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Histoire de L'Islam

L'Islam et les musulmans
La première chose qu'il convient de définir est le terme Islam. Nous pouvons affirmer que ce mot Islam n'est pas apparu après l'arrivée d'un homme ou l'accomplissement d'un phénomène. L'Islam est la véritable religion d'Allah (traduction en arabe du mot Dieu). En effet, c'est Dieu qui a choisit l'Islam, comme le montre le verset suivant :

Sourate 5, Verset 3
... Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. J'ai agréé l'Islam comme religion pour vous... Sourate 5, Verset 3

Derniers billets publiés

Le secret de l'éternité de la civilisation et de la culture islamiques

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L'on rencontre toujours de multiples difficultés et complications lorsque l'on décide d'identifier et de déterminer les facteurs composant les civilisations. En effet, il y a une diversité vaste et très importante en ce qui concerne la détermination et la définition des causes et des effets dans ce domaine.

Cependant, un examen plus approfondi de l'ensemble des théories et des opinions des penseurs et des intellectuels musulmans concernant les civilisations et la culture islamiques, nous montre que le point commun de toutes ces théories consiste à considérer que les fondements de la glorieuse civilisation islamique se basent sur la prédominance de la révélation et la croyance en Dieu, et non pas sur l'humanisme. En d'autres termes, la religion englobe toutes les manifestations de la civilisation et de la culture. En réalité, les religions ont été, tout au long de l'histoire de l'humanité, la source de toutes les sciences et de toutes les techniques, notamment la philosophie et les sciences rationnelles qui constituent, à leur tour, la source de toutes les autres sciences. Les documents historiques confirment tous cette réalité irréfutable.

Certains penseurs qui travaillent sur l'histoire de la civilisation islamique, n'ont pas observé une distinction nette entre les deux notions de civilisation et de culture. En réalité, ils les utilisent souvent comme synonymes, ce qui les conduit à identifier et à déterminer les piliers de la culture et de la civilisation islamiques de la façon suivante :

La connaissance de Dieu : La connaissance de Dieu est le premier pilier important de la culture islamique. C'est la raison pour laquelle, la culture islamique considère qu'il existe des liens très forts entre l'individu et la société humaine d'une part et le Créateur de l'univers de l'autre. Autrement dit, la culture islamique se fonde sur la croyance en Dieu unique et elle considère que le monde et toutes ses composantes se soumettent à l'ordre de la loi de causalité et à la providence de Dieu. En réalité, par sa providence, Dieu accorde Sa clémence à toutes Ses créatures et n'empêche jamais l'établissement des liens entre la cause et l'effet.

A ce propos, Le verset 13 de la sainte sourate "Le Tonnerre" en dit : "Dieu ne change la vie d'un peuple, que lorsque ce peuple agit lui-même pour changer sa vie".

L'éternité de la culture islamique : Il n'y a nul doute que la culture islamique se développe dans l'ensemble de la création et dans sa relation avec le Créateur, ce qui assure, en réalité, l'éternité de cette culture. Ceci étant dit, la culture islamique est une culture stable et éternelle. Cette stabilité et cette éternité s'étendent dans tous les aspects de la religion, la doctrine, les principes et l'éthique afin de préparer le terrain à la réalisation des objectifs universels du vénéré Messager de Dieu (que la paix divine soit sur lui et ses descendants). Cette particularité exceptionnelle de la religion donne une grande confiance aux humains, renforce leur volonté et satisfait leurs besoins spirituels, afin de les encourager à poursuivre leur chemin vers la victoire, le progrès et la réussite.

La globalité : La culture islamique est immense et infinie, et elle dispose d'une cohérence toute particulière. Elle est tout à fait régulière dans tous ses moindres détails et elle provient d'une source unique et d'un mode de pensée particulier. Par conséquent, la culture islamique est naturellement harmonieuse et un ordre parfait règne dans toutes ses composantes. Autrement dit, elle ne peut qu'être englobante et puissante.

La productivité et le dynamisme : Selon la providence du Seigneur, l'homme est le représentant et le successeur de Dieu sur la terre. Pour mériter un tel statut, il est évident que l'être humain doit bénéficier d'une liberté totale. Une fois arrivé à un tel rang élevé, l'homme sera capable de dominer et maîtriser la nature, de connaître les lois et les forces de la nature. Cela lui permet de franchir des pas vers l'acquisition des connaissances qui l'amèneront vers un objectif sacré déjà destiné à l'être humain. Il s'agit de l'élévation de l'homme et de la réalisation de la perfection pour laquelle l'homme a été créé par Dieu. En fin de compte, l'homme doit accomplir le devoir que Dieu lui a fixé. Sur ce chemin, Dieu a équipé l'homme de trois instruments à savoir sa nature innée, le message apporté par les prophètes, et les épreuves difficiles qui préparent l'être humain pour avancer vers la perfection totale.

Par ailleurs, la culture islamique est une culture vivante, constructive et dynamique qui encourage sans cesse l'homme à poursuivre le chemin du progrès dans tous les domaines, en s'appuyant toujours sur la raison. Chaque découverte nouvelle donne à l'homme la clé d'un secret de la nature et lui permet de connaître mieux le but de sa création et la voie de sa perfection. Cela est une voie qui amène l'être humain à mieux connaître son Créateur. C'est un acte d'adoration de Dieu et un élément qui assure le rapprochement de l'homme à Dieu et à la perfection humaine.

L'unité et la cohésion : L'unité et la cohésion sont des avantages très importants de la culture islamique. Cela signifie que chaque effort culturel visant à réaliser l'un des aspects de cette culture doit être en harmonie avec les autres aspects de cette culture unique. Cette vision particulière assure, en quelque sorte, l'unité et la cohésion de l'homme avec l'univers tout entier, permettant à l'être humain de se mettre en harmonie avec toutes les créatures de ce monde. L'étude de l'évolution progressive des civilisations dans l'histoire de l'humanité nous prouve que les prophètes se trouvent toujours au centre et au noyau de la plupart des grandes civilisations humaines. En d'autres termes, les religions ont toujours réussi à jouer un rôle central pour assurer le dynamisme de trois facteurs essentiels de toute civilisation : le système des valeurs, les connaissances et le pouvoir politique. En réalité, ces trois facteurs empruntent leurs forces et leur vivacité à la religion qui est le garant du dynamisme d'une civilisation.

Par conséquent, nous devons chercher la vraie signification de la "civilisation des lumières" dans le changement de tous les éléments du système intellectuel de la société et les relations constructives qu'ils établissent. Autrement dit, nous sommes à la recherche d'une civilisation qui est concrètement une civilisation coranique. Il est à noter que le Saint Coran a une forme matérielle en tant que livre révélé par Dieu, mais il est également doté d'une forme objective qui se réalise lorsque le mot "Allah" se réalise au niveau social. En dépit de tous les progrès matériels, l'homme n'est pas en mesure d'unifier toutes les tendances sociales différentes. L'unification de la société humaine ne serait possible que grâce à la réalisation du califat divin, fondé sur l'apparition d'un axe réel fondé sur l'adoration de Dieu.

http://quran.al-shia.org/fr/ejtema/53.html

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Les juifs les polythéistes et le prophète

Assalat sur le prophète, Assalat sur le prophète

toute créature destinée à vivre en ce bas-monde passe par cinq phases, la phase de l’esprit, la phase utérine, la phase de l’ici-bas, la phase de la tombe et la phase de la résurrection.« Et ils t’interrogent au sujet de l’esprit, dis : "L’esprit relève de l’Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de science. » [1].

Ce verset est une preuve manifeste de la véracité et de l’authenticité du caractère prophétique de Muhammad — paix et bénédictions sur lui —. Voici dans quelles circonstances il fut révélé.

Les Polythéistes de la Mecque voulurent mettre à l’épreuve le Prophète afin de savoir s’il était vraiment celui qu’il affirmait être, c’est-à-dire le dernier Messager d’Allâh. Ils décidèrent donc d’envoyer à Médine deux des plus farouches détracteurs du Prophète, 'Uqbah Ibn Abî Mu'ayt et An-Nadr Ibn Al-Hârith, questionner les grands rabbins et autres docteurs de la Loi juive à son sujet.

Ceux-ci leur dirent, pour mette sa véridicité à l’épreuve, de poser les trois questions suivantes au Prophète :

Qui sont les gens de la Caverne et quelle est leur histoire ?Qui est celui qui a parcouru la Terre du Couchant au Levant ?Qu’est-ce que l’esprit ?

Et ils précisèrent aux émissaires de Quraysh que si le Prophète répondait à toutes les questions, il s’agirait alors d’un imposteur. En revanche, s’il répondait à deux questions et laissait la troisième à la science d’Allâh uniquement, il s’agirait alors bel et bien de l’Envoyé d’Allâh sans aucun doute possible.

Les Juifs savaient pertinemment de par leurs Écritures que Muhammad était un Prophète. 'Abd Allâh Ibn Salâm, par exemple, était l’un des chefs des Juifs. Il était un érudit. Il dit : « Lorsque le Prophète arriva à Médine, à la vue de son visage, j’attestai : “Il n’y a de divinité sinon Allâh. Par Allâh, ce visage n’est point celui d’un imposteur !” » Chers frères, tout se voit. La véridicité se voit dans les yeux, et l’imposteur ne peut guère cacher son jeu, même s’il feint la dévotion. C’est pourquoi notre Seigneur dit à propos des pieux : « ils portent leur marque sur le visage, à cause de la prosternation ». Il dit également à propos des criminels : « on reconnaît les criminels à leurs marques ». Rien ne se cache, tout se voit... Notre Seigneur dit : « Et tu les reconnaîtrais très certainement au ton de leur parler. » [2]

Tout ce que tu caches, les jours le divulgueront
Tu as beau cacher, rien n’échappe guère à l’Un !

[...]

Les Juifs leur dirent donc de poser trois questions concernant un groupe de gens dans le passé, un homme ayant parcouru la terre du levant au couchant, et ce qu’est l’esprit. S’il répond aux trois questions, il est un imposteur. S’il répond à deux questions seulement et laisse la troisième à la science divine, il est un Envoyé d’Allâh.

Les polythéistes posèrent les trois questions au Prophète, pensant le soumettre à rude épreuve. Mais comme c’est une affaire de révélation, et que les réponses proviennent de la science d’Allâh, il n’y a là aucune difficulté. « Quand bien même tous les arbres de la terre se changeraient en calames (plumes pour écrire), quand bien même l’océan serait un océan d’encre où conflueraient sept autres océans, les paroles d’Allâh ne s’épuiseraient pas. Car Allâh est Puissant et Sage. » [3] Ils posèrent les questions au Propète qui leur répondit : « Je vous répondrai demain. » Mais il oublia de conditionner le tout par la volonté de Dieu en disant « in shâ’a Allâh ». Par parenthèse, lorsqu’on questionna le Prophète sur ce genre d’oubli, il répondit : « Je n’oublie point mais on me fait oublier, afin d’établir une jurisprudence ! » c’est-à-dire qu’en réalité, pour des visées pédagogiques, Allâh le rendait sujet à l’oubli afin que les gens sachent quoi faire ou quoi dire en cas d’oubli !

En l’occurrence, la révélation divine fut interrompue quinze jours durant lesquels les émissaires de la Mecque venaient chaque jour interroger le Prophète et fanfaronner... On voit là une première preuve de la véridicité du Prophète. En effet, s’il n’était pas un Envoyé d’Allâh, il aurait fourni des réponses aux questions dès le lendemain sans attendre. Mais le fait qu’il n’ait pu répondre que quinze jours plus tard, dans l’attente de la permission divine, démontre bien que c’est une affaire de révélation provenant uniquement d’Allâh et que Muhammad n’était pas un faux prophète.

Ainsi quand Jibrîl [4] vint au Prophète, quinze jours plus tard, avec la révélation divine, ce dernier lui dit : « Ô frère Jibrîl, ton absence a été si longue que je me suis langui de te revoir ». Et Jibrîl de répondre au Prophète : « Ô Envoyé d’Allâh, ma langueur de te revoir durant tout ce temps était encore plus forte que ta langueur de me revoir. » Au passage, ceci répond à la thèse des athées, des orientalistes, des évangélistes et autres mécréants selon qui les épisodes de révélation n’étaient autres que des accès d’épilepsie. Les épileptiques, dans leurs moments de crise, bavent et urinent sur eux-mêmes, et vivent des instants très difficiles qu’ils ne souhaitent pas revoir de sitôt. Or, le Prophète se languissait de revoir Jibrîl. [...] S’il s’agissait d’épilepsie, il ne voudrait surtout pas des visites de Jibrîl ! Mais en vérité, la révélation divine n’est que miséricorde et lumière. « Qu’est-ce qui t’a donc retenu, ô Jîbrîl ? », demanda alors le Prophète. « Je ne suis qu’un serviteur exécutant les ordres. Si on me l’ordonne, je descends, et si on me retient, je m’abstiens. », répondit Jibrîl. « Nous ne descendons que sur ordre de ton Seigneur. À Lui appartient tout ce qui est devant nous, tout ce qui est derrière nous et tout ce qui est entre les deux. Ton Seigneur n’est point oublieux. § Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un égal ? » [5]

D’une part, Jibrîl expliqua la raison de son retard en récitant la Parole d’Allâh, qui nous instruit de ce qu’il faut dire lorsqu’on oublie d’invoquer la volonté d’Allâh : « Et ne dis jamais à propos d’une chose : "Je la ferai sûrement demain", § sans ajouter : "Si Allâh le veut", et évoque ton Seigneur quand tu oublies et dis : "Je souhaite que mon Seigneur me guide et me mène plus près de ce qui est correct". » [6]

Tout musulman se doit de conditionner ses projets par la volonté d’Allâh et, s’il oublie de le faire, il doit évoquer Allâh de quelque manière que ce soit. Par exemple, on peut dire lâ ilâha illâ Allâh (il n’y a point de divinité sauf Allâh), subhâna Allâh (gloire à Allâh), al-hamdu lillâh (louange à Allâh), Allâhu akbar (Allâh est le plus grand), lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâh (il n’y a point de puissance ni de force sauf en Allâh), ou toute autre mention d’Allâh.

[...]

D’autre part, il apporta la réponse aux questions des polythéistes.

Réponse à la première question

Jibrîl récita au Prophète — paix et bénédictions sur lui — la parole d’Allâh — Exalté soit-Il — : « Penses-tu que les gens de la Caverne et d’Ar-Raqîm ont constitué une chose extraordinaire d’entre Nos prodiges ? § Quand les jeunes gens se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent : "Seigneur, accorde-nous de Ta part une miséricorde ; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne". § Alors Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années. » [7] Le récit fut entièrement révélé de la part d’Allâh Qui dit au Prophète de dire au monde entier : « Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. » [8] Voici donc pour la première question concernant les gens de la caverne.

C’est pourquoi, soit dit en passant, quiconque lit la sourate de la caverne le vendredi, Allâh lui octroie une lumière de l’endroit où il se trouve jusqu’à la Maison sacrée. Et quelle lumière ! Depuis l’endroit où il se trouve jusqu’à la Maison d’Allâh. Quelle compagnie d’électricité peut délivrer une telle puissance ? On rapporta aussi que celui qui en lit dix versets le vendredi, reçoit d’Allâh une lumière depuis l’emplacement de ses pieds jusqu’au ciel. Une manne divine. N’oubliez donc pas de saisir le Coran les vendredis et de lire cette sourate. Si vous la connaissez par cœur, récitez-la de mémoire, autrement, prenez le Coran et lisez-la car elle a un très grand mérite. On rapporta aussi que quiconque en lit quelques versets sera immunisé contre le vice de l’hypocrisie.

« Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur ; et Nous leur avons accordé davantage de guidance. » [8] Voyez la force de la foi... Étant donné qu’ils ont pris l’initiative de croire, Nous leur accorderons davantage de guidance. « Nous avons fortifié leurs cœurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire : "Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre : jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles. » [9] Quelqu’un vous a-t-il demandé d’adorer d’autres divinités qu’Allâh ? « Voilà que nos concitoyens ont adopté en dehors de Lui des divinités. » [10] Il y avait à l’époque un roi qui ordonnait à son peuple de l’adorer lui et de ne point lui associer personne. Ces jeunes gens ont refusé et jamais ils n’auraient accepté d’adorer personne en dehors d’Allâh. « Que n’apportent-ils sur elles une preuve évidente ? Quel pire injuste, donc que celui qui invente un mensonge contre Allâh ? » [10] À sept, comment pouvaient-ils se débrouiller dans un pays totalement mécréant ? Mais le croyant trouve toujours refuge en se dirigeant vers Allâh, en fuyant vers Lui, en s’accrochant à la ganse d’Allâh quand bien même les flammes l’entoureraient car la force du monothéisme éteint toute flamme.

