"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".
Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.
"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".
Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.
Comme exemple d’une vision objective rapportée par le Coran, celle de Joseph, fils de Jacob (Saluts de Dieu sur eux) annonça un événement capital du futur. Son importance est telle qu’elle révéla le plan d’accomplissement de la promesse divine faite à Ibrahim (Salut de Dieu sur lui), via Isaac (Salut de Dieu sur lui) et se concrétisant par le truchement des douze ancêtres de la communauté juive, qui furent les acteurs principaux du théâtre de sa naissance :
« Quand Joseph dit à son père : « Ô mon père, j'ai vu [en songe],
onze étoiles, et aussi le soleil et la lune ; je les ai vus prosternés
devant moi. »» Coran (12,4)
Jacob pressentit que les symboles sensibles (onze étoiles, le soleil et la lune) anticipaient une destinée hors du commun pour sa descendance.
Cependant, connaissant la nature humaine et les rivalités entre ses fils,
il lui déconseilla de conter sa vision à ses frères :
« Ô mon fils, dit-il, ne raconte pas ta vision à tes frères car ils
monteraient un complot contre toi; le Diable est certainement pour l'homme un ennemi déclaré. » Coran (12,5)
Plus tard, le comportement affectif incontrôlable de Jacob envers Joseph exacerba la jalousie de ses frères. Par une réaction primaire, ils lui tendirent un piège fatal pour l’éloigner définitivement de leur père.
Loin de sa famille, Joseph vécut une succession d’événements
malheureux, caractérisés par l’absence de valeurs, mais, grâce à la
Clémence divine, l’issue fut admirablement heureuse. Le retour
d’expérience du récit rappelle que la bonne foi, la persévérance et
l’éthique finissent toujours par l’emporter sur les calculs étroits, la
bassesse et l’immoralité.
En résumé, son histoire se déroula en Egypte et à l’âge adulte, il apprit plusieurs sciences, dont celles de l’interprétation des visions et la connaissance des rouages des activités économiques du pays. Quand le roi d’Egypte eut la vision de sept vaches grasses mangées par sept maigres et sept épis verts et d’autres desséchés, il fut le seul à pouvoir l’interpréter :
« Joseph, toi qui ne dis que la vérité ! Donne-nous ton avis sur la signification de sept vaches grasses que mangent sept maigres et de sept épis verts et d’autres desséchés ; peut-être retournerai-je aux gens et peut-être alors qu’ils connaîtront (la vérité sur ton compte). Il dit : « Vous sèmerez sept années de suite. Ce que vous récolterez laissez-le dans ses épis sauf un peu pour votre manger. Puis, après cela, viendront sept (années) dures qui mangeront ce que vous leur aurez préparé sauf un peu de ce que vous mettrez en lieu sûr. Puis, après cela, viendra une année où les gens recevront des pluies bienfaisantes et où ils presseront.» Coran (12,46 à 49)
L’interprétation de la vision permit d’obtenir une vue prospective de l’évolution des événements et de prendre de bonnes décisions pour un avenir prospère du pays.Trois phases ressortaient du songe :
la première, la Région bénéficierait de sept années pluvieuses ;
la deuxième, sept années de sécheresse la menaceraient de famine et
dans la dernière, une année suffisamment pluvieuse ramènerait de
nouveau la fertilité.
De cette façon,un programme économique pratique, étalé sur une durée d’au moins quinze ans, fut mis sur pied pour réagir en connaissance de cause aux conséquences de la sécheresse.
Sur ces entrefaites, le roi confia à Joseph la mission de mettre en œuvre le plan d’action correspondant. Bien préparé pour assumer ses nouvelles responsabilités, il dirigea le processus couvrant toutes les phases allant des stocks de blé, des circuits de distribution jusqu’aux ventes. Plus tard, alors que la sécheresse ravageait toute la Région, elle tourna favorablement à l’avantage de l’Egypte grâce à l’interprétation objective de la prémonition du roi. Elle permit d’éviter le pire et de changer positivement une situation extrême de crise en une affaire lucrative.
Entretemps, durant la deuxième phase, quand la sécheresse s’acharna sur les populations des contrées voisines, l’occasion propice se présenta alors pour revoir ses frères. Comme la plupart des gens déshérités de la Région, ils vinrent se ravitailler en grains. Joseph les reconnut et conçut alors des stratagèmes pour rassembler toute sa famille.Après des péripéties, ils se retrouvèrent de nouveau ensemble.
Selon les usages en vigueur pour rendre les honneurs dus aux personnalités de haut rang en Egypte, son père, sa mère et ses onze
frères se prosternèrent devant lui. Il réalisa alors les correspondances
entre les symboles célestes de sa vision d’enfance et la scène des
retrouvailles : le soleil est son père, la lune sa mère et les onze étoiles
ses frères :
« Et il éleva ses parents sur le trône, et tous tombèrent devant lui, prosternés. Et il dit : « Ô mon père, voilà l'interprétation de mon rêve de jadis. Allah l'a bel et bien réalisé... »» Coran (12,100)
Joseph rendit grâces à Dieu de lui avoir appris l’art de l’interprétation des songes :
« Ô mon Seigneur,Tu m'as donné du pouvoir et m'as enseigné l'interprétation des rêves. [C'est Toi Le] Créateur des cieux et de la terre, Tu es mon patron, ici-bas et dans l'au-delà. Fais-moi mourir en parfaite soumission et fait moi rejoindre les vertueux. » Coran (12,101)
Après que toute la famille fut établie en Egypte, la descendance des douze fils de Jacob se multiplia au fil des siècles jusqu’à former les douze tribus de la communauté juive que Moïse (Salut de Dieu sur lui), conduisit hors d’Egypte. Plus tard, quand Jésus (Salut de Dieu sur lui) choisit douze apôtres, c’était aussi dans le but d’adresser la bonne nouvelle aux douze tribus d’Israël.
L’enseignement à retenir est que les visions objectives sont en mesure de jouer le rôle d’indicateurs ou de faisceaux de probabilité pour anticiper les événements ultérieurs et de mieux préparer l’avenir, en connaissance de cause.
déjà, depuis 1434 ans au moins, le Prophète (Paix et Saluts de Dieu sur lui) était conscient que son époque et l'Heure étaient proches. Pour estimer cette durée, selon le hadith/ (Sahih Mouslim) référencié par le n°1671, le Prophète (PSDL) a dit en joignant l'index au majeur :
« J'ai été envoyé, moi et l'Heure ainsi » (En rapprochant l’index du majeur, il montre la courte durée séparant sa Mission de la date relative à la phase ultime de la fin des temps)
Si le Prophète (Paix et Saluts de Dieu sur lui) avait signalé qu'il était à deux doigts de ces événements, à priori, aujourd'hui, nous y sommes encore plus proches.
Par rapport à l'enseignement transmis par la Sourate "Youssef" (Saluts de Dieu sur lui), la précaution prise étant de mettre de côté des stocks de provisions, prodigués par le Seigneur. Le Prophète Youssef (paix et saluts soient sur lui), a occupé le plus haut poste en Égypte, par Décret divin, pour gérer les affaires d’Egypte. Il a ainsi réussi à mettre de côté des réserves avant que la catastrophe annoncée ne détruise l’Egypte.
Concernant notre futur, le Prophète Mohamed (paix et saluts de Dieu sur ui) avait prophétisé la crise que le monde entier subirait à la fin des temps. "Il y aura certes, avant l’apparition du Dajjal (l’Antéchrist), 3 années de crise où les gens seront affligés par la famine. Allah donnera l’ordre, lors de la première année (de cette crise), au Ciel de retenir le 1/3 de sa pluviométrie, et à la Terre de retenir le 1/3 de sa récolte. Ensuite Il donnera l’ordre, à la deuxième année, au Ciel qui retiendra les 2/3 de sa pluviométrie, et à la Terre qui retiendra les 2/3 sa récolte, et lorsque ça sera la troisième année, Allah donnera l’ordre au Ciel de retenir toute sa pluviométrie, et à la Terre de retenir toute sa récolte. Aucun bétail ne survivra, sauf ceux qu’Allah aura voulu (qu’ils survivent). Les compagnons lui demandèrent alors : Qu’est-ce qui aidera les gens de cette époque pour survivre ? Il a répondu : les louanges, la glorification et la gratitude envers Allah, ceci fera office de nourriture." - Recueil Ibn Maja – Ibn Khouzaima – Hadith Sahih
عن أبي أمامة رضي الله عنه أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: ((وَإِنَّ قَبْلَ خُرُوجِ الدَّجَّالِ ثَلَاثَ سَنَوَاتٍ شِدَادٍ يُصِيبُ النَّاسَ فِيهَا جُوعٌ شَدِيدٌ، يَأْمُرُ اللَّهُ السَّمَاءَ فِي السَّنَةِ الْأُولَى أَنْ تَحْبِسَ ثُلُثَ مَطَرِهَا وَيَأْمُرُ الْأَرْضَ فَتَحْبِسُ ثُلُثَ نَبَاتِهَا، ثُمَّ يَأْمُرُ السَّمَاءَ فِي الثَّانِيَةِ فَتَحْبِسُ ثُلُثَيْ مَطَرِهَا، وَيَأْمُرُ الْأَرْضَ فَتَحْبِسُ ثُلُثَيْ نَبَاتِهَا، ثُمَّ يَأْمُرُ اللَّهُ السَّمَاءَ فِي السَّنَةِ الثَّالِثَةِ فَتَحْبِسُ مَطَرَهَا كُلَّهُ فَلَا تُقْطِرُ قَطْرَةً، وَيَأْمُرُ الْأَرْضَ فَتَحْبِسُ نَبَاتَهَا كُلَّهُ فَلَا تُنْبِتُ خَضْرَاءَ، فَلَا تَبْقَى ذَاتُ ظِلْفٍ إِلَّا هَلَكَتْ إِلَّا مَا شَاءَ اللَّهُ قِيلَ فَمَا يُعِيشُ النَّاسُ فِي ذَلِكَ الزَّمَانِ قَالَ: التَّهْلِيلُ وَالتَّكْبِيرُ وَالتَّسْبِيحُ وَالتَّحْمِيدُ، وَيُجْرَى ذَلِكَ عَلَيْهِمْ مُجْرَى الطَّعَامِ)) رواه ابن ماجة وابن خزيمة والحاكم بسند صحيح
Que se passera-t-il pour ceux qui paniqueront en cas de rupture de provisions ? L’anarchie ? Le Chaos? Or, Dieu n’aime pas l’anarchie/Chaos. Prévoyant à l'avance ces événements, Dieu dans Sa grande Miséricorde et Sa bonté, nous a donné des paraboles par la Sourate "Youssef" pour éviter Le Chaos/l’anarchie du futur, en vue de revenir vers Lui, repentants et reconnaissants.
"Prévoir vaut mieux que guérir". En prévision des ces événements, il apparait préventif de songer à des stocks de sécurité qui feront que le pays qui prendra les mesures dans cette perspective sera d'autant plus stable et respectée pour des choix qui coïncideront tôt ou tard avec la Prophétie du Prophète (Paix et Saluts de Dieu sur lui), sachant évidemment qu'il n'a jamais parlé par passion. Et Dieu dit la vérité et guide dans la voie vraie!
Tajeddine Bennani Karim L'enseignement de la Sourate "Youssef"
Oui. Il est vrai que tous les produits de la mer sont halal dans l'école Malikite. Cela inclut les crabes et les fruits de mers. Il n’est pas nécessaire de dire bismillâh avant de les tuer ou de les faire cuire parce que quand le Prophète a été interrogé sur l'utilisation de l'eau de la mer pour la purification, il a répondu : « Son eau est pure et purifiante et ses animaux morts sont licites ». [2]
Cela signifie que même si quelqu’un trouve (dans l’eau) un poisson (ou autre) mort, il est permis qu’il le mange sans abattage. Nous comprenons donc qu’il n’est alors pas nécessaire de prononcer la basmala avant de les cuire et de les manger. Toutefois, cela est recommandé.
