referencer site web - referenceur gratuit - $(document).ready(function(){ chargementmenu(); });

islam

Le travail des anges selon le Coran

 

Les anges sont les nobles serviteurs de Dieu qui les a créé de lumière, ce sont les soldats de Dieu سبحان

Ils sont timides, car le prophète  a dit :

"Ne dois-je pas m'intimiderd'un homme dont les anges s'intimident de lui?"

L'homme ici est Osman bin Affan. Ils se dérangent des choses odieuses comme de ceux qui ont mangé de l'ail et de l'oignon, ils ne rentrent pas dans les maisons où se trouve un chien ou une image. Ils obéisssent à Allah, comme inscrit dans le Qur'ân

"Mais ce sont plutôt des serviteurs honorés . Ils nedevancent pas Son Commandement et agissent selon Ses ordres."

Sourate Al anbiya, versets 26 et 27.

Allah les a créés partout dans son univers pour s’occuper des gens et exécuter Ses ordres.

1. Il y a Jibril,  ,

Celui qui transmet « الوحي  », le message, aux envoyés, c’est un peu l’ambassadeur entre Allah  et les prophètes عليهم السلم .

Sourate les poètes, verset 192-195 :

« Ce (Coran) ci, c'est le Seigneur de l'univers qui l'a fait descendre,et l'Esprit fidèle est descendu avec cela sur ton cœur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs, en une langue arabe très claire. »

2. Israfil 

C’est l’ange qui souffle dans la trompe « الصور   », il le fera deux fois, la première fois tout le monde mourra et la deuxième fois tout le monde sera ressuscité.

« On soufflera dans la Trompe, et voilà que ceux qui seront dans les cieux et ceux qui seront sur la terre seront foudroyés, sauf ceux qu'Allah voudra [épargner]. Puis on y soufflera, et voilà debout à regarder. » Sourate

Azzumar, verset 68

3. L’ange de la mort :

Celui qui prend les âmes.

« Dis : “L'Ange de la mort qui est chargé de vous, vous fera mourir. Ensuite, vous serez ramenés vers Votre Seigneur”. »

Sourate Sajda, verset 11

« Il est le Dominateur Suprême sur Ses serviteurs. Et Il envoie sur vous des gardiens. Et lorsque la mort atteint l'un de vous, Nos messagers (les Anges) enlèvent son âme sans aucune négligence. »

Sourate Al anam, verset 61

4. Les anges qui descendent près des croyants au moment de la mort

Pour nous calmer, nous rendre endurant et nous annoncer le paradis

« Ceux qui disent : “Notre Seigneur est Allah”, et qui se tiennent dans le droit chemin, les Anges descendent sur eux. “N'ayez pas peur et ne soyez pas affligés; mais ayez la bonne nouvelle du Paradis qui vous était promis. »

Sourate al fussilat, verset 30

5. Ceux qui arrachent violemment l’âme des non croyants

« Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit : “Révélation m'a été faite”, quand rien ne lui a été révélé. De même celui qui dit : “Je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce qu'Allah a fait descendre.” Si tu voyais les injustes lorsqu'ils seront dans les affres de la mort, et que les Anges leur tendront les mains (disant) : “Laissez sortir vos âmes. Aujourd'hui vous allez être récompensés par le châtiment de l'humiliation pour ce que vous disiez sur Allah d'autre que la vérité et parce que vous vous détourniez orgueilleusement des Ses enseignements”. »

Sourate Al Anam, verset 93

6. Ceux qui accompagnent l’âme des croyants jusqu’aux cieux, au 7 em ciel.

    Ceux qui font monter les âmes des non croyants et les balancent sur terre quand les portes des cieux restent fermées.

Ceux qui questionnent les morts dans les cercueils, puis ils les torturent ou les traitent bien après leur avoir restitué l’âme.

7. Les gardiens du paradis et des gens du paradis

« Et ceux qui avaient craint leur Seigneur seront conduits par groupes au Paradis. Puis, quand ils y parviendront et que ses portes s'ouvriront, ses gardiens leur diront : “Salut à vous ! Vous avez été bons : entrez donc, pour y demeurer éternellement”. »

Sourate Az zumar, verset 73

8. Les gardiens de l’enfer et des gens de l’enfer

« ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles, d'un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des Anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Allah en ce qu'Il leur commande, et faisant strictement ce qu'on leur ordonne. »

Sourate Tahrim, verset 6

Dont le chef est Malik,  :

« et ils crieront : “ô Malik ! que ton Seigneur nous achève ! ” Il dira : “En vérité, vous êtes pour y demeurer [éternellement]” ! »

Sourate Az Zuhruf, verset  77

9. Les scribes

Qui accompagnent et enregistrent les actes et les paroles des gens, ils réalisent pour chaque personne, un livre personnel de tout ses faits et gestes, ils le lui donnent au Jour de la résurrection.

« alors que veillent sur vous des gardiens, de nobles scribes, »

Sourate Al infitar, verset 10 et 11

10. Ceux qui veillent sur nous

Ils nous gardent pendant la journée ou la nuit…

« Il [l'homme] a par devant lui et derrière lui des Anges qui se relaient et qui veillent sur lui par ordre d'Allah.»

Sourate Araad, verset 11

« Il n'est pas d'âme qui n'ait sur elle un gardien. »

Sourate tariq, verset 4

11. Ceux qui font des invocations et demandent pardon pour les croyants

« . Ceux (les Anges) qui portent le Trône et ceux qui l'entourent célèbrent les louanges de leur Seigneur, croient en Lui et implorent le pardon pour ceux qui croient : “Seigneur ! tu étends sur toute chose Ta miséricorde et Ta science. Pardonne donc à ceux qui se repentent et suivent Ton chemin et protège-les du châtiment de l'Enfer. Seigneur ! Fais-les entrer aux jardins d'Eden que Tu leur as promis, ainsi qu'aux vertueux parmi leurs ancêtres, leurs épouses et leurs descendants, car c'est Toi le Puissant, le Sage. »

Sourate Ghafir, verset 7-8

12. Ceux qui suivent les rassemblements de rappel et d’adoration des croyants

Ils se collent à ceux qui lisent le Qur'ân et l’étudient comme il a été dit dans ce Hadith : 

« Il n’y a pas des personnes qui s’assoient dans une des maisons de Dieu pour y lire le Qur'ân et l’étudier, sans que ne descende sur eux la tranquillité et la miséricorde ainsi que des anges qui se collent a eux et sans que Dieu ne les cite parmi les siens »

Le prophète a parlé des anges dans ses Hadiths en voici quelques uns:

"Le ciel fait entendre des craquements tellement les anges y sont nombreux , sérrés au point où il ne reste plus un pouce d'espace libre, tousentrain de se prosterner"

Ahmad

"Le jour de la prière du vendredi, des anges viennent se poster devant les portes des mosquées inscrire les arrivants selon leur arrivée, par ordre de mérite, du premier au dernier. Ensuite, dès que l'imam s'installe sur la chaire, ils ferment leurs registres et viennent écouter le prêche"

Al-Bukhâri

"Les anges du jour et ceux de la nuit s'alternent près de vous"

Al-Bukhâri

Les fruits de la croyance aux anges

La croyance aux anges apporte de nombreux bénéfices dans la vie du croyant nous vous rappelons ci-dessous les plus important :

1. Quand le croyant pense à la création des anges de lumière, dotés d’ailes, et à leur pouvoir, il se rend compte au combien Allah est grand, car même avec leurs pouvoirs les anges restent humbles devant Dieu et exécutent tous Ses ordres, ils ne parlent pas devant Lui. Cela augmente notre foi en la Majesté de Dieu.

2. Un sentiment de paix nous envahi quand nous nous rappelons que Dieu a mis des anges pour nous garder.

3. Nous sommes encouragés à adorer, à exécuter les ordres de Dieu et à bien agir quand nous nous apercevons que les anges, qui sont plus forts que nous, passent leur temps à adorer Dieu. Ce qui nous pousse à suivre leur exemple et à fortifier notre foi.

4. La croyance aux anges éloigne le croyant de la désobéissance visible ou invisible, car nous savons que les anges sont toujours avec nous et notent tous nos faits et gestes pour nous les donner sous forme de livre au jour de la résurrection

5. La foi aux anges nous rappelle et nous prépare au jour dernier : cette vie n’est pas éternelle, l’ange de la mort est là pour nous cueillir.  On persévère donc sur le droit chemin en gardant notre foi et nos bons actes, on travaille pour le paradis, pour être saluer par les anges et nous éviter de tomber en enfer pour ne pas y être châtiés par les anges.

Que la paix et les bénédictions d'Allah soient sur le prophète Mohammad, celui qui a tenu sa promesse, le confident. Ô Allah nous ne savons que ce que Tu nous as appris, c’est Toi qui détiens la science. Ô Allah apprend nous ce qui nous apportera du bien et fais nous profiter du bien de ce que Tu nous as appris et augmente nos connaissances. Et embelli le bien à nos yeux et aide nous à le suivre. Et enlaidi le mal à nos yeux et aide nous à nous en détourner. Et mets nous parmi ceux qui écoutent la parole et suivent les meilleures d’entre elles. Et fais de nous tes bons adorateurs par Ta miséricorde.

Gloire à Toi Seigneur, que Tes louanges soient célébrées, j'atteste qu'il n'y a de divinité que Toi, j'implore Ton pardon et je reviens vers Toi repentante.

e6un7

 

 

Des femmes prophètes en Islam?

195.jpg

Existe-t-il des femmes qui ont été considérées comme prophètes en Islam?

C’est une question qui a depuis toujours partagé les savants musulmans…Entre ceux qui sont pour, ceux qui sont résolument contre et ceux qui préfèrent ne pas aborder le sujet, on a déjà une idée sur la complexité du thème et la récurrente susceptibilité intellectuelle quant à « penser » un concept en islam à partir de sa perspective féminine !

Le verset le plus utilisé par ceux qui désapprouvent la prophétie des femmes est celui de la Sourate Youssef, verset 109 :
« وَمَا أَرْسَلْنَا مِنْ قَبْلِكَ إِلَّا رِجَالًا نُوحِي إِلَيْهِمْ مِنْ أَهْلِ الْقُرَى أَفَلَمْ يَسِيرُوا فِي الْأَرْضِ فَيَنْظُرُوا كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِمْ وَلَدَارُ الْآخِرَةِ خَيْرٌ لِلَّذِينَ اتَّقَوْا أَفَلَا تَعْقِلُونَ(109) »
« Nous n’avons envoyé (arsalna) avant toi que des hommes originaires des cités, à qui Nous avons fait des révélations »

Le terme utilisé par le Coran, qui est celui d’hommes ou RIJAL a été l’argument « clé » pour démontrer que seuls les hommes (le genre masculin) ont droit à la prophétie puisque le Coran a bien utilisé le terme de RIJAL et n’a pas cité les femmes Nissaa.

L’Imam Fakhr Arrazi affirme en s’appuyant sur ce verset que Mariam- qui a été considérée la plus favorable à la prophétie- ne peut donc être considérée comme prophète. Il estime que même si l’Ange Gabriel lui a directement parlé, on ne peut parler de prophétie mais plutôt d’une KARAMAH –un honneur- qu’Allah lui aurait accordé en tant que mère du prophète Issa (Jésus)[1] .

Le Cheikh Ibn Taymya, reprenant toutes les allégations faites par les savants qui l’ont précédé, affirme lui aussi qu’il y a eu consensus – IJMAA- sur le fait que nulle femme ne peut prétendre à la prophétie et ce aussi bien dans le Coran que dans la Sunna. Il reprend à son compte le verset ci-dessus évoquant le terme de RIJAL et prenant l’exemple de Mariam, il conforte son argumentaire par le fait que l’ultime position à laquelle elle peut accéder est celle que lui a octroyé le Coran est qui est celle de SEDIKKA ou « VERIDIQUE », loyale,vertueuse… Coran :5 ;75 « Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un Messager. Des messagers sont passés avant lui. Et sa mère était une véridique et tous deux consommaient de la nourriture. Vois comme Nous leur expliquons les preuves et comme ils s’en détournent ! »
« ما المسيح ابن مريم إلا رسول قد خلت من قبله الرسل وأمه صديقة كانا يأكلان الطعام انظر كيف نبين لهم الآيات ثم « انظر أنى يؤفكون .

Il y aussi un hadith[2] connu qui stipule que « Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection et parmi les femmes seules Mariam fille de Imran et Assiah épouse de Pharaon ont atteint le rang de la perfection humaine »

L’Imam Nawawi[3] affirme que ceux qui croient en la prophétie des femmes utilisent ce hadith mais il apparaît que la majorité des savants musulmans (JUMHUR) réfutent le fait que le stade de la perfection (KAMAL) soit l’équivalent du rang de la prophétie (NUBUWA). La perfection étant une chose et la prophétie une autre.

Parmi ceux qui ont farouchement défendu la prophétie des femmes on retrouve en premier lieu le savant andalou Abu Muhammed Ibn Hazm al-Andalusi qui a une grande contribution en la matière[4].

Dans son célèbre ouvrage Al Fisal fi al milal il affirme qu’il n’a résolument trouvé aucune preuve coranique qui s’opposerait à la prophétie des femmes. Concernant le verset qui parle de « RIJAL » Coran 12 ; 109, il confirme que nul n’a prétendu le contraire, car le verset cité parle de Messager et non de Prophète. Il précise que personne n’a prétendu que les femmes pouvaient être des Messagers et que le verset parle de (RUSSUL) Messagers et non de (ANBIYAA) Prophètes. Pour lui, il était évident que les femmes pouvaient accéder au rang de la prophétie (Annubuwa) tandis qu’elles ne pouvaient être des Messagers (RUSSUL).

C’est dans ce sens qu’il commence d’abord par préciser le sens de (ANNUBUWA) la prophétie qui provient de (Al inbaa) qui veut dire (I’lam) ou REVELATION. Il affirme donc que toute personne qui a été informé par Allah ou qui a reçu une « révélation », sur un évènement à venir, est sans aucun doute un prophète. Annubuwa ou prophétie est, selon lui, à différencier formellement de (AL ILHAM) qui n’est autre qu’une sorte d’inspiration naturelle.

Annubuwa , c’est quand Allah énonce, divulgue ou révèle à une personne, une information concernant un évènement donné et ce que soit de façon directe, en lui parlant ou bien à travers un Ange Messager de Dieu. Selon Ibn Hazm, « Annubuwa » peut donc être transmise de plusieurs façons : soit à travers un ange qui parle à l’intéressé, soit par un message directement révélé par Lui-même sans intermédiaire ( wa kalama Allah Moussa taklima) Allah a parlé avec Moise.

C’est dans ce sens de Annubuwa qu’il affirme, preuves coraniques à l’appui, que certaines femmes citées par le Coran ont effectivement reçu la Révélation Divine et sont donc à considérer comme des prophètes. Il commence par rappeler le cas de Oum Isaac à laquelle Allah a envoyé Ses messagers Anges pour l’informer de la venue de Isaac et de Yacob : (Coran 11 ; 71-72). C’est aussi le cas de Mariam qui reçoit l’Archange Gabriel et qui reçoit une Révélation en bonne et due forme : « Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel) qui se présenta à elle sous la forme d’un homme parfait. Il dit : « je suis un Messager de Ton Seigneur pour te faire don d’un fils pur » ; Coran 19 ; 18.

Cela va de même pour la mère de Moise –Oum Moussa- qui a été interpellée par Dieu, afin d’abandonner son nouveau né, Moise, dans le Nil et ainsi de lui éviter la mort prévue par la sentence de Pharaon, sentence, qui augurait d’assassiner toute la descendance mâle des Hébreux….Ce sacrifie, ô combien difficile pour une mère, est comparable à celui du prophète Abraham qui devait sacrifier son fils, même si, faudrait-il le rappeler, dans le cas de ce dernier, cela a été une « Rouyaa » ou « rêve » et non pas un ordre direct d’Allah !!! …D’ailleurs Ibn Hazm précise que Oum Moussa n’aurait jamais osé mettre son fils dans le Nil, par simple intuition ou pressentiment, cela aurait été considéré comme un acte de folie ou un crime ! Ibn Hazm s’étonne que l’on puisse douter de la révélation faite à Oum Moussa et non de celle d’Abraham !!!

Ibn Hazm dans son commentaire sur Mariam insiste sur la véracité de sa prophétie par le verset qui l’inclut parmi de nombreux prophètes cités dans la Sourate 19 ; 58. Il s’étonne du fait que l’on puisse, dans cette description coranique de tous les prophètes, l’exclure, elle, en particulier ?!

Quant à l’assertion selon laquelle certains commentateurs ont prétendu qu’elle ne pouvait être considérée que comme une Seddika , il y répond en précisant que tout en étant Sedikka cela ne la privait pas du droit d’accéder aussi au rang de prophète. Le prophète Youssef a été interpellé par Allah selon la même dénomination de Seddik « Youssef ayuha seddik » et comme on le sait il a été aussi prophète.

Ibn Hazm inclut aussi dans sa liste de femmes prophètes, l’épouse de Pharaon, Assiah, et ce conformément au Hadith la citant comme femme ayant atteint le plus haut rang de la perfection.

D’autres savants vont avoir à peu près le même genre d’argumentaires concernant la prophétie des femmes. C’est le cas de l’Imam Al Qortobi qui critique le fait que certains savants contestent cet honneur aux femmes comme si elles n’étaient pas à la hauteur de ce rang de la prophétie ! (Istaktarou ala anissaa hadihi al martaba). Ce savant affirme que Mariam est prophète puisqu’elle a reçu la révélation divine à travers les anges à plusieurs reprises. Le Saint Esprit (Rouh al Quduss) lui a insufflé Son souffle Divin, elle est la seule femme à avoir reçu la révélation de la sorte. Il conteste cependant la prophétie de Assiah car il n’y a pas assez de preuves, selon lui, qui pourraient confirmer clairement sa prophétie.

Le Savant Al Ashaari quant à lui affirme qu’il y a eu en tout six femmes qui ont reçu la prophétie : Eve, Sarah, Oum Moussa, Hagar, Assiah et Mariam. Son argumentaire tourne autour du fait que toutes ces femmes ont reçu la Révélation, soit directement soit par l’intermédiaire d’un Ange et le Coran le confirme de différentes façons.

D’autres ont aussi affirmé la prophétie des femmes comme Ibn Hajjar qui rapporte les mêmes preuves que celles mentionnées par Ibn Hazm.

Taher Ben Achour quant à lui répond à l’assertion de la prophétie uniquement réservée aux hommes du fait du verset qui mentionne Arrijal par un argumentaire différent de celui d’Ibn Hazm. Ben Achour, conteste le fait que le terme Arrijal soit compris comme hommes ou genre masculin. Il affirme que ce terme est représentatif du genre humain : Inssan. Il est de ceux qui défendent la prophétie de Mariam et qui affirme que les femmes peuvent être prophète (Nabi) et non messager (Rassoul)[5].

En conclusion, l’on constate que les arguments contre la prophétie, ne sont, en réalité, que le résultat d’une interprétation subjective de certains versets coraniques, alors que le contenu en lui-même de ces textes, ne formule aucune preuve tangible de l’invalidité de la prophétie des femmes[6]. Tandis que l’argumentaire des savants qui ne voient aucune incompatibilité entre les femmes et leur accès à la prophétie est plus convaincant voire conforté par plusieurs récits coraniques qui relatent d’une façon claire la « Révélation divine » transmise à certaines femmes. C’est en tout cas le cas de Mariam et de Oum Moussa qui ne prête à aucune confusion.

Beaucoup prétendent que le débat est clos car il y a un « Consensus » (IJMAA) sur le thème, puisque la majorité des savants musulmans (JUMHUR) est contre le fait que des femmes puissent être considérées comme prophète, il reste, comme on l’a vu, qu’un nombre de savants non négligeable ont été pour la prophétie des femmes.

Il faudrait donc déjà aujourd’hui savoir réfuter le fait qu’il y ait un quelconque Ijmaa,et ce, pour ne pas justement « clore » le débat…

Mais il ne s’agit pas de « polémiquer » autour d’un débat stérile concernant l’avis divergent des différents savants. Au-delà de la divergence, qui est toujours la bienvenue car elle reste un indicateur sensible de la vitalité d’une pensée, il faudrait poser autrement le problème et voir en quoi cela nous avancerait aujourd’hui de savoir si les femmes ont eu ou non accès à ce rang de la prophétie en Islam ?

Eh bien cela nous avancerait énormément….

Tout simplement parce que prétendre le contraire, autrement dit qu’elles n’ont pas été prophète, cela reviendrait à maintenir cette vision « dévalorisante » de la femme et renforce cette image de mépris et d’infériorisation de la femme inhérente aux cultures arabomusulmane.

D’autant plus qu’il n’y a aucun texte prouvant le contraire et que bien au contraire plusieurs versets concordent dans le sens de la prophétie des femmes.

Nous sommes toujours en face du même problème, à savoir celui de faire l’amalgame entre une réalité religieuse et la réalité historique en ce qui concerne la problématique de la femme.

Il est malheureux de constater que ce genre de « reproduction » historique, perpétuant ce « déni de droits » aux femmes, reste encore très influent sur notre présent. Elle conditionne encore des mentalités et des comportements, malheureusement prédisposés à pérenniser la condition précaire du statut de la femme dans les sociétés islamiques.

Ce débat « tabou » sur la prophétie des femmes, montre à quel point l’étude du patrimoine islamique se fait de manière archaïque puisque toutes les interprétations, argumentaires et commentaires élaborés par les anciens sont pris comme des « vérités absolues » qui ne doivent souffrir d’aucune discussion encore moins d’une quelconque critique ! Au lieu d’en faire un ressourcement intelligent, cette vaste production islamique devient en fait un obstacle essentiel à l’élaboration d’une pensée active réformiste seule capable de promouvoir la véritable éthique de l’Islam…On assiste au contraire à une prolifération d’ouvrages qui vont transmettre d’une façon implacable, passive et continue, les mêmes interprétations, érigées en dogmes et en principes immuables, qui ont du mal tout le mal, à s’intégrer à notre contexte…

Si aujourd’hui on essaie de revoir cette question c’est parce qu’il est important- au-delà du débat entre les savants - de voir ce qui disent véritablement les sources sacrées- ou ce qu’elles passent sous silence- afin de sortir de ces impasses dogmatiques qui nous imposent le silence et nous empêchent d’amorcer une véritable réforme de fond.

Or, oui il est important de savoir si en Islam certaines femmes ont été considérées comme des prophètes, car cela confirmerait l’essence égalitaire et l’équité qui sont les socles de ce message spirituel.

C’est une quête de justice et un droit légitime que de retrouver dans notre tradition, ces principes égalitaires, enfouis, camouflés voire escamotés par une lecture sélective et discriminatoire du « religieux ». Cela fait partie aussi de cette quête de « revalorisation » du statut de la femme en islam, quête, qui, entre autres, aspire à faire évoluer des sociétés islamiques fortement handicapées par cette supposée « dévalorisation » religieuse de la femme.

Il faudrait que l’on puisse dire clairement aujourd’hui que le Coran évoque sans conteste des modèles de femmes prophètes comme il y a eu des hommes prophètes…C’est ce genre de message universel que l’on devrait entendre aujourd’hui, celui des sources, qui ont étaient ensevelies sous la charge d’une histoire islamique qui s’est figée dans le temps …Revaloriser ce genre de concept qui redonne aux femmes musulmanes leur véritable place, c’est permettre aux musulmans d’avancer vers l’avant et de ne plus rester agrippés à leur histoire sans prendre le temps d’en faire une véritable analyse critique, la seule à même de les débarrasser du fardeau de cette dépendance historique maladive.

[1] Tafssir el kabir lifakhr Arrazi.
[2] Sahih Muslim
[3] Sahih muslim bi-sharh al Nawawi.
[4] Chapitre: Nubuwate anissaa dans son ouvrage : « Al fisal fi al milal wa al ahwaa wa al-nihal »
[5] Tafssir Attahrir wa atanwir; Imam Cheikh Taher Ben Achour.
[6] Cheikh Rached al-Ghannouchi, :El Maraa bayna al-Quor’an wa wakii el muslimin, page 30 ; Maghreb Center for Researchs & Translation, 2000, London. Excellent livre dont je me suis largement inspirée et que je conseille vivement aux arabophones !

http://www.asma-lamrabet.com/articles/des-femmes-prophetes-en-islam/

e6un7

Donner: mais pourquoi?

099.jpg

Pourquoi l’Islam a-t-il invité au don avec un grand « D » ? Si l’altruisme et la solidarité humaine font partie des principales dimensions recherchées par les donateurs athées, il faut savoir que lorsqu’on est musulman et que l’on est conscient du danger de nos péchés et du bénéfice qui peut naître de certaines formes d’adorations, il est quasi impossible de ne pas adjoindre à celles-ci, une intention religieuse.

Le jour du Jugement, l’humanité se rendra compte de l’importance de certaines « valeurs » et « occasions gâchées ». Ce n’est qu’à ce moment, que la grande majorité (croyants et mécréants) ressentira des regrets et aura espéré revenir sur terre, afin de dépenser (sa fortune et son énergie) sur le sentier de Dieu. Mais plutôt que d’employer ce futur antérieur , qui malgré tout est utile sur le plan du rappel, il est nécessaire de comprendre que les occasions dont nous faisons mention, relèvent du présent. Et l’intelligence requise en termes de piété réconcilie les croyants avec cette notion de Sadaqa qui assainit le coeur des péchés qu’il a pu accumuler. Le Coran et la Sunna sont formels : l’aumône est au péché, ce que l’eau est au feu.

Le messager de Dieu (prière et salut sur lui) disait : « l'aumône efface les fautes comme l'eau éteint le feu » [Authentique par At-thirmidi]

Mieux encore et cela est un conseil que l’on peut donner à nos frères et soeurs qui ont commis des excès envers eux-mêmes et qui craignent d’avoir suscité la colère d’Allah, le don secret est une voie qui peut rétablir un climat de paix avec son Créateur. A cet effet, rappelons la sagesse prophétique : « l'aumône réalisée secrètement apaise la colère du Seigneur » [Authentique par At-tabarani]

Aussi, l’aumône permet de se protéger de certaines formes de tentations et difficultés. C’est en ce sens que le prophète (prière et salut sur lui) dit : « La tentation de l’homme envers sa famille, ses enfants et son voisin, est expiée par la prière, l’aumône, la recommandation du bien et l’interdiction du mal » [Authentique par Al Bokhari]

En outre, Allah (exalté soit-il) a mentionné dans la sourate L’Homme, les caractéristiques des croyants qui font preuve de charité, et ce qui anime leurs coeurs. Il y est dit :

[Et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier, (disant) : "C'est pour le visage de Dieu que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. Nous redoutons, de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique". Dieu les protégera donc du mal de ce jour-là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie]

Aucune contrepartie ne devrait être attendue de la part des donateurs musulmans. Si tel était le cas, on appellerait cela un commerce et non plus une aumône. Et si « commerce » il y a, c’est entre Dieu et le donneur sincère que les choses se passent. A travers cet élan de générosité et de sacrifice, il espère gagner la miséricorde d’un Seigneur prompt à rendre les comptes et dur en châtiment. Puisse Allah nous recenser parmi eux.

Le jour du jugement, jour durant lequel des tentations indescriptibles se succèderont, notre Seigneur couvrira l’humanité d’une chaleur atroce, qui mettra certaines personnes au même niveau que leur propre sueur. Aussi, les aumônes pourront jouer un rôle protecteur d’après le prophète (prière et salut sur lui) : « chacun sera protégée par l'ombre de son aumône au jour de la Résurrection » [Authentique par Ahmad et At-tabarani]. A noté également que dans les deux Sahihayn (Al Bokhari et Mouslim), se trouve un autre hadith dans lequel il est fait mention des personnes qui seront sous l’ombre d’Allah. Et parmi elles, figure « un homme qui donne l'aumône avec une discrétion telle, que sa main gauche ne sait pas ce que sa droite donne ». Ce qui différencie alors le don conforme aux préceptes de l’Islam et celui engagé par un non-musulman par exemple, c’est le lien fort de sacrifice, d’espoir et de crainte qui existe entre Dieu et Son serviteur. Au final, l’aumône dénuée d’arrière-pensées calculatrices et ostentatoires, devient bénéfique sur tous les plans (ici-bas et dans l’au-delà)…

http://www.sous-missions.com/articles/zooms/ta-relation-avec-l-argent/

e6un7

Qu’est-ce que l’Istihâlah en Islam ?

L istihalah

Le musulman a pour obligation de consommer une nourriture respectant des critères bien définis. Dans l’industrie alimentaire, trois produits illicites doivent ainsi faire l’objet d’une attention particulière :* l’alcool,
* le porc
* la matière (viande, graisse…) provenant d’un animal qui n’a pas été abattu selon le rituel musulman ou qui est mort avant l’abattage

Le caractère harâm de ces éléments est en effet clairement établi à partir du Saint Qour’ane et des Ahâdices. Ces produits sont parfois utilisés directement, en tant qu’ingrédient à part entière; d’autres fois, ils le sont de façon « secondaire », en tant que composant entrant dans la fabrication d’ingrédients destinés à apporter au produit final des caractéristiques spécifiques au niveau du goût, de la texture, de l’odeur… Ces ingrédients « secondaires », eux-mêmes, résultent souvent d’un procédé de fabrication industriel qui peut entraîner dans certains cas une modification chimique du produit original. Dans le droit musulman, cette modification de l’entité d’un produit vers une autre entité est appelée « Istihâlah » ou « Tabdîl oul Mâhiyah ».

1. Al Istihâlah
1.1 Qu’est-ce que l’Istihâlah ?

Ce terme désigne la modification de la nature et de la qualité d’un objet. C’est un changement qui intervient dans la réalité et la forme caractéristique d’un objet vers une autre forme. (Voir annexe 1)

1.2 Les conditions du Istihâlah
Selon les oulémas hanafites, l’Istihâlah se produit lorsque :
– un changement intervient dans le corps structurel de l’objet. (Un simple réarrangement de ses molécules ne suffit pas pour considérer qu’il y a Istihâlah.)
-une transformation des caractéristiques particulières et des qualités distinctives de cet objet se produit par action chimique ou autre. (Voir annexe 2)
Un exemple d’Istihâlah est la transformation de l’alcool en vinaigre, changement durant lequel a lieu une véritable modification de la structure moléculaire de l’alcool.

2. La gélatine
2.1 Définition

Il s’agit d’une substance protéique, provenant du collagène et rencontrée communément dans la peau et les tissus conjonctifs des animaux.

2.2 Sources
À l’échelle industrielle, la gélatine est fabriquée à partir de sous-produits de l’industrie du cuir et de la viande, principalement la peau et les os de porcs, ainsi que les os ou les dépouilles de bovins. Les phoques et les requins sont aussi d’excellentes sources de collagène.

2.3 Utilisation
La gélatine peut être utilisée comme épaississant, stabilisant, agent texturant ou gélifiant dans des produits comme les crèmes glacées, les confitures, les yaourts, la margarine… Elle est également utilisée dans les produits allégés pour stimuler la sensation de gras dans la bouche et créer du volume sans ajouter de calories. La gélatine est utilisée pour éclaircir des jus, notamment le jus de pomme, ainsi que le vinaigre.

Dans l’industrie médicale, elle est utilisée pour la fabrication de gélules.

2.4 Le processus de fabrication
La gélatine subit un long procédé de fabrication qui peut-être simplifié selon les étapes suivantes :

A. Extraction par ébullition en détruisant les liaisons moléculaires entre les brins de collagène et en enlevant les éléments indésirables autour du collagène.
B. Purification du collagène/gélatine par filtration et évaporation.
C. Broyage.

2.5 Est-ce que l’Istihâlah se produit dans le cas de la gélatine ?
Les chimistes, scientifiques et ingénieurs en agroalimentaires sont d’avis que la structure mère et la structure chimique de la gélatine et du collagène sont très proches. Bien que quelques réarrangements chimiques aient lieu, les mêmes acides aminés (molécules qui constituent une substance) se retrouvent dans les deux composants. La protéine de collagène est donc intacte et ne subit pas de changement.

Ainsi, le procédé de fabrication consiste essentiellement à extraire le collagène brut de la peau ou des os en le modifiant légèrement pour le rendre soluble tout en gardant ses propriétés gélifiantes. La nature et la caractéristique inhérentes au collagène n’étant pas modifiées, on ne peut dire qu’il y a istihâlah : la gélatine issue d’une source harâm ne peut donc être considérée comme étant devenue halâl suite à une transformation.

2.6 Les alternatives
Les solutions pour éviter l’usage de la gélatine issue des animaux ghayr mazhboûh (non abattus suivant le rite musulman) sont les suivantes :

A. Produire la gélatine à partir d’animaux halâl.
B. De nombreux industriels produisent la gélatine à partir des os. Selon les juristes hanafites, il est autorisé de consommer la gélatine produite à partir des os d’animaux ghayr mazhboûh qui sont ma’kul al-lahm (c’est à dire dont la viande est comestible suivant le droit musulman). Le problème, c’est que les industriels à l’heure actuelle ne font de distinction entre les différentes sources de gélatine. Néanmoins, s’ils sont suffisamment sollicités par les différentes organisations du halâl à travers le monde, certains pourraient agir pour résoudre ce problème.
CD. Les industriels agro-alimentaires locaux qui utilisent la gélatine devraient être encouragés à utiliser la gélatine halâl (produite par exemple au Pakistan, en Malaisie…et certifiée par un organisme crédible).

E. La “gélatine végétale” ou la gélatine de poisson pourraient être une alternative bien que leur qualité ne soit pas aussi bonne que les autres gélatines.

2.7 Conclusion

La gélatine de source harâm n’est pas licite à la consommation étant donné qu’il n’y a pas d’Istihâlah de l’élément d’origine.

3. Le E471 ou mono et diglycérides d’acides gras

3.1 Définition et formules chimiques

Les glycérides sont des esters d’acide gras et de glycérol. Ils font parie des lipides. Il existe différents types de glycérides : les triglycérides, les di glycérides et les mono glycérides.
Les triglycérides sont les constituants principaux de l’huile végétale et des graisses animales.
Les di glycérides et les mono glycérides sont des dérivés des triglycérides.

gélatine triglycéride halal

Ces glycérides se différencient en fonction du nombre d’acides gras (R) qu’ils contiennent.

3.2 Utilisation

Les di glycérides et les mono glycérides d’acides gras sont utilisés comme émulsifiants et stabilisants dans l’industrie alimentaire.

3.3 Production

Les triglycérides se trouvent à l’état naturel dans les tissus des animaux et des végétaux.

Les di glycérides et les mono glycérides sont obtenus par chauffage du triglycéride avec un excès de glycérol selon la réaction suivante :

gélatine triglycéride halal

3.4 Est-ce que l’Istihâlah se produit dans le cas du E 471 ?

Les diglycérides et les monoglycérides n’existent pas sous une forme naturelle dans les graisses animales. Ils sont le résultat de la réaction chimique d’estérification qui entraîne une transformation moléculaire des composants de départ (triglycérides et glycérol). Ces composants ne se retrouvent plus à la fin de la réaction dans leur forme originale (comme le montre les encadrés rouges et verts).

Par ailleurs, ils se distinguent également des triglycérides par leurs caractéristiques particulières en tant qu’émulsifiant et stabilisant.

3.5 Comparaison du niveau de l’Istihâlah entre la transformation du triglycéride en mono et di glycérides et la transformation de l’alcool en vinaigre

Le vinaigre est considéré comme une nourriture licite et pure pour le musulman. Le Prophète (sallallahou alaihi wa sallam) a dit : « Quel excellent assaisonnement que le vinaigre ! » (Sahîh Mouslim).

Le vinaigre résulte d’une transformation de l’alcool selon un procédé très ancien : il est donc un des exemples majeurs utilisés par les juristes hanafites pour illustrer l’Istihâlah.

Cette transformation se réalise par une fermentation acétique qui consiste à oxyder l’éthanol (alcool) en acide acétique (vinaigre) par l’action de certaines bactéries. La réaction chimique est la suivante :

gélatine triglycéride halal

On peut ici constater que la modification moléculaire des réactifs est plus importante dans le cas des mono et diglycérides que dans celui du vinaigre.

3.6 Conclusion

L’Istihâlah qui se produit pour le mono et di glycéride d’acides gras (E471) est pour le moins similaire à celui qui a lieu lors de la transformation de l’alcool en vinaigre. Le mono et di glycéride d’acides gras sont donc licite à la consommation.

Wallâhou A’lam !


ANNEXE 1 :
Istihaalah en la langue arabe signifie : تغير الشيء عن وصفه وطبعه
« Un changement dans la nature et la qualité d’un objet » [1]
Selon les juristes, il est défini en ces termes : تبدل حقيقةِ الشيء وصورتِه النوعية إلى صورة أخرى
« Un changement dans la réalité d’un objet et dans sa forme caractéristique vers une autre forme. »[2]
فالاستحالة قد تكون بمعنى التحول كاستحالة الأعيان النجسة من العذرة والخمر والخنزير و تحولها من أعيانها و تغير أوصافها و ذلك بالاحتراق أو بالتخليل أو بالوقوع في شيء .( الموسوعة الفقهية) »L’Istihâlah désigne la modification (profonde) de quelque chose, comme le changement pouvant intervenir sur des choses impures telles l’excrément, l’alcool, le porc et la modification de leur nature et de leur qualités sous l’action du feu, par la transformation en vinaigre ou par le mélange (et la réaction) avec quelque chose d’autre. » (Al Maoussou’atoul Fiqhiyya, voir aussi Ad Dourroul Moukhtâr et Hilyya)ANNEXE 2 :
Ibnou ‘Âbidîn affirme : بخلاف نحو خمر صار خلا وحمار وقع في مملحة فصار ملحا وكذا دردي خمر صار طرطيرا

وعذرة صارت رمادا أو حمأة فإن ذلك كله انقلاب حقيقة إلى حقيقة أخرى لا مجرد انقلاب وصف [3

Al Gangôhi écrit : تبدیل ِ ماہیت ہیولے صورت کی تبدیل سے ہوتا ہے كہ حقیقت دیگر ہوگی

[4]

Abdoul Sattâr Moultâni mentionne:
تبدیل ماہیت سے شئ کے خواص وآثار یکسر بدل جاتے ہے

[5]
Al Kâssâni précise:

وجه قول محمد أن النجاسة لما استحالت وتبدلت أوصافها ومعانيها خرجت عن كونها نجاسة لأنها اسم لذات موصوفة فتنعدم بانعدام الوصف وصارت كالخمر إذا تخللت

[6]

Moufti Kifâyatoullah écrit:

حقیقت بدل جانے کا حکم اسی وقت دیا جاسکتا ہے کہ حقیقت اولی منقلبہ کے اثار مختصہ اس میں باقی نہ رہیں

[7]

اسی طرح حقیقت منقلبہ کی بعض کیفیات غیر مختصہ کا باقی رہنا مانع انقلاب نہیں

[10]

Moufti Taqui Ousmâni affirme:

ان كان العنصر المستخلص من الخنزير تستحيل ماهيته بعملية كيمياوية بحيث تنقلب حقيقته تماما زالت حرمته ونجاسته

[8]

على القلب فقليل التغير لا يصير خلا عنده وعندهما يصير،هذا إذا تخلل بنفسه،أما إذا تخلل بعلاح بالملح أو بغيره يحل عندنا الكل

[9]

[1] الموسوعة الفقهية الكويتية (مادة:الإستحالة)، المصباح المنير ج1 ص157،

[2] موسوعة الفقه الإسلامي ج6 ص7

[3] رد المحتار ج1 ص316

[4] فتاوى رشيدية ( تالبفات رشيدية ص251)

[5] خير الفتاوى ج2 ص149

[6] بدائع الصنائع ج1ص85

[7] كفاية المفتي ج2 ص333 –الطبعة الجديدة-

[8] بحوث في قضايا فقهية معاصرة ص 341

[9] خلاصة الفتاوى ج2 ص204 والهندية ج5 ص410 ومثله في البزازية ج6 ص125

[10] كفاية المفتي ج2 ص335-الطبعة الجديدة-
Dernière mise à jour : ( 09-07-2007 )

Source : Halal Réunion

http://www.al-kanz.org/2007/07/18/gelatine/

e6un7

Les droits d'auteur en Islam

Logiciel

La question de savoir si, en Islam, on peut ou non reproduire des œuvres contenus sur des supports numériques ou magnétiques et protégées par un "copyright" dépend en réalité d'une autre question: Quelle est la position des juristes musulmans sur la légitimité du "copyright" en Islam ?

Il faut savoir qu'il y a des divergences à ce sujet:

- Certains savants pensent que les droits d'auteur et les droits de diffusion ne peuvent être considérés comme des droits à part entière en Islam, car ce sont là des "droits abstraits" ("Houqoûq Moudjarradah"). Ils sont immatériels, et ne peuvent donc, à ce titre, faire l'objet de transaction.

- D'autres savants sont au contraire d'avis que ce genre de droits trouvent leur légitimité dans les références islamiques et peuvent faire l'objet de transactions, surtout quand on sait qu'au sein de nos sociétés, ces droits ont acquis une valeur matérielle reconnue et approuvée par la pratique courante et l'usage des gens ("'Ourf"). Qui de plus est, leur valeur matérielle est encore renforcée par les lois en vigueur qui les protègent. On ne peut donc plus les qualifier de simples "droits abstraits". Ils doivent au contraire être assimilés à des biens matériels ("Amwâl") et présentent donc les mêmes caractéristiques que n'importe quel autre bien: Ils peuvent être possédés, échangés, vendus, achetés et protégés.

Il est à noter que c'est la seconde opinion qui tend à se généraliser actuellement. C'est d'ailleurs cet avis qui a été adopté par l'Académie Islamique du Fiqh, lors de sa 5ème session annuelle (de 1988). Voici un extrait de la résolution qui a avait été émis sur ce point précis, à cette occasion:

"Les droits d'auteur, ou ceux qui sont liés à l'invention ou à l'innovation d'un produit sont protégés par la Chari'ah. Il peuvent faire l'objet de transactions de la part de ceux qui détiennent ces droits et il n'est pas permis de les violer."

(Réf: "Al Fiqh oul Islâmiy" - Volume 9 / Page 559)

Il est à noter que cette règle concerne l'ensemble des productions protégées par un "copyright" et ne fait aucune distinction entre le fait qu'il s'agisse de produits avec un contenu religieux ou non: Ils ne peuvent faire l'objet de copie ou de reproduction sans l'autorisation de l'auteur ou du détenteur des droits.

Par rapport à cette règle, on pourrait quand même se demander si son application ne constituerait pas un frein à la propagation de la science islamique. En effet, en interdisant les reproductions des produits islamiques, on réduit considérablement leur cercle de diffusion.

A cette question, Moufti Taqi Ousmâni du Pakistan répond que si cela est tout a fait exact, il n'en reste pas moins que si on n'impose pas le respect du "copyright", on risque de porter un coup très dur à la créativité des auteurs musulmans (ou autres) et limiter le développement de nouveaux produits. Ce qui, à la longue, est encore plus préjudiciable à la communauté et à la société entière que ce qui a été évoqué plus haut. En effet, pourquoi les auteurs déploieraient-ils des efforts (physiques, financiers ou intellectuels) pour présenter de nouvelles œuvres (ou éventuellement pour améliorer ce qui existe déjà), si celles-ci ne leur rapportent pas de profit ?

Avant de conclure, je voudrai ajouter que pour nous qui vivons en France, la question de savoir si on peut reproduire des œuvres protégés par "copyright" ou non ne se pose pas vraiment: En effet, en tant que citoyen, on a le devoir de respecter les lois en vigueur dans le pays au sein duquel on réside et qui ne contredisent en aucune façon les commandements divins et la législation islamique, en vertu de l'engagement qui nous unit à ce pays.

(Réf: "Djadîd Fiqhi Masâïl" - Volume 1 / Pages 223-228)

http://www.muslimfr.com/modules.php?name=News&file=article&sid=150

e6un7

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site