« Et quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent en dehors d’Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne » Puisque vous croyez en Allâh et proclamez Son Unicité, éloignez-vous de ces gens. Pour aller où, Seigneur ? « Réfugiez-vous donc dans la caverne » Une grotte dans la montagne... Qui va nous nourrir ? Comment on va faire ? Il leur répondit : « Réfugiez-vous donc dans la caverne ». Ils y entrèrent donc peu de temps après le lever du soleil et s’y assirent. Et voilà que le sommeil caressa leurs paupières. [...] « Votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort. » [11] Sur le chemin de la caverne, un chien les suivit petit à petit. Ils essayèrent de le renvoyer, rien n’y faisait. « Va-t-en ! Nous ne voulons pas de toi ! » Et voilà que le chien prit la parole et leur dit : « J’aime les bien-aimés d’Allâh ! » (Laissez-moi marcher avec vous, je suis ordonné de vous suivre !) « Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout Miséricordieux, (sans exception), en serviteurs. § Il les a certes dénombrés et bien comptés. § Et au Jour de la Résurrection, chacun d’eux se rendra seul auprès de Lui. § À ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour. » [12]

Ils entrèrent donc dans la caverne. Le chien s’assit à l’entrée les pattes tendues devant lui. Si tu le voyais, tu croirais qu’il monte la garde, alors qu’en réalité il dort. Les sept hommes s’endormirent tandis que le chien montait la garde. Et voici que trois cent neuf années passèrent l’une après l’autre. Puis Allâh les réveilla. Trois cent neuf ans durant lesquels les Soins divins régissaient le lieu où ils dormaient. « Tu aurais vu le soleil, quand il se lève, s’écarter de leur caverne vers la droite » [13] pour éviter que la chaleur les indispose. Le soleil apportait sa lumière pour purifier les lieux et y apporter la vie, mais sans les indisposer par sa chaleur. « Et quand il se couche, passer à leur gauche », si bien que le soleil ne les dérangeait ni au lever ni au coucher. « Tandis qu’eux-mêmes sont là dans une partie spacieuse (de la caverne)... Cela est une des merveilles d’Allâh. Celui qu’Allâh guide, c’est lui le bien-guidé. Et quiconque Il égare, tu ne trouveras alors pour lui aucun allié pour le mettre sur la bonne voie. »

« Et tu les aurais cru éveillés, alors qu’ils dorment. » [14] Pourquoi ? Parce qu’ils se retournaient à droite et à gauche et ce, afin que la circulation sanguine soit assurée normalement, pour éviter les escarres. Par exemple, quand on reste assis pendant longtemps sans changer de position, on ressent des fourmillements dans les jambes. On dit que les jambes sont ankylosées. Ils étaient donc retournés pour faire en sorte que la circulation sanguine suive son cours et que la vie continue son cours normalement. « Et Nous les tournions sur le côté droit et sur le côté gauche » Notez l’usage de la première personne du pluriel. Comme si Allâh prenait en charge leur affaire personnellement et dans les moindres détails, y compris le fait de les retourner. « Tandis que leur chien est à l’entrée, pattes étendues. Si tu les avais aperçus, certes tu aurais pris la fuite ; et tu aurais été assurément rempli d’effroi devant eux. » Pourquoi donc ? Parce qu’ils dormaient dans un endroit peu fréquenté. Quiconque les voyait de loin les prenait pour des coupeurs de chemins et les laissait tranquilles. C’est pourquoi l’adage dit que le fusil non chargé fait peur à deux personnes, celui qui le tient et celui qui est tenu en joug. Le premier a peur que son jeu soit découvert et le second a peur d’être blessé. Ces gens jouissaient donc d’une garde et d’une attention divines.

Trois cent neuf années plus tard, ils se réveillèrent peu de temps avant le coucher du soleil. « Et c’est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu’ils s’interrogent entre eux. L’un parmi eux dit : "Combien de temps avez-vous demeuré là ?" Ils dirent : "Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour". » [15] « Nous sommes arrivés vers sept heures du matin, et il est environ six heures du soir. Nous ne sommes pas restés une journée. » Ce verset indique clairement que leurs barbes et leurs cheveux n’avaient pas poussé pendant cette période car si cela avait été le cas, ils n’auraient pas répondu « Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour. » En trois cents neuf ans, leurs barbes et leurs cheveux mesureraient plusieurs mètres. Mais l’attention divine les enveloppait. La croissance de leurs barbes et de leurs cheuveux fut figée et leurs corps restèrent tels quels. Après s’être interrogés sur la durée de leur séjour dans la caverne, ils décidèrent d’envoyer l’un d’entre eux leur apporter de la nourriture. « Envoyez, donc l’un de vous à la ville avec votre argent que voici, pour qu’il voie quel aliment est le plus pur et qu’il vous en apporte de quoi vous nourrir. Qu’il agisse avec tact. » Qu’il ne cherche querelle à personne.

[...]

L’un d’entre eux prit de l’argent et alla acheter à manger. Lorsque le vendeur reçut les pièces d’argent, il remarqua qu’elles étaient frappées à l’éfigie du tyran d’antan. « D’où tenez-vous ces pièces ? On en entend parler dans les légendes seulement », s’exclama-t-il. Le commerçant fit beaucoup de bruit et informa les autorités de cette affaire. À l’époque, le pays était gouverné par un bon roi. Ce dernier fit venir les gens de la caverne et leur offrit de leur réaliser leurs vœux. Mais ceux-ci préférèrent le retour à Dieu et Son agrément. Quelle morale tirer de cette histoire ? « Et c’est ainsi que Nous fîmes qu’ils furent découverts, afin qu’ils (les gens de la cité) sachent que la promesse d’Allâh est vérité et qu’il n’y ait point de doute au sujet de l’Heure. » [16] Les gens de la caverne étaient une preuve manifeste et un exemple vivant de la véracité de la résurrection. Celui Qui fut capable de les endormir pendant trois cent neuf ans est capable de ressusciter les morts le jour de la résurrection.

Enfin, Allâh enseigna au Prophète : « Et ne dis jamais à propos d’une chose : "Je la ferai sûrement demain", § sans ajouter : "Si Allâh le veut" » [17]

Réponse à la deuxième question

Puis il donna la réponse à la deuxième question, à savoir : « Que dis-tu d’un roi ayant parcouru la terre du Levant au Couchant ? » D’où la révélation du verset : « Et ils t’interrogent sur Dhû Al-Qarnayn. Dis : "Je vais vous en citer quelque fait mémorable". » [18] Ce fut un roi monothéiste dont la mainmise s’étendait sur les contrées d’Orient et d’Occident. Il atteignit les pays du Couchant et les pays du Levant, ainsi que la région entre les deux digues. Il y porta secours à des gens faibles et les défendit contre des gens malfaisants appelés Ya’jûj et Ma’jûj. « Ils dirent : "Ô Dhû Al-Qarnayn, les Ya’jûj et les Ma’jûj sèment le désordre sur terre. » [19] Il s’agit de deux tribus ou de deux groupes malfaisants, ne connaissant aucune loi sauf la loi de la jungle ; le fort y dévore et spolie le faible. Sur ce, les faibles lui dirent « Ô Dhû Al-Qarnayn, les Ya’jûj et les Ma’jûj sèment le désordre sur terre. Ne pourrions-nous te verser tribut, à charge qu’entre eux et nous tu établisses une digue ? » [19] Un barrage entre les deux digues (les deux montagnes) susceptible de nous protéger contre leurs assauts. « Il dit : "Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux (que vos dons)." » [20] « Je ne veux pas d’argent, tout ce que je fais je le fais pour la Face de Dieu. » Les gens pieux n’acceptent jamais l’argent en lieu et place des réformes.

Cela n’est pas sans rappeler la réaction du Prophète d’Allâh, Salomon. Lorsque Balqîs dit : « Je vais leur envoyer un présent, puis je verrai ce que les émissaires ramèneront » [21] Elle lui envoya un présent somptueux, digne d’un roi. Lorsque Salomon vit l’argent, il dit : « Vous me feriez largesse d’argent ? Mais Dieu m’a donné davantage qu’à vous ! Mais c’est vous plutôt qui vous réjouissez de votre cadeau. » [22] Vais-je accepter un pot-de-vin en contrepartie du Monothéisme ? Je vous ai écrit : « Ne faites pas les superbes avec moi, venez à moi en soumis. » [23] et vous me proposez un pot-de-vin ? Jamais je ne me laisserai corrompre !

De même, Dhû Al-Qarnayn, le roi monothéiste pieux : « Il dit : "Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux (que vos dons). Aidez-moi donc avec force et je construirai un remblai entre vous et eux. Apportez-moi des blocs de fer". Puis, lorsqu’il en eut comblé l’espace entre les deux montagnes, il dit : "Soufflez !" Puis, lorsqu’il l’eut rendu une fournaise, il dit : "Apportez-moi du cuivre fondu, que je le déverse dessus". » [24] Lorsqu’il eut construit la digue de fer et de cuivre, et fit fondre le fer grâce au feu, « Ils (Ya’jûj ey Ma’jûj) ne purent l’escalader ni l’ébrécher. » [25] Chercha-t-il à tirer quelque fierté de son œuvre ? Non, il dit : « C’est là une miséricorde de mon Seigneur. » [26] Les gens pieux attribuent tous les succès à Allâh et n’en tirent guère de fierté personnelle. « Il dit : "C’est là une miséricorde de mon Seigneur. Quand la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Promesse de mon Seigneur est vérité". » [26] Lorsque mon Seigneur le voudra, cette digue sera nivelée et les Ya’jûj et Ma’jûj seront libérés avant l’avènement de l’Heure et sèmeront le désordre sur terre. Ils dévoreront les biens et agresseront les gens. À ce moment, Allâh hâtera la mort des pieux et les rappellera à Lui. C’est pourquoi Allâh dit : « Jusqu’à ce qu’elle soit ouverte à Ya’jûj et à Ma’jûj et qu’ils déboulent de toutes les collines, c’est alors que la vraie promesse s’approchera » [27] « Quand la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Promesse de mon Seigneur est vérité". » [28] Nous retenons de ce récit que l’individu pieux et fort a le devoir de prendre la défense des faibles contre la tyrannie. C’est pourquoi notre maître, le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dit : « Quiconque protège un croyant contre un hypocrite, Allâh protègera sa chair du Feu, le jour de la résurrection. » [29]

La réponse à la troisième question

Passons maintenant à la troisième question. Pour mémoire, on avait dit que si le Prophète répondait aux trois questions, ce serait un charlatan. Mais s’il ne répondait qu’à deux questions seulement et laissait la troisième à la science divine, alors ce serait un vrai prophète. « Qu’est-ce que l’esprit, ô Muhammad ? » La révélation apporta la réponse à cette question : « Et ils t’interrogent au sujet de l’esprit, dis : "L’esprit relève de l’Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de science. » [30]

Le Prophète réussit donc l’examen à la perfection. Néanmoins, les polythéistes représentés par An-Nadr Ibn Al-Hârith, l’émissaire de la Mecque auprès des Juifs de Médine, lui dit : « Ô Muhammad, "Si cela est la vérité provenant de ton Seigneur ; qu’il fasse pleuvoir du ciel des pierres sur nous." » Voyez ce qui se passe lorsque les cœurs se détournent de l’évocation d’Allâh ! Au lieu de demander à suivre la guidée, si telle est la vérité, ils appellent le châtiment. En guise de réponse, Allâh révéla à Son Messager : « Et quand ils dirent : "Ô Allah, si cela est la vérité de Ta part, alors, fais pleuvoir du ciel des pierres sur nous, ou fais venir sur nous un châtiment douloureux". § Allâh n’est point tel qu’Il les châtie, alors que tu es au milieu d’eux. Et Allâh n’est point tel qu’Il les châtie alors qu’Ils demandent pardon. » [31] En ton honneur Muhammad, ils ne seront pas châtiés immédiatement.

Je demande à Allâh de nous faire miséricorde et de nous faire profiter de son intercession — paix et bénédictions sur lui —. Puisse-t-Il nous rassembler autour de son bassin, et nous donner de sa main une gorgée d’eau jamais suivie de soif. Enfin, je demande pardon à Allâh en mon nom et en votre nom.

P.-S.

Ce texte correspond à la transcription en français d’un prêche donné en arabe par Sheikh Kishk, qu’Allâh lui fasse miséricorde.

Notes

[1] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le voyage nocturne, verset 85. NdT.

[2] Sourate 47, Muhammad, verset 30. NdT.

[3] Sourate 31, Luqmân, verset 27. NdT.

[4] Jibrîl est le nom arabe de l’Archange Gabriel, lequel était chargé d’apporter la révélation au Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui —. NdT.

[5] Sourate 19, Maryam, Marie, versets 64 et 65. NdT.

[6] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 24. NdT.

[7] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, versets 9 à 11. NdT.

[8] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 13. NdT.

[9] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 14. NdT.

[10] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 15. NdT.

[11] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 16. NdT.

[12] Sourate 19, Maryam, Marie, versets 93 à 96. NdT.

[13] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 17. NdT.

[14] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 18. NdT.

[15] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 19. NdT.

[16] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 21. NdT.

[17] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 23. NdT.

[18] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 83. NdT.

[19] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 94. NdT.

[20] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 95. NdT.

[21] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 35. NdT.

[22] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 36. NdT.

[23] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 31. NdT.

[24] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, versets 95 et 96. NdT.

[25] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 97. NdT.

[26] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 98. NdT.

[27] Sourate 21, Al-Anbiyâ’, Les prophètes, versets 96 et 97. NdT.

[28] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 98. NdT.

[29] Hadîth rapporté selon différentes variantes par les Imâms Ahmad et Abû Dâwûd. NdT.

[30] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le voyage nocturne, verset 85. NdT.

[31] Sourate 8, Al-Anfâl, Le butin, verset 33. NdT.

vhttp://www.islamophile.org/spip/Une-preuve-irrefutable-de-l.html

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Tentative d'empoisonnement du Prophète

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Ce fut l'acte perfide d'une femme juive de Khaybar, à savoir Zaynab Bint al-Harith, épouse de Sallâm Ibn Mishkam, un des chefs du clan des juifs de Khaybar. Elle entra chez le Prophète alors que celui-ci se sentait tranquille depuis la reddition des Juifs et la conclusion de leur accord. Cette femme lui présenta un rôti d'agneau empoisonné après avoir demandé à ses Compagnons : "Quelle est la partie préférée de l'Envoyé de Dieu?"Aussi força-t-elle la dose de poison dans la partie concernée.Le Prophète ne mangea qu'une partie du rôti et donna l'autre à un de ses Compagnons Bishr Ibn-Barra. Après quoi, il dit : "L'os de ce rôti me dit qu'il est empoisonné!" Il appela la femme de Sallam qui reconnut avoir empoisonné la viande en disant :

- Je me suis dis : si c'est vraiment un Prophète, il en sera averti. Si ce n'est qu'un roi, je me serais débarrassé de lui.

Elle fut convoquée et interrogée à ce sujet. Elle avoua son crime et le justifiacomme une vengeance pour la perte de son père, de son frère, de son mari etd'autres proches, ainsi que pour la dévastation causée à son pays par lesconquérants. Elle dit qu'elle pensait dans son for intérieur que si Mohammadétait un vrai Prophète, il découvrirait le mal avant qu'il ne l'atteigne, et ques'il n'était qu'un simple imposteur, il tomberait victime de sa vengeance, etles Juifs seraient débarrassés d'un tyran. Elle finit par être condamnée àmort.

Le Prophète ne prit aucune mesure contre elle. Cependant, son compagnon, qui avait mangé une partie du rôti, mourut des conséquences de l'empoisonnement

Citant successivement Leith, Sa’id ibn Abi Sa’id et Abou Hurayra, l’Imam Ahmed rapporte avoir entendu Hajjaj dire:« Ayant reçu, à la conquête de Khaybar, un don sous forme d’un mouton empoisonné, le Prophète () a dit : "Rassemblez autour de moi tous les Juifs se trouvant ici ». Une fois ceux-ci rassemblés autour de lui il leur dit: «Me diriez vous la vérité toute la vérité si je vous interroge au sujet de quelque chose ?»
« Oui, assurément ô Abou Al Qassem », répondirent ils. « Avez-vous empoisonné ce mouton? » Leur demanda-t-il « Oui » reconnurent-ils. «Mais pourquoi alors? », poursuit-il ? «Nous voulions », reprirent-ils, « nous débarrasser de toi si tu es un imposteur, tout en sachant que si tu es un vrai prophète notre subterfuge ne saurait te nuire ».

Dans les deux Sahihs il y a un hadith rapporté par Chou’ba sur l’autorité de Hicham ibn Zayd d'après Anas ibn Malik et selon lequel une femme juive emmena au Messager d'Allah () un mouton empoisonné dont il consomma, une fois rôti, un morceau de sa viande. On fit alors venir la femme au Messager d'Allah () qui l’interrogea au sujet de ses mobiles. Elle reconnut qu’elle voulait l’assassiner. Le Prophète () lui dit : «Tu n’auras jamais, grâce à Allah, le dessus sur moi » ou, selon une autre version, « Tu n’en auras jamais, grâce à Allah, la possibilité».

L’assistance demanda alors: «devrions nous la décapiter?». « Non » répondit le Prophète ().

Anas raconte : « Depuis cet incident je n’ai cessé d’en remarquer les séquelles sur le corps du Messager d'Allah ().»

Az-Zouhri rapporte sur l’autorité de Jabir que, s’étant posé la ventouse, le Messager d'Allah () a survécu trois ans après sa consommation du morceau de viande empoisonné puis il en tomba malade d’une maladie qui l’emporta. Il dit alors : « J’ai toujours traîné avec moi un malaise depuis le jour de Khaybar où j’ai consommé de la viande de ce mouton. Ce malaise a persisté jusqu’au moment où mon « Abhari » (mon aorte) a cessé de fonctionner.» Le Messenger d’Allah () est donc décédé en martyr.

Selon Ibn Hicham, « Al Abhar» est une aorte en contact avec le cœur alors que pour Lissan Al-Arabe d’Ibn Mandhour:« Al Abhar» est une aorte sous l’épine dorsale. Il s’agit d’une aorte dont la rupture entraîne la mort, étant en contact avec le cœur.

vhttp://islammedia.free.fr/Pages/femme-safiya.html

http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=168391

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Des femmes érudites en sciences du hadith

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L'Histoire mentionne peu d'initiatives savantes, ne serait-ce avant les temps modernes, de la part de femmes qui auraient joué un rôle actif et important en coopération avec des hommes. Les sciences du hadith constituent cependant à cet égard une excellente exception. L'islam, religion qui, à la différence du christianisme, refuse d'attribuer un genre à Dieu 1, et n'a jamais nommé une élite mâle sacerdotale comme intermédiaire entre la créature et le Créateur, démarre la vie avec l'assurance que, malgré le fait que la femme et l'homme soient dotés par la nature de rôles complémentaires plutôt qu'identiques, aucune spiritualité supérieure n'est inhérente à la masculinité 2. Ainsi, la communauté musulmane confiait volontiers des affaires de même valeur selon la perspective divine (aux hommes comme aux femmes). C'est uniquement cette considération qui explique pourquoi, l'islam produisit un grand nombre d'éminentes femmes savantes, sur le témoignage et le jugement éclairé desquelles une bonne partie de son édifice repose, ce qui la particularise des religions courantes en occident.

Depuis les premiers temps de l'islam, les femmes ont pris une part importante, dans la préservation et la culture du hadith, et cette charge perdura à travers les siècles. A chaque période de l'histoire islamique, vécurent nombre d'honorables femmes expertes en tradition prophétique (hadith), considérées avec révérence et respect par leurs frères. De nombreuses notices leur sont consacrées dans les dictionnaires biographiques.

Durant la vie du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), beaucoup de femmes ont été non seulement l'exemple de l'évolution de nombreuses traditions (ancestrales), mais ont également été très actives dans la transmission (de l'enseignement prophétique) pour leurs sœurs et leurs frères de religion 3. Après la mort du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam), beaucoup de femmes musulmanes l'ayant côtoyé (Sahâbiyât), en particulier ses épouses, furent considérées comme des gardiens vitales de la connaissance, et furent sollicitées pour l'enseignement par les autres compagnons, avec qui elles partageaient volontiers le riche bagage qu'elles avaient amassé aux côtés du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam).

Les noms de Hafsa, Umm Habiba, Maymuna, Umm Salama, et A'isha (radhia Allâhou anhounna) sont familiers à tout étudiant des sciences du hadith comme étant parmi les premiers et les plus distingués des transmetteurs 4. A'isha (radhia Allâhou anhâ), en particulier, est l'une des figures les plus importantes de toute l'histoire de la littérature des ahâdîth -non seulement en tant que l'une des premières à rapporter le plus grand nombre de ahâdîth, mais également comme l'une des interprètes les plus attentives.

A la période des Successeurs (tâbéïnes), les femmes occupèrent d'importants postes comme traditionalistes. Hafsa r.a., la fille d'Ibn Sirin 5, Umm al-Darda r.a. (décédée en 81 H/700) et 'Amra bint 'Abd al-Rahman furent quelques unes des femmes clés traditionalistes de cette période. Iyas ibn Mu'awiya r.a., un important traditionaliste de son temps et un juge aux compétences et au mérite incontestés, estimait Umm al-Darda r.a. supérieure à tous les autres traditionalistes de cette période, y compris les célèbres maîtres des ahâdîth tels al-Hasan al-Basri r.a. et Ibn Sirin r.a. 6. 'Amra r.a. était considérée comme étant une grande autorité en matière de traditions rapportées par A'isha (radhia Allâhou anhâ). D'ailleurs, le calife Umar ibn Abd al-Aziz r.a. donna l'ordre à l'un de ses étudiants, Abu Bakr ibn Hazm r.a., le célèbre juge de Médine, de mettre par écrit toutes les traditions connues sous son autorité 7.

Après elles, 'Abida al-Madaniyya r.a., 'Abda bint Bishr r.a., Umm Umar al-Thaqafiyya r.a., Zaynab r.a. (la petite fille de Ali ibn Abd Allah ibn Abbas), Nafisa bint al-Hasan ibn Ziyad r.a., Khadija Umm Muhammad r.a., 'Abda bint Abd al-Rahman r.a., ainsi que de nombreuses autres excellèrent dans des cours publics sur les ahâdîth. Ces pieuses femmes venaient de différents horizons, montrant par là que ni le rang social, ni le sexe n'étaient des obstacles à l'acquisition de la science islamique. Par exemple, Abida r.a. était une esclave de Muhammad ibn Yazid r.a.. Elle apprit un grand nombre de ahâdîth auprès de professeurs à Médine, puis fut donnée par son maître à Habib Dahhun r.a., le fameux traditionaliste d'Espagne, quand il visita la cité sainte lors de son pèlerinage. Il fut si impressionné par son apprentissage qu'il l'affranchit, l'épousa et l'emmena en Andalousie. Il est dit qu'elle rapportait dix mille ahâdîth sous l'autorité de ses professeurs médinois 8.

Zaynab bint Sulayman r.a. (décédée en 142 H/759), au contraire, était née princesse. Son père était le cousin de al-Saffah, le fondateur de la dynastie des Abbassides et a été le gouverneur de Basra, de Oman et du Bahreïn sous le califat d'al-Mansur 9. Zaynab r.a., qui reçut une éducation raffinée, acquit une maîtrise du hadith, se distinguant ainsi comme l'une des femmes traditionalistes les plus réputées de son temps, et compta nombre d'hommes d'importance parmi ses élèves 10.

Cette association de femmes et d'hommes dans la culture de la tradition prophétique continua quand les fameuses anthologies de hadith furent compilées. Un examen de ces textes révèle que tous les premiers compilateurs importants des traditions reçurent nombre de ces textes de femmes shuyukh (enseignantes expertes) : chaque collection majeure donne les noms de femmes comme autorités immédiates de l'auteur. Quand ces travaux avaient été compilés, les femmes traditionalistes elles-mêmes en avaient une parfaite connaissance et elles donnaient des cours à de grandes classes d'élèves, à qui elles présentaient leurs propres ijazas (autorité de transmission).

Au quatrième siècle, les cours de Fatima bint Abd al-Rahman r.a. (décédé en 312/924) -connue comme al-Sufiyya pour sa formidable piété- , de Fatima r.a. (petite-fille de Abou Dâoûd, auteur des Sounan bien connus), de Amat al-Wahid r.a. (décédée en 377/987) -la fille du juriste distingué al-Muhamili r.a.-, de Umm al-Fath Amat as-Salam r.a. (décédée en 390/999) -la fille du juge Abu Bakr Ahmad (décédé en 350/961)- et Jumua bint Ahmad r.a. attiraient une assistance révérencieuse 11.

Des femmes continuèrent à se démarquer en tant que savantes du hadith au cinquième et sixième siècle de l'Hégire. Fatima bint al-Hasan ibn Ali ibn al-Daqqaq al-Qushayri r.a. était louée non seulement pour sa piété et sa maîtrise de la calligraphie, mais encore pour sa connaissance des ahâdîth et la qualité des isnads (chaîne de transmission des ahâdîth) qu'elle connaissait 12. Encore plus distinguée fut Karima al-Marwaziyya r.a. (décédée en 463/1070), qui était considérée comme l'autorité de référence du Sahih de al-Boukhâri en son temps. Abu Dharr r.a. de Herat, l'un des chefs de file des érudits de cette époque, estimait tellement son érudition qu'il recommanda à ses étudiants d'étudier le Sahih auprès d'elle seule. Elle figure ainsi au centre de la transmission de cet ouvrage essentiel de l'islam (le Sahih) 13. En réalité, écrit Goldziher, "son nom apparaît avec une extraordinaire fréquence dans les ijazas pour la narration de ce livre." 14 Al-Khatib al-Baghdadi r.a. 15 et al-Humaydi r.a. (428/1036-488/1095) comptaient parmi ses élèves 16.

Mis à part Karima r.a., quelqes autres femmes traditionalistes "occupent une place éminente dans l'histoire de la transmission du texte du Sahih" 17. Parmi elles, on doit mentionner en particulier Fatima bint Muhammad r.a. (décédée en 539/1144), Shuhda "l'Ecrivain" r.a. (décédée en 574/1178), et Sitt al-Wuzara bint Umar r.a. (décédée en 716/1316) 18. Fatima relatait le livre sous l'autorité du grand traditionaliste Said al-Ayyar r.a. ; elle reçut de la part de spécialistes du hadith le prestigieux titre de Musnida Isfahan (l'éminente autorité de hadith d'Ispahan). Shuhda était une fameuse calligraphe et une traditionaliste de grande réputation ; les biographes la décrivent comme "la calligraphe, la grande autorité en hadith, et la fierté des femmes". Son arrière-grand-père avait été marchand d'aiguilles, et cela lui valut le sobriquet d' "al-Ibri ". Mais son père, Abu Nasr r.a. (décédé en 506/1112) fut pris de passion pour le hadith, et s'arrangea pour l'étudier avec plusieurs maîtres en la matière 19. Se soumettant à la sunna, il donna à sa fille une solide éducation, s'assurant qu'elle étudiait sous de nombreux traditionalistes reconnus.

Elle épousa Ali ibn Muhammad r.a., une figure importante ayant des intérêt littéraires, qui plus tard devint un bon compagnon du calife al-Muqtadi et fonda une école et une maison soufies, auxquelles il contribuait généreusement. Sa femme fut pourtant plus connue, de par ses connaissances des ahâdîth et la qualité de ses isnads 20. Ses cours sur Sahih al-Boukhâri et d'autres collections de ahâdîth attiraient de larges foules d'étudiants ; certains se sont même faussement affirmés comme étant de ses élèves 21.

Sitt al-Wuzara r.a. était également reconnue comme une autorité sur Boukhâri. En plus de sa maîtrise acclamée du droit islamique, elle était considérée comme la "musnida de son époque", donnait des cours sur le Sahih et d'autres travaux à Damas et en Égypte 22. Umm al-Khayr Amat al-Khaliq r.a. (811/1408-911/1505), considérée comme le dernier grand savant en matière de hadith du Hijaz 23, assurait également des cours sur le Sahih. A'isha bint Abd al-Hadi r.a. était une autre spécialiste de Boukhâri 24.

Outre ces femmes qui semblaient s'être spécialisées dans le grand Sahih de l'Imam al-Boukhâri, d'autres axèrent leur expertise sur d'autres textes.

Umm al-Khayr bint Ali r.a. (décédée en 532/1137) et Fatima al-Shahrazuriyya r.a. donnaient des cours sur le Sahih de Muslim 25. Fatima al-Jawzdaniyya r.a. (d. 524/1129) transmettait à ses étudiants les trois Mu'jams de al-Tabarani 26. Zaynab de Harran r.a. (décédée en 68/1289) enseignait aux étudiants, que ses cours attiraient en foule, le Musnad d'Ahmad ibn Hanbal r.a., la plus grande compilation de ahâdîth 27. Juwayriya bint Umar r.a. (décédée en 783/1381) et Zaynab bint Ahmad ibn Umar r.a. (décédée en 722/1322), qui avaient beaucoup voyagé pour développer leur science des ahâdîth, donnèrent des conférences en Egypte ainsi qu'à Médine, et narrèrent à leurs étudiants les recueil de al-Darimi r.a. et de Abd ibn Humayd r.a.. On dit même que les étudiants venaient de très loin pour assister à leurs débats 28. Zaynab bint Ahmad r.a. (décédée en 740/1339), habituellement connue sous le nom de Bint al-Kamal, acquit quantité de diplômes. Elle enseignait le Musnad de Abu Hanifa r.a., le Shamail de al-Tirmidhi r.a., et le Sharh Ma'ani al-Athar de al-Tahawi r.a., qu'elle lut avec une autre traditionaliste, Ajiba bin Abu Bakr r.a. (décédée en 740/1339) 29. "Sur son autorité est basé, dit Goldziher, l'authenticité du manuscrit GOTHA … dans le même isnad, nombre de femmes érudites s'étant intéressées à ce sujet sont citées." 30 En sa compagnie notamment, le grand voyageur Ibn Battuta r.a. étudia les traditions durant son séjour à Damas 31. Ibn Asakir r.a., le célèbre historien de Damas, qui dit avoir étudié auprès de 1200 hommes et 80 femmes, obtint l'ijaza de Zaynab bint Abd al-Rahman r.a. pour le Muwatta de l'Imam Malik 32. Jalal al-Din al-Suyuti r.a. étudia la Risala de l'Imam Shafii r.a. auprès de Hajar bint Muhammad r.a. 33. Afif al-Din Junayd r.a., traditionaliste du neuvième siècle après l'hégire, lut le Sunan de al-Darimi r.a. avec Fatima bin Ahmad ibn Qasim r.a. 34.

Zaynab bint al-Sha'ri r.a. (524/615-1129/1218) faisait également partie des traditionalistes de renommée. Elle étudia le hadith auprès d'autres illutres traditionalistes avant d'enseigner à nombre d'étudiants -dont certains furent réputés comme Ibn Khallikan r.a., l'auteur du célèbre dictionnaire biographique Wafayat al-Ayan 35. Karima la Syrienne r.a. (décédée en 641/1218) était décrite comme la plus grande autorité en matière de hadith en Syrie de son temps. Elle exposa de nombreux travaux sur les ahâdîth sous l'autorité de nombreux professeurs 36.

Dans son étude al-Durar al-Karima 37, Ibn Hajar r.a. donne de courtes indications bibliographiques au sujet d'environ 170 femmes de renom du huitième siècle, dont la plupart sont traditionalistes, et sous la direction desquelles l'auteur lui-même étudia 38. Certaines de ces femmes étaient reconnues comme étant les meilleures traditionalistes de leur époque. Juwayriya bint Ahmad r.a., par exemple, à laquelle nous nous sommes déjà référé, étudia une série de travaux sur la tradition auprès de savants hommes et femmes enseignant dans les grandes écoles de l'époque. Ensuite, elle continua à donner des cours célèbres sur les disciplines islamiques. "Certains de mes propres professeurs ainsi que nombre de mes contemporains assistaient à ses cours, raconte Ibn Hajar." 39 A'isha bin Abd al-Hadi r.a. (723-816), également mentionnée plus haut, qui fut longtemps le professeur de Ibn Hajar r.a., était considérée comme la plus raffinée traditionaliste de son temps. Des étudiants venaient parfois de très loin afin de s'asseoir à ses pieds et étudier les vérités de la religion 40. Sitt al-Arab r.a. (décédée en 760/1358) avait enseigné au traditionaliste bien connu al-Iraqi (décédé en 742/1341) et de nombreux autres qui avaient complété une large part de leurs connaissances auprès d'elle 41. Daqiqa bint Murshid r.a. (décédée en 746/1345), une autre traditionaliste louée, reçut son instruction de plusieurs autres femmes.

L'information se rapportant aux femmes traditionalistes du neuvième siècle est compilée dans un texte de Muhammad ibn Abd al-Rahman al-Sakhawi (830-897/1427-1489), al-Daw al-Lami', qui est un dictionnaire biographique des éminentes personnalités du neuvième siècle 42. Le Mu'jam al-Shuyukh de Abd Al-Aziz ibn Umar ibn Fahd (812-871/1409-1466), compilé en 861 après l'Hégire était consacré aux notices biographiques de plus de 1100 des enseignants de l'auteur, y compris 130 femmes savantes auprès desquelles il avait étudié 43. Certaines d'entre elles furent reconnues pour la précision et l'érudition de leurs travaux et formèrent les grands savants des générations suivantes. Umm Hani Maryam r.a. (778-871/1376-1466) par exemple apprit le Coran par cœur dès son plus jeune âge, puis toutes les sciences islamiques alors enseignées, à savoir la théologie, le droit, l'histoire et la grammaire ; ensuite, elle voyagea afin de compléter ses connaissances en matière de ahâdîth auprès des meilleurs traditionalistes de son époque au Caire et à La Mecque. Elle était également louée pour son don de calligraphe, sa maîtrise de la langue arabe et son sens naturel de la poésie ainsi que pour son strict respect des devoirs religieux (elle accomplit le hajj pas moins de treize fois). Son fils, qui devint un savant notoire du dixième siècle, lui vouait une grande vénération et l'accompagnait constamment dans les derniers jours de sa vie. Elle poursuivit un programme intensif à la grande école du Caire, donnant des ijazas à de nombreux savants. Ibn Fahd lui-même étudia plusieurs travaux techniques sur les ahâdîth auprès d'elle 44.

Bai Khatun r.a., sa contemporaine syrienne (décédée en 864/1459), ayant étudié les traditions avec Abu Bakr al-Mizzi r.a. ainsi que d'autres traditionalistes, et ayant obtenu les ijazas d'un grand nombre de maîtres de ahâdîth, hommes et femmes, donnait des cours sur le sujet en Syrie et au Caire. On raconte qu'elle trouvait un grand plaisir dans l'enseignement 45. A'isha bint Ibrahim r.a. (760/1358-842/1438), connue dans les cercles académiques comme Ibnat al-Sharaihi, étudia également les traditions, entre autres, à Damas et au Caire, et donnait des cours auxquels d'éminents savants assistaient volontiers 46. Umm al-Khayr Saida r.a. de la Mecque (décédée en 850/1446) bénéficia de l'enseignement des ahâdîth de nombreux traditionalistes dans différentes villes, gagnant une réputation toute aussi enviable de savante 47.

D'après ce qui peut être relevé après maints recherches dans les références, il ressort que l'implication des femmes dans l'étude des ahâdîth et des disciplines islamiques en général semble avoir décliné considérablement à partir du dixième siècle de l'Hégire. Des livres tels que al-Nur al-Safir de al-Aydarus r.a., le Khulasat al-Akhbar de al-Muhibbi r.A. et le al-Suluh al-Wabila de Muhammad ibn Abd Allah r.a. (qui sont les dictionnaires biographiques des éminentes personnalités respectivement des dixième, onzième et douzième siècles) ne font mention que d'une petite dizaine de traditionalistes femmes. Il serait pourtant faux de déduire de là que l'intérêt des femmes pour le hadith s'amenuisa à partir du dixième siècle. Quelques traditionalistes qui s'étaient faits un nom pendant le neuvième siècle continuèrent pendant le dixième siècle à servir la sunna. Asma bint Kamal al-Din r.a. (décédée en 904/1498) jouissait d'une grande influence auprès des sultans et de leurs représentants, à qui elle faisait souvent des recommandations... qui étaient toujours appliquées, dit-on. Elle donna des cours sur les ahâdîth et forma des femmes aux diverses sciences islamiques 48. A'isha bint Muhammad r.a. (décédée en 906/1500), épouse du célèbre juge Muslih al-Din, enseigna les traditions à nombre d'étudiants et fut nommée professeur à l'école Salihiyya de Damas 49. Fatima bint Yusuf d'Alep r.a. (870/1465-925/1519) était considérée comme l'un des excellents savants de son temps 50. Umm al-Khayr r.a. donna une ijaza à un pèlerin de la Mecque en l'an 938/1531 51.

La dernière femme traditionaliste de premier rang qui nous est connue fut Fatima al-Fudayliya r.a., aussi connue que al-Shaykha al-Fudayliya. Elle est née avant la fin du douzième siècle musulman ; très tôt, elle excella dans l'art de la calligraphie et les diverses sciences islamiques. Elle eut un intérêt spécial pour le hadith, lut beaucoup sur le sujet, reçut les diplômes de bon nombre de savants, et acquit la juste et méritée réputation d'être une importante traditionaliste. Vers la fin de sa vie, elle s'installa à la Mecque, où elle fonda une riche libraire publique. Dans la ville sainte, d'éminents traditionalistes assistèrent à ses cours et reçurent leurs certificats par elle-même. Il peut être mentionné, parmi eux, en particulier Shaykh Umar al-Hanafi r.a. et Shaykh Muhammad Sali r.a.. Elle mourut en 1247/1831 52.

A travers l'histoire, l'érudition des femmes savantes en islam ne se limitait pas à un simple intérêt pour les traditions ou à des cours particuliers dispensés à quelques individus. Elles passèrent en effet sur les bancs des étudiants avant de devenir enseignantes dans les institutions d'éducation publique, aux côtés de leurs frères en foi. Les colophons de nombreux manuscrits les représentent à la fois en tant qu'étudiantes assistant à des cours magistraux qu'en tant que professeurs titulaires. Par exemple, l'acte des volumes 238-40 de al-Mashikhat ma al-Tarikh de Ibn al-Boukhâri r.a. montre plusieurs femmes suivant un cours de onze volets auquel assistait plus de cinq cent étudiants à la mosquée de Umar à Damas en l'an 687/1288. Un autre acte du volume 40 du même manuscrit montre des étudiantes, dont les noms sont spécifiés, à un cours de six séances sur le livre, dispensé par Ibn Al-Sayrafi r.a. à une classe de plus de deux cents étudiants à Alep en l'an 736/1336. Dans le volume 250, nous découvrons qu'une célèbre traditionaliste, Umm Abd Allah, donnait un cours de cinq séances sur le livre à une classe mixte de plus de cinquante étudiants, à Damas en l'an 837/1433 53 .

Plusieurs notes sur le manuscrit du Kitab al-Kifaya de al-Khatib al-Baghdadi ainsi qu'une série de traités sur les ahâdîth montrent Ni'ma bin Ali, Umma Ahmad Zaynab bint al-Makki et d'autres traditionalistes femmes dispensant des cours sur ces deux livres, soit seules, soit conjointement avec des traditionalistes hommes dans les principales écoles telles que Aziziyya Madrasa et la Diyaiyya Madrasa. Ahmad, le fils du célèbre général Salah al-Din suivit quelques uns de ces cours 54.

Dr. Muhammad Zubayr Siddiqi

Adaptation française : Oumayma

Maura O'Neill, "Women Speaking, Women Listening" (Maryknoll, 1990CE) , 31 : "Les Musulmans n'ont pas recours à un Dieu mâle comme moyen conscient ou inconscient dans la construction du rôle des deux sexes".

