’explique pas tout, loin de là.
«L’islam est le fanatisme, comme l’Espagne du temps de Philippe Il et l’Italie du temps de Pie V l’ont à peine connu». Ce jugement de Renan date de 1862. Il faut y voir d’abord l’ignorance, cette ignorance de «l’autre», de celui qui est différent. Beaucoup croient connaître l’islam, mais combien connaissent son vrai visage ? Combien connaissent ces versets faisant l’apologie de la tolérance ? Il faut y voir aussi la subjectivité du jugement, car enfin, ce n’est pas en terre d’islam qu’a existé cette institution d’autant plus horrible qu’elle fut légale: l’inquisition.
Condamner le Christianisme aujourd’hui parce que l’inquisition a agi en son nom, n’a pas de sens. Porter des jugements sur l’histoire de l’islam en sortant les événements de leurs contextes, pour les juger avec les critères d’aujourd’hui, n’a pas plus de sens. «Religion, que de crimes on commet en ton nom».
La religion n’est pas l’unique motivation des gens. On a tendance à l’oublier pour l’islam, religion qui mêle le temporel au spirituel. L’islam a le dos large.
Toutes ces raisons expliquent que l’islam, par essence tolérante, traîne une telle image d’intolérance en Occident.
Pourtant, l’islam se situe dans la continuité des autres religions monothéistes, tout en proclamant son universalité : il n’y a pas le Dieu des musulmans, il y a Dieu, pour qui tous les hommes sont égaux. Quand l’islam se développe, il y a treize siècles de cela, l’idée est révolutionnaire. Moïse, Jésus et d’autres, sont des envoyés de Dieu, tout comme Mohammad (Paix sur eux tous). Juifs et Chrétiens font partie des «Gens du Livre», et comme tels, sont respectés par les musulmans. Conséquence logique, Juifs et Chrétiens avaient un «droit d’hospitalité» privilégié ou dhimma, dans les pays arabes : liberté de culte et de coutumes, et protection militaire en échange d’une redevance d’autant plus raisonnable que Juifs et Chrétiens n’étaient pas astreints à l’aumône légale (zakât).
Faut-il rappeler que dans l’Occident d’alors, le bon musulman était le musulman mort ?
Mais dans l’imaginaire collectif des Occidentaux, l’islam demeure la religion qui s’est propagée à la pointe du sabre, la religion de la djihad, la «guerre sainte».
En fait, étymologiquement, djihad signifie effort : celui de la communauté pour «étendre les droits de Dieu sur la terre». Le prophète Mohammad (SAW), au retour d’une expédition militaire, déclare «Nous voici revenus du petit djihad pour nous engager dans le grand, qui est l’effort sur l’âme.» (çad l’effort sur nous-mêmes) La lutte de l’homme contre lui-même, contre ses passions, constitue la djihad suprême. Quant à la djihad militaire, c’est une lutte défensive contre l’oppression sous toutes ses formes (qu’elle soit religieuse ou pas), ou dans le but d’établir la liberté de conscience: guerre où tout excès est condamné.
La conversion de force constitue donc un contre-sens absolu. «L’enfer est pavé de bonnes intentions».
Toutefois, la théorie d’un islam conquérant et dominateur ne résiste pas à l’examen des faits historiques : comment expliquer une extension si rapide et en même temps si enracinée de l’islam ?
Pourquoi, plus tard, les Mongols conquérants des terres islamiques, ont-ils fini par se convertir à l’islam, religion d’un peuple qu’ils dominaient?
Non, le succès de l’islam s’explique par la simplicité et la beauté de ses dogmes, son adéquation aux aspirations spirituelles des hommes, mais aussi par l’ordre social et politique qu’il suscite. Et si les musulmans n’avaient eu pour arme que la force guerrière, les terres d’islam n’auraient jamais été entre 650 et l’an mille (approximativement), les terres les plus civilisées et les plus progressives du monde.
Faizal Omarjee
Courtoisie “ESPACE DE L’ISLAM”
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité