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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



Comment l'Islam gérait-il le problème de l'esclavage ?

L'Islam apparut au 7ème siècle de l'ère chrétien alors que l'esclavage était une réalité dans le monde. La religion islamique ne tolère l'esclavage que comme une mesure exceptionnelle, un système de protection des prisonniers de guerre. En effet, après les batailles, trois possibilités s'offraient aux chefs de guerre : tuer tous les prisonniers, les libérer ou en faire des esclaves. L'Islam a rendu la vie sacrée, et trucider les captifs aurait été contraire à l'enseignement islamique. Les libérer sans contrepartie aurait garanti l'impunité pour les ennemis des musulmans — le Prophète avait cependant fait des exceptions, comme il sera vu plus loin. Il ne restait que l'option de l'esclavage, solution logique et en adéquation avec le contexte de l'époque qui destinait les captures de guerre à l'asservissement : la loi islamique interdit aux musulmans de prendre leurs ennemis pour esclaves si ceux-ci n'assujettissent pas les prisonniers musulmans à l'esclavage.

L'Islam a été envoyé comme religion de paix et de miséricorde pour les mondes. Il prohibe l'agression aux croyants, et n'autorise que les guerres défensives et libératrices. Il est venu libérer l'humanité d'une manière générale, la délier des carcans des fausses divinités (les idoles, le bas-monde, les passions, etc.) en particulier, et permettre aux nobles de révéler leur noblesse de caractère. Allâh dit : « La piété ne consiste pas à tourner sa face de l'Orient ou de l'Occident ; la piété, c'est croire en Dieu, au Jugement dernier, aux anges, aux Livres et aux prophètes ; la piété, c'est donner de son bien — quelque attachement qu'on lui porte — aux proches, aux orphelins, aux indigents, aux voyageurs et aux mendiants ; la piété, c'est aussi racheter les captifs, accomplir la salât, s'acquitter de la zakât, demeurer fidèle à ses engagements, se montrer patient dans l'adversité, dans le malheur et face au péril. Telles sont les vertus qui caractérisent les croyants pieux et sincères », s. 2 Al-Baqara (La Génisse), v. 177 ; « Les aumônes sont destinées aux pauvres, aux nécessiteux, à ceux qui sont chargés de recueillir ces dons et de les répartir, à ceux dont les cœurs sont à gagner, au rachat des captifs, aux endettés insolvables, à ceux qui se consacrent à la cause de Dieu et aux voyageurs démunis. C'est là un arrêt de Dieu, et Dieu est Omniscient et Sage », s. 9 At-Tawba (Le Repentir), v. 60.

L'Islam procédait en trois étapes pour parvenir à l'abolition de l'esclavage :

Première étape : le Prophète de l'Islam avait pour mission d'éduquer les croyants et de renforcer leur spiritualité :
· Il affirmait aux maîtres qu'ils étaient eux et leurs esclaves issus d'une origine unique : « Vous êtes issus les uns des autres », « Vous êtes les enfants d'Adam, et Adam a été créé d'argile ».
· Le principe d'égalité était posé entre le maître et l'esclave : « Quiconque tuera son esclave, nous le tuerons. Quiconque rasera son esclave, nous le raserons. Quiconque émasculera son esclave, nous l'émasculerons », (rapporté avec quelques variations dans le Mousnad de l'imâm Ahmad, dans les Sounan des imâms Aboû Dâwoûd, An-Nasâ'î, At-Tirmidhî, Ibnou Mâjah et Ad-Dârimî).
· Le Messager d'Allâh déclarait que le maître n'avait aucun mérite sur son esclave, le seul critère de supériorité était la piété : « Un Arabe n'a strictement aucun mérite sur un non-Arabe, pas plus qu'un non-Arabe n'en a sur un Arabe, ni un Noir sur un Blanc, ni un Blanc sur un Noir, si ce n'est par la piété », (fragment du hadîth rapporté dans le Mousnad de l'imâm Ahmad).
· Le Saint Coran ordonne : « Soyez bons envers vos père et mère, vos proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Dieu n'aime pas, en vérité, le présomptueux, l'arrogant. », s. 4 An-Nisâ' (Les Femmes), verset 36. Vous pouvez épouser une femme parmi celles de vos esclaves croyantes. Dieu connaît mieux votre foi, car vous êtes les uns des autres. Et épousez-les avec l'autorisation de leur famille et faites-leur don d'une dot convenable », s. 4 An-Nisâ' (Les Femmes), verset 25.

· Le Prophète annonçait : « Vos esclaves sont vos frères. Quiconque dispose de l'un de ses frères doit le nourrir de ce dont il se nourrit lui-même et le vêtir de ce dont il se vêt lui-même. Ne leur demandez pas ce qui dépasse leur capacité. Et si vous le faites, alors aidez-les », (fragment d'un hadîth rapporté par Aboû Dharr , Al-Boukhârî, At-Tirmidhî et Ahmad) ; et pour ménager les sentiments des esclaves, il ajoutait : « Que nul d'entre vous ne dise : Voici mon serviteur ou voici ma servante ! Mais qu'il dise : Mon garçon et ma fille ! » C'est dans cet esprit qu'Aboû Hourayrah interpella un homme sur une monture tandis que son serviteur court à pied derrière lui : « Fais-le monter derrière toi, car il est ton frère et son âme est comme la tienne ! »
· Le Prophète ordonnait aux maîtres de parler aux esclaves de manière à ce qu'ils sentissent l'amour familial et qu'ils oubliassent leur statut d'esclaves. Il dit en substance : « Dieu les a mis en votre possession. Et s'Il le voulait, c'est vous qu'il aurait mis en leur possession ».

Deuxième étape : l'Islam préparait psychologiquement les esclaves à leur future liberté en les aidant à se réapproprier leur humanité et leur dignité, à prendre conscience de leur individualité ; puis il les laissait agir de leur propre chef afin qu'ils réclamassent, le moment opportun, leur libération. Sans ambages, l'Islam aurait pu explicitement interdire l'esclavage, mais cela aurait été ignorer des réalités psychologiques, sociologiques et politiques entourant le concept même de l'esclavage. La liberté ne s'octroie pas, elle se gagne : un simple décret supprimant l'esclavage ne libère pas l'esclave, car lui-même ne s'est pas délié intérieurement de sa servitude. A l'appui de cette affirmation, l'expérience américaine : Abraham Lincoln avait effectivement aboli l'esclavage d'un coup de plume, mais les esclaves libérés extérieurement, parce qu'ils n'avaient jamais été confrontés aux impératifs de la vie active, ils ne pouvaient se débrouiller seuls dans le monde libre. Façonnés par la servitude, les esclaves étaient habitués à courber l'échine, leur sens des responsabilités et leur aptitude à assumer les conséquences de leurs actes sont émoussés à l'extrême : ils ne supportaient pas le poids de leur liberté et revenaient supplier leurs anciens maîtres de les reprendre comme esclaves.
· L'Islam exigea en premier lieu le bon traitement des esclaves : cela suffit à rétablir leur équilibre psychologique déviant, à leur rendre leur estime d'eux-mêmes. Il faut rappeler que ceux qui combattaient les musulmans étaient souvent des esclaves des Romains, des hommes qui n'avaient jamais goûté à la liberté : cette étape était donc une nécessité.

· Toujours dans l'esprit de rendre l'humanité aux esclaves, le Messager scellait des liens fraternels entre certains esclaves et certains notables arabes : son esclave affranchi Zayd et son oncle Hamzah ; l'affranchi Bilâl Ibnou Rabâh et le notable Khâlid Ibnou Rouwayh Al-Khath'amî ; Khârijah Ibnou Zayd et Aboû Bakr (que Dieu les agrée tous). Cette fraternisation constituait un véritable lien aussi puissant que celui du sang.
· Le Prophète maria sa cousine Zaynab Bintou Jahsh à son affranchi Zayd , élevant celui-ci au rang des notables qouraïchites. Puis il le promut à la direction d'une armée dont les soldats n'étaient autres que des notables arabes parmi les Mouhâjirîn et les Ansâr. Lorsque Zayd trouva la mort au champ de bataille, le Messager d'Allâh désigna son fils, Oussâmah Ibnou Zayd, à la tête de l'armée qui comptait dans ses rangs Aboû Bakr As-Siddîq et 'Omar Ibnou Al-Khattâb , les deux futurs illustres successeurs du Prophète. Non seulement le Prophète donnait aux esclaves un statut d'égalité humaine, mais en plus, il leur permettait de diriger et de gouverner des hommes libres. Il déclarait : « Obéissez aux ordres même si vous êtes gouvernés par un esclave noir abyssin, dont la tête ressemble à un raisin sec, du moment qu'il vous dirige selon le Livre de Dieu — Exalté soit-Il », (rapporté par Al-Boukhârî, Ahmad et Ibnou Mâjah).
· Le Prophète ordonnait aux croyants de donner de l'instruction aux esclaves. Par l'étude de l'histoire de l'Islam, on s'aperçoit qu'un grand nombre de savants — comme Nâfi' , l'un des narrateurs de hadîths les plus fiables et les plus connus —, et même des gouverneurs musulmans étaient d'anciens esclaves. Ce qui montre bien le degré d'érudition qu'ils avaient avant même d'avoir retrouvé la liberté.
· 'Omar Ibnou Al-Khattâb était un bel exemple du respect des esclaves et des affranchis. Bilâl Ibnou Rabâh s'opposa un jour à lui avec virulence sur le mode de répartition du butin. Alors qu'en tant que calife, 'Omar aurait pu imposer sa volonté, il ne s'emporta pas et se contenta d'implorer : « Seigneur, préserve-moi de Bilâl et de ses partisans ! » Une fois, un copte remporta une course de cheval l'opposant au fils du gouverneur d'Egypte. Le perdant, dépité, frappa le vainqueur avec son fouet. Le copte porte son cas devant 'Omar Ibnou Al-Khattâb lors du pèlerinage annuel des musulmans. Devant toute la foule, 'Omar tendit son fouet au plaignant et lui dit : « Frappe celui qui t'a frappé ! », puis il réprimanda le gouverneur d'Egypte en lui disant : « Pourquoi réduisez-vous à l'esclavage les hommes qui par naissance sont nés libres ? »

Troisième étape : l'Islam libéra effectivement les esclaves à la faveur de diverses occasions.
· Dès la fin de la première bataille livrée par les croyants, celle de Badr, le Messager d'Allâh offrit la liberté aux prisonniers s'ils enseignaient la lecture et l'écriture, ou s'ils rendaient des services similaires aux musulmans.
· Le Prophète incitait les croyants à pratiquer l'affranchissement volontaire et gratuit (« al-'itq »), conformément à l'injonction coranique « Ensuite, c'est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu'à ce que la guerre dépose ses fardeaux », s. 47, Mouhammad, v.4.

Ce verset prouve que l'asservissement n'était pas une règle universelle ni une nécessité absolue : c'est une simple option à laquelle l'armée musulmane pourra recourir si les circonstances et la conjoncture l'exigent. Le Prophète lui-même est le premier à donner l'exemple, suivi en cela par les Compagnons : Aboû Bakr dépense des sommes colossales pour le rachat des esclaves à leurs maîtres qouraïchites païens, après quoi il les libère.
· Les musulmans sont également invités à faciliter le contrat d'affranchissement (« al-moukâtabah ») : elle consiste à accorder à l'esclave sa liberté lorsqu'il prend l'initiative de la demander, moyennant une somme d'argent convenue entre lui et son maître. L'affranchissement est dans ce cas obligatoire : le maître ne peut ni le refuser ni le reporter, quand la libération ne représente pas un danger pour la sécurité intérieure de la société islamique et dès que la somme d'argent convenue lui a été versée. Dès lors, tout le travail que l'esclave effectuera pour son maître sera rémunéré ; s'il le souhaite, il peut travailler à l'extérieur pour réunir le montant de son rachat. En cas de litige, l'État (c'est-à-dire le juge ou le dirigeant) intervenait pour exécuter de force le contrat d'affranchissement. L'Europe au 14e siècle emprunta le procédé islamique, soit sept siècles après que l'Islam l'eut initié.
· Le Trésor Public était mis à contribution, lorsque le budget le permettait, pour acheter des esclaves aux maîtres et les libérer. Yahyâ Ibnou Sa'îd racontait: « 'Omar Ibnou 'Abd Al-'Azîz m'a envoyé en Tunisie en tant que responsable du Trésor Public. Après avoir collecté les impôts, j'ai fait quérir des pauvres auxquels seraient redistribuées les sommes perçues. Mais nous n'avons trouvé aucun pauvre, ni personne pour récupérer tout cet argent. 'Omar Ibnou 'Abd Al-'Azîz avait enrichi les gens. J'ai alors employé ces sommes à l'achat d'esclaves que j'ai affranchis ».

· Le Coran décrète : « Quiconque tue par erreur un croyant, qu'il affranchisse alors un esclave croyant et remette à sa famille le prix du sang », s.4, An-Nisâ' (Les Femmes), verset 92.
De ce verset on peut penser qu'au regard de l'Islam, l'esclavage est une mort, et libérer un esclave c'est redonner la vie à une âme.
· Le Prophète encourageait l'affranchissement des esclaves pour expier n'importe quelle faute qu'un homme commet : l'humain étant pécheur par nature, les péchés ne sont pas prêts de disparaître et le nombre des esclaves libérés de croître.
· Le fait de gifler l'esclave, sans qu'il y eût motif de correction — correction dont la gravité ne dépassait pas celle que le maître donnai à son enfant —, justifiait son affranchissement !

Le cas des femmes esclaves :

A toute époque, les femmes prisonnières de guerre et leur progéniture était les victimes les plus malmenées : considérées comme des trophées, elles étaient bafouées dans leur intimité ; défouloirs et objet de plaisir, elles passaient de mains en mains selon les caprices des vainqueurs. Les enfants nés des relations contraintes et violentes vont vivre une vie exécrable d'esclavage. Ne recevant aucun soutien financier de leur possesseur, les esclaves plongeaient dans la fange du vice.

A cette déplorable situation, l'Islam a apporté des mesures salutaires et lumineuses qui honoraient la femme esclave et sa descendance :
· L'Islam décréta que la femme n'est plus un butin auquel tout un chacun pouvait prétendre : elle était la propriété d'un maître unique, seul autorisé à avoir des rapports charnels avec elles ; elle n'était plus, par conséquent, réduite à la prostitution — sort autrefois habituellement réservé aux captives. Allâh dit : « Que ceux, cependant, qui, faute de moyens, ne peuvent pas se marier observent la continence jusqu'à ce Dieu, dans Sa générosité, pourvoie à leur indigence. Etablissez un contrat d'affranchissement en faveur de ceux de vos esclaves qui en expriment le désir, si vous les jugez dignes. Faîtes-les bénéficier d'une part des biens dont Le Seigneur vous a gratifiés. N'obligez pas vos jeunes esclaves, par esprit de lucre, à se prostituer alors qu'elles veulent rester chastes. Si une telle contrainte est exercée sur elles, Dieu leur accordera Son pardon et Sa miséricorde », s. 24 An-Noûr (La Lumière), v. 33.· Le maître devait nourrir son esclave comme il se sustentait, la vêtir, la préserver du vice, et accessoirement satisfaire ses besoins sexuels.
· Quand un enfant conçu avec son maître naissait, l'esclave et son nourrisson recouvraient automatiquement leur liberté. Si elle le souhaitait, elle pouvait devenir l'épouse du maître, quand celui-ci avait moins de quatre femmes.
· L'esclave-femme, tout comme l'esclave-homme, pouvait prétendre au contrat d'affranchissement.

Conclusion :

La libération des esclaves en masse n'a pas connu de précédent avant l'Islam, ni de meilleur exemple après lui jusqu'à l'ère moderne. Ceci pour une simple raison : les croyants avaient affranchi des esclaves uniquement pour l'amour de Dieu, la recherche de Son agrément. Le traitement des esclaves, aux premiers temps de l'Islam, avait atteint un degré d'humanité inégalé, au point que les esclaves affranchis refusaient de quitter leurs anciens maîtres, alors qu'ils en étaient parfaitement capables après s'être libérés financièrement et s'être habitués à s'autogérer : les liens familiaux et fraternels tissés entre les maîtres et les esclaves n'étaient pas étrangers à ce choix. La loi islamique confère et garantie à l'humain entravé sa dignité humaine que nul ne peut ni en parole ni en acte remettre en cause. Par toutes les mesures susvisées, l'Islam encourageait les esclaves à solliciter leur liberté et leur fournissait les moyens d'y parvenir. Il évitait ainsi de rester sur de simples bonnes intentions qui conduisaient inévitablement à l'aggravation de la situation jusqu'à l'éclatement des révolutions socio-économiques sanglantes. La liberté des hommes est la finalité de l'Islam, et pour y parvenir, la religion « (...) faisait appel aux sentiments d'amour et d'affection entre les différentes composantes de la société, avant qu'elles ne s'entretuent pour ces droits, comme cela a eu lieu en Europe, où les exécrables tueries ont tari les sentiments et transmis des haines héréditaires. Ainsi, tout le bien ayant pu être récolté par l'humanité s'en est trouvé corrompu pendant son parcours », dixit Mouhammad Qoutb dans Shoubouhât hawl Al-Islâm (Controverses sur l'Islam).

http://www.al-wassat.com/index.php?option=com_content&view=article&id=138:la-reponse-de-lislam-au-probleme-de-lesclavage&catid=21:societe&Itemid=20

La vie et la mort vue d’un angle médico-islamique

 
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Par : Docteur Salama ESSAKA

 

Chef de service et Professeur de cardiologie à la faculté de médecine d’Alexandrie

 

La vie a des aspects et des signes particuliers, ainsi qu’un sens bien défini. Les protéines, le protoplasme et l’eau ne sont pas synonymes de la vie, puisque la cellule avec touts ses composants pourrait être morte ou vivante, et l’organisme dans sa globalité avec toutes ses cellules, ses tissus et ses organes pourrait

être lui aussi mort ou vivant.

 

Lorsque l’organisme perd la qualité de la vie et passe à l’état de la mort, sa composition connue reste constante et ne varie pas pendant un certain temps, après lequel la décomposition vers ses composants élémentaires va s’entamer.

 

C’est alors que la vie est indépendante par elle-même, une chose contrariant l’organisme senti, une chose qui parvient dans les cellules et les organismes pour leur donner des spécificités et des qualités senties, et leur donner une force pour la survie et la croissance afin de rester sans décomposition…. Jusqu’à un terme bien défini.

