"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".
Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.
"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".
Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.
Entre tradition prophétique et culture, le jour de "Achoura" , revêt différentes significations. Achoura, dérivé de "achara", qui signifie dix, correspond au dixième jour du mois de Muharram, premier mois de l’année musulmane. De l’Islam sunnite à l’Islam chiite en passant par le Maghreb, Achoura est vécue différemment. Jeûne, fête ou commémoration, chacun marque à sa façon ce jour.
Pour comprendre le sens de Achoura, il faut remonter à l'an 622, lorsque Le prophète Mohammed (saw) et ses disciples, ayant quitté La Mecque, arrivent à l'oasis de Yathrib (la future Médine). Une des 3 tribus qui étaient installées dans l'oasis était juive, et le jour de l'arrivée de Mohammed cette tribu célébrait le Yom Kippour, jour de l'Expiation ou du Grand Pardon. Ce jour-là, les Israélites observent un jeûne absolu et ne travaillent pas car ils font mémoire et demandent pardon à Dieu d'avoir adoré le "Veau d'or" au cours de l'Exode. Ce jour-là également, le peuple hébreu demande pardon à Dieu pour tous les péchés commis, à l'égard de Dieu et des autres, au cours de l'année écoulée. Mohammed conseille alors à ses compagnons de jeûner : "Dieu remet les péchés d'une année passée à quiconque jeûne le jour d'Achoura".
Toutefois, 2 ans plus tard, lorsque le mois du Ramadan est révélé, le jeûne de Achoura devient recommandé mais non obligatoire, à condition de jeûner deux jours - dont Achoura - pour se différencier du judaïsme.
Les musulmans considèrent donc Achoura comme un jour de jeûne.
Mais dans certains pays des pratiques culturelles sont venues s’ajouter aux traditions religieuses. Les musulmans les plus avertis vous diront que ces pratiques sont des innovations et qu’elles ne relèvent pas de l’Islam. Mais elles n'en sont pas moins populaires.
En Tunisie, l'Achoura commémore aussi le martyre des petits-fils du prophète, Hassan et Hussein, morts assassinés en 61 de l’Hégire, le 10 Muharram, d'après une tradition. C’est un jour où l’on se souvient des morts : il est de coutume d’aller rendre visite aux défunts et d’allumer des bougies autour de la tombe du saint patron du cimetière.
Dans certains endroits, la veille au soir, les enfants font de grands feux (le feu, signe de purification) par-dessus lesquels ils sautent en chantant. Dans la région de Gabès, ils font la visite des maisons avec un petit roseau, appelé achoura, que les adultes remplissent de bonbons et de monnaie.
Au Maroc l'Achoura est perçue, depuis des siècles, comme la fête de l'enfance, de la famille et des traditions.
Cette manifestation revêt une signification spirituelle et sociale indéniable. C'est aussi un jour de partage et de charité. Elle rappelle l'obligation de faire l'aumône, de s'acquitter d'une contribution matérielle, la Zakat, destinée à assister les plus démunis.
Habillés de neuf, les enfants reçoivent des cadeaux, des trompettes, des tambours, des pétards et d'autres jouets.
Le lendemain de l'Achoura, c'est "Zem-Zem" (allusion au puits du même nom à La Mecque. Son eau est traditionnellement purificatrice). Les enfants y disposent d'une totale liberté pour asperger voisins, amis et passants. Garçons et filles, dont l'âge n'excède pas 12 ans, trottent dans les rues à la recherche d'une proie ou d'un point d'eau pour s'approvisionner.
L'Achoura, qui n'est pas mentionnée dans le Coran, est considérée comme une fête mineure par les Sunnites.
Quant aux Chi'ites, ils lui accordent une extrême importance. C’est le jour de la commémoration de la mort de Hussein, petit-fils du Prophète et fils de Ali ibn abi Talib.
En Irak et en Iran, c'est le grand jour de deuil marqué par la représentation de la "Passion d'al-Hussayn". Dans les rues, Les hommes se flagellent et s’infligent des coups jusqu’au sang. Les gens se lamentent sur la mort de Hussein.
En effet, en 680, 61 de l'Hégire, Hussein quitte La Mecque avec sa famille et un petit groupe de partisans et marche sur l'Irak, pour faire valoir ses droits à la succession califale ouverte après l'assassinat de son père Ali, gendre de Mohammed et quatrième calife de l'islam,. Sur la route de Koufa, Hussein et ses partisans sont défaits par les troupes du calife Yazid 1er. La tradition rapporte qu'Hussein fut décapité et son corps mutilé à Karbala, où se trouve son tombeau, lieu saint des Chi'ites.
http://www.lavigerie.org/fr/contenu/achoura.html
Il est toujours très instructif de lire les mémoires des gens, surtout lorsqu’ils ont atteint un certain âge. Tout d’abord parce que leur vision du monde est « assez complète »; parvenus au sommet tels des oiseaux de montagne, leur vision de la vie est quasi panoramique panoramique, donc plus lucide, plus aiguë, enfin plus juste.
Le livre de Maurice Tubiana intitulé N’oublions pas demain, écrit à 87ans, ne déroge pas à la règle en dépit d’un point de vue très particulier que nous considérons en quelques occasions fragmentaire. Né en 1920 à Constantine (Algérie) dans une famille juive bourgeoise, il put comprendre une grande partie du XIXe siècle à travers le récit de ses parents et a été témoin direct de nombre de grands bouleversements du XXème. Son éducation et son instruction faites au milieu des livres et des intellectuels achevèrent de lui offrir une vision rigoureuse du monde. Son livre est donc utile et les réflexions qui y sont développées méritent qu’on y fasse halte.
Nous ne reprocherions qu’une chose à Tubiana : c’est de connaître si peu la civilisation islamique au point de nourrir à son égard une vision tellement fausse, lui qui est né au beau milieu de celle-ci (même si c’était pendant la période coloniale), qui jouit d’une culture quasi encyclopédique et qui adolescent, parlait de Nietzche et de Marx comme ceux d’aujourd’hui parleraient d’un footballeur ou d’un acteur. En fait, le cancérologue de renom ne fait pas de référence directe à l’Islam, mais il y fait parfois des allusions dont les présupposés et les sous-entendus laissent transparaître un regard bien particulier, teinté d’une certaine condescendance.
Dès son chapitre liminaire « Refuser la fatalité », il écrit : « J’ai appris, dès ma jeunesse, qu’il n’y a pas de fatalité, contrairement à ce « Mektoub » (« c’est écrit ») qui était sans doute le mot le plus fréquemment prononcé dans l’Algérie de mon enfance, généralement pour justifier la paresse et la résignation ». Cette phrase a le mérite de bien résumer ce que pense un certain nombre d’intellectuels occidentaux et orientaux à propos de l’islam : la civilisation islamique serait en décadence parce qu’elle contient en elle-même les germes de sa propre déchéance. Les formules « inchaAllah » (« Si Dieu veut »), « La hawla wa la quwata illa biLah » (« il n’est de pouvoir et de puissance qu’en Dieu »), « atawaqulu ‘ala Allah » (« le fait de se reposer sur Dieu », la prosternation en groupe, les invocations (dou’as) en formeraient les expressions les plus flagrantes. C’est cette fausse croyance que nous voudrions réfuter ici.
D’abord, si cela était réellement le cas, ladite civilisation n’aurait jamais connu ces nombreux siècles de développement inouï. En fait, on semble confondre deux choses foncièrement différentes : l’humilité et la fatalité. Le musulman se sait très petit, très fragile et fort dépendant dans cet immense univers ; il a parfaitement conscience que son existence ne tient à rien et que le moindre caprice météorologique au dessus de sa tête, la moindre secousse en dessous de ses pieds, un simple cyclone peut balayer des siècles d’œuvres humaines. Dans cette méditation où il trouve l’humilité, il sent qu’il a besoin de Dieu où qu’il se trouve au même titre que chaque créature sur ce globe et bien au-delà : « Tous ceux qui sont dans les Cieux ou sur la Terre implorent son secours, pendant que Lui [Dieu] se manifeste chaque jour dans la réalisation d’une œuvre nouvelle » (Coran : 55, 29).
Les invocations qui font partie intégrante du souvenir intime de Dieu porté à son summum par les cinq prières quotidiennes, rythment la vie du croyant et orientent ce dernier sur la voie d’un rappel qui cadence sa journée ; à l’aube, au zénith, au déclin, au coucher et en pleine nuit. Ces prières perpétuent le souvenir intime de Dieu et secondent le croyant dans une introspection régulière. D’ailleurs, ce même rappel ne peut se faire efficacement sans une profonde méditation sur l’œuvre divine : « Il y a, assurément, dans la création des Cieux et de la Terre et de l’alternance de la nuit et du jour des signes pour ceux qui font usage de leur intelligence. Ceux qui debout, assis ou couchés, ne cessent d’invoquer Dieu et de méditer sur la création des Cieux et de la Terre… » (Coran, 3, 191-192). Le rappel de Dieu ne prend ainsi vraiment sens que lorsqu’il est accompagné d’un singulier questionnement sur les environnements incroyables, célestes et terrestres, qui nous entourent et nous accueillent. Le croyant se sachant donc dépendant de l’espace, mais également du temps qui sont l’œuvre de Dieu et sur lesquels il n’a aucune emprise, doit retourner vers son Créateur pour appeler humblement Ses largesses infinies et solliciter Son accompagnement dans ses projets futurs. La formule incha Allah trouve tout son sens ! Ainsi, incha Allah c’est l’esprit d’entreprise sous les couleurs de l’humilité vis-à-vis de Celui qui détient les clés de l’espace et du temps. Molière avait cette belle formule dans Le Tartuffe : « On n’exécute pas tout ce qui se propose/ Et le chemin est long du projet à la chose ».
Cette humilité, nous l’aurons bien saisi, une fois acquise ne se révèle pas une entrave à l’action, elle est bien au contraire une force stimulatrice ; le croyant pour renforcer sa conviction doit sonder son univers et se donner les moyens de l’interroger pour mieux se comprendre et par la même occasion, jouer pleinement son rôle au sein de celui-ci : « : « Ô peuples de djinns et d’hommes ! Si vous pouvez traverser les espaces célestes et les espaces terrestres, faites-le ! Mais vous ne les traverseriez qu’à l’aide d’un pouvoir. » (Coran, 55, 33). De même, la recherche de l’interaction avec les hommes de tout bord, érigée en projet divin, constitue une priorité absolue : « Ô hommes, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle et Nous vous avons répartis en nations et en tribus dans le but que vous interagissiez… » (Coran, 49, 13). Ces deux éléments, à savoir une profonde méditation sur notre environnement qui doit déboucher sur un strict respect de celui-ci, de même que le respect et la volonté de connaître et d’échanger avec les hommes, deviennent un préalable indispensable pour penser correctement notre existence et éviter les folies meurtrières que nous connaissons depuis un siècle. La philosophe Hannah Arendt, qui à traité cette question ex professo, démontre dans son livre Les Origines du totalitarisme combien le lien est fort entre le mal, l’inhumanité et le fait pour l’homme de renoncer à penser son monde et les relations
qu’il entretient avec ses semblables.
Ainsi, tout acte de bonté est d’abord un acte d’humilité et l’action cohérente qui en découle est celle de la compassion, de la fraternité et de l’amour. L’être humain, sans l’humilité et la sollicitude peut basculer dans l’orgueil et devenir par la même occasion un tyran pour ses semblables. De la sorte, tout acte de progrès qui ne vise pas à rendre plus heureux les hommes est vain. Une nouvelle fois, cette formule incha Allah, loin d’être une expression d’inertie, affirme avant tout l’humilité du croyant et annonce toute la philosophie de bienveillance qui doit commander ses actes.
Le croyant, est appelé à agir sur son monde, à trouver les solutions à ses problèmes à améliorer sa condition de vie tout en se comportant en être responsable devant Dieu : « Invoquez votre Seigneur humblement et secrètement. En vérité, Dieu n’aime pas les transgresseurs. Ne semez pas le désordre sur la Terre, après que l’ordre y a été établi. Invoquez votre Seigneur avec crainte et espoir. La miséricorde de Dieu est à la portée de ceux qui font des œuvres salutaires. » (Coran, 7, 55-56). Cette exhortation à l’action traverse tous les domaines, qu’ils soient d’ordre médical, scientifique ou tout simplement ceux du savoir-vivre. Les versets coraniques abondent en ce sens.
La formule « il n’est de force et de puissance qu’en Dieu » est en réalité le résultat d’une profonde méditation sur la création ; elle est surtout l’aboutissement de l’humilité et de la juste reconnaissance de la Grandeur divine. Cette même sentence finit d’ailleurs souvent par se vider de sa substance et perdre ses couleurs lorsqu’elle est utilisée sans conscience, et de manière mécanique pour tout et n’importe quoi. Le croyant qui fait usage de cette expression a conscience d’une chose : tous ses projets ne peuvent être menés à bien qu’à l’aide d’une force bien au dessus de la sienne, car il ne détient en réalité aucun pouvoir entre ses mains, tout lui échappe et il est soumis aux lois de l’univers au même titre que toutes les autres créatures. Mais ladite force peut être sollicitée et c’est même un devoir que de la solliciter ! Conscient donc de cette formidable assistance qui peut lui être offerte grâce à la miséricorde divine, le croyant peut envisager tous les projets pour peu qu’ils soient nobles, et doit repousser sans cesse les limites pour mériter cette grande tâche qui consiste à être au service de ses semblables.
Toutes ses postures morales sont matérialisées physiquement par la soumission du corps (après celle de l’esprit) et exprimées lors des prosternations journalières et nocturnes. Elles sont surtout bien résumées dans les premiers mots de la sourate la plus récitée par le croyant : « Louange à Dieu, le Maître de l’univers, le Miséricordieux par essence, Le Très Miséricordieux par excellence».
Le croyant échappe à l’angoisse en prenant conscience que son Créateur l’encourage dans son effort à comprendre Son œuvre qu’Il lui dévoile progressivement et de manière quasi-pédagogique. L’homme face à tout cela, retrouve une pleine sérénité en se soumettant en
connaissance de cause et en vouant à Dieu une adoration non plus aveugle, mais pleine de bon sens.
Les récentes découvertes en astronomie achèvent de montrer la petitesse de l’homme dans cet incroyable et immense univers. L’être humain qui fait chaque jour des découvertes aussi surprenantes les unes que les autres, se rend en même temps compte de l’étendue de ses méconnaissances et surtout de son impuissance ; les quelques lois qu’il découvre sont une goutte d’eau dans l’immense océan de règles qui régissent le cosmos. Enfin, ces lois une fois découvertes, loin de se soumettre à la volonté humaine, continuent de s’imposer à l’homme ; l’univers, pour fonctionner, n’a nullement recours aux services de l’être humain et le romantique Gérard de Nerval nous avait fait don de ces deux magnifiques vers : « Des forces que tu tiens ta liberté dispose/ Mais de tous tes conseils l’univers est absent ».
Pour résumer et finir, le Coran loin de décourager les esprits pleins d’initiatives, invite les hommes à innover, à transformer, à rechercher et à interroger leur univers pour mieux en saisir le langage subtil. Dans cette quête de sens, l’homme retrouve progressivement et sûrement confiance en lui et parvient à parfaire sa soumission, une soumission pleine de grandeur puisqu’elle est
exprimée à l’endroit de Dieu : « Et c’est ainsi que nous étendîmes devant Ibrahim (Abraham) le Royaume des Cieux et de la Terre afin de le raffermir dans sa croyance » (Coran, 6, 75). Cette soumission enfin, oriente le croyant humble et entrepreneur sur la voie d’œuvres utiles à ses semblables et à l’environnement qui l’accueille.
« C’est par un effet de la grâce de Dieu que tu es [Ô prophète Muhammad] si conciliant envers les hommes, car si tu te montrais brutal ou inhumain avec eux, ils se seraient tous détachés de toi. Sois donc bienveillant à leur égard ! Implore le pardon de Dieu en leur faveur ! Consulte-les lorsqu’il s’agit de prendre une décision ! Mais, une fois la décision prise place ta confiance en Dieu, car Dieu aime ceux qui mettent en Lui leur confiance » ! (Coran, 3, 159).
A.Bouzelmate
http://havredesavoir.fr/incha-allah-cest-quoi-au-juste/
Quels sont les jours de tashriq ? Et en quoi ils se distinguent des autres jours ?
Les jours dits de Tashriq sont le 11e, le 12e et le 13e jours de Dhoul Hidjdja. Des hadiths et des versets évoquent leurs mérites. En voici quelques uns :
1/ Allah le Puissant et Majestueux dit : «Et invoquez Allah pendant un nombre de jours déterminés.» (Coran, 2 : 203). Il s’agit dans ce verset des jours en question d’après Ibn Omar et la plupart des ulémas.
2/ le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit à propos de ces jours-là : « Ils sont sûrement des jours pendant lesquels on doit manger, boire et rappeler Allah, le Puissant et Majestueux ». Le rappel d’Allah recommandé pendant les jours de tashriq comporte différentes catégories :
- Il en est celle qui consiste à rappeler Allah le Puissant et Majestueux au sortir des prières prescrites à l’aide de takbir (Allahou akbar) répété) Cette pratique est recommandé jusqu’au dernier jour de tashriq, selon la majorité des ulémas.
- Il en est de même de la mention du nom divin avec le takbir au moment d’égorger le sacrifice. Car le temps pendant lequel on peut égorger le sacrifice s’étend jusqu’à la fin du dernier jour de tashriq.
- Il en est du rappel d’Allah, le Puissant et Majestueux au moment de manger et de boire. Car il est recommandé de mentionner le nom d’Allah avant de manger et de boire, et de Le louer après. Selon un hadith, le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Certes, Allah, le Puissant et Majestueux est satisfait du serviteur qui Le loue après avoir mangé et bu ». (rapporté par Mouslim, 2734).
- Il en est de même du rappel consistant dans les takbir prononcé pendant la lapidation des stèles par les pèlerins au cours des jours de tashriq.
- Il en est de même du rappel d’Allah le Puissant et Majestueux de façon absolue. Il est certainement recommandé de le multiplier pendant les jours de tashriq. Omar, installé dans sa tente, prononçait le takbir de manière à ce que les gens l’entendaient et le relayaient au point que tout Mina retentissait. C’est dans ce sens que le Très Haut dit : «Et quand vous aurez achevé vos rites, alors invoquez Allah comme vous invoquez vos pères, et plus ardemment encore. Mais il est des gens qui disent seulement: "Seigneur! Accorde nous (le bien) ici-bas!" - Pour ceux-là, nulle part dans l' au-delà. Et il est des gens qui disent: "Seigneur! Accorde nous belle part ici-bas, et belle part aussi dans l' au-delà; et protège- nous du châtiment du Feu!" » (Coran, 2 : 200-201).
Bon nombre des ancêtres pieux aimaient à prononcer fréquemment la répétition de cette formule de prières pendant les jours de tashriq.
La parole du Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) : « Ils sont sûrement des jours pendant lesquels on doit manger et boire et se rappeler Allah le Puissant et Majestueux » signifie que l’on mange et boit pendant les jours de fête pour mieux pouvoir rappeler Allah le Très Haut et Lui obéir, et constitue la plus parfaite expression de la gratitude envers Lui.
Allah a donné dans Son livre l’ordre de manger des nourritures licites et de Le remercier. Quiconque utilise les bienfaits d’Allah pour pouvoir Lui désobéir fait preuve d’une ingratitude de mécréant et mérite d’en être privé. C’est dans ce sens qu’on dit :
Si tu vois un bienfait, conserve le
Car les actes de désobéissance font disparaître les bienfaits
Fais les perdurer en en remerciant Allah
En remerciant Allah on écarte la colère (divine)
3/ le Prophète (bénédiction et salut soient sur lui) a interdit de jeûner lesdits jours : « Ne jeûnez pas ces jours-là, car ils sont des jours pendant lesquels on doit manger, boire et rappeler Allah, le Puissant et Majestueux » (rapporté par Ahmad, n° 10286 et déclaré authentique par al-Albani dans as-Silsila as-Sahiha, n° 3573). Voir lataif al-maarif d’Ibn Radjab, p. 500.
Seigneur ! Assiste-nous à accomplir de bonnes œuvres et raffermis-nous jusqu’à la mort, et accorde-nous Ta miséricorde, toi qui prodigues des dons abondants.
Louange à Allah, le Maître des univers.
Pourquoi la femme arabe ne peut-elle pas aller demander la main d’un homme ? Et pourquoi cet acte demeure-t-il impudique voire un tabou à ne pas franchir, vu que c’est une initiative qui doit être prise par l’homme et non pas la femme bien que l’islam ne dévoile aucune objection envers ce sujet ?
Ces questions qui restent sans réponse comme beaucoup d’autres sujets tabous, ont leurs réponses dans la biographie du prophète Mohamed (saw) lorsqu’Assayda Khadija a demandé sa main par le biais de sa confiante Noufaysa qui est allée vers le prophète (saw) afin de savoir s’il serait toutefois intéressé par le mariage. Mohammed (saw) s'excusa en disant qu'il n'avait pas les moyens d'entretenir un foyer.
Sans lui donner de nom, Noufaysa lui demande alors s’il était d’accord d’épouser une femme riche, belle et de bonne famille. Curieux de savoir qui était cette perle rare qui voudrait de lui, Noufaysa lui révéla l’identité de son amie. Le Prophète prit ses dires pour une plaisanterie, mais Noufaysa le rassura et lui demanda d’être l’intermédiaire de ce qui allait être l’union qui brisa tous les tabous : non seulement c’est une femme qui est allait demander la main de l’homme sentant que c’était l’homme adéquat vu sa réputation de marque, mais de surcroit elle était plus âgée et veuve par deux fois selon certains récits.
Le Coran a révélé aussi l’histoire de l'homme qui a demandé au prophète Moussa (aleyhi Salam) d’épouser sa fille vu que sa fille l’a trouvé probe et pieux et elle n’avait pas honte de demander la chose.
Mais en dépit de l’existence de cas similaires, la femme arabe se trouve toujours dans l’impossibilité de faire certaines choses, car les traditions ont pris le dessus de telle manière à ce que c’est à l’homme de mener toutes les danses.
http://www.firdaous.com/00746-demander-la-main-d-un-homme-entre-le-bien-fonde-et-l-impudeur.htm
Quand les êtres dotés d’une âme, autres que les humains, comme les animaux, notamment les oiseaux meurent, où vont leurs âmes ? Est-ce l’ange de la mort qui les saisit ? Qu’est-ce qui se passe justement ?
Premièrement, le Transcendant nous a informé que c’est l’ange de la mort qui saisit les âmes des humains car Il a dit : « Dis: "L'Ange de la mort qui est chargé de vous, vous fera mourir. Ensuite, vous serez ramenés vers Votre Seigneur. » (Coran, 32 :11). Quant aux âmes des bêtes, notamment les oiseaux, aucun texte du Livre ou de la Sunna ne les aborde à notre connaissance. Le seul hadith rapporté à ce propos n’est pas vérifié.
Il s’agit de celui rapporté par al-Ouqayli dans adh-Dhouafaa en ces termes : « Les termes des vies de toutes les bêtes comme les teignes, les puces, les criquets, les chevaux, les mules, les bœufs et d’autres sont liés à la durée de leur glorification d’Allah. A l’expiration de cette durée, Allah les saisit puisque cela ne revient nullement à l’ange de la mort. » Al-Albani dit dans as-silsilah adh-Dhaifah (4/188) que c’est faux.
C’est ce qui fit dire à certains ulémas que l’ange de la mort saisit toutes les âmes alors que d’autres disent que c’est Allah qui le fait Lui-même en leur enlevant la vie. Voir at-tadhkirah d’al-Qourtoubi, p.75 et al-Fakih ad-dawani (1/100).
Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse Allah lui accorder sa miséricorde) pense que toute recherche effectuée dans ce domaine est déplacée. Il a été interrogé en ces termes : « L’ange de la mort saisit-il les âmes des animaux ? »
Voici sa réponse : « que dirais-tu si je te disais : certes, l’ange de la mort est chargé de recueillir les âmes des animaux ou n’en est pas chargé. A quoi cela sert-il ? Les compagnons du Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) connus pour leur grand souci d’apprendre, et ce dernier réputé pour son immense capacité d’apporter des réponses, ne s’interrogèrent pas sur le sujet. Allah le Puissant et Majestueux ne dit rien d’autre que : « Dis: "L'Ange de la mort qui est chargé de vous, vous fera mourir. Ensuite, vous serez ramenés vers Votre Seigneur". » (Coran, 32 :11) Il est chargé de recueillir les âmes des humains. Quant aux autres âmes, on a rien reçu de sûr les concernant. Allah le sait mieux. »
Le plus important dans cette question est de dire qu’il ne faut pas exagérer car le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : « Les extrémistes périront.» Ne demandez rien qui ne soit pas utile. Au nom d’Allah, s’il était utile de savoir si l’ange de la mort saisit les âmes des animaux, Allah, le Transcendant, l’aurait expliqué, soit dans le Coran, soit dans la Sunna. Allah aurait envoyé quelqu’un pour poser une question dans ce sens au Messager.
En somme, ô frère et celui qui m’entend ! Je dis que c’est une erreur que d’exagérer dans ces questions car le Messager a dit : « Les extrémistes périront.» pas seulement une seule fois mais il dit : « Les extrémistes périront. Les extrémistes périront. Les extrémistes périront. » Dans ces affaires qui relèvent du mystère divin, recevez ce qui a été rapporté de façon sûre et laissez ce qui n’est pas mentionné.
Nous devons, ô frères, retenir des questions relevant du mystère ce que nous savons sûr et nous taire sur le reste. Si nous étions tenus de nous y confirmer et avions intérêt à le connaitre, Allah nous l’aurait expliqué. Allah Très Haut a dit au Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) : « Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent. » (Coran, 16 :44). Le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) n’a laissé aucune chose dont nous avons besoin sans nous l’expliquer. » Extrait de Liqaa al-Bab al-maftouh (146/11).
Deuxièmement, s’agissant de la destinée des âmes des animaux, Abdourrazzaq a rapporté dans son Moussannaf et Ibn Djarir et al-Bayhaqui dans al-Baath d’après Abou Hourayrah (P.A.a) à propos de la parole du Très haut : « Il n'y a point de bête sur terre dont la subsistance n'incombe à Allah qui connaît son gîte et son dépôt; tout est dans un Livre explicite.» (Coran, 6 : 11 ) : on rassemble toutes les créatures au jour de Résurrection y compris les bêtes, notamment celles de la terre, les oiseaux et toutes les autres. La justice d’Allah sera tellement implacable que la bête dépourvue de cornes sera vengée de celle dotée de cornes. Après quoi on dit à la première : transforme-toi en poussière ! C’est ce qui fait dire au mécréant : « Hélas pour moi! Comme j'aurais aimé n'être que poussière.» (Coran, 78 :40). Voir le Tafsir d’Ibn Kathir (3/255).
Al-albani dit dans as-silsilah as-sahihah (4/466) : « As-Souyouti l’a cité dans ad-Dour al-manthour (6/310) sans parler de sa chaîne de transmission comme il a l’habitude de le faire. La chaîne est jugée forte par Ibn Djarir (17/30).
Allah le sait mieux.
Islam Q&A
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité