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L'Islam et les autres religions

L’islam estime que toutes les religions procèdent d’une même source : Allah. De ce fait, elles conservent malgré les péripéties de l’histoire une morale et des valeurs communes. Quand bien même les voies et les moyens diffèrent, les religions - plutôt la religion car en principe il n’y a qu’une seule religion- ont essentiellement pour but d’assurer à l’homme le bonheur ici-bas et dans l’au-delà.

« Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait prescrit à Noé, ce que Nous t’avons révélé à toi-même, ce que Nous avions prescrit auparavant à Abraham, à Moïse et à Jésus : « Etablissez la religion et n’en faites pas un sujet de divisions. » s42 v13

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Le dialogue et l'échange avec les gens du Livre: selon le Coran et la Sunna

1 Dans le Coran 

En ce qui concerne les gens du livre, nous trouvons des termes comme (Jadal) qui veut dire discussion et dont le point de départ doit être la douceur : 
« Ne discutez pas avec les gens du livre que de la manière la plus douce sauf ceux d’entre eux qui ont été injustes. Dites : « Nous avons cru à ce qui nous a été révélé et vous a été révélé, Notre Dieu et Le vôtre ne sont qu’un seul et même Dieu et nous Lui sommes entièrement soumis » [1] 
Il s’agit ainsi d’être doux et d’utiliser les points communs et le terrain d’entente dans le respect et la reconnaissance de l’autre : 
« Dis : "Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah. »[2] 
En ce qui concerne Abraham, le Coran le considère comme le père des religions du livre et qu’il est antérieur au christianisme et au judaïsme, toute controverse à son propos est sans fondement selon le Coran qui rejette par la logique les fausses histoires sur Abraham : 
« Ô gens du livre ! Pourquoi opposez-vous vos arguments au sujet d’Abraham alors que la Torah et l’Evangile n’ont été descendus qu’après lui ? N’êtes vous donc point sensés ? Voila donc que vous avez fait une dispute à propos de ce dont vous avez quelque connaissance. Pourquoi donc disputez-vous au sujet de ce dont vous n’avez aucune connaissance alors que Dieu sait et que vous ne savez point ? Abraham n’est ni Juif ni Chrétien mais il est pur monothéiste Musulman et ne fait pas partie des Associateurs »[3] 
Abraham a vécu à Our en Chaldée, près de deux mille ans avant Jésus. Il appartenait aux araméens qui sont eux même une branche sémite. Les Juifs diront de lui qu’il est Juif et les Chrétiens diront qu’il est chrétien. Comment pouvait-il être l’un ou l’autre quand la Torah et l’Evangile n’ont été révélés que longtemps après lui ?[4] 
Le dialogue a été poussé à son paroxysme quand Dieu déclare en défiant et en utilisant ce qu’on appelle : « l’ordalie d’exécration » « moubâhala »: « ….S’ils tournent le dos dîtes : « Soyez témoins de ce que nous sommes musulmans »[5] 
Ce verset a été révélé quand les Arabes chrétiens de Najran furent en désaccord avec le Prophète au sujet de la nature de Jésus. Dieu lui ordonna de les inviter à maudire avec lui les menteurs : c’est : « l’ordalie d’exécration »[6]. Les Najranites ne relevèrent pas le défi et se retirèrent à bout d’argument[7]. 
En suivant l'exemple du Prophète Muhammad, paix et bénédictions de Dieu sur lui, qui s'entretint notamment avec les chrétiens de Najran[8], il est possible et même louable d'organiser des dialogues avec les gens d'autres confessions sur des sujets tels que l'Unicité de Dieu, la mission des prophètes ou l'origine de l'humanité. Ces dialogues doivent se dérouler dans une atmosphère saine, sans faire usage de la coercition, et en évitant de rabaisser les autres ou de les blesser. 

Malgré les différences qui existent entre l'islam et les autres religions révélées, il y a un terrain d'entente commun où tous peuvent se rencontrer. Par exemple, toutes les religions divines reconnaissent les notions de divinité, de mission prophétique et de vie éternelle. Elles acceptent toutes les principes de bonne conduite et se préoccupent de la structure sociale de la famille. Elles ont des vues convergentes sur les questions relatives à l'environnement, aux droits de l'homme, à la défense des opprimées, la confrontation de l'injustice et du despotisme; elles dénoncent les génocides, les agressions et le fanatisme. 

2 Dans la Sunna 

Durant sa vie à la fois comme chef religieux et comme homme d’Etat, le Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) faisait preuve d’une grande sensibilité et de respect dans ses relations avec « les Peuples du Livre », les Juifs et les Chrétiens. Dans l’esprit de la révélation divine, le Prophète Mohammad interdisait de faire du mal aux non Musulmans et demandait aux Musulmans de bien les traiter. Il dit un jour à ce propos : 
« Celui qui fait du mal à un Juif ou à un Chrétien trouvera en moi son adversaire au Jour du Jugement.» 
La première chose que le Prophète Mohammad (que la paix soit sur lui) fit après s’être établi à Médine, où il avait été invité comme chef, fut de conclure un traité entre les Musulmans et les gens du Livre (les Juifs et les Chrétiens). D’après ce traité, les Musulmans garantissaient à ceux-ci la liberté de croyance et leur accordaient les mêmes droits et obligations que ceux dont ils jouissaient eux-mêmes. 

a- Des envoyés de la part du Messager au Yémen [9] 
Le Prophète envoya Mu‘âd Ibn Jabal et Abû Musâ AlAsh ‘arî au Yèmen. Il leur prodigua les recommandations suivantes : 
« Optez pour la facilité et non la difficulté et soyez annonciateur de la bonne nouvelle et non de la mauvaise » et il dit en s’adressant à Mu‘âd : « tu vas certainement rencontrer des gens du livre, tu dois commencer par leur apprendre d’abord l’attestation, puis, s’ils obéissent, dis leur que Dieu (qu’ils ont obéi) a prescrit pour eux une aumône à prendre des riches pour être donner aux pauvres, s’ils t’obéissent n’acceptent aucun argent (comme récompense), et prend garde à la prière de celui qui a subi une injustice.. »[10] 
Nous voyons que le Prophète a recommandé à Mu‘âd d’utiliser la pédagogie dans sa communication avec les gens du Livre : 
- D’abord le plus facile et le plus important : l’attestation que Dieu est Un et que Muhammad est son messager. 
- Puis les prescriptions, en expliquant leur valeur sociale (pour exemple, l’instauration de l’aumône légale pour assurer l’équilibre de la société). 

b- Les Chrétiens de Najran 
Quand une délégation de Chrétiens vint à Médine en provenance de Najran, une ville du sud-ouest d‘Arabie, le Prophète les reçut dans sa mosquée et les invita à dire leurs prières à l’intérieur de la mosquée. Les Musulmans disaient leurs prières d’un côté de la mosquée et les Chrétiens de l’autre. Au cours ce cette visite, le Prophète discuta aimablement avec eux sur de nombreux sujets. [11] 
Ceci prouve la considération du prophète pour les gens du Livre et le souci d’établir une solidarité humaine et spirituelle entre les croyants de toutes les religions. 

c-Le Négus[12] 
Allah a révélé au sujet du Négus : 
« Oui il y a parmi les gens du livre qui certes croient en Dieu et en ce qu’on a fait descendre vers vous et en ce qu’on a fait descendre vers eux, humbles qu’ils sont devant Dieu, et ne vendant pas point les signes de Dieu à vil prix. Voilà ceux dont le salaire est auprès de leur Seigneur. »[13]. 
Le Prophète lui-même a accompli la prière de la mort en son hommage (prière sur l’absent). 
Il faut également mentionner l’échange entre ce roi issu du christianisme et les compagnons du Prophète (paix et salut sur lui). Le contexte était le suivant : Ja'far (qu'Allah soit satisfait de lui) et sa femme, Asmâ' bint 'Umays furent l'objet d'une persécution atroce infligée de la part des polythéistes. Sur ce, le Prophète leur accorda l'autorisation d'émigrer en Abyssinie chez le Négus, avec les autres musulmans victimes du traitement injuste. Le Prophète leur dit : 
« Il y a dans ce pays un roi juste » 
Quraych délégua 'Amr ibn Al-'As -avant son ralliement à l'islam- et 'AbdAllâh ibn Abû Rabi'a au Négus et les chargea de cadeaux pour celui-ci ainsi que pour ses patriarches. Ces délégués eurent pour but d'obtenir le consentement du Négus à remettre les émigrants musulmans à Quraych. Ja'far occupa le point de mire au cours des pourparlers entretenus avec le Négus. 
Oum Salama (qu'Allah soit satisfait d'elle) qui fit partie des émigrants, rapporta : 
« … Puis, le Négus nous invoqua à sa rencontre. Nous nous réunîmes avant d'y aller. Nous dîmes les uns aux autres: « Le roi va vous interroger sur votre religion. Exposez donc clairement ce à quoi vous croyiez et que Ja'far ibn Abû Tâlib soit exclusivement votre porte-parole ». Nous allâmes ensuite voir le Négus qui était entouré de ses patriarches, endossant leurs soutanes, vêtus de leurs calottes et retenant leurs livres entre les mains. Nous trouvâmes chez lui aussi 'Amr ibn Al-'As et 'Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a. Quand nous prîmes place, le Négus nous adressa la parole, en disant: « Quelle est donc cette nouvelle religion que vous avez inventée, en abjurant celle de votre tribu, et sans toutefois que vous convertissez à la mienne ou à n'importe quelle autre religion bien connue ? » 
Ja'far ibn Abû Tâlib s'approcha alors de lui et dit: « Ô roi ! Nous étions des gens ignares : nous adorions les fétiches, nous magnions les bêtes crevées, nous commettions les turpitudes, nous nuisions à nos liens de famille, nous portions atteinte au voisinage, et le fort parmi nous n'hésitait jamais à fouler aux pieds le faible. Nous restions sur cet état jusqu'à ce qu'Allah nous a envoyés un Messager pris parmi nous. Nous connaissons sa lignée et nous sommes sûrs de sa sincérité, de son honnêteté et de sa dignité. Il nous appelle à vouer un culte exclusif à Allah l'Unique et à quitter les idoles de pierre que nous adorions avec nos ancêtres. Il nous exhorte à la franchise et nous avertit contre la trahison des dépôts. Il nous prêche aussi d'entretenir nos liens familiaux, de s'attacher au bon voisinage, de s'abstenir des grands péchés et d'arrêter les effusions du sang. Il nous enjoint de ne jamais commettre les turpitudes, ni de faire de faux témoignage, ni de s'accaparer des biens des orphelins, ni de lancer des accusations contre les femmes chastes. Il nous invite à adorer Allah, l'Unique sans jamais Lui donner d'associé, d'accomplir la prière (Al-Salât), de faire l'aumône légale (Al-Zakât), de jeûner le mois de Ramadan (Al-Siyâm). Nous lui avons donné foi, nous avons cru en lui et nous l'avons suivi en se conformant à ce qui lui a été révélé de la part d'Allah. Nous avons donc considéré comme licite ce qu'il nous l'a déclaré comme tel, et vice-versa. Notre tribu, ô roi, s'était mise à nous agresser. Elle nous avait cruellement persécutés pour nous forcer à abjurer notre foi et nous faire retourner à l'adoration des fétiches. Après tant de traitements injustes, d'accablements et de contraintes pour nous séparer de notre religion. Nous avons, donc, décidé d'émigrer vers ton pays, nous vous avons donné la prédilection et nous avons désiré votre voisinage. Nous souhaitons donc que chez vous nous soyons à l'abri d'injustices nouvelles. » 
Le Négus dit alors à Ja'far ibn Abû Tâlib : « Vous avez quelque fragment de ce qu'Allah a révélé à ton prophète? » 
Ja'far répondit par l'affirmative et le Négus de lui en ordonner la lecture. Ja'far récita alors: « Kâf, Hâ, Yâ, 'Ayn, Sâd. C'est un récit de la miséricorde de ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie. Lorsqu'il invoqua son Seigneur d'une invocation secrète, et dit: "Ô mon Seigneur, mes os sont affaiblis et ma tête s'est enflammée de cheveux blancs. (Cependant), je n'ai jamais été malheureux (déçu) en te priant, ô mon Seigneur» [14] 
Ja'far ayant terminé une partie de la sourate, le Négus se mit à pleurer au point d'avoir mouillé sa barbe de ses larmes, tel fut aussi l'état de ses patriarches qui mouillèrent leurs livres des larmes de leurs yeux sous l'émotion qui les gagnait par les paroles d'Allah. 
Le Négus s'adressa alors à nous, en disant: « Certes, ce qu'a été révélé à votre Prophète et ce qu'a été révélé à Jésus, émanent de la même source de Lumière » 
Puis, il se tourna vers 'Amr et son compagnon et leur dit: « Allez-vous-en ! Par Dieu ! Je ne les vous remettrai jamais. » 
Umm Salama poursuivit son récit et dit : 
« Quand nous sortîmes de chez le Négus, 'Amr ibn Al-'As se mit à nous menacer en disant à son compagnon : « Par Dieu! Je viendrai demain voir le roi et je lui raconterai ce que soulèvera sa colère contre eux et rendra son cœur plein de haine à leur détriment. Je l'inciterai à les exterminer jusqu'au bout » 
‘Abd-Allâh ibn Abû Rabi'a lui répondit : « Ne le faites pas, ô 'Amr. Ils sont nos parents, même s'ils se sont opposés à notre religion ». – « Laissez-cela à part, dit 'Amr, par Dieu! Je l'informerai de tout ce qui les mettra dans une situation périlleuse. Par Dieu! Je lui dirai qu'ils prétendaient que Jésus, fils de Marie n'est qu'un serviteur.» 
Au lendemain, 'Amr vint trouver le Négus et lui dit : « Ô roi ! Ceux-ci mêmes que vous avez hébergés et protégés, inventent des mensonges à l'encontre de Jésus fils de Marie. Veuillez les réunir pour les interroger sur ce qu'ils prétendent à son propos. » 
Ayant eu connaissance de ceci, nous fûmes extrêmement accablés et chagrinés. Les uns disent aux autres : « Qu'est-ce que vous direz au sujet de Jésus, fils de Marie si le roi vous pose la question à son sujet ? » Nous répondîmes : « Par Allah ! Nous ne dirons à son sujet que ce qu'Allah a révélé à son sujet. Nous ne trahirons d'un pouce ce que fut révélé à notre Prophète. Advienne que pourra ». Nous nous mîmes d'accord pour laisser la parole à Ja'far ibn Abû Tâlib encore une fois. 
Une fois chez le Négus, nous trouvâmes chez lui ses patriarches dans un état typiquement semblable à celui de la dernière fois. Nous y trouvâmes aussi 'Amr ibn Al-'As et son compagnon. Le Négus commença le premier à parler et nous dit : « Que dites-vous au sujet de Jésus, fils de Marie ? » Ja'far répondit : « Nous disons à son sujet ce qu'a été révélé à notre Prophète Muhammad (psl). » Le Négus demanda : « Et qu'est ce qu'il en dit ? » – « Il dit qu'il est le serviteur d'Allah et de Son envoyé, Son esprit et Sa parole qu'Il a envoyé à la Vierge Marie ». Dès que le Négus eut entendu les paroles de Ja'far, il tapa la terre de sa main, en disant : « Par Dieu! Il n'y a point de différence entre ce que le fils de Marie avait dit et ce qu'a été révélé à votre Prophète. » Au grand scandale des patriarches, ils s'éloignèrent du Négus qui leur dit : « Même si vous vous éloignez de moi ! » Puis, il se tourna vers les musulmans et leur dit : « Allez-vous-en vous êtes en sécurité! Quiconque vous adresse une parole obscène sera assujetti à une amende. Et quiconque vous agresse, sera puni. Par Dieu! Je préfère votre sécurité à la possession d'un mont d'or ». Puis, il regarda 'Amr et son compagnon et dit: « Rendez à ces deux hommes-là leurs cadeaux. Je n'en ai point besoin. » 
Umm Salama reprit : « Consternés et déçus, 'Amr et son compagnon partirent. Quant à nous, nous passâmes un séjour parfait chez le Négus qui fut le plus généreux des hommes. 
Quand une délégation de Chrétiens d’Abyssinie vint à Médine, le Prophète Mohammed (que la paix soit sur lui) les hébergea dans une mosquée et prit personnellement soin d’eux. En leur servant à manger, il leur dit qu’ils avaient été si généreux et obligeants envers ses compagnons qui avaient émigré dans leur pays qu’il tenait à les honorer lui-même. » 

d- Le roi des Qubt [15] 
On cite les échanges qui ont eu lieu entre le Prophète et ce roi : 
Le prophète lui proposa dans une lettre pleine de douceur de respect et de sagesse d’embrasser la religion de l’unicité. En retour, celui-ci lui offrit de précieux cadeaux dont Maria qui lui donna son enfant Ibrahim qui mourut peu de temps après sa naissance. Le Prophète a accepté tous les cadeaux du roi, excepté un médecin, car disait t-il, « notre alimentation est mesurée ». 
Les Coptes d’Égypte bénéficient d’un statut particulier et d’un rang distingué dans la mesure où le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - a fait à leur égard des recommandations spécifiques. 
La Mère des Croyants Umm Salamah - que Dieu l’agrée - rapporte que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui – donna les recommandations suivantes avant de mourir : 
« Je vous recommande par Allâh les Coptes d’Egypte. Vous les vaincrez et ils seront pour vous un appui matériel et un renfort dans le chemin d’Allâh »[16] 
Les faits historiques confirmèrent ce que le Prophète - paix et bénédictions sur lui - avait annoncé. En effet, les Coptes accueillirent les conquérants musulmans et leur ouvrirent les bras quand bien même les Byzantins qui les gouvernaient auparavant étaient chrétiens comme eux. Puis, les Coptes embrassèrent la religion d’Allah en grand nombre ... 
L’Egypte fut la porte de l’Islam pour l’Afrique toute entière et ses habitants furent désormais des appuis et des renforts dans le chemin de Dieu. Abû Dharr - que Dieu l’agrée - rapporte que le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dit : 
« Vous conquerrez une terre où l’on traite du qirât. Soyez pleins d’égard envers sa population car elle dispose d’une dhimmah et d’un lien de parenté." Dans une variante : "Vous conquerrez l’Egypte, une terre où l’on use du qirât (une fraction du dirham et du dinâr et d’autres monnaies, fréquemment utilisée par les Egyptiens et qui est encore en cours dans le cadastre, l’orfèvrerie et toutes sortes de choses divisibles en 24 qirâts), lorsque vous la conquerrez, soyez pleins d’égard envers sa population car elle dispose d’une dhimmah et d’un lien de parenté" et dans une autre variante "elle dispose d’une dhimmah et d’un lien matrimonial »[17] 
Selon les explications des avants, le lien de parenté fait référence au fait que Hagar, la mère d’Ismaël - paix sur lui - est des leurs (Egyptienne) alors que le lien matrimonial fait référence au fait que Maria, la mère d’Ibrâhîm, le fils du Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - est des leurs.[18] 
D’après Ka`b Ibn Mâlik Al-Ansârî : J’entendis le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dire : 
« Lorsque l’Egypte sera conquise, soyez pleins d’égard envers les Coptes car ils disposent d’un lien de sang et de parenté" et dans une narration "ils disposent d’une dhimmah et d’un lien de parenté" signifiant par là que la mère d’Ismaël était des leurs. » [19] 
Ici, le Messager donne aux Coptes plus de droits que les autres car ils bénéficient de la dhimmah c’est-à-dire le pacte de Dieu et de Son Messager et le pacte de la communauté musulmane, un pacte digne d’être honoré et soigné. Ils disposent également de liens de parenté et de sang qui leur sont exclusifs dans la mesure où Hagar était des leurs ainsi que Maria la Copte qui donna au Prophète - paix et bénédictions sur lui - son fils Ibrâhîm 

e- Omar à Jérusalem 
Le calife confia les affaires de l'Etat à Ali et se rendit à Jérusalem. Il avait un serviteur pour seule escorte et il n'y avait qu'un chameau qu'ils chevauchaient chacun à leur tour. Le jour de leur arrivée à Jérusalem, c'était le tour du serviteur de monter la bête : 
« Commandeur des croyants, je te cède la monture, ce serait d'un piètre effet aux yeux des gens si je montais la bête, tandis que toi tu la guides. » 
« Non », répondit Omar, « je ne vais pas me montrer injuste. L'honneur de l'islam est amplement suffisant pour nous tous. » 
Abu Obaid, Khalid, Yazid et les autres officiers de l'armée s’étaient avancés pour recevoir le calife. Tous portaient des tuniques de soie, ce qui rendit Omar furieux. Il fit de vifs reproches à ses généraux en disant : 
« Avez-vous donc tant changé en l'espace de deux ans ? Qu'est ce que cet accoutrement ? Même si vous aviez fait cela 200 ans avant, je vous aurais démis. » 
Les officiers répondirent : « Nous sommes dans un pays où la qualité du vêtement atteste le rang de l'homme. Si nous portons des vêtements ordinaires nous inspirerons peu de respect aux gens. Cependant, nous portons nos armes sous nos robes de soie. » Cette réponse apaisa la colère du calife. 
Ensuite Omar signa le traité de paix. Il se présenta comme suit : 
« Du serviteur de Dieu et commandeur des croyants, Omar. 
Les habitants de Jérusalem sont assurés de la sécurité de leur vie et de leurs biens. Leurs églises et croix seront préservées. Leurs lieux de culte resteront intacts. Ils ne pourront être confisqués ou détruits. Ce traité s'applique à tous les habitants de la cité. Les gens seront tout à fait libres de suivre leur religion, ils ne devront subir aucune gêne ou trouble… » 
Les portes de la ville étaient ouvertes. Omar se dirigea directement vers le Temple de David (Masjid Al Aqsa.) Il fit sa prière sous l'arche de David. 
Il visita ensuite la plus grande église de la ville. Il s'y trouvait justement lorsque vînt l'heure de la prière de l'après midi. 
« Tu peux faire ta prière dans l'église », dit l'évêque. « Non », dit Omar. « Si je fais cela, il pourrait arriver un jour que les musulmans prennent cette excuse pour s'emparer de votre église. » 
Ainsi, il préféra faire sa prière sur les marches de l'église. De plus, il donna un écrit à l'évêque, qui stipulait que les marches ne devaient pas être utilisées pour la prière en commun ni pour l'appel à la prière. 

f- La mosquée d'Omar 
Omar voulut bâtir une mosquée à Jérusalem. Il demanda à l'évêque quel site conviendrait le mieux à son projet. L'évêque lui suggéra le Sakhra, à savoir le rocher où Allah s'adressa au Prophète Jacob. Les chrétiens y avaient amoncelé des immondices pour irriter les juifs. Omar lui-même prit part au nettoyage. Jérusalem, cité du Christ était ainsi témoin du sens de l'équité qui caractérisait l'Islam et qui est une conséquence du bon dialogue, du respect et de la reconnaissance de l’autre. Lorsque toute trace d'impureté fut enlevée, on bâtit une mosquée à cet endroit qui existe encore de nos jours et est connue sous le nom de Mosquée de Omar. 

3 La reconnaissance mutuelle : une autre dimension du dialogue 

Souvent, le concept de « tolérance » est utilisé dans le cadre du dialogue interreligieux. On ne trouve nul part dans le Coran ou la Sunna ce concept. Tolérer, peut conduire à accepter quelqu’un à contre cœur ou avec des réserves et garder sa distance par rapport à lui : certains historiens prétendent que ce mot est né des conflits entre protestants et catholiques. 
Or, en Islam, la tolérance est une reconnaissance mutuelle c'est-à-dire qu’elle exige un dialogue permanent et un partage : 
« Ô hommes, Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez »[20] 
Le croyant est amené grâce à son éducation spirituelle à aimer l’autre, car son cœur est rempli d’amour de Dieu et de son Prophète et « Dieu n’a assigné deux cœurs au ventre d’aucun homme »[21], d’où il ne peut qu’aimer les créatures sans distinction et communiquer avec elles sans préjugés. 
Le croyant vrai comprend par le biais de la pratique des prescriptions divines et de l’éducation spirituelle muhammadienne : que le seul juge est Dieu ! 
Il comprend aussi que les croyances peuvent être différentes ou divergentes, et il comprend et communique avec l’autre en l’aimant et en le respectant : car l’être humain quel que soit sa race ou sa religion est issu du souffle de Dieu[22]. 

[1] Coran 29,46 

[2] âl-`Imrân : 64 

[3] Sourate III, verset 66-67 

[4] Al Qur’ân Al Karîm, traduction et notes Salah Eddin Kechrid, édition Dar al-gharb al-islami 

[5] Sourate III, verset 64 « Dis : "Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous : que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah….. ». 

[6] Le verset dans lequel Dieu lance cette ordalie : « Oui, au regard de Dieu, il en est de Jésus comme d’Adam qu’Il créa de poussière, puis à qui Il dit : « sois » : et il fut La vérité est de ton Seigneur. Ne sois donc pas du nombre des sceptiques. A qui en dispute avec toi, maintenant que la science t’est venue, tu n’as qu’à dire : « Venez, appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nos propres personnes et les vôtres, puis exécrons les menteurs en proférant sur eux la malédiction de Dieu ». 

[7] Al Qur’ân Al Karîm, traduction et notes Salah Eddin Kechrid, édition dar al-gharb al-islami 

[8] Le Prophète (psl) était persuadé de rallier facilement à l'Islam les "unitaires", les " gens des Écritures " (Ahl al Kitab), c'est à dire les Chrétiens et les Juifs, et d'abord parce qu'il se réclamait de Jésus, de Moïse et surtout d'Abraham, symbole du monothéisme et de la foi sous leur forme la plus haute. Il fait aux uns et aux autres des concessions. A l'évêque de Najran, venu lui rendre visite, il permet de célébrer la messe dans sa propre Mosquée. Nombre de rites sont admis par l'Islam. La direction de la prière musulmane (Qibla) est orientée dans un premier temps vers Jérusalem. (Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, les éditions : Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr Oman, 1995, p. 309. 

[9] Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr Oman, 1995, p. 303-304 

[10] Al Bukhâri n° 4341 et Muslim sous le numéro 1733 

[11] La Sira d’Ibn Ishâq et voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed.Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 309 

[12] Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed.Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 233-234 

[13] Coran Sourate 3 verset 199 

[14] Coran, XIX, 1-4 

[15] Voir Nûr Al yaqîn fî sîrati sayyidi almursalîn du Sheikh Muhammad Al khadrî, Ed. Dar al-jîl Beyrût et Dar ammâr, Oman, 1995, p. 232-233 
Le Muqawqas roi des coptes a beaucoup apprécié la lettre du prophète : il dit de lui : « il a l’outils de la prophétie » et il dit au messager : « tu es un sage venant de chez un sage » 

[16] Cité par Al-Haythamî dans Majma` Az-Zawâ’id, volume 10, p. 62 , rapporté par At-Tabarânî, ses narrateurs sont ceux du Sahîh 


[17] Ces deux énoncés figurent dans Sahîh Muslim, numéro 2543, chapitre de la recommandation du Prophète - paix et bénédictions sur lui - au sujet du peuple d’Egypte, et dans Musnad d’Ahmad, volume 5, p. 174 

[18] Cf. An-Nawawî dans Riyâd As-Sâlihîn "Les Jardins des Vertueux", hadith 334, édition Al-Maktab Al-Islâmî Sans surprise, l’Imâm An-Nawawî mentionna ce hadîth dans son livre Riyâd As-Sâlihîn, chapitre de "la bienfaisance envers les parents et l’entretien des liens de parenté", mettant en avant ce lien de parenté que Dieu et Son Messager ont ordonné d’entretenir entre les musulmans et les habitants d’Egypte avant même qu’ils n’embrassent l’islam. 

[19] Cité par Al-Haythamî, volume 10, p. 62 ; il dit : rapporté par At-Tabarânî, selon deux chaînes de narrateurs, l’une d’elle étant une chaîne du Sahîh. Il fut également rapporté par Al-Hâkim selon la deuxième transmission. Il le jugea authentique selon le critère des deux Sheikh , jugement partagé par Adh-Dhahabî, volume 2 p. 753, et selon Az-Zuhrî : le lien de parenté désigne le fait que la mère d’Ismaël était des leurs. 


[20] Sourate 49, verset 13 

[21] Sourate 33 verset 4 : on voulait faire allusion au fait que des sentiments opposés à l’égard de quelqu’un ou de quelque chose ne pouvaient coexister en même temps chez un homme (dans le cœur d’un homme croyant). 

[22] « Il lui donna sa forme parfaite et lui insuffla de Son esprit » (Coran, Sourate 32 verset 9).

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Pourquoi l'Occident se désintéresse de la la religion

L’Occident, se désintéresse de plus en plus à la religion. Eglises de plus en plus vides, parfois vendues à des groupes privés comme c’est le cas en Allemagne (ou aux Pays-Bas où elles sont parfois transformées en restaurant, voire en discothèque !). Comment expliquer ce malaise entre l’Europe et ses racines chrétiennes, et ce repli progressif de la spiritualité auquel nous assistons ?

Pourtant dans son temps l’Occident fut aussi religieux que l’Orient, les églises tenaient une part importante au sein de la vie de chacun, et la religion chrétienne avait une place bien ancrée au sein de la société. Les raisons de cette disparition progressive de la spiritualité en Occident, ne sont pas uniquement dues à certains textes de loi comme celui de 1905, qui promulgue la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Ces derniers ne furent que la concrétisation d’un état d’esprit déjà en place depuis quelques siècles (1).

Le recul de l'esprit religieux en Europe au profit du scientisme et de la rationalité est également dû au succès de la philosophie des « lumières », dont les philosophes les plus distingués (en majorité athées ou agnostiques), exercèrent une réelle influence sur leurs contemporains (Descartes, Spinoza, Newton, Rousseau… ). Ce détournement progressif de l’homme « moderne » des valeurs sacrées véhiculées par la religion a précipité sans qu'il le sache sa chute. Il est facile de constater que de nos jours le fait religieux est de plus en plus sur la défensive. Quand la religion n’est pas utilisée pour nourrir une ambition personnelle, elle est réduite à un pur formalisme ou un vulgaire mysticisme, tout sauf religieux (2).

L’homme, qui ne voit donc plus en ces textes religieux qu’un ensemble de récits mythologiques moralisateurs, perd ainsi complètement la notion d’obligations religieuses véhiculées par la doctrine de sa tradition, dont l’origine première est de recueillir les commandement divins à l’attention des hommes afin de leur tracer la voie et dicter leur conduite sur Terre.

C'est ainsi que l'homme religieux a dégénéré en homme moralisateur, parce qu'il a oublié ou ignoré l'origine même du dogme de ses ancêtres et son fondement. Il ne pratique plus qu'une pseudo lecture terre à terre de ses textes religieux, au point de finir par ne plus les comprendre ; d'où la mise en avant de la « morale » au profit du « dogme » qui est souvent relégué au second plan dans le protestantisme (3).

L’avènement de la critique moderne des religions, l’analyse du fait religieux par l'unique point de vue scientifique, historique ou rationnel n'a fait que renforcer le sentiment antireligieux chez nos contemporains. Ne comprenant plus ni les textes fondateurs ni l'histoire de sa civilisation, l'homme du 21ième siècle sacralise toute science expérimentale et doute de tout enseignement religieux. Or l'on sait, du doute à la "négation", il n y a qu'un pas, que plusieurs n'hésitent plus désormais à franchir.

De plus, en faisant l'erreur de réduire la religion à un banal dualisme : Amour/Haine, Bien/Mal, Paradis/Enfer... On commet toujours l'erreur de la ramener à un niveau individuel ou humain ; celui de l'émotionnel, des idées préconçues et du parcours personnel, cocktail idéal pour finir par croire à tout et à n'importe quoi et se perdre dans un abîme de mécréance. L'homme moderne, dans sa révolte vis-à-vis de la religion, s'est détourné du Ciel et de ce fait Dieu l'a oublié. D'ailleurs cette ignorance et incompréhension des enseignements religieux, ce glissement accéléré de la croyance mentale vers l'impiété quotidienne par les actes, sont des signes fort caractéristique de la fin des temps (4). Le prophète Muhammad (PBSL) avait d'ailleurs bien annoncé cette "déchéance spirituelle", irréversible et symboliquement eschatologique de la civilisation humaine, dans un célèbre hadith rapporté par Muslim : « l'homme se lèvera le matin croyant et sera le soir incrédule capable de vendre sa religion pour des futilités de la vie présente »

Ainsi, manifestement nous ne sommes plus très loin de cette époque qualifiée par la tradition musulmane de a’ khir a-zaman, où les « cœurs » seront divisés, les discours divergents et les passions vives, et où la religion disparaîtra pour faire place à un pur formalisme.

A tout ceux qui pensent que la marche du monde va ainsi, ceux qui sont omnibulés par l'esprit scientiste au point de ne rien concevoir en dehors de lui, ceux qui pensent que désormais il n’est plus possible de corriger le tir, et surtout qu’ils ont besoin « de voir un signe » pour revenir à Dieu, cela sont du point de vue doctrinal considérés comme des « aveugles » de l'esprit : « Sourds, muets, aveugles, ils ne peuvent guère revenir (de leur égarement). » (Coran 2:18)

Le changement n’advient donc jamais de l’extérieur, cela est d’une rigueur métaphysique ; la tradition religieuse enseigne que de part sa position centrale dans le cosmos, c’est à l’homme de s’élever vers la vérité et non l’inverse. Et à ce sujet le Coran prêche que Dieu ne change pas un peuple sans que ce dernier ne change quelque chose en lui-même : « Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but, et que vous ne seriez pas ramenés vers Nous ? » (Coran 23:115). Mais les hommes sont-ils prêts à sortir de leur paresse spirituelle, de quitter leur vie bassement matérielle pour s’élever enfin à la Vérité ?

(1) Il convient de retenir à ce sujet que l'avènement de la « Réforme » au 16éme siècle des mains de M. Luther et J. Calvin, ainsi que la formulation plus tard du libéralisme des mains de ses théoriciens A. Smith et B. Constant furent des événements décisifs dans l'histoire de l'Europe pour comprendre l'avènement de la modernité et de la société laïque.
(2) Les récits contemporains tournant autour de la passion du Christ témoignent d'eux-mêmes de cet état de fait.

par Lionel. J

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Les divergences sur l’origine du terme Messie

El Qurtubî a dit : La divergence au sujet du terme Messie repose sur vingt-trois hypothèses. L’Érudit Abû el Hattâb ibn Dihya les a dénombrées dans son encyclopédie : Majma’ el Bahraïn. Je n’ai pas encore vu de personnes ayant rassemblées autant d’hypothèses sur la question avant moi. Pourtant, j’ai voyagé, circulé, et rencontré des hommes de tout horizon.

 

Premièrement : Massîh Messie provient de Massyih dont le schème est Maf’il avec la non-vocalisation du sin. Ensuite, la vocalisation a été transmutée du Ya au sin pour simplifier la prononciation.

 

Deuxièmement : ibn ‘Abbâs a dit : le Messie ne posait pas sa main (en arabe : Massaha) sur un malade ou un infirme sans qu’il ne guérisse ni sur un mort sans qu’il ne revive. Le cas échéant, il est constitué sur la forme du participe présent dans le sens de Mâssih (le faiseur ou celui qui passe sa main).

 

Troisièmement : selon Ibrahim An-Nakha’î, il signifie plutôt « le véridique » ; el Asma’î et ibn el A’rabî le rejoigne également sur cette idée.

 

Quatrièmement : Abû ‘Ubaïd a expliqué : je pense que l’origine de ce vocable fut Ha Ma Shiha avec un shine. Puis, en s’arabisant, il serait devenu massiya comme le prononce les Juifs.

 

Cinquièmement : ibn ‘Abbâs a dit également comme le rapporte ‘Atâ d’après ce dernier : Jésus fut appelé Massih en raison de ses pieds plats. Ainsi, il n’a pas de creux sous la plante du pied dans le sens où cet endroit ne doit normalement pas avoir de contact avec le sol. S’il manque ce creux à une personne, on dit qu’elle est Raha (qu’elle a les pieds plats).

 

Sixièmement : il fut surnommé ainsi pour être sorti du ventre de sa mère le corps oint par une huile ; Massaha signifiant oindre.

 

Septièmement : il fut nommé ainsi pour avoir reçu une onction d’huile à sa naissance.

 

Huitièmement : l’Imam Abû Ishâq el Jawânî a évoqué dans son œuvre el Gharîb el Kabîr : Allah Tout Puissant lui aurait donné ce nom ou bien aurait-il été nommé ainsi pour avoir fait onction à Zakariya.

 

Neuvièmement : il fut appelé ainsi en raison de sa beauté du visage. En effet étymologiquement, ce terme exprime les beaux traits du visage. On dit Masha pour un visage rayonnant de beauté et de charme. Dans ce registre, nous avons dans le Hadith suivant, bien qu’il soit faible et singulier : « Se présentera à vous par ce passage, une personne prospère (ou rayonnante), comme s’il y avait sur son visage les marques (Masha) de la royauté. »

 

Dixièmement : le terme Massîh signifie étymologiquement un éclat d’argent, ce qui correspond exactement à l’aspect physique de ‘Îsâ. Il est blanc de peau avec légèrement le teint rouge, lui donnant ainsi le plus beau teint qui soit. Il a  la poitrine large et robuste et son corps est ramassé et compact.

 

Onzièmement : ce terme correspond étymologiquement à la sueur du cheval comme le dénote le vers suivant :

Les étalons ont suinté du Massîh

C’est-à-dire : ils ont sué.

 

Il est certifié dans Sahîh Mouslim, selon ibn Ka’b : « Quand le Prophète () a remarqué mon état critique, il m’a donné un coup sur la poitrine, et je fus trempé de sueur comme si je contemplais Allah Tout puissant, en étant rempli de frayeur. »[1] El Khattâbi l’a mentionné dans son commentaire en précisant qu’il s’écrit avec un Sâd ou un Dhâd. El ‘Ijâj a versifié :  

 

Les étalons ont suinté du Massîh

C’est à dire : ils ont sué.

 

Douzièmement : il a le sens de coït : un homme a effleuré Massâha une femme s’il a eu des rapports sexuels avec elle. Ibn Fâris l’a fait remarquer dans el Mujmal.

 

Treizièmement : le Messie serait une épée comme l’a signalé Abû ‘Amr el Mutarriz.

 

Quatorzièmement : ce serait un ânier (qui conduit des ânes et qui en fait la location).

 

Quinzièmement : il correspondrait à celui qui arpente la terre, autrement dit qui parcourt de longues distances, comme l’a précisé le crédible linguiste Abû el ‘Abbâs Ahmed ibn Yahya ibn Tha’lab. C’est pourquoi, ‘Issa fut surnommé le Messie. Une fois, on le retrouve dans le Shâm, une autre fois en Égypte, parfois le long de la mer à el Muhâma et el Qaffâr. Lui et le faux messie furent nommés ainsi en raison de leur long circuit à travers les pays.  

 

Seizièmement : ce même auteur rapporte selon sa propre chaîne de transmission qui remonte à Abû el Hasan el Qabîsî, ce dernier ayant posé la question à l’Érudit, le « lecteur » Abû ‘Amr Ad-Dânî : comment lit-on le faux messie Massih ?

-              Avec un  A après le Mîm et sans redoubler le S comme pour le fils de Marie (r) qui a été enveloppé (recouvert dans le sens d’enduit) par la bénédiction tandis que pour l’Antéchrist, il a œil recouvert (enveloppé ou effacé).

Abû el Hasan a commenté : il y en a qui le lise avec un I après le Mîm et en redoublant le Sîn ; ils le surnomment ainsi. Quant à moi, je le prononce uniquement comme je te l’ai appris.

Ibn Dihya a dit : selon el Azharî, on prononce Massih en redoublant le Sin suivant le schème Fa’’il à la différence du Messie (r). Ensuite, d’après une chaîne de transmission qu’il fait remonter à son maître ibn Bashkwal, selon Abû ‘Imrân ibn ‘Abd Ar-Rahmân, j’ai entendu dire l’Erudit Abû ‘Omar ibn ‘Abd el Bar : Certains l’ont lu avec un Kha donnant Massikh (monstrueux, difforme). Cependant, aux yeux des gens de science, c’est une grossière erreur ; il n’y a aucune différence entre les deux prononciations. Il est certifié en effet, selon le Messager d’Allah (r) que ce dernier le formulait ainsi comme les compagnons et ses ambassadeurs, nous l’ont transmis. Les linguistes se sont référés dans ce chapitre aux vers de ‘Abd Allah ibn Qaïs e-Raqiyat :

Laisse Roqiya ont-il dit et éloigne-toi

Quand sortira le Massîh répondis-je !

 

Il veut dire : quand sortira l’Antéchrist conformément à leurs commentaires, c’est pourquoi, nous l’avons illustré ici.

 

A-Rajiz a dit :

Quand le Massih tuera le Massih

 

Quand le Messie (r) tuera le faux Messie à Nabzik. Je l’ai lu dans le premier volume de sharh alfath el Gharib min e-Sahih de son auteur le Juge, l’Imam, le Moufti Abû el Asbâgh ibn Sahl.

 

Dix-septièmement : l’Antéchrist fut appelé ainsi, car il n’a ni œil ni sourcil. Ibn Fâris a dit : le faux Messie a l’un des côtés du visage effacé ou essuyé ; il n’a ni œil ni sourcil. C’est pourquoi, l’Antéchrist fut appelé ainsi. Puis, il a fait remonter à Hudhaïfa un propos attribué au Prophète (r) : « L’œil de l’Antéchrist est effacé, il est recouvert d’une membrane épaisse.»[2] Rapporté par Mouslim.

 

Dix-huitièmement : il signifie Menteur, il est donc particulier à l’Antéchrist. Il va en effet mentir en prétendant être Dieu, ce qui est le mensonge de l’humanité. C’est pourquoi, à travers ce pseudonyme, Allah l’a dénigré et l’a couvert d’opprobre.

 

Dix-neuvièmement : il provient du démon qui est le fourbe et le malin ; de Tamsih (menteur, imposteur) également selon ibn Fâris. On dit donc qu’il est le Menteur en usant aussi le terme Timsah (voulant dire aussi crocodile).

 

Vingtièmement : ce terme proviendrait des déplacements et des pérégrinations du Faux Messie, il serait pris de la racine de Fâ’il dans le sens du participe présent. La différence entre cette origine et celle mentionnée dans le quinzième point, c’est que la première origine est particulière au simple déplacement sur terre, tandis qu’ici elle est plus précise ; cela veut dire qu’il va couvrir de ses déplacements et empiéter toute la surface de la terre à l’exception de Médine et de la Mecque.

 

Vingt et unièmement : c’est une pièce de monnaie lisse non gravée ou effacée comme nous l’apprend ibn Fâris. Cela répond exactement aux caractéristiques du borgne étant donné qu’une partie de sa face est comme effacée ; cette déformation ou défiguration est des plus laides.

 

Vingt-deuxièmement : l’érudit Abû Na’îm dans son œuvre dalâil e-Nubuwwa (les signes de la prophétie) explique que le Messie fils de Marie fut qualifié ainsi étant donné que ses péchés furent effacés.

 

Vingt-troisièmement : l’érudit Abou Na’îm dans ce livre en question a assuré : Il est dit que Jésus fut baptisé ainsi pour avoir reçu l’onction bénite de la part de Jibril (Gabriel) () comme le formule le verset : (et m’a rendu bénit où que je sois ).[3]

 


Extraits du livre Le faux Messie et l’avènement du Messie fils de Marie d’el Qurtubî édité par Dar al Mouslim.

  Publié par le bureau de prêche de Rabwah (Ryadh) 

www.islamhouse.com  



[1] Rapporté par Mouslim (820).

[2] Rapporté par Mouslim (2934).

[3] Mariam ; 31 remarque : il ne faut pas confondre le participe passé béni, bénie dans le sens de loué, consacré (propre à Allah) et comblé de grâces (de la part d’Allah uniquement), et bénit, bénite dans le sens de consacrer par une cérémonie qu’elle soit liturgique ou non. Ex : eau bénite. Voir le Guillet. (N. du T.).

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Le paradis entre l'Islam et le Christianisme

Le jardin des délices 

Le mot paradis, d'origine perse, repris en hébreu (pardès) et en grec (paradeisos), signifie verger entouré de murs et correspond au jardin décrit dans la Genèse. Adam et Eve auraient vécu quelques jours dans le pays d'Eden au sein du "jardin des délices" source de quatre fleuves nommés Pishôn et Gihôn (longtemps pris pour le Gange et le Nil), Tigre et Euphrate. Ce verger toujours verdoyant sous un éternel printemps, agité d'une douce brise et bruissant de chants d'oiseaux, abondait en fleurs et fruits multicolores et parfumés; là vivaient des animaux pacifiques et se trouvaient à profusion or et pierres précieuses. Un mur le séparait du reste du monde (mur de feu ou "mur" d'eau) et ce jardin-clos était devenu au Moyen Age un symbole de virginité et de vie monastique ou d'idéale insularité.


Le Paradis en Islam

Dieu promet le Paradis à ceux qui parviendront auprès de Lui en ayant vécu comme croyants. Et certes Il ne faillira pas à Sa promesse. Les gens dont la foi est bien établie savent que leur Créateur les récompensera bel et bien s'ils vivent autant qu'ils le peuvent en tant que croyants ici-bas:

Aux jardins du séjour (éternel), que le Tout-Miséricordieux a promis à Ses serviteurs qui ont cru à l'Invisible. Car Sa promesse arrivera sans doute. (Surat Maryam: 61)

L'entrée au Paradis constitue le moment essentiel pour les fidèles qui ont cru et accompli de bonnes œuvres. Tout au long de leur existence, ils ont œuvré en ce sens, priant et agissant pour que la miséricorde divine leur soit accordée.

Notre Prophète (que la paix et le salut soient sur lui) rappelle que l'homme sagace est celui qui demande des comptes à son âme et œuvre en vue de ce (qu'il aura à affronter) après la mort. (Rapporté par Tirmidhî)

Le Paradis, spécialement aménagé pour les croyants, constitue le meilleur lieu de séjour, à proximité de Dieu:

Les jardins d'Eden, où ils entreront, ainsi que tous ceux de leurs ascendants, conjoints et descendants qui ont été de bons croyants. De chaque porte, les anges entreront auprès d'eux: "Paix sur vous, pour ce que vous avez enduré avec patience!" Comme est bonne votre demeure finale! (Surat ar-Ra'd: 23-24)

La beauté du Paradis 

Voici la description du Paradis qui a été promis aux pieux: c'est un Paradis sous lequel coulent les rivières; ses fruits sont disponibles en permanence, ainsi que son ombrage. Voilà la demeure finale des pieux, tandis que la fin des mécréants sera le Feu. (Surat ar-Ra'd: 35)

Les gens ordinaires imaginent le Paradis comme offrant un magnifique panorama composé de lacs, de rivières, et d'une végétation luxuriante. Cette image doit toutefois être corrigée car elle n'est pas basée sur le Coran et résulte d'une réflexion très superficielle. Bien sûr, le Paradis comporte un aspect naturel très désirable; de splendides demeures, des jardins ombragés et des rivières. Mais aucun de ceux-ci ne suffit à décrire les beautés et les bénédictions dans le Paradis.

En effet, la beauté et la gloire du Paradis sont au-delà de toute imagination; l'expression coranique suivante"contenant toutes sortes de délices" (Surat ar-Rahman: 48) , fournit certes une image vivante de la vraie nature du Paradis, mais ce qui est désigné sous le terme "délices" concerne des choses spécialement créées par Dieu l'Omniscient. Ces délices peuvent fort bien être des récompenses surprenantes ou des sources de plaisir que les humains ne parviendraient même pas à concevoir. La promesse de Dieu "… ils auront tout ce qu'ils voudront auprès de leur Seigneur. Telle est la grande Grâce!" (Surat ash-Shura: 22) , explicite le fait que, par une faveur provenant de Lui, il y aura toutes sortes de beautés dans le Paradis en résultat de l'imagination des croyants, en dehors des beautés du Paradis décrites dans le Coran.

L'éternelle demeure des croyants

Aux croyants et aux croyantes, Allah a promis des jardins sous lesquels coulent les rivières, pour qu'ils y séjournent éternellement, et des demeures excellentes aux jardins d'Eden. Et la satisfaction d'Allah est plus grande encore, et c'est là l'énorme succès. (Surat at-Tawbah: 72)

Dans cette vie-ci, les croyants vivent "… dans des maisons qu'Allah a permis que l'on élève, et où Son nom est évoqué…" (Surat an-Nur: 36) . De par le commandement de Dieu, ces résidences sont maintenues propres et font l'objet de soins particuliers.

Les demeures du Paradis sont semblables à elles, car Dieu y est constamment glorifié et Son nom y est sans cesse prononcé. Elles comportent de nombreux niveaux et sont construites près de sites naturels exceptionnels, comme c'est le cas de certaines grandes maisons ici-bas dans des régions très recherchées:

Mais ceux qui auront craint leur Seigneur auront pour demeure des étages au Paradis au-dessus desquels d'autres étages sont construits et sous lesquels coulent les rivières. Telle est la promesse d'Allah! Allah ne manque pas à Sa promesse. (Surat az-Zumar: 20)

Les maisons mentionnées dans ce verset pourront très bien être dotées de larges fenêtres ou de vérandas, permettant de contempler ce beau spectacle. Elles seront par ailleurs richement décorées et s'y trouveront des trônes conçus spécialement pour le confort des croyants. Des boissons très variées leur seront servies. Les meilleurs matériaux et textiles serviront à la construction et à l'aménagement de ces demeures. De spacieuses banquettes recouvertes de soie permettront aux croyants de se reposer. Nombreux sont les versets qui évoquent ces somptuosités:

Ils seront sur des trônes ornés [d'or et de pierreries], s'y accoudant et se faisant face. (Surat al-Waqi'ah: 15-16)

Ils seront accoudés sur des trônes de dignité bien rangés… (Surat at-Tur: 20)

Comme le suggèrent ces versets, ces trônes symbolisent la dignité, la splendeur et l'opulence. Dieu veut que Ses serviteurs résident dans de somptueuses demeures au Paradis, dans lesquelles ils ne cesseront de déclamer Sa louange:

Ceux-là seront dans les jardins d'Eden où ils entreront, parés de bracelets en or ainsi que de perles; et là, leurs vêtements seront de soie. Et ils diront: "Louange à Allah qui a écarté de nous l'affliction. Notre Seigneur est certes Pardonneur et Reconnaissant. C'est Lui qui nous a installés, de par Sa grâce, dans la Demeure de la stabilité, où nulle fatigue et nulle lassitude ne nous touchent." (Surat Fatir: 33-35).

Le Paradis sera caractérisé par un extrême raffinement et une beauté remarquable. Tout l'art de Dieu sera reflété par ce qu'Il aura préparé pour Ses élus, par exemple leurs trônes enchâssés de pierres précieuses et leurs vêtements brodés de soie, toutes ces récompenses venant se cumuler. Dans le Coran, Dieu fournit moult détails sur le Paradis, cependant il ressort clairement que chaque croyant jouira d'un Jardin conforme à son imagination. Et sans nul doute, beaucoup d'autres présents tout à fait étonnants seront octroyés par Dieu à Ses serviteurs bien-aimés.

Un jardin inimaginable 

On fera circuler parmi eux des plats d'or et des coupes; et il y aura là [pour eux] tout ce que les âmes désirent et ce qui réjouit les yeux. Et vous y demeurerez éternellement. (Surat az-Zukhruf: 71)

A partir des descriptions et illustrations existant dans le Coran, nous pouvons comprendre les grandes lignes de la composition du Paradis; dans le verset:

... Chaque fois qu'ils seront gratifiés d'un fruit des jardins ils diront: "C'est bien là ce qui nous avait été servi auparavant…" (Surat al-Baqarah: 25)

Dieu précise que les faveurs du Paradis seront fondamentalement similaires à celles de ce monde. Et en se fondant sur le verset suivant "Et Il les fera entrer au Paradis qu'Il leur aura annoncé" (Surat Muhammad: 6), nous pouvons conclure que Dieu prodiguera à Ses fidèles serviteurs ce dont ils étaient familiers auparavant.

Néanmoins, la prudence s'impose dans cette approche, car toute information sur le Paradis en se fondant sur ce que nous observons autour de nous est nécessairement inadéquate; nous ne pouvons obtenir que quelques indices avec lesquels seule une esquisse du tableau général est possible:

Voici la description du Paradis qui a été promis aux pieux: il y aura là des rivières d'une eau jamais malodorante, et des rivières d'un lait au goût inaltérable, et des rivières d'un vin délicieux à boire, ainsi que des rivières d'un miel purifié… (Surat Muhammad: 15)

Ainsi le Paradis est-il un lieu dépassant l'imagination dont est capable l'esprit humain. Pour l'âme humaine, le verset précédent évoque un ensemble de vues ne possédant pas d'équivalents.

D'autre part, Dieu décrit le Paradis comme un lieu de réjouissances, véritablement festif:

Mais quant à ceux qui craignent leur Seigneur, ils auront des Jardins sous lesquels coulent les rivières, pour y demeurer éternellement: un lieu d'accueil de la part d'Allah. Et ce qu'il y a auprès d'Allah est meilleur, pour les vertueux. (Surat Ali-Imran: 198)

Dans ce verset, Dieu évoque implicitement la joie de ceux qui vont y entrer. Cette fête sera splendide, sans comparaison avec n'importe quelle célébration ou joie de ce monde-ci (Dieu sait mieux).

Dans la vie éternelle, le fait que les croyants profiteront de multiples réjouissances, se succédant sans interruption, met en lumière une autre caractéristique des croyants au Paradis: ils ne ressentiront jamais l'ennui. Dans le Coran, cet aspect de leur psychologie est exprimé par les mots suivants:

C'est Lui qui nous a installés, de par Sa grâce, dans la Demeure de la stabilité, où nulle fatigue et nulle lassitude ne nous touchent." (Surat Fatir: 35)

Il va sans dire qu'au sein d'un tel contexte les croyants ne souffriront d'aucun stress: "Nulle fatigue ne les y touchera…" (Surat al-Hijr: 48), alors que dans ce monde l'homme ressent de l'épuisement vue la faiblesse de son corps. Il est bien connu qu'en état de fatigue, il devient difficile de se concentrer et de prendre de sages décisions. De plus, la perception sensorielle diminue. Mais au Paradis, point de tout cela. Tous les sens demeurent vifs et fins, percevant la création de Dieu de la meilleure manière possible. Ne ressentant pas la moindre faiblesse, les croyants apprécieront sans relâche les bienfaits que Dieu leur accordera. Leur plaisir et leur joie seront éternels.

Dans cet environnement où les sentiments de lassitude et d'ennui n'existent plus, Dieu récompensera les croyants en créant "tout ce qu'ils voudront". En effet, Dieu donne la bonne nouvelle qu'Il créera pour eux bien plus que ce qu'ils peuvent imaginer ou souhaiter:

Il y aura pour eux tout ce qu'ils voudront. Et auprès de Nous il y a davantage encore. (Surat Qaf: 35)

Il faut garder présent à l'esprit que l'une des plus importantes faveurs du Paradis est la suivante: "… Et [Allah] les protégera du châtiment de la Fournaise" (Surat ad-Dukhan: 56), ainsi que son corollaire: "Ils n'entendront pas son sifflement…" (Surat al-Anbiya: 102).

Par contre, les croyants auront l'occasion de voir les gens de l'Enfer et même de leur adresser la parole; et ils exprimeront leur gratitude envers leur Seigneur:

Ils diront: "Nous vivions au milieu des nôtres dans la crainte [d'Allah]; puis Allah nous a favorisés et protégés du feu de l'Enfer. Antérieurement, nous L'invoquions. C'est Lui certes le Charitable, le Très-Miséricordieux." (Surat at-Tur: 26-28)

Le Paradis est ainsi décrit dans le Coran: "Et quand tu regarderas là-bas, tu verras un délice et un vaste royaume" (Surat al-Insan: 20) . Les yeux y savoureront une magnificence inimaginable, réservée à tous ceux à qui Dieu aura accordé Sa miséricorde:

Et Nous aurons arraché toute rancune de leurs poitrines; et ils vivront en frères, sur des lits, face à face. (Surat al-Hijr: 47)

Où ils demeureront éternellement, sans désirer aucun changement. (Surat al-Kahf: 108)

La plus grande faveur de Dieu: Sa satisfaction 

Aux croyants et aux croyantes, Allah a promis des jardins sous lesquels coulent les rivières, pour qu'ils y séjournent éternellement, et des demeures excellentes aux jardins d'Eden. Et la satisfaction d'Allah est plus grande encore, et c'est là l'énorme succès. (Surat at-Tawbah: 72)

Les faveurs que Dieu réserve aux croyants dans le Paradis sont glorieuses et combleront leurs cinq sens. Il existe cependant pour eux une qualité du Paradis qui est supérieure à toutes les autres: c'est l'agrément de Dieu. Cet honneur constituera une source de paix et de sérénité inégalées. Par ailleurs, le fait de voir Ses bienfaits et de faire preuve de gratitude envers Lui les remplira de joie. Le Coran décrit ainsi les croyants au Paradis:

… Allah est satisfait d'eux et ils sont satisfaits de Lui. Voilà l'énorme succès. (Surat al-Ma'idah: 119)

Les mêmes faveurs du Paradis peuvent aussi exister ici-bas, mais les croyants les apprécieront seulement si l'agrément de Dieu est présent. Et il y a vraiment là matière à méditer, à savoir que ce qui rend un bienfait si important à obtenir c'est l'existence de quelque chose au-delà du plaisir que ce bienfait procure. Ce qui importe finalement, c'est de savoir que c'est Dieu qui est à l'origine de ces faveurs.

Et le croyant tire sa joie profonde d'être convaincu d'avoir su s'attirer la bienveillance de son Seigneur; il est heureux de savoir que le Créateur le protège, l'aime, et fait preuve de miséricorde à son égard. Par conséquent, son cœur apprécie pleinement le Paradis. Il sait qu'il a été créé pour servir Dieu et ainsi il n'est satisfait que lorsque Dieu est Lui-même satisfait de lui.

Le Paradis est un don de Dieu pour Ses serviteurs sincères, et c'est pourquoi il revêt une telle importance pour eux. Puisque "… ce sont plutôt des serviteurs honorés" (Surat al-Anbiya: 26), ils accèdent à la joie et au bonheur éternels. Et les paroles des croyants au Paradis seront: "Exalté soit le nom de ton Seigneur, plein de Majesté et de Munificence!" (Surat ar-Rahman: 78)( Source:Hrun Yahya)

Description du paradis dans des versets et des hadiths  

(source: les jardins des vertueux)

Dieu le Très-Haut a dit:

1. Chapitre 15 - versets 45 à 48: «Les gens pieux sont dans des jardins et des sources. (45) Entrez-y en toute paix et sécurité! (46) Nous retirâmes ce qu'il y avait comme ranc?ur dans leurs poitrines. Ce sont (maintenant) des frères (assis) sur des trônes et se faisant face. (47) Nulle fatigue ne les y touche et nul ne les en fera sortir». (48)

2. Chapitre 43 - versets 68 à 73: «O Mes esclaves! Nulle crainte aujourd'hui ne vous accable et nul chagrin ne vous afflige. (68) Ceux qui ont cru à Nos signes et qui Nous étaient entièrement soumis. (69) Entrez au Paradis! On vous y procurera à vous et à vos épouses les plus grandes joies. (70) On fait passer devant eux des bols et des coupes en or. Il y a là tout ce que l'âme envie et tout ce qui fait jouir les yeux et vous y êtes immortels. (71) Tel est le Paradis qu'on vous a donné en héritage pour ce que vous faisiez. (72) Vous y avez des fruits en abondance dont vous mangez». (73)

3. Chapitre 44 - versets 51 à 57: «Les gens pieux sont dans une demeure pleine de sécurité. (51) Dans des jardins et des sources. (52) Ils portent des vêtements de soie fine et de brocart et se font face. (53) Oui et Nous leur donnâmes pour épouses des Houris aux beaux yeux. (54) Ils y demandent en toute sécurité toutes sortes de fruits. (55) Ils n'y goûtent pas à la mort sauf à leur première mort et II les a préservés du supplice de la Fournaise. (56) C'est là un effet de la générosité de ton Seigneur et c'est là le très grand succès». (57)

4. Chapitre 83 - versets 22 à 28: «Oui, ceux qui auront vécu dans l'obéissance de Dieu et dans les ?uvres de bien seront certainement dans un lieu de délices. (22) Sur des lits somptueux, ils regardent. (23) Tu reconnais sur leurs visages la joie radieuse des délices. (24) On leur sert à boire un nectar cacheté. (25) Son cachet est de musc et que ceux qui se disputent pour arriver à cela se disputent. (26) II se mêle à de l'eau de Tasnim. (27) Une source où boivent les plus rapprochés (de Dieu)». (28)

Les versets concernant ce chapitre sont nombreux et notoires.

1880. Selon Jâber , le Messager de Dieu  a dit: «Les habitants du Paradis y mangent et y boivent sans pourtant avoir ni défécation, ni morve, ni urine. Mais leur manger ne provoque chez eux que des rots ayant le parfum du musc. Dieu leur inspire les formules suivantes comme II leur inspire leur respiration: «Soubhànallàh» (gloire et pureté à Dieu) et «Allàhou akbar» (Dieu est plus grand)» (Mouslim)

1881. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu  a dit: «Dieu le Très-Haut a dit: «J'ai préparé pour Mes esclaves ce que jamais ?il n'a vu, jamais oreille n'a entendu et jamais c?ur humain n'a imaginé». Lisez, si vous en voulez une preuve, le verset suivant: «Aucun être créé ne sait ce qu'on a caché pour eux comme sources de sérénité profonde en récompense de ce qu'ils faisaient». (32/17)(ura)

1882. Selon lui aussi, le Messager de Dieu  a dit; «Le premier groupe d'hommes qui entreront au Paradis auront la splendeur de la pleine lune. Ceux qui, les suivront auront l'éclat de la plus brillante étoile du firmament. Ils n'ont ni urine, ni défécation, ni salive, ni morve. Leurs peignes seront d'or. Leur sueur aura l'odeur du musc. Leur encens sera le costus (riche racine d'Arabie et de l'Inde qui dégage en brûlant un parfum suave et très apprécié en Orient). Leurs épouses seront les Houris aux beaux yeux. Ils auront tous l'aspect d'un même homme, à l'image de leur père Adam: il s'élance dans le ciel avec une stature de soixante coudées». (ura)

Dans une autre version d'Aï Boukhâri et Mouslim: «Leur vaisselle y sera d'or, leur sueur de musc. Chacun d'eux aura deux épouses tellement belles qu'on voit la m?lle des os de leurs jambes de derrière la chair. Nul désaccord entre eux et nulle haine. Leurs c?urs seront comme celui d'un seul homme. Ils ne font que répéter «Soubhànallàh» (gloire et pureté à Dieu) au début du jour et à sa fin».

1883. Selon Al Moughyra Ibn Sho'ba , le Messager de Dieu  a dit: «Moïse demanda à son Seigneur: «Comment sera celui qui occupera le plus bas degré du Paradis?» Il dit: «C'est un homme qui viendra après que tous les gens du Paradis y auront été introduits. Dieu lui dit: «Entre au Paradis». Il dit: «Seigneur! Comment est-ce que j'y entre alors que les gens ont déjà occupé leurs places et reçu les biens qu'on leur y avait préparés?» On lui dit: «Serais-tu satisfait d'avoir un royaume égal à celui de l'un des rois du bas-monde?» Il dit: «Seigneur! J'accepte». Il dit: «Tu as cela ainsi qu'un autre pareil et un troisième et un quatrième...» Il dit au cinquième: «Seigneur! J'accepte». Il dit: «Tu as tout cela et dix fois plus encore. Tu as aussi tout ce que ton âme désire et tout ce qui fait le délice de tes yeux». Il dit: «Seigneur! J'accepte». Moïse dit: «Seigneur! Comment sera alors celui qui aura la plus haute position?» Il dit: «Ceux-là sont ceux que J'ai voulus pour Moi-même. J'ai planté de Ma propre Main l'arbre des honneurs qu'ils recevront et J'ai placé sur lui un cachet. Ainsi nul ?il ne le voit, nulle oreille n'en entend parler et nul c?ur d'humain ne se l'imagine». (Mouslim)

1884. Selon Ibn Mas'ùd , le Messager de Dieu  a dit: «Je sais certainement quel est le dernier des gens de l'Enfer qui en sortira (ou le dernier de gens destinés au Paradis à entrer au Paradis): C'est un homme qui sortira du Feu en traînant à quatre pattes. Dieu glorifié et honoré lui dit: «Va et entre au Paradis!». Il va jusqu'au Paradis mais se l'imagine déjà plein. Il revient alors sur ses pas et dit: «Seigneur! Je l'ai déjà trouvé plein». Dieu glorifié et honoré lui dit: «Va et entre au Paradis! Tu y as pour toi un domaine égal à tout le bas-monde et dix fois plus encore». Il dit: «Te moques-Tu de moi alors que Tu es Le Roi?» Le narrateur dit: «J'ai vu à ce moment le Messager de Dieu  rire jusqu'à découvrir ses molaires et il disait: «II s'agissait là de l'habitant du Paradis qui en occupera la plus basse place». (ura)

1885. Selon Abou Musa , le Prophète  a dit: «II y a certainement pour le Croyant dans le Paradis une tente creusée dans une seule perle. Elle s'élève dans le ciel à une hauteur de soixante lieues. Le Croyant y a aussi des épouses qu'il visite successivement sans qu'elles se voient les unes les autres». (ura)

1886. Selon Abou Sa'id Al Khoudri , le Prophète  a dit: «II y a au Paradis un arbre sous lequel (ou à l'ombre duquel) le cavalier (monté sur un cheval de race, rapide et dégraissé pour la course) court durant cent ans sans arriver à sa fin». (ura)

1887. Selon lui encore, le Prophète  a dit: «Les habitants du Paradis verront certainement les habitants des palais qui sont au-dessus d'eux comme vous voyez actuellement les étoiles les plus lumineuses perdues au fond du ciel à l'Est ou à l'Ouest et ce à cause de la supériorité des degrés qu'occupent les uns par rapport aux autres». Ils dirent: «O Messager de Dieu! Est-ce que ces hautes demeures sont celles des prophètes et que nul autre qu'eux ne pourra atteindre?» Il dit: «Pas du tout, par Celui qui tient mon âme dans Sa Main, ce sont plutôt des hommes qui ont cru en Dieu et accordé foi aux Messagers». (ura)

1888. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu  a dit: «Un espace du Paradis égal à la moitié de la corde d'un arc est certainement meilleure que toute l'étendue sur laquelle le soleil se lève ou se couche». (ura)

1889. Selon Anas , le Messager de Dieu  a dit: «II y a au Paradis un marché où les gens viennent le vendredi. A ce moment souffle un vent du Nord qui jette une poussière sur leurs visages et leurs vêtements. Leur beauté en devient plus resplendissante. Ils retournent alors auprès de leurs épouses et les trouvent, elles aussi, plus belles et plus resplendissantes. Leurs épouses leur disent: «Par Dieu, vous êtes devenus plus beaux et plus resplendissants». Et ils leur disent: «Vous aussi, par Dieu, vous êtes devenues plus belles et plus resplendissantes». (Mouslim)

1890. Selon Sahl Ibn Sa'd , le Messager de Dieu  a dit: «Certes les habitants du Paradis verront les palais qui sont au-dessus d'eux comme vous voyez maintenant les astres au firmament». (ura)

1891. Sahl rapporte encore: «J'ai assisté à l'une des réunions du Prophète  où il a décrit le Paradis. A la fin de sa description, il dit: «II y a au Paradis ce que nul ?il n'a vu, nulle oreille n'a entendu et nul c?ur d'humain n'a imaginé». Puis il récita ces deux versets du chapitre 32: «Leurs côtés fuient les lits. Ils invoquent leur Seigneur par crainte et par convoitise et dépensent de ce que Nous leur avons octroyé. (16) Aucun être créé ne sait ce qu'on a caché pour eux comme sources de sérénité profonde en récompense de ce qu'ils faisaient». (17) (Al Boukhâri)

1892. Selon Abou Sa'id  et Abou Hourayra , le Messager de Dieu  a dit: «Quand les gens du Paradis entrent au Paradis, un crieur lance un appel: «II vous appartient désormais de vivre et de ne jamais plus mourir. Il vous appartient désormais d'être en bonne santé et de ne plus tomber malades. Il vous appartient désormais d'être jeunes et de ne jamais plus vieillir. Il vous appartient désormais de jouir et de n'être jamais plus misérables». (Mouslim)

1893. Selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu  a dit: «L'homme qui occupe le degré le plus bas du Paradis est un homme à qui Dieu dit: «Exprime un v?u» et il exprime un v?u suivi d'autres v?ux. Dieu lui dit: «As-tu exprimé tous tes v?ux?» Il dit: «Oui». Dieu lui dit: «Tu as tout ce que tu as désiré et autant que lui en plus». (Mouslim)

1894. Selon Abou Sa'id Al Khoudri , le Messager de Dieu  a dit: «Dieu glorifié et honoré dira aux gens du Paradis: «O gens du Paradis!» Ils disent: «A Tes ordres, à Ton service et le bien est entre Tes mains». Il dit: «Etes-vous satisfaits?» Ils disent: «Comment peut-il en être autrement quand Tu nous as donné ce que Tu n'a jamais donné auparavant à aucune de Tes autres créatures?» Il leur dit: «Voulez-vous que Je vous donne encore mieux que tout cela?» Ils disent: «Qu'y a-t-il de meilleur que cela?» Il dit: «Je vous couvre de Ma pleine satisfaction et Je ne Me fâcherai alors plus jamais contre vous». (ura)

1895. Jarir Ibn 'Abdullàh  rapporte: «Nous nous trouvions auprès du Messager de Dieu . Il leva les yeux vers la lune alors qu'elle était à son plein quartier. Il dit: «Vous verrez votre seigneur de vos yeux comme vous voyez maintenant cette lune. Personne ne pourra vous usurper votre droit de Le voir». (ura)

1896. Selon Souhayb , le Messager de Dieu  a dit: «Une fois que les gens du Paradis y seront entrés. Dieu béni par Lui-même et exalté dira: «Voulez-vous encore quelque chose?» Ils disent: «Ne nous as-Tu pas blanchi nos visages? Ne nous as-Tu pas introduits au Paradis et sauvés de l'Enfer?» Il soulève alors le voile et voilà qu'ils n'ont jamais rien reçu de plus cher que la vue de leur Seigneur». (Mouslim)

Le paradis dans la bible

 

Quelques chrétiens accusent le paradis selon le coran et l'islam d'être trop matérialiste , eux affirment que seuls les âmes jouissent au paradis , mais une lecture attentive dans la bible affirme que la jouissance aux paradis est aussi bien une jouissance  matérielle que spirituelle, ce qui a toujours été la croyance des premiers chrétiens avant que l'écriture ne fut corrompue et avec elle les esprits et les croyances.

 

Nous Commencerons par l'histoire d'Adam et d'Eve dans le paradis , ces personnes oublient que Adam et Eve vivaient au paradis réellement et matériellement et non pas rien qu'avec leurs âmes , c'est ce qu' affirme la genèse:

2.15  L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder. 
2.16  L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin
2.17  mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras
. "

Un endroit ou l'on mange ne peut être que matériel et bien réel.

2.18  L'Éternel Dieu dit: Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui. 
2.19  L'Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que tout être vivant portât le nom que lui donnerait l'homme. 
2.20  Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs; mais, pour l'homme, il ne trouva point d'aide semblable à lui. 
2.21  Alors l'Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit; il prit une de ses côtes, et referma la chair à sa place. 2.22  L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. 
2.23  Et l'homme dit: Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair! on l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. (genèse)

 

Remarquez ici qu'on parle de chair d'Adam , ce fut donc le corps d'Adam et non pas son âme , le paradis est donc matériel est spirituel selon l'histoire d'Adam .

Maintenant prenons des passages de la bible qui affirment ce qu'on dit :

 

La bible affirme que la souffrance en enfer sera aussi matérielle :

Matthieu

5.28 Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son coeur. 
5.29 Si ton oeil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne
5.30 Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n'aille pas dans la géhenne.

Géhenne est la même chose que gehennem en arabe qui signifie l'enfer .

marc:

9.47 Et si ton oeil est pour toi une occasion de chute, arrache-le; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n'ayant qu'un oeil, que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne,

Luc:

13.28 C'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.

 

Quand au paradis :

On bois du vin au paradis :

Matthieu 26.29 Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père.

Marc: 14.25 Je vous le dis en vérité, je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans le royaume de Dieu.

Luc :22.18 car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.

 

On prend son repas dans le royaume de Dieu :

14.15 Un de ceux qui étaient à table, après avoir entendu ces paroles, dit à Jésus: Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu!

On s'assois sur la table , invités chez Jésus :

Luc :22.30 afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d'Israël.

 

les arbres du paradis et ses fleuves :

genèse :

2.9  L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.

2.10  Un fleuve sortait d'Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras.

2.11  Le nom du premier est Pischon; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l'or.

2.16  L'Éternel Dieu donna cet ordre à l'homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin;

 

On s'allonge et on rencontre les prophètes :

Mathieu :8.11 Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l'orient et de l'occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux.

Luc :13.29 Il en viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi; et ils se mettront à table dans le royaume de Dieu.

 

Conclusion :

Malgré l'altération de la bible, on trouve toujours des passages clairs qui confirment que tous les prophètes ont dit qu'il y a au paradis un bonheur matériel aussi bien que spirituel et de même pour l'enfer.

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les conséquences du péché originel dans la Bible et le Coran

 سبحانك اللهم و بحمدك أشهد أن لا إله إلا أنت أستغفرك و أتوب إليك

Il n’est pas sûr que la mort soit la conséquence du péché originel, d’autant plus que celle-ci n’atteint que le corps. La vraie mort est celle de l’âme. Dieu nous a épargné cette calamité qu’est la mort de l’âme. Il en résulte que le seule conséquence du péché originel fût l’expulsion du Paradis. On peut comparer cette expulsion à un licenciement. Aucune autre sanction ne peut être appliquée aux licenciés. On peut dire que Adam et Eve furent punis de manière extrêmement sévère, voire disproportionnée. C’est la raison pour laquelle, il serait injuste que Dieu leur inflige un autre châtiment en plus du très grave châtiment déjà appliqué. Ce serait, en outre, incompatible avec les versets du Coran susmentionnés.

Le péché originel connut son règlement définitif avec la chute d’Adam et Eve ; les enfants de ces derniers n’héritent pas de leur faute. Sinon ils hériteraient du bien qu’ils avaient fait, par exemple la foi. Pourquoi y a-t-il des athées parmi les enfants d’Adam, alors que leurs parents étaient croyants ? Pourquoi n’a-t-on pas hérité la foi de nos ancêtres ? Comment se fait-il que l’héritage concernerait uniquement le péché originel, alors que l’héritage ou la succession doit englober le passif et l’actif et pas seulement le passif comme le péché originel ? Parce que ces choses ne sont pas héréditaires. La foi et les œuvres ne sont pas transmissibles aux descendants.

Le Coran affirme :

« Quiconque prend le droit chemin ne le prend que pour lui-même et quiconque s’égare, ne s’égare qu’à son propre détriment. Et nul ne portera le fardeau d’autrui » s17 v15

« Dis : O Gens ! Certes la vérité vous est venue de votre Seigneur. Donc, quiconque est dans le bon chemin ne l’est que pour lui-même ; et quiconque s’égare, ne s’égare qu’à son propre détriment » s10 v108

« Quiconque se guide, le fait pour son propre bien ; et quiconque s’égare, s’égare à son détriment. Tu n’es nullement responsable » s39 v41

« Quiconque fait une bonne œuvre, c’est pour son bien. Et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépens » s41 v46

« Quiconque fait le bien, le fait pour lui-même ; et quiconque agit mal, agit contre lui-même » s45 v15

« Tout individu est l’otage de ce qu’il a acquis » s74 v38

« Quiconque acquiert un péché ne l’acquiert que contre lui-même » s4 v111

« Quiconque se guide, c’est pour lui-même qu’il se guide. Et quiconque s’égare…alors dis : « Je ne suis que l’un des avertisseurs » s27 v92

Et la Bible dit ;

« On ne fera point mourir les pères pour les enfants et l’on ne fera point mourir les enfants pour les pères, on fera mourir chacun pour son péché » Dt 24.16

« L’âme qui pèche, c’est elle qui mourra » Ez 18.4

« Vous dites : Pourquoi le fils ne porte-t-il pas l’iniquité de son père ? C’est que le fils a agi selon la droiture et la justice… » Ez 18.19

« Le fils ne portera pas l’iniquité de son père et le père ne portera pas l’iniquité de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. Si le méchant revient de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe toutes mes lois et pratique la droiture et la justice, il vivra, il ne mourra pas » Ez 18.20-21

« Au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront proférée. Car par tes paroles, tu seras justifié, et par tes paroles, tu seras condamné » Mt 12.36-37

Nous avons là des versets clairs qui n’ont pas besoin de commentaire. Encore une fois, le péché originel est clos ; le Coran et la Bible n’en parle que pour confirmer sa clôture.

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