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L'Islam et la vie sociale

"(L'islam) a substitué l'homme au moine. Il apporte l'espoir à l'esclave, la fraternité à l'humanité, et dévoile la quintessence de la nature humaine ".

Canon Taylor
Conférence au Church Congress de Wolverhampton, le 7 octobre 1887.
Texte cité par Arnold dans "The Preaching of Islam" pages 71,72.



"Une des plus belles aspirations de l'islam est la justice. En lisant le Coran, j'y rencontre une doctrine de vie dynamique, non pas des éthiques mystiques, mais une éthique pratique pour mener à bien une vie quotidienne, adaptable au monde entier".

Sarojini Naidu
Conférences sur "The Ideals of Islam" voir "Speeches and Writings of Sarojini Naidu", Madras, 1918, p. 167.



La suspicion

islamic2ud5.jpgIl faut savoir que les maladies des suspicions sont les plus graves, les plus difficiles à soigner et surtout les plus meurtrières parmi toutes les maladies du cœur. C’est la raison pour laquelle les spécialistes des maladies du cœur n’ont eu de cesse de recommander de s’éloigner de ceux qui pratiquent l'innovation en matière de religion, parce que la maladie des passions et des désirs est guérissable contrairement à celle des suspicions, à moins qu’Allah n’y vienne en aide dans le cadre de Son immense miséricorde.

 
Quant à l’origine des maladies des suspicions, il ne fait aucun doute que c’est l'ignorance, car l'homme ignorant peut faire le mal tout en pensant qu’il fait le bien, ce qui, en soit, constitue une maladie. D’ailleurs, le mot chubha (suspicion) est ainsi appelé parce que le vrai et le faux s’y côtoient de sorte que la suspicion porte, pour ainsi dire, l’habit du vrai sur le corps du faux.
Parlant de la gravité des maladies des suspicions et de leur origine, Ibn al-Qayyim (qu’Allah lui accorde Sa miséricorde) a dit : « Il y a deux sortes de tentations : la tentation des suspicions qui est la plus grave et la tentation des passions et des désirs. Il se peut que les deux se rencontrent chez la même personne ou que seulement l’une d’elle s’y trouve. Ainsi, la tentation des suspicions a pour origine le manque de perspicacité et de connaissance, surtout quand cela est associé avec une intention corrompue et des caprices éveillés. A ce stade, nous sommes devant la grande tentation, mais aussi la grande catastrophe. Il n’y a pas plus égaré que l'homme malintentionné, guidé par les caprices, loin du droit chemin, souffrant du manque de perspicacité et de connaissance, presque ignorant du Message qu’Allah a envoyé avec Son Prophète () et qui est au centre de ceux qui sont visés par le verset : « Ils ne suivent que la conjecture et les passions de [leurs] âmes, alors que la guidée leur est venue de leur Seigneur » (Coran : 53/ 23).
Ce genre de tentation conduit immanquablement à l'infidélité et à l'hypocrisie. C’est celle qui caractérise les hypocrites et les partisans de l'innovation en matière de religion toutes catégories confondues. Il semblerait que, dans leur ensemble, ils ont conçu leur hérésie à partir de la tentation de suspicions où, pour eux, la vérité s’est confondue avec le mensonge et la bonne orientation avec l'égarement.
Une telle tentation est parfois le résultat d’une mauvaise compréhension, d’une fausse transmission, d’une vérité qui, bien que parfaitement établie, est restée tout de même invisible à l’homme qui n’a pas pu la découvrir, à cause d'un objectif corrompu ou d’un caprice suivi. Tout cela découle de la cécité de la perspicacité et de la corruption de l’intention ». Fin de citation.
Il a dit aussi que : « Le cœur fait l’objet d’attaques de la part de deux armées du mensonge : l'armée des avidités de l’égarement et l’armée des suspicions du mensonge. Tout cœur qui s’y prête et s’y adonne s’en imprégnera et s’en remplira au point que sa langue en parlera et ses sens en feront l’écho en conséquence. S’il s’agit des suspicions de mensonge, celles-ci s’exprimeront par sa langue sous forme de doutes, de suspicions et d’attaques qui feront croire aux ignorants que c’est là un signe de l’étendue de ses connaissances, alors qu’au fond cela n’indique qu’un manque de connaissance et de conviction de sa part ».
Quant à Cheikh Al-Islam ibn Taymiyya (qu'Allah lui accorde Sa miséricorde), il a dit : « Prends garde de laisser ton cœur devenir, pour les suspicions et les nouvelles idées, telle une éponge, qui les absorbera pour en faire une partie de lui-même, fais-en plutôt un verre opaque sur lequel passent les suspicions sans jamais s’y accrocher de sorte qu’il pourra les voir par sa pureté, mais les repoussera par sa solidité. Sinon, si tu laisses ton cœur se régaler de toute suspicion qui intervient et survient, il risque de devenir le siège de toutes sortes de suspicions ». « Je ne me rappelle pas d’avoir autant bénéficié d'une recommandation comme je l’ai fait de celle-ci » conclut Ibn Al-Qayyim.
 IslamWeb

« La foi c’est dans le cœur »


La Foi c'est dans le Coeur ? - Sheikh Abdullah... par Salahad-Din

Cette  parole; est usitée par beaucoup d'ignorants et de sophistes. C'est  une parole vraie recherchant par elle une chose fausse car celui qui la  prononce recherche par elle à se justifier des péchés qu'il commet. Il  prétend que cette foi qu'il a dans le coeur lui suffit (auprès d'Allah) et qu'il n'a pas besoin d'accomplir les actes obligatoires ou de délaisser les actes interdits. Ceci est un sophisme dévoilé car la foi n'est pas seulement dans le coeur, mais la foi, comme l'ont définis les gens de la sunna wal jamaa'a, est caractérisée par la parole avec la langue, la croyance par le coeur et les actes avec les membres du corps .

‘Omar Ibn al-Khattab -qu’Allâh l’agrée- a dit : « Il y avait des gens qui étaient jugés à l’époque du Prophète Mouhammad, -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- par la Révélation, mais maintenant il n’y a plus de Révélation. Nous vous jugeons aujourd’hui de ce qu’il nous apparait de vos actes. Quiconque nous montre le bien nous le rapprocherons et nous lui accorderons la sécurité, et ce qu’il dissimule dans son for-intérieur n’est pas notre préoccupation. Il rendra des comptes à Allah sur ce qu’il dissimule. Quiconque nous montre une mauvaise apparence, nous ne lui accorderons pas la sécurité et il ne sera pas cru, même s'il déclare que son for-intérieur est bon » Sahih al-Boukhari, livre des témoignages.


L'imâm Hassan El-Basri (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit : « La foi n'est pas une parure (par laquelle la personne peut se montrer aux gens) ni ne s’acquiert par des souhaits (ou des voeux) mais la foi c'est ce qui est encrée dans les coeurs et que les actes rendent véridiques. »

 

Ibn Taymiyya -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- dit aussi : « Hanbal a dit : « Al-Houmayyidi nous a raconté : « J’ai appris qu’il y a des gens qui disent : « Celui qui reconnait la prière, la Zakat, le jeûne, le pèlerinage, puis ne pratique rien de cela jusqu’à sa mort, ou bien prie dos à la Qibla toute sa vie jusqu’à sa mort, c’est un croyant qui a une faible foi tant qu’il ne renie pas, et qu’il sait que sa foi réside dans l’abandon de cela, et qu’il reconnait les obligations et la prière vers la Qibla » - Je dis : « Ceci est la mécréance évidente, et cela contredit le Livre d’Allah, la Sounna de Son Messager -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- et les savants musulmans » - Allah a dit : « Et on ne leur a ordonné que d’adorer Allah, en Lui vouant la Religion pure …» - Et Hanbal a dit : « J’ai entendu Abou Abd Allah Ahmad Ibn Hanbal dire : « Celui qui a dit cela a mécru en Allah, réfuté Son Commandement et l’enseignement du Messager -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- » » [ Madjmou‘ al-Fâtawâ, volume 7, page 209]

Commettre des actes de désobéissance ou bien délaisser des actes obligatoires prouve la non-existence de la foi dans le coeur ou bien une faiblesse dans celle-ci.

Allah a dit « O les croyants! Ne pratiquez pas l'usure en multipliant démesurément votre capital » (S. Al-`Imr ân / V.130).

Allah a dit « O les croyants ! Craignez Allah » (S. Al-Mâ'ida /  V. 35).

Allah a dit « O les croyants ! Ne tuez pas de gibier pendant que vous êtes en état d'ihram » (S. Al'Mâ'ida / V. 95).

Allah a dit « Ceux qui ont la foi et qui ont fait de bonnes oeuvres... » (S. Al-Baqara /
V.277).

Celui qui dit : "La foi c'est juste dans le coeur "

« C'est ce qui est dans le cœur qui compte ? »

Il a été établi dans de nombreux texte que l'opposition (dans l'apparence) extérieure est une cause de l'opposition (de la divergence par rapport à la voie du prophète (salallahu 'alayhi wasalam)intérieure. Le sens de cette parole est que tous les musulmans doivent se soucier de se corriger extérieurement (l'apparence) de la même façon qu'ils se soucient de se corriger intérieurement. Il ne doivent pas céder sur le fait de se corriger extérieurement, en donnant comme argument qu'il suffit de se corriger intérieurement.

Car l'islam a fortement lié ces deux choses, et il n'a pas fait de différence entre la rectitude de l'apparence et de (de ce qui est à) l'intérieur, mais au contraire (l'islam) en a fait des jumeaux, l'un est l'autre s'entraident dans la complétude et la perfection.

Parmi les preuves les plus fortes du Qur'an et de la Sunna, le hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim, d'après An-Nu'man ibn Bashir, le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a dit : « Le licite est clair, et l'illicite est clair, et entre les deux il y a des choses ambiguës que la plupart des gens ne connaissent pas. Ce lui qui se préserve de ces ambiguïtés a préservé sa religion et son honneur, et celui qui tombe dans ces ambiguïtés tombe dans l'illicite (…) N'est-ce pas qu'il y a dans le corps un bout de chair qui, s'il est pur, purifie tout le corps et s'il est corrompu, corrompt tout le corps. N'est-ce pas que c'est le cœur. ».

C'est pourquoi la rectitude du corps vient par la rectitude du cœur, et la rectitude du cœur vient par la rectitude du corps.
Entre les deux il y a ce que l'on appelle le mouvement perpétuel, chacun aide l'autre.

Parmi les erreurs grossières et évidentes est ce que nous entendons de nombreux jeunes qui se sont écartés de l'accomplissement de nombreuses obligations comme la prière et le jeûne, lorsqu'on leur dit : Pourquoi ne priez-vous pas ? Pourquoi ne jeûnez-vous pas ? », ils disent : « ce qui compte c'est ce qui est dans le cœur », et la religion c'est le comportement, comme ils le prétendent, et moi je ne vole pas, je ne fais pas de mal (sens de la parole) et d'autres choses encore…

C'est une grande ignorance de la réalité de la législation d'une part et de la réalité humaine d'autre part. L'apparence a une incidence sur l'intérieure d'une manière que ne soupçonne pas celui qui ne se soucie pas de corriger son apparence.

Naturellement, je ne vise pas seulement par « rectification de l'apparence », la rectification des habits, de la maison ou de ces choses, encore que la moindre des choses que l'on peut dire à ce sujet est que l'islam ne l'interdit pas. Mais ce que je vise plus particulièrement c'est la rectification des actions qu'accomplit l'homme et que la législation a encouragé, que cela concerne les obligations ou les actes surérogatoires.

Ces actions qui vont être la cause du renforcement du cœur et de sa rectification. Regardez par exemple comment le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a donné un exemple qui confirme, par son absence ou présence, cinq fois par jour. Comment le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a expliqué le sens du hadith précédent de An-Nu'man ibn Bashir : que la rectitude de l'apparence a une incidence sur la rectitude de l'intérieur, et inversement.

C'est pour cela que fait partie de la sunna du prophète (salallahu 'alayhi wasalam), une chose à laquelle il donnait beaucoup d'importance lorsqu'on appelait à la prière (en commun), qu'il ne commençait pas la prière sans avoir ordonné d'aligner les rangs. Il a ordonné cela de différentes manières et ce qui nous intéresse ici est sa parole : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ».

Le fait d'aligner les rangs est action apparente, c'est un exemple du sens que je donnais auparavant, sur la rectification du corps, ou comme le fait de s'asseoir (éparpillés) dans une assise ou à la mosquée, c'est une action apparente, mais cela a un grand effet sur l'intérieur, sur le cœur.

C'est pourquoi le prophète a dit : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ». C'est-à-dire que le fait que les prieurs ne fassent pas attention à l'alignement des rangs, ce qui est sunna, et (au contraire) ne fait pas partie de la sunna de s'aligner par rapport au trait (tracé par terre), car cela fait partie des innovations qui ont touché beaucoup de pays musulmans, au point que seule une très petite partie (de la communauté) en est préservé.

Car ce trait éduque (habitue) les gens au contraire de ce qu'a voulu le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) dans le hadith précédent, comme attention que doivent porter les musulmans à s'aligner, pas par rapport au trait qui est trompeur. Si on dit au prieur avance, il avance, recule, il recule en suivant ce trait. Il n'y a aucun doute que ce trait a une incidence qui est en contradiction avec ce qu'ont voulu ceux qui ont innové ce trait à notre époque. Cela apparaît surtout lorsque les musulmans se rassemblent à la musala pour la prière du 'Id, tu vois des choses incroyables, tu ne peux pas trouver un seul rang, surtout s'il est long, (aussi) droit que s'ils s'étaient alignés avec le trait. Pourquoi ? Car ils comptaient sur les autres pour être sur le trait.

Le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) a fait du non alignement des rangs une cause du détournement des visages et des cœurs de ceux qui ne s'alignaient pas. C'est pourquoi l'apparence a des effets sur la rectification ou la corruption de l'intérieur. Il faut faire attention à ces choses, au contraire de ces ignorants qui disent : « ce qui compte c'est ce qui est dans le cœur ».

Si ce qui est dans le cœur est bon, il n'y a aucun doute que cela se verra sur le corps, comme dit le poète : « tout récipient déborde de ce qu'il contient ». Si le cœur de celui qui n'accomplit pas les obligations est bon, il est obligatoire que ses œuvres soient bonnes, et inversement.

De là vient une règle très importante qui est qu'il n'est pas permis au musulman de fréquenter le mécréant, de vivre avec lui, et que dire du fait de vivre avec lui dans son pays, dans sa région. Il y a de très nombreux hadith dans ce sens, il n'est pas utile dans rentrer maintenant dans ce sujet, je ne rappellerai qu'un seul hadith qui regroupe le sens des (autres) et qui est :
« Celui qui rejoint un mécréant est comme lui », le sens de rejoindre (jâma'a) est de fréquenter et pas ce que l'on peut penser tout de suite (le verbe porte aussi le sens du coït).

Pourquoi ? Car le fait de le rejoindre est une preuve évidente (sens de la parole), c'est pour cela que l'on voit les hommes et les femmes qui fréquentent les mécréants subir leur influence dans leurs coutumes.

Le plus grand exemple de cela, afin que l'on ait pas besoin de trop réfléchir, lorsque les pays musulmans se sont libéré des mécréants qui ont répandu leur coutumes (dans ces pays), qu'est-il arrivé aux musulmans ? Ils ont été influencés par ces coutumes, alors que dire du musulman qui quitte un pays musulman pour un pays mécréant. Il n'y a aucun doute qu'en vivant avec eux, il sera encore plus touché par cela.

Ces choses apparentes ont des effets sur vous…(afin) que vous donniez de l'importance à la rectification de l'apparence. Car l'apparence montre l'intérieur et est une cause pour le rectifier. Voilà ce que j'ai voulu vous dire sur le fait de se rassembler et de ne pas s'éparpiller dans les assises de science.

Cette parole du shaikh est extraite d'une cassette intitulée « adab al-majalis fi halaqat al-'ulama ». Le shaikh y donne des conseils pour ceux qui s'assoient pour demander la science. Avant l'extrait que nous avons traduit, le shaikh explique qu'il est contraire à la sunna de s'éparpiller dans la mosquée ou dans le lieu où l'on se regroupe, il faut tous se regrouper autour de celui qui parle.

Il donne pour preuve le hadith rapporté par Muslim dans lequel le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) est entré dans la mosquée et a vu les compagnons éparpillés en petits groupes, il leur dit : « Pourquoi est-ce que je vous vois séparé ? ». Et le hadith rapporté par Ahmad, d'après Abu Tha'laba Al-Khushani qui dit : « Lorsque nous voyagions avec le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) et que nous nous arrêtions quelque part, nous nous séparions entre les montagnes et les vallées. Un jour le prophète (salallahu 'alayhi wasalam) nous dit : « Le fait de vous séparer fait partie des actions du diable ». Abu Tha'laba dit : depuis ce jour, lorsque nous nous arrêtions quelque part, nous nous réunissions, même si nous devions nous asseoir sur un tapis, cela nous suffisait ».

Le shaikh explique que ce hadith montre que la séparation des compagnons en voyage était parmi les actes du diable, qu'en est-il alors dans les mosquées ? Nul doute que cela est plus mauvais encore. C'est pourquoi le shaik averti fermement ceux qui s'assoient pour apprendre, de s'éparpiller, au contraire il faut se rapprocher, comme on dit : « serrez-vous, vous vous ferez miséricorde »

Al-Muhadith Muhamad Nasir Din Al-Albani :rahimoAll 



Conversation entre le Saint Prophète (saww) et Shaitaan le maudit - Partie 3

Vous avez eu l'occasion de lire sur notre site les deux premières parties de la conversation entre Shaitaan et le Saint Prophète (saww). Cette conversation est d'une grande richesse pour chacun d'entre nous car elle nous aide à mieux comprendre nos propres faiblesses et elle nous donne les clés pour lutter contre Shaitaan et à nous rapprocher de notre créateur.

 Nous vous proposons aujourd'hui la troisième et dernière partie de cette conversation. Pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion de lire les deux premières parties de cette conversation, nous vous encourageons vivement à découvrir.

Prophète (saww) : Shaitaan, puisque tu en sais autant sur l’Islam et ses croyants, pourquoi ne demandes-tu pas pardon à Allah (swt) ?

Shaitaan : Oh Prophète d’Allah, Allah (swt) ne souhaite pas que je demande pardon. Alors que puis-je faire ?

Prophète (saww) : J’ai entendu que parfois tu te sentais comme si quelqu’un te lançait une grosse pierre sur ta tête et te la fracassait en plusieurs morceaux.

Shaitaan : Oh Prophète d’Allah, c’est vrai. Chaque fois qu’un de tes fidèles demande sincèrement pardon à Allah (swt), je ressens cela.

Prophète (saww) : Shaitaan, j’ai entendu que parfois tu avais l’impression que ton corps était coupé en plusieurs morceaux.

Shaitaan : oui, je ressens cela chaque fois que tes fidèles partent se battre dans le chemin d’Allah (swt.)

Prophète (saww) : J’ai entendu que parfois tu avais l’impression de te faire gifler par quelqu’un.

Shaitaan : oui chaque fois que tes fidèles récitent le Quran avec la bonne prononciation.

Prophète (saww) : quand est-ce que tu es jeté au plus profond de l’enfer ?

Shaitaan : lorsque tes fidèles accomplissent des bonnes actions envers leurs parents et leurs familles.

Prophète (saww) : J’ai entendu que tu ressentais parfois une grand douleur parcourir tout ton corps.

Shaitaan : oui, quand tes fidèles donne la charité de façon anonyme (sans le faire connaître au monde entier...)

Prophète (saww) : j’ai entendu que tu avais parfois l’impression de te faire fouetter par quelqu’un.

Shaitaan : oui, quand tes fidèles, à la vue d’une personne non-mehram (une personne avec qui le mariage est légal), baissent immédiatement leurs yeux.

Prophète (saww) : qui aimes-tu le plus parmi mes fidèles ?

Shaitaan : les personnes qui font des affaires en trompant / en arnaquant les autres.

Prophète (saww) : quand est-ce que tu es le plus blessé ?

Shaitaan : lorsque tes fidèles pensent à Allah (swt) jour et nuit.

Prophète (saww) : de qui as-tu le plus peur ?

Shaitaan : je crains le plus ceux qui récitent les prières en se mettant sur la première rangée de la congrégation (lors des prières en jama’at c.-à-d. en congrégation.)

Prophète (saww) : qui parmi mes fidèles as-tu choisis pour être au nombre de tes soldats permanents ?

Shaitaan : n’importe lequel de tes fidèle qui consomme / utilise un breuvage enivrant.

Prophète (saww) : quelle personne te fais rire ?

Shaitaan : les gens qui encouragent les autres à commettre des pêchés.

Prophète (saww) : avec qui aimes-tu le plus parler ?

Shaitaan : avec les personnes qui mentent le plus et le plus souvent.

Prophète (saww) : qui t’es le plus plaisant, sympathique, avenant ?

Shaitaan : tout homme qui divorce d’une femme innocente.

Prophète (saww) : As-tu d’autres amis ?

Shaitaan : oui, les personnes qui retardent l’heure d’accomplir les prières obligatoires (ceux qui ne font pas leurs prières en temps et en heure).

Prophète (saww) : Shaitaan, où aimes-tu rester le plus souvent ?

Shaitaan : j’adore me retrouver là où des hommes et des femmes non-mehram se retrouvent sans aucune séparation ou sans l’observation du hijab.

Prophète (saww) : où rencontres-tu les gens ?

Shaitaan : dans les marchés (ou les centres commerciaux). Je pousse les acheteurs à tromper les vendeurs et les vendeurs à tromper les acheteurs. J’encourage également les hommes à commercer de préférence avec les femmes et les femmes à faire du commerce de préférence avec les hommes. Je persuade les gens à commettre toutes les formes de péchés.

Prophète (saww) : qu’est-ce que tu lis ?

Shaitaan : je lis des chansons.

Prophète (saww) : comment (par quel moyen) appelles-tu les gens à commettre des pêchés ?

Shaitaan : grâce à la musique et la chanson. Chaque fois que tes fidèles écoutent de la musique ils viennent à moi.

Prophète (saww) : quel est ton livre ?

Shaitaan : mon livre c’est le jeu de cartes.

Prophète (saww) : qui est ton assistant (ton aide) ?

Shaitaan : Toute personne qui contribue à la défaite de tes musulmans.

Prophète (saww) : que manges-tu ?

Shaitaan : Je mange toute chose qui est obtenu par des moyens illicites ou en ne payant pas le khums (c.-à-d. une chose achetée grâce à l’argent dédiée au paiement du khums.)

Prophète (saww) : que bois-tu ?

Shaitaan : Je bois de l’alcool.

Prophète (saww) : quel est ton dessert ?

Shaitaan : La médisance.

Prophète (saww) : as-tu des désires ?

Shaitaan : tous faux engagements sont mes désirs.

Prophète (saww) : envers qui ou quoi es-tu reconnaissant ?

Shaitaan : je suis reconnaissant envers toute homme ou femme qui s’adonne aux pêchés après avoir sollicité le pardon d’Allah (swt).

Prophète (saww) : es ce que tu te détends ?

Shaitaan : oui, quand tes fidèles manquent la prière du Fajr (aube).

Prophète (saww) : est-ce que tu reçois des récompenses de la part de mes fidèles ?

Shaitaan : oui, chaque fois que tes fidèles brisent les relations avec leur familles ou leurs voisins.

Prophète (saww) : as-tu des compagnons ?

Shaitaan : oui, tout personne qui des relations sexuelles avec sa femme sans avoir dit au préalable « Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim » et toute personne qui gagne sa vie (un salaire ou de l’argent) par des moyens prohibés par l’Islam.

Prophète (saww) : quel acte de mes fidèles te mets le plus en colère ?

Shaitaan : quand une mère encourage et amène son enfant à jeûner ou à accomplir ses prières.

Prophète (saww) : quel homme parmi mes fidèles ne parviens-tu pas à tromper (écarter du bien ou du chemin islamique) ?

Shaitaan : oui, toute personne qui ne regarde pas intentionnellement une autre non-mehram pour elle

Prophète (saww) : quelle femme parmi mes fidèles ne parviens-tu pas à tromper (écarter du bien ou du chemin islamique) ?

Shaitaan : oui, toute femme qui porte le hijab et qui respecte son mari.

Prophète (saww) : Shaitaan, hormis les femmes et les hommes que tu as déjà décrits, y a-t-il des personnes (hommes ou femmes) que tu affectionnes tout particulièrement ?

Shaitaan : oui, parmi les femmes j’affectionne tout particulièrement celles qui ne respectent pas le hijab et parmi les hommes, ceux qui sont fiers et les Ulémas (savants) qui commettent des péchés.

Prophète (saww) : qui sont les hommes que tu détestes le plus ?

Shaitaan : il y en a quatre : les premiers sont les hommes riches qui font preuve d’humilité. Les seconds sont les Ulémas qui pratiquent qu’ils prêchent. Les troisièmes sont les jeunes qui demandent pardon et les derniers sont les hommes âgés qui craignent Allah (swt).

Prophète (saww) : es-tu seul ou as-tu des compagnons ?

Shaitaan : j’ai effectivement quelques compagnons qui se rassemblent dans les mosquées afin de duper / tromper ceux qui se rendent dans ces lieux. Mes compagnons incitent les visiteurs à parler de choses qui leurs apporteront le fruit de mauvaises actions au lieu des récompenses des bonnes actions. D’autres de mes compagnons font en sorte que tes sages fidèles minimisent leurs mauvaises actions et surestiment leurs bonnes actions. Et d’autres compagnons, quand ils voient quelqu’un donner de l’argent en charité ou aider quelqu’un au nom d’Allah (swt), incitent ces personnes à raconter aux autres la charité qu’ils ont donnée et les bonnes actions qu’ils ont faites.

Alors Shaitaan dit : « Oh Prophète d’Allah, je t’ai donné bien des détails. J’aimerais dire que tu œuvres afin d’emmener les gens vers le Paradis et mon travail est de les conduire vers l’Enfer. »

Après cela, Shaitaan fit Salam à notre Noble Prophète (saww) et il disparut.

Prophète (saww) : Shaitaan, puisque tu en sais autant sur l’Islam et ses croyants, pourquoi ne demandes-tu pas pardon à Allah (swt) ?

Shaitaan : Oh Prophète d’Allah, Allah (swt) ne souhaite pas que je demande pardon. Alors que puis-je faire ?

Prophète (saww) : J’ai entendu que parfois tu te sentais comme si quelqu’un te lançait une grosse pierre sur ta tête et te la fracassait en plusieurs morceaux.

Shaitaan : Oh Prophète d’Allah, c’est vrai. Chaque fois qu’un de tes fidèles demande sincèrement pardon à Allah (swt), je ressens cela.

Prophète (saww) : Shaitaan, j’ai entendu que parfois tu avais l’impression que ton corps était coupé en plusieurs morceaux.

Shaitaan : oui, je ressens cela chaque fois que tes fidèles partent se battre dans le chemin  d’Allah (swt.)

Prophète (saww) : J’ai entendu que parfois tu avais l’impression de te faire gifler par quelqu’un.

Shaitaan : oui chaque fois que tes fidèles récitent le Quran avec la bonne prononciation.

Prophète (saww) : quand est-ce que tu es jeté au plus profond de l’enfer ?

Shaitaan : lorsque tes fidèles accomplissent des bonnes actions envers leurs parents et leurs familles.

Prophète (saww) : J’ai entendu que tu ressentais parfois une grand douleur parcourir tout ton corps.

Shaitaan : oui, quand tes fidèles donne la charité de façon anonyme (sans le faire connaître au monde entier...)

Prophète (saww) : j’ai entendu que tu avais parfois l’impression de te faire fouetter par quelqu’un.

Shaitaan : oui, quand tes fidèles, à la vue d’une personne non-mehram (une personne avec qui le mariage est légal), baissent immédiatement leurs yeux.

Prophète (saww) : qui aimes-tu le plus parmi mes fidèles ?

Shaitaan : les personnes qui font des affaires en trompant / en arnaquant les autres.

Prophète (saww) : quand est-ce que tu es le plus blessé ?

Shaitaan : lorsque tes fidèles pensent à Allah (swt) jour et nuit.

Prophète (saww) : de qui as-tu le plus peur ?

Shaitaan : je crains le plus ceux qui récitent les prières en se mettant sur la première rangée de la congrégation (lors des prières en jama’at c.-à-d. en congrégation.)

Prophète (saww) : qui parmi mes fidèles as-tu choisis pour être au nombre de tes soldats permanents ?

Shaitaan : n’importe lequel de tes fidèle qui consomme / utilise un breuvage enivrant.

Prophète (saww) : quelle personne te fais rire ?

Shaitaan : les gens qui encouragent les autres à commettre des pêchés.

Prophète (saww) : avec qui aimes-tu le plus parler ?

Shaitaan : avec les personnes qui mentent le plus et le plus souvent.

Prophète (saww) : qui t’es le plus plaisant, sympathique, avenant ?

Shaitaan : tout homme qui divorce d’une femme innocente.

Prophète (saww) : As-tu d’autres amis ?

Shaitaan : oui, les personnes qui retardent l’heure d’accomplir les prières obligatoires (ceux qui ne font pas leurs prières en temps et en heure).

Prophète (saww) : Shaitaan, où aimes-tu rester le plus souvent ?

Shaitaan : j’adore me retrouver là où des hommes et des femmes non-mehram se retrouvent sans aucune séparation ou sans l’observation du hijab.

Prophète (saww) : où rencontres-tu les gens ?

Shaitaan : dans les marchés (ou les centres commerciaux). Je pousse les acheteurs à tromper les vendeurs et les vendeurs à tromper les acheteurs. J’encourage également les hommes à commercer de préférence avec les femmes et les femmes à faire du commerce de préférence avec les hommes. Je persuade les gens à commettre toutes les formes de péchés.

Prophète (saww) : qu’est-ce que tu lis ?

Shaitaan : je lis des chansons.

Prophète (saww) : comment (par quel moyen) appelles-tu les gens à commettre des pêchés ?

Shaitaan : grâce à la musique et la chanson. Chaque fois que tes fidèles écoutent de la musique ils viennent à moi.

Prophète (saww) : quel est ton livre ?

Shaitaan : mon livre c’est le jeu de cartes.

Prophète (saww) : qui est ton assistant (ton aide) ?

Shaitaan : Toute personne qui contribue à la défaite de tes musulmans.

Prophète (saww) : que manges-tu ?

Shaitaan : Je mange toute chose qui est obtenu par des moyens illicites ou en ne payant pas le khums (c.-à-d. une chose achetée grâce à l’argent dédiée au paiement du khums.)

Prophète (saww) : que bois-tu ?

Shaitaan : Je bois de l’alcool.

Prophète (saww) : quel est ton dessert ?

Shaitaan : La médisance.

Prophète (saww) : as-tu des désirs ?

Shaitaan : tous faux engagements sont mes désirs.

Prophète (saww) : envers qui ou quoi es-tu reconnaissant ?

Shaitaan : je suis reconnaissant envers toute homme ou femme qui s’adonne aux pêchés après avoir sollicité le pardon d’Allah (swt).

Prophète (saww) : es ce que tu te détends ?

Shaitaan : oui, quand tes fidèles manquent la prière du Fajr (aube).

Prophète (saww) : est-ce que tu reçois des récompenses de la part de mes fidèles ?

Shaitaan : oui, chaque fois que tes fidèles brisent les relations avec leur familles ou leurs voisins.

Prophète (saww) : As-tu des compagnons ?

Shaitaan : oui, tout personne qui des relations sexuelles avec sa femme sans avoir dit au préalable « Bismillahi ar-Rahman ar-Rahim » et toute personne qui gagne sa vie (un salaire ou de l’argent) par des moyens prohibés par l’Islam.

Prophète (saww) : quel acte de mes fidèles te mets le plus en colère ?

Shaitaan : quand une mère encourage et amène son enfant à jeûner ou à accomplir ses prières.

Prophète (saww) : quel homme parmi mes fidèles ne parviens-tu pas à tromper (écarter du bien ou du chemin islamique) ?

Shaitaan : oui, toute personne qui ne regarde pas intentionnellement une autre non-mehram pour elle

Prophète (saww) : quelle femme parmi mes fidèles ne parviens-tu pas à tromper (écarter du bien ou du chemin islamique) ?

Shaitaan : oui, toute femme qui porte le hijab et qui respecte son mari.

Prophète (saww) : Shaitaan, hormis les femmes et les hommes que tu as déjà décrits, y a-t-il des personnes (hommes ou femmes) que tu affectionnes tout particulièrement ?

Shaitaan : oui, parmi les femmes j’affectionne tout particulièrement celles qui ne respectent pas le hijab et parmi les hommes, ceux qui sont fiers et les Ulémas (savants) qui commettent des péchés.

Prophète (saww) : qui sont les hommes que tu détestes le plus ?

Shaitaan : il y en a quatre : les premiers sont les hommes riches qui font preuve d’humilité. Les seconds sont les Ulémas qui pratiquent qu’ils prêchent. Les troisièmes sont les jeunes qui demandent pardon et les derniers sont les hommes âgés qui craignent Allah (swt).

Prophète (saww) : es-tu seul ou as-tu des compagnons ?

Shaitaan : j’ai effectivement quelques compagnons qui se rassemblent dans les mosquées afin de duper / tromper ceux qui se rendent dans ces lieux. Mes compagnons incitent les visiteurs à parler de choses qui leurs apporteront le fruit de mauvaises actions au lieu des récompenses des bonnes actions. D’autres de mes compagnons font en sorte que tes sages fidèles minimisent leurs mauvaises actions et surestiment leurs bonnes actions. Et d’autres compagnons, quand ils voient quelqu’un donner de l’argent en charité ou aider quelqu’un au nom d’Allah (swt), incitent ces personnes à raconter aux autres la charité qu’ils ont donnée et les bonnes actions qu’ils ont faites.

Alors Shaitaan dit : « Oh Prophète d’Allah, je t’ai donné bien des détails. J’aimerais dire que tu œuvres afin d’emmener les gens vers le Paradis et mon travail est de les conduire vers l’Enfer. »

Après cela, Shaitaan fit Salam à notre Noble Prophète (saww) et il disparut.

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Conversation entre le Saint Prophète (saww) et Shaitaan le maudit - Partie 2

Comme promis, voici la suite de l'interview de Shaiitaan le maudit réalisé par notre Saint Prophète (saww). A travers cet entretien, le Saint Prophète (saww) nous donne les moyens de connaître cet ennemi qui exploite chacune de nos failles pour nous détourner des commandements d'Allah (swt).

 

Prophète (saww) : Dis-nous pourquoi empêches-tu mes adeptes d’offrir leurs prières ? Quel bénéfice est ce que tu en récoltes ?

Shaitaan : Chaque fois que tes adeptes récitent leurs prières, mon corps devient fiévreux et commence à trembler, et avec ce corps malade je ne peux pas égarer les adeptes obéissant à Allah (swt).

Prophète (saww) : pourquoi empêches-tu mes croyants à observer le jeûne durant le mois de Ramadhan ?

Shaitaan : je ne peux pas les tromper durant le mois de jeûne car durant cette période je suis jeté en prison.

Prophète (saww) : Lorsque mes adeptes se préparent à combattre dans le chemin d’Allah (swt), pourquoi les retiens-tu ?

Shaitaan : S’ils partaient livrer bataille au nom d’Allah (swt), mes mains seraient attachées à mon cou, et dans cet état, je ne pourrai pas les égarer.

Prophète (saww) : Pourquoi empêches-tu mes fidèles d’accomplir le Hajj ?

Shaitaan : La démarche d’aller faire le hajj entraînerait le fait que mes pieds soient attachés. Et avec des pieds attachés, je ne pourrai pas empêcher tes adeptes à obéir aux commandements d’Allah (swt).

Prophète (saww) : Pourquoi empêches-tu mes adeptes de réciter le Saint Coran ?

Shaitaan : Lorsqu’ils récitent le Saint Coran, mon existence devient non existante. Sans exister, comment pourrai-je donc empêcher tes adeptes de vivre selon la volonté d’Allah (swt).

Prophète (saww) : Pourquoi empêches-tu mes croyants de faire des Douas (supplications) ?

Shaitaan : Lorsqu’ils récitent les Douas je deviens sourd et muet. Comment pourrai-je alors égarer tes adeptes sans avoir la faculté de parler ou d’écouter ?

Prophète (saww) : Shaitaan, dis-moi pourquoi empêches-tu mes adeptes de payer la Sadaqah ?

Shaitaan : √î Prophète d’Allah (swt), lorsque tes adeptes paient la Sadaqah (donner l’argent en charité) c’est comme si on me coupait en deux avec une scie et qu’on jetait une partie de moi à l’Est et l’autre partie à l’Ouest.

Prophète (saww) : Pourquoi souffles-tu de découragement quand mes adeptes paient la Sadaqah ? Pourquoi es-tu coupé en deux ?

Shaitaan : Chaque fois qu’une personne donne de l’argent en charité, cette personne reçoit 3 bienfaits d’Allah (swt). Le premier c’est qu’Allah (swt) devient son débiteur (obligé). Le second c’est qu’Allah (swt) fais du paradis son héritage (de sorte qu’il est considéré comme un propriétaire du paradis). Et le dernier c’est qu’Allah (swt) accroît de 700 fois sa richesse qu’il utilise pour faire de la charité.

Prophète (saww) : Shaitaan, maintenant dis-moi quand est-ce qu’une personne, qui est mon fidèle, tombe sous ton contrôle absolu ?

Shaitaan : √î Prophète d’Allah, je prends tes fidèles sous mon contrôle absolu lorsqu’ils font 3 choses :

  • La première chose : lorsque ton fidèle devient radin, il tombe sous mon contrôle total. La radinerie est la racine de tous les péchés et amène une personne à faire toutes les formes de transgressions.
  • La seconde chose : lorsqu’une personne commence à se pardonner ses propres pêchés. Cette personne fait des actes qui sont contraires à la volonté d’Allah (swt). Par la suite, il ne s’en rappelle plus : non seulement il ne s’en souvient plus mais il ne demande pas pardon à Allah (swt) pour ces actes. Et c’est à ce moment-là que je prends entièrement contrôle de lui.
  • Et la troisième chose : lorsqu’une personne joue (parie).

Ô Prophète d’Allah, toute personne qui fait l’une de ces 3 choses tombe sous mon contrôle absolu.

Prophète (saww) : Shaitaan, tu sais qu’Allah (swt) a donné à mes adeptes l'arme puissante de la repentance. Chaque fois que mes adeptes demandent sincèrement pardon avec l’intention de se repentir de ses péchés, Allah (swt) le leur pardonne. Comment gères-tu ce problème ?

Shaitaan : Je sais Ô Prophète, Allah (swt) leur a donné cette arme puissante, mais je me suis préparé à y faire face.

Prophète (saww) : Quelle est ta méthode pour empêcher mes fidèles de demander pardon ?

Prophète (saww) : Ainsi tu lui fais croire qu’il a fait une faveur à Allah (swt) ?

Shaitaan : Oui, Ô Prophète d’Allah. Après avoir fait une bonne œuvre, cette personne ira le raconter à tout le monde. Comme le fait d’avoir prié, d'observer le jeûne, de payer une grande somme en charité ou encore le fait d'aider quelqu’un qui était dans le besoin par exemple.

Prophète (saww) : Shaitaan, comment fais-tu pour égarer ceux de mes fidèles qui font leur maximum pour échapper à ton emprise ?

Shaitaan : Allah (swt) leur a donné une chose qui, si tes fidèles la pratiquaient ou la faisaient avec la bonne intention et au bon moment, ne me permettrait de ne jamais les égarer. Et cette chose c’est les prières obligatoires. Mais pour résoudre ce problème, j’ai assigné à chacun de tes fidèles un de mes soldats qui s’appelle Mutawaqee. Et son travail est de faire en sorte que tes fidèles tergiversent ou se préoccupent de choses qui les feront réciter leurs prières d’une manière qui les rendent inacceptable pour Allah (swt).

... ASUIVRE...

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Décalages entre discours islamique et message spirituel

Comment peut-on approuver que des coutumes patriarcales se substituent au texte sacré jusqu’à faire croire que le Coran est lui-même un texte fondamentalement patriarcal ! Or il n’y a rien de plus faux que cette assertion puisque depuis le début de la révélation, l’islam a, bien au contraire, lutté contre les traditions et les coutumes patriarcales fortement ancrées dans cette région d’Arabie.

On peut même affirmer que le Coran est un texte anti-patriarcal puisque dans de nombreux versets il y a une critique et même un refus catégorique des principales formes de culture patriarcale.

En effet, le Coran refuse radicalement l’un des fondements de base du patriarcat à savoir celui de « Dieu le Père – mâle » qui perpétue une réelle continuité entre le Père – Dieu et le père mâle et dont le pouvoir va s’étendre à celui du mari qui par droit divin va exercer son pouvoir sur l’épouse[1]. Ce concept de Dieu le père, est d’ailleurs antinomique avec le concept de l’unicité de l’islam.

Le Coran condamne aussi la sacralisation des prophètes comme ‘pères’ de leurs communautés et critique durement et dans plusieurs versets ceux qui suivent aveuglément le chemin de leurs pères : « Et lorsqu’on leur dit : ‘ conformez vous à ce que Dieu a révélé’ ; ils rétorquent : ‘Non, nous devons plutôt nous conformer à que nous ont légué nos pères’, et quoi les suivraient-ils même si ils étaient dans l’erreur ? » Coran 2 ; 170[2].

Le Coran a donc bel et bien fustigé ce pouvoir patriarcal représenté par l’autorité du mâle et l’on ne peut accepter, qu’au nom même de ce que l’islam dénonce, on puisse avaliser des coutumes patriarcales discriminatoires.

Il est donc consternant de voir que l’élan de libération amorcé par la dernière religion révélée a été brisé en cours de chemin. Le discours sur la femme, tel qu’il fût formulé par le Coran et la Sunna, il y a plus de 1 400 ans, était résolument plus émancipateur, nettement différent voire des fois même opposé à celui que l’on nous propose aujourd’hui.

Alors que le Coran transmet un message égalitaire avec des droits et des responsabilités, qu’il parlle des femmes dans un but de revalorisation évident, qu’il répond à leurs requêtes… qu’il dialogue avec elles… qu’il soit question de participation politique, de Bayâa, d’exil politique, de participation sociale, de revendications de droits, de liberté d’expression… aujourd’hui, l’essentiel du discours sur la femme dans la rhétorique islamique se focalise autour de concepts moralisateurs abstraits et surtout très infantilisants !

La femme est Fitna – tentation, la femme est Awrah – illicite au regard, on polémique sur son retour obligatoire au foyer et on insiste de manière réellement démesurée sur son comportement vestimentaire et sur son corps…

La majorité du discours islamique actuel sur la femme se résume à son corps, à la manière la plus appropriée pour le couvrir, à ce qui est licite ou illicite en matière d’habits, à l’interdiction de se parfumer, de parler à haute voix, de rire ? ! Est-ce donc, à cela, que se résume l’essentiel du message de l’islam pour une femme ? Où est donc passé l’esprit libérateur du Coran et toutes les initiatives qui ont été proposées par le texte pour initier un véritable statut d’autonomie aux femmes ?

Il est vrai qu’il y a dans l’islam, comme dans toutes les religions monothéistes d’ailleurs, une éthique du comportement et des valeurs fondamentales de décence par rapport au corps, à suivre et à respecter. Mais on oublie trop souvent que les hommes sont tout autant concernés que les femmes par cette « décence » physique…

Et puis, on ne peut réduire l’essentiel du message spirituel à un code vestimentaire, comme la question récurrente du voile et à des discours perpétuels sur les dangers de la tentation féminine et sur des thèmes focalisés à outrance sur le corps de la femme…Le voile est devenu une priorité voire la priorité absolue pour toute femme musulmane qui se respecte et des musulmanes en se voilant vont réduire l’essentiel de leurs revendications à cette symbolique qui à force d’être rabâchée perd de sa crédibilité et devient par la force des choses  un « étendard » vide de sens et ô combien dérisoire devant d’autres revendications prioritaires !

Au- delà de la « recommandation » coranique du voile (le Coran parle de Khimar) qui ne peut être ni imposée ni interdite puisque cela répondrait à la même logique totalitaire, c’est à la femme et à elle seule de choisir d’en définir le sens et à personne d’autre ! Ce voile prétendu  symbole de l’oppression des femmes chez certains,   est devenu à force de tapage médiatique et à travers une construction idéologique entretenue, le symbole  d’un véritable repoussoir, qui génère, aussi bien en occident qu’en terre d’islam, de véritables réactions passionnelles !

 Finalement, c’est le même type de discours que l’on retrouve de part et d’autre, d’une part celui qui veut libérer les femmes de cet islam qui les opprime et qui les « couvrent » un peu trop et   qui reste obsédé, d’une autre manière, par le corps de la femme qu’il veut dans ce cas « dé-couvrir » .Alors que d’autre part, il y a celui qui focalise l’essentiel du message spirituel autour d’un corps de la femme qu’il faudrait « sur-couvrir » car il représenterait à lui seul la VISIBILITE de l’islam en tant qu’identité à préserver   et  le voile  résumerait à lui seul toute la morale de l’islam…

Dans les deux cas, et à quelques différences près, on est devant une idéologie sexiste qui fait fi de l’intelligence de la femme, qui fait l’impasse sur sa dignité d’être humain et sur sa capacité personnelle à faire ses propres choix au nom de ses convictions.

L’esprit de cette dynamique de libération entreprise par la révélation a donc été contourné et l'impulsion qu’a connu la question de la femme musulmane a été petit à petit minimisée au détriment d’une juridiction qui s’est acharnée à verrouiller toutes les issues laissées ouvertes, aussi bien par les orientations coraniques que par la tradition du prophète.

La philosophie du « gradualisme » prôné par le Coran qui, entre autres, visait une libération et une émancipation progressives, a été ignoré ce qui a favorisé la régression du statut de la femme.

La révolution féminine fut donc rapidement avortée et les coutumes patriarcales discriminatoires ont vite fait de reprendre le dessus et d’orienter le discours religieux vers une restriction des libertés acquises, au nom d’une morale religieuse vidée de sa quintessence.

La décadence du monde musulman s’accompagnera inévitablement d’une décadence encore plus marquée du statut de la femme du fait de deux grandes tragédies, d’abord celles des multiples conflits politiques inhérents au pouvoir autocratique et la persistance de l’esclavage. Alors que le Coran énonce à plusieurs reprises des dispositions pour l’abolition progressive de l’esclavage en déclarant tout acte de libération comme un acte méritoire, les musulmans vont, durant des siècles, faire perdurer cette pratique, qui concernant les femmes,  va contribuer à institutionnaliser  leur claustration dans les harems. 

Et durant des siècles, alors qu’on fermera la porte de l’Ijtihad[3]outil indispensable pour l’évolution de la pensée islamique – on ouvrira celle des « spéculations juridiques » à l’instar de « Sad Addarai », véritable dispositif juridique de dissuasion qui a largement contribué a institutionnalisé la culture officielle de subordination des femmes. Conçu comme un véritable « code préventif » autrement dit un « code de la peur », son contenu sera, du moins en ce qui concerne le statut de la femme, fortement répressif. Même si il est certain que certains savants ont élaboré ce genre de « code » dans le souci de préserver leurs sociétés respectives d’éventuelles dépravations des mœurs. Il n’en reste pas moins qu’il y a eu de véritables dépassements et des lois très contraignantes concernant les acquis islamiques en matière de droit et de liberté pour les femmes. C’est ainsi que l’on verra de nombreuses lois interdirent au nom de « Sad Addarai », des droits des plus élémentaires en islam. Comme le droit à l’éducation et au savoir qui sera pendant longtemps dénié aux femmes au nom de la prévention des mœurs sociales et des règles morales ! Or, quand on dénie aux femmes le droit au savoir on leur dénie le droit de justice et dans les deux cas on est en flagrante contradiction avec les principes de base de l’islam.

Elaborer ce genre de lois juridiques qui prône des interdits à tout bout de champ afin de se prémunir contre les risques toujours probables d’une dépravation des mœurs est la preuve que notre pensée est une pensée mortellement « assiégée » ! C’est, en plus d’être une solution de facilité, une démarche qui témoigne de la démission intellectuelle de notre système de pensée islamique incapable de faire face aux véritables problèmes de nos sociétés[4]. Or, il ne s’agit pas d’interdire par anticipation mais plutôt d’éduquer afin d’éveiller la quête du sens et de la conscience, seules à même de nous prémunir contre toute amoralité et contre toute débauche… Il s’agit d’élaborer une véritable éthique de la gestion des libertés à partir d’une éducation spirituelle appropriée qui tienne compte des réalités subtiles de chaque contexte…

Ceux, parmi les savants, qui ont utilisé de façon rigoureuse, ce concept « préventif » de « Sad Addarai », ont sûrement tenté, de bonne foi, de façonner ainsi la communauté islamique afin d’atteindre une supposée « cité islamique idéale » Or, ceci est de l’ordre de l’utopie car même du temps du prophète il n’y avait pas de communauté islamique idéale ! !

Ceci est d’ailleurs de l’ordre de l’impossible à l’échelle de la réalité humaine… Dieu a voulu que la diversité humaine soit un principe de base dans cette vie et même une véritable épreuve… Il a voulu que la société humaine soit une société où le bon côtoie le mauvais, où le bien se confronte au mal, où les bommes œuvres rivalisent avec les mauvaises ou les moins bonnes… Notre vie sur terre n’est pas celle des anges qui eux sont des êtres parfaits évoluant dans un monde de perfection… Notre vie est celle de toutes les expériences humaines… faites de contraintes et de réussite, d’échecs et de tourmentes, de drames et de joies, de bonheur et de détresse, pour tester notre endurance, notre résistance, notre foi et notre soumission…

Comment peut-on gérer cette réalité avec des doctrines immobiles et figées à mille lieux de nos préoccupations quotidiennes ?…

Comment justement faire face à la complexité de nos réalités sociales quand on reste emprisonné dans des juridictions qui en plus d’avoir été légiférées dans des contextes radicalement différents, sont parfois en profonde contradiction avec les principes vecteurs du message coranique ? !

Comment faire revivre alors cet élan de libération prôné par l’islam de la révélation mais étouffé dans les confins d’une histoire islamique qui se maintient dans un silence effroyable ?

Comment faire revivre cet élan dans le cœur des musulmans mais surtout des musulmanes qui en tant que femmes sont les premières concernées par ce déni de justice ?

Comment pourrait-on convaincre ceux ou celles qui semblent résister à toute cette dynamique de réformisme par crainte de se perdrent eux-mêmes… ?

Comment leur expliquer que l’on ne peut justement rester fidèles à l’islam, sans renouveau, sans conscience critique, sans réflexion profonde, sans débat constructif …

C’est en cela que cette troisième voie, celle d’une pensée profondément ancrée dans la tradition réformiste islamique, pourrait être la voie idéale pour tenter de sortir de ce dilemme vécu par des femmes musulmanes au quotidien . Cette approche de relecture des sources et de ses interprétations dans le but d’une revalorisation du statut de la femme est primordiale afin de pouvoir ouvrir d’autres perspectives de libération pour la femme musulmane que celles  qui nous sont proposées actuellement et qui entre acculturation et immobilisme intellectuel ne nous laisse que peu de choix possibles…

De toutes les façons il faudrait savoir  qu’en terre d’islam- et en Occident aussi- des femmes, mais des hommes aussi, sont en train de faire ce travail là car il y une conscience qui s’est désormais réveillée, celles de femmes et d’hommes qui veulent s’affirmer pleinement musulmans tout  en  inscrivant  leur démarche dans un universel humaniste commun.

Le chemin est peut être encore long, ardu et parsemée d’embûches mais c’est toute une nouvelle page de l’histoire des femmes qui est en train de prendre forme … au nom de la liberté, de la dignité et de la foi …

 

Asma Lamrabet

 


 

[1] Asma Barlas ; Believing women in islam, unreading patriarchal interpretations of the Qu’ran ; University of Texas Press, 2002.

[2] Autres versets qui vont dans le même sens : Coran 10 ; 78. 31 ; 21 et 43 ; 23.

[3] Ijtihad : effort intellectuel qui permet de comprendre, d’extraire et d’appréhender le relatif, ce qui est sujet à historicité, pour le ramener vers sa finalité universelle…(l’explication est de Tariq Ramadan)

[4] Voir la liste des interdits légiférés au nom de ce principe dans le livre de Abu Chouka ; tahrir el maraa fi ahd errissala, Dar El kalam ; 4 editions ; 1995, Le Caire.

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