"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".
Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.
"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".
Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.
L’ibādah signifie agir uniquement pour la cause de Dieu. Mais cela demande des efforts constants et le croyant ne doit jamais se reposer sur ses lauriers tant qu'il n'a pas atteint ce stade. Afin de se prémunir des malheurs qui secouent le monde et de mériter les grâces divines il est primordial d’établir une relation sincère avec Dieu.
Mais comment accomplir une tâche aussi ardue ? La solution réside dans l’istighfār. » (Malfuzat, édition en 10 volumes, volume 2, page 67)L’istighfār a été évoqué ainsi dans le verset précité : « … Et que vous devez demander pardon à votre Seigneur, puis vous tourner vers Lui avec repentir. Il vous accordera une excellente provision jusqu’à un terme fixé. Et Il accordera Sa grâce à toute personne de mérite. » (Le Saint Coran, chapitre 11, verset 4).
Ce verset annonce que nous devons implorer le pardon de Dieu ainsi que Son soutien et Lui demander de débarrasser notre cœur de toute crasse. Le croyant doit être constant dans la pratique de l’istighfār, implorant Dieu de le protéger des sentiments qui Lui déplaisent. L’istighfār ne signifie pas répéter quelques paroles ; il doit être accompagné d’une réforme complète.
Le prophète (a.s) ajoute à ce sujet : « Souvenez-vous, aux musulmans il a été accordé deux choses – l’une pour obtenir la force et l’autre pour la démonstration pratique de ce qui a été obtenu. L’istighfār a pour but d’obtenir de la force. Il est aussi surnommé ‘la recherche de l’aide’. Les soufis ont dit que tout comme la force et la puissance physiques sont renforcées par l’exercice physique, de même l’istighfār est un exercice spirituel. A travers lui, l’âme obtient la force et le cœur acquiert la constance. Celui qui désire obtenir la force doit faire l’istighfār.
Ghafara littéralement signifie couvrir ou réprimer. Avec l’istighfār, l’homme essaie de réprimer et de couvrir ces émotions qui le retiennent loin de Dieu. Ainsi, la seule signification d’istighfār est que les éléments empoisonnés qui pourraient bien détruire l’homme pourraient être maîtrisés, et que l’on doit mettre en pratique les commandements de Dieu en évitant tous les obstacles.
Souvenez-vous qu’Allah a créé deux types d’instincts en l’homme. Le premier est l’instinct empoisonné, incité par Satan. Le second est l’instinct correctif. Lorsqu’une personne est arrogante et considère qu’elle a de la valeur et ne cherche pas l’aide de cette fontaine curative, l’instinct empoisonné prend le dessus. Or, lorsqu’elle se considère indigne et insignifiante et ressent le besoin de l’aide Divine, Allah crée une fontaine pour elle qui fait couler son âme. C’est cela la signification du terme istighfār, notamment de trouver la force pour maîtriser l’instinct empoisonné. (Malfuzat, nouvelle édition vol. 1, p. 348-349) - (Malfuzat, édition en 10 volumes, volume 2, pages 67 à 68)
Une fois une personne a demandé des prières au sujet de sa dette et le le prophète(saw) lui a conseillé d’implorer le pardon de Dieu abondamment. L’istighfār est un moyen pour éviter les malheurs et pour progresser. Quelqu’un d’autre lui a demandé au de prier pour lui pour qu’il ait des enfants : « Soit régulier dans l’istighfār, » lui a conseillé le prophète (a.s), « il efface le péché et Allah l'Exalté t’accordera par [cette méthode] des enfants. »
Le prophète (a.s) préconise l’istighfār comme un moyen de se protéger contre les faiblesses. Il libère l’homme du châtiment à l’instar d’une rançon que paie le prisonnier pour obtenir sa libérté.
Aujourd'hui, les mauvaises actions des gens de ce monde ont créé des remous. Nous devons beaucoup prier pour que Dieu protège l’humanité de ces agitations. L’istighfār aide à la réalisation des objectifs de l'adoration de Dieu, renforce le lien avec Son envoyé, protége l'homme de Son mécontentement, et comble ses besoins personnels. Afin d’en profiter réellement, l’istighfār doit être une pratique constante.
As Sayyid Ul Istighfâr : la meilleure demande de pardon (Al Bukhârî)
Sayyidunâ Shaddâd Ibn 'Aws (qu'Allâh l'agrée) rapporta que le Messager d'Allâh (que Le Salut et La Paix d'Allâh soient sur lui) a dit :
« La demande de pardon par excellence consiste pour le serviteur à dire :
اللَّهُمَّ أَنتَ رَبِّ لاَ إِلَهَ إِلاَّ أَنتَ
خلَقتَنِي وَ أَنَا عَبدُكَ
وَ أَنَا عَلَى عَهدِكَ وَ وَعدِكَ مَستَطَعتُ
أَعُوذُ بِكَ مِن شَرِّ مَا صَنَعتُ
أَبُوءُ لَكَ بِنعمَتِكَ عَلَيَّ وَ أَبُوءُ بِذَنبِي فَاغفِر لِي
فَإِنَّهُ لاَ يَغفِرُ الذُنُوبَ إِلاَّ أَنتَ
Allâhumma anta Rabbî lâ ilâha illâ Anta,
khalaqtanî wa anâ 'abduka,
wa anâ 'alâ 'ahdika wa wa'dika mastata'tu.
A'ûdhu bika min sharri mâ sana'tu,
abû°u laka bi ni'matika 'alayya, wa abû°u bi dhanbî fa ghfir lî
fa innahu lâ yaghfiru-dh-dhunûba illâ Anta.
Mon Dieu, Tu es mon Seigneur, il n'y a de dieu que Toi.
Tu m'as créé, je suis Ton serviteur
et je demeurerai attaché à Ton pacte et à Ta promesse autant que je le pourrai.
Je Te demande de me préserver des méfaits que j'ai commis.
Je reconnais les bienfaits dont tu m'as gratifiés, et je reconnais mes péchés.
Aussi pardonne moi car nul autre que toi ne pardonne les péchés !
Celui qui prononcera dans la journée cette formule avec conviction puis mourra avant la nuit, sera au nombre des gens du Paradis, celui qui la prononcera la nuit avec conviction puis mourra avant l'aube sera [aussi] au nombre des gens du Paradis. »
Les meilleurs moments :
Il n'y a pas de temps prescrit mais certains moments sont bénis et recommandés :
- Après la prière, comme le faisait le prophète salla Allahou alaihi wa sallam,
- et surtout pendant la nuit, c'est l'œuvre des pieux salués par Allah dans le Coran :
إِنَّ الْمُتَّقِينَ فِي جَنَّاتٍ وَعُيُونٍ 51.15.
En revanche, les gens pieux seront au milieu de Jardins et parmi des sources,
آخِذِينَ مَا آتَاهُمْ رَبُّهُمْ إِنَّهُمْ كَانُوا قَبْلَ ذَلِكَ مُحْسِنِينَ 51.16.
jouissant des bienfaits que leur Seigneur leur aura accordés, car ils pratiquaient auparavant le bien,
كَانُوا قَلِيلاً مِّنَ اللَّيْلِ مَا يَهْجَعُونَ 51.17.
dormaient peu la nuit,
51.18 وَبِالْأَسْحَارِ هُمْ يَسْتَغْفِرُونَ
étaient à l'aurore déjà en prière et dans une autre sourate où Allah énumère les gens du paradis,
Il dit :
وَالْمُسْتَغْفِرِينَ بِالأَسْحَارِ 3.17.
et ceux qui implorent le pardon du Seigneur à la pointe de l'aurore.
En dehors de toute situation de difficulté, al-istighfar est toujours un trésor éternel.
Le prophète salla Allahou alaihi wa sallam dit : « طوبى لمن وجد في صحيفته استغفاراً كثيراً » Touba (Grand Bonheur, c'est le nom d'un arbre au paradis), à celui qui trouve (après sa mort) dans son livre beaucoup de demandes de pardon (Sahih Al-jami').
Il a dit également : من أكثر من الاستغفار جعل الله له من كل هم فرجا ومن كل ضيق مخرجا ورزقه من حيث لا يحتسب
Celui qui fait beaucoup de demandes de pardon, Allah lui ménage à chaque problème une solution et à chaque inquiétude une issue favorable et Il lui accorde Ses dons par des voies insoupçonnées. (Rapporté par Ahmad, nro 4/56)
Sources : Jâmi' Us Sahîh de l'Imâm Muhammad Ibn Ismâ'îl Al Bukhârî (qu'Allâh lui fasse miséricorde).
http://www.islam-ahmadiyya.org/sermons-2012/273.html
http://mejliss.com/2011/12/12/en-periode-depreuves-soucis-al-istighfar-wa-tawba
La visite des tombes est recommandée pour les hommes.
En effet, Ahmad, Muslim et les auteurs des Sunans ont rapporté d'après 'Abdallâh Ibn Burayda :
Le Messager de Dieu a dit :
"Je vous avais déconseillé de visiter les tombes, visitez-les désormais, car elles vous rappelleront l'Au-delà."
L'interdiction était due au fait que la période antéislamqie était encore proche et les habitudes de cette époque toujours présentes chez les gens. A ce moment-là les gens ne s'abstenaient pas du langage inconvenant et grossier; cependant quand il se sont convertis à l'Islam et ils ont connu ses principes, le Législateur leur a permis de les visiter.
On rapporte d'après Abu Hurayra :
"Le Prophète visita la tombe de sa mère et pleura tant que les présents se mirent à pleurer avec lui. Puis il dit : « J'ai demandé à mon Seigneur qu'Il m'autorise à invoquer pour elle le Pardon, mais Il me l'a refusé; je Lui ai demandé de m'autoriser à visiter sa tombe et Il me l'a accordé; visitez donc les tombes, car elles vous rappelleront la mort.»" [ Rapporté par Ahmad, Muslim, Abû Dâwûd, An-Nasa'i et ibn Mâja.]
Puisque le but de la visite est le rappel de la mort et de l'au-delà, la visite des tombes des incroyants est permise pour la même raison. Si ces derniers étaient des injustes et que Dieu les a puni pour leur injustice, pleurer et montrer sa faiblesse et son besoin absolus de la grâce de Dieu sont des actions louables quand on passe près de leurs tombes.
Al-Bukhâri a rapporté d'après Ibn Omar :
Le Prophète et ses Compagnons arrivèrent à al-Hijr, la contrée de Thamûd, il dit : « N'entrez au pays de ces gens voués aux châtiments de l'Enfer qu'en pleurs; si vous ne pouvez pleurer, n'y entrez pas car vous risqueriez de subir leur sort. »
La qualité de la visite
Lorsque le visiteur arrive à la tombe, il se dirige vers le défunt, il le salue, il invoque Dieu pour lui, et on rapporte à ce propos :
D'après Burayda : Le Messager de Dieu a appris aux gens lorsqu'ils visitaient les tombes, de dire :
« Que la paix soit sur vous, croyants et musulmans qui résidez dans ces demeures, nous vous rejoindrons lorsque Dieu le décidera. Vous êtes nos devanciers et nous sommes les suivants. Nous implorons Dieu qu'Il vous accorde la paix et la bénédiction, ainsi qu'à nous. » [ Rapporté par Ahmad, Muslim et autres traditionnistes ]
D'après Ibn Abbas :
Le Prophète passant près d'un cimetière à Médine, se mit face à lui et dit : « Que la paix soit sur vous, ô résidents des tombes ; que Dieu vous accorde Son Pardon, ainsi qu'à nous. Vous êtres nos devanciers et nous vous emboîtons le pas ». [ Rapporté par At-Tirmidhi ]
'Aisha rapporte
Chaque fois que le Prophète passait la nuit auprès d'elle, il sortait avant l'aube au Baqî' et disait: « Que la paix soit sur vous, croyants qui résidez dans ces demeures, bientôt ce qui vous a été promis sera réalité ; nous vous rejoindrons quand Dieu le décidera; Seigneur, pardonne aux résidents du Baqî' Al-Gharqad. » [ Rapporté par Muslim ]
On a rapporté d'après elle aussi qu'elle s'enquit auprès du Prophète :
« Comment m'adresserai-je à eux, ô Envoyé de Dieu? - Dis: Que la paix soit sur vous, croyants et musulmans qui résidez dans ces demeures que Dieu accorde Sa Miséricorde aux devanciers parmi nous et aux suivants ; nous vous rejoindrons quand Dieu le décidera. »
Alors ce que certains ignorants font comme passer la main sur le tombeau, les embrasser, et tourner autour d'eux sont des innovations illicites qu'il faut éviter et qu'il est interdit de faire. Il n'y a que la Ka'ba qui est digne de tels actes et rien ne lui est comparable, ni la tombe d'un prophète, ni le mausolée d'un Saint. Tout le bien consiste à suivre l'exemple des Pieux Ancêtres, toute innovation n'étant que mal et égarement.
Ibn Qayim a dit : Le Messager de Dieu visitait les tombes pour invoquer Dieu pour les morts, alors que ceux qui donnent à Dieu des associés invoquent le mort pour le prendre comme intercesseur et lui demandent d'exaucer leurs vœux. Cette conduite des polythéistes est à l'opposé de la tradition du Messager qui s'inscrit dans le cadre de l'Unicité et des bienfaits en faveur du défunt, alors que celle des polythéiste n'est qu'idolatrie et une offense pour leurs âmes et pour le mort.
Ces personnes se divisent en trois groupes:
Ceux qui invoquent le mortCeux qui font intercéder le mortCeux qui invoquent Dieu auprès de lui, soutenant que l'invocation en la présence du mort est plus à même d'être exaucée que dans les mosquées.
Or celui qui observe la conduite du messager de Dieu et ses compagnons remarquera la différence évidente entre ces deux voies.
La visite des tombes pour les femmes
Malek, certains hanafites et d'après Ahmad et la majorité des ulémas ont permis aux femmes de visiter les tombes et ceci d'après Aicha : « Comment m'adresserai-je à eux, ô Envoyé de Dieu ? .. »
'Abdallâh Ibn Abi Mulayka rapporte :
« 'Â'isha revint un jour du cimetière et je lui demandai: « Ô Mère des croyants, d'où viens-tu? - De la tombe de mon frère, 'Abd Ar-Rahmân », me répondit-elle. - Le Prophète n'a-t-il pas interdit de visiter les tombes? » m'enquis-je auprès d'elle. - Si, il l'avait interdit, mais il ordonna ensuite de les visiter.» répliqua t-elle. [ Rapporté par Hakem et Bayhaqî; ce dernier déclare que ce hadîth a été rapporté exclusivement par Basjâm Ibn Muslim Al-Basri ; Adh-Dhahabî le juge authentique ]
Dans les deux sahih, d'après Anas :
" Le Prophète passant près d'une femme qui pleurait sur la tombe de son enfant, lui dit :
« Crains Dieu et endure !»
- Que peux-tu comprendre à mon malheur! », répondit-elle.
Lorsqu'il fut parti, on apprit à la femme que son interlocuteur était le Prophète .
Elle fut atterrée et alla le trouver. Arrivée chez lui, elle ne trouva aucun gardien à sa porte, alors elle lui dit :
« Ô Envoyé de Dieu, je ne t'avais pas reconnu.»
- « C'est lors du premier choc que l'on doit faire preuve d'endurance », lui répondit-il.
On voit d'après ce hadith que le Messager de Dieu a vu la femme sur la tombe et il n'a pas empêché cela. Et puisque la visite est pour se rappeler l'au delà, et puisque les hommes ainsi que les femmes ont besoin de ce rappel, alors, les femmes peuvent visiter les tombes.
Certains ont considéré comme réprouvable la visite des tombes par les femmes à cause du hadith du Messager de Dieu : « Que Dieu maudisse les visiteuses des tombes ». [ Rapporté par Ahmad, Ibn Majâ et Tirmidhy qui l'a authentifié ]
Qurtubi a dit au sujet de ce hadith :
« La malédiction précitée dans le hadith est attribuée à celles qui visitent les tombes très souvent. De fait, l'expression arabe « zawwârât » employée par le Prophète exprime l'excès. En effet, ces femmes faillissent aux droits de leur époux et sont constamment exposées aux regards des autres hommes ... Toutefois, d'aucuns diront que si tous ces inconvénients sont évités, il n'y a pas de mal à leur autoriser de visiter les tombes, du moment que le rappel de la mort profite aussi bien à l'homme qu'à la femme. »
Ash-Shawkani commente les propos d'AI-Qurtubî et dit : « C'est le raisonnement qu'il convient d'adopter pour concilier les hadith qui semblent apparemment contradictoires dans le chapitre. »
http://sajidine.com/fiq/funeraille/visite_tombe.htm
Une nation grandit et gravit les échelons de la puissance et de la dignité lorsqu’elle adopte un certain nombre de valeurs. Parmi ces valeurs, une des plus importantes est l’économie dans les depensesdépenses. L’économie est en effet une vertu médiane située entre deux vices : l’avarice et la prodigalité. Quantitativement, le caractère économe d’une personne variera en fonction de sa situation financière aisée ou difficile. Mais qualitativement, on dira qu’une personne est économe lorsque les dépenses qu’elle fait pour son alimentation, sa garde-robe, son logement et ses meubles ne dépassent pas la moyenne de sa classe socio-professionnelle, tout en menant une vie digne et sans dettes.
Puisque l’économie repose sur l’absence de prodigalité dans le luxe, nous avons choisi d’axer notre propos sur la prodigalité et sur les conséquences fâcheuses qu’elle entraîne.
La prodigalité mène à la ruinela. Le prodigue dépense en effet sans compter dans le but de satisfaire ses plaisirs, jusqu’à la dilapidation totale de son argent. Il sombre alors dans la classe des indigents et des démunis. Combien de demeures ont en effet été construites par de riches pères de famille, qui les ont pourvues de toutes sortes de meubles et d’installations, qui les ont entourées de divers moyens de production de richesses, telles que des terres agricoles, des usines, des commerces, tandis que ces biens sont ensuite devenus la propriété d’enfants gagnés par l’amour du luxe, laissant libre cours à leurs envies, ruinant les moyens de production de richesses et démolissant leurs propres demeures. Cette descendance a ainsi rejoint la classe des misérables qui n’ont même pas de quoi manger.
le luxe-cheikh al otheymin par Abouedem75018
Lorsqu’un homme aisé tombe dans la pauvreté, il ne lui reste plus qu’à ruminer l’amertume de l’humiliation et à se morfondre en chagrins.
De même, une nation détient sa dignité et sa puissance dans la mesure où les caisses de l’Etat sont pleines. Abû Ja'far Al-Mansûr [1] recommanda ainsi à son successeur Al-Mahdî, avant de mourir : « Tu demeureras puissant aussi longtemps que les caisses de l’Etat seront pleines ».
C’est pourquoi le Cadi Mundhir Ibn Sa'îd Al-Ballûtî tenait régulièrement front au Calife 'Abd Ar-Rahmân An-Nâsir [2] et réclamait qu’il cessât de prodiguer les deniers publics pour la construction et la décoration de somptueux édifices. Il tenait devant lui des propos très critiques, le sermonnant un jour par les vers suivants :
Yâ bâniyaz-zahrâ’i mustaghriqan *** Awqâtahu fîhâ amâ tumhili
Lillâhi mâ-ahsanahâ rawnaqal- *** law lam takun zahratuhâ tadhbuli
Ô architecte d’Az-Zahrâ’ la florissante ! Toi qui y dépense tout ton temps, ne vas-tu répit t’accorder ?
Par Dieu, qu’elle serait splendide si seulement sa fleur n’allait pas se faner !
Puis il dit : « Seigneur, sois Témoin que j’ai transmis le message ».
La prodigalité dans le luxe favorise l’émergence de comportements immoraux, tels que la lâcheté, l’injustice, la malhonnêteté et l’indisposition à donner de son argent pour des causes louables.
Le prodigalité dans le luxe mène à la lâcheté dans la mesure où l’ancrage des âmes dans l’apparat et les plaisirs mondains renforce leur attachement à la vie, et les porte à éviter les champs de bataille, même si c’est leur honneur qui est en jeu, même s’il s’agit de défendre leur vie, leur dignité et leurs biens.
L’homme qui baigne dans l’apparat et les plaisirs mondains déteste la mort plus que quiconque, et ne se précipitera guère dans les champs de bataille. C’est pour cette raison que lorsqu’un homme désire vanter la vertu du courage, il parlera de son empressement à partir à la guerre sans se soucier ni peu ni prou des plaisirs et des apparats qu’il a laissés derrière lui. Al-Hutay’ah Al-'Absî dit à cet effet :
Idhâ hamma bil-a'dâ’i lam yuthni 'azmahu *** Ka'âbun 'alayhâ lu’lu’w-wa-shunûfu
Hasânul-lahâ fil-bayti ziyyuw-wa-bahjatuw- *** wa-mishyun kamâ tamshil-qatâtu qatûfu
Engagé contre l’ennemi, sa détermination ne saurait être fléchie par une belle, parée de perles et de boucles d’oreilles,
Chaste épouse emplissant la maison de son élégance et de sa séduction et arborant la démarche nonchalante d’un ganga cata [3].
Si les amoureux du luxe sont de nature à fuir devant la mort, alors il est du devoir de la nation qui désire se relever de sa torpeur, d’en finir avec la prodigalité dans le confort, et de substituer à la prodigalité le sacrifice dans des actions de bienfaisance et de réforme.
La prodigalité dans le luxe tend à entraîner les âmes dans la commission de l’injustice, dans la mesure où l’homme vautré dans le luxe est déterminé à gagner l’argent qui lui permettra de satisfaire ses envies, sans guère de scrupules quant à l’obtenir par des moyens illicites, en faisant main basse sur les biens d’autrui par la corruption, ou par l’usurpation s’il détient quelque autorité ou quelque puissance.
Lorsqu’on proposa à Muhammad Ibn Bashîr la judicature de Cordoue, il demanda conseil auprès d’un de ses amis sur la réponse qu’il devait apporter à cette sollicitation. Son ami lui posa alors un certain nombre de questions afin de mesurer jusqu’à quel point il était épris de justice. L’une de ses questions était la suivante : « Jusqu’à quel point aimes-tu la bonne chair, les fines étoffes et les confortables montures ? – Par Dieu, peu m’importe ce qui assouvit ma faim, qui recouvre mon corps et qui porte mes effets personnels, répondit Ibn Bashîr. – Dans ce cas, répondit l’ami, accepte la judicature, car tu n’es pas mauvais. »
La prodigalité dans le luxe emporte l’honnêteté, dans la mesure où l’homme noyé dans le luxe n’a d’autre souci que d’obtenir quelque apparat ou quelque plaisir du palais ; et souvent, ces envies le conduisent à trahir la confiance d’autrui, en faisant main basse sur l’argent qu’on lui confie pour le dépenser dans ses envies déchaînées.
La prodigalité dans le luxe indispose au don de son argent pour des causes louables, dans la mesure où l’homme habitué au luxe, et dont le cœur est devenu prisonnier, n’a de plus grand objectif en amassant de l’argent que de le dépenser dans des nourritures délicates, dans une garde-robe splendide ou dans de somptueuses tapisseries.
C’est pour cette raison qu’en règle générale, les amoureux du luxe qui dissipent leurs biens sont moins enclins que d’autres à tendre la main pour redonner de la joie aux nécessiteux et aux sinistrés, qui ont pourtant besoin de leur soutien. Ils sont moins enclins à répondre à l’appel de la générosité dans le but de faire plaisir à leurs frères. De ces considérations, nous aboutissons au constat que la prodigalité présente un autre défaut, qui est la rupture des liens de compassion et d’amour entre une grande partie des individus de la nation.
La prodigalité dans le luxe a une influence majeure sur la négligence du devoir de bon conseil et d’appel à la vérité à l’égard d’autrui. L’homme habitué à mener grand train, et dont l’âme est devenue familière d’une vie douce et paisible, est souvent déterminé à préserver ce mode d’existence. Il évitera ainsi les situations embarrassantes qui pourraient lui causer la perte de quelque avantage. Il taira par exemple une parole de vérité méritant d’être dite en face de quelque notable ou quelque puissant qui déteste entendre la voix de la vérité ; il renoncera à se confronter, par une parole de vérité, à quelque notable ou quelque puissant qui pourrait le priver de son confort. Un tel homme renoncera alors à plus forte raison à l’appel à la vérité de manière générale.
La prodigalité dans le luxe est nuisible à la santé. Les observations scientifiques ont montré que le prodigue qui se livre à des excès de nourriture et de boisson ne jouit pas de la santé dont bénéficient les gens sobres dans leur nourriture et leur boisson.
Ibn Khaldûn, qui a intégré dans sa Muqaddimah un discours sur les maladies, indique que celles-ci "sont plus fréquentes chez les citadins, en raison de l’opulence de leur mode de vie, de l’abondance de leur alimentation et de la diversité de leurs mets". Il indique ensuite que ces mêmes maladies sont plus rares chez les ruraux en raison de la frugalité de leur alimentation et de la simplicité de leurs repas [4].
Si la santé est une des composantes de l’héroïsme, alors il est du devoir des individus et des groupes de s’en tenir à la sagesse de la sobriété dans leur nourriture et leur boisson. Il n’y a guère de mérite à ce qu’une nation dispose sur ses tables toutes sortes de mets, car le mérite consiste en ce qu’elle soit composée d’hommes sains dans leurs corps, déterminés dans leurs idéaux, éclairés dans leurs esprits.
La prodigalité dans le luxe ne s’accomode guère de l’excellence dans les sciences. Car l’âme baignée de toutes parts par le confort tend à voir fléchir sa quête de plaisirs intellectuels. La raison en est que le plaisir auquel elle goûte l’empêche de rechercher de nouveaux plaisirs, tels que le plaisir du savoir, d’une manière suffisamment active pour atteindre le stade du génie intellectuel. Il est clair que le stade du génie ne saurait être atteint sans endurer des difficultés et sans affronter des dangers. Or l’homme qui prodigue son argent dans le luxe a une bien trop faible détermination pour pouvoir tenir ferme face à l’adversité et aux épreuves.
Telles sont les caractéristiques de la prodigalité dans le luxe. L’histoire nous relate cependant que des individus grandirent dans des familles riches et aisées, sans pour autant devenir de misérables amoureux du luxe. Bien au contraire, ils grandirent et se développa en eux l’ambition des grandes œuvres. Ils méprisèrent ce que l’on appelle les plaisirs sensoriels, bien qu’ils fussent à la portée de leurs mains. Ils s’orientèrent plutôt vers le savoir, ou vers d’autres formes de grandeur, et s’y épanouirent jusqu’à atteindre la finalité ultime. Tel fut l’exemple de 'Umar Ibn 'Abd Al-'Azîz, qui grandit dans une famille princière, puis qui, une fois devenu calife, parvint, grâce à la sagesse et à la tempérance dont Dieu lui avait fait don, à n’accorder aucun intérêt pour l’apparat et les nourritures délicates. Il vécut tel un indigent, alors que les trésors de la terre étaient sous son emprise. Il mourut, laissant, derrière lui, la mémoire, aussi parfumée que l’odeur du musc, d’une vie exemplaire.
Tel fut également l’exemple de Abû Muhammad Ibn Hazm, qui grandit en Andalousie dans une famille de ministres, puis qui accéda lui-même au poste de ministre, avant de mettre un terme à ces activités pour se consacrer à l’acquisition de la connaissance, jusqu’à atteindre la classe des plus grands savants, tout en se distinguant par une opinion indépendante et une plume éloquente.
Lorsque nous mettons en garde contre la prodigalité dans le luxe, nous ne souhaitons nullement que les hommes se détournent unanimement et massivement des parures et des plaisirs. Dieu – Exalté soit-Il – dit en effet : « Dis : « Qui a déclaré illicites les parures et les mets succulents dont Dieu a gratifié Ses serviteurs ? » » [5]
Nous souhaitons simplement appeler les âmes à la sobriété, afin de les protéger contre l’amour démesuré de l’apparat et des plaisirs mondains, qui ne doivent en aucun cas devenir des objets de fierté ou de vanité :
Yufâkhirunâ bi-ma’kûliw-wa-libsiw- *** wa dhâlika fakhru dhî hadhdhin hazîli
Il tire fierté de sa nourriture et de ses habits. Quelle bien piètre fierté est-ce là !
Le Noble Coran entend amener les hommes à emprunter le droit chemin, qui est le chemin de la sobriété. Car après avoir enjoint dans de multiples versets de dépenser son argent dans des causes louables, il interdit formellement la prodigalité, Dieu – Exalté soit-Il – déclarant à cet effet : « Ne referme pas ton poing autour de ton cou par avarice, et ne donne pas non plus à pleines mains, si tu ne veux pas être blâmé ni éprouver des regrets ! » [6]
Les prodigues sont associés à des êtres démoniaques : « Les dilapidateurs sont les frères des démons. » [7]
Ils sont comptés au nombre de ceux qui méritent le courroux divin : « Mangez et buvez mais ne prodiguez point ! Car Dieu n’aime pas les prodigues. » [8] La négation de l’amour divin est ici synonyme de courroux divin.
Dieu – Exalté soit-Il – loue, chez les bienheureux parmi Ses serviteurs, la vertu de l’économie, parlant de « ceux qui, dans leurs dépenses, tiennent un juste milieu, de façon à n’être ni avares ni prodigues » [9].
Considèrant que la prodigalité emporte le bonheur de l’individu et de la famille, le Sage Législateur a édicté la mise sous tutelle des biens des mineurs et des incapables majeurs, afin que leurs tuteurs subviennent à leurs dépenses de manière économe, et ce, jusqu’à ce que leur maturité soit dûment constatée. Dieu – Exalté soit-Il – dit à cet effet : « Si vous constatez qu’ils ont atteint la maturité, alors remettez-leur leurs biens. » [10]
Si le prodigue qui dilapide son argent est un individu blâmable et critiquable, alors celui qui emprunte l’argent d’autrui pour le dilapider dans ses envies est encore plus digne d’être blâmé et critiqué. Le sage poète dit :
Idhâ rumta an tastaqridal-mâla min akhin *** Ta'awwatta minhul-yusra fî zamanil-'usri
Fa-sal nafsakal-infâqa min kîsi sabrihâ *** 'Alayka wa indhâran ilâ sâ'atil-yusri
Fa-in as'afat kuntal-ghaniyya wa in abat *** Fa-kullu manû'in ba'dahâ wâsi'ul-'udhri
Si tu demandes à emprunter de l’argent auprès d’un frère, qui t’a habitué à ses largesses dans les situations difficiles,
Alors demande plutôt à ton âme de dépenser de la bourse de sa patience à ton égard, en attendant l’heure des largesses.
Si elle accepte, alors tu es un homme riche ; mais si elle refuse, alors quiconque te refusera ensuite son aide est largement excusable.
Observant les fâcheuses conséquences de l’endettement, faites d’humiliation et de chagrin, un sage a jugé détestable le fait de recourir à l’emprunt, même s’il s’agit de le dépenser dans le but de maintenir un niveau de vie correct, disant :
Akhadhtud-dayna adfa'u 'an tilâdî *** Wa-akhdhu-dayni ahlaku lit-tilâdi
J’ai contracté des dettes pour préserver mon capital ; mais contracter des dettes est le meilleur moyen de perdre son capital.
Le principe de l’endettement ne pose pas de problème lorsqu’il s’agit de répondre à un besoin urgent et lorsque que le débiteur est confiant vis-à-vis de la bonté d’âme du créancier, et qu’il est déterminé à rembourser sa dette, sitôt l’échéance arrivée à terme :
Yu'ayyirunî bid-dayni qawmî wa innamâ *** Tadayyantu fî ashyâ’a tuksibuhum hamdâ
Mon clan me blâme pour mon endettement, alors que je me suis endetté pour des choses qui feront leur renommée.
Nous mettons en garde contre les conséquences de la prodigalité, et nous appelons à l’économie. En outre, l’économie ne compte pour une vertu que lorsque l’individu s’est acquitté des sommes redevables pour l’entretien obligatoire de ses proches, et des aumônes imposées au bénéfice des pauvres et des nécessiteux, et qu’il a offert généreusement son aide pour des actions d’intérêt public, telles que la construction de mosquées, d’écoles, d’hôpitaux, d’asiles, ou pour des actions de développement des moyens de préservation de la souveraineté de la nation et de défense de ses droits.
Wa laysa ghinan illâ ghinâ zaynil-fatâ *** 'Ashiyyata ya'râ aw ghadâta yanîlu
Il n’y a pas de plus grande richesse que la beauté d’un jeune homme qui est dénué le soir ou qui gagne sa vie le jour [11].
Muhammad Ibn 'Imrân [12] était accusé d’avarice. Il répondait : « Par Dieu, je ne reste pas de glace devant une juste cause. Et je ne fonds pas devant une injuste cause. »
L’adage dit : « Ne préserve pas tes richesses devant une juste cause, et ne dépense le moindre sou devant une injuste cause. »
Les gens aisés ne perdent rien à être économes dans leur nourriture et leur garde-robe, dès lors qu’ils dépensent leurs biens dans des actes de générosité et de garantie des droits de la société. Une telle économie témoignerait au contraire en faveur de leur excellence et de leur vertu. Qutaybah Ibn Muslim [13] raconte : « Mon père m’envoya quérir Dirâr Ibn Al-Qa'qâ' et me demanda de lui dire que parmi les siens, il y avait des réparations à payer pour des morts et des blessés, et qu’ils souhaitaient qu’il se rendît à la mosquée, afin d’apporter sa contribution au paiement des prix du sang. Je m’en fus donc le trouver et l’en informai. Il appela alors : « Jeune fille ! Apporte-nous le déjeuner ! » La servante amena du pain grossier, qu’il coupa en morceaux dans un jus de macération de dattes, sur lequel il versa de l’huile avant de commencer à manger. Lorsqu’il eut finit, il s’exclama : « Louange à Dieu ! Du blé d’Ahwaz, des dattes de l’Euphrate et de l’huile de Syrie ! » Il se rendit ensuite à la mosquée où il effectua une prière. Ceux, parmi son clan, qui attendaient réparation et ceux qui devaient réparation s’étaient rassemblés et discutèrent longuement avant d’arriver à un accord. Dirâr intervint alors et leur demanda : « Qu’avez-vous décidé ? » Ils répondirent qu’ils s’étaient accordés sur un certain nombre de dromadaires en guise de réparation. Dirâr déclara : « Je prends tout à ma charge ! » puis il rentra chez lui. »
Si Dirâr Ibn Al-Qa'qâ' prodiguait dans le luxe, il n’aurait guère fait don à son clan de tout l’argent nécessaire au paiement des prix du sang, et se serait contenté d’une modeste contribution payée contre son gré, à l’instar des prodigues dans le luxe.
Nous nous plaignons des dépenses débridées et inconsidérées, à l’instar de cette exécrable prodigalité que l’on rencontre dans les cérémonies nuptiales ou funéraires. Chez nous, de tels événements sont organisés avec fort peu de sagesse et de raison, car ils dévorent des sommes d’argent telles que le maître de maison n’en tire aucun mérite, pouvant même au contraire, se trouver exposé à la critique et au péché.
Si la prodigalité comporte des effets nocifs aussi nombreux pour les individus et les groupes, alors il est une obligation pour les politiques et pour les intellectuels réformateurs de s’entraider à lutter pour cette cause, afin que les gens s’éloignent de la prodigalité dans leur nourriture, dans leur boisson, dans leur garde-robe, dans leurs maisons et dans leurs objets d’intérieur, et de rechercher le meilleur moyen permettant de parvenir à cette fin.
Ibn Al-Khatîb dit dans son article politique : « Tes sujets sont des dépôts que Dieu t’a confiés. [...] Porte-les à ne dépenser qu’en fonction de leurs moyens. » [14]
P.-S.
Traduit de l’arabe d’un article de Sheikh Muhammad Al-Khidr Husayn, paru dans la revue Al-Hidâyah Al-Islâmiyyah et faisant partie du premier tome d’une compilation d’articles intitulée Maqâlât Li-Kibâr Kuttâb Al-'Arabiyyah fî Al-'Asr Al-Hadîth (Sélection d’articles des plus grands écrivains arabes de l’ère contemporaine), élaborée par Sheikh Muhammad Ibn Ibrâhîm Al-Hamad et téléchargeable en ligne sur le site Islamhouse.com.
Notes
[1] Abû Ja'far Al-Mansûr est le deuxième calife de la dynastie abbasside et le fondateur de la ville de Bagdad. NdT
[2] 'Abd Ar-Rahmân An-Nâsir, dit 'Abd Ar-Rahmân III, est un calife omeyyade d’Andalousie. NdT
[3] Le ganga cata est un oiseau vivant dans les régions arides et semi-arides allant du sud de la France au Moyen-Orient en passant par la Péninsule ibérique et l’Afrique du Nord. NdT
[4] Conférer Târîkh Ibn Khaldûn de Sheikh 'Abd Ar-Rahmân Ibn Khaldûn, disponible en ligne sur le site Al-Eman.com. NdT
[5] Sourate 7, Al-A'râf, Les Limbes, verset 32.
[6] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le Voyage nocturne, verset 29.
[7] Sourate 17, Al-Isrâ’, Le Voyage nocturne, verset 27.
[8] Sourate 7, Al-A'râf, Les Limbes, verset 31.
[9] Sourate 25, Al-Furqân, Le Discernement, verset 67.
[10] Sourate 4, An-Nisâ’, Les Femmes, verset 6.
[11] Le poète vante ici le mérite d’un homme qui, le soir venu, a nourri sa famille et ses proches, jusqu’à se retrouver lui-même dans le dénuement, puis qui, dès le lendemain, repart gagner son pain. NdT
[12] Muhammad Ibn 'Imrân était le Cadi de Médine au VIIIe siècle. NdT
[13] Qutaybah Ibn Muslim était un général musulman qui conquit une grande partie de l’Asie centrale. NdT
[14] Conférer Rayhânat Al-Kitâb wa Naj'at Al-Muntâb de Lisân Ad-Dîn Ibn Al-Khatîb, disponible en ligne sur le site Islamport.com.
Source:
http://www.islamophile.org/spip/Les-effets-nocifs-de-la.html
Ibn ‘Abbâs (Radhiya Allahou ‘Anhou) a rapporté que le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) a dit: « Le mauvais œil est une vérité, et si une chose pouvait devancer la prédestination, ce serait le mauvais œil. » (Mouslim)
Anas (Radhiya Allahou ‘Anhou) a dit: « Le Prophète (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) a autorisé la Rouqyah pour la piqûre venimeuse, le mauvais œil et l’eczéma. » [Muslim (2196)]
Abou Hurayrah a rapporté que le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) a dit : « Le mauvais œil est une vérité. » ((Mouslim)
‘Aisha (Radhiya Allahou ‘Anha) a dit : « On ordonnait au temps du Prophète (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) à celui qui était à l’origine du mauvais œil de faire ses ablutions, et à celui qui en était atteint de s’en laver. » (Sahih Abou Dawoud )
‘‘Aisha (Radhiya Allahou ‘Anha) a dit également: « Le Prophète (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) m’a ordonné, ou a ordonné, de pratiquer la Rouqya contre le mauvais œil. » (Boukhari et Mouslim)
‘Oubayd Ibn Rifâ’ah Az-Zourqi a rapporté que Asma Bint ‘Omays a dit : « Ô Messager d’Allah ! Les enfants de Ja’far sont atteints du mauvais œil. Dois-je leur faire la Rouqya? » Il dit : « Oui, si une chose pouvait devancer la prédestination, ce serait le mauvais œil. » (1252ème hadith de As-Sahihah)
Abou Oumamah Sahl Ibn Hounayf a rapporté le récit suivant :
« ‘Amir Ibn Rabi’ah vit un jour Sahl Ibn Hounayf se laver, et il dit : « Par Allah ! Je n’ai jamais vu une peau de jeune fille aussi belle que cette peau (la peau de Sahl). » Sahl s’effondra et le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) vint trouver ‘Amir et lui dit: « Pourquoi l’un de vous tue-t-il son frère? Pourquoi n’as-tu pas demandé la bénédiction d’Allah ? Lave-toi pour lui. »‘Amir lava alors son visage, ses mains, ses coudes, ses genoux, les extrémités de ses jambes et l’intérieur de son pagne dans un récipient puis versa son contenu sur Sahl qui repartit avec les gens comme si de rien n’était. » (Sahih Ibn Majah)
Mâlik rapporta également ce hadith dans son livre Al-Mouwatta’ avec cet ajout : « le mauvais œil est une vérité, accomplis tes ablutions pour lui. » et il accomplit ses ablutions. (Qualifié d’authentique par Al-Arnâ out)
Ibn Tawous rapporte de son père que le Prophète (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) a dit : « Le mauvais œil est une vérité, et si une chose pouvait devancer la prédestination, ce serait le mauvais œil. Et si on demande à l’un de vous de se laver qu’il le fasse. » (‘Abd Ar-Razzaq dans son Moussannaf, qualifié d’authentique par Al-Arnâ out)
Az-Zouhri a dit : On ordonne à celui qui est à l’origine du mauvais œil d’apporter un récipient, d’y plonger la main, se rincer la bouche, et de rejeter l’eau dans le récipient, puis de laver son visage dans le récipient, puis avec sa main gauche de puiser de l’eau dans le récipient et la verser sur son genou gauche [afin qu’elle tombe] dans le récipient, puis avec sa main droite de puiser de l’eau dans le récipient et la verser sur son genou droit [afin qu’elle tombe] dans le récipient, et enfin de laver l’intérieur de son pagne, sans poser le récipient à terre, puis par derrière on verse en une fois cette eau sur la tête de celui qui est atteint du mauvais œil.
Le mauvais œil est de deux types : l’un provenant des hommes et l’autre des démons.
Oumm Salamah rapporte que le Prophète (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) vit chez elle une servante qui avait une noirceur (Saf’ah) dans le visage et il dit : « Faite pour elle la Rouqyah car elle a une couleur anormale (An-Nadhrah). » (Boukhari et Mouslim)
Al-Housayn Ibn Mas’oud Al-Fara’ a dit : Saf’ah désigne une couleur anormale venant des djinns (Nadhrah) [dérivé de Nadhar, le regard]. Ainsi il dit : elle est touchée par un regard [Nadhar] des djinns, on dit aussi que les yeux des démons sont plus perçants que la pointe des lances. »
Jabir (Radhiya Allahou ‘Anhou) a rapporté que le Messager d’Allah (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) a dit : « Le mauvais œil amène l’homme à la tombe et le chameau à la marmite. » (ce hadith porte le n : 1249 dans As-Sahihah)
Abou Sa’id (Radhiya Allahou ‘Anhou) a dit : « Le Prophète (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) cherchait protection auprès d’Allah contre les djinns et le mauvais œil des hommes. » (Sahih At-Tirmidhî (2058))
Parmi les formules de recherche de protection et de Rouqyah contre les effets du mauvais œil figure la multiplication de la récitation du Coran et surtout sourate Al-Fatihah, le verset Al-Koursiyy, les sourates « de protection » (Al-Ikhlas, Al-Falaq et An-Nâs) et les formules de recherche de protection rapportées du Prophète (Salla Allahou ‘Aalayhi wa Salam) telles que :
« Je me mets sous la protection des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé. »
« Je me mets sous la protection des paroles parfaites d’Allah contre tout démon et bête venimeuse, et contre tout mauvais œil. »
« Je cherche protection auprès des décrets parfaits d’Allah – auxquels nul ne peut se soustraire, qu’il soit pieux ou pervers – contre le mal de ce qu’Il a créé, conçu et réalisé, contre le mal de ce qui descend du ciel, contre le mal de ce qui y monte, contre le mal de ce qui est semé dans la terre, contre le mal de ce qui en sort, contre le mal des troubles nocturnes et diurnes, et contre le mal de toute personne qui frappe à la porte, exceptée celle qui vient pour une bonne chose, ô Tout Miséricordieux. »
« Je me mets sous la protection des paroles parfaites d’Allah contre Sa colère, [Son châtiment], le mal de Ses créatures, les incitations des démons et leur présence à mes côtés. »
« Ô Allah ! Je me mets sous la protection de Ton Noble Visage et Tes paroles parfaites contre le mal de ce que Tu saisis par son toupet. Ô Allah ! C’est Toi qui dissipes le péché et l’endettement. Ô Allah ! On ne peut dominer Tes armées et empêcher Ta promesse, gloire, pureté et louange à Toi. »
Source: IslamWeb
Il va sans dire que le témoignage en justice (ici le mot justice ne veut pas forcement dire tribunal), la dénonciation faites à l'autorité d'un crime commis ne saurait se confondre avec la délation. Dans ce cas le devoir est de dire la verité que l'ont sait contribue à une société harmonieuse et est un rempart contre la corruption. La dénonciation est un devoir, quand la justice, le droit et la morale sont gravement lèsés, quand l'ignorance des choses qu'elles révèlent sont nuisibles à la société. Il ne faut pas hésiter, car l'hesitation de parler peut devenir préjudiciable à l’État, et nuire gravement à une société, à une association ou à une communauté et à ceux qui nous touchent.
Il faut se rappeler qu'il y a deux sorte d'injustice ; celle que l'ont fait et celle qu'on laisse faire par notre silence, que nous aurions put empêcher seuleument avec des mots. Tous les hommes sont solidaires, et ils doivent se considérés comme personnellement atteints toutes les fois que la justice est violée et la morale bafouée dans l'un de leur semblable, et il n'est pas question de délation ni diffamation; chahadat zor tazwir calomnie dans ce cas.
D’où en islam le hadith suivant;
« Que celui d'entre vous qui voit une chose répréhensible la corrige de sa main !
Ici, il s'agit d'agir physiquement pour mettre fin au délit, dans le mesure de nos moyens, autant que force peut.
S'il ne le peut pas de sa main, qu'il la corrige avec sa langue ! Si la première possibilité echoue, il s'agit de dénoncer le délit ou l'infraction dont on a était témoin, puisque l'on a vue. S'il ne le peut avec sa langue que ce soit avec son cœur et c'est là le degré le plus faible de la foi. »
Dans ce dernier cas, le silence est délibéré, car cela ne coute rien de parler et de dénoncer un délit, nous avons peut de foi en Dieu, ni confiance en nous mêmes, ni confiance en la justice.
Sans oublier le code pénale qui stipule que la non dénonciation de malfaiteur, ou la non assistance à personne en danger peuvent conduire en prison. Là, le droit morale et le droit pénal se rejoignent, du moins sur le sujet de la dénonciation legitime, tandis que la diffamation est punie (chahadat zor) ou "tazwir" (falsification, faux témoignage).
Si l'ont ne réagit pas par peur de diffamation, il faut comprendre que d'autres personnes feront les frais de notre silence, et nous endosserons la résponsabilité d'actes commis sur d'autres victimes à cause de notre inertie, ou de notre peur. N'écouter pas les imams qui vous invitent au silence lors que vous constatez des injustices, des malversation et surtout les duperies (ces dernières sont les plus sournoises). Il faut se rappeller que la duperie n'est ni plus ni moins qu'un leurre, le mensonge déguisé en vérité, en ce sens; que la duperie n'est pas un mensonge evident car elle perdure dans le temps.
On peut confondre plus facilement un menteur qu'un dupeur. Quelques fois on ment sporadiquement, generalement par peur. Mais quand le mensonge est soigneseument calculé, prémedité, préparer de longue date, et murement réfléchie il devient duperie. L'intention de tromper autrui, la duperie est souvent cachée par des actes bons ou en apprence bons, d'oû le hadith : "Les actes ne valent que par l'intention". A ce propos bien souvent le coran et les hadiths mettent en garde contre la duperie, que malheureusement les prélats de l'islam s'empressent de sortir de leurs contextes, soit délibérément soit par méconnaissance.
Il va de soit que le respect du hadith précédant celui de si dessus exige l'engagement, car s'engager se fait de sa propre volonté, s'imposer à soit même une obligation, et de donner aux autres le droit d'en user, de conferer à quelqun le droit d'exiger son acomplissement. La fidelité aux engagements est une préscription divine (el 3ahad), une forme de justice qui nous défend de tromper et de duper les autres, ne pas s'addonner à la diffamation (fausses rumeurs) afin de vivre dans de bonnes conditions sociales, d'autant plus en islam. La société des hommes civilisés ne subsiste que dans l'ordre morale et l'ordre matériel, que par un échange d'engements, et pas seulement entre musulmans (allusion à ceux qui disent "linge sales en famille").
Le droit est le patrimoine de chacun et de tous, sans solidarité dans le droit c'est le règne de l'anarchie et les portes grandes ouvertes vers la corruption, les malversations et les iniquités. Il est donc du devoir de chacun de le défendre chez tous, et le devoir de tous de le défendre chez chacun ; tous pour un et un pour tous dans la légalité républicaine.
Attention, la dénonciation devient délation et diffamation en islam, quand elle n'a pas pour but la justice et la défense de la société, mais qu'elle soit poussée, par les mobiles les plus vils, l’intérêt, la vengeance, l'envie et l’appât du gain comme l'affaire des musulmans du grand parc.
On sait que les actes des hommes public sont du domaine de la critique, attaquer justement l'administration, la collectivité ou l'association, ce n'est pas diffamer la personne, mais servir l’intérêt commun, donc la communauté, et quelle qu'en soit celle ci. Surtout quand les actes des hommes et des femmes à la têtes des associations musulmanes sencées servir la communauté, la devoie pour des raisons cupides et mercantiles. Il n'y a rien de pire que le laxisme que l'on eprouve à l'égard des gens de notoriété quand il commettent des délits. C'est à coup sure l'instauration de la corruption qui gangrene beaucoup de sociétés, et ainsi le corps du tissus sociale s'en trouvera totalement infecté par cette terrible maladie qui revêt des noms differends; le piston, rachwa, pots de vin, dessous de table et pour finir; TMA3.
Les règles de dénonciation en islam et en droit sont les suivantes :
Ne jamais révéler les fautes du prochain dans l'intention de lui nuire gratuitement ou par diffamation ,,,,,, ni en vue d'un profit personnel, mais uniquement par devoir pour des choses graves, nuisibles à la société et à la communauté. La dénonciation dans ce dernier cas devient un devoir, aussi bien devant Dieu que devant la justice des hommes. Celui ou celle qui est dénoncée n'a pas le droit de se plaindre quand à sa réputation, car la personne incriminée vient de céder le droit de sauvegarder sa réputation en se mettant dans une position délictueuse, par extension sa réputation cesse dès le moment ou lui même s'est mis dans une situation inique.
Pour en revenir à certains prélats et affairistes de la foi musulmane donneurs de leçons démocratiques quand on joue au dictateur; il va sans dire qu'ils font appele au coran et surtout aux hadith, que bien souvent sortent de leurs contextes pour legitimer leurs propos hypocrites. Quelquefois ce site fait l'objet de quelques intimidations qui nous promettent le feu éternel, par ce que nous accusons certains de nos coreligionnaires de forfaiture, ils qualifient nos propos de diffamation en islam; chahadat zor, tazwir falsification et calomnie.
prenons le verset suivant : El houjarat (les appartements)
V 10. Les croyants ne sont que des frères. établissez la concorde entre vos frères, et craignez Allah, afin qu'on vous fasse miséricorde.
V 11. Ô vous qui avez cru ! Qu'un groupe ne se raille pas d'un autre groupe : ceux-
Vous remarquerez que le verset 11 fait allusion aux moqueries, mais pas à la dénonciation d'actes nuisibles à la collectivité. Le coran de poursuivre dans le numéro 11 "qu'il se pourrait que les victimes de moquerie soient meilleurs que les moqueurs". Certes, mais cela est valable dans les moqueries frivoles, mais les versets en question n'ont absolument rien à voir avec les iniquités, les duperies, les malversations.
http://imam-mosquee.com/denonciation-delation-diffamation-en-islam.html
1. Par islamiates le 02/07/2024
Salam Les sourates sont données à titre d'exemple. Merci pour votre réactivité