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La fornication est un péché catastrophique en Islam: peut-elle être pardonnée ?

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La fornication, que l’on soit marié ou pas, est un péché absolument catastrophique car en plus d’avoir irrémédiablement perdu sa chasteté, la personne n’a alors plus que deux options en matière de mariage (24:3), l’une d’elles étant de se marier avec un ou une polythéiste. Si elle choisit cette option, elle sort clairement de la religion musulmane, à moins que la personne polythéiste ou non croyante n’ait l’intention de se convertir à l’Islam, auquel cas un grand péché pourrait finalement être partiellement atténué par la miséricorde de Dieu.

La deuxième option est celle de deux personnes qui ont commis la fornication (ensemble ou de façon séparée) et qui peuvent être pardonnées aux yeux de Dieu et de la communauté musulmane et se marier ensemble si ils elles s’amendent et suivent les commandements de Dieu, et ainsi rester dans le giron de l’Islam.

En revanche, la loi décrétée en 24:3 indique indiscutablement que se marier à une personne qui a commis le péché de fornication est strictement interdit à tout musulman ou musulmane qui ne l’a jamais commis. Le fornicateur n’est ainsi plus jamais considéré au même niveau que les autres musulmans en matière de loi maritale, et montrent en tout cas qu’un tel acte est si grave que cela revient en réalité à quasiment se bannir de facto de la religion musulmane.

L’adultère, compte tenu des répercutions en matière de droit marital, implique automatiquement la dissolution du ou des mariages impliqués dans la relation illicite. Un ou une épouse peut par contre décider de pardonner une liaison extra maritale si la relation n’est pas allé jusqu'à une relation de type sexuel.

Une personne musulmane non mariée coupable de fornication et qui ignorait sincèrement que la punition décrite dans le Coran (100 coups de fouet) s’applique également aux personnes non mariées par manque de connaissance du Coran peut être pardonnée de la sentence à mon sens, à condition qu’elle se réforme sincèrement et ne commette jamais plus un tel acte. Il est un fait que beaucoup de musulmans n’ont pas une connaissance claire des lois coraniques, et qu’il est alors injuste de condamner une personne qui n’a pas agi en pleine connaissance de cause. Il serait alors certainement plus juste pour le futur conjoint que la personne se marie par la suite à une personne qui comme elle aurait également commis le péché de fornication sans comprendre l’étendue des répercussions, par exemple avec la personne avec qui l’acte a été commis.

(39:53) Proclame : « Ô mes serviteurs qui ont franchi les limites au détriment de leurs âmes, ne désespérez jamais de la miséricorde de Dieu. » En vérité Dieu pardonne tous les péchés. En vérité, Il est Celui qui pardonne, le miséricordieux. (39:54) Et revenez vers votre Seigneur, et soumettez-vous à Lui, avant que le châtiment ne vous frappe; aucun secours n’est [en effet] par la suite possible.

Une personne qui se convertit à l’Islam commence une nouvelle vie et devient une personne chaste, quelque soit son passé. Les restrictions suite à la fornication ou à l’adultère ne leur sont pas applicables et ils doivent être conscient et si possible préalablement informés des lois qui leur incombent une fois qu’ils embrassent l’Islam.

(46:31) Ô notre peuple, répondez à celui qui [vous] appelle vers Dieu et croyez en lui. Il [Dieu] vous pardonnera une partie de vos péchés et vous protégera contre un châtiment douloureux.

8. Accuser une personne de fornication/adultère: 4 témoins requis; punition en cas de manque de preuves

Quatre témoins sont requis pour qu’une personne soit convaincue de fornication/adultère (24:4, ).

Accuser à tort une personne de fornication est un pêché presque aussi catastrophique que la fornication elle-même, puisque cela équivaut à 80% du péché de fornication lui-même (80 coups de fouet au lieu de 100). Si une personne a été témoin d’un acte de fornication mais ne peut produire quatre témoins fiables au sujet de l’acte supposé - ce qui est quasiment impossible à moins que la personne ait été filmée (et même là il faudrait faire preuve d’extrême réserve tant qu’il n’y a pas preuve d’un acte sexuel en tant que tel) - il faut se garder de faire des accusations publiques car les conséquences peuvent être catastrophiques. Il y a des raisons profondes pour lesquelles même trois témoins visuels sont insuffisants pour accuser une personne de fornication. Dieu embrasse tout de sa sagesse.

L’évolution de la science rend plus facile le fait de prouver la fornication/adultère, puisqu’on peut identifier une personne en analysant son sperme, ou établir la parenté par une analyse génétique. Quatre experts fiables peuvent très bien attester d’un lien de parenté ou tenter de déterminer l’origine du sperme qui aurait été trouvé avec une femme suite à une relation illicite. Toute personne(s) - qui devrait obligatoirement être une ou des personnes physiques - qui aurait lancé une telle accusation et procédure judiciaire et aurait payé une telle analyse aurait intérêt à ne pas se tromper car elle encourrait alors une punition de 80 coups de fouet.

Une lecture des versets 24:2-10 montre que les personnes (musulmanes) coupables de fornication sont déchues du même rang que les autres musulmans en matière de droit de mariage. De même, les personnes qui se livrent à de fausses perdent le droit de servir de témoins pour le reste de leur vie (24:4), à moins qu’elles se repentent et soient pardonnées par la communauté.

Les quatre témoins requis pour prouver la fornication d’un musulman doivent être des témoins fiables, donc des musulmans dans le contexte coranique, si l’on se réfère à 5:106 qui donne l’exemple de deux témoins fiables requis pour un testament oral: Ils doivent obligatoirement être musulmans puisqu’ils doivent prêter serment après avoir accompli la prière rituelle.

D’un autre coté, une personne qui indiquerait à son entourage avoir été témoin qu’une personne semblerait avoir une liaison extra maritale ne devrait pas être inquiétée par une sentence de 80 coups de fouet tant qu’elle n’a pas lancée une accusation formelle d’adultère. Une telle sentence n’est applicable qu’une fois que l’accusation est spécifique et a été portée devant un tribunal. Avoir une relation extra maritale est très grave mais ne signifie pas forcément que la personne ait commis l’acte de fornication/adultère.

9. Les communautés non musulmanes sont elles soumises à la loi coranique dans une société islamique ?

(5:42) Ils écoutent le mensonge et sont avides de gains illicites. Alors, s'ils viennent à toi, juge entre eux ou éloigne-toi d'eux. Et si tu t’éloigne d'eux, jamais ils ne pourront te faire le moindre mal; mais si tu juges, alors juge entre eux avec équité. En vérité, Dieu aime ceux qui sont équitables. (5:43) Mais comment peuvent-ils [donc] te demander d'être leur juge alors qu’ils ont en leur possession la Thora dans laquelle se trouve le jugement de Dieu ?! Ils se détournent ensuite après cela, et ne sont point du nombre des croyants. (5:44) En vérité, Nous avons révélé la Thora qui contient voie de rectitude et lumière. Les prophètes qui se sont soumis à Dieu ont prononcé, par son entremise, [leur] jugement envers ceux qui faisaient partie de la foi juive, de même que les rabbins et les docteurs à qui le livre de Dieu fut confié, et qui en furent témoins. Alors ne craignez pas les gens: Craignez-Moi ! Et ne troquez point [l’enseignement de] Mes versets en l’échange d’un vil prix. Et quiconque ne jugent point par l’entremise de ce que Dieu a révélé, voilà donc ceux qui sont mécréants ! (5:45) Et Nous y avons décrété à leur intention: Une âme en l’échange d’une âme, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent; les blessures entrent dans le cadre [de la loi] du talion. Mais quiconque y renonce par charité, bénéficie d’une absolution [de péchés] en sa faveur. Et quiconque ne jugent point par l’entremise de ce que Dieu a révélé, voilà donc ceux qui sont injustes. (5:46) Et Nous avons envoyé Jésus, fils de Marie, [pour marcher] dans leurs traces, et confirmer ce qu’il avait [hérité] entre ses mains de la thora, et Nous lui avons donné l'Evangile, qui contient voie de rectitude et lumière, confirmant ce qu’il avait [hérité] entre ses mains de la thora, ainsi que voie de rectitude et admonition pour ceux qui se refugient dans la piété. (5:47) Et laisse les gens de l’évangile juger par ce que Dieu y a révélé. Et quiconque ne juge pas par ce que Dieu a révélé, alors voilà ceux qui désobéissent. (5:48) En vérité, Nous t’avons révélé le livre (Ô Mohammed), confirmant le livre avant celui que tu as [hérité] entre les mains, et le subrogeant. Alors juge entre eux d’après ce que Dieu a révélé, et ne t’incline pas vers leurs vains désirs, maintenant que la vérité t’est parvenue. Pour chacun d’entre vous, nous avons prescrit une loi et une règle de vie; Si Dieu l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule et même communauté, mais Il vous met à l’épreuve au travers de ce qu’Il vous a décerné; alors rivalisez de bonnes œuvres; vous serez tous ramenés à Dieu, et il vous informera alors au sujet de vos disputes.

Une société islamique est une société basée sur la loi de Dieu, c'est-à-dire le Coran. Les versets ci-dessus reconnaissent aux chrétiens et aux juifs le droit d’avoir leurs propres cours de justice basées sur la Bible. Les religions non monothéistes et non basées sur la Bible ou le Coran sont considérées comme n’ayant pas hérité de la loi de Dieu, et ne sont pas donc pas éligibles à mettre en place leurs propres cours de justice; Elles sont donc sujettes à la loi coranique. Si des chrétiens ou des juifs demandent l’assistance de musulmans parce qu’ils ne peuvent résoudre leur différents, le verset 5:48 indique alors que c’est la loi coranique seule qui prévaut.

Les musulmans doivent être respectueux des lois en vigueur dans un pays non musulman s’ils désirent y habiter, et ne pas chercher à imposer la loi coranique si elle n’est pas acceptée par la majorité d’une population ou si on ne leur donne pas l’autorisation de mettre en place leur propre système de justice. Ils doivent par contre défendre leurs droits de façon pacifique s’ils sont persécutés, et ne jamais recourir à la violence à moins qu’on ne tente de les forcer d’abandonner leur religion ou que la persécution dépasse les limites. Certaines lois comme la sentence de 100 coups de fouet en cas de fornication ne doivent pas être appliquées dans un pays qui n’accepterait pas que les musulmans mettent en œuvre cette loi. Si un pays non musulman autorise les musulmans à avoir leur propres cours de justice, il est bien évident que la loi coranique s’appliquerait seulement aux musulmans.

Si les musulmans respectent les lois dans une société non islamique, les non musulmans doivent respecter les lois islamiques dans une société islamique. C’est une question de bon sens et de réciprocité.

10. L’homosexualité:

L’homosexualité est interdite dans le Coran et considérée comme une abomination (26:165-166); deux personnes impliquées dans une relation homosexuelle et convaincue d’avoir eu un rapport de nature sexuelle encourent, par équivalence de la loi qui implique un homme et une femme, la même punition de 100 coups de fouet puisque c’est aussi un cas de fornication. Par équivalence du verset 4:15-16, la punition peut être doublée d’emprisonnement ou d’assignation à résidence (dans le but de les isoler de la société) si les coupables ne se repentent et ne se reforment pas.

11. Le viol:

Violer une personne implique par définition l’acte de fornication, mais le coupable commet une double fornication puisqu’il force une personne non consentante. Par équivalence, le châtiment est donc de deux cents coups de fouets, sévères, puisque le coupable a utilisé la force pour parvenir à ses fins. La loi du talion répond dans ce cas à la violence par la violence. De plus un violeur doit être mis à l’écart de la société (emprisonnement) jusqu'à sa mort, par équivalence avec 4:15-16 (qui traitent des cas d’immoralités qui présentent des dangers pour la société), et du fait du danger qu’il présente dans le futur.

Dans le cas d’un viol couplé de meurtre, ou d’un violeur en série, la sentence peut être commuée en peine de mort ou autre type de sentence par équivalence avec le verset suivant:

(5:33) La seule récompense pour ceux qui combattent Dieu et Son messager et font tout leur possible pour semer la corruption sur la terre est (1) qu’ils soient mis à mort, (2) qu’ils soient crucifiés, (3) que leurs mains et pieds soient tranchés à l’opposé, ou (4) qu’ils soient bannis du pays. Cela équivaut pour eux au déshonneur dans cette vie, et à un châtiment terrible dans l’au delà.

Nous voyons donc que même dans le cas de crimes en série les plus extrêmes (5:33 suggère des crimes répétés), la sentence de peine de mort n’est pas forcément automatique et le Coran propose une variété de sentences, dont l’une pourrait être plus appropriée au type de crime commis, à sa gravité, aux circonstances et au choix de la proche famille de la victime qui décide (2:178) soit de l’application de la peine de mort, soit d’un dédommagement financier. Dans le cas de crimes en série d’une exceptionnelle gravité tels ceux dont il est question en 5:33, un dédommagement et une sentence alternative à la peine de mort sont envisageables à la place de la peine de mort. C’est une question de bon sens. 5:33 couvre beaucoup de cas de figure, un bannissement pourrait être justifié par exemple en cas d’échange de prisonniers de guerre.

Conclusion:

Le Coran est clair que le châtiment pour fornication est valable que l’on soit marié ou non (24:2).

Le Coran est clair que le châtiment en question est de 100 coups de fouet pour une personne libre (mariée ou non) et de 50 pour une femme qui vivait sous le joug de l’esclavage avant le mariage. Toute personne qui applique ce châtiment doit craindre Dieu et rejeter l’exemple des incrédules qui se comportent de façon impitoyable. Si le châtiment est réel, il n’est que superficiel. La sentence appliquée devant un groupe de témoins et les interdictions qui en découlent sont en réalité de loin l’aspect le plus marquant. L’emprisonnement ou assignation à résidence en cas de zinâ est levé si une personne (homme ou femme) se repent et se réforme.

Le Coran est clair qu’une femme mariée qui était esclave avant le mariage ne reçoit que la moitié de la punition d’une personne libre. On peut diviser 100 par 2 (= 50 coups de fouet), mais il est strictement impossible de diviser la mort par deux.

Le Coran est clair qu’une personne qui a reçue le châtiment pour avoir eu des relations sexuelles hors mariage peut se remarier à une personne semblable ou un polythéiste. On ne peut marier une personne morte par lapidation.

Le Coran est clair que seuls les idolâtres pratiquent la lapidation.

Le Coran est clair que tuer une personne volontairement et injustement (par exemple pour fornication ou adultère) se situe hors du strict cadre de la justice coranique (la justice de Dieu) et est donc passible de la peine de mort.

Seuls les gens sans foi, sans cœur, et aveugles peuvent oser subroger la loi de Dieu en matière de fornication ou d’adultère et la substituer par la loi de satan. Comment oser mettre en pratique la lapidation alors que le Coran met en échec et détruit cette loi païenne de façon si spectaculaire et irréfutable ?!

http://www.islamcoranique.org/fornication-adult-re

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La Kaaba: lieu saint pour toutes les religions monothéistes

 

PAR : HICHAM MUHAMMED TOLABA

Une fois les  brises du pèlerinage soufflent, les cœurs ressentent cette forte nostalgie de voir  la Kaaba, de tourner  autour d‘elle (Tawaf) et de s‘accrocher à ses draps afin de purifier l‘âme de ses contraintes pesantes et de  permettre à l ‘œil  d ‘écouler  des larmes soulageantes. Comme c’est beau pour l ‘âme croyante de poser son dos à la direction d’une porte appelée : porte de la paix et de rester en médiation regardant avec séduction le coin le plus merveilleux de toute la Kaaba où on peut voir  les lieux suivants :

  • ( الحِجْر     ), le Hijr, la partie que longent, du dehors, les pèlerins quand ils tournent autour de la Kaaba.
  • الملتزم) ), L’espace d’environ un mètre séparant la porte de la pierre noire est nommé « multazam
  • لحَجَر الأسعد ) ) al-hadjar al-as’âd, littéralement la « pierre heureuse », « L’Heureuse », qui est située dans le coin sud-est du temple, à environ un mètre et demi au-dessus du sol. Contrairement à la « Pierre Noire » qui est touchée et baisée par les pèlerins, cette pierre n’est pas touchée.

Que c‘est merveilleux de boire de l ‘eau bénie celle de Zam Zam ainsi que d ‘entendre la belle voix de Muzen (invitation à la prière )  qui franchit les cieux de la Mecque pour s‘introduire à nos oreilles et donne à nos intactes l’affection  dont ils ont besoin. 

Chacun de nous a besoin de ces heures de méditation et de  L'ascétisme  à  Mina à côté de la montagne d’ Arafat afin d‘en bénéficier de la miséricorde divine de ce jour et d‘implorer le Maître de l‘univers  qui montre à ses anges ses esclaves qui le supplient et l ‘implorent afin

qu’il leur accordent sa paix et d ‘enlever leur mal et soulage leur souffrances. 

Ces croyants qui sont partis en répondant à l ‘appel du créateur et qui sont revenus implorant le nom du grand (Allah Akbar : Dieu est  grand) en le remerciant pour les avoir aidé à exécuter leur pèlerinage d’où ils sont revenus sans péchés et préservés d’abomination et tentatives  du satan.   

Le caractère sacré de la Kaaba a été annoncée et mentionnée dans les anciennes écritures, le sacré Coran annonce dans le verset n°144 de sourate  la vache :

Allah dit :  « Certes, ceux à qui le Livre a été donné savent bien que c’est la vérité venue de leur Seigneur. Et Allah n’est pas inattentif à ce qu’ils font » (S2 ; V144)

Il précède ce verset toute un commentaire coranique sur le changement de la direction de la prière des musulmans, de Jérusalem à la Mecque dont nous citons : Allah dit « Les faibles d’esprit parmi les gens vont dire : "Qui les a détournés de la direction (qibla) vers laquelle ils s’orientaient auparavant ? " - Dis : "C’est à Allah qu’appartiennent le Levant et le Couchant. Il guide qui Il veut vers un droit chemin". (S2 ; V142).

Cette  réalité a été conçue par un grand nombre de savons qui ont montré que l ‘évangile de Jean (apôtre de Jésus salut sur lui) parle de la Mecque, le prophète Jésus selon cette évangile déclare à une femme samaritaine   ceci :

Jean 4 : 4-21

« Femme, lui dit Jésus (salut sur lui)*, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. »

Aussi faut-il mentiomnner la découverte de manuscrites dans la  mer morte au milieu du vingtième siècle, lesquels  parlent  d’une  façon directe sur la sainte Kaaba, dans l ‘un des ses manuscrites intitulé : livre d ‘Adam et d’Eve, nous lisons le sens du verset 29 : 5-7 comme suit : Adam informe son fils sheth que Dieu indiquera aux

Personnes fidèles où construire sa maison (Maison de Dieu). (Livre d'Adam et d’Eve 29 : 5-7)

Docteur Charles, qui a traduit le livre en anglais a écrit ce commentaire à propos de ce  paragraphe [1] : « ne pas mentionner le temple de Jérusalem en chapitre 29 ( où  il est mentionné la maison  de Dieu) indique que ce livre  est écrit dans une ville étrangère ».

Monsieur Charles disait à ce niveau sans ajouter d ‘autre commentaire : « l'endroit où Adam avait l’habitude de faire sa prière est le même lieu  où  les musulmans ont appris à respecter la Kaaba ».

Le Maître Charles a vu la similitude entre la Kaaba du sacré coran et le paragraphe de ce livre ainsi il prétendait que les musulmans (sûrement il parle du prophète salut sur lui ) l ‘ont copié.

En vérité la similitude est claire, nous prenons la parole d’ Allah dans le sacré coran : « Et quand Nous indiquâmes pour Abraham le lieu de la Maison (La Kaaba) [en lui disant]: “Ne M'associe rien; et purifie Ma Maison pour ceux qui tournent autour, pour qui s'y tiennent debout et pour ceux qui s'y inclinent et se prosternent » sourate Al Hajj n ° 26 (S22 ; V26)

Le verbe « indiquer » (bawwa’a) est utilisé dans la sourate  et selon Ibn Katir  dans le sens de montrer, marquer (c’est à dire  Allah a montré au prophète Ibrahim le lieu de construire la maison et lui  a permis de l ‘établir) . La plupart des interpréteurs du sacré Coran ont suivi cette explication comme par exemple  le savon Ibn Manzour dans son livre intitulé : ‘la langue des arabes ‘  «  on disait qu’une personne s’est indiquée sur un lieu s’elle vient de le voir facilement (par la simple vision) et à constater qu ‘il est  convenable pour s’en dormir »

Nous avons une autre référence plus fondée sur ce sujet, celle insérée dans dont le livre de Jubilées, l’un des livres  appelé Pseudepigrapha, au sein duquel,  le prophète Ibrahim disait dans ce sens  : « j‘ai construit cette maison pour moi même afin de mettre mon nom sur terre ainsi je lui donne le nom de «  maison d’Abraham » 24 : 22 ( ce verset contient seulement le sens du verset 24 :22 et non le contenu tel qu ‘ il est dans le livre  )

La dernière évidence que nous avons trouvée à propos de ce sujet, est   une conversation du prophète Ibrahim avec Nimroud au cours de laquelle le prophète Ibrahim s’est présenté en tant que l‘ambiant (serviteur) de la maison de Dieu .

Et Sans  chercher dans ces anciens livres, il nous  suffit seulement  de lire la Torah  pour trouver que le nom de la Mecque est citée par le même terme utilisé dans le sacré Coran qui est : Baca 

Le sacré Coran a utilisé le même terme de l ‘ancien testament afin de  Le faire  rappeler aux gens du livre , puisqu ‘on trouve dans les versets 5-6-7 : 84 du livre des Psaumes  :

  84 :5) Heureux ceux qui habitent ta maison ! Ils peuvent te célébrer encore. Pause.

84 :6) Heureux ceux qui placent en toi leur appui ! Ils trouvent dans leur cœur des chemins tout tracés.

84 :7) Lorsqu'ils traversent la vallée de Baca, Ils la transforment en un lieu plein de sources, Et la pluie la couvre aussi de bénédictions

Nous constatons ici que le lieu plein de sources d’eau nous rappelle la puit de zam zam. 

La vallée de Baca est un nom et les noms ne se traduisent pas. Ainsi si on dit Einstein on ne va pas traduire par  « un seul  rocher » qui est la signification de ce nom,  mais nous le laissons tel qui ‘il est. Ainsi toutes les traductions anglaises suivant l‘esprit de la     fidélité scientifique  ont laissées le nom Baca  pour lire : the valley of Baca, mais dans  les traductions arabes des évangiles, il y avait une peur de confondre ce nom Baca avec la ville sainte de l ‘Islam. Ainsi nous trouvons que cette Baca est mentionnée comme un lieu à côté de Jérusalem qui est la ville sainte où les gens du livres  exécutent leurs pèlerinage alors qu ‘il n’y a aucun lieu à côté de Jérusalem qui s’appelle Baca ou vallée de pleure ce qui est prouvé même par  le professeur Young dans sa « Concordance Analytique des Ecritures » P 67    : 

(Baca : vallée pleurante près de Jérusalem, et la vallée de Rephaim dont la localité exacte estincertaine).

Passant à un autre livre dont l ‘importance est considérable chez les chrétiens : le Pasteur d’ Hermas qui a connu un grand succès et  une perche sans précédent de sorte qu’Irénée, clément d’Alecsandri et Origène le mettaient dans le même  rang des livres saints.  Au début du quarantième siècle, l‘historien Eusebios disait que le livre du pasteur d’Hermas et lu au sein de certaines églises et utilisait dans l ‘enseignement  des pasteurs   et les demandeurs du baptême (2), dans ce livre le  pasteur Hermas racontait comment il a été conduit par un ange vers une montagne en lui montrant un bas sol entouré  par 12 montagnes et en  milieu duquel, Il y a une  grande roche blanche plus élevée que les montagnes et d’une forme carrée assez large d’une manière à pouvoir accueillir le monde entier. Cette roche est si ancienne avec une porte nouvellement creusée et dont la brillance   dépassait celle du soleil, à  côté de cette porte, se trouvait 12 vierges  portaient des chemises  de textiles en dévoilant les épaules  droites  comme s ‘elles se préparent pour porter une lourde charge.(3).

Cette  construction de forme carrée au milieu des  montagnes avec une porte autour d’elle les anges qui dévoilaient une seul épaule, nous rappelle t-elle la sainte Kaaba ?

Le fait de parler de la sainte maison de la Kaaba nous pousse à parler de la maison  peuplée En arabe (al bayt almamour ) qui se trouvait selon un hadith rapporté par l’Imam Ahmed et Muslim d’après l ‘Imam Anass (qu ‘Allah les agréent tous ) dans le septième ciel et qui  correspond ainsi à la Kaaba sur terre.

Le prophète salut sur lui et  selon le hadith dont on a parlé et qui se rapporte à  l‘Ascension, disait « nous avons pris chemin vers le septième ciel (le prophète salut sur lui et l’archange Gabriel) Gabriel a demandé la permission d’entrer, un ange a répondu qui êtes vous ? il a répondu : Gabriel , qui est avec vous ? Muhammad, l ‘ange s’interroge : sa venue était recommandée, Gabriel répondait : oui ainsi nous avons pris  permission de passer. Soudain voilà Ibrahim reposant son dos contre la maison peuplée dont l’entrée  de soixante dix mille anges est journalière mais sans retours »

Au sein de l’apocalypse (21)  dans le nouveau testament, nous trouvons une description  de la nouvelle Jérusalem  qui est si identique à la   Kaaba mais cette comparaison ne pourra avoir lieu puisqu ‘il s’agit dans le nouveau testament dans son chapitre : l‘apocalypse, de la description d ‘une ville  et non  d’un lieu de culte.  Expliquant mieux ce point en s’appuyant sur un ensemble de chapitres de l’apocalypse :

Ap 21 :15 « Celui qui me parlait tenait une mesure, un roseau d’or, pour mesurer la ville, ses portes et son rempart ; {16} cette ville dessine un carré : sa longueur égale sa largeur. Il la mesura donc à l’aide du roseau, soit douze mille stades ; longueur, largeur et hauteur y sont égales. {17} » Apocalypse  chapitre  21 :15-16-17

Cette ville  de forme  carrée et dont sa longueur égale à sa largeur ne peut que nous laisser ébahi puisqu’elle ne peut se référer que sur une construction et non une ville.    

Parmi les livres appelés pseudépigraphes, il y a un livre intitulé livre d ‘Hénoch, prophète Hénoch dans lequel figure la description d‘une maison de culte céleste  dont la ressemble est si proche de la description islamique de la Kaaba comme elle est proche de la description de la nouvelle Jérusalem de  l ‘Apocalypse.    

Ce livre désigne une ascension du prophète Hénoch vers le ciel, où il trouvait un bâti en cristal dans le septième ciel, et qui contenait quatre coins autour desquels les anges tournaient et entraient dedans :

CHAPITRE 70 : livre d ‘Hénoch

1.Après cela, mon esprit se cacha, s’envola dans les cieux. J’aperçus les fils des saints anges marchant sur un feu ardent ; leurs vêtements étaient blancs, et leurs visages transparents comme le cristal. 
2.Je vis deux rivières d’un feu brillant comme l’hyacinthe. 
3.Alors je me prosternai devant le Seigneur des esprits. 
4.Et Michael, un des archanges, me prit par la main, me releva, et me conduisit dans le sanctuaire mystérieux de la clémence et de la justice. 
5.Il me montra toutes les choses cachées des limites du ciel, les réceptacles des étoiles, des rayons lumineux, qui venaient éclairer les visages des saints. 
6.Et il cacha l’esprit d’Énoch dans le ciel des cieux. 
7.Là, j’aperçus au milieu de la lumière, un édifice bâti avec des pierres de cristal. 
8.Et au milieu de ces pierres, des langues d’un feu vivant ; mon esprit vit un cercle, qui entourait l’habitation enflammée des quatre côtés, et des fleuves de feu qui l’environnaient. 

9.Les séraphins, les chérubins et les ophanims se tenaient debout tout autour. Ils ne dorment jamais ; mais ils gardent le trône de gloire. 
10.Et je vis des anges innombrables, des milliers de milliers, des myriades de myriades, qui entouraient cette habitation. 
11.Michel, Raphaël, Gabriel, Phanuel et les saints anges, qui étaient dans les cieux supérieurs, y entraient et en sortaient. Raphaël et Gabriel sortaient de cette habitation, et une foule innombrable de saints anges.

On procédera ici a une  simple comparaison entre le livre d’Hénoch, l ‘apocalypse  de l ‘apôtre Jean et l ‘approche de la vision islamique :

ü      similitude entre la vision islamique et le livre d’Hénoch :

Le livre a parlé d’un culte, celui  de la  circumambulation (des tours) qui ne se trouve  que chez les musulmans qui le font autour de la Kaaba. ( en arabe Tawaf du verbe Tfa veut dire faire une tournée cerclée autour d ‘un lieu ou d ‘un objet ) mais le livre n ‘a  pas parlé de la forme de ce bâti

ü      Similitude entre la vision islamique et l ‘Apocalypse  :

Le livre d‘apocalypse a parlé d’une forme carré ce qui est proche à  l ‘approche  islamique relatif à la Kaaba qui signifie cube.

-Le temple céleste  est aussi noté dans maintes anciens livres religieux des juifs et aussi dans les livres appelés : Apocryphe.

 

Pour plus d‘information, veuillez consultez :

« Les légendes des juifs » Ginsberg/ Adam 49 » de son auteur : ( Louis Ginsberg, 1997.Les légendes des juifs. La création du monde, Adam, les dix générations, Noé, coll. Patrimoines Judaïsme, Paris, Cerf et Institut Alain de Rothschild, 332 p.)

Traduit par :Bint Al Andalouse

Source :

[1] introduction du livre Adam et Eve :  P. 152. Apocryphe et Pseudépigraphe du vieux testament.

[2] les plus anciennes livres chrétiennes : le berger Hermas et clément le romain – traduit en Arabe par le père Gorge Nassour  de la lègue des études théologiques au moyen Orient. Année 1975 / P 80

[3] la source précédente ( berger d’Hermas) P 205

  • ·        (*)pour plus  d’information sur les apocryphes, veuillez consulter le site   :http://fr.wikipedia.org/wiki/Apocryphes_(Bible) (NDT)
  • ·        http://mb-soft.com/believe/tfc/pseudepi.htm (pour plus d information sur ce sujet )(NDT)

 

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Des femmes prophètes en Islam?

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Existe-t-il des femmes qui ont été considérées comme prophètes en Islam?

C’est une question qui a depuis toujours partagé les savants musulmans…Entre ceux qui sont pour, ceux qui sont résolument contre et ceux qui préfèrent ne pas aborder le sujet, on a déjà une idée sur la complexité du thème et la récurrente susceptibilité intellectuelle quant à « penser » un concept en islam à partir de sa perspective féminine !

Le verset le plus utilisé par ceux qui désapprouvent la prophétie des femmes est celui de la Sourate Youssef, verset 109 :
« وَمَا أَرْسَلْنَا مِنْ قَبْلِكَ إِلَّا رِجَالًا نُوحِي إِلَيْهِمْ مِنْ أَهْلِ الْقُرَى أَفَلَمْ يَسِيرُوا فِي الْأَرْضِ فَيَنْظُرُوا كَيْفَ كَانَ عَاقِبَةُ الَّذِينَ مِنْ قَبْلِهِمْ وَلَدَارُ الْآخِرَةِ خَيْرٌ لِلَّذِينَ اتَّقَوْا أَفَلَا تَعْقِلُونَ(109) »
« Nous n’avons envoyé (arsalna) avant toi que des hommes originaires des cités, à qui Nous avons fait des révélations »

Le terme utilisé par le Coran, qui est celui d’hommes ou RIJAL a été l’argument « clé » pour démontrer que seuls les hommes (le genre masculin) ont droit à la prophétie puisque le Coran a bien utilisé le terme de RIJAL et n’a pas cité les femmes Nissaa.

L’Imam Fakhr Arrazi affirme en s’appuyant sur ce verset que Mariam- qui a été considérée la plus favorable à la prophétie- ne peut donc être considérée comme prophète. Il estime que même si l’Ange Gabriel lui a directement parlé, on ne peut parler de prophétie mais plutôt d’une KARAMAH –un honneur- qu’Allah lui aurait accordé en tant que mère du prophète Issa (Jésus)[1] .

Le Cheikh Ibn Taymya, reprenant toutes les allégations faites par les savants qui l’ont précédé, affirme lui aussi qu’il y a eu consensus – IJMAA- sur le fait que nulle femme ne peut prétendre à la prophétie et ce aussi bien dans le Coran que dans la Sunna. Il reprend à son compte le verset ci-dessus évoquant le terme de RIJAL et prenant l’exemple de Mariam, il conforte son argumentaire par le fait que l’ultime position à laquelle elle peut accéder est celle que lui a octroyé le Coran est qui est celle de SEDIKKA ou « VERIDIQUE », loyale,vertueuse… Coran :5 ;75 « Le Messie, fils de Marie, n’était qu’un Messager. Des messagers sont passés avant lui. Et sa mère était une véridique et tous deux consommaient de la nourriture. Vois comme Nous leur expliquons les preuves et comme ils s’en détournent ! »
« ما المسيح ابن مريم إلا رسول قد خلت من قبله الرسل وأمه صديقة كانا يأكلان الطعام انظر كيف نبين لهم الآيات ثم « انظر أنى يؤفكون .

Il y aussi un hadith[2] connu qui stipule que « Beaucoup d’hommes ont atteint la perfection et parmi les femmes seules Mariam fille de Imran et Assiah épouse de Pharaon ont atteint le rang de la perfection humaine »

L’Imam Nawawi[3] affirme que ceux qui croient en la prophétie des femmes utilisent ce hadith mais il apparaît que la majorité des savants musulmans (JUMHUR) réfutent le fait que le stade de la perfection (KAMAL) soit l’équivalent du rang de la prophétie (NUBUWA). La perfection étant une chose et la prophétie une autre.

Parmi ceux qui ont farouchement défendu la prophétie des femmes on retrouve en premier lieu le savant andalou Abu Muhammed Ibn Hazm al-Andalusi qui a une grande contribution en la matière[4].

Dans son célèbre ouvrage Al Fisal fi al milal il affirme qu’il n’a résolument trouvé aucune preuve coranique qui s’opposerait à la prophétie des femmes. Concernant le verset qui parle de « RIJAL » Coran 12 ; 109, il confirme que nul n’a prétendu le contraire, car le verset cité parle de Messager et non de Prophète. Il précise que personne n’a prétendu que les femmes pouvaient être des Messagers et que le verset parle de (RUSSUL) Messagers et non de (ANBIYAA) Prophètes. Pour lui, il était évident que les femmes pouvaient accéder au rang de la prophétie (Annubuwa) tandis qu’elles ne pouvaient être des Messagers (RUSSUL).

C’est dans ce sens qu’il commence d’abord par préciser le sens de (ANNUBUWA) la prophétie qui provient de (Al inbaa) qui veut dire (I’lam) ou REVELATION. Il affirme donc que toute personne qui a été informé par Allah ou qui a reçu une « révélation », sur un évènement à venir, est sans aucun doute un prophète. Annubuwa ou prophétie est, selon lui, à différencier formellement de (AL ILHAM) qui n’est autre qu’une sorte d’inspiration naturelle.

Annubuwa , c’est quand Allah énonce, divulgue ou révèle à une personne, une information concernant un évènement donné et ce que soit de façon directe, en lui parlant ou bien à travers un Ange Messager de Dieu. Selon Ibn Hazm, « Annubuwa » peut donc être transmise de plusieurs façons : soit à travers un ange qui parle à l’intéressé, soit par un message directement révélé par Lui-même sans intermédiaire ( wa kalama Allah Moussa taklima) Allah a parlé avec Moise.

C’est dans ce sens de Annubuwa qu’il affirme, preuves coraniques à l’appui, que certaines femmes citées par le Coran ont effectivement reçu la Révélation Divine et sont donc à considérer comme des prophètes. Il commence par rappeler le cas de Oum Isaac à laquelle Allah a envoyé Ses messagers Anges pour l’informer de la venue de Isaac et de Yacob : (Coran 11 ; 71-72). C’est aussi le cas de Mariam qui reçoit l’Archange Gabriel et qui reçoit une Révélation en bonne et due forme : « Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel) qui se présenta à elle sous la forme d’un homme parfait. Il dit : « je suis un Messager de Ton Seigneur pour te faire don d’un fils pur » ; Coran 19 ; 18.

Cela va de même pour la mère de Moise –Oum Moussa- qui a été interpellée par Dieu, afin d’abandonner son nouveau né, Moise, dans le Nil et ainsi de lui éviter la mort prévue par la sentence de Pharaon, sentence, qui augurait d’assassiner toute la descendance mâle des Hébreux….Ce sacrifie, ô combien difficile pour une mère, est comparable à celui du prophète Abraham qui devait sacrifier son fils, même si, faudrait-il le rappeler, dans le cas de ce dernier, cela a été une « Rouyaa » ou « rêve » et non pas un ordre direct d’Allah !!! …D’ailleurs Ibn Hazm précise que Oum Moussa n’aurait jamais osé mettre son fils dans le Nil, par simple intuition ou pressentiment, cela aurait été considéré comme un acte de folie ou un crime ! Ibn Hazm s’étonne que l’on puisse douter de la révélation faite à Oum Moussa et non de celle d’Abraham !!!

Ibn Hazm dans son commentaire sur Mariam insiste sur la véracité de sa prophétie par le verset qui l’inclut parmi de nombreux prophètes cités dans la Sourate 19 ; 58. Il s’étonne du fait que l’on puisse, dans cette description coranique de tous les prophètes, l’exclure, elle, en particulier ?!

Quant à l’assertion selon laquelle certains commentateurs ont prétendu qu’elle ne pouvait être considérée que comme une Seddika , il y répond en précisant que tout en étant Sedikka cela ne la privait pas du droit d’accéder aussi au rang de prophète. Le prophète Youssef a été interpellé par Allah selon la même dénomination de Seddik « Youssef ayuha seddik » et comme on le sait il a été aussi prophète.

Ibn Hazm inclut aussi dans sa liste de femmes prophètes, l’épouse de Pharaon, Assiah, et ce conformément au Hadith la citant comme femme ayant atteint le plus haut rang de la perfection.

D’autres savants vont avoir à peu près le même genre d’argumentaires concernant la prophétie des femmes. C’est le cas de l’Imam Al Qortobi qui critique le fait que certains savants contestent cet honneur aux femmes comme si elles n’étaient pas à la hauteur de ce rang de la prophétie ! (Istaktarou ala anissaa hadihi al martaba). Ce savant affirme que Mariam est prophète puisqu’elle a reçu la révélation divine à travers les anges à plusieurs reprises. Le Saint Esprit (Rouh al Quduss) lui a insufflé Son souffle Divin, elle est la seule femme à avoir reçu la révélation de la sorte. Il conteste cependant la prophétie de Assiah car il n’y a pas assez de preuves, selon lui, qui pourraient confirmer clairement sa prophétie.

Le Savant Al Ashaari quant à lui affirme qu’il y a eu en tout six femmes qui ont reçu la prophétie : Eve, Sarah, Oum Moussa, Hagar, Assiah et Mariam. Son argumentaire tourne autour du fait que toutes ces femmes ont reçu la Révélation, soit directement soit par l’intermédiaire d’un Ange et le Coran le confirme de différentes façons.

D’autres ont aussi affirmé la prophétie des femmes comme Ibn Hajjar qui rapporte les mêmes preuves que celles mentionnées par Ibn Hazm.

Taher Ben Achour quant à lui répond à l’assertion de la prophétie uniquement réservée aux hommes du fait du verset qui mentionne Arrijal par un argumentaire différent de celui d’Ibn Hazm. Ben Achour, conteste le fait que le terme Arrijal soit compris comme hommes ou genre masculin. Il affirme que ce terme est représentatif du genre humain : Inssan. Il est de ceux qui défendent la prophétie de Mariam et qui affirme que les femmes peuvent être prophète (Nabi) et non messager (Rassoul)[5].

En conclusion, l’on constate que les arguments contre la prophétie, ne sont, en réalité, que le résultat d’une interprétation subjective de certains versets coraniques, alors que le contenu en lui-même de ces textes, ne formule aucune preuve tangible de l’invalidité de la prophétie des femmes[6]. Tandis que l’argumentaire des savants qui ne voient aucune incompatibilité entre les femmes et leur accès à la prophétie est plus convaincant voire conforté par plusieurs récits coraniques qui relatent d’une façon claire la « Révélation divine » transmise à certaines femmes. C’est en tout cas le cas de Mariam et de Oum Moussa qui ne prête à aucune confusion.

Beaucoup prétendent que le débat est clos car il y a un « Consensus » (IJMAA) sur le thème, puisque la majorité des savants musulmans (JUMHUR) est contre le fait que des femmes puissent être considérées comme prophète, il reste, comme on l’a vu, qu’un nombre de savants non négligeable ont été pour la prophétie des femmes.

Il faudrait donc déjà aujourd’hui savoir réfuter le fait qu’il y ait un quelconque Ijmaa,et ce, pour ne pas justement « clore » le débat…

Mais il ne s’agit pas de « polémiquer » autour d’un débat stérile concernant l’avis divergent des différents savants. Au-delà de la divergence, qui est toujours la bienvenue car elle reste un indicateur sensible de la vitalité d’une pensée, il faudrait poser autrement le problème et voir en quoi cela nous avancerait aujourd’hui de savoir si les femmes ont eu ou non accès à ce rang de la prophétie en Islam ?

Eh bien cela nous avancerait énormément….

Tout simplement parce que prétendre le contraire, autrement dit qu’elles n’ont pas été prophète, cela reviendrait à maintenir cette vision « dévalorisante » de la femme et renforce cette image de mépris et d’infériorisation de la femme inhérente aux cultures arabomusulmane.

D’autant plus qu’il n’y a aucun texte prouvant le contraire et que bien au contraire plusieurs versets concordent dans le sens de la prophétie des femmes.

Nous sommes toujours en face du même problème, à savoir celui de faire l’amalgame entre une réalité religieuse et la réalité historique en ce qui concerne la problématique de la femme.

Il est malheureux de constater que ce genre de « reproduction » historique, perpétuant ce « déni de droits » aux femmes, reste encore très influent sur notre présent. Elle conditionne encore des mentalités et des comportements, malheureusement prédisposés à pérenniser la condition précaire du statut de la femme dans les sociétés islamiques.

Ce débat « tabou » sur la prophétie des femmes, montre à quel point l’étude du patrimoine islamique se fait de manière archaïque puisque toutes les interprétations, argumentaires et commentaires élaborés par les anciens sont pris comme des « vérités absolues » qui ne doivent souffrir d’aucune discussion encore moins d’une quelconque critique ! Au lieu d’en faire un ressourcement intelligent, cette vaste production islamique devient en fait un obstacle essentiel à l’élaboration d’une pensée active réformiste seule capable de promouvoir la véritable éthique de l’Islam…On assiste au contraire à une prolifération d’ouvrages qui vont transmettre d’une façon implacable, passive et continue, les mêmes interprétations, érigées en dogmes et en principes immuables, qui ont du mal tout le mal, à s’intégrer à notre contexte…

Si aujourd’hui on essaie de revoir cette question c’est parce qu’il est important- au-delà du débat entre les savants - de voir ce qui disent véritablement les sources sacrées- ou ce qu’elles passent sous silence- afin de sortir de ces impasses dogmatiques qui nous imposent le silence et nous empêchent d’amorcer une véritable réforme de fond.

Or, oui il est important de savoir si en Islam certaines femmes ont été considérées comme des prophètes, car cela confirmerait l’essence égalitaire et l’équité qui sont les socles de ce message spirituel.

C’est une quête de justice et un droit légitime que de retrouver dans notre tradition, ces principes égalitaires, enfouis, camouflés voire escamotés par une lecture sélective et discriminatoire du « religieux ». Cela fait partie aussi de cette quête de « revalorisation » du statut de la femme en islam, quête, qui, entre autres, aspire à faire évoluer des sociétés islamiques fortement handicapées par cette supposée « dévalorisation » religieuse de la femme.

Il faudrait que l’on puisse dire clairement aujourd’hui que le Coran évoque sans conteste des modèles de femmes prophètes comme il y a eu des hommes prophètes…C’est ce genre de message universel que l’on devrait entendre aujourd’hui, celui des sources, qui ont étaient ensevelies sous la charge d’une histoire islamique qui s’est figée dans le temps …Revaloriser ce genre de concept qui redonne aux femmes musulmanes leur véritable place, c’est permettre aux musulmans d’avancer vers l’avant et de ne plus rester agrippés à leur histoire sans prendre le temps d’en faire une véritable analyse critique, la seule à même de les débarrasser du fardeau de cette dépendance historique maladive.

[1] Tafssir el kabir lifakhr Arrazi.
[2] Sahih Muslim
[3] Sahih muslim bi-sharh al Nawawi.
[4] Chapitre: Nubuwate anissaa dans son ouvrage : « Al fisal fi al milal wa al ahwaa wa al-nihal »
[5] Tafssir Attahrir wa atanwir; Imam Cheikh Taher Ben Achour.
[6] Cheikh Rached al-Ghannouchi, :El Maraa bayna al-Quor’an wa wakii el muslimin, page 30 ; Maghreb Center for Researchs & Translation, 2000, London. Excellent livre dont je me suis largement inspirée et que je conseille vivement aux arabophones !

http://www.asma-lamrabet.com/articles/des-femmes-prophetes-en-islam/

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Donner: mais pourquoi?

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Pourquoi l’Islam a-t-il invité au don avec un grand « D » ? Si l’altruisme et la solidarité humaine font partie des principales dimensions recherchées par les donateurs athées, il faut savoir que lorsqu’on est musulman et que l’on est conscient du danger de nos péchés et du bénéfice qui peut naître de certaines formes d’adorations, il est quasi impossible de ne pas adjoindre à celles-ci, une intention religieuse.

Le jour du Jugement, l’humanité se rendra compte de l’importance de certaines « valeurs » et « occasions gâchées ». Ce n’est qu’à ce moment, que la grande majorité (croyants et mécréants) ressentira des regrets et aura espéré revenir sur terre, afin de dépenser (sa fortune et son énergie) sur le sentier de Dieu. Mais plutôt que d’employer ce futur antérieur , qui malgré tout est utile sur le plan du rappel, il est nécessaire de comprendre que les occasions dont nous faisons mention, relèvent du présent. Et l’intelligence requise en termes de piété réconcilie les croyants avec cette notion de Sadaqa qui assainit le coeur des péchés qu’il a pu accumuler. Le Coran et la Sunna sont formels : l’aumône est au péché, ce que l’eau est au feu.

Le messager de Dieu (prière et salut sur lui) disait : « l'aumône efface les fautes comme l'eau éteint le feu » [Authentique par At-thirmidi]

Mieux encore et cela est un conseil que l’on peut donner à nos frères et soeurs qui ont commis des excès envers eux-mêmes et qui craignent d’avoir suscité la colère d’Allah, le don secret est une voie qui peut rétablir un climat de paix avec son Créateur. A cet effet, rappelons la sagesse prophétique : « l'aumône réalisée secrètement apaise la colère du Seigneur » [Authentique par At-tabarani]

Aussi, l’aumône permet de se protéger de certaines formes de tentations et difficultés. C’est en ce sens que le prophète (prière et salut sur lui) dit : « La tentation de l’homme envers sa famille, ses enfants et son voisin, est expiée par la prière, l’aumône, la recommandation du bien et l’interdiction du mal » [Authentique par Al Bokhari]

En outre, Allah (exalté soit-il) a mentionné dans la sourate L’Homme, les caractéristiques des croyants qui font preuve de charité, et ce qui anime leurs coeurs. Il y est dit :

[Et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier, (disant) : "C'est pour le visage de Dieu que nous vous nourrissons : nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude. Nous redoutons, de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique". Dieu les protégera donc du mal de ce jour-là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie]

Aucune contrepartie ne devrait être attendue de la part des donateurs musulmans. Si tel était le cas, on appellerait cela un commerce et non plus une aumône. Et si « commerce » il y a, c’est entre Dieu et le donneur sincère que les choses se passent. A travers cet élan de générosité et de sacrifice, il espère gagner la miséricorde d’un Seigneur prompt à rendre les comptes et dur en châtiment. Puisse Allah nous recenser parmi eux.

Le jour du jugement, jour durant lequel des tentations indescriptibles se succèderont, notre Seigneur couvrira l’humanité d’une chaleur atroce, qui mettra certaines personnes au même niveau que leur propre sueur. Aussi, les aumônes pourront jouer un rôle protecteur d’après le prophète (prière et salut sur lui) : « chacun sera protégée par l'ombre de son aumône au jour de la Résurrection » [Authentique par Ahmad et At-tabarani]. A noté également que dans les deux Sahihayn (Al Bokhari et Mouslim), se trouve un autre hadith dans lequel il est fait mention des personnes qui seront sous l’ombre d’Allah. Et parmi elles, figure « un homme qui donne l'aumône avec une discrétion telle, que sa main gauche ne sait pas ce que sa droite donne ». Ce qui différencie alors le don conforme aux préceptes de l’Islam et celui engagé par un non-musulman par exemple, c’est le lien fort de sacrifice, d’espoir et de crainte qui existe entre Dieu et Son serviteur. Au final, l’aumône dénuée d’arrière-pensées calculatrices et ostentatoires, devient bénéfique sur tous les plans (ici-bas et dans l’au-delà)…

http://www.sous-missions.com/articles/zooms/ta-relation-avec-l-argent/

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Qu’est-ce que l’Istihâlah en Islam ?

L istihalah

Le musulman a pour obligation de consommer une nourriture respectant des critères bien définis. Dans l’industrie alimentaire, trois produits illicites doivent ainsi faire l’objet d’une attention particulière :* l’alcool,
* le porc
* la matière (viande, graisse…) provenant d’un animal qui n’a pas été abattu selon le rituel musulman ou qui est mort avant l’abattage

Le caractère harâm de ces éléments est en effet clairement établi à partir du Saint Qour’ane et des Ahâdices. Ces produits sont parfois utilisés directement, en tant qu’ingrédient à part entière; d’autres fois, ils le sont de façon « secondaire », en tant que composant entrant dans la fabrication d’ingrédients destinés à apporter au produit final des caractéristiques spécifiques au niveau du goût, de la texture, de l’odeur… Ces ingrédients « secondaires », eux-mêmes, résultent souvent d’un procédé de fabrication industriel qui peut entraîner dans certains cas une modification chimique du produit original. Dans le droit musulman, cette modification de l’entité d’un produit vers une autre entité est appelée « Istihâlah » ou « Tabdîl oul Mâhiyah ».

1. Al Istihâlah
1.1 Qu’est-ce que l’Istihâlah ?

Ce terme désigne la modification de la nature et de la qualité d’un objet. C’est un changement qui intervient dans la réalité et la forme caractéristique d’un objet vers une autre forme. (Voir annexe 1)

1.2 Les conditions du Istihâlah
Selon les oulémas hanafites, l’Istihâlah se produit lorsque :
– un changement intervient dans le corps structurel de l’objet. (Un simple réarrangement de ses molécules ne suffit pas pour considérer qu’il y a Istihâlah.)
-une transformation des caractéristiques particulières et des qualités distinctives de cet objet se produit par action chimique ou autre. (Voir annexe 2)
Un exemple d’Istihâlah est la transformation de l’alcool en vinaigre, changement durant lequel a lieu une véritable modification de la structure moléculaire de l’alcool.

2. La gélatine
2.1 Définition

Il s’agit d’une substance protéique, provenant du collagène et rencontrée communément dans la peau et les tissus conjonctifs des animaux.

2.2 Sources
À l’échelle industrielle, la gélatine est fabriquée à partir de sous-produits de l’industrie du cuir et de la viande, principalement la peau et les os de porcs, ainsi que les os ou les dépouilles de bovins. Les phoques et les requins sont aussi d’excellentes sources de collagène.

2.3 Utilisation
La gélatine peut être utilisée comme épaississant, stabilisant, agent texturant ou gélifiant dans des produits comme les crèmes glacées, les confitures, les yaourts, la margarine… Elle est également utilisée dans les produits allégés pour stimuler la sensation de gras dans la bouche et créer du volume sans ajouter de calories. La gélatine est utilisée pour éclaircir des jus, notamment le jus de pomme, ainsi que le vinaigre.

Dans l’industrie médicale, elle est utilisée pour la fabrication de gélules.

2.4 Le processus de fabrication
La gélatine subit un long procédé de fabrication qui peut-être simplifié selon les étapes suivantes :

A. Extraction par ébullition en détruisant les liaisons moléculaires entre les brins de collagène et en enlevant les éléments indésirables autour du collagène.
B. Purification du collagène/gélatine par filtration et évaporation.
C. Broyage.

2.5 Est-ce que l’Istihâlah se produit dans le cas de la gélatine ?
Les chimistes, scientifiques et ingénieurs en agroalimentaires sont d’avis que la structure mère et la structure chimique de la gélatine et du collagène sont très proches. Bien que quelques réarrangements chimiques aient lieu, les mêmes acides aminés (molécules qui constituent une substance) se retrouvent dans les deux composants. La protéine de collagène est donc intacte et ne subit pas de changement.

Ainsi, le procédé de fabrication consiste essentiellement à extraire le collagène brut de la peau ou des os en le modifiant légèrement pour le rendre soluble tout en gardant ses propriétés gélifiantes. La nature et la caractéristique inhérentes au collagène n’étant pas modifiées, on ne peut dire qu’il y a istihâlah : la gélatine issue d’une source harâm ne peut donc être considérée comme étant devenue halâl suite à une transformation.

2.6 Les alternatives
Les solutions pour éviter l’usage de la gélatine issue des animaux ghayr mazhboûh (non abattus suivant le rite musulman) sont les suivantes :

A. Produire la gélatine à partir d’animaux halâl.
B. De nombreux industriels produisent la gélatine à partir des os. Selon les juristes hanafites, il est autorisé de consommer la gélatine produite à partir des os d’animaux ghayr mazhboûh qui sont ma’kul al-lahm (c’est à dire dont la viande est comestible suivant le droit musulman). Le problème, c’est que les industriels à l’heure actuelle ne font de distinction entre les différentes sources de gélatine. Néanmoins, s’ils sont suffisamment sollicités par les différentes organisations du halâl à travers le monde, certains pourraient agir pour résoudre ce problème.
CD. Les industriels agro-alimentaires locaux qui utilisent la gélatine devraient être encouragés à utiliser la gélatine halâl (produite par exemple au Pakistan, en Malaisie…et certifiée par un organisme crédible).

E. La “gélatine végétale” ou la gélatine de poisson pourraient être une alternative bien que leur qualité ne soit pas aussi bonne que les autres gélatines.

2.7 Conclusion

La gélatine de source harâm n’est pas licite à la consommation étant donné qu’il n’y a pas d’Istihâlah de l’élément d’origine.

3. Le E471 ou mono et diglycérides d’acides gras

3.1 Définition et formules chimiques

Les glycérides sont des esters d’acide gras et de glycérol. Ils font parie des lipides. Il existe différents types de glycérides : les triglycérides, les di glycérides et les mono glycérides.
Les triglycérides sont les constituants principaux de l’huile végétale et des graisses animales.
Les di glycérides et les mono glycérides sont des dérivés des triglycérides.

gélatine triglycéride halal

Ces glycérides se différencient en fonction du nombre d’acides gras (R) qu’ils contiennent.

3.2 Utilisation

Les di glycérides et les mono glycérides d’acides gras sont utilisés comme émulsifiants et stabilisants dans l’industrie alimentaire.

3.3 Production

Les triglycérides se trouvent à l’état naturel dans les tissus des animaux et des végétaux.

Les di glycérides et les mono glycérides sont obtenus par chauffage du triglycéride avec un excès de glycérol selon la réaction suivante :

gélatine triglycéride halal

3.4 Est-ce que l’Istihâlah se produit dans le cas du E 471 ?

Les diglycérides et les monoglycérides n’existent pas sous une forme naturelle dans les graisses animales. Ils sont le résultat de la réaction chimique d’estérification qui entraîne une transformation moléculaire des composants de départ (triglycérides et glycérol). Ces composants ne se retrouvent plus à la fin de la réaction dans leur forme originale (comme le montre les encadrés rouges et verts).

Par ailleurs, ils se distinguent également des triglycérides par leurs caractéristiques particulières en tant qu’émulsifiant et stabilisant.

3.5 Comparaison du niveau de l’Istihâlah entre la transformation du triglycéride en mono et di glycérides et la transformation de l’alcool en vinaigre

Le vinaigre est considéré comme une nourriture licite et pure pour le musulman. Le Prophète (sallallahou alaihi wa sallam) a dit : « Quel excellent assaisonnement que le vinaigre ! » (Sahîh Mouslim).

Le vinaigre résulte d’une transformation de l’alcool selon un procédé très ancien : il est donc un des exemples majeurs utilisés par les juristes hanafites pour illustrer l’Istihâlah.

Cette transformation se réalise par une fermentation acétique qui consiste à oxyder l’éthanol (alcool) en acide acétique (vinaigre) par l’action de certaines bactéries. La réaction chimique est la suivante :

gélatine triglycéride halal

On peut ici constater que la modification moléculaire des réactifs est plus importante dans le cas des mono et diglycérides que dans celui du vinaigre.

3.6 Conclusion

L’Istihâlah qui se produit pour le mono et di glycéride d’acides gras (E471) est pour le moins similaire à celui qui a lieu lors de la transformation de l’alcool en vinaigre. Le mono et di glycéride d’acides gras sont donc licite à la consommation.

Wallâhou A’lam !


ANNEXE 1 :
Istihaalah en la langue arabe signifie : تغير الشيء عن وصفه وطبعه
« Un changement dans la nature et la qualité d’un objet » [1]
Selon les juristes, il est défini en ces termes : تبدل حقيقةِ الشيء وصورتِه النوعية إلى صورة أخرى
« Un changement dans la réalité d’un objet et dans sa forme caractéristique vers une autre forme. »[2]
فالاستحالة قد تكون بمعنى التحول كاستحالة الأعيان النجسة من العذرة والخمر والخنزير و تحولها من أعيانها و تغير أوصافها و ذلك بالاحتراق أو بالتخليل أو بالوقوع في شيء .( الموسوعة الفقهية) »L’Istihâlah désigne la modification (profonde) de quelque chose, comme le changement pouvant intervenir sur des choses impures telles l’excrément, l’alcool, le porc et la modification de leur nature et de leur qualités sous l’action du feu, par la transformation en vinaigre ou par le mélange (et la réaction) avec quelque chose d’autre. » (Al Maoussou’atoul Fiqhiyya, voir aussi Ad Dourroul Moukhtâr et Hilyya)ANNEXE 2 :
Ibnou ‘Âbidîn affirme : بخلاف نحو خمر صار خلا وحمار وقع في مملحة فصار ملحا وكذا دردي خمر صار طرطيرا

وعذرة صارت رمادا أو حمأة فإن ذلك كله انقلاب حقيقة إلى حقيقة أخرى لا مجرد انقلاب وصف [3

Al Gangôhi écrit : تبدیل ِ ماہیت ہیولے صورت کی تبدیل سے ہوتا ہے كہ حقیقت دیگر ہوگی

[4]

Abdoul Sattâr Moultâni mentionne:
تبدیل ماہیت سے شئ کے خواص وآثار یکسر بدل جاتے ہے

[5]
Al Kâssâni précise:

وجه قول محمد أن النجاسة لما استحالت وتبدلت أوصافها ومعانيها خرجت عن كونها نجاسة لأنها اسم لذات موصوفة فتنعدم بانعدام الوصف وصارت كالخمر إذا تخللت

[6]

Moufti Kifâyatoullah écrit:

حقیقت بدل جانے کا حکم اسی وقت دیا جاسکتا ہے کہ حقیقت اولی منقلبہ کے اثار مختصہ اس میں باقی نہ رہیں

[7]

اسی طرح حقیقت منقلبہ کی بعض کیفیات غیر مختصہ کا باقی رہنا مانع انقلاب نہیں

[10]

Moufti Taqui Ousmâni affirme:

ان كان العنصر المستخلص من الخنزير تستحيل ماهيته بعملية كيمياوية بحيث تنقلب حقيقته تماما زالت حرمته ونجاسته

[8]

على القلب فقليل التغير لا يصير خلا عنده وعندهما يصير،هذا إذا تخلل بنفسه،أما إذا تخلل بعلاح بالملح أو بغيره يحل عندنا الكل

[9]

[1] الموسوعة الفقهية الكويتية (مادة:الإستحالة)، المصباح المنير ج1 ص157،

[2] موسوعة الفقه الإسلامي ج6 ص7

[3] رد المحتار ج1 ص316

[4] فتاوى رشيدية ( تالبفات رشيدية ص251)

[5] خير الفتاوى ج2 ص149

[6] بدائع الصنائع ج1ص85

[7] كفاية المفتي ج2 ص333 –الطبعة الجديدة-

[8] بحوث في قضايا فقهية معاصرة ص 341

[9] خلاصة الفتاوى ج2 ص204 والهندية ج5 ص410 ومثله في البزازية ج6 ص125

[10] كفاية المفتي ج2 ص335-الطبعة الجديدة-
Dernière mise à jour : ( 09-07-2007 )

Source : Halal Réunion

http://www.al-kanz.org/2007/07/18/gelatine/

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