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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



La conception islamique de l’Art


l'art de l'Islam - Leili Anvar par 7jslp

 
 

Au fil des siècles, sur l’immense étendue du monde islamique, différentes conceptions de l’art se développèrent, de sorte qu’il est totalement impossible d’énoncer les principes qui détermineraient la nature de son Art. La thèse selon laquelle le texte fondateur de la religion, le Coran, aurait aussi déterminé la forme de l’art est parfaitement défendable puisqu’il comporte des passages consacrés à l’Art, et qu’il énonce des points de vue à partir desquels peuvent être, et ont été parfois, formulées des théories artistiques. Toutefois, ces passages ont été différemment interprétés au fil des siècles. Nous trouvons tout d’abord des textes consacrés à la réalisation ou à la construction d’oeuvres d’art. Un certain nombre d’exemples portent sur des cas concrets, des édifices particuliers, tout en relation avec Salomon, roi et prophète, célèbre pour ses exigences en nature artistique et dont les artisans auraient été des esprits (Djinns). D’après le verset 11 de la sourate 34, Dieu aurait fait couler à son intention une source de métal en fusion, adaptation musulmane de la célèbre mère de cuivre du temple de Salomon à Jérusalem, dont parle l’Ancien Testament. Les Djinns (sourate 34, 12) auraient également confectionné pour Salomon des "maharib" (sing. mihrab), statues, ainsi que de la vaisselle et des ustensiles de cuisine. La notion de mihrab se retrouve dans plusieurs significations avant de désigner la niche qui se trouve dans le mur arrière de la Mosquée, nous reviendrons sur ce point par la suite. Il désigne fondamentalement une place d’honneur, mais il est difficile de dire ce dont il s’agit exactement dans ce passage. On peut noter toutefois que les ouvrages de Djinns sont avant tout des objets utilitaires et même des ustensiles d’utilité quotidienne, ce qui permet de relier sans difficulté ce passage à des particularités ultérieures de l’Art islamique, à savoir l’embellissement d’objets utilitaires, assiettes, pots, lustres, écritoires, etc. Suivant l’exemple de Salomon, il était bon que l’homme accordât toute son attention à l’environnement qu’il s’était crée.

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La Mosquée de Kairouan
Ce vénérable sanctuaire de l’islam fut construit en majeure partie au IXe siècle. C’est le plus ancien lieu de prière du monde musulman occidental.
La mosquée fut fondée en 669/670 par le conquérant arabe Sidi Oqba Ben Nafi.

Un autre passage du Coran qui traite également de Salomon, semble plus complexe. Au verset 45 de la sourate 27, il est question d’un "sarh", fait ou recouvert de plaques de cristal ou de verre. Salomon l’a fait confectionner pour mettre à l’épreuve la reine de Saba et lui prouver sa supériorité. La signification exacte du mot "sarh" est controversée, on peut traduire au mieux par "espace construit" sans préciser davantage. Le plus étrange est que la reine de Saba prend l’espace en question pour un cours d’eau, autrement dit pour autre chose que ce qu’il est réellement. La signification religieuse de cette parabole ne nous intéresse pas ici, l’important est pour nous de noter que l’édifice en question a été construit afin de créer une illusion de réalité. Deux aspects de cette histoire correspondent à des traits permanents de la conception de l’art selon l’Islam, aspects partiellement contradictoires. D’un côté, l’oeuvre d’Art doit susciter l’étonnement et l’admiration, elle relève de la catégorie des objets extraordinaires, les "ajaib" (pluriel de "ajib", merveilleux, étonnant) terme utilisé constamment pour faire l’éloge des oeuvres. D’un autre côté, les oeuvres d’Art sont des illusions, des mensonges, elles prétendent être autre chose que ce qu’elles sont. Ainsi, l’Art peut-il être considéré comme mauvais et nuisible, c’est même l’avis de plus d’un lettré de l’islam moderne.

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Behzad, Leïla et Mejnoûn à l’école, 1494. 22 × 14 cm. Khamsé de Nizamî (folio 106 verso). British Museum, Londres
Tirée de la Khamsé de Nizamî, peinte à Hérat, l’œuvre témoigne d’un raffinement caractéristique de l’art du peintre Behzad.
La description d’une scène de la vie quotidienne empreinte d’un grand réalisme permet à l’artiste de créer une savante mise en page et d’y déployer toute la richesse de sa palette.
La miniature relate un épisode de la jeunesse des deux héros de la Khamsé, histoire d’amour tragique écrite par Amir Kusrau au début du XIVe siècle.

Un thème domine depuis toujours le débat sur l’Art islamique, le problème de la représentation des êtres vivants. Le Coran lui-même ne formule aucune interdiction directe en la matière. D’après l’opinion générale, le fameux "aniconisme" musulman, la réticence à l’égard de la représentation picturale (par opposition à "l’iconoclasme", destruction des images par la violence qui n’intervint pratiquement jamais dans le cadre de l’Islam, ou alors essentiellement à des époques plus tardives) fut essentiellement une réaction à la richesse des représentations picturales que les musulmans trouvèrent dans les pays du pourtour de la Méditerranée et en Iran, puis en Inde et en Asie Centrale. Au départ, cette réticence était d’ordre social et psychologique, mais non idéologique, au fil des siècles toutefois, le refus des images fut intellectuellement et théologiquement fondé et l’on rechercha à l’appui de cette attitude, différentes maximes du Coran et des Hadiths retraçant les faits et gestes de Muhammad saws. Cela vaut en particulier pour le verset 43 de la sourate 3 racontant que Jésus donna vie à un oiseau dessiné pour prouver à travers ce miracle que seul Dieu est capable de donner la vie.

La toute-puissance unique de Dieu est un principe essentiel de l’Islam qui va de pair avec un rejet absolu des idoles. Il était possible de soupçonner dans la représentation artistique des êtres vivants l’amorce d’une idolâtrie, aussi, la plupart des théologiens la condamnèrent comme un péché. Selon différentes traditions, au jour du Jugement dernier, les artistes seraient sommés de donner vie aux créatures qu’ils auraient représentées, et comme ils en seraient incapables, ils seraient voués aux enfers. Cette interdiction des images fut toutefois interprétée avec assez de souplesse et un certain nombre de traités aboutissent à des conclusions différentes en la matière. Elle influença néanmoins de différentes manières l’Art islamique. La Foi elle-même ne pouvait être représentée par des images, la piété dut donc trouver d’autres formes pour s’exprimer visuellement, c’est-à-dire artistiquement au sens le plus étroit. On pense généralement que ce fut à travers l’écriture, et que la calligraphie devint ainsi la véritable forme artistique de l’islam. Cette attitude eut aussi pour conséquence que l’Art profane et en particulier l’artisanat d’Art occupèrent une place de premier plan, alors qu’à la même époque, l’art religieux dominait presque partout ailleurs. Mais la conséquence principale de l’interdiction des images fut que le livre sacré ne fournit pas la source d’inscription la plus riche et la plus durable de l’artiste. Il y eut des exceptions, surtout à partir du XIIIe siècle dans le domaine de l’Art iranien et dans l’Art populaire, mais furent rares : l’expression de la Foi ne joue pas un rôle très important dans l’Art islamique, mis à part l’architecture et la calligraphie.

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Lampe du XIVe siècle, destinée à être suspendue par les côtés.
Le corps échancré en verre transparent est agrémenté de caractères coufiques stylisés, qui sont gravés à la roue et émaillés.

Il faut mentionner pour finir deux thèmes qui furent dès le départ déterminants. Tout d’abord, la description extrêmement vivante, toujours très précise du Paradis, avec ses jardins, ses jeux d’eau et ses pavillons. Sans doute ces descriptions exercèrent-elles une influence directe sur l’Art décoratif musulman. On pense par exemple que le décor de mosaïque de la grande mosquée de Damas, qui date du début du VIIIe siècle, comporte une représentation du jardin du Paradis. Et même les jardins aménagés sous le règne des Moghols en Inde au XVIIe siècle sont à l’image des visions islamiques du Paradis. Même si nous ne sommes pas toujours en présence de représentation du paradis là où tel ou tel chercheur a cru les découvrir, le thème est incontestablement récurrent dans l’Art islamique de tous les pays. A l’époque moderne, certains architectes et urbanistes du monde musulman se sont réclamés de la maxime religieuse selon laquelle Dieu avait fait de l’homme son représentant sur terre et lui avait ainsi confié le soin de ce monde. Ils considèrent donc la préservation et l’entretien de la pureté de la nature comme partie intégrante des impératifs de l’Islam et, guidés par leur Foi, ils ont conçu plusieurs projets de constructions d’immeubles, de quartiers, voire de villes entières en harmonie avec la nature.

(Source : Extrait tiré de l’ouvrage : "Arts et civilisations de l’Islam", sous la direction de Markus Hattatein et Peter Delius, éditions Könemann, 2000)

 

Sawsan R.

Le Savoir-vivre en Islam

En plus des 5 piliers et des obligations essentielles dont le Musulman doit s’acquitter, l’Islam établit également des règles de conduite pour les Musulmans.

Les enfants doivent obéir à leurs parents et leur montrer de la bonté et du respect. Désobéir à ses parents et leur manquer de respect constituent un péché très grave. Bien qu’on doive respecter ses 2 parents, c’est la mère qui mérite le plus de respect car c’est elle qui a pris soin de son enfant lorsqu’il était petit.
Le Musulman se doit de respecter tous ceux qui sont ses aînés, qu’ils soient de sa famille ou non.

"et ton Seigneur a décrété : "n'adorez que Lui; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi; alors ne leur dis point : "Fi ! " et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses, et par miséricorde abaisse pour eux l'aile de l'humilité; et dis : "Ô mon Seigneur, fais-leur; à tous deux; miséricorde comme ils m'ont élevé tout petit".

(Versets 23/ 24- Sourate 17)

Traiter les femmes avec amabilité

Dieu ordonne aux hommes de faire preuve de gentillesse envers leurs femmes et de faire de leur mieux pour les traiter avec bonté.

« Et comportez-vous de manière convenable envers elles … » (Coran 4:19)

Le Messager de Dieu a dit : « Les meilleurs parmi les croyants sont ceux qui ont le meilleur tempérament.  Et les meilleurs d’entre vous sont les meilleurs envers leurs femmes. »[1]  Le Prophète de miséricorde nous a dit que la façon dont un mari traite son épouse est le reflet du bon caractère dont un musulman devrait faire preuve, et que ce caractère est lui-même le reflet de la foi de l’homme.  Par quels moyens un mari musulman peut-il se montrer bon envers sa femme?  Il devrait lui sourire, éviter de la blesser, veiller à faire disparaître ce qui pourrait lui nuire, la traiter avec gentillesse et faire preuve de patience envers elle.On doit aussi toujours essayer d’aider les autres et on ne doit jamais faire preuve de mauvaise conduite envers eux en leur causant du tort.

Aider les autres

Abū Hurairah (r.a.) rapporte que le prophète a dit : « Ô Abū Hurairah, sois pieux et tu seras le meilleur des adorateurs. Contente-toi de ce que tu possèdes et tu seras le plus reconnaissant d’entre les hommes. Aime pour les autres ce que tu aimes pour toi-même et tu seras un véritable croyant. Traite ton voisin de la meilleure façon qui soit et tu mériteras d’être appelé musulman. Ne ris pas trop car le trop de rire tue le coeur. » Ibn Majah Kitāb-Uz-Zuhd

La charité, en islam, est non seulement recommandée, mais obligatoire pour tout musulman qui est stable financièrement.  Donner la charité à ceux qui sont dans le besoin fait partie de la nature du musulman et constitue un des cinq piliers de l’islam.  La zakat est une « charité obligatoire »; en effet, il est obligatoire, pour ceux que Dieu a comblés de richesses, de venir en aide aux membres de la communauté musulmane qui sont dans le besoin.  Certaines personnes, dépourvues de tout sentiment d’amour et de compassion envers autrui, ne savent qu’amasser les richesses et les faire fructifier encore en les prêtant à intérêts.  Les enseignements de l’islam sont aux antipodes de ce genre d’attitude.  L’islam encourage le partage des richesses et fait en sorte que les gens arrivent à se débrouiller et à devenir des membres productifs de la société.

Le Prophète a dit : « «Le fils d'Adam dit: «Mes biens! Mes biens!»  Or qu'as-tu d'autre, ô fils d'Adam, de tes biens si ce n'est ce que tu as mangé et que tu as ainsi épuisé; ou ce que tu as porté comme vêtements que tu as ainsi usés; ou ce dont tu as fait aumône et que tu as fait parvenir à ses ayants-droit». (Rapporté par Mouslim)  

Lorsque des musulmans se rencontrent, ils doivent se saluer. le premier doit dire:Assalamou Alaykoum (Que la paix d’Allah soit sur vous)

        Et son interlocuteur doit répondre:  Wa ‘alaykoum as-salaam ( que sur vous [aussi] soit la paix d’Allah)

Abū Yūsuf ‘Abdlāh Bin Salām (r.a.) raconte : « J’ai entendu le prophète dire : « Ô gens ! Répandez la salutation de paix parmi vous ; donnez à manger aux autres ; respectez vos liens de parenté ; suppliez Dieu quand les autres sont en train de dormir. Agissez ainsi et vous entrerez au Paradis en paix. » Tirmidhī Abwāb Sifat--Qiyāmah

Le terme « salam » signifie : être à l’abri et bien protégé contre le mal et les défauts. As-salam est aussi un grand nom d’Allah,  le Puissant et Majestueux. Sur la base de cette explication, le fait de dire « as-salamou alaykoum » signifie «Allah vous observe et vous voit ». Ce qui implique une belle leçon. La phrase signifie encore : la bénédiction du nom du Très Haut vous profite.

Pour manger

le prophète  (bénédiction et salut soient sur lui)quand il introduisait sa main, dans le récipient, il disait : au nom d’Allah » et donnait au mangeur l’ordre d’en faire de même et disait : «  Si l’un de vous veut manger, qu’il mentionne le nom d’Allah le Très Haut. S’il oublie de mentionner le nom d’Allah au début, qu’il le fasse à la fin ». (Hadith authentique rapporté par at-Tarmidhi, 1859 et Abou Dawoud, 3767).

L’avis juste est que la prononciation de la tasmiyya (au nom d’Allah) est obligatoire quand on veut manger. Les hadith qui vont dans ce sens sont clairs et authentiques et ne souffrent d’aucune opposition.

b) quand le récipient était enlevé, il disait : «  Nous louons Allah d’une louange bonne, abondante, bénie : nous ne pouvons pas compenser (Son bienfait), nous ne cesserons pas de Le louer ; nous ne pouvons pas nous passer de Lui. Car Il est notre Maître, le Puissant, le Majestueux. » Voir Boukhari, 5142.

c) Il ne critiquait jamais une nourriture. Au contraire, quand il en avait envie, il la mangeait, autrement, il la laissait et se taisait. (Rapporté par Boukhari, 3370 et Mouslim, 2064).

Parfois il disait : « Je n’en ai pas envie ou il ne suscite pas mon appétit ». (Rapporté par Boukhari (5076) et Mouslim (1946).

d) Parfois, il louait une nourriture. Quand sa famille lui demanda de la sauce (idam) et lui dit : «  Nous n’avons plus que du vinaigre, il demanda à ce qu’on lui en apportât, puis en consomma et dit : «  Quel excellent ingrédient qu’est le vinaigre ? (rapporté par Mouslim, 2052).

e) Il avait l’habitude de parler en mangeant,comme il a été dit dans le hadith précédent. C’est ainsi qu’il dit au cours d’un repas à Omar ibn Abi Salama dont il s’était chargé de l’éducation : «  Mentionne le nom d’Allah et mange de ce qui se trouve de ton côté ». (Rapporté par Boukhari, 5061 et Mouslim, 2022).

f) Il lui arrivait d’insister auprès de ses hôtes pour les amener à manger à la manière des gens généreux. Cela est indiqué dans le hadith d’Abou Hurayra rapporté par Boukhari à propos du lait qu’il avait offert (à quelqu’un) en lui disant plusieurs fois : « Bois-en » et il n’avait cessé de le répéter jusqu’à ce que son interlocuteur répondit : «  Au nom de Celui qui t’a chargé de transmettre la vérité, je ne lui trouve pas de place » (rapporté par Boukhari, 6087).

g) quand il avait mangé chez des gens, il ne sortait pas avant de prier pour eux. C’est ainsi qu’il formula la prière suivante chez Abd Allah ibn Bousr : «  Mon Seigneur, bénis leur la subsistance que tu leur as accordée ; pardonne-lui et aie pitié d’eux » (rapporté par Mouslim, 2042).

h) Il ordonnait l’usage de la main droite pour manger et interdisait l’usager de la main gauche et disais « Satan mange avec la main gauche et boit avec la main gauche »  (rapporté par Mouslim, 2020).

Ce qui implique l’interdiction de l’usage de la main gauche. Ceci est exact. En fait, celui qui mange avec sa main gauche est, soit un démon ou un assimilé à Satan.

Il a été rapporté de façon sûre qu’il a dit à un homme qui mangeait avec lui en employant sa main gauche : «  mange avec ta main droite » et l’autre de répondre : « Je ne peux pas » et le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) lui dit : « Puisses-tu ne jamais pouvoir » Par la suite, l’homme ne put plus se mettre la main (droite) dans la bouche » (rapporté par Mouslim, 2021). S’il était permis d’utiliser la main gauche pour manger, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) n’aurait pas prié contre cette personne... Son orgueil l’empêcha d’obtempérer. Ce qui constitue le plus grave acte de désobéissance et fait mériter une telle prière.

i) Il donna à des gens qui s’étaient plaints auprès de lui de leur incapacité de se rassasier, de manger ensemble, de ne jamais manger individuellement et de mentionner le nom d’Allah afin qu’Il leur bénisse leur nourriture » (rapporté par Abou Dawoud, 3764 et Ibn Madja, 3286) Voir Zad al-Ma’ad, 2/397-406).

k) Il a été rapporté de façon sûre qu’Il a dit : «  Je ne mange pas couché du côté » (rapporté par Boukhari , 5083).

l) Il mangeait à l’aide de ses trois doigts. Ce qui est la plus utile façon de manger. Voir Zad al-Ma’ad, 220-222.

2. Quant à sa pratique relative à la prévention,en voici la substance :

a) Il tenait à bien connaître ce qu’il devait manger ;

b) Il se contentait des aliments utiles ;

c) Il se contentait de ce qui lui était nécessaire en matière de nourriture et ne cherchait pas à grossir. C’est ainsi qu’Ibn Omar (P.A.a) nous a rapporté que le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Le croyant mange de façon à ne remplir qu’un seul (ma’y) et le non croyant mange de façon à en remplir sept. » (rapporté par Boukhari, 5081 et Mouslim, 2060).

d) Il a appris à sa communauté une conduite leur permettant de se  prémunir contre les maladies provenant de l’alimentation. A ce propos, il dit : «  Le fils d’Adam ne remplit pas un récipient pire que son ventre. Que le fils d’Adam se contente du strict nécessaire. S’il ne peut pas ne pas le dépasser, qu’il réserve le tiers de son ventre au manger, un autre tiers au boire et un troisième à la respiration ». (Rapporté par at-Tarmidhi, 1381 et Ibn Madja, 3349 et vérifié par al-Albani dans As-Silsik as-Sahiha, 2265). Allah le Très Haut le sait mieux.

Etre toujours propre

L'importance de la propreté en Islam ne fait aucun doute. Bien sûr, ce qui prime pour le musulman et la musulmane, c'est la purification intérieure, celle du cœur et de l'esprit; mais il n'en reste pas moins que le respect de l'hygiène a également un statut particulier: Il suffit pour s'en convaincre de consulter les Hadiths du Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) qui nous exhortent avec insistance à respecter les pratiques qui relèvent de la nature primordiale de l'être humain ("al fitrah"); en effet, pratiquement tous ces actes ont une valeur hygiénique.
Il existe à ce sujet une Tradition assez explicite qui est mentionnée dans certains des ouvrages de Allâmah Ibné Taymiyah r.a. et qui relate que le Prophète Mouhammad (sallâllâhou alayhi wa sallam) aurait dit en ce sens:

"Allah est Pur, Il aime la pureté, Il est Propre ("nadhîf"), Il aime la propreté ("nadhâfah"), Il est Bon, Il aime la bonté, Il est Généreux, Il aime la générosité. Nettoyez donc autour de vous ("fanaddhifoû")- Dans une version, il est dit: "Nettoyez donc la cour de vos maisons."

(Tirmidhi: "Hadith Gharîb" - "Mousnad Bazzâr" - Dans la version du "Mousnad Abi Ya'la", le Hadith se termine par ces mots: "Nettoyez donc vos maisons.")

 Le joyau du silence

Le Prophète - paix et bénédiction sur lui - dit : "Que celui qui croit en Dieu et au Jour Dernier dise le bien ou qu’il se taise." Le Très-Haut dit : "Il n’y a rien de bon dans la plus grande partie de leurs conversations secrètes, sauf si l’un d’eux ordonne une charité, une bonne action, ou une conciliation entre les gens. Et quiconque le fait, cherchant l’agrément de Dieu, à celui-là Nous donnerons bientôt une récompense énorme." et aussi : "Mais entraidez-vous dans la bonté et la piété" .Or, les défauts de la langue dont le musulman doit se prémunir sont très nombreux savoir et un grand contrôle de soi.

La langue est, par excellence, l’instrument de l’expression. L’âme a de nombreux penchants et la langue est la voie la plus courte pour les exprimer. Les penchants sont tellement nombreux, mais il ne convient guère que la langue les exprime tous. L’âme est encline à l’orgueil, elle l’est aussi à l’insulte et à la chicane au moment de la colère ; elle verse dans les paroles plaisantes jusqu’à sombrer dans la futilité, elle est encline à rabaisser autrui et à lui faire ressentir ses propres mérites. Tout ceci, et j’en passe, fait partie des choses dont le musulman doit s’abstenir. Il doit apprendre à retenir sa langue de ce genre de travers et cela passe par le contrôle de la langue. Les prémices du contrôle de la langue résident dans l’entraînement au silence. Puis, il s’habitue progressivement aux paroles mesurées. Celui qui n’a pas l’habitude de se taire aura du mal à prendre l’habitude de mesurer ses propos avant de parler

La patience et l'endurance
 

 Allah - que Son Nom soit glorifié- a loué ceux qui manifestent de la patience dans la difficulté, ceux qui manifestent de l’endurance dans les épreuves et ceux qui sont reconnaissants envers Dieu qui nous a comblé de bienfaits innombrables.

 Les occurrences du mot patience, ou des mots qui en dérivent, sont très nombreuses dans le Coran. Dans certains passages, atteindre les rangs des valeureux est présenté comme un fruit de la patience et de l’endurance (32 :24) :

« Et Nous avons désigné parmi eux des dirigeants qui guidaient (les gens) par Notre ordre aussi longtemps qu’ils enduraient et croyaient fermement en Nos versets. »

et Il a dit (16 : 96) « Tout ce que vous possédez s’épuisera, tandis que ce qui est auprès d’Allah durera. Et Nous récompenserons ceux qui ont été patients en fonction du meilleur de ce qu’ils faisaient ».

Dieu accorde une récompense double à ceux qui ont enduré et patienté (28 : 54) : « Voilà ceux qui recevront deux fois leur récompense pour leur endurance, pour avoir répondu au mal par le bien, et pour avoir dépensé de ce que Nous leur avons octroyé ».

La quête du savoir

L’importance du savoir est élucidée dans les premier versets du Coran où Allah dit : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Lis ! Ton Seigneur est le Très Noble, qui a enseigné par la plume [le calame], a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas. ». (Coran 96/1-5)

L’Islam n’a jamais séparé l’adoration du savoir et à travers ce verset et bien d’autres, Allah le Très-Haut, nous montre que l’adorer ne se limite pas à une série d’inclinaisons et de prosternations quotidiennes ou à de simples paroles prononcées sur le bout des lèvres.

Et l’exemple de notre Prophète, , est encore plus explicite. Pendant 23 années, son seul but fut d’enseigner et d’éduquer des hommes qui étaient des adorateurs d’idoles. Allah dit : « C'est Lui qui a envoyé à des gens sans Livre (les Arabes) un Messager des leurs qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, bien qu'ils étaient auparavant dans un égarement évident »  (Coran 62 / 2).


L'islam et la quête du savoir par Shabeel


 

http://www.islam-ahmadiyya.org/hadith/63-le-savoir-vivre-en-islam.html

http://www.islamreligion.com/fr/articles/27/

http://islamqa.info/fr/ref/6503

http://www.islamophile.org/spip/Le-silence.html

  • e6un7

 

 

 

Comment l'Islam gérait-il le problème de l'esclavage ?

L'Islam apparut au 7ème siècle de l'ère chrétien alors que l'esclavage était une réalité dans le monde. La religion islamique ne tolère l'esclavage que comme une mesure exceptionnelle, un système de protection des prisonniers de guerre. En effet, après les batailles, trois possibilités s'offraient aux chefs de guerre : tuer tous les prisonniers, les libérer ou en faire des esclaves. L'Islam a rendu la vie sacrée, et trucider les captifs aurait été contraire à l'enseignement islamique. Les libérer sans contrepartie aurait garanti l'impunité pour les ennemis des musulmans — le Prophète avait cependant fait des exceptions, comme il sera vu plus loin. Il ne restait que l'option de l'esclavage, solution logique et en adéquation avec le contexte de l'époque qui destinait les captures de guerre à l'asservissement : la loi islamique interdit aux musulmans de prendre leurs ennemis pour esclaves si ceux-ci n'assujettissent pas les prisonniers musulmans à l'esclavage.

L'Islam a été envoyé comme religion de paix et de miséricorde pour les mondes. Il prohibe l'agression aux croyants, et n'autorise que les guerres défensives et libératrices. Il est venu libérer l'humanité d'une manière générale, la délier des carcans des fausses divinités (les idoles, le bas-monde, les passions, etc.) en particulier, et permettre aux nobles de révéler leur noblesse de caractère. Allâh dit : « La piété ne consiste pas à tourner sa face de l'Orient ou de l'Occident ; la piété, c'est croire en Dieu, au Jugement dernier, aux anges, aux Livres et aux prophètes ; la piété, c'est donner de son bien — quelque attachement qu'on lui porte — aux proches, aux orphelins, aux indigents, aux voyageurs et aux mendiants ; la piété, c'est aussi racheter les captifs, accomplir la salât, s'acquitter de la zakât, demeurer fidèle à ses engagements, se montrer patient dans l'adversité, dans le malheur et face au péril. Telles sont les vertus qui caractérisent les croyants pieux et sincères », s. 2 Al-Baqara (La Génisse), v. 177 ; « Les aumônes sont destinées aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de recueillir ces dons et de les répartir, à ceux dont les cœurs sont à gagner, au rachat des captifs, aux endettés insolvables, à ceux qui se consacrent à la cause de Dieu et aux voyageurs démunis. C'est là un arrêt de Dieu, et Dieu est Omniscient et Sage », s. 9 At-Tawba (Le Repentir), v. 60.

L'Islam procédait en trois étapes pour parvenir à l'abolition de l'esclavage :

Première étape : le Prophète de l'Islam avait pour mission d'éduquer les croyants et de renforcer leur spiritualité :
· Il affirmait aux maîtres qu'ils étaient eux et leurs esclaves issus d'une origine unique : « Vous êtes issus les uns des autres », « Vous êtes les enfants d'Adam, et Adam a été créé d'argile ».
· Le principe d'égalité était posé entre le maître et l'esclave : « Quiconque tuera son esclave, nous le tuerons. Quiconque rasera son esclave, nous le raserons. Quiconque émasculera son esclave, nous l'émasculerons », (rapporté avec quelques variations dans le Mousnad de l'imâm Ahmad, dans les Sounan des imâms Aboû Dâwoûd, An-Nasâ'î, At-Tirmidhî, Ibnou Mâjah et Ad-Dârimî).
· Le Messager d'Allâh déclarait que le maître n'avait aucun mérite sur son esclave, le seul critère de supériorité était la piété : « Un Arabe n'a strictement aucun mérite sur un non-Arabe, pas plus qu'un non-Arabe n'en a sur un Arabe, ni un Noir sur un Blanc, ni un Blanc sur un Noir, si ce n'est par la piété », (fragment du hadîth rapporté dans le Mousnad de l'imâm Ahmad).
· Le Saint Coran ordonne : « Soyez bons envers vos père et mère, vos proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Dieu n'aime pas, en vérité, le présomptueux, l'arrogant. », s. 4 An-Nisâ' (Les Femmes), verset 36. Vous pouvez épouser une femme parmi celles de vos esclaves croyantes. Dieu connaît mieux votre foi, car vous êtes les uns des autres. Et épousez-les avec l'autorisation de leur famille et faites-leur don d'une dot convenable », s. 4 An-Nisâ' (Les Femmes), verset 25.

· Le Prophète annonçait : « Vos esclaves sont vos frères. Quiconque dispose de l'un de ses frères doit le nourrir de ce dont il se nourrit lui-même et le vêtir de ce dont il se vêt lui-même. Ne leur demandez pas ce qui dépasse leur capacité. Et si vous le faites, alors aidez-les », (fragment d'un hadîth rapporté par Aboû Dharr , Al-Boukhârî, At-Tirmidhî et Ahmad) ; et pour ménager les sentiments des esclaves, il ajoutait : « Que nul d'entre vous ne dise : Voici mon serviteur ou voici ma servante ! Mais qu'il dise : Mon garçon et ma fille ! » C'est dans cet esprit qu'Aboû Hourayrah interpella un homme sur une monture tandis que son serviteur court à pied derrière lui : « Fais-le monter derrière toi, car il est ton frère et son âme est comme la tienne ! »
· Le Prophète ordonnait aux maîtres de parler aux esclaves de manière à ce qu'ils sentissent l'amour familial et qu'ils oubliassent leur statut d'esclaves. Il dit en substance : « Dieu les a mis en votre possession. Et s'Il le voulait, c'est vous qu'il aurait mis en leur possession ».

Deuxième étape : l'Islam préparait psychologiquement les esclaves à leur future liberté en les aidant à se réapproprier leur humanité et leur dignité, à prendre conscience de leur individualité ; puis il les laissait agir de leur propre chef afin qu'ils réclamassent, le moment opportun, leur libération. Sans ambages, l'Islam aurait pu explicitement interdire l'esclavage, mais cela aurait été ignorer des réalités psychologiques, sociologiques et politiques entourant le concept même de l'esclavage. La liberté ne s'octroie pas, elle se gagne : un simple décret supprimant l'esclavage ne libère pas l'esclave, car lui-même ne s'est pas délié intérieurement de sa servitude. A l'appui de cette affirmation, l'expérience américaine : Abraham Lincoln avait effectivement aboli l'esclavage d'un coup de plume, mais les esclaves libérés extérieurement, parce qu'ils n'avaient jamais été confrontés aux impératifs de la vie active, ils ne pouvaient se débrouiller seuls dans le monde libre. Façonnés par la servitude, les esclaves étaient habitués à courber l'échine, leur sens des responsabilités et leur aptitude à assumer les conséquences de leurs actes sont émoussés à l'extrême : ils ne supportaient pas le poids de leur liberté et revenaient supplier leurs anciens maîtres de les reprendre comme esclaves.
· L'Islam exigea en premier lieu le bon traitement des esclaves : cela suffit à rétablir leur équilibre psychologique déviant, à leur rendre leur estime d'eux-mêmes. Il faut rappeler que ceux qui combattaient les musulmans étaient souvent des esclaves des Romains, des hommes qui n'avaient jamais goûté à la liberté : cette étape était donc une nécessité.

· Toujours dans l'esprit de rendre l'humanité aux esclaves, le Messager scellait des liens fraternels entre certains esclaves et certains notables arabes : son esclave affranchi Zayd et son oncle Hamzah ; l'affranchi Bilâl Ibnou Rabâh et le notable Khâlid Ibnou Rouwayh Al-Khath'amî ; Khârijah Ibnou Zayd et Aboû Bakr (que Dieu les agrée tous). Cette fraternisation constituait un véritable lien aussi puissant que celui du sang.
· Le Prophète maria sa cousine Zaynab Bintou Jahsh à son affranchi Zayd , élevant celui-ci au rang des notables qouraïchites. Puis il le promut à la direction d'une armée dont les soldats n'étaient autres que des notables arabes parmi les Mouhâjirîn et les Ansâr. Lorsque Zayd trouva la mort au champ de bataille, le Messager d'Allâh désigna son fils, Oussâmah Ibnou Zayd, à la tête de l'armée qui comptait dans ses rangs Aboû Bakr As-Siddîq et 'Omar Ibnou Al-Khattâb , les deux futurs illustres successeurs du Prophète. Non seulement le Prophète donnait aux esclaves un statut d'égalité humaine, mais en plus, il leur permettait de diriger et de gouverner des hommes libres. Il déclarait : « Obéissez aux ordres même si vous êtes gouvernés par un esclave noir abyssin, dont la tête ressemble à un raisin sec, du moment qu'il vous dirige selon le Livre de Dieu — Exalté soit-Il », (rapporté par Al-Boukhârî, Ahmad et Ibnou Mâjah).
· Le Prophète ordonnait aux croyants de donner de l'instruction aux esclaves. Par l'étude de l'histoire de l'Islam, on s'aperçoit qu'un grand nombre de savants — comme Nâfi' , l'un des narrateurs de hadîths les plus fiables et les plus connus —, et même des gouverneurs musulmans étaient d'anciens esclaves. Ce qui montre bien le degré d'érudition qu'ils avaient avant même d'avoir retrouvé la liberté.
· 'Omar Ibnou Al-Khattâb était un bel exemple du respect des esclaves et des affranchis. Bilâl Ibnou Rabâh s'opposa un jour à lui avec virulence sur le mode de répartition du butin. Alors qu'en tant que calife, 'Omar aurait pu imposer sa volonté, il ne s'emporta pas et se contenta d'implorer : « Seigneur, préserve-moi de Bilâl et de ses partisans ! » Une fois, un copte remporta une course de cheval l'opposant au fils du gouverneur d'Egypte. Le perdant, dépité, frappa le vainqueur avec son fouet. Le copte porte son cas devant 'Omar Ibnou Al-Khattâb lors du pèlerinage annuel des musulmans. Devant toute la foule, 'Omar tendit son fouet au plaignant et lui dit : « Frappe celui qui t'a frappé ! », puis il réprimanda le gouverneur d'Egypte en lui disant : « Pourquoi réduisez-vous à l'esclavage les hommes qui par naissance sont nés libres ? »

Troisième étape : l'Islam libéra effectivement les esclaves à la faveur de diverses occasions.
· Dès la fin de la première bataille livrée par les croyants, celle de Badr, le Messager d'Allâh offrit la liberté aux prisonniers s'ils enseignaient la lecture et l'écriture, ou s'ils rendaient des services similaires aux musulmans.
· Le Prophète incitait les croyants à pratiquer l'affranchissement volontaire et gratuit (« al-'itq »), conformément à l'injonction coranique « Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux », s. 47, Mouhammad, v.4.

Ce verset prouve que l'asservissement n'était pas une règle universelle ni une nécessité absolue : c'est une simple option à laquelle l'armée musulmane pourra recourir si les circonstances et la conjoncture l'exigent. Le Prophète lui-même est le premier à donner l'exemple, suivi en cela par les Compagnons : Aboû Bakr dépense des sommes colossales pour le rachat des esclaves à leurs maîtres qouraïchites païens, après quoi il les libère.
· Les musulmans sont également invités à faciliter le contrat d'affranchissement (« al-moukâtabah ») : elle consiste à accorder à l'esclave sa liberté lorsqu'il prend l'initiative de la demander, moyennant une somme d'argent convenue entre lui et son maître. L'affranchissement est dans ce cas obligatoire : le maître ne peut ni le refuser ni le reporter, quand la libération ne représente pas un danger pour la sécurité intérieure de la société islamique et dès que la somme d'argent convenue lui a été versée. Dès lors, tout le travail que l'esclave effectuera pour son maître sera rémunéré ; s'il le souhaite, il peut travailler à l'extérieur pour réunir le montant de son rachat. En cas de litige, l'État (c'est-à-dire le juge ou le dirigeant) intervenait pour exécuter de force le contrat d'affranchissement. L'Europe au 14e siècle emprunta le procédé islamique, soit sept siècles après que l'Islam l'eut initié.
· Le Trésor Public était mis à contribution, lorsque le budget le permettait, pour acheter des esclaves aux maîtres et les libérer. Yahyâ Ibnou Sa'îd racontait: « 'Omar Ibnou 'Abd Al-'Azîz m'a envoyé en Tunisie en tant que responsable du Trésor Public. Après avoir collecté les impôts, j'ai fait quérir des pauvres auxquels seraient redistribuées les sommes perçues. Mais nous n'avons trouvé aucun pauvre, ni personne pour récupérer tout cet argent. 'Omar Ibnou 'Abd Al-'Azîz avait enrichi les gens. J'ai alors employé ces sommes à l'achat d'esclaves que j'ai affranchis ».

· Le Coran décrète : « Quiconque tue par erreur un croyant, qu'il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang », s.4, An-Nisâ' (Les Femmes), verset 92.
De ce verset on peut penser qu'au regard de l'Islam, l'esclavage est une mort, et libérer un esclave c'est redonner la vie à une âme.
· Le Prophète encourageait l'affranchissement des esclaves pour expier n'importe quelle faute qu'un homme commet : l'humain étant pécheur par nature, les péchés ne sont pas prêts de disparaître et le nombre des esclaves libérés de croître.
· Le fait de gifler l'esclave, sans qu'il y eût motif de correction — correction dont la gravité ne dépassait pas celle que le maître donnai à son enfant —, justifiait son affranchissement !

Le cas des femmes esclaves :

A toute époque, les femmes prisonnières de guerre et leur progéniture était les victimes les plus malmenées : considérées comme des trophées, elles étaient bafouées dans leur intimité ; défouloirs et objet de plaisir, elles passaient de mains en mains selon les caprices des vainqueurs. Les enfants nés des relations contraintes et violentes vont vivre une vie exécrable d'esclavage. Ne recevant aucun soutien financier de leur possesseur, les esclaves plongeaient dans la fange du vice.

A cette déplorable situation, l'Islam a apporté des mesures salutaires et lumineuses qui honoraient la femme esclave et sa descendance :
· L'Islam décréta que la femme n'est plus un butin auquel tout un chacun pouvait prétendre : elle était la propriété d'un maître unique, seul autorisé à avoir des rapports charnels avec elles ; elle n'était plus, par conséquent, réduite à la prostitution — sort autrefois habituellement réservé aux captives. Allâh dit : « Que ceux, cependant, qui, faute de moyens, ne peuvent pas se marier observent la continence jusqu'à ce Dieu, dans Sa générosité, pourvoie à leur indigence. Etablissez un contrat d'affranchissement en faveur de ceux de vos esclaves qui en expriment le désir, si vous les jugez dignes. Faîtes-les bénéficier d'une part des biens dont Le Seigneur vous a gratifiés. N'obligez pas vos jeunes esclaves, par esprit de lucre, à se prostituer alors qu'elles veulent rester chastes. Si une telle contrainte est exercée sur elles, Dieu leur accordera Son pardon et Sa miséricorde », s. 24 An-Noûr (La Lumière), v. 33.· Le maître devait nourrir son esclave comme il se sustentait, la vêtir, la préserver du vice, et accessoirement satisfaire ses besoins sexuels.
· Quand un enfant conçu avec son maître naissait, l'esclave et son nourrisson recouvraient automatiquement leur liberté. Si elle le souhaitait, elle pouvait devenir l'épouse du maître, quand celui-ci avait moins de quatre femmes.
· L'esclave-femme, tout comme l'esclave-homme, pouvait prétendre au contrat d'affranchissement.

Conclusion :

La libération des esclaves en masse n'a pas connu de précédent avant l'Islam, ni de meilleur exemple après lui jusqu'à l'ère moderne. Ceci pour une simple raison : les croyants avaient affranchi des esclaves uniquement pour l'amour de Dieu, la recherche de Son agrément. Le traitement des esclaves, aux premiers temps de l'Islam, avait atteint un degré d'humanité inégalé, au point que les esclaves affranchis refusaient de quitter leurs anciens maîtres, alors qu'ils en étaient parfaitement capables après s'être libérés financièrement et s'être habitués à s'autogérer : les liens familiaux et fraternels tissés entre les maîtres et les esclaves n'étaient pas étrangers à ce choix. La loi islamique confère et garantie à l'humain entravé sa dignité humaine que nul ne peut ni en parole ni en acte remettre en cause. Par toutes les mesures susvisées, l'Islam encourageait les esclaves à solliciter leur liberté et leur fournissait les moyens d'y parvenir. Il évitait ainsi de rester sur de simples bonnes intentions qui conduisaient inévitablement à l'aggravation de la situation jusqu'à l'éclatement des révolutions socio-économiques sanglantes. La liberté des hommes est la finalité de l'Islam, et pour y parvenir, la religion « (...) faisait appel aux sentiments d'amour et d'affection entre les différentes composantes de la société, avant qu'elles ne s'entretuent pour ces droits, comme cela a eu lieu en Europe, où les exécrables tueries ont tari les sentiments et transmis des haines héréditaires. Ainsi, tout le bien ayant pu être récolté par l'humanité s'en est trouvé corrompu pendant son parcours », dixit Mouhammad Qoutb dans Shoubouhât hawl Al-Islâm (Controverses sur l'Islam).

http://www.al-wassat.com/index.php?option=com_content&view=article&id=138:la-reponse-de-lislam-au-probleme-de-lesclavage&catid=21:societe&Itemid=20

La vie et la mort vue d’un angle médico-islamique

 
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Par : Docteur Salama ESSAKA

 

Chef de service et Professeur de cardiologie à la faculté de médecine d’Alexandrie

 

La vie a des aspects et des signes particuliers, ainsi qu’un sens bien défini. Les protéines, le protoplasme et l’eau ne sont pas synonymes de la vie, puisque la cellule avec touts ses composants pourrait être morte ou vivante, et l’organisme dans sa globalité avec toutes ses cellules, ses tissus et ses organes pourrait

être lui aussi mort ou vivant.

 

Lorsque l’organisme perd la qualité de la vie et passe à l’état de la mort, sa composition connue reste constante et ne varie pas pendant un certain temps, après lequel la décomposition vers ses composants élémentaires va s’entamer.

 

C’est alors que la vie est indépendante par elle-même, une chose contrariant l’organisme senti, une chose qui parvient dans les cellules et les organismes pour leur donner des spécificités et des qualités senties, et leur donner une force pour la survie et la croissance afin de rester sans décomposition…. Jusqu’à un terme bien défini.

 

Si on examine bien la notion de la vie on trouverait qu’elle a plus qu’un seul aspect. Le créateur,  gloire à lui s’est individualisé avec la vie absolue et éternelle, qui n’a ni début ni fin... Il n'y a rien qui Lui ressemble (ليس كمثله شيء) La consultation (Achoura)-11, et lorsqu’il veut une chose il lui dit seulement : "Sois"; et elle est aussitôt (كن فيكون)La famille d'Imran (Al-Imran)-47, et c’est lui qui du mort fait sortir le vivant, et du vivant, fait sortir le mort (يخرج الحي من الميت ويخرج الميت من الحي), Les bestiaux (Al-Anam)-95 , et c’est Lui qui a créé l’homme à partir d’une chose méconnue S'est-il écoulé pour l'homme un laps de temps durant lequel il n'était même pas une chose mentionnable (هل أتى على الإنسان حين من الدهر لم يكن شيء مذكوراً)L'homme (Al-Insan)-1 

 

 L'homme ne se rappelle-t-il pas qu'avant cela, c'est Nous qui l'avons créé, alors qu'il n'était rien ?  (أولا يذكر الإنسان أنا خلقناه من قبل ولم يك شيئاً) Marie (Maryam)-61, et c’est lui qui a créé la vie comme il a créé la mort, et chacun d’eux est l’un de ses secrets.. Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre, (الذي خلق الموت والحياة ليبلوكم أيكم أحسن عملاً) La royauté (Al-Mulk)-2, et toutes les créatures s’inspirent de lui une certaine forme de vie limitée ainsi qu’une existence temporaire, et il n’y pas de créature qui vie dans l’éternité, mais la mort et l’anéantissement représentent la fin de toutes les créatures Toute âme goûtera la mort (كل نفس ذائقة الموت) L'araignèe (Al-Ankabut)-57. Tout ce qui est sur elle [la terre] doit disparaître,. [Seule] subsistera La Face [Wajh] de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse.. كل من عليها فان * ويبقى وجه ربك ذو الجلال والإكرامLe Tout Miséricordieux (Ar-Rahman)-36-37

 

Certes, toute la création (qu’on perçoit ou pas d’ailleurs)  abouti à une fin forcée dont seul Dieu est en connaissance …Le jour où Nous plierons le ciel comme on plie le rouleau des livres. Tout comme Nous avons commencé la première création, ainsi Nous la répéterons; c'est une promesse qui Nous incombe et Nous l'accomplirons !

 

(يوم نطوي السماء كطي السجل للكتب * كما بدأنا أول خلق نعيده وعداً علينا إنا كنا فاعلين) Les prophètes (Al-Anbiya)-104, et toutes les créatures sont en relation avec le créateur par l’intermédiaire de l’adoration et de la sacralisation…tout ce qui est dans les cieux et dans la terre le glorifie et prosterne pour lui…C’est alors une vie générale qui englobe l’univers en entier et qui apparaît avec des aspects dont on arrive pas à percevoir la plupart d’eux à cause de nos sens humains très limités, mais cela est une vérité et une réalitéEt il n'existe rien qui ne célèbre Sa gloire et Ses louanges. Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier(وإن من شيء إلا يسبح بحمده ولكن لا تفقهون تسبيحهم إنه كان حليماً غفوراً) Le voyage nocturne (Al-Isra)   -44.

 

Quand on évoque le mot -vie-, il parvient à notre esprit son sens absolu, qui concerne l’homme, l’animal et le végétal, et cela, parce qu’ils ont des aspects ainsi que des  caractères spécifiques qui les distinguent du reste des créatures, qui sont pour nous         -inertes-. Et parmi les aspects et les caractères les plus importants qui désignent la vie, on retrouve le mouvement et l’émotion, cette dernière regroupe la sensibilité et la réaction face aux différents stimuli…tout cela à côté d’autres aspects qui sont moins signifiants telle que la croissance par exemple.

 

Mais si on se réfère au Saint Coran on  retrouve que ces aspects et ces caractères existent vraiment mais ils ne sont pas des critères que l’on peut utiliser pour définir le vivant… C’est alors que les molécules ainsi que les atomes avec ce qu’ils contiennent (comme des électrons par exemple) sont en perpétuel mouvement, même pour la terre et ses  grains dès que Nous y faisons descendre de l'eau elle remue et se gonfle (فإذا أنزلنا عليها الماء اهتزت وربت), Le pèlerinage (Al-Hajj)-6, et les montagnes qui nous apparaissent fixes sans mouvement dans l’univers Et tu verras les montagnes - tu les crois figées - alors qu'elles passent comme des nuages. Telle est l'oeuvre de Dieu qui a tout façonné à la perfection. (تحسبها جامدة وهي تمر مر السحاب صنع الله الذي أتقن كل شيء) Les fourmis (An-Naml) 88 , et le soleil qui court vers un gîte qui lui est assigné(تجري لمستقرها) Ya-Sin-38, Les planètes, les étoiles et les galaxies et chacun vogue dans une orbite .  ( كل في فلك يسبحون) Ya-Sin-40…Mais en allant plus loin encore avec l’univers matériel, avec toutes ses galaxies et tous leurs mouvements, on retrouve qu’il est lui-même en perpétuel mouvement et cela  vers une expansion continue. Le ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance : et Nous l'étendons [constamment] : dans l'immensité. (والسماء بنيناها بأيد وإنا لموسعون) Qui éparpillent (Ad-Dariyat)-47 

 

Une vie  avec un perpétuel mouvement comme une bête qui ne se lasse pas et qui n’en finit jamais… Un mouvement harmonieux dans l’existence entière… Des atomes jusqu’aux galaxies. 

 

Alors que pour l’émotion (et la sensibilité), le Coran nous projette la lumière sur ses détails et ses métaphysiques, et nous informe sur son existence dans toute chose… Et voyons par exemple le ciel et la terre lorsqu’elles reçurent l’ordre du créateur et qui répondirent par obéissance : Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent : "Nous venons obéissants".  ( ثم استوى إلى السماء وهي دخان فقال لها وللأرض ائتيا طوعاً أو كرهاً قالتا أتينا طائعين) Les versets détaillés (Fussilat)-11, et  les pierres sourdes, -inertes selon nous- d'autres s'affaissent par crainte de Dieu

 

 ( وإن منها لما يهبط من خشية الله ) La vache (Al-Baqarah)-74Obéissance, soumission et crainte du créateur Si Nous avions fait descendre ce Coran sur une montage, tu l'aurais vu s'humilier et se fendre par crainte de Dieu ( لو أنزلنا هذا القرآن على جبل لرأيته خاشعاً متصدعاً من خشية الله ) L'exode (Al-Hasr)-21 

 

...Une créature qui tremble et qui se fissure par crainte de Dieu… Et citons aussi le feu qui a délaissé ses principales qualités en recevant l’ordre de son seigneur-. Nous dîmes : "Ô feu, sois pour Abraham une fraîcheur salutaire".( يا نار كوني برداً وسلاماً على إبراهيم ) Les prophètes (Al-Anbiya) -69, et le feu de l’enfer qui réagit et s’intensifie par rage en voyant les criminels. Quand ils y seront jetés, ils lui entendront un gémissement, tandis qu'il bouillonne. Peu s'en faut que, de rage, il n'éclate (إذا ألقوا فيها سمعوا لها شهيقاً وهي تفور* تكاد تميز من الغيظ) La royauté (Al-Mulk)-7-8…Et cette rage n’est qu’une colère intense …Une émotion ressentie par le feu…Et je vous invite aussi à réfléchir sur ce verset comme dernier exemple : Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges de faire le bien et d'éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l'homme s'en est chargé; car il est très injuste [envers lui-même] et très ignorant.(إنا عرضنا الأمانة على السماوات والأرض والجبال فأبين أن يحملنها وأشفقن منها وحملها الإنسان إنه كان ظلوماً جهولاً) , Les coalisès (Al-Ahzab)      72-  Ces créatures que l’homme  classifie parmi les créatures inertes qui n’ont pas de vie, alors qu’elles ont la faculté de sentir et choisir afin de pouvoir accepter ou refuser une proposition…Et on a vu les cieux, la terre et les montagnes refuser la sauvegarde du dépôt en sentant sa grandeur et sa dangerosité ….. Des créatures avec un aspect de la vie qu’on arrive pas à percevoir ou à sentir, c’est une vie spécifique à ce genre de créatures (dites inertes), une vie métaphysique qui se cache derrière nos sens handicapés  et notre perception limitée et qu’on ne peut connaitre son existence que par l’intermédiaire de la révélation de Dieu à son prophète- paix et bénédiction sur lui-… toute chose dans cet univers  glorifie Dieu… Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier. (ولكن لا تفقهون تسبيحهم) Le voyage nocturne (Al-Isra)-44

 

Toute chose dans l’univers est vivante mais avec des critères spécifiques dont le savoir se trouve chez le créateur… 

 

Et c’est ainsi que toutes les créatures dans cet univers se réunissent autour d’un seul but et une seule raison principale qui concerne l’être humain également N'as-tu pas vu que c'est devant Dieu que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tous ceux qui sont sur la terre, le soleil, la lune, les étoiles les montagnes, les arbres, les animaux, ainsi que beaucoup de gens ? Il y en a aussi beaucoup qui méritent le châtiment:( ألم تر أن الله يسجد له من في السموات ومن في الأرض والقمر والنجوم والجبال والشجر والدواب وكثير من الناس وكثير من حق عليه العذاب) Le pèlerinage (Al-Hajj)-18.

 

 

La vie telle qu’on la perçoit

 

                   Le Créateur a défini un sens particulier pour la vie…Un sens linguistique ainsi qu’un sens législatif, il nous a montré que la vie et la mort sont des contraires, et que la vie se résume sur la vie humaine (ainsi que la vie animale et végétale), et ce qui est en dehors de cela est à l’extérieur de notre perception Dieu n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité (لا يكلف الله نفساً إلا وسعها) La vache (Al-Baqarah)-286 ; Et c’est ainsi que le sens de la vie humaine s’est établi chez nous avec des aspects et des signes particuliers dont la perte signifie la mort de l’individu... Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie.( (أو من كان ميتاً فأحييناهLes bestiaux (Al-Anam)-122 

 

Et en ce qui concerne le mot -vie-, il signifie aussi -mort- parce que chaque vivant connaîtra certainement la mort et c’est dans ce contexte que Dieu dit : En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi,  (إنك ميت وإنهم ميتون) Les groupes (Az-Zumar)-30, comme une confirmation de l’obligation de la mort de chaque être humain… Personne n’en échappera, c’est ainsi la loi du créateur dans sa créationEt la loi du Seigneur est immuable.  ( ولن تجد لسنة الله تبديلاً) Les coalisès (Al-Ahzab)-62 

 

Alors que la vie des autres créatures hormis les humains, les animaux et les végétaux ne prend pas cette appellation de -vie- parce qu’elle ne contient pas les aspects de la vie connus dans le monde des vivants et on la qualifie plutôt par le terme d’­-inerte-. Avec l’exposition de la réalité de la vie humaine d’un point de vue théorique et  selon les résultats de la recherche scientifique dans tous les domaines, on trouve que le sens de la-vie- est inconnu chez les gens…L’existence de la vie dans l’organisme est connue par des signes et des aspects particuliers. La seule cellule est un être vivant en lui-même qui croit  et  avance dans l’âge en passant par plusieurs étapes de la vie , commençant par le jeune âge est aboutissant à la fin au vieillissement qui précède la mort…Lorsque la vie de la cellule perdure dans le temps, elle voit l’apparition des signes du vieillissement, et ses organites commencent à dégénérer et son dynamisme ainsi que son métabolisme diminuent…La loi générale de la vie s’établit dessus ainsi que la tradition de dieu pour sa création A quiconque Nous accordons une longue vie, Nous faisons baisser sa forme. Ne comprendront-ils donc pas ? ( ومن نعمره ننكسه في الخلق) Ya-Sin-86

 

L’organisme d’un être vivant peut être constitué uniquement d’une cellule indépendante des autres, comme est le cas de plusieurs autres créatures microscopiques unicellulaires tels que les bactéries, les amibes et quelques champignons et algues. La seule cellule unique peut réaliser toutes les fonctions biologiques et cela, sans avoir besoin de coopérer avec les autres cellules.

 

Ces êtres unicellulaires peuvent se réunion en des groupes ou des colonies, et elle s’adhèrent et apparaissent comme une unité cohésive, sauf que dans la réalité, chaque cellule garde son indépendance fonctionnelle, c’est ainsi qu’on voit des groupes avec des relations entretenues entre leurs éléments, ce qui permet le maintien de l’ensemble et permet une certaine coopération afin de faire face aux changements de conditions environnementales, surtout en ce qui concerne les variations de température, d’hygrométrie et de nutriments….etc.

 

Le fait que chaque cellule ait une durée de vie définie, a comme  conséquence  directe la mort à chaque seconde, de millions de cellules dans le corps humain…Mais cela va sans conséquences au niveau de la composition de l’organisme et l’activité de ses organes,…L’origine de cet équilibre revient à la prolifération des cellules, ce qui approvisionnent l’organisme de nouvelles cellules qui ont la même composition et les  mêmes fonctions que les cellules qui ont péri. Et si on examine bien la société humaine dans le monde, avec ses différents individus, tribus et nations, on verra combien ça ressemble et comment cela est calqué sur la société composant l’organisme humain avec toutes ses cellules, tissus, organe et systèmes.

 

De la même façon que les cellules meurent chaque instant sans influencer l’existence du corps et sa vie, les humains meurent eux aussi en milliers et en millions sans influencer l’existence humaine sur terre... Et il se peut qu’on voie des nations et des civilisations entières périr et s’anéantir sans voir d’impact au niveau de la vie de l’espèce humaine et de son existence.

 

Notre Créateur unique nous a donné quelques exemples sur des cas de résurrection après la mort dans la vie d’ici bas même, comme des preuves pour nous. Dieu a utilisé comme intermédiaire de résurrection certains de ses prophètes pour que ça soit des miracles prouvant la véracité de leurs messages. On peut voir dans ce contexte le prophète Ibrahim -paix sur lui- qui se dirige vers Dieu et demande : "Seigneur ! Montre-moi comment Tu ressuscites les morts", Dieu dit : "Ne crois-tu pas encore ?" "Si ! dit Abraham; mais que mon coeur soit rassuré". "Prends donc, dit Dieu, quatre oiseaux, apprivoise-les (et coupe-les) puis, sur des monts séparés, mets-en un fragment ensuite appelle-les : ils viendront à toi en toute hâte. Et sache que Dieu est Puissant et Sage."(ربي أرني كيف تحيي الموت * قال أولم تؤمن قال بلى ولكن ليطمئن قلبي * قال فخذ أربعة من الطير فصرهن إليك ثم أجعل على كل جبل منهن جزءاً ثم أدعهن يأتينك سعياً * واعلم أن الله عزيز حكيم)La vache (Al-Baqarah)-260…Et Moïse -paix sur lui-qui jette sa canne par l’ordre de Dieu...Il la jeta : et la voici un serpent qui rampait. (فإذا هي حية تسعى) Ta-Ha-20…Un signe pour lui ainsi que pour le Pharaon, et l’ordre de Dieu qui arrive, et avec lui la vie qui reprend naissance chez le mort. Nous dîmes donc : "Frappez le tué avec une partie de la vache". - Ainsi Dieu ressuscite les morts et vous montre les signes (de Sa puissance) afin que vous raisonniez.( كذلك يحيى الله الموتى ويريكم آياته لعلكم تعقلون) La vache (Al-Baqarah)-73

 

Moïse encore une fois, lorsqu’il a choisi soixante dix hommes parmi son peuple pour rencontrer son dieu et  lorsqu’ils ont demandé de voir Dieu ouvertement, le châtiment leur a tombé dessus et ils ont tous perdu leurs vies,  puis Dieu les a ressuscités après leur mort…Le Coran nous raconte l’histoire de celui qui passait par un village désert et dévasté : "Comment Dieu va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort ?" dit-il.          Dieu donc le fit mourir et le garda ainsi pendant cent ans. Puis Il le ressuscita (مر على قرية وهي خاوية على عروشها* قال: أنى يحيي هذه الله بعد موتها فأماته الله مائة عام ثم بعثه) La vache (Al-Baqarah)-259…Et après, il a vu avec ses propres yeux comment les os abîmés regagnent la vie et se reforment puis se recouvrent de chair…Le Coran nous informe aussi de quelques autres situations. N'as-tu pas vu ceux qui sortirent de leur demeures, - il y en avait des milliers, - par crainte de la mort ? Puis Dieu leur dit : "Mourez". Après quoi Il les rendit à la vie. ( الذين خرجوا من ديارهم وهم ألوف حذر الموت فقال لهم الله موتوا ثم أحياهم )La vache (Al-Baqarah)-243, et sans oublier Jésus-paix sur lui- qui, à partir d’argile faisait des formes d’oiseaux, puis insufflait dessus pour qu’ils deviennent vivants avec la permission de Dieu, ainsi il ressuscitait les morts avec la permission de Dieu  toujours …C’est la puissance de Dieu, et c’est Celui qui a créé la mort et la vie (الذي خلق الموت والحياة) La royauté (Al-Mulk)-2, et devant lequel l’homme reste impuissant, face à sa grandeur et son savoir étendu, c’est lui qui a dit, parole de vérité... Et on ne vous a donné que peu de connaissance ( وما أوتيتم من العلم إلا قليلاً)Le voyage nocturne (Al-Isra)-85, et le miracle de la vie se répète devant les gens dans chaque lieu et chaque temps, et reste un signe parmi les signes de Dieu et un secret qui s’attribue à son propre savoir….. La vie de l’homme commence par un destin et s’achève à un terme que seul Dieu connaît d’avance...Et personne ne sait ce qu'il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra  (وما تدري نفساً ماذا تكسب غداً وما تدري نفس بأي أرض تموت) Luqman-34…Et lorsque ce terme arrive, nul obstacle ne pourra lui faire face, et aucune créature ne pourra l’empêcher Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables ( أينما تكونوا يدرككم الموت ولو كنتم في بروج مشيدة)... Les femmes (An-Nisa')-78 …Il n’y a aucun échappatoire de la volonté de Dieu… Dis : "La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer. (إن الموت الذي تفرون منه فإنه ملاقيكم) Le vendredi (Al-Jumua)-8 

 

 

Vivant non mort

 

                  La vie et La mort sans des contraires selon la constatation et le rapport du livre saint et c’est Dieu qui a créé la mort et la vie.  ( خلق الموت والحياة) , La royauté (Al-Mulk)-2 et c’est Lui qui du mort, Il fait sortir le vivant, et du vivant, Il fait sortir le mort  (يخرج الحي من الميت ويخرج الميت من الحي , Les romains (Ar-Rum)-19 et qui parle aux gens en disant : Comment pouvez-vous renier Dieu alors qu'Il vous a donné la vie, quand vous en étiez privés ? Puis Il vous fera mourir; puis Il vous fera revivre et enfin c'est à Lui que vous retournerez. (كيف تكفرون بالله وكنتم أمواتاً فأحياكم ثم يميتكم ثم يحيكم ثم إليه ترجعون) La vache (Al-Baqarah)-28 , et c’est lui, le créateur unique qui fait vivre et qui fait mourir:( يحيى ويميت)Le fer (Al-Hadid)-2 …Et encore pleins d’autre versets qui parlent de ces deux états qui sont la vie et la mort, sans étape intermédiaire entre les deux… 

 

 La mort de l’individu signifie sa fin d’existence sur terre, et cela de la façon connue, et lors du dernier jour, toutes les formes de vie sur terre verront cette fin ensemble. 

 

Et la vie de l’être humain s’achève par la volonté de Dieu... Dieu reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. Il retient celles à qui Il a décrété la mort, tandis qu'Il renvoie les autres jusqu'à un terme fixé.(الله يتوفى الأنفس حين موتها * والتي لم تمت في منامها فيمسك التي قضى عليها الموت ويرسل الأخرى إلى أجل مسمى) Les groupes (Az-Zumar)- 42 

 

, et pour la mort, il existe un instant donné ainsi qu’un terme prédéfini qui ne devance pas et ne diffère jamais Quand leur terme vient, ils ne peuvent le retarder d'une heure et ils ne peuvent le hâter non plus.(فإذا جاء أجلهم لا يستأخرون ساعة ولا يستقدمون) Al-Araf-34 

 

Et c’est ainsi que l’instant de la mort est défini par l’achèvement du terme... 

 

 ( وما كان لنفس أن تموت إلا بإذن الله كتاباً مؤجلاً) Al-Araf-145

 

Et même si les versets coraniques ainsi que les paroles du prophète parlent de la fin de la vie de l’homme et de sa mort, cela sous entend toujours l’opération d’encaissement de l’âme. Autant qu’il existe des indications succinctes à propos de cela, comme on le retrouve dans la parole du prophète Mohammed paix et bénédictions sur lui « lorsque vous assisteriez vos mourants, fermez leur les yeux, car le regard suit l’âme » une autre indication du Saint Coran cette fois-ci sur l’agonie précédant la mort. L'agonie de la mort fait apparaître la vérité : "Voilà ce dont tu t'écartais".(وجاءت سكرة الموت بالحق ذلك ما كنت منه تحيد) Qaf-19

 

Et si tu voyais les injustes lorsqu'ils seront dans les affres de la mort, et que les Anges leur tendront les mains (disant) : "Laissez sortir vos âmes. Aujourd'hui vous allez être récompensés par le châtiment de l'humiliation pour ce que vous disiez sur Dieu d'autre que la vérité et parce que vous vous détourniez orgueilleusement des Ses enseignements".

 

ولو ترى إذ الظالمون في غمرات الموت والملائكة باسطوا أيديهم أخرجوا أنفسكم * اليوم تجزون عذاب الهون بما كنتم تقولون على الله غير الحق وكنتم عن آياته تتكبرون 

 

Les bestiaux (Al-Anam)-93 

 

Mais cela reste loin d’être traité avec la raison ou l’expérience…

 

 
 
 

Vie, vie, vie…

 

                  Si on dit que l’être humain est corps, vie et âme, c’est parce qu’on est capable de distinguer plusieurs formes de vie ; Il existe ainsi la vie cellulaire qui est la propre vie de la cellule avec tous ses aspects, et après cela , il y a la vie du corps ou encore la vie organique qui représente la vie des organes où des milliards de cellules se réunissent toutes dans un système précis et harmonieux pour réaliser une fonction bien définie qui est la fonction de cet organe, tels que les reins, le cœur, ou le foie par exemple… Et les différents organes ont des fonctions complémentaires afin d’assurer le bon fonctionnement de l’organisme… Ce qui lui permettra de jouir avec tous les aspects de la vie comme la locomotion, la sensibilité, l’émotion, la respiration, l’alimentation, l’excrétion et la reproduction…etc.

 

Finalement, on va parler de la vie humaine plus spécifiquement…

 

Ce n’est que lorsque l’âme est insufflée dans le corps, qu’on va voir apparaître de nouveaux éléments comme la capacité d’apprendre, de se rappeler, de réfléchir, de choisir et de raisonner…En plus de la capacité de sentir les variations du temps. L’âme donne aussi au corps vivant la force de survivre…La survie cellulaire ainsi  que la survie organique sont liées à la présence de l’âme… une âme qui n’accepte pas la division … et lorsqu’un organe voit son détachement du reste, il perd rapidement sa capacité de survivre et meurt à cause de sa séparation avec l’âme…Sauf s’il est reconnecté avec l’organisme originaire ou avec un autre organisme dont l’âme est en mesure de l’accepter et lui donner la capacité de survivre … Car la partie ablatée du corps humain est un tissu ou un organe , mais sans âme.

 

La -vie- humaine se caractérise par l’existence de l’âme puisque cette dernière ne s’insuffle pas dans un corps -mort- mais dans un embryon -vivant-.

 

Et c’est Dieu qui connait la façon d’insuffler l’âme, la façon de sa connexion avec les cellules et les différentes parties du corps, ainsi que la façon de la prendre pendant les rêves ou concernant sa sortie lors de la mort…

 

On peut dire que lors de l’éveil et en pleine conscience, la connexion entre l’âme et le corps est  une connexion complète et entière, alors qu’elle varie lors du sommeil et au moment de mourir.

 

Et là, on peut  se demander sur la possibilité du retour de l’âme dans les organes désunis si la possibilité de refaire la connexion entre les organes soit permise dans le corps d’origine au lieu de les transplanter dans des corps différents… En d’autres termes : Est  ce possible de voir l’âme regagner le corps initialement déchiqueté, après réunion de ses différentes pièces, et cela bien évidement avant la mort des cellules ?

 

Sans doute, la réponse sera négative, parce que le découpage du corps en de petites parties désunies va permettre la sortie totale de l’âme par manque d’un seuil minimal qui serait nécessaire à l’accueil de l’âme dans le corps, ce corps qui ne pourrait regagner sa vie qu’après le jour de la résurrection.

 

Traduit par Z. KHERRAF

La parenté de lait:conditions et mariage des descendants

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Dans les pays de confession islamique, la parenté de lait se substitue à la parenté biologique en matière de mariage. Un garçon et une fille allaités d’un même sein ne sont pas en droit de se marier ni d’avoir des relations sexuelles parce qu’ils tiennent lieu de frère et de soeur proprement dits. Mais, tout comme les cousins parallèles ou croisés, leurs enfants peuvent s’épouser.

La signification de l’allaitement

L’allaitement par lequel la Législation interdit le mariage est considéré chez la majorité des juristes - dont les trois Imâms Abû Hanîfah, Mâlik et Ash-Shâfi'î - comme étant celui au cours duquel du lait parvient dans l’estomac du bébé, que ce soit à travers sa bouche ou autre, par la succion du sein ou autre. Ainsi, est considéré comme de l’allaitement le wajûr qui consiste à verser le lait dans la bouche du bébé. Certains sont même allés jusqu’à considérer le sa'ût, qui consiste à verser le lait dans le nez du bébé, comme de l’allaitement. D’autres ont poussé encore plus loin en allant jusqu’à considérer l’injection de lait dans l’anus du bébé au même titre que le wajûr et le sa'ût.

L’Imâm Al-Layth Ibn Sa'd, un contemporain et un homologue de l’Imâm Mâlik, s’est opposé à tout cela. Son avis est également celui de l’Ecole littéraliste et est l’une des deux opinions formulées par l’Imâm Ahmad.

L’érudit Ibn Qudâmah a mentionné les deux opinions de Mâlik concernant le wajûr et le sa'ût :

L’opinion la plus reconnue pour l’Imâm Mâlik est celle adoptée par la majorité des juristes, selon laquelle l’interdiction du mariage est effective dès qu’il y absorption de lait par le wajûr ou le sa'ût. Ils argumentent cela par le fait que le wajûr permet la croissance de l’enfant : il est donc semblable à l’allaitement au sein. Quant au sa'ût, c’est parce que l’absorption de liquide par le nez est une manière de rompre le jeûne, tout comme l’absorption par la bouche. Par analogie, le sa'ût interdit le mariage comme si l’absorption de lait s’était faite par la bouche.
La deuxième opinion est que le wajûr et le sa'ût n’interdisent pas le mariage car ils diffèrent de l’allaitement.

Ibn Qudâmah dit dans Al-Mughnî : « Cette deuxième opinion est celle adoptée par Abû Bakr, Dâwûd et 'Atâ’ Al-Khurasânî concernant le sa'ût, car il ne s’agit pas d’allaitement, et que c’est par l’allaitement que Dieu a interdit le mariage. En outre, dans le sa'ût, il n’y a pas de succion du sein. Le sa'ût est ainsi similaire à l’infiltration de lait par une blessure par exemple. » L’auteur d’Al-Mughnî a néanmoins préféré la première opinion, à cause du hadith d’Ibn Mas'ûd rapporté par Abû Dâwûd : « Nul allaitement que ce qui fortifie les os et qui fait croître la chair. »

En vérité, le hadith sur lequel s’appuie l’auteur d’Al-Mughnî ne justifie nullement son opinion. Bien au contraire, si on analyse ce hadith, on se rend compte qu’il prouve même la fausseté de son opinion. Ce hadith parle en effet de l’allaitement qui interdit le mariage. Et cet allaitement est défini comme étant celui qui fortifie les os et qui fait croître la chair. Ainsi, le hadith dit implicitement que l’allaitement en petite quantité, n’influant donc pas sur la croissance de l’enfant, une ou deux succions par exemple, n’interdit pas le mariage. Car un tel allaitement ne fortifie pas les os et ne fait pas croître la chair. Le hadith dit en réalité que l’interdiction du mariage devient effective seulement lorsque l’allaitement est responsable de la croissance de l’enfant. Et avant tout cela, il faut qu’il y ait déjà allaitement.

L’auteur d’Al-Mughnî dit ensuite au sujet du sa'ût : « Par cette méthode, le lait suit le même chemin que l’allaitement au sein. Dans les deux cas, les os se fortifient et la chair croît. Pour cette raison, il faut le considérer comme interdisant le mariage au même titre que l’allaitement. En outre, on peut établir l’analogie avec le fait qu’il est une manière de rompre le jeûne. Il interdit donc le mariage au même titre que l’allaitement dans la bouche du bébé. »

Nous répondons à l’auteur d’Al-Mughnî - que Dieu lui fasse miséricorde : si la raison de l’interdiction du mariage par l’allaitement était due à la croissance de l’enfant, alors il nous faudrait aujourd’hui déclarer que la transfusion sanguine d’une femme vers un enfant rendrait illicite leur mariage éventuel. Car la nutrition par transfusion sanguine est bien plus influente sur la croissance que la nutrition au sein. Or, les lois de la religion ne se fondent pas sur des conjectures. Car la conjecture est le plus mensonger des discours et car la conjecture ne saurait tenir lieu de vérité. Ce que je pense, c’est que le Législateur a fondé l’interdiction du mariage par l’allaitement sur la « maternité nourricière ». Le Très Haut mentionne en effet dans l’énumération des femmes que l’homme ne peut définitivement jamais épouser : « vos mères qui vous ont allaités, vos soeurs de lait » (sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’, verset 23). Cette maternité explicitée par le Coran ne s’accomplit pas uniquement par l’absorption de lait, mais plutôt lorsque l’enfant tète le sein de sa nourrice et que sa joue entre en contact avec le sein. Car c’est alors que se manifeste la splendeur de la tendresse maternelle et l’attachement de l’enfant pour sa mère nourricière. Et à partir de cette maternité, découle la fraternité de lait par exemple. La maternité est la base et tout le reste en découle.

Nous devons donc nous en tenir ici aux termes exacts employés par le Législateur. Tous ces termes parlent du irdâ' et de la radâ'ah (allaitement). La signification de ces termes dans la langue employée par le Coran et la Sunnah est claire et limpide. Il s’agit de l’acte dans lequel la nourrice donne le sein à l’enfant qui le prend dans sa bouche et le tète. Les termes employés par le Coran ne renvoient pas à une absorption quelconque de lait, par n’importe quel moyen.

J’apprécie beaucoup ici la position adoptée par l’Imâm Ibn Hazm. Il s’en est tenu à considérer littéralement les textes, sans chercher à dépasser les limites qu’ils imposent. Et c’est ainsi qu’il a pu dévoiler l’interprétation qui me semble exacte. Il tient à ce sujet des propos d’une telle force de persuasion et d’une telle clarté de l’argumentation que j’aimerais en citer ici quelques extraits.

Il dit : « Quant à l’allaitement qui interdit le mariage, il s’agit de celui au cours duquel le nourrisson tète le sein de la nourrice uniquement avec sa bouche. Dans les cas suivants :

si l’enfant boit du lait de femme dans un récipient,

si on lui tire le lait du sein et qu’il le récupère dans sa bouche avant de l’avaler,

si on lui mélange ce lait avec du pain ou avec une autre nourriture et qu’il en mange,

si on lui verse ce lait dans la bouche, dans le nez ou dans l’oreille,

si on lui injecte ce lait,
alors dans tous ces cas, il n’y a pas d’interdiction du mariage, même si l’enfant est ainsi nourri pendant toute sa vie.

La preuve en est le verset suivant : « vos mères qui vous ont allaités, vos soeurs de lait » (sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’, verset 23). De plus, le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - dit : « L’allaitement interdit ce qu’interdit la filiation utérine. » Ainsi, Dieu et Son Messager - paix et bénédiction sur lui - n’ont interdit le mariage que lorsqu’il y a allaitement et seulement lorsqu’il y a allaitement. Or, on dit qu’il y allaitement uniquement lorsque la femme dépose son sein dans la bouche du nourrisson et que celui-ci le prend dans sa bouche et le tète. Tout le reste que nous avons évoqué ne porte nullement le nom d’allaitement. Il s’agirait dans ces cas-là de traite du sein, d’alimentation, de boisson, d’ingurgitation, d’injection, de sa'ût, etc. Et Dieu n’a pas évoqué ces procédés de nutrition comme interdisant également le mariage. »

Abû Muhammad [1] dit : « Les gens ont divergé à ce sujet. Ainsi, Al-Layth Ibn Sa'd dit : « Le sa'ût avec du lait de femme n’interdit pas le mariage. De même, faire absorber à l’enfant du lait de femme dans un remède médical n’interdit pas le mariage non plus. Car il ne s’agit pas d’allaitement. Il y a allaitement lorsque l’enfant tète le sein. » Ceci est la transcription des propos d’Al-Layth ; c’est également notre avis, tout comme c’est l’avis de Abû Sulaymân - Ibn Hazm entend par ce surnom l’Imâm Dâwûd, le fondateur de l’Ecole littéraliste -, et de nos condisciples - c’est-à-dire les disciples de l’Ecole littéraliste. »

Ibn Hazm répond par le hadith suivant à ceux qui se sont opposés à lui : « L’allaitement est dû à la sous-nutrition. » « Ce hadith, dit-il, est un argument en notre faveur. Le Prophète a en effet interdit le mariage s’il y a eu allaitement, allaitement qu’il dit être un remède à la sous-nutrition. Or, en dehors de l’allaitement, il n’a rien interdit du tout concernant le mariage. Par conséquent, il est non avenu d’interdire le mariage par un autre remède à la sous-nutrition tel que l’alimentation, la boisson ou le wajûr sauf s’il s’agit précisément d’allaitement, comme l’a spécifié le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui [2]. « Et ceux qui transgressent les ordres de Dieu, ceux-là sont les injustes. » [3] » (Al-Muhallâ d’Ibn Hazm, 10/9-11).

Nous voyons ainsi que l’avis auquel le cœur incline est celui qui se fonde sur la lettre des textes qui régissent l’allaitement. Par ailleurs, cet avis se fonde également sur la sagesse qui se trouve derrière l’interdiction du mariage par l’allaitement, cette sagesse étant l’existence d’une fibre maternelle semblable à la fibre maternelle de filiation utérine. Et à partir de cette maternité nourricière, découlent toutes les autres filiations comme la fraternité de lait par exemple. Or, l’inexistence de l’allaitement dans le cas des banques de lait est assurée. Il ne s’agit en fait que du wajûr évoqué par les juristes.

Mais même si nous admettons l’avis de la majorité des juristes, selon lequel l’interdiction du mariage peut être effective sans qu’il n’y ait nécessairement d’allaitement et de succion du sein, alors une autre objection peut être soulevée face une telle interdiction.

Cette objection est que nous ne connaissons pas la femme dont le lait a été absorbé par l’enfant. Nous ne connaissons pas non plus la quantité de lait que l’enfant a absorbée de cette femme. A-t-il absorbé une quantité de lait équivalente à cinq allaitements complets, sachant que cette quantité est celle admise par les Chaféites et les Hambalites pour assurer la croissance de l’enfant, d’après ce qu’indiquent les traditions et ce que retiennent les études critiques ? D’autre part, les directives concernant le lait pur et le lait mélangé sont-elles les mêmes ? Car pour l’Ecole hanafite, et pour Abû Yûsuf en particulier, si les laits de deux femmes se mélangent alors la filiation de l’enfant par allaitement est reportée sur la femme qui a donné la plus grande quantité de lait, du fait que l’influence de ce lait sera plus importante sur la croissance de l’enfant.

Mais il est bien connu que si un doute existe au niveau de l’allaitement, alors l’interdiction du mariage est levée.

L’érudit Ibn Qudâmah dit dans Al-Mughnî : « Si un doute existe concernant le fait de savoir s’il y a eu ou non allaitement, ou si le doute concerne le nombre d’allaitements, alors l’interdiction du mariage est dès lors non avenue. Car à l’origine, il n’y a pas d’interdiction. En conséquence, la conviction ne saurait s’incliner devant le doute. Il en est de même que si l’on doute s’il y a eu ou non divorce ou si l’on a un doute quant au nombre de divorces consécutifs déjà atteints. » (Al-Mughnî ma' As-Sharh Al-Kabîr, 9/194).

Dans un livre hanafite, Al-Ikhtiyâr, on peut lire : « Une femme introduit le mamelon de son sein dans la bouche du nourrisson. On ne sait pas si du lait a été absorbé par l’enfant ou non. Dans ce cas, il n’y a pas d’interdiction du mariage.

De même, une jeune femme a été allaitée par une femme d’un village donné, et on ne connaît pas qui est cette femme. Un homme de ce même village se présente pour épouser la jeune femme. Cette union est licite car la licéité du mariage est fondée, et ce fondement ne saurait être remis en question par un simple doute.

Les femmes ne devraient pas allaiter tous les enfants, s’il n’y a pas une nécessité qui l’impose. Et si elles le font, elles devraient garder en mémoire cet enfant, ou le noter par écrit afin d’en garder une trace. » (Al-Ikhtiyâr du Hanafite Ibn Mawdûd 3/120 ; cf également Sharh Fath Al-Qadîr d’Ibn Al-Hammâm 3/2-3).

Docteur Yûsuf 'Abd Allâh Al-Qaradâwî

P.-S.

Traduit de la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net.

Notes

[1] Abû Muhammad est le surnom d’Ibn Hazm.

[2] Ibn Hazm explique ici que le Prophète a interdit le mariage si celui-ci est précédé d’allaitement. Dans un autre hadith, le Prophète précise que l’allaitement est dû à la sous-nutrition. Ibn Hazm, qui est un littéraliste, en déduit qu’étant donné que le Prophète n’a pas interdit le mariage suite à une absorption de lait par un autre procédé que l’allaitement, et étant donné que le Prophète ne parle pas de sous-nutrition concernant ces autres procédés, c’est que l’allaitement est un procédé de nutrition particulier et qu’il faut donc le considérer comme tel. En conséquence, seul ce procédé particulier rend illicite un mariage ultérieur entre le nourrisson et ses proches parentes de lait.

[3] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 229.

[4] L’avis le plus précautionneux est ici celui qui dit que toute absorption de lait maternel est une forme d’allaitement. Autrement dit, c’est la thèse que le Docteur Al-Qaradâwî s’est employé à réfuter depuis le début de cette fatwâ.

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