De même, on peut lire dans Kitab al-Kafi [3], de l’Imam Ibn 'Abdi'l-Barr an-Numayri al-Qourtoubi dans le chapitre sur la nourriture :
« Il n'y a pas de mal à manger des poissons morts, qui flottent ou qui ont coulé. Tous les produits de la mer sont licites, même si Malik (ibn Anas ) désapprouvait la consommation des dauphins [4] et des requins [5] à cause de leur nom. Il n'y a pas de mal à manger des crustacés, des tortues et des grenouilles. Il n'y a aucun mal dans la consommation des poissons pêchés par des Mages [6] parce que les poissons n'ont pas besoin de l'abattage. Malik dit que l'on ne doit pas manger de criquets morts par asphyxie, mais que l’on peut se nourrir de ceux qui ont perdu la vie par une action humaine ou lors d'un processus comme la découpe, s’ils ont été jeté dans le feu, etc. D’autres que Malik permettent de manger les criquets quelque soit la façon dont ils sont morts. Ils considèrent que les criquets ont le même statut que les poissons ».
Notes :
[1] Références : Sheykh Abdullâh bin Hamid Ali, Al-Qourtoubi
[2] Hadith rapporté par Ahmad, Abou Daoud, al-Tirmidhi, al-Nasâï, Ibn Mâja et Mâlik dans son Mouwatta.
[3] « Ce qui est suffisant dans le Fiqh Maliki du peuple de Médine »
[4] Lit. Les « porcs de l’eau »
[5] Lit. Les « chiens de mer »
[6] Mage : Personne qui pratique les sciences occultes, la magie.
1- Amener le garçon aux assemblées générales des hommes, le faire s'asseoir avec les adultes avec politesse et respect .
2- Enseigner au garçon les bonnes manières avec les adultes, lui dire de les saluer et de les respecter.
3- Il faut respecter le garçon et lui donner de la considération lorsqu'il vient dans les assemblées des hommes adultes, il ne faut pas le faire sortir de l'assemblée, mais au contraire il n'est pas permis de le faire sortir des assemblées des hommes parce que c'est sa place.
4- Donner au garçon certains petits livres dans lesquels il y a les histoires des anciens héros, comme les compagnons et les Taabi'înes, et les commandants musulmans, comme : l'histoire de Khalid ibn Al-Walid, 'Amr ibn Al-'Aass, Sâad ibn Abi Waqqaasse, Al-Qâaqâa ibn 'Amr, Hamzah ibn Abdel-Mouttaleb, Mohammed Al-Faatih…
5- Le garçon doit apprendre quelques activités sportives, comme le tir à l'arc, la natation, l'équitation, etc…
6- Non, non et non, il n'est pas permis d'humilier le garçon devant les gens et casser sa personnalité, mais au contraire il est obligatoire de l'éduquer, de lui enseigner les bonnes manières et ce qui est obligatoire pour lui, avec douceur et respect.
7- Le père doit faire attention à ce que son fils évite les causes de la délicatesse et du luxe, alors il empêche son fils de danser comme les femmes, de marcher en se balançant comme elles, de se coiffer comme elles ; il doit l'empêcher de s'habiller avec de la soie, de porter de l'or, et d'autres choses semblables parmi ce que les femmes portent.
8- Il est préférable que le père donne à chacun de ses fils un surnom qui lui est particulier, qui fera développer en lui le sentiment de responsabilité et qui lui fera ressentir qu'il est un homme, comme : Abou untel, ou Abou Abdoullah, ou Abou Mohammed, ou Abou Ibrahim…
9- Il faut enseigner au garçon d'être brave, audacieux et courageux dans certaines situations, comme par exemple : il doit être audacieux pour faire l'appel à la prière, pour faire l'imam dans la prière, pour faire les sermons, pour parler aux gens, etc…
10- Le garçon doit avoir de la pudeur dans la manière de s'habiller ; il ne doit pas s'habiller comme les filles, ni se coiffer comme elles, ni bouger comme elles…
11- Il faut éloigner le garçon du luxe, de l'orgueil, de la paresse et du repos.
12- Il faut éloigner le garçon des assemblées d'amusement, de ce qui est faux, des chansons, de la musique, et de tout ce qui renferme la passion et la féminité.
13- Il faut obliger le garçon à accomplir les prières, surtout la prière d'Al-Fajr et la prière d'Al-'Asr, car pendant ces deux prières, certaines personnes dorment ; le fait que le garçon participe à la prière en groupe dans la mosquée avec les musulmans, est une preuve de sa virilité, Allah (qu'Il soit exalté) a dit :
|
Et Il a dit (qu'Il soit exalté) :
|
Alors, félicitations aux jeunes qui accomplissent la prière en groupe avec les musulmans pour cette description qu'Allah (qu'Il soit exalté) a faite d'eux en disant : "Des hommes"
http://fr.islamtoday.net/node/19018
.
Certains savants sont d’avis que bien qu’il soit nécessaire de mentionner le Nom d’Allâh, cette mention ne se fait pas nécessairement au moment de l’abattage mais peut se faire au moment de manger, puisque dans ce cas on ne peut pas dire que la viande a été mangée sans la mention du Nom d’Allâh sur elle.
Al-Bukhârî rapporte le hadîth suivant d’après 'Â’ishah - qu’Allâh l’agrée : « Certains musulmans, nouvellement convertis à l’islam, dirent au Prophète - paix et bénédictions sur lui - : “Des gens nous apportent de la viande et nous ignorons s’ils ont prononcé le Nom d’Allâh lors de l’abattage. Pouvons-nous en manger ou pas ?” Le Prophète - paix et bénédictions sur lui - répondit : “Prononcez le Nom d’Allâh et mangez-en.” »
Par ailleurs, on rapporte que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - avait pour habitude de prononcer l’invocation suivante lorsqu’il s’apprêtait à boire ou à manger : « Bismillâh ar-rahmân ar-rahîm, Au nom d’Allâh, le Clément, le Miséricordieux », suivie de : « Allâhumma bârik lanâ fîmâ razaqtanâ wa qinâ 'adhâb an-nâr, Seigneur, bénis ce dont Tu nous a pourvus et préserve-nous du châtiment de l’Enfer. »
P.-S.
Traduit de l’anglais du site Islamonline.net.
1) La position tenue par les quatre écoles Sunnites de Loi Islamique, est qu'il est illicite (haram) de toucher n'importe quelle partie d'une copie textuelle du Coran (Mushaf) sans être en état de pureté rituelle mineure (wudu), de manière à honorer le livre d'Allâh. La majorité des Imams (spécialistes) de l'Exégèse Coranique (mufassirun) déclarent que les versets : « Ce Livre est bien un noble Coran (une noble Lecture) conservé sur un Ouvrage [original] dissimulé ; seuls ceux qui se sont purifiés peuvent le toucher. Il est une révélation du Seigneur des mondes. » [2] renvoient également au fait de toucher physiquement le Coran. En outre, l'Imam Malik rapporte dans sa Muwatta que le Messager d'Allâh a écrit une lettre à Amr Ibn Hazm , dans laquelle il a dit, « Personne ne doit toucher le Coran, sauf celui qui est en état de pureté. » [3]
En dehors du Mushaf, si un verset complet du Coran est écrit ou inscrit sur autre chose, par exemple un mur, un morceau de papier, d'ardoise ou une pièce [et, par extension, si le Coran est conservé électroniquement dans un format numérique sur un iPhone, un PC ou un autre appareil, à partir du moment où il ne peut être classé comme Mushaf], les juristes Hanafites traditionnels (fuqaha) ont émis deux avis concernant son jugement :
Certains juristes sont d'avis qu’en plus du Mushaf lui-même, il n'est pas non plus permis de toucher un élément sur lequel un verset complet du Coran est inscrit. Il est dit dans Maraqi al-Falah :
« Également, le Wudu est obligatoire pour toucher un Mushaf, et même [pour toucher] un verset inscrit sur une pièce ou un mur, compte tenu de la déclaration d'Allâh le Très-Haut,« seuls ceux qui se sont purifiés peuvent le toucher » ou bien encore [pour toucher] la partie inscrite ou l'espace blanc [sans texte]. Certains de nos savants [Hanafi], ont toutefois déclaré que ce qui est détestable au point d’entrainer l’interdiction, est le fait qu’une personne rituellement impure, touche la zone même où le texte est écrit, et non pas l'espace vide [blanc], car dans ce dernier cas, la personne ne touche pas à proprement parler le Coran. La position correcte est que le fait de toucher l'espace blanc est semblable à toucher le texte lui-même [les deux ne sont pas autorisés]. » [4]
Reconnaissant que certains juristes Hanafites limitent l'interdiction de toucher à la zone même où le texte Coranique est inscrit, l’Imam Shurunbulali dans le passage ci-dessus explique que la position correcte est que si un verset est écrit sur autre chose que le Mushaf, sur une ardoise par exemple, alors non seulement il est interdit de toucher cette partie de l'ardoise où est inscrit le verset, mais également l'ardoise elle-même. Sur cette base, si l’application de Coran est activée et que les versets apparaissent sur l'écran d'un iPhone, d’un PC ou d’autres appareils électroniques, il n'est pas permis de toucher l'appareil sans avoir le Wudu.
Le deuxième avis au sein de l'école Hanafite, est que si les versets du Coran sont inscrits sur autre chose qu'un Mushaf, il est alors uniquement interdit de toucher cette partie de l’élément où les vers sont inscrits et non l’élément entier. L’Imam Ibn Abidin , citant Halabi et Al-Bahr al-Ra'iq, déclare :
« ... Il n'est pas illégal [de toucher] autre [support] qu'un Mushaf, sauf la zone où les versets sont inscrits. » [5]
On peut rejoindre la position choisie par les imams Ibn Abidin, Ibn Nujaym et d’autres, en raison de la nécessité et de l'utilisation répandue du Coran sous forme numérique. Il est toutefois préférable et plus proche de la bienséance lorsque cela est possible de prendre des précautions et de se conformer à la première position. Sur cette base, une fois que les versets du Coran apparaissent sur l'écran, il n’est alors pas permis de toucher la zone où le texte apparaît sans avoir le Wudu. Toucher d'autres parties de l'iPhone ou l'appareil en lui-même sera cependant autorisé.
Notez que si l’application de Coran n'est pas activée et que donc les versets n’apparaissent pas sur l'écran, alors il est tout à fait permis de toucher l’appareil et son écran sans Wudu.
2) En ce qui concerne le fait de se rendre aux toilettes avec son téléphone contenant des versets Coraniques, des Hadiths, des invocations Prophétiques, etc. stockés dans sa mémoire, si l'application n’est pas en fonction et que le texte n'est pas visible à l'écran, cela est permis. Toutefois, se rendre aux toilettes avec son téléphone alors que le texte est visible sur l'écran est très irrespectueux et blâmable. Il est dit dans Al-Fatawa al-Hindiyya :
« Il est détestable [au point d’entrainer l’interdiction] d’entrer aux toilettes avec une bague sur laquelle est inscrit le nom d'Allâh le Très-Haut ou une partie du Coran. » [6]
Et Allâh est Plus Savant.
Muhammad ibn Adam al-Kawthari
Darul Iftaa, Leicester, UK
Notes :
[1] La biographie du Mufti Muhammad ibn Adam al-Kawthari est disponible ici
[2] Coran : 56/77-80
[3] Al-Muwatta n° 534
[4] Voir : Maraqi al-Falah avec le commentaire de Tahtawi page 82
[5] Voir : Radd al-Muhtar ala ‘l-Durr al-Mukhtar 1/173
[6] Al-Fatawa al-Hindiyya 1 / 50
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité