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Histoire de L'Islam

L'Islam et les musulmans
La première chose qu'il convient de définir est le terme Islam. Nous pouvons affirmer que ce mot Islam n'est pas apparu après l'arrivée d'un homme ou l'accomplissement d'un phénomène. L'Islam est la véritable religion d'Allah (traduction en arabe du mot Dieu). En effet, c'est Dieu qui a choisit l'Islam, comme le montre le verset suivant :

Sourate 5, Verset 3
... Aujourd'hui, J'ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. J'ai agréé l'Islam comme religion pour vous... Sourate 5, Verset 3

Derniers billets publiés

Les Califes et le Système du Califat

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1- Mode d’élection du Calife

Il est important de remarquer qu’aucun des quatre Califes éclairés n’avait tenté de s’imposer contre la volonté du peuple, de même qu’aucun Calife n’avait osé transmettre le pouvoir à son fils avant que l’impudence et l’effronterie eussent conduit Mouawia à transformer le califat en monarchie héréditaire.

S’il est vrai qu’il n’y a pas de règles pour le choix des candidats puisque chaque Calife a fait l’objet d’un choix selon un mode particulier, il n’est pas moins vrai que ce choix doit être sanctionné par l’acte d’allégeance (bai’a) de la communauté. Le Calife tire sa légitimité de ce vote de confiance que les membres de la communauté expriment en sa faveur. De nos jours, la désignation des candidats dans les démocraties relève de la compétence des partis politiques. Ensuite ce choix est soumis au suffrage universel. La désignation du premier Calife dans la Saqifa s’apparente à la méthode des partis politiques modernes. Les émigrés et les Ansars ont joué le rôle de partis politiques. La désignation de Omar par Abu Bakr ne pouvait pas être considéré comme une cooptation dans la mesure où cet acte n’avait pas dispensé le Calife de la condition du vote de la communauté (bai’a). C’était donc une simple proposition entérinée par la communauté.

D’ailleurs, Abu Bakr avait réuni les musulmans dans la mosquée et leur avait dit : Est-ce que vous accepterez celui que je vous propose ? Quant à Omar, il avait désigné pour sa succession un conseil de choix de candidat qui avait retenu la candidature de Uthman ibn Affane. Après l’assassinat de Uthman, un groupe de musulmans avait fait appel à Ali pour occuper cette fonction mais ce dernier exigea que sa désignation se fasse en public et à la majorité. Après le vote d’approbation, le Calife devait prononcer un discours sous forme d’une déclaration de politique générale.

2- La politique des Califes

Avant de voir les Califes à pied d’œuvre sur le terrain de l’action, on peut avoir une idée de leur politique à travers leurs discours d’investiture. L’examen de leurs discours rend compte de leur personnalité, de leur modestie, de leur souci de justice, de leur dévouement pour la cause de Dieu, de leurs préoccupations de bien servir la communauté, de l’intérêt qu’ils portent à la propagation de la parole de Dieu, de leur crainte de commettre des injustices ou de bafouer les droits des gens, de leur piété et de leur mépris de ce bas monde. Ali et Uthman avaient, dans leurs discours, mis l’accent sur l’inanité de la vie ici bas, qu’ils qualifient de demeure provisoire, d’illusion. C’est la vie future qu’il faut prendre en compte. Ali insiste sur le respect des droits des gens. Il met en garde contre l’atteinte à la vie humaine sans raison valable : « le vrai musulman est celui dont les autres n’ont à craindre le mal ni de la langue ni de la main ». « Craignez Dieu pour ce qui est des droits de Ses serviteurs et de Sa terre car vous êtes responsables ». Abu Bakr et Omar avaient axé leurs discours sur la justice, les garanties des droits. Omar annonça que sa sévérité s’abattra sur les injustes, tandis qu’elle sera paix et sécurité pour les justes. L’attribution des fonctions devait répondre, selon le Calife, à quatre critères : le mérite, la compétence, la force du caractère, l’honnêteté.

Il était tellement modeste qu’on ne pouvait le distinguer du plus humble citoyen. On l’a vu plus haut, Abu Bakr disait : « j’ai été choisi comme votre chef, bien que je ne sois pas le meilleur d’entre vous ». Il demanda aux gens de l’aider s’il agit bien et de le corriger dans le cas contraire.

3- Le désordre créé par l’apostasie

Après son élection, Abu Bakr s’est trouvé confronté à un mouvement insurrectionnel conduit par des apostats et des faux prophètes. Ce mouvement naquit au sein des Bédouins dont la conversion à l’Islam n’était qu’un fait de circonstances sans engagement sincère. Le Coran a fait état de ce manque de sincérité et de faiblesse de foi chez les Bédoins avant que cela ne se manifeste dans les faits : « les Bédoins ont dit : « Nous avons la foi » dis : « vous n’avez pas encore la foi. Dites plutôt : nous sommes simplement soumis, car la foi n’a pas encore pénétré dans vos cœurs » s49 v14.

Certaines tribus pensaient que l’Islam devait prendre fin avec la mort du prophète. D’autres ont trouvé dans la mort du messager de Dieu une occasion pour lui succéder et se réclamer prophètes eux-mêmes. Il s’agit de Toulaiha al-Asdi, Al Asswad al Ansi, Moussailama al Kaddhab (le menteur), Sajah la Tamimite, etc..

D’autres encore ont cessé de payer la Zakât parce que, selon eux, seul le messager de Dieu était habilité à prélever l’aumône conformément au verset qui lui ordonne : « prélève de leurs biens une sadaqa (aumône) par laquelle tu les purifies et les bénis et prie pour eux. Ta prière est une quiétude pour eux » s9 v103 C’est à lui, dirent les apostats, et non pas à un autre que Dieu à ordonné de prélever cette aumône. Ils avaient considéré la zakât comme un don exclusivement religieux qui a pris fin avec la mort du prophète. Abu Bakr avait compris le danger de ces mouvements tant pour la stabilité de l’Etat que pour la propagation du message. Il était donc légitime de les combattre, ce que le Calife n’a pas tardé à faire avec un génie tel qu’il remporta, sans beaucoup de perte, une victoire éclatante.

4- L’administration

L’administration fonctionnait à merveille sous les Califes. Le vaste territoire de l’Etat islamique était divisé en provinces administrées par des gouverneurs. Ces derniers étaient soumis à un contrôle rigoureux qui s’exerçait sur leur manière d’administrer et de diriger la chose publique. Outre ce contrôle, Omar avait fixé à tous ses gouverneurs une réunion annuelle qui se déroule pendant le rassemblement du pèlerinage. Au cours de cette rencontre, les gouverneurs devaient rendre compte au Calife de l’état de leurs provinces. A cette occasion, le Calife tranchait également les litiges entre les gouverneurs et les administrés, individus et groupes victimes d’abus d’autorité ou de violations de droits. Les gouverneurs redoutaient beaucoup cette rencontre qui pouvait revêtir la forme d’un tribunal populaire. De ce fait, ils s’efforçaient de s’acquitter convenablement de leurs missions afin d’éviter l’humiliation de la sanction au cours de cette rencontre publique. Même en dehors de cette rencontre, les Califes, en particulier Omar ibn Khattab, convoquait le gouverneur chaque fois qu’il fût l’objet d’une plainte. Le contrôle ne se limitait pas à la seule probité du gouverneur, il s’étendait également à sa fortune. Lorsqu’un gouverneur manifeste un signe extérieur de richesse sans rapport avec sa rémunération et ses biens privés, le Calife ordonnait qu’une partie de ses biens soit versée au trésor public. Il a ainsi fait confisquer une partie des biens de Amr ibn al Ass quand il était gouverneur d’Egypte. De même qu’il a ordonné à Saâd ibn Abi Waqqas de verser au trésor de l’Etat la moitié de sa fortune personnelle. On raconte qu’un Copte avait gagné dans une course de chevaux contre le fils de Amr ibn al Ass. Pris de colère, ce dernier avait fouetté puis emprisonné le Copte, accusé d’avoir offensé le fils des « deux nobles ». Le Copte porta plainte au Calife. Celui-ci fit venir de toute urgence le gouverneur Amr ibn al Ass et son fils. Après s’être assuré de la véracité des faits, il ordonna au Copte de se faire justice lui-même en infligeant au fils des « deux nobles » le même châtiment que celui qu’il avait subi. Puis il lui redonna le fouet pour qu’il fasse de même avec le père, ce que le Copte refusa estimant qu’il avait obtenu satisfaction. C’est à cette occasion que le Calife prononça sa fameuse phrase : « Depuis quand vous arrogez-vous le droit d’asservir les gens, alors que leurs mères les avaient mis au monde libres ? » Dans une lettre adressée à Abu Mussa al Achari, gouverneur de Basra, le Calife Omar lui dit : «  ô Abu Mussa, tu es un homme comme les autres, sauf qu’Allah a fait de toi le plus chargé parmi eux. Celui qui a la charge des musulmans a le même devoir que celui d’un esclave envers son maître ». Il posa un jour cette question à une assemblée : « Que dites-vous si l’Emir des croyants (le Calife) surprend une femme en plein pêché » ? Ali lui répondit : « Qu’il présente quatre témoins, à défaut, il sera fouetté pour diffamation, à l’instar de n’importe quel musulman »

5- La Justice

L’islam considère la justice comme l’équilibre du monde et le fondement des civilisations humaines. La justice était l’une des préoccupations essentielles des Califes éclairés. Le Calife était soumis comme n’importe quel individu à la sentence du juge et tout citoyen pouvait porter plainte contre lui. En Islam, la justice est une émanation de la loi divine et elle ne saurait exister en dehors de l’application de cette loi (la Chari’a). Sous les quatre Califes, la justice était totalement indépendante de l’exécutif, c’est-à-dire du pouvoir politique. En aucun cas le chef de l’Etat, encore moins le ministre ou le gouverneur, ne pouvait s’immiscer dans les affaires du juge, sauf en cas de défaillance ou de partialité de celui-ci. La magistrature était libre des contraintes et des pressions du pouvoir politique. Elle était en quelque sorte le recours des faibles et des opprimés contre les exactions et les abus des particuliers et de l’administration. Le prophète a dit : « sur trois juges, deux iront en Enfer et un seul ira au Paradis ». On rapporte que le Calife Omar, voulant acheter un cheval à un particulier, avait pris ledit cheval et l’avait utilisé pour transporter des objets avant de payer le prix. Le cheval s’étant foulé la patte, le propriétaire se disputa avec Omar et demanda réparation. Omar lui demanda de choisir un homme qui trancherait le litige entre eux. L’homme choisit Chouraih al’Iraqi. Lorsqu’il prit connaissance du litige, Chouraih imputa la responsabilité à Omar, étant donné qu’il avait pris le cheval en bonne santé et qu’il en était responsable jusqu’à ce qu’il le rende sain et sauf à son propriétaire. La justesse du jugement de Chouraih plut au Calife Omar, qui le nomma juge à Koufa.


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La succession du Prophète

Assalat sur le prophète, Assalat sur le prophète

1- Le décès du prophète :

Le prophète tomba malade dès son retour du pèlerinage d’adieu. Un jour il quitta sa maison avec un bandeau autour de la tête ; il prit place au minbar (la chaire) et dit : « il y avait un esclave de Dieu ; Dieu lui proposa de choisir entre ce qui est ici-bas et ce qui est auprès de Lui ; et cet esclave préféra ce qui est auprès de Dieu. » Abou Bakr le comprit et se mit à pleurer. « Barrez toutes les portes qui s’ouvrent sur la cour de la mosquée, continue le prophète, sauf la porte de Abou Bakr car je n’ai connu personne de plus utile à ma cause que lui ; si je pouvais prendre un ami parmi les humains, ce serait Abou Bakr. Il est mon compagnon et frère dans la foi, jusqu’à ce que Dieu nous réunisse auprès de Lui ».

Le prophète recommanda ensuite l’expédition d’Usama, en rappelant les mérites de ce jeune compagnon et de son père Zaid ibn al Haritha. Il rentra chez lui. Le lendemain son état se détériora ; il demanda aux gens qui se trouvaient à ses côtés : « apportez-moi du papier pour que je puisse rédiger un écrit ; vous ne vous égarerez pas ensuite ». Certains s’opposèrent, disant que ce n’est pas le moment de le faire « le prophète est souffrant, nous possédons le Coran et cela nous suffit » ; il y avait une dispute à ce sujet entre les gens présents ; le prophète leur aurait demandé de sortir. Ne pouvant plus diriger la prière, il nomma Abou Bakr pour le remplacer. Le prophète prononça cette phrase à voix basse : « il n’y a de Dieu qu’Allah ; quelle agonie dans la mort ». Son dernier mot audible fut : « mais avec le Compagnon d’en haut ».

La nouvelle de la mort plongea la ville dans l’émoi. Omar s’emporta contre ceux qui pleuraient : « l’envoyé de Dieu n’est pas mort, leur dit-il, il est seulement allé auprès de Dieu comme Moise y était allé, pour revenir bientôt auprès de sa communauté afin de la guider jusqu’au jour de la résurrection ». Abou Bakr intervient : « Peuple ! quiconque adorait Mohamed, qu’il sache qu’il est mort ; mais quiconque adorait Dieu, alors Dieu est vivant et ne meurt jamais ». il récite le verset suivant : « Mohamed n’est qu’un messager. Des messagers avant lui sont passés. S’il mourait donc, ou s’il a été tué, retournerez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah ; et Allah récompense bien les reconnaissants ».s3, v144

2- Discussion et délibération

Les Ansars, estimant qu’il fallait immédiatement régler le problème de la succession, se rendirent à la Saqifa des banou sa’idah pour débattre de cette question. Il s’agissait de savoir auquel des deux clans des émigrés et des Médinois revenait le mérite de la succession du prophète. Avant l’arrivé des émigrés à l’assemblée, les débats avaient abouti à la désignation de Saâd ibn Ubadah comme Emir sans qu’il y eut un consensus autour de ce personnage. Les Ansars étaient divisés tant sur leur droit à la succession que sur la personne de Saâd ibn Ubadah. Ceux qui prétendaient avoir droit à la succession du prophète tiraient argument de l’asile accordé au prophète, du fait que celui-ci est mort chez eux, que Dieu les a nommés Ansars (soutiens, auxiliaires) dans Son Livre (s9, v100,117).

En revanche, les opposants estimaient que les Qoreichites étaient plus dignes que les Ansars parce que ce sont eux qui avaient la charge de la prophétie. Le Califat appartient à ceux qui ont eu la charge de la prophétie. En plus, il ne faut pas oublier que le prophète ne mourut pas avant d’avoir désigné Abou Bakr comme remplaçant pour diriger les offices ; ce choix était fondamental car la Salat est le pilier de la religion. La discussion n’était pas terminée lorsque Abou Bakr arriva en compagnie de Omar ibn kathab, Abou ubaidah et d’un groupe de mohajiroun (émigrés). Ali resta en deuil chez lui avec certains membres de sa famille.

Thabit ibn Qais (khazrajite) intervint et dit : « ô Mohajiroun ! Vous savez tous comme nous que Dieu avait envoyé Mohamed comme messager qui resta à la Mecque malgré la persécution et le refus, Dieu lui enjoigna de s’abstenir de toute violence. Ensuite Il lui permit d’émigrer et de combattre. Nous étions ses auxiliaires et son asile. Puis vous êtes venus, et nous partageâmes avec vous nos biens. Nous sommes donc la vraie force de l’Islam, et c’est de nous que Dieu parle dans le Coran : « A ceux qui, avant eux, se sont installés dans le pays et dans la foi, qui aiment ceux qui émigrent vers eux, et ne ressentent dans leurs cœurs aucune envie pour ce qu’ils ont reçu et qui les préfèrent à eux- mêmes, même s’il y a pénurie chez eux » s59, v9 « Cela entre autres versets que nul ne peut nier. En outre, vous savez aussi toutes les bonnes paroles que le prophète a prononcées en notre honneur. Il quitte ici-bas et ne nomme personne clairement comme son successeur, mais enjoignit à sa communauté de tenir fermement le Livre de Dieu et la sunna (tradition) du prophète. Tant qu’on s’y tient, on ne pourra être unanime dans l’erreur. Nous sommes donc les auxiliaires de Dieu, et c’est à nous qu’appartient la direction du peuple. Qu’en pensez-vous ô Mohajiroun ? je vous salue ».

Abou Bakr se leva et lui répondit : « ô Thabit ! Ton peuple ansârite est exactement comme tu l’as décrit ; personne ne s’y oppose. Quant à nous Mohajiroun, Dieu a révélé à notre sujet : « Aux émigrés besogneux qui ont été expulsés de leurs demeures et de leurs biens, tandis qu’ils recherchaient la grâce et un agrément d’Allah, et qu’ils portaient secours à Dieu et à son messager ceux-là sont les véridiques. »s59, v8. et Allah vous a ordonnés de suivre les véridiques lorsqu’Il vous dit : « ô les croyants craignez Allah et soyez avec les véridiques ».s9, v119. En outre vous savez que les Arabes n’admettront cet amr (commandement) que pour les qoraichites, qui sont considérés comme le clan le plus éminent parmi les Arabes ; et ce sont également eux que vise la prière d’Abraham : « Nôtre Seigneur ! Envoie l’un des leurs comme messager parmi eux » s2, v129. Je choisis donc pour vous l’un de ces deux : Omar et Abu Ubaidah ; prêtez serment à n’importe lequel d’entre eux ». Thabit ibn Qais se leva pour demander aux musulmans s’ils étaient d’accord avec ce qu’a dit Abu Bakr ? « Oui nous sommes d’accord, répond l’assistance ».

Thabit : « Il ne vous fallait pas imputer à Abu Bakr la désobéissance au prophète ? N’avez-vous pas mentionné que le prophète l’avait choisi pour diriger la prière, ne faisant cela que pour le désigner comme successeur ? Or Abu Bakr désobéit au prophète en se retirant de l’élection du successeur du prophète au profit de Omar et de Abu Ubaidah. Comment pouvez-vous suivre ceux auxquels Abu Bakr avait été préféré par le prophète lui-même et choisi par lui » ? Les Mouhajiroun conclurent que, si le chef est choisi parmi eux, les ministres le seront parmi les Ansars et qu’ils ne décideraient rien sans consulter les Ansars et sans leur présence. Le Khazrajite al Hubâb ibn al Mundhir propose la désignation de deux émirs : « un émir de chez nous et un émir de chez eux ». Cette proposition fut rejetée par les Ansars eux-mêmes. On se rappela in extremis d’un hadith qui coupa court à toute discussion : « les dirigeants sont des Quraichites ».

3- L’élection de Abu Bakr

Abu Bakr, rappelant qu’il n’était pas candidat, proposa Omar ou Abu Ubaidah. Ces derniers refusèrent la proposition en affirmant que Abu Bakr était le meilleur des Mouhajiroun, le seul qui a été en compagnie du prophète dans la caverne (Coran s9 v40) et enfin qui avait été nommé par le prophète pour diriger les offices. Ils demandèrent à Abu Bakr d’étendre sa main pour qu’on puisse lui prêter serment. Bachir ibn Saad s’écria : « Je vous jure par Dieu ! Personne ne doit prêter ce serment à Abu Bakr avant moi ! » Et c’est ce qu’il fit. Quelques-uns s’opposèrent, mais la grande majorité de l’assistance y compris les Ansars, vint l’un après l’autre serrer la main d’Abu Bakr au titre du serment. Saad ibn Ubadah faisait partie du groupe des opposants. Ainsi vit le jour l’opposition au sein de l’Etat islamique. Ali et les Banû Hachim étaient en désaccord avec l’élection d’Abu Bakr. Ils estimaient que la succession revenait de droit à Ali. Celui-ci dit à Abu Bakr : « Vous l’avez emporté sur les Ansars en leur disant que Mohamed était des vôtres ; je retourne le même argument contre vous ; nous, les membres de la famille du prophète, sommes plus près de lui que quiconque ». Abu Bakr répondit qu’il ne savait pas que Ali lui contestait cet ‘‘amr’’ (pouvoir), sinon il ne l’aurait jamais accepté. Ce conflit s’aggrava lorsque Fatima, fille du prophète et épouse d’Ali se rendit chez Abu Bakr, pour lui réclamer en héritage la terre de fadak que son père possédait. Abu Bakr lui rappela une parole du prophète qui disait : « nous prophètes, nous ne laissons pas d’héritage. » Il l’assura qu’il prendrait en charge les dépenses de la famille du prophète.

Quelques jours après le serment de la Saqifa, la population de Médine se réunit à la mosquée et émit un vote de confiance en faveur d’Abu Bakr. Celui-ci prononça ensuite son discours d’investiture. Après les formules de louanges habituelles, il dit : « Peuple ! j’ai été choisi comme votre chef, bien que je ne sois pas le meilleur d’entre vous. Donc, si j’agis bien, aidez-moi, et si j’agis mal, corrigez-moi. En effet la véracité est la confiance, et le mensonge est l’abus de confiance. Or le faible parmi vous est fort à mes yeux, jusqu’à ce que j’obtienne pour lui son droit ; et le fort parmi vous est faible à mes yeux, jusqu’à ce que je lui arrache ce qui n’est pas son droit ; tout cela par la volonté de Dieu. Ecoutez ! il n’y a aucun peuple qui ne soit pas frappé d’humiliation s’il néglige de lutter pour la cause de Dieu et l’immoralité ne se répand pas au sein d’un peuple, sans que Dieu ne l’afflige d’une calamité générale. Obéissez-moi, tant que j’obéis à Dieu, et à son messager. Si je désobéis à Dieu et à Son messager, vous ne me devez aucune obéissance. Levez-vous pour la prière ; que Dieu vous fasse miséricorde » !

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La Fin du Califat

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On peut dire que le projet de déstabilisation de l’Etat islamique avait été planifié avant l’assassinat du Calife Omar. Cet acte ignoble qui emporta le deuxième Calife n’était qu’un début d’exécution d’un vaste complot satanique dont les juifs étaient les principaux instigateurs. Omar a été poignardé par un captif persan appelé Fairouz et surnommé Abu Lou’lou’a. Ce dernier avait été vu quelques jours auparavant en compagnie d’Al Hourmouzân et de Joufaina ; le premier était un prince perse déchu après la victoire des musulmans et le second, perse lui aussi, faisait partie de l’aristocratie. Tandis que le juif Ka’b Al Ahbar avait prédit la mort de Omar trois jours auparavant. Uthman, quant à lui, a été assassiné par des insurgés qui firent brusquement irruption dans son domicile après l’avoir assiégé pendant quarante jours. La révolte qui emporta le Calife Uthman était fomentée par le juif musulman Abdallah ibn Sabaâ. Ce dernier faisait la tournée des provinces, notamment d’Egypte, Basra, Koufa pour inciter les populations à la révolte contre le Calife. Les révoltés, après avoir quitté Basra, Koufa et l’Egypte, marchèrent sur Médine et assiégèrent la maison du Calife. Auparavant, Ali a tenté d’apaiser les esprits en proposant sa médiation auprès du Calife à l’effet d’obtenir des réformes. Ce fut une tentative vaine, car la situation avait atteint le point de non-retour, suite à la découverte par les insurgés, dans le courrier du Calife, d’une lettre adressée à son gouverneur d’Egypte lui intimant l’ordre d’exécuter les chefs des insurgés à leur retour au pays. En réalité, le Calife n’était pas au courant de cette lettre. Les insurgés soupçonnaient Marwan ibn al Hakam, secrétaire particulier du Calife, d’en être l’auteur. Ils demandèrent donc au Calife de leur livrer ce dernier. Mais le Calife, craignant pour la vie de son secrétaire, refusa de le livrer. En plus, le Calife s’opposa à toute intervention armée contre les insurgés afin d’éviter un bain de sang. En fin de compte, les insurgés décidèrent de passer à l’action. Ils assassinèrent froidement le Calife pendant qu’il récitait le Coran le matin à l’heure de la prière. La crise s’est accentuée durant le règne de Ali ibn Abi Taleb, d’autant plus que, dès son accession au califat, celui-ci prit la décision de destituer certains gouverneurs, comme Mouawia, devenus puissants de par la stature et la popularité qu’ils avaient acquises. Le Calife prit donc la décision de destituer Mouawia et de le remplacer par Sahl ibn Hanif. Non seulement Mouawia ne va pas obtempérer, mais il va s’insurger contre son chef hiérarchique, l’imam Ali qu’il soupçonnait d’être impliqué dans l’assassinat de Uthman. D’abord, il fit barrer la route au nouveau gouverneur du Cham, Sahl ibn Hanif. Arrivé à Tabouk, ce dernier fut arrêté par des cavaliers qui l’empêchèrent de continuer sa route vers Damas, capitale de la province. Il rebroussa chemin. Ensuite, il fit soulever la population du Cham contre le Calife, ce qui allait aggraver la discorde et provoquer une guerre fratricide parmi les musulmans.

Pour la première fois, une cassure s’est produite dans la communauté qui allait désormais avoir deux directions et deux capitales : Damas et Koufa. Cette division a eu pour conséquence l’émergence de plusieurs factions et mouvements rivaux, en particulier le mouvement chiite, composé des partisans de l’imam Ali et le mouvement des Kharidjites, formé des adversaires de ce dernier. Les Kharidjites ou Khawaridj reprochaient au Calife d’avoir accepté l’arbitrage qui l’opposait à Mouawia, arguant du fait qu’il n’y a de jugement ou d’arbitrage que de Dieu : « la houkma illâ lillâhi ». « Une parole véridique par laquelle on ne chercherait que l’égarement » leur rétorqua l’imâm Ali. Les Kharidjites ont décidé d’assassiner le Calife et deux autres personnages : Mouawia et Amr ibn Al Ass, qu’ils considéraient comme la cause de la crise qui secoue la communauté. Ces deux derniers échappèrent à la mort tandis que le Calife fut assassiné. Le 17 Ramadan, le Calife se rendit à la mosquée comme d’habitude pour la prière du matin. Abdurrahman ibn Muljim, accompagné de deux compères, attendaient le Calife à l’entrée de la mosquée. Ibn Muljim se jeta sur lui et le blessa mortellement à la tête. L’imâm succomba à sa blessure trois jours après, sans avoir désigné de successeur. Il dit à son fils Hassan : « je ne vous ordonne rien, et je ne vous interdis pas de choisir qui que vous voulez » ! Après sa mort, les habitants de Koufa prêtèrent serment d’allégeance à son fils Hassan lequel se désista six mois plus tard en faveur de Mouawia. Son objectif étant de mettre fin à la division et au conflit meurtrier qui déchirent les musulmans.

Du coup, Mouawia se trouva à la tête d’un vaste empire. Cependant, il ne va pas tarder à désigner son fils Yazid comme prince héritier et demandera à la population du Cham de lui prêter serment d’allégeance. Ce qui fut fait. Puis, il demanda à Marwan ibn al Hakam, son gouverneur de Médine d’obtenir le serment d’allégeance des habitants de sa province. Marwan réunit les notables et leur dit : « l’Emir des croyants envisage de se faire succéder par son fils, tradition de Abu Bakr et Omar ! ». Abdurrahman ibn Abu Bakr se leva et dit : « plutôt la tradition de César et de Kirsa (Kosroés) ; par contre Abu Bakr et Omar n’ont pas transmis le pouvoir à leurs enfants ni à leurs proches ».

En l’an 51, Mouawia profita du pèlerinage pour prendre la bai’a (allégeance) pour son fils Yazid. Dans le but de renforcer cette allégeance par le soutien particulier des anciens compagnons dont Abdallah ibn Zoubair et Abdallah ibn Amr, ce dernier lui fit l’objection suivante : « il y avait avant toi des Califes qui avaient des enfants ; ton fils n’est pas mieux qu’eux ; il n’ont pas vu en leurs fils ce que tu as vu en le tien, mais ils ont choisi pour les musulmans ce qui était meilleur ». Tandis que Abdallah ibn Zoubair lui adressa la réponse suivante : « Si tu en as assez de l’Emirat, démissionne et présente ton fils afin qu’on l’élise. As-tu vu si nous prêtons serment d’allégeance à ton fils en même temps qu’à toi, qui d’entre vous doit-on écouter et obéir ? L’allégeance ne peut jamais échoir à vous deux en même temps. » Après le décès de Mouawia, son fils Yazid lui succèda et ainsi, le califat se transforma en monarchie héréditaire. Ainsi furent réalisées ces prophéties : Une rapportée par Safina qui déclare avoir entendu le prophète (psl) dire : « le califat ne durera que trente années, puis ce sera une monarchie. » Cité par Ahmad et les ‘‘Sounan’’. L’autre rapportée par Abou Oubaida ibn al Jarrah : « le début de votre religion, c’était une prophétie et une miséricorde ; puis ce sera un califat et de la bonté ; puis ce sera une monarchie et de la contrainte ».

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Les juifs les polythéistes et le prophète

Assalat sur le prophète, Assalat sur le prophète

toute créature destinée à vivre en ce bas-monde passe par cinq phases, la phase de l’esprit, la phase utérine, la phase de l’ici-bas, la phase de la tombe et la phase de la résurrection.« Et ils t’interrogent au sujet de l’esprit, dis : "L’esprit relève de l’Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de science. » [1].

Ce verset est une preuve manifeste de la véracité et de l’authenticité du caractère prophétique de Muhammad — paix et bénédictions sur lui —. Voici dans quelles circonstances il fut révélé.

Les Polythéistes de la Mecque voulurent mettre à l’épreuve le Prophète afin de savoir s’il était vraiment celui qu’il affirmait être, c’est-à-dire le dernier Messager d’Allâh. Ils décidèrent donc d’envoyer à Médine deux des plus farouches détracteurs du Prophète, 'Uqbah Ibn Abî Mu'ayt et An-Nadr Ibn Al-Hârith, questionner les grands rabbins et autres docteurs de la Loi juive à son sujet.

Ceux-ci leur dirent, pour mette sa véridicité à l’épreuve, de poser les trois questions suivantes au Prophète :

Qui sont les gens de la Caverne et quelle est leur histoire ?Qui est celui qui a parcouru la Terre du Couchant au Levant ?Qu’est-ce que l’esprit ?

Et ils précisèrent aux émissaires de Quraysh que si le Prophète répondait à toutes les questions, il s’agirait alors d’un imposteur. En revanche, s’il répondait à deux questions et laissait la troisième à la science d’Allâh uniquement, il s’agirait alors bel et bien de l’Envoyé d’Allâh sans aucun doute possible.

Les Juifs savaient pertinemment de par leurs Écritures que Muhammad était un Prophète. 'Abd Allâh Ibn Salâm, par exemple, était l’un des chefs des Juifs. Il était un érudit. Il dit : « Lorsque le Prophète arriva à Médine, à la vue de son visage, j’attestai : “Il n’y a de divinité sinon Allâh. Par Allâh, ce visage n’est point celui d’un imposteur !” » Chers frères, tout se voit. La véridicité se voit dans les yeux, et l’imposteur ne peut guère cacher son jeu, même s’il feint la dévotion. C’est pourquoi notre Seigneur dit à propos des pieux : « ils portent leur marque sur le visage, à cause de la prosternation ». Il dit également à propos des criminels : « on reconnaît les criminels à leurs marques ». Rien ne se cache, tout se voit... Notre Seigneur dit : « Et tu les reconnaîtrais très certainement au ton de leur parler. » [2]

Tout ce que tu caches, les jours le divulgueront
Tu as beau cacher, rien n’échappe guère à l’Un !

[...]

Les Juifs leur dirent donc de poser trois questions concernant un groupe de gens dans le passé, un homme ayant parcouru la terre du levant au couchant, et ce qu’est l’esprit. S’il répond aux trois questions, il est un imposteur. S’il répond à deux questions seulement et laisse la troisième à la science divine, il est un Envoyé d’Allâh.

Les polythéistes posèrent les trois questions au Prophète, pensant le soumettre à rude épreuve. Mais comme c’est une affaire de révélation, et que les réponses proviennent de la science d’Allâh, il n’y a là aucune difficulté. « Quand bien même tous les arbres de la terre se changeraient en calames (plumes pour écrire), quand bien même l’océan serait un océan d’encre où conflueraient sept autres océans, les paroles d’Allâh ne s’épuiseraient pas. Car Allâh est Puissant et Sage. » [3] Ils posèrent les questions au Propète qui leur répondit : « Je vous répondrai demain. » Mais il oublia de conditionner le tout par la volonté de Dieu en disant « in shâ’a Allâh ». Par parenthèse, lorsqu’on questionna le Prophète sur ce genre d’oubli, il répondit : « Je n’oublie point mais on me fait oublier, afin d’établir une jurisprudence ! » c’est-à-dire qu’en réalité, pour des visées pédagogiques, Allâh le rendait sujet à l’oubli afin que les gens sachent quoi faire ou quoi dire en cas d’oubli !

En l’occurrence, la révélation divine fut interrompue quinze jours durant lesquels les émissaires de la Mecque venaient chaque jour interroger le Prophète et fanfaronner... On voit là une première preuve de la véridicité du Prophète. En effet, s’il n’était pas un Envoyé d’Allâh, il aurait fourni des réponses aux questions dès le lendemain sans attendre. Mais le fait qu’il n’ait pu répondre que quinze jours plus tard, dans l’attente de la permission divine, démontre bien que c’est une affaire de révélation provenant uniquement d’Allâh et que Muhammad n’était pas un faux prophète.

Ainsi quand Jibrîl [4] vint au Prophète, quinze jours plus tard, avec la révélation divine, ce dernier lui dit : « Ô frère Jibrîl, ton absence a été si longue que je me suis langui de te revoir ». Et Jibrîl de répondre au Prophète : « Ô Envoyé d’Allâh, ma langueur de te revoir durant tout ce temps était encore plus forte que ta langueur de me revoir. » Au passage, ceci répond à la thèse des athées, des orientalistes, des évangélistes et autres mécréants selon qui les épisodes de révélation n’étaient autres que des accès d’épilepsie. Les épileptiques, dans leurs moments de crise, bavent et urinent sur eux-mêmes, et vivent des instants très difficiles qu’ils ne souhaitent pas revoir de sitôt. Or, le Prophète se languissait de revoir Jibrîl. [...] S’il s’agissait d’épilepsie, il ne voudrait surtout pas des visites de Jibrîl ! Mais en vérité, la révélation divine n’est que miséricorde et lumière. « Qu’est-ce qui t’a donc retenu, ô Jîbrîl ? », demanda alors le Prophète. « Je ne suis qu’un serviteur exécutant les ordres. Si on me l’ordonne, je descends, et si on me retient, je m’abstiens. », répondit Jibrîl. « Nous ne descendons que sur ordre de ton Seigneur. À Lui appartient tout ce qui est devant nous, tout ce qui est derrière nous et tout ce qui est entre les deux. Ton Seigneur n’est point oublieux. § Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu un égal ? » [5]

D’une part, Jibrîl expliqua la raison de son retard en récitant la Parole d’Allâh, qui nous instruit de ce qu’il faut dire lorsqu’on oublie d’invoquer la volonté d’Allâh : « Et ne dis jamais à propos d’une chose : "Je la ferai sûrement demain", § sans ajouter : "Si Allâh le veut", et évoque ton Seigneur quand tu oublies et dis : "Je souhaite que mon Seigneur me guide et me mène plus près de ce qui est correct". » [6]

Tout musulman se doit de conditionner ses projets par la volonté d’Allâh et, s’il oublie de le faire, il doit évoquer Allâh de quelque manière que ce soit. Par exemple, on peut dire lâ ilâha illâ Allâh (il n’y a point de divinité sauf Allâh), subhâna Allâh (gloire à Allâh), al-hamdu lillâh (louange à Allâh), Allâhu akbar (Allâh est le plus grand), lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâh (il n’y a point de puissance ni de force sauf en Allâh), ou toute autre mention d’Allâh.

[...]

D’autre part, il apporta la réponse aux questions des polythéistes.

Réponse à la première question

Jibrîl récita au Prophète — paix et bénédictions sur lui — la parole d’Allâh — Exalté soit-Il — : « Penses-tu que les gens de la Caverne et d’Ar-Raqîm ont constitué une chose extraordinaire d’entre Nos prodiges ? § Quand les jeunes gens se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent : "Seigneur, accorde-nous de Ta part une miséricorde ; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne". § Alors Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années. » [7] Le récit fut entièrement révélé de la part d’Allâh Qui dit au Prophète de dire au monde entier : « Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. » [8] Voici donc pour la première question concernant les gens de la caverne.

C’est pourquoi, soit dit en passant, quiconque lit la sourate de la caverne le vendredi, Allâh lui octroie une lumière de l’endroit où il se trouve jusqu’à la Maison sacrée. Et quelle lumière ! Depuis l’endroit où il se trouve jusqu’à la Maison d’Allâh. Quelle compagnie d’électricité peut délivrer une telle puissance ? On rapporta aussi que celui qui en lit dix versets le vendredi, reçoit d’Allâh une lumière depuis l’emplacement de ses pieds jusqu’au ciel. Une manne divine. N’oubliez donc pas de saisir le Coran les vendredis et de lire cette sourate. Si vous la connaissez par cœur, récitez-la de mémoire, autrement, prenez le Coran et lisez-la car elle a un très grand mérite. On rapporta aussi que quiconque en lit quelques versets sera immunisé contre le vice de l’hypocrisie.

« Nous allons te raconter leur récit en toute vérité. Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur ; et Nous leur avons accordé davantage de guidance. » [8] Voyez la force de la foi... Étant donné qu’ils ont pris l’initiative de croire, Nous leur accorderons davantage de guidance. « Nous avons fortifié leurs cœurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire : "Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre : jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles. » [9] Quelqu’un vous a-t-il demandé d’adorer d’autres divinités qu’Allâh ? « Voilà que nos concitoyens ont adopté en dehors de Lui des divinités. » [10] Il y avait à l’époque un roi qui ordonnait à son peuple de l’adorer lui et de ne point lui associer personne. Ces jeunes gens ont refusé et jamais ils n’auraient accepté d’adorer personne en dehors d’Allâh. « Que n’apportent-ils sur elles une preuve évidente ? Quel pire injuste, donc que celui qui invente un mensonge contre Allâh ? » [10] À sept, comment pouvaient-ils se débrouiller dans un pays totalement mécréant ? Mais le croyant trouve toujours refuge en se dirigeant vers Allâh, en fuyant vers Lui, en s’accrochant à la ganse d’Allâh quand bien même les flammes l’entoureraient car la force du monothéisme éteint toute flamme.

« Et quand vous vous serez séparés d’eux et de ce qu’ils adorent en dehors d’Allah, réfugiez-vous donc dans la caverne » Puisque vous croyez en Allâh et proclamez Son Unicité, éloignez-vous de ces gens. Pour aller où, Seigneur ? « Réfugiez-vous donc dans la caverne » Une grotte dans la montagne... Qui va nous nourrir ? Comment on va faire ? Il leur répondit : « Réfugiez-vous donc dans la caverne ». Ils y entrèrent donc peu de temps après le lever du soleil et s’y assirent. Et voilà que le sommeil caressa leurs paupières. [...] « Votre Seigneur répandra de Sa miséricorde sur vous et disposera pour vous un adoucissement à votre sort. » [11] Sur le chemin de la caverne, un chien les suivit petit à petit. Ils essayèrent de le renvoyer, rien n’y faisait. « Va-t-en ! Nous ne voulons pas de toi ! » Et voilà que le chien prit la parole et leur dit : « J’aime les bien-aimés d’Allâh ! » (Laissez-moi marcher avec vous, je suis ordonné de vous suivre !) « Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout Miséricordieux, (sans exception), en serviteurs. § Il les a certes dénombrés et bien comptés. § Et au Jour de la Résurrection, chacun d’eux se rendra seul auprès de Lui. § À ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour. » [12]

Ils entrèrent donc dans la caverne. Le chien s’assit à l’entrée les pattes tendues devant lui. Si tu le voyais, tu croirais qu’il monte la garde, alors qu’en réalité il dort. Les sept hommes s’endormirent tandis que le chien montait la garde. Et voici que trois cent neuf années passèrent l’une après l’autre. Puis Allâh les réveilla. Trois cent neuf ans durant lesquels les Soins divins régissaient le lieu où ils dormaient. « Tu aurais vu le soleil, quand il se lève, s’écarter de leur caverne vers la droite » [13] pour éviter que la chaleur les indispose. Le soleil apportait sa lumière pour purifier les lieux et y apporter la vie, mais sans les indisposer par sa chaleur. « Et quand il se couche, passer à leur gauche », si bien que le soleil ne les dérangeait ni au lever ni au coucher. « Tandis qu’eux-mêmes sont là dans une partie spacieuse (de la caverne)... Cela est une des merveilles d’Allâh. Celui qu’Allâh guide, c’est lui le bien-guidé. Et quiconque Il égare, tu ne trouveras alors pour lui aucun allié pour le mettre sur la bonne voie. »

« Et tu les aurais cru éveillés, alors qu’ils dorment. » [14] Pourquoi ? Parce qu’ils se retournaient à droite et à gauche et ce, afin que la circulation sanguine soit assurée normalement, pour éviter les escarres. Par exemple, quand on reste assis pendant longtemps sans changer de position, on ressent des fourmillements dans les jambes. On dit que les jambes sont ankylosées. Ils étaient donc retournés pour faire en sorte que la circulation sanguine suive son cours et que la vie continue son cours normalement. « Et Nous les tournions sur le côté droit et sur le côté gauche » Notez l’usage de la première personne du pluriel. Comme si Allâh prenait en charge leur affaire personnellement et dans les moindres détails, y compris le fait de les retourner. « Tandis que leur chien est à l’entrée, pattes étendues. Si tu les avais aperçus, certes tu aurais pris la fuite ; et tu aurais été assurément rempli d’effroi devant eux. » Pourquoi donc ? Parce qu’ils dormaient dans un endroit peu fréquenté. Quiconque les voyait de loin les prenait pour des coupeurs de chemins et les laissait tranquilles. C’est pourquoi l’adage dit que le fusil non chargé fait peur à deux personnes, celui qui le tient et celui qui est tenu en joug. Le premier a peur que son jeu soit découvert et le second a peur d’être blessé. Ces gens jouissaient donc d’une garde et d’une attention divines.

Trois cent neuf années plus tard, ils se réveillèrent peu de temps avant le coucher du soleil. « Et c’est ainsi que Nous les ressuscitâmes, afin qu’ils s’interrogent entre eux. L’un parmi eux dit : "Combien de temps avez-vous demeuré là ?" Ils dirent : "Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour". » [15] « Nous sommes arrivés vers sept heures du matin, et il est environ six heures du soir. Nous ne sommes pas restés une journée. » Ce verset indique clairement que leurs barbes et leurs cheveux n’avaient pas poussé pendant cette période car si cela avait été le cas, ils n’auraient pas répondu « Nous avons demeuré un jour ou une partie d’un jour. » En trois cents neuf ans, leurs barbes et leurs cheveux mesureraient plusieurs mètres. Mais l’attention divine les enveloppait. La croissance de leurs barbes et de leurs cheuveux fut figée et leurs corps restèrent tels quels. Après s’être interrogés sur la durée de leur séjour dans la caverne, ils décidèrent d’envoyer l’un d’entre eux leur apporter de la nourriture. « Envoyez, donc l’un de vous à la ville avec votre argent que voici, pour qu’il voie quel aliment est le plus pur et qu’il vous en apporte de quoi vous nourrir. Qu’il agisse avec tact. » Qu’il ne cherche querelle à personne.

[...]

L’un d’entre eux prit de l’argent et alla acheter à manger. Lorsque le vendeur reçut les pièces d’argent, il remarqua qu’elles étaient frappées à l’éfigie du tyran d’antan. « D’où tenez-vous ces pièces ? On en entend parler dans les légendes seulement », s’exclama-t-il. Le commerçant fit beaucoup de bruit et informa les autorités de cette affaire. À l’époque, le pays était gouverné par un bon roi. Ce dernier fit venir les gens de la caverne et leur offrit de leur réaliser leurs vœux. Mais ceux-ci préférèrent le retour à Dieu et Son agrément. Quelle morale tirer de cette histoire ? « Et c’est ainsi que Nous fîmes qu’ils furent découverts, afin qu’ils (les gens de la cité) sachent que la promesse d’Allâh est vérité et qu’il n’y ait point de doute au sujet de l’Heure. » [16] Les gens de la caverne étaient une preuve manifeste et un exemple vivant de la véracité de la résurrection. Celui Qui fut capable de les endormir pendant trois cent neuf ans est capable de ressusciter les morts le jour de la résurrection.

Enfin, Allâh enseigna au Prophète : « Et ne dis jamais à propos d’une chose : "Je la ferai sûrement demain", § sans ajouter : "Si Allâh le veut" » [17]

Réponse à la deuxième question

Puis il donna la réponse à la deuxième question, à savoir : « Que dis-tu d’un roi ayant parcouru la terre du Levant au Couchant ? » D’où la révélation du verset : « Et ils t’interrogent sur Dhû Al-Qarnayn. Dis : "Je vais vous en citer quelque fait mémorable". » [18] Ce fut un roi monothéiste dont la mainmise s’étendait sur les contrées d’Orient et d’Occident. Il atteignit les pays du Couchant et les pays du Levant, ainsi que la région entre les deux digues. Il y porta secours à des gens faibles et les défendit contre des gens malfaisants appelés Ya’jûj et Ma’jûj. « Ils dirent : "Ô Dhû Al-Qarnayn, les Ya’jûj et les Ma’jûj sèment le désordre sur terre. » [19] Il s’agit de deux tribus ou de deux groupes malfaisants, ne connaissant aucune loi sauf la loi de la jungle ; le fort y dévore et spolie le faible. Sur ce, les faibles lui dirent « Ô Dhû Al-Qarnayn, les Ya’jûj et les Ma’jûj sèment le désordre sur terre. Ne pourrions-nous te verser tribut, à charge qu’entre eux et nous tu établisses une digue ? » [19] Un barrage entre les deux digues (les deux montagnes) susceptible de nous protéger contre leurs assauts. « Il dit : "Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux (que vos dons)." » [20] « Je ne veux pas d’argent, tout ce que je fais je le fais pour la Face de Dieu. » Les gens pieux n’acceptent jamais l’argent en lieu et place des réformes.

Cela n’est pas sans rappeler la réaction du Prophète d’Allâh, Salomon. Lorsque Balqîs dit : « Je vais leur envoyer un présent, puis je verrai ce que les émissaires ramèneront » [21] Elle lui envoya un présent somptueux, digne d’un roi. Lorsque Salomon vit l’argent, il dit : « Vous me feriez largesse d’argent ? Mais Dieu m’a donné davantage qu’à vous ! Mais c’est vous plutôt qui vous réjouissez de votre cadeau. » [22] Vais-je accepter un pot-de-vin en contrepartie du Monothéisme ? Je vous ai écrit : « Ne faites pas les superbes avec moi, venez à moi en soumis. » [23] et vous me proposez un pot-de-vin ? Jamais je ne me laisserai corrompre !

De même, Dhû Al-Qarnayn, le roi monothéiste pieux : « Il dit : "Ce que Mon Seigneur m’a conféré vaut mieux (que vos dons). Aidez-moi donc avec force et je construirai un remblai entre vous et eux. Apportez-moi des blocs de fer". Puis, lorsqu’il en eut comblé l’espace entre les deux montagnes, il dit : "Soufflez !" Puis, lorsqu’il l’eut rendu une fournaise, il dit : "Apportez-moi du cuivre fondu, que je le déverse dessus". » [24] Lorsqu’il eut construit la digue de fer et de cuivre, et fit fondre le fer grâce au feu, « Ils (Ya’jûj ey Ma’jûj) ne purent l’escalader ni l’ébrécher. » [25] Chercha-t-il à tirer quelque fierté de son œuvre ? Non, il dit : « C’est là une miséricorde de mon Seigneur. » [26] Les gens pieux attribuent tous les succès à Allâh et n’en tirent guère de fierté personnelle. « Il dit : "C’est là une miséricorde de mon Seigneur. Quand la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Promesse de mon Seigneur est vérité". » [26] Lorsque mon Seigneur le voudra, cette digue sera nivelée et les Ya’jûj et Ma’jûj seront libérés avant l’avènement de l’Heure et sèmeront le désordre sur terre. Ils dévoreront les biens et agresseront les gens. À ce moment, Allâh hâtera la mort des pieux et les rappellera à Lui. C’est pourquoi Allâh dit : « Jusqu’à ce qu’elle soit ouverte à Ya’jûj et à Ma’jûj et qu’ils déboulent de toutes les collines, c’est alors que la vraie promesse s’approchera » [27] « Quand la promesse de mon Seigneur viendra, Il le nivellera. Promesse de mon Seigneur est vérité". » [28] Nous retenons de ce récit que l’individu pieux et fort a le devoir de prendre la défense des faibles contre la tyrannie. C’est pourquoi notre maître, le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dit : « Quiconque protège un croyant contre un hypocrite, Allâh protègera sa chair du Feu, le jour de la résurrection. » [29]

La réponse à la troisième question

Passons maintenant à la troisième question. Pour mémoire, on avait dit que si le Prophète répondait aux trois questions, ce serait un charlatan. Mais s’il ne répondait qu’à deux questions seulement et laissait la troisième à la science divine, alors ce serait un vrai prophète. « Qu’est-ce que l’esprit, ô Muhammad ? » La révélation apporta la réponse à cette question : « Et ils t’interrogent au sujet de l’esprit, dis : "L’esprit relève de l’Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de science. » [30]

Le Prophète réussit donc l’examen à la perfection. Néanmoins, les polythéistes représentés par An-Nadr Ibn Al-Hârith, l’émissaire de la Mecque auprès des Juifs de Médine, lui dit : « Ô Muhammad, "Si cela est la vérité provenant de ton Seigneur ; qu’il fasse pleuvoir du ciel des pierres sur nous." » Voyez ce qui se passe lorsque les cœurs se détournent de l’évocation d’Allâh ! Au lieu de demander à suivre la guidée, si telle est la vérité, ils appellent le châtiment. En guise de réponse, Allâh révéla à Son Messager : « Et quand ils dirent : "Ô Allah, si cela est la vérité de Ta part, alors, fais pleuvoir du ciel des pierres sur nous, ou fais venir sur nous un châtiment douloureux". § Allâh n’est point tel qu’Il les châtie, alors que tu es au milieu d’eux. Et Allâh n’est point tel qu’Il les châtie alors qu’Ils demandent pardon. » [31] En ton honneur Muhammad, ils ne seront pas châtiés immédiatement.

Je demande à Allâh de nous faire miséricorde et de nous faire profiter de son intercession — paix et bénédictions sur lui —. Puisse-t-Il nous rassembler autour de son bassin, et nous donner de sa main une gorgée d’eau jamais suivie de soif. Enfin, je demande pardon à Allâh en mon nom et en votre nom.

P.-S.

Ce texte correspond à la transcription en français d’un prêche donné en arabe par Sheikh Kishk, qu’Allâh lui fasse miséricorde.

Notes

[1] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le voyage nocturne, verset 85. NdT.

[2] Sourate 47, Muhammad, verset 30. NdT.

[3] Sourate 31, Luqmân, verset 27. NdT.

[4] Jibrîl est le nom arabe de l’Archange Gabriel, lequel était chargé d’apporter la révélation au Prophète Muhammad — paix et bénédictions sur lui —. NdT.

[5] Sourate 19, Maryam, Marie, versets 64 et 65. NdT.

[6] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 24. NdT.

[7] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, versets 9 à 11. NdT.

[8] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 13. NdT.

[9] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 14. NdT.

[10] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 15. NdT.

[11] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 16. NdT.

[12] Sourate 19, Maryam, Marie, versets 93 à 96. NdT.

[13] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 17. NdT.

[14] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 18. NdT.

[15] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 19. NdT.

[16] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 21. NdT.

[17] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 23. NdT.

[18] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 83. NdT.

[19] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 94. NdT.

[20] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 95. NdT.

[21] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 35. NdT.

[22] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 36. NdT.

[23] Sourate 27, An-Naml, Les fourmis, verset 31. NdT.

[24] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, versets 95 et 96. NdT.

[25] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 97. NdT.

[26] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 98. NdT.

[27] Sourate 21, Al-Anbiyâ’, Les prophètes, versets 96 et 97. NdT.

[28] Sourate 18, Al-Kahf, La caverne, verset 98. NdT.

[29] Hadîth rapporté selon différentes variantes par les Imâms Ahmad et Abû Dâwûd. NdT.

[30] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le voyage nocturne, verset 85. NdT.

[31] Sourate 8, Al-Anfâl, Le butin, verset 33. NdT.

vhttp://www.islamophile.org/spip/Une-preuve-irrefutable-de-l.html

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Tentative d'empoisonnement du Prophète

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Ce fut l'acte perfide d'une femme juive de Khaybar, à savoir Zaynab Bint al-Harith, épouse de Sallâm Ibn Mishkam, un des chefs du clan des juifs de Khaybar. Elle entra chez le Prophète alors que celui-ci se sentait tranquille depuis la reddition des Juifs et la conclusion de leur accord. Cette femme lui présenta un rôti d'agneau empoisonné après avoir demandé à ses Compagnons : "Quelle est la partie préférée de l'Envoyé de Dieu?"Aussi força-t-elle la dose de poison dans la partie concernée.Le Prophète ne mangea qu'une partie du rôti et donna l'autre à un de ses Compagnons Bishr Ibn-Barra. Après quoi, il dit : "L'os de ce rôti me dit qu'il est empoisonné!" Il appela la femme de Sallam qui reconnut avoir empoisonné la viande en disant :

- Je me suis dis : si c'est vraiment un Prophète, il en sera averti. Si ce n'est qu'un roi, je me serais débarrassé de lui.

Elle fut convoquée et interrogée à ce sujet. Elle avoua son crime et le justifiacomme une vengeance pour la perte de son père, de son frère, de son mari etd'autres proches, ainsi que pour la dévastation causée à son pays par lesconquérants. Elle dit qu'elle pensait dans son for intérieur que si Mohammadétait un vrai Prophète, il découvrirait le mal avant qu'il ne l'atteigne, et ques'il n'était qu'un simple imposteur, il tomberait victime de sa vengeance, etles Juifs seraient débarrassés d'un tyran. Elle finit par être condamnée àmort.

Le Prophète ne prit aucune mesure contre elle. Cependant, son compagnon, qui avait mangé une partie du rôti, mourut des conséquences de l'empoisonnement

Citant successivement Leith, Sa’id ibn Abi Sa’id et Abou Hurayra, l’Imam Ahmed rapporte avoir entendu Hajjaj dire:« Ayant reçu, à la conquête de Khaybar, un don sous forme d’un mouton empoisonné, le Prophète () a dit : "Rassemblez autour de moi tous les Juifs se trouvant ici ». Une fois ceux-ci rassemblés autour de lui il leur dit: «Me diriez vous la vérité toute la vérité si je vous interroge au sujet de quelque chose ?»
« Oui, assurément ô Abou Al Qassem », répondirent ils. « Avez-vous empoisonné ce mouton? » Leur demanda-t-il « Oui » reconnurent-ils. «Mais pourquoi alors? », poursuit-il ? «Nous voulions », reprirent-ils, « nous débarrasser de toi si tu es un imposteur, tout en sachant que si tu es un vrai prophète notre subterfuge ne saurait te nuire ».

Dans les deux Sahihs il y a un hadith rapporté par Chou’ba sur l’autorité de Hicham ibn Zayd d'après Anas ibn Malik et selon lequel une femme juive emmena au Messager d'Allah () un mouton empoisonné dont il consomma, une fois rôti, un morceau de sa viande. On fit alors venir la femme au Messager d'Allah () qui l’interrogea au sujet de ses mobiles. Elle reconnut qu’elle voulait l’assassiner. Le Prophète () lui dit : «Tu n’auras jamais, grâce à Allah, le dessus sur moi » ou, selon une autre version, « Tu n’en auras jamais, grâce à Allah, la possibilité».

L’assistance demanda alors: «devrions nous la décapiter?». « Non » répondit le Prophète ().

Anas raconte : « Depuis cet incident je n’ai cessé d’en remarquer les séquelles sur le corps du Messager d'Allah ().»

Az-Zouhri rapporte sur l’autorité de Jabir que, s’étant posé la ventouse, le Messager d'Allah () a survécu trois ans après sa consommation du morceau de viande empoisonné puis il en tomba malade d’une maladie qui l’emporta. Il dit alors : « J’ai toujours traîné avec moi un malaise depuis le jour de Khaybar où j’ai consommé de la viande de ce mouton. Ce malaise a persisté jusqu’au moment où mon « Abhari » (mon aorte) a cessé de fonctionner.» Le Messenger d’Allah () est donc décédé en martyr.

Selon Ibn Hicham, « Al Abhar» est une aorte en contact avec le cœur alors que pour Lissan Al-Arabe d’Ibn Mandhour:« Al Abhar» est une aorte sous l’épine dorsale. Il s’agit d’une aorte dont la rupture entraîne la mort, étant en contact avec le cœur.

vhttp://islammedia.free.fr/Pages/femme-safiya.html

http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=168391

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