 

Si on examine bien la notion de la vie on trouverait qu’elle a plus qu’un seul aspect. Le créateur,  gloire à lui s’est individualisé avec la vie absolue et éternelle, qui n’a ni début ni fin... Il n'y a rien qui Lui ressemble (ليس كمثله شيء) La consultation (Achoura)-11, et lorsqu’il veut une chose il lui dit seulement : "Sois"; et elle est aussitôt (كن فيكون)La famille d'Imran (Al-Imran)-47, et c’est lui qui du mort fait sortir le vivant, et du vivant, fait sortir le mort (يخرج الحي من الميت ويخرج الميت من الحي), Les bestiaux (Al-Anam)-95 , et c’est Lui qui a créé l’homme à partir d’une chose méconnue S'est-il écoulé pour l'homme un laps de temps durant lequel il n'était même pas une chose mentionnable (هل أتى على الإنسان حين من الدهر لم يكن شيء مذكوراً)L'homme (Al-Insan)-1 

 

 L'homme ne se rappelle-t-il pas qu'avant cela, c'est Nous qui l'avons créé, alors qu'il n'était rien ?  (أولا يذكر الإنسان أنا خلقناه من قبل ولم يك شيئاً) Marie (Maryam)-61, et c’est lui qui a créé la vie comme il a créé la mort, et chacun d’eux est l’un de ses secrets.. Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre, (الذي خلق الموت والحياة ليبلوكم أيكم أحسن عملاً) La royauté (Al-Mulk)-2, et toutes les créatures s’inspirent de lui une certaine forme de vie limitée ainsi qu’une existence temporaire, et il n’y pas de créature qui vie dans l’éternité, mais la mort et l’anéantissement représentent la fin de toutes les créatures Toute âme goûtera la mort (كل نفس ذائقة الموت) L'araignèe (Al-Ankabut)-57. Tout ce qui est sur elle [la terre] doit disparaître,. [Seule] subsistera La Face [Wajh] de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse.. كل من عليها فان * ويبقى وجه ربك ذو الجلال والإكرامLe Tout Miséricordieux (Ar-Rahman)-36-37

 

Certes, toute la création (qu’on perçoit ou pas d’ailleurs)  abouti à une fin forcée dont seul Dieu est en connaissance …Le jour où Nous plierons le ciel comme on plie le rouleau des livres. Tout comme Nous avons commencé la première création, ainsi Nous la répéterons; c'est une promesse qui Nous incombe et Nous l'accomplirons !

 

(يوم نطوي السماء كطي السجل للكتب * كما بدأنا أول خلق نعيده وعداً علينا إنا كنا فاعلين) Les prophètes (Al-Anbiya)-104, et toutes les créatures sont en relation avec le créateur par l’intermédiaire de l’adoration et de la sacralisation…tout ce qui est dans les cieux et dans la terre le glorifie et prosterne pour lui…C’est alors une vie générale qui englobe l’univers en entier et qui apparaît avec des aspects dont on arrive pas à percevoir la plupart d’eux à cause de nos sens humains très limités, mais cela est une vérité et une réalitéEt il n'existe rien qui ne célèbre Sa gloire et Ses louanges. Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier(وإن من شيء إلا يسبح بحمده ولكن لا تفقهون تسبيحهم إنه كان حليماً غفوراً) Le voyage nocturne (Al-Isra)   -44.

 

Quand on évoque le mot -vie-, il parvient à notre esprit son sens absolu, qui concerne l’homme, l’animal et le végétal, et cela, parce qu’ils ont des aspects ainsi que des  caractères spécifiques qui les distinguent du reste des créatures, qui sont pour nous         -inertes-. Et parmi les aspects et les caractères les plus importants qui désignent la vie, on retrouve le mouvement et l’émotion, cette dernière regroupe la sensibilité et la réaction face aux différents stimuli…tout cela à côté d’autres aspects qui sont moins signifiants telle que la croissance par exemple.

 

Mais si on se réfère au Saint Coran on  retrouve que ces aspects et ces caractères existent vraiment mais ils ne sont pas des critères que l’on peut utiliser pour définir le vivant… C’est alors que les molécules ainsi que les atomes avec ce qu’ils contiennent (comme des électrons par exemple) sont en perpétuel mouvement, même pour la terre et ses  grains dès que Nous y faisons descendre de l'eau elle remue et se gonfle (فإذا أنزلنا عليها الماء اهتزت وربت), Le pèlerinage (Al-Hajj)-6, et les montagnes qui nous apparaissent fixes sans mouvement dans l’univers Et tu verras les montagnes - tu les crois figées - alors qu'elles passent comme des nuages. Telle est l'oeuvre de Dieu qui a tout façonné à la perfection. (تحسبها جامدة وهي تمر مر السحاب صنع الله الذي أتقن كل شيء) Les fourmis (An-Naml) 88 , et le soleil qui court vers un gîte qui lui est assigné(تجري لمستقرها) Ya-Sin-38, Les planètes, les étoiles et les galaxies et chacun vogue dans une orbite .  ( كل في فلك يسبحون) Ya-Sin-40…Mais en allant plus loin encore avec l’univers matériel, avec toutes ses galaxies et tous leurs mouvements, on retrouve qu’il est lui-même en perpétuel mouvement et cela  vers une expansion continue. Le ciel, Nous l'avons construit par Notre puissance : et Nous l'étendons [constamment] : dans l'immensité. (والسماء بنيناها بأيد وإنا لموسعون) Qui éparpillent (Ad-Dariyat)-47 

 

Une vie  avec un perpétuel mouvement comme une bête qui ne se lasse pas et qui n’en finit jamais… Un mouvement harmonieux dans l’existence entière… Des atomes jusqu’aux galaxies. 

 

Alors que pour l’émotion (et la sensibilité), le Coran nous projette la lumière sur ses détails et ses métaphysiques, et nous informe sur son existence dans toute chose… Et voyons par exemple le ciel et la terre lorsqu’elles reçurent l’ordre du créateur et qui répondirent par obéissance : Il S'est ensuite adressé au ciel qui était alors fumée et lui dit, ainsi qu'à la terre : "Venez tous deux, bon gré, mal gré". Tous deux dirent : "Nous venons obéissants".  ( ثم استوى إلى السماء وهي دخان فقال لها وللأرض ائتيا طوعاً أو كرهاً قالتا أتينا طائعين) Les versets détaillés (Fussilat)-11, et  les pierres sourdes, -inertes selon nous- d'autres s'affaissent par crainte de Dieu

 

 ( وإن منها لما يهبط من خشية الله ) La vache (Al-Baqarah)-74Obéissance, soumission et crainte du créateur Si Nous avions fait descendre ce Coran sur une montage, tu l'aurais vu s'humilier et se fendre par crainte de Dieu ( لو أنزلنا هذا القرآن على جبل لرأيته خاشعاً متصدعاً من خشية الله ) L'exode (Al-Hasr)-21 

 

...Une créature qui tremble et qui se fissure par crainte de Dieu… Et citons aussi le feu qui a délaissé ses principales qualités en recevant l’ordre de son seigneur-. Nous dîmes : "Ô feu, sois pour Abraham une fraîcheur salutaire".( يا نار كوني برداً وسلاماً على إبراهيم ) Les prophètes (Al-Anbiya) -69, et le feu de l’enfer qui réagit et s’intensifie par rage en voyant les criminels. Quand ils y seront jetés, ils lui entendront un gémissement, tandis qu'il bouillonne. Peu s'en faut que, de rage, il n'éclate (إذا ألقوا فيها سمعوا لها شهيقاً وهي تفور* تكاد تميز من الغيظ) La royauté (Al-Mulk)-7-8…Et cette rage n’est qu’une colère intense …Une émotion ressentie par le feu…Et je vous invite aussi à réfléchir sur ce verset comme dernier exemple : Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges de faire le bien et d'éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l'homme s'en est chargé; car il est très injuste [envers lui-même] et très ignorant.(إنا عرضنا الأمانة على السماوات والأرض والجبال فأبين أن يحملنها وأشفقن منها وحملها الإنسان إنه كان ظلوماً جهولاً) , Les coalisès (Al-Ahzab)      72-  Ces créatures que l’homme  classifie parmi les créatures inertes qui n’ont pas de vie, alors qu’elles ont la faculté de sentir et choisir afin de pouvoir accepter ou refuser une proposition…Et on a vu les cieux, la terre et les montagnes refuser la sauvegarde du dépôt en sentant sa grandeur et sa dangerosité ….. Des créatures avec un aspect de la vie qu’on arrive pas à percevoir ou à sentir, c’est une vie spécifique à ce genre de créatures (dites inertes), une vie métaphysique qui se cache derrière nos sens handicapés  et notre perception limitée et qu’on ne peut connaitre son existence que par l’intermédiaire de la révélation de Dieu à son prophète- paix et bénédiction sur lui-… toute chose dans cet univers  glorifie Dieu… Mais vous ne comprenez pas leur façon de Le glorifier. (ولكن لا تفقهون تسبيحهم) Le voyage nocturne (Al-Isra)-44

 

Toute chose dans l’univers est vivante mais avec des critères spécifiques dont le savoir se trouve chez le créateur… 

 

Et c’est ainsi que toutes les créatures dans cet univers se réunissent autour d’un seul but et une seule raison principale qui concerne l’être humain également N'as-tu pas vu que c'est devant Dieu que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tous ceux qui sont sur la terre, le soleil, la lune, les étoiles les montagnes, les arbres, les animaux, ainsi que beaucoup de gens ? Il y en a aussi beaucoup qui méritent le châtiment:( ألم تر أن الله يسجد له من في السموات ومن في الأرض والقمر والنجوم والجبال والشجر والدواب وكثير من الناس وكثير من حق عليه العذاب) Le pèlerinage (Al-Hajj)-18.

 

 

La vie telle qu’on la perçoit

 

                   Le Créateur a défini un sens particulier pour la vie…Un sens linguistique ainsi qu’un sens législatif, il nous a montré que la vie et la mort sont des contraires, et que la vie se résume sur la vie humaine (ainsi que la vie animale et végétale), et ce qui est en dehors de cela est à l’extérieur de notre perception Dieu n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité (لا يكلف الله نفساً إلا وسعها) La vache (Al-Baqarah)-286 ; Et c’est ainsi que le sens de la vie humaine s’est établi chez nous avec des aspects et des signes particuliers dont la perte signifie la mort de l’individu... Est-ce que celui qui était mort et que Nous avons ramené à la vie.( (أو من كان ميتاً فأحييناهLes bestiaux (Al-Anam)-122 

 

Et en ce qui concerne le mot -vie-, il signifie aussi -mort- parce que chaque vivant connaîtra certainement la mort et c’est dans ce contexte que Dieu dit : En vérité tu mourras et ils mourront eux aussi,  (إنك ميت وإنهم ميتون) Les groupes (Az-Zumar)-30, comme une confirmation de l’obligation de la mort de chaque être humain… Personne n’en échappera, c’est ainsi la loi du créateur dans sa créationEt la loi du Seigneur est immuable.  ( ولن تجد لسنة الله تبديلاً) Les coalisès (Al-Ahzab)-62 

 

Alors que la vie des autres créatures hormis les humains, les animaux et les végétaux ne prend pas cette appellation de -vie- parce qu’elle ne contient pas les aspects de la vie connus dans le monde des vivants et on la qualifie plutôt par le terme d’­-inerte-. Avec l’exposition de la réalité de la vie humaine d’un point de vue théorique et  selon les résultats de la recherche scientifique dans tous les domaines, on trouve que le sens de la-vie- est inconnu chez les gens…L’existence de la vie dans l’organisme est connue par des signes et des aspects particuliers. La seule cellule est un être vivant en lui-même qui croit  et  avance dans l’âge en passant par plusieurs étapes de la vie , commençant par le jeune âge est aboutissant à la fin au vieillissement qui précède la mort…Lorsque la vie de la cellule perdure dans le temps, elle voit l’apparition des signes du vieillissement, et ses organites commencent à dégénérer et son dynamisme ainsi que son métabolisme diminuent…La loi générale de la vie s’établit dessus ainsi que la tradition de dieu pour sa création A quiconque Nous accordons une longue vie, Nous faisons baisser sa forme. Ne comprendront-ils donc pas ? ( ومن نعمره ننكسه في الخلق) Ya-Sin-86

 

L’organisme d’un être vivant peut être constitué uniquement d’une cellule indépendante des autres, comme est le cas de plusieurs autres créatures microscopiques unicellulaires tels que les bactéries, les amibes et quelques champignons et algues. La seule cellule unique peut réaliser toutes les fonctions biologiques et cela, sans avoir besoin de coopérer avec les autres cellules.

 

Ces êtres unicellulaires peuvent se réunion en des groupes ou des colonies, et elle s’adhèrent et apparaissent comme une unité cohésive, sauf que dans la réalité, chaque cellule garde son indépendance fonctionnelle, c’est ainsi qu’on voit des groupes avec des relations entretenues entre leurs éléments, ce qui permet le maintien de l’ensemble et permet une certaine coopération afin de faire face aux changements de conditions environnementales, surtout en ce qui concerne les variations de température, d’hygrométrie et de nutriments….etc.

 

Le fait que chaque cellule ait une durée de vie définie, a comme  conséquence  directe la mort à chaque seconde, de millions de cellules dans le corps humain…Mais cela va sans conséquences au niveau de la composition de l’organisme et l’activité de ses organes,…L’origine de cet équilibre revient à la prolifération des cellules, ce qui approvisionnent l’organisme de nouvelles cellules qui ont la même composition et les  mêmes fonctions que les cellules qui ont péri. Et si on examine bien la société humaine dans le monde, avec ses différents individus, tribus et nations, on verra combien ça ressemble et comment cela est calqué sur la société composant l’organisme humain avec toutes ses cellules, tissus, organe et systèmes.

 

De la même façon que les cellules meurent chaque instant sans influencer l’existence du corps et sa vie, les humains meurent eux aussi en milliers et en millions sans influencer l’existence humaine sur terre... Et il se peut qu’on voie des nations et des civilisations entières périr et s’anéantir sans voir d’impact au niveau de la vie de l’espèce humaine et de son existence.

 

Notre Créateur unique nous a donné quelques exemples sur des cas de résurrection après la mort dans la vie d’ici bas même, comme des preuves pour nous. Dieu a utilisé comme intermédiaire de résurrection certains de ses prophètes pour que ça soit des miracles prouvant la véracité de leurs messages. On peut voir dans ce contexte le prophète Ibrahim -paix sur lui- qui se dirige vers Dieu et demande : "Seigneur ! Montre-moi comment Tu ressuscites les morts", Dieu dit : "Ne crois-tu pas encore ?" "Si ! dit Abraham; mais que mon coeur soit rassuré". "Prends donc, dit Dieu, quatre oiseaux, apprivoise-les (et coupe-les) puis, sur des monts séparés, mets-en un fragment ensuite appelle-les : ils viendront à toi en toute hâte. Et sache que Dieu est Puissant et Sage."(ربي أرني كيف تحيي الموت * قال أولم تؤمن قال بلى ولكن ليطمئن قلبي * قال فخذ أربعة من الطير فصرهن إليك ثم أجعل على كل جبل منهن جزءاً ثم أدعهن يأتينك سعياً * واعلم أن الله عزيز حكيم)La vache (Al-Baqarah)-260…Et Moïse -paix sur lui-qui jette sa canne par l’ordre de Dieu...Il la jeta : et la voici un serpent qui rampait. (فإذا هي حية تسعى) Ta-Ha-20…Un signe pour lui ainsi que pour le Pharaon, et l’ordre de Dieu qui arrive, et avec lui la vie qui reprend naissance chez le mort. Nous dîmes donc : "Frappez le tué avec une partie de la vache". - Ainsi Dieu ressuscite les morts et vous montre les signes (de Sa puissance) afin que vous raisonniez.( كذلك يحيى الله الموتى ويريكم آياته لعلكم تعقلون) La vache (Al-Baqarah)-73

 

Moïse encore une fois, lorsqu’il a choisi soixante dix hommes parmi son peuple pour rencontrer son dieu et  lorsqu’ils ont demandé de voir Dieu ouvertement, le châtiment leur a tombé dessus et ils ont tous perdu leurs vies,  puis Dieu les a ressuscités après leur mort…Le Coran nous raconte l’histoire de celui qui passait par un village désert et dévasté : "Comment Dieu va-t-Il redonner la vie à celui-ci après sa mort ?" dit-il.          Dieu donc le fit mourir et le garda ainsi pendant cent ans. Puis Il le ressuscita (مر على قرية وهي خاوية على عروشها* قال: أنى يحيي هذه الله بعد موتها فأماته الله مائة عام ثم بعثه) La vache (Al-Baqarah)-259…Et après, il a vu avec ses propres yeux comment les os abîmés regagnent la vie et se reforment puis se recouvrent de chair…Le Coran nous informe aussi de quelques autres situations. N'as-tu pas vu ceux qui sortirent de leur demeures, - il y en avait des milliers, - par crainte de la mort ? Puis Dieu leur dit : "Mourez". Après quoi Il les rendit à la vie. ( الذين خرجوا من ديارهم وهم ألوف حذر الموت فقال لهم الله موتوا ثم أحياهم )La vache (Al-Baqarah)-243, et sans oublier Jésus-paix sur lui- qui, à partir d’argile faisait des formes d’oiseaux, puis insufflait dessus pour qu’ils deviennent vivants avec la permission de Dieu, ainsi il ressuscitait les morts avec la permission de Dieu  toujours …C’est la puissance de Dieu, et c’est Celui qui a créé la mort et la vie (الذي خلق الموت والحياة) La royauté (Al-Mulk)-2, et devant lequel l’homme reste impuissant, face à sa grandeur et son savoir étendu, c’est lui qui a dit, parole de vérité... Et on ne vous a donné que peu de connaissance ( وما أوتيتم من العلم إلا قليلاً)Le voyage nocturne (Al-Isra)-85, et le miracle de la vie se répète devant les gens dans chaque lieu et chaque temps, et reste un signe parmi les signes de Dieu et un secret qui s’attribue à son propre savoir….. La vie de l’homme commence par un destin et s’achève à un terme que seul Dieu connaît d’avance...Et personne ne sait ce qu'il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra  (وما تدري نفساً ماذا تكسب غداً وما تدري نفس بأي أرض تموت) Luqman-34…Et lorsque ce terme arrive, nul obstacle ne pourra lui faire face, et aucune créature ne pourra l’empêcher Où que vous soyez, la mort vous atteindra, fussiez-vous dans des tours imprenables ( أينما تكونوا يدرككم الموت ولو كنتم في بروج مشيدة)... Les femmes (An-Nisa')-78 …Il n’y a aucun échappatoire de la volonté de Dieu… Dis : "La mort que vous fuyez va certes vous rencontrer. (إن الموت الذي تفرون منه فإنه ملاقيكم) Le vendredi (Al-Jumua)-8 

 

 

Vivant non mort

 

                  La vie et La mort sans des contraires selon la constatation et le rapport du livre saint et c’est Dieu qui a créé la mort et la vie.  ( خلق الموت والحياة) , La royauté (Al-Mulk)-2 et c’est Lui qui du mort, Il fait sortir le vivant, et du vivant, Il fait sortir le mort  (يخرج الحي من الميت ويخرج الميت من الحي , Les romains (Ar-Rum)-19 et qui parle aux gens en disant : Comment pouvez-vous renier Dieu alors qu'Il vous a donné la vie, quand vous en étiez privés ? Puis Il vous fera mourir; puis Il vous fera revivre et enfin c'est à Lui que vous retournerez. (كيف تكفرون بالله وكنتم أمواتاً فأحياكم ثم يميتكم ثم يحيكم ثم إليه ترجعون) La vache (Al-Baqarah)-28 , et c’est lui, le créateur unique qui fait vivre et qui fait mourir:( يحيى ويميت)Le fer (Al-Hadid)-2 …Et encore pleins d’autre versets qui parlent de ces deux états qui sont la vie et la mort, sans étape intermédiaire entre les deux… 

 

 La mort de l’individu signifie sa fin d’existence sur terre, et cela de la façon connue, et lors du dernier jour, toutes les formes de vie sur terre verront cette fin ensemble. 

 

Et la vie de l’être humain s’achève par la volonté de Dieu... Dieu reçoit les âmes au moment de leur mort ainsi que celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil. Il retient celles à qui Il a décrété la mort, tandis qu'Il renvoie les autres jusqu'à un terme fixé.(الله يتوفى الأنفس حين موتها * والتي لم تمت في منامها فيمسك التي قضى عليها الموت ويرسل الأخرى إلى أجل مسمى) Les groupes (Az-Zumar)- 42 

 

, et pour la mort, il existe un instant donné ainsi qu’un terme prédéfini qui ne devance pas et ne diffère jamais Quand leur terme vient, ils ne peuvent le retarder d'une heure et ils ne peuvent le hâter non plus.(فإذا جاء أجلهم لا يستأخرون ساعة ولا يستقدمون) Al-Araf-34 

 

Et c’est ainsi que l’instant de la mort est défini par l’achèvement du terme... 

 

 ( وما كان لنفس أن تموت إلا بإذن الله كتاباً مؤجلاً) Al-Araf-145

 

Et même si les versets coraniques ainsi que les paroles du prophète parlent de la fin de la vie de l’homme et de sa mort, cela sous entend toujours l’opération d’encaissement de l’âme. Autant qu’il existe des indications succinctes à propos de cela, comme on le retrouve dans la parole du prophète Mohammed paix et bénédictions sur lui « lorsque vous assisteriez vos mourants, fermez leur les yeux, car le regard suit l’âme » une autre indication du Saint Coran cette fois-ci sur l’agonie précédant la mort. L'agonie de la mort fait apparaître la vérité : "Voilà ce dont tu t'écartais".(وجاءت سكرة الموت بالحق ذلك ما كنت منه تحيد) Qaf-19

 

Et si tu voyais les injustes lorsqu'ils seront dans les affres de la mort, et que les Anges leur tendront les mains (disant) : "Laissez sortir vos âmes. Aujourd'hui vous allez être récompensés par le châtiment de l'humiliation pour ce que vous disiez sur Dieu d'autre que la vérité et parce que vous vous détourniez orgueilleusement des Ses enseignements".

 

ولو ترى إذ الظالمون في غمرات الموت والملائكة باسطوا أيديهم أخرجوا أنفسكم * اليوم تجزون عذاب الهون بما كنتم تقولون على الله غير الحق وكنتم عن آياته تتكبرون 

 

Les bestiaux (Al-Anam)-93 

 

Mais cela reste loin d’être traité avec la raison ou l’expérience…

 

 
 
 

Vie, vie, vie…

 

                  Si on dit que l’être humain est corps, vie et âme, c’est parce qu’on est capable de distinguer plusieurs formes de vie ; Il existe ainsi la vie cellulaire qui est la propre vie de la cellule avec tous ses aspects, et après cela , il y a la vie du corps ou encore la vie organique qui représente la vie des organes où des milliards de cellules se réunissent toutes dans un système précis et harmonieux pour réaliser une fonction bien définie qui est la fonction de cet organe, tels que les reins, le cœur, ou le foie par exemple… Et les différents organes ont des fonctions complémentaires afin d’assurer le bon fonctionnement de l’organisme… Ce qui lui permettra de jouir avec tous les aspects de la vie comme la locomotion, la sensibilité, l’émotion, la respiration, l’alimentation, l’excrétion et la reproduction…etc.

 

Finalement, on va parler de la vie humaine plus spécifiquement…

 

Ce n’est que lorsque l’âme est insufflée dans le corps, qu’on va voir apparaître de nouveaux éléments comme la capacité d’apprendre, de se rappeler, de réfléchir, de choisir et de raisonner…En plus de la capacité de sentir les variations du temps. L’âme donne aussi au corps vivant la force de survivre…La survie cellulaire ainsi  que la survie organique sont liées à la présence de l’âme… une âme qui n’accepte pas la division … et lorsqu’un organe voit son détachement du reste, il perd rapidement sa capacité de survivre et meurt à cause de sa séparation avec l’âme…Sauf s’il est reconnecté avec l’organisme originaire ou avec un autre organisme dont l’âme est en mesure de l’accepter et lui donner la capacité de survivre … Car la partie ablatée du corps humain est un tissu ou un organe , mais sans âme.

 

La -vie- humaine se caractérise par l’existence de l’âme puisque cette dernière ne s’insuffle pas dans un corps -mort- mais dans un embryon -vivant-.

 

Et c’est Dieu qui connait la façon d’insuffler l’âme, la façon de sa connexion avec les cellules et les différentes parties du corps, ainsi que la façon de la prendre pendant les rêves ou concernant sa sortie lors de la mort…

 

On peut dire que lors de l’éveil et en pleine conscience, la connexion entre l’âme et le corps est  une connexion complète et entière, alors qu’elle varie lors du sommeil et au moment de mourir.

 

Et là, on peut  se demander sur la possibilité du retour de l’âme dans les organes désunis si la possibilité de refaire la connexion entre les organes soit permise dans le corps d’origine au lieu de les transplanter dans des corps différents… En d’autres termes : Est  ce possible de voir l’âme regagner le corps initialement déchiqueté, après réunion de ses différentes pièces, et cela bien évidement avant la mort des cellules ?

 

Sans doute, la réponse sera négative, parce que le découpage du corps en de petites parties désunies va permettre la sortie totale de l’âme par manque d’un seuil minimal qui serait nécessaire à l’accueil de l’âme dans le corps, ce corps qui ne pourrait regagner sa vie qu’après le jour de la résurrection.

 

Traduit par Z. KHERRAF

La parenté de lait:conditions et mariage des descendants

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Dans les pays de confession islamique, la parenté de lait se substitue à la parenté biologique en matière de mariage. Un garçon et une fille allaités d’un même sein ne sont pas en droit de se marier ni d’avoir des relations sexuelles parce qu’ils tiennent lieu de frère et de soeur proprement dits. Mais, tout comme les cousins parallèles ou croisés, leurs enfants peuvent s’épouser.

La signification de l’allaitement

L’allaitement par lequel la Législation interdit le mariage est considéré chez la majorité des juristes - dont les trois Imâms Abû Hanîfah, Mâlik et Ash-Shâfi'î - comme étant celui au cours duquel du lait parvient dans l’estomac du bébé, que ce soit à travers sa bouche ou autre, par la succion du sein ou autre. Ainsi, est considéré comme de l’allaitement le wajûr qui consiste à verser le lait dans la bouche du bébé. Certains sont même allés jusqu’à considérer le sa'ût, qui consiste à verser le lait dans le nez du bébé, comme de l’allaitement. D’autres ont poussé encore plus loin en allant jusqu’à considérer l’injection de lait dans l’anus du bébé au même titre que le wajûr et le sa'ût.

L’Imâm Al-Layth Ibn Sa'd, un contemporain et un homologue de l’Imâm Mâlik, s’est opposé à tout cela. Son avis est également celui de l’Ecole littéraliste et est l’une des deux opinions formulées par l’Imâm Ahmad.

L’érudit Ibn Qudâmah a mentionné les deux opinions de Mâlik concernant le wajûr et le sa'ût :

L’opinion la plus reconnue pour l’Imâm Mâlik est celle adoptée par la majorité des juristes, selon laquelle l’interdiction du mariage est effective dès qu’il y absorption de lait par le wajûr ou le sa'ût. Ils argumentent cela par le fait que le wajûr permet la croissance de l’enfant : il est donc semblable à l’allaitement au sein. Quant au sa'ût, c’est parce que l’absorption de liquide par le nez est une manière de rompre le jeûne, tout comme l’absorption par la bouche. Par analogie, le sa'ût interdit le mariage comme si l’absorption de lait s’était faite par la bouche.
La deuxième opinion est que le wajûr et le sa'ût n’interdisent pas le mariage car ils diffèrent de l’allaitement.

Ibn Qudâmah dit dans Al-Mughnî : « Cette deuxième opinion est celle adoptée par Abû Bakr, Dâwûd et 'Atâ’ Al-Khurasânî concernant le sa'ût, car il ne s’agit pas d’allaitement, et que c’est par l’allaitement que Dieu a interdit le mariage. En outre, dans le sa'ût, il n’y a pas de succion du sein. Le sa'ût est ainsi similaire à l’infiltration de lait par une blessure par exemple. » L’auteur d’Al-Mughnî a néanmoins préféré la première opinion, à cause du hadith d’Ibn Mas'ûd rapporté par Abû Dâwûd : « Nul allaitement que ce qui fortifie les os et qui fait croître la chair. »

En vérité, le hadith sur lequel s’appuie l’auteur d’Al-Mughnî ne justifie nullement son opinion. Bien au contraire, si on analyse ce hadith, on se rend compte qu’il prouve même la fausseté de son opinion. Ce hadith parle en effet de l’allaitement qui interdit le mariage. Et cet allaitement est défini comme étant celui qui fortifie les os et qui fait croître la chair. Ainsi, le hadith dit implicitement que l’allaitement en petite quantité, n’influant donc pas sur la croissance de l’enfant, une ou deux succions par exemple, n’interdit pas le mariage. Car un tel allaitement ne fortifie pas les os et ne fait pas croître la chair. Le hadith dit en réalité que l’interdiction du mariage devient effective seulement lorsque l’allaitement est responsable de la croissance de l’enfant. Et avant tout cela, il faut qu’il y ait déjà allaitement.

L’auteur d’Al-Mughnî dit ensuite au sujet du sa'ût : « Par cette méthode, le lait suit le même chemin que l’allaitement au sein. Dans les deux cas, les os se fortifient et la chair croît. Pour cette raison, il faut le considérer comme interdisant le mariage au même titre que l’allaitement. En outre, on peut établir l’analogie avec le fait qu’il est une manière de rompre le jeûne. Il interdit donc le mariage au même titre que l’allaitement dans la bouche du bébé. »

Nous répondons à l’auteur d’Al-Mughnî - que Dieu lui fasse miséricorde : si la raison de l’interdiction du mariage par l’allaitement était due à la croissance de l’enfant, alors il nous faudrait aujourd’hui déclarer que la transfusion sanguine d’une femme vers un enfant rendrait illicite leur mariage éventuel. Car la nutrition par transfusion sanguine est bien plus influente sur la croissance que la nutrition au sein. Or, les lois de la religion ne se fondent pas sur des conjectures. Car la conjecture est le plus mensonger des discours et car la conjecture ne saurait tenir lieu de vérité. Ce que je pense, c’est que le Législateur a fondé l’interdiction du mariage par l’allaitement sur la « maternité nourricière ». Le Très Haut mentionne en effet dans l’énumération des femmes que l’homme ne peut définitivement jamais épouser : « vos mères qui vous ont allaités, vos soeurs de lait » (sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’, verset 23). Cette maternité explicitée par le Coran ne s’accomplit pas uniquement par l’absorption de lait, mais plutôt lorsque l’enfant tète le sein de sa nourrice et que sa joue entre en contact avec le sein. Car c’est alors que se manifeste la splendeur de la tendresse maternelle et l’attachement de l’enfant pour sa mère nourricière. Et à partir de cette maternité, découle la fraternité de lait par exemple. La maternité est la base et tout le reste en découle.

Nous devons donc nous en tenir ici aux termes exacts employés par le Législateur. Tous ces termes parlent du irdâ' et de la radâ'ah (allaitement). La signification de ces termes dans la langue employée par le Coran et la Sunnah est claire et limpide. Il s’agit de l’acte dans lequel la nourrice donne le sein à l’enfant qui le prend dans sa bouche et le tète. Les termes employés par le Coran ne renvoient pas à une absorption quelconque de lait, par n’importe quel moyen.

J’apprécie beaucoup ici la position adoptée par l’Imâm Ibn Hazm. Il s’en est tenu à considérer littéralement les textes, sans chercher à dépasser les limites qu’ils imposent. Et c’est ainsi qu’il a pu dévoiler l’interprétation qui me semble exacte. Il tient à ce sujet des propos d’une telle force de persuasion et d’une telle clarté de l’argumentation que j’aimerais en citer ici quelques extraits.

Il dit : « Quant à l’allaitement qui interdit le mariage, il s’agit de celui au cours duquel le nourrisson tète le sein de la nourrice uniquement avec sa bouche. Dans les cas suivants :

si l’enfant boit du lait de femme dans un récipient,

si on lui tire le lait du sein et qu’il le récupère dans sa bouche avant de l’avaler,

si on lui mélange ce lait avec du pain ou avec une autre nourriture et qu’il en mange,

si on lui verse ce lait dans la bouche, dans le nez ou dans l’oreille,

si on lui injecte ce lait,
alors dans tous ces cas, il n’y a pas d’interdiction du mariage, même si l’enfant est ainsi nourri pendant toute sa vie.

La preuve en est le verset suivant : « vos mères qui vous ont allaités, vos soeurs de lait » (sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’, verset 23). De plus, le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - dit : « L’allaitement interdit ce qu’interdit la filiation utérine. » Ainsi, Dieu et Son Messager - paix et bénédiction sur lui - n’ont interdit le mariage que lorsqu’il y a allaitement et seulement lorsqu’il y a allaitement. Or, on dit qu’il y allaitement uniquement lorsque la femme dépose son sein dans la bouche du nourrisson et que celui-ci le prend dans sa bouche et le tète. Tout le reste que nous avons évoqué ne porte nullement le nom d’allaitement. Il s’agirait dans ces cas-là de traite du sein, d’alimentation, de boisson, d’ingurgitation, d’injection, de sa'ût, etc. Et Dieu n’a pas évoqué ces procédés de nutrition comme interdisant également le mariage. »

Abû Muhammad [1] dit : « Les gens ont divergé à ce sujet. Ainsi, Al-Layth Ibn Sa'd dit : « Le sa'ût avec du lait de femme n’interdit pas le mariage. De même, faire absorber à l’enfant du lait de femme dans un remède médical n’interdit pas le mariage non plus. Car il ne s’agit pas d’allaitement. Il y a allaitement lorsque l’enfant tète le sein. » Ceci est la transcription des propos d’Al-Layth ; c’est également notre avis, tout comme c’est l’avis de Abû Sulaymân - Ibn Hazm entend par ce surnom l’Imâm Dâwûd, le fondateur de l’Ecole littéraliste -, et de nos condisciples - c’est-à-dire les disciples de l’Ecole littéraliste. »

Ibn Hazm répond par le hadith suivant à ceux qui se sont opposés à lui : « L’allaitement est dû à la sous-nutrition. » « Ce hadith, dit-il, est un argument en notre faveur. Le Prophète a en effet interdit le mariage s’il y a eu allaitement, allaitement qu’il dit être un remède à la sous-nutrition. Or, en dehors de l’allaitement, il n’a rien interdit du tout concernant le mariage. Par conséquent, il est non avenu d’interdire le mariage par un autre remède à la sous-nutrition tel que l’alimentation, la boisson ou le wajûr sauf s’il s’agit précisément d’allaitement, comme l’a spécifié le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui [2]. « Et ceux qui transgressent les ordres de Dieu, ceux-là sont les injustes. » [3] » (Al-Muhallâ d’Ibn Hazm, 10/9-11).

Nous voyons ainsi que l’avis auquel le cœur incline est celui qui se fonde sur la lettre des textes qui régissent l’allaitement. Par ailleurs, cet avis se fonde également sur la sagesse qui se trouve derrière l’interdiction du mariage par l’allaitement, cette sagesse étant l’existence d’une fibre maternelle semblable à la fibre maternelle de filiation utérine. Et à partir de cette maternité nourricière, découlent toutes les autres filiations comme la fraternité de lait par exemple. Or, l’inexistence de l’allaitement dans le cas des banques de lait est assurée. Il ne s’agit en fait que du wajûr évoqué par les juristes.

Mais même si nous admettons l’avis de la majorité des juristes, selon lequel l’interdiction du mariage peut être effective sans qu’il n’y ait nécessairement d’allaitement et de succion du sein, alors une autre objection peut être soulevée face une telle interdiction.

Cette objection est que nous ne connaissons pas la femme dont le lait a été absorbé par l’enfant. Nous ne connaissons pas non plus la quantité de lait que l’enfant a absorbée de cette femme. A-t-il absorbé une quantité de lait équivalente à cinq allaitements complets, sachant que cette quantité est celle admise par les Chaféites et les Hambalites pour assurer la croissance de l’enfant, d’après ce qu’indiquent les traditions et ce que retiennent les études critiques ? D’autre part, les directives concernant le lait pur et le lait mélangé sont-elles les mêmes ? Car pour l’Ecole hanafite, et pour Abû Yûsuf en particulier, si les laits de deux femmes se mélangent alors la filiation de l’enfant par allaitement est reportée sur la femme qui a donné la plus grande quantité de lait, du fait que l’influence de ce lait sera plus importante sur la croissance de l’enfant.

Mais il est bien connu que si un doute existe au niveau de l’allaitement, alors l’interdiction du mariage est levée.

L’érudit Ibn Qudâmah dit dans Al-Mughnî : « Si un doute existe concernant le fait de savoir s’il y a eu ou non allaitement, ou si le doute concerne le nombre d’allaitements, alors l’interdiction du mariage est dès lors non avenue. Car à l’origine, il n’y a pas d’interdiction. En conséquence, la conviction ne saurait s’incliner devant le doute. Il en est de même que si l’on doute s’il y a eu ou non divorce ou si l’on a un doute quant au nombre de divorces consécutifs déjà atteints. » (Al-Mughnî ma' As-Sharh Al-Kabîr, 9/194).

Dans un livre hanafite, Al-Ikhtiyâr, on peut lire : « Une femme introduit le mamelon de son sein dans la bouche du nourrisson. On ne sait pas si du lait a été absorbé par l’enfant ou non. Dans ce cas, il n’y a pas d’interdiction du mariage.

De même, une jeune femme a été allaitée par une femme d’un village donné, et on ne connaît pas qui est cette femme. Un homme de ce même village se présente pour épouser la jeune femme. Cette union est licite car la licéité du mariage est fondée, et ce fondement ne saurait être remis en question par un simple doute.

Les femmes ne devraient pas allaiter tous les enfants, s’il n’y a pas une nécessité qui l’impose. Et si elles le font, elles devraient garder en mémoire cet enfant, ou le noter par écrit afin d’en garder une trace. » (Al-Ikhtiyâr du Hanafite Ibn Mawdûd 3/120 ; cf également Sharh Fath Al-Qadîr d’Ibn Al-Hammâm 3/2-3).

Docteur Yûsuf 'Abd Allâh Al-Qaradâwî

P.-S.

Traduit de la Banque de Fatâwâ du site Islamonline.net.

Notes

[1] Abû Muhammad est le surnom d’Ibn Hazm.

[2] Ibn Hazm explique ici que le Prophète a interdit le mariage si celui-ci est précédé d’allaitement. Dans un autre hadith, le Prophète précise que l’allaitement est dû à la sous-nutrition. Ibn Hazm, qui est un littéraliste, en déduit qu’étant donné que le Prophète n’a pas interdit le mariage suite à une absorption de lait par un autre procédé que l’allaitement, et étant donné que le Prophète ne parle pas de sous-nutrition concernant ces autres procédés, c’est que l’allaitement est un procédé de nutrition particulier et qu’il faut donc le considérer comme tel. En conséquence, seul ce procédé particulier rend illicite un mariage ultérieur entre le nourrisson et ses proches parentes de lait.

[3] Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 229.

[4] L’avis le plus précautionneux est ici celui qui dit que toute absorption de lait maternel est une forme d’allaitement. Autrement dit, c’est la thèse que le Docteur Al-Qaradâwî s’est employé à réfuter depuis le début de cette fatwâ.

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Soignez-vous avec le jeûne

Cet article vous rapporte ce que la médecine moderne met en évidence des vertus du jeûne pour vous montrer comment l’islam a ordonné le jeûne bien avant les médecins de nos jours qui le préconisent vu ses effets stupéfiants en soignant maintes maladies.….

Allah le très haut, exalté soit-Il, dit : « ô les croyants ! On vous a prescrit le jeûne comme on l’a prescrit à ceux d’avant vous, ainsi atteindrez-vous la piété », la vache, v. 183.

Le Bon Dieu ne donne l’ordre que pour gratifier et combler ses serviteurs du bien. Or, les bienfaits du jeûne étaient toujours reconnus par les peuples depuis toujours qui optaient pour cette pratique dans le but de soigner naturellement beaucoup de maladies.

Jeûnez pour plus d’énergie

Les scientifiques affirment que l’énergie atteint son apogée chez le jeûneur. Quand vous jeûnez, chers frères, de nombreux changements s’effectuent à l’intérieur de vos organismes sans vous en rendre compte. Les diables sont attachés au mois de Ramadhan, donc, ils sont incapables de vous souffler le mal comme ils le font les autres jours de l’année ; ce qui vous donne de l’énergie car vous êtes ainsi éloignés des sources de stress et de la perte de votre énergie efficace causée par le diable.

Plus de 10% de l’énergie de votre corps est dépensée lors de la digestion de la nourriture consommée. Plus la quantité de la nourriture est importante, plus elle exige de l’énergie pour la digérer. Or, pendant le jeûne, on économise cette énergie  et on se sent bien léger et à  l’aise. Cette énergie sera alors utilisée pour débarrasser l’organisme des toxines nocives.

La quantité  de l’énergie du corps est limitée. Le jeûne, la pratique des actes pieux, la stabilité émotionnelle vous aident à économiser de l’énergie. Cette énergie sera à son comble pendant ce mois de bénédiction, vous serez alors plus apte à mémoriser le Saint Coran, et à avoir une grande volonté vous facilitant l’abandon des mauvaises habitudes.

Le jeûne pour purifier l’organisme de ses toxines

La vraie guérison pour beaucoup de maladies vient de nous-mêmes. Or, les médecins affirment aujourd’hui que le jeûne est un besoin vital pour chacun d’entre nous, même quand on a un corps sain, mais les toxines s’y accumulent avec le temps, et le seul moyen de s’en débarrasser sera alors de jeûner. Durant sa vie, chacun d’entre nous absorbe, rien qu’avec l’eau avalée, plus de 200 kg des substances toxiques telles que le dioxyde du carbone, le plomb et le soufre. Figurez-vous donc combien sont importantes les quantités des toxines qui accablent et fatiguent notre organisme. En d’autres termes, ces toxines pourraient causer des affections et des perturbations graves, elles seraient le facteur causant à notre insu des maladies chroniques, alors, quelle est la solution ? La solution bien idéale pour s’en débarrasser de ces toxines accumulées dans le corps est d’opter pour le jeûne, arme efficace, pour protéger et purifier nos cellules. Pour des conséquences optimales, le jeûne doit être régulier. Or, quand on jeûne le mois de ramadhan, une fois par an, on suit de la sorte un bon régime mécanique pour se débarrasser des toxines.

Le jeûne pour moins de stress

Le jeûne est capable de traiter des troubles psychiques très graves comme la schizophrénie car il procure au cerveau la distraction dont il a besoin pour retrouver sa sérénité. Ce qui se reflète d’une manière positive sur l’état psychologique du jeûneur.

Certains psychologues traitent leurs patients avec le jeûne et ils ont réussi à avoir des résultats surprenants. Le jeûne est ainsi une vraie guérison pour beaucoup de maladies psychologiques telles la schizophrénie, la dépression, le stress, le découragement…

Le jeûne nous aide à affronter les difficultés et les accablements de tous les jours, il nous donne la force de surmonter les contrariétés interminables de notre vie. Combien a-t-on donc besoin de trouver un remède efficace pour combattre les soucis ?! Le jeûne a la vertu de nous calmer et de nous garantir la sérénité.

Le sang devient plus sain quand il se débarrasse des substances toxiques. Ce sang sain irrigue et purifie alors le cerveau pour qu’il soit plus apte à réfléchir et à endurer ; en d’autres termes plus stable psychologiquement.

Le jeûne pour convaincre l’obésité

Une fois le jeûne déclenché, les cellules faibles et détériorées seront détruites par les cellules saines de l’organisme selon la règle : le plus fort dévore le moins fort. Cependant, le jeûne stimule la digestion mécanique des substances stockées sous forme de lipides nocives. Ainsi, le corps commence à se débarrasser des déchets toxiques et des tissus défectueux. Les chercheurs affirment que cette opération atteint son apogée lors du jeûne total ; c’est-à-dire, l’abstraction de la nourriture et des breuvages, en d’autres termes : le jeûne islamique. Figurez-vous donc la grande importance de cet acte de dévotion qu’est le jeûne prôné par Allah le très Haut, exalté soit-il.

Le jeûne pour maîtriser son envie sexuelle

Les études et les expériences ont démontré que le jeûne pourrait rend la vie des animaux plus longue. Ainsi, des centaines des livres publiés sur le jeûne par des chercheurs non musulmans confirment cette relation entre le jeûne et la longévité. Le jeûne nous garantit au corps une vie longue et saine. Pourtant, le jeûne dont ils parlent n’est pas total mais s’accompagne avec du jus de fruits, donc il n’est pas total, et pratiqué sans spiritualité, ni piété et alors sans aucune sensation de plaisir comme c’est le cas chez nous les musulmans pendant le mois de Ramadhan.

Le nettoyage régulier des cellules effectué lors du jeûne est un facteur de longévité ; il retarde de la sorte la vieillesse chez les jeûneurs. Le besoin corporel des protéines devient cinq fois moins lors du jeûne ; ce qui délasse les cellules. Le jeûne est un moyen sûr pour renouveler les cellules de l’organisme. Si c’était cela l’effet du jeûne non islamique, comment serait donc l’effet du jeûne islamique ?

Le jeûne pour arrêter de fumer

Le jeûne aide à arrêter de fumer ! Il travaille discrètement à nettoyer le corps des toxines dont la nicotine. En même temps, il purifie le sang, ce qui diminue promptement l’envie de fumer.

Le jeûne traite le rhumatisme

Autre spécialité  étonnante du jeûne est qu’il contribue à soigner les maux du dos, de la colonne vertébrale et de la nuque. Il traite aussi la fatigue générale et toute sorte d’inflammations.

Le jeûne traite les maladies relatives au système digestif

Combien sont nombreuses les personnes atteintes de constipation chronique qui ont beau suivre des traitements ? Si seulement ils essayaient le jeûne pour une guérison rapide avec la permission d’Allah, exalté soit-Il.

Les maladies chroniques du système digestif, les troubles intestinaux et les colites peuvent être traités par le jeûne.

Les chercheurs affirment que le côlon crasseux et le sang pollué sont le point de départ pour 85% des maladies.

Le jeûne pour traiter l’hypertension

Dans certains cas d’hypertension, les médicaments chimiques ne donnent pas des résultats bien satisfaisants. Or, cette maladie peut être traitée par la jeûne.

Le jeûne pour traiter le diabète

Le jeûne a des effets bénéfiques sur les diabétiques ; cela est dû au fait que le jeûneur reste en bon état d’âme, stable émotionnellement. Cette béatitude aide au bon fonctionnement des systèmes de l’organisme en les rendant plus aptes à maintenir le taux du sucre dans le sang.

Le jeûne pour traiter l’asthme

Le jeûne est un moyen efficace pour traiter l’asthme et les maladies du système respiratoire. Il s’est même avéré que nombreuses sont les maladies chroniques qui se dissipent par la pratique fréquente du jeûne. Gloire à Allah.

Le jeûne pour traiter le cœur

Le jeûne traite les maladies cardiovasculaires et l’artériosclérose. Moi, je connaissais une personne depuis dix ans atteinte par l’obstruction de ses artères, les médecins lui affirmaient que son état allait s’aggraver sans une intervention chirurgicale. Mais elle n’avait rien fait à part jeûner deux mois avant Ramadhan et un mois après. Miraculeusement, cette personne est toujours en bonne santé malgré ses soixante-dix ans.

Le jeûne pour traiter l’hépatite

Les maladies hépatiques peuvent être soignées par le jeûne sans effets secondaires.

Le jeûne pour traiter l’épiderme

Le jeûne traite les maladies épidermiques et notamment l’allergie et l’eczéma chronique et cela est à l’augmentation du niveau de l’immunité  pendant en période de jeûne.

Le jeûne pour traiter les calculs rénaux

Le jeûne aide à prévenir des maladies néphrétiques, ainsi toute sorte de caillou. Je reprends mon discours à propos de la personne atteinte d’artériosclérose, je vous informe alors qu’elle souffrait aussi d’un caillou dans la vessie, mais les médecins ne pouvaient pas lui faire une intervention chirurgicale vu l’état vulnérable de son cœur.

Mais, il a refusé  la chirurgie en optant plutôt pour le jeûne. Quelques mois après, il ne souffrait plus de quoi que ce soit ; c’est une vérité attestée aujourd’hui par des chercheurs de confiance.

Le jeûne pour traiter le cancer

Le jeûne peut traiter des maladies malignes comme le cancer, il est même considéré  l’arme n° 1 en médecine préventive.

Enfin…

Que ce soit évident que l’islam ne nous ordonne que pour notre bien et notre salut, et ne nous interdit que pour nous protéger du mal. C’est pour cette raison qu’il faut comprendre ce que le Bon Dieu, exalté soit-Il, dit : « Et si vous jeûnez ce serez mieux pour vous si seulement vous compreniez », la vache, v. 184.

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Par: Abduldaem Al-Kaheel

www.kaheel7.com/fr

 

Références:

  1. Carrington, Dr. Hereward, Fasting For Health And Long Life.
  2. Salloum, T. Fasting - Patient Guidelines Textbook of Natural Medicine, Bastyr University, Seattle WA. 1987.
  3. Masoro, E.J., Shimokawa, I., Yu, B.P., Retardation of the Aging Process In Rats by Food Restriction, Annals of the New York Academy of Science, 1990; pp. 337-52; Goodrick, C.L., Ingram, D.K., Reynolds, M.A., Freeman, J.R., Cider, N.L., Effects of Intermittent Feeding Upon Growth, Activity, and Lifespan In Rats Allowed Voluntary Exercise, Experimental Aging Research, 1983; 9: 1477-94.
  4. The Sapporo Medical Journal, 1986; 55(2): 125-136
  5. http://www.althealth.co.uk/services/info/misc/fasting1.php

 

 

Comment attirer la Baraka

195.jpgLa Baraka en Islam

La recherche de la baraka dans le reste de l'eau utilisée dans les ablutions, dans les cheveux, dans la sueur ou dans un élément tiré du corps n'est permise qu'à l'égard du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). Cela lui est exclusivement réservé en raison de la bénédiction et du bien qu'Allah a bien voulu placer dans son corps. C'est pourquoi les Compagnons (P.A.a) n'avaient cherché de la baraka auprès d'aucun d'entre eux ni du vivant du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), ni après sa mort ; ni avec les califes bien guidés ni avec d'autres. Ce qui signifie que les Compagnons savaient qu'il y avait là un privilège réservé au Prophète (bénédiction et salut soient sur lui). [Ils savaient aussi que] la recherche de la baraka pouvait conduire à entacher l'adoration d'Allah, le Transcendant de shirk (polythéisme). C'est pourquoi il n'est pas permis de chercher accès auprès d'Allah par considération (bidjahi) pour le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) ou par sa personne ou par ses qualités ou par sa baraka parce qu'aucun argument ne soutient cela et parce qu'agir ainsi peut conduire au shirk et à l'exagération de l'importance du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), parce qu'aucun des Compagnons (P.A.a) ne l'avait fait – si c'était un bien ils l'auraient fait – et parce que cela est contraire aux arguments légaux. En effet, Allah, le Puissant et Majestueux a dit : «C' est à Allah qu' appartiennent les noms les plus beaux. Invoquez- Le par ces noms et laissez ceux qui profanent Ses noms: ils seront rétribués pour ce qu' ils ont fait. » (Coran, 7 :180). Ici, Il n'a pas donné l'ordre de L'invoquer par considération pour personne (par l'intermédiaire) ni pour le droit de personne ni pour la baraka de quiconque...


۩ La bénédiction dans l’ouïe & dans la vue ۩ par asscred

En plus de Ses noms, on peut aussi chercher accès auprès d'Allah à l'aide de Ses attributs comme Sa puissance, Sa miséricorde, Sa parole et d'autres. A ce propos, des hadith authentiques (nous) enseignent de chercher la protection à l'aide des mots parfaits d'Allah et à l'aide de Sa puissance et de Son pouvoir.

En plus de ce qui précède, on peut chercher accès auprès d'Allah grâce à l'amour qu'on Lui voue et grâce à l'amour que l'on nourrit à l'égard de Son messager (bénédiction et salut soient sur lui), et grâce à la croyance en Allah et en Son messager.

Il est aussi permis de chercher accès auprès d'Allah grâce à de bonnes actions. Ceci est indiqué dans l'histoire des Compagnons de la Caverne. Ces gens avaient été contraints par une pluie nocturne à se réfugier dans une caverne. Mais dès qu'ils y avaient pénétré, un rocher glissa du haut de la montagne pour venir en obstruer l'accès de sorte qu'ils ne purent pas le dégager. C'est alors qu'ils réfléchirent ensemble sur un moyen de se tirer d'affaire. Ils furent unanimes à penser que leur seul moyen de salut consistait à évoquer Allah tout en rappelant les meilleures actions qu'ils avaient accomplies. L'un d'eux supplia Allah, le Transcendant de tenir compte du bon traitement qu'il avait réservé à ses parents. Dès lors le rocher bougea légèrement mais ne dégagea pas un espace suffisant pour permettre au groupe d'échapper... Un deuxième supplia Allah de tenir compte de sa chasteté qui l'avait détourné de la fornication alors qu'il en avait la possibilité. Ceci fit bouger le rocher un peu mais pas assez pour permettre au groupe de se sauver. Un troisième pria Allah de tenir compte de la manière dont il rendait les dépôts qui lui étaient confiés. C'est alors que le rocher s'écarta et le groupe sortit. Ce hadith est cité dans les Deux Sahih et rapporté du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) comme une partie de l'histoire pré-islamique en raison des leçons qu'il comporte.

Ce que j'ai dit dans la présente réponse a été confirmé clairement par des ulémas comme Cheikh al-islam Ibn Taymiyya, son disciple Ibn al-Qayyim, l'érudit Cheikh Abd Rahman ibn Hassan dans Fateh al-Madjid Sharh Kitab at-Tawhid et d'autres.

Quant au hadith de l'aveugle selon lequel l'infirme s'adressa à Allah par l'entremise du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), et que ce dernier intercéda en sa faveur et pria pour lui de sorte qu'Allah lui rendit la vue... Cette utilisation de l'intercession du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), revient à solliciter sa prière et son intervention (spirituelle). Il ne s'agissait pas d'utiliser «la considération » ou «le droit » (dont il jouit auprès d'Allah). Ceci est clair dans le hadith. C'est comme l'intercession que les gens solliciteront auprès de lui au jour de la Résurrection afin qu'on les juge, et l'intercession que d'autres lui demanderont afin d'obtenir leur installation au paradis .Ces interventions du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui), étaient valables quand il était vivant et le seront encore quand il le redeviendra dans l'au-delà. Tout cela revient à solliciter sa prière et son intercession. Il ne s'agit pas de s'adresser à sa personne ni d'utiliser un droit qu'il a acquis, d'après les déclarations claires des détenteurs du savoir parmi lesquels ceux que nous venons de citer.

Les causes de disparition de la bénédiction divine

R : Nul doute que le fait de commettre des péchés est une des causes de la colère d'Allah, le Tout-Puissant, ainsi qu'une des causes de la disparition de la bénédiction divine, de la sécheresse et de la domination des ennemis, comme Allah l'Exalté dit :

« Nous avons éprouvé les gens de Pharaon par des années de disette et par une diminution des fruits afin qu'ils se rappellent. »[1]

Il dit par ailleurs :

« Nous saisîmes donc chacun pour son péché : il y en eut sur qui Nous envoyâmes un ouragan ; il y en eut que le cri saisit ; il y en eut que Nous fîmes engloutir par la terre ; et il y en eut que Nous noyâmes. Cependant, Allah n'est pas Tel à leur faire du tort ; mais ils ont fait du tort à eux-mêmes. »[2],

et les versets allant dans ce sens sont nombreux. Le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui, a dit dans un hadith authentique :

« Certes, le serviteur peut être privé de subsistance à cause d'un péché qu'il a commis. »

Il est donc du devoir de tout musulman et de toute musulmane d'éviter les péchés, et de se repentir des péchés passés. Ils doivent aussi placer leur confiance en Allah, espérer Son pardon et craindre Sa colère et Sa punition. Allah, le Glorifié et l'Exalté dit dans son Livre concernant Ses serviteurs vertueux :

« Ils concouraient au bien et nous invoquaient par amour et par crainte. Et ils étaient humbles devant nous. »[3]

Il dit aussi :

« Ceux qu'ils invoquent, cherchent [eux-mêmes], à qui mieux mieux, le moyen de se rapprocher le plus de leur Seigneur. Ils espèrent Sa miséricorde et craignent Son châtiment. Le châtiment de ton Seigneur est vraiment redouté. »[4]

Le Tout-Puissant dit :

« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable, accomplissent la prière, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son Messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. »[5]

Il est également permis au croyant et à la croyante de mettre en œuvre les moyens permis par Allah le Tout-Puissant. Ainsi, ils éprouvent à la fois crainte et espoir, et mettent en œuvre les moyens [qui leur permettent d'arriver à leur but] tout en plaçant leur confiance en Allah le Glorifié, en comptant sur Lui pour obtenir ce qu'ils souhaitent et éviter ce qu'ils craignent. Allah le Généreux, le Bienfaisant dit :

« Et quiconque craint Allah, Il [Allah] lui donnera une issue favorable. Et lui accordera ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas. »[6]

Allah le Glorifié dit aussi :

« Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses. »[7]

Allah l'Exalté dit encore :

« Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès. »[8]

Il est donc de ton devoir, ma sœur en religion, de te repentir de tes péchés passés, et de revenir à l'obéissance d'Allah, tout en ayant confiance en Lui et en évitant ce qui suscite Sa colère. Attends-toi alors à la meilleure issue et à une bonne fin de Sa part... Il est Celui Qui accorde la réussite.

Voir l'ouvrage intitulé : Madjmou' fatawa wa maqalat mutanawwia par son éminence Cheikh Abd al-Aziz ibn Baz (puisseAllah lui accorder Sa miséricorde) Vol. 7. P. 65.

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