Pour une synthèse globale sur la question du statut des femmes en islam, voir M. Boisers, L'Humanisme de l'islam (3ème édition, Paris, 1985CE), 104-10.

al-Khatib, Sunna, 53-4, 69-70.

Voir ci-dessus, 18, 21.

Ibn Sa'd, VIII, 355.

Suyuti, Tadrib, 215.

Ibn Sa'd, VIII, 353.

Maqqari, Nafh, II, 96.

Wustenfeld, Genealogische Tabellen, 403.

al-Khatib al-Baghdadi, Tarikh Baghdad, XIV, 434f.

Ibid., XIV, 441-44.

Ibn al-Imad, Shsadharat al-Dhahah fi Akhbar man Dhahah (Cairo, 1351), V, 48 ; Ibn Khallikan, no. 413.

Maqqari, Nafh, I, 876 ; cité dans Muslim Studies de Goldziher, II, 366.

Goldziher, Muslim Studies, II, 366. "Il est très commun en fait de retrouver dans l'ijaza de la transmission de Bukhari le nom de Karima al-Marwaziyya parmi les autres noms de la longue chaîne de transmission"(ibid.)

Yaqut, Mu'jam al-Udaba', I, 247.

COPL, V/i, 98f.

Goldziher, Muslim Studies, II, 366.

Ibn al-Imad, IV, 123. Sitt al-Wuzara' était également une éminente juriste. Des juristes l'invitèrent au Caire afin qu'elle donne sa fatwa sur une épineuse question.

Ibn al-Athir, al-Kamil (Cairo, 1301), X, 346.

Ibn Khallikan, no. 295.

Goldziher, Muslim Studies, II, 367.Ibn al-Imad, VI. 40.

Ibid., VIII, 14.

Ibn Salim, al-Imdad (Hyderabad, 1327), 36.

Ibn al-Imad, IV, 100.

Ibn Salim, 16.

Ibid., 28f.

Ibn al-Imad, VI 56.

Ibid., 126 ; Ibn Salim, 14, 18 ; al-Umari, Qitf al-Thamar (Hyderabad, 1328), 73.

Goldziher, Muslim Studies, II, 407.

Ibn Battuta, Rihla, 253.

Yaqut, Mu'jam al-Buldan, V, 140f.

Yaqut, Mu'jam al-Udaba, 17f.

COPL, V/i, 175f.

Ibn Khallikan, no.250.

Ibn al-Imad, V, 212, 404.

Plusieurs manuscrits de cet ouvrage ont été préservés dans les bibliothèques. Il fut publié à Hyderabad en 1348-50. Le volume VI du Shadharat al-Dhahab de Ibn al-Imad, un vaste dictionnaire biographique des éminents savants musulmans du premier au dixième siècles de l'Hégire est largement basé sur ce texte.

Goldziher, habitué à un environnement exclusivement masculin dans les universités européennes du dix-neuvième siècle est déconcerté par la scène décrite par Ibn Hajar. Cf.Goldziher, Muslim Studies, II, 367 : "A la lecture du fantastique travail biographique de Ibn Hajar al-Asqalani sur les savants du huitième siècle, il y a de quoi s'émerveiller devant le nombre de femmes savantes auxquelles l'auteur a consacré ses articles."

Ibn Hajar, al-Durar al-Karima fi Ayan al-Mi'a al-Thamina (Hyderabad, 1348-50), I, no. 1472.

Ibn al-Imad, VIII, 120f.

Ibid., VI, 208. Al-Iraqi (la plus célèbre autorité en matière de ahadith de Ihya Ulum al-Din de Ghazali) assura que son fils étudia auprès d'elle.

Il existe un résumé réalisé par Abd al-Salam and Umar ibn al-Shamma' (C. Brockelmann, Geschichte der arabischen Litteratur, second ed. (Leiden, 1943-49CE), II, 34). Un manuscrit en mauvais état de ce dernier est préservé à la bibliothèque O.P. à Patna (COPL, XII, no.727).

Ibid.

Sakhawi, al-Saw al-Lami li-Ahl al-Qarn al-Tasi (Cairo, 1353-55), XII, no. 980.

Ibid., no. 58.

Ibid., no. 450.

Ibid., no.901

al-Aydarus, al-Nur al-Safir (Baghdad, 1353), 49.

Ibn Abi Tahir, see COPL, XII, no. 665ff.

Ibid.

Goldziher, Muslim Studies, II, 407.

al-Suhuh al-Wabila, see COPL, XII, no. 785.

COPL, V/ii, 54.

Ibid., V/ii, 155-9, 180-208. Pour certains manuscrits annotés particulièrement riches conservés à la bibliothèque Zahiriya de Damas, voir l'article de Abd al-Aziz al-Maymani dans al-Mabahith al-Ilmiyya (Hyderabad : Da'irat al-Ma'arif, 1358), 1-14.

http://www.musulmane.com/modules.php?name=News&file=article&sid=31

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Le caractère du bédouin dans le Coran

A l'époque de notre Prophète (pbsl), il existait deux structures sociales fondamentales en Arabie: les citadins et les bédouins (les Arabes du désert). Une culture évoluée régnait dans les villes arabes. Les relations commerciales reliaient les villes au monde extérieur, ce qui a contribué à la formation de "bonnes manières" parmi les Arabes habitant les villes. Ces gens-là avaient des valeurs esthétiques raffinées, appréciaient la littérature et particulièrement la poésie. Les bédouins, d'autre part, se constituaient de tribus nomades vivant dans le désert et avaient une culture très brutale. Ignorant les arts et la littérature, ils avaient développé un caractère fruste.

L'Islam s'est épanoui parmi les habitants de la Mecque, la ville la plus importante de la Péninsule. Ensuite, avec l'expansion de l'Islam, toutes les autres tribus en Arabie ont embrassé cette religion. Parmi ces tribus les Arabes du désert posaient problème: leur pauvre formation intellectuelle et culturelle les empêchait de saisir la profondeur et l'esprit noble de l'Islam. Allah énonce les mots suivants dans un verset à ce propos:

Les Bédouins sont les plus forts en incroyance et en hypocrisie, les plus propres aussi à méconnaître les prescriptions qu’Allah a révélées à Son messager. Et Allah est Savant et Sage. (Sourate at-Tawbah, 97)

Les Arabes du désert, à savoir les groupes sociaux endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, et enclins à ignorer les commandements d’Allah, ont choisi l'Islam à l'époque du Prophète (pbsl). Cependant, ils furent par la suite une source d'ennui pour le monde islamique. La secte appelée "Kharidjites" (les rebelles), qui s'est développée parmi les bédouins, en est un exemple. La caractéristique la plus distinctive de cette secte perverse car elle s'était considérablement égarée des pratiques sunnites, était leur nature sauvage et fanatique. Les Kharidjites, qui connaissaient peu l'essence de l'Islam ou les vertus et valeurs du Coran, ont déclaré la guerre à tous les autres musulmans, basant cette lutte sur quelques versets coraniques au sujet desquels ils ont fait des interprétations erronées. En outre, ils ont commis des actes de terrorisme. Ali, l'un des compagnons les plus proches du Prophète (pbsl) et décrit comme "la porte de la ville de connaissance", fut assassiné par un Kharijite.

Plus tard, un autre groupe brutal se forma, les Hashashis, composé de militants ignorants et fanatiques dépourvus d'une compréhension profonde de l'essence de l'Islam et qui pouvaient donc être facilement influencés par des slogans et de simples promesses.

En d'autres termes, tout comme les Croisés ont altéré et mal interprété le Christianisme en le présentant comme un enseignement de brutalité, certains groupes pervertis au sein du monde islamique ont mal interprété l'Islam et ont recouru à la brutalité. Le point commun de cette secte et des Croisés était leur nature bédouine: il s'agissait de personnes ignorantes, peu raffinées et incultes, privées d'une compréhension véridique de leur religion. La violence à laquelle ils ont recouru a résulté de cette structure sociale, plutôt que de la religion à laquelle ils ont prétendu adhérer.

http://harunyahya.fr/fr/works/106719/Le_caractere_du_bedouin_dans_le_Coran_

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